Le NFP va-t-il survivre à la nomination du candidat premier ministre ?

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Bruno Pomart, Michael Sadoun, Jean Doridot

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix :

• Les Vraies Voix

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-15##

Category

🗞
News
Transcription
00:00de premier ministre et former un gouvernement est difficile, voire impossible.
00:04Bien que Huguette Bellot ait été proposée et soutenue par la France Insoumise et le Parti Communiste,
00:08son retrait a exacerbé les tensions.
00:11Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI, accuse aujourd'hui dans la presse le Parti Socialiste
00:15de refuser toutes les propositions, créant ainsi une situation de blocage.
00:19Quelle impasse ! Quelles sont les dynamiques internes de la coalition à changer ?
00:23Pourquoi l'EPS refuse-t-il les propositions ? Quelles implications pour l'avenir de la gauche française ?
00:28Allez, parlons vrai. Avez-vous pensé une seule seconde, vous les auditeurs de Sud Radio,
00:32que les quatre partis principaux du Nouveau Front Populaire s'entendraient sur le choix d'un candidat pour Matignon ?
00:38L'ombre de la nupèce n'assombrit-elle pas les espoirs d'union sacrée ?
00:42Question ce soir pour le Grand Débat. Hashtag législative.
00:46Le Nouveau Front Populaire va-t-il survivre à la nomination du candidat premier ministre ?
00:51Qu'est-ce qu'il se dit, Judith ?
00:52Vous votez sur X et vous nous dites non à 90%. C'est assez clair.
00:55Arthur Delaporte, député du Calvados, secrétaire national du Parti Socialiste et porte-parole du groupe PS.
01:02Alors, ça va évoluer, évidemment, parce que tout va changer jeudi. Il est avec nous. Bonsoir, Arthur Delaporte.
01:08Bonsoir.
01:09Bienvenue.
01:10Bon, on va faire le tour de la table, mais j'aimerais juste que vous nous répondiez.
01:13On va y arriver ou pas ? Vous allez y arriver ou pas ? Rapidement.
01:17On n'a pas le choix. On n'a pas le choix.
01:19On a été élus par les Françaises et les Français, placés en position d'être la première force politique à l'Assemblée nationale.
01:26Et donc, notre rôle, c'est de proposer un nom pour siéger à Matignon. Et donc, voilà, ça, c'est ce qu'on doit faire.
01:31Maintenant, il faut aussi que le Premier ministre, enfin, le Président de la République, fasse ce qu'il doit faire, c'est-à-dire qu'il nomme cette personnalité.
01:37Bon, alors, chacun au tour de la table va bien vous provoquer. Préparez-vous bien, Arthur Delaporte.
01:43Michael Sadoun, le premier d'entre eux, et pas le dernier.
01:45Ça, c'est sûr.
01:46Non, mais écoutez, la première chose que j'ai à dire, c'est que, mais ça ne concerne évidemment pas que la gauche,
01:52les alliances qui se font avant élection ne tiennent pas après élection. Donc, ça induit un certain désordre démocratique.
01:58Et je pense, une certaine déception parfois de la part des électeurs qui ont voté pour une projection de coalition et ne l'ont pas au final.
02:05Après, moi, je comprends tout à fait, je dirais, le PS et sa stratégie.
02:10Ils sont plus au barycentre de la vie politique que la France insoumise, même si la France insoumise a légèrement plus de députés que le PS.
02:17Donc, je pense qu'ils ont la légitimité politique pour tenir sur leur position. Voilà, je vais plutôt donner raison.
02:22Je n'ai pas très bien compris, en fait, ce que vous disiez là.
02:25Arthur Delaporte.
02:27Vous dites qu'en gros, la France insoumise est légitime ou le PS est légitime ?
02:31Ah non, le PS est légitime.
02:33Oui, moi, je l'avais compris comme ça aussi, Arthur Delaporte.
02:36Même avec un déficit de députés par rapport à LFI, je trouve que le PS est plus légitime parce qu'il est plus au barycentre de la vie politique quand même.
02:44Et que les gens qui ont voté pour la France insoumise l'ont peut-être fait aussi dans une optique de coalition des gauches.
02:50Si elle n'arrive pas à se créer, alors je ne sais pas exactement quelle est la position du PS.
02:54Et j'entends que vous êtes sur une position hésitante entre une coalition de gauche ou une coalition possible avec Renaissance.
