Avec Jeremy Stubbs, journaliste et auteur & Louis Sarkozy, spécialiste des questions internationales et enseignant à l'Université de New York
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00:00En toute vérité, chaque dimanche, entre 11h et midi, sur Sud Radio Sécurité, Économie, Numérique, Immigration, Écologie.
00:11Pendant une heure chaque semaine, nous débattons sans tabou des grands enjeux pour la France d'aujourd'hui et de demain.
00:16Et ce dimanche de vote, nous n'avons pas le droit de parler des élections législatives françaises.
00:21Mais heureusement, la vie politique ne s'arrête pas à nos frontières.
00:24Les Britanniques ont également voté ce jeudi pour élire leurs députés.
00:28Tandis qu'outre-Atlantique, le début de campagne présidentielle est difficile pour Joe Biden, que beaucoup de ses propres amis politiques poussent à jeter l'éponge.
00:36Pour en parler, nous serons en duplex avec Jeremy Stubbs qui est à Londres.
00:42C'est le président de l'association des conservateurs britanniques de Paris.
00:45Nous serons également en duplex avec Louis Sarkozy, spécialiste des relations internationales,
00:56qui chronique la vie politique américaine pour le Figaro.
00:59Comment expliquer le désastre annoncé pour les conservateurs britanniques ?
01:03Qui est Keir Starmer, le nouveau premier ministre travailliste ?
01:06A-t-il transformé le Labour ?
01:08Aux Etats-Unis, le remake du match Donald Trump-Joe Biden aura-t-il lieu ?
01:12Biden peut-il jeter l'éponge ?
01:14Qui pour le remplacer ?
01:15Comment expliquer l'incroyable retour de Donald Trump malgré l'attaque du Capitol et les scandales à répétition ?
01:21De quoi le Trumpisme est-il le nom ?
01:23Tout de suite, les réponses de Jeremy Stubbs et Louis Sarkozy, en toute vérité.
01:27En toute vérité, sur Sud Radio, Alexandre De Vecchio.
01:35Louis Sarkozy, Jeremy Stubbs, bonjour.
01:38Bonjour, Alexandre.
01:40Bonjour, ravi d'être avec vous. Je sais qu'il est très tôt à Washington.
01:46Louis, merci d'être avec nous. Il est quelle heure chez vous ?
01:51Juste passé cinq heures, ce n'est pas si tôt que ça. Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai mon café, je suis très content.
01:56Je suis ravi en tout cas que vous soyez avec nous pour parler.
02:01Je vous rappelle les règles de l'ARCOM très précises en France.
02:05On n'a pas le droit de parler de ces élections législatives françaises.
02:09Mais ça tombe bien parce qu'il y a une actualité politique outre-manche et outre-Atlantique.
02:16J'aimerais commencer peut-être avec vous, Jeremy Stubbs.
02:19Vous êtes le président de l'Association des conservateurs britanniques à Paris.
02:23Vous êtes actuellement à Londres, où les Britanniques ont élu un nouveau Premier ministre, un Premier ministre travailliste,
02:32après 14 ans de conservatisme.
02:35Est-ce que c'est une défaite historique pour les conservateurs, des résultats assez faibles, Jeremy Stubbs ?
02:43Comment vous les expliquez ?
02:47Cette défaite était inévitable après 14 ans au pouvoir, une série de crises au cours de ces 14 ans.
02:58D'abord la crise financière qui a entraîné une politique d'austérité.
03:06Ensuite, toute la turbulence après le vote en faveur du Brexit en 2016, et ça a duré jusqu'en 2019.
03:18Ensuite, le Covid et ensuite la guerre et l'inflation.
03:24Tout ça, ce n'est pas pour faire aimer le gouvernement.
03:30En plus, différents premiers ministres ont quand même commis pas mal d'erreurs.
03:38Donc la défaite est inévitable.
03:41Mais en fait, si on regarde les détails, cette élection, c'est beaucoup plus un rejet des conservateurs qu'une déclaration d'amour envers les travaillistes.
03:54Oui, parce que je regardais ça très précisément.
03:57Et en réalité, on parlera de Keir Starmer, comment il a quand même changé un peu le logiciel du Labour,
04:03notamment par rapport à Jeremy Corbyn.
04:05Mais en fait, il a obtenu moins de voix que Jeremy Corbyn et les conservateurs perdent.
04:10Parce que Nigel Farage, président du Parti Réforme, brexiteur historique, on peut dire populiste,
04:19même si ce n'est pas forcément négatif dans ma bouche, a en fait pris une très grande partie des voix des conservateurs.
04:26Donc, au-delà de l'usure du pouvoir et des crises que vous avez décrites,
04:30est-ce qu'il n'y a pas un problème de logiciel politique chez les conservateurs
04:35qui n'ont peut-être jamais tiré les leçons du Brexit ?
04:39En tout cas, pas Richie Souna, qui a remplacé Boris Johnson sans être élu.
04:45C'est une des particularités du système britannique.
04:49Oui, on aurait perdu quand même sans Nigel Farage.
04:54Mais la participation de ses candidats, les candidats du Reform UK,
04:59ça a rendu la victoire des travaillistes encore plus écrasante.
05:04En parlant du Brexit, personne n'a parlé du Brexit au cours de cette campagne.
05:13Tout le monde l'a oublié.
05:15Ce n'est plus ce à quoi pensent les électeurs.
05:19Ce n'est pas du tout un sujet de débat pour les politiques.
05:24Le problème du Brexit, c'est plutôt son héritage.
05:29Ça n'a rien à voir avec des conséquences économiques directes du Brexit.
05:35On dit beaucoup en France que le Brexit a été une catastrophe économique,
05:39notamment pour nos élites dirigeantes.
05:42Est-ce que c'est vraiment le cas ?
05:44Vous l'avez dit, il y a de l'inflation en Angleterre,
05:47mais la réalité, c'est qu'il y en a aussi en France et partout en Europe.
05:51Oui, justement, ça n'a pas été un désastre économique du tout.
05:58Ça n'a pas été un succès non plus.
06:01Mais si les caisses de l'État sont vides aujourd'hui,
06:05c'est principalement à cause du Covid.
06:09Donc le gouvernement a dépensé des sommes faramineuses
06:14au cours de ces confinements qui semblent aujourd'hui,
06:18avec le recul, moins nécessaires à l'époque.
06:23Le problème du Brexit, c'est que ça a introduit une sorte de contradiction.
06:27Parce que les électeurs qui ont voté pour le Brexit
06:32voulaient plus de protectionnisme, moins de mondialisation politique.
06:36C'était d'ailleurs une partie de la réponse de Boris Johnson
06:39qui avait, lui, pour le coup, connu une élection historique.
06:43Absolument.
06:45Et je dois dire, il était inévitable que tous ces électeurs travaillistes
06:51qui ont voté pour Boris Johnson,
06:53ils allaient inévitablement voter, re-voter pour les travaillistes.
06:59Parce que la contradiction, c'est qu'on a promis...
07:02Eux, ils ont compris une promesse de protectionnisme.
