• il y a 5 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:04La gauche a fait une arrivée triomphale cet après-midi à l'Assemblée Nationale.
00:00:08Même Jean-Luc Mélenchon, pourtant nié, l'unique candidat, était présent.
00:00:12« C'est chez moi », a-t-il dit à son arrivée devant les caméras.
00:00:16Le bal des égaux s'est poursuivi au fil des prises de parole.
00:00:19Olivier Faure se déclare en prêt pour être Premier ministre.
00:00:22Sandrine Rousseau, excluant de pouvoir gouverner avec les macronistes.
00:00:25Jusqu'à Adrien Quatennens qui n'a pas pu être candidat.
00:00:28Qui appelle carrément à marcher sur Matignon.
00:00:30Quelqu'un pour le rappeler qu'ils n'ont pas de majorité à l'Assemblée ?
00:00:33Que la gauche, entièrement réunie, n'est pas en mesure de gouverner le pays ?
00:00:36Si l'on en croit les chiffres sur le nombre de sièges.
00:00:38On va en débattre ce soir avec mes invités.
00:00:41On verra aussi l'inquiétude des patrons de TPE et PME
00:00:44au regard du programme économique du nouveau Front Populaire,
00:00:46notamment concernant l'augmentation du SMIC à 1600 euros.
00:00:50Et puis on s'intéressera à cette sombre histoire
00:00:52qui met en cause deux joueurs du 15 de France
00:00:54accusés d'agressions sexuelles en Argentine.
00:00:58Où ils sont entournés estival, on entendra la réaction
00:01:00de la ministre des Sports, Amélie Oudea-Casterrat.
00:01:03Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:01:05Mais d'abord, il est 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité
00:01:08avec Simon Guil. Simon, c'est à vous.
00:01:13Bonsoir Laurence et bonsoir à tous.
00:01:14Un homme de 44 ans a été arrêté et placé en garde à vue hier soir à Paris.
00:01:18Il est soupçonné d'avoir tué un homme sur la terrasse d'un bar du 20ème arrondissement.
00:01:22Les faits se sont déroulés dimanche soir vers 21h30.
00:01:25Une agression sur fond de vol de téléphone.
00:01:28Deux joueurs de l'équipe de France de rugby ont été arrêtés en Argentine.
00:01:31Oscar Gégou et Hugo Horadou sont accusés de violences sexuelles
00:01:34alors que le 15 de France effectue une tournée en Amérique du Sud.
00:01:37L'agression présumée aurait eu lieu quelques heures après la rencontre
00:01:40France-Argentine, c'était samedi dernier.
00:01:42Et puis la France dénonce la dérive répressive de Moscou.
00:01:45Hier, deux artistes russes ont été condamnés à six ans de prison
00:01:49pour apologie du terrorisme.
00:01:50Et dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères
00:01:53salue le courage des voix libres qui se sont exprimées
00:01:56en soutien justement à ces artistes, Laurence.
00:01:58Simon Guillain que l'on retrouve à 17h30.
00:02:01Nous sommes avec Louis de Ragnel en pleine forme.
00:02:02Bonsoir Louis.
00:02:03Bonsoir Laurence.
00:02:04Je sens que vous allez faire une émission d'enfer.
00:02:06Mais surtout vous, parce que c'est vous l'animatrice.
00:02:08Je vous remercie mais je ne suis rien sans mon équipe.
00:02:10Et vous en faites partie.
00:02:11Rachel Khan, bonsoir à vous. Merci d'être là.
00:02:13Thomas Bonnet, journaliste politique, c'est nous.
00:02:15Ravie de vous accueillir.
00:02:15Sabrina Medjéber, aussi pilier de Funshine, bonsoir.
00:02:18Et on accueille Michel Picon, bonsoir.
00:02:20Vous êtes le président de l'UdeP, l'union des entreprises de proximité.
00:02:24C'est avec vous qu'on parlera d'économie un petit peu.
00:02:26Comment gérer ce programme du Nouveau Front Populaire ?
00:02:29Il y a quelques inquiétudes je crois qui se font jour de votre côté.
00:02:31Tout à fait.
00:02:32Voilà.
00:02:33Mais on va parler de politique si vous le permettez.
00:02:34D'abord parce qu'il faut quand même prendre la mesure
00:02:37de ce qui s'est passé cet après-midi
00:02:38avec l'arrivée, je le disais, triomphale
00:02:40des députés du Nouveau Front Populaire à l'Assemblée Nationale.
00:02:43On va tout de suite rejoindre notre envoyé spécial,
00:02:45Maxime Legay avec Sacha Robin.
00:02:46Bonsoir Maxime.
00:02:47Expliquez-nous un petit peu ce qui s'est passé.
00:02:49Quels sont les groupes qui sont arrivés ?
00:02:51Les nombreuses déclarations auxquelles on a pu assister.
00:02:58Oui, bonsoir Laurence.
00:03:00Effectivement, c'était la rentrée des classes pour la gauche
00:03:03et l'extrême gauche aussi puisqu'il y a eu Europe Écologie-Les Verts
00:03:07et la France Insoumise qui a fait son entrée ici.
00:03:10C'était en début de matinée.
00:03:11Il y avait des visages familiers des lieux.
00:03:14Je pense notamment à David Guiraud, Mathilde Panot
00:03:18ou encore Manuel Bompard.
00:03:19Et puis, il y avait des nouvelles têtes,
00:03:21notamment le très controversé Raphaël Arnaud,
00:03:24fichier S, membre de la Jeune Garde,
00:03:27qui a lui aussi fait son entrée en tant que député de la Nation.
00:03:29Et puis cet après-midi, c'était au tour des socialistes.
00:03:32On notera donc qu'il y a eu une arrivée différée.
00:03:34Ce n'était pas une arrivée commune pour cette photo de famille.
00:03:37Les députés socialistes qui sont donc arrivés ici.
00:03:40C'est une arrivée qui a été perturbée par le collectif Nous Vivrons.
00:03:45Le collectif Nous Vivrons, c'est celui qui est né
00:03:46suite au massacre du 7 octobre pour dénoncer
00:03:49l'antisémitisme ambiant et grandissant dans la France
00:03:53et qui ont adressé un message clair aux députés socialistes.
00:03:56Pas de compromission avec les Insoumis.
00:03:59Pas de compromission avec les antisémites.
00:04:02Voilà, ils dénoncent donc cette alliance de la honte
00:04:05au sein de ce nouveau front populaire,
00:04:07trahissant là, par la même occasion,
00:04:09l'héritage de Léon Blum.
00:04:11Une petite manifestation qui, semble-t-il,
00:04:14a perturbé un peu Boris Vallaud,
00:04:16ce qui n'était pas du tout le cas d'Olivier Faure,
00:04:17qui est arrivé tranquillement, qui a déroulé devant la presse.
00:04:19Il a même glissé, vous le rappelez,
00:04:21qu'il était prêt à assumer le poste de Premier ministre.
00:04:24Et puis enfin, il était très attendu aussi,
00:04:27ce nouveau député socialiste qui n'est pas comme les autres.
00:04:29Je parle évidemment de l'ancien président de la République,
00:04:31François Hollande, qui est arrivé, lui,
00:04:33par une petite porte dérobée pour éviter les journalistes.
00:04:36Et puis, au moment où il est arrivé,
00:04:38concomitamment à son arrivée,
00:04:40une pluie diluvienne s'est abattue ici,
00:04:42sur cette place du Palais Bourbon.
00:04:44Alors, certains ont tout de suite ironisé,
00:04:46se remémorant les nombreuses fois où la pluie
00:04:49a accompagné les prises de parole de l'ancien président de la République,
00:04:52François Hollande, qui s'est en tout cas placé en première ligne
00:04:56pour cette photo de famille avec les députés socialistes.
00:05:00Voilà, cher Laurence, comme ça,
00:05:01vous savez tout sur ce qui s'est passé aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:05:05Merci beaucoup, Maxime Legay,
00:05:06pour ce petit panorama de ce qui s'est passé.
00:05:09Merci à Sacha Robin, qui est à vos côtés.
00:05:10Effectivement, François Hollande est arrivé sous une pluie battante.
00:05:13Je ne sais pas si Samuel a l'image.
00:05:15Alors, c'est vrai que ça a été un running gag
00:05:17pendant toute sa présidence, entre 2012 et 2017.
00:05:20Il a fait la remontée des Champs-Elysées,
00:05:22sous une pluie battante.
00:05:24Et là, il est arrivé, des journalistes qui étaient sur place
00:05:26devant l'Assemblée nationale.
00:05:27Alors, ils se sont pris une douche d'eau.
00:05:30Alors, je ne sais pas si c'était exactement à ce moment-là,
00:05:32mais en tout cas, voilà, il n'a plus averse.
00:05:35Un tout petit mot, Louis Doreignel,
00:05:37sur cet arrivé décalé des groupes
00:05:40qui constituent encore le Nouveau Front populaire,
00:05:43jusqu'à quand, ça, c'est une autre question.
00:05:45On voit que chacun affirme ses prétentions.
00:05:47Je parlais du bal des égaux.
00:05:49C'est un peu ça. Chacun veut être Premier ministre.
00:05:50Chacun veut mettre en avant sa formation politique.
00:05:53Chacun dit, voilà ce que doit être le nouveau gouvernement.
00:05:55Absolument. Alors, il y a des choses assez surprenantes.
00:05:57C'est-à-dire que tout ça, pour l'instant,
00:06:00c'est un peu de la science-fiction.
00:06:01Parce que ça dépend quand même d'une personne,
00:06:04c'est Emmanuel Macron,
00:06:05qui doit proposer à quelqu'un d'être Premier ministre
00:06:08et de constituer un gouvernement.
00:06:10Et pour l'instant, rien n'est certain.
00:06:12C'est-à-dire qu'il n'est pas du tout obligé de choisir.
00:06:14Alors, certains me rappelleront les précédents
00:06:16où le Président de la République n'a pas choisi le Premier ministre.
00:06:19Mais là, on est dans des circonstances un peu particulières.
00:06:22Et Emmanuel Macron choisira un Premier ministre.
00:06:25Il est obligé de prendre quelqu'un du Nouveau Front populaire ou pas du tout ?
00:06:27Ça dépend. S'il souhaite faire sa majorité à gauche,
00:06:29il va prendre sans doute quelqu'un du Nouveau Front populaire
00:06:31ou de l'aile gauche de sa propre majorité.
00:06:34S'il va à droite, ce sera dans l'autre sens.
00:06:35Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a une radicalité
00:06:38vraiment absolue chez la France insoumise.
00:06:40Puisque les insoumis disent,
00:06:42nous, c'est extrêmement clair, on est intransigeants,
00:06:45on accepte cette coalition gauche
00:06:47qu'à la seule condition que le Premier ministre soit un insoumis.
00:06:50Et alors là, ce n'est absolument pas possible
00:06:52pour d'autres groupes politiques qui disent,
00:06:54mais nous, ce qu'on souhaite, c'est qu'on mette au vote.
00:06:57Mais ils n'en veulent pas un vote ?
00:06:58Oui, bien sûr qu'ils n'en veulent pas,
00:06:59parce qu'ils savent très bien que les insoumis,
00:07:01face aux communistes, aux socialistes et aux écologistes,
00:07:04ils sont sûrs de perdre le vote.
00:07:06Et donc, face à l'intransigence de la France insoumise,
00:07:10ça montre que les insoumis, au fond, ne veulent pas gouverner
00:07:13et que les autres souhaitent gouverner.
00:07:15Je pense aux socialistes qui veulent gouverner.
00:07:17Et à la fin, quand on écoute un peu,
00:07:19et d'ailleurs, vous l'aviez ce matin,
00:07:20c'est vous qui l'avez invité, Manuel Bompard,
00:07:22ce qu'on comprend de Manuel Bompard,
00:07:24et je suis sûr qu'on l'écoutera peut-être dans quelques instants,
00:07:28vous êtes le président d'attente de cet émissaire.
00:07:30Pas du tout, pas du tout.
00:07:31Il faut me prévenir, sinon on change de place, allez-y.
00:07:33Vous aidez à susciter des transitions, je ne sais pas.
00:07:36Ce qu'il dit, en fait, c'est
00:07:38on va aller à Matignon,
00:07:40on va essayer d'imposer ça à Emmanuel Macron,
00:07:43et si les députés ne veulent pas de notre politique,
00:07:47à ce moment-là, censurez-nous.
00:07:49C'est ce qu'il dit.
00:07:50Faites-nous tomber.
00:07:51C'est pour cela que Jean-Luc Mélenchon était là cet après-midi.
00:07:55C'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon était là cet après-midi.
00:07:57On va juste voir l'image.
00:07:58Parce que, je le rappelle, Jean-Luc Mélenchon n'était pas candidat,
00:08:00il n'est pas élu, mais il était là.
00:08:02Quand même, on va juste voir l'image,
00:08:04si c'est possible de la mettre, Samuel,
00:08:06parce que c'est aussi une façon de dire physiquement
00:08:09je suis là, Rachel Gann.
00:08:11C'est-à-dire, n'oubliez pas
00:08:13que le patron des Insoumis, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:08:16Le patron des Insoumis, c'est Jean-Luc Mélenchon,
00:08:18et la République, c'est lui.
00:08:20Ne l'oubliez pas non plus.
00:08:21Oui, c'est vrai.
00:08:22En fait, c'est à quel point, avec les mots,
00:08:26il essaie d'entrer dans les esprits de la population
00:08:29et dans cette bataille de communication
00:08:31qui se passe sur les réseaux sociaux
00:08:33ou même dans la rue,
00:08:34qui intimide pour montrer, finalement,
00:08:36avec leur diatribe,
00:08:39à quel point ils sont les plus forts,
00:08:41ils sont les meilleurs,
00:08:42et que lui, c'est effectivement le leader de toute la gauche.
00:08:45D'ailleurs, il se revendique comme ça.
00:08:47Et puis, ce qui est intéressant de constater aussi,
00:08:51c'est qu'à peine le Péran franchit de l'Assemblée nationale,
00:08:56c'est déjà la cacophonie, en fait.
00:08:58Avant même, Rachel,
00:09:00ils n'ont pas franchi le Péran
00:09:02que c'était déjà la cacophonie.
00:09:04Sabrina, comment vous lisez cette séquence ?
00:09:07Je rappelle aussi qu'Adrien Quatennens,
00:09:09qui n'a pas pu se présenter,
00:09:11il a retiré sa candidature,
00:09:12étant donné qu'il y a eu une volée de bois vert
00:09:14dans le rang du Nouveau Front Populaire.
00:09:17Il dit, alerte,
00:09:18Macron veut nous voler la victoire.
00:09:19Il manoeuvre pour faire barrage
00:09:20à l'application du programme du Nouveau Front Populaire.
00:09:22Le seul souverain que la République connaisse,
00:09:25c'est le peuple, doit le faire céder.
00:09:26Pourquoi pas une grande marche populaire
00:09:27en direction de Matignon ?
00:09:29Alors, Macron veut nous voler la victoire,
00:09:32non, puisque, ensemble,
00:09:36a concouru, précisément,
00:09:38la victoire de certains députés
00:09:40du Front Populaire
00:09:42au nom du barrage,
00:09:43non pas du programme du Nouveau Front Populaire,
00:09:45mais au nom du barrage du RN.
00:09:47Donc déjà, le propos est tronqué
00:09:49dans la réalité politique de cette dernière semaine.
00:09:53Comparativement à ce qu'a dit Rachel
00:09:55au sujet de Jean-Luc Mélenchon,
00:09:57en amont, il s'érige déjà,
00:09:59il incarne déjà cette posture
00:10:01de chef de file
00:10:03de ce Nouveau Front Populaire
00:10:04parce qu'il estime que
00:10:06les 78 députés insoumis
00:10:08sont beaucoup plus nombreux
00:10:10et incarneraient de facto...
00:10:12Oui, c'est 78,
00:10:13parce que c'est intéressant qu'on voit aussi
00:10:15le petit camembert, après,
00:10:17avec le nombre de sièges.
00:10:19Il estime qu'à partir de ce postulat,
00:10:21il lui revient de droit,
00:10:23au nom de la présidence de la France Insoumise,
00:10:25de devenir celui qui représentera
00:10:27le Nouveau Front Populaire.
00:10:29Donc c'est simplement équationnel.
00:10:31Et puis l'attitude qu'il a sectaire,
00:10:33ce n'est pas non plus une nouveauté.
