• il y a 8 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline.
00:00:03 Ce soir sur CNews, l'horreur à Châteauroux où le jeune Matisse, 15 ans, a perdu la vie samedi,
00:00:07 poignardé par un jeune afghan de 15 ans, aidé par sa mère qui a elle aussi été interpellée.
00:00:11 C'est la stupeur et l'indignation sur place.
00:00:14 On rejoindra nos équipes qui ont recueilli plusieurs témoignages d'habitants sous le choc.
00:00:18 Comment expliquer un tel niveau de sauvagerie ?
00:00:20 Pourquoi la justice n'a-t-elle pas su stopper la dérive de ce jeune délinquant,
00:00:23 déjà arrêté deux fois pour vol avec violence entre les mois de février et d'avril ?
00:00:27 On va faire un point sur ce qui s'est passé dans un instant.
00:00:30 Après Science Po, c'est la Sorbonne qui a été occupée aujourd'hui par des manifestants pro-palestiniens.
00:00:35 Une dérive encouragée, attisée en permanence par les élus de la France insoumise.
00:00:39 On verra où en est la situation à l'heure où l'on se parle.
00:00:42 La police a évacué le campement qui s'était installé à la demande du Premier ministre Gabriel Attal.
00:00:48 Et puis on écoutera le constat sans appel, cette fois du réalisateur de cinéma et acteur Yvan Attal.
00:00:54 Pour lui, toutes ces agitations n'ont qu'un seul carburant, l'antisémitisme.
00:01:00 On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:01:01 Mais tout de suite, il est l'heure du rappel des titres de l'actualité de 17h avec Mathieu Devese.
00:01:05 Mathieu.
00:01:06 Gérard Depardieu a été placé en garde à vue ce matin à Paris.
00:01:12 L'acteur doit répondre d'accusation d'agression sexuelle portée par deux femmes.
00:01:16 Gérard Depardieu est déjà mis en examen depuis décembre 2020 pour viol et agression sexuelle,
00:01:22 après la plainte de la comédienne Charlotte Arnoux.
00:01:25 Gabriel Attal est désormais disposé à débattre avec Jordane Bardella.
00:01:29 Jusqu'à présent, le Premier ministre n'envisageait qu'une joute avec Marine Le Pen.
00:01:32 Selon des sources gouvernementales, rien n'est décidé en termes de format, de chaîne ou de date.
00:01:38 Et puis le gouvernement va porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour injure publique.
00:01:42 Une annonce de la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau.
00:01:45 Cela fait suite aux propos du leader insoumis
00:01:48 qui avait comparé le président de l'université de Lille au nazi Adolf Eichmann.
00:01:52 Jean-Luc Mélenchon qui a réagi, vous le voyez.
00:01:54 Il parle d'une diversion pour faire oublier le crime que nous combattons, le génocide des Palestiniens.
00:02:00 Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:02:01 On parlera de la situation dans les universités, les facs dans un instant
00:02:04 parce qu'on voit que la France insoumise attise en permanence le feu pour que la situation dégénère.
00:02:09 C'est vraiment la stratégie du chaos.
00:02:10 On va la décrypter dans un instant à la lumière de ce qui s'est passé à la Sorbonne aujourd'hui
00:02:14 et ce qui s'est passé à Sciences Po.
00:02:16 On sera rejoint tout à l'heure à 17h30 par Audrey Bertheau, notre journaliste CNews qui a été agressée
00:02:21 en présence d'Emeric Caron de la France insoumise.
00:02:23 Mais d'abord j'aimerais qu'on se dirige vers Châteauroux.
00:02:26 Je vous salue d'abord peut-être Louis de Ragnel, journaliste politique.
00:02:28 Merci d'être là.
00:02:29 Rachel Khan qui est aussi là.
00:02:31 Naïma M. Fadel, essayiste.
00:02:32 Eric Revelle, journaliste.
00:02:34 Les nouvelles ne sont pas vraiment très gays aujourd'hui évidemment.
00:02:37 On va prendre la direction de Châteauroux où il y a beaucoup d'émotions et d'indignation
00:02:40 après la mort, je vous le disais, de Mathis, 15 ans, ce samedi.
00:02:44 On va d'abord faire le point avec le sujet de Maxime Lavandier
00:02:46 et puis on sera sur place avec nos envoyés spéciaux.
00:02:48 Ils ont reçu et ils ont recueilli surtout des témoignages très forts et très poignants.
00:02:53 D'abord le point.
00:02:54 Des bouquets de fleurs et des bougies déposées en hommage à Mathis.
00:02:59 Cet adolescent de 15 ans mort tellement poignardé samedi.
00:03:03 Chez les habitants du quartier, l'émotion mais aussi la colère prédominent aujourd'hui.
00:03:07 C'est une catastrophe.
00:03:09 Ça devient n'importe quoi.
00:03:11 Là c'est plus possible.
00:03:12 Je suis complètement chamboulée d'avoir appris ça.
00:03:17 J'en ai pas dormi de la nuit quasiment, là je suis vraiment pas bien.
00:03:20 Je trouve ça dramatique parce que j'ai un fils de 23 ans qui est sur Châteauroux
00:03:25 et malheureusement ça peut arriver à n'importe qui.
00:03:27 C'est à ce carrefour de Châteauroux, vers 18h, que la rigue s'éclate.
00:03:30 Mathis reçoit plusieurs coups de couteau au thorax,
00:03:33 transporté à l'hôpital dans un état critique.
00:03:36 Il décède dans la soirée.
00:03:37 L'auteur présumé des faits est un autre adolescent âgé lui aussi de 15 ans,
00:03:41 interpellé deux heures après les faits, il est placé en garde à vue.
00:03:44 De nationalité afghane et en situation régulière sur le territoire,
00:03:48 c'est un mineur sans casier judiciaire,
00:03:50 mais arrêté déjà deux fois depuis le début de l'année,
00:03:53 pour vol, avec violence, en réunion sous la menace d'une arme.
00:03:56 Pour le maire de la ville, ce drame témoigne d'une généralisation de la délinquance.
00:04:01 L'auteur comme la victime ont 15 ans.
00:04:03 Ça c'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultra-violence
00:04:08 qu'on est en train de connaître notre société chez les mineurs.
00:04:11 Il y a un vrai sujet national sur cette thématique-là.
00:04:16 La mère du suspect a également été placée en garde à vue car présente au moment des faits.
00:04:20 Ils ont par la suite été tous deux relâchés pour être présentés devant un juge.
00:04:23 Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.
00:04:27 Oui parce que c'est vraiment l'horreur qui se rajoute à l'horreur dans cette affaire,
00:04:30 puisque la mère de l'individu a été également interpellée et déferlée devant un juge.
00:04:34 Je vous passe la parole dans un instant parce que ça nous bouleverse tous
00:04:37 et ça nous renvoie tous à une situation qu'on aurait pu vivre avec l'un de nos enfants.
00:04:41 D'abord on va rejoindre Célia Abarot et Bamba Gueye qui sont à Châtereau.
00:04:44 Bonsoir ma chère Célia.
00:04:45 Qu'est-ce que l'on sait du déroulement le plus précis possible des faits samedi ?
00:04:49 Eh bien Laurence, samedi en fin de journée,
00:04:56 Mathis a été violemment agressé par un autre jeune,
00:04:59 un jeune afghan de 15 ans qui lui a porté des coups de couteau dans le thorax et dans le dos.
00:05:05 Alors selon une source proche du dossier,
00:05:07 c'est une autre version que ce jeune homme a apporté aux enquêteurs
00:05:10 puisque le suspect afghan a expliqué que c'était Mathis qui en fin de matinée l'avait frappé,
00:05:16 l'a traité, je cite, de « fils de Ben Laden » et lui a dit de retourner dans son pays.
00:05:20 Alors l'émotion ici est très vive, comme vous pouvez le voir sur les images de Bamba Gueye.
00:05:24 De nombreux riverains se sont réunis, apportent des fleurs blanches,
00:05:28 allument des bougies en hommage à ce jeune garçon Mathis, un apprenti cuisinier de 15 ans.
00:05:35 L'émotion est très vive et puis M. le maire, lors d'une conférence de presse,
00:05:39 a appelé autant calme, autant du recueillement pour cette famille qui est touchée par le drame.
00:05:47 En tout cas ici, l'émotion est très importante
00:05:50 puisqu'il s'agit d'un quartier qui est réputé pour être calme habituellement.
00:05:55 Encore une petite question, Célia, vous avez recueilli des témoignages d'habitants,
00:05:59 on va les entendre dans un instant.
00:06:00 Est-ce que l'on sait ce qui s'est passé avec la mère du principal suspect ?
00:06:04 Oui, nous avons interrogé de nombreux riverains,
00:06:11 notamment une personne qui a porté secours à Mathis avant que les pompiers n'arrivent.
00:06:16 Elle nous expliquait que la mère du principal suspect avait porté des coups à Mathis,
00:06:23 notamment des coups de poing au visage lorsqu'il était à terre.
00:06:26 Il était installé juste derrière moi, il souffrait de sa plaie au thorax.
00:06:32 C'est la mère de famille de 37 ans qui a été placée en garde à vue,
00:06:36 mais la garde à vue a été levée, lui a porté des coups.
00:06:39 Plusieurs témoins ont dit avoir été choqués,
00:06:42 ils se disent vraiment interpellés par le comportement inquiétant et très violent
00:06:48 de cette maman qui s'est jetée sur Mathis après son fils,
00:06:53 puisque son fils lui avait déjà porté un coup de couteau.
00:06:55 Donc c'est l'inquiétude, l'incompréhension et l'émotion qui habitent ce quartier dès aujourd'hui.
00:07:01 Merci beaucoup Célia Barraud et Bambagui pour ces informations précises.
00:07:04 Moi je suis absolument horrifiée par ce qui s'est passé à Châteauroux,
00:07:08 par la violence des faits, par la tentative d'inversion des postures.
00:07:12 C'est que la victime va devenir le bourreau et le bourreau va devenir la victime.
00:07:15 On connaît la mécanique qui se met en place.
00:07:17 Mais là, ce à quoi on assiste, c'est donc une mère de famille
00:07:21 qui, après que son fils ait poignardé un jeune au sol et la police dans son stand,
00:07:26 elle le frappe pour le visage.
00:07:30 En fait c'est de la barbarie à l'état pur.
00:07:31 Alors peut-être que je vous passe la parole à chacun. Louis.
00:07:34 Non mais moi il y a trois éléments qui me heurtent vraiment,
00:07:37 enfin que je trouve particulièrement choquants.
00:07:39 La première chose c'est que la nationalité afghane n'est pas,
00:07:41 enfin il faut la disséquer, c'est intéressant,
00:07:43 c'est-à-dire que c'est vraisemblablement des gens qui sont arrivés avec le statut de réfugiés
00:07:47 parce qu'ils devaient être menacés de mort dans leur pays.
00:07:49 Et donc on voit que quelques années après,
00:07:51 eh bien voilà ce qui se passe avec des gens à qui on a accordé l'accueil, l'asile pardon.
00:07:56 Oui parce qu'ils sont en situation régulière.
00:07:58 Ils sont en situation régulière, voilà.
00:08:00 Mais la nationalité, voilà, des gens d'origine afghane,
00:08:03 c'est une nationalité un peu spéciale compte tenu de ce qui s'est passé.
00:08:07 Étant donné que c'est les talibans en pouvoir, évidemment.
00:08:09 Deuxièmement, c'est hélas la suite d'une longue liste.
00:08:14 Après Samara, alors elle n'a pas été tuée, mais elle a été violemment agressée.
00:08:20 Après Shemseddin a viré Chatillon.
00:08:22 On va y revenir Louis, dans un instant.
00:08:24 Mais la question c'était la mère, comment une mère de famille,
00:08:28 attendez, attendez-le, qui voit son fils,
00:08:30 regardez un jeune homme de 15 ans qui est au sol, qui est en train d'agoniser.
00:08:33 Comment est-ce qu'elle peut elle-même porter des coups et ne pas porter secours ?
00:08:37 Ça s'appelle l'humanité en fait.
00:08:39 L'inversion des valeurs totales.
00:08:40 Et d'autant plus que la mère a emmené son fils en voiture.
00:08:44 Elle l'a vu, son fils, poignarder le jeune Matisse.
00:08:48 Ensuite, elle est sortie de sa voiture pour aller lui donner une gifle.
00:08:51 Ça, c'est les sources policières que vous avez.
00:08:53 Rachel, on est un peu sans mots parce que là, on débasse toutes les limites de la barbarie.
00:08:57 De la barbarie, évidemment.
00:08:59 Et puis même très froidement et très cliniquement,
00:09:02 la non-assistance à personne en danger.
00:09:03 Mais comment on peut aller mettre un coup en plus à quelqu'un qui est déjà une gifle,
00:09:09 à quelqu'un qui est déjà à terre ?
00:09:11 Et puis après, ça nous pose toujours cette même question.
00:09:13 Nous n'arrivons plus à protéger notre jeunesse d'elle-même.
00:09:18 Et vous avez dit un mot, peut-être sous forme de lapsus, cher Louis, l'accueil.
00:09:22 Très bien, l'immigration et là, l'asile en l'occurrence.
00:09:27 Mais ensuite, les conditions de l'accueil, c'est-à-dire comment on accompagne ces personnes
00:09:31 qui ont vécu peut-être aussi des traumas d'une violence sans vouloir excuser.
00:09:35 Attention, je n'excuse pas.
00:09:37 - Moi, je n'ai pas envie de...
00:09:38 - Non, mais je sais bien.
00:09:39 Mais par contre, ça pose la question de cet accueil des migrants.
00:09:43 Là, la scène, très sincèrement, on aurait à l'écrire dans un film.
00:09:48 Le producteur vous dirait, non, on ne peut pas aller jusque-là.
00:09:51 - La mère de famille ne peut pas venir frapper le jeune qui est en train d'agoniser.
00:09:54 - Enfin, c'est Châteauroux.
00:09:55 Moi, c'est une ville que je connais un petit peu dans l'Indre, une ville sans histoire.
00:10:02 Ce quartier, justement, il a été dit que c'était un quartier calme.
00:10:06 Et que là, on est effectivement au-delà de l'imaginable et dans une barbarie sans nom.
00:10:10 - Naïma, vous êtes comme nous, sous choc.
00:10:13 - Bien sûr, moi, je trouve que c'est un drame terrible.
00:10:15 Et c'est terrible parce qu'en fait, quand on a parlé, je crois que le dernier, c'était Philippe.
00:10:21 - Grand-sainte, malheureusement, 22 ans.
00:10:23 - Après Shem Sedin, après Zakaria, expédition militaire déjà par un parent avec ses enfants.
00:10:32 - Marche blanche encore une fois.
00:10:33 Et j'avais dit sur un plateau, je crois que c'est sur le plateau de Sonia,
00:10:37 j'avais dit, j'espère qu'on n'aura pas une prochaine fois.
00:10:40 Et en fait, regardez, un paon une semaine, tous les jours.
00:10:45 Mais je crois que l'analyse qu'on doit avoir aussi, c'est changer de logiciel.
00:10:48 - C'est-à-dire ?
00:10:50 - C'est-à-dire, Laurence, vous dites, comment est-ce possible ?
00:10:56 Mais je crois qu'il faut aussi aborder ça d'une manière anthropologique aussi.
00:11:00 Je veux dire que ces personnes-là qui arrivent, et je crois que Rachel a la raison,
00:11:04 arrivent aussi avec leur environnement social, culturel et de violence.
00:11:10 Donc on est aussi dans le choc des civilisations, il faut oser le dire.
00:11:14 Et effectivement, comme le disait Rachel, c'est qu'on ne conditionne pas notre générosité.
00:11:18 Notre pays est un pays généreux.
00:11:20 Le droit d'asile est un droit fondamental, effectivement.
00:11:23 Mais sauf qu'on ne le conditionne absolument pas.
00:11:26 C'est venez comme vous êtes.
00:11:27 Et on ne déroule pas aussi une politique d'intégration.
00:11:31 Didier Leschi l'écrit aussi dans son livre "L'immigration".
00:11:35 - L'ancien patron de l'Office français de l'immigration.
00:11:36 - Il est toujours directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
00:11:40 - Il est toujours, alors pardon.
00:11:41 - Et il le dit clairement par rapport à ce grand dérangement dans son petit livre "L'immigration".
00:11:45 Où il dit par exemple sur les Afghans, c'est par principe qu'ils sont accueillis.
00:11:50 C'est-à-dire qu'en fait, on n'étudie même pas les dossiers.
00:11:52 - Bien sûr.
00:11:53 - C'est-à-dire par principe parce qu'il y a les talibans.
00:11:55 Mais est-ce que tous sont talibans ?
00:11:57 - Mais auparavant aussi, attendez, ça fait deux ans je crois de mémoire que les talibans,
00:12:01 ou trois ans.
00:12:02 - Un an et demi, ça fera deux ans.
00:12:03 - Deux ans cet été, voilà.
00:12:04 - Mais avant on accueillait aussi.
00:12:07 C'est Vincent Herboit qui disait ça ce matin, je ne sais pas.
00:12:09 - Alors que les Allemands, par exemple.
00:12:10 - On accueillait les Afghans.
00:12:11 - Je vous donne un exemple.
00:12:12 En Allemagne, il y a deux ans avant la chute de Kaboul, n'accordait pas de manière inconditionnelle
00:12:16 le droit d'asile aux ressources du rapport.
00:12:18 - Et les Ébouts, ils viennent chez nous sachant qu'ils seront acceptés.
00:12:20 - Bien sûr.
00:12:21 - Qu'est-ce qui vous… Il y a plusieurs choses évidemment dans ce drame.
00:12:26 Et puis il y a aussi le fait que la justice n'ait pas su arrêter le parcours de délinquance.
00:12:29 Je le disais, le jeune de 15 ans a été arrêté deux fois entre les mois de février et avril
00:12:34 pour vol avec violence.
00:12:35 - Il n'y a pas de casier judiciaire, c'est peut-être justement parce que la justice
00:12:38 a du temps.
00:12:39 - Moins de 15 ans.
00:12:40 - Oui d'abord.
00:12:41 - Moins de 15 ans.
00:12:42 - C'est aussi parce que… Non, moi ce qui me… Tout a été dit, moi ce qui me…
00:12:47 Vous voyez, mettez-vous à la place.
00:12:50 Vous avez un enfant de 15 ans qui vient d'être mortellement assassiné par un barbare.
00:12:54 Dans quel état d'esprit vous êtes ? Dans la colère ? Dans la tristesse ? Dans l'envie
00:12:59 de tout casser ? Vous voyez, moi j'essaie de me mettre à la place des parents…
00:13:04 - On ne peut pas se mettre à la place.
00:13:06 - Non mais c'est absolument horrible.
