• l’année dernière
Amandine Bégot et Yves Calvi décryptent les programmes, les intentions de votes, les secrets de campagne. Autour d'eux, Isabelle Saporta, Arnaud Stephan, Philippe Moreau-Chevrolet et Arnaud Benedetti. Et le débat autour du pouvoir d'achat : face à face, Richard Ramos ex-député de la majorité, et Aurélie Trouvé, ex-députée LFI.

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Transcription
00:00Amandine Bégaud, Yves Calvi, RTL Matin, jusqu'à 10h.
00:049h, l'heure du débat désormais sur RTL, comme chaque matin, et jusqu'à 10h,
00:08on décrypte cette folle campagne des législatives, au programme ce matin,
00:12le débrief des tontons-flingueurs sur TF1,
00:15notre débat pour qui voter si vous voulez être augmenté,
00:19et puis la question du jour, le RN est-il vraiment prêt à gouverner toutes les infos
00:23du service politique de RTL ?
00:25Vous avez une occasion historique de tourner la page de cette année de macronisme.
00:29En choisissant le nouveau Front Populaire, vous pouvez tourner la page du macronisme.
00:33Tourner la page.
00:34Je n'ai pas envie de mentir aux Français, je n'ai pas envie de leur faire croire à la lune.
00:36Tourner la page à de l'insécurité.
00:38Tout pourrait par magie être financé.
00:39Quand vous êtes au SWIC, vous le dépensez. Bravo !
00:42Ce n'est pas un appui, Jean-Luc Mélenchon.
00:44Plus vous dépensez, plus ça donne du boulot.
00:47C'est un obstacle à la victoire du Front Populaire.
00:49Je serai le premier ministre du pouvoir d'achat,
00:51premier ministre de la paix fiscale,
00:53premier ministre qui rétablira l'autorité dans la société.
00:55Jordan Bardella nous propose un monde.
00:57On ne paye pas d'impôts jusqu'à 30 ans et on arrête de travailler à 60 ans.
01:00Politique, c'est l'heure de la répétition.
01:02Soit on se contredit, soit on se répète.
01:04Moi, je me répète.
01:05C'est bon pour vous ?
01:06C'est bon pour tout le monde ?
01:07RTL Matin.
01:08Yves Calvi.
01:09Amandine Bégaud.
01:10Et nous, on débat donc dans un instant, avant cela, l'essentiel de l'actualité.
01:13Olivier Bois.
01:14Cette dernière information politique, l'ex numéro 2 des Républicains,
01:17Aurélien Pradié quitte le parti qu'il décrit ce matin comme mort,
01:21mais plus capable de parler au français.
01:23Il est candidat aux législatives,
01:25mais il assure que son objectif n'est pas de rejoindre la majorité présidentielle.
01:28Alors que débutent les soldes aujourd'hui,
01:30Informations RTL, pour la première fois en 2023,
01:32les ventes de vêtements neufs, de chaussures neuves,
01:35ont baissé en France de près de 3% selon le baromètre Refashion,
01:38qui y voit une illustration de la baisse du pouvoir d'achat des français.
01:41La jeune femme de 37 ans, attaquée par des loups dimanche matin,
01:44aux autoiries dans les Yvelines, n'a pas encore pu être entendue par les enquêteurs.
01:48D'après les Informations RTL,
01:50elle ne peut pas parler encore du fait de ses blessures, précisément la gorge.
01:54Une enquête est ouverte pour tenter de comprendre
01:56comment elle a pu se retrouver dans cette zone interdite aux piétons,
01:59où se situent les animaux sauvages.
02:01Et puis à retenir à l'étranger, Julian Assange est un homme libre.
02:04Après le deal qu'il a passé avec la justice américaine,
02:06le fondateur de Wikileaks s'est envolé vers l'Australie,
02:09après des années de prison en Grande-Bretagne,
02:11pour avoir révélé des documents militaires américains confidentiels.
02:14Et puis à l'Euro de football, les Bleus terminent 2e de leur groupe,
02:17après le match nul 1 partout hier soir contre la Pologne.
02:20Les Bleus joueront leur 8e de finale lundi,
02:22on connaîtra l'adversaire ce soir, à l'issue des deux matchs à 18h,
02:26Slovaquie-Roumanie et Ukraine-Belgique.
02:28Merci beaucoup Olivier Bouah, il est 9h03, vous écoutez RTL.
02:31RTL matin, avec Yves Calvi et Amandine Bégaud.
02:35C'était donc l'événement hier soir, le premier débat des premiers ministres,
02:38Gabriel Attal, Jordan Bardella, Manuel Bompard,
02:41qui s'en est le mieux sorti, le moins bien ?
02:43On détaille tout cela avec nous ce matin,
02:45les portas éditrices et éditorialistes,
02:47et deux spécialistes de la communication politique,
02:49Arnaud Stéphan, communicant, fondateur de l'agence La Note de Comme,
02:52et ancien conseiller de Marine Le Pen,
02:54pendant la présidentielle de 2022,
02:56et Philippe-Henri Chevrolet, spécialiste de la communication politique,
02:59professeur à Sciences Po, bonjour à tous les trois.
03:01Bonjour à tous les trois et bienvenue, on commence avec la chanson du jour.
03:04Qui fait des économies ?
03:06Les gens qui.
03:09Et qui gaspillent son argent ?
03:11Les méchants.
03:13Et qui vendent des fusils ?
03:15Les gentils.
03:17Les gentils, les méchants, c'est ça, tout le monde a gagné,
03:20tout le monde est resté dans son couloir d'amour.
03:22Oui, c'est ça, exactement.
03:24Vous savez, c'est la période des spectacles de fin d'année,
03:26donc on va regarder ces enfants,
03:28je sais que je parle à des millions de Français en disant ça.
03:30Là, tout le monde a regardé ces enfants,
03:32le spectacle qui n'était vraiment pas terrible,
03:34mais chacun a bien aimé son enfant à soi.
03:36Isabelle Saporta, vous diriez ça comme ça ?
03:38Non, moi je trouvais que le débat n'était pas à la hauteur
03:40de l'enjeu civilisationnel auquel on va être confrontés dans quelques jours.
03:44Arnaud Stéphane ?
03:45Vous avez bien choisi la musique, en effet, c'était le Big Bazaar.
03:47Hommage à Patrice Thomas qui nous prépare toute cette émission
03:51et qui a choisi la musique.
03:52Isabelle Morini-Bosque, c'est important, vous avez les audiences.
03:55On vous écoute.
03:56Les audiences d'hier soir, alors ça dope le 20h,
03:58parce qu'on passe quand même de 5,2 millions de moyennes à 6,8 millions.
04:00Il y avait un match de foot par ailleurs, je vous le rappelle,
04:02avant de la France.
04:03Oui, mais quand même, quand ça ne leur plaît pas, ils s'en vont.
04:06Donc 6,8 millions, ça veut dire quelque chose.
04:08Et après, le débat est suivi par 5,5 millions de personnes de moyenne
04:12jusqu'à 21h50, parce qu'après, ça baisse progressivement
04:17et ça finit à 4,8 millions, grosso modo.
04:19Donc c'est plus que sur la 2, mais mécaniquement,
04:22ça bait toujours plus sur TF1 que sur la 2 quand il y a un débat.
04:25Sur la 2, pour rappel, c'était 3,6 millions sur France 2,
04:28donc le 23 mai, lors du débat Gabriel Attal.
04:30Jordan Bardella, on vous a demandé à tous les trois,
04:34Isabelle Saporta, Philippe Morini-Bosque et Arnaud Stéphane,
04:37qu'est-ce qui vous avait le plus marqué ?
04:39Juste un mot pour suiter ce qu'on se disait hier d'abord,
04:42Philippe Moreau-Chambolet.
04:43Manuel Bompard, vous aviez dit, il faut qu'il y aille comme il est,
04:46c'est-à-dire sans cravate, il ne vous a pas écouté.
04:48Non, alors il était vraiment exactement comme Jean-Luc Mélenchon.
04:51C'était Jean-Luc Mélenchon avec les années en moins,
04:53mais c'était le même, avec la même cravate rouge,
04:55le même pins, la même façon de parler, la même gestuelle.
04:58Donc c'était assez perturbant, parce que Jean-Luc Mélenchon
05:01était partout à travers lui et pas physiquement présent sur le plateau.
05:04Donc c'était assez perturbant.
05:06Après, Manuel Bompard n'a plus à ses équipes,
05:08il n'a plus à ses supporters, parce qu'il ne s'est pas effondré,
05:11parce qu'il n'a pas été agressif.
05:13Il a fait, je pense, délibérément, exprès,
05:15d'être plutôt dans le calme et le côté posé, pondéré.
05:18On a dit que c'était la cravate de Mélenchon,
05:20mais le nœud de François Hollande.
05:21Alors oui, la cravate était mal faite.
05:23Alors oui, il y a un petit côté François Hollande.
05:25Mais l'effort était mignon.
05:26Mais l'effort était bien, il était louable.
05:28Après, c'est la même cravate que le chef.
05:30Bon, sur le fond, on va l'écouter, Manuel Bompard.
05:33Bonjour.
05:34Un travailleur sur dix dans ce pays,
05:36qui est un travailleur immigré,
05:38je vais vous dire, plutôt que de les dénigrer
05:40de manière systématique, vous devriez les remercier.
05:42Vous devriez les remercier, parce qu'en vérité,
05:44ils occupent des emplois qui sont bien souvent
05:46essentiels à la vie de la nation.
05:48Les immigrés en France, ils ne coûtent pas de l'argent,
05:50ils rapportent de l'argent.
05:52Chaque année, 10 milliards d'euros.
05:53Augmentons l'immigration alors.
05:55Voilà, échange, vous l'aurez compris,
05:57autour de l'immigration.