00:10:35Il y a une autre raison peut-être plus pragmatique
00:10:37de la présence de Jean-Luc Mélenchon,
00:10:39c'est qu'à l'abri des caméras,
00:10:41dans les couloirs de l'Assemblée nationale,
00:10:43vont se jouer ces prochaines heures
00:10:45la composition des groupes politiques,
00:10:47notamment ceux qui composent le Nouveau Front Populaire.
00:10:49Alors, est-ce qu'on a les chiffres ?
00:10:51Comme ça, on sera au clair.
00:10:53Et vous allez continuer, mon cher Thomas,
00:10:55votre démonstration.
00:10:57Si on a les chiffres comparatifs de sièges
00:10:59entre 2022 et 2024,
00:11:01ça serait intéressant qu'on ait les chiffres sous les yeux
00:11:03pour bien comprendre.
00:11:05Donc voilà, on voit que la France Insoumise
00:11:07est passée de 75 à 78 députés, là, en 2024.
00:11:09Les socialistes ont plus que doublé.
00:11:11Donc ça veut dire que s'il y a quelques élus de gauche
00:11:13qui rejoignent les socialistes,
00:11:15ils dépassent la France Insoumise.
00:11:17Des gens comme Alexis Corbière, Clémentine Autain,
00:11:19Daniel Toulonnet, ou encore Hendrick Davy,
00:11:21qui ont été purgés, écartés de la France Insoumise.
00:11:23François Ruffin, aussi, qui nous ont dit
00:11:25qu'ils ne vont pas siéger avec la France Insoumise.
00:11:27La question se pose dès lors de la formation politique
00:11:29avec laquelle ils vont siéger.
00:11:31Si, par hasard, ils rejoignaient, par exemple,
00:11:33les socialistes, mathématiquement,
00:11:35les socialistes pourraient dépasser la France Insoumise
00:11:37et devenir, in fine, la première formation politique
00:11:39à gauche.
00:11:41Et si on en suit le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon
00:11:43depuis le début, c'est de cette formation politique
00:11:45que va provenir le Premier ministre de la gauche.
00:11:47C'est très intéressant, c'est la vraie bagarre
00:11:49qui est en cours à gauche.
00:11:51On va juste écouter Sandrine Rousseau, députée
00:11:53Europe Écologie-Les Verts de Paris,
00:11:55qui, elle aussi, est candidate pour Matignon,
00:11:57et qui dit que, pour elle, la première place
00:11:59obtenue par la gauche doit faire loi.
00:12:01Je ne souhaite pas que nous gouvernions
00:12:03par motion de censure, je ne souhaite pas
00:12:05que nous gouvernions par 49-3.
00:12:07Je pense que nous ne pouvons pas retomber
00:12:09dans les travers de la précédente mandature
00:12:11et dans l'autoritarisme que nous avons tant reproché
00:12:13à Emmanuel Macron, de sorte que je voudrais
00:12:15que nous discutions texte par texte,
00:12:17amendement par amendement, première chose,
00:12:19et ne pas recourir au 49-3, ou vraiment,
00:12:21s'il y a une situation inextricable.
00:12:23Et sur la motion de censure,
00:12:25je pense que les Français et les Françaises
00:12:27se sont exprimés, et qu'ils ont
00:12:29besoin aussi d'une forme de sérénité
00:12:31et de stabilité, et donc je souhaite
00:12:33que ça ne soit pas un instrument
00:12:35de la démocratie.
00:12:37Alors là, dans cet extrait, elle parle du 49-3, Louis.
00:12:39C'est intéressant aussi.
00:12:41C'est paradoxal, parce que Sandrine Rousseau dit
00:12:43nous, on veut tout faire pour éviter une motion de censure,
00:12:45on ne va pas utiliser le 49-3,
00:12:47sauf qu'ils font croire qu'ils ont une majorité absolue.
00:12:49Aujourd'hui,
00:12:51personne ne peut
00:12:53gouverner
00:12:55sans 49-3, et
00:12:57personne ne peut gouverner seul.
00:12:59Ce qu'on constate, c'est que les forces de gauche
00:13:01en l'état actuel des choses
00:13:03ne peuvent pas du tout s'élargir,
00:13:05ils n'auront jamais la majorité absolue.
00:13:07Tout ça, c'est de la fiction.
00:13:09Ce qu'elle dit vouloir faire
00:13:11ne pourra jamais être mis en place.
00:13:13Ce seront les premiers à utiliser le 49-3
00:13:15s'ils pouvaient gouverner,
00:13:17mais parce qu'ils n'ont pas d'autre choix,
00:13:19et ils seraient renversés immédiatement après.
00:13:21C'est plus que de la fiction,
00:13:23c'est du bluff
00:13:25et de la démagogie, pour dire
00:13:27qu'en réalité, eux, ce sont les véritables
00:13:29démocrates à l'écoute des citoyens
00:13:31et qui sont véritablement les représentants du peuple.
00:13:33Les représentants du peuple,
00:13:35mais alors une seule partie du peuple.
00:13:37Et surtout le peuple
00:13:39véritablement qui n'est pas différent,
00:13:41qui pense bien comme eux
00:13:43et qui leur ressemble bien aussi.
00:13:45On écoutera Manuel Bompard là-dessus.
00:13:47Vous avez besoin de répéter plusieurs fois que vous avez gagné,
00:13:49c'est que généralement, vous n'avez pas véritablement gagné.
00:13:51Si vraiment vous avez une majorité absolue,
00:13:53vous n'avez pas besoin de le crier tout le temps,
00:13:55on a gagné, on est les premiers.
00:13:57Si vraiment il l'était, il ne le dirait pas à ce point-là.
00:13:59Il y a quelque chose qu'on retient
00:14:01en termes de violence symbolique
00:14:03qui a été très forte,
00:14:05c'est le gouvernement d'Elisabeth Borne
00:14:07qui en a utilisé plus de 18,
00:14:09et notamment au moment
00:14:11de la réforme des retraites
00:14:13où ils sont descendus dans la rue,
00:14:15je parle de la France Insoumise,
00:14:17et qui dans son programme veut abroger le 49-3,
00:14:19mais qui en même temps,
00:14:21dans l'investiture de Mme Elisabeth Borne
00:14:23et dans le gain de la députation
00:14:25d'Elisabeth Borne,
00:14:27elle a été réélue avec 56,44%
00:14:29devant le candidat RN,
00:14:31Nicolas Labrie,
00:14:33au profit du désistement de Noé Gauchard,
00:14:35la France Insoumise,
00:14:37qui lui-même avait combattu
00:14:39ardemment Elisabeth Borne
00:14:41au sein de l'hémicycle
00:14:43lorsqu'elle avait mis en place le 49-3
00:14:45au moment de la réforme des retraites,
00:14:47et on avait entendu au moment
00:14:49où il y avait ce ballotage-là,
00:14:51Olivier Faure dire
00:14:53à la presse, nous allons la sauver
00:14:55en parlant d'Elisabeth Borne.
00:14:57Donc ça, c'est assez révélateur
00:14:59de toute cette tractation
00:15:01qui en plus, je pense,
00:15:03déprime énormément les Français.
00:15:05Je ne sais pas si ça les déprime,
00:15:07c'est des exaspères.
00:15:09Un peu des deux,
00:15:11mais les exaspérations sont plus fortes.
00:15:13Il y a aussi Yael Bounpivek,
00:15:15on a entendu ce matin dénoncer
00:15:17le fait que le nouveau Front Populaire
00:15:19pourrait avoir recours au 49-3.
00:15:21François Ruffin lui a répliqué du tac au tac
00:15:23en lui rappelant le nombre de 49-3
00:15:25qui ont été dégainés par la majorité
00:15:27pour faire passer la réforme des retraites.
00:15:29Ce n'est pas une majorité présidentielle
00:15:31d'instruire le procès contre le 49-3
00:15:33quand on l'a utilisé à ce point.
00:15:35Ce qui est d'autant plus savoureux
00:15:37dans ces alliances politiques,
00:15:39c'est qu'Aurélien Rousseau
00:15:41pourrait être demain celui qui part
00:15:43à un 49-3.
00:15:45Aurélien Rousseau, ancien directeur
00:15:47de cabinet d'Elisabeth Borne
00:15:49qui a participé à l'élaboration
00:15:51de la réforme des retraites,
00:15:53ministre d'Emmanuel Macron,
00:15:55ministre de la Santé, démissionnaire
00:15:57qui a approché la réforme des retraites
00:15:59qu'il a participé à établir.
00:16:01Il parle beaucoup,
00:16:03beaucoup comme ça.
00:16:05Mais en réalité,
00:16:07les représentants qui sont les plus forts
00:16:09aujourd'hui, c'est ceux qui vont jouer
00:16:11les variables d'ajustement du type Lyot
00:16:13par exemple, qui ont un tout petit groupe
00:16:15et qui font assez consensus
00:16:17notamment pour la présidence
00:16:19de l'Assemblée nationale ou pour
00:16:21être avec le PS, etc.
00:16:23pour dépasser le groupe de la France insoumise.
00:16:25Qui pour remplacer
00:16:27Gabriel Attal ?
00:16:29On a quelques réactions de Français
00:16:31qui disent un peu ce que vous nous dites.
00:16:33Quelqu'un qui rassure en fait.
00:16:35Ils ne veulent pas quelqu'un qui soit le bruit à la fureur.
00:16:37Ils veulent quelqu'un qui rassure, écouter les Français.
00:16:39Un rassembleur.
00:16:41D'essayer de calmer
00:16:43un peu tout le monde. Parce que dans l'hémicycle
00:16:45il va y avoir énormément
00:16:47d'altercations.
00:16:49Et que tout le monde se respecte surtout.
00:16:51D'être capable de faire des compromis.
00:16:53Au moins ils ne se mettront jamais d'accord.
00:16:55Donc ça va être le statu quo
00:16:57jusqu'à on ne sait pas quand.
00:16:59L'écologiste
00:17:01je ne sais plus son nom, je suis désolée.
00:17:03Madame Tendelier.
00:17:05Peut-être qu'elle va nous rapporter quelque chose de frais.
00:17:07Et en plus une femme, ça serait formidable.
00:17:11Très intéressant.
00:17:13Ils veulent quelqu'un de frais.
00:17:15Pas si vous allez trouver ça en rayon.
00:17:17Ils sont tous un peu cramés.
00:17:19En fait on a besoin
00:17:21d'être rassurés.
00:17:23D'avoir à la fois une figure qui incarne
00:17:25la France, qui incarne
00:17:27les responsabilités.
00:17:29Mais dans le même mouvement qui répare notre société.
00:17:31Et qui
00:17:33fasse avancer les sujets.
00:17:35Et surtout qui soit assez fort
00:17:37pour des enjeux qui soient nationaux
00:17:39comme les enjeux internationaux.
00:17:41Je pense que de toute façon
00:17:43il ne faut pas se bercer d'illusions.
00:17:45Le prochain Premier ministre, quel qu'il soit,
00:17:47aura un pouvoir extrêmement limité.
00:17:49Dans la mesure où il sera chef d'une majorité
00:17:51qui sera une majorité de recomposition.
00:17:53Aujourd'hui, il n'y a aucune majorité
00:17:55qui est en mesure de tenir.
00:17:57Forcément, ça va prendre peut-être
00:17:59un peu de temps, mais il y a des parties
00:18:01qui vont devoir mettre de l'eau dans leur vin.
00:18:03Il y aura des ralliements.
00:18:05Il y aura des débauchages.
00:18:07Pour permettre à une majorité d'exister.
00:18:09Forcément, le Premier ministre qui sera une émanation
00:18:11de ce groupe là, devra donner
00:18:13des gages à ceux qui le rallient.
00:18:15Forcément, le programme qu'il voudra appliquer
00:18:17ne sera sans doute pas le programme initial.
00:18:19Dans la mesure où cette majorité
00:18:21de toute façon sera
00:18:23très fragile, le Premier ministre
00:18:25sera toujours sous la menace
00:18:27d'être renversé, sous la menace d'une motion de censure.
00:18:29Je pense que c'est ce qui
00:18:31plaît le plus d'ailleurs à Emmanuel Macron.
00:18:33Il redevient le maître des horloges.
00:18:35Lui est au-dessus, sur son aventain.
00:18:37Le Premier ministre sera tout le temps
00:18:39en train d'essayer de composer, de faire de la tempête,
00:18:41de donner des gages à des groupes de 2-3 députés
00:18:43à qui il suppliera
00:18:45de ne pas quitter son groupe.
00:18:47C'est ça ce qui va se passer. C'est quelque chose qu'on connaît
00:18:49très mal en France, que nos voisins
00:18:51allemands ou des pays du Nord connaissent.
00:18:53Ils ont une tradition de coalition.
00:18:55Nous, on n'a pas cette tradition à cause de la 5ème.
00:18:57On ne l'a plus grâce à la 5ème République.
00:18:59Oui, vous avez raison, vous êtes un gaulliste.
00:19:01Mais non, j'approuve pas la 5ème République.
00:19:03Il faut trouver quelqu'un qui soit au carrefour
00:19:05de différentes orientations politiques
00:19:07qui puisse à la fois parler avec la gauche,
00:19:09parler vraisemblablement avec la droite.
00:19:11C'est pour ça que je pense que plus
00:19:13les heures passent, moins la possibilité
00:19:15de voir un Premier ministre issu du nouveau Front Populaire
00:19:17est envisageable.
00:19:19Ce sera certainement quelqu'un, soit
00:19:21un technicien qui pourra gérer les affaires courantes,
00:19:23soit quelqu'un qui justement est capable
00:19:25de parler avec tout le monde. Ils sont peu nombreux
00:19:27autour d'Emmanuel Macron à avoir cette faculté-là.
00:19:29Je pense par exemple
00:19:31à François Bayrou, à Richard Ferrand.
00:19:33C'est une partie des noms qui sont envisageables.
00:19:35Jean-Yves Le Drian.
00:19:37Des personnalités relativement consensuelles
00:19:39qui ne seront pas clivantes et qui ne vont pas tout de suite
00:19:41attirer les foudres des gens
00:19:43qui ont une certaine expérience.
00:19:45Il y a autre chose sur laquelle j'aimerais vous faire réagir.
00:19:47Ce matin, Emmanuel Bompard, vous l'avez dit,
00:19:49Louis était notre invité. Je l'ai questionné
00:19:51sur la diversité au sein du nouveau Front Populaire
00:19:53parce que sur la photo de famille,
00:19:55effectivement, on voit que tout le monde
00:19:57n'est pas représenté.
00:19:59Écoutez la réponse qu'il m'a faite
00:20:01ce matin sur CNews Europe.
00:20:03La représentation
00:20:05parlementaire qui doit être celle
00:20:07du pays de manière générale, ce n'est pas que le nouveau
00:20:09Front Populaire. D'ailleurs, je crois qu'elle doit être
00:20:11le plus possible à l'image de la société
00:20:13dans son ensemble et dans
00:20:15toutes ses dimensions. Vous voyez bien que
00:20:17je pense que c'est un enjeu pour toutes les formations
00:20:19politiques, pas seulement pour le nouveau Front Populaire,
00:20:21de faire en sorte que notre représentation
00:20:23parlementaire soit effectivement à l'image de la société.
00:20:25Et j'admets que sur ce sujet, il y a encore
00:20:27beaucoup de travail. Cette représentativité,
00:20:29elle doit s'exercer sur tous les plans
00:20:31et je considère que le nouveau Front Populaire fait plutôt
00:20:33partie, et notamment la France Insoumise
00:20:35en son sein, de ceux qui favorisent cette meilleure
00:20:37représentativité. Mais il y a encore
00:20:39du travail, j'en suis tout à fait conscient.
00:20:41Voilà pour la réponse de Manuel Bonpain. En fait,
00:20:43il répondait, par ricochet, à
00:20:45une intervention de Rokhaya Diallo,
00:20:47qui lui disait, sur la photo de famille,
00:20:49excusez-moi, en gros, vous n'êtes que
00:20:51des Blancs, Rachel Khan. Et là,
00:20:53lui, il dit, c'est vrai, on a des progrès à faire.
00:20:55Sous-entendu, effectivement,
00:20:57à quoi sert la diversité, si elle n'est pas
00:20:59représentée parmi les élus ?
00:21:01Non mais, déjà,
00:21:03le sujet Rokhaya
00:21:05Diallo qui pointe du doigt
00:21:07Emmanuel Bonpain. Ça, je sens que ça vous énerve
00:21:09déjà. C'est-à-dire qu'en fait,
00:21:11on est en 2024, on a
00:21:13Thomas Pesquet qui va dans l'espace,
00:21:15on a des chercheurs qui tentent
00:21:17de trouver des solutions
00:21:19contre le cancer, et là, on nous parle
00:21:21de couleur de peau. Par ailleurs,
00:21:23c'est vrai qu'on a ce
00:21:25dogme qui nous vient des Etats-Unis,
00:21:27racialistes, victimocrates,
00:21:29qui usent des
00:21:31privilèges pour
00:21:33captiver des représentants
00:21:35politiques sur la question des couleurs de peau
00:21:37sans s'attacher au fin.