00:13:08 Puis vous l'avez dit, moi ce qui me choque aussi beaucoup, vous voyez, l'enquête le
00:13:12 dira s'il y a eu des insultes racistes, etc.
00:13:14 Mais ce qui me choque beaucoup…
00:13:15 - Mais on ne va pas inverser les rôles.
00:13:16 - On est en train de couper en quatre les cheveux avec le poignard de celui qui a assassiné
00:13:22 ce gamin.
00:13:23 Mais insultes racistes, peut-être.
00:13:24 Mais est-ce que ça mérite la mort ? Vous vous rendez compte ? Insultes racistes, c'est
00:13:29 pénalement condamnable par définition.
00:13:30 Mais là, vous avez ce gamin qui porte des coups mortels et puis ce que vous avez dit.
00:13:35 Moi je n'avais même pas vu ça comme ça.
00:13:36 C'est-à-dire que la mère continue à s'acharner quasiment sur le corps de ce gamin qui est
00:13:42 en train de mourir.
00:13:43 - Inerte.
00:13:44 - Est-ce qu'on peut aller plus profondément dans la barbarie ?
00:13:46 - Non, je ne crois pas.
00:13:47 C'est pour ça que c'est absolument exemplaire, dans le mauvais sens du terme, ce qui s'est
00:13:51 passé à Châteauroux.
00:13:52 J'aimerais juste qu'on écoute notre ami Georges Fenech, ancien magistrat, sur la levée
00:13:56 de l'excuse, évidemment, de la majorité pénale.
00:14:01 Parce qu'évidemment, la question qu'on se pose maintenant, c'est la justice.
00:14:04 Pourquoi est-ce que cet adolescent n'a pas été arrêté dans son parcours ? Il a été
00:14:07 arrêté deux fois avec un couteau.
00:14:09 Avec un couteau.
00:14:10 Il se promenait dans les rues de Châteauroux.
00:14:12 Écoutez Georges Fenech, ancien magistrat.
00:14:13 - On ne veut plus d'incarcération pour les mineurs.
00:14:16 C'est clair.
00:14:17 C'est une volonté de ne jamais placer un mineur en détention.
00:14:20 On a supprimé les courtes peines.
00:14:22 On a scindé le procès pénal des mineurs entre le jugement de culpabilité et neuf
00:14:28 mois plus tard, le jugement de condamnation.
00:14:30 Donc, vous avez un jeune qui commet des agressions violentes avec arme qu'on relâche aussitôt.
00:14:36 Alors, il faut évidemment revoir la question d'excuses atténuantes de minorité.
00:14:40 Il faut abaisser, me semble-t-il, la majorité pénale à 15 ans aujourd'hui.
00:14:45 Il faut des comparutions immédiates et il faut des courtes peines et des sanctions
00:14:49 immédiates.
00:14:50 C'est la seule chose que comprennent certains délinquants.
00:14:52 - Louis d'accord avec ça ?
00:14:54 - Oui, mais d'autant plus que quand on rentre dans le détail.
00:14:56 Il n'était pas condamné.
00:14:57 Il n'y avait pas de casier judiciaire.
00:14:58 Mais quand on regarde le détail des deux mises en examen, j'en cite simplement une.
00:15:02 C'était celle du 22 avril dernier.
00:15:03 Il a été mis en examen pour vol aggravé avec violence.
00:15:06 - Là ?
00:15:07 - Absolument.
00:15:08 Il a volé, parce qu'il faut rentrer dans le détail, avec un couteau, un téléphone
00:15:12 portable, à quelqu'un à qui il a tendu un guet-apens sur un site de rencontre.
00:15:17 - Encore le site de rencontre ?
00:15:19 - Voilà.
00:15:20 Il a été placé sous contrôle judiciaire.
00:15:23 La question de la levée de l'excuse de minorité n'est pas simple dans ce cas-là, parce qu'on
00:15:28 ne peut pas lever l'excuse de minorité quand il n'y a pas de condamnation.
00:15:31 L'auteur présumé de la mort de Matisse, pour l'instant, est encore, au regard de la justice,
00:15:40 présumé innocent.
00:15:41 - Bien entendu.
00:15:42 C'est terrible, parce qu'en fait, on leur donne un permis à recommencer.
00:15:44 - La difficulté, c'est que premièrement, la mise en examen pour le fait qu'on vient
00:15:49 de citer est quand même un fait que je trouve très grave.
00:15:53 Il y avait une autre mise en examen le 27 février, aussi pour un vol de portable avec la menace
00:15:58 d'un couteau.
00:15:59 Donc ça fait deux fois en très peu de temps.
00:16:01 - Et donc, effectivement, on a l'impression que tout ça traîne.
00:16:04 Et pour beaucoup de gens, c'est insupportable, c'est incompréhensible que cet individu-là
00:16:08 soit encore en liberté et que la justice n'ait pas pu l'entraver.
00:16:12 - Rachel, est-ce qu'il y a un moyen de juguler ces phénomènes ?
00:16:16 - Oui, selon moi, c'est toujours le même sur la question de l'éducation et notamment…
00:16:23 - Vous vous rendez compte, la mer vient frapper.
00:16:27 - Alors ça, le fait que la mer vienne frapper, là où c'est très perturbant, c'est-à-dire
00:16:32 qu'en fait, elle a en face d'elle, comme son fils finalement, qui est à terre.
00:16:37 Et en fait, c'est ça qui est bouleversant.
00:16:40 Là, il n'y a plus de notion de fraternité, de solidarité.
00:16:43 On passe à complètement autre chose.
00:16:45 Après, je crois que tout à l'heure, je ne sais pas si c'est le préfet qui s'exprimait
00:16:50 en disant que…
00:16:51 - Le maire.
00:16:52 - Le maire.
00:16:53 - Le maire.
00:16:54 - Le maire.
00:16:55 - En disant que c'est une… Cette histoire de violence de nos jeunes…
00:16:56 - C'est un enseignement.
00:16:57 - C'est un enjeu national.
00:17:00 Mais là, on le voit par rapport à toute la liste que vous énonciez tout à l'heure,
00:17:04 que cet enjeu-là, c'est maintenant en fait…
00:17:07 - Je crois que c'était hier, le problème.
00:17:10 - Oui, c'était hier.
00:17:11 Mais cette question notamment que les peines arrivent vite, on en a parlé plusieurs fois
00:17:15 sur ce plateau, pour qu'il y ait effectivement cette levée de l'impunité.
00:17:20 Parce que là, on a une jeunesse qui se sent complètement…
00:17:23 - Vous avez raison.
00:17:24 C'est-à-dire qu'il faut la buter.
00:17:28 C'est-à-dire dès le premier acte de délinquance, le premier acte, et ça, le docteur Maurice
00:17:34 Berger en parle, et d'ailleurs, Georges Fenech en a parlé tout à l'heure, pour
00:17:38 que justement, ça soit dissuasif.
00:17:40 C'est-à-dire qu'il y ait un électrochoc.
00:17:42 C'est-à-dire que pour que le gamin ne récidive pas.
00:17:44 Et moi qui travaille depuis longtemps sur les quartiers, à chaque fois, on a vu des
00:17:47 gamins qui ont récidivé parce que, effectivement, certaines fois, on attend qu'ils aient 18
00:17:52 ans pour les rappeler à l'ordre.
00:17:53 Mais c'est trop tard.
00:17:54 Ils se sont déjà installés dans la…
00:17:56 - Dans la violence.
00:17:57 - Et puis après, il y a la question, encore une fois, de la responsabilité parentale.
00:18:02 - Évidemment.
00:18:03 - Je n'arrête pas de le dire.
00:18:04 - Moi, je trouve que ce n'est pas le premier acte.
00:18:05 Je trouve qu'à l'école, des petits, il y a des mesures de détection qui doivent
00:18:10 être prises.
00:18:11 - Oui, c'est vrai.
00:18:12 - Franchement…
00:18:13 - Nicolas Sarkozy en avait parlé, et rappelez-vous, les clous d'orfraie vis-à-vis de ça.
00:18:18 De toute façon, ce n'est pas d'aujourd'hui.
00:18:19 Le problème, c'est qu'on a laissé faire et qu'on a un tabou pour aborder ça et changer
00:18:24 de logiciel par rapport à la question de la déminer, et de la place et du rôle des
00:18:28 parents.
00:18:29 - La responsabilité parentale, dans le cas présent, malheureusement, est écrasante.
00:18:32 - Oui, oui, oui.
00:18:33 Regardez.
00:18:34 C'est pareil.
00:18:35 Si on a une politique familiale, vous venez chez nous, voilà comment ça se passe.
00:18:37 - Mais on ne le dit pas.
00:18:38 - On ne dit pas ça.
00:18:39 - Et les deux.
00:18:40 Vous avez des droits, vous avez aussi des droits.
00:18:41 - Non, mais, quand on se fait un moment, il faudrait leur dire, vous venez plus chez
00:18:42 nous.
00:18:43 - Exactement, comme le fait l'Australie.
00:18:44 - Moi, c'est là où je pense qu'on est sans cesse en train de se dire, voilà, il va falloir
00:18:49 leur imposer, il va falloir qu'ils se soumettent.
00:18:51 En fait, déjà, on n'a pas besoin de cette immigration-là.
00:18:54 On est là gentiment.
00:18:55 On n'arrive déjà pas à prendre en charge ceux qui sont déjà sur notre territoire.
00:18:59 Donc maintenant, je pense qu'à un moment, il faudra dire stop.
00:19:01 - Ça serait intéressant de voir à quel moment cette famille est arrivée sur le sol française,
00:19:05 si c'était bien une famille du régime des talibans.
00:19:08 - Il n'y a pas beaucoup d'attente pour un détourisme.
00:19:09 - Ça, ça serait intéressant.
00:19:10 Éric, on va écouter le témoignage dans un instant d'une habitante.
00:19:12 - Vous avez parlé politiquement, Gabrielle Attal est en train de consulter les chiffres
00:19:17 de partis sur la violence des mineurs.
00:19:19 Résultat, la concertation dans deux mois.
00:19:23 Mais vous voyez, enfin, pardonnez-moi, mais entre la violence, l'instantanéité des coups
00:19:30 de couteau et cette espèce d'inertie gouvernementale, même le maire de Châteauroux, pardonnez-moi,
00:19:35 je vais être un peu dur avec lui, s'aperçoit qu'il y a de la violence des mineurs dans
00:19:39 ce pays.
00:19:40 - Il dit que c'est de l'ensauvagement, mais la réponse politique, pas au livran.
00:19:46 - Les sauvageons, ça fait longtemps que l'ancien...
00:19:47 - Le constat, on l'a posé, vous avez raison.
00:19:49 - On voit bien, on coupe les cheveux en quatre, alors peut-être que lui, il essaie de s'acheter
00:19:55 encore une paire.
00:19:56 - La paix dans sa vie.
00:19:57 - Mais en fait, à force de mettre cette poussière sous le tapis, elle est tellement épaisse,
00:20:01 qu'on ne peut plus marcher sur le tapis en France.
00:20:03 - Il est bien, Gilles Averros, pourtant c'est un maire, il est au contact de ses concitoyens,
00:20:08 il connaît la réalité.
00:20:09 - Et juste le témoignage de cette habitante qui a été recueillie par Célia Barrault
00:20:12 et Pam Baguet, elle était là, elle a porté secours au jeune Matisse.
00:20:16 - J'ai entendu rire et crier, que j'ai regardé par la fenêtre au début parce que j'étais
00:20:22 quand même un peu surprise, parce que c'est un quartier très très calme, il n'y a rien
00:20:26 à dire.
00:20:27 Et j'ai vu des jeunes, mais comme ça rigolait, je me suis dit "oh, ils s'amusent".
00:20:32 Puis la seconde, quelques secondes après, j'ai entendu hurler.
00:20:36 Et en fait, le jeune homme qui était debout, la seconde, était à terre.
00:20:40 Donc je suis tout de suite descendue aider.
00:20:43 Le plus dur, c'est surtout qu'on ne s'est pas rendu compte tout de suite que c'était
00:20:47 des coups de couteau.
00:20:48 On pensait qu'il s'était fait agresser, mais pas qu'il s'était pris des coups de couteau.
00:20:52 Donc on s'en est rendu compte un peu tard.
00:20:55 C'est peut-être ça, c'est ce qu'on s'en veut aussi énormément.
00:20:58 Parce qu'on aurait aimé faire plus pour le sauver.
00:21:01 Donc c'est vraiment très dur.
00:21:04 C'est difficile pour tout le monde.
00:21:06 Beaucoup de réactions politiques.
00:21:08 Marine Le Pen se demande combien de nos enfants paieront encore de leur vie cette folle politique
00:21:13 migratoire.
00:21:14 Mais pensez les plus attristés à la famille.
00:21:15 Il y a eu des réactions des Républicains, des réactions de...
00:21:18 Bon, pas beaucoup à gauche, hein, misèrement, Ludoragnel.
00:21:20 Il faut réagir à droite, mais pas à gauche.
00:21:23 Il faut se concentrer sur l'organisation de la Sorbonne.
00:21:26 Oui, mais c'est le silence assourdissant.
00:21:27 Mais pourquoi ? Parce que c'est un migrant ?
00:21:30 Parce qu'il y a l'évidence.
00:21:31 Manuel Valls était courageux ce matin, comme d'habitude.
00:21:35 Oui, absolument.
00:21:36 Mais tous ces exemples, à chaque fois, sont très caricaturaux.
00:21:38 C'est-à-dire que ça paraît...
00:21:40 Vous parliez de cheveux, alors je vais filer la métaphore des cheveux.
00:21:42 Mais ça paraît tellement tiré par les cheveux, alors qu'à chaque fois, c'est vrai.
00:21:45 Tout est excessif.
00:21:48 Mais l'excès devient quasiment la norme.
00:21:50 Et moi, ce qui me gêne aussi, et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui en ont marre
00:21:54 d'entendre ça, et c'est un peu comme ça sur tous les sujets, c'est d'entendre à
00:21:57 chaque fois "oui, c'est une minorité, chaque fois, ça représente peu de monde".
00:22:00 En fait, on a l'impression "si c'est une minorité, donc c'est pas un problème".
00:22:03 Or, c'est un problème.
00:22:04 Et donc, en fait, on ne peut pas passer son temps à dire que parce que c'est minoritaire,
00:22:09 il faut des réponses chirurgicales.
00:22:10 Et tout le monde se rassure en se disant "95% de la jeunesse va bien".
00:22:14 Ce n'est pas vrai.
00:22:15 C'est faux.
00:22:16 Alors, pas tous en même temps.
00:22:17 Vous avez vu ce que met en place le Premier ministre britannique, d'origine indienne.
00:22:21 Rishi Sunak ?
00:22:22 Oui.
00:22:23 Ce qu'il met en place, après des mois et des mois de palabres...
00:22:25 L'expansion vers le Rwanda ?
00:22:26 Oui.
00:22:27 Après un accord financier avec le Rwanda, c'est que tous les immigrés illégaux en
00:22:31 Grande-Bretagne sont expulsés vers le Rwanda.
00:22:33 Et vous avez vu le résultat, Eric ?
00:22:35 Tous les migrants qui sont en Grande-Bretagne fuient vers l'Irlande.
00:22:37 Absolument.
00:22:38 Elle-même les renvoie sur l'Europe.
00:22:39 Ce que je veux dire, c'est que ça s'appelle comment, ça ?
00:22:42 Ça s'appelle de la remigration.
00:22:44 Ça s'appelle de la remigration contrainte.
00:22:47 Est-ce que vous avez entendu un homme politique de gauche, par exemple, qualifier d'extrême
00:22:52 droite le Premier ministre britannique ?
00:22:53 Pas du tout.
00:22:54 Pourquoi ? Il n'ose pas, à votre avis ?
00:22:55 Parce que...
00:22:56 Parce qu'il est issu de l'immigration.
00:22:57 Allez-y, je veux vous l'entendre dire.
00:22:58 Mais parce que d'abord, il trouve une solution qui me paraît concrète.
00:23:02 On verra s'il y a des faisables ou pas.
00:23:03 Mais au moins, il se passe quelque chose dans ce pays.
00:23:05 Et ensuite, parce que le Premier ministre britannique est d'origine indienne.
00:23:08 Juste, on écoute Manuel Valls, invité ce matin de Sonia Mabouk, sur ce qui s'est
00:23:12 passé à Château.
00:23:13 Les homicides et les tentatives d'homicide augmentent depuis quelques années.
00:23:18 Donc, ce ne sont pas des faits divers.
00:23:20 Ce sont en effet des faits de sociétés qui disent beaucoup sur la violence.
00:23:25 Tout cela pose des questions sur la manière dont il faut agir.
00:23:27 Évidemment, sur l'immigration.
00:23:30 Évidemment, sur les mineurs non accompagnés.
00:23:33 C'est à la fois des réponses françaises et européennes.
00:23:36 Et puis aussi sur une réforme profonde de la réforme des mineurs en s'attaquant à
00:23:43 la question de l'excuse de l'âge.
00:23:45 Sans doute en inversant la preuve de celle-ci.
00:23:49 Puisque un mineur qui tue à 15 ans mérite évidemment une réponse extrêmement sévère
00:23:55 avec tout l'accompagnement ensuite.
00:23:57 Il n'y en a pas beaucoup à gauche qui disent ça, Rachel.
00:23:59 Non, il n'y en a pas beaucoup.
00:24:00 Et en fait, cette réponse forte du Premier ministre, elle m'interpelle beaucoup.
00:24:06 Parce que finalement, avec toute la liste de jeunes qui sont morts depuis ces derniers
00:24:13 mois, on se rend bien compte qu'on n'est plus capable de pleurer nos enfants ensemble.
00:24:18 Et ça, c'est dramatique.
00:24:20 Et ça veut dire…
00:24:21 Ou de les protéger.
00:24:22 Ou de les protéger, bien sûr.
00:24:23 Mais là, sur les différentes réactions des uns ou des autres, c'est qu'on ne
00:24:28 fait plus de nation autour des enfants qui ont vécu ce genre de barbarie.
00:24:33 Et ça raconte aussi en creux à quel point nous ne parlons plus la même langue.
00:24:37 Exactement.
00:24:38 Et à quel point on a baissé les bras.
00:24:39 Petite pause, on s'en retrouve dans un instant.
00:24:40 On va voir ce qui se passe du côté de la Sorbonne.
00:24:42 La police a évacué le campement sauvage qui a été installé par des manifestants
00:24:46 pro-palestiniens à la demande de Gabriel Atal.
00:24:48 On sera sur place dans un instant.
00:24:50 A tout de suite.
00:24:51 17h30, on se retrouve en direct dans CNews.
00:24:56 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:24:58 Mathieu Devese.
00:24:59 Mathieu.
00:25:00 Une trêve de 40 jours a été proposée au Hamas.
00:25:05 Elle prévoit également la libération d'otages et de milliers de prisonniers palestiniens.
