Nicolas Dupont-Aignan détaille ses positions sur les grands enjeux agricoles

  • il y a 3 mois
Tchat élection présidentielle 2012

Category

🗞
News
Transcription
00:00Monsieur Dupont-Aignan, vous êtes candidat à l'élection présidentielle. D'abord,
00:21merci d'avoir répondu à tous les agriculteurs et lecteurs de Ternet Média qui ont participé
00:26et qui vous ont posé des questions à l'occasion du chat Ternet Média. Alors, il y a des questions
00:31qu'ils n'ont pas abordées et pour lesquelles on va revenir. L'euro, d'abord, depuis 2002,
00:38le monde agricole a changé avec la récurrence de crises et des cours de plus en plus élevés.
00:43Est-il toujours néfaste, l'euro, à l'agriculture française ?
00:47L'euro est néfaste à l'économie européenne. Moi, je suis pour le passage de la monnaie
00:54unique, l'euro, à une monnaie commune, l'euro-franc, l'euro-marc, de manière à ce qu'on ne soit
01:01pas victime d'une monnaie trop chère. Aujourd'hui, la monnaie est tellement chère que nos exportations
01:05s'effondrent et surtout, la Banque Centrale Européenne raquette les peuples, prête à
01:121% aux banques et en même temps, les banques prêtent à des taux exorbitants aux différents
01:18pays. Moi, je propose de revenir à une Banque de France qui pourra prêter à 0% à l'économie,
01:23qui dégagera des marges de manœuvre énormes en réduisant les intérêts payés par le budget.
01:28Donc, je ne suis pas pour tout bouleverser, je suis simplement pour qu'on n'ait pas une monnaie
01:32trop chère qui asphyxie toutes nos activités économiques.
01:36Mais, je passe à la question numéro suivante, mais ceci dit, avec 11,4 milliards d'excédents
01:42commerciaux, est-ce qu'il y a un réel malaise à l'agriculture française ? Parce que, bon,
01:46c'est un des secteurs avec l'aéronautique et les services qui dégagent un excédent.
01:51Où est le malaise avec 11,4 milliards d'excédents ?
01:54Aujourd'hui, 11,4. Mais si on continue la politique qui est en train d'être menée,
02:00si on continue comme on a fait pour l'automobile, souvenez-vous, l'automobile, il y avait un
02:06excédent de 10 milliards, il n'y en a plus aujourd'hui. Pourquoi ? Parce qu'on a pris
02:11des mesures au fur et à mesure du temps qui ont incité les entreprises à partir.
02:16Pour le monde agricole, si on continue à avoir les producteurs de lait qui ferment les uns
02:20après les autres, parce que les prix ne sont pas rémunérateurs, si on continue cette
02:24politique de concentration absolue et folle de nos producteurs avec des prix qui sont
02:28trop faibles, demain, il n'y aura plus d'excédent agricole. Et il n'y a pas d'excédent possible
02:35alimentaire s'il n'y a pas de producteur. Aujourd'hui, on a oublié que pour avoir
02:41un excédent agroalimentaire, il faut quand même avoir des productions sur le sol français.
02:46Donc, attention à ne pas se tromper de combat. Il faut qu'il y ait des bases solides. L'agriculture,
02:52c'est comme une pyramide. S'il n'y a pas les producteurs à la base, il n'y aura pas
02:56les ventes de produits ou alors, c'est ce que nous préparent certains industriels ou
03:00certains dirigeants agricoles, ils nous préparent une économie hors sol, c'est-à-dire qu'on
03:05fera venir de Roumanie, de Pologne et d'ailleurs des produits qu'on transformera au début
03:10chez nous et puis très vite, ils iront les produire et les transformer là-bas. Donc,
03:16ce n'est pas parce qu'il y a de bons résultats agroalimentaires qu'il faut aujourd'hui
03:20écrabouiller les producteurs, les petits producteurs qui font la richesse du monde
03:24agricole, la qualité de l'alimentation.
03:26Vous pensez que l'excédent est fait sur le dos des réculteurs ?
03:28Il n'est pas fait sur le dos mais de plus en plus, on oublie la base de l'agriculture
03:34française. On oublie le renouvellement des exploitations. On oublie de donner un espoir
03:39à la jeunesse et s'il n'y a plus de producteurs de lait, vous verrez très vite, on sera déficitaire
03:43en lait. Et puis, vous vous apercevez que dans quantité de domaines, on devient déficitaire,
03:48que les importations augmentent, qu'il n'y a pas de contrôle sanitaire, que la qualité
03:51alimentaire diminue. Et comment notre territoire va vivre s'il n'y a plus d'agriculteurs,
03:56notamment en moyenne montagne ?
03:57Donc aujourd'hui, on est dans une phase de très grand danger parce que nos dirigeants,
04:02entre nous pareils UMPPS, ont totalement abandonné à Bruxelles la politique agricole.
04:08Ce n'est plus la politique agricole commune, celle de la préférence communautaire, celle
04:13de la régulation des marchés. C'est une politique de destruction systématique de
04:18toutes les régulations. Et l'enjeu et ma candidature visent à rétablir des protections
04:25et pas la fausse contractualisation, de vraies protections. Un prix rémunérateur incitatif
04:30et pas la charité. Un vrai prix rémunérateur, des contrôles, etc. On en parlera.

Recommandations