Thomas Bourgeois perpétue le savoir-faire familial de la multiplication de semences

  • il y a 3 mois
La multiplication de semences, c’est une histoire de famille à Léglantiers (Oise). Thomas Bourgeois a repris le flambeau derrière son père en 2009. Aujourd’hui, 60 % de la SAU de l’exploitation sont dédiés à la production de semences. Une activité exigeante techniquement et remplie d’enjeux pour les années à venir, mais aussi à forte valeur ajoutée.

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00:00La multiplication de semences, alors effectivement il faut être très pointu
00:05techniquement, puisqu'il y a beaucoup de différents paramètres, il faut être très
00:10rigoureux, mais le gros avantage quand même c'est que sur la période de
00:15volatilité des prix, un peu dans tous les sens, on a quand même une
00:19sécurisation par la contractualisation, donc c'est une contractualisation annuelle
00:25ou pluriannuelle en fonction des différentes cultures, notamment
00:30la luzerne, ça peut être du pluriannuel, mais globalement c'est de la
00:33contractualisation annuelle de gré à gré, et donc du coup quand on connaît
00:38bien ses coûts de production, on peut vraiment aller discuter avec les
00:41établissements semenciers pour aller justement pour avoir cet attrait
00:46et avoir un atout économique supplémentaire par rapport à la culture
00:52de consommation.
01:03La multiplication de semences, donc déjà c'est un peu comme Obélix, je suis tombé
01:08dedans quand j'étais petit, mon papa en faisait déjà beaucoup, donc ça a
01:13commencé au début de la PAC dans les années 92 par beaucoup de
01:19graminées fourragères et légumineuses fourragères, notamment les trèfles
01:22incarnat et des raies gras pour faire des gazons, et puis petit à petit on s'est
01:29orienté vers la multiplication de blé hybride avec les démarrages d'Hybrinova,
01:33d'Hybritec sur les premières années de multiplication hybride, et après on a
01:38continué dans la multiplication de semences, de céréales, mais de prébases,
01:42donc les parents des blés hybrides et des petites générations, ce qu'on
01:46appelle des G2, G3. Et puis petit à petit, mon papa est décédé en 2009,
01:54donc j'ai repris la suite, ma formation au démarrage professionnel était
02:00justement sur les semences, j'ai un BTS production de semences, donc voilà je
02:05reste un peu toujours, je gravite toujours un peu autour de la
02:10semences, et tout naturellement j'ai continué parce que c'est quelque chose
02:13qui me plaît énormément, qui est très technique, et c'est ce que j'aime en
02:16fait dans l'agriculture, la technicité, et c'est entre autres pour ça aussi que
02:19je suis passé en agriculture biologique pour aller chercher à la fois de la
02:23technique et aussi du complément de revenus, mais à la fois de la valeur
02:29ajoutée, et en fait au travers des semences, on va chercher aussi cette
02:33valeur ajoutée.
02:36Il y a une partie quand même de la sécurisation du revenu du chiffre d'affaires
02:45hectare, puisque en fait on se met d'accord avec l'établissement semencier
02:49au travers d'un contrat, donc ce sont des cultures qui sont
02:54contractualisées au travers d'un contrat, donc avec un prix, un prix ou un mode de
03:00calcul de rémunération, on n'est pas obligé d'avoir un prix fixe, mais au moins
03:03ça c'est obligatoire sur les contrats, et ensuite avec des primes de
03:06multiplication, donc en fonction des différentes générations, notamment sur
03:10céréales, peuvent être plus ou moins élevées, donc en bio elle se situe à peu
03:13près autour d'une cinquantaine d'euros, notamment en céréales, et comme c'était
03:19pas si compliqué la multiplication de semences, j'ai continué en bio, où en
03:24fait nous avons exactement les mêmes critères et la même
03:32certification qu'en conventionnel, sauf que nous n'avons pas la chimie pour
03:36gérer les mauvaises herbes, notamment la foie l'avoine en céréales.
03:43Alors les points d'intention en multiplication de semences, que
03:48ça soit en bio ou en conventionnel, déjà la première chose c'est une très bonne
03:51implantation, voilà, comme on travaille avec des
03:55semences, des semences mères, des semences de base, des semences de prébase,
03:57ce sont des semences qui coûtent un petit peu plus cher que prévu, donc déjà bien
04:01gérer son implantation sur des parcelles bien propres,
04:03ensuite le suivi des cultures c'est important, éviter les maladies, notamment
04:08en céréales, je parlais de ma partie céréales, en céréales même si de plus
04:14en plus maintenant on multiplie des variétés qui sont de plus en plus
04:17tolérantes, mais il y a quand même cette surveillance et il y a surtout en fait la
04:21surveillance des mauvaises herbes indésirables qui sont réglementées pour
04:26avoir des semences certifiées, notamment la folavoine, et puis après le point
04:31crucial c'est la récolte, donc voilà, on peut avoir très très bien conduit sa
04:36culture, avoir une très belle récolte, mais si on règle mal sa
04:41mosseuse batteuse et qu'on n'arrive pas aux normes de certification, et bien
04:47voilà, le lot est déclassé et du coup tout le bénéfice qu'on pourrait
04:52avoir et bien on l'a perdu juste parce qu'on a fait un peu n'importe quoi la récolte.

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