00:25:09 Le secrétaire d'État américain appelle les dirigeants du mouvement terroriste à
00:25:13 prendre rapidement une décision.
00:25:16 À Marseille, une association de défense de l'environnement refuse de porter la flamme
00:25:20 olympique en cause de la présence d'une célèbre marque américaine de soda comme
00:25:24 parrain officiel.
00:25:25 Selon l'association, les canettes font partie des déchets qu'elle ramasse le plus en nettoyant
00:25:30 le littoral.
00:25:31 Enfin, la police a évacué les militants pro-palestiniens qui avaient installé des tentes à l'intérieur
00:25:36 de la Sorbonne.
00:25:37 Centaines de personnes sont toujours présentes à l'extérieur des locaux.
00:25:41 Selon son entourage, Gabriel Attal suit la situation de près.
00:25:44 Le Premier ministre est en lien avec la préfecture de police.
00:25:47 Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:25:49 On a été rejoint par Roderay Berthoud.
00:25:50 Bonsoir Roderay, vous êtes journaliste à CNews.
00:25:52 On va parler avec vous de ce que vous avez vécu devant Sciences Po.
00:25:55 On parle aussi de la Sorbonne, mais là c'était devant Sciences Po.
00:25:58 Votre équipe a été agressée par des personnes sur place alors que vous étiez en train d'interviewer
00:26:02 vous.
00:26:03 Emmerick Caramon va en parler dans un instant.
00:26:04 On a été aussi rejoint par Noémie Schultz.
00:26:06 Bonsoir Noémie.
00:26:07 On va parler avec vous rapidement de ce qui se passe autour de Gérard Depardieu qui a
00:26:10 été placé en garde à vue aujourd'hui à Paris dans le cadre de plusieurs enquêtes
00:26:14 sur des agressions sexuelles.
00:26:15 De quelle affaire on parle exactement Noémie ?
00:26:17 Alors on parle de deux plaintes séparément.
00:26:20 Effectivement, Gérard Depardieu a été convoqué par la police judiciaire.
00:26:24 Il est visé par deux plaintes.
00:26:26 La première qui a été déposée il y a très peu de temps en février dernier par une décoratrice.
00:26:29 Elle travaillait sur le film "Les volets verts" de Jean Becker et elle accuse Gérard Depardieu
00:26:33 de l'avoir agressé sexuellement.
00:26:35 Les faits remontent à septembre 2021.
00:26:37 Elle évoque des propos graveleux.
00:26:39 Elle a notamment indiqué que l'acteur l'avait violemment agrippé, il lui aurait pétri
00:26:44 la taille, le ventre en remontant jusqu'à ses seins.
00:26:47 Selon les journalistes de Mediapart, une confrontation devait être organisée cet après-midi
00:26:51 entre cette jeune femme et le comédien.
00:26:54 La seconde plainte le visant a été déposée par une ancienne assistante de tournage.
00:26:59 Les faits qu'elle relate sont plus anciens.
00:27:01 En 2014, selon le courrier de l'Ouest qui avait rencontré cette jeune femme, celle-ci
00:27:06 avait également dénoncé des propos obscènes, des propositions sexuelles, une agression
00:27:10 sexuelle sur le tournage d'un film de Jean-Pierre Mocky.
00:27:13 Le comédien de 75 ans est déjà mis en examen pour agression sexuelle et viol sur une jeune
00:27:18 femme, Charlotte Arnoux.
00:27:19 Il a toujours nié ses faits.
00:27:21 Par ailleurs, plus d'une dizaine de femmes avaient témoigné auprès de nos confrères
00:27:25 de Mediapart d'agression dont elles s'estiment également victimes de la part du comédien.
00:27:30 "Jamais, au grand jamais, je n'ai abusé d'une femme", avait-il dit dans une lettre publiée
00:27:34 dans Le Figaro en octobre 2023.
00:27:36 Ses avocats n'ont pas répondu à nos sollicitations et sa garde à vue entamée ce matin peut
00:27:41 durer jusqu'à 48 heures.
00:27:42 Avec à la clé une mise en examen possible Noémie ?
00:27:45 Absolument, c'est possible.
00:27:47 Une nouvelle mise en examen.
00:27:48 De cette garde à vue, on verra ce que le parquet décide de faire, de poursuivre, éventuellement
00:27:54 de dire qu'il faut aller plus loin dans les investigations avec l'ouverture d'une
00:27:57 formation judiciaire.
00:27:59 On attend de voir l'issue de cette garde à vue.
00:28:02 Merci beaucoup Noémie d'être venue nous faire un point sur ce qui se passe avec Gérard
00:28:06 Depardieu.
00:28:07 J'aimerais qu'on parte maintenant du côté de la Sorbonne, puisqu'après les campements
00:28:11 à Sciences Po, c'est la Sorbonne, la faculté de Paris qui a été prise d'assaut aujourd'hui
00:28:15 par des militants pro-Gaza.
00:28:16 Dans la cour d'honneur du site historique de l'université, il y avait des tentes,
00:28:20 des drapeaux palestiniens qui ont été déployés et tous les cours ont été annulés pour
00:28:25 la journée.
00:28:26 On va rejoindre sur place nos envoyés spéciaux Maxime Legay et Florian Paume.
00:28:29 Bonsoir à tous les deux.
00:28:30 Quelle est la situation sur place Maxime ?
00:28:33 Bonsoir Laurence.
00:28:35 Écoutez, c'est une centaine d'étudiants qui déploient et agitent ce grand drapeau
00:28:42 de la Palestine que vous voyez actuellement et qui occupe depuis le début de l'après-midi
00:28:47 la place de la Sorbonne devant la faculté du 5e arrondissement de Paris.
00:28:51 Des étudiants qui scandent inlassablement "Israël assassin", "Macron complice",
00:28:56 "Free Palestine", "Free Palestine" ou encore ce slogan à caractère antisémite
00:29:01 "From the river to the sea, Palestine will be free".
00:29:04 Alors la plupart des étudiants que vous voyez ici ont un peu plus tôt dans l'après-midi,
00:29:08 vous le rappelez, investi la cour centrale de la Sorbonne, celle qui donne accès aux
00:29:13 amphithéâtres.
00:29:14 Les forces de l'ordre sont donc intervenues et ont évacué les étudiants qui occupaient
00:29:19 les lieux.
00:29:20 Des étudiants qui se sont donc rabattus ici devant l'université sur cette place de la
00:29:23 Sorbonne pour une manifestation improvisée et donc illégale car non déclarée.
00:29:29 L'appel au blocage avait été lancé sur les réseaux sociaux par l'UNEF, le collectif
00:29:33 Le Point Levé ou encore l'Union étudiante.
00:29:36 Un appel au blocage qui a été relayé par Adrien Quatennens de la France Insoumise ou
00:29:40 encore la militante pro-palestinienne Rima Hassan.
00:29:43 Alors les députés de la France Insoumise Thomas Porte et Louis Boyard étaient présents
00:29:48 sur place aux côtés des manifestants et puis il y a quelques minutes le député David
00:29:52 Guiraud muni de son écharpe tricolore est venu s'exprimer au mégaphone à l'adresse
00:29:57 des étudiants et leur apportant son soutien dans leur action.
00:30:00 Le tout entre plusieurs selfies réalisées avec les manifestants.
00:30:05 Alors au moment où je vous parle, les forces de l'ordre ont déployé un périmètre de
00:30:08 sécurité pour boucler le secteur et l'accès à l'université des étudiants qui sont au
00:30:13 moment même où je vous parle en train d'avoir une minute de silence en hommage aux Palestiniens
00:30:19 qui disent pour eux qu'ils sont victimes d'un génocide.
00:30:22 Voilà ce qui se passe ici devant la place de la Sorbonne.
00:30:25 On vous tiendra au courant si une évacuation a lieu.
00:30:27 Merci beaucoup Maxime Leguet et Flaurent Lianpome, nos deux envoyés spéciaux de CNews dont
00:30:32 on ne verra pas le visage et qui font leur travail en ne disant pas qu'ils appartiennent
00:30:38 à notre chaîne parce qu'ils risquent d'être agressés, ils risquent d'être menacés
00:30:43 comme vous l'avez été ma chère Audrey Berthoud, c'était à la Sorbonne.
00:30:46 Oui vendredi.
00:30:47 En ce qui vous concerne, on va peut-être regarder d'abord ce qui s'est passé avec
00:30:52 votre équipe, l'équipe CNews.
00:30:53 On va faire le parallèle évidemment entre ce qui se passe à la Sorbonne et ce qui se
00:30:56 passe à Sciences Po et pourquoi on prend des précautions pour protéger nos journalistes
00:31:00 parce que c'est ce qu'il y a de plus important pour nous, c'est la sécurité des journalistes,
00:31:03 des jeunes journalistes talentueux comme vous qui prenez des risques sur le terrain.
00:31:07 Donc on va regarder ce qui s'est passé entre vous et un manifestant pro-palestinien
00:31:12 qui était là, vous étiez en train d'interviewer Aymeric Caron de la France Insoumise.
00:31:16 On va après décrypter le rôle de la France Insoumise sur tous ces événements parce
00:31:19 que vraiment c'est jeter de l'huile sur le feu en permanence.
00:31:22 D'abord on regarde cette séquence qui évidemment vous a beaucoup troublé.
00:31:26 (Public) "CNews dégagez, vous n'êtes pas les bienvenus ici, partez. BFM pareil, mais partez. Vous acceptez CNews ? Sérieusement ? Partez. Vous n'avez pas d'intérêt à s'en sortir. CNews, vous ne faites pas de violence." (Applaudissements)
00:31:43 (Public) "CNews, vous êtes ici, on les dégage, ils ne sont pas les bienvenus. Ils racontent de la merde sur nous. Ils nous traînent de terroristes. Cassez-nous CNews, vous n'êtes pas les bienvenus ici." (Applaudissements)
00:32:08 (Public) "Dehors les fachos, dégagez les poils des fachos."
00:32:13 Voilà pour ces lâches qui agissent en meute comme toujours. Audrey, on n'imagine pas ce que ça veut dire.
00:32:18 Alors parce qu'il y a les journalistes sur les plateaux, on est plutôt dans une situation courantable.
00:32:22 Être sur le terrain, tout seul, au milieu de cette foule haineuse, franchement, je sais que ça doit être très difficile et que vous l'avez vécu, c'était compliqué.
00:32:30 Très difficile, très impressionnant aussi. En effet, on se sent en danger. Là, je me suis sentie en danger avec Raphaël Lazarek, je rappelle qu'il est le caméraman.
00:32:38 Et qui, lui, a été même impacté indirectement parce qu'on lui donne des coups dans la caméra.
00:32:44 Et la caméra, évidemment...
00:32:45 Et qu'il la prend dans la figure.
00:32:46 Il la prend dans la figure et c'est la continuité de son corps et aussi de notre métier d'ailleurs.
00:32:51 Donc c'est aussi un symbole de frapper la caméra, j'imagine. Donc oui, je pense que ce jeune qu'on voit, il a voulu...
00:32:58 Il n'a pas, je pense, apprécié le fait qu'on donne la parole à Emeric Caron. Il n'a pas apprécié le fait qu'Emeric Caron nous réponde.
00:33:03 Emeric Caron, pour le coup, a vu qu'il répondait à CNews. Là-dessus, je pense que...
00:33:08 Oui, oui. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.
00:33:10 Voilà. Mais voilà. Et on comprend qu'il y a une réelle haine, un acharnement envers notre chaîne, pas notre métier.
00:33:20 Puisqu'apparemment, c'est seulement la CNews qui pose problème. Et BFM.
00:33:23 Et BFM. Il faut aussi signaler que toutes ces chaînes...
00:33:26 Mais bon, après, il y a des slogans...
00:33:28 Non, mais bien entendu, il y a des slogans qui sont dits par la meute.
00:33:32 M. Caron, après, s'est fendu d'un long tweet en demandant notre disparition du paysage audiovisuel français.
00:33:39 Je le laisse à cette passion triste. Mais la séquence, elle dure beaucoup plus longtemps que ça, Audrey.
00:33:44 Plus que les quelques secondes qu'on voit ici.
00:33:46 Oui, c'est ça. Après, on va s'écarter. Parce qu'en fait, on voit qu'on est encerclé en danger et on comprend qu'il faut partir.
00:33:53 Et puis, voilà, c'est pas un moment agréable. Donc, on s'écarte. On s'exécute.
00:33:57 Et là, on va se mettre sur le trottoir un petit peu plus loin. Cette personne va revenir.
00:34:01 Elle revient à la charge. Elle nous redit "mais pourquoi vous restez là ?" etc.
00:34:05 Là, moi, je lui dis d'ailleurs "mais pourquoi tant de haine ? Qu'est-ce qu'on t'a fait ?
00:34:09 On vient juste faire notre métier de journaliste. On est sur la voie publique. On est sur un trottoir."
00:34:14 Donc, c'est assez hallucinant. Et après, même une heure plus tard, on a vraiment pris nos précautions.
00:34:20 On est resté au bout de la rue alors que tous les journalistes étaient devant Sciences Po.
00:34:24 Nous, on était à l'opposé parce qu'on ne pouvait plus faire des duplex ou quoi.
00:34:29 Et il est quand même revenu. Il nous a redit "vous avez vraiment du courage d'être là encore."
00:34:34 Donc, ouais, il a vraiment insisté et il ne nous a pas lâchés.
00:34:38 Ce qui est terrible, et Eric, je sais que vous avez dirigé une grande rédaction aussi,
00:34:42 c'est que moi, je pense que ces gens sont responsables de cette violence-là.
00:34:47 Je parle des gens à la fois de la France Insoumise, mais aussi des excités qu'il y avait devant Sciences Po
00:34:51 et aujourd'hui devant la Sorbonne, qui mettent des cibles dans le dos à nos journalistes,
00:34:56 à Audrey, mais à tous ceux qui font du travail sur le terrain, et qu'un jour, ça va mal se terminer.
00:35:01 Et qu'ils seront co-responsables de cette violence.
00:35:04 Vous avez raison. Moi, je remarque une chose dans l'attitude d'Emeric Caron,
00:35:10 qu'il protège de son bras, qu'il ne dit pas de violence.
00:35:14 C'est un peu la même chose que dans les tweets de la France Insoumise.
00:35:17 Il y a une espèce d'ambiguïté perverse.
00:35:20 Vous voyez, c'est jamais très clair. C'est jamais une position tranchée.
00:35:25 Parce qu'en réalité, Emeric Caron, qu'est-ce qu'il a ?
00:35:28 Qu'est-ce qu'il venait de chercher, les filles à Sciences Po, à la Sorbonne ?
00:35:31 Il ne peut pas attaquer son petit butin électoral.
00:35:34 Donc, il ne peut pas prendre position.
00:35:36 Mais il a été journaliste, Emeric Caron, quand même, je crois.
00:35:39 - À Europe, notamment. - Me souvenir.
00:35:41 Donc, il devrait savoir ce que c'est que le métier de journaliste.
00:35:43 La difficulté que ça représente.
00:35:46 Et tout ça, en fait, ça me met assez en colère.
00:35:50 Parce que vous parliez d'une chaîne que j'ai dirigée.
00:35:52 Mais moi, la première chose qui m'importait...
00:35:55 - C'est la sécurité des journalistes. - Bien sûr.
00:35:57 - C'est notre première préoccupation. - Quand vous alliez sur des manifs ou ailleurs.
00:36:00 Et il a fallu, d'ailleurs, vous l'avez sans doute constaté, Laurence,
00:36:02 vous en avez souvent parlé aussi, c'est qu'il y a eu une détérioration
00:36:05 du métier de GRI au fur et à mesure.
00:36:07 - La violence... - Journaliste repartit, c'est celui qui tient la caméra.
00:36:10 - Voilà. C'est invité, je vais le dire progressivement. - Là, c'était Raphaël Lazdrake.
00:36:12 Maintenant, dans des manifs importantes, on encadre les journalistes avec des vigiles.
00:36:17 - Parce que sinon... - Bien sûr.
00:36:18 Sinon, ils risquent des coups et des blessures.
00:36:21 Je veux dire, on en est là, dans un pays qu'on dit démocratique.
00:36:24 Et de la part de gens, j'insiste, la France insoumise,
00:36:27 pour qui la liberté d'expression paraît... - Un étendard.
00:36:30 - Voilà. Et quand vous leur interdisez parler dans une université,
00:36:33 ils disent c'est une atteinte à la liberté d'expression.
00:36:35 Mais là, il n'y a pas de sujet. Moi, je suis assez révolté.
00:36:38 - Audrey. - Sur les agents de sécurité,
00:36:40 je rebondis juste parce qu'en temps normal,
00:36:42 quand j'ai fait des manifestations contre la loi immigration, etc.,
00:36:46 on avait évidemment des agents de sécurité.
00:36:48 Là, ce n'était pas le cas parce qu'on allait devant Sciences Po.
00:36:52 Il y avait 100 étudiants de Sciences Po qui étaient devant une université.
00:36:56 À aucun moment, on n'a pensé que ça allait tourner comme ça.
00:37:00 - Naïma. - Et puis, ce n'est pas normal
00:37:02 d'avoir des agents de sécurité. Vous voyez un peu cette dérive ?
00:37:05 Moi, je suis horrifiée de voir ce que devient la France.
00:37:10 Et puis, vous voyez le communiqué qu'il a fait,
00:37:12 et Marie Caron, c'est encore pire.
00:37:14 Parce que là, il renforce de vous mettre une cible dans le dos.
00:37:18 - Il cautionne. - Il cautionne.
00:37:20 - Non, et puis, clairement, il dit vous n'êtes pas les bienvenus.
00:37:23 Enfin, le communiqué, il est quand même très clair.
00:37:26 Il cible les journalistes de CNews.
00:37:29 Et effectivement, alors que les députés représentants de la République
00:37:33 sont censés faire respecter justement la République,
00:37:36 la liberté d'expression, la liberté d'opinion,
00:37:40 et la liberté de la presse, et la liberté d'informer.
00:37:43 Donc, c'est terrifiant ce qu'ils sont devenus, ces gens-là.
00:37:46 C'est pire au mal.
00:37:48 Et c'est extrêmement grave au moment où on sait qu'aujourd'hui,
00:37:51 malheureusement, avec les menaces que nous rencontrons tous,
00:37:55 c'est très difficile de créer justement...
00:37:58 Enfin, d'avoir des personnes comme cette énergumène
00:38:01 qui peuvent justement s'attaquer à vous.
00:38:03 - Mais c'est pas que lui, c'est tous, là.
00:38:05 Parce qu'ils sont en meute. - Oui, ils sont en meute.
00:38:07 Comme vous l'avez dit tout à l'heure, c'est une meute,
00:38:09 c'est des énergumènes.
00:38:10 Mais c'est beaucoup plus grave quand c'est des représentants de la République.