00:21:39Alors même que nous ne sommes pas un pays ethnique,
00:21:41on est un pays
00:21:43politique. Et le pire,
00:21:45c'est qu'Emmanuel Bonpain fait une
00:21:47génuflexion, c'est-à-dire qu'en fait,
00:21:49il s'excuse presque,
00:21:51donc en fait, il reconnaît
00:21:53toutes ses fautes,
00:21:55il est dans une culpabilité totale,
00:21:57et on a laissé en France
00:21:59cette culpabilité véritablement
00:22:01s'installer au nom de ce
00:22:03racialisme. Après, j'aurais
00:22:05préféré que Rocaldialot lui parle
00:22:07de ce qui s'est passé sur l'antisémitisme, par exemple.
00:22:09C'était beaucoup plus intéressant par rapport
00:22:11à ce groupe LFI qui n'a cessé
00:22:13d'harceler nos concitoyens,
00:22:15et notamment les juifs, depuis le 7 octobre.
00:22:17Alors, j'ai alerté, moi,
00:22:19à plusieurs reprises sur ce sujet. La France insoumise
00:22:21se considère avoir le monopole
00:22:23déracisé. Et ces
00:22:25racisés n'ont pas de
00:22:27cervelle, ce ne sont pas des citoyens comme
00:22:29les autres. Ils ont
00:22:31le monopole, en fait,
00:22:33de la lutte contre les discriminations
00:22:35qui leur permet d'être
00:22:37antisémites, qui leur permet d'être ségrégationnistes
00:22:39en faisant des réunions en non-mixité.
00:22:41Je trouve que ce sujet-là,
00:22:43aujourd'hui, en 2024,
00:22:45est une honte.
00:22:47Je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire
00:22:49Rachel Cade, et puis je pense que là où ils commettent
00:22:51une faute, mais bon,
00:22:53c'est aussi dans l'ADN politique de la
00:22:55France insoumise, c'est que pour eux, la diversité
00:22:57n'est que ethno-culturelle.
00:22:59Et s'il y avait une diversité dont il faut
00:23:01faire la promotion quand on est républicain,
00:23:03c'est la diversité sociale, peu importe
00:23:05la couleur de peau.
00:23:07Parce que ça sous-entend, d'une certaine manière...
00:23:09Mais ça, il dit qu'ils ont un ouvrier,
00:23:11un garagiste qui sont députés.
00:23:13Il vient d'arriver à l'Assemblée.
00:23:15Conducteur de travail, c'est ça.
00:23:17Quand on regarde certaines origines sociales
00:23:19de nouveaux députés, je trouve qu'elle est plutôt...
00:23:21C'est pas vraiment un sujet, la promotion
00:23:23de la diversité sociale, quand on regarde
00:23:25la composition.
00:23:27Il n'y a pas que des fils de banquier.
00:23:29Il y a beaucoup de fonctionnaires, à mon avis.
00:23:31Oui, il y a des fonctionnaires, parce que c'est
00:23:33une des fonctions qui permet le plus l'engagement
00:23:35politique. Mais simplement,
00:23:37pour terminer sur là où je trouve que
00:23:39leur culpabilité
00:23:41montre qu'ils ne sont pas
00:23:43du tout à l'aise avec les questions de diversité.
00:23:45Et en fait, ça dénote une vision
00:23:47racialiste de la société.
00:23:49Considérer qu'il faut mettre un quota
00:23:51de noirs, parce que c'est ça dont on parle,
00:23:53d'asiatiques,
00:23:55ça sous-entend que les noirs sont forcément victimes
00:23:57de tout. Les noirs sont forcément pauvres.
00:23:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:24:01Je trouve précisément que
00:24:03la diversité dont il convient de faire la promotion,
00:24:05c'est vraiment la diversité sociale.
00:24:07Et ça, pour le coup, c'est très français.
00:24:09Essayer de permettre l'ascension, l'émancipation
00:24:11sociale, c'est ça qui est français.
00:24:13La promotion de la diversité ethno-culturelle,
00:24:15ce n'est pas français.
00:24:17À partir du moment où ce dogme wokiste,
00:24:19victimocrate, est arrivé en France,
00:24:21les extrêmes,
00:24:23l'extrême droite notamment,
00:24:25n'a cessé d'augmenter.
00:24:27Donc justement, par rapport à cette lutte contre le racisme,
00:24:29je pose la question. C'est-à-dire que oui,
00:24:31il y a des discriminations, mais c'est typiquement
00:24:33ce discours-là de Roquet à Diallo
00:24:35qui fait du mal
00:24:37par rapport à cette lutte contre toutes
00:24:39les formes de discrimination.
00:24:41Sabrina Medjibeur ?
00:24:43La généralisation de l'individu
00:24:45sur la couleur de peau, ça s'appelle
00:24:47du racisme. Donc en fait, elle-même est
00:24:49raciste d'elle-même finalement. Puis si la France
00:24:51était un pays structurellement raciste, je pense qu'elle
00:24:53ne serait pas invitée à la télévision.
00:24:55Si elle avait voulu s'investir en politique
00:24:57pour déconstruire la déconstruction finalement
00:24:59face à Manuel Bompard, dont le parti
00:25:01prône la déconstruction d'à peu près tout,
00:25:03eh bien, elle n'avait qu'à s'investir en politique.
00:25:05Parce que je rappelle qu'Ali Diawara,
00:25:07par exemple, qui est de couleur noire, a été élu
00:25:09au nom de la France insoumise. Donc si elle avait voulu
00:25:11être l'égérie
00:25:13justement ethno-culturelle,
00:25:15diversitaire de la France insoumise,
00:25:17elle n'avait qu'à demander certainement une investiture
00:25:19et puis lui aurait accordé, sans problème.
00:25:21Allez, on clôt cette première partie
00:25:23de la première partie de PUNCHLINE. On se retrouve
00:25:25dans un instant. On parlera des inquiétudes
00:25:27des petites entreprises, des PME
00:25:29par rapport au programme de ce nouveau
00:25:31Fonds populaire. On est avec Michel Picon,
00:25:33président de l'Union des entreprises de proximité.
00:25:35On s'intéressera aussi
00:25:37à une enquête qui vise désormais le Rassemblement
00:25:39national avec des soupçons de financement illégal de la
00:25:41campagne de 2022. Voilà pour le programme
00:25:43dans un instant dans PUNCHLINE. À tout de suite.
00:25:48Et il est 17h30, on se retrouve
00:25:50dans PUNCHLINE sur CNews avec mes invités
00:25:52avec Simon Guillain pour le rappel des titres
00:25:54de l'actualité. Simon.
00:25:58Carla Bruni, convoquée devant la justice
00:26:00pour une éventuelle mise en examen ce
00:26:02mardi, l'épouse de Nicolas Sarkozy
00:26:04sera interrogée par un juge d'instruction
00:26:06financier dans le cadre de l'affaire Zeta Kédine.
00:26:08L'homme d'affaires avait accusé
00:26:10l'ancien président d'avoir financé sa campagne
00:26:12présidentielle de 2007 avec des fonds libyens
00:26:14avant de se rétracter il y a 4 ans.
00:26:17Avec 4 ans de retard, la fusée Ariane 6
00:26:19doit s'élever pour la première fois
00:26:21au-dessus de la jungle guyanaise.
00:26:23Pourtant avec elle, les espoirs de l'Europe de retrouver
00:26:25un accès autonome à l'espace.
00:26:27Et son décollage est prévu à 18h.
00:26:29Et puis la pression monte bien sûr
00:26:31à quelques heures maintenant de la demi-finale
00:26:33de l'Euro entre la France et l'Espagne.
00:26:35Le coup d'envoi sera donné ce soir à 21h
00:26:37à l'Allianz Arena de Munich.
00:26:39Alors la dernière fois que les deux équipes se sont affrontées
00:26:41lors d'un Euro de football, c'était il y a 12 ans
00:26:43et l'Espagne l'avait emporté de but à zéro.
00:26:45Mais Laurence, on y croit cette année.
00:26:47Allez les bleus !
00:26:49Absolument Simon Guénard !
00:26:51Je suis 100% d'accord avec vous.
00:26:53On est bleu, blanc, rouge.
00:26:55Il nous faut juste les petites peintures
00:26:57de guerre sur le visage.
00:26:59Michel Picon, on est avec vous,
00:27:01président de l'Union des entreprises de proximité.
00:27:03Il y a des vraies inquiétudes de la part des chefs d'entreprise
00:27:05sur le programme du Nouveau Front Populaire.
00:27:07C'est bien ça ?
00:27:09Bien sûr.
00:27:11On va juste regarder un petit sujet, si vous voulez bien.
00:27:13Fait par Marie-Liès Chevalier sur les patrons
00:27:15et après vous me direz ce que vous redoutez
00:27:17le plus dans ce programme.
00:27:19Marie-Liès d'abord.
00:27:21Une situation politique et économique instable
00:27:23qui inquiète les petites et moyennes entreprises.
00:27:25Au lendemain du second tour des élections
00:27:27législatives où aucun groupe politique
00:27:29n'a obtenu de majorité, le programme
00:27:31de la coalition de gauche arrivée en tête
00:27:33propose une augmentation du SMIC à 1600 euros.
00:27:35Une mesure nécessaire selon Manuel Bompard.
00:27:37On a besoin d'augmenter le SMIC
00:27:39et il faut que tout le monde comprenne
00:27:41que 50% du PIB du pays
00:27:43est relié à la consommation populaire.
00:27:45Or si vous augmentez le SMIC,
00:27:47c'est-à-dire que vous allez augmenter
00:27:49les salaires de gens qui ont peu aujourd'hui
00:27:51et donc c'est de l'argent qui va tourner
00:27:53dans l'économie réelle.
00:27:55Une proposition utopique pour les patrons
00:27:57des petites entreprises qui fragiliseraient
00:27:59l'économie du pays.
00:28:01Effectivement on embauche beaucoup plus cher
00:28:03aujourd'hui mais on ne peut pas
00:28:05embaucher plus et payer plus
00:28:07si on n'a pas derrière de revenus supplémentaires
00:28:09et la réforme qui a été annoncée
00:28:11qui vise à augmenter un certain nombre de coûts
00:28:13des entreprises va forcément aussi
00:28:15augmenter les charges
00:28:17qui payent ces entreprises et donc nous ne permettrons pas
00:28:19de donner des salaires plus importants
00:28:21à ceux que nous donnons déjà, qui sont plus importants
00:28:23à ceux que nous donnions
00:28:25il y a 24 ou 36 mois.
00:28:27Sans majorité absolue, le nouveau Front Populaire
00:28:29aura pour l'instant du mal
00:28:31à imposer sa réforme.
00:28:33Michel Picon, quelle est votre inquiétude ?
00:28:35C'est le SMIC à 1600 euros ?
00:28:37Le SMIC à 1600 euros est une inquiétude
00:28:39elle vient d'être exprimée mais ce n'est pas
00:28:41que le SMIC. Ce qu'il faut bien comprendre
00:28:43c'est que dans une entreprise, dans les petites entreprises
00:28:45notamment celle que je représente
00:28:47ce soir, c'est 2 700 000 entreprises
00:28:49qui pour la majorité d'entre elles
00:28:51ont moins de 10 salariés.
00:28:53Quand vous touchez au SMIC, c'est-à-dire
00:28:55que le niveau le plus bas
00:28:57vous le remontez, 200 euros de plus
00:28:59si vous ne bougez pas
00:29:01les niveaux qui sont au-delà, vous avez la pagaille
00:29:03dans l'entreprise, les trois qui sont au niveau
00:29:053, au niveau 4, ils vous disent
00:29:07demain j'encadre le chantier
00:29:09quand vous n'êtes pas là le patron c'est moi
00:29:11qui organise et là vous êtes en train de me dire
00:29:13que c'est 14%
00:29:15de plus sur l'ensemble
00:29:17de la masse salariale et ça
00:29:19c'est une casse terrible dans les petites
00:29:21entreprises dont tout le monde va se mordre
00:29:23les doigts. Cela veut dire concrètement
00:29:25qu'il y aura des entreprises qui mettent la clé sous la porte ?
00:29:27Complètement. 84%
00:29:29des entreprises aujourd'hui
00:29:31qui déposent leur bilan ou qui sont
00:29:33en redressement mais la plupart du temps
00:29:35c'est direct une liquidation
00:29:37sont des petits
00:29:39TPE de moins de 10 salariés
00:29:41quand vous déposez votre bilan c'est que vous n'avez plus
00:29:43d'argent pour payer vos
00:29:45vous augmentez de 14% de votre masse
00:29:47salariale vous êtes par terre donc au final
00:29:49et d'ailleurs c'est tout ça
00:29:51l'hypocrisie, enfin je viens de regarder
00:29:53avec vous des images mais pardon
00:29:55de le dire ainsi mais c'est un cirque
00:29:57innommable
00:29:59par rapport aux attentes des français
00:30:01et particulièrement ce qui me concerne
00:30:03des attentes des petites entreprises
00:30:05on a envie d'avoir des gens responsables
00:30:07qui arrêtent de s'étrier
00:30:09pour avoir des postes ou autre
00:30:11on a d'autres besoins
00:30:133000 milliards de dettes dans ce pays
00:30:15un déficit chronique
00:30:17il n'y a plus d'argent nulle part et on est en train
00:30:19d'amuser la galerie
00:30:21avec des mesures
00:30:23qui ne tiendront pas la route et pour
00:30:25répondre plus précisément à votre question
00:30:27de Zemmig qu'on monterait de 14%
00:30:29c'est ça
00:30:31même ceux qui ont cette idée n'y croient pas
00:30:33puisque dans le même temps
00:30:35on a reçu ces candidats
00:30:37vous les avez reçus à l'IFC ?
00:30:39oui on les a reçus avec Patrick Martin
00:30:41du MEDEF, François Asselin de la CPME
00:30:43et moi même nous les avons reçus tous les trois
00:30:45et qu'est-ce qu'ils nous ont dit ?
