• il y a 6 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Marlène Schiappa

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-06-24##

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Transcription
00:00Le grand débat du jour.
00:02Écoutez, on a un taré à la tête de l'État, là.
00:04C'est un pyromane de la République.
00:06Jean-Luc Mélenchon serait-il en train de fragiliser l'alliance de gauche ?
00:10Ça sera évidemment pas lui, mais ce n'est pas le sujet.
00:13Le sujet, c'est d'abord de gagner les élections.
00:15Là, quand il y a autant de rejets, quand il y a même plus de rejets,
00:18je vois Jean-Luc Mélenchon que sur Le Pen ou Bardella.
00:23Il y a un moment où il faut avoir conscience, quel est l'intérêt général ?
00:26Aujourd'hui, nous nous montrons si nous voulons de service.
00:28Nous ne vous ferons pas pire.
00:30Il faut qu'il se mette de côté, qu'il se laisse.
00:34Il est devenu une personnalité extrêmement clivante.
00:36Cette gauche humaniste et pro-européenne qui croit dans les vertus de la vérité.
00:40Aujourd'hui, c'est François Hollande qui me demande de me taire.
00:44...d'un débat public apaisé, mais dans des transformations profondes.
00:47Je vois votre réaction que la popularité n'est pas du côté qu'il croit.
00:51Moi, je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste.
00:56Je retourne ma veste.
00:58Toujours des portes portées.
01:01Allez, place d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande.
01:04Le leader de la France insoumise devrait se taire s'il veut rendre service
01:07au Nouveau Front Populaire, a affirmé l'ancien président ce week-end.
01:11Alors, parlons vrai. Est-ce que vous pensez que cette union est une union programmatique
01:15ou pour sauver des postes ? La lutte des classes ou la lutte des places ?
01:18Est-ce que ce programme peut être appliqué sans se heurter aux réalités économiques ?
01:23Et à cette question, les partis du Nouveau Front Populaire peuvent-ils gouverner ensemble ?
01:27Vous dites non désormais à 90%. Vous voulez réagir ?
01:30Aude, attend vos appels au 0826 300 300.
01:33Et c'est Nicolas Corateau qui est avec nous, président fondateur du think-tank Place de la République.
01:38Merci d'avoir accepté notre invitation Nicolas Corateau.
01:41Philippe Bilger.
01:42Je suis, et encore une fois, Nicolas, pardon de faire dans la psychologie, j'en suis navré.
01:50Comme ça, ça vous permet d'exprimer un savoir.
01:53C'est la dernière chose qui vous reste, Philippe.
01:55Oui, mais mon Dieu, elle est universelle.
01:59Mais plus sérieusement, je suis frappé d'abord par une similitude entre le président de la République et Jean-Luc Mélenchon.
02:08Le premier est incapable de se faire, même pour favoriser sa propre cause.
02:14Et Jean-Luc Mélenchon, évidemment, jouant à dessein le troublion, fait tout ce qu'il peut en s'exprimant pour rendre le Nouveau Front Populaire encore plus dangereux qu'il n'est.
02:30Mais au-delà de cela, vous avez totalement raison, ce Nouveau Front Populaire n'a rien à voir avec la NUPES.
02:38C'est une tentative qui a été construite dans l'urgence pour répondre aux défis de l'extrême droite.
02:46On sait que lorsque l'extrême droite est là, la gauche et toutes ses tendances n'ont aucun mal à se réunir.
02:53Mais il me semble qu'elle pourra gouverner ensemble, si elle arrivait aux affaires, mais les personnalités qui la composent rendront très difficile une sorte de pacification politique.
03:10Je ne pense pas qu'ils peuvent gouverner ensemble, je pense qu'ils ne peuvent pas gouverner tout court.
03:15On aurait 83 à peu près 15 jours après 81, en quelque sorte.
03:21Le tournoi de la rigueur, encore.
03:23Je pense que leur programme est complètement délirant, qu'ils sont d'accord.
03:27En plus, sur des problèmes absolument essentiels, ils n'ont pas la même logique.
03:32En revanche, j'en parlerai tout à l'heure dans mon tour de table,
03:37mais il me semble que l'idée que des partis qui ne sont pas absolument les mêmes puissent gouverner ensemble,
03:43c'est peut-être une idée à laquelle on devrait s'habituer, les amis.
03:46Parce que, dans la mesure où nous n'avons pas deux partis qui peuvent alterner au pouvoir,
03:50si on ne construit pas des possibilités de coalition, on va avoir pas de gouvernement.
