Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 180 Minutes Info.
00:00:04Dans un instant, le journal sera avec Mathieu Devez et puis nos débatteurs sont déjà prêts.
00:00:08Aujourd'hui, Marc Baudrier et Karim Zéribi, ainsi qu'Eric de Ridmaten pour La Chronique Eco.
00:00:12Ce sera juste après l'éphémérie, là tout de suite.
00:00:14Retrouvez votre programme avec Carrefour Énergie.
00:00:17Pour vous équiper de panneaux solaires et faire des économies, Carrefour Énergie.
00:00:20On a tous droit au meilleur.
00:00:27Chers amis, bonjour.
00:00:29S'il fallait organiser un concours des saints les plus populaires,
00:00:32sans doute, celui d'aujourd'hui serait l'un des grands gagnants.
00:00:35Il s'agit de Saint Antoine de Padoue,
00:00:38dont vous retrouvez la statue dans presque toutes les églises de France
00:00:41et sans doute du monde entier.
00:00:43C'est lui que l'on prie pour retrouver un objet perdu.
00:00:46C'est aussi lui que l'on représente tenant l'enfant Jésus dans ses bras.
00:00:50Saint Antoine est portugais.
00:00:52C'est un disciple de Saint François d'Assise.
00:00:55Il doit sa réputation à son extraordinaire talent de prédicateur.
00:00:59Des foules immenses se déplacent pour assister aux messes qu'il célèbre.
00:01:04Saint Antoine est aussi un homme qui porte une grande attention aux pauvres.
00:01:08Il dénonce les scandales de son époque,
00:01:11les compromissions, l'hypocrisie des riches.
00:01:14Il meurt en 1231 à l'âge de 36 ans.
00:01:17Et pour finir, nous pouvons méditer cette pensée de Saint Antoine
00:01:22que les paroles se taisent et que les actions parlent.
00:01:26Nous sommes plein de paroles mais vides d'actions.
00:01:30C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:32A demain, chers amis. Ciao.
00:01:35C'était votre programme avec Carrefour Énergie.
00:01:38Pour vous équiper de panneaux solaires et faire des économies,
00:01:41Carrefour Énergie. On a tous droit au meilleur.
00:01:43Et de retour avec Mathieu Devesse. C'est le début du JT.
00:01:46Mathieu, on va parler à gauche des négociations du nouveau front populaire
00:01:49qui sont suspendues.
00:01:51C'est facile de se rassembler derrière une personnalité.
00:01:54François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Berger.
00:01:57En cas de victoire de la gauche, ils sont nombreux à se positionner
00:02:00pour le poste de Premier ministre.
00:02:02Les précisions de Marie-Victoire Diodonne.
00:02:04Dans cette tempête politique, la mer pourrait sembler d'huile pour la gauche.
00:02:08Mais après avoir été suspendues, les discussions ont finalement repris ce midi.
00:02:12Les diverses formations de la gauche doivent s'attaquer à une épineuse question.
00:02:16Qui, pour diriger ce nouveau front populaire,
00:02:19va devenir Premier ministre en cas de victoire ?
00:02:21Lors de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon était le candidat désigné pour Matignon.
00:02:25Il s'est exprimé hier soir.
00:02:27Je viens de dire que je m'en sens capable.
00:02:29Que le groupe le plus important, compte tenu des chiffres que vous donnez,
00:02:33c'est forcément les insoumis.
00:02:35Il fera une proposition. Il n'imposera rien.
00:02:37Il proposera et nous avons dans nos rangs de quoi faire.
00:02:40Alors je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas.
00:02:43Le député LFI François Ruffin a réagi ce matin à Jean-Luc Mélenchon,
00:02:47son rival potentiel pour la présidentielle de 2027.
00:02:50Je m'en sens capable aussi.
00:02:52Et si jamais il y a un consensus qui devait aboutir à un non,
00:02:55je suis prêt à prendre la place qu'on souhaitera pour transformer la vie des gens.
00:02:59C'est que les cartes ont été rebattues.
00:03:01Olivier Faure, le patron du PS, ne s'oppose pas à Jean-Luc Mélenchon,
00:03:05à la réputation clivante, mais veut un choix collectif
00:03:08pour choisir celui qui est le plus en mesure de réparer un pays très fracturé.
00:03:13Grand gagnant des scrutins, le PS ne souhaite pas se faire voler la dynamique récente.
00:03:18L'explosion de la Nupes s'est faite sur fond de désaccords profonds,
00:03:21susceptibles de rejaillir, pour définir un programme et une figure de proue pour le navire.
00:03:27Et le programme du Front populaire, ça va être l'objet de la chronique éco d'Éric Derry le matin tout de suite.
00:03:32Votre programme avec Domexpo.
00:03:344 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:03:38Plus d'infos sur domexpo.fr
00:03:41Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:03:43Installateur de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires exploitant leur commerce.
00:03:47Groupeverlaine.pro
00:03:49Bonjour Éric, alors en cas de victoire aux élections pour le Front populaire, ça coûterait combien au juste ?
00:03:54Ça coûterait cher, très cher, en chiffres à 250 milliards.
00:03:57Les dépenses donc destinées surtout au social, d'ailleurs c'est le social qui serait en haut de l'échelle.
00:04:02Alors c'est deux fois et demi plus que les dépenses annoncées par le Rassemblement national
00:04:07et qui ont été listées, je le rappelle, par l'Institut Montaigne pour la campagne des législatives 2022.
00:04:12Et qu'est-ce qui coûterait le plus cher au juste ?
00:04:143 postes si on veut faire court. La retraite à 60 ans pour tous ceux qui ont travaillé 40 ans
00:04:18et retour à 62 pour les autres dès le mois de septembre, Jean-Luc Mélenchon l'a assuré.
00:04:22Ça coûterait 85 milliards.
00:04:24Ce serait aussi une hausse des budgets santé-hôpitaux avec également la fusion de la sécurité sociale
00:04:28et des mutuelles pour faciliter les remboursements des soins à 100%.
00:04:32Il y a aussi le SMIC, 1 400 euros net et les salaires des enseignants qui monteraient en flèche.
00:04:37Et puis on est au-dessus des dépenses du RN, puisqu'on est déjà au-dessus de 100 milliards d'euros.
00:04:42Il y a derrière d'autres promesses comme beaucoup d'écologie, une assurance chômage longue durée
00:04:46pour les sans-emploi et 500 000 plages en crèche supplémentaires.
00:04:50Et la question logique, comment on finance tout ça ?
00:04:52A votre avis ? Avec les impôts, tout simplement on monte les impôts.
00:04:55On va chercher 82 milliards d'impôts vers les entreprises, on monte les impôts des ménages,
00:05:00ça fait 26 milliards. Reste que la pression fiscale accrue, ce serait 100 milliards qui financerait
00:05:05le retour à la retraite à 60 ans et les budgets santé qui seraient en hausse.
00:05:08Mais ce programme ne parle pas de création de richesse pour la France qui en a besoin aujourd'hui.
00:05:12On ne parle pas non plus de réduction de dette.
00:05:14C'est quand même vraiment un programme anticapitaliste qui sera difficile à faire avaliser
00:05:19par la gauche classique, celle de Raphaël Glucksmann.
00:05:21Et bien nous verrons à la fin de la journée, voire demain soir bien sûr.
00:05:25Merci beaucoup, c'était la chronique Éco.
00:05:27C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:05:29Installateurs de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires exploitant leur commerce.
00:05:34Groupeverlaine.pro
00:05:35C'était votre programme avec Domexpo.
00:05:374 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir le vôtre.
00:05:41Plus d'infos sur domexpo.fr
00:05:43Ce qui nous conduit à reparler du pouvoir d'achat qui a été, vous le savez,
00:05:46la priorité des Français pour les élections européennes.
00:05:49C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche.
00:05:5449% des Français placent donc la question du pouvoir d'achat comme l'enjeu principal des élections.
00:05:59Et l'immigration arrive en deuxième position.
00:06:02Un sujet de Juliette Sadat et Charles Bagé.
00:06:05Pouvoir d'achat, immigration ou encore sécurité ?
00:06:08Face à ces élections législatives anticipées,
00:06:11quelles sont les priorités des Français dans le choix de leur vote ?
00:06:14Le pouvoir d'achat est le pouvoir de vivre décemment.
00:06:17L'équilibre budgétaire c'est, je crois, effectivement la première chose à voir.
00:06:22Le pouvoir d'achat des Français.
00:06:24A priori les gens ont des problèmes de pouvoir d'achat.
00:06:26Mais d'autres sujets restent essentiels pour faire un choix le 30 juin prochain.
00:06:30La sécurité. On ne se sent pas très en sécurité à Paris en ce moment.
00:06:34C'est un sujet qui n'est pas exprimé et qui est diffus et qui imprègne les esprits. C'est l'écologie.
00:06:40La sécurité.
00:06:42Moi je pense que c'est l'éducation. Parce que l'éducation ça fait tout.
00:06:46Et que s'il y avait une question la plus importante pour moi, ce serait celle-ci.
00:06:52L'écologie.
00:06:53Selon un récent sondage CSA pour CNews, Europ1 et le JDD,
00:06:57effectué quelques jours avant les élections européennes,
00:07:00les enjeux prioritaires des Français étaient le pouvoir d'achat, l'immigration et l'environnement.
00:07:05Et puis dans le reste de l'actualité, il y a ce verdict attendu aujourd'hui
00:07:08dans le procès en appel de l'attentat de Nice.
00:07:10Deux hommes sont jugés pour leur rôle présumé dans l'attentat de 2016.
00:07:14Le parquet a requis 20 ans de réclusion à leur rencontre.
00:07:17Deux amis de Mohamed Laouech Boulel, le Tunisien de 31 ans,
00:07:20auteurs de l'attentat au camion bélier sur la promenade des Anglais,
00:07:23où 86 personnes ont perdu la vie.
00:07:25Noémie Schultz suit ce procès à la cour d'assises spéciale de Paris.
00:07:30La cour, composée uniquement de magistrats professionnels,
00:07:33comme c'est la règle en matière de terrorisme,
00:07:35s'est retirée pour délibérer un peu avant 9h30.
00:07:38Juste avant, les accusés avaient eu une dernière fois la parole
00:07:41devant une cinquantaine de parties civiles présentes dans la salle.
00:07:44Chokri Chafroud est resté silencieux.
00:07:47Mais pendant plusieurs minutes, Mohamed Graïeb a demandé pardon aux victimes.
00:07:51Il a répété qu'il était innocent.
00:07:53J'ai dit la vérité, je n'ai rien à voir avec l'attentat du 14 juillet.
00:07:56Je ne savais pas que quelque chose se préparait.
00:07:58Je ne suis pas un terroriste, je ne le serai jamais.
00:08:01Mardi et mercredi, les avocats de la Défense ont longuement plaidé
00:08:05l'acquittement pour les deux accusés.
00:08:07Ils ont demandé au juge de ne pas céder à la pression politique,
00:08:10de ne pas condamner à tout prix ces hommes
00:08:13pour compenser l'absence du terroriste Mohamed Laouech Boulel,
00:08:16abattu le soir de l'attentat.
00:08:18L'avocate générale a requis des peines plus lourdes qu'en première instance,
00:08:2220 ans de prison pour les deux hommes,
00:08:24qui ne sont pas jugés pour complicité ou coaction avec le terroriste,
00:08:28mais qui ont pu, selon elle, contribuer à sa radicalisation,
00:08:31l'encourager dans ses projets criminels.
00:08:33Le verdict est attendu en toute fin de journée.
00:08:36Merci beaucoup Mathieu.
00:08:38On vous retrouve tout à l'heure bien sûr pour un nouveau journal.
00:08:40Dans un instant, on accueille nos deux invités pour entamer cette émission
00:08:43180 minutes info, Marc Baudrier et Karim Zaribi.
00:08:46On va parler évidemment de ce match qui est en train de s'enclencher
00:08:49pour tenter d'aller à Matignon, à gauche,
00:08:51entre Jean-Luc Mélenchon et François Riffin, dans la même famille politique.
00:08:55A tout à l'heure.
00:09:04De retour avec vous, 180 minutes info.
00:09:06On commence le décryptage de l'actualité politique,
00:09:08et Dieu sait qu'elle est encore intense ce jeudi.
00:09:11On est avec Karim Zaribi, Marc Baudrier et Thomas Bonnet
00:09:14pour le service politique.
00:09:16On va parler évidemment du Front populaire,
00:09:18vite proclamé, déjà en difficulté,
00:09:20en tout cas, il continue de négocier serré l'attribution des circonscriptions.
00:09:24Déjà, les appétits s'aiguisent pour la suite.
00:09:26Qui sera le plus légitime pour partir du côté de Matignon ?
00:09:29C'est un peu la question du moment.
00:09:30On va y revenir bien entendu, mais on va s'intéresser.
00:09:32C'est l'urgence.
00:09:33Aux tractations avec vous, Anne-Isabelle Tollé.
00:09:35Aujourd'hui, ça se passe au siège des écolos.
00:09:38On a cru comprendre à la mi-journée que ça coinçait un petit peu,
00:09:41qu'il y avait du riz-fifi.
00:09:42Qu'est-ce qui se passe ?
00:09:43Est-ce que les choses sont en train de se débloquer peu à peu ?
00:09:48Alors, si on s'en tient aux tweets de Jean-Luc Mélenchon,
00:09:52il est optimiste.
00:09:54On se repose sur ce que nous a dit le président du PCF,
00:09:57Fabien Roussel, à 13h,
00:09:59que les négociations étaient en cours et qu'il était optimiste
00:10:02et que, d'après lui, il pouvait trouver un accord d'ici les prochaines heures.
00:10:08Enfin, en tout cas, à la fin de la journée, ça c'est certain.
00:10:10Ce qu'on peut dire, c'est que ce matin, Fabien Roussel,
00:10:12quand il est arrivé, il avait le visage fermé
00:10:15et les négociations étaient interrompues.
00:10:17Depuis qu'il est là, les visages se sont un peu éclairés, éclaircis.
00:10:21Le sourire aux lèvres, il se dit optimiste.
00:10:24Il nous parle d'un défi historique, d'un front populaire
00:10:27qui ressemblerait à celui de 1936,
00:10:30avec Léon Blum à la tête.
00:10:32On rappelle quand même que ce qui ne va pas dans cette coalition,
00:10:37c'est s'ils intègrent le NPA,
00:10:40le parti de Nicolas Poutou qui, bien sûr,
00:10:42ne reconnaît pas le Hamas comme organisation terroriste.
00:10:46Ce que nous a affirmé Fabien Roussel,
00:10:48c'est qu'aujourd'hui, il s'attelait au programme
00:10:50que dans ce programme, il serait mentionné
00:10:52que le Hamas était un parti terroriste
00:10:54et que les petites factions qui voulaient rejoindre ce front populaire
00:10:59devront accepter ce programme.
00:11:01Donc si jamais le NPA ne voulait pas accepter, reconnaître
00:11:05que le Hamas est une organisation terroriste,
00:11:07il n'y aura pas de NPA dans ce front populaire.
00:11:10On peut dire aussi que derrière ces murs,
00:11:13il y a les 4 principaux fondateurs de ce nouveau parti populaire.
00:11:18Il y a Marine Tondollier pour l'Ecologie Les Verts,
00:11:20il y a Olivier Faure pour le Parti Socialiste,
00:11:22Fabien Roussel évidemment pour le PCF,
00:11:26et puis Emmanuel Bompard pour la France Insoumise.
00:11:29Jean-Luc Mélenchon n'est pas ici présent
00:11:31autour de la table des négociations.
00:11:33Merci beaucoup Anne-Isabelle Thollé.
00:11:35On va voir l'optimisme de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:38Thomas, à travers ce fameux tweet en disant
00:11:41patience, en fait c'est un tweet qui vise à temporiser,
00:11:44puisqu'il nous dit tout se met en place en 4 jours,
00:11:47on a déjà accompli un exploit en gros,
00:11:49elle est à la hauteur du moment, cette gauche pas d'impatience,
00:11:51le travail est délicat, les équipes de négociation
00:11:53font du bon travail, bravo à elles.
00:11:55Qu'en est-il réellement ? Parce qu'il y a ce qu'on affiche,
00:11:57il y a ce qui se passe effectivement en coulisses,
00:11:59ce matin on a bien compris que le PS était colère,
00:12:02comme on dit, avec l'impression que la tendance
00:12:04Glucksmann se faisait peut-être un petit peu rouler dans la farine.
00:12:07Ce qui est allé très vite c'est la clé de répartition,
00:12:09c'est-à-dire qu'on est allé assez vite quand même
00:12:11sur l'attribution des circonscriptions,
00:12:13avec un centre de gravité qui s'est un peu décalé
00:12:15vers le Parti Socialiste, en clair,
00:12:17100 circonscriptions qui avaient été attribuées
00:12:19à la France Insoumise en 2022
00:12:21ont été récupérées par le Parti Socialiste.
00:12:23Ça, ça a été assez rapidement,
00:12:25ça s'est fait assez rapidement.
00:12:27Le problème maintenant, c'est de savoir les circonscriptions
00:12:29gagnables, parce que vous pouvez donner 100 circonscriptions
00:12:31au Parti Socialiste, si c'est les circonscriptions
00:12:33du Var ou d'autres, vous savez que vous n'avez
00:12:35aucune chance, et donc l'équilibre
00:12:37il est plus délicat.
00:12:39Donc c'est là où le Bab laisse en partie.
00:12:41L'autre chose dont on parle assez peu finalement,
00:12:43parce qu'on parle beaucoup de tambouille,
00:12:45c'est le programme, il faut aussi s'accorder sur un programme,
00:12:47notamment sur les questions internationales,
00:12:49c'est-à-dire qu'il y a des différences fondamentales
00:12:51entre les différents partis, sans même parler
00:12:53des incarnations, et là aussi,
00:12:55il y a discussion.
00:12:57Bon, ça vous connaît, la négo-politique,
00:12:59ça se passe vraiment toujours comme ça,
00:13:01c'est-à-dire qu'il faut tout négocier pied à pied
00:13:03jusqu'au dernier moment ?
00:13:05D'abord, il faut dire que ça se passe à gauche,
00:13:07mais ça se passe sur tout le spectre de la vie politique française.
00:13:09Donc on est toujours dans ce contexte
00:13:11de coalition, d'alliance, de négociation
00:13:13pour obtenir le pouvoir,
00:13:15parce que le pouvoir ne s'obtient que
00:13:17très rarement seul, il s'obtient
00:13:19quand il y a des alliances et des partis
00:13:21qui s'additionnent.
00:13:23En l'occurrence, moi je constate une chose,
00:13:25l'alliance, elle a pu se faire assez facilement,
00:13:27en tout cas, l'amorce d'une alliance
00:13:29à gauche, parce qu'ils avaient
00:13:31anticipé pour législative, avec la NUPES,
00:13:33déjà des négociations,
00:13:35déjà un programme de gouvernement
00:13:37en cas de victoire aux élections législatives.
00:13:39Donc il n'a pas été très difficile pour eux,
00:13:41contrairement à l'union des droites,
00:13:43qui est tout à fait nouvelle,
00:13:45parce qu'il y avait toujours un cordon sanitaire
00:13:47entre la droite dite républicaine et l'extrême droite,
00:13:49donc ce cordon sanitaire, pour le faire sauter,
00:13:51il faut peut-être plus que trois semaines.
00:13:53À gauche, ils avaient déjà entamé des négociations,
00:13:55ils avaient déjà travaillé sur un programme,
00:13:57et ils avaient déjà, comme vient
00:13:59de le dire Thomas, des clés de répartition
00:14:01sur les territoires. Là, ils en ont fait basculer
00:14:03quelques-unes au regard des dernières
00:14:05échéances européennes, donc plutôt vers le parti socialiste,
00:14:07mais force est de constater que ceux qui
00:14:09négocient, ils ont quoi en élit comme objectif ?
00:14:11D'abord de sauver leur propre circonscription,
00:14:13à travers cette alliance,
00:14:15parce qu'ils savent très bien que s'ils partent
00:14:17séparés, tous risquent de perdre,
00:14:19que ce soit les écolos, que ce soit
00:14:21les socialistes, que ce soit les communistes,
00:14:23que ce soit les insoumis.
00:14:25Souvent, s'ils partent seuls sur leur circonscription,
00:14:27ils risquent de la perdre, cette circonscription.
00:14:29Regardez le score dans la circonscription
00:14:31de Sénéma, d'Olivier Faure, et vous avez
00:14:33une idée de ce qu'il se joue pour son avenir,
00:14:35parce qu'il sauve leur circo, et qui plus est
00:14:37de main, il tente d'obtenir collectivement
00:14:39le pouvoir, mais c'est la politique,
00:14:41où est l'intérêt
00:14:43collectif dans tout ça, Marc Baudrier ?
00:14:45On a l'impression, quand même, depuis 4 jours,
00:14:47même pour les commentateurs
00:14:49qu'on est, de temps en temps, on peut être aussi un petit peu
00:14:51exaspéré par ce qui se joue,
00:14:53que chacun est en train de penser à son petit
00:14:55avenir personnel, alors que
00:14:57les choses sont graves, quand même, et les Français
00:14:59l'ont bien dit lors des élections
00:15:01européennes. C'est vrai que le
00:15:03Rassemblement National, avec ce score incroyable,
00:15:05supérieur à 30%, a fait
00:15:07éclater le paysage
00:15:09politique français
00:15:11comme un coin qu'on enfonce dans une bûche.
00:15:13Il y a maintenant un énorme
00:15:15parti, à droite,
00:15:17et à gauche, une multitude
00:15:19de partis, qui
00:15:21sont bien obligés de se coaliser
00:15:23s'ils veulent exister, et
00:15:25s'ils veulent avoir, de fait,
00:15:27quelques élus, parce que sinon,
00:15:29le Parti Socialiste tout seul,
00:15:31ou la France Insoumise tout seul,
00:15:33ils ont très peu
00:15:35de chance. Alors, si vous voulez,
00:15:37on arrive à une situation quand même
00:15:39dingue, où on parle du parti de
00:15:41Besancenot, du nouveau parti
00:15:43capitaliste, anti-capitaliste,
00:15:45pardon, qui
00:15:47pourrait être allié avec
00:15:49le Parti Socialiste, héritier
00:15:51des grands partis socialistes. – Olivier Faure, il a été un peu sibilin là-dessus
00:15:53ce matin, jusqu'à ce qu'on le pousse un peu dans sa tranche.
00:15:55– Oui, on voit bien que c'est pas
00:15:57complètement fait, mais enfin, quand même, pour sauver
00:15:59les fosses, on va quand même très loin. – On y reviendra.
00:16:01J'aimerais qu'on parle aussi des ambitions
00:16:03pour après, c'est-à-dire Matignon,
00:16:05Divin, un petit peu, comment dire,
00:16:07à tâtons, parce qu'il ne faut pas trop s'imposer,
00:16:09surtout pour un Jean-Luc Mélenchon,
00:16:11avec la grosse machine de guerre, bien évidemment.
00:16:13On va l'écouter, Jean-Luc Mélenchon, suivi
00:16:15de son outsider, encore un peu,
00:16:17François Riffin.
00:16:19– Je viens de dire que je m'en sens capable,
00:16:21que le groupe le plus important,
00:16:23compte tenu des chiffres que vous donnez,
00:16:25c'est forcément les Insoumis,
00:16:27il fera une proposition, il n'imposera rien,
00:16:29il proposera, et nous avons
00:16:31dans nos rangs, de quoi faire. Alors, je ne
00:16:33m'élimine pas, mais je ne m'impose pas.
00:16:35Il y aura donc une discussion.
00:16:37– Je m'en sens capable aussi, et si jamais
00:16:39il y a un consensus qui devait aboutir à un non,
00:16:41je suis prêt à prendre la place
00:16:43qu'on souhaitera pour transformer la vie
00:16:45des gens. Si jamais, dans l'histoire de notre
00:16:47pays, quel que soit le poste que je puisse
00:16:49occuper, si c'est à Matignon comme
00:16:51Premier ministre, pourquoi pas, mais si c'est
00:16:53comme Ministre des Sports, et que je
00:16:55parviens à donner le sport pour tous, pour
00:16:57tous les enfants de notre pays, et bien écoutez,
00:16:59j'en serais fier, je serais fier d'avoir
00:17:01apporté ça aux gens.