07:05Les politiques ont promis de faire plus de mondialisation.
07:10Ça ne peut pas être réconcilié.
07:12Donc c'est ça le problème du Brexit.
07:15Ça a conduit à la perte de ces électeurs.
07:17Parce que le gouvernement se préparait, sous Boris Johnson,
07:21à investir des sommes pour, en quelque sorte,
07:26revitaliser les régions défavorisées.
07:29Mais le Covid arrive et tout cet argent, ça part par la fenêtre.
07:34Donc c'est un échec total.
07:36Voilà où nous en sommes.
07:38Merci Jérémie Stubbs.
07:40On continue à parler du Brexit, de cette élection en Grande-Bretagne.
07:43Mais je voulais interroger également Louis Sarkozy.
07:47Louis Sarkozy, vous êtes franco-américain
07:49et vous commentez la politique américaine, notamment pour le Figaro.
07:54Mais vous connaissez bien la Grande-Bretagne.
07:57Quel regard portez-vous sur ces élections
07:59et sur la situation en Grande-Bretagne ?
08:01Je crois que vous, vous faites partie de ceux qui regrettaient le Brexit.
08:06Oui, mais pas européen convaincu, mais en toute honnêteté,
08:10Alexandre Devecchio, moi je n'y connais pas grand-chose.
08:12Vous savez, c'est déjà compliqué de suivre les élections américaines
08:16et les élections françaises, sans en dire un mot de plus.
08:20Alors suivre une troisième démocratie turbulente,
08:25ce serait trop pour moi.
08:27Je serais ravi de vous écouter, cher monsieur, sur votre opinion.
08:30Mais oui, c'est vrai que moi, en 2016,
08:33j'étais assez viscéralement contre le Brexit.
08:37Je suis ravi d'être convaincu du contraire.
08:39Mais juste parce que je sais où sommes-nous à l'époque « européenne »,
08:45à l'époque de ces nations énormes comme la Chine, les États-Unis, l'Inde,
08:49ces géants démographiques.
08:52Pour avoir une place à la table, il faut que l'Europe se magnifie,
08:56si vous voulez, et ça on le fait ensemble.
08:58C'est mon opinion, je suis ravi d'être convaincu du contraire.
09:01Mais en tout cas, je suis rentré dans ce débat avec ces idées-là.
09:04Ça n'a pas permis un rapprochement entre la Grande-Bretagne,
09:08enfin un reprochement, c'est déjà deux pays qui sont proches,
09:12mais entre les États-Unis, finalement, et la Grande-Bretagne, ce Brexit ?
09:17S'il y a un parallèle, en tout cas, à dessiner,
09:20c'est une question que je serais ravi de vous poser, cher monsieur.
09:23Moi, ce qui me fascine en ce moment sur la scène politique américaine,
09:26c'est la division de la droite.
09:28C'est très drôle d'ailleurs, parce qu'avec la performance de débat de Joe Biden,
09:31on est en train de voir une division de la gauche.
09:33Mais je pense que la vraie division, c'est celle de la droite.
09:36Entre la droite traditionnelle, conservatrice, classique,
09:39les néo-conservateurs, et la droite trumpiste.
09:42Et pour moi, la grande question, c'est est-ce que le trumpiste va survivre à Trump ?
09:46Et moi, j'aimerais voir, je ne sais pas, je pose ça en toute honnêteté,
09:49est-ce qu'il y a la même chose en Angleterre ?
09:52Est-ce qu'il y a une division, soit de la gauche, soit de la droite,
09:55soit d'un candidat ou d'un socle d'idées ?
10:00Oui, parce que Nigel Farage, qui est un grand ami et admirateur de Trump,
10:07il représente en quelque sorte le trumpisme dans la politique britannique.
10:12Et la grande question depuis plusieurs mois maintenant,
10:16c'est est-ce que le parti conservateur doit intégrer,
10:22en quelque sorte, Nigel Farage et ses soutiens ?
10:28Ou est-ce qu'il doit le rejeter ?
10:31Ou alternativement, est-ce qu'il doit limiter ?
10:35C'est-à-dire essayer de faire la même chose ?
10:38D'ailleurs, pardonnez-moi, je vous interromps, Jérémy Stopes,
10:42mais vous avez dit tout à l'heure que l'électorat pour Brexit,
10:46qui avait voté pour Boris Johnson, était reparti chez les travailleurs.
10:49C'est sans doute vrai pour une partie,
10:50mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une partie qui a été chez Nigel Farage,
10:53qui lui est capable peut-être de parler aux classes populaires,
10:56de dépasser l'électorat au conservateur traditionnel ?
10:59Peut-être, mais il y a deux choses ici.
11:03D'abord, quand on parle spécifiquement des circonscriptions travaillistes,
11:10depuis longtemps, ces circonscriptions sont retournées chez les travailleurs.
11:17D'autres, quand même d'autres, où il y a beaucoup de classes ouvrières,
11:22ont sans doute voté pour Nigel Farage.
11:27Ce qu'il faut voir aussi, c'est que, curieusement,
11:31les conservateurs ont perdu beaucoup face à Nigel Farage,
11:35mais encore plus face au Lib Dem, c'est-à-dire le centre-gauche.
11:41Donc, on perd sur tous les tableaux en ce moment,
11:45et inévitablement, il va y avoir des conservateurs plus centristes qui vont dire
11:50qu'il faut qu'on soit plus proche du centre,
11:53et des conservateurs plus populistes qui vont dire
11:56qu'il faut qu'on soit plus radicaux, plus forts sur la droite, etc.
12:01Ça va être un grand débat et un grand tiraillement.
12:05Ça nous rappelle quelque chose, si vous voulez,
12:08alors on n'a pas le droit de parler des élections législatives en France,
12:12mais ce qui est intéressant dans la question de Louis Sarkozy,
12:15c'est qu'on voit bien que cette fracture à droite traverse toutes les démocraties occidentales.
12:22J'ai pas eu le temps de beaucoup vous interroger, Louis Sarkozy,
12:24ça va être la première pause de cette émission,
12:26mais on reprend tout de suite avec vous,
12:28après une courte pause sur Sud Radio.
12:30En toute vérité, merci d'être avec nous, et à tout de suite.
12:33En toute vérité, 11h30 sur Sud Radio, Alexandre Devecchio.
12:38Nous sommes de retour sur Sud Radio, ce dimanche de vote en France,
12:43où nous n'avons pas le droit de parler des élections françaises,
12:47mais du coup, on parle des élections qui se sont déroulées en Grande-Bretagne cette semaine,
12:52on parle aussi des élections américaines.
12:54On en parle avec Jeremy Stubbs, président de l'association des conservateurs à Paris,
13:00qui est avec nous en duplex de Londres,
13:02et avec Louis Sarkozy, qui est avec nous en duplex de Washington,
13:07qui est un spécialiste de la politique américaine, des relations internationales,
13:12qui chronique justement cette campagne américaine pour le Figaro.
13:18Louis Sarkozy, on a envie de savoir ce qu'il va se passer avec Joe Biden.
