• il y a 6 mois
Autour de Amandine Bégot et Yves Calvi, retrouvez Julien Dray, ancien député socialiste, Florence Portelli, vice-présidente des Républicains, et Louis Alliot, maire RN de Perpignan, premier vice président du Rassemblement national.

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Transcription
00:00RTL matin jusqu'à 9h30
00:03Qu'est-ce qui pourrait empêcher la victoire du Rassemblement National ?
00:06C'est la question qu'on va se poser dans un instant.
00:07D'abord, l'essentiel de l'actualité.
00:09Alexandre de Saint-Aignan.
00:10À neuf jours du premier tour des législatives,
00:12les Français désormais plus inquiets d'une majorité de gauche
00:15que du Rassemblement National.
00:16C'est du jamais vu selon notre baromètre BVA.
00:18Pour RTL, la perspective d'une victoire du nouveau Front populaire
00:21inspire de la crainte pour 53% des Français.
00:24C'est un peu moins 48% pour le RN.
00:26Alors qu'Emmanuel Macron, lui, atteint un nouveau sommet d'impopularité.
00:2974% des Français en pensent du mal.
00:32Hier, son ancien Premier ministre, Edouard Philippe,
00:34l'a accusé d'avoir tué la majorité
00:36en annonçant la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:38Un rassemblement républicain est silencieux ce matin à Courbeux.
00:41Voix près d'une semaine après l'agression et le viol
00:43d'une jeune fille juive par deux adolescents.
00:46Le maire de cette commune des Hauts-de-Seine
00:48appelle les habitants à se retrouver devant l'hôtel de ville à 11h.
00:51Attention aux orages encore.
00:52Aujourd'hui, ils sont en train de se décaler vers l'est de la France.
00:5511 départements sont en vigilance orange
00:57pour des risques de pluie, inondation.
00:59Et pour des crues en cours,
01:00l'alerte rouge a été levée ce matin en Mayenne et dans le Maine-et-Loire.
01:04Il n'a pas de collant, pas de cap,
01:06mais un beau masque bleu-blanc-rouge sur les yeux.
01:08Kylian Mbappé s'est entraîné hier soir avec le reste des bleus.
01:11Après sa fracture du nez,
01:12il reste incertain pour le match de ce soir.
01:14France-Pays-Bas en jeu.
01:15Une qualification potentielle pour l'équipe de France
01:17en huitième de finale de l'Euro de football.
01:19Rencontre à suivre à partir de 20h à la radio sur RTL
01:23et à la télévision sur M6.
01:25Merci beaucoup Alexandre Saint-Aignan.
01:27Nous sommes donc à mi-parcours de la campagne
01:29La France vote dans neuf jours.
01:30L'occasion de faire un bilan ce matin.
01:32Qui sont les gagnants, les perdants de cette première semaine ?
01:35Avec nous pour en débattre, Florence Portelli,
01:36maire à l'aire de Tavernier dans le Val-d'Oise,
01:38vice-présidente des Républicains.
01:40Julien Dray, ancien député socialiste.
01:42On vous appelle parfois le baron noir, cher Julien Dray.
01:45Ça vous inspire ?
01:47On ne m'appelle pas parfois.
01:48C'était le surnom que m'avait trouvé Michel Rocard,
01:50mais il y a très longtemps.
01:51Eh bien c'est encore plus fort quand c'est dit par vous.
01:53C'est une excellente série, très très bonne série.
01:55Absolument.
01:56À la distance, Philippe Ballard, député RN sortant de l'Oise
01:59et candidat à sa réélection.
02:00Bonjour à tous les trois.
02:01Notre question ce matin.
02:03Bonjour Philippe Ballard.
02:04Le RN peut-il encore perdre ses législatives ?
02:07Nous sommes, on le disait, à mi-parcours
02:09après cinq jours de campagne officielle.
02:11Je voudrais qu'on évoque d'abord notre baromètre BVA
02:14qui livre ce matin une première réponse.
02:16Écoutez Christelle Crappelet.
02:18L'éventualité de la victoire du nouveau Front populaire
02:21fait plus peur que celle du Rassemblement national.
02:24Quand on demande aux Français
02:25quelles seraient leurs réactions
02:26en cas de majorité absolue du nouveau Front populaire,
02:2953% disent que ça les inquièterait.
02:32Et quand on pose la même question pour le RN,
02:35ils ne sont que 48% à nous dire que ça les inquièterait.
02:38Et en parallèle, il y a aussi plus d'espoir
02:40suscité par le RN, 33%,
02:44que par le nouveau Front populaire, 22%.
02:46Les Français plus inquiets d'une victoire d'Elefi
02:49que d'une victoire du RN.
02:52Julien Dray, l'épouvantail a changé de couleur ?
02:55On va voir.
02:56C'est sûr que la lecture du programme du Front populaire
02:59et les comportements de la France insoumise
03:02sont loin d'être majoritaires à gauche.