03:00Est-ce que c'est vrai ou pas du tout ?
03:02Pas du tout. Je ne sais pas d'où vous pouvez dire ça parce que nous, nos positions, celles d'Olivier Faure, celles de Boris Vallaud et celles que je porte ce soir par exemple,
03:11elles sont constantes. Elles sont de dire que ceux qui doivent être au gouvernement, et c'est ce que je viens de vous dire là, c'est le nouveau front populaire.
03:17Ce qui ne veut pas dire qu'à l'Assemblée nationale, on ne devra pas aller chercher des majorités plus larges.
03:21Mais ça, c'est purement arithmétique, c'est de bon sens.
03:24C'est-à-dire qu'on n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale et donc il faudra aller chercher des voix d'autres camps politiques.
03:30Ça pourra être des députés de Renaissance, ça pourra être des députés des Républicains par exemple, pour mener des projets d'intérêt général.
03:38Donc voilà, moi je suis plutôt sur la posture de 1. Nous devons respecter le vote des électeurs qui ont voté pour une coalition,
03:45celle du nouveau front populaire et qui nous ont placé en tête.
03:48Et derrière, notre responsabilité collective, c'est de proposer en commun un nom pour la France.
03:51Moi j'entends que la France Insoumise a fait un communiqué ce soir qui est, on va dire, assez agressif vis-à-vis du Parti Socialiste
03:58en disant que c'est nous qui sommes les responsables.
04:00Mais moi j'aimerais bien qu'ils nous expliquent de quoi on est responsable,
04:02puisque depuis le début on est autour des négociations, qu'on fait des propositions,
04:05qu'on dit quand est-ce que c'est consensuel, quand est-ce que ça ne l'est pas.
04:08Et là en fait, de nulle part, ils nous disent bon bah voilà, c'est plus possible de discuter avec vous
04:12parce que vous voulez un nom de la société civile.
04:15Mais nous on a juste dit, on met un nom de la société civile dans le débat
04:19et je pense qu'on est aussi en capacité d'avoir des consensus sur des noms
04:23qui ne sont pas strictement issus des différentes formations politiques.
04:26Alors justement là-dessus Jean Dorido, on entend Arthur Delaporte
04:31dire qu'il faut un candidat au Nouveau Front Populaire,
04:34mais l'EPS il n'arrête pas de refuser les propositions qu'on lui fait aussi.
04:38Selon vous, et vous allez pouvoir y répondre ensuite Arthur Delaporte,
04:41ces refus ils sont plutôt d'ordre idéologique, plutôt d'ordre stratégique ?
04:45On peut se poser la question.
04:46Jean Dorido d'abord ! Le point de vue psychologique d'ailleurs, ça va être intéressant ça !
04:50La psychologie du machiavélisme en politique !
04:54Non mais bien malin celui qui peut comprendre les coups de billard à trois bandes
04:59dans cette union qui n'a à mon sens,
05:04vraiment j'ai une question pour vous monsieur le député,
05:06cette union qui n'a à mon sens d'union que le nom.
05:08Le NFP on voit la limite aujourd'hui.
05:10C'est Manuel Valls, socialiste comme vous monsieur le député,
05:15qui parlait il y a déjà longtemps...
05:16Non pas du tout ! Ça fait sept ans qu'il a quitté le Parti Socialiste !
05:18Il était avant vous en tout cas, ça c'est sûr !
05:21Il y a déjà longtemps, ce monsieur qui a été lui Premier ministre,
05:27qui sait ce que c'est que d'être vraiment au courant de la fonction de l'État,
05:31Manuel Valls parlait déjà des gauches irréconciliables,
05:34et là on voit toute la limite, si vous voulez, de ces alliances contre nature,
05:39qui sont réalisées dans un but purement électoraliste.
05:42Les Français, monsieur le député, n'ont pas voté pour le NFP,
05:46ils ont voté contre l'arrivée au pouvoir du rassemblement national.
05:50Ça, pas besoin d'être politologue pour le comprendre,
05:54les Français au premier tour ont voté massivement pour le RN qui arrivait en tête,
05:58et puis il y a eu ce front sursaut dit républicain,
06:03et donc les Français clairement ont exprimé leur désir de ne pas voir le RN au pouvoir,
06:09et votre collègue monsieur Glucksmann l'a très bien rappelé le soir même des élections,
06:14en disant qu'il mesurait à quel point, justement, il fallait qu'on posait...
