• il y a 3 mois
Pac, loi d’avenir, compétitivité

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Transcription
00:00Guy Vasseur, vous entamez cette nouvelle année 2014 avec un certain nombre d'inquiétudes et notamment, vous l'avez dit, par rapport aux différents chocs que prévoit le gouvernement.
00:17Quelle est la teneur de ces inquiétudes ?
00:20Écoutez, simplement, le gouvernement a annoncé l'année dernière un choc de simplification, un choc de compétitivité. Je voudrais, ici au Chambre d'Agriculture, qu'il ne reste pas que le terme « choc ».
00:34C'est-à-dire, dit autrement, véritablement, il faut des simplifications, véritablement, il faut redonner de la compétitivité et la simplification est un élément fondamental pour redonner de la compétitivité.
00:46Et j'en appelle, je fais appel au gouvernement français pour aller plus vite. Je vois que le ministre de l'Agriculture fait un communiqué commun, un accord parfait avec nos amis allemands.
00:58Le modèle agroécologique, le GI des œufs avancé par le ministre de l'Agriculture, si, comme il le dit, c'est l'économie qui est mise en avant et évidemment la prise en compte de l'environnement, là, je suis assez d'accord qu'il aille effectivement vendre ça aux Allemands.
01:15Mais que, dans le même temps, il aille vendre aux Allemands le fait que les Allemands font intervenir des travailleurs qui viennent de l'extérieur et qui sont payés avec le niveau de salaire des pays concernés, avec les charges sociales de ces pays concernés.
01:32Et ça, ce sont des distorsions de concurrence qui sont inacceptables. Je lis des déclarations du ministre allemand qui dit que ce n'est pas le problème, le SMIC, donc au niveau de l'agriculture.
01:44Il y aurait une dérogation de l'application du fameux SMIC qui va se mettre en place pour l'agriculture. Mes collègues et amis paysans allemands ont demandé une dérogation par rapport aux travailleurs saisonniers.
01:58Ce sont des distorsions de concurrence inacceptables. Je le répète, que le ministre de l'Agriculture, que M. Le Folle aillent pour vendre, effectivement, mais qu'ils ne vendent pas à Saint-Sénic, quel mauvais vendeur de donner quelque chose et de revenir avec rien. Ça, ce n'est pas possible.
02:17La loi d'avenir agricole qui se négocie depuis hier au Parlement, à l'Assemblée nationale, c'est une source d'inquiétude ?
02:26Il y a peu de choses dans cette loi. Le dispositif essentiel, c'est tout ce qui tourne autour de l'économique et de l'environnemental. Véritablement, effectivement, il faut mettre en oeuvre un dispositif par rapport à l'économique, par rapport à l'environnemental.
02:43Ceci dit, sur l'économie, on pourrait renforcer la loi de manière importante. Déjà, la réforme de la PAC est passée à côté des aspects économiques. Cette loi va passer à côté. Non.
02:57À côté de ce que j'étais en train de dire, d'autres dispositifs peuvent renforcer la loi. Et nous étions, nous, à militer, à proposer la reconnaissance de ce qu'est un agriculteur, le statut de l'agriculteur.
03:14Aujourd'hui, c'est la grande déception. Dans le même temps qu'il dit statut de l'agriculteur, il dit registre de l'agriculture. Il y a un amendement gouvernemental qui était déposé, pas cette nuit-là, mais la nuit d'avant. Il tourne le dos à tout ce qu'on pouvait avoir comme concept par rapport au statut de l'agriculteur et par rapport au registre de l'agriculture.
03:35Donc j'ai encore l'espoir que les députés et les sénateurs corrigent cela et que le gouvernement rectifie sa proposition, puisque cet amendement est un amendement gouvernemental.

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