00:38:13 - Mais pardon, et alors, ça a été pour vous, journaliste.
00:38:16 Moi, je pense aux étudiants juifs.
00:38:18 Ils ont peur d'aller dans ces enfers.
00:38:20 Ils ont peur chaque jour d'aller à la fac.
00:38:22 Dans notre pays, Rachel, c'est insupportable.
00:38:25 C'est insupportable.
00:38:27 - C'est insupportable.
00:38:28 Depuis le 7 octobre, c'est extrêmement difficile
00:38:31 d'aller à la fac juste pour apprendre,
00:38:34 juste pour passer ses examens.
00:38:36 Moi, ma petite, que j'ai retirée de Nanterre,
00:38:39 je vous l'avais dit, au mois de novembre,
00:38:41 parce que sur les campus, c'est une forme de harcèlement,
00:38:44 d'intimidation permanente.
00:38:47 C'est encore plus choquant, peut-être, Science Po,
00:38:51 qui représente au niveau international quelque chose.
00:38:54 Mais bon, c'est de la même manière.
00:38:56 - Mais on entend beaucoup dire, Rachel,
00:38:58 c'est pas grave, c'est quelques excités.
00:39:00 - Mais si, c'est grave.
00:39:01 - C'est très grave.
00:39:02 - Pour les enfants qui sont en construction,
00:39:05 les jeunes adultes qui passent à 18 ans en construction
00:39:08 et qui ont ce genre de harcèlement par rapport à ce qu'ils sont,
00:39:11 c'est-à-dire que ça entache l'ensemble de leur vie.
00:39:14 Après, moi, je suis assez surprise qu'on n'ait pas eu
00:39:16 un communiqué, peut-être, de RSF, Reporters sans frontières,
00:39:19 pour protéger les journalistes.
00:39:21 - Ah oui ?
00:39:22 - Oui, oui.
00:39:23 - Protéger les journalistes ?
00:39:24 - Bah chiche, tiens.
00:39:25 On va leur demander de faire un communiqué
00:39:26 pour défendre notre journaliste.
00:39:28 - Ils font leur travail.
00:39:29 - On va juste écouter la réponse aussi,
00:39:30 parce que vraiment, ça vaut son pesant de cacahuète,
00:39:33 de séduire au tailleau le ministre de l'Enseignement,
00:39:35 qui, elle, s'est exprimée sur les manifestations
00:39:38 étudiantes pour palestiniennes.
00:39:40 On sait qu'elle a félicité la direction de Science Po,
00:39:42 qui avait passé un pacte avec les étudiants.
00:39:44 - Un accord.
00:39:45 - Un accord, c'est-à-dire que personne n'est viré,
00:39:48 personne n'est sanctionné.
00:39:49 - Un accord, c'est-à-dire qu'on négocie avec ces...
00:39:51 - Monstreux.
00:39:52 On va juste écouter la qualité de la réponse.
00:39:54 - Il y a un vrai sujet autour de cet accord.
00:39:56 - Bien sûr.
00:39:57 Écoutez, madame Rotaillot.
00:39:58 - Je crois qu'on doit parler de la vie étudiante,
00:40:01 vraiment de la vie étudiante.
00:40:02 Sur les points de Science Po, j'ai exprimé chez vos collègues,
00:40:06 et je fermerai vous dire que le débat, oui,
00:40:10 l'expression, oui, le blocage, non,
00:40:13 et je dirais l'escalade encore moins.
00:40:15 Alors, ça, ça va faire avancer le chemin de l'histoire.
00:40:19 - Non, mais il n'y a rien qui va.
00:40:20 Vous avez une ministre qui, normalement,
00:40:22 devrait mettre la pression sur la direction de l'école,
00:40:24 devrait faire des articles aux 40 pour signaler aux procureurs
00:40:27 de la République à la fois des manifestations illégales
00:40:29 sur la voie publique, des slogans, certes,
00:40:32 toujours sous couverture d'anti-sionisme,
00:40:34 mais qui, en réalité, pour des gens comme moi,
00:40:37 sont antisémites.
00:40:39 Et puis, avec tout ce qui vous est arrivé, même,
00:40:43 les violences dont vous avez été victime,
00:40:45 tout ça est inacceptable.
00:40:46 - Valérie Pécresse, à l'instant, patron de la région Île-de-France,
00:40:48 suspend tous ses financements de la région
00:40:50 destinée à Science Po.
00:40:51 - Absolument.
00:40:52 Et dit, c'est intéressant, parce que...
00:40:54 - Une minorité de radicalisés appelant à la haine,
00:40:56 antisémites...
00:40:57 - Elle passe au renoncement de la direction,
00:40:58 elle termine son message là-dessus.
00:40:59 La région appelle un sursaut d'autorité.
00:41:01 - La responsabilité de la direction de Science Po est énorme.
00:41:03 - On pourrait se dire, il n'y a pas vraiment de responsables,
00:41:05 ce sont des députés qui mettent de l'huile sur le feu.
00:41:07 En réalité, il faut juste remettre de l'ordre.
00:41:09 Ce sont des minorités, donc en fait,
00:41:11 on est dans un pays où c'est quand même la majorité qui gouverne.
00:41:14 Donc, en réalité, ces gens-là n'ont pas déclaré une manifestation.
00:41:17 Elle est interdite, elle aurait dû être évacuée
00:41:19 dès le début par les forces de l'ordre.
00:41:21 Et puis, il y a un moment pour mettre les choses un tout petit peu à l'endroit.
00:41:24 - On a les images de la Sorbonne en direct.
00:41:26 - Il y a des loups d'oie, il y a des cadres...
00:41:28 - Gabriel Attal suit la situation de très près,
00:41:30 c'est lui qui a demandé l'évacuation de l'intérieur de la Sorbonne.
00:41:32 - Je sais bien.
00:41:33 - Est-ce que là, il va laisser...
00:41:34 - Je sais bien. La difficulté, c'est qu'en matière de maintien de l'ordre,
00:41:37 dès qu'il s'agit de manifestations étudiantes, à chaque fois,
00:41:40 c'est le sujet le plus sensible qui existe quasiment à la protection des politiques de Paris.
00:41:44 - Ils ont peur, oui.
00:41:45 - Donc, on se dit à chaque fois, avec les étudiants,
00:41:47 faire très très attention parce qu'un drame peut toujours arriver.
00:41:50 - Ça gêne la tête sur la majorité.
00:41:52 - Mais je pense qu'à un moment donné, à partir du moment où le gouvernement
00:41:55 cherche à montrer qu'il a de l'autorité, qu'il essaie de remettre les choses à l'endroit,
00:41:58 il faut rappeler qu'il y a un cadre, il y a la loi.
00:42:01 Ce sont certes des minorités.
00:42:02 Si on dit être victime de la dictature des minorités, dans ce cas-là,
00:42:07 il faut rappeler que c'est la majorité qui gouverne.
00:42:09 Et puis maintenant, il faut rappeler un peu qui est le Macron.
00:42:11 - On est d'accord. Pas de régime dérogatoire en permanence.
00:42:13 - Et que nous, on vient d'affaire ici.
00:42:14 - Rachel Canera, vous ?
00:42:15 - Non, mais là, ça va plus loin que le maintien de l'ordre.
00:42:17 C'est une question idéologique.
00:42:19 On est dans un contexte, là, à la Sorbonne et Sciences Po, etc.,
00:42:24 dans quelque chose qui frôle avec le totalitarisme,
00:42:27 avec cette meute dont vous parliez, avec ces intimidations,
00:42:31 avec ces dogmes, avec la dénonciation du bouc émissaire,
00:42:35 que ce soit les journalistes ou les juifs,
00:42:37 avec cet antisionisme qui est le botox de l'antisémitisme
00:42:42 et de la haine du juif profond.
00:42:44 Donc ça, c'est encore plus fort que la question du maintien de l'ordre.
00:42:47 - On peut dire stop, en fait.
00:42:48 Le problème, c'est qu'on a l'impression que ça fait depuis 7 ans...
00:42:50 - Non, mais ils disent pas, ils disent rien.
00:42:51 - Non, mais tout le monde se dit...
00:42:52 - Ils disent rien.
00:42:53 - C'est très compliqué, c'est très difficile.
00:42:54 - Rapidement, Éric.
00:42:55 - Il y a des actions devant la justice.
00:42:56 Il y a les forces de l'ordre qui sont à la disposition du gouvernement.
00:42:58 - Éric, rapidement, quand les coups de vent attaquent.
00:43:01 - Il y a l'effondrement de l'autorité de l'État, on le constate partout.
00:43:05 Le Premier ministre, à vous dire, choc d'autorité,
00:43:08 jamais plus, au grand jamais, on voit bien ce qui se passe.
00:43:10 Puis en face, vous avez quand même les filles qui, à mon sens,
00:43:13 cherchent une sorte de chaos dans la rue.
00:43:16 C'est-à-dire, par moment, je me demande si trotskistes comme ils sont,
00:43:20 ou les ninis, je ne sais pas, ils n'essaient pas d'installer
00:43:23 les ferments d'une sorte de petit mai 68, vous voyez.
00:43:26 - Ils veulent la 6ème République, ils veulent les Angéliens.
00:43:29 - On est à quelques jours des élections.
00:43:30 - Une fois que Sciences Po a été évacuée, ils ont demandé,
00:43:32 avec des grands communiqués, à ce que l'ensemble des universités françaises
00:43:36 se soulèvent.
00:43:37 Mais moi, je voudrais dire une chose, qu'on puisse discuter,
00:43:39 à Sciences Po ou ailleurs, de l'avenir d'un État palestinien
00:43:42 et de la grande souffrance du peuple gazaoui, ça me semble normal.
00:43:45 Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, ces gens empêchent tout débat.
00:43:50 Ils ne veulent pas de débat.
00:43:51 - Ils ne veulent pas de débat.
00:43:52 Ils veulent la violence.
00:43:54 - Alors, si ils veulent la violence, ils vont être aux fonctionnaires
00:43:57 dans les ministères français.
00:43:58 - Ils ne sont pas tous.
00:43:59 Alors, tous ceux qui sont devant, là, les Illuminés, ne sont pas étudiants.
00:44:02 - Pardonnez-moi, ça me fait quand même froid dans le dos.
00:44:04 - Avant la pause, quand on écoute Yvan Attal, il était l'invité de Radio-G,
00:44:07 Frédéric Aziza, il a dit les choses de façon limpide.
00:44:10 J'aimerais qu'on l'écoute, juste pour en écouter Yvan Attal,
00:44:12 sur l'antisémitisme aujourd'hui dans notre pays.
00:44:14 - L'antisémitisme aujourd'hui, virulent, est à gauche,
00:44:17 mais ça fait un moment déjà.
00:44:19 Et c'est pour ça que vous avez dit, on assiste à une orgie d'antisémitisme.
00:44:25 - Depuis le 7 octobre, c'est quand même délirant.
00:44:28 Les actes antisémites ont augmenté de combien ?
00:44:31 - De milliers de quelques pourcents.
00:44:33 - Voilà, ça devient délirant.
00:44:35 C'est une orgie d'antisémitisme.
00:44:37 Tout le monde s'en donne à cœur joie.
00:44:39 - Tout le monde, c'est-à-dire ?
00:44:40 - Dans les facs, les étudiants, les gens, de tous les côtés.
00:44:44 On profite de tout ça pour...
00:44:48 Mais moi, j'ai jamais pensé que le conflit israélo-palestinien
00:44:54 était autre chose que de l'antisémitisme.
00:44:57 C'est pas une question territoriale.
00:44:59 Donc c'est pour ça, en réalité, quand les gens disent
00:45:02 "mais c'est quand même étonnant de voir toute cette jeunesse
00:45:05 qui s'aime pas pour le problème des musulmans,
00:45:08 les Ouïghours, le Soudan, etc."
00:45:10 Bah non, mais évidemment, évidemment,
00:45:13 il y a un antisémitisme clair et net.
00:45:17 Là-bas, on n'importe rien.
00:45:19 C'est le même conflit.
00:45:20 C'est l'antisémitisme.
00:45:22 Je sais plus pour qui je dois voter.
00:45:24 Je sais plus qui...
00:45:25 - D'ailleurs, vous allez voter ?
00:45:26 - Je sais pas.
00:45:27 - Aux européennes ?
00:45:28 - Je sais pas.
00:45:29 Je sais plus pour qui voter.
00:45:31 Je ne peux plus regarder le football
00:45:33 puisqu'ils sont tous anti-israéliens, anti-sionistes.
00:45:36 Ils se drapent du drapeau palestinien dans les stades.
00:45:39 Le Paris Saint-Germain est financé par le Qatar.
00:45:41 - Vous alliez souvent à l'État ?
00:45:43 - Je ne peux plus être moi-même.
00:45:44 Je ne peux plus partager des choses avec d'autres Français
00:45:48 parce que je sais qu'à des endroits,
00:45:50 on veut me couper la tête.
00:45:51 Oui, c'est pesant d'être juif.
00:45:53 Ça pourrait ne pas l'être.
00:45:54 C'est pas obligatoire que ce soit pesant, mais ça l'est.
00:45:57 Ça veut dire que c'est pesant de vivre en diaspora,
00:45:59 c'est pesant de vivre en Israël.
00:46:01 Est-ce qu'il y a un endroit sur Terre
00:46:02 où un juif peut vivre tranquillement,
00:46:04 sans penser qu'il est juif,
00:46:06 sans que ça lui pèse ?
00:46:07 Bah, pour l'instant, non.
00:46:09 - Quel constat ?
00:46:10 Quel constat, Anshel Kan ?
00:46:12 - Ça fait du bien lorsque les artistes s'expriment
00:46:14 parce qu'ils ont des mots très justes sur la situation
00:46:17 et sans tabou, on sent effectivement la colère.
00:46:20 Mais ce qu'il décrit à différents endroits,
00:46:24 effectivement, il parle du 7 octobre
00:46:26 qui a été ce déclic dans la banalisation,
00:46:28 c'est-à-dire qu'on sentait,
00:46:29 et lorsqu'en 2014, 2015, il y a eu des manifestations
00:46:33 où il a été crié "mort aux Juifs", on le savait.
00:46:35 Et là, franchement, je lui tire mon chapeau
00:46:38 parce qu'il fait ses très courageux.
00:46:39 - Chapeau à Yvan Attal.
00:46:41 Audrey, merci beaucoup.
00:46:42 Je voudrais juste souligner l'excellence du travail
00:46:45 que vous faites sur le terrain,
00:46:47 comme l'ensemble de la rédaction de CNews,
00:46:49 nos journalistes-reporteurs d'image,
00:46:51 tous ceux qui sont, encore une fois,
00:46:53 au plus près de l'actualité et qui,
00:46:55 et on confond souvent les gens qui sont à l'antenne
00:46:57 et la rédaction, c'est vous qui faites vivre nos émissions.
00:46:59 C'est grâce à vos reportages, vos interviews,
00:47:01 ce que vous faites sur le terrain
00:47:02 qu'on peut faire vivre nos émissions
00:47:04 et que CNews connaît un succès grandissant.
00:47:06 Donc, merci beaucoup.
00:47:07 C'est un véritable hommage que je voulais vous rendre ce soir.
00:47:09 J'ai voulu que vous soyez là, ma chère Audrey,
00:47:11 donc représentante de cette rédaction de CNews.
00:47:13 - Quel honneur.
00:47:15 - Et puis voilà, qui travaille formidablement bien.
00:47:17 Merci beaucoup à vous. Continuez. On est avec vous.
00:47:19 Allez, une petite pause.
00:47:20 On se retrouve dans un instant sur CNews et sur Europe 1.
00:47:22 On va accueillir nos amis d'Europe 1.
00:47:24 On va revenir sur ce qui s'est passé à Châteauroux,
00:47:26 qui est absolument effarant.
00:47:27 La mort de ce jeune de 15 ans,
00:47:29 avec deux personnes interpellées, deux abords,
00:47:31 un jeune de 15 ans et sa mère.
00:47:32 A tout de suite, dans Punchline.
00:47:38 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:39 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:41 Au départ, il y a eu la peur.
00:47:43 La peur pour nous ou nos enfants d'être agressés
00:47:45 pour un mauvais regard ou une cigarette refusée.
00:47:47 Puis il y a eu la colère,
00:47:49 en voyant le nombre de victimes s'accumuler,
00:47:51 sans que l'appareil judiciaire n'arrive à stopper
00:47:53 les parcours de délinquance qui commencent
00:47:55 désormais des 13 ou 14 ans.
00:47:57 Aujourd'hui, il y a la révolte,
00:47:59 lorsqu'on regarde les visages de ceux qui ont été massacrés
00:48:01 de Lola à Shem Sedin, de Philippe à Chahina,
00:48:03 en passant par Zacharia.
00:48:05 Et puis la nausée,
00:48:06 puisqu'à Châteauroux, l'assassin qui a poignardé Matisse,
00:48:08 15 ans, venait de sortir de garde à vue
00:48:10 après un vol avec violence,
00:48:12 lors duquel il avait déjà brandi un couteau.
00:48:14 La mère de cet Afghan de 15 ans,
00:48:16 en situation régulière sur le sol français,
00:48:18 a elle aussi été interpellée.
00:48:20 Elle est soupçonnée d'avoir porté des coups
00:48:22 au jeune Matisse qui agonisait au sol,
00:48:24 en baignant dans son sang l'horreur
00:48:26 qui se rajoute à l'horreur.
00:48:28 Honte à ceux qui tentent ce soir
00:48:30 d'inverser les rôles,
00:48:32 au prétexte que Matisse aurait insulté
00:48:34 ce jeune Afghan avant de recevoir
00:48:36 des coups de couteau mortels. Honte à ceux qui tentent
00:48:38 de faire passer le bourreau pour la victime.
00:48:40 La violence gratuite est surtout impunie,
00:48:42 c'est toujours la fin de la démocratie
00:48:44 et le début de la barbarie.
00:48:46 Nous n'en sommes hélas pas loin.
00:48:48 On va en débattre, ce soir dans Punchline.
00:49:02 Il est 18h, bienvenue sur Europe 1
00:49:04 et sur CNews. D'abord, le rappel des titres
00:49:06 de l'actualité. La police a évacué
00:49:08 les militants pro-palestiniens de la Sorbonne.
00:49:10 Ce matin, des tentes avaient été installées
00:49:12 dans la cour historique de l'université.
00:49:14 Une centaine de personnes sont toujours présentes
00:49:16 à l'extérieur des locaux, avec un drapeau
00:49:18 palestinien et des slogans
00:49:20 "Israël, assassin, Sorbonne, complice".
00:49:22 Gérard Depardieu
00:49:24 a été placé en garde à vue à Paris.