00:30:47mais on sait bien que les petites entreprises vous n'allez pas pouvoir supporter ça
00:30:49donc on va mettre en place un fond
00:30:51un fond de quoi ? un fond d'argent public
00:30:53et puis pour ceux qui
00:30:55quand même pourraient faire un petit effort mais
00:30:57tout de suite on va mettre en place des prêts
00:30:59à taux zéro, c'est-à-dire qu'on va demander
00:31:01aux entreprises
00:31:03d'emprunter pour mettre en oeuvre
00:31:05une mesure dont ceux qui l'initient
00:31:07savent parfaitement qu'elle n'est pas
00:31:09possible, alors moi quand je dis ça
00:31:11par moment je suis un peu
00:31:13gêné parce que je mesure la difficulté
00:31:15de tous vos auditeurs
00:31:17qui disent mais il est gentil ce monsieur là
00:31:19mais moi 200 balles à la fin du mois
00:31:21c'est jamais besoin
00:31:23et il ne veut pas me les donner
00:31:25oui mais ce que je voudrais dire aux français
00:31:27c'est qu'il faut être prudent en économie
00:31:29même en micro-économie
00:31:31dans les petites entreprises
00:31:33c'est que ne pas avoir 200 euros
00:31:35de plus, oui c'est difficile
00:31:37mais perdre son emploi c'est encore plus difficile
00:31:39et donc il faut y aller doucement
00:31:41est-ce qu'il ne faut rien faire ? non moi j'ai entendu
00:31:43d'ailleurs le résultat du vote
00:31:45et bien l'expression de problème de sécurité
00:31:47tiens du jour au lendemain on n'en parle plus
00:31:49il n'y a plus de casse de pharmacie
00:31:51il n'y a plus de voiture bélier
00:31:53dans les salons de coiffure
00:31:55il n'y a plus d'artisans qui se font voler
00:31:57leur camionnette avec tout le matériel
00:31:59enfin je pourrais vous en raconter jusqu'à demain matin
00:32:01ça on n'en parle plus
00:32:03c'est derrière nous
00:32:05le rassemblement national a été poussé à la 3ème place
00:32:07ce qui veut dire que la sécurité aujourd'hui
00:32:09n'est plus un sujet dans notre pays
00:32:11et ça c'est une erreur ? mais c'est une erreur colossale
00:32:13quelle est l'expression
00:32:15des français aujourd'hui
00:32:17c'est d'avoir partagé leur vote
00:32:19dans trois tiers, alors il y a des tiers
00:32:21qui sont peut-être un peu plus égaux que d'autres
00:32:23mais en tout cas c'est de dire
00:32:25il y en a marre de toutes vos promesses
00:32:27travailler ensemble, trouver des solutions
00:32:29à nos problèmes, arrêtez de vous disputer
00:32:31pour savoir qui va être Premier Ministre
00:32:33on s'en fout, si vous n'arrivez pas
00:32:35à vous entendre seul
00:32:37on va chercher quelqu'un dans la société civile
00:32:39qui donnera confiance
00:32:41comme l'auditrice l'a dit tout à l'heure
00:32:43moi je voudrais vraiment appeler
00:32:45la classe politique à la responsabilité
00:32:47le pays est par terre
00:32:49on est dans une compétition internationale
00:32:51les entreprises sont au bout du rouleau
00:32:53et on voit ce désastre là
00:32:55vraiment assez concernant
00:32:57donc oui le SMIC
00:32:59est une inquiétude
00:33:01l'indexation des salaires sur l'inflation
00:33:03en est une autre
00:33:05parce que c'est une spirale folle
00:33:07le blocage des prix
00:33:09ça n'a qu'une résultante
00:33:11c'est de créer de la pénurie
00:33:13de lisser les marges, de faire diminuer
00:33:15les marges des entreprises
00:33:17et au final ça aboutit aussi
00:33:19c'est pas moi qui le dis, je n'ai pas cette grande compétence
00:33:21mais c'est tous les économistes
00:33:23qui disent que partout où on a utilisé ça
00:33:25ça n'a pas apporté les résultats expectés
00:33:27donc le constat que vous faites
00:33:29et c'est très important de vous entendre
00:33:31c'est arrêtez de faire les clowns
00:33:33travaillez, travaillez à redresser le pays
00:33:35et ne faites pas des promesses
00:33:37dont vous savez vous même qu'elles ne sont pas tenables
00:33:39c'est ça que vous nous avez raconté
00:33:41dans les coulisses de ce que vous avez vu
00:33:43de ces candidats là
00:33:45quand nous les avons reçus
00:33:47c'est ce qui nous a été proposé
00:33:49c'est à dire d'emprunter
00:33:51pour pouvoir répandre
00:33:53emprunter, un prêt à taux zéro
00:33:55c'est hallucinant
00:33:57ce qui est terrible moi dans ce que j'apprends
00:33:59dans ce que vous dites
00:34:01c'est que globalement quand vous discutez avec eux
00:34:03ils sont plutôt convaincus par vos arguments
00:34:05mais pour des raisons électorales et politiques
00:34:07ils se disent et ils vous disent
00:34:09en gros on est obligé de le faire parce qu'on l'a promis
00:34:11on l'a vendu même si on sait que c'est une énorme bêtise
00:34:13et je vous rassure
00:34:15on compensera le problème qu'on crée par des données publiques
00:34:17alors qu'en fait vous vous demandez rien à personne
00:34:19bien sûr
00:34:21c'est ça qui est sidérant
00:34:23c'est du cynisme et du calcul politique
00:34:25ça a été annoncé d'ailleurs sur plusieurs plateaux de télévision
00:34:27en disant nous allons aider les petites entreprises
00:34:29qui ne pourraient pas supporter
00:34:31et le dessous des cartes est terrifiant
00:34:33ah bah oui mais parce qu'on est dans
00:34:35dans une période où pour se faire élire
00:34:37on fait de l'attrape-tout
00:34:39on annonce tout et n'importe quoi
00:34:41vous savez une organisation comme la mienne
00:34:43elle ne fait pas de politique
00:34:45dans l'ensemble de nos artisans
00:34:47de nos professions libérales
00:34:49je pense que le vote s'est réparti comme le vote des français
00:34:51en trois tiers
00:34:53et les gens qui se souviennent de ce que
00:34:55la majorité sortante
00:34:57a mis en oeuvre au moment de la crise
00:34:59du Covid
00:35:01le fond de solidarité pour des gens
00:35:03vous savez le corps social
00:35:05il y a des gens qui ne se payent pas à la fin du mois
00:35:07et donc
00:35:09ils sont aussi reconnaissants
00:35:11à un moment où la majorité les a aidés
00:35:13il y en a d'autres
00:35:15qui sont exaspérés par la situation
00:35:17en se disant mais moi je suis étouffé de charge
00:35:19je porte la France sur mes épaules
00:35:21tout le monde s'en fout
00:35:23il y a 4 millions de personnes qui ne bossent pas
00:35:25et c'est moi qui les supportent
00:35:27en me levant tous les jours à 5h du matin
00:35:29et je n'arrive pas à m'en sortir
00:35:31ça oui c'est une expression
00:35:33qui a certainement poussé vers les extrêmes
00:35:35plutôt le rassemblement national
00:35:37et puis d'autres gens
00:35:39qui considèrent
00:35:41plutôt
00:35:43le groupe
00:35:45animé par les valeurs humanistes
00:35:47traditionnelles, socialistes
00:35:49c'est 3 tiers
00:35:51mais ces gens là aujourd'hui
00:35:53ce qu'ils demandent tous
00:35:55parce qu'ils sont dans leur boulot
00:35:57ils sont dans leur boîte
00:35:59entendez-vous régler nos problèmes
00:36:01ne partez pas dans des dépenses
00:36:03quand on a 3000 milliards de dettes
00:36:05il ne faut pas avoir fait de grandes études d'économie
00:36:07pour savoir que quand on est endetté
00:36:09on ne peut plus trop dépenser
00:36:11il faut d'abord penser à se désendetter
00:36:13mais moi je n'imagine pas qu'on puisse réagir autrement
00:36:15mais dans
00:36:17il n'y a pas une boîte qui supporte
00:36:19c'est la confrontation entre le monde politique et le monde réel
00:36:21quand je vois
00:36:23il n'y en a pas un qui a voulu confier
00:36:25une cabane à frites à la sortie du stade de France
00:36:27il ferait faillite
00:36:29il ne serait même pas capable de gérer ça
00:36:31c'est assez terrifiant tout de même
00:36:33c'est intéressant parce que finalement
00:36:35vous nous dites que dans les programmes
00:36:37en creux, on proposait
00:36:39de créer de l'endettement
00:36:41par rapport aux entreprises
00:36:43et en fait ça m'a fait penser aussi à l'endettement
00:36:45intellectuel par rapport à ces valeurs
00:36:47dans le sens trésor
00:36:49en fait
00:36:51qu'est la République pour les entreprises
00:36:53parce qu'en fond les petites sociétés
00:36:55c'est notre société à petite échelle
00:36:57est-ce que vous, vous avez senti dans vos sociétés
00:36:59des dogmes justement
00:37:01identitaires
00:37:03l'impossibilité finalement de travailler ensemble
00:37:05est-ce que ça, ça arrive jusque dans les entreprises ?
00:37:09Ecoutez, je ne sais pas si
00:37:11je ne sais pas, je ne peux pas m'exprimer
00:37:13vraiment sur ce sujet
00:37:15je pense que l'ensemble des petites entreprises
00:37:17elles répondent
00:37:19aux mêmes
00:37:21intentions, aux mêmes agressions
00:37:23aux mêmes difficultés, aux mêmes angoisses
00:37:25que l'ensemble de la population
00:37:27c'est ce que je vous disais
00:37:29il y a toujours un tiers de gens
00:37:31on retrouve des électeurs
00:37:33de chacune des composantes
00:37:35mais toutes quand même, elles partagent
00:37:37quelque chose en commun
00:37:39c'est le sens de la responsabilité
00:37:41c'est-à-dire qu'à la fin du mois
00:37:43il faut faire les salaires, il faut payer ses salariés
00:37:45et le patron il prend ce qu'il reste
00:37:47et combien de chefs d'entreprise ne dorment pas ?
00:37:49à l'idée de ne pas pouvoir
00:37:51payer leurs salariés
00:37:53et eux ils ne se payent pas souvent
00:37:55quand on a tout payé on prend ce qu'il reste
00:37:57et ce qu'il reste ce n'est pas toujours
00:37:59à l'imagination de ce que l'on peut avoir
00:38:01mais on est passionné par ce qu'on fait
00:38:03l'ensemble du monde des artisans
00:38:05sont des gens qui ont envie de transmettre
00:38:07et c'est pour ça qu'il y a beaucoup d'apprentis
00:38:09parce qu'ils transmettent à des jeunes
00:38:11ils sont attachés à leur métier
00:38:13à la qualité du travail bien fait
00:38:15et dans les professions libérales c'est pareil
00:38:17il y a des soignants qui sont
00:38:19remarquables, exemplaires et au fond
00:38:21ce qu'ils gagnent souvent ne passe
00:38:23après
00:38:25Est-ce qu'ils sont dans le monde réel
00:38:27ces jours-là ?
00:38:29Non, alors comment on va sortir de là ?
00:38:31Est-ce qu'il y a une solution ou pas ?
00:38:33Ecoutez moi
00:38:35ce que je voudrais dire
00:38:37c'est que les partenaires sociaux
00:38:39tout le temps nous négocions
00:38:41nous avec les salariés
00:38:43au niveau interprofessionnel
00:38:45l'UDEP, le MEDEV, la CPME
00:38:47on discute avec les représentants
00:38:49à la CFDT, CGT, FO
00:38:51avec les 5 organisations interprofessionnelles
00:38:53quand on rentre en réunion
00:38:55on n'est pas toujours d'accord
00:38:57d'ailleurs même pas souvent d'accord
00:38:59quel que soit le sujet
00:39:01le partage de la valeur
00:39:03la qualité des salaires
00:39:05eh bien on négocie
00:39:07on négocie et négociez
00:39:09d'ailleurs le parlement
00:39:11ça s'appelle parlementer
00:39:13on parlemente et on essaie de trouver
00:39:15mais si personne ne veut faire un pas vers l'autre
00:39:17on n'en sortira pas
00:39:19vous savez, vous citiez tout à l'heure
00:39:21la 5ème république, je pense que c'est fini
00:39:23les français partent 5 fois
00:39:25on dit qu'ils ne voulaient plus de majorité absolue
00:39:275 fois parce que je compte
00:39:29le scrutin
00:39:31européen, eh bien va falloir
00:39:33s'habituer à vivre avec
00:39:35je pense à l'Europe, des coalitions de projet
00:39:37se font
00:39:39et je ne crois pas que l'Europe soit avare en texte
00:39:41et qui nous étouffe
00:39:43il y en a plein
00:39:45bon, des tas de pays, vous les avez cités
00:39:47tout à l'heure, autour de nous
00:39:49trouve des majorités de projet
00:39:51utiles au pays
00:39:53on n'est pas capable en France de faire ça
00:39:55encore un tout petit mot
00:39:57et je passe la parole ensuite à Sabrina
00:39:59l'agence Moody's a mis en garde notre pays
00:40:01contre une abrogation de la réforme des retraites
00:40:03ce qui entraînerait selon elle un impact négatif
00:40:05sur la notation de la France, c'est-à-dire que notre note baisserait
00:40:07Monsieur Fabien Roussel estime
00:40:09ce ne sont pas les agences de notation qui disent
00:40:11que la politique de la France c'est le peuple
00:40:13qu'est-ce que vous lui dites ?
00:40:15il faut qu'il prenne quelques cours d'économie
00:40:17parce que
00:40:19oui, c'est le peuple qui décide
00:40:21parfois, mais parfois
00:40:23il peut décider des choses qu'il ne faut pas faire
00:40:25et notamment, et l'ensemble des ménages
00:40:27qui depuis un an et demi
00:40:29avaient l'augmentation des taux d'intérêt
00:40:31parce que c'est ce qui se passe
00:40:33lorsque les marchés n'ont plus confiance en vous
00:40:35parce que vous avez des dettes et que vous ne les remboursez pas
00:40:37que vous êtes chaque jour obligé
00:40:39d'emprunter pour rembourser les intérêts
00:40:41de la dette
00:40:43évidemment, quand les marchés vous prêtent plus
00:40:45ça a une incidence
00:40:47il y a des tas de jeunes couples aujourd'hui
00:40:49qui voulaient acheter un logement
00:40:51et qui ne peuvent plus le faire parce que les taux d'intérêt ont grimpé
00:40:53c'est du concret
00:40:55ce que j'explique
00:40:57on peut se dire
00:40:59pourquoi les taux d'intérêt ont augmenté ?
00:41:01c'est justement parce qu'on va abandonner la réforme de l'assurance chômage
00:41:03c'est parce qu'on va abandonner la réforme
00:41:05de l'assurance retraite
00:41:07des règles de départ en retraite
00:41:09c'est parce qu'on va encore
00:41:11charger la barque de l'endettement public
00:41:13qui fait qu'il y aura
00:41:15une conséquence pour chacun des français
00:41:17la crise du logement
00:41:19où les gens ne peuvent pas se loger
00:41:21c'est parce qu'il n'y a pas assez de logements
00:41:23pour qu'il y ait des logements il faut les construire
00:41:25pour les construire il faut que l'argent
00:41:27ne coûte pas aussi cher que ce qu'il coûte aujourd'hui
00:41:29c'est des choses simples
00:41:31et quand j'entends la classe politique
00:41:33s'absoudre de
00:41:35toutes ces contraintes
00:41:37mais qui sont des contraintes bien évidemment
00:41:39incontournables
00:41:41je peux vous dire que ça fait du bien votre discours
00:41:43s'armer les pendules à l'heure
00:41:45et on comprend un tout petit peu
00:41:47quand même que les priorités des français
00:41:49ne sont pas tout à fait en ce moment
00:41:51très bien évoquées par la classe politique
00:41:53un dernier mot là dessus Sabrina ?
00:41:55alors effectivement les chefs d'entreprise
00:41:57en fait ils sont mentalisés
00:41:59dans l'esprit de la gauche
00:42:01et en partie
00:42:03par la parole de monsieur Roussel
00:42:05comme étant celle des grands patrons
00:42:07fumeurs de cigares qui gagnent beaucoup d'argent etc
00:42:09et c'est vrai que votre problématique
00:42:11est essentielle puisque vous êtes à peu près
00:42:13la moitié du tissu économique français
00:42:15lorsque vous parliez tout à l'heure des
00:42:17inquiétudes pour rappeler ce que disait Rachel
00:42:1941% des
00:42:21chefs d'entreprise TPE PME
00:42:23ont voté Rassemblement National
00:42:25en raison même de l'insécurité
00:42:27et de la criminalité ambiante c'était une
00:42:29donnée qu'il fallait dire mais dans un pays
00:42:31je ne sais pas si vous avez lu l'article de Jérôme Fourquet
00:42:33dans le Figaro où il parle d'un état
00:42:35consumériste où l'économie aujourd'hui
00:42:37repose sur la consommation
00:42:39et non plus la production où la France
00:42:41a été désindustrialisée
00:42:43démoyenisée et dépossédée
00:42:45parce qu'aujourd'hui il y a des entrepreneurs
00:42:47qui vivent de façon malheureusement
00:42:49très très vraiment râle et
00:42:51bacrète, qu'est-ce que vous dites aujourd'hui
00:42:53vous en tant que représentant des petits
00:42:55patrons qui n'arrivent pas à boucler
00:42:57les fins de mois à toutes ces politiques
00:42:59qu'attendez-vous pour baisser
00:43:01les prélèvements obligatoires
00:43:03parce que c'est ça, c'est sur
00:43:05ce postulat que repose malheureusement
00:43:07cette démoyenisation, cette dépossession
00:43:09aujourd'hui du niveau
00:43:11de vie de ces entrepreneurs.