03:57Donc, en l'occurrence, c'est plutôt sur à la fois leurs compétences,
04:02et surtout le fait qu'en réalité, la seule chose qu'ils ont à proposer, c'est la menace de l'extrême droite.
04:09Moi, je ne crois pas que le RN ait l'extrême droite, les Français non plus d'ailleurs.
04:12Sinon, ils n'auraient pas voté aussi massivement pour lui.
04:16Et je pense que cette idée de brandir l'extrême droite pour pouvoir justifier tout et n'importe quoi,
04:22on entend n'importe quoi dans les manifs.
04:24Parce que, je vous dis que les vaches s'arrêteront probablement de produire du lait s'ils arrivent au pouvoir.
04:29Franchement, ils feront ça depuis 30 ans, et ils ont réussi à les amener à 32%.
04:36Donc, attendons les suites.
04:3736% dans le rolling qui va finir sur Fudradio ce soir.
04:40Pour l'instant, permettez-moi de m'en tenir aux urnes.
04:43Marlène Schiappa.
04:44Moi, ce qui me frappe, c'est que les Français disent depuis longtemps qu'ils veulent un renouvellement des responsables politiques.
04:49François Mélenchon et François Hollande, ils sont des petits débats entre tranquilles depuis Mitterrand.
04:54Ils étaient déjà des responsables politiques sous François Mitterrand.
04:57Ils ne sont pas propriétaires du paysage et du débat politique.
05:00Donc, l'un comme l'autre ferait mieux de se taire et de laisser ceux qui ont des vraies responsabilités.
05:04Parce que François Hollande, ce n'est pas son cas, sans offense envers l'ancien président de la République.
05:08Il n'est plus secrétaire général, je ne sais plus comment c'est appelé.
05:11Premier secrétaire du PS.
05:12Premier secrétaire du PS.
05:14C'est terminé.
05:15Aujourd'hui, c'est un candidat à la députation.
05:17Il n'est pas fondé non plus à décider qu'il parle ou pas.
05:19Et quand ils nous disent qu'on va faire un consensus, ça me fait rire.
05:22Dans ces cas-là, s'il y a un consensus, présentez-nous votre premier ministre.
05:25Là, ils demandent aux Français de faire un chèque en blanc.
05:27On vote, mais on ne sait pas si on aura pris du poutou avec son nom.
05:30Par ailleurs, c'est quand même le président qui...
05:33Au terme de la Constitution, le président nomme quelqu'un issu de la famille politique majoritaire.
05:37S'il forme un groupe, il devient...
05:39Il n'y a même pas écrit ça dans la Constitution.
05:41Effectivement, de fait, il doit nommer un premier ministre qui ne serait pas une motion de censure.
05:46Ce sera à eux de se mettre d'accord pour savoir qui le propose.
05:49Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République.
05:52Il y a certainement des choses à dire.
05:54Oui, il y a beaucoup de choses à dire.
05:56D'abord, peut-être que ce qui différencie le Front Populaire de la NUPES,
06:00c'est que le Front Populaire est né sous la pression de la population
06:04et de ce qu'on appelle largement le peuple de gauche.
06:08Je veux dire par là que le Front Populaire n'est pas une création des appareils.
06:12Le Front Populaire, c'est une pression qui a été exercée sur les partis.
06:16Oui, oui, Elisabeth.
06:17Vous savez, tout comme M. Elisabeth, l'extrême droite existe encore.
06:22Il faut aussi nommer des choses, même si ça ne marche pas.
06:25Je ne crois pas. Nous sommes en désaccord sur ce point.
06:28Je finis. Il y a une pression du peuple de gauche pour deux choses.
06:33D'abord, pour qu'il y ait une union très claire face à l'extrême droite.
06:37Et deuxièmement, pour que les personnalités s'effacent.
06:41Et lorsque François Hollande rappelle à Jean-Luc Mélenchon qu'il faut qu'il se taise,
06:45il ne parle pas au nom de François Hollande,
06:47il parle au nom de tous ces gens qui, depuis la dissolution, se parlent à gauche,
06:52travaillent ensemble dans les comités de soutien des candidats,
06:55que ce soit des gens insoumis, des gens écolos, des gens PS qui ont voté Glucksmann,
06:58qui ont voté Mélenchon, qui acceptent de se parler.
07:01Et qui acceptent de se parler parce que oui, c'est une tradition à gauche.
07:04Quand le péril de l'extrême droite montre son nez, la gauche s'unit.