05:59Encore un mot de forme, Isabelle Saporta,
06:01derrière lui, derrière Manuel Bompard,
06:03il n'y avait que des membres de LFI.
06:05L'union de la gauche, elle n'était pas là.
06:07Écoutez-moi, de toute façon, je ne comprends pas ce qu'ils font.
06:09C'est cette espèce de tournante qu'il va y avoir
06:11avec les débats, donc un coup c'est Bompard,
06:13l'autre coup ce sera Tendelier,
06:15et sinon ce sera Ford.
06:16Bon, ils vont gouverner la France comme ça ?
06:18Ça fausse le message.
06:19C'est-à-dire que, vous disiez tout à l'heure,
06:21c'était les futurs premiers ministres.
06:23Sauf un, sauf lui.
06:24Et donc, on a bien vu d'ailleurs que dans l'incarnation,
06:26il était très en deçà des deux autres.
06:28Donc, non, ça ne fonctionne pas.
06:30Et derrière lui, il n'y avait que la France insoumise.
06:32Donc, c'est vrai que si on nous dit, en fait,
06:34enfin, ils ont trouvé un terrain d'entendre
06:36pour parler tous ensemble,
06:38comment se fait-il qu'ils n'étaient pas un peu panachés
06:40dans le public ? C'est là, de fait, c'était très France insoumise.
06:42Vous avez choisi, vous,
06:44comme extrait, ce petit clash
06:46Isabelle Saporta,
06:48et un gimmick qui est revenu
06:50tout au long de l'émission,
06:52quand Jordan Bardella
06:54dit « Monsieur le professeur » à Gabriel Attal.
06:56On va l'écouter.
06:58Jordan Bardella, vous savez combien rapporte la TVA sur les produits énergétiques ?
07:00Allez-y, faites-nous un cours d'économie.
07:02Non, ce n'est pas un cours d'économie.
07:04Monsieur le Premier ministre, combien de milliards d'euros de dettes ?
07:06Excusez-nous, Monsieur le professeur,
07:08mais vous croyez que vous êtes crédite ?
07:10Monsieur Attal, franchement, soyez humble aujourd'hui.
07:12Depuis le début de cette émission, vous êtes content.
07:14Si vous étiez crédite, on ne serait pas là.
07:16Elle est parfaitement française.
07:18Arrêtez votre cinéma, Monsieur Attal.
07:20J'espère que vous allez vite faire vos cartons parce que vous n'êtes pas au niveau
07:22de la fonction que vous occupez, Monsieur Attal.
07:24Je comprends qu'on soit réunis là, tous les trois,
07:26et je comprends que M. Macron ait cherché à vous distinguer.
07:28Jordan Bardella, s'il vous plaît.
07:30Qu'est-ce qui se joue dans ce qu'on vient d'entendre,
07:32et surtout qui marque des points ?
07:34C'est vrai que le précédent débat,
07:36Jordan Bardella a été un petit peu distancé
07:38sur les questions de fonds.
07:40On voyait qu'Attal les connaissait mieux,
07:42et c'est d'ailleurs un peu normal,
07:44puisqu'il est aux manettes,
07:46et donc il était parfois un peu sec, un peu court
07:48sur ces questions de fonds.
07:50Et là, il avait très bien préparé, certainement,
07:52sa communication, et il a dit à chaque fois
07:54qu'Attal le reprenait,
07:56Monsieur le Professeur, Monsieur le Professeur,
07:58Monsieur le Professeur, à l'air de dire, au fond,
08:00chers amis, les questions ne se joueront pas là,
08:02désormais, elles se joueront, au fond,
08:04sur l'incarnation,
08:06et l'incarnation, c'est moi.
08:08J'ai trouvé que Bardella
08:10était assez arrogant, mais bien meilleur
08:12que lors du précédent débat.
08:14Je l'ai trouvé très bon.
08:16J'ai trouvé qu'effectivement, ce pauvre Gabriel Attal
08:18était exactement comme il était physiquement,
08:20c'est-à-dire pris en sandwich
08:22entre les deux autres candidats,
08:24et c'était assez dramatique.
08:26Alors, je vous vois abonder de la tête, Arnaud Stéphan,
08:28c'est une tactique ou c'est improvisé,
08:30d'après vous, ce qu'on a vécu ?
08:32Monsieur le Professeur, c'est une tactique.
08:34C'est un EDL, comme on dit chez nous,
08:36un élément de langage,
08:38et bien sûr, il l'avait préparé.
08:40Moi, ce qui m'a beaucoup marqué avec le Premier Ministre,
08:42et notamment avec cet échange-là,
08:44mais d'autres qu'il y a eu pendant la soirée,
08:46vous savez, au rugby, quand il y a un jeune joueur qui arrive
08:48dans une équipe, il a tendance à faire trop.
08:50Et on dit qu'il se jette sur toutes les balles.
08:52Et bien, c'était un peu le cas
08:54du Premier Ministre hier soir,
08:56il se jetait sur toutes les balles. Dès qu'il y avait un truc,
08:58il fallait qu'il coupe la parole, il fallait qu'il dise quelque chose,
09:00il fallait qu'il contredise, il fallait qu'il donne un chiffre.
09:02Il fallait qu'il s'affirme.
09:04C'est quand même curieux, c'est lui le Premier Ministre de la France,
09:06et c'était lui qui devait
09:08trouver une légitimité sur ce plateau.
09:10Il était attaqué des deux côtés.
09:12Il était attaqué des deux côtés à la fois.
09:14Il était au milieu pendant l'écran.
09:16Et puis par ailleurs, c'était au fond
09:18qu'il voulait s'attaquer pour essayer de démontrer
09:20que les autres n'étaient pas capables.
09:22En fait, les limites de Jordan Bardella,
09:24je suis d'accord sur la forme, c'était le meilleur.
09:26D'abord, il domine de sa voix, il domine du physique,
09:28de la posture.
09:30Il y a une dimension physique qui est indéniable.
09:32Mais il y a quand même, c'est à la limite,
09:34c'est le programme du Rassemblement National.
09:36Il s'est fait quand même exploser façon puce, le part Gabriel Attal,
09:38sur les impôts, l'exonération
09:40d'impôts en dessous de 30 ans, qui est une mesure
09:42qui paraît complètement improvisée sur un comptable.
09:44Les limites de Bardella,
09:46c'est quand même le programme du RN.
09:48Moi, ce qui m'a sidéré dans ce débat, c'est qu'on a l'impression,
09:50des côtés des trois candidats,
09:52que les programmes ne sont pas arrêtés.
09:54Et on parle quand même d'un scrutin historique.
09:56Et si vous n'avez pas envie de venir, vous ne jouez pas.
09:58Si le Premier ministre savait que ça allait être compliqué,
10:00qu'il allait être pris entre deux feux,
10:02historiquement, c'est très mauvais de se battre sur deux fronts.
10:04Le Premier ministre, il a du courage.
10:06Il vient de se faire virer après 5 ans de mandat.
10:08Il a du courage.
10:10Quand vous faites des débats de ce type-là,
10:12vous négociez la façon dont ça se passe.
10:14Ils auraient pu négocier la forme.
10:16Ils auraient pu négocier la forme du débat.
10:18Visiblement, ils ont préféré un débat choral,
10:20où tout le monde s'est coupé la parole systématiquement.
10:22Et où le Premier ministre,
10:24par sa position géographique en plus,
10:26juste entre les deux,
10:28était obligé systématiquement de se tourner vers l'un, se tourner vers l'autre.
10:30Il était plus petit que les deux autres.
10:32Je me suis posé la question pendant toute l'émission.
10:34Mais il y a un tirage au sort.
10:36Soit il y a eu un tirage au sort.
10:38Ça a été expliqué
10:40à la fois par Anne-Claire Coudray et par Gilles Boulot.
10:42Il y a eu un tirage au sort pour les emplacements,
10:44pour qui prend la parole en premier au début,
10:46pour qui conclut.
10:48Décidément, ils auraient dû négocier la façon dont ça se passait.
10:50Donc c'est-à-dire faire deux par deux ?
10:52Non, mais le format du débat.
10:54C'est-à-dire peut-être
10:56des positionnements géographiques.
10:58Ce que dit Arnaud Stéphan,
11:00c'est que normalement, Mitterrand par exemple, dans les années 80,
11:02ils avaient imposé un cahier des charges avec 40 points.
11:04Donc à chaque fois que le candidat participait à une émission,
11:06tout était balisé.
11:08Et quand il faisait des débats comme ça,
11:10il avait un réhausseur pour être au même niveau physique que ses adversaires.
11:12Parce que là, c'est vrai qu'on avait Bardella
11:14qui était au-dessus de tout le monde,
11:16qui dominait vraiment, et en plus avec la bonne voix.
11:18Et puis Attal qui sautillait un peu sur place,
11:20parce que tout simplement, physiquement, il n'est pas au niveau.
11:22Ça, normalement, ça se gère.
11:24Oui, sauf qu'on est dans une campagne très courte.
11:26Et puis prise d'un peu de cours.
11:28C'est vrai que les équipes de communication du Premier ministre sont assez restreintes.
11:30Non, mais c'est vrai,
11:32pour préparer ça...
11:34Vous avez parfaitement raison.
11:36C'est-à-dire que de toute façon,
11:38comment veux-tu, comment voulez-vous,
11:40parce que vous voyez, Philippe,
11:42que les programmes soient prêts,
11:44étant donné que Macron a joué la France odée il y a quelques jours.
11:46Je veux dire, ça ne peut pas être prêt.
11:48Donc personne n'est prêt, ça c'est sûr.
11:50Mais par contre, ce que j'ai trouvé très gênant là,
11:52c'est qu'au fond, pour moi, le vrai débat était civilisationnel.