00:43:13Non mais bien sûr, il faut baisser
00:43:15les prélèvements, après il faut imaginer
00:43:17d'autres sources de financement
00:43:19bon, rapprocher le salaire net
00:43:21du salaire brut par exemple
00:43:23c'est quelque chose qui est
00:43:25indispensable parce que nos
00:43:27concitoyens, le reste à vivre
00:43:29il n'est pas
00:43:31suffisant qui peut dire le contraire
00:43:33mais il faut trouver d'autres formes
00:43:35de financement de notre protection sociale
00:43:37je crois, à laquelle tout le monde est attaché
00:43:39alors il faut bien sûr
00:43:41travailler sur la fraude
00:43:43éviter toute la gabogie
00:43:45qu'il peut y avoir sur un certain nombre de choses
00:43:47c'est indispensable, mais c'est pas ça qui va équilibrer
00:43:49donc si on baisse les prélèvements
00:43:51obligatoires sur
00:43:53ceux qui sont sur les salaires
00:43:55qui constituent les charges sociales
00:43:57qui sont insupportables
00:43:59pour beaucoup d'entreprises et aussi pour leurs salariés
00:44:01bon, et puis il y a une deuxième partie
00:44:03qui sont les impôts de production
00:44:05bon, ça c'est des choses
00:44:07qu'il faut absolument alléger
00:44:09pour mettre en place
00:44:11un vrai plan de simplification
00:44:13on a commencé, voilà, tiens, un exemple
00:44:15si vous m'autorisez 20 secondes
00:44:17sur la proposition que nous avons
00:44:19fait à la demande de Bruno Le Maire
00:44:21de travailler sur un projet de loi
00:44:23sur la simplification, c'est pas le grand soir
00:44:25c'est pas, on va pas du jour au lendemain
00:44:27être décorsetés complètement
00:44:29mais en tout cas, il y a un travail qui a été fait
00:44:31en relation avec les entreprises
00:44:33ce projet est au Sénat
00:44:35quand j'interpelle, on m'a interpellé
00:44:37à plusieurs reprises, on me dit
00:44:39non mais on va tout reprendre parce que ça va pas
00:44:41mais on crève de ça
00:44:43de gens qui arrivent, qui balaient
00:44:45comme si ceux qui, auparavant
00:44:47ça risque de continuer là
00:44:49mais ça c'est concernant
00:44:51parce que ce projet de loi
00:44:53sur la simplification
00:44:55il est attendu par toutes les entreprises
00:44:57et à juste
00:44:59un sujet de discussion
00:45:01avec les salariés sur le nombre de lignes
00:45:03dans la feuille de paix sur lequel on peut se mettre d'accord
00:45:05mais globalement
00:45:07on est étouffé par les charges
00:45:09et étouffé par les contraintes normatives
00:45:11et ça, ça pèse sur
00:45:13les charges sociales
00:45:15un dernier mot avant la pause
00:45:17j'aimerais juste qu'on évoque ce qui se passe avec l'équipe de France
00:45:19de rugby et ses deux joueurs du 15 de France
00:45:21qui ont été arrêtés hier à Buenos Aires
00:45:23en Argentine à la suite d'une plainte
00:45:25sur les accus d'agression sexuelle
00:45:27on fait le point avec Maxime Lavandier
00:45:29et on en débat ensuite
00:45:55il faut avoir une pensée pour la jeune femme
00:45:57c'est à l'inverse de tout ce que le rugby est
00:45:59de tout ce que le rugby fait
00:46:01mais il faut laisser l'enquête qui est nécessaire
00:46:03se dérouler
00:46:05hier, sur demande du procureur
00:46:07les deux suspects ont été arrêtés à Buenos Aires
00:46:09et doivent être ramenés à Mendoza
00:46:11lieu de l'agression présumée
00:46:13en tournée estivale
00:46:15les bleus doivent se rendre ce mardi à Montevideo
00:46:17pour y affronter la sélection uruguayenne
00:46:19avant de revenir à Buenos Aires samedi
00:46:21pour y défier à nouveau l'Argentine
00:46:23une affaire qui intervient au lendemain
00:46:25de celle de Melvin Jarminey
00:46:27dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux
00:46:29ce dimanche, le joueur de l'équipe de France
00:46:31avait tenu des propos racistes
00:46:33il avait par la suite été écarté du groupe
00:46:35par la Fédération Française de Rugby
00:46:37voilà pour les faits
00:46:39Thomas Bonnet, Amélie Oudia Castera
00:46:41a dit qu'elle est consternée
00:46:43qu'il y a beaucoup de colère, elle demande que l'enquête soit faite
00:46:45mais c'est une affaire extrêmement grave pour le 15 de France
00:46:47une affaire extrêmement grave, l'enquête ne fait que commencer
00:46:49donc on va être relativement prudents
00:46:51il y a des faits qui sont reprochés
00:46:53mais s'ils étaient avérés, ils sont extrêmement graves
00:46:55et très violents contre ces deux joueurs
00:46:57on peut aussi souligner la réponse rapide
00:46:59de la Fédération Française de Rugby
00:47:01qui a écarté, c'était normal, les deux joueurs en question
00:47:03évidemment il y a eu beaucoup
00:47:05d'émotions et d'émois
00:47:07après les faits qui ont été révélés
00:47:09dans la presse, en Argentine particulièrement
00:47:11et c'est bien que les autorités aient réagi
00:47:13si rapidement
00:47:15parce que le patron de la FFR a réagi très vite
00:47:17il a décidé évidemment de les écarter
00:47:19la tournée qui se déroule en Argentine
00:47:21Rachel, important aussi de réagir
00:47:23important de réagir et surtout
00:47:25lorsqu'on a le maillot de l'équipe de France
00:47:27il y a quand même une obligation
00:47:29un devoir d'exemplarité
00:47:31d'exemplarité
00:47:33notamment pour les jeunes
00:47:35parce qu'une nouvelle fois, ça banalise aussi
00:47:37cette violence
00:47:41qui pénètre notre société
00:47:43et là le fait qu'on ait ces représentants-là
00:47:45avec ce maillot-là, c'est quand même absolument
00:47:47honteux
00:47:49attendons de voir ce que donne l'enquête
00:47:51mais c'est important qu'il y ait des réactions très rapides
00:47:53merci beaucoup Michel Picon
00:47:55franchement c'était très intéressant de vous avoir
00:47:57j'ai vraiment le sentiment que vous allez
00:47:59et que vous remettez l'équipe au centre du village
00:48:01vous allez vous donner une vision cohérente
00:48:03avec la vision de l'économie et de la politique
00:48:05vous voulez pas aller à Matignon, Michel Picon ?
00:48:07Premier ministre, non ?
00:48:09Merci à vous
00:48:11on se retrouve dans un instant
00:48:13sur CNews et Europe 1
00:48:15au revoir monsieur
00:48:45...
00:49:09Quel spectacle
00:49:11et rassurez-vous
00:49:13ça ne fait que commencer
00:49:15comme le disait Molière
00:49:17rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts
00:49:19là c'est peu de le dire
00:49:21qu'on les voit s'afficher sur écran géant
00:49:23on va en débattre ce soir dans punchline
00:49:25...
00:49:37Il est 18h
00:49:39c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité
00:49:41sur CNews et sur Europe 1
00:49:43deux joueurs de rugby de l'équipe de France ont été arrêtés en Argentine
00:49:45ils sont accusés de violences sexuelles
00:49:47par une femme
00:49:49alors que le 15 de France effectue une tournée
00:49:51en Amérique du Sud
00:49:53ils s'appellent Oscar Jigou et Hugo Oradou
00:49:55l'agression présumée aurait eu lieu
00:49:57quelques heures après la rencontre
00:49:59France-Argentine samedi soir dans la ville de Mendoza
00:50:01un homme de 44 ans
00:50:03a été arrêté et placé en garde à vue
00:50:05à Paris hier soir
00:50:07il est soupçonné d'avoir tué un homme sur la terrasse
00:50:09les faits se sont déroulés dimanche soir
00:50:11vers 21h30
00:50:13une agression qui serait liée à un vol de téléphone
00:50:15le conseil de sécurité de l'ONU
00:50:17va tenir une réunion d'urgence
00:50:19sur l'Ukraine, hier une frappe russe
00:50:21a visé le plus grand hôpital pour enfants du pays
00:50:23à Kiev
00:50:25le dernier bilan fait état de deux morts
00:50:27et plusieurs dizaines de baissés
00:50:29le pape François a exprimé sa profonde douleur
00:50:31après cette attaque
00:50:33et puis 277e jour de détention
00:50:35pour les otages detenus par l'organisation
00:50:37terroriste du Hamas dans la bande de Gaza
00:50:39deux de ces otages sont français
00:50:41ils se nomment Ofer et Orhan
00:50:43nous pensons à ces otages ce soir et à leur famille
00:50:45nous demandons une fois de plus leur libération immédiate
00:50:47et sans condition
00:50:49il est 18h01 et Louis de Ragnel est avec nous
00:50:51bonsoir Louis, Rachel Kahn
00:50:53Sabrina Medjeber, Thomas Bonnet
00:50:55journaliste politique à CNews
00:50:57on va commencer par ce spectacle que je vous décrivais
00:50:59il y a quelques instants
00:51:01qui démarre à l'Assemblée Nationale
00:51:03peut-être n'est-on qu'au début de la pièce
00:51:05au fil des jours de la semaine
00:51:07et je le crains des prochaines semaines
00:51:09il y a eu d'abord l'arrivée des députés
00:51:11par groupe
00:51:13les députés du Nouveau Front Populaire
00:51:15on va écouter d'abord Jean-Luc Mélenchon
00:51:17parce que Jean-Luc Mélenchon est arrivé aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
00:51:19il n'est ni élu, ni candidat
00:51:21et pourtant il était là, sans doute pour dire
00:51:23le patron de la France Insoumise
00:51:25c'est moi, écoutez sa réaction
00:51:27vous voulez l'être Premier Ministre ?
00:51:29quelle petite question
00:51:31surprenante
00:51:33c'est tellement nouvel
00:51:35lui c'est le témoin d'invention
00:51:37mais écoutez, faites des choses
00:51:39qui soient nouvelles
00:51:41allez voir, c'est lui qui nomme
00:51:43c'est une question d'un ou deux jours
00:51:45il enterne
00:51:47je pense qu'il fait exprès de traîner
00:51:49le Président de la République
00:51:51c'est lui qui bloque la situation aujourd'hui
00:51:53pour garder le pouvoir le plus longtemps possible
00:51:55voilà pour Jean-Luc Mélenchon
00:51:57Thomas Bonnet, il renvoie la balle à Emmanuel Macron
00:51:59il dit, il bloque tout
00:52:01il voudrait être Premier Ministre ?
00:52:03là où Jean-Luc Mélenchon a un petit peu raison
00:52:05c'est que c'est profitable pour Emmanuel Macron
00:52:07de faire durer la situation, de faire durer le blocage
00:52:09mais il faut dire aussi que de ce point de vue là
00:52:11Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise
00:52:13l'aident beaucoup Emmanuel Macron
00:52:15parce que si le nouveau Front Populaire s'était déjà arrêté
00:52:17sur un nom, s'ils étaient d'accord sur tout
00:52:19si les équilibres politiques avaient été fixés
00:52:21ce serait beaucoup plus facile aujourd'hui
00:52:23pour eux d'arriver en position de force et de dire
00:52:25on a un Premier Ministre qui est prêt à arriver à Matignon
00:52:27c'est loin d'être le cas
00:52:29Emmanuel Macron profite de la situation
00:52:31il va laisser ça traîner tranquillement
00:52:33c'est la zizanie à gauche de Ragnel
00:52:35surtout que tout part quand même de quelque chose qui n'est pas vrai
00:52:37ils font croire qu'ils ont la majorité absolue
00:52:39mais ils ne l'ont pas
00:52:41ils sont loin d'avoir la majorité absolue
00:52:43ils parlent déjà de refus de 49-3
00:52:45de capacité à gouverner, de rassembler
00:52:47d'exécution d'un programme
00:52:49mais un, ils n'ont pas la majorité absolue
00:52:51donc ils ne peuvent pas gouverner
00:52:53et deuxièmement, comme ils ne peuvent pas gouverner
00:52:55ils ne peuvent pas appliquer leur programme
00:52:57le programme du Front Populaire s'applique aux deux autres blocs
00:52:59c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est dans la situation
00:53:01dans une situation dans laquelle
00:53:03personne n'est en mesure d'avoir une majorité absolue
00:53:05personne n'est en mesure
00:53:07sans bouger
00:53:09d'accéder à Matignon et au gouvernement
00:53:11sans être renversé
00:53:13Rachel Khan, votre analyse de la présence de Jean-Luc Mélenchon
00:53:15à l'Assemblée aujourd'hui
00:53:17Eh bien donc, il s'agit d'une mise en scène
00:53:19évidemment, avec ce personnage
00:53:21principal, il s'est construit un personnage
00:53:23là depuis dimanche soir
00:53:2520h05
00:53:27comme principal opposant
00:53:29à Emmanuel Macron
00:53:31comme vainqueur, effectivement
00:53:33dans un narratif
00:53:35ce mot à la mode pour dire que c'est lui qui avait gagné
00:53:37et que désormais, il doit avoir
00:53:39les clés de Matignon
00:53:41et alors, l'ensemble
00:53:43de ses amis
00:53:45ne cessent de répéter par coup de bluff
00:53:47qu'ils ont gagné, comme si le fait
00:53:49de répéter mille fois la même chose allait
00:53:51rendre ce truc véridique
00:53:53la véracité, en fait
00:53:55du fait de dire la même chose
00:53:57mais non, en l'occurrence, il y a des règles
00:53:59et en l'occurrence
00:54:01le Président Macron utilise son pouvoir
00:54:03de Président et c'est lui qui décide
00:54:05qui sera le futur Premier Ministre
00:54:07Thomas Bonnet
00:54:09Rachel Khan a parfaitement raison et d'ailleurs, ça se vérifie à l'instant
00:54:11parce qu'on vient de recevoir un communiqué du nouveau Front Populaire
00:54:13qui alerte, attention, si le Président de la République
00:54:15ne nous choisit pas pour
00:54:17immédiatement, il y a le mot immédiatement
00:54:19ce serait un coup de force démocratique
00:54:21auquel nous nous opposerions de toutes nos forces
00:54:23ils alertent déjà, ils menacent presque même déjà
00:54:25la menace de l'insurrection, le Président de la République
00:54:27d'une forme d'insurrection, alors sous quelle forme, on ne sait pas
00:54:29mais en tout cas, d'une forme de rébellion de la part
00:54:31du nouveau Front Populaire qui sent bien
00:54:33que finalement, les choses leur échappent
00:54:35et qu'ils n'ont pas gagné
00:54:37c'est terrible parce qu'il est tout part d'un mensonge
00:54:39le mensonge, c'est qu'ils font croire
00:54:41qu'ils peuvent gouverner, ils ne le peuvent pas
00:54:43et si Emmanuel Macron ne les désigne
00:54:45pas eux, c'est
00:54:47simplement parce qu'il n'est pas obligé
00:54:49de les désigner, et c'est tout à fait
00:54:51dans le droit d'Emmanuel Macron de ne pas choisir
00:54:53un Premier Ministre du nouveau Front Populaire
00:54:55Si on regarde juste les chiffres, une seconde, et je vous passe la parole Sabrina
00:54:57sur le nombre de députés, parce que c'est ça qui est important
00:54:59Thomas Bonnet, la France Insoumise
00:55:01en a actuellement 78, c'est bien ça
00:55:03les socialistes 69
00:55:05les écologistes 28, la gauche
00:55:07démocrate et républicaine 9
00:55:09ce qui veut dire que s'il y a
00:55:11des élus qui basculent
00:55:13chez les socialistes, c'est eux, les socialistes
00:55:15qui pourraient être le premier groupe de ce LAPD
00:55:17On pourrait ajouter la petite dizaine
00:55:19d'hiver-gauche et de non-inscrits
00:55:21qui sont de gauche mais qui ne participent pas
00:55:23au nouveau Front Populaire, et qui pourraient
00:55:25dans un jeu de tractation
00:55:27au sein de l'Assemblée Nationale, rejoindre
00:55:29le groupe politique du Parti Socialiste
00:55:31par exemple, ce qui en ferait la première force
00:55:33politique de gauche au sein de l'Alliance
00:55:35et ce qu'il faut que les gens comprennent, c'est que
00:55:37depuis le départ, la France Insoumise
00:55:39le Parti Socialiste disent, le Premier Ministre
00:55:41viendra de cette formation politique qui a le plus
00:55:43de sièges parmi le nouveau Front Populaire
00:55:45donc c'est très important si c'est les socialistes
00:55:47Donc comprenez bien, chers amis auditeurs et téléspectateurs
00:55:49que vous avez des problèmes de pouvoir d'achat
00:55:51que vous avez des problèmes de sécurité, que vous avez des problèmes
00:55:53liés à l'hôpital, à l'éducation
00:55:55mais que là, ils sont en train
00:55:57de compter leur nombre de sièges
00:55:59pour savoir qui pourra prétendre
00:56:01à être Premier Ministre, voilà pour les grandes
00:56:03préoccupations de nos politiques
00:56:05Sabrina Medjéber
00:56:07Ce triomphalisme
00:56:09de Jean-Luc Mélenchon
00:56:11est assez cocasse
00:56:13dans la mesure où déjà
00:56:15les Insoumis sont
00:56:17à 78
00:56:19députés
00:56:21et si effectivement on fait l'addition
00:56:23de toutes les forces de gauche
00:56:25et bien ils seraient déjà acculés
00:56:27au sein même de ce nouveau Front Populaire
00:56:29donc qu'ils seraient dans l'incapacité de pouvoir
00:56:31faire ou faire nommer en tout cas
00:56:33l'un des leurs en tant que Premier Ministre
00:56:35mais ils oublient aussi une autre donne
00:56:37qui est quand même assez importante
00:56:39c'est que le premier parti de France aujourd'hui c'est le Rassemblement National
00:56:41notamment en termes
00:56:43d'électeurs mais également
00:56:45en nombre de sièges
00:56:47143 sièges
00:56:49quand la majorité présidentielle
00:56:51qui comprend Horizon
00:56:53et Modem est à 166
00:56:55Tout à fait et donc M. Mélenchon
00:56:57a l'outrecuidance certaine d'oublier que
00:56:59le Premier Ministre pourrait être
00:57:01issu éventuellement d'une coalition
00:57:03à droite et ça, ça ne lui appartient pas
00:57:05Alors Louis, pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:57:07C'est rare
00:57:09Mais allez-y, c'est ça
00:57:11on est pour la liberté d'expression
00:57:13Je comprends que le spectacle soit déplorable
00:57:15mais la vie politique
00:57:17pour permettre l'exécution d'un programme
00:57:19et bien ça passe par des jeux d'alliances
00:57:21par des combines
00:57:23c'est le dessous des cartes
00:57:25qui n'est pas très beau à regarder
00:57:27Ce qu'on va contester c'est qu'ils nous disent
00:57:29on va se faire une coalition
00:57:31On prend en charge les grands
00:57:33sujets de préoccupation des Français ?