00:17:03– La bataille va être quand même rude, parce qu'on sait
00:17:05qu'il y a plusieurs courants maintenant en interne
00:17:07à LFI, l'éclatement n'est pas d'hier non plus
00:17:09chez eux. – Oui, et puis
00:17:11la figure de Jean-Luc Mélenchon incarne quand même
00:17:13un problème pour beaucoup d'élus
00:17:15de gauche, qui certes, là, mettent de l'eau dans
00:17:17leur vin, parce qu'il faut sauver les circonscriptions,
00:17:19mais les antagonismes sont profonds. On a eu
00:17:21quand même, en mémoire encore, des passes d'armes
00:17:23entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon,
00:17:25entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon.
00:17:27Je ne suis pas certain que Jean-Luc Mélenchon soit aujourd'hui la figure
00:17:29la plus rassembleuse à gauche. En revanche, François Huffin
00:17:31incarne peut-être plus cette tendance-là,
00:17:33on peut citer aussi Clémentine Haute,
00:17:35par exemple, qui peut faire partie des candidats potentiels.
00:17:39– Non mais après, il s'oppose à un candidat,
00:17:41je veux dire, à un moment donné,
00:17:43c'est légitime, bien sûr,
00:17:45que derrière les ambitions de partis, il y a l'ambition
00:17:47des hommes, donc avec un grand H,
00:17:49des hommes et des femmes politiques.
00:17:51Mélenchon, on sait que c'est un vieux loup
00:17:53de la politique. – Surtout que ce n'est pas le genre
00:17:55à lâcher l'affaire, comme on dit, je veux dire,
00:17:57c'est un égo surdimensionné, mais aussi comme d'autres.
00:17:59– Et parce qu'il se sent, effectivement,
00:18:01avec son parcours politique, ses capacités oratoires
00:18:03qu'on lui reconnaît, son sens tactique,
00:18:05il se sent à même, effectivement,
00:18:07d'opposer sa candidature. Après, Huffin, lui,
00:18:09va incarner la nouvelle génération, il est déjà dans la Pré-Mélenchon,
00:18:11donc voilà, encore une fois,
00:18:13c'est le jeu politique, mais vous savez,
00:18:15à droite et à l'extrême-droite, ça va être pareil,
00:18:17je veux dire, tout le monde dit Bardella, Bardella,
00:18:19Premier ministre, je ne suis pas convaincu que ce soit déjà joué,
00:18:21si jamais, et gagné l'initiative.
00:18:23– C'est sur l'affiche, en tout cas.
00:18:25– Vous voulez dire quoi ? Qu'il a une opposition
00:18:27à la personne d'Éric Ciotti, maintenant ?
00:18:29– Ah ben, exactement.
00:18:31– Ah oui ? Éric Ciotti va tenter d'incarner cette idée ?
00:18:33– Honnêtement, écoutez,
00:18:35– Mais qu'est-ce qu'il amène dans la balance ?
00:18:37– Je vais vous dire, sa rentrée dans la politique
00:18:39politicienne machiavélique,
00:18:41Marine Le Pen,
00:18:43aurait plutôt intérêt, si jamais elle gagne,
00:18:45à mettre Ciotti que Bardella, sinon,
00:18:47si demain, ils échouent,
00:18:49c'est Ciotti qui aura échoué, ancien LR,
00:18:51et pas le RN, et derrière,
00:18:53elle préservera peut-être ses chances pour 2027.
00:18:55Si elle met Bardella, c'est Bardella et Le Pen
00:18:57qui explose en plein vol.
00:18:59– Vous lui avez proposé vos services pour ses politiques ?
00:19:01– Non, je suis, comme beaucoup de Français d'ailleurs,
00:19:03passionné par la politique,
00:19:05et je regarde ça avec
00:19:07beaucoup de recul.
00:19:09Mais la réalité, c'est ça, c'est que se jouent
00:19:11des stratégies à droite, à gauche, au centre.
00:19:13Il y a une chose que je voudrais dire, simplement.
00:19:15Macron a fait imploser le clivage
00:19:17droite-gauche en arrivant en 2017,
00:19:19au détriment du amendement,
00:19:21avec le score du RN aux Européennes,
00:19:23et cette dissolution, donc,
00:19:25il a fait imploser en même temps,
00:19:27et quelque part, la bipolarisation droite-gauche
00:19:29revient, avec deux blocs.
00:19:31Un bloc radicale à gauche, un bloc d'extrême-droite
00:19:33à droite. Et donc, finalement,
00:19:35Macron est en train de recréer ce qu'il a
00:19:37dissous en 2017. – Je voulais juste vous partager
00:19:39ce qu'a tweetée
00:19:41Carole Delga, la socialiste
00:19:43Carole Delga, d'Occitanie,
00:19:45qui, elle, ne l'entend pas tout à fait ainsi.
00:19:47L'extrême-droite ne doit pas gouverner la France.
00:19:49Bon, ça, on le conçoit de sa part.
00:19:51Propose une alternative crédible sociale
00:19:53et écologique, mais elle finit.
00:19:55Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:19:57Donc, voilà, il y a quand même un certain nombre
00:19:59d'obstacles du côté des socialistes sur
00:20:01sa route. Ça va être intéressant, quand même, de voir
00:20:03en fonction des étiages
00:20:05du 7 juillet, comment
00:20:07tout ça va se dérouler, parce que les
00:20:09socialistes pourraient aussi réussir leur
00:20:11pari, s'ils arrivent à négocier
00:20:13correctement leur circonscription. Marc Baudrier.
00:20:15– C'est sûr que les personnalités
00:20:17qui peuvent endosser ça
00:20:19dans le public et
00:20:21se présenter
00:20:23comme des premiers ministres crédibles
00:20:25à gauche, il n'y en a pas
00:20:27énormément. Donc, il y a
00:20:29Jean-Luc Mélenchon, c'est un vieux sénateur
00:20:31qui connaît par cœur
00:20:33tout ça, qui est sur les têtes
00:20:35d'affiche depuis très longtemps. Donc,
00:20:37bon, il peut jouer le coup, mais
00:20:39il est quand même extrêmement clivant,
00:20:41même à gauche. Et puis,
00:20:43après ça, c'est les socialistes. Alors là,
00:20:45t'as l'ancien ministre,
00:20:47on a tous les éléphants
00:20:49qui peuvent éventuellement
00:20:51revenir au trône.
00:20:53– Et d'ailleurs, Gustave a cité le nom de Berger,
00:20:55sans même le consulter. Berger, ancien
00:20:57par contre de la CFDT, qui a été surpris
00:20:59que son nom soit évoqué. Thomas,
00:21:01tu as des éléments, mais il n'a même pas
00:21:03été consulté, je crois. – Mais que ce soit Berger
00:21:05ou que ce soit des socialistes, ça va être très compliqué
00:21:07aussi de mettre d'accord toute l'aile
00:21:09à leur gauche, sur ces noms-là.
00:21:11– Les éléphants dont vous parliez
00:21:13ne sont pas forcément tous favorables
00:21:15à cette alliance. – C'est sûr. – Hollande va prendre
00:21:17la parole dans les heures qui viennent, on verra ce qu'il va dire.
00:21:19– Cazeneuve n'est carrément pas d'accord.
00:21:21– Les anciens ministres ne sont pas sûrs qu'ils soient tous
00:21:23d'accord. – Mais les amis, demain, là, on fait
00:21:25de la politique fiction au cas où ils gagneraient les législatives.
00:21:27S'ils les gagnent, les législatives, demain,
00:21:29c'est que sincèrement, les gens vont
00:21:31se faire la guerre pour le poste de Premier ministre,
00:21:33ou alors ils vont défendre chacun la possibilité d'avoir
00:21:35un Marocain ministériel qui connaît la politique.
00:21:37– Généralement, Karim,
00:21:39on définit avant
00:21:41qui sera le Premier ministre, ça aide aussi
00:21:43les électeurs à se faire un avis.
00:21:45– Si je suis votre logique, Karim,
00:21:47pour qu'Eric Ciotti se contente
00:21:49d'un bon Marocain.
00:21:51– Eric Ciotti, on sait qu'il rêve de l'intérieur.
00:21:53Et je pense que, potentiellement,
00:21:55c'est ce qui lui a été promis. Mais je disais tout à l'heure
00:21:57que dans la stratégie de 2027, si le RN,
00:21:59sachant que, quand même,
00:22:01l'exercice du pouvoir n'est pas la conquête du pouvoir.
00:22:03Conquérir le pouvoir, c'est une chose.
00:22:05– Ah, mais là, ce serait autre chose, ce serait une trahison de Marine Le Pen
00:22:07envers Jordan Bardelat. – Exercer le pouvoir n'est une autre.
00:22:09Si il gouverne et qu'il se plante pendant 3 ans,
00:22:112027 va être difficile.
00:22:13S'ils mettent quelqu'un d'autre
00:22:15de la famille RN qui se plante,
00:22:17ils vont pouvoir toujours, encore,
00:22:19arriver en 2027, un peu comme la partie
00:22:21qui n'a jamais gouverné. – Eh bien, Fabien Rousseff
00:22:23dit qu'il n'y en a pas tant que ça.
00:22:25Lui, il n'est pas d'accord avec vous, écoutez.
00:22:27– Je pense que, parmi ceux qui discutent là,
00:22:29beaucoup sont capables,
00:22:31beaucoup ont des talents,
00:22:33et nous aurons cette discussion-là
00:22:35le moment venu.
00:22:37Aujourd'hui,
00:22:39et c'est pour ça que je voulais passer ce message-là,
00:22:41la seule chose qui compte,
00:22:43c'est l'union,
00:22:45et c'est réussir à dire aux Français
00:22:47nous l'avons fait, nous prenons
00:22:49nos responsabilités,
00:22:51et nous voulons gagner. C'est la seule chose
00:22:53qui compte, et donc, quand nous aurons présenté
00:22:55le programme,
00:22:57notre engagement dans les circonscriptions,
00:22:59nous dirons aussi comment incarner
00:23:01ce rassemblement
00:23:03et ce front populaire.
00:23:05– C'est un peu flou, parmi ceux qui sont là,
00:23:07il y en a beaucoup qui sont capables,
00:23:09on comprend à qui ils répondent,
00:23:11mais qui est réellement là ? A qui fait-il référence ?
00:23:13– Peut-être à lui-même, déjà.
00:23:15Mais ce qui est intéressant aussi,
00:23:17c'est l'ordre dans lequel se font les choses.
00:23:19D'abord, on parle des circonscriptions,
00:23:21puis du programme, puis de l'incarnation.
00:23:23C'est quand même important, je pense,
00:23:25pour les électeurs de gauche,
00:23:27même si on comprend que le péril
00:23:29de la victoire du RN est très important
00:23:31à leurs yeux, et que l'union est nécessaire,
00:23:33c'est quand même la priorité pour les électeurs.
00:23:35– Je pense que ça finira par être important,
00:23:37à un moment donné, d'avoir quand même
00:23:39une incarnation, quelqu'un… – En 10 secondes.
00:23:41– Parce qu'il y a un débat, qui va faire ce débat ?
00:23:43– Eric de Redmatten était là il y a quelques minutes
00:23:45pour donner les grandes lignes du programme
00:23:47de ce front populaire. Augmentation du SMIC,
00:23:49retour des services publics, sécurité sociale et mutuelle
00:23:51qui fusionnent,
00:23:53les plus riches qui seront taxés.
00:23:55Il y a un programme qui était celui,
00:23:57encore une fois, des législatives
00:23:59qui ne sont pas vieilles,
00:24:01là en l'occurrence,
00:24:03ils vont ressortir ce programme très social
00:24:05qui aura pour objectif
00:24:07de répondre au sondage
00:24:09que CNews a fait, qui consiste à dire
00:24:11la principale préoccupation des Français
00:24:13c'est le pouvoir. – On s'interrompt quelques secondes
00:24:15et puis on ira voir aussi ce qui se passe à droite.
00:24:17Ce n'est pas beaucoup plus reluisant
00:24:19depuis quelques jours, vous vous en êtes rendu compte,
00:24:21à tout de suite.
00:24:2514h30, l'heure du journal, avec
00:24:27Mathieu Dewez, on va parler de Jean-Luc Mélenchon
00:24:29qui se sent donc capable
00:24:31de devenir Premier ministre.
00:24:33– Le leader de la France insoumise était hier
00:24:35l'invité du 20h de France 2
00:24:37et il s'est montré rassembleur
00:24:39alors que de nombreuses personnalités de gauche
00:24:41refusent de s'aligner derrière lui.
00:24:43On écoute Jean-Luc Mélenchon.
00:24:45– Je viens de dire que je m'en sens capable,
00:24:47que le groupe le plus important,
00:24:49compte tenu des chiffres que vous donnez,
00:24:51c'est forcément les insoumis,
00:24:53il fera une proposition, il n'imposera rien,
00:24:55il proposera et nous avons dans nos rangs
00:24:57de quoi faire, alors je ne m'élimine pas
00:24:59mais je ne m'impose pas.
00:25:01Il y aura donc une discussion.
00:25:03– Et puis à droite, l'alliance proposée par Éric Ciotti
00:25:05entre les Républicains et le Rassemblement National
00:25:07divise les électeurs.
00:25:09– Une position dénoncée par de nombreux cadres du parti
00:25:11mais les avis sont bien plus partagés
00:25:13du côté des électeurs qui oscillent
00:25:15entre colère et approbation.
00:25:17Vous allez le voir dans ce sujet d'Augustin Donadieu
00:25:19et Fabrice Elsner.
00:25:21– Le feuilleton des Républicains continue,
00:25:23à peine 24h après son ralliement
00:25:25au Rassemblement National,
00:25:27Éric Ciotti a été exclu des rangs de son parti.
00:25:29Pour certains électeurs interrogés,
00:25:31Éric Ciotti a fait preuve de courage.
00:25:33– C'est très courageux
00:25:35et je pense que
00:25:37encore une fois
00:25:39c'est une très bonne chose,
00:25:41il faut du changement
00:25:43dans tous les sens du terme.
00:25:45– Les LR aujourd'hui sont en mauvaise posture
00:25:47donc se rallier au RN
00:25:49pour moi ce n'est pas une mauvaise idée.
00:25:51– C'est courageux parce qu'il se met la moitié
00:25:53des LR à dos.
00:25:55Non, c'est un choix qui tient la route
00:25:57dans la période actuelle.
00:25:59– Mais cet avis n'est pas partagé
00:26:01par tous les électeurs,
00:26:03beaucoup ne comprennent pas.
00:26:05– Son alliance avec le RN
00:26:07et la manière dont il se comporte
00:26:09avec sa famille politique,
00:26:11c'est pas possible, c'est impensable.
00:26:13– Il avait le choix,
00:26:15il pouvait continuer sur la ligne
00:26:17qu'il maintient depuis plusieurs années,
00:26:19il a décidé de changer de position
00:26:21sur le LR, je pense véritablement
00:26:23que vis-à-vis des Républicains
00:26:25c'est pas bien.
00:26:27– Selon notre dernier sondage OpinionWeb
00:26:29pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:26:3154% des Français sont opposés
00:26:33à cette alliance entre les Républicains
00:26:35et le RN,
00:26:3745% y sont favorables.
00:26:39– Emmanuel Macron est arrivé en Italie
00:26:41pour le G7.
00:26:43– Le chef de l'État a été accueilli
00:26:45par la première ministre italienne
00:26:47Giorgia Meloni, c'est un président fragilisé
00:26:49et sa crédibilité au niveau international
00:26:51pourrait être remise en cause.
00:26:53Florian Tardif est sur place.
00:26:55– Écoutez oui, c'est Emmanuel Macron
00:26:57qui a affiché un large sourire
00:26:59en arrivant ici au sommet du G7,
00:27:01c'était un sourire de façade tout simplement
00:27:03parce que le président français apparaît
00:27:05plus affaibli que jamais sur la scène internationale.
00:27:07Lui qui pourtant une semaine plus tôt
00:27:09voulait s'afficher comme l'homme fort
00:27:11de l'Union Européenne recevant
00:27:13tour à tour Volodymyr Zelensky
00:27:15puis Joe Biden au palais de l'Elysée
00:27:17afin d'avancer sur des sujets majeurs
00:27:19tels que l'Ukraine, le Moyen-Orient
00:27:21ou encore l'Indo-Pacifique.
00:27:23Autant de thèmes qui seront abordés
00:27:25durant ce sommet du G7.
00:27:27Mais quel poids aura à présent
00:27:29la parole présidentielle durant ces négociations
00:27:31puisque toute promesse française
00:27:33est à présent suspendue
00:27:35au résultat du 30 juin
00:27:37et 7 juillet prochains.
00:27:39Un renversement total
00:27:41de situation pour Emmanuel Macron
00:27:43qui faisait de sa stature internationale
00:27:45un argument de campagne.
00:27:47Et puis la Grèce traverse
00:27:49sa première canicule de l'année
00:27:51des températures qui atteignent parfois les 43°C.
00:27:53L'acropole d'Athènes est d'ailleurs
00:27:55fermée. Une décision prise par le
00:27:57ministère de la Culture et dans plusieurs régions
00:27:59les écoles sont également
00:28:01fermées par mesure de sécurité.
00:28:03Corentin Brio.
00:28:05Les touristes sur place
00:28:07ont dû revoir leur plan.
00:28:09Hier à la mi-journée dans la capitale
00:28:11grecque, les visiteurs se sont
00:28:13vus refuser l'entrée à l'acropole
00:28:15d'Athènes.
00:28:17Nous avons essayé d'accéder
00:28:19à l'entrée de l'acropole et nous
00:28:21avons vu que l'entrée était fermée.
00:28:23J'ai donc cherché des informations
00:28:25et la police nous a dit que c'était à cause
00:28:27de la canicule et qu'il n'était pas
00:28:29possible d'entrer.
00:28:31Des températures records
00:28:33et un thermomètre qui a grimpé
00:28:35jusqu'à 43°C.
00:28:37Alors aux alentours du monument quotidiennement
00:28:39pris d'assaut par les touristes,
00:28:41on attend de s'adapter mais on ne cache
00:28:43pas son inquiétude face à cette
00:28:45chaleur qui risque de durer plusieurs jours.
00:28:47Ce sera difficile,
00:28:49c'est sûr, il fera terriblement chaud.
00:28:51Nous allons simplement apporter
00:28:53beaucoup d'eau et rester hydratés.
00:28:55Je pense que nous allons devoir le faire pour
00:28:57rester en vie aujourd'hui.
00:28:59Pour l'instant, c'est assez supportable.
00:29:01Il y a un peu de brise, c'est un soulagement
00:29:03mais je pense qu'il fera beaucoup plus chaud
00:29:05plus tard dans la journée. Je ne pense pas
00:29:07que ce sera supportable.
00:29:09Le monument risque encore
00:29:11d'être fermé au public ces prochains jours
00:29:13car ces épisodes caniculaires
00:29:15et leurs conséquences dévastatrices
00:29:17inquiètent également les autorités.
00:29:19En 2023,
00:29:21le pays avait été frappé par des incendies
00:29:23qui ont détruit quelques
00:29:25175 000 hectares.
00:29:27Merci beaucoup Mathieu
00:29:29et on se retrouve tout à l'heure. On marque une courte pause
00:29:31et on revient pour parler aussi de ce qui se passe
00:29:33à droite. Qui est
00:29:35LR Légitime ou Canal
00:29:37Historique ? Qui est LR Pochiste ?
00:29:39On s'y perd un petit peu pour savoir qui va remporter
00:29:41le label tout de suite.
00:29:45On est avec
00:29:47Marc Baudrillet, Karim Zaribi
00:29:49et Thomas Bonnet. On va parler aussi de ce qui se passe à droite.
00:29:51On a beaucoup parlé du Front Populaire dans la première partie
00:29:53de l'émission mais à droite, les électeurs vont-ils
00:29:55s'y retrouver sur les affiches des candidats
00:29:57LR entre le LR
00:29:59des cadres et le LR qui s'allie au
00:30:01RN, version Eric Ciotti
00:30:03et ses soutiens ?
00:30:05Difficile d'y voir très clair. Elodie Huchard,
00:30:07bonjour. On sait que
00:30:09Jordan Bardella et Eric Ciotti ont déjeuné
00:30:11ensemble. L'idée étant de
00:30:13finaliser la liste et aussi
00:30:15le programme autour de ce déjeuner.
00:30:17Est-ce qu'on a quelques indiscrets
00:30:19et quel est globalement le programme
00:30:21d'Eric Ciotti cet après-midi ?
00:30:25Pour l'instant, on attend justement
00:30:27les conclusions de ce déjeuner. Vous le disiez
00:30:29avec le but de sortir la première liste des candidats
00:30:31investis par les Républicains
00:30:33version Eric Ciotti. On va les appeler comme ça
00:30:35avec cet accord avec le Rassemblement National.
00:30:37La suite de la journée d'Eric Ciotti est
00:30:39incertaine. Beaucoup prédisent qu'il va repartir
00:30:41à Nice parce que certes, il a beaucoup de choses
00:30:43à gérer à Paris mais on rappelle qu'il est lui-même
00:30:45candidat. En tout cas, ce qu'on a appris
00:30:47dans la journée, c'est premièrement que le bureau
00:30:49politique va être de nouveau convoqué
00:30:51puisque cette fois, dans le règlement
00:30:53prévu par les statuts, le Conseil
00:30:55national a suffisamment à recueillir
00:30:57un quart de signature, ce qui permet de déclencher
00:30:59ce bureau politique. Tous espèrent qu'il aura lieu
00:31:01demain ou samedi avant justement le dépôt
00:31:03des candidatures en préfecture dimanche
00:31:05et puis on a vu aussi Eric Ciotti
00:31:07revenir ici au siège des Républicains
00:31:09on l'a vu à la fenêtre. Il explique qu'il est toujours
00:31:11président du parti, que c'est normal qu'il soit là
00:31:13il a posté notamment une vidéo sur les réseaux
00:31:15sociaux pour montrer qu'il était au travail
00:31:17au sein de son parti. Une vidéo avec
00:31:19peut-être un détail qui peut interpeller
00:31:21il s'assoit devant une grande table vide parce qu'en fait
00:31:23ses anciens collaborateurs avaient au préalable
00:31:25vidé son bureau.
00:31:27Merci beaucoup Elodie Huchard. On va la revoir
00:31:29tout à l'heure, cette séquence en effet
00:31:31où il s'adresse au journaliste par la fenêtre
00:31:33où il prend un ton un petit peu goguenard quand même
00:31:35Thomas Bonnet. En tout cas
00:31:37les choses ne sont pas très claires
00:31:39mais d'ici à demain
00:31:41ce qu'on comprend c'est qu'il pourrait donc être exclu
00:31:43et ne plus figurer
00:31:45officiellement avec le label LR
00:31:47C'est encore très flou finalement parce que
00:31:49on est en train d'investir, enfin pas moi
00:31:51Là on suit les statuts pour la réunion de demain
00:31:53Mais il y a quand même des investitures
00:31:55qui sont en train d'être accordées à des
00:31:57nouveaux candidats qui auront probablement
00:31:59le sigle LR aussi. Donc il y aura deux LR
00:32:01sur l'élite ? Une des éventualités
00:32:03c'est que vous ayez dans certaines circonscriptions un LR
00:32:05on va dire classique
00:32:07et un LR qui serait...
00:32:09Mais il va s'appeler comment celui-là, le deuxième ?