06:18Et moi, ma question aujourd'hui, c'est de savoir, vous qui êtes membre du parti socialiste
06:23et député de la République, quels sont les noms que vous proposez,
06:28et quel parti, au sein...
06:30Scoop sur ceux de Radio !
06:32Vous venez de refuser une communiste,
06:36quel parti, d'après vous, serait éligible à proposer un premier ministre ?
06:40Et puis déjà, je vais vous reposer aussi ma question stratégique, idéologique,
06:44les refus, on peut avoir un petit point global, s'il vous plaît ?
06:47Arthur Delaporte.
06:49Alors, je crois qu'il y a à peu près 25 minutes de questions,
06:52donc je vais essayer de résumer pour y répondre.
06:56Non, pour ce qui est de la première question,
06:59parce que vous avez dit, vous avez multiplié les refus, c'est faux ?
07:01De ce qui est sorti dans la presse...
07:04D'après ce que dit M. Bompard, en tout cas.
07:06Oui, mais en fait, Manuel Bompard, il dit ce qu'il veut,
07:08mais jusqu'alors, il n'y a qu'un nom qui a été évoqué publiquement,
07:14qui est celui d'Huguette Bello.
07:15Oui, publiquement.
07:16Il a évoqué un conseil national samedi dernier,
07:20et sur ce nom-là, on a dit que ça ne faisait pas consensus.
07:24Mais encore une fois, je peux vous dire qu'on a mis plein de noms dans le débat public,
07:28et pour le coup, la France Insoumise en a refusé un certain nombre.
07:32Donc, on ne va pas s'accuser les uns les autres de...
07:35C'est ce que vous faites, soit dit en passant.
07:38Vous vous accusez quand même les uns les autres depuis ce matin.
07:40Non, je dis que ce n'est pas responsable,
07:42parce qu'en fait, il y a des discussions qui ont lieu,
07:45des négociateurs, et franchement, moi, je préfère faire confiance à ceux qui négocient
07:49pour essayer d'évaluer les qualités des uns et des autres,
07:52mais pas jouer l'opinion contre les uns ou l'opinion contre les autres,
07:56parce que ça n'a aucun sens.
07:57Parce qu'en plus, vous n'êtes pas d'accord.
07:59Franchement, ça n'a rien à voir, le PS et les LFI, non, Arthur Delaporte ?
08:02Non, mais en fait, là, vous me posez une question sur les noms.
08:05Moi, je vous réponds sur les noms.
08:06Après, si vous voulez qu'on parle des accords ou des désaccords,
08:09moi, je suis élu du Nouveau Front Populaire.
08:12avec une plateforme commune, un projet commun,
08:15qui répond aux attentes des Françaises et des Français sur la revalorisation des salaires,
08:18sur le pouvoir d'achat, sur la santé, sur un certain nombre de sujets.
08:21Et bien, ça, moi, je le défends, et je le défends avec des insoumis,
08:24avec des communistes, avec des écologistes, avec des membres de la société civile.
08:27Et ça, je suis désolé, mais c'est ce pourquoi j'ai été élu.
08:30J'ai eu 40 % des voix qui se sont portées dans ma circonscription au premier tour sur ce projet-là.
08:34J'ai été élu, enfin, même un peu plus,
08:36j'ai été élu avec 68 % dans le cadre d'un front républicain, c'est vrai.
08:39Et donc, je suis à la fois le porteur de ce projet à l'Assemblée nationale,
08:42puisque j'ai été porté en tête là-dessus,
08:44et derrière, je serai le garant du front républicain.
08:46Donc, moi, ce que je dis depuis le début, c'est le front populaire au gouvernement
08:49et le front républicain à l'Assemblée nationale.
08:52Et évidemment qu'il faudra à la fois porter ce projet,
08:54mais l'adapter dans le cadre du front républicain.
08:56Bruno Pommard, je vais vous poser une question
08:58à laquelle Arthur Delaporte pourra répondre à nouveau à son tour.
09:01Il y a quand même un problème de cohésion, évident,
09:04même quand on les entend parler, ils ne sont pas d'accord entre eux,
09:07entre LFI, entre le PS, entre le PC, etc.
09:10Il y a quand même un problème de crédibilité de cette coalition Nouveau Front Populaire.
09:14On se pose des questions.
09:16En fait, ce n'est pas nouveau.