07:08Ça ne veut pas dire que derrière, elle pourra gouverner aisément,
07:12qu'elle pourra surmonter ses divisions.
07:14Mais aujourd'hui, nous sommes dans un moment de réaction à gauche.
07:18Et il n'y a rien d'autre que ça qui fait aujourd'hui la concentration
07:22de ceux qui font campagne pour le Front populaire.
07:25Et c'est vrai que tous les exercices médiatiques de ceux qui s'identifient comme des leaders
07:33passent très très mal auprès des militants et des sympathisants de gauche.
07:37Et c'est vrai qu'il y a un appel général à ce que tout le monde se taise à gauche
07:40pour laisser travailler le peuple de gauche qui travaille dans les familles,
07:44dans les réseaux, dans les associations,
07:46pour faire en sorte que l'inéluctable dans lequel nous a plongé le président de la République
07:50ne survienne pas.
07:51Dernière chose peut-être sur l'extrême droite, je voudrais revenir là-dessus.
07:54Monsieur Bardella a présenté son projet aujourd'hui.
07:57Je voudrais qu'Édith Lévy me dise si Vichy avait mis en place le droit du sol.
08:02Est-ce que Vichy a supprimé le droit du sol ?
08:06Est-ce que Vichy a supprimé le droit du sol ?
08:09Laissez-moi finir Elisabeth.
08:10Non, vous m'avez posé une question, je vais vous répondre.
08:12Vichy n'a jamais oublié de supprimer le droit du sol.
08:14Bon, maintenant je vais vous répondre.
08:15Est-ce que l'interdiction de postes dans la seconde vie nationale
08:21n'est pas une mesure que Vichy pourrait prendre ?
08:24Excusez-moi, mais vous jouez la montre pour pas que je puisse vous répondre,
08:26donc je vais vous répondre.
08:27Il faut que chacun suive ses positions, ses responsabilités.
08:30Excusez-moi, mais je vais quand même vous répondre.
08:32Vous jouez la montre, vous posez une question avec un air grave
08:35pour qu'on puisse pas vous répondre.
08:36Alors, je vais vous dire, la façon de poser une question,
08:38est-ce que Vichy a fait ça ?
08:40Et ça, par nature, parce que Vichy, par exemple,
08:43aurait voté n'importe quelle loi, si vous voulez, qui n'a rien à voir,
08:47et donc elle aurait été souillée.
08:49Ils n'ont jamais osé supprimer le droit du sol, et vous savez pourquoi ?
08:51Je n'arrêterai pas de parler, donc vous ne m'arrêterez pas de répondre.
08:54Je n'arrêterai pas de parler.
08:56Si vous voulez débattre, d'accord, ça veut dire que vous devez écouter ma réponse,
08:59qu'elle vous plaise ou pas.
09:01Donc, je vous réponds.
09:03Le fait que le droit du sol, comme vous le savez,
09:06car vous avez certainement lu Patrick Bayle,
09:08n'est absolument pas, si vous voulez,
09:10le droit du sol n'est absolument pas inscrit
09:12ad vitam aeternam dans les constitutions françaises.
09:16Le fait de donner ou pas la nationalité à quelqu'un,
09:21parce qu'il est né dans un pays,
09:23je vous donne 25 pays démocratiques
09:25qui ne pratiquent absolument pas le droit du sol.
09:27La Suisse, c'est quel ?
09:28L'Allemagne, la Suisse.
09:29Non, l'Allemagne a réintroduit le droit du sol en 2000.
09:31L'Élisabeth.
09:33Le Japon.
09:35L'Allemagne a réintroduit le droit du sol en 2000.
09:38Écoutez, moi, j'en ai assez de l'antipaquisme.
09:41Non, je ne me laisserai plus empêcher de parler.
09:45Cette technique n'est pas tolérable.
09:48Philippe Dijard.
09:49Nicolas Piscola.
09:51Marlène, Marlène Nachy.
09:52Moi, j'ai quelque chose à dire là-dessus.
09:54Parce que moi, je suis très favorable au droit du sol.
09:58Sur la forme, pardon, avec tout le respect pour vous, monsieur,
10:00je pense qu'il faut arrêter avec Vichy.
10:02En fait, je pense que quand on a dit pendant des mois aux gens
10:04que Bardella, c'était Pétain,
10:06moi, je vous le disais, j'étais élue de la Sarthe,
10:07il n'y a personne à Marigny-et-Laye qui me dit
10:09« Ah bon, pardon, c'est l'héritier de Pétain,
10:11ah bah du coup, je ne vais pas voter pour lui. »
10:13Moi aussi, je veux bien finir.