11:54On est à un moment de rupture.
11:56C'est-à-dire que soit il y a l'avènement du Rassemblement National,
11:58et on tombe dans autre chose.
12:02Soit ça n'est pas le cas.
12:04En fait, il n'a pas été question de ça du tout pendant ce débat.
12:06On a l'impression que chacun a gardé ses boulons.
12:08Ah non, celui-là est un peu plus gros,
12:10un peu plus petit, un peu...
12:12Donc j'ai trouvé le débat d'une médiocrité,
12:14d'une technicité vraiment outrancière,
12:16alors qu'en fait se joue
12:18un vrai enjeu civilisationnel
12:20auquel personne n'a fait référence.
12:22Donc je n'ai rien compris à ce débat.
12:24On est juste en dessous, en termes qualitatifs,
12:26à l'envers du débat Chirac-Jospin de 1980.
12:28Parce qu'il y avait trois absents dans la pièce.
12:30Il y avait Mélenchon, Macron et Le Pen
12:32qui n'étaient pas présents.
12:34Donc on avait l'équipe B, on avait les juniors.
12:36On ne va pas leur demander de jouer un match de concours.
12:38Eux, ils courent pour être Premier ministre et pas...
12:40Je suis d'accord, mais ce qui est anxiogène pour les gens,
12:42c'est exactement ce que vient de dire David Saporta.
12:44C'est-à-dire qu'il y a un moment où on se retrouve
12:46dans un... Enfin, on devrait jouer
12:48un match civilationnel, un match de Ligue 1
12:50et on est dans la catégorie des poussins.
12:52C'est très anxiogène pour les gens qui regardent.
12:54Pardonnez-moi, vous nous dites qu'on avait des marionnettes ?
12:56Non, on n'a pas le...
12:58On est dans un moment historique...
13:00On est dans un moment historique où on aurait besoin
13:02d'avoir des gens rassurants.
13:04Ça fait du bien de voir un peu de jeunesse avec des gens qui...
13:06Là-dessus, on l'a eu, 28, 35, 38 ans.
13:08C'est d'ailleurs les premiers mots du débat.
13:10Je n'avais jamais vu ça dans ma vie de journaliste.
13:12Trois responsables politiques aussi jeunes en train de débattre.
13:14C'est un moment historique. On aurait quand même besoin
13:16d'un peu d'expérience et de cadrer un peu le débat.
13:18Là, on n'a pas le sentiment que c'est cadré.
13:20On a le sentiment d'une improvisation à trois.
13:22Et tout le monde déroulait systématiquement
13:24dans son propre couloir, n'écoutant pas l'autre,
13:26n'essayant pas de rebondir.
13:30C'est-à-dire qu'on était incompétents et que soi-même,
13:32on avait toutes les solutions aux problèmes des Français.
13:34Je ne suis pas sûr que c'est gagné.
13:36De toute façon, il y a une victime à la campagne des Européennes
13:38puis à la campagne des législatives
13:40qui est le continuum, c'est la communication politique.
13:42Parce que ?
13:44Parce que c'est nul.
13:46C'est nul.
13:48Les documents de campagne sont laids.
13:50Les affiches sont laides.
13:52Les éléments de langage ne sont pas bons.
13:54Les débats... Mais ça compte.
13:56Moi, j'en garde tout et tout m'intéresse.
13:58Mais l'esthétique, ça compte.
14:00Vous avez justement, Stéphane, vous choisi comme morceau
14:02Jordan Bardella
14:04qui dit « Je serai le Premier ministre de... »
14:06« Je serai le Premier ministre de... »
14:08Il l'a répété et répété à plusieurs reprises.
14:10Petit extrait.
14:12On écoute.
14:14Je serai le Premier ministre du pouvoir d'achat.
14:16Je serai le Premier ministre
14:18qui rétablira l'autorité dans la société.
14:20Je serai le Premier ministre de la paix fiscale.
14:22Je serai le Premier ministre qui
14:24veut rompre avec l'indifférence
14:26et la brutalité de ceux qui nous dirigent.
14:28Le fait de le répéter
14:30comme ça, c'est pour le faire rentrer dans la tête ?
14:32C'est le moi président de François Hollande ou pas ?
14:34Evidemment, c'est pour
14:36cranter dans l'esprit des Français. Et puis,
14:38il y a aussi un problème de perception.
14:40Vous avez de l'autre côté « Je serai le Premier ministre de... »
14:42et en face, j'ai un has-been, celui qui est en train
14:44de partir, celui qui était monté sur le toboggan.
14:46Au revoir les enfants. Et puis,
14:48l'autre qui ne sera pas Premier ministre.
14:50Donc, le seul qui était en position
14:52de dire qu'il serait Premier ministre à partir du
14:547 juillet, c'était
14:56Jordan Bardet. Vous nous dites que ça correspond à une réalité
14:58effective. Non seulement,
15:00c'est une vérité effective.
15:02Et en plus, il le crante. Il le répète parce qu'il veut
15:04ancrer le message. La répétition en communication, ça fait tout.
15:06Ça ancre le message. Donc, il se projette.
15:08Bonpart ne peut pas dire « Je vais être Premier ministre » pour des raisons
15:10évidentes qu'on a décrits tout à l'heure.
15:12Gabriel Attal, moi je suis désolé,
15:14il a quand même du courage et du cran.
15:16Il s'est fait virer il y a quoi ?
15:18Une semaine ? On lui demande d'aller au combat
15:20dans un truc qui est quand même perdu d'avance. Parce que,
15:22excusez-moi, mais déclencher une élection alors que le RN
15:24vient de faire une victoire historique, c'est suicidaire.
15:26Il y va, il y va.
15:28Il a quand même du courage et du cran.
15:30Il va peut-être le faire après.
15:429h19 sur RTL. On continue
15:44de débriefer, d'écortiquer
15:46ce débat d'hier, débat entre
15:48Jordan Bardet et Gabriel Attal.
15:50Manuel Bompard, il y a eu
15:52au moins un moment,
15:54j'allais dire, d'explication, de
15:56clarification. C'est celui-ci autour de
15:58la question des retraites.
16:00Ma priorité, ce sera les carrières longues.
16:02Au-delà, il y aura une progressivité. A 24 ans,
16:04vous partirez avec 42
16:06années de cotisation, c'est-à-dire
16:0866 ans. 66 ans.
16:10Donc plus tard que dans la réforme
16:12actuelle. Plus tard que dans la réforme
16:14actuelle, c'est faux. Aujourd'hui, à 24 ans,
16:16vous partez à 67 ans, donc tout le monde est gagnant
16:18dans mon système. Et je préfère prioriser
16:20les Français qui ont commencé à travailler
16:22très tôt. Donc il y aura des gagnants et des perdants
16:24avec l'abrogation, c'est très fort. Par définition.
16:26Alors, on nous avait dit
16:28retraite à 60 ans, retraite à 60 ans.
16:30Après, bon, ça s'était un petit peu compliqué ici même.
16:32D'ailleurs, face à vous, Yves-Jordan Bardet,
16:34il ne savait plus trop dire combien. Là, il y a quand même
16:365 500 000 téléspectateurs, donc
16:38hier soir, on a découvert que ça pouvait être 66 ans.
16:40Arnaud Stéphan, c'est un
16:42moment de faiblesse, là ? Non, c'est que
16:44les gens ne lisent pas forcément les programmes
16:46financiers. C'était dans le
16:48programme de 2022. Non, pas
16:50écrit comme ça. Ah, si, si, si, c'était
16:5242 annuités, ça a toujours été
16:54dans le programme. Oui, mais avec un âge légal à 62 ans.
16:56Là, l'âge légal, il disparaît.
16:58Là, l'âge légal, il est
17:00à 60 ans.
17:0262 ans, puisque vous avez 24 ans,
17:04vous partez à la retraite. Si, si.
17:06Non, là, il n'y a plus d'âge légal,
17:08si on a bien compris. Il parle de taux plein.
17:10Avec 42 annuités. Voilà.
17:12Ce qui a toujours été la ligne.
17:14Donc, c'est la fin de l'âge légal. On est en train de débattre
17:16entre nous qui parlons de ces questions en permanence.
17:18On n'arrive pas à se mettre d'accord. Comment voulez-vous
17:20que les Français comprennent quoi que ce soit ?
17:22Je trouve ça terrifiant. Il y a deux choses.
17:24C'est vrai qu'en termes d'explication,
17:26en termes de communication politique, ça n'a pas été très
17:28bon de la part du RN, il faut le reconnaître.
17:30C'est qu'il y a
17:32deux dimensions. Il y a la dimension
17:34sur les carrières longues, parce que
17:36c'est un totem
17:38pour Marine Le Pen et le rassemblement national.
17:40Ça, c'est assez clair. Pourquoi ? Parce que pendant l'élection
17:42présidentielle, la dernière, en 2022,
17:44Marine Le Pen, en s'appuyant sur le pouvoir d'achat
17:46et sur les classes populaires et les carrières longues,
17:48a sauvé sa campagne. C'est comme ça qu'elle arrive
17:50à se débarrasser d'Éric Zemmour et qu'elle
17:52repart à partir de janvier
17:54et elle n'arrête plus de monter et elle se retrouve au deuxième
17:56tour. Donc, c'est un totem parce que
17:58stratégiquement, c'est le cœur de l'électorat
18:00du RN. Maintenant,
18:02pour gagner, il faut faire
18:0450 plus 1 et donc il faut élargir sa base.
18:06Et sur la base, ils ont besoin
18:08de sérieux et tout le monde sait qu'une retraite à
18:1060 ans. D'ailleurs, même Emmanuel
18:12Bonpart, quand il a...
18:14Et lui aussi est obligé de dire
18:16si vous calculez, ça faisait 65 ans.