00:49:26 L'acteur doit répondre d'accusations d'agression
00:49:28 sexuelle portées par deux femmes. Il est déjà
00:49:30 mis en examen depuis décembre 2020
00:49:32 pour viol et agression sexuelle,
00:49:34 après la plainte de la comédienne Charlotte Arnault.
00:49:36 Une trêve de 40 jours
00:49:38 a été proposée au Hamas.
00:49:40 Elle prévoit également la libération d'otages
00:49:42 et de milliers de prisonniers palestiniens.
00:49:44 Le secrétaire d'État américain appelle
00:49:46 les dirigeants du mouvement terroriste
00:49:48 à prendre une décision rapidement.
00:49:50 Enfin, 206e jour de détention
00:49:52 pour les otages, maintenu par le Hamas
00:49:54 dans la bande de Gaza. Trois de ces otages
00:49:56 sont français. Ils se nomment au fer
00:49:58 et sont en prison.
00:50:00 Le président de l'OTAN,
00:50:02 Aurion Horad, nous pensons à tous ces otages
00:50:04 ce soir et à leur famille. Nous demandons une fois de plus
00:50:06 leur libération immédiate et sans condition.
00:50:08 Il est 18h02, pratiquement.
00:50:10 On est en direct avec Louis de Ragnel.
00:50:12 Bonsoir, Louis. - Bonsoir, Laurence.
00:50:14 - Avec Rachel Kahn. - Bonsoir, Laurence.
00:50:16 - Bonsoir, Rachel. Joseph Macisca.
00:50:18 - Bonsoir, Laurence. - Merci d'être là.
00:50:20 Naïma M. Fadel, ravie de vous accueillir,
00:50:22 ainsi qu'Eric Revelle. On va tout de suite
00:50:24 prendre la direction de Châteauroux
00:50:26 un jeune de la famille Afghan du même âge
00:50:28 qui lui a porté plusieurs coups de couteau dans la rue.
00:50:30 Ce dernier et sa mère,
00:50:32 c'est ce qui est absolument abominable, ont été déférés devant un juge.
00:50:34 Elle a notamment donné plusieurs coups
00:50:36 aux jeunes qui agonisaient au sol.
00:50:38 On va tout de suite écouter Gilles Averroos,
00:50:40 le maire de Châteauroux, qui voit
00:50:42 l'ensauvagement de notre société
00:50:44 et puis on partira sur place rejoindre
00:50:46 nos envoyés spéciaux. D'abord le maire de Châteauroux.
00:50:48 - Les deux protagonistes,
00:50:50 l'auteur comme la victime, ont 15 ans.
00:50:52 Ça, c'est pour moi la preuve
00:50:54 de l'ensauvagement,
00:50:56 de l'ultra-violence qu'on est en train de connaître
00:50:58 notre société chez les mineurs.
00:51:00 Il y a un vrai sujet national
00:51:02 sur cette thématique-là.
00:51:04 Il y a besoin aujourd'hui
00:51:06 de prendre des mesures rapides.
00:51:08 Je sais que le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:51:10 s'est exprimé sur le sujet il y a quelques jours
00:51:12 et a donné un délai de 8 semaines pour pouvoir faire
00:51:14 des préconisations. Mais il est vraiment
00:51:16 très très urgent
00:51:18 de redéfinir une politique
00:51:20 en la matière qui soit
00:51:22 à la fois sur le plan judiciaire
00:51:24 avec des moyens pour la justice
00:51:26 de pouvoir peut-être plus facilement
00:51:28 priver de liberté des jeunes de moins de 16 ans
00:51:30 qui seraient mis en cause, puisque là en l'occurrence
00:51:32 le meurtrier a deux reprises.
00:51:34 Il a été interpellé ces dernières semaines.
00:51:36 J'avais connaissance que d'un fait qui a eu lieu
00:51:38 il y a 8 jours pour
00:51:40 un vol avec violence,
00:51:42 vol aggravé,
00:51:44 et donc qui n'avait pas permis
00:51:46 à la justice une incarcération.
00:51:48 - Voilà pour le conseil du maire de Châteauroux.
00:51:50 On va tout de suite rejoindre sur place Célia Barraud et Bamba Gueye.
00:51:52 Bonsoir à tous les deux.
00:51:54 Qu'est-ce que l'on sait exactement, Célia, de ce qui s'est passé
00:51:56 au moment du drame ?
00:51:58 Expliquez-nous.
00:52:00 - Eh bien, ici dans le quartier
00:52:04 Saint-Denis de Châteauroux, aux alentours
00:52:06 de 17h30, 18h,
00:52:08 Mathis a reçu plusieurs coups de couteau
00:52:10 dans le thorax et dans le dos
00:52:12 de la part de ce jeune afghan de 15 ans
00:52:14 également. Une agression,
00:52:16 une violente agression dont le motif pour l'instant
00:52:18 reste inconnu. Les enquêteurs doivent établir
00:52:20 les circonstances exactes
00:52:22 de ce drame. Certains parlent d'un vol
00:52:24 de téléphone, d'autres de
00:52:26 menaces racistes,
00:52:28 d'insultes racistes. Je sais
00:52:30 notamment ce qu'a déclaré le jeune
00:52:32 afghan de 15 ans aux enquêteurs
00:52:34 lors de sa garde à vue. Il a expliqué que
00:52:36 Mathis l'avait frappé plus tôt dans la journée,
00:52:38 qu'il l'avait insulté, il avait fait
00:52:40 référence à Ben Laden et qu'il lui avait
00:52:42 dit de retourner dans son pays.
00:52:44 Comme vous pouvez le voir
00:52:46 pour les téléspectateurs de CNews,
00:52:48 sur les images de Bamba Gueye,
00:52:50 plusieurs roses blanches
00:52:52 ont été déposées sur
00:52:54 le lieu du drame. Des bougies
00:52:56 sont allumées. Plusieurs jeunes
00:52:58 et c'est ce qui est le plus frappant, le plus émouvant
00:53:00 se réunissent depuis ce matin
00:53:02 ici. Certains pleurent la mort
00:53:04 de leurs camarades, de leurs
00:53:06 voisins. C'est l'incompréhension
00:53:08 et l'émotion totale qui envahit
00:53:10 ce quartier de réputation pourtant
00:53:12 calme et tranquille. Les gardes à vue
00:53:14 ont été levés. Les deux
00:53:16 interpellés, la mère et le fils,
00:53:18 doivent être
00:53:20 jugés par le juge d'instruction.
00:53:22 Nous attendons la décision
00:53:24 de justice pour connaître les suites
00:53:26 de l'enquête puisque maintenant l'enquête va devoir
00:53:28 établir également le
00:53:30 contexte, le mobile puisque
00:53:32 différents témoignages s'opposent.
00:53:34 Il y a l'implication
00:53:36 de cette mère de famille de 37 ans
00:53:38 qui, selon plusieurs riverains,
00:53:40 aurait porté des coups à Matisse
00:53:42 parce qu'il était en train de demander
00:53:44 à l'aide. Il était en train de suffoquer
00:53:46 quand cette mère de famille
00:53:48 lui a porté les derniers coups, des coups de poing
00:53:50 en plein visage. Les témoins sont
00:53:52 choqués. Ils culpabilisent de ne pas
00:53:54 être intervenus plus tôt. Mais
00:53:56 l'heure, comme l'a rappelé le maire de la ville,
00:53:58 est au recueillement et un hommage sera
00:54:00 organisé dans les jours à venir.
00:54:02 Merci Célia Barrote, membre de la Légion des Gays.
00:54:04 Pour ces informations, Naïma Imphadel, je suis comme vous.
00:54:06 Moi, je suis horrifiée
00:54:08 de ce drame et de l'attitude
00:54:10 de la mère de ce jeune de 15 ans,
00:54:12 afghan, qui va porter des coups de poing
00:54:14 à un enfant qui baigne dans son sang
00:54:16 qui a le même âge que lui.
00:54:18 - Qui l'a achevé, en fait.
00:54:20 - Je ne sais pas si elle l'a achevé.
00:54:22 - Mais de frapper un gamin
00:54:24 qui a été touché. - Elle l'a frappé, il était par terre,
00:54:26 il était déjà en sang et elle a continué
00:54:28 à lui porter des coups. C'est l'horreur
00:54:30 absolue. - Il y a une faille anthropologique, là.
00:54:32 On n'est pas dans le même monde. - Anthropologique, c'est pour ça
00:54:34 que je vous parlais de ça
00:54:36 tout à l'heure. C'est qu'il y a aussi, on est dans le choc
00:54:38 des civilisations, le choc des cultures.
00:54:40 Il faut comprendre que...
00:54:42 Et il faut l'admettre pour trouver
00:54:44 des réponses, comme je vous l'ai dit tout à l'heure.
00:54:46 Il faut l'admettre pour trouver des réponses
00:54:48 et mettre en place des modes
00:54:50 d'intégration, en tout cas de connaissance
00:54:52 de ce qu'on ne peut pas faire dans notre pays.
00:54:54 Il faut absolument qu'aujourd'hui
00:54:56 on ait un pays très généreux,
00:54:58 on est accueilli avec générosité,
00:55:00 etc. Les Afghans
00:55:02 sont accueillis, vous savez, par principe,
00:55:04 c'est-à-dire que... - Droits d'asile.
00:55:06 - On ne peut même pas étudier,
00:55:08 parce qu'il y a les talibans, aujourd'hui,
00:55:10 on ne peut pas rester à
00:55:12 égrener nos morts et puis
00:55:14 à mettre des bougies, des fleurs,
00:55:16 des marches. Ce n'est plus
00:55:18 tenable. Ce n'est plus tenable
00:55:20 parce qu'on se dit "cette enfance
00:55:22 pourrait être le nôtre". - Bien sûr.
00:55:24 Aujourd'hui, Louis de Ragnel, la première nationalité
00:55:26 demandeur d'asile, ce sont les Afghans,
00:55:28 selon l'Office français de l'immigration.
00:55:30 - Absolument, pour les demandes et puis après, pour les livrances,
00:55:32 c'est aussi
00:55:34 une nationalité qui est très représentée,
00:55:36 sachant que tous les pays de l'Union Européenne
00:55:38 n'avaient, jusqu'à il y a deux ans, pas harmonisé
00:55:40 les critères de l'asile.
00:55:42 Je prends un exemple, jusqu'à la chute
00:55:44 de Kaboul, il y a deux ans, donc aux mains
00:55:46 des talibans, eh bien l'Allemagne
00:55:48 n'octroyait pas du tout, aussi largement
00:55:50 que nous, les demandes d'asile,
00:55:52 pour ceux qui le demandaient, qui étaient ressortissants
00:55:54 afghans. Mais moi, ce que je trouve,
00:55:56 c'est qu'il n'y a rien qui... Enfin, tout est caricatural
00:55:58 dans cette histoire. Premièrement,
00:56:00 on l'a dit, c'est quelqu'un qui
00:56:02 vraisemblablement est issu d'une famille de réfugiés
00:56:04 afghans, donc on leur offre l'hospitalité,
00:56:06 l'accueil, voilà comment on est remerciés.
00:56:08 Et c'est comme ça que pensent les Français. Je pense
00:56:10 qu'il va falloir... Alors, c'est dans le débat
00:56:12 public, maintenant, depuis dix ans, mais
00:56:14 il y a un moment, en fait, on ne peut plus, à chaque fois...
00:56:16 Il y a plein de gens qui disent "Oui, il faut resserrer les critères,
00:56:18 il va falloir être plus exigeant, plus
00:56:20 de contrôle". En fait, maintenant, je pense que c'est stop.
00:56:22 Il faut arrêter. On n'a pas
00:56:24 besoin, en plus, de cette immigration-là.
00:56:26 Et je pense, en plus, aussi...
00:56:28 Je ne veux pas surprendre certaines personnes, mais plus
00:56:30 on sera exigeant, plus on sera
00:56:32 restrictif pour ces personnes-là,
00:56:34 plus les véritables réfugiés,
00:56:36 on aura des réelles capacités à les accueillir
00:56:38 et à s'occuper bien d'eux.
00:56:40 Et simplement, un deuxième mot, et après j'arrête
00:56:42 là-dessus, moi, ce qui m'a scandalisé,
00:56:44 c'est effectivement le comportement de la mère
00:56:46 de cet enfant qui
00:56:48 raccompagne sur les lieux, en voiture...
00:56:50 - C'est-à-dire qu'elle a ramené son fils avec un couteau
00:56:52 sur les lieux, pour qu'il aille attaquer Matisse.
00:56:54 - Elle voit son fils qui est en train de poignarder Matisse,
00:56:56 elle sort de sa voiture et elle donne
00:56:58 une gifle à Matisse,
00:57:00 dont le corps est gisant,
00:57:02 inerte, sur la chaussée.
00:57:04 C'est quelque chose d'absolument abominable.
00:57:06 - C'est glissant. - Voilà, et puis, cette espèce
00:57:08 de litanie, on a l'impression que ça ne s'arrêtera jamais.
00:57:10 Et c'est pour ça que je pense que...
00:57:12 Enfin, à chaque fois, on se dit "il faut resserrer,
00:57:14 il faut revoir", non, il faut que tout change,
00:57:16 quitte à passer par des mesures
00:57:18 qui peuvent choquer certaines personnes, qui sont peut-être
00:57:20 très difficiles, mais...
00:57:22 - On va en reparler dans un instant, Louis.
00:57:24 - On en parlera avec la policière Linne d'Akabam,
00:57:26 on reviendra sur ce qu'on peut faire face aux...
00:57:28 - Tu fais trop de choix, Louis, j'ai refusé la travail.
00:57:30 - On va en parler dans un instant, on parlera de ce qu'on peut prendre
00:57:32 comme mesure pour juguler la violence des mineurs.
00:57:34 Éric Revelle, Joseph-Mathies Scarron, Rachel.
00:57:36 - Oui, c'est insoutenable, bon, il n'y a pas de mot plus fort.
00:57:38 Ce que j'aurais voulu dire quand même,
00:57:40 vous parliez de fractures anthropologiques,
00:57:42 pardon, mais le modèle français
00:57:44 d'intégration ne peut pas
00:57:46 mettre en place un moule spécifique
00:57:48 pour les Libyens, un moule spécifique
00:57:50 pour les Irakiens, un moule spécifique
00:57:52 pour les Syriens et un moule spécifique
00:57:54 pour les Afghans. Donc ça veut dire qu'en réalité,
00:57:56 oui, je pense qu'il faut
00:57:58 arrêter cette immigration. Il faut arrêter
00:58:00 cette immigration. Parce qu'on voit bien qu'on n'a
00:58:02 plus la possibilité
00:58:04 d'intégrer des gens avec
00:58:06 leur qualité et leurs défauts, mais qui sont,
00:58:08 qui appartiennent à des cultures qui sont à des années
00:58:10 lumières des nôtres. On n'est plus
00:58:12 dans une émigration italienne,
00:58:14 espagnole, polonaise,
00:58:16 c'est tout à fait différent.
00:58:18 Et puis vous savez, j'ai en tête,
00:58:20 parce que là on parlait de bougies, de nounours,
00:58:22 de marches blanches. Vous savez,
00:58:24 cette chanson de Calogéro,
00:58:26 "Un jour au mauvais endroit"
00:58:28 où il relate,
00:58:30 il y a deux personnages
00:58:32 dans sa chanson, Sofiane et Kevin,
00:58:34 et en fait c'est un gosse qui vient de se faire
00:58:36 tuer par un autre gosse, et le refrain
00:58:38 en tétant, c'est "Plus jamais ça, plus jamais ça".
00:58:40 Bon, et bien cette chanson elle date, regardez,
00:58:42 il y a 10 ans. Il l'a écrite en 2014.
00:58:44 Depuis, c'est pas "Plus jamais ça",
00:58:46 c'est tous les jours.
00:58:48 - Vous pouvez prouver que c'est...
00:58:50 - Non mais c'est en fait contre la police.
00:58:52 - Terminé Eric Rebel, je voudrais entendre Joseph Matisse.
00:58:54 - Cette chanson, elle a été frappée.
00:58:56 - Joseph. - Ça se passait à Chirol.
00:58:58 - C'est ce qui s'est passé à Châteauroux.
00:59:00 - Il y a certainement une faille anthropologique,
00:59:02 je reprends le terme qui a été pris, mais
00:59:04 ces mêmes personnes,
00:59:06 est-ce qu'ailleurs
00:59:08 ils se permettraient les mêmes choses ?
00:59:10 Est-ce que chez eux
00:59:12 ils se permettraient les mêmes choses ?
00:59:14 Très franchement, moi je n'en suis pas sûr.
00:59:16 Je ne voudrais pas essentialiser.
00:59:18 S'ils se permettent cela sur notre sol,
00:59:20 c'est tout simplement parce qu'ils savent bien,
00:59:22 fondamentalement,
00:59:24 ils ont intégré le fait
00:59:26 qu'il n'y aura pas de réponse,
00:59:28 qu'il n'y aura pas de réponse pénale.
00:59:30 C'est ça aussi qui est un élément important.
00:59:32 Le deuxième point, moi ce qui me frappe,
00:59:34 j'ai eu plein de conversations
00:59:36 comme nous tous ici depuis hier.
00:59:38 Réellement,
00:59:40 toute personne aujourd'hui qui est parent,
00:59:42 qui a un adolescent de 11 ans,
00:59:44 en gros à 15 ans,
00:59:46 à 16 ans, a peur.
00:59:48 Aujourd'hui, tout parent
00:59:50 en France,
00:59:52 quel qu'il soit, quelle que soit sa nature,
00:59:54 a peur.
00:59:56 Et il est évident qu'un gouvernement
00:59:58 ne peut pas rester
01:00:00 avec ce sentiment
01:00:02 d'insécurité pour les parents.
01:00:04 C'est juste fou.
01:00:06 - Vous avez raison. Rachel Kahn, il y a aussi cette petite musique
01:00:08 qu'on entend, oui mais il l'avait insultée,
01:00:10 oui mais voilà.
01:00:12 Encore une fois, on veut inverser les choses.
01:00:14 On veut inverser la victime au lot,
01:00:16 le rôle de l'adulte. - Ce mécanisme-là,
01:00:18 on n'en peut plus.
01:00:20 Justement, ce mécanisme-là, on parlait d'intégration,
01:00:22 mais c'est à cause de ce mécanisme-là
01:00:24 qu'on peut poser la question, intégrer à quoi ?
01:00:26 Si on ne remet pas la règle
01:00:28 tout en haut
01:00:30 de notre pyramide,
01:00:32 de la hiérarchie des normes, etc.
01:00:34 Moi, ce qui m'attriste
01:00:36 effectivement dans cette inversion,
01:00:38 c'est que nous ne sommes
01:00:40 plus capables de pleurer
01:00:42 nos enfants victimes.
01:00:44 Ensemble.
01:00:46 C'est-à-dire que maintenant, c'est des instrumentalisations,
01:00:48 notamment, là on le voit bien,
01:00:50 de cette extrême gauche qui est silencieuse
01:00:52 sur ce qui s'est passé par rapport à Matisse.