00:32:11C'est toute la question et c'est justement pas très clair aussi
00:32:13pour les électeurs donc c'est très compliqué
00:32:15la situation d'autant qu'on ne sait pas
00:32:17encore véritablement le nombre de députés
00:32:19sortants qui pourraient suivre Eric Ciotti
00:32:21Marc Baudrier, est-ce que ça peut jouer contre
00:32:23cette formation politique
00:32:25quelle que soit la tendance d'ailleurs que les électeurs disent
00:32:27stop là cette fois, on nous prend un peu
00:32:29pour des imbéciles, non ?
00:32:31Non mais ce qui est sûr c'est que
00:32:33l'étiquette LR va être très importante
00:32:35savoir si les candidats
00:32:37RN, LR vont pouvoir l'afficher
00:32:39clairement ou pas
00:32:41ça change tout
00:32:43et ce qui est sûr aussi
00:32:45c'est qu'on risque d'avoir deux candidats
00:32:47LR avec étiquette ou pas
00:32:49dont un qui sera allié
00:32:51au RN donc qui aura quand même un socle
00:32:53très important à priori
00:32:55plus la partie des LR et puis un autre
00:32:57qui risque d'avoir des scores croupions
00:32:59alors après ça tout ça a modulé en fonction des implantations
00:33:01des candidats
00:33:03on va avoir 577
00:33:05petits scrutins
00:33:07partout donc très difficile à sonder
00:33:09les sondages qu'on regarde en ce moment
00:33:11en France, ils sont très difficiles à faire
00:33:13parce qu'à chaque fois c'est des cas très compliqués
00:33:15il y a énormément d'inconnus dans chaque circonscription
00:33:17mais
00:33:19c'est sûr que l'étiquette LR
00:33:21elle va avoir
00:33:23une importance majeure
00:33:25Il y a un côté un peu hubuesque non ?
00:33:27Je trouve que le terme est sympathique
00:33:29par rapport à une situation
00:33:31qui me semble plutôt dramatique
00:33:33on parlait de ce qui se passait à gauche
00:33:35alors qu'encore une fois la gauche avait déjà
00:33:37acté un accord de gouvernement pour les dernières législatives
00:33:39ils se sont remis autour de la table
00:33:41mais cette table elle existait
00:33:43elle était composée d'acteurs
00:33:45là honnêtement c'est pitoyable ce qui se passe
00:33:47moi je me mets dans la peau d'un militant
00:33:49LR
00:33:51de droite républicaine
00:33:53mais ces gens là ne les méritent pas
00:33:55les militants, vous vous rendez compte ?
00:33:57d'abord, est-ce qu'Éric Ciotti a été élu
00:33:59président de LR avec un mandat
00:34:01qui était celui de faire une alliance avec
00:34:03le RN ? Jamais de la vie
00:34:05il a même toujours dans ses dernières sorties
00:34:07il y en a qui s'amusent sur Twitter à le faire réapparaître
00:34:09dit jamais le RN
00:34:11et aujourd'hui
00:34:13c'est celui qui est parti sans convoquer de bureau politique
00:34:15sans solliciter les militants
00:34:17faire un accord, mais pourquoi ?
00:34:19parce qu'il rêve d'être ministre de l'intérieur
00:34:21il pense que c'est l'opportunité pour lui
00:34:23c'est pitoyable, il ne pense qu'à lui
00:34:25pour vous, s'il voulait être clair avec lui
00:34:27il aurait dû démissionner
00:34:29et prendre la bannière RN ? Non, il aurait dû dire
00:34:31au soir de l'élection européenne, demain
00:34:33donc je sollicite les militants
00:34:35de LR, je convoque
00:34:37un bureau politique et je propose
00:34:39en tant que président, de manière démocratique
00:34:41une alliance avec le RN
00:34:43Vous pensez que les militants auraient suivi
00:34:45la vie d'Alex Soti ?
00:34:47Je ne pense à rien du tout
00:34:49je dis que c'est le rôle d'un président de parti
00:34:51démocratique que d'opérer de la sorte
00:34:53or, il s'est comporté comme un petit dictateur
00:34:55d'un parti totalitaire, où
00:34:57il dit, finalement, moi président
00:34:59sans consulter personne, je décide de faire
00:35:01alliance avec le RN pour avoir un Marocain militant
00:35:03il est peut-être en accord, on a des questions
00:35:05avec ses militants, on parlait avec
00:35:07Julien Robert
00:35:09on n'a pas de retour là-dessus, puisqu'il était
00:35:11question de sonder les adhérents
00:35:13on ne fait pas les choses d'un mouillé en politique
00:35:15Est-ce que ça lui aurait donné une assiste supplémentaire
00:35:17en effet, pour pouvoir procéder à ça
00:35:19et peut-être que les militants rediment quoi ?
00:35:21Les militants ne sont pas propriétaires
00:35:23ni de Soti, ni des autres
00:35:25En tant que président, il avait toute
00:35:27la démocratie
00:35:29On a un peu de mal à comprendre pourquoi
00:35:31il a bypassé, si on peut dire,
00:35:33complètement tous les cadres
00:35:35de LR, mais sur le fond
00:35:37les militants sont très partagés
00:35:39il y a une moitié, peut-être une petite moitié
00:35:41peut-être une grosse moitié, on ne sait pas trop
00:35:43des électeurs LR
00:35:45qui sont tout à fait prêts à aller
00:35:47vers un vote
00:35:49commun avec le RN
00:35:51et puis il faut constater
00:35:53aussi le changement du paysage politique
00:35:55On a à droite un parti
00:35:57qui fait 30 à 35% des voix
00:35:59Vous dites à droite depuis tout à l'heure
00:36:01Pourquoi vous ne dites pas à extrême droite ?
00:36:03Je ne comprends pas, il n'y a pas de tabou là
00:36:05Ils sont à l'extrême droite
00:36:07La droite de l'échec politique
00:36:09C'est LR qui est en train de disparaître
00:36:11Vous avez rien à dire du témoin, du sens
00:36:13Vous dites plus facilement
00:36:15à l'extrême droite
00:36:17Quand vous avez un électeur
00:36:19sur trois qui vote
00:36:21au premier tour
00:36:23sur un seul tour
00:36:25Pourquoi ça vous pose un problème ?
00:36:27Parce que l'extrême droite
00:36:29C'est parce qu'ils refutent
00:36:31eux l'appellation extrême droite
00:36:33Déjà le parti refute
00:36:35Je vous rappelle quand même que vous taxez LR
00:36:37Ils refutent d'être à l'extrême gauche
00:36:39Ça ne vous empêche pas de les taxer d'extrême gauche
00:36:41Ne soyez pas dans une approche partisane
00:36:43Mais non, ça n'a rien de partisan
00:36:45Je constate le spectre politique
00:36:47Quand vous avez un tiers des électeurs
00:36:49qui votent d'un côté
00:36:51Vous ne pouvez pas dire que c'est les extrêmes
00:36:53Demain ils feront peut-être plus de 50%
00:36:55Je veux bien que vous disiez
00:36:57que l'arrivée de Zemmour
00:36:59sur l'échec politique français
00:37:01a recentré un peu le RN
00:37:03parce qu'il est tellement dans l'outrance
00:37:05que finalement il les a rendus
00:37:07respectables
00:37:09Je veux bien que vous disiez ça
00:37:11Force est de constater quand même que
00:37:13Dites ce qui définit un parti d'extrême droite
00:37:15C'est quoi qui définit un parti d'extrême droite ?
00:37:17Pour moi un parti d'extrême droite
00:37:19c'est un parti qui essentialise des populations
00:37:21qui fait des amalgames
00:37:23qui dit
00:37:25les immigrés, les musulmans
00:37:27et qui ne fait pas la part des choses
00:37:29entre les immigrés dont nous avons besoin
00:37:31qui travaillent pour la France, qui aiment la France
00:37:33ce que nous devons renvoyer dans leur pays
00:37:35qui fait pas la différence entre des musulmans
00:37:37qui respectent les règles de la république
00:37:39Je crois que Marine Le Pen elle l'a fait ça
00:37:41Je crois que Marine Le Pen elle a pas mis
00:37:43les musulmans dans le même sac
00:37:45Vous n'en êtes pas sûre
00:37:47Je suis même sûre
00:37:49Arrêtez de me parler comme ça aussi
00:37:51parce que moi aussi je peux m'énerver
00:37:53Elle a pas dit ça
00:37:55Elle a pas dit les musulmans sont pas les bienvenus dans ce pays
00:37:57Marine Le Pen
00:37:59On la lit tous les jours
00:38:01Vous entendez les discours de Bardella
00:38:03ou on n'a pas le même son
00:38:05Vous voulez dire Marine Le Pen
00:38:07C'est le président du parti
00:38:09Vous voyez bien que
00:38:11Vous aussi soyez précis
00:38:13Parce que Marine Le Pen
00:38:15Vous citez quelqu'un, je vous reçois de quelqu'un
00:38:17Elle a lighté son discours
00:38:19Elle a mis un peu de light
00:38:21Vous allez oublier ce que dit Bardella
00:38:23qui est dans l'outrance la plus totale
00:38:25Vous allez oublier qu'il y a des franges de militants
00:38:27qui défilent avec les identitaires
00:38:29avec les suprémacistes
00:38:31Arrêtez de faire semblant comme si ça n'existait pas
00:38:33Arrêtez
00:38:37De Gaulle il faisait pas d'alliance avec l'extrême droite
00:38:39Non mais c'est grotesque
00:38:41Vous reprenez des arguments qui sont éculés
00:38:43depuis 40 ans
00:38:45en vous mettant la tête profondément dans le sable
00:38:47sur les problèmes d'intégration, d'immigration
00:38:49de sécurité etc
00:38:51Qui ici se met la tête dans le sable Marc ?
00:38:53J'ai dit les immigrés qu'il faut renvoyer
00:38:55dans leur pays, il faut les renvoyer
00:38:57Il y a des immigrés utiles à la France
00:38:59et qui aiment notre pays
00:39:01Ça vous fait mal de l'entendre ça ?
00:39:03C'est une réalité
00:39:05Vous entendez le RN le dire ça ?
00:39:07Qu'il y a des immigrés utiles au pays
00:39:09alors vous prenez Immigration Zéro ?
00:39:11Vous êtes pas sérieux
00:39:13Je peux en placer une ?
00:39:15Avec plaisir
00:39:17Vous êtes le premier, parce que je vous ai vu
00:39:19de ma entreprise sur ce plateau, à dire
00:39:21que l'immigration il faut mettre un stop aussi
00:39:23Mais vous êtes en train de déconner mon propos
00:39:25Mon propos, ça fait deux fois
00:39:27que je le dis
00:39:29et je vais le redire une troisième fois
00:39:31parce que dans votre émission vous n'écoutez pas
00:39:33l'interlocuteur que je suis
00:39:35Je viens de dire, les immigrés qui posent problème
00:39:37et qui ne respectent pas les lois de la République
00:39:39doivent retourner dans leur pays
00:39:41Et je vous dis dans le même temps, Karine Deribi
00:39:43dit, Karine Deribi
00:39:45dit, ceux qui travaillent
00:39:47et qui aiment le pays et qui respectent les règles
00:39:49doivent être respectés et doivent être les bienvenus
00:39:51Même s'ils sont illégaux ?
00:39:53Même s'ils rentrent illégalement ?
00:39:55Les immigrés qui travaillent, ne travaillent pas illégalement
00:39:57qui aiment notre pays et qui le respectent
00:39:59La régularisation ça consiste en ça
00:40:01On a du mal à dire que l'immigration
00:40:03peut avoir un côté positif
00:40:05Mais moi je continuerai de le dire
00:40:07C'est sympa de débattre avec vous aussi
00:40:09J'adore, je suis ouvert au débat
00:40:11Merci d'être venu dans le 14h
00:40:13Vous voyez que c'est bien de faire le 14.15 aussi
00:40:15On marque une courte pause et on se retrouve
00:40:17De retour dans 180 minutes info
00:40:19C'est l'heure du journal avec Mathieu Devese
00:40:21Bonjour Mathieu, on va parler de la gauche
00:40:23Le Front Populaire où les négociations
00:40:25tournent au ralenti en ce moment
00:40:27Et oui, pas facile de se rassembler
00:40:29derrière une personnalité
00:40:31François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Berger
00:40:33En cas de victoire de la gauche
00:40:35ils sont nombreux à se positionner
00:40:37pour le poste de Premier Ministre
00:40:39Les précisions de Marie-Victoire Diodonné
00:40:41Dans cette tempête politique
00:40:43la mer pourrait sembler d'huile pour la gauche
00:40:45Mais après avoir été suspendu
00:40:47les discussions ont finalement repris ce midi
00:40:49Les diverses formations de la gauche
00:40:51doivent s'attaquer à une épineuse question
00:40:53Qui ?
00:40:55Pour diriger ce nouveau Front Populaire
00:40:57et devenir Premier Ministre en cas de victoire
00:40:59Lors de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon
00:41:01était le candidat désigné pour Matignon
00:41:03Il s'est exprimé hier soir
00:41:05Je viens de dire que je m'en sens capable
00:41:07que le groupe le plus important
00:41:09compte tenu des chiffres que vous donnez
00:41:11c'est forcément les Insoumis
00:41:13et bien il fera une proposition
00:41:15il n'imposera rien, il proposera
00:41:17et nous avons dans nos rangs de quoi faire
00:41:19Alors je ne m'élimine pas
00:41:21mais je ne m'impose pas
00:41:23Le député Elaphie François Ruffin
00:41:25a réagi ce matin à Jean-Luc Mélenchon
00:41:27son rival potentiel pour la présidentielle de 2027
00:41:29Je m'en sens capable aussi
00:41:31et si jamais il y a un consensus
00:41:33qui devait aboutir à un non
00:41:35je suis prêt à prendre la place qu'on souhaitera
00:41:37pour transformer la vie des gens
00:41:39C'est que les cartes ont été rebattues
00:41:41Alors le patron du PS ne s'oppose pas
00:41:43Jean-Luc Mélenchon à la réputation clivante
00:41:45mais veut un choix collectif
00:41:47pour choisir celui qui est le plus
00:41:49en mesure de réparer un pays
00:41:51très fracturé. Grand gagnant des scrutins
00:41:53le PS ne souhaite pas se faire
00:41:55voler la dynamique récente
00:41:57L'explosion de la Nupes s'est faite
00:41:59sur fond de désaccords profonds
00:42:01susceptibles de rejaillir pour définir
00:42:03un programme et une figure de proue pour le navire
00:42:05Et puis on va voir aussi que
00:42:07le pouvoir d'achat reste la priorité des Français
00:42:09à la vue de ces législatives anticipées
00:42:11C'est le résultat de notre sondage
00:42:13CSA pour CNews Europe 1
00:42:15et le journal du dimanche
00:42:1739% des Français placent donc la question
00:42:19du pouvoir d'achat comme l'enjeu principal
00:42:21des élections. L'immigration arrive
00:42:23en deuxième position
00:42:25Un sujet de Juliette Sadat et Charles Bagé
00:42:27Pouvoir d'achat
00:42:29Immigration ou encore sécurité
00:42:31face à ces élections législatives
00:42:33anticipées, quelles sont les priorités
00:42:35des Français dans le choix de leur vote ?
00:42:37Le pouvoir d'achat et le pouvoir de vivre
00:42:39décemment. L'équilibre budgétaire
00:42:41c'est je crois effectivement
00:42:43la première chose à voir
00:42:45Le pouvoir d'achat des Français
00:42:47A priori les gens ont des problèmes de pouvoir d'achat
00:42:49Mais d'autres sujets restent essentiels
00:42:51pour faire un choix le 30 juin prochain
00:42:53La sécurité, parce qu'on ne se sent pas
00:42:55très en sécurité à Paris en ce moment
00:42:57C'est un sujet qui n'est pas exprimé
00:42:59et qui est diffus et
00:43:01qui imprègne les esprits, c'est l'écologie
00:43:03La sécurité
00:43:05Moi je pense que c'est l'éducation
00:43:07parce que l'éducation ça fait tout
00:43:09et que
00:43:11s'il y avait une question la plus importante
00:43:13pour moi ce serait celle-ci
00:43:15L'écologie
00:43:17Selon un récent sondage CSA pour CNews
00:43:19Europun et le JDD, effectué
00:43:21quelques jours avant les élections européennes
00:43:23les enjeux prioritaires des Français
00:43:25étaient le pouvoir d'achat, l'immigration
00:43:27et l'environnement
00:43:29A droite, les Républicains ont décidé
00:43:31d'investir quasiment
00:43:33leurs députés sortants
00:43:35A l'exception de leur président, Éric Ciotti
00:43:37et de l'une de ses proches, ils sont tous les deux
00:43:39favorables à une alliance avec
00:43:41le RN, les précisions de
00:43:43Mickaël Dos Santos
00:43:45La commission nationale d'investiture
00:43:47des Républicains a tranché
00:43:49Hormis Éric Ciotti et Christelle
00:43:51Dintorni, sa binôme au conseil
00:43:53départemental des Alpes-Maritimes
00:43:55tous les députés sortants ont reçu
00:43:57le soutien du parti pour les prochaines
00:43:59législatives. Au total
00:44:01ils sont 59 sur 61
00:44:03à ne pas souhaiter s'allier au RN
00:44:05Reste à savoir si
00:44:07Éric Ciotti peut contester ses investitures
00:44:09difficile d'y répondre
00:44:11Les statuts, effectivement, ne prévoient
00:44:13rien. Normalement, tout cela se fait
00:44:15en symbiose. Il y a une
00:44:17entente normale
00:44:19entre le président du parti
00:44:21et le bureau politique
00:44:23Si ce panorama laisse penser
00:44:25qu'Éric Ciotti est en mauvaise posture
00:44:27sans compter que de nouveaux candidats vont être
00:44:29investis par les LR dans les prochains jours
00:44:31lui dément être isolé
00:44:33Sur CNews, le nouvel allié
00:44:35du RN a dévoilé avoir à ses côtés
00:44:37de nombreux soutiens en vue des législatives
00:44:39J'ai préparé
00:44:41avec mes équipes les investitures
00:44:43pour les élections législatives
00:44:45de nos candidats
00:44:47qui porteront les couleurs
00:44:49de ma famille politique
00:44:51et qui seront soutenus
00:44:53par le rassemblement national
00:44:55Il y en a à ce stade
00:44:57autour de 80
00:44:59Dans sa circonscription à Nice,
00:45:01Eric Ciotti pourrait avoir face à lui un candidat
00:45:03des Républicains. Une situation
00:45:05pour le moins inédite pour celui
00:45:07qui se considère toujours comme le président
00:45:09du parti
00:45:11Et puis dans le reste de l'actualité, ce soulagement
00:45:13intervenu dès hier, on a appris que
00:45:15le français Louis Arnaud, détenu en Iran
00:45:17depuis deux ans déjà, a donc été libéré
00:45:19Il est arrivé ce matin à l'aéroport
00:45:21de Paris-Le Bourget en voyage touristique
00:45:23en Iran. L'homme de 35 ans
00:45:25avait été arrêté et accusé d'avoir participé
00:45:27aux manifestations après la mort de Massa
00:45:29Amini. Trois autres français
00:45:31sont toujours détenus dans le pays
00:45:33Voilà pour l'essentiel, on passe au sport
00:45:35Votre programme
00:45:37avec Nutribullet
00:45:39Un maximum de nutriments en un minimum d'effort
00:45:41Et oui, c'est aussi simple que ça
00:45:43avec Nutribullet
00:45:45Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique
00:45:47Votre programme avec Groupe Verlaine
00:45:49Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables
00:45:51Groupe Verlaine
00:45:53Et en football, les Bleus ont débuté
00:45:55leur préparation pour le championnat d'Europe
00:45:57Ils sont arrivés en Allemagne et affronteront
00:45:59lundi l'Autriche pour leur entrée
00:46:01dans la compétition. Louis Wix est sur place
00:46:03Premier réveil sur le sol allemand
00:46:05pour les Bleus de Didier Deschamps
00:46:07Ils ont pris leur marque dans leur hôtel
00:46:09qui leur est entièrement réservé
00:46:11On espère qu'ils séjourneront le plus longtemps possible
00:46:13dans cet Euro 2024. Hier, ils ont
00:46:15également découvert le stade de Paderborn
00:46:17pelouse derrière moi
00:46:19sur laquelle ils s'entraîneront quotidiennement
00:46:21Au rayon des bonnes nouvelles
00:46:23Adrien Rabiot s'est entraîné sans aucune gêne apparente
00:46:25lui qui n'a pas participé aux deux matchs amicaux
00:46:27et qui sera important forcément dans le milieu
00:46:29de terrain de l'équipe de France pendant cet Euro
00:46:31Aurélien Chouameni est apparu à participer
00:46:33à 80% de la séance, ça on ne s'y attendait
00:46:35pas forcément, il était censé reprendre
00:46:37vendredi, pas encore prêt au contact
00:46:39mais tout cela est quand même rassurant. On surveillera
00:46:41en revanche l'état de santé de Théo Herlandès qui a écourté
00:46:43sa séance au bout d'une dizaine de minutes
00:46:45visiblement gênée
00:46:47musculairement, aucun risque de
00:46:49mépris avec le latéral du Milan
00:46:51AC, un programme similaire aujourd'hui
00:46:53à celui d'hier, à savoir conférence
00:46:55de presse à vivre à partir de 16h et puis une séance
00:46:57d'entraînement à 17h30 ouverte aux médias
00:46:59et au public. Il y a eu plus de
00:47:01100 000 demandes et il y aura 4000
00:47:03personnes présentes pour assister à l'intégralité
00:47:05de l'entraînement des Bleus
00:47:07Rendez-vous lundi pour cette belle affiche
00:47:19C'était votre programme avec Nutribullet
00:47:21Un maximum de nutriments en un minimum
00:47:23d'efforts. Et oui, c'est aussi
00:47:25simple que ça avec Nutribullet
00:47:27Dans un instant le débat politique avec
00:47:29des invités que je vais vous présenter d'ici quelques instants
00:47:31On parlera évidemment de ce qui se joue
00:47:33à gauche en ce moment avec le Front Populaire
00:47:35qui semblait patiner mais qui a repris des couleurs
00:47:37à la mi-journée avec l'arrivée semble-t-il
00:47:39de Fabien Roussel au siège des
00:47:41écologistes et puis on parlera évidemment
00:47:43de ces psychodrames. A droite, ça n'est pas fini
00:47:45nouveau bureau politique DLR
00:47:47A priori demain. A tout à l'heure
00:48:18Et puis on accueille
00:48:20Marlène Schiappa, ancienne ministre. Bonjour
00:48:22Merci d'être avec nous. On va montrer aussi votre
00:48:24tout dernier ouvrage dont
00:48:26j'ai cru comprendre qu'il cartonnait
00:48:28en ce moment qui s'intitule
00:48:30Scandale paru chez Fayard
00:48:32Vraiment c'est un carton là
00:48:34Ce matin il était numéro 1 des ventes
00:48:36sur Amazon. Alors qu'il est sorti
00:48:38Il sort mercredi
00:48:40Donc les commandes explosent. C'est une comédie romantique
00:48:42avec une fonde complot politique
00:48:44donc je pense que l'actualité nous
00:48:46donne envie à la fois d'en savoir plus
00:48:48sur les coulisses du pouvoir mais aussi peut-être de s'évader
00:48:50un peu sur des histoires un peu plus légères
00:48:52dont on a besoin quand même. Vous avez puiser
00:48:54j'imagine dans vos souvenirs, dans votre propre expérience
00:48:56mais enfin là, ce qui se passe là, c'est peut-être que ça dépasse
00:48:58ça surpasse tout ce que vous avez envisagé
00:49:00C'est une liste qui part à New York et qui tombe amoureuse
00:49:02d'un basketteur et donc là, on était sur une comédie romantique
00:49:04mais c'est aussi une liste qui a un rival
00:49:06pour l'Elysée. C'est sur fond de
00:49:08succession à une présidence
00:49:10de la République et effectivement il y a des rivalités
00:49:12mais là j'avoue que tout ce qu'on vit
00:49:14dépasse complètement. On aurait mis qu'un président
00:49:16de parti politique s'est enfermé
00:49:18qu'il a fait un double déclé, etc.