18:18Donc, 66, 65...
18:20Non, c'était 62 pour, je crois, pour le
18:22Nouveau Front Populaire, c'était 62.
18:24Mais pas à taux plein.
18:26Donc, avec
18:28à taux plein, c'est... Oui, oui.
18:30Moi, je crois qu'au contraire, c'est très très clair.
18:32Il n'y a plus d'argent. En fait, il n'y a plus d'argent en France.
18:34Excusez-moi.
18:36Tout se remet à sa place.
18:38Voilà. Donc, il n'y a plus d'argent en France.
18:40Donc, on peut faire semblant de dire qu'on va
18:42revenir sur telle ou telle réforme.
18:44C'est ce que fait chaque candidat
18:46à chaque fois. Et puis, finalement,
18:48non, on ne revient pas. Et puis, juste,
18:50on en fait une petite réforme après. Donc, au fond,
18:52ce qui a éclaté... La limite, c'est plus clair que d'habitude.
18:54Au bon...
18:56Non, il n'y a rien de clair. Comme vous le dites
18:58très justement, c'est on avance, on recule.
19:00Et donc, non, ça ne marche pas du tout.
19:02Mais par contre, ce qui est très très clair,
19:04et c'est pour ça qu'il faut revenir dans le cœur du débat,
19:06à mon avis, c'est qu'il n'y a plus un rond
19:08en France. Donc, il n'y a plus un rond.
19:10Les soucures à telles de l'Europe, il n'y a plus un rond.
19:12Donc, de toute façon, les choses ne se joueront pas
19:14sur les questions budgétaires.
19:16Les choses ne se joueront pas sur cette
19:18redistribution fallacieuse
19:20promise par les uns et les autres.
19:22Elle se jouera sur un truc civilisationnel.
19:24Donc, la question demain, c'est
19:26la fin du droit du sol.
19:28Oui, non. La question des
19:30biens nationaux. Oui, non.
19:32La question, effectivement,
19:34de la laïcité. Oui, non.
19:36De l'ouverture des frontières. Oui, non.
19:38De la privatisation du service public
19:40de Radio France. Oui,
19:42non. Mais, je vais vous dire, de toute façon,
19:44la vérité, il faut la dire aux Français,
19:46il n'y a plus un rond. Il ne se passera rien budgétairement.
19:48Rien.
19:50Philippe Moreau-Chevrolet, ça ne jouera pas cette petite
19:52panne d'arbre autour des retraites ?
19:54Ça peut jouer dans un sens, qui est celui qui a été dit par
19:56Arnaud Stéphan tout à l'heure, qui est le fait que
19:58effectivement, Jordan Bardel a adressé un message
20:00aux carrières longues. Ça veut dire quoi, les carrières longues ?
20:02Ça veut dire qu'il a tenu un discours social,
20:04qui aurait pu être tenu, d'ailleurs, par Manuel
20:06Bompard. C'est très peu de monde, non ?
20:08C'est très peu de monde, oui, mais c'est très symbolique.
20:10C'est les gens qui travaillent le plus, qui commencent à travailler
20:12à 14 ans, 15 ans, qui commencent à être dans des
20:14travaux physiques.
20:16On parlait de la pénibilité, à un moment donné.
20:18Lui, il récupère tout ça, et il en fait
20:20ça, c'est cohérent. Ça, on le comprend.
20:22Tout le reste, alors, moi, personnellement, je vous
20:24écoutais religieusement, je ne sais pas
20:26s'il n'y a plus d'argent, je ne sais pas, voilà. Je n'ai pas
20:28compris les propositions.
20:30Non, mais ça, oui, sur le fait qu'il n'y ait plus de pognon,
20:32mais on nous le dit depuis 30 ans, donc finalement, on en trouve
20:34quand même parfois, c'est une question d'arbitrage.
20:36Là où Jordan Bardel s'est plutôt bien
20:38tiré, c'est qu'au moins, il a adressé ce message clair
20:40là, voilà. Le reste était flou.
20:42Et quand c'est flou, on s'est volé un loup.
20:44Disait Martine Aubry.
20:46Je souhaite que d'ici à la fin de mon action
20:48à Matignon, on puisse exonérer d'impôts
20:50sur le revenu les jeunes de moins de 30 ans.
20:52Que nos talents, que nos cerveaux,
20:54que nos élites puissent être
20:56pardon, ça veut dire que vous allez vous auto
20:58exonérer d'impôts. Vous avez moins de 30 ans.
21:00Pourquoi est-ce qu'un ouvrier de 31 ans
21:02devrait payer des impôts, mais un trader de 29
21:04ans ne devrait pas payer des impôts? Donc, juste pour
21:06résumer, Jordan Bardela nous propose un monde
21:08où on ne paye pas d'impôts jusqu'à 30 ans
21:10et on arrête de travailler à 60
21:12ans, où en même temps, on baisse les taxes et on augmente
21:14les dépenses.
21:16C'est un point à Gabriel Attal ?
21:18Attal explose Bardela façon
21:20plus. La mesure, visiblement,
21:22elle est improvisée, c'est-à-dire que ça n'a pas
21:24été réfléchi. Il a ça dans ses
21:26fiches, il le restitue.
21:28Ça montre bien la fragilité, encore une fois, du
21:30programme économique du RN. C'est pas Jordan
21:32Bardela qui est défaillant là-dessus. C'est ce qu'on
21:34lui a donné à dire. Et ça ne tient pas
21:36la route deux secondes. D'abord, parce que lui a moins de 30 ans.
21:38Donc, évidemment, on va lui dire, oui, vous allez vous exonérer
21:40vous-même d'impôts. Et ça, pour l'électorat
21:42du RN, c'est probablement ce qu'il y a de pire à dire ou à faire.
21:44Et puis ensuite, la mesure est
21:46complètement stupide. Dans les faits, s'il y a un
21:48tradeur qui gagne... Moi, je connais des gens qui ont
21:50moins de 30 ans qui gagnent 100 ou 500
21:52000 euros par an. Ils sont en France ?
21:54Eux, ils sont en France, absolument.
21:56Ils sont exonérés d'impôts, eux, alors qu'un ouvrier
21:58de 31 ans va payer. Ça ne tient pas deux secondes.
22:00Arnaud Stéphan ?
22:02Alors, là encore, c'est une...
22:04C'est une proposition qu'il y avait
22:06déjà dans le programme de 2022. Je suis désolé.
22:08C'était déjà dans le programme de 2022
22:10parce qu'on lui a déjà fait... On lui a déjà fait...
22:12On lui a déjà fait la blague
22:14sur Kylian Mbappé.
22:16Kylian Mbappé.
22:18Kylian Mbappé est parti.
22:20Pour être plus sérieux, je pense...
22:22Encore une fois, je fais de l'exégèse.
22:24Je pense que ce qu'il avait voulu proposer...
22:26D'ailleurs, il l'a expliqué en amont.
22:28C'est que vous avez 200 000 jeunes Français
22:30diplômés qui partent tous les ans
22:32de France. C'est pas possible
22:34de perdre ses cerveaux, de perdre ses talents, etc.
22:36Et l'obsession...
22:38Tout le monde en a une. Il a un tropisme
22:40particulier, camarade Bardella.
22:42C'est l'intelligence artificielle et les nouvelles
22:44technologies. Voilà. Parce qu'il y a quelqu'un
22:46qui lui fure à l'oreille ce genre
22:48de choses. Donc, il est obsédé par ça.
22:50Et il a très peur que les fondateurs
22:52des prochaines licornes, des
22:54nouvelles technologies quittent la France
22:56et aillent se vendre ailleurs. Et que pour garder
22:58ces 200 000 jeunes Français talentueux,
23:00il leur propose ce deal qui est de leur dire
23:02écoutez, restez en France. On va s'arranger.
23:04On va vous libérer de certaines contraintes.
23:06Vous allez pouvoir faire de l'argent. Vous allez pouvoir rester.
23:08Voilà. Ça peut s'entendre.
23:10Et en France, encore une fois, tout le monde peut rigoler.
23:12Mais les effets de seuil, à ce moment-là,
23:14il faut s'attaquer à tous les effets de seuil.
23:16Toutes les entreprises en France, dès qu'elles font
23:18l'argent, elles se saucissonnent
23:20pour pas justement arriver dans les effets de seuil.
23:22Pour pas avoir des contraintes sociales.
23:24Mais Arnaud Stéphane,
23:26si l'extrême droite arrive au pouvoir en France,
23:28la conséquence que ça va avoir sur l'investissement
23:30étranger va être absolument terrible.
23:32Je veux dire, je sais pas comment il projette de sauver
23:34la French Tech, mais il faudrait le dire maintenant et l'expliquer
23:36comment il va faire. Parce que là-dessus, il y a un vrai
23:38gros point d'interrogation. Il faut rassurer tout le monde.
23:40Moi, j'ai pas été très rassuré hier soir.
23:42Je sais pas quel est le programme...
23:44Ils sont biberonnés à l'argent public, donc vous inquiétez pas, ils resteront.
23:46C'est pas sûr que ça suffise.
23:48Prochain débat demain. On regarde.
23:50On s'intéresse encore. Il y a des surprises à avoir.
23:52Des conseils à donner.
23:54Demain, c'est fort, c'est ça ?
23:56Oui, demain, ça sera Olivier Faure,
23:58la prestation Faure par rapport à celle de Pompadour.
24:00C'est niche, quand même.
24:02C'est niche, comme goût.
24:04Oui, c'est niche.
24:06Là, c'est qu'on les a bien vus, quand même.
24:08Ce débat, ça va être pour ceux qui veulent voir Olivier Faure en action.
24:10Et qui sera derrière ?
24:12On surveillera si c'est que le PS
24:14ou l'union de la gauche.
