Avec Frédéric Dabi, directeur général de l'IFOP
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##LES_GRANDES_PREOCCUPATIONS_DU_MATIN-2024-12-26##
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liédo.
00:04L'heure de retrouver Frédéric Dhabi pour cette grande page des grandes préoccupations des Français pendant ses vacances d'hiver.
00:10Frédéric Dhabi, bonjour.
00:11Bonjour Maxime, bonjour à tous.
00:12Vous êtes directeur général opinion de l'IFOP et on doit s'intéresser quand même à ce qui revient de façon incessante dans l'actualité ces derniers mois,
00:20c'est la question de l'immigration.
00:21On a vu à quel point Bruno Rotaio s'est installé dans l'opinion, c'était hier semaine.
00:26On a vu à quel point la simple idée du Nouvelle Loi Immigration est capable parfois de crisper certaines forces politiques.
00:32On voit à quel point même dans le gouvernement cette question de l'insécurité, de l'immigration,
00:36même encore dernièrement avec Mayotte, à quel point on va dire c'est venu rapidement sur le devant de la table.
00:41Comment les Français regardent ce sujet majeur ?
00:44C'est un enjeu fascinant qui est pour moi l'archétype du décalage entre une classe politique qui est sur cette question,
00:51vous l'avez très bien rappelé, arc bouté sur le clivage gauche-droite, et des Français de plus en plus pragmatiques.
00:57Vous parlez quand même de décalage entre la classe politique et l'immigration.
00:59Avec le décalage de Iatus, même de Gap si je puis dire,
01:02puisque quand on interroge les Français, c'était pendant la Loi Immigration à fin 2023,
01:07on a par exemple trois quarts des sympathisants de gauche qui disent il est légitime d'expulser des étrangers.
01:13Trois quarts des sympathisants de gauche ?
01:15Multi-récidivistes à l'issue de leur peine.
01:17Et en même temps, si je puis dire, on a une majorité, je crois que c'est 62% de sympathisants de droite qui disent
01:23pourquoi pas ne pas régulariser au cas par cas des sans-papiers dans des métiers.
01:28Attention, c'est un sujet sur lequel le clivage gauche-droite qui était prégnant, omniprésent, s'est effondré,
01:34en tout cas très fortement atténué, alors que dans la classe politique, vous le rappeliez parfaitement,
01:39on a toujours quelque chose d'extrêmement clivé.
01:42Deuxièmement, c'est un enjeu qui n'est plus étanche.
01:46C'est-à-dire que quand on regarde la hiérarchie des préoccupations des Français,
01:49je fais référence à notre enquête IFOP fiduciale pour Sud Radio du mois de septembre,
01:54l'immigration arrive après, on l'a dit il y a quelques jours, santé, éducation, insécurité, pouvoir d'achat, climat.
02:01Mais cet enjeu n'est plus étanche dans le sens.
02:03Et là aussi, c'est une rupture par rapport aux années 80, par rapport aux années Jean-Marie Le Pen.
02:08Les Français sont une majorité à faire un lien entre insécurité et immigration.
02:12Ils font un lien parfois entre immigration et éducation.
02:15Alors qu'on a la sensation, médiatiquement et politiquement, que c'est un rapprochement
02:18pour lequel beaucoup de gens se pincent le nez.
02:21Oui, les Français ne se pincent pas le nez.
02:24Ça ne veut pas dire pour autant qu'ils sont racistes ou xénophobes.
02:27N'oublions pas que maintenant, des autorités de l'État, je pense à l'ancien ministre de l'Intérieur,
02:31Gérald Darmanin, qui s'est fait à la rentrée 2022, avait publié, il avait le droit de le faire,
02:36des statistiques sur la part des personnes étrangères interpellées à Paris ou à Marseille,
02:42et il y avait une majorité de personnes d'origine étrangère.
02:45Les Français sont très pragmatiques.
02:47Ils sont sur une logique de durcissement sur l'immigration.
02:50Mais n'oublions pas que les Français sont, allez, disons-le, assez rocardiens.
02:54On se souvient de la fameuse phrase de Michel Rocard.
02:56La misère du monde.
02:57La France ne veut pas accueillir toute la misère du monde, mais doit prendre sa part.
03:00On a, dans toutes nos enquêtes depuis une vingtaine d'années, une petite majorité.
