Club Sport en France - Émission 87 - CSEF « Champion » avec Denis Gargaud

  • il y a 4 mois
Cette saison, CSEF se décline également dans une version spéciale « Champion », où le Club recevra plusieurs champions français. Denis Gargaud est le premier d'entre-eux. En canoë-kayak, il a absolument tout gagné. Spécialiste du slalom, le céiste a notamment été sacré champion du monde individuel en 2011, champion olympique à Rio en 2016, et champion d'europe en 2021.

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Transcription
00:00Salut à toutes et à tous, ravi de vous retrouver pour votre club hebdomadaire, un club qui a fait
00:16sa mue, vous le savez cette saison on l'a décliné sous plusieurs aspects et aujourd'hui une nouvelle
00:22configuration, un club des champions. Nous recevons un grand sportif français qui
00:29face à nous évoquera son parcours, son histoire et évidemment sa carrière. Pour cette première on
00:36a l'honneur de recevoir un champion qui a tout gagné, oui tout, mais quand on dit tout c'est
00:41qu'il est champion olympique, champion du monde, d'Europe, de France, le séiste Denis Gargaud.
00:47Chanu nous fait l'amitié de nous accompagner. Bonjour Denis. Bonjour. Bon une nouvelle ligne
00:52à votre palmarès, vous êtes un peu notre parrain aujourd'hui. Je suis ravi, je suis très très
00:57heureux d'être le premier de l'émission. On a plein de choses évidemment à évoquer avec vous, c'est
01:02pour ça que sans plus tarder on attaque la première partie, on va parler de l'homme Denis et on va
01:09parler du champion Gargaud. Chanu c'est la tête et les jambes. Champion, un champion déjà Denis
01:21c'est quoi pour vous ? Est-ce que vous vous êtes identifié jeune à tel ou tel personnage,
01:27personne et sur quels critères on va dire ? Comment vous vous êtes identifié à des personnes ? Alors
01:33moi je pense que j'ai compris le mot champion un peu tard dans ma vie, dans ma carrière même. Par
01:40contre très jeune j'étais quand même très tourné vers des personnalités. Moi j'ai un enfant de
01:49Marseille donc j'ai joué au foot quand j'étais petit et je ne sais pas que j'idolâtrais mais je
01:56regardais avec envie les joueurs de foot et notamment Zinedine Zidane qui venait d'un quartier
02:05proche du mien. Je suis un enfant de la génération 98 donc je regardais avec envie le métier de
02:16footballeur qui en fait est le métier de sportif professionnel et très tôt j'avais envie de
02:22devenir un sportif professionnel. D'accord donc on s'identifie à ce qu'on a envie d'être. C'est un
02:28peu comme ça que vous avez vu cette identité de champion se créer chez vous ? Pour moi c'était
02:33des gens qu'on respectait, c'était des gens qui travaillaient, j'avais pas forcément la notion de
02:40personnalité publique d'ailleurs c'est pas forcément ça qui m'intéressait. C'est plutôt
02:43ce que j'avais l'impression c'était des gens qui jouaient et j'ai toujours été un grand joueur,
02:47j'aime jouer, j'aime m'amuser et ils jouaient et c'était leur travail. Donc quand je disais à mes
02:52parents je vais être footballeur professionnel, ils me disaient pas que c'était pas vraiment un
02:56travail, ils me disaient que c'était quelque chose de pas d'inespéré mais qu'il allait falloir
03:03travailler très dur. Cette identité de joueur on va aller la chercher chez vous Denis, on va
03:07rembobiner si vous le voulez bien. Vous êtes né dans le Vaucluse à Abt à deux heures de Marseille
03:11et c'est à Marseille que vous débutez le sport mais on est loin du canoë kayak voire même pas
03:17encore au foot dont on reparlera. C'est le judo qui vient à vous dans le 15e arrondissement. Pourquoi
03:22un défouloir classique pour les jeunes gens ? Moi même ça a été mon cas. Très honnêtement moi
03:28j'ai pas forcément le souvenir de qui m'a mis au judo. Je me souviens du judo à Saint-André donc
03:34c'est pareil c'est un quartier qui est juste à côté du mien et je me souviens juste qu'à un
03:40moment donné j'ai appris à chuter, à bouger, à combattre mais j'ai vite arrêté parce que
03:48j'étais plus attiré par le jeu et en fait le judo c'est quand même quelque chose d'assez
03:52studieux, sérieux. Mon professeur je me rappelle il s'appelait Jean-Paul était très très tourné
03:59vers la discipline. Je pense que ça fait partie des valeurs du judo et voilà moi j'ai plutôt été
04:05un garçon, comme je le dis, plutôt joueur et ça manquait un petit peu de jeu. Quatre ans de foot,
04:12à septèmes, le club a évolué aussi notamment Zinedine Zidane, c'est là où on retrouve cette