24:16J'espère qu'ils vont un peu changer.
24:18Où sont Ruffin ? Où est Glucksmann ?
24:20C'est des gens comme ça qu'on aurait aimé voir.
24:22Dans un instant, votre préoccupation
24:24numéro 1, le pouvoir d'achat.
24:349h30 sur RTL. Nous sommes ensemble
24:36désormais jusqu'à 10h. Et tous les matins,
24:38vous le savez, on s'arrête sur un des thèmes
24:40de cette campagne. Ce matin, la préoccupation
24:42numéro 1 des Français, c'est bien sûr
24:44le pouvoir d'achat. Et face à face,
24:46Aurélie Trouvé, bonjour.
24:48Députée sortante à la FI de Seine-Saint-Denis,
24:50Richard Ramos, bonjour.
24:52Bonjour. Députée sortante, modem
24:54du Loiret. Alors, si je devais
24:56résumer, il y a deux grandes mesures.
24:58Soit on agit sur les prix, soit on agit sur les salaires.
25:00Et on agit aussi sur les salaires.
25:02Ça peut être combiné l'un avec l'autre.
25:04En tout cas, on a vu dans le débat,
25:06par exemple, d'hier soir, que c'était
25:08assez clair. Chacun avait
25:10ses propositions en la matière. Je vous propose d'écouter
25:12Jean-Luc Mélenchon, il y a deux jours,
25:14et Gabriel Attali, hier soir.
25:16Vous êtes au SMIC, vous le dépensez.
25:18Bravo ! Plus vous dépensez,
25:20plus ça fait tourner la machine,
25:22plus ça donne du boulot. Autrement dit,
25:24le bonheur est contagieux,
25:26mesdames, messieurs, comme le malheur.
25:28C'est cette contagion-là que nous voulons déclencher.
25:30Voilà pourquoi le SMIC doit augmenter.
25:32Le péril qui est devant nous,
25:34c'est celui d'un carnage économique et social
25:36avec des programmes de plusieurs centaines
25:38de milliards d'euros non financés
25:40et donc qui se traduirait par un matraquage
25:42fiscal d'un côté ou de l'autre,
25:44que ce soit extrême-gauche ou extrême-droite.
25:46Une broyeuse à classe moyenne.
25:48Bon, Rissa Ramos, plus on gagne,
25:50plus on dépense. C'est du bon sens ?
25:52Non, parce qu'il y a des gens qui épargnent aussi.
25:54Il n'y a pas que des gens qui dépensent. Il y en a
25:56chez Casse-Noisette un peu.
25:58Non, non, vous savez,
26:00moi d'abord, ce que je veux vous dire,
26:02ça m'embête d'être face à Aurélie Trouvé
26:04parce que c'était une très très bonne députée.
26:06Et donc...
26:08Heureusement qu'on n'est pas d'accord sur tout.
26:10Mais vous savez, nous on est des parlementaires.
26:12Quand on s'est vus tout à l'heure,
26:14on a dit, ben voilà, on avait travaillé
26:16ensemble, on a été, à son invitation
26:18j'avais été voir une ferme bio en Ile-de-France
26:20avec des rèmes comme des
26:22scrozailles ou des allers-redivs, on a travaillé
26:24ensemble sur le pouvoir d'achat.
26:26On est dans la commission qui étudie
26:28la loi Egalim qui a fait un certain nombre de choses
26:30sur l'agriculture. Donc je vais vous dire aussi
26:32aux français, vous avez des parlementaires
26:34comme Aurélie Trouvé, peut-être comme moi,
26:36auxquels on a travaillé ensemble
26:38sans tous ces grands cirques où les gens se jettent
26:40des anathèmes. Il faut qu'on fasse ensemble
26:42quelque chose qui fasse que
26:44les français puissent vivre. Sur le
26:46pouvoir d'achat, puisque c'est le thème aujourd'hui,
26:48il y a à la fois évidemment toujours
26:50cette période économique en disant
26:52à la période économique
26:54keynésienne, c'est le choc de l'offre
26:56et le choc de la demande. Mais il y a aussi plein de choses
26:58à inventer. On était en train de travailler
27:00moi je déposais une proposition de loi, je sais
27:02qu'Aurélie travaillait aussi sur la sécurité sociale
27:04alimentaire des étudiants. Moi c'était
27:06relativement simple, on prenait une carte bleue
27:08comme la carte de ticket restaurant
27:10on mettait 50 balles à tous les étudiants
27:12et s'ils faisaient l'aide aux devoirs
27:14le lendemain matin ils étaient payés jusqu'à
27:16200 euros sans charge
27:18et sans impôts.
27:20Alors on n'était pas tout à fait d'accord, moi je voulais que
27:22les étudiants aillent bouffer partout et peut-être
27:24que les gens plus à gauche
27:26voulaient que ça soit que dans les trucs bio
27:28mais c'est ça qui doit faire le débat
27:30en tout cas aujourd'hui sur le débat
27:32je pense qu'on a pour la première fois
27:34un débat sur la société française
27:36le Président de la République a eu tort
27:38en 2022 dans Jean Baie la présidentielle
27:40on est dedans. – Ne m'engueulez pas.
27:42– Mais je ne vous engueule pas M. Calvi, je vous aime bien.
27:44– On est à la limite quand même. – Non M. Calvi.
27:46– Le programme
27:48vient d'être donné par
27:50Richard Ramos, quel est le vôtre ?
27:52En tout cas pour améliorer
27:54tout simplement la vie quotidienne des français puisqu'on est en train de parler
27:56de leur pouvoir d'achat. – Bon d'abord
27:58j'ai vraiment plaisir à débattre avec Richard Ramos
28:00– Je ne pensais pas qu'il y aurait une déclaration.
28:02– Quand même, alors maintenant on en arrive
28:04– Pourquoi on a failli sortir hier soir ?
28:06– On en arrive
28:08au débat quoi, c'est-à-dire
28:10qu'est-ce que nous on propose parce que
28:12il s'agit d'abord
28:14de soulager et de réparer
28:16parce que vous avez vu tant de français
28:18qui ne mangent pas à leur faim, une personne sur
28:206, il y a des millions de français en plus
28:22depuis 7 ans de présidence Macron
28:24qui ont faim, qui disent on ne mange pas à notre
28:26faim parce qu'on n'a pas assez pour nourrir nos
28:28enfants et pour nous nourrir nous-mêmes.
28:30Il y a par exemple une personne sur 4
28:32qui a froid l'hiver parce qu'ils n'ont pas assez pour se
28:34chauffer. Donc la première
28:36urgence, ce qui sera fait
28:38dès les premières semaines, c'est déjà
28:40le SMIC à 1600 euros net
28:42au lieu de 1400. – Les entreprises disent
28:44c'est très difficile à tenir, Gabriel Attal
28:46parle de 500 000 emplois qui seraient détruits
28:48et il y en a eu plein
28:50de chefs d'entreprise ou d'artisans qui disent
28:52on peut mettre, d'abord je vais
28:54– Le fleur est terminé là.
28:56– D'abord je vais arriver aux entreprises après
28:58mais est-ce qu'on est d'accord qu'à 1400
29:00alors est-ce qu'on est d'accord qu'à 1400 euros net
29:02on ne vit pas dignement avec une famille
29:04et tout, on est d'accord de ça ? Donc c'est pas
29:06négociable en fait, chacun doit pouvoir vivre
29:08dignement de son travail, ça c'est la première chose
29:10c'est pas négociable, voilà.
29:12La deuxième chose c'est comment on va faire pour les entreprises
29:14en réalité, les entreprises
29:16leur premier problème c'est le carnet de commandes
29:18quand vous êtes un boucher ou un boulanger
29:20je discute avec eux, leur premier problème c'est que
29:22les gens n'ont plus d'argent pour leur acheter une bonne baguette
29:24ou un bon steak
29:26on va être clair. – Excusez-moi
29:28il y a des graves difficultés sociales dans notre pays
29:30mais là vous nous décrivez une France
29:32on dirait un pays du tiers monde et qu'on ne peut plus manger
29:34– Bah quand vous avez une personne
29:36c'est les chiffres de Linde
29:38c'est une personne sur 6 déclare ne pas
29:40manger à sa faim, faute d'argent
29:42et ensuite sur les entreprises
29:44donc déjà on relance la machine
29:46c'est ce que disait Jean-Luc Mélenchon à l'instant
29:48on relance la machine c'est-à-dire la demande
29:50on va remplir les carnets de commandes parce que
29:52les gens vont avoir un peu plus pour acheter
29:54Deuxièmement vous avez raison
29:56le problème c'est les très petites entreprises
29:58et donc les aides
30:00vous savez qu'il y a 200 milliards d'aides publiques
30:02par an en France pour les entreprises
30:04essentiellement vers les multinationales
30:06nous on va conditionner ces aides et davantage les cibler
30:08vers les très petites entreprises
30:10et dernière chose très importante
30:12les factures d'électricité parce qu'on est pour
30:14des tarifs réglementés si vous voulez
30:16une baisse et une
30:18régulation des prix de l'énergie notamment
30:20sur les très petites entreprises
30:22et dernière chose encore on va les protéger
30:24avec une taxe
30:26tous les produits qui viennent de loin on va les taxer
30:28avec ce qu'on appelle une taxe kilométrique
30:30– Richard Ramos vous répond
30:32il nous expliquait que le SMIC à 1600 c'était pas possible
30:34– Ce que vous dites c'est impossible parce qu'à un moment
30:36vous dites on va augmenter le SMIC
30:38à 1600 et vous dites oui c'est vrai
30:40c'est pas possible pour les petites entreprises
30:42sauf que la France les emplois c'est les petites entreprises
30:44qui créent le plus d'emplois
30:46et donc vous êtes en train de dire que vous allez donner quelque chose
30:48qui est impossible
30:50c'est pas possible et deuxièmement
30:52qu'est-ce qui va se passer si on fait en sorte
30:54de donner 1600 à tout le monde
30:56prenons le caddie dans le supermarché
30:58il va se passer quoi ? il va se passer que nos produits
31:00ne seront plus compétitifs et le
31:02super U ils vont faire quoi ?