13:23Cette semaine, on a vu qu'il y avait une fronde peut-être à l'intérieur même de son parti,
13:28après son débat raté du 27 juin face à Donald Trump,
13:31pour lui dire qu'il valait peut-être mieux qu'il laisse la place.
13:34Il n'a pas l'air de l'entendre comme cela.
13:37Il a expliqué qu'il était bien là et qu'il allait gagner l'élection.
13:41Donc, il essaie de gagner du temps, Joe Biden ?
13:45Ou est-ce qu'il est impossible à débrancher, tout simplement ?
13:49Non, il essaie de tenir. Il essaie de tenir le plus possible.
13:53Maintenant, on le sait, c'est le New York Times qui le rapporte,
13:56on est quasiment sûr qu'il veut rester dans la course et sa famille veut qu'il reste.
14:00Mais moi, si vous voulez, je pense que c'est futile.
14:03Les chiffres sont très clairs.
14:05Moi, je vois ça comme un barrage qui essaie de tenir et qui commence à se fissurer.
14:09Là, on a pour l'instant cinq, peut-être six démocrates élus
14:13qui ont déjà quitté le camp Biden et qui appellent au changement, c'est tout.
14:17C'est déjà très important, cinq ou six de la Chambre,
14:20surtout de certains États clés, on ne peut pas en parler comme le Michigan ou la Virginie.
14:25Mais je pense que la semaine prochaine, quand la majorité des représentants vont revenir de pause,
14:29le barrage va exploser, ça ne peut plus tenir, ce n'est pas possible.
14:32Les chiffres, si vous voulez, sont trop décisifs.
14:34L'impression que Joe Biden a laissée au peuple américain pendant ce débat était une catastrophe.
14:41Ce n'était pas du tout une erreur.
14:43C'est cataclysmique, ça peut changer le Parti démocratique fondamentalement.
14:47Les chiffres, si vous les voulez, on parle de 72% d'Américains
14:51qui pensent qu'il n'a pas, entre guillemets, la force mentale pour être élu président.
14:5680% du peuple américain pense qu'il est trop vieux.
14:5980% juste après le débat, c'était pire.
15:02Si on regarde le sondage de CNN, qui est une organe de gauche prononcée, motivée, etc.,
15:0967% des téléspectateurs de CNN pensent que Trump a gagné le débat.
15:14On les imagine la douleur à voter ce résultat.
15:18Donc moi, je pense que tout ça est fini.
15:20Et si ce n'est pas fini, le leadership du Parti démocratique, c'est bien pire que ce qu'on pensait.
15:25Ce n'est qu'une question de temps pour moi.
15:28On fante le découvrir, d'être surpris.
15:31Dès la première élection de Joe Biden, on parlait de Sleepy Joe.
15:37Certains le comparaient à une momie, ce qui n'était pas très élégant.
15:40Mais on voyait bien qu'il y avait pas mal de problèmes de mémoire,
15:45notamment des difficultés à s'exprimer.
15:48Pourquoi il a fallu autant de temps pour qu'on s'en aperçoive ?
15:51Et surtout, s'il n'a pas toutes ses capacités mentales,
15:55comment il a pu diriger les États-Unis pendant quatre ans ?
15:58Mais outre-mer, vous avez eu beaucoup de temps à vous rendre compte.
16:02Et localement aux États-Unis, la gauche soit est dans le déni total,
16:06soit voulait activement le couvrir.
16:09Parce que pour eux, Trump, c'est le grand danger.
16:11Mais la droite américaine parle de ça depuis le début.
16:13Le vrai scandale de cette situation, ce n'est pas l'État de Joe Biden.
16:17C'est ce que l'économiste appelle « the cover-up ».
16:20C'est le scandale de cacher l'État et de continuer dans le déni.
16:24La droite américaine, tout ça est un peu corrompu par Trump,
16:27qui joue sur ce point-là depuis 2020.
16:31Mais tout le monde ici sait que Joe Biden avait ces problèmes mentaux depuis le début.
16:36C'est ce que certains des Américains, avec une fibre un peu plus conspirationniste que moi,
16:40appellent l'État profond.
16:42Ils disent que ce n'est pas du tout lui qui gouverne.
16:44Les théories, c'est quoi ?
16:45Soit c'est sa femme, soit c'est Blinken, soit c'est ses léos bureaucrates.
16:49Après, chacun sa théorie du complot.
16:51Mais ce qui est vrai, c'est qu'il y avait un vrai effort de la part d'une grande partie des médias
16:56et de l'establishment démocrate pour cacher sa vraie condition.
17:00En fait, la vérité, c'est quoi ?
17:02C'est qu'il y a une détérioration totale de lui.
17:04Il faut le spécifier, ce n'est pas à cause de son âge.
17:06Il n'est pas si vieux que ça.
17:08Il est juste en très mauvaise étape pour son âge.
17:12C'est ça le vrai problème.
17:14Oui, parce qu'il y a deux ou trois ans de différence d'âge avec Donald Trump.
17:18Je crois l'un a 81 ans et l'autre 78.
17:21Oui, exactement.
17:23Et vous avez vu le contraste que ces deux ou trois années peuvent faire,
17:27surtout pour quelqu'un qui est en mauvaise étape comme Biden.
17:30Mais comme tout le monde est en panique et tout le monde court avec la tête en feu en ce moment,
17:34on se dit comment cela a pu arriver ?
17:36Ça donne raison à une grande partie des médias de droite qui parlent de ça sans cesse.
17:42Vous disiez que c'est conspirationniste l'état profond,
17:45mais est-ce qu'il est faux de dire que la bureaucratie américaine a beaucoup de pouvoir ?
17:50D'ailleurs, institutionnellement, je pense que le président de la République américaine
17:54a moins de pouvoir que le président de la République française.
17:59Il y a un poids de l'administration qui est réel, non ?
18:02Vous avez complètement raison.
18:04Je mettrais juste une petite parenthèse.
18:07Il ne peut pas dissoudre le Parlement, le président américain.
18:10Ce qui donne moins de pouvoir également.
18:14Oui, effectivement.
18:16Et je pense que là où vous avez fondamentalement raison,
18:19c'est qu'on voit depuis l'administration Reagan une espèce de poussée de cette bureaucratie américaine.
18:26Je pense que les employés fédéraux ont été multipliés par un point ça,
18:30quelque chose de pharaonique depuis les années 80.
18:33Et c'est vrai que beaucoup d'Américains qui avaient les rêves de réforme,
18:37sont arrivés dans la Maison Blanche, dans le bureau Oval.
18:39Et on se rend compte que bouger cette énorme bureaucratie et toutes ces institutions
18:43qui elles aussi ont leur intérêt,
18:45et elles aussi ont des choses qu'elles veulent et ne veulent pas faire,
18:48c'est beaucoup plus compliqué que ça.
18:49Non, je dis théorie du complot, mais j'utilise ce terme uniquement à moitié négativement.
18:54Parce que la performance de Biden a montré qu'en fait,
18:56certaines de ses théories étaient complètement possibles.