03:04Et c'est peut-être d'ailleurs l'erreur qui a été commise
03:06par la direction du Parti socialiste
03:08d'avoir surestimé ou d'avoir intériorisé
03:11le rapport de force initial qu'il y avait
03:14avec la France insoumise.
03:17Jean-Luc Mélenchon, il déroule lui.
03:19C'est ce qu'il fait parce que lui, il est carré, il est cohérent.
03:21Il a fait sa purge, et je dis bien sa purge,
03:24même s'il ne s'appelait pas Lionel Jospin,
03:27et il est en train de reconfigurer son appareil.
03:31Et son appareil, il est aujourd'hui au service de sa stratégie politique
03:35qui est de conquérir une certaine partie de la population
03:37et d'en faire aujourd'hui sa base électorale.
03:39Mais est-ce que le Parti socialiste est pris dans un piège, pour autant ?
03:43Je n'aurai pas de réponse définitive, mais ce que je vois depuis...
03:46On se pose la question quand même.
03:47Oui voilà, ça c'est sûr.
03:48Et ce que je vois, je regardais la petite vidéo
03:50de M. Glucksmann à Marseille.
03:52Oui, il a été pris à partie.
03:53Et puis je vois autour de moi, c'est même...
03:56D'un certain point de vue, pour moi, une surprise agréable,
03:58parce que ça veut dire qu'il y a toute une partie de l'électorat socialiste aujourd'hui
04:01qui se pose des tas de questions, comme moi,
04:04et qui peut-être va se poser la question
04:06de savoir si on ne peut pas faire autrement, et autre chose.
04:09Vous dites qu'elle est faite une secte ?
04:11Oui, ça c'est... C'est pas méchant de dire ça.
04:13Non, mais ça mérite une petite explication, en deux mots.
04:16Ah, il faudrait que je vous fasse un petit cours sur ce qu'était le Lambertisme.
04:19Je connais un peu le Lambertisme.
04:22Eh bien, Mélenchon, il est redevenu Lambertiste.
04:24Voilà, sur le fond, il est devenu... D'ailleurs, il travaille avec eux.
04:27Il travaille avec eux, il a fait Élias.
04:29C'est-à-dire ? Expliquez pour nos auditeurs.
04:31Il est redevenu, mais on quitte jamais...
04:33Il n'est pas redevenu Lambertiste, on quitte jamais de Lambertisme.
04:36Oui, d'accord.
04:38C'est quoi le Lambertisme en trois mots ?
04:40Pour nos auditeurs, ça vaut le coup.
04:41Lambertiste, c'est un courant du mouvement Trotsky,
04:43qui était dirigé par un monsieur qui s'appelait Pierre Lambert,
04:45qui avait d'abord une première pratique,
04:48c'est qu'il mettait ce qu'on appelle des sous-marins partout.
04:50Voilà.
04:51Et donc, à la fin, d'ailleurs, il avait plus de sous-marins que de militants.
04:54Ça me fera toujours rire, pardonnez-moi.
04:56Voilà. Donc, il avait des espions partout,
04:58qui lui ramenaient des informations,
05:00et il pensait que ces espions, à un moment donné, allaient lui ramener du monde.
05:02Généralement, ça ne marchait pas.
05:03Et comme m'avait dit un jour François Mitterrand,
05:05il m'avait dit, vous avez vu, vous, un petit poisson qui est capable d'avaler une baleine ?
05:08Bon. Donc...
05:10Mais par contre, c'est une pratique.
05:11Alors après, il y avait une...
05:14Sa manière de gérer son organisation,
05:16c'est qu'à chaque fois qu'il faisait un tournant politique,
05:18il liquidait la génération qui l'utilisait.
05:19Voilà.
05:20Et il en fabriquait une autre.
05:21C'est pratique.
05:22Philippe Ballard, vous êtes à distance avec nous,
05:24et vous participez à ce débat, député RN sortant de Loise.
05:27Quand vous voyez ces chiffres,
05:28et les filles qui font plus peur que le RN,
05:30j'imagine que vous avez le sourire.
05:32Oui, mais je ne suis pas étonné.
05:35Il y a 48% des Français qui restent inquiets, pardon,
05:38par une victoire du RN.
05:39Oui, on fera tout pour leur démontrer
05:41qu'ils n'ont aucune raison d'être inquiets.
05:44Mais écoutez, le Front Populaire,
05:46j'ai écouté Julien Drey qui rappelait ce qu'était l'ambertisme,
05:49effectivement, mais il n'y a pas que ça.
05:51Je veux dire, c'est un danger économique.
05:53C'est bienvenu au Venezuela.
05:54Et s'ils mettaient en place leur programme,
05:56en 48 heures, le Fonds Monétaire International,
05:59le FMI, débarque à Bercy.
06:02Ensuite, c'est un mouvement, mais qu'il faut bien dire,
06:05liberticide, antisémite,
06:06qui a quand même dans ses candidats,
06:08Monsieur Poutou, du NPA,
06:11qui est sous le coup d'une enquête pour apologie du terrorisme.