01:00:54 Mais c'est absolument honteux.
01:00:56 Nous avons perdu l'un de nos enfants. - Trop occupé à Sciences Po, la sormone.
01:00:58 - Voilà. Et par des manœuvres
01:01:00 clientélistes.
01:01:02 Donc, il ne s'offusque pas qu'un enfant,
01:01:04 un citoyen de 15 ans
01:01:06 qui avait toute sa vie devant lui,
01:01:08 qui a été frappé sous les cous, comme ça.
01:01:10 - Alors, on fait une petite pause. On en reparlera tout à l'heure
01:01:12 avec Linda Kebab qui sera notre invitée à 18h30.
01:01:14 Déléguée nationale, Unité Police.
01:01:16 On fait une pause, on va parler de ce qu'est la situation
01:01:18 à la Sorbonne, une nouvelle occupation
01:01:20 des lieux aujourd'hui.
01:01:22 Et puis aussi, Sciences Po, ce qui s'est passé
01:01:24 il y a quelques jours. Est-ce qu'on est
01:01:26 en pleine déliquescence des universités françaises ?
01:01:28 La réponse dans un instant, dans Punchline.
01:01:30 (musique)
01:01:32 (musique)
01:01:34 18h17, on se retrouve dans Punchline,
01:01:36 sur CNews et sur Europe 1. On va maintenant
01:01:38 prendre la direction de la Sorbonne,
01:01:40 puisque après l'occupation de Sciences Po,
01:01:42 c'est désormais la Sorbonne qui est paralysée,
01:01:44 qui a été en tout cas paralysée
01:01:46 aujourd'hui par des manifestations
01:01:48 pro-palestiniens. D'abord dans la Cour d'honneur
01:01:50 qui a été évacuée par la police.
01:01:52 Ils sont actuellement
01:01:54 à l'extérieur de l'université. Maxime Legay,
01:01:56 Fabrice Rester, bonsoir. Vous êtes
01:01:58 donc devant la Sorbonne.
01:02:00 Expliquez-nous ce qui se passe autour de vous, Maxime.
01:02:04 Bonsoir,
01:02:06 Laurence. Écoutez, la manifestation
01:02:08 touche en ce moment même à sa fin.
01:02:10 Ils étaient plus d'une centaine
01:02:12 d'étudiants et militants qui étaient rassemblés
01:02:14 devant un grand drapeau de
01:02:16 la Palestine et qui ont occupé
01:02:18 depuis le début de l'après-midi la place de la Sorbonne
01:02:20 devant la faculté du
01:02:22 5e arrondissement de Paris.
01:02:24 Des étudiants qui ont scandé
01:02:26 inlassablement "Israël assassin",
01:02:28 "Macron complice", "Free Palestine",
01:02:30 "Free Palestine" ou encore ce
01:02:32 slogan à caractère antisémite
01:02:34 "From the river to the sea,
01:02:36 Palestine will be free". Alors, la plupart
01:02:38 des étudiants ont un peu plus tôt dans l'après-midi,
01:02:40 vous le rappeliez, investi la cour
01:02:42 d'honneur de la Sorbonne, celle qui
01:02:44 donne accès aux amphithéâtres.
01:02:46 Ils ont été évacués, manu militari,
01:02:48 par les forces de l'ordre et
01:02:50 les étudiants se sont donc rabattus
01:02:52 devant cette place de la Sorbonne
01:02:54 pour une manifestation improvisée
01:02:56 et donc illégale car non
01:02:58 déclarée. L'appel au blocage avait
01:03:00 été lancé sur les réseaux sociaux
01:03:02 par l'UNEF, le collectif "Point Levé"
01:03:04 ou encore l'Union étudiante,
01:03:06 les députés de la France insoumise,
01:03:08 Thomas Porte, Louis Boyard étaient présents
01:03:10 sur place aux côtés des manifestants
01:03:12 et puis il y a quelques minutes, c'est le député
01:03:14 David Guiraud, muni de son écharpe
01:03:16 tricolore, qui est venu s'exprimer
01:03:18 au mégaphone à l'adresse des
01:03:20 étudiants, leur apportant son
01:03:22 soutien dans leur action, le tout
01:03:24 entre plusieurs selfies réalisées
01:03:26 avec les manifestants.
01:03:28 Alors au moment où je vous parle, les forces
01:03:30 de l'ordre sont toujours devant
01:03:32 la Sorbonne, ils ont déployé un périmètre de sécurité
01:03:34 pour boucler le secteur
01:03:36 et puis un des leaders du mouvement
01:03:38 a annoncé il y a quelques minutes au mégaphone
01:03:40 que l'occupation touchait à sa fin
01:03:42 mais les manifestants se donnent d'ores et déjà
01:03:44 rendez-vous demain au même endroit,
01:03:46 à midi. - Merci beaucoup Maxime
01:03:48 Leguet et Chabrissel Sner qui sont
01:03:50 sur place pour CNews
01:03:52 et pour Europe 1 en faisant attention
01:03:54 à eux parce qu'on a une de nos équipes
01:03:56 qui a été attaquée, agressée
01:03:58 devant la Sciences Po
01:04:00 il y a quelques jours et je rends hommage
01:04:02 au travail d'Audrey Bertheau et de Raphaël Lazarek
01:04:04 qui ont été pris à partie par certains manifestants
01:04:06 pro-palestinien. Je sais que c'est ce qu'on rencontre, on entend
01:04:08 les slogans qui sont criés devant
01:04:10 la Sorbonne, ce sont les mêmes qu'on entendait devant Sciences Po
01:04:12 en fait c'est la loi, on ne peut pas
01:04:14 dire ce genre de choses dans notre pays, pourquoi il ne se passe
01:04:16 rien ? Alors la police a évacué
01:04:18 l'intérieur de la Sorbonne à la demande de
01:04:20 Gabriel Attal, on a l'impression que
01:04:22 on espère en fait et que la France insoumise
01:04:24 les brèzes partout. - Oui, la
01:04:26 démission, j'aurais employé le mot soumission, le mot
01:04:28 d'Ouelbeck, c'est-à-dire la soumission, elle est
01:04:30 totale, la soumission des autorités
01:04:32 quand vous voyez, enfin
01:04:34 on a tous à l'esprit
01:04:36 le communiqué de Sciences Po qui était un communiqué
01:04:38 dément, dément
01:04:40 - Qui disait quoi Joseph ?
01:04:42 - En substance, il disait, il reprenait
01:04:44 donc les argumentaires qui étaient définis
01:04:46 qui étaient présentés et en gros
01:04:48 ils estimaient qu'il pouvait y avoir
01:04:50 discussion - Il y a un accord
01:04:52 - Même en suite après accord
01:04:54 - Alors
01:04:56 - Allons vite là-dessus, mais vous avez
01:04:58 raison, il faut le signaler - Juste un mot, c'est qu'il y a eu
01:05:00 un communiqué
01:05:02 du Ramas, hier
01:05:04 et qu'est-ce que disait ce communiqué du Ramas
01:05:06 hier, ce qui est extrêmement révélateur
01:05:08 il condamnait évidemment ce
01:05:10 qui se passe aux Etats-Unis, où aux
01:05:12 Etats-Unis l'administration Biden a
01:05:14 le courage de faire ce qu'il fait et de
01:05:16 nettoyer les écuries d'Ogéas parce que c'est
01:05:18 il faut parler d'écuries d'Ogéas, d'accord
01:05:20 aussi bien à Columbia qu'ailleurs
01:05:22 - Oui, il y a surtout les donateurs qui coupent les fonds
01:05:24 - Il y a surtout les donateurs qui coupent
01:05:26 - C'est ça qui compte, c'est l'ère de la guerre
01:05:28 - Mais, évidemment
01:05:30 c'était un hommage aux gens
01:05:32 de Sciences Po et à l'action
01:05:34 de l'LFI, donc ça montre que le Ramas
01:05:36 soutient l'LFI, l'LFI soutient
01:05:38 le Ramas, l'LFI c'est
01:05:40 - Attendez, il y a mieux Joseph, là il y a
01:05:42 Thélère Romigny
01:05:44 - Il y a Thélère Romigny aussi, il y a Rami
01:05:46 - Je reste juste au Ramas - Qui a félicité les étudiants
01:05:48 qui se mobilisent en France et dans le monde
01:05:50 - Simplement - Ils sont soutenus
01:05:52 par le régime des Molas, donc
01:05:54 - Le Ramas, organisation terroriste
01:05:56 - Rapidement, en avance - Aujourd'hui, l'LFI
01:05:58 c'est la branche politique, c'est l'expression
01:06:00 la branche politique du Ramas, c'est juste
01:06:02 on est au-delà de tout
01:06:04 quand aux étudiants
01:06:06 les étudiants
01:06:08 soutiennent le Ramas, soutiennent le Ramas
01:06:10 comment peuvent-ils, une seule seconde
01:06:12 évidemment, sauf par
01:06:14 méconnaissance totale de ce qui se passe
01:06:16 oublier, oublier que le Ramas
01:06:18 c'est le pire pour la Palestine
01:06:20 le Ramas, ce sont eux
01:06:22 qui ont défenestré
01:06:24 des centaines de militants du FATA
01:06:26 - Oui, et les accès au serment
01:06:28 - etc. - Au communisateur
01:06:30 - Tout simplement pour dire que
01:06:32 c'est le pire pour la Palestine, le Ramas
01:06:34 - On est d'accord - Et donc, tout ça est un non-sens
01:06:36 - J'entends ça, j'entends notre indignation
01:06:38 je suis solidaire
01:06:40 des journalistes de la situation qui sont attaqués
01:06:42 je pense aussi aux étudiants juifs
01:06:44 qui ont peur d'aller dans ces facs
01:06:46 qui ont peur de porter des signes ostentatoires
01:06:48 de leur religion évidemment
01:06:50 - Mais justement la direction a accepté
01:06:52 - C'est insupportable - Mais justement la direction
01:06:54 a accepté, dans l'accord
01:06:56 de discuter avec cette
01:06:58 minorité
01:07:00 d'étudiants sur
01:07:02 le fait de continuer
01:07:04 la coopération avec
01:07:06 les universités israéliennes
01:07:08 et je crois aussi des entreprises israéliennes, vous vous rendez
01:07:10 compte ? C'est-à-dire que
01:07:12 le pouvoir qu'on donne à une minorité
01:07:14 parce qu'il faut rappeler, et je voudrais vraiment
01:07:16 insister sur ça, que vous avez 14 000
01:07:18 étudiants à Sciences Po - Oui, bien sûr
01:07:20 - Ceux qui ont occupé, il y avait environ 40
01:07:22 à l'extérieur, il y avait aussi une minorité
01:07:24 d'étudiants Sciences Po qui ont été
01:07:26 rejoints par
01:07:28 Révolution Permanente
01:07:30 - Et la France Insoumise - D'accord
01:07:32 - Et la France Insoumise - Mais combien ont été sanctionnés ?
01:07:34 - Zéro - Zéro sanction
01:07:36 - Mais c'est ça qui est grave et comment voulez-vous
01:07:38 que le Hamas
01:07:40 et puis le Khaméni, enfin
01:07:42 les Molas ne reprennent
01:07:44 pas ça en disant "Regardez, même
01:07:46 chez eux, les étudiants, etc."
01:07:48 - Il y a un moment où la majorité reprend le pouvoir
01:07:50 aussi, parce qu'en fait on parle toujours de la dictature des minorités
01:07:52 mais il y a un État, il y a un
01:07:54 pouvoir de contrôle de la direction, la direction
01:07:56 a un pouvoir de sanction, et en fait je pense
01:07:58 qu'à un moment donné il faut remettre de l'ordre
01:08:00 il y a des manifestations illégales sur la voie publique
01:08:02 elles peuvent être récluées - Je veux raconter juste un bout de phrase
01:08:04 qui est la fin du communiqué du Hamas
01:08:06 ce bout de phrase c'est "Les étudiants d'aujourd'hui
01:08:08 sont les leaders de demain"
01:08:10 voilà, donc ça veut dire que
01:08:12 - On a les leaders qu'on veut donc
01:08:14 - Non mais qu'est-ce que nous on nous prépare avec ce type de
01:08:16 - Ça veut dire que ces étudiants soutiennent le Hamas
01:08:18 qui a commis le 7 octobre un programme
01:08:20 qui a tué des femmes, des enfants, des vieillards
01:08:22 qui a violé des jeunes filles
01:08:24 et qui les a exhibées devant
01:08:26 une foule en liesse, c'est ça qui est grave
01:08:28 - Alors, Rachel
01:08:30 - Non mais ce qui est grave, effectivement
01:08:32 on a oublié, on est très très loin du 7 octobre
01:08:34 on est très loin de penser
01:08:36 à nos trois otages français
01:08:38 et puis on est dans
01:08:40 ces jeunes gens
01:08:42 qui mériteraient simplement d'avoir
01:08:44 des règles une nouvelle fois
01:08:46 c'est-à-dire qu'en fait c'est les adultes qui donnent les règles aux enfants
01:08:48 et pas l'inverse
01:08:50 ces personnes qui sont instrumentalisées aussi
01:08:52 et chauffées par LFI et autres
01:08:54 qui sont très tristes d'être nées
01:08:56 trop tard et se font croire qu'ils sont les Thomas Sankara
01:08:58 les Rosa Parks
01:09:00 d'aujourd'hui, en tout cas
01:09:02 en sous-texte, ils sont en train de nourrir
01:09:04 la solution finale 2.0
01:09:06 et je pense à ces petits
01:09:08 à ces étudiants
01:09:10 qui vivent leur judaïsme clandestin
01:09:12 et qui ne peuvent pas aller apprendre
01:09:14 et se faire
01:09:16 une vie qui doit se construire
01:09:18 à la Sorbonne
01:09:20 - C'est tout à fait juste, nous sommes en train de créer
01:09:22 une génération de marranes, si ça continue
01:09:24 - C'est quoi les marranes ?
01:09:26 - Les marranes, ce sont les personnes qui, à l'époque de l'inquisition
01:09:28 les juifs étaient obligés de se cacher
01:09:30 nous sommes en train de créer en France une génération de marranes
01:09:32 - Il en sera beaucoup à ne pas laisser faire
01:09:34 et je regrette que le gouvernement
01:09:36 justement, et que la direction
01:09:38 ait autant capitulé
01:09:40 c'est vraiment triste
01:09:42 - La stratégie de la France Insoumise c'est d'attiser les braises
01:09:44 on le sait, là que ce soit
01:09:46 Manuel Bompard, Rima Hassan, Manon Brie
01:09:48 ils appellent tous à des mobilisations d'ampleur
01:09:50 ils appellent au soulèvement
01:09:52 - Oui, Rima Hassan a fait un tweet
01:09:54 ce week-end où elle a parlé
01:09:56 de la mobilisation générale des facs ce matin
01:09:58 - Oui, on a le sentiment qu'ils cherchent
01:10:00 le chaos
01:10:02 alors, ils s'appuient quand même
01:10:04 je ne minice pas l'action des
01:10:06 étudiants de Sciences Po
01:10:08 mais ils s'appuient pour l'instant sur des révolutionnaires
01:10:10 un peu en peau de lapin, pardonnez-moi
01:10:12 ils ne sont pas très nombreux
01:10:14 ils sont dangereux
01:10:16 - Mais ils sèment la terreur dans les facs
01:10:18 - Justement, je voulais aborder ce point-là, parce qu'en fait il y a une véritable terreur intellectuelle
01:10:20 pourquoi se communiquer
01:10:22 d'une direction par intérim
01:10:24 pour l'instant de Sciences Po qui se couche
01:10:26 parce qu'en réalité, il faut savoir que
01:10:28 le mode de fonctionnement d'un prof
01:10:30 à Sciences Po, il est évalué par les élèves
01:10:32 donc tout prof qui prendrait le risque
01:10:34 de ne pas être dans le rail idéologique
01:10:36 d'une partie de la minorité
01:10:38 prendrait le risque, peut-être,
01:10:40 d'avoir des ennuis pour son poste à la fin de l'année
01:10:42 donc la direction se couche
01:10:44 pas de vague, il y avait un prof qui était interrogé
01:10:46 ce week-end de Sciences Po
01:10:48 sur CNews, il a pris un risque
01:10:50 considérable - Très intéressant ce qu'il dit
01:10:52 - Très intéressant, mais un peu en dedans
01:10:54 mais un peu quand même apeuré
01:10:56 mais un peu en difficulté
01:10:58 parce qu'en fait, il y a une terreur intellectuelle
01:11:00 qui se répand à Sciences Po
01:11:02 dans les facs françaises, sur le modèle
01:11:04 de ce qui s'est passé à Columbia, au MIT
01:11:06 ou Harvard, et qui est en train de
01:11:08 submerger en fait, les profs
01:11:10 les directions, les organisations
01:11:12 de ces lieux scolaires
01:11:14 - Ce qui se passe est quand même absolument terrifiant
01:11:16 parce que c'est dans tous les établissements
01:11:18 alors là on parle de Sciences Po, de la Sorbonne
01:11:20 mais c'est dans tous les établissements
01:11:22 il y a un directeur d'école, Anouï Sourmane
01:11:24 qui est conditionné, parce que voilà
01:11:26 il a essayé d'imposer
01:11:28 de tester la formule
01:11:30 du port de l'uniforme, il est menacé de mort
01:11:32 c'est dans toutes nos écoles pareil
01:11:34 - Pour l'instant, dans les facultés
01:11:36 pardonnez-moi, pour l'instant dans les facultés
01:11:38 ou à Sciences Po
01:11:40 qu'il s'agisse de Reims ou qu'il s'agisse de Paris
01:11:42 ce sont des endroits quand même privilégiés
01:11:44 c'est-à-dire que les personnes qui vont manifester
01:11:46 de toute manière sont sûres
01:11:48 que tôt ou tard, lorsqu'ils vont sortir
01:11:50 du parcours universitaire
01:11:52 ils vont trouver un emploi
01:11:54 et ils empêchent les personnes
01:11:56 ils empêchent tous les autres
01:11:58 qui se savent de ça justement pour
01:12:00 accéder à un emploi de travailler
01:12:02 - Rachel, et puis depuis le 7 octobre
01:12:04 pardon de le répéter
01:12:06 mais on est dans les vieilles méthodes
01:12:08 du bouc émissaire, du juif
01:12:10 de cette haine, de la haine des journalistes
01:12:12 de ceux qui font savoir
01:12:14 je pensais que les défenseurs des droits de l'homme
01:12:16 et notamment du droit international
01:12:18 normalement on doit défendre ce droit à l'information
01:12:20 - Vous les entendez ?