18:59Et que le fait est, c'est que si on a un président qui n'est pas capable,
19:03comme il l'a dit il y a quelques jours, de se coucher après 8 heures du soir,
19:07qu'il n'est pas capable de tenir tête intellectuellement à certains des leaders internationaux,
19:12qui prend les décisions en fait ?
19:14Et ça, c'est un problème fondamental.
19:16Je dis théorie du complot, mais encore une fois, pas du tout négativement.
19:20D'ailleurs, le problème des médias de gauche, en cachant l'état de Joe Biden,
19:25c'est qu'ils ont donné raison au pire de ces conspirationnistes.
19:28C'est-à-dire que si depuis 2020, on s'est dit que c'est un président à un seul terme,
19:33parce que clairement il y a un problème d'âge,
19:35ça aurait immédiatement rendu non crédible toutes les accusations
19:38qui cachaient l'état de santé de Joe Biden.
19:40Mais maintenant que tout le monde est en panique,
19:42parce qu'on ne peut plus le cacher tellement c'est négatif, si vous voulez,
19:45ça leur donne raison.
19:47Donc c'est vraiment une balle tirée dans le pied pour le Parti démocratique
19:49et pour beaucoup des médias.
19:51Et quand on dit ça à certains des téléspectateurs audiovisuels français,
19:55qui disent qu'est-ce qu'il veut dire par les médias,
19:58aujourd'hui les médias, aux États-Unis, c'est aussi binaire que la politique.
20:01Si vous regardez Fox, dire que c'est de droite, c'est news,
20:04regardez Fox.
20:06Vraiment, c'est une parodie.
20:09Et CNN, c'est la même chose de l'autre côté, peut-être un peu plus crédible.
20:13Une polarisation à cause de la vie politique qu'on va peut-être connaître en France,
20:16même si on ne doit pas en parler aujourd'hui.
20:19Jeremy Stobbe, je voulais vous faire réagir sur cette question de l'état profond.
20:23Je ne sais pas comment on doit l'appeler,
20:25mais est-ce que dans le vote pour le Brexit,
20:28il y avait aussi pour les Britanniques la volonté de reprendre le contrôle
20:33par rapport à une bureaucratie européenne,
20:36mais peut-être une bureaucratie tout court,
20:38le sentiment de dépossession démocratique,
20:41que la volonté populaire était rarement appliquée par les politiques
20:46et qu'ils n'avaient peut-être pas forcément la main, d'ailleurs, pour l'appliquer.
20:50Oui, oui, tout à fait.
20:53Un des drames du Brexit, c'est qu'on s'est libéré,
20:59je parle en tant que non-Brexiteur,
21:03mais on s'est libéré de la bureaucratie européenne,
21:07mais on est resté avec la bureaucratie britannique,
21:11qui est tout aussi redoutable que toutes les autres.
21:16Et si aux États-Unis, on parle de l'état profond,
21:19qui, comme l'a dit Louis Sarkozy, a des relents de complotisme autour,
21:25le terme au Royaume-Uni, c'est le blob.
21:29Alors le blob, ça désigne une masse informe qui bouge à peine,
21:35c'est comme une grande cuillerée de purée de pommes de terre dans votre assiette.
21:47Les politiques sont élus,
21:50ils veulent faire exécuter leurs décisions,
21:55ils veulent appliquer leurs politiques,
21:59et les fonctionnaires résistent.
22:02Les fonctionnaires résistent.
22:04Évidemment, il y a, et on le connaît depuis la nuit des temps,
22:10il y a une sorte de paresse, de refus du changement,
22:15ça c'est bien connu, il y a même eu une série télé célèbre là-dessus
22:22qui s'appelle Yes Minister, ça date de l'époque de Madame Thatcher.
22:27Mais aujourd'hui, quand les fonctionnaires prennent du pied,
22:33c'est aussi pour des raisons idéologiques.
22:36Et on a vu, je termine avec cet exemple,
22:39on a vu deux ministres de l'Intérieur,
22:44Home Secretaries, Priti Patel et Suhala Brahman,
22:49par hasard toutes les deux d'origine hindoue,
22:54sur le plan religieux,
22:57qui ont eu mal à partir avec leurs propres fonctionnaires.
23:02Et surtout quand on veut réduire l'immigration,
23:07on trouve que les officiels en charge des processus ne suivent pas.
23:14Donc on ne peut pas pour le moment,
23:18on n'a pas trouvé la réponse à cette grande question du blob.
23:23Merci Jérémy Stobbes, merci Louis Sarkozy.
23:27On fait une petite pause sur Sud Radio
23:31et on se retrouve dans quelques minutes pour continuer
23:33à parler de la situation politique en Grande-Bretagne
23:36et aux Etats-Unis.
23:38A tout de suite en Toute Vérité.
23:45Nous sommes de retour en Toute Vérité sur Sud Radio
23:48pour parler à la fois des élections américaines
23:52et des élections en Grande-Bretagne,
23:55puisque nous ne pouvons pas parler de la situation en France.
23:58Mais la situation effectivement outre-Manche et outre-Atlantique
24:02est passionnante et peut-être éclairante,
24:04puisqu'on voit bien qu'il y a une crise politique
24:06qui traverse toutes les démocraties occidentales.
24:08Avec nous en duplex de Londres, Jérémy Stobbes,
24:12patron de l'Association des conservateurs de Paris.
24:17Et puis en duplex de Washington, Louis Sarkozy,
24:21observateur de la vie politique américaine,
24:24franco-américain qui nous parle également de cette campagne américaine
24:29qui s'annonce folle et passionnante,
24:31avec notamment Joe Biden qui s'accroche,
24:35de ce que vous nous disiez avant la pause,
24:37Louis Sarkozy, mais vous pensiez que ça ne durerait pas,
24:42qu'il était trop en difficulté sans doute pour rester dans la campagne.
24:45Donc la question c'est qui pour le remplacer ?
24:47Peut-être même avant cette question-là, j'en avais une autre.
24:49Il est difficile malgré tout à remplacer, semble-t-il,
24:52sans doute parce qu'il s'accroche,
24:53mais aussi peut-être parce qu'il est un point d'équilibre
24:55à l'intérieur d'un parti démocrate finalement très divisé.
24:59On a parlé des divisions de la droite,
25:01mais entre la gauche woke et une gauche sociale-démocrate
25:04en quelque sorte plus traditionnelle,
25:07peut-être qu'il y a deux gauches irréconciliables,
25:10et finalement Joe Biden occupait une position assez centriste,
25:14voire centrale dans le parti,
25:16et c'est aussi pour ça qu'il est difficile à remplacer.
25:19Qu'est-ce que vous en pensez, Louis Sarkozy ?
25:21Oui, je pense que vous avez raison, mais pas entièrement,
25:25parce que si l'électorat de gauche a montré quelque chose,
25:27c'est qu'il était complètement capable d'aller voter contre M. Trump,
25:30et c'est ce qu'on a vu en 2020.
25:32Vous avez raison sur le fait que Biden représente le centre de son parti,
25:36et d'ailleurs pour tous ceux qui sont relativement modérés
25:40et contre les extrêmes,
25:42on a une petite peine au cœur de le voir dans cet état-là,
25:45parce qu'on sait qui sont les remplaçants possibles.