06:14On a ressorti ses affiches de campagne de 2022,
06:16c'était la police tue, il faut désarmer la police.
06:18Voilà, vous avez aussi des candidats fichés S,
06:21qui appartiennent à la Jaune Garde,
06:23c'est les mouvements Antifa.
06:25Et j'ai d'ailleurs une pensée pour Hervé Breuil,
06:27c'est notre candidat dans la Loire,
06:29candidat Rassemblement National,
06:30qui a été lâchement attaqué par ses nervis d'extrême-gauche
06:34et qui est actuellement hospitalisé.
06:36Voilà, la NUPES, c'est tout cela,
06:38donc il est évident que ça fait peur,
06:40c'est le moins que l'on puisse dire aux Français.
06:43Florence Portelli, on a quand même l'impression
06:45que la question ce n'est plus de savoir
06:46si l'ORN va gagner ses élections,
06:48mais s'il aura la majorité absolue,
06:50c'est la question que vous posez vous aussi ?
06:52Je me pose beaucoup de questions en ce moment,
06:54mais notamment comment on a pu provoquer une dissolution
06:56à un moment pareil,
06:58avec le risque du chaos institutionnel dans le pays,
07:00qui semble quand même taper à la porte.
07:02Vous dites que c'est la faute du Président Macron.
07:04De toute façon, le bazar dans lequel on est,
07:06enfin même l'apocalypse institutionnel
07:08dans lequel on va se retrouver,
07:10est évidemment la faute d'Emmanuel Macron.
07:12Sauf que cette dissolution, elle est là la question.
07:14Comme Edouard Philippe d'ailleurs.
07:16Edouard Philippe a sa part de responsabilité ?
07:18Évidemment qu'Edouard Philippe a sa part de responsabilité.
07:20D'ailleurs, c'est tout le problème du quinquennat
07:22renouvelable une seule fois.
07:24C'est qu'en fait, quand le Président,
07:26on sait très bien que c'est la fin de sa carrière politique,
07:28en tous les cas à la tête de l'Élysée,
07:30tous les seconds couteaux guisent leur lame
07:32en se disant, j'ai la succession à portée de main,
07:34et du coup il commence à cracher dans la soupe.
07:36Mais il y a contribué à cette soupe.
07:38Donc franchement, Edouard Philippe, il ferait mieux de balayer devant sa porte.
07:40Après, quand j'entends quand même
07:42le Rassemblement National parler de programme économique,
07:44comment peut-on parler
07:46de crédibilité économique, quand vous vous dites
07:48un jour, je suis pour l'euro,
07:50ou j'en sors, ou quand vous dites,
07:52la réforme des retraites, on va l'abroger, ou finalement je ne l'abroge pas.
07:54Enfin, on ne joue pas au bento
07:56avec les retraites, avec l'euro.
07:58Il y a un moment où il faut un peu
08:00de sérieux. Et quel est le sérieux
08:02aujourd'hui du Rassemblement National sur le plan économique ?
08:04Je ne le vois pas. Il y a même des mesures
08:06qui sont communes entre le programme
08:08du Front Populaire et celui du Rassemblement
08:10National.
08:12Notamment sur le blocage
08:14des prix, sur la TVA, etc.
08:16Bon, le Rassemblement National,
08:18il n'a pas de crédibilité particulière,
08:20et il a aussi des candidats totalement inexpérimentés.
08:22J'aimerais bien qu'on parle
08:24des parachutages. Alors, c'est pas
08:26l'apanage du Rassemblement National.
08:28C'est bien dommage.
08:30Moi, je n'ai jamais pratiqué ça de ma vie.
08:32Je trouve ça bien dommage.
08:34C'est un peu d'ailleurs ce qu'avait fait
08:36Macron en 2017, un casting.
08:38Tiens, qui veut être candidat aux législatives ?
08:40On a été trouvé au dernier moment des candidats aux législatives.
08:42C'est pas sérieux. Le Parlement, c'est quand même
08:44quelque chose d'important. Alors, je sais que
08:46la LFI, on a donné une image
08:48lamentable, dégradée, mais c'est ça qui est
08:50très dommage. C'est qu'on fait aujourd'hui
08:52du casting, on fait de l'affichage,
08:54on ne travaille plus sur le fond, on ne travaille plus
08:56sur les programmes. D'ailleurs, on débat très très peu des
08:58programmes sur les antennes.
09:00Julien Dray et Philippe Ballard, je voulais vous faire
09:02entendre, vous l'avez sans doute entendu, Édouard Philippe,
09:04vous l'évoquiez à l'instant, Florence Portelli,
09:06hier, chez nos confrères de TF1.
09:08Écoutez-le.
09:09C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle.
09:11Il l'a dissous. C'est pas moi qui suis parti, c'est pas
09:13les fondeurs ou défrondeurs qui l'auraient
09:15énervé. Il a décidé de la dissous. Très bien.