04:16figure tutélaire. Le foot, cool ? Vous vous dites que c'est vraiment le sport que vous
04:24rêviez de pratiquer ? Le foot pas cool, faut pas croire le foot dans les quartiers nord de Marseille
04:30c'est pas cool, c'est la bagarre mais j'en garde de très très bons souvenirs parce qu'en fait
04:37le jeu en soi c'est quand même... moi je m'amusais beaucoup et
04:44voilà j'ai fait des... on faisait quand même pas mal de matchs, on voyageait beaucoup et
04:50ouais j'en garde un très bon souvenir, c'est pareil, c'est là où tu apprends à disons... j'ai le
04:58souvenir des premiers moments de compétition où tu sais que si tu veux gagner
05:05il va falloir que tu sois un petit peu plus solide que les autres quoi. Et cet attrait pour la
05:10compétition il est présent ou vous le regardez, cet aspect gagnant, vous le regardez avec un petit
05:17peu d'effroi, de peur ou vous sentez que vous adhérez pleinement ? En fait très honnêtement je pense
05:24que je me pose pas vraiment ces questions-là, c'est plus une histoire de survie, c'est-à-dire que
05:27c'est un petit peu... il faut faire sa place quoi, pour être sur le terrain il faut
05:32être solide, pour être incontournable il faut marquer ou il faut faire des choses un petit
05:38peu spéciales, pour réussir à faire ces choses-là au foot il faut jouer un peu
05:44des coudes et c'est plus une histoire de survie, c'est pas une histoire de je veux gagner à tout
05:49prix, comment est-ce que je m'y prends pour gagner, quelle est la démarche qu'il faut que
05:55j'adopte face à mes compétiteurs, j'ai pas du tout cette démarche-là, je suis plus dans le jeu et le
06:01jeu m'impose d'être un petit peu difficile, de rentrer dans cette
06:08démarche compétitive mais en fait je l'apprends, je découvre et j'ai pas encore cette notion de
06:13pour gagner il faut réfléchir un petit peu, c'est plus de la survie.
06:17Survie, 4 ans de ballon rond quand même à survivre et puis ensuite grâce à votre cousin,
06:23je parle sous votre contrôle, début d'adolescence, il y a le canoë kayak qui arrive dans votre
06:28vie, en tout cas dans l'espace détente à ce moment-là, il prend peut-être pas toute cette
06:31part tout de suite, évidemment dans le rétroviseur ça semble simple 20 ans plus tard de dire que c'est
06:35le coup de foudre, est-ce que c'est aussi simple que ça la découverte ?
06:37Ouais non, je pense qu'on peut dire que c'est le coup de foudre en fait parce que c'est... bon après
06:42j'ai toujours aimé l'eau donc je jouais beaucoup au foot mais je nageais beaucoup, je faisais
06:46d'autres activités, tout ce qui tourne autour de la mer, je pêchais, je me suis un peu essayé à la
06:52voile mais très peu, j'ai toujours aimé l'eau et là en fait c'était une discipline qui mêlait un
06:58petit peu tout, c'est-à-dire qu'il y avait le côté jeu parce qu'en fait on joue avec l'eau,
07:05ça reste quelque chose d'assez agréable, il y avait l'eau et puis il y avait le soleil parce
07:12que quand j'ai essayé c'était en été mais là je me suis fait avoir parce que quand j'ai la première
07:17fois essayé je suis tombé direct amoureux de ce sport et puis quelques mois après on m'a emmené
07:22sur le Verdon en novembre où il faisait pas très beau, l'eau était à 8-9 degrés et j'ai déchanté
07:29un peu mais je suis resté par persévérance mais j'ai vraiment vraiment vraiment passé une journée
07:36horrible. Première licence à Marseille-Massard, ce qui est marrant c'est que 20 ans plus tard vous
07:40y êtes toujours, valeur affective, humaine, qu'est-ce qui vous attache profondément à cette
07:45région ? Alors c'est pas marrant, pour moi ça fait partie de mes valeurs, c'est quelque chose de
07:49normal, c'est normal de rester attaché, pour moi c'est la vie d'un club en fait et moi j'ai évolué
07:58dans ma carrière et j'ai été accueilli dans un club, on m'a formé, on m'a éduqué, on m'a appris
08:05la compétition, pour moi je dois énormément de ma carrière à mon club et ça me paraît
08:11normal de rester dans un club, pour moi on n'est pas un sport professionnel qui est
08:18driver par les clubs, on est un sport amateur donc moi je suis professionnel mais je suis payé par
08:23mes partenaires, le club c'est une association, c'est des bénévoles et ça devrait être comme
08:28ça tout le temps, c'est un monde idéal peut-être, des fois on doit changer de club mais
08:33pour moi c'est important de rester fidèle aux gens qui m'ont accompagné dans
08:38ma jeunesse et je ne changerai pas de club sauf si vraiment ça se passe mal, mais bon il ne me