25:48Alors si c'est lui, moi je pense que c'est très bon pour M. Trump,
25:53et d'ailleurs M. Trump a dit dans un post hier soir
25:56qu'il a fait comprendre qu'il était très ravi d'être face à M. Biden.
26:01S'il est remplacé par quelqu'un d'autre de plus extrême,
26:03je pense que c'est mieux pour le Parti démocrate,
26:06c'est mieux pour les chances de cette élection,
26:09c'est moins bon pour le pays.
26:11Il n'y a pas de risque que ça dégoûte l'électorat modéré ?
26:14Ce n'est pas impossible,
26:16mais je pense que Trump a tellement perdu l'électorat modéré
26:19qu'il peut mettre un bout de bois en face,
26:21et ça sera le bout de bois.
26:23Ça me rappelle cette phrase d'Arsène Wenger,
26:25« Donnez-moi Zinedine Zidane et dix bouts de bois,
26:27et je vous donne la coupe du monde. »
26:29Je pense que c'est un peu pareil, mais en opposition cette fois.
26:32D'accord.
26:33Alors qui, justement, pour le remplacer ?
26:35Vous parliez de profils forcément plus extrêmes.
26:38En France, on parle notamment de M. Obama.
26:41Est-ce que c'est un fantasme ?
26:42Oui, fantasme européen ou français.
26:45Ici, quasiment personne ne parle d'elle,
26:47c'est quasiment impossible.
26:49Si c'est le cas, c'est la surprise, messieurs du centenaire.
26:54Beaucoup de mes amis français me parlent d'entre nous.
26:57Pourquoi ? Parce qu'elle ne veut pas y aller,
26:59ou juste que les Américains ne la voient pas du tout
27:01comme une femme politique en réalité ?
27:03Ils la voient comme une femme politique.
27:05Je n'ai pas vu les derniers sondages sur elle,
27:07mais elle est juste absente de cette conversation.
27:09Je pense que l'image d'Obama était tellement bonne en France
27:13que maintenant on se raccroche à lui ou sa femme,
27:16qui avait aussi une image exceptionnelle
27:18et expert en communication,
27:20et on essaie de la mettre dans une position.
27:21Je ne pense même pas qu'elle a jamais élevé le fardeau.
27:25Peut-être pour la prochaine élection,
27:27ce n'est pas impossible,
27:28mais personne ne parle d'elle, en tout cas en ce moment,
27:30parce qu'il faut quelqu'un qui savent gagner les élections,
27:32surtout quand on est à trois mois.
27:33Il faut quelqu'un qui est prouvé,
27:35qui est un vétéran.
27:36Et il y a des noms.
27:37Le nom principal,
27:39et je pense que vos auditeurs vont savoir
27:42au bout de cette conversation
27:43qui est mon cheval dans cette course,
27:45pas idéologiquement,
27:46mais qui, je pense, va être le choisi.
27:48Mais le choix numéro un, c'est Harris.
27:50C'est Kamala Harris, vice-présidente.
27:52Oui, c'est très clair.
27:54Les sondages indiquent qu'elle est encore moins populaire que Joe Biden.
27:57Oui, elle n'est vraiment pas du tout populaire,
28:01mais c'est la vice-présidente.
28:02Et si vous voulez, la gauche paye son obsession pour la diversité.
28:06Ils étaient tellement fiers de mettre la première femme noire,
28:09c'est comme ça qu'ils parlent,
28:10c'est très dérangeant pour nos oreilles françaises,
28:12mais c'est comme ça qu'ils parlent.
28:13Première femme noire, vice-présidente.
28:15Le problème quand on est celui qui met la première femme noire, vice-présidente,
28:18c'est qu'on ne peut pas être le premier qui la vire.
28:20Je pense que si Joe Biden sort de la course,
28:26et je ne pense pas que ce sera elle,
28:28et je pense qu'elle dira, sous pression du leadership démocratique,
28:31par respect pour Joe Biden,
28:33je ne vais pas lancer ma campagne, quelque chose comme ça.
28:36Parce que ça ne peut pas être elle, vous le dites très justement,
28:3844% des adultes américains, la moitié du pays,
28:41ont une opinion très négative d'elle
28:44contre 14% qui ont une opinion très positive.
28:47C'est une catastrophe.
28:49Ce n'est pas possible avec elle.
28:52Il y a d'autres noms, si vous voulez qu'on en parle.
28:55Oui, je veux bien.
28:57C'était l'une des questions.
28:58Quels sont les autres noms ?
29:00Et quel est votre cheval ?
29:02Puisque vous avez fait un peu de suspense là-dessus.
29:05C'est peut-être quelqu'un qu'on ne connaît pas du tout en France pour le moment.
29:09Pour l'instant, lui c'est le futur, c'est clair.
29:12Et je parle bien sûr de Gavin Newsom, le gouverneur de Californie.
29:15Lui, c'est le numéro 2 derrière Harris.
29:19Numéro 3, si on compte encore Biden.
29:22Lui, il est excellent en débat.
29:24Il est charismatique.
29:26Il est beau garçon.
29:28Il est expert.
29:30Ce que les Américains adorent, fundraiser.
29:32Il lève des fonds absolument pharaoniques.
29:34Il vient bien sûr d'un état bastion de la gauche,
29:37qui est la Californie.
29:39Son seul désavantage,
29:41c'est si on se penche sur l'état économique de la Californie.
29:45Oui, j'allais vous le dire.
29:47Pas seulement l'état économique,
29:49mais l'insécurité,
29:51la toxicomanie,
29:53les clochards pour avoir été à Los Angeles l'année dernière.
29:57Ce n'est pas toute la Californie,
29:59mais ça dit quand même quelque chose.
30:01Et vous expliquez, c'est plutôt l'aile vous,
30:03que du parti démocrate.
30:05L'aile la plus...
30:07Vous avez complètement raison.
30:09Il est beaucoup plus à gauche que Joe Biden.
30:11D'ailleurs, avant...
30:13Parce que là, en ce moment même,
30:15il est considéré comme le premier chevalier de Biden.
30:17Et il se comporte exactement comme il faut qu'il se comporte.
30:20Il fait des événements pour Biden partout dans le pays.
30:23Il donne toutes les bonnes déclarations.
30:25Il y a quelques années, ce n'était pas ça.
30:27Il critiquait souvent l'administration
30:29pour ne pas être assez radical.
30:31Il pensait sûrement à ses chances pour 2028,
30:33l'élection présidentielle.
30:36Il est tellement ambitieux, cet homme,
30:38que je pense que ce n'est qu'une question de temps.
30:40Il commence à avoir une plateforme nationale.
30:42C'est lui qui a battu contre le gouverneur
30:44Ron DeSantis de Floride,
30:46pendant les primaires.
30:48Mais ça, c'est quand même incompréhensible.
30:50Qu'est-ce que fait un des hauts leaders démocrates
30:53à débattre contre un candidat présidentiel républicain ?
30:55Ron DeSantis.