09:17On passe à autre chose. Et autre chose, ça peut pas
09:19être exactement la même chose qu'avant. Donc, c'est
09:21qu'il y a une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera
09:23sur des bases différentes de l'ancienne majorité
09:26Alors, il y a deux choses dans ce que dit Édouard Philippe.
09:28Il y a le président a tué la majorité, on va y revenir,
09:30mais il y a aussi, il y a autre chose. Faire une nouvelle
09:32coalition. Julien Dray, vous disiez, il y a quelques minutes,
09:34il faudra peut-être faire autrement.
09:36C'est ça, se faire autrement ?
09:38Ça peut pas être de la commune politicienne, d'après moi.
09:40C'est-à-dire, ça peut pas être, on prend un bout d'ici,
09:42on prend un bout de l'autre, et on...
09:43C'est-à-dire, un peu de PS, un peu de LR, et...
09:45Voilà, et puis on fait une sorte de tambouille type
09:47quatrième République. Je pense que la société
09:49française est dans une telle crise, que c'est
09:51plutôt le Conseil National de la Résistance que j'évoque.
09:53C'est-à-dire, il faut être capable de se mettre d'accord
09:55sur quelques grands problèmes majeurs
09:57auxquels est confrontée la société française,
09:59et peut-être, à un moment donné, faire un programme
10:01entre les forces républicaines,
10:03je pense, notamment...
10:04À l'époque, c'était gaullistes, socialistes, et communistes.
10:06Oui.
10:07Non, mais je...
10:08C'est pas facile, facile.
10:09Léonard De Gaulle avait hésité à prendre des communistes, d'ailleurs.
10:11Et après, le MRP, quoi,
10:13qui a joué un rôle quand même important.
10:15Non, parce que, je crois que...
10:17C'est ça, nos concitoyens, ils sentent bien
10:19qu'il y a quelque chose qui va plus, en termes d'autorité,
10:21en termes de sécurité, en termes de fonctionnement
10:23d'un certain nombre d'institutions, je pense notamment
10:25à la question de l'école, qui est très angoissante
10:27pour tous les parents, aujourd'hui.
10:29Et puis, les repères, les repères sociétaux.
10:31Ça va trop vite.
10:33Il y a Paris, qui croit qu'il détient
10:35la vérité, et puis les gens, ils disent, mais où on va, quoi ?
10:37Mais Florence Portelli, vous êtes prête à tendre la main ?
10:39Dans la situation qu'en est le pays ?
10:41À des forces politiques que vous combattez,
10:43par exemple, depuis toujours ?
10:45Là où je suis d'accord avec Julien Drez, c'est qu'on meurt de la tambouille.
10:47En même temps, c'était ça.
10:49On ne se réunit pas derrière des valeurs ou un programme,
10:51mais on se réunit derrière
10:53des opportunités.
10:55Ça pourrait être au nom de l'intérêt général, par exemple.
10:57Après ce bourbier,
10:59je vais prendre une référence qui plaira peut-être à Julien Drez,
11:01je pense qu'il faut un congrès d'épinets.
11:03Un congrès d'épinets, en tous les cas,
11:05j'espère que mon parti le portera,
11:07pour au moins appeler
11:09à refonder, notamment à droite.
11:11A droite, on ne peut pas...
11:13Je rappelle que c'est la refondation de la gauche
11:15socialiste en 71 à Épinay.
11:17Oui, tout à fait.
11:19Et qui a d'ailleurs permis à François Mitterrand
11:21d'intégrer le parti socialiste et d'être après
11:23président de la République.
11:25Vous ne l'apprenez pas avec les autres partis politiques.
11:27En fait, le problème, ce n'est pas les partis politiques.
11:29Le problème, c'est quelle vision on a pour le pays
11:31en matière d'éducation, qui est un sujet
11:33qui est complètement occulté, alors qu'en fait, c'est la base
11:35de tout. Qu'est-ce qu'on fait en matière culturelle ?
11:37Qu'est-ce qu'on fait en matière de soutien ?
11:39Je vais vous dire un truc,
11:41ça va sûrement vous surprendre.
11:43Tout le monde me dit, c'est terrible, bon courage.
11:45Je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon parti politique.
11:47Et ce n'est pas tous les jours que je disais ça.
11:49Alors que vous êtes créditée de 6% d'intentions de vote.
11:51Oui, tout à fait. Alors, je vais vous dire pourquoi.
11:53C'est qu'au moins, en 2017,
11:55on a eu les gens qui sont allés se vendre à Macron.
11:57Aujourd'hui, on a ceux qui vont se vendre au RN.
11:59Et finalement, on reste entre des gens
12:01qui ont au moins une colonne vertébrale.
12:03Dans le monde d'aujourd'hui, être vertébrée,
12:05pour moi, c'est un soulagement énorme.
12:07Alors, c'est sûr,
12:09on avale des couleurs, c'est sûr, là, c'est pas marrant.