08:44reste pas longtemps donc je pense que ça devrait aller. Alors c'est malgré tout un très grand club,
08:48Jessica Fox, triple médaille olympique et notamment titrée à Tokyo en est également,
08:54vous vous rencontrez dans ce club qui a été créé en 1980, je vais vérifier sur ma fiche,
08:58Alberto Bellem qui sera votre votre mentor, c'est avec lui le fondateur de ce club que
09:05vous vous orientez vers le canoë plutôt ? Non, bien au contraire en fait moi quand je suis
09:11arrivé au club donc j'avais fait du canoë avec mon cousin qui faisait du canoë, donc il y a la
09:16différence canoë et kayak, en général on débute tous par le kayak en fait. Mais oui la double
09:20pagaie voilà. Parce que c'est un peu plus simple et donc moi je suis arrivé au club en disant je
09:25veux faire du canoë comme mon cousin et donc Bébert m'a regardé il m'a dit bah c'est très bien tu
09:31feras du canoë si tu veux un peu plus tard mais tu vas faire comme tout le monde tu vas démarrer
09:34par le kayak. Et là je me suis tourné et je suis parti et c'est là où il s'est dit bon lui il a
09:43du caractère je vais l'accompagner donc il m'a rattrapé il m'a dit tu veux faire du canoë tu
09:47vas faire du canoë mais je te préviens ça va être dur. Et donc c'est en fait j'ai appris le canoë
09:53j'ai appris le on va dire le les balbutiements du canoë avec Bébert mais moi ce que je retiens
09:59de mon expérience avec lui c'est que j'ai appris la vie c'était plutôt une figure une seconde
10:04figure paternelle qui m'a accompagné dans mon évolution dans ma socialisation et qui m'a
10:14beaucoup apporté et surtout qui m'a appris la compétition en fait c'est ce que je disais au
10:20départ c'est lui qui m'a poussé à réfléchir à comment est ce que je pouvais gagner. La compétition
10:25on y vient et la partie un peu carrière alors on sait pas si je sais pas si on pense carrière
10:31déjà quand on est en KD vous devenez le premier à réussir le doublé slalom d'un côté descente
10:38en 2003 et puis une ascension qui passe qui va très vite Pôle Espoir de Pau si je ne m'abuse
10:44vous devenez champion d'Europe chez les juniors cet esprit non pas de compétition parce qu'on l'a
10:51abordé vous l'avez travaillé mais de savoir qu'on peut faire quelque chose marquer son nom quelque
10:59part dans l'histoire de ce sport on en prend conscience à ce moment là où on est plutôt
11:05dans une ascension on ne regarde pas trop derrière. Non alors très très très franchement le marqué
11:11d'histoire de mon sport c'est venu mais c'est venu vraiment très très tard j'ai jamais été dans
11:18cette dans cette démarche là très jeune j'ai toujours voulu j'ai toujours voulu gagner des
11:26compétitions mais en fait j'ai surtout voulu m'accomplir c'est plus le ce que ce que je retiens
11:31c'est que c'est que j'étais vraiment dans une démarche de je veux progresser et en fait j'ai
11:37toujours eu des compétiteurs très très solide en face de moi c'est à dire que j'ai jamais été
11:43le la pépite en fait j'ai toujours été en fait nous quand on vient de Marseille on n'a pas de
11:47culture d'eau vive on n'a pas de stade d'eau vive à Marseille on fait nos bases sur le plat sur la
11:53mer tout l'hiver et on va sur les rivières au printemps enfin en tout cas c'est ce qu'on faisait
11:57quand j'étais quand j'étais au club et donc à un moment donné quand j'ai réussi à gagner les
12:01championnats de france dans une discipline d'eau vive en fait on m'a remarqué on m'a dit bien
12:04t'entraîner à peau au pôle espoir parce que c'est beaucoup de gens sont passés par là on m'a
12:09offert plusieurs options moi j'ai dit bah tous les bons sont passés par peau donc allons-y je vais
12:14aller là bas et j'ai découvert l'eau vive donc en fait moi je j'ai passé des j'ai passé des étapes
12:20comme ça et en fait ce que je disais tout à l'heure par rapport à zinedine zidane quand je voyais que
12:26ou au footballeur quand je voyais qu'ils étaient professionnels moi quand je suis arrivé à peau
12:30j'ai observé batoni fabien lefebvre benoît pêchier julien billot des grands noms de mon sport
12:35qui était professionnel de leur de leur sport et je me suis identifié à eux et j'ai dit bah je
12:40veux faire ça à à peine 21 ans justement vous parliez de fabien lefebvre je tends cette non
12:48pas perche mais pas gai que vous me lancez vous vous lancez un défi vous vous connaissez et post
12:54pékin 2008 vous partez sur l'idée d'une d'une collaboration d'un projet deux hommes trois