09:18Regardez l'UPSE, comme ça a démarré,
09:20c'est une espèce d'amalgame de micro-partis
09:23qui ont disparu la plupart,
09:25quand on voit ce qu'était le Parti Socialiste avant,
09:27ce qu'était le Parti Communiste, ce qu'était le RPR, etc.
09:30Il a juste fait 15 % de l'UE, le Parti Socialiste.
09:32Oui, mais monsieur, excusez-moi.
09:34C'est autant que le Parti Présidentiel.
09:36Je ne sais pas ce qu'on appelle un micro-parti.
09:38C'est quoi ?
09:40Laissez-moi finir.
09:42On ne parle pas ensemble.
09:46Bruno Pogba.
09:48Olivier Faure a fini de tuer le Parti Communiste
09:50au même titre que l'a fait Benoît Hamon.
09:52Vous allez pouvoir répondre à ça.
09:54Moi, ce que je trouve,
09:56c'est que votre mouvement, c'est un mouvement fantoche.
09:58Il ne sert strictement à rien.
10:00Les Français vont se rendre compte très rapidement.
10:02Le vrai parti qui existe,
10:04et Dieu sait, moi, je suis élu du rural.
10:06Je ne suis pas député, je suis maire du rural sans étiquette.
10:08Quand je vois dans mon département et dans ma région
10:10qu'on a 6 députés RN sur 6,
10:12alors qu'avant, c'était un fief
10:14socialo-communiste,
10:16je me dis que vous avez touché le fond
10:18et très sincèrement,
10:20vous n'êtes pas à la hauteur.
10:22Le vrai parti qui existe actuellement,
10:24et moi, ce n'est pas ma tâche de thé,
10:26c'est le RN.
10:28C'est un vrai parti avec de vrais élus
10:30Ce que vous avez monté avec votre mouvement,
10:32encore une fois, fantoche,
10:34c'est qu'on prend un peu de ci, un peu de ça,
10:36etc. On essaie de nommer les uns et les autres.
10:38Vous faites rire la France, croyez-moi, monsieur.
10:40Et moi, je vous le dis en tant qu'élu du rural.
10:42Arthur Delaporte, allez-y.
10:44Je ne sais pas
10:46que dire face à
10:48un tel lot à la fois d'agressivité et d'ineptitude.
10:50Non, non, non.
10:52Un vrai parti,
10:54excusez-moi de vous le dire, mais moi, je suis représentant
10:56du Parti Socialiste. C'est un parti qui a plus de 100 ans
10:58qui détient
11:00plus de 30 départements,
11:02qui détient la moitié des régions et la plupart des grandes villes de France,
11:04qui a fait élire
11:06près de 70 députés et qui a
11:08au total 115 parlementaires,
11:10qui a fait 15% des élections européennes, soit autant
11:12que le parti présidentiel.
11:14Moi, c'est ce que j'appelle un vrai parti.
11:16Si vous considérez que le RN, qui avait des candidats fantômes
11:18et qui les a fait élire, comme dans ma circonscription,
11:20j'ai jamais vu sa tête, la candidate RN,
11:22c'est un vrai parti.
11:24Moi, je vous dis, c'est un parti caporalisé.
11:26C'est le nouveau Front Populaire
11:28dont parle, en fait, Bruno Pommard.
11:30Vous, vous existez, évidemment.
11:32C'est pas un parti politique,
11:34c'est pas un mouvement fantôme,
11:36c'est une coalition qui a été fondée
11:38dans un objectif premier,
11:40c'est de faire en sorte de qualifier
11:42le plus grand nombre de députés de gauche
11:44pour porter un programme commun.
11:46Ce programme, c'est celui que j'ai défendu
11:48et que j'ai exposé tout à l'heure,
11:50c'est la Conoccupation des Français.
11:52Si vous permettez,
11:54on va aller au 0826 300 300
11:56parce qu'on aime faire réagir les auditeurs
11:58sur Sud Radio aussi.
12:00Adrien, vous êtes toujours avec nous ?
12:02Oui, vous m'entendez bien ?
12:04Oui, on vous entend bien.
12:06Alors Adrien, allez-y, posez la question que vous voulez
12:08à Arthur Delaporte.
12:10Est-ce que vous pensez vraiment
12:12à l'agréabilité d'un NFP solide ?
12:14Est-ce que vous pensez que vos partis
12:16sont véritablement unis ?
12:18Écoutez, moi, mon parti, le Parti Socialiste,
12:20il est uni dans cet objectif-là.