01:12:22 - Rien du tout, un silence
01:12:24 mais que le 7 octobre
01:12:26 finalement
01:12:28 est permis pour certains
01:12:30 parce que le peuple juif était à mal
01:12:32 la diaspora et Israël étaient mises à mal
01:12:34 que ça ait libéré finalement cette parole de haine
01:12:36 parce que là, les personnes que l'on voit ici
01:12:38 ce ne sont pas des pro-palestiniens
01:12:40 ce sont juste des personnes haineuses
01:12:42 - D'accord, ils ne pensent pas à la cause palestinienne
01:12:44 Naïma, c'est ça ?
01:12:46 - Exactement, ils délégitiment même la cause palestinienne
01:12:48 ne peut pas soutenir ce qui s'est passé le 7 octobre
01:12:50 et rappelons-nous qu'il y avait eu un sondage
01:12:52 juste avant le progrès du 7 octobre
01:12:54 où les Gazaouis en avaient assez
01:12:56 des conditions de vie et du Hamas
01:12:58 ça a été réprimé dans le sang
01:13:00 - Bien sûr, mais là, tout le monde parade
01:13:02 devant nos facs et nos universités
01:13:04 on continue le débat
01:13:06 juste après le rappel des titres de l'actualité
01:13:08 il est pratiquement 18h30
01:13:10 Mathieu Devese nous a rejoint
01:13:12 Mathieu
01:13:14 La région Ile-de-France
01:13:16 suspends ses financements
01:13:18 à Sciences Po Paris
01:13:20 décision prise par la présidente de la région
01:13:22 Valérie Pécresse
01:13:24 elle pointe du doigt une minorité de radicalisés
01:13:26 qui appellent à la haine antisémite
01:13:28 instrumentalisée par la France Insoumise
01:13:30 et ses alliés islamo-gauchistes
01:13:32 le gouvernement va porter plainte
01:13:34 contre Jean-Luc Mélenchon pour injure publique
01:13:36 une annonce de la ministre de l'enseignement supérieur
01:13:38 Sylvie Retailleau
01:13:40 cela fait suite aux propos du leader insoumis
01:13:42 qui avait comparé le président de l'université de Lille
01:13:44 au nazi Adolf Eichmann
01:13:46 Jean-Luc Mélenchon parle d'une diversion
01:13:48 sans objet pour faire oublier le crime
01:13:50 que nous combattons, le génocide des palestiniens
01:13:52 fin de citation
01:13:54 fin du suspense en Espagne
01:13:56 le premier ministre annonce qu'il reste à son poste
01:13:58 Pedro Sanchez disait réfléchir
01:14:00 à démissionner après l'ouverture
01:14:02 la semaine dernière d'une enquête contre son épouse
01:14:04 pour trafic d'influence et corruption
01:14:06 Merci Mathieu Devese
01:14:08 Noemi Schultz, bonsoir du service Police Justice de CNews
01:14:10 on va évoquer avec vous
01:14:12 la garde à vue de Gérard Depardieu
01:14:14 il a été placé en garde à vue ce matin à Paris
01:14:16 dans le cadre des enquêtes pour agression sexuelle
01:14:18 qui le visent
01:14:20 Noemi, de quelle affaire parle-t-on exactement
01:14:22 dans le cas précis ?
01:14:24 On parle de deux affaires distinctes
01:14:26 Gérard Depardieu a été convoqué par la police judiciaire
01:14:28 l'acteur est visé par deux plaintes
01:14:30 la première déposée en février dernier
01:14:32 par une décoratrice qui travaillait
01:14:34 sur le film "Les Volets Verts" de Jean Becker
01:14:36 elle accuse Gérard Depardieu de l'avoir
01:14:38 agressé sexuellement en septembre 2021
01:14:40 elle évoque des propos graveleux
01:14:42 elle a indiqué que l'acteur l'avait un jour
01:14:44 agrippé avec brutalité
01:14:46 lui aurait pétri la taille, le ventre
01:14:48 en remontant jusqu'à sa poitrine
01:14:50 selon Mediapart, une confrontation était organisée
01:14:52 cet après-midi entre cette femme
01:14:54 et le comédien
01:14:56 la seconde plainte avait été déposée par une ancienne assistante
01:14:58 de tournage, les faits qu'elle relate
01:15:00 sont plus anciens, 2014
01:15:02 selon le courrier de l'Ouest qui l'avait rencontré
01:15:04 cette jeune femme a elle aussi
01:15:06 dénoncé des propos obscènes
01:15:08 une proposition sexuelle
01:15:10 et une agression sexuelle sur le tournage d'un film
01:15:12 de Jean-Pierre Mocky
01:15:14 le comédien, âgé de 75 ans
01:15:16 est déjà mis en examen, on le rappelle
01:15:18 pour viol et agression sexuelle sur une jeune
01:15:20 comédienne, Charlotte Arnoux
01:15:22 il a toujours nié ses faits, plus d'une dizaine
01:15:24 de femmes l'ont par ailleurs accusée
01:15:26 notamment sur le site
01:15:28 de Mediapart, "jamais, au grand jamais
01:15:30 je n'ai abusé d'une femme"
01:15:32 avait-il dit dans une lettre publiée
01:15:34 dans le Figaro, c'était en octobre 2023
01:15:36 aujourd'hui ses avocats n'ont pas répondu
01:15:38 à nos sollicitations, cette garde à vue
01:15:40 entamée dans la matinée
01:15:42 peut durer jusqu'à 48h
01:15:44 Merci beaucoup Noémie Schust, Rachel Kahn
01:15:46 on voit que les plaintes
01:15:48 se poursuivent, l'action en justice
01:15:50 avance, on parle de deux affaires
01:15:52 distinctes des deux premières
01:15:54 et qui visent Gérard Depardieu
01:15:56 évidemment, un acteur dont
01:15:58 Emmanuel Macron a dit qu'il est un monument national
01:16:00 Oui, ça au niveau artistique on ne peut pas dire
01:16:02 le contraire, après c'est vrai
01:16:04 qu'il est temps maintenant
01:16:06 d'avoir effectivement les résultats
01:16:08 de cette
01:16:10 longue histoire
01:16:14 avec toutes ces plaintes, etc
01:16:16 et des choses très tangibles
01:16:18 parce que là on a le sentiment que
01:16:20 suite à ces écrits
01:16:22 c'est finalement
01:16:24 des voix qui se confrontent
01:16:26 sans avoir cette matière
01:16:28 donc ça serait bien, puisque la présomption
01:16:30 d'innocence est quand même un principe fondamental
01:16:32 ça serait bien d'avoir
01:16:34 des nouvelles informations
01:16:36 sur...
01:16:38 Un dernier mot Noémie ? Non à l'instant on apprend que
01:16:40 l'avocat de Gérard Depardieu
01:16:42 est sorti du commissariat et qu'il a indiqué
01:16:44 que les auditions étaient terminées
01:16:46 et que Gérard Depardieu n'était plus au commissariat
01:16:48 je ne sais pas si la garde à vue est terminée
01:16:50 ou si elle va se poursuivre demain
01:16:52 Une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:16:54 dans Punchline sur CNews et sur Europe
01:16:56 Linda Kebab, déléguée nationale unité
01:16:58 du syndicat de police sera notre invitée
01:17:00 on va revenir sur ce qui s'est passé
01:17:02 à Châteauroux, beaucoup d'informations
01:17:04 qui nous viennent de Châteauroux
01:17:06 avec les détails de cette agression
01:17:08 absolument barbare contre le jeune Matisse
01:17:10 15 ans, on rejoindra nos envoyés spéciaux
01:17:12 et on sera avec Linda Kebab, à tout de suite dans Punchline
01:17:14 18h37, on se retrouve en direct dans Punchline
01:17:22 sur CNews et sur Europe
01:17:24 Linda Kebab est notre invitée, bonsoir
01:17:26 déléguée nationale du syndicat de police
01:17:28 unité, bienvenue à vous
01:17:30 dans Punchline, on est tous frappés
01:17:32 par l'horreur de ce qui s'est passé à Châteauroux
01:17:34 Linda Kebab avec la mort de ce jeune
01:17:36 Matisse, 15 ans
01:17:38 dans des circonstances abominables, poignardée
01:17:40 par un jeune de nationalité afghane
01:17:42 en situation régulière sur le
01:17:44 sol français, poignardée
01:17:46 et la mère de ce dernier a ensuite
01:17:48 donné des coups
01:17:50 au jeune Matisse qui agonisait
01:17:52 dans son sang, c'est des scènes
01:17:54 d'une violence telle
01:17:56 qu'on questionne la parentalité mais dans ce cas-là
01:17:58 on ne peut pas la questionner, la violence
01:18:00 elle se transmet en réalité, comment les policiers
01:18:02 que vous êtes, parce que c'est vous qui arrivez en premier sur les lieux
01:18:04 réagissez dans ce type de cas ?
01:18:06 Dans ce type de situation en particulier
01:18:08 à Châteauroux, je me fais
01:18:10 je tente de me faire la porte-parole de mes collègues de Châteauroux
01:18:12 qui m'expliquent les difficultés
01:18:14 qu'ils rencontrent dans cette ville
01:18:16 que beaucoup de français ne situent pas sur une carte
01:18:18 mais que malheureusement de plus en plus
01:18:20 de délinquants arrivent à trouver très aisément
01:18:22 Pourquoi ? Le commissariat de Châteauroux
01:18:24 c'est deux, trois geôles qui sont
01:18:26 perpétuellement pleines, alors que c'est quelque chose
01:18:28 pleine, pardon, oui
01:18:30 Pourquoi ? Parce qu'il y a aujourd'hui
01:18:32 un afflux notamment, vous avez un fonctionnement
01:18:34 très communautariste, et notamment
01:18:36 par exemple des afghans qui sont arrivés pour la plupart en France
01:18:38 en bateau et qui
01:18:40 ont trouvé à Châteauroux
01:18:42 un écrin de vie
01:18:44 assez agréable, malheureusement
01:18:46 ça a généré aussi peut-être une mauvaise
01:18:48 insertion de cette population, peut-être
01:18:50 une mauvaise intégration, et bien ça a généré
01:18:52 beaucoup de délinquances. Des minors isolés
01:18:54 également, qui arrivent à Châteauroux
01:18:56 on n'aurait pas cru, et pourtant
01:18:58 la ville en souffre également, et puis
01:19:00 les policiers me disent
01:19:02 on a des gamins de 12 ans
01:19:04 qui a priori ne poseraient pas
01:19:06 problème, qui nous font, je suis désolée du terme
01:19:08 nous font des doigts à 12 ans, dans la rue
01:19:10 on parle quand même de Châteauroux, on est loin des
01:19:12 quartiers difficiles - On parle de Châteauroux et des policiers, on est d'accord
01:19:14 on met les choses en place - Oui, oui, et puis des policiers
01:19:16 qui nous disent que la ville, pourtant
01:19:18 qui n'est pas connue comme étant une ville
01:19:20 extrêmement dangereuse, commence à connaître
01:19:22 malheureusement les fléaux des grandes villes
01:19:24 sur ce drame, malheureusement
01:19:26 alors vous savez, je n'ai pas l'habitude de commenter
01:19:28 l'effet aussi dramatique que soit-il, l'effet d'hiver
01:19:30 néanmoins, c'est important quand même
01:19:32 vous l'avez très bien dit
01:19:34 de questionner la parentalité
01:19:36 - Mais la commentez-vous
01:19:38 la questionner ? - Je vais garder...
01:19:40 - La mère est venue frapper un enfant du même âge
01:19:42 que le sien, qui était en train de mourir
01:19:44 - Je vais garder des éléments de cette
01:19:46 enquête qui sont secrets, mais
01:19:48 on est dans une famille déstructurante
01:19:50 et déstructurée, alors je ne vais cibler
01:19:52 personne, mais il y a de l'alcool, il y a de la violence
01:19:54 il y a un déclin
01:19:56 éducatif sans équivoque
01:19:58 et un jeune qui depuis peu
01:20:00 faisait parler de lui
01:20:02 - Qui avait été interpellé deux fois avant
01:20:04 - Qui avait été interpellé, moi ce qui m'interroge
01:20:06 c'est au final la politique judiciaire
01:20:08 que l'on mène à l'égard des mineurs, il ne s'agit pas
01:20:10 encore une fois
01:20:12 de pousser tous les mineurs à aller en prison
01:20:14 ad vitame, mais il s'agit de dissocier
01:20:16 les infractions entre elles, il faut savoir que
01:20:18 et le procureur a très bien précisé
01:20:20 le code de justice pénale
01:20:22 des mineurs ne permet pas la détention
01:20:24 prévisoire pour un mineur qui n'a
01:20:26 jamais été condamné et qui commet un délit
01:20:28 sauf que le délit ça va de quoi ?
01:20:30 ça va de la bagarre de récré
01:20:32 au vol
01:20:34 avec menace, en posant un couteau
01:20:36 sur le cou d'une personne
01:20:38 c'est ce que cette personne a commis
01:20:40 quelques jours auparavant, on ne peut pas
01:20:42 mettre tout dans le même panier
01:20:44 et estimer qu'un mineur qui aurait commis un délit
01:20:46 ne devrait pas être traité plus sérieusement
01:20:48 alors oui, la détention prévisoire
01:20:50 n'était pas possible parce que justement ce code
01:20:52 ne permet pas qu'un mineur soit
01:20:54 détenu étant donné qu'il n'avait
01:20:56 commis qu'un délit, néanmoins
01:20:58 je suis désolée mais en France on est
01:21:00 en échec judiciaire total
01:21:02 pourquoi ? parce que les contrôles judiciaires
01:21:04 ils devraient être accompagnés de
01:21:06 beaucoup de mesures, des mesures sociales
01:21:08 des mesures d'accompagnement des familles pour celles qui sont
01:21:10 dépassées, mais coercitives pour celles qui sont
01:21:12 démissionnaires, des mesures
01:21:14 qui permettraient de suivre, de
01:21:16 faire rencontrer par exemple un pédopsy
01:21:18 notamment le mineur qui est mis en cause, ce qui n'est absolument pas le cas
01:21:20 alors aujourd'hui on met un mineur en contrôle judiciaire
01:21:22 et puis on le laisse dans la nature
01:21:24 On va juste prendre la direction de Châteauroux, Linda Kebab
01:21:26 pour rejoindre Célia Barreau et Bambagaye
01:21:28 nos envoyés spéciaux. Célia, on a de nouvelles informations
01:21:30 qui nous parviennent sur
01:21:32 ce drame qui a donc coûté la vie
01:21:34 à Mathis
01:21:36 Oui alors le parquet nous avait fait
01:21:40 savoir que Mathis avait reçu
01:21:42 plusieurs coups de couteau dans le thorax
01:21:44 et dans le dos. Selon une source
01:21:46 proche du dossier, la mère du
01:21:48 suspect est soupçonnée d'avoir giflé
01:21:50 à plusieurs reprises Mathis
01:21:52 alors qu'il venait d'être poignardé
01:21:54 On apprend également que selon
01:21:56 les premiers éléments, Mathis et d'autres personnes
01:21:58 étaient venues ici dans le quartier
01:22:00 Saint-Denis à bord d'une
01:22:02 voiture, une voiture de type carcasse
01:22:04 abandonnée. Quand son
01:22:06 agresseur est arrivé, il
01:22:08 l'a poignardé. Mathis est sorti
01:22:10 et a tenté de fuir mais il est
01:22:12 tombé suite à sa blessure
01:22:14 Le suspect l'aurait alors à nouveau
01:22:16 poignardé. Selon cette même
01:22:18 source face aux enquêteurs, le
01:22:20 suspect afghan de 15 ans durant sa
01:22:22 garde à vue a expliqué que Mathis
01:22:24 l'avait frappé plus tôt
01:22:26 dans la journée, qu'il l'avait
01:22:28 insulté, je cite, de "fils" de
01:22:30 Ben Laden et il lui a dit de retourner
01:22:32 dans son pays. Les investigations
01:22:34 ne sont pas finies, Laurence, puisqu'il va falloir
01:22:36 pour les enquêteurs établir les
01:22:38 circonstances exactes du
01:22:40 drame, le déroulé des faits
01:22:42 la chronologie également mais
01:22:44 aussi la responsabilité de chacun
01:22:46 des protagonistes, savoir s'il
01:22:48 y a d'autres personnes impliquées dans
01:22:50 cette rixe. Et puis nous avons pu
01:22:52 nous entretenir quelques minutes
01:22:54 avec le père de Mathis, il est encore
01:22:56 très ému, sous le choc
01:22:58 on peut le comprendre, il a
01:23:00 vu un drame insurmontable
01:23:02 il nous a fait savoir qu'il était
01:23:04 dans l'incapacité de s'exprimer
01:23:06 dans les médias car pour lui
01:23:08 c'est encore un choc, il veut se retrouver
01:23:10 en paix, il a récupéré les
01:23:12 nombreuses fleurs qui ont été déposées devant
01:23:14 son établissement gastronomique
01:23:16 il tient un restaurant dans le centre-ville
01:23:18 de Châteauroux et puis
01:23:20 des fleurs qui ont été déposées devant son établissement
01:23:22 mais aussi également sur le lieu du drame
01:23:24 vous pouvez le voir toute la journée, de nombreuses
01:23:26 fleurs blanches, des bougies ont été
01:23:28 déposées par des riverains
01:23:30 par de nombreux jeunes, des
01:23:32 camarades de classe
01:23:34 et de l'apprentissage de Mathis
01:23:36 des riverains, des familles
01:23:38 des personnes qui ne connaissaient pas Mathis mais qui se sentent
01:23:40 concernées et qui en ont marre
01:23:42 de ces violences juvéniles
01:23:44 - Merci Célia Barhaut, Bambagueil
01:23:46 pour ces informations depuis Châteauroux
01:23:48 Je voudrais enlever une question à Alinda Kebab
01:23:50 - Oui Alinda Kebab, vous parliez tout à l'heure du fait que
01:23:52 aujourd'hui vous voyez régulièrement
01:23:54 des jeunes de 12 ans qui font des doigts d'honneur
01:23:56 aux policiers, là on voit
01:23:58 de l'ultra-violence qui entraîne la mort
01:24:00 avec des mineurs de 15 ans, on voit que le sujet
01:24:02 n'est pas uniquement, exclusivement
01:24:04 judiciaire, parce que souvent on
01:24:06 met tout un peu sur le dos de la justice
01:24:08 vous comment est-ce que vous analysez
01:24:10 le fait qu'à 12 ans, un enfant fasse
01:24:12 des doigts d'honneur, qu'on tombe dans l'ultra-violence
01:24:14 dès le plus jeune âge ?