13:01médailles en vue de londres en 2012 londres quatre ans plus tard l'idée c'est de basculer c1 plus c2
13:09pour vous k1 plus c2 pour lui et de vous lancer dans ce dans ce défi qui de l'extérieur peut
13:15sembler assez assez dingue vous le regardez comment ce défi a posteriori a posteriori
13:22je trouve que ce qu'on a fait c'est assez fort c'est c'était quelque chose de très ambitieux
13:27et mais qui me correspond moi et qui correspond aussi à fabien qui était quelqu'un de pour le
13:33coup très très très ambitieux et vous star alors vous 21 ans et lui star montant en teint de la
13:38discipline on rappelle qu'il est déjà star il est déjà star il est déjà star effectivement
13:43puisque champion du monde enfin il a il est il est déjà bien bien installé qu'est ce qui vous
13:49pousse justement à le suivre du coup alors pour la petite histoire c'est assez simple c'est juste
13:54qu'on était en fait fabien vient de bien de du pays orléanais on va dire où d'où ma famille
13:59est originaire en fait la famille ma famille de kayakis donc en fait on se connaissait par par
14:05ce biais là on a passé quelques quelques mois d'entraînement ensemble en australie il m'avait
14:11un petit peu pris sous son aile pour pour avoir un partenaire d'entraînement et parce qu'il
14:15m'appréciait je pensais qu'il voyait que j'avais du talent ou quelque chose et et ensuite il me
14:21il me un jour il sort d'une conférence avec son partenaire où il avait écouté michael phelps et
14:29où le slogan c'était impossible is nothing et puis il se dit bah je viens d'annoncer comme ça
14:35un petit peu à l'improviste que j'allais me faire de discipline le cas et lc1 je dis bah si tu fais
14:42ça on se parle plus et puis ça va être la guerre pas de problème et puis comme on s'entendait bien
14:47en fait il a réfléchi et où c'est peut-être moi qui lui ai dit mais si tu veux on peut faire du
14:51biplace ensemble et il y a réfléchi il a dit ouais en fait c'est une très très bonne idée puis en
14:55fait on s'est lancé là dedans je pense lui a posteriori il sortait d'une d'un petit échec à
15:01pékin où en fait il avait fait médaille d'argent alors qu'il était il avait dominé toute la saison
15:05ce qui était quand même génial mais et du coup il avait envie de se relancer dans un projet tout
15:10de suite et moi très voilà très on va dire très ambitieux et j'avais je pouvais pas refuser cette
15:18opportunité je m'y suis je m'y suis jeté ouais vous y êtes jeté avec bonheur malgré tout en tout
15:23cas dans un premier temps vous êtes deux fois vice champion du monde de ces deux ensemble et
15:28puis en plus vous ça vous nourrit individuellement on a l'impression que c'est un cercle vertueux
15:32puisque vous êtes champion du monde en 2011 individuelle et par équipe c'est des périodes
15:38absolument grisantes j'imagine nourri par le travail les succès c'est comment comment se
15:44passent ces deux saisons à 2010 2011 ou 2009 2010 ça a été des saisons qui ont été très très
15:51difficile en fait mon entraîneur j'arrive jeté à l'époque est parti du principe que si on voulait
15:55faire deux disciplines bah il fallait s'entraîner deux fois plus donc c'était très dur j'ai l'impression
16:01de je garde le souvenir de la tête sous l'eau vraiment on s'entraînait très très très très
16:07difficilement quitte à ne pas profiter on profite pas d'ailleurs on n'était pas très bon on avait on
16:13avait fait beaucoup de volume en 2010 on a affiné un petit peu la préparation où j'ai moi j'ai
16:18commencé à gagner des compétitions en moins de 23 ans et où je suis rentré dans le top 10 mondial
16:23en individuel et en mi-place on était très rapidement tout le temps tout le temps dans
16:29les 4 5e place et on arrivait de temps en temps à accrocher le podium et et en 2000 et donc on
16:35remporte notre premier notre première médaille en mi-place aux championnats du monde et ensuite en
16:412011 c'est la consécration où là on a été plus sur du là où on a plus profité en tout cas sur l'eau
16:47on était un petit peu à ouais ou à notre à notre plus haut en tout cas en mi-place et moi j'étais
16:53j'étais arrivé à un haut point du très haut niveau où j'ai pu gagner les champions du monde je suis
16:57devenu numéro un mondial aussi j'étais médaillé aux championnats d'europe voilà où c'était la
17:02grosse bataille avec tony par contre je garde pas des super souvenirs de ces années parce que
17:06c'était voilà c'était une collaboration qui a été très difficile et qui s'est pas très bien terminé