30:57À une époque où la campagne de Ron DeSantis
30:59allait encore très bien,
31:01et on pensait qu'il avait une chance de battre Trump.
31:03Alors que Joe Biden n'était pas là,
31:05même pas sur scène, que ce soit lui qui débatte.
31:07Je pense que ça parlait de son ambition,
31:09et aussi sur le fait que les démocrates
31:11préparaient un plan B
31:13si Joe Biden ne fonctionnait pas.
31:15Je pense que Gavin Newsom a toujours été
31:17un peu là, à la carte.
31:19Ce que vous nous expliquez, c'est que là,
31:21il n'est toujours pas candidat déclaré,
31:23parce qu'il ne veut surtout pas apparaître
31:25comme le traître, mais qu'il se prépare.
31:27Oui, je pense qu'il se prépare.
31:29Sa plateforme nationale
31:31le montre, et je pense qu'il est considéré
31:33comme une carte joker
31:35depuis quelques mois,
31:37si ce n'est quelques années, par le Parti démocrate.
31:39Et je rajoute qu'il nous reste 3 ou 4 mois avant l'élection.
31:41C'est très court, mais ça peut l'aider, ça.
31:43En 3 ou 4 mois,
31:45il peut avoir une initiative de fou,
31:47et ça peut enlever le temps à ses opposants
31:49de vraiment se pencher sur quelques-uns
31:51de ses scandales. Le grand scandale, lui,
31:53de son terme en tant que gouverneur de Californie,
31:55je ne sais pas si vous en souvenez,
31:57la Californie a bien sûr instauré
31:59le lockdown le plus strict
32:01de tous les Etats
32:03pendant le Covid.
32:05Personne ne sortait, etc. C'était très strict.
32:07Et lui a fait un dîner dans un restaurant de luxe
32:09avec des lobbyistes
32:11et des fundraisers,
32:13si vous pardonnez cet anglicisme,
32:15démocrates. Et c'est sorti.
32:17C'est un énorme scandale. L'hypocrite
32:19qui organise des dîners dans des restaurants français,
32:21d'ailleurs, extrêmement...
32:23Il y en a beaucoup, c'est déjà ça.
32:25Je plaisante.
32:27En trois mois, je pense qu'il peut
32:29récupérer l'initiative et il peut enlever
32:31du temps à ses opposants de vraiment
32:33mettre la lumière sur
32:35ces problèmes.
32:37Jeremy Stubbs, parlons un peu
32:39de votre opposant. Vous nous avez dit que
32:41le résultat des élections
32:43britanniques était dû
32:45principalement à un rejet du Parti
32:47conservateur plutôt qu'à un engouement pour
32:49les travaillistes, mais tout de même
32:51nouveau Premier ministre, Premier ministre
32:53travailliste, qui a ce termeur.
32:55Qui est-il pour nous, les Français
32:57qui le connaissent encore
32:59mal ? Quel est son profil ?
33:01J'ai l'impression que c'est le retour
33:03à une gauche plus modérée par rapport
33:05à Jeremy Corbyn, plus
33:07populaire peut-être aussi,
33:09moins communautariste,
33:11qui est
33:13peut-être anti-immigration aussi.
33:15C'est une surprise. Est-ce que tout ce profil-là
33:17correspond à la réalité ou là encore
33:19c'est un fantasme vu de France ?
33:21Il a l'air
33:23de l'homme modéré
33:25par excellence
33:27et ça se traduit aussi par
33:29un certain manque
33:31de charisme.
33:33C'est un
33:35avocat
33:37qui a été
33:39l'avocat général
33:41du gouvernement
33:43dans le passé, donc il a
33:45beaucoup d'expérience
33:47et il est vrai qu'il a réussi
33:49à discipliner son
33:51parti, le transformer
33:53dans une certaine mesure
33:55après Corbyn. Corbyn
33:57a été bien sûr expulsé.
33:59Il est toujours élu
34:01mais en tant qu'indépendant.
34:05Mais si vous voulez,
34:07dans une certaine mesure,
34:09Sparma représente une
34:11façade raisonnable.
34:13Il y a toujours
34:15des gens beaucoup plus à gauche
34:17que derrière. C'est un peu comme
34:19ce qu'on disait tout à l'heure
34:21du parti démocrate.
34:23Celui
34:25qui occupe le devant de la scène
34:27c'est quelqu'un de modéré,
34:29quelqu'un qui
34:31en quelque sorte
34:33se présente bien.
34:35Derrière, il y a des gens plus extrêmes
34:37et
34:39même si
34:41la plupart des politiques
34:43que Sparma
34:45met en avant sont plutôt
34:47raisonnables. On pense
34:49à Tony Blair.
34:51Il veut s'occuper de l'économie.
34:53Il n'a pas peur
34:55des hommes d'affaires. Il est prêt à les rencontrer
34:57et à écouter
34:59leurs besoins aussi.
35:01Mais derrière, il y a beaucoup,
35:03comme on vient de prononcer le mot, beaucoup de
35:05wokistes.
35:07Et ce sera un peu un feu vert
35:09son élection
35:11pour tous ces gens-là,
35:13c'est de l'avant.
35:15Sparma est surtout connu, un de ses surnoms
35:17c'est flip-flop.
35:19Ce qui veut dire en anglais
35:21c'est l'anglais pour
35:23des tongs.
35:25Et ça représente le bruit
35:27de quelqu'un qui marche avec des tongs
35:29flip-flop
35:31et ça veut dire tout simplement girouette.
35:33Donc si vous prenez
35:35par exemple la question
35:37d'Israël et de Gaza,
35:39juste après le 7 octobre
35:41dans une interview
35:43il a dit, oui, Israël
35:45a le droit de couper l'eau
35:47et l'électricité dans ces circonstances.
35:49Critiqué
35:51par
35:53l'extrême-gauche et
35:55ce qu'on appelle
35:57les islamo-gauchistes,
35:59il a fait marche arrière.
36:01Tout de même, je vais me faire un peu
36:03l'avocat, si vous voulez,
36:05de Keir Starmer.
36:07On est quand même loin, malgré tout,
36:09des positions de Jeremy Corbyn
36:11qui considérait le Hamas comme
36:13ses amis.
36:15Par ailleurs, il n'a jamais exigé, je crois,
36:17un cessez-le-feu.
36:19Il préférait
36:21parler de trêve
36:23et voulait un cessez-le-feu en échange
36:25des otages, non ? Mais peut-être que
36:27je me trompe, mais il me semble que ça...
36:29Vu d'ici, on a l'impression que sa position
36:31est quand même beaucoup moins
36:33radicale, ambiguë, et pas
36:35islamo-gauchiste, en tout cas.
36:37Flip-flop.
36:39C'est-à-dire, au mois de mai
36:41et juin, il annonce,
36:43il promet
36:45de reconnaître un État palestinien.
36:47Plus récemment,
36:49il a dit, ah, on va
36:51attendre avant de le faire.
36:53Donc,
36:55en tant que giroette, il est
36:57sujet à des pressions
36:59de droite et de gauche,
37:01et tout est possible.