00:49:20On n'y aurait pas cru.
00:49:22Même s'il y a des choses assez improbables
00:49:24qui se passent dans le livre, dans le défilé du 14 juillet
00:49:26des investitures, etc.
00:49:28La réalité actuelle est peut-être un peu plus
00:49:30dramatique. Il y a quand même une résonance
00:49:32et une concomitance intéressantes, on va dire.
00:49:34En fait, la beauté de la vie politique
00:49:36M. Le Maire ne me démentira pas, c'est que tout peut basculer
00:49:38en 24 heures. On n'a jamais de certitude dans le temps
00:49:40Tout peut basculer, il suffit
00:49:42d'une étincelle et voilà, c'est ce qu'on vit en ce moment.
00:49:44Alors on va revenir
00:49:46évidemment aux étincelles
00:49:48et elles ont été multiples qui ont
00:49:50émaillé la vie politique depuis
00:49:52ce début de semaine.
00:49:54On va revenir aussi à Emmanuel Macron qui hier en conférence
00:49:56de presse est revenu sur ce qu'il a poussé
00:49:58à dissoudre l'Assemblée, la fameuse
00:50:00clarification qui lui apparaissait
00:50:02nécessaire, même s'il ne fera pas campagne.
00:50:04C'est donc Gabriel Attal qui va la mener, cette campagne.
00:50:06Mais pour l'instant, vous avez écouté
00:50:08Gabriel Attal, on est encore
00:50:10plutôt dans l'explicatif.
00:50:12Ce qui s'est passé c'est que le Président de la République
00:50:14et il s'en est expliqué encore
00:50:16hier, il s'est exprimé, a décidé
00:50:18de dissoudre l'Assemblée Nationale. Il l'a dit
00:50:20pour deux raisons. D'abord face
00:50:22à une Assemblée Nationale
00:50:24au bord de l'asphyxie, on le voyait
00:50:26avec des tensions de plus en plus fortes entre
00:50:28l'extrême droite et l'extrême gauche qui menaçaient
00:50:30à un moment d'empêcher l'action
00:50:32et le travail et puis après une défaite
00:50:34électorale.
00:50:36Il y a eu une défaite électorale
00:50:38sur une élection européenne.
00:50:40Avec près de 50%
00:50:42des Français qui ont fait le choix de voter pour les extrêmes.
00:50:44Je parlais de campagne,
00:50:46ça va commencer dardard parce que visiblement
00:50:48il a déjà une suggestion, il a envie de ferrailler
00:50:50avec un certain Jordan Bardella.
00:50:52Oui et la question c'est de savoir est-ce qu'ils pourront débattre seulement
00:50:54tous les deux ou s'il faudra aussi inviter
00:50:56quelqu'un pour représenter la gauche, l'éventuel
00:50:58Front Populaire qui va naître sans doute cet après-midi.
00:51:00En tout cas on avait vu lors du débat
00:51:02précédant les élections européennes que
00:51:04le duel entre Gabriel Attal
00:51:06et Jordan Bardella avait plutôt accouché
00:51:08d'une dynamique favorable à
00:51:10Jordan Bardella malgré le fait que la plupart des
00:51:12observateurs avaient plutôt souligné
00:51:14le fait que Gabriel Attal avait dominé le débat
00:51:16au moins d'un point de vue technique.
00:51:18Alors on est un peu resté sur notre foin hier avec Emmanuel Macron.
00:51:20Le cap, le programme, c'est pour quand ?
00:51:22Il y en a-t-il seulement un ?
00:51:24Au-delà des mots et de l'autosatisfaction
00:51:26perçue par de nombreux
00:51:28journalistes quand même, hier il faut le dire
00:51:30y compris vous dans vos débriefs sur notre plateau.
00:51:32Pour l'instant vous allez le voir
00:51:34dans la majorité on tape
00:51:36sur les adversaires. Écoutons Gérald Darmanin
00:51:38il était notre invité ce matin.
00:51:40Nous avons deux candidats, M. Mélenchon et M. Bardella
00:51:42qui ont un programme économique communiste.
00:51:44L'argent
00:51:46est magique, les taux d'intérêt ne bougeront pas.
00:51:48La vérité c'est que ce sera un drame économique
00:51:50pour notre pays. Nous avons
00:51:52une majorité
00:51:54qui a peut-être fait des erreurs mais qui est la seule
00:51:56sérieuse pour mener économiquement
00:51:58notre pays. C'est un fait, c'est ça notre politique
00:52:00d'aujourd'hui. Joséphine Staron, est-ce que
00:52:02c'est la bonne tactique, la bonne stratégie
00:52:04de ne pas entrer directement dans la matière et de
00:52:06s'intéresser à ceux qui font aussi
00:52:08le jeu électoral qui sont dans la compétition ?
00:52:10En fait c'est une stratégie
00:52:12de longue date de la majorité
00:52:14d'opposer les deux blocs
00:52:16de la gauche et de la droite
00:52:18radicales et de s'imposer comme finalement
00:52:20le seul choix possible,
00:52:22le seul alternatif crédible. La difficulté
00:52:24aujourd'hui c'est qu'on voit bien que les électeurs
00:52:26ne sont plus dupes et ne sont
00:52:28absolument plus sensibles à ce discours-là.
00:52:30Quand on regarde différents
00:52:32sondages, on voit aujourd'hui que l'adhésion
00:52:34pour le Rassemblement National
00:52:36n'est pas uniquement un vote contre la majorité
00:52:38mais aussi un vote d'adhésion pour
00:52:40le cœur du programme, le cœur des idées.
00:52:42Et aujourd'hui lorsque la majorité
00:52:44présidentielle ne donne pas d'idées
00:52:46nouvelles, ne donne pas de programme, ne donne aucune
00:52:48indication sur le projet qu'ils vont porter
00:52:50et bien finalement, ils jouent
00:52:52le jeu qu'ils jouent depuis un certain
00:52:54temps, c'est-à-dire pas de contenu mais
00:52:56on joue sur l'opposition des blocs
00:52:58jusqu'à quand ce pari
00:53:00peut-il être gagnant pour la majorité présidentielle ?
00:53:02Judith, pour compléter le propos peut-être.
00:53:04Oui c'est tout à fait vrai, le parti macroniste
00:53:06est devenu le parti du ni-ni,
00:53:08ni la France insoumise, ni le
00:53:10Rassemblement National mais aussi du
00:53:12déni. Emmanuel Macron
00:53:14ne s'est toujours pas aperçu que le problème c'était lui.
00:53:16Donc il a dissous
00:53:18l'Assemblée Nationale au lieu de
00:53:20présenter sa démission, ce qui aurait été
00:53:22une démarche, elle, pour le coup
00:53:24très gaulliste et puis il continue.
00:53:26Et c'est un parti sans programme
00:53:28et Emmanuel Macron dans sa conférence de presse
00:53:30que vous avez évoquée rapidement,
00:53:32nous disait par exemple que l'assurance chômage
00:53:34on pouvait la discuter, qu'on pouvait la changer
00:53:36et l'améliorer, pour reprendre
00:53:38les mots exacts. Ce matin
00:53:40Gabriel Attal ne nous dit pas du tout
00:53:42le décret paré le 1er juillet.
00:53:44Donc une coquille vide
00:53:46qui n'existe que dans l'espoir
00:53:48de ressusciter
00:53:50le tout sauf le Rassemblement
00:53:52National et ça ne marchera pas.
00:53:54Vous n'avez pas complètement quitté
00:53:56la politique, je crois que vous étiez encore dans les instances.
00:53:58Je suis membre du bureau exécutif
00:54:00et élu d'Ile-de-France également.
00:54:02Donc vous participez à tout ce qui se passe
00:54:04en ce moment. Il y a quand même quelque chose
00:54:06si on doit revenir à ce qu'a dit Emmanuel Macron,
00:54:08il a reconnu quelques
00:54:10mea culpa à la marge, mais tout juste
00:54:12reconnaît-il peut-être de la lenteur
00:54:14dans la mise en oeuvre des réformes
00:54:16ça s'arrête à peu près là, c'est-à-dire que
00:54:18il ne fait pas une autocritique complète
00:54:20qui lui permet de rebondir et de
00:54:22renverser la table. C'est un petit peu ça qu'il nous a laissé
00:54:24sur notre front. Moi vous savez la ligne que j'ai toujours
00:54:26portée, c'est la ligne anti-sectarisme
00:54:28et la ligne anti-dogme. D'ailleurs je fais
00:54:30partie des quelques ministres, des quelques responsables
00:54:32de la majorité qui ont toujours défendu
00:54:34le pluralisme des médias, qui ont toujours dit
00:54:36que j'assumais avec plaisir de venir sur les plateaux
00:54:38de ces news et que boycotter tel ou tel média n'avait
00:54:40aucun sens. Je dis ça pour dire que
00:54:42pour moi on doit remettre les idées au centre de tout
00:54:44et sortir des discours culpabilisants
00:54:46et manichéens, dire aux gens nous sommes les gentils
00:54:48les extrêmes sont les méchants, ça ne convainc personne.
00:54:50Si les français voulaient faire barrage
00:54:52au Rassemblement National, ils n'auraient pas placé
00:54:54Jordan Bardella en tête des élections européennes.
00:54:56Donc aujourd'hui nous devons les convaincre
00:54:58et pas les culpabiliser. Et hélas
00:55:00je rejoins vos constats même si je n'en tire pas
00:55:02les mêmes conclusions. Sur le plan des idées,
00:55:04aujourd'hui qui anime le débat public sur les
00:55:06idées ? C'est de moins en moins les
00:55:08partis politiques et de plus en plus des
00:55:10organisations comme la Cour des Comptes par exemple
00:55:12qui est la dernière qui a mis des propositions
00:55:14sur la table avec lesquelles je suis en opposition
00:55:16à titre personnel. Ou le Conseil constitutionnel
00:55:18quand on a parlé de la question de l'immigration
00:55:20Gérald Darmanin a eu des positions courageuses
00:55:22Emmanuel Macron aussi mais c'est le Conseil constitutionnel
00:55:24qui finalement donne le la
00:55:26de ce qui est dissible ou pas et de ce qu'on peut
00:55:28mettre comme débat sur la table. Moi j'appelle
00:55:30les partis politiques, incluant le mien, au premier
00:55:32chef le mien, à reprendre la question
00:55:34du débat des idées et à ne pas
00:55:36débattre sur le fait de savoir si vous êtes
00:55:38gentils ou méchants, si nous sommes les bons ou pas les bons
00:55:40si vous êtes Hitler ou je ne sais plus ce que j'ai
00:55:42entendu. Je pense que ça ne convainc personne mais
00:55:44vraiment à poser des idées sur la table.
00:55:46Marie-Hélatel a commencé à le faire sur la question du travail
00:55:48sur d'autres enjeux mais je crois que vraiment
00:55:50on doit décaler le débat et sortir
00:55:52de la culpabilisation et rentrer vraiment
00:55:54dans la conviction. C'est vous qu'il fallait
00:55:56envoyer au combat ? Bah oui !
00:55:58Non mais c'est vrai, pour une campagne
00:56:00constructive vous avez le discours qui va bien et qui
00:56:02peut... Et qui n'est pas en ligne avec
00:56:04ce qu'on a entendu.
00:56:06Moi je tiens à ma liberté de ton
00:56:08je l'ai toujours eu au demeurant même quand j'étais au gouvernement
00:56:10donc voilà je suis là pour débattre
00:56:12je suis venue débattre avec la France
00:56:14insoumise dans leurs universités d'été
00:56:16la convention des droits de valeurs actuelles
00:56:18je pense que le débat c'est ça qui nous nourrit et parfois même
00:56:20qui sait qui nous fait évoluer. C'est pas au moment
00:56:22des élections qu'on doit dire j'ai eu tort sur ci
00:56:24j'ai eu tort sur ça. Peut-être qu'on a le droit de changer d'avis aussi
00:56:26et de dire en fait vous m'avez convaincu
00:56:28dans votre argumentaire mais pour ça encore faut-il
00:56:30aller parler à des gens qui d'emblée ne sont
00:56:32pas d'accord avec nous. Je vous propose d'écouter
00:56:34un autre extrait de ce qu'a dit Gérald Darmanin
00:56:36chez Pascal Praud quand il fait
00:56:38référence précisément à ce que les Français
00:56:40pensent de la politique
00:56:42et des politiques aujourd'hui
00:56:46Je la dénonce parfois
00:56:48j'ai été maire moi-même
00:56:50je suis élu municipal, je suis resté très
00:56:52imprésent dans ma commune. Je pense qu'il y a
00:56:54ceux qui vivent la vérité de terrain, quelle que soit
00:56:56leur couleur politique d'ailleurs. Il y a ceux
00:56:58qui peut-être font de la politique sans électeur
00:57:00ils ne le font qu'à Paris
00:57:02donc c'est sûr que ça ne résout
00:57:04pas tous les problèmes. Être en responsabilité
00:57:06c'est difficile. On a fait parfois
00:57:08des bêtises incontestablement
00:57:10mais je ne pense pas qu'on puisse faire cette critique
00:57:12en déconnexion
00:57:14Qu'est-ce que vous en pensez ? Ce n'est pas sûr que ça réconcilie
00:57:16les Français avec la politique, ce qui se passe
00:57:18en ce moment. Vous en tant que maire
00:57:20vous faites partie de ces gens
00:57:22proches du terrain, comme il dit
00:57:24comment ils assistent à ce spectacle
00:57:26un petit peu désastreux qu'on leur offre à vrai dire
00:57:28depuis lundi ? C'est pas ça la politique
00:57:30ce n'est pas les querelles de personnes
00:57:32ce n'est pas
00:57:34les gamins de 58 ans
00:57:36qui s'auto-bloquent
00:57:38J'ai honte
00:57:40pour la famille Ciotti, pour ses enfants
00:57:42vous vous rendez compte ? Leur père
00:57:44qui s'enferme
00:57:46pourquoi ?
00:57:48Franchement, on n'est pas au niveau des enjeux
00:57:50et les habitants
00:57:52que j'ai rencontrés hier soir par exemple
00:57:54à la sortie d'un concert, ils me disent
00:57:56rassurez-nous
00:57:58c'est Netflix
00:58:00c'est Baron Noir, même Baron Noir je pense qu'ils n'avaient pas
00:58:02un scénario comme ça. Non, franchement
00:58:04il faut être sérieux. Ce qui intéresse
00:58:06ces gens c'est où on veut les emmener
00:58:08il y a des difficultés, on veut les accompagner
00:58:10la déconnexion c'est quand
00:58:12on ne fait que de la com'
00:58:14et qu'on annonce des choses
00:58:16sur le chômage qu'on ne va pas faire
00:58:18sur des choses qu'on ne peut pas faire
00:58:20et comme on fait de la com' et qu'on met dans l'immédiateté
00:58:22les gens en ont marre de ça. Mais ils ont aussi besoin
00:58:24de gens raisonnables, d'élus qui vont
00:58:26tenir, qui vont être proches
00:58:28et là c'est vrai qu'on a un spectacle absolument
00:58:30désolant sur tous
00:58:32les bords politiques
00:58:34nous on est particulièrement concernés
00:58:36chez les républicains, je crois qu'on atteint l'apogée
00:58:38mais on est meurtris nous dans notre engagement politique
00:58:40moi je suis engagé pour la campagne
00:58:42de Jacques Chirac, j'étais étudiant
00:58:44je croyais à la France pour tous
00:58:46vous vous souvenez ?
00:58:48Mais quand on voit ça, c'est pas possible
00:58:50Monsieur Ciotti, mais quelle honte
00:58:52il part, il n'y a pas de problème
00:58:54il peut faire un autre choix, mais il part
00:58:56il ne prend pas en otage une famille politique, on n'a jamais vu ça
00:58:58Vous parlez de com', je vous propose
00:59:00d'en garder ces photos
00:59:02l'Elysée a une très belle photographe
00:59:04qui s'appelle Soisie de la Moissonnière
00:59:06et qui prend toujours
00:59:08ses instants un peu, évidemment pas volés
00:59:10tout est savamment léché
00:59:12mais elle fait de très très belles photos
00:59:14et elle a donc capté ce moment, a priori
00:59:16où Emmanuel Macron annonce à ses
00:59:18ministres qu'il va procéder à la dissolution
00:59:20une ou deux heures plus tard
00:59:22et vous voyez en fait les visages
00:59:24j'aimerais qu'on s'arrête évidemment sur la photo où on l'aperçoit
00:59:26et sur la gauche il y a le Brune Pivet
00:59:28et au milieu Gabriel Attal
00:59:30et puis Gérald Darmanin
00:59:32Joséphine Staron, parfois
00:59:34une photo en dit plus que n'importe quel mot
00:59:36enfin c'est à dire, là c'est le
00:59:38moment when, vous savez comme on dit en anglais
00:59:40le moment où tout se passe
00:59:42et là on voit le dépit
00:59:44se lire sur leur visage
00:59:46Oui, ce qui est assez frappant c'est de voir
00:59:48quand même depuis 2017
00:59:50on a la sensation
00:59:52le sentiment et parfois l'épreuve que
00:59:54on a un président qui gouverne un peu seul
00:59:56et que
00:59:58il ne consulte pas suffisamment
01:00:00c'est en tout cas le reproche qui lui est fait
01:00:02et là sur cette histoire de dissolution
01:00:04c'est assez flagrant, c'est à dire que
01:00:06beaucoup ont été surpris dans
01:00:08la majorité présidentielle, au sein même du gouvernement
01:00:10et donc ça interroge sur la méthode
01:00:12de gouvernement, la méthode de gouvernance
01:00:14finalement, comment est-ce que vous voulez montrer
01:00:16aux français que vous êtes
01:00:18capable de gouverner et de bien
01:00:20gouverner lorsque
01:00:22vous ne jouez pas le jeu des institutions
01:00:24et que vous gouvernez
01:00:26un peu seul dans votre coin
01:00:28Le dialogue et la communication
01:00:30sont essentiels et surtout
01:00:32d'obtenir la confiance
01:00:34Vous dites qu'il ne consulte pas
01:00:36Peut-être pas assez
01:00:38C'est un peu difficile à croire
01:00:40En tout cas pour la dissolution
01:00:42on ne peut pas croire qu'il a décidé ça une ou deux heures avant
01:00:44Je pense que c'était déjà dans les tuyaux
01:00:46C'était dans les tuyaux
01:00:48Il a quelques conseillers à l'Élysée
01:00:50avec qui il en parlait
01:00:52Il bossait sur ce scénario depuis quelques jours
01:00:54Gabriel Attal
01:00:56semble-t-il l'a appris
01:00:58relativement tardivement en comparaison
01:01:00d'autres personnes
01:01:02Je voulais simplement rappeler à la défense du Président de la République
01:01:04que c'est sa prérogative constitutionnelle
01:01:06Ensuite, le secret
01:01:08de ses échanges avec ses ministres, certains
01:01:10fuitent dans la presse, d'autres sans doute pas
01:01:12Je ne crois pas non plus qu'il ait pris cette décision
01:01:14en dernier minute, c'était quelque chose qui circulait
01:01:16qu'on avait entendu, mais peut-être ne voulions-nous pas
01:01:18y croire à ce choix de la
01:01:20dissolution qui s'ouvre à lui et qui est
01:01:22un choix parfaitement conforme
01:01:24à la constitution de la Vème République
01:01:26Il n'y a rien d'orthogonal par rapport aux prérogatives
01:01:28qui sont les siennes. Quant à la question
01:01:30de la solitude du pouvoir, oui, on est
01:01:32très seul quand on est au pouvoir, quand on est maire
01:01:34quand on est à la direction
01:01:36d'une émission de télévision, quand on est ministre
01:01:38et de surcroît, quand on est...
01:01:40J'aimerais vous dire que c'est lui
01:01:42Quand on est en tout cas Président de la République
01:01:44au final, c'est son nom, sa tête
01:01:46sa photo, c'est lui qui restera dans l'histoire
01:01:48pour ses choix bons ou mauvais au demeurant
01:01:50donc il y a une décision finale qui est la sienne
01:01:52c'est pour ça aussi qu'il a été élu
01:01:54Geoffroy Boullard. Mais le problème c'est que certains ministres s'étaient habitués
01:01:56c'est un peu comme la méthode Coué
01:01:58vous savez, à force de dire
01:02:00non non mais la dissolution, on n'est pas dans le cadre
01:02:02d'une élection nationale, s'agissant des européennes
01:02:04puisque évidemment Marine Le Pen et Jordane Bardella
01:02:06n'avaient de cesse de la réclamer, cette dissolution des semaines avant
01:02:08je dis non non mais on n'est pas dans ce cadre là
01:02:10ça n'interviendra pas. Ils ont fini par s'en persuader
01:02:12c'est pour ça que la surprise n'en a été que plus grande derrière. Geoffroy Boullard
01:02:14Oui, donc je voulais réagir parce que en fait
01:02:16même dans une mairie, vous avez
01:02:18un conseil municipal, vous avez une majorité
01:02:20quand vous prenez une décision
01:02:22vous vous impliquez votre majorité
01:02:24là on est dans la même situation
01:02:26on a l'impression qu'il était
01:02:28dans son bunker à l'Elysée
01:02:30il vivait une série
01:02:32et il s'est dit voilà la première série c'est
01:02:34je vais demander la dissolution, après on verra le résultat
01:02:36après je me mets 2-3 options
01:02:38il y a peut-être un cabinet qui l'a aidé sur les autres
01:02:40non mais je veux dire c'est pas...
01:02:42non mais franchement
01:02:44c'est l'image que ça donne
01:02:46et vous pouvez pas prendre une décision
01:02:48soit municipale, nationale
01:02:50sans votre équipe
01:02:52c'est pas possible
01:02:54Mais on va aussi permettre de redécouvrir la fonction présidentielle
01:02:56Oui mais je pense que ça
01:02:58l'hyper présidence à ses limites
01:03:00elle déconnecte, on en revient à ce que disait Gérald Darmanin
01:03:02Bon, moi j'aimerais qu'on aborde
01:03:04cette question, on va parler un peu de la gauche quand même
01:03:06et avant de parler de ce qui se trame
01:03:08et de ces déficits de négociation
01:03:10visiblement pour l'attribution des circonscriptions
01:03:12essentiellement entre
01:03:14les insoumis et les socialistes
01:03:16Adrien Quatennens
01:03:18lance un appel aux féministes
01:03:20pour soutenir sa candidature
01:03:22vous avez bien entendu, on a lu ça chez nos confrères de l'opinion
01:03:24si vous avez
01:03:26perdu la mémoire, regardez cette séquence
01:03:28c'était lors de son retour dans l'hémicycle il y a environ
01:03:30un an
01:03:32Le dernier amendement
01:03:34de cette série qui est présenté par
01:03:36Monsieur Quatennens
01:03:38Merci Monsieur le Président
01:03:48Chers collègues
01:03:50Chers collègues
01:03:56Chers collègues
01:04:02Je vous partage deux tweets et je vous fais réagir
01:04:04Avec plaisir
01:04:06C'est une ardente défenseuse
01:04:08de la cause féminine, le grenelle des violences
01:04:10faites aux femmes, c'est vous
01:04:12Regardez ce qu'a dit Aurore Berger
01:04:14Elle tweet ceci, elle parle d'indécence
01:04:16elle dit l'indécence a un nom
01:04:18député, candidat socialiste, écologiste, communiste
01:04:20vous laisserez faire, tout est donc acceptable
01:04:22pour garder sa propre vestiture
01:04:24Rejointe en cela par Carole Delga
01:04:26qui tweet ceci
01:04:28dans la foulée, dès lors qu'on a appris
01:04:30qu'il était capable d'en appeler aux féministes
01:04:32pour soutenir sa candidature
01:04:34Oui, au prix de nos valeurs, certainement pas
01:04:36Je n'accepterai jamais que la lutte
01:04:38contre les violences faites aux femmes
01:04:40soit sacrifiée, Monsieur Quatennens abîme l'union
01:04:42qu'il nous laisse travailler
01:04:44Votre réaction, vous dites quoi ?