17:11en fait après après pour les jeux olympiques de londres ça s'est mal fini et et voilà et on est
17:17parti sur deux voies différentes après quoi vous parlez de tonit moi et fabien ah oui oui vous et
17:22fabien oui d'accord effectivement le retour sur terre j'allais dire vous étiez la tête sous l'eau
17:27tout à l'heure sur sur 2009 le retour sur terre après ces années là c'est c'est londres parce
17:33qu'il ya des sélections qui sont impitoyables on le rappelle malheureusement c'est la tête la
17:38question qu'on vous pose le plus souvent mais des sélections impitoyables avec un seul homme par
17:42discipline pour les pour les jo or il s'avère que c'est le graal pour pour pour un séiste comment
17:49vous vous digérez alors oui à la légende tony est anglais mais vous êtes là vous êtes le numéro
17:54un mondial comme vous digérez londres du coup plutôt ce nom londres bah en fait c'est un petit
17:59peu partagé maintenant avec le recul ce qui a été plus dur à digérer c'est plus l'échec de notre
18:03projet deux hommes trois médailles qui était quelque chose de qui était finalement un projet
18:10un peu collectif et deux mais il y avait aussi notre entraîneur et et qui sait et qui s'est
18:17mal fini on peut le dire ça c'est pas bien terminé on rappelle que fabien échoue aussi en individuel
18:22en fait fabien échoue en individuel moi j'ai choix d'individuels on échoue tous les deux en
18:25but de place et et notre relation elle prend fin voilà pas on va dire pas sûr de pas de bonne
18:32manière et fabien part pour courir par tout de suite après courir pour les états unis parce
18:37que ça se passe mal avec la fédération et et donc c'est une histoire qui finit un petit peu
18:43tragiquement quoi parce que c'est la fin d'une amitié c'est la fin de c'est la fin d'un de
18:49d'une histoire qui aura qui aura quand même permis de remporter des titres pour la france
18:55et pour le et pour la fédération et c'est dommage qu'elle se termine de la sorte et finalement mon
19:01mois mondial avec avec tony moi finalement c'est bête mais j'étais encore en apprentissage et
19:06j'étais jeune dans ma carrière en mono place et j'en garde plutôt un bon souvenir parce que
19:12finalement ça nous a rapproché et et je me souviens être allé soutenir à londres et et j'étais
19:19heureux qui gagne en fait parce que je pensais vraiment que c'était soit lui soit moi et j'étais
19:26juste content pour lui je savais pas s'il allait continuer à l'époque donc c'était sincère
19:30finalement il s'est arrêté voilà ça nous a rapproché depuis m'a toujours un petit peu accompagné
19:35on a toujours une sorte de lien parce qu'on sait un petit peu comme de boxeurs qui sont affrontés
19:40dans un ring quoi finalement c'est lui en 2012 et finalement c'est vous en 2016 rio plus grand
19:49accomplissement de votre carrière est ce que c'est en tant qu'homme aussi quelque chose que vous dont
19:56vous rêviez gamin ce titre là ce titre olympique bah bien sûr c'est c'est je pense un rêve en
20:03fait c'est un rêve qui nous a un peu imposé faut être honnête c'est à dire que en fait quand on
20:06débute le sport quand on fait un sport olympique on nous impose de rêver des jeux olympiques c'est
20:11mais par contre ça vaut le coup c'est à dire que moi au départ je rêvais plutôt on m'a je rêvais
20:17plutôt d'être champion du monde parce que je sais pas ça collait plus à ce que j'imaginais du sport
20:22et puis je suis un enfant 98 donc la coupe du monde c'est quelque chose d'extraordinaire pour
20:26moi donc je rêvais d'abord d'être champion du monde et d'ailleurs j'ai souffert un petit peu
20:30de ça c'est j'ai d'abord réussi à être champion du monde avant d'être champion olympique et il y a
20:34eu un petit un petit creux après les championnats du monde où je savais plus trop quoi chercher et
20:39donc quand je me suis rendu à Londres pour voir justement la compétition et les JO c'est là où
20:45j'ai touché du doigt ce que c'était et je me suis dit c'est quelque chose d'unique en fait c'est on
20:49verra je vois on voit pas ça dans notre sport et ça vaut le coup de se battre de se battre et ça
20:55vaut le coup de rêver de ça. Toutes ces heures de sueur, de physique, de techniques faites qui
21:01sont récompensées par cet or olympique et après et après qu'est ce qui se passe ? Comment on vit
21:08le retour à la vie normale ? C'est difficile c'est difficile mais moi j'étais un petit peu
21:13prévenu c'est à dire que je savais qu'il allait avoir une sorte de ce qu'on appelle une dépression