31:04ils vont aller chercher les produits d'importation
31:06parce que comme nous on aura mis des taxes
31:08sur les salaires, des salaires plus élevés
31:10le SMIC mais ça veut dire avec la trappe du SMIC
31:12les autres salaires également
31:14ça veut dire qu'on ne sera plus compétitif
31:16ça veut dire quoi ? qu'est-ce qu'ils vont faire à la grande distribution ?
31:18aller chercher du produit de mer ukrainien
31:20et derrière parce qu'on ne sera plus compétitif
31:22ce qu'il faut faire c'est d'abord
31:24faire en sorte que nos entreprises soient compétitives
31:26et ensuite quand elles ont gagné du pognon
31:28il faut se bagarrer sur la répartition
31:30mais donner de l'argent
31:32à des salariés sans avoir créé la richesse
31:34dans l'entreprise c'est une idéologie
31:36c'est pas la mienne
31:38alors je voudrais qu'on entend Charles
31:40bonjour Charles
31:42qui est un auditeur en ligne avec nous
31:44vous vivez, je fais une rapide présentation
31:46vous vivez en Auvergne, vous avez été routier pendant
31:4842 ans, vous êtes parti à la retraite
31:50en 2020
31:521380 euros de retraite
31:54vous ne vous en sortiez pas
31:56du coup vous vous êtes remis à travailler
31:58dans un premier temps à temps plein
32:00vous vous êtes aperçu que vous deviez payer des impôts
32:02résultat vous travaillez à mi-temps
32:04oui alors tout d'abord
32:06une pensée pour tous les gens
32:08les millions de français qui sont
32:10comme moi qui ont du mal à boucler les fins de mois
32:12je vais parler
32:14des retraités
32:16comme moi
32:18je vais parler aussi des agriculteurs
32:20qui ne s'en sortent plus
32:22ils en arrivent même à se suicider parce qu'ils n'arrivent pas
32:24à se tirer un salaire
32:26j'en pensais
32:28des meilleurs
32:30enfin voilà, alors moi
32:32je suis à la retraite depuis
32:342020
32:36j'ai mis 380 euros
32:38de retraite
32:40je suis obligé
32:42d'aller travailler
32:44pour boucler les fins de mois
32:46je suis obligé de retourner
32:48au travail comme on dit
32:50parce que sinon je ne m'en sors pas
32:52j'ai deux crédits
32:54un crédit immobilier qui va se finir
32:56dans un an et demi
32:58plus un petit crédit
33:00que j'ai fait à côté pour
33:02des travaux dans la maison
33:04ce qui fait que ça me fait
33:06des crédits à 320 euros
33:08c'est pas la consommation
33:10c'est pas pour m'amuser, c'est pas pour acheter
33:12des télés, des machins
33:14je n'ai pas la télé et puis j'en veux pas
33:16donc vous n'avez pas regardé le débat hier soir
33:18non, et puis de toute façon
33:20je vais vous dire honnêtement
33:22la politique, il ne faut plus
33:24me parler de ça
33:26vous êtes tous les mêmes
33:28les campagnes électorales
33:30les belles promesses, moi vous savez
33:32j'ai vu mes parents galérer toute leur vie
33:34je connais la politique depuis De Gaulle
33:36et depuis De Gaulle
33:38ça n'a pas changé, ça n'a fait qu'empirer
33:40les belles paroles
33:42les promesses, à ça on sait les faire
33:44vous savez, vous prenez
33:46Madame Boulachon
33:48qui va voler un litre de lait dans une grande surface
33:50pour nourrir son gamin
33:52elle se retrouve en garde à vue
33:54vous prenez Monsieur Fillon
33:56un vétéré
33:58il a été jugé
34:00il a été condamné, il n'est pas en prison
34:02vous les prenez tous
34:04c'est toujours comme ça
34:06Monsieur Sarkozy avec l'affaire Bettencourt
34:08il n'a rien, il n'est pas en prison
34:10Madame Boulachon
34:12qui va voler un litre de lait, on va la mettre en garde à vue
34:14Richard Ramos
34:16on va échanger
34:18qu'est-ce que vous répondez à Charles ?
34:20on répond que
34:22c'est la différence entre les élites
34:24qu'on peut des fois qualifier de parisienne
34:26mais il n'y a pas que les parisiens
34:28et les gens indes qui se sentent plus représentés
34:30c'est ça le vrai constat
34:32j'assume d'être dans la majorité présidentielle
34:34mais j'ai dit depuis des mois et des mois
34:36partout publiquement que
34:38notamment beaucoup de ministres
34:40j'avais dit que Monsieur Véran était la verrue du gouvernement
34:42et qu'on fait des pédagogies et arrogance
34:44j'ai vu sur les plateaux télé
34:46après les européennes des ministres de ma majorité
34:48venir aux français dire
34:50vous n'avez pas compris, je vais vous réexpliquer
34:52en gros vous êtes des cons, je vais vous réexpliquer
34:54c'est le problème, c'est-à-dire qu'après
34:56les réponses, quand on n'a pas été capable de bien travailler
34:58nous dans la majorité présidentielle
35:00elles se mettent de temps en temps
35:02sur les deux extrêmes, c'est compréhensible
35:04parce que les gens humbles, ils ne reconnaissent pas
35:06notamment au président de la république
35:08le fait d'être à leur portée
35:10je pense que le président il est intelligent
35:12mais il n'a pas de viscère, et ce peuple français
35:14c'est un peuple viscéral, c'est un peuple qui a besoin
35:16au-delà de penser que vous êtes intelligent pour diriger le pays
35:18ce peuple est un peuple viscéral
35:20c'est un peuple latin d'affection
35:22et le peuple là quand on entend le monsieur
35:24il dit je ne crois plus en vous parce que vous ne me représentez plus
35:26Aurélie Trouvé, qu'avez-vous envie de dire
35:28si ce n'est répondre
35:30au propos de notre auditeur
35:32c'est terrible d'abord que les gens
35:34ne croient plus en la politique parce que justement
35:36depuis des dizaines d'années
35:38en réalité au moins depuis dix ans
35:40les inégalités augmentent et pendant que
35:42les plus riches, les ultra-riches
35:44n'ont jamais autant concentré de richesse
35:46depuis la seconde guerre mondiale les riches
35:48n'ont jamais autant concentré de richesse
35:50et bien la plupart des gens ont vu leur pouvoir d'achat
35:52diminuer
35:54et les gens n'arrivent plus effectivement
35:56à couvrir leurs besoins essentiels
35:58ils n'arrivent plus à se loger correctement, ils n'arrivent plus à manger
36:00correctement, alors vous me disiez Yves
36:02mais on n'est pas dans un pays du tiers monde
36:04bah ouais mais n'empêche qu'il y a des besoins
36:06de base qui ne sont plus remplis
36:08et donc il faut redonner de l'espoir
36:10il faut des engagements fermes et je voudrais répondre
36:12à l'auditeur pour lui dire
36:14comment on peut faire catégorie de personnes
36:16quelque part par catégorie de personnes
36:18les agriculteurs, nous on a dit
36:20il faut des prix planchers, des prix rémunérateurs
36:22garantis
36:24parce que ce qu'on ne peut pas négocier
36:26c'est que
36:28les gens vivent
36:30dignement de leur travail
36:32donc un, les agriculteurs, des prix planchers, rémunérateurs
36:34deux, les retraités, nous disons que
36:36il n'y aura aucune retraite, aucune
36:38en dessous de 1200 euros qui est le seuil de pauvreté
36:40mais Aurélie Trouvé, pardon, tout le monde est d'accord
36:42enfin je pense qu'on a cette table et même tous les auditeurs
36:44qui nous écoutent, tout le monde voudrait
36:46que le travail paye, que
36:48chacun puisse vivre, nourrir ses enfants
36:50etc. La question c'est
36:52aujourd'hui, comment on finance ça ?
36:54Isabelle Saporta tout à l'heure nous disait, il n'y a plus un rond
36:56dans ce pays. Ah bah si, parce que je vous l'ai dit que la
36:58richesse était concentrée comme jamais dans les mains
37:00des plus riches. Vous savez que tous les cadeaux
37:02fiscaux faits aux plus riches et aux multinationales
37:04depuis dix ans, ça coûte combien chaque
37:06année vous savez ? Ça coûte à peu près
37:08ça a été estimé par plein d'études
37:1050 milliards par an, c'est-à-dire
37:12un tiers du déficit public. Donc on les laisse
37:14partir à l'étranger pour qu'ils payent leurs impôts là-bas ?
37:16Alors comment on ferait ? Nous on est pour une
37:18il y a l'exit, alors
37:20effectivement il y a plein de choses qui nous sont dit
37:22ah c'est pas possible, d'abord il faut savoir que
37:24dès qu'on veut faire du progrès social
37:26on nous dit c'est pas possible. Bon
37:28comment on fait ? D'abord il y a une exit
37:30on est pour une exit tax renforcée
37:32c'est-à-dire que ceux qui veulent par exemple mettre
37:34leur résidence fiscale ailleurs en étant
37:36français, et ben on va
37:38les taxer beaucoup plus, c'est fait déjà aux
37:40Etats-Unis et dans plein d'autres pays, pourquoi on le fait pas
37:42en France, d'accord ? Ensuite
37:44sur les petits, je vais revenir sur l'histoire
37:46des petits patrons, je vais prendre l'exemple de mon oncle
37:48fleuriste à flics secours, d'accord ?