12:22On a un objectif, c'est d'une part
12:24avoir un gouvernement
12:26avec un Premier ministre
12:28issu du Nouveau Front Populaire
12:30et d'autre part, d'avoir une Assemblée
12:32qui porte le plus grand nombre des mesures
12:34que nous avons évoquées.
12:36Au-delà de ça, le Nouveau Front Populaire,
12:38c'est des partis qui sont responsables.
12:40Moi, j'espère que tout le monde va avoir
12:42le même sens des responsabilités
12:44et qu'on va réussir en commun à se mettre d'accord
12:46et qu'on va dépasser ce que j'appelle
12:48le patriotisme de parti,
12:50parce que ce qu'on voit aujourd'hui,
12:52ressurgissent des formes de brutalisation
12:54du débat public. Moi, je n'insulterai
12:56jamais mes camarades, je ne dirai jamais
12:58que ce que font mes collègues, c'est inacceptable,
13:00je ne dirai jamais qu'ils trahissent quoi que ce soit,
13:02je sais que chacun défend
13:04le mieux ses positions, mais moi,
13:06j'appelle juste mes collègues du Nouveau Front Populaire
13:08à être raisonnables.
13:10Aujourd'hui, on est dans une situation qui n'est pas simple
13:12parce que les macronistes refusent de reconnaître
13:14leur défaite politique dans les urnes,
13:16qu'ils refusent de reconnaître que nous avons gagné
13:18et donc notre responsabilité, c'est à la fois d'être unis
13:20et de ne pas jouer la division
13:22interne ou qui est
13:24responsable d'une éventuelle explosion qui n'a,
13:26je le dis, pas eu lieu.
13:28Aujourd'hui, on est concentrés pour trouver
13:30un nouveau monde. Arthur Delaporte, il y a plein de questions
13:32pour vous autour de la table.
13:34Alors, moi, c'est simplement deux points.
13:36Vous parliez tout à l'heure de front républicain
13:38et là, je vais rebondir sur ce que disait Bruno Pommard
13:40tout à l'heure. Pour moi, le front républicain, il doit aussi
13:42s'appliquer à la France insoumise. Est-ce que
13:44vous avez vu les déclarations récentes de
13:46Rima Hassan, de Louis Boyard, de David Guiraud ?
13:48Est-ce que ça vous fait réagir dans un sens particulier,
13:50compte tenu, en plus, de l'héritage politique
13:52que porte le PS et que doit probablement
13:54porter le PS à l'avenir ? La deuxième chose,
13:56vous parliez tout à l'heure de victoire arithmétique
13:58du bloc de gauche. Est-ce que
14:00si Emmanuel Macron arrivait
14:02à trouver un pacte législatif avec
14:04LR qui leur donnerait plus de députés
14:06qu'au Nouveau Front Populaire, vous accepteriez
14:08que le gouvernement soit composé
14:10de macronistes et de LR ? Voilà,
14:12deux points. Moi, je
14:14dis six sur cette deuxième
14:16question. Pour l'instant, je ne vois
14:18pas en quoi les macronistes et
14:20les LR sont en capacité
14:22de former un gouvernement commun. Mais
14:24s'ils disent que nos deux blocs s'additionnent,
14:26il pourrait être le bloc arrivé en tête,
14:28mais je ne le crois pas. Déjà, d'une part, ils n'ont pas porté
14:30le même projet aux élections. Les Républicains
14:32ont fait toute leur campagne en expliquant qu'il y avait
14:34un échec du macronisme. Donc si demain
14:36les uns et les autres sont en capacité de se renier
14:38les macronistes avec ceux qui ont
14:40fait prospérer le Rassemblement National
14:42et les DLR avec ceux qui ont projeté
14:44le pays dans la situation dans laquelle il est,
14:46écoutez, libre à eux. Mais
14:48aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
14:50Vous n'irez pas marcher sur Matignon
14:52avec LFI ?
14:54Oui, parce que vous aussi, vous n'avez pas été d'accord
14:56avec LFI sur plein de points. On ne va pas tous les sortir.
14:58Et c'est là qu'on en vient
15:00à mon premier point, qui est la question
15:02de la dissension morale profonde et du Front
15:04Républicain vis-à-vis de l'insoumise.
15:06Il est donc temps de répondre, Arthur Delaporte.
15:08Mais j'y réponds, si vous m'écoutez.
15:10Attentivement.
15:12C'est bon, vous m'autorisez, j'y vais.