01:04:46Il manque pas de tout paix aujourd'hui ?
01:04:48D'abord sur le fond et sur la forme
01:04:50LFI, les droits des femmes, ce sont ceux
01:04:52qui en parlent le plus et qui en font le moins
01:04:54Je rappelle quand même qu'au moment des débats sur la loi
01:04:56pour voter la loi contre le harcèlement
01:04:58de rue, pour protéger la liberté des femmes
01:05:00à aller venir dans l'espace public
01:05:02LFI était opposée à cette loi, disons qu'elle était
01:05:04stigmatisante et utilisant toute la rhétorique
01:05:06habituelle de non-protection des femmes
01:05:08LFI, moi j'attends toujours leur tweet
01:05:10de soutien pour Claire Géronimy
01:05:12cette femme qui a été violée par un homme placé sous
01:05:14au QTF dans Paris, dans un hall d'immeuble
01:05:16c'est une jeune femme de 20 ans, une jeune entrepreneuse
01:05:18extrêmement courageuse, je n'ai vu aucun
01:05:20féministe autoproclamé de la France insoumise
01:05:22adresser son soutien à cette
01:05:24jeune femme qui a été lâchée en race campagne
01:05:26par toute la gauche dite progressiste
01:05:28Donc sur le fond c'est extrêmement problématique
01:05:30et sur la forme, je trouve ça très bien
01:05:32évidemment que des responsables
01:05:34de LV ou du Parti Socialiste s'offusquent
01:05:36mais alors, quelles sont les conséquences ?
01:05:38Quelles sont leurs décisions ? La politique c'est pas
01:05:40simplement s'offusquer, c'est pas simplement tweeter
01:05:42c'est aussi prendre des décisions courageuses
01:05:44Que font-ils ? Est-ce qu'ils rompent l'accord avec la France insoumise ?
01:05:46Si M. Quatennens était appelé ?
01:05:48Parce que là, on est quand même au degré
01:05:50ultime de se moquer du monde
01:05:52que d'en appeler au soutien des féministes
01:05:54Donc parlons clairement, s'il est investi, ce sera
01:05:56un pur scandale, et sans jeu de mots avec votre livre
01:05:58du moment.
01:06:00Mais moi, j'en appelle au partenaire de la NUPES
01:06:02le Front Populaire
01:06:04Pardon, c'est...
01:06:06Oui, on a du mal en commun
01:06:08C'est à peu près
01:06:10la même chose
01:06:12Moi j'en appelle à ces personnes qui se disent
01:06:14au Parti Socialiste et chez Europe Ecologie Les Verts
01:06:16ou d'ailleurs au Parti Communiste
01:06:18Je n'ai pas entendu la position de Fabien Roussel
01:06:20qui est habituellement plutôt féministe sur ce sujet
01:06:22Que dit-il ? Est-ce qu'il en fait un casus belli ?
01:06:24Ou est-ce que tout est bon pour garder quelques circonscriptions ?
01:06:26Mais Sandrine Roussel vous a répondu
01:06:28au nom des écologistes
01:06:30de manière anticipée, quand elle a dit
01:06:32sur une chaîne concurrente
01:06:34« Je suis prête à tout, pourvu qu'on gagne »
01:06:36Voilà, vous avez votre réponse
01:06:38Elle a dit ça ?
01:06:40Concernant le cas d'Adriane Cadenas ?
01:06:42Par anticipation
01:06:44Elle est prête à tout
01:06:46pourvu qu'on gagne, c'est-à-dire
01:06:48faire advenir cet avion
01:06:50Et certainement pas prête à cautionner les violences conjugales
01:06:52pour un siège. Je veux rappeler quand même ici
01:06:54que nous avons été harcelés par la France Insoumise
01:06:56sur les accusations qui ont été portées
01:06:58contre Gérald Darmanin. Gérald Darmanin était
01:07:00innocenté par la justice. Les innocents
01:07:02et les coupables, dans l'état de droit, ce n'est pas
01:07:04la même chose. Gérald Darmanin est innocent
01:07:06Adriane Cadenas est coupable
01:07:08Ils choisissent de s'allier avec Adriane Cadenas
01:07:10qui a été reconnue coupable de violences contre les femmes
01:07:12C'est aux électeurs d'en tirer les comptes
01:07:14Il n'y a qu'à voir la manière dont ils procèdent avec leur commission
01:07:16ad hoc pour décider
01:07:18Et la manière dont ils instrumentalisent
01:07:20rappelez-vous, Tarawa
01:07:22qui avait des histoires de harcèlement
01:07:24auxquelles on a conseillé de dire
01:07:26qu'il était victime de l'islamophobie
01:07:28Un petit mot chacun, Geoffroy Boulard
01:07:30et Joséphine Saron, bien sûr
01:07:32Non, Marlène Schiappa
01:07:34on a des différences, mais franchement
01:07:36Marlène Schiappa a permis, moi je le vois, je suis maire
01:07:38vraiment que la parole des femmes
01:07:40se libère. Il y a un travail qui est fait
01:07:42en profondeur, dans les commissariats
01:07:44maintenant, où on a vraiment des procédures
01:07:46qui vont très vite. J'étais avec la procureure
01:07:48de la République l'autre jour. Ça enchaîne
01:07:50dès qu'il y a la moindre suspicion
01:07:52même la suspicion de violences
01:07:54faites aux femmes, violences conjugales
01:07:56moi j'en ai eu beaucoup dans l'arrondissement
01:07:58toutes les semaines je reçois
01:08:00et donc on doit être intransigeant
01:08:02on doit être intransigeant. Comment cette
01:08:04alliance des gauches qui vous fait la morale
01:08:06sur plein de sujets
01:08:08mais alors quand il s'agit d'écarter
01:08:10quelqu'un qui est coupable
01:08:12puisque on est là-dessus
01:08:14juste un petit addendum et on va faire un petit incis
01:08:16parce que c'est quand même un peu votre sujet, votre domaine, vous parlez de commissariat
01:08:18ce qui est intéressant c'est bien le recueil des plaintes
01:08:20etc, la formation des policiers
01:08:22et policières dédiées à ce genre de... parce que c'est pas simple
01:08:24effectivement de parler de ce genre de choses
01:08:26mais derrière ce qui compte c'est l'instruction
01:08:28à l'arrivée, combien d'instructions réelles
01:08:30qui aboutissent à des...
01:08:32ça progresse, je vous dis ça progresse
01:08:34je vois, je les suis, ça progresse
01:08:36oui, non mais moi d'abord je veux rendre
01:08:38effectivement, merci monsieur le maire, je veux rendre hommage aux policiers
01:08:40aux gendarmes qui sont en première ligne sur ce sujet
01:08:42mais je veux aussi poser la question, si demain Jean-Luc Mélenchon
01:08:44est Premier Ministre, compte tenu des propos
01:08:46qu'il a tenus sur les forces de l'ordre dans notre pays
01:08:48qu'est-ce qu'il en sera des femmes qui sont victimes
01:08:50de ces violences, où pourront-elles aller
01:08:52puisque manifestement le policier est l'ennemi
01:08:54absolu de Jean-Luc Mélenchon, qui considère que la République
01:08:56c'est lui, et que donc les forces de l'ordre
01:08:58n'ont aucune légitimité. Donc on les dissuadera
01:09:00d'y aller. Ah bah c'est une question
01:09:02que je pose, c'est une question que je pose
01:09:04quitte de la police et de la gendarmerie
01:09:06et de leurs moyens, de leur soutien
01:09:08de leur formation, de leur rôle dans la société
01:09:10en cas d'arrivée de monsieur Mélenchon à Massignon
01:09:12Joséphine Staron, simplement
01:09:14cet épisode, et je pense qu'il y en aura
01:09:16d'autres sur d'autres personnalités
01:09:18dans les heures qui viennent
01:09:20pour ces batailles d'investiture
01:09:22ça montre que
01:09:24toutes ces gauches sont très
01:09:26différentes et incompatibles
01:09:28pour certaines d'entre elles
01:09:30donc la question que doivent se poser
01:09:32les électeurs aussi, c'est
01:09:34est-ce que ce front populaire
01:09:36tiendra une fois l'élection passée
01:09:38ou est-ce que, comme ça a été le cas pour la
01:09:40NUPES, il finira par s'effondrer
01:09:42assez rapidement ?
01:09:44Il faut bien voir que là encore
01:09:46on attend un programme, on attend des idées
01:09:48et c'est sur des idées que
01:09:50les candidats doivent être
01:09:52élus et choisis, et donc là on a
01:09:54plutôt affaire à des batailles de
01:09:56candidats divers et variés pour l'investiture
01:09:58et à des partis politiques
01:10:00qui, comme vous l'avez
01:10:02dit par rapport à Sandrine Rousseau
01:10:04sont prêts ou semblent prêts
01:10:06à tourner et à
01:10:08toutes les compromissions possibles
01:10:10Il y en aura un ce soir
01:10:12vous allez voir, et ce sera grosso modo
01:10:14celui de la NUPES
01:10:16à quelques points de détail
01:10:18prêts. Oui mais sur le plan des valeurs
01:10:20et des choses
01:10:22parce que voilà, les incohérences on pourra parler aussi
01:10:24du soutien au Hamas
01:10:26de l'entrée ou pas d'ailleurs du NPA dans cette
01:10:28fameuse alliance
01:10:30Le 7 octobre
01:10:32Ils vont faire campagne en se pinçant le nez
01:10:34Vous savez, l'odeur de l'hémicycle
01:10:36ça vaut toutes les compromissions
01:10:38Est-ce que les électeurs vont les suivre ?
01:10:40Vous qui passez beaucoup de temps à l'Assemblée nationale
01:10:42est-ce qu'on peut parier que dans l'hémicycle
01:10:44le lendemain, je crois que c'est le 18 juillet
01:10:46le premier jour pour siéger pour les députés
01:10:48les invectifs vont reprendre
01:10:50deux plus belles, chacun
01:10:52va regagner ses rangs
01:10:54ça va être ça en fait. Oui c'est très probable
01:10:56Et on aura roulé un peu les électeurs dans la farine
01:10:58Là pour l'instant on a l'impression que tout le monde s'entend très bien
01:11:00et ça se passe très bien dans les discussions
01:11:02dans les faits, on sait qu'il y a des antagonismes personnels
01:11:04très profonds entre les personnes aussi
01:11:06Et surtout la question c'est, est-ce que les électeurs vont suivre ?
01:11:08Est-ce qu'un électeur qui a voté pour
01:11:10Raphaël Glucksmann dimanche va accepter
01:11:12sans broncher, de voter pour un candidat
01:11:14de la France Insoumise ? Avec les propos
01:11:16parfois très très controversés
01:11:18qui ont pu être tenus. On va en parler du Front Populaire
01:11:20continue de négocier serré l'attribution
01:11:22des circonscriptions avec déjà, vous l'avez vu
01:11:24les appétits qui s'aiguisent. Où on en est
01:11:26Anne-Isabelle Tollet, des discussions
01:11:28je crois qu'aujourd'hui on s'est déplacé, hier on était place
01:11:30du colonel Fabien chez les communistes
01:11:32on s'est déplacé du côté des écologistes
01:11:34Fabien Roussel était
01:11:36un peu plus optimiste
01:11:38je crois que les socialistes
01:11:40ont dû un petit peu manger leur chapeau ce matin
01:11:42est-ce qu'ils s'en tirent à peu près comme ils le voudraient ?
01:11:46Ah bah écoutez ça on le sait pas encore
01:11:48parce que vous le voyez sur la caméra
01:11:50sur les images de Raphaël Lasreg
01:11:52et bien nous sommes tous là
01:11:54médias français comme des médias étrangers
01:11:56à attendre que
01:11:58les représentants des principaux partis
01:12:00qui cherchent à faire ce programme
01:12:02de l'union des gauches
01:12:04trouvent un compromis
01:12:06se mettent d'accord sur un programme commun
01:12:08alors ce qu'on peut voir c'est qu'il y a quand même un peu d'agitation
01:12:10je peux déjà vous donner une indiscrétion
01:12:12Nelly
01:12:14un représentant du mouvement écologique
01:12:16Génération m'a confié
01:12:18que
01:12:20ces négociations
01:12:22allaient arriver à terme
01:12:24avant 18h
01:12:26et là en même temps que je vous parle
01:12:28ça y est ça sort
01:12:30il y a Olivier Faure qui vient de sortir
01:12:32de la table des négociations
01:13:00c'est en train de se terminer
01:13:02je reviens tout de suite en fait
01:13:04je reviens juste après
01:13:06dans une demi-heure je suis là
01:13:08donc il n'y a pas de problème et ça avance
01:13:10très largement
01:13:16et vous voyez Nelly sur les images
01:13:18c'est très compliqué
01:13:20il y a une cohue assez
01:13:22spectaculaire
01:13:24Olivier Faure qui manifestement
01:13:26ne veut pas s'exprimer
01:13:28il a un micro tendu, un point presse
01:13:30et il vient de nous annoncer que les discussions
01:13:32étaient toujours en cours
01:13:36il vous a aussi dit qu'il revenait dans une demi-heure
01:13:38donc on attend effectivement son retour
01:13:40et on espère qu'il aura des choses à nous dire
01:13:42il va peut-être chercher un peu de courage quelque part
01:13:44il va peut-être chercher un peu de courage quelque part
01:13:46allez-y on va continuer dans cette veine
01:13:48est-ce qu'Olivier Faure est en train
01:13:50d'avaler des couleuvres sévères
01:13:52selon vous ?
01:13:54très clairement mais c'était sa ligne depuis le départ
01:13:56on peut lui créditer du fait qu'il ne prend pas en traître
01:13:58les militants socialistes
01:14:00et ceux qui ont choisi de le mettre à leur tête
01:14:02mais moi je vais vous dire j'ai de la peine ce soir
01:14:04moi j'ai été élue dans le passé dans une majorité municipale
01:14:06socialiste
01:14:08et qui serait désespérée de voir qu'on vend
01:14:10les circonscriptions à la France Insoumise
01:14:12et à Jean-Luc Mélenchon
01:14:14je pense que la politique c'est aussi du courage
01:14:16et qu'il vaut mieux parfois perdre avec les honneurs
01:14:18que gagner avec le déshonneur
01:14:20et gagner ça reste à voir
01:14:22je sais pas si on peut l'écouter on va y retourner
01:14:24faites courage
01:14:34bon bah voilà on l'a eu la cohue
01:14:40c'est peut-être fait expulsé
01:14:42la déconception
01:14:44il y avait un peu de chahut aussi à la sortie
01:14:46et Raphaël Glucksmann dans tout ça
01:14:48franchement il arrive pas à imposer
01:14:50sa voix de la social-démocratie
01:14:52à appuyer, à tirer sa légitimité
01:14:54discrètement
01:14:56c'est là qu'on voit la différence entre les amateurs
01:14:58et les professionnels parce que
01:15:00malheureusement Raphaël Glucksmann
01:15:02mais c'est une question de caractère à un moment
01:15:04c'est une question d'appareil
01:15:06il peut proposer avec son micro parti
01:15:08d'appareil et de connaissance
01:15:10et de compétence
01:15:12il ne connait pas du tout, c'est pas un reproche
01:15:14c'est un fait, il ne connait pas du tout
01:15:16les arcanes de la politique de ce côté là
01:15:18ça a jamais été un apparatchik
01:15:20lors de la signature
01:15:22de l'accord sur l'accord
01:15:24l'accord de principe, il avait envoyé
01:15:26Aurore Laluc
01:15:28qui était sa colistière
01:15:30députée sortante européenne
01:15:32qui ne connait pas plus que lui les méandres
01:15:34de la vie politique et c'est pas le club des poètes
01:15:36Olivier Faure
01:15:38Olivier Faure
01:15:40il y a passé
01:15:42la totalité de sa vie d'adulte
01:15:44au parti socialiste
01:15:46a occupé absolument toutes les fonctions
01:15:48de bas en haut
01:15:50il connait ça par coeur
01:15:52donc lui quand il veut vendre le parti
01:15:54il sait très très bien comment le faire
01:15:56comme le dit Marlène Sagat
01:15:58quant à Mélenchon sa formation
01:16:00l'embertiste
01:16:02est extrêmement utile
01:16:04et on voit son efficacité, bravo
01:16:06il y a le rapport de force ?
01:16:08c'est bien, il y a l'histoire de caractère
01:16:10c'est des histoires en fait
01:16:12de ce que vous incarnez en tant que personne
01:16:14mais il y a aussi à la fin les renoncements
01:16:16et là Olivier Faure il renonce à peu près
01:16:18à tout ce qu'il a dit
01:16:20c'est quand même lui qui a dit que la MIPS était morte un jour
01:16:22si on ressort les déclarations d'Olivier Faure
01:16:24c'est assez savoureux aujourd'hui vu qu'on les voit à la même table
01:16:26donc c'est du cynisme en fait si on résume un peu
01:16:28il n'y a pas d'excuses parce que Raphaël Luxman
01:16:30a l'excuse effectivement d'être novice
01:16:32peu apathique, Olivier Faure il a les militants
01:16:34et les militants du parti socialiste ils sont formés
01:16:36ils sont structurés, on en pense ce qu'on veut
01:16:38on peut considérer qu'ils ne sont pas nombreux mais en tout cas ils savent mener des campagnes
01:16:40la campagne elle se gagne au final
01:16:42il y a des gens prêts à mettre leur réveil à 5h du matin
01:16:44pour aller tracter, coller des affiches, s'occuper de leur formalité
01:16:46etc. Si vous n'avez pas de militants
01:16:48avec vous, vous pouvez être très brillant, très bon orateur
01:16:50ça ne marche pas, d'ailleurs c'était la démonstration
01:16:52d'Éric Zemmour quand il a été candidat
01:16:54à l'élection présidentielle, très bon orateur
01:16:56très connu, très médiatique, peut-être une certaine popularité
01:16:58capacité à poser des idées
01:17:00je suis en profond désaccord mais capacité à poser des idées
01:17:02mais pas de force militante
01:17:04formée avec lui pour mener ce qu'on veut
01:17:06Et puis Olivier Faure en Seine-et-Marne s'il y avait un candidat de la France Insoumise
01:17:08face à lui, probablement qu'il perdrait son siège de député
01:17:10et ça il l'a en tête forcément au moment
01:17:12d'entamer les négociations
01:17:14Un soutien peut-être à venir pour Raphaël Glucksmann
01:17:16quand même, l'ancien président de la République, François Hollande
01:17:18va s'exprimer dans les heures qui viennent
01:17:20on ne l'imagine pas très fan de l'idée de ce front populaire
01:17:22C'est compliqué à défendre en même temps
01:17:24Est-ce que ça suffira ?
01:17:26Ce ne sont pas les rumeurs qu'on a nous
01:17:28C'est-à-dire ?
01:17:30Il dirait qu'il avalise le front populaire
01:17:32Tout à l'heure c'était plutôt
01:17:34Il a toute légitimité, il pourrait dire ça
01:17:36C'est plutôt tout pour le rassemblement
01:17:38et on verra après
01:17:40La gauche continue à se fourvoyer
01:17:42Il y en a au moins deux
01:17:44mais sans doute beaucoup plus
01:17:46qui ont réfléchi à l'après
01:17:48Or ceux qui se sont déjà déclarés depuis longtemps
01:17:50C'est Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin
01:17:52qui s'y verraient bien mais qui ne veulent surtout pas s'imposer
01:17:54Je viens de dire que je m'en sens capable
01:17:56que le groupe le plus important
01:17:58compte tenu des chiffres que vous donnez
01:18:00c'est forcément les Insoumis
01:18:02et bien il fera une proposition
01:18:04Il ne fera rien, il proposera
01:18:06et nous avons dans nos rangs de quoi faire
01:18:08Je ne m'élimine pas mais je ne m'impose pas
01:18:10Il y aura donc une discussion
01:18:12Je m'en sens capable aussi
01:18:14et si jamais il y a un consensus qui devait aboutir
01:18:16à un non, je suis prêt à prendre
01:18:18la place qu'on souhaitera
01:18:20pour transformer la vie des gens
01:18:22Si jamais dans l'histoire de notre pays, quel que soit le poste
01:18:24que je puisse occuper, si c'est à Matignon
01:18:26comme Premier ministre, pourquoi pas
01:18:28mais si c'est comme Ministre des Sports
01:18:30et que je parviens à donner le sport pour tous
01:18:32pour tous les enfants de notre pays
01:18:34et bien écoutez, j'en serais fier
01:18:36je serais fier d'avoir apporté ça aux gens
01:18:38Il a déjà réfléchi aux lois de consolation
01:18:40Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:18:42Ce n'était pas ça soi-disant la grande formation politique hyper féministe
01:18:44parce qu'elles sont où les femmes qui s'en sentent capables
01:18:46Est-ce qu'on va leur demander leur avis ou pas du tout ?
01:18:48Il n'y a pas de femme capable d'être à Matignon
01:18:50C'est vraiment un truc d'homme de choisir son portefeuille ministériel
01:18:52alors que les investitures ne sont même pas encore terminées
01:18:54Je trouve ça assez lunaire
01:18:56et c'est une vraie démonstration du fait que ce que je disais tout à l'heure
01:18:58elle effie les droits des femmes
01:19:00qui en parlent le plus mais qui en font le moins
01:19:02C'était le coup de griffe de Marine Schiappa
01:19:04En guise de conclusion
01:19:06Merci en tout cas
01:19:08Vous revenez quand vous voulez sur ce plateau
01:19:10Vous êtes toujours la bienvenue bien sûr sur notre antenne
01:19:12Scandale paru chez Fayard
01:19:14Merci beaucoup de nous l'avoir présenté aussi
01:19:16Bonne semaine
01:19:18Justement, tout le monde s'en sent capable
01:19:20Fabien Roussel, on ne va pas l'écouter
01:19:22On n'aura pas le temps
01:19:24Je vais commencer avec vous Joséphine
01:19:26Il dit qu'on ne peut pas prédire l'issue
01:19:28Il y a beaucoup d'autres candidats
01:19:30Lui aussi, il veut placer ses hommes
01:19:32même s'il pèse beaucoup moins lourd que les autres
01:19:34On est dans la négociation
01:19:36Ce qui est assez fou en entendant monsieur Ruffin
01:19:38c'est déjà la négociation du portefeuille
01:19:40alors que les électeurs ne se sont pas encore prononcés
01:19:42sur une nouvelle formation
01:19:44puisque là
01:19:46on est en train de leur proposer quelque chose de nouveau
01:19:48Moi ce qui me frappe
01:19:50c'est qu'on est en train
01:19:52de voler le choix
01:19:54aux électeurs français
01:19:56Ils leur volent le choix encore une fois
01:19:58dans cette élection
01:20:00Pourquoi ils ont voté aux élections européennes ?
01:20:02Certes ils ont donné plus de 32% au RN
01:20:04Ensuite ils ont voté pour la majorité présidentielle
01:20:06et ensuite pour Raphaël Glucksmann
01:20:08le parti socialiste
01:20:10Là finalement, les recompositions
01:20:12qui sont en train de se mettre en oeuvre
01:20:14pour les élections législatives
01:20:16elles ne reflètent pas à gauche
01:20:18les choix pour opérer
01:20:20les électeurs français
01:20:22Est-ce que ça va fonctionner ?
01:20:24Est-ce que le Front Populaire va fonctionner
01:20:26auprès des électeurs de Raphaël Glucksmann
01:20:28qui ont été quand même assez nombreux
01:20:30et ça a créé la surprise ?
01:20:32On peut en douter
01:20:34Juste une information
01:20:36visiblement les négociations n'aboutiront pas
01:20:38aujourd'hui du côté du Front Populaire en quelques secondes
01:20:40Il y avait Évrain communiqué là-dessus
01:20:42ça prend un peu plus de temps que prévu, c'est ça ?