10:15Moi aussi, je veux bien finir comme Élisabeth.
10:17Il ne faut jamais laisser les gens parler.
10:19Attendez, attendez.
10:20C'est compliqué d'être à l'extérieur.
10:22Non, mais je le comprends tout à fait.
10:25C'est pour ça que je vous propose de juste terminer.
10:27Je n'en ai pas pour longtemps.
10:28C'est pour ça qu'au soir de l'élection européenne,
10:30il disait qu'il faut arrêter de traiter les gens de fachos sans cesse.
10:33Et ce soi-disant cordon sanitaire,
10:35ce fait de dire que l'ERN, c'est les Waffen-SS, etc.,
10:38ça ne persuade pas les électeurs.
10:40On se fait plaisir entre nous,
10:41on se fait des références historiques, et pourquoi pas.
10:43Mais je pense que ça ne persuade pas un seul électeur.
10:45C'est pour ça que je pense qu'il faut parler concrèt du programme.
10:48Et moi, en revanche, je suis sur le fond favorable au droit du sol,
10:51mais je vais le défendre avec des exemples extrêmement concrets
10:54et d'aujourd'hui.
10:55Et la fête des mères aussi, c'est pétain.
10:57C'est génial.
10:58Donc on n'a qu'à la réponse de Nicolas Corato,
11:00si vous le permettez.
11:02Je ne partage pas,
11:03mais je sais que c'est aujourd'hui la doxa de dire
11:06qu'il ne faut plus ramener l'extrême droite à ce qu'elle était.
11:09Ce n'est pas la doxa, je suis la seule à dire ça.
11:11Ni rappeler son histoire,
11:12et que même un président de la République
11:14a osé franchir le Rubicon
11:16en réintroduisant une forme de mémoire.
11:19On peut parler aussi d'Aladier, des votes de la SFIO, c'est ridicule.
11:22Le compte de commémoration pour le maréchal Pétain.
11:24Donc la confusion.
11:25La confusion qui explique aussi l'état dans lequel est notre pays aujourd'hui.
11:30Je pense qu'on a une responsabilité collective sur cette confusion-là.
11:33Moi je ne m'exonère pas,
11:34mais je pense qu'il ne faut pas non plus imaginer
11:36que en ne parlant plus de ces choses-là,
11:38elles disparaissent d'elle-même.
11:39Je ne dis pas qu'il ne faille pas en parler,
11:40je dis qu'il ne faut pas faire de comparaisons sur Internet.
11:43On peut parler aussi de Dorio, d'Aladier, des votes de la SFIO,
11:47de ceux qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain.
11:50Je pense que ça ne convainc personne.
11:53Et qu'aujourd'hui, c'est comme si on disait que Fabien Roussel
11:55est responsable des morts dans les goulags.
11:57Ça ne convaincra pas les gens de ne pas voter pour lui.
11:59Vous voyez, c'est ce nini qui est difficile à entendre de la part de quelqu'un.
12:03Non, mais pas du tout.
12:04Je n'ai jamais fait de nini.
12:05Non, mais ne me prêtez pas des positions que je n'ai pas.
12:07Je n'ai jamais fait de nini, ce n'est pas ce que je vous dis.
12:09J'ai lu avec beaucoup d'admiration un livre sur Bacchus Baboff,
12:12écrit par un certain Jean-Marc Schiappa,
12:14qui vient juste d'obtenir le prix de l'Académie française.
12:18Qui dit tout, d'ailleurs, de la liquidation.
12:21Ce qui est en train d'être dit, aujourd'hui,
12:23c'est l'héritage de Bacchus Baboff.
12:25Ne faites pas parler mon père à sa place
12:27comme argument contre moi.
12:28C'est extrêmement patriarcal et déplorable.
12:30Je conseille à vos auditeurs de lire cet excellent livre.
12:32Je suis fière qu'il ait obtenu le prix de l'Académie française cette semaine.
12:39Puisque j'ai compris que le seul défi aujourd'hui démocratique
12:44est le risque de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite,
12:49est-ce que tout de même,
12:51en voyant le score qui est prévu pour l'extrême droite,
12:57la montée considérable de cette famille politique
13:01depuis 2017, à cause de mon point de vue,
13:05d'une faiblesse régalienne absolue et d'autres éléments,
13:10est-ce qu'au moins vous seriez prêt à admettre
13:13que la gauche et l'extrême gauche ont une responsabilité dans cette montée,
13:19notamment en ayant complètement confondu
13:23la contestation politique avec l'opprobre éthique,
13:28ce que peut-être vous venez de faire ?