37:50Mon oncle fleuriste à flics secours
37:52franchement c'est vrai que les gens, ben je leur souhaite
37:54de pouvoir acheter un bouquet de fleurs
37:56le dimanche. Qui coûte de plus en plus cher aussi
37:58qui coûte de plus en plus cher, et alors
38:00vous allez me répondre, oui mais comment il fait pour augmenter les salaires
38:02au SMIC ? Je vais vous répondre, à nouveau
38:04un, les gens gagneront
38:06mieux leur vie, donc ils pourront s'acheter davantage
38:08le bouquet de fleurs, d'accord ? Pour le fleuriste
38:10déjà. Deuxièmement
38:12alors vous avez raison, vous avez raison
38:14le temps, exactement, le temps que ça
38:16se mette en route cette machine là, vous avez raison
38:18il faut le temps que ça se mette en route, c'est pour ça qu'on dit
38:20qu'on va cibler les aides
38:22les 200 milliards
38:24d'aides publiques, on va cibler une partie
38:26précisément vers ces très petites entreprises
38:28qui effectivement doivent pouvoir
38:30passer le cap pour pouvoir augmenter les salaires
38:32Avec ce que vous proposez, c'est vraiment, il y a une profession
38:34alors là ça me vient, qui va vraiment
38:36pouvoir se développer, c'est les menuisiers
38:38les chèques en bois à tous les étages
38:40alors là, les menuisiers, vous êtes tranquille
38:42ceux qui nous écoutent, chèques en bois à tous les étages
38:44mais, mais, mais, faut d'abord
38:46produire, faut d'abord produire
38:48faut d'abord produire
38:50ouais, vous avez la chance qu'elle ait de l'humour
38:52elle répond sur le fond quand même
38:54sur le fond, faut d'abord produire
38:56de la richesse, et après on se bagarrera
38:58moi je suis fils d'ouvrier dans une cité
39:00mais même mon père disait ça
39:02faut d'abord produire de la richesse et après
39:04on ira engueuler le patron pour qu'on se la répartisse
39:06mais vous, vous êtes en train de distribuer
39:08de la richesse en appauvrissant ceux
39:10qui la produisent. Merci à tous les deux
39:12dans un instant, le Rassemblement National
39:14est-il vraiment prêt à gouverner ?
39:16On en débat dans un tout petit instant
39:20RTL matin
39:22avec Yves Calvi et Amandine Bégaud
39:249h47
39:26sur RTL, la question du jour
39:28ce matin, Jordan Bardella, est-il vraiment prêt
39:30à gouverner ? Le RN d'ailleurs, est-il vraiment
39:32prêt à gouverner ? On en débat
39:34avec Isabelle Saporta qui est toujours avec nous
39:36Arnaud Stéphan également, Arnaud Benedetti
39:38nous a rejoint
39:40rédacteur en chef de la Revue
39:42Politique et Parlementaire et auteur
39:44de Aux Portes du Pouvoir
39:46RN, l'inéluctable victoire sortie
39:48il y a quelques semaines chez Robert Laffont
39:50avec un point d'interrogation
39:52vous avez raison
39:54Julien Fautra, journaliste
39:56il y aura des réimpressions sans le point
39:58d'interrogation, du coup on est d'accord
40:00Julien Fautra, journaliste
40:02politique ici à RTL, c'est vous qui suivez
40:04le Rassemblement National
40:06vous allez nous donner vos toutes dernières
40:08infos. Avant cela, je voudrais qu'on entende
40:10Jordan Bardella qui le martèle, donc depuis
40:12des jours et des jours, j'y suis prêt
40:14réponse ensuite de Gabriel Attal
40:16Chaque jour qui passe, merci
40:18de s'en soucier d'ailleurs, je me prépare à l'exercice
40:20des responsabilités. Sur la relation
40:22que j'entends avant avec le Président de la République
40:24c'est peut-être la différence d'ailleurs avec
40:26le Premier Ministre que nous avons connu depuis 2017
40:28et peut-être plus avec Gabriel Attal, c'est que je n'entends pas être
40:30le collaborateur d'Emmanuel Macron. J'ai été ministre
40:32quatre fois
40:34avant d'être nommé à Matignon dans des portefeuilles
40:36importants, notamment à l'éducation nationale
40:38ils ne sont pas prêts à gouverner. Evidemment ça se
40:40prépare de gouverner le pays
40:42d'être au gouvernement, d'être Premier Ministre
40:44et donc on a vu le programme
40:46s'écrouler quelque part jour après jour
40:48ces dernières semaines
40:50Arnaud Benedetti, ils sont prêts avec un point d'interrogation ?
40:52La question est de savoir s'ils ont les
40:54ressources pour gouverner
40:56en termes de compétences, c'est-à-dire que c'est ça
40:58le plus important. Alors c'est vrai qu'ils y travaillent depuis un certain
41:00nombre d'années, ils ont un certain
41:02nombre d'experts qui aujourd'hui
41:04les ont rejoints pour
41:06essayer de produire leur programme et puis éventuellement
41:08pour les accompagner dans l'exercice du pouvoir
41:10alors moi je pense que si vous voulez
41:12sur les questions régaliennes
41:14ils n'ont pas trop de difficultés à trouver
41:16un certain nombre de compétences
41:18ça sera peut-être plus difficile
41:20sur le dossier économique
41:22et là on voit que ça
41:24pourrait pécher. Mais en tout cas
41:26le véritable sujet aujourd'hui pour eux, on le voit bien, c'est la question
41:28d'accrédibilité et c'est ce qui fait
41:30ce qui explique finalement le réalignement
41:32de leur programme au fur et à mesure
41:34qu'on avance de l'échéance du
41:3630 octobre. Mais pour combattre
41:38ce procès en incompétence
41:40Marine Le Pen a monté un groupe
41:42qu'Arnaud Stéphane connaît très bien, c'est le groupe
41:44des Zoras, c'est constitué
41:46de hauts fonctionnaires
41:48et constitué d'anciens préfets
41:50vous avez l'air de faire la mou mais...
41:52Il existe ce groupe
41:54de diplomates, je le confirme
41:56de diplomates, de personnes qui ont
41:58aidé, produit des notes, etc
42:00Ce sont des gens qu'on connaît ?
42:02Ce sont des gens qu'on ne connaît pas et c'est pour ça qu'il est souvent présenté
42:04comme obscur ce groupe
42:06on sait pas très bien s'ils se réunissent souvent
42:08pas souvent, s'ils sont très nombreux
42:10s'ils sont des gens qui ont vraiment une
42:12compétence très importante. En tout cas il y a
42:14cette espèce de
42:16petite chose qui plane ce groupe des Zoras
42:18qui comblerait un procès en incompétence
42:20Juste d'après vos infos, Julien
42:22il est prêt le gouvernement ?
42:24Alors, ce qu'on me dit à ce stade
42:26c'est que Jordan Bardella
42:28a en tête une bonne partie de son gouvernement
42:30beaucoup de postes techniques
42:32de profils techniques plus que
42:34de profils politiques, de gens
42:36qu'on connaîtrait peut-être un petit peu mieux
42:38Jean-Paul Garraud par exemple, un ancien
42:40magistrat dont on parle beaucoup
42:42député européen, dont on parle beaucoup
42:44pour la justice, ce type de
42:46profils mais dans l'entourage de Marine
42:48Le Pen on dit plutôt des profils techniques
42:50c'est-à-dire qu'aujourd'hui des gens qui seraient à des postes
42:52qui sortiraient pas du bois mais qui sortiraient
42:54du bois si Jordan Bardella
42:56arrive à Matignon. Pardonnez-moi, de toute façon c'est
42:58Marine Le Pen qui décidera
43:00Elle dit non, elle dit c'est Jordan Bardella
43:02qui fait son gouvernement, on n'est pas obligé
43:04de la croire. Elle est très peu intervenue
43:06par exemple dans la constitution
43:08de la liste des européennes
43:10il faut le savoir, donc elle a laissé Jordan Bardella
43:12constituer, alors après pour un gouvernement
43:14on peut penser qu'il y a un autre enjeu, juste je voudrais
43:16en dire sur le groupe des Horaces, il est animé par
43:18un ancien membre de cabinet
43:20ministériel de Jacques Chirac
43:22qui est André Rouget, André Rouget
43:24c'est quelqu'un qui a travaillé pour Dominique Perben
43:26pour un certain nombre de ministres
43:28chiraciens
43:30dans les années
43:3290 et donc en fait
43:34ce groupe a deux missions, il a une mission
43:36d'abord d'identification, il faut le savoir
43:38des postes clés au sein de l'appareil
43:40d'Etat, il y a à peu près 500
43:42postes qui ont été identifiés
43:44sur lesquels on considère que là il va falloir
43:46trouver les profils, en effet pour
43:48dans les directions d'administration centrale
43:50au SIG, par exemple au service d'information du gouvernement
43:52etc, etc, puis le deuxième
43:54évidemment, le deuxième ensuite enjeu
43:56c'est bien évidemment d'amener la capacité d'expertise
43:58et notamment la capacité programmatique
44:00c'est Marine Le Pen qui fera
44:02les arbitrages, c'est elle qui décidera
44:04les arbitrages je dis, c'est pas elle qui décidera
44:06elle fera les arbitrages, il y aura plusieurs
44:08choix ou des difficultés, évidemment que c'est
44:10Marine Le Pen qui le fera, pour une bonne et simple raison
44:12c'est que ces réseaux qui ont été
44:14constitués au fil des années, ce sont des gens qui sont venus
44:16d'abord pour elle, à l'origine
44:18donc c'est elle qui a créé ce
44:20système des Zoras, ils sont prêts ?