00:57:35Allez on forme une coalition
00:57:37Je suis d'accord avec vous
00:57:39mais là pour le coup c'est tout le monde
00:57:41qui est au même niveau
00:57:45Je suis d'accord avec Laurence
00:57:47et je fais pas ma faillote
00:57:49contrairement à vous de temps en temps
00:57:51C'est simplement que là
00:57:53où ça me fait peur
00:57:55c'est qu'avec ce discours
00:57:57ils entraînent les jeunes
00:57:59qui les ont suivis dans la rue
00:58:01parce que ça
00:58:03ça me fait très peur
00:58:05Adrien Quatennens
00:58:07qui n'a pas été investi donc pas élu
00:58:09appelle maintenant un marché vers Matignon
00:58:11dans une forme là aussi d'appel à l'insurrection
00:58:13si on étend son discours
00:58:15Marine Le Pen, rappelez-vous
00:58:17avait fait le parallèle avec la prise du Capitole
00:58:19et finalement là quand on appelle
00:58:21un marché vers Matignon on n'est pas très loin
00:58:23On n'est pas très très loin pour l'instant
00:58:25Qu'est-ce qu'il va se passer du coup Laurence ?
00:58:27On écoute Louis
00:58:29Raphaël Arnault
00:58:31ce député
00:58:33qui est une fille qu'on a beaucoup évoqué
00:58:35puisqu'il possède une fiche S
00:58:37écoutez ce qu'il a dit à son arrivée à l'Assemblée Nationale
00:58:39Ah ça m'intéresse
00:58:41Lorsque les gens me rencontrent ils se doutent bien a priori
00:58:43que je ne suis pas un affreux
00:58:45un afro-loustique et surtout c'est ce trouble
00:58:47semé par cette fichesse
00:58:49Je me suis un peu plus renseigné en détail
00:58:51j'ai notamment regardé la commission du Sénat
00:58:53qui parle de cette fichesse
00:58:55force est de constater que c'est le flot absolu
00:58:57un policier anonyme peut poser une fichesse
00:58:59il ne relève absolument pas de la dangerosité d'un individu
00:59:01il y a 18 stades dans une fichesse
00:59:03c'est à dire que ça peut aller du terroriste jusqu'au militant activiste
00:59:05moi je me doute que c'est plutôt pour mon militantisme
00:59:07que je suis fiché bien évidemment
00:59:09et ça relève encore une fois
00:59:11d'une dérive autoritaire de l'Etat
00:59:13Voilà, cela relève d'une dérive autoritaire de l'Etat
00:59:15On a le droit de consulter sa fichesse Louis ?
00:59:17Ah non, non, non
00:59:19Normalement la fichesse
00:59:21d'ailleurs c'est un vieux débat
00:59:23puisque après les attentats de 2015
00:59:25beaucoup de maires voulaient savoir
00:59:27combien il y avait de fiché S dans leur commune
00:59:29et en fait comme c'est un outil de travail de la police
00:59:31le principe de la fichesse
00:59:33c'est qu'il n'y a que les policiers qui ont le droit de pouvoir la consulter
00:59:35Donc là il l'a consultée il dit
00:59:37En fait ce n'est pas qu'il l'a consultée
00:59:39c'est que maintenant tout le monde le sait
00:59:41et il y a les publics sa fichesse
00:59:43donc il l'a consultée
00:59:45je ne veux pas donner de conseils
00:59:47mais bon si on se débrouille un tout petit peu
00:59:49on la trouve sa fichesse
00:59:51Il a trois fichesses
00:59:53il y en a pas une
00:59:55il a eu des propos et des comportements
00:59:57c'est pour ça que c'est déplorable aujourd'hui de le voir rentrer
00:59:59qu'il a été condamné en première instance
01:00:01mais il est député de la république
01:00:03et ça efface la fichesse ?
01:00:05pas du tout
01:00:07il y a d'autres parlementaires
01:00:09qui ont été fichés
01:00:11pour d'autres raisons
01:00:13notamment pour des soupçons d'intelligence avec une puissance étrangère
01:00:15donc c'est un outil qui permet aux policiers
01:00:17d'avoir une vigilance accrue
01:00:19concernant une personne lorsqu'il est contrôlé
01:00:21ou qu'il franchit les aéroports
01:00:23Petite pause, on reçoit dans un instant Henri Guaino
01:00:25qui nous fait le plaisir d'être là
01:00:27on va évidemment parler de la situation politique actuelle
01:00:29à tout de suite dans Punchline, CNews et Europe 1
01:00:3518h16, on se retrouve en direct dans Punchline
01:00:37sur CNews et sur Europe 1
01:00:39on est toujours avec le leader Agnel Thomas Bonnet
01:00:41nous a rejoint notre invité Henri Guaino
01:00:43ancien conseiller de Nicolas Sarkozy
01:00:45quel spectacle disais-je tout à l'heure dans mon petit sommaire
01:00:47quel spectacle la classe politique nous offre
01:00:49en ce moment même
01:00:51peut-être est-ce que vous avez un sentiment différent du mien
01:00:53et je vais vous questionner là-dessus
01:00:55j'aimerais juste qu'on écoute d'abord Manuel Bompard
01:00:57qui était notre invité ce matin sur CNews et sur Europe 1
01:00:59qui estime que selon les institutions
01:01:01et ça évidemment le gaulliste que vous êtes va réagir
01:01:03eh bien le Premier Ministre
01:01:05doit venir des rangs de la France Insoumise
01:01:07écoutez Manuel Bompard, la réaction d'Henri Guaino ensuite
01:01:11Moi je pense qu'il y a une logique institutionnelle
01:01:13c'est d'ailleurs celle que Olivier Faure lui-même
01:01:15avait défendue au début de cette campagne
01:01:17qui était de dire que dans une coalition
01:01:19le Premier Ministre doit être issu
01:01:21de la formation politique
01:01:23qui dispose du plus grand nombre de parlementaires
01:01:25au sein de cette coalition
01:01:27et je crois qu'il faut rester fidèle à cet usage
01:01:29parce que c'est ce qui permet la stabilité de cette coalition
01:01:31Que disent les institutions Henri Guaino ?
01:01:33Les institutions ne se mêlent pas
01:01:35de la question de savoir
01:01:37qui à l'intérieur d'une coalition
01:01:39est le plus apte
01:01:41à devenir Premier Ministre
01:01:43en revanche si une coalition
01:01:45est plus importante, réunit plus de députés
01:01:47que les autres
01:01:49c'est normal que le Président de la République
01:01:51choisisse son Premier Ministre
01:01:53à l'intérieur de la coalition
01:01:55et là en général
01:01:57l'intelligence politique du Président
01:01:59et la logique des institutions
01:02:01veut que la coalition en question
01:02:03désigne celui
01:02:05d'elle-même
01:02:07Est-ce que c'est le cas aujourd'hui ?
01:02:09Est-ce qu'on a une coalition qui est numériquement supérieure aux autres ?
01:02:11Pour l'instant
01:02:13on ne le saura précisément
01:02:15que le jour où les groupes auront été constitués
01:02:17Le 18 juillet
01:02:19Donc après
01:02:21il y a la nomination
01:02:23l'élection du Président de l'Assemblée
01:02:25l'inscription
01:02:27dans les groupes
01:02:29puis les répartitions des postes dans les commissions
01:02:31mais il faut attendre
01:02:33parce que un certain nombre de gens
01:02:35qui ne sont aujourd'hui dans aucun groupe
01:02:37ou dans aucun parti
01:02:39vont s'inscrire sans aucun doute
01:02:41dans un des groupes existants
01:02:43et donc ça peut changer effectivement
01:02:45pour l'instant
01:02:47la logique institutionnelle
01:02:49voudrait qu'il soit pris
01:02:51au sein du Nouveau Front Populaire
01:02:53c'est en tout cas que le Président de la République
01:02:55consulte les dirigeants
01:02:57des partis du Nouveau Front Populaire
01:02:59pour savoir s'il y a une possibilité
01:03:01qu'ils s'entendent sur un nom
01:03:03sur un nom
01:03:05Quand on parle de coalition du Nouveau Front Populaire
01:03:07pour l'instant c'est la seule qui est un peu identifiée
01:03:09et constituée, qui est proposée
01:03:11mais il y a d'autres coalitions auxquelles songe Emmanuel Macron
01:03:13d'ailleurs il y a des tirailles
01:03:15morts dans son camp
01:03:17une coalition avec tous les partis de gauche
01:03:19à l'exception de la France Insoumise
01:03:21et puis une autre coalition
01:03:23d'autres ministres comme Gérald Darmanin
01:03:25que Laurence Ferrari recevra demain matin
01:03:27qui ont le regard qui se tourne beaucoup plus à droite
01:03:29est-ce que vous pensez concrètement
01:03:31qu'une coalition est possible
01:03:33entre ensemble
01:03:35les groupes de la majorité présidentielle sortante
01:03:37et les Républicains
01:03:39Tout est possible
01:03:41La question de savoir
01:03:43ce qui est probable
01:03:45ou ce qui n'est pas
01:03:47quand on se trouve dans un contexte comme celui-ci
01:03:49qui est un contexte qu'on a connu
01:03:51dans un lointain passé
01:03:55tout est permis
01:03:57toutes les combinaisons
01:03:59toutes les figures
01:04:01sont permises
01:04:03ça c'est le jeu des négociations
01:04:05des ralliements
01:04:07ou des défections
01:04:09qui en décidera
01:04:11alors est-ce que
01:04:13il est très probable
01:04:15que
01:04:17le bloc central
01:04:19d'aujourd'hui puisse
01:04:21faire une coalition solide
01:04:23avec les Républicains
01:04:25ça me parait compliqué
01:04:27et ça me parait d'autant plus compliqué qu'on a déjà entendu
01:04:29beaucoup de leaders républicains
01:04:31expliquer
01:04:33qu'ils n'iraient pas
01:04:35il faut dire aussi que
01:04:37dans la situation présente
01:04:39il y a beaucoup d'arrière-pensée et beaucoup de calculs
01:04:41des calculs qui ne sont pas forcément
01:04:43des calculs sur la meilleure façon
01:04:45de faire une coalition qui gouverne demain matin
01:04:47il y a des calculs
01:04:49qui sont
01:04:51qui concernent
01:04:53l'élection présidentielle à venir
01:04:55On va juste écouter Jean-Pierre Raffarin puis je passe la parole à Thomas Bonnet
01:04:57Lui il dit au contraire qu'il faut
01:04:59que les LR s'allient à la Macronie
01:05:01écoutez-le
01:05:03Je pense que
01:05:05la clé est chez les Républicains
01:05:07car le Président
01:05:09choisira la coalition
01:05:11la plus importante. Nous avons un bloc
01:05:13de gauche qui est une première coalition
01:05:15nous avons les
01:05:17Ciotis et le Rassemblement National qui est une seconde
01:05:19coalition et puis il y a un bloc central
01:05:21qui s'ils se rassemblent
01:05:23fait 222 députés à peu près
01:05:25220 et auquel cas
01:05:27c'est le premier groupe. Il faut bien que les LR
01:05:29se disent que c'est eux
01:05:31ou c'est LFI
01:05:33donc la responsabilité sur les épaules
01:05:35de LR, si les LR disent non
01:05:37nous ne voulons rester que tout seul dans notre coin
01:05:39ça veut dire qu'on confie les
01:05:41rênes en partie à LFI
01:05:43Ce sera de la faute des LR
01:05:45si c'est LFI qui arrive au gouvernement ?
01:05:47Non mais ça c'est
01:05:49de l'argumentation politique
01:05:51
01:05:53Monsieur Raffarin a évidemment
01:05:55raison arithmétiquement
01:05:57il est clair
01:05:59que les moins éloignés
01:06:01du groupe central
01:06:03sont les LR, d'autant moins éloignés
01:06:05qu'il y a dans le groupe central
01:06:07beaucoup d'anciens républicains
01:06:09de Rachida Dati
01:06:11qui n'est pas députée
01:06:13mais qui est aujourd'hui au gouvernement
01:06:15jusqu'à Edouard Philippe
01:06:17en passant par Bruno Le Maire qui n'est pas non plus député
01:06:19mais qui est au gouvernement ou Gérald Darmanin
01:06:21ou le ministre
01:06:23de la Défense
01:06:25ou Catherine Vautrin
01:06:27donc il y a une proximité
01:06:29Est-ce que
01:06:31ce serait une très bonne idée pour LR ?