12:11C'est sûr, on a des candidats hyper courageux.
12:13Et quand je vous quitte, je vais dans le 12ème arrondissement soutenir
12:15des candidats hyper courageuses.
12:17Mais au moins, je me sens propre.
12:19Je ne sais pas comment vous le dire autrement.
12:21Je me sens à l'aise
12:23avec des gens qui partagent quand même des convictions
12:25et une certaine morale.
12:27Je n'ai pas toujours ressenti ça.
12:29Et du coup, je me dis, pour reconstruire,
12:31même si c'est dur aujourd'hui, j'ai un vrai espoir.
12:33Donc, la clarification a fonctionné,
12:35en tout cas, dans certains points.
12:37Vous vous sentez propre, Julien, vous au moins.
12:39Moi, je n'étais plus dans les machines
12:41parce que j'avais décidé de prendre un peu de recul.
12:43Donc, la question de la propreté ne se pose pas.
12:45Mais je pense que la question,
12:47c'est l'interpellation
12:49qui m'est faite à moi, mais à d'autres.
12:51Je pense qu'il y a un certain nombre de dirigeants
12:53socialistes, historiques,
12:55qui se disent, ça ne peut plus continuer comme ça.
12:57Donc, il va falloir qu'on soit capable,
12:59avec des plus jeunes,
13:01parce que nous, on est quand même déjà des vieilles barbes,
13:03de retrouver les bases d'un autre congrès d'épinés aussi.
13:05Le Rassemblement National
13:07est-il en train de reculer
13:09sur son programme pour rassurer ?
13:11On va poser la question notamment à Philippe Ballard,
13:13et on se retrouve dans un instant. Il est 9h13, à tout de suite.
13:25Le débat continue sur RTL.
13:27Nous sommes avec Philippe Ballard, député RN sortant de l'Oise,
13:29candidat à sa réélection,
13:31Julien Drey, ancien député PS, et Florence Portelli,
13:33maire LR de Taverny, dans le Val-d'Oise,
13:35présidente des Républicains.
13:37On va écouter François Ruffin.
13:39Jordan Bardella, la retraite à 60 ans,
13:41il n'est plus pour. Il garde la retraite
13:43Macron à 64 ans. Finalement,
13:45il n'y aura pas ça. Revaloriser le SMIC ?
13:47Non, il n'y aura pas la revalorisation du SMIC.
13:49Tout ça, il n'y aura pas. Là, ça se dégonfle
13:51comme une baudruche à vitesse accélérée.
13:53C'est-à-dire que plus ils approchent la porte du pouvoir,
13:55plus ils nous disent que sur le plan économique
13:57et social, ils ne feront rien.
13:59Ils vont continuer la politique qui se fait depuis 40 ans,
14:01simplement avec le racisme en plus.
14:03François Ruffin est en train
14:05de vous dire que vous êtes en train de vous dégonfler.
14:07Oui, de reculer,
14:09pour reprendre l'expression que vous aviez
14:11il y a quelques instants, mais reculer par rapport
14:13à quoi ? Au programme de la présidentielle
14:15de 2022. Mais c'est un programme présidentiel
14:17qui s'est allé sur 5 ans.
14:19Un projet législatif,
14:21c'est sur 3 ans.
14:23Entre 2022 et maintenant, la dette
14:25s'est accrue de 300 milliards d'euros.
14:27C'est-à-dire que c'est quasiment 10 points
14:29de PIB.
14:31Pour répondre directement à monsieur Ruffin,
14:33effectivement, on n'augmente pas le SMIC,
14:35je confirme, mais nous
14:37on a une proposition beaucoup plus intelligente,
14:39c'est de permettre d'augmenter jusqu'à
14:413 SMIC les salaires de 10%
14:43sans charge patronale.
14:45Concernant la retraite, moi j'écoutais
14:47tout à l'heure Jean-Philippe Tanguy, qui était l'invité
14:49d'Amandine Bégault, qui a été
14:51je pense assez clair. On remet en cause
14:53cette réforme des retraites.
14:55C'est 60 ans pour ceux qui ont
14:57commencé à travailler entre 17 et 20 ans
14:59avec 40 annuités
15:01et l'objectif après, Jean-Philippe,
15:03mon collègue Jean-Philippe Tanguy l'a rappelé
15:05à Amandine Bégault et aux auditeurs d'RTL,
15:07c'est 62 ans, mais on
15:09comptera, on crantera, comme l'on
15:11dit, en durée de
15:13cotisation. Voilà.
15:15Il était assez clair effectivement, Philippe Ballard.
15:17Jordan Bardella était beaucoup moins clair hier soir
15:19aux 20 heures de TF1. Moi, franchement, quand je
15:21écoute Jordan Bardella, je n'ai toujours pas compris
15:23si l'âge légal de la retraite est modifié
15:25et à quel âge on part si on a commencé à
15:27travailler à 21, 22 ou 23 ans ?