21:18d'objectif c'est que je souhaite ça à tout le monde de toucher du doigt son rêve et de l'accomplir
21:24mais mentalement ça perturbe c'est à dire que derrière on se dit qu'est ce qu'on fait quoi qu'on
21:29l'a déjà fait alors moi j'ai comme je vous l'ai dit au début j'étais pas forcément non je veux
21:33marquer l'histoire de mon sport donc le faire deux fois je voyais pas trop l'intérêt en fait donc
21:40c'était franchement quelque chose qui m'a un petit peu perturbé mais j'étais prévenu donc je savais
21:44que ça allait être difficile et je savais qu'il allait falloir réfléchir et voilà moi je me suis
21:50juste concentré sur la sur la pratique sur la passion et puis ça a mis du temps mais c'est
21:55revenu et voilà donc ça a été des années qui ont été un petit peu difficile moi j'ai surtout
22:00souffert du regard des gens après l'eurolympique c'est à dire que autant en étant champion du monde
22:06derrière j'avais pas forcément souffert de ça par contre en étant champion olympique je me suis
22:11rendu compte que que les gens les médias les gens qui sont fans de sport qui observent franchissez
22:20le cap des non-initiés en fait c'est ça voilà ouais et du coup je me suis rendu compte que ces
22:26personnes là en fait il pensait que j'allais tout gagner derrière et moi j'étais pas forcément dans
22:31cette optique là ce qui m'intéressait c'était gagner les grandes compétitions et j'ai un petit
22:36peu souffert de ça de leur voilà de leurs remarques on va dire et c'est quelque chose que j'avais pas
22:42prévu parce que je l'avais ça pour le coup je l'avais pas vécu en étant champion du monde donc
22:45ça m'a un petit peu affecté. Passion, jeu comme moteur on l'a bien compris avec
22:50Denis Gargaud, Chanu, de là à vous pousser jusqu'à Paris 2024 donc avec cette longévité
22:57dont on va parler dans la prochaine séquence avec la tierce pas personne mais tierce objet
23:02qui est avec nous cette pagaie l'objet du désir. Et cet objet vous allez pouvoir le prendre en main
23:14mon cher Denis. Votre pagaie qui est votre instrument de travail déjà auparavant évoqué
23:21cet objet qui pèse à peu près combien d'ailleurs ? J'en ai aucune idée je me suis jamais posé la
23:28question. Combien d'heures vous devez la manier quotidiennement ? quotidiennement ça dépend un
23:37petit peu des périodes d'entraînement mais en fait on dit la seule statistique c'est celle
23:43que je reprends à chaque fois c'est que pour arriver au podium mondial il y a une étude qui
23:49montre qu'il faut à peu près effectuer dix mille heures d'entraînement effectif. Donc on parle
23:56d'une année sur une année quoi. Non pas une dix mille heures en une année. C'est impossible donc
24:03c'est sur un cycle. Ça représente à peu près dix ans. Donc moi ça fait depuis 2000 j'ai commencé
24:11à faire du canoë en 2001. Donc là on a on a on a pété les scores on est plutôt sur du 20 000
24:18impressionnant. Quelle relation vous entretenez avec elle ? Vous savez je vais révéler un petit
24:24peu hors antenne vous disiez attention quand vous la maniez vous vous êtes sensible à ces
24:29chocs vous en avez vous en avez une seule ? J'en ai plusieurs celle là c'est une pagaie d'entraînement
24:36il y a une relation qui est assez particulière parce qu'en fait c'est un petit peu la continuité
24:41de nous sur l'eau. Elle doit vous répondre aux doigts et à l'oeil ? Quelque part oui et ce qui
24:48est compliqué c'est qu'en fait on fait un sport où on est dans l'eau et s'il y a la moindre goutte
24:55qui s'insère entre le contact de la pagaie et nos doigts ça peut provoquer des glissements et
25:01tout ce qui amplifie le manque d'adhérence augmente la chance de glissement et quand on
25:10glisse avec sa pagaie c'est deux secondes de perdue presque parce qu'on peut rater une porte.
25:17Donc je mets mon doigt là c'est à dire qu'on a de l'adhérence ici ? Donc là en fait ce qu'on fait
25:21c'est qu'on ponce avec du papier de verre la surface qui est du carbone pour que la surface
25:29soit un petit peu plus rigide. Moi j'ajoute même du scotch autour et en fait il y a de la colle sur
25:34ce scotch là qui vient se glisser sur le sur le manche et qui permet d'avoir une surface un petit
25:40peu plus adhérente. Ça ressemble un peu aux ceux qui font de la perche, ils utilisent de la magnésie
25:45pour éviter qu'il y ait de l'eau. Nous on a de l'eau de facto donc en fait on utilise plutôt de la
25:50colle ou une surface adhérente. J'adore la coulisse, l'objet du désir c'est ma séquence préférée.