03:04C'est entre 47 et 55% qui répondent oui à la phrase suivante.
03:08C'est le devoir de notre pays d'accueillir des migrants ou des étrangers fiant à la guerre ou la misère.
03:14Le durcissement est réel.
03:15Beaucoup de sympathisants de gauche viennent sur des positions de la droite.
03:18Beaucoup de sympathisants de droite, comme je le disais pour la régularisation, sont plus pragmatiques.
03:22Mais c'est un enjeu surtout qui, très vite, découle sur l'insécurité.
03:27Et on s'aperçoit aussi que c'est toujours les mêmes propositions, on va dire,
03:31pour enrayer ce phénomène qui vient sur la table.
03:34Est-ce que les Français se positionnent en faveur de certaines mesures ?
03:37Je pense potentiellement à l'arrêt du droit du sol.
03:39Ou est-ce que, on va dire, certaines idées parfois qui émergent dans le débat public ont la faveur des Français ?
03:44Clairement, systématiquement, les mesures de durcissement, arrêt du droit du sol, arrêt du regroupement familial
03:49font l'objet d'une adhésion de 60 à 70%.
03:52Parfois une petite majorité de sympathisants de gauche.
03:55C'est un peu le leitmotiv des grandes tendances sur les enjeux.
04:00On en parle maintenant depuis quelques jours, depuis le début de la semaine.
04:04C'est que sur la plupart des enjeux, allez, santé, immigration, insécurité, services publics,
04:10on a un clivage gauche-droite chez les Français, qui sont effondrés.
04:14Et par rapport à notre émission Maxime de lundi, la crise du politique.
04:18Est-ce que la crise du politique, c'est une crise du résultat ?
04:21On l'a vu, le politique, il ne change plus la vie.
04:23Mais c'est également une crise de l'écoute.
04:25C'est un décalage entre la manière dont les politiques se saisissent des enjeux très arc-boutés sur le clivage gauche-droite
04:30et les Français de plus en plus pragmatiques.
04:32On le voit aussi sur l'insécurité, où l'époque où les sympathisants de gauche
04:38déclaraient que c'était un enjeu de droite, d'extrême droite, c'est terminé.
04:42On le voit notamment à l'échelle locale, comme beaucoup d'élus municipaux,
04:47des deals de gauche mènent une politique très forte sur les questions d'insécurité,
04:51mettent de la vidéosurveillance, n'ont pas peur d'équiper d'armes létales leur police municipale.
04:58Les lignes changent fondamentalement.
05:00Et à titre d'observateur, ce qui me frappe, c'est ce décalage entre ces lignes
05:04qui bougent beaucoup chez les Français sur les enjeux,
05:06ce commun sur toute une série de sujets, on le montre avec Brice Socol dans le livre,
05:10et le fait que la crise politique reste toujours la guerre des trois blocs,
05:13l'extrême droite d'un côté, la gauche radicale de l'autre.
05:16Et c'est ça, peut-être, cette nouvelle crise du politique.
05:18Et on ne peut pas parler de ces sujets immigration-le-lien,
05:21font les Français, entre l'immigration et l'insécurité,
05:23sans penser à Bruno Rotaillot, qui semble avoir totalement imposé une marque
05:27auprès des Français en à peine quelques mois.
05:29Vous avez tout à fait raison, Maxime, dans cette période d'éclipse du politique,
05:33il y a deux politiques qui se sont imposées à travers notre baromètre,
05:36il faut faire du ciel pour Sud Radio et Paris Match.
05:38À gauche, François Ruffin, à droite, Bruno Rotaillot,
05:41c'est devenu un ministre qui a gagné une vingtaine de points,
05:44peut-être une quinzaine de points de popularité depuis qu'il a été nommé Place Beauvau.
05:47Directeur Général Opinion de l'IFOP, Frédéric Dhabi,
05:50merci beaucoup pour cette page qu'on ouvre désormais,
05:52tous les matins, avec vous sur Sud Radio,
05:54les grandes préoccupations des Français.
05:56Et je rappelle, encore une fois, qu'on peut vous retrouver en librairie,
05:58parlons-nous tous la même langue, c'est aux éditions de l'Aube,
06:01livre que vous avez écrit avec votre camarade Brice Socol.
06:04On se retrouve demain pour les grandes préoccupations,
06:06même radio, même heure.
06:08Merci, Maxime.