15:14La question
15:16du Front Républicain, pour moi,
15:18elle est très simple à définir. Le Front Républicain,
15:20c'est comment des gens qui ne sont pas d'accord
15:22sur tout, par exemple, je ne suis pas d'accord sur tout,
15:24et loin de là avec les macronistes, sont en
15:26capacité de se rassembler sur l'essentiel, c'est-à-dire
15:28la République. Qu'est-ce que c'est que la République ?
15:30C'est un ensemble de valeurs. C'est en particulier
15:32le principe de liberté et d'égalité
15:34et de fraternité. Qui renie
15:36ces trois principes en même temps, ces trois grandes
15:38valeurs cardinales ? C'est le
15:40rassemblement national, quand il promet la
15:42déchéance de nationalité pour
15:44certaines personnes, quand il veut différencier
15:46les droits en fonction de vous ayez une ou deux nationalités,
15:48quand il veut promettre le droit du sol,
15:50alors que notre culture constante depuis la révolution
15:52française, c'est le droit du sol.
15:54Quand il veut lutter contre
15:56l'accès à des emplois
15:58des étrangers. Ça, pour moi,
16:00ça remet en cause les principes de la République.
16:02Mais quand la France Insoumise parle de racisé
16:04et de non-racisé, quand Rima Hassan parle
16:06de corps en putréfaction qui serviraient à la liberté
16:08des palestiniens, vous considérez que c'est conforme
16:10aux valeurs de la République, ça ?
16:12Déjà, d'une part, là vous êtes en train de me parler
16:14des déclarations de Rima Hassan, j'en sais quoi, j'ai pas entendu.
16:16Non, mais je vous parle des nouvelles valeurs de la France Insoumise
16:18qui sont décidées...
16:20Si vous voulez juste que je réponde sur ce point,
16:22racisé ou non-racisé, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a des personnes
16:24qui sont identifiées comme étant...
16:26Ça veut dire qu'on différencie les blancs et les blancs, c'est ce qu'il y a dans l'argument.
16:28Alors, attendez, excusez-moi.
16:30Moi, ça me choque pas de dire ça. Par contre, ce qui me choque,
16:32c'est les programmes qui sont portés.
16:34Les programmes politiques qui sont portés.
16:36Et là, excusez-moi, mais le programme politique que porte
16:38le Nouveau Front Populaire, c'est le mien.
16:40C'est un programme qui dit, nous sommes
16:42pour la reconnaissance de la solution à l'Union d'État,
16:44nous luttons contre l'antisémitisme, nous sommes pour la libération
16:46des otages et la reconnaissance
16:48des crimes terroristes du Hamas.
16:50Ben dis donc, ils ont beaucoup de mal à les reconnaître,
16:52des crimes terroristes du Hamas.
16:54Pour conclure, Jean,
16:56une conclusion...
16:58Pardonnez-moi, on ne s'entend pas,
17:00on ne parle pas en même temps.
17:02C'est un fait que j'ai le sentiment
17:04qu'il y a aujourd'hui
17:06une nouvelle force politique
17:08qui n'existait pas jadis.
17:10À gauche, c'est LFI,
17:12qui s'apparente à une espèce d'extrême-gauche
17:14qui est vraiment à la limite de la République,
17:16voire anti-républicaine.
17:18Et c'est aujourd'hui, à mon sens, le caillou dans la chaussure.
17:20De la même façon que le RN pose un vrai problème
17:22à la droite dite républicaine.
17:24Et aujourd'hui, on voit bien la limite de cette gauche
17:26de gouvernement, le PS,
17:28historiquement, même le PC,
17:30même les écolos s'associent avec eux.
17:32Et là, LFI, c'est un énorme caillou dans la chaussure
17:34de cette coalition.
17:36C'était passionnant. Merci Arthur Delaporte.
17:38Vous voyez bien premier ministre, hein vous,
17:40Arthur Delaporte.
17:42Evidemment.
17:44Ce que je peux vous dire, c'est qu'on disait la même chose
17:46des communistes au moment du Front populaire,
17:48en 1981.
17:50Quand on a gouverné, les communistes ont montré qu'ils étaient
17:52de valeureux républicains.
17:54On se retrouve le 18.
17:56Je vous rappelle que vous êtes député du Calvado, secrétaire national
17:58du Parti Social du Travail et à l'Emploi.
18:00Et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale
18:02pour encore quelques temps. Va-t-on savoir combien ?

Recommandations