01:20:44Oui, c'est ce que nous disent nos équipes sur place
01:20:46que les négociations s'interrompent à nouveau
01:20:48ça avait déjà été le cas en fin de matinée
01:20:50visiblement il y a encore des désaccords de fond
01:20:52Et vous allez voir, on va en parler bien sûr avec vous Geoffroy Boulard
01:20:54il en reste 4 minutes, la crise continue au Parti des Républicains
01:20:56Éric Ciotti exclut à l'unanimité
01:20:58Hier un nouveau bureau politique
01:21:00est convoqué sous peu, a priori demain
01:21:02puisqu'il conteste la validité de cette décision
01:21:04Élodie Huchard, bonjour
01:21:06On sait qu'Éric Ciotti a déjeuné
01:21:08avec Jordan Bardella, je ne sais pas s'il en a
01:21:10transpiré, quoi que ce soit
01:21:12Quelle est l'adresse de son programme et surtout
01:21:14comment on va forbir ses armes pour demain ?
01:21:18En fait le bureau politique Nelly aura lieu
01:21:20ce soir à 18h30
01:21:22en visioconférence pour que les élus qui sont
01:21:24retournés sur le terrain faire campagne
01:21:26puissent y assister, un dénouement
01:21:28est proche, en tout cas le premier dénouement
01:21:30puisque ce bureau politique est convoqué
01:21:32comme le prévoient les statuts
01:21:34du parti, cette fois Éric Ciotti
01:21:36ne pourra pas contester la décision
01:21:38plusieurs exclusions sont demandées
01:21:40évidemment celle d'Éric Ciotti mais aussi celle de
01:21:42Guylaine Carayon, le jeune
01:21:44président des Jeunes Républicains
01:21:46qui a accepté cet accord
01:21:48sera aussi exclu
01:21:50alors évidemment ils attendaient tous ce bureau politique
01:21:52avec impatience parce qu'on rappelle que comme tous les candidats
01:21:54des autres partis ils ont jusqu'à
01:21:56dimanche pour déposer leur candidature
01:21:58donc le temps pressait, la clarification
01:22:00donc qui va se faire de manière quasiment définitive
01:22:02cette fois pour Éric Ciotti
01:22:04et puis on se trouve toujours avec Jean-Laurent Constantini devant
01:22:06le siège des Républicains où Éric Ciotti
01:22:08n'est pas revenu après son déjeuner avec
01:22:10Jordan Bardella, le plus probable étant qu'il soit
01:22:12reparti directement à Nice puisque lui
01:22:14aussi a besoin de faire campagne évidemment
01:22:16Bon, merci beaucoup Elodie Huchard
01:22:18Geoffroy Boullard, il va falloir de toute façon
01:22:20éclaircir tout ça et très très
01:22:22rapidement parce que les électeurs
01:22:24vont se dire un peu ce qu'ils offraient
01:22:26mais ils vont se retrouver avec deux bulletins dans les
01:22:28bureaux de vote si ça continue comme ça
01:22:30J'espère que la clarification va arriver vite
01:22:32je trouve que les principaux
01:22:34leaders ont bien réagi
01:22:36parce qu'il fallait
01:22:38physiquement être présent hier
01:22:40ils ont donné quand même une réaction rapide
01:22:42mais maintenant il faut passer
01:22:44aux actes sur le plan un peu juridique
01:22:46parce qu'il y a ce sujet, on a quelqu'un
01:22:48qui prend en otage
01:22:50qui est irresponsable, qui rende
01:22:52les clés, à un moment donné un peu de décence
01:22:54il parle au nom des militants
01:22:56il a gardé des fichiers, tout ça
01:22:58est scandaleux mais
01:23:00je le vois sur le terrain, les
01:23:02habitants m'ont dit, on est
01:23:04meurtris pour vous de voir ce spectacle
01:23:06on avait déjà eu
01:23:08Copé-Fillon, on avait déjà eu
01:23:10et là on est dans une...
01:23:12Mais bon voilà
01:23:14quand même il y a un retour
01:23:16presque une affection, compassion
01:23:18des électeurs, écoutez vraiment là ce que vous vivez
01:23:20c'est jamais vu
01:23:22ce qui compte c'est le fond, qu'est-ce que va
01:23:24porter comme projet les républicains
01:23:26je dirais les nouveaux républicains
01:23:28Bah oui parce qu'il va falloir les convaincre
01:23:30sinon...
01:23:32François Abdelhamid a fait 7%
01:23:34mais la présidentielle c'était plutôt
01:23:36On parle des personnes, ce qu'il faut c'est parler du fond
01:23:38les français veulent parler de l'immigration, du pouvoir
01:23:40d'achat et comment on gère
01:23:42comment on va
01:23:44travailler sur les sujets environnementaux
01:23:46c'est ça le sujet, et c'est les républicains, on les attend
01:23:48là-dessus sur une ligne claire, indépendante
01:23:50Est-ce qu'il y avait un moyen même express
01:23:52de sonder l'électorat LR
01:23:54enfin en tout cas les militants LR
01:23:56L'électorat non certainement pas, les militants
01:23:58par électronique c'est tout à fait simple
01:24:00Pourquoi on n'a pas fait ça ?
01:24:02Très régulièrement on le fait
01:24:04D'abord pourquoi Éric Chiatine n'a pas fait ça
01:24:06s'il pense qu'effectivement les militants
01:24:08derrière lui, ou en tout cas une majorité de militants
01:24:10c'était évidemment la chose à faire
01:24:14C'est ce qu'on appelle un coup de force
01:24:16On va voir, et en plus
01:24:18j'ai vu que Xavier Bertrand l'avait proposé
01:24:20hier
01:24:22Oui mais là matériellement ça parait un peu plus difficile
01:24:24Bah si, par électronique c'est
01:24:26extrêmement rapide
01:24:28Le divorce étant déjà acté, de toute façon ça ne régulera pas la situation
01:24:30Mais personne n'a relevé, je ne suis pas sûr
01:24:32je ne suis pas sûre que du côté des
01:24:34du reste, des chapeaux à plumes
01:24:36on soit très très pressé
01:24:38de consulter la base
01:24:40non plus
01:24:42Quand on regarde
01:24:44la projection des résultats
01:24:46des européennes sur
01:24:48les législatives, alors évidemment
01:24:50l'exercice à ses limites
01:24:52ce sera ça, ça fait deux
01:24:54élus de droit
01:24:56J'ai une question, j'imagine que
01:24:58dans votre arrondissement du 17ème à Paris
01:25:00la plupart de vos électeurs ne sont pas
01:25:02favorables à une alliance avec le Rassemblement National
01:25:04mais la sociologie d'électorat LR
01:25:06est très différente selon que l'on soit à Paris
01:25:08ou dans le sud, est-ce que vous pensez
01:25:10que dans le sud par exemple
01:25:12il y a beaucoup d'électeurs LR qui sont
01:25:14favorables à cette alliance pour gagner
01:25:16C'est vrai qu'à l'échelle nationale
01:25:18il y a des disparités
01:25:20et effectivement en PACA
01:25:22je pense qu'effectivement il y a
01:25:24plus d'adhérents
01:25:26sympathisants, donc forcément électeurs
01:25:28qui voudraient cette alliance
01:25:30mais aujourd'hui on n'a rien
01:25:32à voir avec
01:25:34les valeurs du Rassemblement National
01:25:36notre rapport
01:25:38à la culture, notre rapport à l'économie
01:25:40notre rapport au travail
01:25:42notre rapport à la fraternité
01:25:44ça c'est pas les valeurs de la droite républicaine
01:25:46et ce courant de pensée il existe
01:25:48et c'est ce qu'on va porter collectivement
01:25:50on va s'en sortir de cette crise
01:25:52parce qu'on est des combattants
01:25:54et on va la porter pour les élections législatives
01:25:56On veut remercier aujourd'hui sur ce plateau
01:25:58Joséphine Staron et
01:26:00Geoffroy Boulard
01:26:02commenter et analyser l'actualité politique du moment
01:26:04On marque une courte pause et on se retrouve avec Judith et Thomas
01:26:10Nous revoici dans 180 minutes
01:26:12Info avec Mathieu Devesse pour le journal
01:26:14On va partir du côté de la gauche
01:26:16où les négociations
01:26:18du nouveau front populaire tournent au ralenti
01:26:20à vrai dire
01:26:22Oui, pas facile de se rassembler derrière une personnalité
01:26:24François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon
01:26:26Laurent Berger en cas de victoire de la gauche
01:26:28ils sont nombreux à se positionner
01:26:30pour le poste de Premier ministre
01:26:32et malgré ces tensions, Fabien Roussel
01:26:34lui se montre optimiste, le patron des communistes
01:26:36appelle notamment à l'union
01:26:38et en compromis, on l'écoute
01:26:40Je pense que parmi ceux qui discutent
01:26:42là,
01:26:44beaucoup sont capables, beaucoup ont des talents
01:26:46et nous aurons
01:26:48cette discussion-là le moment venu
01:26:50Aujourd'hui,
01:26:52et c'est pour ça que je voulais passer ce message-là
01:26:54la seule chose qui compte
01:26:56c'est l'union
01:26:58et c'est réussir à dire aux français
01:27:00nous l'avons fait, nous prenons nos responsabilités
01:27:02et nous voulons gagner
01:27:04c'est la seule chose qui compte
01:27:06et donc quand nous aurons présenté
01:27:08le programme, notre engagement
01:27:10dans les circonscriptions
01:27:12nous dirons aussi comment incarner
01:27:14ce rassemblement
01:27:16et ce front populaire
01:27:18Et de son côté, Gabriel Attal se dit favorable
01:27:20à un débat avec Jordan Bardella
01:27:22et Jean-Luc Mélenchon, écoutez
01:27:24Il y a déjà des propositions qui circulent
01:27:26de la part de médias
01:27:28et mes équipes ont été contactées et sur le principe
01:27:30je suis favorable
01:27:32Je pense que si débat il y a
01:27:34il doit être
01:27:36entre ceux
01:27:38celles ou ceux
01:27:40qui ont été plus ou moins
01:27:42identifiés comme potentiellement premier ministre
01:27:44à l'issue de ces élections législatives
01:27:46et donc issus de formations politiques
01:27:48qui ont une capacité
01:27:50à obtenir une majorité
01:27:52à l'assemblée demain
01:27:54effectivement avec M. Bardella pour l'extrême droite
01:27:56et ses alliés, M. Mélenchon pour l'extrême gauche
01:27:58et ses alliés
01:28:00et puis moi-même pour ce bloc
01:28:02progressiste
01:28:04que je représente
01:28:06On en vient aux priorités des Français, c'est toujours le pouvoir d'achat
01:28:08qui est en tête pour ces élections législatives
01:28:10C'est le résultat de notre sondage
01:28:12CSA pour CNews Europe 1
01:28:14et le journal du dimanche, 39% des Français
01:28:16placent donc la question du pouvoir d'achat
01:28:18comme l'enjeu principal des élections
01:28:20L'immigration arrive en deuxième position
01:28:22Un sujet de Juliette Sadat et Charles Bager
01:28:26Pouvoir d'achat, immigration
01:28:28ou encore sécurité
01:28:30face à ces élections législatives anticipées
01:28:32Quelles sont les priorités des Français
01:28:34dans le choix de leur vote ?
01:28:36Le pouvoir d'achat est le pouvoir de vivre décemment
01:28:38L'équilibre budgétaire c'est je crois
01:28:40effectivement la première chose à voir
01:28:42Le pouvoir d'achat des Français
01:28:44A priori les gens ont les problèmes
01:28:46de pouvoir d'achat
01:28:48La sécurité, on ne se sent pas très en sécurité
01:28:50à Paris en ce moment
01:28:52C'est un sujet qui n'est pas exprimé
01:28:54et qui est diffus
01:28:56et qui imprègne les esprits
01:28:58c'est l'écologie
01:29:00La sécurité
01:29:02Moi je pense que c'est l'éducation
01:29:04parce que l'éducation ça fait tout
01:29:06et que s'il y avait une question
01:29:08la plus importante pour moi
01:29:10ce serait celle-ci
01:29:12L'écologie
01:29:14Selon un récent sondage
01:29:16de l'ASSA pour CNews Europe 1 et le JDD
01:29:18effectué quelques jours avant
01:29:20les élections européennes
01:29:22les enjeux prioritaires des Français
01:29:24étaient le pouvoir d'achat, l'immigration
01:29:26et l'environnement
01:29:28Dans le reste de l'actualité, le Français Louis Arnaud
01:29:30détenu en Iran depuis deux ans a donc été libéré
01:29:32Il est arrivé ce matin
01:29:34à l'aéroport de Paris-Le Bourget
01:29:36en voyage touristique en Iran
01:29:38L'homme de 35 ans avait été arrêté
01:29:40et accusé d'avoir participé aux manifestations
01:29:42après la mort de Massa Amini
01:29:44Les autres Français sont toujours détenus dans le pays
01:29:46La page justice avec ce verdict attendu
01:29:48aujourd'hui dans le procès en appel de l'attentat de Nice
01:29:50Deux hommes sont jugés pour leur rôle
01:29:52présumé dans l'attentat de 2016
01:29:54Le parquet a requis 20 ans de réclusion
01:29:56à leur rencontre, deux amis
01:29:58de Mohamed Laouech Boulel, le Tunisien
01:30:00de 31 ans, auteur de l'attentat au camion
01:30:02bélier sur la promenade des Anglais
01:30:04où 86 personnes ont perdu la vie
01:30:06Noémie Schultz suit ce procès
01:30:08à la Cour d'assises spéciales de Paris
01:30:10La cour composée uniquement
01:30:12de magistrats professionnels
01:30:14comme c'est la règle en matière de terrorisme
01:30:16s'est retirée pour délibérer un peu avant
01:30:189h30. Juste avant, les accusés
01:30:20avaient eu une dernière fois la parole
01:30:22devant une cinquantaine de parties civiles
01:30:24présentes dans la salle. Chokri Chafroud
01:30:26est resté silencieux, mais pendant
01:30:28plusieurs minutes, Mohamed Grayeb
01:30:30a demandé pardon aux victimes. Il a répété
01:30:32qu'il était innocent. J'ai dit la vérité
01:30:34je n'ai rien à voir avec l'attentat du 14 juillet
01:30:36je ne savais pas que quelque chose
01:30:38se préparait. Je ne suis pas un terroriste
01:30:40je ne le serai jamais
01:30:42Mardi et mercredi, les avocats de la Défense
01:30:44ont longuement plaidé l'acquittement
01:30:46pour les deux accusés. Ils ont demandé
01:30:48au juge de ne pas céder à la pression
01:30:50politique, de ne pas condamner
01:30:52à tout prix ces hommes pour
01:30:54compenser l'absence du terroriste
01:30:56Mohamed Laouech Boulel, abattu le soir
01:30:58de l'attentat. L'avocat général
01:31:00a requis des peines plus lourdes
01:31:02qu'en première instance. 20 ans de prison
01:31:04pour les deux hommes, qui ne sont pas jugés
01:31:06pour complicité ou coaction avec le terroriste
01:31:08mais qui ont pu, selon elle
01:31:10contribuer à sa radicalisation
01:31:12l'encourager dans ses projets criminels
01:31:14Le verdict est attendu en toute fin de journée
01:31:16Sachez que
01:31:18l'origine de l'incendie
01:31:20dans le Var serait accidentelle
01:31:22Le feu est désormais fixé
01:31:24il s'est déclenché mardi après-midi sur la commune
01:31:26de Vidoban. 600 hectares
01:31:28de forêt ont été brûlés et selon le parquet
01:31:30un tracteur réalisant un débroussaillage
01:31:32a pu heurter un objet métallique
01:31:34ce qui a occasionné des étincelles
01:31:36et un départ de feu.
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01:33:58et puis il y a aussi les questions d'incarnation qui, pour porter ce programme commun du Front Populaire en tant que Premier Ministre,
01:34:05on a bien compris que c'était compliqué de faire un choix.
01:34:08Élodie Leym-Lizarrec, comment vous assistez depuis quelques jours, puisqu'on va se concentrer sur la gauche pour l'instant,
01:34:14à ces discussions, parfois à ces incohérences ou à ces renoncements pour les socialistes à un certain nombre de principes ?
01:34:20On pense évidemment à toutes les accusations d'antisémitisme portées envers LFI,
01:34:25que LFI eux-mêmes avaient dénoncées et qui aujourd'hui ne semblent plus leur poser problème.
01:34:30Ce qui est passionnant, c'est d'observer aussi ces effets miroirs, c'est qu'effectivement les questions qui se posent à droite actuellement
01:34:35sont également des questions qui se posent à gauche.
01:34:37Il me semble qu'il y a des thèmes qui cristallisent un certain nombre de débats,
01:34:42notamment la question du port du voile, la question du frérisme, ces aspects religieux,
01:34:46puisque moi je me souviens notamment en 2019, il y avait eu des marches contre les discriminations
01:34:52et il y avait une très belle tribune qui avait été parue dans Libération par un sociologue qui s'appelle Manuel Boucher
01:34:59et qui déjà à l'époque disait, attention...
01:35:01Vous parlez de la marche contre l'islamophobie ?
01:35:03Oui, tout à fait.
01:35:04C'est ça que vous appelez une belle mobilisation ?
01:35:06Non, non, je parle de la tribune.
01:35:08Non, non, je parle bien de la tribune et ce qui a été expliqué par le sociologue,
01:35:11la façon dont il montrait les rapprochements qui pouvaient être dangereux entre une partie de la gauche,
01:35:17et lui il trouvait ça grave pour le socialisme et ce que représente le PS,
01:35:21une partie de la gauche qui visiblement semble manipulée,
01:35:26alors à dessein ou pas, mais en tous les cas qui devient protectrice par rapport à des pratiques
01:35:36qui se veulent ostentatoires et religieuses et qui prônent la non-mixité sociale.
01:35:43Et ça, pour un certain nombre de représentants et de personnes qui votent pour le PS,
01:35:48ce sont des aspects qui sont vraiment très importants.
01:35:50C'est une ligne rouge.
01:35:51C'est une ligne rouge.
01:35:52Et je ne suis pas certaine que là-dessus il va y avoir des accords trouvés
01:35:56et donc Luxman va ressortir gagnant.
01:35:59Sur la laïcité, est-ce que le PS tient encore à ses principes de laïcité ?
01:36:03Franchement, j'adorerais être d'accord avec vous, mais malheureusement...
01:36:06Mais on n'est pas souvent d'accord.
01:36:08Non, non, mais malheureusement, oui, effectivement.
01:36:11Mais malheureusement, pour l'instant, les sondages sur les intentions de vote
01:36:14semblent indiquer que les électeurs de gauche eux-mêmes passeraient
01:36:18sur ces profondes divergences, malheureusement.
01:36:21C'est ce qui est en train de se jouer là, y compris dans l'accord.
01:36:23C'est exactement ce qui est en train de se jouer parce que...
01:36:25Mais les électeurs suivraient les cadres du parti.
01:36:27Voilà, la culture de l'accord reste écrasante à gauche
01:36:34et élève absolument tous les obstacles de fond,
01:36:37même si les questions du fond, d'après ce qu'on sait,
01:36:40notamment Libération écrit qu'en ce moment,
01:36:43l'un des points d'achoppement, c'est la qualification du 7 octobre.
01:36:47Qualification terroriste pour quelques élus très rares écologistes
01:36:55comme Sandrine Rousseau, mais qui, elle, est prête à tout,
01:36:57elle l'a dit sur une chaîne concurrente, pour que l'accord se fasse.
01:37:02Le ramasse, mouvement de résistance, acte de résistance
01:37:09pour une grande partie de la France.
01:37:11Mais alors là, ça exclurait de facto le NPA,
01:37:14puisque quand même, ce fameux communiqué du 7 octobre...
01:37:18Légitimement tout moyen que jugerait bon d'utiliser le ramasse.
01:37:23Parce que si on avait une gradation à faire dans l'ignominie
01:37:26du qualificatif pour le 7 octobre, le NPA se trouve en très bonne place.
01:37:29Le communiqué qui a été publié le 7 octobre, et non pas le 8,
01:37:32le 7 octobre précisément, est véritablement indécent.
01:37:36Et c'est pour cette raison que c'est d'autant plus étonnant
01:37:38de voir, ce matin encore, le premier secrétaire du parti socialiste,
01:37:41Olivier Faure en l'occurrence, dire qu'il ne voyait pas d'inconvénient
01:37:44à ce qu'il y ait un candidat du NPA dans le cadre de ce front populaire.
01:37:48Ça paraît véritablement très surprenant.
01:37:51Ça affaiblira aussi tout le propos sur les valeurs
01:37:54qu'on pourra entendre après dans l'hémicycle.
01:37:56Parce que là, ils auront beau jeu de crier à la lutte contre l'hémicycle,
01:38:01on ne les croira plus.
01:38:03Le cœur de leur campagne, c'est précisément de s'arroger
01:38:09le monopole de la morale.
01:38:11C'est le camp du bien.
01:38:13Le camp du bien qui part en guerre, c'est le camp du moral
01:38:15qui serait incarné par le rassemblement national.
01:38:18Effectivement, concernant la NPA, il y a vraiment un deux poids, deux mesures.
01:38:23On parle bien de cette non-réaction
01:38:26ou même des mots qui ont été employés qui sont ignobles
01:38:30pour reprendre vos termes concernant le 7 octobre.
01:38:33Il y a aussi dans les deux poids, deux mesures,
01:38:36une capacité de la NPA sur leur site même à communiquer
01:38:40sur tout ce qui peut se passer au niveau des frères musulmans
01:38:43et de ce qui se passe par exemple en Égypte.
01:38:45Ils vont communiquer sur ces aspects-là.
01:38:47On comprend finalement que vous tapez frérisme et NPA,
01:38:50vous avez beaucoup de choses qui sortent sur leur site internet,
01:38:52donc on voit bien leur positionnement.
01:38:54Mais il n'a jamais été caché.
01:38:56Ce qui est intéressant aussi, quand on va voir leur profession de foi
01:38:59d'un point de vue idéologique, ils ont deux aspects qu'ils revendiquent,
01:39:03c'est-à-dire le fait qu'il n'y ait pas d'amalgame.
01:39:06Finalement, ils ne sont pas d'accord avec les thèses soutenues par Gilles Kepel
01:39:10parce qu'ils considèrent que l'explication du tout idéologique
01:39:14et du tout religieux pour expliquer l'apparition du djihadisme,
01:39:18pour eux, ça ne leur paraît pas cohérent.
01:39:20Et puis il y a aussi cette idée qu'il faut séparer le djihadisme de l'islam.
01:39:25C'est-à-dire que pour eux, ce sont deux choses très différentes.
01:39:28Ils vont même aller jusqu'à utiliser des métaphores en disant
01:39:30que c'est comme si on disait que le Ku Klux Klan avait affaire au christianisme.
01:39:34On voit bien que dans l'usage des métaphores, il y a des déséquilibres
01:39:37et des choses qui sont un peu surprenantes.
01:39:39C'est pour ça que j'insistais sur le fait qu'il y a une partie du PS
01:39:42qui va être quand même très mal à l'aise avec toutes ces métaphores,
01:39:45tous ces imaginaires qui sont sollicités.
01:39:47Notamment par la NPR.
01:39:48Mais votre journaliste était tout à l'heure au siège d'Europe Écologie Les Verts.
01:39:52Eux-mêmes ne sont pas très clairs sur cette question du port du voile.
01:39:56Est-ce qu'il faut des aménagements sur les horaires de piscine, etc.
01:40:00Bon, ils ont plutôt pris des actions qui montraient qu'ils sont pour une laïcité
01:40:04qu'on appelle ouverte au journalisme.
01:40:06L'épiole est à l'origine d'une tentative d'autorisation du Burkini.
01:40:11Ce qui serait intéressant, c'est de voir si, en effet, votre prévision...
01:40:16Ce n'est pas la mienne. C'est vraiment des sondages.
01:40:19Ça consiste à dire qu'en fait, les électeurs de gauche, quoi qu'il arrive,
01:40:22vont voter comme un seul homme et qu'il n'y aura pas de surprises dans les journaux.
01:40:25Je crois qu'il y aura peu de déperditions.