25:56Denis de manière plus technique vous avez vous avez lancé à votre échelle une révolution on peut
26:02appeler ça comme ça clairement avec un changement de geste pour Paris 2024 en vue en tout cas de
26:08cet objectif, un objectif de performance avant tout mais donc qui doit se prolonger jusqu'au
26:12jusqu'au jeu. Biomécanique pour les nuls s'il vous plaît expliquez nous ce que vous ambitionnez de
26:18faire, est-ce que vous avez déjà commencé à faire depuis 18 mois finalement ? Alors très
26:23simplement je peux attraper. Allez-y attrapez, je vous laisse le faire c'est la vôtre. Donc en
26:26fait il se trouve qu'on voit sur les images là quand on fait du canoë on pagait normalement
26:31d'un seul côté, c'est à dire qu'en kayak on est assis et on pagait avec une double pagaie donc en
26:36fait on fait ce geste là et en canoë on pagait justement simplement de cette manière. Donc
26:42vous avez un deltoïde plus fort que l'autre quoi c'est ça ? On a un bras et on a une partie du
26:46corps qui est un petit peu plus développée que l'autre ce qui n'est pas forcément très bon pour
26:50la santé mais ça se travaille en muscu en fait on se rééquilibre. Donc vous êtes droitier. Donc en
26:57fait moi je suis gaucher. Ah vous êtes gaucher. Moi je suis gaucher et donc je rame du côté gauche
27:01et en fait très simplement en fait il se trouve que pour pagailler de l'autre côté on apprend à
27:07faire ce qu'on appelle un débordé en fait on se tourne et on pagait de l'autre côté. Rotation des
27:11points. Voilà mais ça c'est quelque chose de anatomiquement qui est très compliqué et qui du
27:15coup on voit en bas ça en compétition là derrière. De développer un peu moins de force voilà. D'accord. Et donc en fait sur la base de
27:21cette théorie en fait on peut réussir à tout simplement changer de côté pour développer plus
27:26de force et plus de puissance. Alors ça implique un changement sur un canoë dans l'eau vive entre
27:33des portes. En une fraction de seconde. En une fraction de seconde. C'est quelque chose qui est
27:37assez délicat à faire parce que si on rate la prise encore une fois c'est l'échec et c'est
27:42la catastrophe. Et donc l'idée c'était déjà de réapprendre à pagailler de l'autre côté et le
27:48principe il est tout simple en fait c'est imaginer Rodger Federer qui est un dieu vivant en droitier.
27:54Qui frappe de coup droit. Et voilà et qui serait aussi fort que Nadal à en gaucher. Donc c'est sur
28:00la théorie c'est juste d'être, de s'offrir la possibilité d'être plus fort que les
28:06autres tout simplement. Alors je vous avais lu en interview vous évoquiez deux à trois secondes
28:12de potentiellement gagner sur un parcours. Ce qui est évidemment plus que significatif. Mais au-delà
28:19de la performance c'est déconstruire 20 ans de pratique. J'imagine que ce serait trop beau de se
28:23dire je vais aller faire de la muscu puis je vais rééquilibrer tout ça. C'est de la répétition
28:27encore et encore. Ces fameuses 10 000 heures que j'évoquais juste avant je pense qu'à mon avis
28:33elles ont cette règle. Elle sera peut-être un peu plus courte parce qu'il y a un effet miroir. Il y a
28:40quand même toute cette expérience que j'ai acquis à gauche que j'arrive à mentaliser sur la partie
28:47droite. Alors aujourd'hui ce qui bloque c'est plus les connexions, la dextérité, la proprioception
28:53et une partie du physique que j'ai quand même réussi à combler depuis 18 mois mais qui me
28:59manque encore. Et c'est quelque chose sur lequel je dois travailler. Et il y a tout cet apprentissage
29:06que je dois refaire. Mais en effet c'est pas je me musque la droite et puis c'est parti on y va quoi.
29:11Je vous sais très très rationnel et vous connaître par coeur c'est l'avantage des années. Vous diriez
29:17que sur ce chemin là vous en êtes à peu près où ? Alors moi quand j'ai démarré ce projet là c'était
29:25sur la coupe du monde donc en 2020, en novembre 2020, qui a eu lieu après le Covid à Pau. C'était
29:35c'était le début du projet et j'ai décidé de, je pensais que je serais capable de gagner des
29:40compétitions l'année olympique en 2024. Et il se trouve que cette année j'ai réussi à gagner des
29:46compétitions, notamment deux. On a vu Pau là justement, et vous gagnez. Et c'est quelque chose que j'ai,
29:53et la dernière, enfin c'était une compétition internationale à Londres qui a compté pour le
29:59classement mondial aussi et que j'ai réussi à gagner avec cette technique. Donc pour moi je suis
30:04un petit peu en avance mais je dirais que je suis encore à 60% de mes capacités, c'est-à-dire que
30:10j'ai encore beaucoup de marge à faire. Donc effectivement vous êtes rasséréné sur votre
30:17choix. L'idée d'une saison de transition ça vous plaisait pas vous ? Vous aviez peur de vous ennuyer.
30:21J'avais pas vraiment le temps en fait parce que c'est quand même c'est quand même long et j'imaginais
30:25le processus plus long à mettre en place. En tout cas moi je pense que là je suis
30:31capable de le faire de manière à... parce que j'ai de l'expérience en compétition, que j'arrive
30:36à être calme et serein pour faire ces changements. Mais je gagne pas encore du temps je trouve.