15:29Bah écoutez, alors, encore une fois,
15:31le problème présidentiel n'est pas le problème des législatives.
15:33Oui, mais comme on ne le trouve pas sur
15:35internet, par exemple, il n'y a plus question
15:37de retraite sur votre site,
15:39ça n'apparaît même plus dans la liste.
15:41Du coup, ce n'est pas facile de trouver
15:43une explication. Non, mais voilà, Jean-Philippe, vous faisiez
15:45la même remarque que je vais vous faire, c'est que
15:47je pense qu'il y a eu un bug, il y a eu une erreur, parce que
15:49c'est dans les tracts que je distribue.
15:51Donc, si je distribue des tracts
15:53qui ne sont pas en osmose...
15:55Non, mais ce qui était en ligne pendant très longtemps,
15:57ça a été le programme de la présidentielle...
15:59Non, mais attendez, Philippe Ballard, pardon,
16:01et je ne veux pas pinailler, mais là je suis sur le site,
16:03il y a pour soutenir le pouvoir d'achat,
16:05donc la TVA sur l'énergie,
16:07pour remettre la France en ordre,
16:09notamment tout ce qui est judiciaire et la délinquance,
16:11pour stopper la submersion au migratoire,
16:13pour soutenir notre agriculture,
16:15donner la priorité à la santé, simplifier
16:17la vie des Français, donc les normes,
16:19et notamment pour les entreprises, réaliser des économies
16:21de bon sens, coût de l'immigration, lutter
16:23contre les grandes fraudes sociales et fiscales,
16:25et puis faire respecter les Français, défendre notre souveraineté.
16:27Je vous jure que ce matin, à 9h19
16:29sur votre site, il n'y a rien sur les retraites.
16:31Bon, je vous crois volontiers, on va rectifier ça.
16:33On va vous envoyer un ingénieur technique.
16:35Comme l'a dit Jean-Philippe Tanguy.
16:37Non, mais encore une fois,
16:39pendant très longtemps, il y a eu le programme présidentiel.
16:41Je vais être très concret. Si vous commenciez à travailler
16:43à 23 ans, vous aviez une retraite
16:45à taux plein, je dis bien taux plein,
16:47à 63 ans et demi. C'était le
16:49projet présidentiel. Donc,
16:51je ne suis pas en train de vous dire que ce sera le programme
16:53que Jordane Bardella présentera
16:55lundi prochain.
16:57Mais voilà, après, sur le programme économique,
16:59on a été très clair. Et là, je pense que tout le monde a
17:01compris les propositions de Jordane Bardella.
17:03C'est énorme, honnêtement.
17:05Enfin, je veux dire, il y a un moment, mais on prend
17:07vraiment les gens pour des andouilles.
17:09Alors, je regardais un peu l'évolution
17:11du vote des seigneurs, mais ne confiez
17:13pas vos retraites à des gens
17:15pareils. Enfin, c'est quand même pas un petit sujet.
17:17Là, on n'est pas en train de parler du menu
17:19du midi, là. On est en train de parler des retraites.
17:21Enfin, c'est complètement lunaire.
17:23Évidemment, à chaque fois, Jordane Bardella
17:25bredouille devant les patrons.
17:27Il est passé, il a été auditionné.
17:29Il n'était absolument pas clair.
17:31Et le pire, c'était de voir, quand même,
17:33le dénommé Ciotti, qui était à côté, qui disait
17:35« ça n'est pas la priorité du moment ». Bon, ben non.
17:37Si, c'est un peu la priorité du moment, les gars.
17:39Il y a un moment, il faut être sérieux.
17:41On vous redonne la parole, Philippe.
17:43Dans un instant, je viendrai.
17:45Je crois que monsieur Ruffin a raison. Ils écrivent le programme
17:47en marchant. C'est-à-dire, chaque jour,
17:49ils essayent de s'adapter. Alors, la question
17:51qu'on peut se poser, c'est est-ce qu'ils veulent vraiment gagner ?
17:53Vous voulez vraiment gagner, Philippe Ballard ?
17:55Ah oui, absolument. Mais avec une majorité.
17:57Pas une majorité relative,
17:59comme on l'a vécu pendant deux ans.
18:01Ça ne donne pas le sentiment, par expérience politique...
18:03Attendez, je viendrai.
18:05Ça ne donne pas le sentiment, par expérience politique, et je sais quand même
18:07que j'en ai fait les campagnes électorales. D'abord,
18:09que vous êtes prêts. Je pense que ça se sent.
18:11Et deuxièmement, que vous avez vraiment envie.
18:13Et la question qu'on se pose, c'est de savoir si vous ne voulez pas
18:15simplement faire un score, avoir des députés
18:17et attendre le reste. Philippe Ballard ?
18:19Non, on veut le pouvoir, et Jordan Bardella
18:21l'a rappelé. On veut
18:23la majorité. Et on n'est pas loin,
18:25si on en croit les derniers sondages, on n'est pas loin de l'obtenir.