01:40:28Je compte beaucoup sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon
01:40:31pour faire office d'épouvantail.
01:40:33Je suis très très contente qu'il se présente, si possible.
01:40:36À Marseille, c'est très bien parce qu'il peut évidemment faire un score.
01:40:39Il est question d'ailleurs, s'il se présente,
01:40:42il prendrait la circonscription de la députée La France Insoumise sortant.
01:40:46Et à ce moment-là, le maire de Marseille, qui est un ancien socialiste,
01:40:50il a été parti, Benoît Payan, a dit qu'il se présenterait contre Jean-Luc Mélenchon.
01:40:55Donc ça, ça promet. C'est l'IBA qui sort ça, ce ne sont pas mes informations.
01:41:00Ça promet.
01:41:01C'est quelque chose que vous avez entendu aussi.
01:41:02Ça, ça ferait un duel assez emblématique.
01:41:05En fait, le souci pour Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il a offert,
01:41:08si je puis dire, sa circonscription à Manuel Bompard.
01:41:10Il ne va pas le récupérer aujourd'hui.
01:41:11Et celle-ci paraîtrait plus abordable.
01:41:14Et donc, avec ce duel à venir avec le maire de Marseille.
01:41:17Mais c'est vrai, je pense à raison.
01:41:19C'est que les électeurs de gauche sont dans une telle dynamique
01:41:22de ne pas vouloir le rassemblement national-pouvoir,
01:41:25et on comprend que les électeurs de gauche ne le veuillent pas,
01:41:27qu'ils sont prêts à un certain nombre de compromis, voire compromissions.
01:41:30Alors, on a perdu un tout petit peu de temps, enfin, pas sur la gauche,
01:41:33mais sur l'émission.
01:41:35J'aimerais qu'on rejoigne Elodie Huchard du côté des Républicains.
01:41:38La crise qui n'est pas terminée puisqu'il va y avoir un nouveau bureau politique.
01:41:42Et on a maintenant un horaire et un déroulé, en fait.
01:41:47Un cadre dans lequel ça va se dérouler.
01:41:52Oui, Nelly, le bureau politique aura lieu à partir de 18h30
01:41:55et cette fois-ci en visioconférence.
01:41:57Pourquoi ? Parce qu'un certain nombre d'élus qui étaient présents à Paris hier
01:42:00veulent aussi rentrer sur le terrain.
01:42:02Soit parce qu'ils sont eux-mêmes candidats et qu'ils ont besoin de faire campagne.
01:42:05Soit parce qu'ils sont dans le parti et veulent aller soutenir des candidats.
01:42:08Ça sera donc en visioconférence.
01:42:10Alors, cette fois, c'est un bureau politique qui répond au statut du parti.
01:42:14C'est-à-dire que le quart du Conseil national a demandé la convocation de ce bureau politique.
01:42:18Et donc, les décisions qui vont être prises, cette fois, Éric Ciotti sera obligé
01:42:22de les entendre et de les accepter.
01:42:24Alors, les décisions vont être les mêmes qu'hier.
01:42:26Il n'y aura pas de grande surprise, c'est-à-dire l'exclusion d'Éric Ciotti.
01:42:29De fait, la fin de sa présidence des Républicains.
01:42:32On rappelle qu'il y a maintenant une nouvelle présidence menée par Annie Gennevard,
01:42:35l'ancienne secrétaire générale du mouvement.
01:42:37Par François-Xavier Bellamy, la tête de liste aux européennes,
01:42:40qui vient d'ailleurs de quitter le siège, mais qui n'a pas souhaité s'exprimer devant la presse.
01:42:44Et puis également le trésorier, Daniel Fasquel.
01:42:46Cette direction va être remise en place de manière officielle.
01:42:50Et puis, il y a aussi d'autres exclusions à attendre.
01:42:52Celle de Guilhem Carayon, le porte-parole des jeunes Républicains.
01:42:55Et sans doute aussi Christelle Dintorni, une députée des Alpes-Maritimes,
01:42:58qui elle aussi a accepté le deal avec le Rassemblement national.
01:43:02Je peux vous dire que dans les rangs des Républicains, on a un petit peu hâte de ce bureau politique.
01:43:06Ils espèrent en finir dès ce soir et surtout pouvoir se concentrer enfin sur la campagne.
01:43:10Ils ont presque déjà perdu une semaine.
01:43:13Élodie, on vous retrouvera tout au long de la soirée, j'imagine,
01:43:17puisqu'on approche petit à petit des 18h30.
01:43:19Regardez cette séquence incroyable que les journalistes ont réussi à capter
01:43:22à la fenêtre du siège des Républicains, place du palais Bourbon.
01:43:26On va écouter, ça dure quelques secondes.
01:43:41Presque, c'est-à-dire qu'on ne lui a pas encore tout emporté.
01:43:43C'est vraiment un règlement de compte à Okcoral, cette séquence.
01:43:46D'ailleurs, il a même récupéré son compte Twitter,
01:43:49parce que moi je porte toujours un œil à ce qui se passe aussi sur les réseaux sociaux.
01:43:52C'est une bonne manière de voir comment le public récupère les informations politiques.
01:43:57C'est intéressant parce que pendant une partie de la journée, c'était complètement clôturé.
01:44:01Et puis à la fin de la journée, on avait Éric Ciotti et restera le président de LR.
01:44:07Donc vraisemblablement, il est au sein du parti.
01:44:10Il a aussi récupéré les clés de son compte Twitter.
01:44:13Et il n'a pas perdu tout pouvoir.
01:44:14Mais enfin, on se disait tout à l'heure aussi, Judith,
01:44:16que la seule question qui vaille, c'est celle des électeurs.
01:44:20Et ça, on n'a pas tellement d'indices sur la manière dont ils vont se comporter le jour J.
01:44:25Alors nous, on a fait un sondage il y a quelques temps sur les sympathisants,
01:44:33sur leur position vis-à-vis de l'accord proposé par Éric Ciotti au RN.
01:44:40Il y a une petite majorité qui est pour, mais c'est vraiment...
01:44:43C'est quoi ? C'est du 52-48 ?
01:44:46Je n'ai plus les chiffres en tête, mais c'est vraiment sur le fil du rasoir.
01:44:50Avec des disparités géographiques.
01:44:52Avec des disparités géographiques et sociologiques absolument énormes.
01:44:56De toute façon, s'il l'a fait, il n'est pas fou.
01:44:58J'imagine qu'il a quand même tâté ce terrain-là.
01:45:01Ça ferait beaucoup de folie en si peu de temps.
01:45:03Oui, en ce moment, il faut éviter de dire qu'il n'est pas fou.
01:45:05C'est un peu le mot clé.
01:45:08C'est difficile de jauger, mais en tout cas, il y a aussi des électeurs
01:45:11qui vont sans doute être perdus dans tout ça,
01:45:13parce qu'il faudra trancher aussi la question des bulletins,
01:45:16avec le fameux label « Les Républicains »
01:45:18qui sera posé sur le bulletin de vote.
01:45:20C'est ça. Il y aura peut-être un candidat issu des LR, on va dire classique,
01:45:26puis un autre qui serait investi à la fois pour LR,
01:45:28avec le soutien du Rassemblement national.
01:45:30Pas simple pour les électeurs dans ces cas-là de s'y retrouver.
01:45:32Ce serait quoi ? Ce serait LR-RN ?
01:45:34C'est toute la question. Non, RN probablement pas.
01:45:37En revanche, LR avec le soutien, en tout cas pas de candidat en face.
01:45:40Tout ça est encore à définir.
01:45:42Une photo de Jordan Bardella ou Marine Le Pen ?
01:45:45Vous êtes face à deux bulletins.
01:45:47Et Déric Ciotti, comment vous voyez ?
01:45:49C'est très compliqué.
01:45:51La véritable question, c'est quelles perceptions ont les électeurs de ces alliances.
01:45:56Je pense que la sociologie très différente des électorats LR
01:46:00fait que la réponse n'est pas la même selon qu'on soit à Paris
01:46:02ou qu'on soit dans le reste de la France, dans le sud par exemple.
01:46:05Mais même au niveau des mots qui sont utilisés,
01:46:07on entendait le maire LR tout à l'heure.
01:46:09Il a beaucoup utilisé les termes économie, fraternité,
01:46:12mais à ce moment-là, qu'est-ce qui les différencie du camp macroniste ?
01:46:14C'est une vraie question qui se pose et qui n'est pas du tout résolue.
01:46:17Tant qu'ils n'auront pas résolu cette question-là qui se pose depuis 2017,
01:46:21en définitive, on est spectateur d'une crise
01:46:24mais qui est présente depuis déjà plusieurs années.
01:46:26Simplement, elle n'était pas visible.
01:46:28L'un des objectifs d'Emmanuel Macron en décidant la dissolution,
01:46:33c'était de forcer les députés sortants qu'il n'a pas réussi à convaincre
01:46:39de lui faire une majorité puisqu'il n'en avait pas.
01:46:44Là, il a essayé par la persuasion.
01:46:46Il a échoué. Il essaie par la force.
01:46:48J'aimerais, puisqu'on parle des réflexes de vote des électeurs à droite,
01:46:54regarder aussi ce que pensent les Français en général de cet accord,
01:46:58de cette union scellée entre Éric Ciotti et quelques-uns de ses soutiens
01:47:03et le Rassemblement national.
01:47:05Est-ce que c'est une bonne chose pour les Français ?
01:47:08Plus dans le camp du non, à 54%, ils pensent que pour des raisons diverses,
01:47:13soit par idéologie, soit parce qu'ils déplorent la méthode,
01:47:16l'histoire ne le dit pas réellement.
01:47:18Est-ce que c'est parce qu'ils n'aiment pas la manière dont Éric Ciotti a procédé
01:47:22ou est-ce que c'est parce que, fondamentalement,
01:47:24ils estiment qu'une alliance avec le Rassemblement national de ce type
01:47:28est contre nature ?
01:47:29Là, on parle de l'ensemble des Français.
01:47:31On ne parle pas des électeurs de droite.
01:47:33Le chiffre est, je trouve, étonnamment haut.
01:47:35Partagé ? Ah oui, haut pour le oui ?
01:47:37Étonnamment haut pour le oui parce qu'on s'imagine déjà
01:47:39que toutes les personnes de gauche, voire les macronistes,
01:47:41sont plutôt défavorables à cette alliance,
01:47:43même si elle peut leur en profiter, mais ce serait assez cynique.
01:47:45En tout cas, sur le fond, je pense qu'ils sont défavorables.
01:47:47Donc ce chiffre me paraît haut et me fait penser peut-être
01:47:50que chez les électeurs de droite aussi, ce chiffre serait assez haut.
01:47:53C'est aussi un indicateur qu'on peut expliquer parce que
01:47:56si on a des Français qui suivent de loin la vie politique française,
01:47:59la différence de fond fondamentale entre un Éric Ciotti, un Laurent Wauquiez
01:48:04et un Jordan Bardella ne leur saute pas forcément aux yeux tout de suite.
01:48:07Même s'il y en a, évidemment.
01:48:09Mais pour les Français qui se tiennent loin de la politique,
01:48:11ça ne saute pas forcément aux yeux.
01:48:13Laurent Wauquiez, oui, qui pourtant était au premier plan hier,
01:48:16lui qui est dans une campagne présidentielle permanente,
01:48:19mais qui sort rarement du bois.
01:48:21Quand on a un peu de mémoire et qu'on a un peu suivi l'histoire de la droite,
01:48:25on se rappelle quand même que Laurent Wauquiez était voué aux gémonies
01:48:29par les mêmes auxquelles il est associé aujourd'hui
01:48:31pour avoir parlé du cancer de l'assistanat.
01:48:34Il est même hurlé à l'extrême droitisation de la droite.
01:48:39Donc aujourd'hui, Jean-François Copé, on lui a fait pareil
01:48:42quand il a inventé le concept de la droite décomplexée en 2012.
01:48:47C'était du fascisme ou du néo-fascisme.
01:48:50Et Jean-François Copé n'est pas le dernier aujourd'hui
01:48:53à exiger la tête d'Éric Ciotti au bout d'une pique.
01:48:57Tout ça est assez lamentable.
01:49:00On va revenir à ces réflexes électoraux à droite à travers ce sujet.
01:49:04Évidemment, c'est un petit échantillon, ça n'a pas valeur de généralisation.
01:49:07Il faudra voir réellement dimanche si cette fameuse répartition géographique se confirme.
01:49:11Chloé Tarka et Stéphanie Rouky ont quand même mené l'enquête.
01:49:14Éric Ciotti avait surpris la sphère politique
01:49:17suite à son annonce d'une alliance avec le Rassemblement national.
01:49:20En réaction, les Républicains ont demandé son exclusion,
01:49:23pas toujours comprise, du côté de ses partisans.
01:49:25Personne ne mérite une exclusion comme ça.
01:49:28Lui, il a voulu faire son chemin tout seul.
01:49:32Il a bien fait parce que c'est ou d'un côté ou de l'autre.
01:49:36Lui, il est dans un camp, il a pris la direction.
01:49:39Après, c'est lui qui se juge avec sa conscience.
01:49:42Si la gauche s'unit, c'est normal que la droite aussi puisse s'unir.
01:49:46Là, il a raison. Mais maintenant, les règles du parti, il faut les respecter.
01:49:49Une alliance qui laisse présager d'épineuses batailles juridiques avec son parti.
01:49:53Je pense qu'ils ont parfaitement raison.
01:49:55Ce ne sont pas du tout les mêmes lignes politiques.
01:50:00Invité sur le plateau de CNews hier, Éric Ciotti a réaffirmé être et rester le président du parti.
01:50:07Et vous avez retrouvé le fameux sondage du Figaro ?
01:50:11Oui, c'est ça.
01:50:12C'est encore plus partagé ?
01:50:13Voilà, 50% des sympathisants de droite approuvent l'idée.
01:50:17Mais il n'y a pas 50% qui la désapprouvent.
01:50:19Il y a aussi des « ne sais pas » et « si je retrouvais le tableau... »
01:50:23Ça fait déjà la moitié qui approuve l'idée même.
01:50:25Ce qui est déjà un énorme décalage par rapport au cadre du parti.
01:50:28Parce que si vous prenez en revanche les cadres, on est plutôt sur du 99 contre 1.
01:50:32Donc il y a déjà un décalage.
01:50:34Que disait Julien Aubert sur le plateau ce midi ?
01:50:36On lui a posé la question sur ce qu'en pensent les électeurs.
01:50:38Il disait qu'il avait mené des consultations, préalablement à cette dissolution,
01:50:42qui n'ont une valeur que relative.
01:50:44Malgré tout, sur la possibilité d'un accord électoral avec le Rassemblement national,
01:50:49il semblait dire qu'il n'y avait plus d'un sympathisant sur deux,
01:50:52ou d'un militant sur deux, qui était favorable à cette hypothèse,
01:50:55qui là aussi montre qu'il y a un décalage avec les cadres.
01:50:58J'aimerais qu'on voit cette affiche de campagne maintenant pour le RN,
01:51:02puisqu'elle est sortie, et les points forts qu'ils ont voulu mettre en exergue.
01:51:10Évidemment, on va y voir les photos de Jordan Bardella et Marine Le Pen,
01:51:15comme souvent sur ces affiches de campagne.
01:51:18Je ne sais pas si on peut l'apercevoir en DNS, l'affiche de campagne du RN.
01:51:23La voici, avec un fond bleu, une Marine Le Pen considérablement rajeunie.
01:51:30J'avais été interrogée par le fond des images sur la question du photoshopage,
01:51:35parce que c'est vrai que c'est des pratiques qu'on voit énormément.
01:51:39Et là, c'est assez visible, puisqu'on voit que toutes les ridules d'expression
01:51:42au niveau du front, même au niveau du contour des yeux,
01:51:46sont des choses qui ont été effacées.
01:51:48Bon, on les reconnaît quand même. Il faut savoir qu'il y a des candidats.
01:51:51C'est arrivé, vous avez des candidats à l'RN, on ne les reconnaît pas.
01:51:57C'est intéressant parce que, je vous disais, on fait partir les aspects expressifs,
01:52:04on va dire, entre guillemets, négatifs, vieillissants, pour donner un coup de jaune.
01:52:08Pourquoi pas, mais c'est une manière aussi d'accentuer sur les zones d'expressivité du visage,
01:52:13en particulier les yeux et en particulier la bouche,
01:52:15qui sont les zones où nous, en tant qu'êtres humains, on va toujours aller chercher de l'information.
01:52:19Donc c'est aussi une manière de rendre l'affiche quelque part plus lisible
01:52:23et qu'il y ait un aspect humain qui soit...
01:52:26Vous êtes en train de nous dire que tout compte quand on voit ce truc arriver et qu'on doit voter ?
01:52:30Tout est travaillé, au-delà du fait que c'est un exercice qui est très codifié,
01:52:34c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait des messages qui soient présents
01:52:37de manière quasiment obligatoire, voire même procédurale.
01:52:40Il y a aussi les messages politiques à faire porter, et là, tout est calculé.
01:52:44Et il y a aussi la manière dont le message va être incarné.
01:52:48Incarné, c'est la carne, c'est la viande, donc c'est à travers le corps humain.
01:52:51Et donc là, bien sûr, ce qu'on appelle les mimogestualités,
01:52:55les postures, les expressions, les mimiques, tout cela est fortement travaillé,
01:53:00et même souvent le fond derrière, qui a sauté.
01:53:02Et là, on voit l'Assemblée.
01:53:04C'est toujours des fonds verts à Emmanuel Macron.
01:53:06C'était souvent du végétal, et là, carrément, c'est l'Assemblée.
01:53:09Donc c'est encore une manière aussi d'institutionnaliser davantage la posture du RN.
01:53:14Et on notera quand même qu'ils ne sont pas tout à fait au même plan.
01:53:16Il y a Jordan Bardella qui en est mis au premier plan, Thomas.
01:53:19Oui, et sur le verso, on découvre que...
01:53:22Alors on va le voir, puisque c'est là qu'il y a les points forts.
01:53:24Jordan Bardella est seul.
01:53:25Ce qu'on peut noter aussi d'intéressant, c'est pour un gouvernement d'union nationale,
01:53:28ce qui est une mention qui fait sens, d'autant plus ces derniers jours,
01:53:32qu'évidemment, il y a une main tendue de la part du RN aux autres formations politiques,
01:53:36dont les LR, un peu moins reconquêtes, on l'a compris,
01:53:39mais en tout cas les Républicains en la personne d'Éric Ciotti.
01:53:41Donc cette mention pour un gouvernement d'union nationale fait sens d'être mise sur le devant.
01:53:46Alors on ne verra pas le verso, ce n'est pas grave, mais vous l'avez bien décrit.
01:53:49Il y avait Jordan Bardella avec une signature manuscrite.
01:53:51Voilà, une signature manuscrite.
01:53:52J'ai remarqué quand même, parce que j'ai vu celle de Renaissance aussi avec Gabriel Attal,
01:53:55qu'elles étaient assez similaires dans le fait d'avoir des messages très courts.
01:53:59Parce que c'est vrai que quand on reçoit les professions de foi ou les bulletins chez nous,
01:54:02on ne lit pas tout, on ne va pas se mentir.
01:54:05Et là, on est allé vraiment à l'essentiel.
01:54:06Ils ont procédé de la même manière avec quatre ou cinq idées forces, Judith.
01:54:09C'est voulu tout ça.
01:54:10Mais qui a compliqué ?
01:54:11Oui, bien sûr, c'est voulu.
01:54:12Mais la mise en avant, dans tous les sens du terme, de Jordan Bardella,
01:54:16en fait, correspond aussi au fait qu'il est beaucoup plus difficile à accrocher que ne l'est Marine Le Pen.
01:54:27Et ça correspond à la mise en avant de Gabriel Attal.
01:54:30On voit bien que le nouveau duel qui a remplacé le duel qu'avaient co-organisé Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
01:54:42c'est le duel Bardella-Attal.
01:54:44Un dernier mot.
01:54:45Il y a une volonté aussi d'avoir des enjeux de symétrisation entre Bardella et Attal.
01:54:50Ils ont le même âge, ils présentent à peu près pareil.
01:54:53On a vu le débat, donc on sent qu'il y a quelque chose qui les met en scène
01:54:57de manière volontaire et calculée, tous les deux en même temps.
01:55:00Ce qui les sépare énormément, au-delà des aspects idéologiques,
01:55:03parce que malgré tout, dans les mots, on pourrait quand même trouver des points communs,
01:55:06c'est aussi leurs origines.
01:55:08Et je pense que ça va être beaucoup cet aspect-là qui va être montré.
01:55:11L'un peut-être favorisé par sa condition sociale, l'autre peut-être moins.
01:55:15Et donc, en tous les cas, ils vont beaucoup jouer sur leurs histoires personnelles respectives,
01:55:18parce qu'il y a une vraie différence là-dessus.
01:55:21On va s'interrompre quelques instants.
01:55:23Pour l'instant, j'attends juste de vous montrer cette image.
01:55:25Vous voyez ces journalistes qui font encore le pied de grue devant le siège des écologistes,
01:55:29puisqu'il y a aussi notre équipe sur place.
01:55:31On attend d'un instant à l'autre, peut-être, la sortie d'Olivier Faure,
01:55:35et on ne voudrait pas rater ça pour nous tenir au cours de l'avancée des négociations
01:55:39entre les membres du Nouveau Front Populaire.
01:55:42Mais avant cela, puisqu'il est 16h30, le tour d'horizon de l'actualité,
01:55:46comme on dit avec vous, Mathieu Devese,
01:55:48Jean-Luc Mélenchon se sent capable de devenir Premier ministre.
01:55:51Oui, le leader de la France Insoumise était l'invité hier du 20h de France 2,
01:55:55et il s'est montré rassembleur, alors que de nombreuses personnalités de gauche
01:55:59refusent de s'aligner derrière lui.
01:56:01On écoute Jean-Luc Mélenchon.
01:56:03Je viens de dire que je m'en sens capable,
01:56:06que le groupe le plus important, compte tenu des chiffres que vous donnez,
01:56:10c'est forcément les Insoumis, et bien il fera une proposition.
01:56:13Il n'imposera rien, il proposera, et nous avons dans nos rangs de quoi faire.
01:56:17Alors, je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas.
01:56:20Il y aura donc une discussion.
01:56:24L'alliance proposée par Éric Ciosi, président des Républicains,
01:56:27jusqu'à une exclusion officielle, a priori, ça divise les électeurs, on vient d'en parler.
01:56:33Une position dénoncée par de nombreux cadres du parti,
01:56:36mais les avis sont bien plus partagés, en effet, du côté des électeurs,
01:56:40qui oscillent entre colère et approbation.
01:56:43Vous allez le voir dans ce sujet d'Augustin Donadieu et Fabrice Elsner.
01:56:46Le feuilleton des Républicains continue.
01:56:49A peine 24 heures après son ralliement au Rassemblement national,
01:56:52Éric Ciosi a été exclu des rangs de son parti.
01:56:56Pour certains électeurs interrogés, Éric Ciosi a fait preuve de courage.
01:57:00C'est très courageux, et je pense qu'encore une fois, c'est une très bonne chose.
01:57:07Il faut du changement, dans tous les sens du terme.
01:57:10Les LR aujourd'hui sont en mauvaise posture,
01:57:13donc se rallier au RN, pour moi, ce n'est pas une mauvaise idée.
01:57:17C'est courageux, parce qu'il se met la moitié des LR à dos.
01:57:20Non, c'est un choix qui tient la route dans la période actuelle.
01:57:24Mais cet avis n'est pas partagé par tous les électeurs.
01:57:27Beaucoup ne comprennent pas.
01:57:29Son alliance avec le RN et la manière dont il se comporte avec sa famille politique,
01:57:34ce n'est pas possible, c'est impensable.
01:57:36Il avait le choix, il pouvait continuer sur la ligne qu'il maintient depuis plusieurs années.
01:57:41Il a décidé de changer de position, et je ne comprends pas pourquoi.