30:41D'accord. On va essayer d'en gagner nous parce qu'on adore vous écouter mais l'horloge tourne.
30:46Le quiz ! On va le passer à la casserole, notre Denis Gargauchanu.
30:50Petit quiz sur votre discipline Denis. Franchement et vous-même en plus donc franchement
30:58facile. Allez trois questions. La première, en quelle année Benoît Péchier, que vous connaissez
31:04très bien, a-t-il été sacré champion olympique de K1 ? En 2004 à Athènes. 2004 à Athènes c'est
31:13oui. Julien Peyronnier, notre chef d'édition, il va falloir muscler les questions. Chez les
31:18hommes, combien de français ont remporté la coupe du monde de C1 ? Les gens sur ce plateau sont
31:24inclus dans ce total. Je pense trois. Allez-y. Tony Estanguet, Denis Gargauchanu, Nicolas Gestin.
31:34Cette année. Et Patrice Estanguet deux fois. Quatre ! Allez. Et votre chrono lors de votre
31:42finale sur le sacro olympique à Rio. Pas facile celle-là. 94-03. Bravo bravo bravo bravo. Bon la
31:51petite, c'est 94-17. Mais bon vous avez quand même un dixième près. Bien joué, bien joué. Vous avez
32:02inauguré ce club champion aujourd'hui. Est-ce que vous aujourd'hui vous considérez comme un champion ?
32:08Ça m'arrive de me dire dans des moments difficiles, t'es un champion, tu vas y arriver. Mais d'une
32:18manière générale au quotidien, non je ne me prends pas pour un champion. Je me prends plutôt
32:23pour un homme qui sait ce qu'il veut et qui fait ce qu'il faut pour avoir ce qu'il a envie d'avoir.
32:30Champion c'est un statut, c'est une image qu'on se crée aussi avec le palmarès, avec ce qu'on peut
32:37dire. Est-ce que le monstre qu'on crée quelque part, est-ce qu'il est dur à alimenter ? Ou est-ce
32:42que justement par le biais de votre état d'esprit, vous vous en moquiez un petit peu ? Non parce que
32:48en fait bon alors déjà le mot champion je pense que c'est plus le regard des gens. Après je fais
32:55la différence entre charisme et champion. C'est à dire que pour moi quand on gagne des compétitions
33:03ou qu'on s'accomplit en tant qu'homme de la manière dont j'ai réussi à m'accomplir
33:08professionnellement sur ma discipline, ça développe un certain charisme, une certaine assise
33:14déjà auprès des gens. Et puis même moi c'est à dire que je suis fier de ce que j'ai fait, je sais
33:19que j'ai réussi une partie de ma vie, ça me pose un petit peu et j'ai l'impression que ça impacte
33:25les autres quand je suis autour d'eux, mais j'en joue pas forcément. Et c'est après le
33:34monstre qu'on crée comme vous dites, en fait c'est plus que les gens ne se rendent pas compte mais
33:39en fait à partir du moment où on gagne, où on est placé sur une sorte de pied des salles,
33:46on nous demande à nous d'être parfait. C'est à dire qu'on n'a plus trop le droit à l'erreur que
33:51soit dans notre vie privée ou dans notre vie publique, on nous demande d'être parfait mais
33:56on reste des êtres humains avec nos failles, nos contradictions et nos faiblesses et on doit
34:02vivre comme ça. Qu'est-ce qu'on souhaite à Denis-Gargo Chanu pour les prochains mois ? Vous
34:07ne vouliez pas marquer l'histoire en étant plusieurs fois champion olympique par exemple,
34:09mais est-ce que c'est quand même cette idée de Paris 2024 un objectif qui vous donne tellement
34:14faim ? C'est un objectif qui me donne vraiment vraiment vraiment beaucoup d'appétit et je me
34:19régale dans ce dernier projet et je pense que je vais m'accrocher à ça plutôt qu'à vouloir
34:24marquer l'histoire parce que de toute façon ça c'est les gens, ils se rappelleront de moi pas
34:29forcément parce que j'ai gagné deux fois ou trois fois juste parce que j'aurais réussi à faire de
34:33grandes choses. Merci d'avoir été avec nous, en tout cas c'était un vrai plaisir de vous accueillir
34:38sur ce plateau puis on vous souhaite plein de belles choses avant Paris 2024 et un beau défi
34:42avec cette pagaie que l'on vient de voir. Merci à vous de nous avoir suivis, vous restez évidemment
34:49connectés à Sport en France via l'appli, via le site internet. On remercie Isabelle, on remercie
34:55Alexandre, on remercie Julien, on remercie Romain, on remercie Paul également qui était en coulisses
35:00et sans qui cette émission n'aurait pu se tenir. A très vite, jeudi prochain en l'occurrence si vous
35:05le voulez bien, bye bye !
35:19Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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