13:31Court, parce qu'on part en 0,826, 300, 300.
13:34Mon cher Philippe, si je peux répondre.
13:37Bien sûr, allez-y.
13:38Oui, vous avez raison, et moi j'assume,
13:40comme d'ailleurs la plupart des gens à gauche,
13:42une forme de responsabilité.
13:44Notamment la responsabilité peut-être la plus grave, à mon avis, à gauche,
13:47ce n'est pas tant ma diatribe qui vous importune,
13:50mais c'est normal, c'est vieux entre nous.
13:53Mais plutôt d'avoir laissé de côté dans nos politiques publiques
13:56le peuple, et parmi eux, les plus exclus,
14:00les plus démunis que nous avons abandonnés en termes de politique publique.
14:03Mais ce n'est pas la gauche qui a été élue en 2017
14:08pour faire barrage au Front National.
14:11Ce n'est pas la gauche qui a été réélue en 2022
14:14en nous promettant que plus jamais,
14:16Mme Le Pen ne serait au second tour.
14:19L'arrivée de l'extrême droite programmée au pouvoir,
14:22c'est le bilan d'abord d'un homme, et de ceux qui l'ont accompagnée.
14:26La gauche, elle prendra sa part dans le bilan.
14:29Elle prendra sa part, et comme elle sait très bien le faire,
14:32elle squattera en place publique, si vous le voulez,
14:35elle fera pénitence, parce que c'est ça que vous attendez.
14:38C'est vraiment le camp du bien,
14:41qui montre sa posture au public, excusez-moi.
14:44M. Macron, vous avez vraiment eu une difficulté.
14:47Non, on n'entend rien.
14:49M. Coraton ne cesse de couper tout le monde.
14:54La gauche est le seul camp organisé dans cette élection législative.
14:58La majorité présidentielle a explosé, c'est M. Philippe qui l'a déclaré.
15:02Les LR ne sont plus que des atomes,
15:05la renaissance et le reconquait sont incapables de faire joute commune.
15:10Elisabeth remarque quand même que ça peut donner des erreurs.
15:14Je n'ai pas la capacité à être sûre de soi en assez d'années.
15:18Ce que je constate en fait, c'est que là on vient d'abord à dire
15:21qu'on ne se gare pas vraiment.
15:23D'abord, la gauche a abandonné les classes populaires
15:25parce qu'elles étaient trop franchouillardes.
15:27Elles en avaient marre du droit du sol.
15:30Elles voulaient pouvoir choisir qui devient français, ça c'était très mal.
15:33Et maintenant, elles leur donnent des leçons de maintien
15:36en disant comment vous allez faire basculer le pays dans l'extrême droite.
15:39Mais comme l'a dit Marlène Schiappa, au moins vous pourriez vous interroger
15:43sur le fait que cette stratégie depuis 30 ans a fait quoi ?
15:46Elle a fait monter, elle a rythmé, accompagné l'ascension du FN puis du RN
15:50de 5 à 31% des voix.
15:52Donc à un moment au moins, il faut se poser des questions.
15:55Et vous Elisabeth, qu'est-ce qui vous fait pour freiner ce mouvement ?
15:58Mais moi je n'ai pas cherché à le freiner.
16:00Est-ce que votre positionnement politique depuis 15 ans
16:03a freiné le mouvement et l'ascension du RN ?
16:05Mais vous êtes extraordinaire, c'est votre combat.
16:07Je pense qu'il y a d'autres combats.
16:09Non mais c'est extraordinaire.
16:11Vous me demandez pourquoi je n'ai pas mené votre combat.
16:13Mais moi ce n'était pas le mien, je suis navrée de vous le dire.
16:16Ils ne me font pas peur.
16:17Vous pouvez dire comme ça, vous pouvez mettre dans le camp du mal,
16:20préparer la zébule.
16:21C'est franchement...
16:22Allez, allez, on se calme, on se calme.
16:25Merci beaucoup Nicolas Corato, président.
16:29Dixième place de la République.
16:32Merci mille fois dans un instant.
16:34Romina, on n'a pas eu le temps de la prendre,
16:36mais on va la prendre pour le jeu.
16:38Je pense qu'elle va vous plier, tellement elle est énervée.
16:40Allez, à tout de suite.

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