18:27Il manque quelques sièges à nous de donner
18:29le dernier coup de collier pour avoir
18:31plus de 289 députés à l'Assemblée nationale,
18:33avec nos alliés
18:35LR, ceux de M.
18:37Ciotti, les vrais, les historiques,
18:39les gaullistes, pour gouverner le pays.
18:41Mais ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
18:43Je ne suis pas d'accord tout à fait, pour une fois,
18:45avec Julien Drey ce matin.
18:47Je pense qu'au contraire, ils sont prêts
18:49à tout pour gagner, parce qu'il n'y a pas plus d'émago
18:51que ça. Dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre,
18:53leur dire que ça ne leur coûtera rien,
18:55et qu'au pire, on trouvera du pognon en virant les migrants.
18:57Oui, je pense que c'est assez
18:59d'émago, d'ailleurs pas très digne, mais c'est
19:01assez d'émago, hélas.
19:03A priori, ils ont vraiment envie de gagner.
19:05Par contre, comment ils vont financer le
19:07programme, là-dessus ?
19:09Je voudrais vous faire une idée juste.
19:11C'est d'ailleurs une
19:13grande erreur des partis politiques
19:15actuels. Nos concitoyens, ils sont beaucoup plus
19:17intelligents qu'on le croit.
19:19Ils savent détecter, ils savent
19:21ressentir.
19:23Je m'excuse de vous le dire, on ne ressent
19:25pas l'envie de gagner. On ressent une formation
19:27qui, effectivement, est portée par une sorte de vague,
19:29dont, d'ailleurs, elle n'a pas elle-même
19:31maîtrisé tout, et qui s'adapte.
19:33Moi, je dirais ça plutôt de Mélenchon,
19:35qui n'a pas envie de gagner.
19:37Je voudrais vous faire écouter
19:39Jordan Bardella, hier soir,
19:41sur le plateau du 20h de TF1.
19:43La France qui se lève tôt. Il a repris
19:45l'expression quatre fois en huit minutes. Écoutez.
19:47C'est vers la France qui se lève tôt que je
19:49compte concentrer mes efforts. Moi, j'ai une
19:51priorité, c'est la France qui se lève
19:53tôt. Je veux non seulement permettre à la France qui
19:55se lève tôt de pouvoir vivre de son travail, mais
19:57aussi de pouvoir partir à la retraite en bonne santé.
19:59Tout pour la France qui se lève tôt, parce que c'est
20:01elle qui a besoin des pouvoirs publics.
20:03La France qui se lève tôt, je suis maire
20:05de banlieue. Il m'arrive de prendre le train tôt,
20:07notamment quand je dois aller à Paris, que je veux fuir
20:09la voiture à cause d'Anne Hidalgo.
20:11J'aime bien prendre le train.
20:13Quand je prends tôt le train, je peux vous dire
20:15que la France qui se lève tôt, c'est souvent des gens
20:17qui sont d'origine immigrée.
20:19Et qui viennent prendre le travail.
20:21Et qui viennent prendre le travail que des gens
20:23qui plairaient sûrement à Monsieur Bardella
20:25ne veulent parfois pas prendre.
20:27Je pense qu'il y a un discours
20:29aussi à tenir vis-à-vis de cette France-là
20:31que je respecte et que je salue ce matin.
20:33Et qui, de temps en temps, doit se dire
20:35le même aussi.
20:37Et pour qui j'ai une émotion,
20:39quand je vois aussi dans mes services, les dames
20:41qui se lèvent très tôt pour aller nettoyer parfois
20:43dans les écoles, pour aller faire des travaux assez pénibles.
20:45C'est souvent des gens d'origine
20:47étrangère. Donc moi je l'aime bien
20:49cette France qui se lève tôt.
20:51Vous voyez comme quoi, si on travaille sur le fond,
20:53il y a des convergences possibles. Je ne suis pas certain
20:55que le parti auquel appartient Mme Pantelli
20:57aurait dit ça il y a 5 ou 10 ans.
20:59Moi je l'ai toujours dit, Monsieur Dreyfus.
21:01Vous d'accord, mais j'en ai entendu d'autres qui ne disaient pas exactement la même chose.
21:03C'est pour ça qu'on a fait le tri.
21:05Oui, d'accord. Mais moi je pense
21:07effectivement, je vois beaucoup de
21:09gens issus d'immigration
21:11mais même de musulmans,
21:13de français musulmans, qui me disent
21:15qu'on en a marre d'être pris en otage. Et qui d'ailleurs
21:17sont révoltés par les comportements
21:19de cette minorité qui défile.
21:21Et à cela aussi il faut leur parler.
21:23Il ne faut pas les laisser s'enfermer.
21:25Donc il y a effectivement
21:27une France à rassembler sur la base d'un projet.
21:29Philippe Ballard, c'est votre France, cette France qui se lève tôt ?