01:57:45Pour moi, il a fait une erreur pour le LR.
01:57:48Je pense véritablement que, vis-à-vis des Républicains, ce n'est pas bien.
01:57:52Selon notre dernier sondage OpinionWeb pour CNews Europe 1 et le JDD,
01:57:5654% des Français sont opposés à cette alliance entre les Républicains et le RN.
01:58:0145% y sont favorables.
01:58:04Sachez qu'Emmanuel Macron, pendant ce temps, est arrivé en Italie pour le G7.
01:58:09Le chef de l'État a été accueilli par la première ministre italienne, Giorgia Meloni.
01:58:13C'est un président fragilisé dont la crédibilité au niveau international
01:58:17pourrait être remise en cause.
01:58:19Florian Tardif est sur place.
01:58:21Écoutez, oui, c'est Emmanuel Macron qui a affiché un large sourire
01:58:24en arrivant ici au sommet du G7.
01:58:26C'était un sourire de façade tout simplement parce que le président français
01:58:29apparaît plus affaibli que jamais sur la scène internationale.
01:58:32Lui qui pourtant, une semaine plus tôt, voulait s'afficher comme l'homme fort
01:58:36de l'Union Européenne, recevant tour à tour Volodymyr Zelensky.
01:58:40Puis Joe Biden au palais de l'Elysée afin d'avancer sur des sujets majeurs
01:58:45tels que l'Ukraine, le Moyen-Orient ou encore l'Indo-Pacifique.
01:58:49Autant de thèmes qui seront abordés durant ce sommet du G7.
01:58:52Mais quel poids aura à présent la parole présidentielle
01:58:56durant ces négociations puisque toute promesse française
01:58:59est à présent suspendue au résultat du 30 juin et 7 juillet prochains.
01:59:05Un renversement total de situation pour Emmanuel Macron
01:59:09qui faisait de sa stature internationale un argument de campagne.
01:59:13Et puis sachez que la Grèce traverse déjà sa première canicule de l'année
01:59:16avec des températures qui peuvent atteindre 43 degrés.
01:59:19L'acropole d'Athènes est d'ailleurs fermée.
01:59:21Une décision prise par le ministère de la Culture
01:59:24pour des raisons de sécurité.
01:59:26Corentin Briau.
01:59:28Les touristes sur place ont dû revoir leur plan.
01:59:32Hier à la mi-journée dans la capitale grecque,
01:59:34les visiteurs se sont vus refuser l'entrée à l'acropole d'Athènes.
01:59:39Nous avons essayé d'accéder à l'entrée de l'acropole
01:59:43et nous avons vu que l'entrée était fermée.
01:59:46J'ai donc cherché des informations
01:59:48et la police nous a dit que c'était à cause de la canicule
01:59:51et qu'il n'était pas possible d'entrer.
01:59:54Des températures records
01:59:56et un thermomètre qui a grimpé jusqu'à 43 degrés.
01:59:59Alors aux alentours du monument quotidiennement pris d'assaut par les touristes,
02:00:03on tente de s'adapter
02:00:05mais on ne cache pas son inquiétude face à cette chaleur
02:00:08qui risque de durer plusieurs jours.
02:00:11Ce sera difficile, c'est sûr, il fera terriblement chaud.
02:00:14Nous allons simplement apporter beaucoup d'eau et rester hydratés.
02:00:17Je pense que nous allons devoir le faire pour rester en vie aujourd'hui.
02:00:21Pour l'instant c'est assez supportable,
02:00:24il y a un peu de brise, c'est un soulagement
02:00:26mais je pense qu'il fera beaucoup plus chaud plus tard dans la journée.
02:00:29Je ne pense pas que ce sera supportable.
02:00:33Le monument risque encore d'être fermé au public ces prochains jours
02:00:36car ces épisodes caniculaires et leurs conséquences dévastatrices
02:00:40inquiètent également les autorités.
02:00:42En 2023, le pays avait été frappé par des incendies
02:00:46qui ont détruit quelques 175 000 hectares.
02:00:50Merci beaucoup, cher Mathieu.
02:00:52Excellente fin d'après-midi à vous.
02:00:54On est toujours sur ce plateau avec Judith Vintrobte,
02:00:56Thomas Bonnet et Elodie Leymil-Zarek.
02:00:58J'arrive, vous avez vu.
02:01:01On va beaucoup s'intéresser à ce qui se passe du côté du siège des écologistes
02:01:06parce qu'on est toujours en réunion pour établir une sorte de package.
02:01:11Il y avait l'attribution du nombre de sièges,
02:01:13après il faut les incarnations, l'attribution des personnes,
02:01:17et puis la nomination d'un candidat à Matignon en cas d'accord global.
02:01:25Il y a cette question qui revient depuis hier,
02:01:28est-ce que ce sera avec ou sans le NPA, ce front populaire,
02:01:32c'est-à-dire le nouveau parti anticapitaliste ?
02:01:34Vous croyez avoir tout vu avec LFI, mais souvenez-vous,
02:01:37le NPA, le 7 octobre, ou lors d'attaques de commissariats,
02:01:40on va en reparler tout à l'heure.
02:01:42Regardez le communiqué du 7 octobre auquel vous faisiez référence,
02:01:45c'est-à-dire le jour de l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël
02:01:49et contre les kiboutz proches de la bande de Gaza.
02:01:52Je vous laisse le décrypter, moi j'ai du mal à le lire.
02:01:55Voilà, c'est l'appelage de la jeunesse pour vous.
02:01:57Depuis ce matin, une vaste offensive a été lancée depuis Gaza
02:02:00par le Hamas en territoire israélien.
02:02:03Cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance.
02:02:06Le NPA rappelle son soutien aux palestiniens
02:02:09et aux moyens de lutte qu'ils ont choisis pour résister.
02:02:11Ils l'ont même fait en écriture inclusive, ils ont mis palestinien.
02:02:14Le communiqué s'achève par le terme Intifada.
02:02:16Et Intifada, alors ça c'est quand même le pompon.
02:02:19Déjà peut-être sur la sémiologue que vous êtes,
02:02:22sur la manière de choisir les termes.
02:02:24Ils l'ont rédigé certes vite, mais ils savaient très bien ce qu'ils écrivaient.
02:02:27Evidemment. Ce qui est passionnant quand on analyse le langage,
02:02:31c'est qu'en fait on se rend compte qu'un mot n'est jamais neutre.
02:02:35On ne s'en rend pas forcément compte parce que nous,
02:02:37êtres humains, nous sommes doués de cette dimension langagière.
02:02:41On nous appellerait même homo fabula plutôt que homo sapiens
02:02:44parce qu'on ne peut pas s'empêcher d'utiliser des mots.
02:02:46Et on le fait de manière tellement naturelle
02:02:48qu'on oublie cette dimension idéologique.
02:02:50Et il ne faut pas oublier que chaque mot
02:02:52porte toujours avec lui dans son sillage
02:02:54ce qu'on appelle des cadres cognitifs.
02:02:56Donc il y a toute une branche même de la linguistique
02:02:58qui travaille sur cette notion-là des cadres cognitifs.
02:03:01Là en l'occurrence, on les a tous cités
02:03:03tellement ils nous ont choqués quand on les a vus de manière visuelle.
02:03:07Mais le fait d'avoir le mot israélien entre guillemets,
02:03:10le fait d'avoir les mots résistance, intifada, on l'a dit,
02:03:14tout ça concourt à des éléments de langage qui trahissent
02:03:19et qui portent un positionnement idéologique
02:03:21qui est fortement assumé.
02:03:23Ce qui a été plus surprenant pour moi,
02:03:25parce qu'à la limite, la NPA, on s'attend
02:03:27à ces éléments de langage-là, à ce registre lexical.
02:03:31Il n'y a aucune surprise.
02:03:32Ce qui a été plus surprenant au lendemain du 7 octobre,
02:03:35et je crois qu'on a partagé cette surprise-là
02:03:37aussi bien pour les téléspectateurs qui nous regardent
02:03:39qu'autour de ce plateau,
02:03:40c'est de voir la contamination de ces mots-là
02:03:43dans une catégorie plus vaste du champ politique.
02:03:46C'est-à-dire qu'on ne s'attendait pas
02:03:48à ce que ce soit des éléments de langage repris
02:03:51de manière aussi importante,
02:03:53et même sur les réseaux sociaux,
02:03:54ça veut dire par une certaine partie
02:03:56et une partie assez importante des Français, malgré tout.
02:03:59Vous avez été prise de surprise au lendemain de l'attaque ?
02:04:02Les insoumis et puis, par ramification, d'autres.
02:04:06Non, parce que je travaille beaucoup sur le wokisme
02:04:11dont l'islamo-gauchisme est une des composantes
02:04:14et ça fait plusieurs années que je vois progresser
02:04:17et notamment parmi les jeunes,
02:04:19parce qu'il y a quand même une fracture générationnelle
02:04:21autour de ces sujets,
02:04:23l'idée que le palestinien et le musulman en général
02:04:29est la nouvelle figure du réprouvé,
02:04:32qu'il a toujours raison, quel que soit le motif,
02:04:35et qu'en face, l'homme blanc occidental
02:04:39dont le juif et l'israélien sont en quelque sorte
02:04:43les archétypes, a toujours tort.
02:04:46Et puis il y avait un autre tweet qui dérangeait,
02:04:49cette fois de Philippe Poutou,
02:04:51qui est donc leur leader au NPA.
02:04:55Regardez, c'est quand il parlait de feu d'artifice
02:04:58à propos des émeutes, ou en tout cas de l'attaque.
02:05:02C'était au mois de mars dernier, c'était une attaque.
02:05:04C'est l'attaque d'un commissariat de la Courneuve,
02:05:06mais évidemment on avait déjà le passif des émeutes en tête.
02:05:08Soutien à une colère légitime,
02:05:10s'en prend quand même à la force publique,
02:05:12après qu'un jeune ait encore,
02:05:14il a fait une faute syntaxique,
02:05:16a encore été tué par la police,
02:05:19suite logique des révoltes de juillet 2023,
02:05:21donc il légitime complètement ce qui s'est passé avant.
02:05:25Écoutez Olivier Faure à ce propos.
02:05:28Lui, il a du mal à l'admettre,
02:05:30mais écoutez jusqu'à la fin quand on l'interroge
02:05:32sur la présence ou pas du NPA dans cet accord.
02:05:34Pour l'instant, je n'ai pas entendu,
02:05:36dans la discussion qui existe entre nous sur les circonscriptions,
02:05:38je n'ai pas vu de circonscriptions attribuées au NPA.
02:05:42Et la question pour moi, c'est de toute façon,
02:05:44de faire en sorte que nous ayons un respect réciproque,
02:05:48que nous puissions soutenir...
02:05:50Mais sur cette question du NPA, vous n'en avez pas vu ?
02:05:52Est-ce qu'il y en aura ? Est-ce que vous vous y opposerez ?
02:05:54On peut avoir un candidat du NPA.
02:05:56C'est magique.
02:05:58Je crois que Olivier Faure a perdu le sens du mot opposé.
02:06:01C'est magique non ?
02:06:03Non mais il avalera tout.
02:06:05Il avalera tout pourvu qu'il puisse garder son chemin.
02:06:08Ils vont mettre un candidat du NPA dans une circonscription
02:06:10où il n'a aucune chance.
02:06:12Donc il ne sera pas élu.
02:06:13Malgré tout, il y aura le NPA comme composante de ce que vous voulez.
02:06:16Il faut quand même rappeler que le communiqué du 7 octobre du NPA
02:06:19lui vaut une enquête pour apologie au terrorisme.
02:06:23Alors, pour le discours sur les policiers de Poutou,
02:06:31je n'en sais rien, mais j'ai vu circuler aujourd'hui sur les réseaux
02:06:34une vidéo faite par Poutou, longue, de 3 minutes et quelques,
02:06:38où il dit qu'une victoire éventuelle ne suffira pas.
02:06:42Il faut des grèves, il faut des manifs.
02:06:44Et évidemment, absolument personne,
02:06:46alors vraiment j'ai tendu l'oreille,
02:06:48je n'ai trouvé personne qui condamne les violences,
02:06:52les saccages, les dégradations
02:06:54qui sont commises par les pseudo-antifascistes
02:06:58au nom de la démocratie,
02:07:00pseudo-antifascistes qui manifestent absolument tous les soirs
02:07:04contre quand même le résultat d'élections.
02:07:06Ça veut dire quoi ?
02:07:07Il peut y en avoir un, ça veut dire tant que ce n'est pas trop visible,
02:07:09ça passera crème, c'est ça que ça veut dire ?
02:07:11Oui, là on est vraiment dans des calculs et des stratégies politiciennes.
02:07:15Là où je maintiens la question de la surprise,
02:07:18on parlait tout à l'heure de la droite décomplexée,
02:07:20pour moi il y a eu là, suite au 7 octobre,
02:07:23l'émergence quand même d'une gauche décomplexée et antisémite.
02:07:26Jusque là, le terme antisémite n'était pas tellement utilisé
02:07:30au sein de l'espèce publique pour parler de stratégie politicienne.
02:07:33Et je crois que là, on a eu quand même affaire à une dimension
02:07:36beaucoup plus nouvelle.
02:07:37Ce qui est intéressant aussi, pour revenir sur le tweet de Poutou,
02:07:40c'est de voir comment il y a à la fois des champs lexicaux
02:07:45et des termes qui sont utilisés, mais aussi, on pourrait dire
02:07:48et les appeler des champs émotionnels.
02:07:50C'est-à-dire qu'on pourrait présager que finalement la colère,
02:07:54qui était un des ressorts assez magistraux
02:07:57dans une dynamique utilisée par Jean-Luc Mélenchon,
02:08:01que cette colère-là puisse devenir un marqueur de l'extrême gauche.
02:08:06Je me prononce là-dessus, les semaines à venir nous le diront.
02:08:11Mais c'est intéressant de voir comment chaque partie
02:08:13va sur des champs émotionnels spécifiques.
02:08:15C'est pour ça qu'il dit colère légitime.
02:08:16Oui, tout à fait, exactement.
02:08:17Mais ce champ de la colère, de la revendication,
02:08:19c'est quelque chose qui est beaucoup plus à gauche.
02:08:21Jusqu'ici, il y a des changements avec Emmanuel Macron,
02:08:24mais c'est vrai qu'il avait fait la campagne sur la notion de l'espérance,
02:08:27qui a été reprise d'ailleurs aussi par Glucksmann.
02:08:30On voit bien comment ce champ centriste est plutôt sur des émotions qu'il veut,
02:08:35sur des émotions plutôt positives, l'espérance, la joie.
02:08:38Finalement, chaque électeur va aussi voter en fonction de ces champs émotionnels-là.
02:08:43Rappelez-vous, c'est les travaux de Daniel Kahneman,
02:08:46on n'est pas si rationnel quand on vote.
02:08:48On pourrait croire que c'est anecdotique,
02:08:50mais le fait de convoquer des champs émotionnels spécifiques
02:08:53et d'avoir des phrasés assez simples,
02:08:56c'est quelque chose qui fonctionne assez bien.
02:08:59Mais sur cette électorale-là, est-ce qu'il n'a pas raté son pari ?
02:09:02Aux européennes, le front de gauche, on va dire, en tout cas, elle est fille.
02:09:08Parce qu'il voulait convoquer, à travers ses biais émotionnels,
02:09:11un certain électorat.
02:09:13Je n'ai pas l'impression qu'il ait fait recette sur les listes, en tout cas.
02:09:16Dans les quartiers qu'il visait, par exemple, sur cette réponse communautaire.
02:09:22Je cite un autre sondage qui dit que 62% des électeurs musulmans
02:09:27disent avoir voté pour la liste.
02:09:29Oui, mais est-ce qu'ils sont sortis en nombre ?
02:09:31Elle est fille.
02:09:32Non, parce que c'est une élection des européennes
02:09:34qui traditionnellement n'intéresse pas cet électorat-là.
02:09:38Et même s'il y a eu un battage terrible de la France insoumise
02:09:41pour faire inscrire les jeunes sur les listes électorales,
02:09:44on a même vu un début de polémique.
02:09:46Ils ont beaucoup insisté pour le dégel du corps électoral,
02:09:50si je peux reprendre cette expression.
02:09:53Il faut leur reconnaître ce mérite.
02:09:57Ce sont les seuls à travailler la jeunesse.
02:10:00Dans les facs, vous n'avez presque pas.
02:10:03Il y a eu l'intrusion remarquée de François-Xavier Bellamy
02:10:06à Sciences Po lors de l'occupation.
02:10:09On se souvient de la tournée des fédérations
02:10:11et des facs de Louis Boyard, d'ailleurs.
02:10:13Il n'arrête pas.
02:10:15Ce sont les seuls, vous avez raison, qui parlent à cette partie-là de l'électorat.
02:10:19Les fédérations, certes, ne se mobilisent pas beaucoup,
02:10:21mais quand elles se mobilisent, ça peut marcher.
02:10:23Et on sait que ça a aussi été incarné par la figure de Rima Hassan,
02:10:26qui avait incarné justement ce virage-là.
02:10:28Un dernier point sur ce qui se passe du côté de la droite,
02:10:31parce que là aussi, à gauche, on ne se déchire pas vraiment,
02:10:34mais on a du mal à s'accorder.
02:10:36Là, on se déchire carrément du côté des Républicains.
02:10:38Elodie Huchard, on approche, a priori,
02:10:40de ce nouveau bureau politique convoqué pour exclure,
02:10:43pour de bon cette fois, Éric Ciotti, de leur point de vue.
02:10:47Oui, Nelly, et surtout, ce qu'on sait, c'est que ce bureau politique,
02:10:50il sera convoqué à 18h30, en visioconférence,
02:10:53et qu'il devrait être plus rapide que celui d'hier.
02:10:56Hier, il y avait eu toutes les prises de parole,
02:10:58de notamment Laurent Wauquiez, Annie Gennevard, Xavier Bertrand.
02:11:00Chacun avait exposé sa position.
02:11:03Cette fois, très clairement, il n'y a pas besoin de tous ces propos liminaires.
02:11:06On va aller directement aux décisions.
02:11:08Éric Ciotti sera donc exclu ce soir du bureau politique.
02:11:11Alors, une question quand même se pose,
02:11:13parce que, certes, cette fois, le bureau politique
02:11:15est bien dans les clous des statuts du parti,
02:11:17c'est-à-dire qu'il a été saisi par le Conseil National,
02:11:19par le quart du Conseil National.
02:11:21Tout ça est donc parfaitement légal et valable juridiquement.
02:11:23En revanche, il aura lieu en visioconférence,
02:11:25et c'est assez rare.
02:11:27Alors, certains cadres se demandent si Éric Ciotti ne pourrait pas commencer
02:11:29à dire que la décision n'est pas valable,
02:11:31parce qu'elle a eu lieu en visioconférence,
02:11:33signe que, finalement, le drama, ici,
02:11:35chez les Républicains, n'est peut-être pas terminé.
02:11:37Éric Ciotti, on l'a vu ce matin, ici, au siège.
02:11:39Il a regagné son bureau.
02:11:41Il a expliqué que ça n'était pas un coup de force,
02:11:43qu'il ne reconnaissait pas la décision du bureau politique
02:11:45qui a été prise hier.
02:11:47Et puis, on a vu cette vidéo dans son bureau,
02:11:49montrant qu'il était bien au travail,
02:11:51mais quand même un bureau qui avait été vidé
02:11:53en son absence par son ancien entourage,
02:11:55ses anciens collaborateurs.
02:11:57Toutes ces précisions.
02:11:59Donc, on peut aussi contester la forme.
02:12:01Mais où s'arrêteront-ils ?
02:12:03C'est inédit, quand même, ce qui est en train de se passer, là.
02:12:05Oui, c'est inédit, et surtout, on arrive
02:12:07dans des timings très serrés.
02:12:09Les coups de candidature, c'est dimanche soir.
02:12:11Certains vont devoir acter dès demain
02:12:13ou plus tard, le lancement
02:12:15de leur campagne.
02:12:17Mais précisément, le gain de temps, de part et d'autre,
02:12:19n'est-il pas l'objectif, pour tenter d'avoir
02:12:21la légitimité du jour venu ?
02:12:23C'est uniquement ça, et on peut aussi parler,
02:12:25je ne maîtrise pas pleinement le dossier,
02:12:27mais de l'aspect financier, parce que c'est évidemment
02:12:29le coeur, le nerf de la guerre dans une campagne électorale.
02:12:31Et là aussi, je pense que ça fait partie
02:12:33de l'équation, en ce moment.
02:12:35Oui, parce que les coups de campagne, c'est compliqué
02:12:37même pour un groupe parti, avec une machine de guerre
02:12:39comme... Ah oui, on avait vu ça au moment
02:12:41de la guerre Copé-Fillon, quand Fillon
02:12:43avait même créé un nouveau groupe,
02:12:45le Rump,
02:12:47de mémoire. Mais est-ce que c'était aussi
02:12:49violent, d'ailleurs, vous qui suivez beaucoup la droite ?
02:12:51Ah oui, c'était bien violent. Mais là, quand même,
02:12:53on attend des sommets, non ?
02:12:55En termes de violence,
02:12:57je crois que
02:12:59pour l'instant, on n'en est pas encore au pire
02:13:01qui était
02:13:03l'affaire Big Malion,
02:13:05quand Jean-François Copé
02:13:07avait été acculé à la
02:13:09démission par l'ensemble du bureau
02:13:11politique, déjà, à l'époque,
02:13:13avec vraiment une sauvagerie dans
02:13:15les termes. Ça n'a pas été physique,
02:13:17mais c'était vraiment limite.
02:13:19J'ai ce précédent-là.
02:13:21Bon, on n'a peut-être pas encore tout vu.
02:13:23Élodie, là, il mise
02:13:25à règle pour le propos final, concluant.
02:13:27C'est inédit sur la forme
02:13:29de par le statut d'Éric Ciotti
02:13:31en tant que président LR,
02:13:33ou ancien président LR. L'avenir va nous le dire
02:13:35assez rapidement. Mais sur le fond,
02:13:37c'est très intéressant de voir comment
02:13:39ces techniques de sabotage ne sont
02:13:41pas commentées de la même manière.
02:13:43Je pense notamment à Emmanuel
02:13:45Macron. Lorsqu'il invite à ses côtés
02:13:47Darmanin, Edouard Philippe,
02:13:49Le Maire et
02:13:51récemment Rachida Dati,
02:13:53je n'ai pas l'impression que ce soit traité de la même
02:13:55manière. Alors que finalement, dans le fond, ça revient exactement
02:13:57au même. C'est-à-dire qu'on va piocher chez LR,
02:13:59on vient piocher. Alors ça,
02:14:01ça m'intéresse particulièrement.
02:14:03Je vais regarder comment ça va être
02:14:05traité ces prochains jours.
02:14:07Donc ce sera dans un peu plus
02:14:09d'une heure et demie, visioconférence. Et puis, à la sortie,
02:14:11on n'aura pas Laurent Wauquiez en face
02:14:13caméra, cette fois. C'est pour ça
02:14:15qu'il a saisi l'occasion, hier,
02:14:17de se montrer le président de la région
02:14:19Auvergne-Rhône-Latte. Merci à tous d'avoir été
02:14:21des nôtres cet après-midi. On n'est pas
02:14:23à l'abri de nouveaux rebondissements, évidemment,
02:14:25d'ici demain, le début du week-end.
02:14:27Et donc, le dépôt officiel des listes, on le rappelle, c'est dimanche.
02:14:29Dimanche soir. Dimanche soir.
02:14:31On pensait à vendredi. Ils ont quand même
02:14:33obtenu un petit délai de 48 heures supplémentaires
02:14:35par rapport à ce qui était prévu
02:14:37lundi. Merci. Excellent soir et après-midi
02:14:39sur notre antenne.
02:14:41Et dans un instant, c'est bien sûr Laurence Ferrari
02:14:43que vous retrouverez avec
02:14:45Punchline, je vous dis à demain, dès 14h,
02:14:47pour 180 minutes Info.