44:22ils sont identifiés ?
44:24attention, l'histoire
44:26des Zoras c'est extrêmement compliqué parce que comme
44:28vous savez que pendant très longtemps il y a eu un interdit
44:30professionnel quasiment, c'est à dire
44:32que vous étiez Rassemblement National ou Front National
44:34vous perdiez votre poste dans la journée
44:36et donc ces gens ont pris l'habitude
44:38d'être extrêmement discrets
44:40et que quand vous avez des réunions avec les Zoras
44:42j'en ai eu pendant la campagne de la présidentielle
44:44vous n'avez que quelques membres des Zoras
44:46qui se déplacent, c'est souvent des jeunes
44:48ce sont des gens qui sont énarques, polytechniciens
44:50ils sont appelés par un prénom
44:52probablement pas le leur, il y en a un qui s'appelle Alain par exemple
44:54donc ce ne sont pas des gens connus
44:56il manquait plus que ça
44:58ça ressemble plutôt à un réseau de résistance
45:00qu'on comprenne bien, ce ne sont pas des gens connus
45:02non, pas des gens
45:04connus du grand public, mais influents
45:06et des gens qui ont été banquiers d'affaires dans des très
45:08très grandes institutions
45:10ça m'inspire trois remarques, la première remarque c'est que le procès en incompétence
45:12ne va pas être efficace contre l'ORN
45:14parce que précisément on les choisit
45:16parce qu'ils ne sont pas encore compétents et parce qu'ils sont neufs
45:18c'est le on va essayer
45:20deuxième chose, il y a quand même une haute administration qui va rester
45:22et là dessus il y a un vrai point d'interrogation
45:24est-ce que la haute administration va entrer en résistance
45:26contre l'ORN ou va suivre
45:28il y a quand même beaucoup de gens
45:30qui défendent l'état d'accord mais peut-être pas jusqu'au ORN
45:32et ça, ça peut mettre un certain bazar
45:34dans l'organisation au départ
45:36à quel point vous dites que Marine Le Pen va faire les arbitrages
45:38mais Jordan Bardella et Marine Le Pen, je suis désolé
45:40mais sur beaucoup d'aspects, notamment régalien
45:42de politique étrangère, ils ne sont pas alignés
45:44Jordan Bardella, il est plutôt sur la ligne
45:46Mélanie pro-OTAN, Marine Le Pen
45:48pour autant que je le sache, c'est plutôt sur une ligne pro-russe
45:50donc il y a des arbitrages qui vont devoir être faits
45:52qui seront difficiles à faire
45:54et n'en demeure pas un que la candidate en 2027 ça sera Marine Le Pen
45:56et Jordan Bardella prépare la Marine Le Pen
45:58Jordan il se présidentialise à vitesse grand V
46:00pardon, si il échoue, et c'est la question que j'ai posée à Marine Le Pen
46:02hier, s'il échoue il la grille
46:04C'était très juste, vous avez bien fait de la poser
46:06d'ailleurs, parce que c'est celle qu'on se pose tout le temps
46:08C'est vrai, j'étais très forte
46:10C'est vrai, j'étais très forte
46:14Sur ce, c'est bien joué aussi de sa part à elle
46:16parce que de fait, Jordan Bardella
46:18a cassé des plafonds de verre
46:20avec le vote féminin
46:22avec le vote des cadres, avec le vote des jeunes diplômés
46:24qu'elle n'arrivait pas à briser elle-même
46:26donc c'était plutôt bien joué
46:28Moi il y a une chose que je ne comprends pas chez Gabriel Attal
46:30c'est pourquoi il passe sa vie à dire
46:32à Jordan Bardella qu'il renonce à son programme
46:34en fait, je pense que c'est très rassurant
46:36pour tous les grands patrons de France
46:38en fait, que Jordan Bardella renonce à son programme
46:40et je pense que ça le légitimise
46:42ça l'institutionnalise à chaque fois
46:44donc je souhaite dire
46:46à Gabriel Attal d'arrêter de penser qu'il va
46:48attaquer Jordan Bardella en l'attaquant
46:50sur ses renoncements, parce que je pense que c'est ce qu'il
46:52c'est ce qu'il légitime
46:54Non, mais je rejoins ce que vous dites en fait
46:56aujourd'hui, si vous voulez, quel est l'enjeu pour le Rassemblement National
46:58c'est d'arriver à fidéliser son socle électoral
47:00c'est-à-dire les classes populaires et une partie
47:02des classes moyennes, mais pour gagner il faut aller
47:04chercher, si vous voulez, une partie de ce que
47:06un des théoriciens du Rassemblement National
47:08Jérôme Sainte-Marie appelle le bloc élitaire
47:10c'est-à-dire les classes supérieures ou
47:12voir une partie du
47:14du camp conservateur libéral
47:16qui peut faire un constat identique à celui
47:18du Rassemblement National sur les questions régaliennes
47:20mais qui est un vrai sujet sur la question économique
47:22donc la stratégie aujourd'hui de
47:24Jordan Bardella de recentrage
47:26d'une certaine manière du programme économique
47:28elle me paraît en effet conforme à cet objectif
47:30ensuite je voudrais juste rebondir sur la
47:32question de la haute fonction publique, ça c'est
47:34un vrai sujet, parce que si vous voulez
47:36autant quand vous gagnez une présidentielle et que vous avez
47:38une élection de confirmation avec l'élection législative
47:40qui vous permet de disposer d'une majorité
47:42vous pouvez vous assurer relativement
47:44assez facilement globalement
47:46de la loyauté de la haute fonction publique
47:48dans une situation de cohabitation
47:50ça sera beaucoup plus complexe en effet parce que
47:52inévitablement vous avez un pouvoir
47:54qui n'est pas totalement partagé entre
47:56le Président de la République et le Premier Ministre
47:58mais on sait quand même qu'il y a des jeux d'influence qui peuvent
48:00jouer. – Cohabitation avec
48:02l'extrême droite Arnaud Bénédetti, c'est pas neutre
48:04l'extrême droite en France, l'extrême droite !
48:06– Oui alors il y a quand même, il faut quand même le noter
48:08il y a des mouvements en ce moment
48:10ces derniers jours on n'en parle pas beaucoup
48:12de rapprochement je veux dire
48:14d'un certain nombre de hauts fonctionnaires qui peuvent
48:16mais c'est classique
48:18dans tous les processus
48:20– Il y a des hauts fonctionnaires qui viennent taper à la pote de Marine Le Pen en lui disant
48:22– Marine Le Pen le dit, elle dit on a assez de candidatures
48:24pour choisir, fermez les guillemets
48:26– Mais c'est quoi de l'opportunisme ?
48:28– Ah bah non ça n'arrive jamais !
48:30– Ça n'existe pas encore !
48:34– Quand vous avez un parti politique qui fait 40%
48:36au deuxième tour d'élection présidentielle
48:38il n'est pas anormal que dans ces 40%
48:40il y ait des hauts fonctionnaires et des gens d'influence.
48:42– C'est une dernière question que se posent peut-être les auditeurs
48:44mettons qu'on soit
48:46dans un système de cohabitation avec une majorité
48:48absolue au Rassemblement National
48:50il y a un Président de la République
48:52il n'y a aucun mot à dire dans la constitution de ce gouvernement ?
48:54– Alors il y aura des sujets
48:56le sujet du Ministre des Affaires Étrangères
48:58il y aura le sujet du Ministre de la Défense
49:00éventuellement du Ministre de l'Intérieur
49:02on se souvient que la première cohabitation en 86
49:04entre Jacques Chirac et François Mitterrand
49:06il y avait eu des sujets
49:08concernant la nomination du Ministre de la Défense
49:10on avait choisi un profil à l'époque qui était un profil un peu techno
49:12qui avait été certes ministre qui était André Giraud
49:14il y a des sujets en effet là également
49:16sur le Ministère de l'Intérieur aussi
49:18il peut y avoir un sujet
49:20donc sur ces sujets là
49:22il y aura vraisemblablement une négociation
49:24qui se fera avec le Président de la République
49:26– Mais Marine Le Pen a dit qu'elle irait sur le régalien
49:28elle ne laissera pas de domaine réservé
49:30à Emmanuel Macron
49:32dans les précédentes cohabitations
49:34on se partageait les affaires étrangères
49:36– Trois petites infos très rapides
49:38il y aura un ministre d'État
49:40aux Outre-mer, ça Jordan Bardet l'a dit
49:42il n'y aura pas de gouvernement resserré
49:44Marine Le Pen
49:46on en a parlé un petit peu avec Marine Le Pen
49:48elle estime que des ministères pléthoriques
49:50ce n'est pas la solution
49:52troisième petite info, elle veut donner beaucoup de place
49:54à l'opposition, j'ai été 35 ans dans l'opposition
49:56et je vois à quel point ça peut être difficile
49:58– Merci à tous, dans un instant
50:00on retrouve Julien Courbet sur RTL
50:02Générique
50:04Générique
50:06RTL
50:08Bonjour Julien
50:10– Bonjour messieurs dames
50:12la matinée continue, nous avons nos invités qui sont là
50:14et nous allons parler d'impôts et de transports
50:16– Alors quel bonheur
50:18– Je ne savais pas quoi choisir comme thème
50:20pour vous faire plaisir mon Yves et Amandine
50:22je me suis dit c'est de là, je vais faire mouche
50:24– Ce sont des thèmes importants
50:26– Mais complètement, et bien c'est parti
50:28nous allons nous retrouver juste après
50:30les infos avec Benjamin Lucas, Jean Messia
50:32et évidemment Olivier Dauvert et Martial You
50:34nous continuons donc cette matinée
50:36sur RTL spéciale législative
50:38à la seconde près mesdames et messieurs
50:40il est maintenant 10 heures

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