21:31Oui, alors moi
21:33je ne vais pas vous mettre dans la difficulté.
21:35Je ne vais pas citer le nom de ma circonscription.
21:37Mais je suis élu dans l'Oise.
21:39Une France qui se lève tôt, alors qui est très rurale.
21:41Moi, les gens à qui
21:43je distribue des tracts me disent
21:45qu'on travaille tous les deux.
21:47Le mari, la femme. Et ils disent du mois, on n'arrive plus
21:49à finir le mois. Et puis on est dans une...
21:51Moi, mon territoire, si vous voulez, il y a 120 000 habitants.
21:53Je n'ai pas un lycée professionnel.
21:55Et je n'ai pas un cinéma. Alors on peut se passer d'aller au cinéma.
21:57Mais c'est cette France-là qui se lève tôt.
21:59Qui souffre. Elle paie des taxes.
22:01Elle paie des impôts. Et elle n'a strictement rien
22:03en retour. Tout simplement.
22:05Donc il y a une France qui, de temps en temps, se révole.
22:07Qui a eu les vrais gilets jaunes. Là, c'est du mois de novembre
22:092018 qui était sur les ronds-points.
22:11C'est à eux que nous, nous nous adressons.
22:13C'est à cette France qui se lève tôt
22:15et qui n'a plus rien le 10 du mois.
22:17C'est un clin d'œil au LR aussi, la France
22:19qui se lève tôt, répétée
22:21quatre fois en huit minutes ?
22:23Oui, c'est Nicolas Sarkozy,
22:25qui disait ça.
22:27Il s'imagine que c'est réfléchi
22:29de la part de Jordan Bardella.
22:31Il ne le dit pas comme ça.
22:33Les gens me disent ça.
22:35Ils me disent deux choses. On se lève tôt,
22:37on travaille beaucoup, on n'a plus rien.
22:39Donc c'est entré dans le langage commun, cette expression.
22:41Oui, pour moi, c'est le...
22:43C'est le langage commun.
22:45Moi, je l'emploie régulièrement, oui.
22:47C'est la France qui se lève tôt, bien sûr.
22:49L'un des temps forts de la semaine prochaine,
22:51parce qu'on va bientôt se séparer, c'est le débat sur TF1
22:53avec messieurs Attal, Bardella et Bompard.
22:55C'est un enjeu important, Julien Drey ?
22:57Oui, je pense d'ailleurs
22:59qu'il va y avoir un taux d'audience fort.
23:01Comme c'est une campagne très courte,
23:03ça va être le moment où on va pouvoir vérifier
23:05les choses. Après, je ne suis pas sûr
23:07que ce débat-là va avoir une influence électorale
23:09directe. Je pense
23:11qu'il va être regardé, ça va supputer.
23:13Mais moi, ce que je vois, en tous les cas, ce que je sens,
23:15d'ailleurs, les instituts de sondage, quand on discute avec eux, le disent,
23:17ils disent qu'ils n'ont jamais vu autant d'incertitudes.
23:19Ils font des projections, mais ils disent
23:21qu'ils ont des gens qui hésitent jusqu'à la dernière minute.
23:23Et je pense qu'il va y avoir une bataille, circonscription
23:25par circonscription.
23:27C'est-à-dire que je pense que dans plein de
23:29circonscriptions, on va chercher,
23:31beaucoup de gens vont chercher celui qui est le plus républicain,
23:33celui qui est le plus fidèle à des valeurs, celui qui a peut-être
23:35travaillé comme député sortant, etc.
23:37C'est une spécificité par rapport à d'autres.
23:39C'est-à-dire qu'on ne va pas forcément avoir une vague homogène.
23:41Je ne me permettrai pas
23:43de critiquer le choix de la chaîne Salaire Garde,
23:45mais le choix des personnes est quand même triste.
23:47Parce qu'on retombe dans ce qu'a fait Emmanuel Macron,
23:49c'est-à-dire pulvériser
23:51la partie traditionnelle et se situer
23:53entre les deux extrêmes pour essayer
23:55de surnager.
23:57Il a voulu un LR dans ce débat.
23:59LR, évidemment, je devrais vous dire ça par rapport à...
24:01Mais je pense que même à gauche,
24:03il n'y a pas que la LFI.
24:05Et oui, la droite n'est pas
24:07incarnée par l'extrême droite. Donc choisir des
24:09polarités extrêmes et mettre
24:11Attal au milieu, on a vu ce que ça a donné.
24:13Bravo, Gabriel Attal. Son bilan
24:15après les européennes où il instrumentalisait
24:17le débat avec Bardella, ben voilà où on en est.
24:19Merci infiniment à vous trois,
24:21Julien Dreyf, Laurence Portelli, Philippe Ballard.
24:23Il vous reste 9 jours pour faire votre
24:25choix, vous l'avez compris. Et RTL est là pour
24:27vous aider chaque jour entre 9h et
24:299h30. On va retrouver Julien Courbet dans un instant.

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