37:03À chaque moment, il peut tourner
37:05dans une autre direction.
37:07Et c'est un peu ça, le problème.
37:09C'est-à-dire qu'on a
37:11des hommes
37:13apparemment très raisonnables,
37:15qui sont comme
37:17les vendeurs, les commerciaux,
37:19et derrière, il y a
37:21d'autres groupes qui mettent la pression.
37:23Alors, les travaillistes,
37:25les travaillistes
37:27la semaine dernière, ont perdu
37:29dans des circonscriptions
37:31tout à fait
37:33les rouges travaillistes
37:35face à des indépendants musulmans.
37:37Donc,
37:39c'est un domaine où
37:41les travaillistes, même à cette époque
37:43de grande réussite,
37:45c'est un domaine où ils peuvent
37:47perdre des votes
37:49et des circonscriptions.
37:51La pression du vote communautaire.
37:53Merci, Jérémy Stern.
37:55Merci, Louis Sarkozy. Ce n'est pas fini.
37:57On se retrouve dans quelques minutes pour la dernière partie
37:59de cette émission.
38:01On continue à parler des Etats-Unis,
38:03de la Grande-Bretagne. On essayera de se projeter
38:05un peu dans les mois qui viennent.
38:07Merci à tous les deux. A tout de suite.
38:09En toute vérité, 11h30
38:11sur Sud Radio, Alexandre Devecchio.
38:13Nous sommes de retour en toute vérité
38:15sur Sud Radio avec
38:17Jérémy Stubbs, président de l'association
38:19des conservateurs
38:21de Paris et avec Louis
38:23Sarkozy, en duplex
38:25de Washington. Louis Sarkozy nous parle
38:27des élections américaines
38:29tandis que Jérémy Stubbs nous parle
38:31du résultat des élections
38:33britanniques avec ce nouveau
38:35gouvernement travailliste.
38:37Avant la pause,
38:39vous essayez de nous faire
38:41le profil de Keir
38:43Thurmer, le nouveau patron
38:45du parti travailliste, surtout
38:47le nouveau Premier ministre britannique.
38:49Vous nous expliquez que derrière l'apparence
38:51d'un homme modéré,
38:53il était soumis à la pression
38:55d'une partie
38:57plus radicale de son
38:59parti, à la pression aussi
39:01de votre
39:03communautaire.
39:05Est-ce que vous pouvez
39:07nous en dire
39:09plus ? Est-ce que vous voulez dire
39:11que le parti travailliste
39:13est l'otage d'une
39:15minorité musulmane,
39:17voire d'une minorité
39:19islamiste ?
39:21En fait,
39:23je dirais plutôt que c'est comme
39:25tous les grands partis
39:27traditionnels, il y a beaucoup de courants
39:29et
39:31même si tel ou tel
39:33leader semble dompter
39:35les différents courants,
39:37il y a toujours des pressions
39:39dans tous les sens.
39:41Donc,
39:43quand on parle de Keir Stubbs, il se
39:45présente très bien, mais il ne faut jamais
39:47oublier que derrière,
39:49il y a d'autres courants qui n'ont jamais
39:51disparu.
39:53On peut dire la même chose
39:55dans une certaine mesure peut-être, du
39:57parti conservateur, il y a différents courants
39:59et d'ailleurs, tout
40:01le problème qu'on évoquait au début,
40:03c'est comment créer
40:05un parti moderne
40:07qui
40:09comprend à la fois l'aile
40:11plutôt
40:13droite-centriste
40:15et l'aile populiste.
40:17C'est ça l'idéal. Le parti conservateur
40:19était censé être ce parti
40:21après 2019.
40:23Il s'est avéré que ce n'était pas du tout le cas.
40:25Est-ce que
40:27Keir Starmer va
40:29pouvoir faire de Labour
40:31le parti à la fois
40:33centre-gauche, mais aussi
40:35avec un peu de gauchisme ?
40:37C'est ce qu'on va voir.
40:39Louis Sarkozy,
40:41ce que nous dit en fait
40:43Jérémy Stubbs en filigrame, c'est que
40:45l'Angleterre est finalement
40:47assez archipélisée entre différents
40:49courants, différents types
40:51de populations qui n'ont peut-être plus du tout
40:53la même vision du monde, entre l'Angleterre
40:55ouvrière et
40:57l'Angleterre londonienne,
40:59entre
41:01certaines communautés
41:03radicalisées et
41:05ceux qui seraient plutôt défenseurs
41:07d'une Angleterre traditionnelle
41:09qui sont agressées dans leur mode de vie.
41:11Ça devient difficile de se parler
41:13et finalement les partis sont aussi le reflet
41:15de ces fractures-là. On l'a
41:17tout dit aux Etats-Unis que c'était un pays
41:19extrêmement polarisé, extrêmement
41:21fracturé.
41:23Est-ce qu'on assiste aussi
41:25à la même chose aux Etats-Unis
41:27à travers l'affrontement
41:29entre Trump et Biden
41:31ou à travers l'affrontement
41:33entre Trump et celui qui sera peut-être
41:35qui remplacera peut-être Biden dans cette
41:37élection, puisque vous nous avez dit que ces
41:39jours ont été comptés
41:41entre guillemets dans cette campagne.
41:43Oui,
41:45et il faut faire attention avec
41:47cette accusation
41:49de division. Les Etats-Unis
41:51sont un pays extrêmement violent
41:53et
41:55prône à une polarisation parfois tout aussi
41:57violente. Mais toutes les divisions
41:59qu'on peut voir aujourd'hui, si vous me permettez
42:01une petite parenthèse historique,
42:03ne sont rien comparées à ce que l'histoire
42:05nous montre. Enfin 1968,
42:07on était proche de la
42:09guerre civile et avec la guerre du
42:11Vietnam et le civil rights movement de
42:13Luther King. Et si on remonte encore plus
42:15loin, au X de même siècle, c'est
42:17un pays qui se fait la guerre sur lui-même,
42:19on parle de 700 000 morts.
42:21La guerre de sécession, effectivement.
42:23La guerre civile, qui est appelée la guerre civile
42:25aux Etats-Unis. Exactement.
42:27Le pays a à peine 80-90
42:29ans, entre 1860 et 1865,
42:31c'est quasiment un million de morts.
42:33Les derniers chiffres montent quasiment près à 800 000
42:35900 000 morts. C'est pharaonique
42:37comme capacité de violence.
42:39Aujourd'hui, effectivement, on parle de division,
42:41il faut quand même approcher ça avec modération.
42:43Pour moi, tout est caché
42:45sous la tutelle bipartisane.
42:47Il y a ces deux parties qui englobent
42:49absolument tous ces courants de pensée.
42:51On ne peut pas voir, comme en Angleterre
42:53ou en France, la montée
42:55d'une troisième, quatrième ou cinquième force.
42:57Tout est un peu caché sous la tutelle
42:59démocrate ou républicaine.
43:01Trump, bien sûr, a fait
43:03de son mieux pour montrer qu'il y avait une fracture,
43:05par contre, vers la droite, entre les
43:07néo-conservateurs et les Trumpistes.
