• il y a 4 mois
Reportage à l'Earl des Fresnes (76)

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Transcription
00:00La résilience, elle se définit, je pense, avec la complémentarité entre toutes les productions déjà parce qu'on a quand même des productions assez nombreuses.
00:11Donc il y en a toujours une qui va bien, il y en a toujours qui vont mal et donc ça permet de combler les déficits.
00:19Ça permet aussi de donner de l'intérêt dans les métiers qui se passent autour de la ferme.
00:30Pour les salariés, ça permet de toucher un petit peu à tout et d'effectuer des tâches diversifiées et de ne pas faire le même travail toute l'année.
00:40Je pense que ça a de l'intérêt et ça fait aussi que les salariés gardent le plaisir de travailler, d'être ensemble.
00:49Et moi, ça me conforte aussi pour maintenir toutes ces activités, maintenir le revenu et avoir une exploitation fiable et résiliente.
00:59Tout le monde a quand même des choses qu'il préfère faire et puis des compétences sur apprendre un autre.
01:13Donc ils ont leurs habitudes et plutôt leur domaine de travail.
01:19Pour autant, on essaye qu'il y ait de la complémentarité sur toutes les tâches avec au moins deux ou trois personnes qui sont capables d'effectuer toutes les tâches.
01:27Niveau management, je ne fixe pas d'objectif.
01:31Le premier objectif, c'est que tout le monde se sente bien dans son métier et qu'on garde le plaisir de travailler ensemble
01:40en étant conscient qu'il y a des tâches qui ne sont pas toujours très drôles ou pas toujours très gratifiantes.
01:45Donc voilà, j'essaie de varier un petit peu les activités, de se remplacer, de faire à plusieurs si c'est nécessaire pour essayer de garder un cadre de travail agréable pour tout le monde.
02:00Moi, j'ai vécu des tâches associées en Gallique avec mon père, avec qui ça s'est vraiment toujours très bien passé.
02:06Et en fait, je pense qu'à deux ou à trois, on prend peut-être des meilleures décisions.
02:11Mais ce qui est certain, c'est que tout seul, on les prend plus vite, c'est plus rapide tout seul.
02:15Mais on a besoin personnellement de temps pour intérioriser, pour bien creuser la question, se renseigner, discuter autour de soi,
02:25discuter avec les salariés ou les techniciens qui interviennent dans l'élevage.
02:29Des fois, je pose la question à mon père, savoir ce qu'il en pense.
02:32On va essayer de donner à la réflexion quand j'en ai besoin.
02:35Des moments difficiles, oui, économiquement, il y en a eu plusieurs.
02:43Et effectivement, ça a permis de passer le cap. Je ne l'ai pas passé forcément sereinement.
02:51Mais je pense que si j'avais à nouveau à vivre quelque chose de difficile économiquement, je verrais un petit peu mieux comment aborder les choses.
03:02C'est sûr que ça donne plus de confort.
03:07Après, la difficulté que j'ai eue, c'est que j'ai combiné deux installations.
03:13J'ai ma première installation qui durait financièrement une douzaine d'années d'endettement.
03:18Et quand mon père est parti en retraite, il me restait encore deux ans de ma première installation que je n'avais pas fini de payer.
03:26Il fallait déjà que je rachète ces parts.
03:30J'ai eu deux années vraiment compliquées où c'était vraiment juste.
03:34Je pense que je n'aurais pas ça à vivre maintenant.
03:37Par contre, c'est vrai qu'au niveau des prix des matières, on est toujours dans un métier où il y a peu de visibilité.
03:45On a beaucoup d'inconnus sur nos achats de matières premières et sur les services autour d'eux.

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