01:24:16 - Il y a un problème de structure familiale
01:24:18 très évidemment
01:24:20 il y a les familles qui sont dépassées
01:24:22 on parle souvent de monoparentalité etc
01:24:24 et donc des parents qui ne savent plus y faire
01:24:26 mais il y a de toute façon
01:24:28 on constate au fil des enquêtes
01:24:30 que malheureusement souvent il y a des parents
01:24:32 qui sont démissionnaires, voire même
01:24:34 qui sous-estiment les actes de leurs enfants
01:24:36 qui viennent récupérer leurs enfants
01:24:38 au commissariat et qui en même temps sous-estiment
01:24:40 les actes qui ont été commis
01:24:42 voire même fustigés, les policiers qui
01:24:44 ont su engager une enquête
01:24:46 - Ils peuvent vous insulter au passage - Bien sûr, mais c'est très régulier
01:24:48 et puis il y a des parents qui sont complices
01:24:50 dans ce genre de fait, rien ne justifie
01:24:52 de tuer un enfant de 15 ans
01:24:54 quel que soit l'injure
01:24:56 - Il ne faut pas venir renverser les roues
01:24:58 - On nous dit souvent
01:25:00 lorsqu'il y a une action de police et qui entraîne
01:25:02 un mort, oui le pire des criminels
01:25:04 ne devrait quand même pas mourir
01:25:06 d'une balle de la police
01:25:08 Or toute enquête
01:25:10 on est d'accord, on l'entend très régulièrement
01:25:12 de la part de militants, et bien on peut aussi
01:25:14 retourner la situation et dire que la pire
01:25:16 des injures ne mérite tout simplement pas de mourir
01:25:18 et donc d'entendre, d'ailleurs
01:25:20 c'est ce qu'on commence à entendre, des gens qui justifient
01:25:22 ce coup de couteau au motif qu'il aurait
01:25:24 proféré des injures - C'est insupportable
01:25:26 - C'est, comme vous le dites, insupportable
01:25:28 et évidemment que l'acte de la mère est extrêmement symbolique
01:25:30 quand elle vient s'acharner sur un corps
01:25:32 agonisant d'un adolescent, ça en dit long
01:25:34 de toute manière c'est un adolescent qui est
01:25:36 très connu, avec une famille qui l'est également
01:25:38 et qui malheureusement
01:25:40 n'apportait pas la structure nécessaire pour cet ado
01:25:42 - On a l'impression qu'on ne peut rien y faire
01:25:44 - Alors on peut y faire
01:25:46 quelque chose, c'est une question de volonté
01:25:48 tout à l'heure vous disiez, on ne peut pas tout
01:25:50 tout reposer sur la justice
01:25:52 mais c'est surtout sur la politique judiciaire
01:25:54 et la politique pénale, et la politique pénale c'est un ensemble
01:25:56 c'est aussi les mesures de prévention et d'éducation
01:25:58 bien en amont, c'est l'accompagnement
01:26:00 la surveillance des familles qui pourraient éventuellement
01:26:02 poser problème, c'est des moyens qui sont
01:26:04 mis aux côtés des acteurs des services sociaux
01:26:06 par exemple, mais également de l'éducation nationale
01:26:08 il y a aussi la question de la gestion
01:26:10 des communautés quand elles arrivent
01:26:12 en matière d'immigration
01:26:14 comment est-ce qu'on parvient à les intégrer dans des villes
01:26:16 moyennes comme Châteauroux, comment est-ce
01:26:18 qu'on arrive à faire en sorte que ces familles se sentent
01:26:20 totalement concernées par l'éducation de leurs enfants
01:26:22 donc au final, la réponse, elle reste
01:26:24 quand même une politique judiciaire
01:26:26 en cela que si on n'a pas de la part de ses parents
01:26:28 des réponses claires en matière
01:26:30 de parentalité, eh bien on doit pouvoir aussi
01:26:32 sévir, je suis désolée mais il n'y a que 3%
01:26:34 des jeunes, souvent on parle de la violence des jeunes en France
01:26:36 c'est souvent dans le débat, il n'y a que 3% des jeunes
01:26:38 qui en réalité posent problème en France
01:26:40 3% c'est pas beaucoup, mais on en parle tous les jours
01:26:42 sauf qu'on en parle tous les jours parce que les gens
01:26:44 n'ont pas géré, et ça gêne beaucoup de gens d'entendre que
01:26:46 c'est la minorité, ils ne sont pas gérés
01:26:48 et il y a deux choses, c'est que les services de police et de justice
01:26:50 sont débordés, ils sont débordés parce qu'il y a
01:26:52 aussi des politiques qui sont orientées
01:26:54 peut-être au détriment d'autres faits
01:26:56 et notamment la délinquance juvénile
01:26:58 et quand vous avez des services de police et de justice qui même
01:27:00 sur le traitement de la délinquance des mineurs sont eux-mêmes
01:27:02 débordés alors qu'ils ne représentent que 3%
01:27:04 ces mineurs qui posent problème, que 3%
01:27:06 des jeunes, eh bien c'est bien une question
01:27:08 de dimensionnement et de politique pénale
01:27:10 - Alors, Joséphine Cescaron, une question à Linda Kebab
01:27:12 - Oui, quand je vous entends
01:27:14 c'est-à-dire que vous apportez
01:27:16 un autre éclairage, c'est-à-dire sur
01:27:18 la responsabilité des parents
01:27:20 et ce que font les parents, c'est ce que montre d'ailleurs
01:27:22 ce drame
01:27:24 cette responsabilité, on le voit
01:27:26 aussi aujourd'hui d'ailleurs à l'école
01:27:28 où vous voyez de plus en plus
01:27:30 de maires qui arrivent
01:27:32 et qui agressent
01:27:34 des enseignants
01:27:36 d'une manière même
01:27:38 de plus en plus violente, il y a un escalade
01:27:40 donc la responsabilité
01:27:42 des parents est quelque chose
01:27:44 qui est... comment on peut
01:27:46 rendre les parents plus responsables
01:27:48 est-ce que ce serait par exemple
01:27:50 en donnant plus de pouvoir aux maires
01:27:52 pour que les maires par exemple
01:27:54 aient un levier, un moyen de pression
01:27:56 - M.A.I.R.E. - M.A.I.R.E.
01:27:58 - M.A.I.R.E. bien sûr, sur
01:28:00 les logements sociaux ou sur le reste
01:28:02 - Alors, Linda Kebab, là ici
01:28:04 - L'épée de Damoclès, elle est toujours nécessaire
01:28:06 souvent ce qui permet que les gens ne passent pas
01:28:08 à l'axe, c'est la peur du gendarme
01:28:10 donc cette épée de Damoclès, elle est nécessaire, qu'elle soit sociale, économique
01:28:12 ou judiciaire, néanmoins
01:28:14 elle répond pas à tout, vous avez parlé
01:28:16 des professeurs mais vous avez les entraîneurs
01:28:18 de sport aussi, de foot notamment
01:28:20 qui parlent de la violence des parents qui sont
01:28:22 convaincus que leur fils ont Kilian Mbappé
01:28:24 et qui veulent impérativement que leur enfant joue
01:28:26 un tel jour J
01:28:28 sinon l'entraîneur se prend une rousse
01:28:30 donc en fait on a une montée de la violence chez les parents
01:28:32 avec le sentiment peut-être que
01:28:34 je ne suis pas sociologue
01:28:36 mais nous ce qu'on constate c'est que de plus en plus dans le discours
01:28:38 des parents, on a le sentiment un peu
01:28:40 d'une politique de l'enfant roi en intrafamilial
01:28:42 et un déni permanent
01:28:44 de la possibilité que cet enfant puisse dévier
01:28:46 et malheureusement souvent il dévie aux côtés du parent
01:28:48 donc des leviers supplémentaires aux maires
01:28:50 des communes, je pense qu'ils ont assez de travail comme ça
01:28:52 je pense que plutôt il faut donner plus de moyens
01:28:54 à l'Etat, je pense que c'est le rôle
01:28:56 de l'Etat d'assurer la sécurité, c'est pas seulement
01:28:58 les collectivités locales et il faut donner aussi
01:29:00 des moyens à l'éducation nationale, peut-être
01:29:02 abaisser le nombre d'élèves dans les classes
01:29:04 réaugmenter les moyens dans les zones
01:29:06 d'éducation prioritaires, augmenter
01:29:08 les effectifs qu'on a réduits
01:29:10 aujourd'hui à peau de chagrin, notamment
01:29:12 les effectifs qui permettent d'accompagner des familles
01:29:14 et puis permettre aussi
01:29:16 parce qu'on a aussi cette politique du pas de vague dans la fonction publique
01:29:18 et j'en sais quelque chose, je suis fonctionnaire
01:29:20 permettre aussi que le pas de vague n'existe plus
01:29:22 on a aujourd'hui des signalements
01:29:24 qui malheureusement passent à la trappe parce qu'il y a
01:29:26 le pas de vague dans la fonction publique
01:29:28 oui bien sûr, d'Etat. J'aimerais juste
01:29:30 dernier élément à propos de Châteauroux, vous faire écouter
01:29:32 un témoignage d'une mère de famille qui s'est
01:29:34 portée au secours du jeune Mathis
01:29:36 qui culpabilise de ne pas avoir réussi à le sauver
01:29:38 écoutez ce témoignage
01:29:40 J'ai entendu rire et crier
01:29:44 donc que j'ai regardé par la fenêtre
01:29:46 au début parce que j'étais quand même
01:29:48 un peu surprise
01:29:50 parce que c'est un quartier très très calme, il n'y a rien à dire
01:29:52 et j'ai vu des jeunes
01:29:54 mais comme ça rigolait je me suis dit
01:29:56 oh il s'amuse, puis la seconde
01:29:58 quelques secondes après j'ai entendu
01:30:00 hurler
01:30:02 et en fait le jeune homme qui était debout
01:30:04 la seconde était à terre
01:30:06 donc je suis tout de suite descendue aider
01:30:08 le plus dur c'est
01:30:10 surtout qu'on ne s'est pas rendu compte tout de suite
01:30:12 que c'était des coups de couteau
01:30:14 on pensait qu'il s'était fait agresser
01:30:16 mais pas qu'il s'était pris des coups de couteau
01:30:18 donc on s'en est rendu compte un peu tard
01:30:20 c'est peut-être ça
01:30:22 on s'en veut aussi énormément
01:30:24 parce qu'on aurait aimé faire plus pour le sauver
01:30:26 donc
01:30:28 c'est vraiment très dur
01:30:30 Voilà pour ce témoignage recueilli par Célia Barraud et Bam Baguet
01:30:32 Vous avez une question ?
01:30:34 Oui, une réflexion qui débouche sur une question
01:30:36 vous avez parlé dans le cas de Châteauroux
01:30:38 d'une ville tranquille avec des mineurs isolés
01:30:40 avec des afghans qui recherchent
01:30:42 un asile politique qu'on peut comprendre
01:30:44 puisqu'ils fuient les talibans de leur pays
01:30:46 vous avez vu qu'avec le nouveau pacte asile et migration
01:30:48 qui a été paraffait par le Parlement européen
01:30:50 dorénavant les pays européens
01:30:52 devront répartir des quotas de migrants
01:30:54 et notamment justement
01:30:56 dans des villes plutôt tranquilles
01:30:58 d'où la réaction du maire d'Orléans
01:31:00 récemment, comment est-ce qu'on va faire
01:31:02 pour intégrer
01:31:04 des gens qui n'ont pas forcément la même culture
01:31:06 qui ne partagent pas forcément la même valeur
01:31:08 sur ce que c'est
01:31:10 qu'un être humain ou une vie
01:31:12 et éviter que ce genre de phénomène
01:31:14 se multiplie
01:31:16 Ce qu'il y a de particulier avec cette immigration là
01:31:18 c'est une immigration qui est issue d'une guerre
01:31:20 de conflits, vous parlez de la Libye
01:31:22 de l'Afghanistan
01:31:24 donc c'est beaucoup de personnes qui
01:31:26 et c'est le cas notamment pour beaucoup
01:31:28 de jeunes qui passent à l'acte et qui sont issus de la communauté afghane
01:31:30 des gens qui ont vu l'horreur, qui ont vu la guerre
01:31:32 qui ont connu la guerre, qui ont parfois
01:31:34 traversé la Méditerranée dans des conditions déplorables
01:31:36 et qui arrivent en France
01:31:38 et en réalité on n'a aucun moyen de les intégrer
01:31:40 c'est-à-dire qu'on ne les intègre pas, on va se dire les choses
01:31:42 des moyens qu'on a pu mettre peut-être dans les années
01:31:44 80-70 lorsqu'il y avait une immigration
01:31:46 subsaharienne et particulièrement maghrébine
01:31:48 quand même il y avait du monde, il y avait des moyens
01:31:50 qui étaient mis en oeuvre et qui permettaient peut-être de faire en sorte
01:31:52 que la majorité
01:31:54 des enfants de ces immigrés là
01:31:56 ne deviennent des français à part entière. - Donc il ne faut peut-être pas les laisser rentrer
01:31:58 - Le souci c'est qu'aujourd'hui on ne met plus ces moyens
01:32:00 donc on doit faire un choix
01:32:02 soit on les accueille
01:32:04 et on fait en sorte que le communautarisme n'existe pas
01:32:06 que ces parents-là
01:32:08 qui n'ont pas en effet les codes
01:32:10 éducatifs européens
01:32:12 les aient coûte que coûte
01:32:14 de gré ou de force, soit on ne les accueille pas
01:32:16 sauf qu'en fait on les accueille et on ne met pas en place
01:32:18 ce type de mesures, je vous dis très sincèrement
01:32:20 ça ne peut pas donner de bons résultats
01:32:22 puisque de toute manière toute
01:32:24 intégration qui est mal faite va forcément générer
01:32:26 des effets délictuels ou criminels.
01:32:28 - Linda Kebab, j'ai encore une question
01:32:30 concernant ce qui se passe dans les facultés
01:32:32 que ce soit à la Sorbonne ou Sciences Po à Paris
01:32:34 avec des manifestations pro-palestiniennes
01:32:36 des policiers qui interviennent
01:32:38 dans le calme à chaque fois
01:32:40 et vraiment il faut le dire et à Sciences Po et à la Sorbonne
01:32:42 pour faire évacuer les lieux
01:32:44 est-ce que selon vos informations il n'y a que
01:32:46 des étudiants dans ces
01:32:48 rassemblements ou est-ce qu'il y a des militants politiques
01:32:50 tout simplement, voire des activistes
01:32:52 violents ?
01:32:54 - Vous savez ce type de causes
01:32:56 va forcément générer
01:32:58 des envies de la part de ces
01:33:00 punaise de lits qui viennent pourrir
01:33:02 toutes les manifestations, quelle que soit la cause
01:33:04 qu'on soit pour ou pas pour
01:33:06 ce n'est pas le sujet. Les membres du Black Black
01:33:08 vous savez ces gens qui sont complètement nihilistes
01:33:10 qui sont libertaires, qui se fichent
01:33:12 complètement autant des palestiniens que des migrants
01:33:14 que de la retraite et qui de toute façon
01:33:16 viennent s'immiscer dans les cortèges
01:33:18 et qui pourrissent tout. Évidemment
01:33:20 que à Sciences Po comme ailleurs
01:33:22 quand vous avez des faits de violences
01:33:24 quand vous regardez dans le détail
01:33:26 les images, c'est la policière qui vous parle
01:33:28 on constate toujours qu'il y a des gens
01:33:30 qui n'ont pas trop le profil étudiant mais plutôt le profil
01:33:32 Black Black. D'ailleurs à deux jours de la
01:33:34 manifestation du 1er mai on peut imaginer qu'il y aura
01:33:36 un cortège pro-palestinien
01:33:38 et à ce moment là on aura du Black Black qui viendra
01:33:40 tout simplement pour caillasser du policier
01:33:42 ils ne défendent rien de toute façon
01:33:44 ils sont là juste pour détruire l'État
01:33:46 et sa représentation et accessoirement
01:33:48 pourrir toutes les revendications. Ils ont même réussi
01:33:50 à tenter de pourrir la lutte
01:33:52 contre la réforme des retraites
01:33:54 donc accessoirement, vous allez
01:33:56 forcément avoir, en particulier même
01:33:58 dans les universités, parce que
01:34:00 le filtrage n'est pas parfait, particulièrement dans ces
01:34:02 conditions là, vous allez forcément avoir
01:34:04 des personnes qui s'immiscent et qui commettent
01:34:06 des actes contre les policiers. Avec le travail de la France
01:34:08 Insoumise qui tente de souffler
01:34:10 comme toujours du feu sur
01:34:12 les braises et d'attiser
01:34:14 la haine contre tout le monde
01:34:16 mais malheureusement, vous allez avoir
01:34:18 une France Insoumise qui est prisonnière
01:34:20 de son discours anti-police
01:34:22 et qui de facto, plutôt que
01:34:24 d'écarter les éléments
01:34:26 perturbateurs, violents, etc.
01:34:28 pour tenter au moins de sauver la cause qu'ils prétendent défendre
01:34:30 et bien malheureusement ne peuvent pas, ils sont
01:34:32 prisonniers de leur discours, donc ils sont obligés de se positionner
01:34:34 contre la police. Vous l'avez dit vous-même en début de
01:34:36 propos, les policiers reçoivent
01:34:38 des instructions, il y a des doyens qui demandent
01:34:40 à ce que les sit-ins soient évacués
01:34:42 ils font leur travail, point. Ils travaillent
01:34:44 au service de la République
01:34:46 et avec beaucoup de neutralité
01:34:48 donc du coup à partir du moment où vous êtes au sein
01:34:50 de la France Insoumise et que vous dites en permanence
01:34:52 que la police est du mauvais côté
01:34:54 quand bien même la police agit justement
01:34:56 c'est ce qu'elle fait, et bien vous êtes obligés
01:34:58 de prendre parti pour les personnes violentes
01:35:00 en l'occurrence les membres du Black Bloc.
01:35:02 Merci beaucoup Linda Kebab d'être revenue ce soir dans Punchline
01:35:04 sur CNews et Europe 1. Merci Eric Revelle,
01:35:06 Josépha Sescaron, Louis de Ragnel. A partir de ce soir
01:35:08 on va retrouver tout de suite sur Europe 1
01:35:10 Pierre Devilleneau pour une nouvelle formule
01:35:12 d'Europe 1 soir. Bonsoir Pierre,
01:35:14 ravi de vous retrouver en direct pour un nouveau
01:35:16 19h21, c'est bien cela ?
01:35:18 Exactement, bonsoir Laurence, bonsoir à tous
01:35:20 Europe 1 soir, ce sont deux heures de
01:35:22 décryptage, de débat autour
01:35:24 de l'actualité brûlante jusqu'à 21h
01:35:26 avec les invités et bien sûr les voix d'Europe 1.
01:35:28 Merci beaucoup Pierre Devilleneau sur
01:35:30 Europe 1 et sur CNews bien sûr vous avez rendez-vous
01:35:32 avec Christine Kelly et Fassin L'Info. Bonne soirée
01:35:34 à vous sur nos deux antennes.
01:35:36 ...