01:06:33Tout dépend de ce que sont les ambitions
01:06:35des uns et des autres
01:06:37Ils ont quand même
01:06:39fait campagne
01:06:41et ils ont été dans une opposition
01:06:43assez radicale, ce qui ne nous a pas empêché
01:06:45parfois de voter
01:06:47des projets de loi
01:06:49à Emmanuel Macron
01:06:51et à la Macronie
01:06:53enfin ce qu'on appelle la Macronie
01:06:55depuis 2017
01:06:57il peut toujours y avoir
01:06:59des évolutions
01:07:01elle ne me paraît pas pour l'instant la solution
01:07:03la plus probable
01:07:05Quelle est selon vous encore la capacité
01:07:07d'attraction d'Emmanuel Macron
01:07:09et de son camp présidentiel plus largement
01:07:11vous parliez justement des ambitions
01:07:13peut-être plus lointaines de certains
01:07:15est-ce que vous imaginez donc qu'aujourd'hui
01:07:17c'est inenvisageable à la fois pour des socialistes
01:07:19ou des républicains de rejoindre le camp
01:07:21du président de la République alors qu'il peut
01:07:23réactiver une dissolution dans un an
01:07:25et arriver au terme de son mandat dans trois ans
01:07:27Chacun va avoir à peser
01:07:29à la fois
01:07:31entre son intérêt politique
01:07:33à court terme
01:07:35ou à plus long terme
01:07:37et sa responsabilité
01:07:39politique
01:07:41c'est-à-dire, et là
01:07:43Jean-Pierre Raffarin a raison
01:07:45personne ne veut
01:07:47compromettre son avenir mais
01:07:49personne ne veut porter le chapeau
01:07:51la responsabilité d'une assemblée
01:07:53totalement ingouvernable, d'une forme de chaos
01:07:55institutionnel
01:07:57pendant au moins un an
01:07:59donc
01:08:01si on voit un dilemme tragique
01:08:03qui portera
01:08:05le chapeau du désordre
01:08:07je ne sais pas si
01:08:09Emmanuel Macron a encore
01:08:11un effet d'attraction mais en tout cas
01:08:13il a entre les mains cette arme de mettre
01:08:15au pied du mur
01:08:17de la responsabilité chacun des
01:08:19groupes du
01:08:21parlement
01:08:23maintenant
01:08:25une majorité relative
01:08:27peut gouverner sur la 5ème république
01:08:29elle peut gouverner
01:08:31je pense qu'on a eu tort d'ailleurs
01:08:33de limiter le 49-3
01:08:35à une utilisation
01:08:37par session
01:08:39à l'exception des lois
01:08:41de financement de la sécurité sociale
01:08:43et des lois de finance
01:08:45du budget
01:08:47mais
01:08:49le système permet
01:08:51effectivement de le faire parce que
01:08:53là encore qui portera la responsabilité
01:08:55et comment
01:08:57arrivera-t-on à agréger les voix
01:08:59de tous ceux qui
01:09:01voudront renverser le gouvernement
01:09:03je vous rappelle quand même que ça fait deux ans
01:09:05que nous vivons sans majorité
01:09:07et qu'il y a quand même un gouvernement
01:09:09c'est pas parfait
01:09:11la constitution de la 5ème république a été faite
01:09:13pour ça, alors ça ne résout pas tous les problèmes
01:09:15notamment la question du budget
01:09:17et l'impasse
01:09:19pourrait venir d'un vote négatif
01:09:21du parlement, encore faut-il qu'il se dégage
01:09:23une majorité pour empêcher
01:09:25l'adoption du budget
01:09:27à ce moment là il faudrait trouver
01:09:29des expédiants
01:09:31je disais tout à l'heure quel spectacle
01:09:33est-ce que les français comprennent ce qui est en train de se jouer
01:09:35aujourd'hui
01:09:37ces négociations entre appareils
01:09:39politiques qui semblent assez
01:09:41éloignées de leurs préoccupations
01:09:43il y a deux choses
01:09:45quel spectacle
01:09:47c'est le jeu normal
01:09:49le bal des égaux
01:09:51il se trouve
01:09:53que les français sans l'avoir
01:09:55prémédité
01:09:57ont envoyé à l'assemblée nationale
01:09:59les députés qui vont y siéger
01:10:01et qui sont d'ailleurs
01:10:03à l'image de la société
01:10:05totalement balkanisés
01:10:07non seulement il n'y a pas de majorité
01:10:09absolue mais en plus
01:10:11il y a trois majorités
01:10:13relatives
01:10:15trois grands blocs
01:10:17avec des petits groupes
01:10:19comme LR
01:10:21ou Lyot
01:10:23qui peuvent faire
01:10:25le complément
01:10:27c'est le résultat
01:10:29du vote des français
01:10:31on peut gloser
01:10:33sur les tactiques de désistement
01:10:35le barrage
01:10:37mais ça fait partie aussi du jeu
01:10:39on n'a pas volé le vote des français
01:10:41le vote des français nous a donné
01:10:43tout le monde est bien obligé
01:10:45de faire avec
01:10:47cette réalité politique
01:10:49et électorale
01:10:51qu'on ne peut pas contourner
01:10:53une question que beaucoup se posent
01:10:55là on est au surlendemain
01:10:57du deuxième tour des législatives
01:10:59est-ce que vous avez compris la raison politique
01:11:01de la dissolution ?
01:11:03depuis le début
01:11:05je pense qu'il y a une raison psychologique
01:11:07mais pas politique
01:11:09voilà
01:11:11il n'y avait pas de raison institutionnelle
01:11:13ou de raison politique
01:11:17de la dissolution
01:11:19on va se retrouver pendant un an
01:11:21dans un régime d'assemblée
01:11:23qui est ingouvernable
01:11:25ça veut dire que
01:11:27le parlement peut dissoudre le gouvernement
01:11:29mais l'exécutif ne peut plus
01:11:31dissoudre l'assemblée
01:11:33ça s'appelle un régime d'assemblée
01:11:35on a connu ça dans le passé
01:11:37et même sur la troisième
01:11:39voilà on sait ce que ça donne
01:11:43il n'y avait aucune raison et je pense que c'est
01:11:45un rendez-vous démocratique manqué de plus
01:11:47j'avais déjà eu l'occasion
01:11:49de le dire, il y en a eu un en 2017
01:11:51un en 2022 et bien un troisième
01:11:53aujourd'hui, ça s'est fait dans des conditions
01:11:55qui ne permettaient pas de dégager
01:11:57une majorité
01:11:59qui ne permettaient pas de débattre
01:12:01sereinement de projets
01:12:03de programmes, des problèmes des français
01:12:05ce qu'on disait tout à l'heure, c'est le jeu normal
01:12:07de la démocratie mais il ne faut pas sous-estimer
01:12:09le danger extrême qu'il y a
01:12:11à donner le sentiment qu'on n'a
01:12:13rien entendu du prix qu'ont poussé
01:12:15les français, qu'ils soient d'ailleurs très à gauche
01:12:17ou qu'ils soient au rassemblement
01:12:19national, tous les français
01:12:21qui ont voté contre le système
01:12:23qui ont voté pour que ça ne continue pas
01:12:25comme cela se passe
01:12:27depuis plusieurs décennies
01:12:29et on se retrouve dans une
01:12:31situation où non seulement on a le sentiment
01:12:33qu'on n'entend pas mais où personne
01:12:35n'a les moyens dans cette situation
01:12:37de répondre à cette attente
01:12:39ça peut donner quelque chose
01:12:41de tout à fait explosif
01:12:43de quel type ? type gilet jaune ?
01:12:45type insurrectionnel ?
01:12:47on ne sait pas à quel point
01:12:49mais ce que je peux vous dire
01:12:51c'est que des impasses de ce genre
01:12:53la France en a connu pour des raisons différentes
01:12:55on va dire depuis le 18 brumaire
01:12:57jusqu'au 13 mai 58
01:12:59mais le 13 mai c'est la fin de la 4ème république
01:13:01qui est dans une impasse totale
01:13:03un peu de même nature, un bloc central
01:13:05une majorité de français
01:13:07qui ne pèsent pas sur le
01:13:09destin du pays
01:13:11à ce moment-là
01:13:13il n'y avait pas de solution dans les urnes
01:13:15la solution elle est venue d'ailleurs
01:13:17j'ai fait un compte
01:13:19rapide mais je crois qu'il y a
01:13:218 fois il y a eu des crises
01:13:23de régime en France depuis le 18 brumaire
01:13:25jusqu'au 13 mai 58
01:13:27encore une fois pour des raisons diverses
01:13:29les impasses
01:13:31dont on ne peut pas sortir
01:13:33par les urnes ou par le jeu normal des institutions
01:13:35ça donne une sortie
01:13:37par autre chose que par les urnes
01:13:39par le jeu normal des institutions
01:13:41quelle forme ça prend ? ça dépend
01:13:43les gilets jaunes on les a eu dans les urnes
01:13:45maintenant
01:13:47dans la société
01:13:49je reviens toujours à mon obsession
01:13:51les sociétés trop fracturées
01:13:53et la société fracturée donne des assemblées de ce genre
01:13:55et des politiques du type
01:13:57de celles à laquelle nous sommes
01:13:59confrontés, des sociétés trop fracturées
01:14:01elles cherchent toujours à rétablir leur unité par la violence
01:14:03donc nous avons cette
01:14:05menace permanente de la violence
01:14:07devant nous dont la politique
01:14:09aujourd'hui n'est pas
01:14:11en mesure de canaliser
01:14:13dans les circonstances qui sont celles
01:14:15auxquelles nous sommes confrontés
01:14:17c'est ce que vous dites dans votre livre
01:14:19notre société est au bord de l'effondrement
01:14:21et nous continuons d'agir comme si on ne pouvait rien se produire
01:14:23on peut être au bord et rester au bord mais on peut aussi basculer
01:14:25et là on voit bien qu'il y a une tension
01:14:27très très forte
01:14:29et une impossibilité, pas seulement
01:14:31un manque de volonté mais une impossibilité
01:14:33de toute façon des institutions
01:14:35et du système politique
01:14:37de répondre à ces attentes
01:14:39la personne aujourd'hui, quoi qu'en disent les uns et les autres
01:14:41ne peut répondre, ça aurait été pareil d'ailleurs
01:14:43si le Rassemblement National avait eu
01:14:45une majorité relative plus forte, voire même
01:14:47la majorité absolue
01:14:49parce que le système ne le permet pas
01:14:51on arrive à cette situation
01:14:53aussi parce que la politique
01:14:55s'est enfermée progressivement de plus en plus
01:14:57dans un cadre qui fait
01:14:59que les politiques
01:15:01se ressemblent toutes ou donnent le sentiment de toutes
01:15:03se ressembler sauf dans les grandes crises
01:15:05quand il y a la crise de 2008 ou la pandémie
01:15:07mais
01:15:09si vous ne changez pas le cadre
01:15:11si vous n'avez pas les moyens de le changer
01:15:13alors pour les uns radicalement
01:15:15pour les autres plus à la marge
01:15:17mais si vous ne pouvez pas y toucher
01:15:19alors vous allez refaire la même chose
01:15:21donner le même sentiment aux gens
01:15:23ne pas pouvoir répondre aux attentes des gens
01:15:25qui sont essentiellement de sortir de ce cadre
01:15:27pour faire autre chose
01:15:29vous avez appelé ça jadis ce débat sur l'ordre politique
01:15:31Thomas Bonnet une question
01:15:33Il y a 10 millions de personnes qui ont voté soit pour le Rassemblement National
01:15:35soit pour leurs alliés, on voit une aspiration des Français
01:15:37dans les sondages à plus de sécurité
01:15:39des régulations en matière d'immigration
01:15:41et pourtant peut-être dans les semaines à venir
01:15:43ils vont être gouvernés par un gouvernement
01:15:45de centre gauche, est-ce que ça veut dire aussi
01:15:47qu'il y a peut-être un souci dans nos institutions
01:15:49dans la manière dont on organise
01:15:51la vie politique en France pour coller
01:15:53véritablement aux aspirations des Français
01:15:55évidemment on parle beaucoup de la proportionnelle
01:15:57en ce moment, est-ce que vous y êtes favorable ?
01:15:59La proportionnelle ça serait pour moi
01:16:01la pire faute qu'on pourrait faire
01:16:03la proportionnelle est le pire des systèmes
01:16:07ce qu'on a c'est une assemblée
01:16:09qui ressemble un peu à une assemblée
01:16:11élue à la proportionnelle aujourd'hui
01:16:13qu'est-ce que la proportionnelle changerait dans cette histoire ?
01:16:15On aurait très bien un Rassemblement National
01:16:17qui aurait un tiers des sièges
01:16:19si on avait une proportionnelle intégrale
01:16:21et avec un tiers des sièges
01:16:23vous ne faites pas une majorité relative
01:16:25très importante
01:16:27et en plus elle a
01:16:29beaucoup de défauts, elle déracine
01:16:31elle met complètement hors sol les parlementaires
01:16:33deuxièmement elle donne le pouvoir
01:16:35elle fait revenir le régime des partis
01:16:37parce que ce sont les appareils des partis
01:16:39qui décident qui sera
01:16:41sur la liste et en quelle position
01:16:43il sera, donc c'est la perpétuation
01:16:45des apparatchiks, je pense que c'est
01:16:47une très mauvaise idée, il n'y a aucun
01:16:49scrutin qui soit parfait, il n'y a aucun scrutin
01:16:51qui nous assure la stabilité absolue
01:16:53ou le
01:16:55système
01:16:57bipartisan, mais regardez
01:16:59c'est très intéressant de comparer la Grande-Bretagne
01:17:01je crois qu'on ne s'y arrête pas assez, en même temps
01:17:03il y a des élections législatives, la situation
01:17:05sociale, politique
01:17:07c'est-à-dire les gens sont aussi en colère
01:17:09souffrent autant
01:17:11sont aussi demandeurs d'un changement
01:17:13profond en Grande-Bretagne qu'en France
01:17:15le système anglais
01:17:17donne une majorité considérable
01:17:19parce qu'il est à un tour
01:17:21aux travaillistes, il faut bien savoir
01:17:23que les travaillistes
01:17:25ont fait moins de voix aujourd'hui
01:17:27qu'en 2019 où ils avaient
01:17:29subi leur plus cuisante défaite
01:17:31que monsieur Farage qui rentre au parlement
01:17:33avec 14 et quelques pourcents des voix
01:17:35à 5 sièges, que les libéraux
01:17:37qui font 12 et demi pourcents
01:17:39ils reviennent avec 70 sièges
01:17:41voilà, donc il n'y a pas de système parfait
01:17:43mais par pitié
01:17:45ne détruisons pas
01:17:47la Vème République, on l'a assez abîmée
01:17:49la Vème République n'est pas compatible
01:17:51à mon sens avec la
01:17:53proportionnelle, ni avec
01:17:55l'abaissement de la fonction présidentielle
01:17:57on ferait mieux de réfléchir
01:17:59au rétablissement du non-cumul des mandats
01:18:01ce serait peut-être beaucoup plus intelligent
01:18:03une vraie question, merci beaucoup Henri Guaino d'être
01:18:05revenu dans le punchline, tout de suite le rappel des titres de l'actualité
01:18:0718h33 sur CNews Europe 1
01:18:09avec Simon Guillain, Simon
01:18:39Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guillain, Simon Guill
01:19:0918h39, on se retrouve en direct dans Paul Schein, CNews et Europe 1, toujours avec Ludo Ragnel et Thomas Baudet, ils sont fidèles au poste
01:19:17et on accueille Maude Bréjon, députée renaissance réunie dans les Hauts-de-Seine. Bonsoir Madame la députée.
01:19:21Vous vous dites pas de gouvernement avec la France insoumise, c'est une position de principe, pourquoi est-ce que vous refusez que la France insoumise puisse prétendre à être au gouvernement ?
01:19:32Pas de gouvernement avec la France insoumise, pas de gouvernement qui inclurait, pardonnez-moi, ne serait-ce qu'un secrétaire d'Etat aux patates, issu de la France insoumise.
01:19:42C'est un parti dont je crois les valeurs mettent en danger ce qu'est la France, et dont le programme qui est celui du Nouveau Front Populaire, qui est d'ailleurs pas uniquement celui de la France insoumise,
01:19:53est un programme qui serait mortifère pour la France, pour son identité, pour son économie. Donc moi je l'ai dit et je le redis, les choses sont très claires.
01:20:03S'il y avait, et j'espère que ce ne sera pas le cas, mais un gouvernement dommé dans lequel la France insoumise ou Europe Ecologie Les Verts seraient présents,
01:20:12dans les heures ou en tout cas dans les jours qui suivraient le temps de la déposer, je déposerai avec des collègues et je voterai évidemment une motion de censure,
01:20:20non pas par sectarisme, mais parce que j'estime que c'est absolument prioritaire pour le pays et que les dégâts causés seraient extrêmement importants et extrêmement rapides.
01:20:31D'accord, vous pensez que et la France insoumise et Europe Ecologie Les Verts sont des dangers pour la République ?
01:20:36On peut me dire Marine Tondelier, c'est moins pire. Enfin, attendez, Marine Tondelier elle était à Sainte-Soline pour cautionner les envois de cocktails Molotov sur les forces de l'ordre.
01:20:47Marine Tondelier, quand elle a fait son université d'été, elle a invité le rappeur Médine.
01:20:52Donc, je ne sais pas si c'est fondamentalement moins pire que la France insoumise, en tout cas ce n'est pas acceptable pour moi.
01:20:57On va juste écouter Sandrine Rousseau et je passe la parole ensuite à Louis de Raguenel.
01:21:00Sandrine Rousseau qui dit, elle, elle ne veut pas travailler avec les macronistes. Écoutez-la.
01:21:04Ça tombe bien.
01:21:05Je ne veux pas travailler avec un gouvernement qui comprendrait des macronistes. Je le pose. Pourquoi ? Parce que je pense qu'ils font partie du problème dans lequel nous sommes.
01:21:14Les lois qu'ils ont passées, qui étaient des lois de violence sociale, qui étaient des lois qui ont brutalisé l'Assemblée et le peuple français, sont à l'origine de la défiance et de la colère qui s'est exprimée lors de ce scrutin.
01:21:25Raison pour laquelle je ne souhaite pas qu'il rentre dans le gouvernement. Je pense que nous sommes dans le premier bloc et que donc nous devons assumer cette place de premier, être en responsabilité et ensuite, comme je vous l'ai dit, faire travailler l'Assemblée.
01:21:38Voilà, pour ce qui dit Sandrine Rousseau.
01:21:40Moi, je ne suis évidemment pas d'accord avec les critiques qu'elle assène, mais je lui trouve une forme de cohérence.
01:21:46Il n'y a pas un monde dans lequel on pourrait imaginer avoir Sandrine Rousseau et Maude Bréjon dans la même majorité.
01:21:53Nous ne sommes d'accord sur rien. On a des valeurs différentes. On a des projets radicalement différents. Il n'y a aucune raison pour qu'on s'allie d'une façon ou d'une autre.
01:22:03Et d'ailleurs, ça donnerait une image de la politique qui serait extrêmement mauvaise parce que ça voudrait dire qu'on privilégie au fond les postes sur la cohérence de fond.