43:09La question, c'est, est-ce que le Trumpisme
43:11survit à Trump ? On voit qu'il a changé
43:13le parti républicain fondamentalement, tout le monde
43:15a un peu changé son discours, tout le monde est
43:17un peu plus populiste, mais est-ce que ça va
43:19tenir jusqu'après
43:21son, peut-être, deuxième mandat
43:23ou son retrait de la vie politique ?
43:25Justement, Donald Trump, tout le monde
43:27le voyait, en tout cas à Paris,
43:29mort et enterré après sa défaite,
43:31après l'attaque du Capitole.
43:33Comment vous expliquez cette incroyable
43:35résilience ? Est-ce que ce n'est pas
43:37justement parce qu'il y a toute une partie de l'Amérique,
43:39l'Amérique populaire, qui est
43:41populiste et qui ne veut pas, justement,
43:43de l'ancien parti républicain ?
43:45Oui, alors, vous avez complètement
43:47raison, Trump a une capacité absolument
43:49exceptionnelle de survie.
43:51Et ça, c'est du jamais vu. Si on pense
43:53aux scandales qui ont fait tomber les
43:55présidents américains dans le passé,
43:57ce qu'on voit aujourd'hui de la part
43:59de M. Trump, c'est quand même
44:01autre chose. Une tentative de coup d'État,
44:03et ça, c'est clair,
44:05maintenant, c'est avéré par les faits,
44:07il demande au vice-président Mike Pence
44:09d'annuler l'élection.
44:11Et il flotte même dans des conversations
44:13avec des généraux, si l'armée ne peut pas jouer un rôle.
44:15C'est complètement une tentative de putsch,
44:17et les institutions américaines ont tenu.
44:19Des scandales sexuels,
44:21ce qui est quand même exceptionnel,
44:23parce que parmi son électorat, il y a les évangélistes,
44:25qui sont des grands religieux,
44:27il est divorcé trois fois,
44:29il est accusé d'attouchement,
44:31tout ce qu'on peut imaginer de pire,
44:33il survit sans problème.
44:35Il survit à tout, et il le dit lui-même,
44:37il en est très conscient, il a dit
44:39« j'aurais pu tuer quelqu'un sur la 5ème avenue en pleine journée,
44:41et je serais quand même élu ».
44:43Donc au moins, on ne peut pas l'accuser
44:45de ne pas être clairvoyant sur ce point-là.
44:47Effectivement, il a une capacité de survie
44:49absolument exceptionnelle, et ça parle du mal-être
44:51d'une grande partie de la population américaine
44:53qui ne se voit pas dans l'ancien établissement
44:55qui est incarné
44:57par Joe Biden.
44:59J'aimerais juste rappeler à vos téléspectateurs
45:01que Joe Biden est là
45:03depuis des dizaines et des dizaines d'années.
45:05La première campagne présidentielle de Joe Biden
45:07c'était il y a 37 ans.
45:09Il a été le vice-président
45:11de Barack Obama,
45:13on le rappelle également.
45:15Une dernière question peut-être
45:17pour vous,
45:19si jamais Joe Biden est remplacé
45:21justement, même par quelqu'un d'extrême
45:23de vous, qu'est-ce que ça reconfigure
45:25totalement cette élection
45:27américaine dont Trump est pour l'instant,
45:29il faut bien le dire, le favori ?
45:31Oui, absolument, ça reconfigure tout,
45:33ça redonne l'initiative au Parti démocrate,
45:35ça peut remotiver
45:37les électeurs, parce que c'est ça le jeu.
45:39Le jeu c'est, on sait que les électeurs de Trump sont motivés,
45:41il y a 30%, ils sont à lui
45:43quoi qu'il arrive, et eux, ils seront là à voter.
45:45Est-ce qu'on peut faire pareil à gauche ?
45:47C'est ça la question. Et si on met,
45:49en mon humble opinion, un jeune comme
45:51Newsom, énergétique, une catégorie
45:53encore un peu inconnue des électeurs américains
45:55qui va aller à l'attaque
45:57au lieu d'essayer d'éviter les attaques de Trump
45:59comme M. Biden, qui va l'attaquer profondément,
46:01est-ce que ça ne lui redonne pas l'initiative ?
46:03Est-ce que ça ne redonne pas un coup de jus à ce parti ?
46:05Je pense que oui.
46:07Jeremy Stubbs, l'émission touche presque
46:09à sa fin, mais on a encore une petite
46:11minute et demie.
46:13On parlait de
46:15Donald Trump, il y a un homme qui a été
46:17beaucoup comparé à Donald Trump en France,
46:19c'est Boris Johnson, alors il y a des vraies
46:21différences,
46:23mais il incarnait peut-être,
46:25là, des différences de personnalité,
46:27de parcours, justement, une Amérique,
46:29une Angleterre un peu
46:31similaire à celle de
46:33Donald Trump, c'est-à-dire qu'il essayait de répondre
46:35au malaise d'une partie des classes populaires
46:37britanniques, notamment par
46:39rapport à l'immigration,
46:41mais aussi par rapport à la paupérisation
46:43des services publics,
46:45à la réindustrialisation.
46:47Est-ce que, finalement, le Parti
46:49conservateur n'a pas eu tort de se
46:51débarrasser de lui ? Est-ce que ce n'est pas lui qui avait
46:53justement la bonne
46:55formule pour faire gagner les
46:57conservateurs ?
46:59Le problème de Boris Johnson, c'était justement
47:01qu'il n'avait pratiquement que
47:03des formules, et
47:05pour faire
47:07court, on
47:09peut dire que Boris Johnson
47:11c'est beaucoup
47:13trop un aristocrate
47:15pour être vraiment proche
47:17du peuple, comprendre
47:19leurs vrais besoins,
47:21et une fois au pouvoir,
47:23il avait une opportunité
47:25extraordinaire, et
47:27il l'a jeté par la fenêtre.
47:29Donc,
47:31c'est toujours un showman,
47:33on aime bien l'écouter,
47:35mais ce n'est plus du tout une référence
47:37idéologique
47:39ou stratégique en politique.
47:41Ce n'est pas Trump.
47:43Ce n'est pas Trump. Merci Jérémie
47:45Studd, merci Louis Sarkozy,
47:47c'était passionnant. Merci
47:49vraiment Louis, parce qu'on le
47:51rappelle, il est 5h du matin
47:53à Washington.
47:55C'était très intéressant.
47:57On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau
47:59numéro. Non, on ne se retrouve pas la semaine prochaine,
48:01pardon, puisque c'était
48:03la saison prochaine. C'était
48:05la dernière émission de la saison.
48:07J'étais ravi d'être avec vous. Par contre,
48:09il faut suivre la soirée électorale
48:11sur Sud Radio
48:13avec Jean-Marie
48:15Broderie, l'excellent Jean-Marie Broderie,
48:17qui animera cette soirée électorale
48:19sur Sud Radio ce soir.
48:21Bon vote à tous et je vous retrouve
48:23la saison prochaine pour une nouvelle saison.
48:25Dans toute vérité, merci.