01:22:13Non, il y a aujourd'hui un objectif. Il faut protéger la France de la France insoumise.
01:22:17Donc, on vote une motion de censure si jamais un gouvernement devait comprendre les membres de la France insoumise.
01:22:22Et ensuite, on protège la France de l'instabilité.
01:22:25Et là, c'est plus compliqué. Mais donc, on doit réfléchir avec des gens qui ne sont peut-être pas complètement d'accord avec nous, mais avec qui on partage des plus petits dénominateurs communs.
01:22:37Si je résume, Maude Bréjon, vous ne travaillerez pas avec des écologistes. Pour vous, c'est impossible. Donc, c'est une ligne rouge.
01:22:44Des insoumis. Il y a un parti dont vous n'avez pas parlé, c'est le Parti communiste. Vous pourriez travailler avec des communistes ?
01:22:50Non, je ne travaillerais pas avec des communistes.
01:22:53D'accord. Alors, avec des socialistes, on va le faire par élimination. Avec des socialistes, vous travaillez ou pas ?
01:22:58Moi, je ne mets pas dans le même panier le Parti socialiste, les députés socialistes et les députés de la France insoumise.
01:23:07Néanmoins, je constate aujourd'hui que le Parti socialiste a fait le choix de s'allier avec la France insoumise, avec Europe Écologie Les Verts,
01:23:15dans le cadre d'un programme commun qui est celui du Nouveau Front Populaire, qui est le programme sur lequel ils ont été élus.
01:23:22Donc, charge aux socialistes, j'aimerais qu'ils le fassent, de se désolidariser de la France insoumise. Mais c'est à eux de le faire.
01:23:32Donc, si on résume, vous pour vous, une seule coalition est possible, c'est-à-dire la majorité avec éventuellement une poignée de socialistes
01:23:40qui ferait une vraie rupture avec le reste de la gauche et les Républicains. C'est ça ce que vous appelez de vos vœux, en fait ?
01:23:46C'est exactement ce que j'appelle de mes vœux. Moi, écoutez, c'est pas nouveau, ça fait deux ans qu'on est un certain nombre de députés Renaissance
01:23:54à plaider pour un rapprochement avec les Républicains, qui n'est pas d'ailleurs nécessairement une coalition, mais qui peut être un accord de gouvernement.
01:24:05Parce que l'état des forces actuelles aujourd'hui à l'Assemblée nationale et ce qui nous rapproche au fond des Républicains sur un certain nombre de sujets, nous oblige à ça.
01:24:15Quand vous regardez l'état des rapports de forces, vous avez le choix entre un gouvernement du nouveau Front populaire, de la MUPES II, ou une alliance alternative
01:24:25qui pourrait effectivement comprendre Renaissance, Modem, Horizons, les Républicains qui le souhaitent, quelques divers gauches ou partis socialistes modérés.
01:24:34Et les Républicains, tout comme nous, devons faire aujourd'hui un choix, à savoir est-ce qu'on arrive à s'entendre, encore une fois peut-être pas sur tout, mais sur l'essentiel
01:24:46pour garantir une stabilité, ou est-ce qu'on laisse la possibilité de l'accès au gouvernement à la France insoumise ? Je crois que ni nos électeurs, ni les électeurs des Républicains
01:24:56ne nous pardonneraient de faire ça.
01:24:58Mais beaucoup au gouvernement proposent ça.
01:25:00Proposent quoi pardon ?
01:25:02Une alliance à gauche, celle que vous récusez.
01:25:04Qui propose ça ?
01:25:06On a beaucoup de mal à comprendre comment est-ce que la Macronie d'aujourd'hui peut rester intacte par rapport à toutes les propositions.
01:25:13Vous vous dites qu'il faut faire barre à droite, beaucoup disent aussi barre à gauche, quitte à travailler avec des communistes, des écologistes, et pour certains d'entre eux disent
01:25:20pourquoi pas avec des insoumis. En fait on a du mal à imaginer comment on pouvait continuer de travailler demain avec un groupe aussi éclaté.
01:25:26Alors la réponse de Maude Bonnet ?
01:25:28Il y a une situation qui est extrêmement compliquée parce qu'en réalité personne n'a gagné ses élections, personne n'a de majorité absolue loin de là.
01:25:35Nous n'avons pas gagné les élections, d'ailleurs nous les avons plutôt perdues puisque nous avons perdu 100 députés, donc il faut appeler un chat un chat.
01:25:41Moi je crois qu'on doit arriver à regarder les choses de façon lucide.
01:25:45Aujourd'hui, vous l'avez dit, le parti socialiste est en alliance avec la France insoumise.
01:25:50Les républicains ont voté de nombreux textes, de nombreux textes avec nous ces deux dernières années, avec parfois des curseurs mis à des niveaux différents.
01:26:00Mais néanmoins on a réussi à s'accorder et donc la logique de ce que sont nos électeurs, de ce que pensent nos électeurs, voudrait à mon avis que cet accord puisse se faire.
01:26:14Dans beaucoup d'endroits, les électeurs, pas partout, mais dans un certain nombre d'endroits, les électeurs de la majorité d'hier, puisque nous ne sommes plus majoritaires, sont parfois sensiblement les mêmes que ceux des républicains.
01:26:25Alors on va juste écouter Franck Louvray, le maire de La Bolle, qui lui aussi appelle un rapprochement entre les LR et la Macronique.
01:26:30Un homme bien.
01:26:33Vous avez pour le nouveau front populaire 182 sièges. Vous avez pour la droite et puis ensemble 163 plus 68 sièges à peu près.
01:26:45Donc vous voyez bien qu'il y a clairement une majorité relative qui peut s'installer et qui peut s'imposer.
01:26:51Le sujet c'est de savoir quelle majorité peut à la fois prendre conscience de la réalité électorale et puisse adresser un message aux 10 millions de personnes qui ont voté pour la droite extrême et qui veulent peut-être aussi avoir des mesures qui soient de droite,
01:27:06et aux 8 ou 9 ou 8 millions de personnes qui sont ensemble et qui sont aussi derrière des députés de droite.
01:27:14Donc voilà, c'est ça la réalité.
01:27:16Voilà pour la question de Franck Louvray. Qu'est-ce que les 10 millions de personnes qui ont mis un bulletin de vote, Erène ?
01:27:21Alors je vous réponds. D'abord il dit quelque chose de très juste. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la réalité numérique de l'Assemblée nationale,
01:27:29à savoir le fait que le nouveau front populaire est effectivement premier en nombre, le centre de gravité du pays n'est pas à gauche.
01:27:37Il est à droite.
01:27:38Le centre de gravité du pays est à droite. Et quand vous reprenez les résultats des élections européennes, législatives premier tour et législatives second tour en nombre de voix, c'est extrêmement clair.
01:27:48Il y a 10 millions de Français qui ont voté Rassemblement national, dont on ne parle plus du tout depuis dimanche dernier.
01:27:55Parce que dimanche dernier, on a tous pris les résultats et on s'est dit, ah ouf, le Rassemblement national n'a pas de majorité absolue. C'est vrai.
01:28:03Mais néanmoins, il y a 10 millions de Français qui ont voté pour eux et qui ont des attentes extrêmement importantes, qui ont des exigences, qui ont beaucoup de colère à notre rencontre sur des questions régaliennes,
01:28:16mais pas que, de sentiments de déclassement, de disparition des services publics. Il y a une fracture géographique qui est plus importante que jamais.
01:28:25Quand vous regardez les européennes, les départements où Jordan Bardella avoisine ou dépasse les 50%, on ne peut pas faire comme si tout ça n'existait pas.
01:28:34Ou alors, on se le prendra en boubrangue dans deux ou trois ans, à savoir aux prochaines élections présidentielles.
01:28:41Donc, quand on est face à un pays tant fracturé, avec des attentes aussi importantes sur les questions régaliennes, sur le pouvoir d'achat, encore une fois sur le déclassement,
01:28:51penser que la solution serait de gouverner avec Europe Écologie Les Verts serait, à mon sens, complètement décalé de la réalité. Complètement décalé.
01:29:04Est-ce que votre initiative Maude Bréjon, avec vos collègues de l'aile droite de la majorité, répond aussi à une aspiration que vous entendez parmi vos collègues,
01:29:11qui serait prête demain à taper dans la main de Jean-Luc Mélenchon pour former un gouvernement ?
01:29:15Est-ce que c'est quelque chose que vous voyez au sein de votre camp présidentiel ?
01:29:19Et si j'ajoute une autre question, c'est qu'est-ce que vous répondez aux reproches de ceux qui disent que vous avez contribué à faire élire des députés de la France Insoumise
01:29:27en retirant un certain nombre de vos candidats dans un certain nombre de circonscriptions pour faire barrage au Rassemblement National ?
01:29:32Alors, une question après l'autre. Votre première question. Moi, je n'entends pas de collègues qui se disent prêts à travailler avec Jean-Luc Mélenchon et avec la France Insoumise.
01:29:42Si. Jean Lescure par exemple, ministre de l'Industrie.
01:29:46Je vous réponds très honnêtement, je ne l'ai pas entendu. Si on l'a fait avec effectivement Benjamin Haddad, Mathieu Lefebvre, Charles Rodoille et d'autres,
01:29:54c'est d'abord pour répondre et pour être clair vis-à-vis de nos électeurs. Parce qu'on parle beaucoup des partis depuis quelques semaines maintenant.
01:30:01On ne parle plus des gens. Et donc, c'est vis-à-vis de ceux qui nous ont élus qu'on a ce devoir de clarté.
01:30:08Et parce que c'est dans des moments qui sont aussi complexes et importants politiquement que celui qu'on est en train de vivre qu'il faut arriver à marquer des positions
01:30:16qui, encore une fois, sont des positions claires et en accord avec ce qu'on pense. C'est vraiment pas plus compliqué que ça.
01:30:23Votre deuxième question sur RN et la France Insoumise. Moi, je me suis exprimée dès le lundi matin qui précédait le premier tour de l'élection législative
01:30:33en disant pas une voix pour le RN mais pas une voix pour la France Insoumise. Donc, je n'ai pas changé d'avis. Je considère qu'on n'a pas à appeler à voter pour un candidat à la France Insoumise
01:30:43quand bien même, et je le suis, on est en désaccord complet avec le programme du Rassemblement National, avec ce qu'il incarne depuis des dizaines d'années maintenant.
01:30:51On ne combat pas le Rassemblement National avec les valeurs de la France Insoumise. Par ailleurs, je pense que tout ce qui touche de près ou de loin à des consignes de vote
01:31:01agace plus les Français que le reste. On n'est pas propriétaire de ces voix et les Français votent en leur âme et conscience. Mais je comprends que pour certains,
01:31:09ça avait pesé problème. Moi, je l'ai entendu. Je suis dans une circonscription qui est plutôt de centre droit mais qui n'est pas une circonscription très à droite
01:31:16dans laquelle le RN fait environ 15%, donc on est dans les Hauts-de-Seine. Mais beaucoup de mes électeurs, de premier tour, n'ont pas compris. Et je comprends qu'ils n'aient pas compris.
01:31:27Maude Bréjean, le nouveau Front Populaire, à l'instant, met en garde solennellement Emmanuel Macron contre le maintien prolongé de Gabriel Attal à Matignon.
01:31:35Est-ce que ce maintien de Gabriel Attal à Matignon peut durer, je dirais, tout l'été et courir jusqu'à la rentrée ?
01:31:42Alors, peut-être pas ad vitam aeternam, mais aujourd'hui, personne n'a de majorité. Personne. Le nouveau Front Populaire a un peu plus de 180 députés.
01:31:53Sont-ils réellement légitimes aujourd'hui à gouverner et dans quel contexte pourraient-ils gouverner sur le long terme ? Ils le savent très bien.
01:32:04Par ailleurs, ils n'ont pas proposé de nom, ils ne sont pas d'accord entre eux. Donc, sortir un communique...
01:32:10Chacun se propose, Jean-Luc Mélenchon se propose, Marine Tendu-Lécheu se propose, Olivier Faure se propose...
01:32:14Tout le monde se dit capable. Tout le monde se dit désormais capable pour être Premier ministre. Moi, quand je vois les différents profits passés, j'ai davantage peur qu'autre chose.
01:32:23Donc vous préférez Gabriel Attal ?
01:32:24Je préfère évidemment Gabriel Attal. Et par ailleurs, je pense qu'il y a besoin de temps. Dans un contexte parlementaire tel qu'on le connaît aujourd'hui,
01:32:34avec une absence de majorité absolue et des nécessaires coalitions à organiser, ça ne se fait pas en deux jours.
01:32:43Et quand on voit ce qui se passe dans certains pays européens où ils ont cette culture-là, ça prend des semaines voire des mois. Donc il n'y a pas le feu au lac.
01:32:55On commence à comprendre que ça va prendre des mois en réalité avant d'avoir quelque chose qui ressemble à un gouvernement qui va tenir plus de trois semaines.
01:33:03Ça va être très compliqué. Mais ce soir, vous allez dîner. Vous êtes invité par Gabriel Attal à Matignon. Il y aura donc les députés réélus dont vous faites partie.
01:33:10Il y aura les députés battus. Mais on a du mal. On a l'impression que la photo qu'on pourrait prendre ce soir, on ne pourra plus jamais la prendre.
01:33:16Pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'opposition entre vous, entre ceux qui disent qu'il faut aller voir la droite, ceux qui disent qu'on veut aller voir la gauche.
01:33:23Et on a énormément de mal à se dire comment est-ce qu'à l'avenir, vous, par exemple, vous pourrez siéger à côté de Sacha Houlier, par exemple, qui envisage de créer son propre groupe.
01:33:32Comment est-ce que ça, c'est possible ? Aujourd'hui, même dans les réponses que vous faites, on a beaucoup de mal à l'imaginer.
01:33:38Votre réponse ?
01:33:39Là où vous avez raison, c'est qu'on doit s'interroger sur ce qu'est aujourd'hui notre corpus idéologique commun, sur les questions régaliennes, sur les questions économiques, sur les questions européennes.
01:33:53On ne l'a peut-être pas fait suffisamment ces derniers mois. On n'a peut-être pas suffisamment pris le temps de le faire. Il y a un vrai travail qui doit être mené.
01:34:01C'est grave ou pas si vous n'y arrivez pas ? Si vous finissez par retrouver, vous, vous allez rebasculer à droite, d'autres rebasculeront à gauche ?
01:34:09Je pense qu'on n'est pas obligés de tous penser la même chose. Et quand on pense tous la même chose, on ne pense plus rien, comme le disait, juste titre, François Bayrou.
01:34:16Donc avoir des divergences, ce n'est pas grave. Vous prenez le Nouveau Front Populaire, ils ne pensent pas tous pareil. Vous prenez LR, ils ne pensent pas tous pareil. Ils nous l'ont bien montré depuis deux ans.
01:34:27Mais là, on parle de coalition, c'est-à-dire qu'une coalition vers la gauche, ça s'oppose totalement, même philosophiquement, à une coalition vers la droite.
01:34:34Le dernier mot de Maude Bréjean.
01:34:35Allez-y, c'est votre dernier mot, allez-y.
01:34:38Il y a besoin de réfléchir, encore une fois, à la cohérence de la majorité, c'est certain. Mais l'urgence des jours à venir, c'est d'arriver à travailler avec les forces républicaines,
01:34:50chez LR et au centre-gauche, pour barrer la route à la France insoumise et garantir la stabilité du pays. Il faut protéger la France de la France insoumise.
01:34:58Le message est absolument limpide. Merci beaucoup, Louis de Ragnel, Thomas Bonnet. Merci à vous, Maude Bréjean, d'être venu donner vos positions demain matin à 8h10 sur CNews et sur Europe 1.
01:35:08C'est Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et député élu à Tourcoing, qui sera notre invité dans la matinale sur Europe 1.
01:35:15Tout de suite, vous avez rendez-vous avec Pierre de Villeneuve. Bonsoir, Pierre.
01:35:19Bonsoir, Laurence. On continue ses mésententes, ou ses ententes. En tout cas, c'est un broglio. La gauche fasse son puzzle et le camp présidentiel également.
01:35:27On en parle avec David Damiel dans un petit instant et dans une heure avec les Verts. A tout de suite.
01:35:33Merci beaucoup, Pierre de Villeneuve. Europe 1 soir, c'est 19h21 sur Europe 1 et sur CNews, Christine Kelly pour Face 1 Info avec ses mousquetaires.
01:35:40Ensuite, ce sera Pascal Praud pour l'heure des Praudes 2. Bonne soirée à vous sur nos deux antennes. À demain.