• il y a 4 mois
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00:00Bonjour à tous. Merci pour l'invitation. Effectivement, je vais vous faire une introduction sur les
00:12grands enjeux du bâtiment à 2050. Vous allez voir, on ne va presque pas parler de pierre,
00:17mais on va parler de tout le reste, de tout ce qui vous concerne et concerne votre activité.
00:20Ces travaux sont basés notamment sur un exercice de prospective qu'on a fait à l'ADEME qui
00:26s'appelle Transition 2050 et qui a essayé de regarder la manière dont l'activité humaine
00:35pouvait être compatible avec les enjeux environnementaux qui sont les nôtres et notamment les enjeux
00:41à 2050. Quand on réfléchit à 2050, on va commencer par ça, le premier objectif qui
00:54nous vient en tête, c'est l'objectif climatique. La France s'est donné comme objectif à 2050 celui
01:00de la neutralité carbone. Qu'est-ce que ça veut dire la neutralité carbone ? Vous allez voir,
01:05c'est tout simple. C'est très compliqué à atteindre, mais c'est tout simple à comprendre.
01:09La neutralité carbone, c'est de ne pas émettre plus qu'on peut absorber de carbone. Combien
01:15on émet de carbone sur le territoire national en 2019 ? Vous avez cette barre orange sur la
01:22diapositive qui vous permet d'avoir l'ordre de grandeur associé. Combien on absorbe de
01:29carbone en 2019 ? Vous avez cette petite barre verte sur la diapositive qui vous permet là aussi
01:35de voir l'ordre de grandeur. Clairement, on n'y est pas. En 2050, il faut que les deux soient
01:41égales. Si on émet plus, il faut absorber plus. Si on émet moins, on peut absorber moins. Comment
01:50est-ce qu'on absorbe le carbone ? On a des puits dits naturels, que sont les forêts, les sols,
01:55et puis des puits dits technologiques, que sont le captage de CO2 en sortie d'usine, et des
02:02technologies encore moins matures à l'heure actuelle, que sont la captation directe de CO2 dans
02:07l'atmosphère. Vous avez vu ces prototypes de grands ventilateurs, on faisait capter le CO2 pour
02:12l'enfouir. L'enjeu à 2050, c'est de baisser au maximum nos émissions pour avoir le moins
02:20possible à en absorber. Vous allez me dire, vu la diapo, c'est un objectif extrêmement ambitieux.
02:28Tout à fait. Néanmoins, ayant en tête que l'objectif de neutralité carbone ne concerne que
02:33les émissions sur le territoire national, or nous importons aussi une partie de nos émissions. Tout
02:38ce que je vais vous dire derrière, qui va vous paraître extrêmement ambitieux, ayant en tête
02:41que nous ne gérons qu'une partie du problème. Aux enjeux carbone, viennent s'ajouter les enjeux
02:48de biodiversité. Et là encore, à 2050, on a un objectif dans la loi qui date de 2021, qui est
02:54l'objectif de zéro artificialisation nette. Si vous avez compris le zéro carbone, vous allez
03:02comprendre le zéro artificialisation nette, c'est exactement la même chose. En 2050, il faut que
03:08toute surface artificialisée par l'activité humaine fasse l'objet, en regard, d'une renaturation.
03:16On ne peut pas artificialiser plus que ce qu'on renaturera en 2050. C'est cette petite balance
03:23que vous avez sur la diapositive. C'est l'objectif à 2050. La loi nous donne aussi un objectif à
03:302031. C'est demain, qui est de diviser par deux le rythme de consommation d'espaces naturels et
03:37forestiers, par rapport à ce qu'on a fait sur les dix dernières années. On a deux enjeux
03:42particulièrement importants qui n'épuisent pas tous les enjeux environnementaux, puisque je ne vous
03:48ai pas parlé de qualité de l'air, je ne vous ai pas parlé de plein d'enjeux environnementaux,
03:52mais je vous en ai parlé de deux, biodiversité et climat. Alors, qu'est-ce qu'on a fait à l'ANEM ?
03:58On s'est dit, pour atteindre la neutralité carbone, peut-être qu'il y a encore plusieurs options
04:02possibles. Faisons des scénarios pour explorer les tenants et les aboutissants de chacun des
04:08scénarios, puis pour éclairer l'action publique. C'est notre rôle à l'ANEM. On est experts auprès
04:12de l'État. On a fait quatre scénarios. Deux premiers scénarios dont la logique est de limiter
04:18l'impact de l'activité humaine sur son environnement. Alors, ce n'est pas très grave si on ne retenait
04:24pas le nom des scénarios, etc., mais il y en a quatre. Les deux premiers, on limite l'impact.
04:29Donc, on baisse au maximum nos besoins pour limiter nos impacts. La deuxième équipe de scénarios,
04:34c'est le scénario où on laisse filer les impacts et on vient les compenser. Donc, on va émettre plus
04:40de carbone, on va capter plus de carbone, on va plus artificialiser. Il va falloir trouver des
04:47surfaces pour renaturer. L'objectif de ces scénarios, alors, c'est un peu des caricatures,
04:52si vous voulez. Le scénario 1, on va être très sobre, etc. Le scénario 4, il s'appelle Paris
04:56réparateur. C'est un pari sur des technologies encore peu matures. C'est bien normal que ce soit
05:01des caricatures, c'est l'objectif. L'objectif, c'est de montrer les tenants et les aboutissants
05:04pour que chacun puisse avoir en tête quelles sont les conséquences de ces scénarios pour
05:09qu'on puisse choisir en connaissance de cause. Donc, voilà nos scénarios. Je vous les brosse à
05:15très grands traits. En disant trois mots, je pense que vous voyez des univers qui commencent
05:19à se dessiner. Le scénario 1, génération frugale, c'est celui du low-tech, d'une frugalité plutôt
05:25contrainte parce qu'on va très vite dans la mise en oeuvre de la sobriété. D'une rénovation
05:30massive, on y reviendra. Un point important aussi, c'est un scénario de rééquilibrage territorial,
05:35c'est-à-dire qu'on vient revivre à des endroits où on a vécu par le passé, cette diagonale des
05:40faibles densités, alors que dans un scénario plutôt tendanciel, on va continuer la métropolisation
05:47de la société française telle qu'on l'a vécu sur les 40 dernières années. A l'opposé, le scénario 4,
05:53là aussi, si je vous dis consommation de masse étalement urbain, captage du CO2 dans l'atmosphère,
05:58intelligence artificielle, je pense que vous avez vu à peu près le tableau. Le scénario 2,
06:04c'est un scénario de coopération. C'est un scénario où on va un peu moins vite que sur le scénario 1 sur
06:09la sobriété, mais où on est encore très dans l'activation du levier de sobriété, mais de façon
06:17partagée entre les territoires. Et enfin, le scénario 3, c'est un scénario où on essaye de
06:23trouver cette ligne de crête entre ne pas vraiment modifier notre mode de consommation, mais pourtant
06:29réussir à décarboner nos économies. Et c'est notamment un scénario, on y reviendra tout à
06:34l'heure, qui a beaucoup de déconstruction, reconstruction, notamment pour densifier les
06:38métropoles puisqu'on continue à vivre en métropole. Alors, il y a beaucoup de graphiques
06:45dans cette présentation, mais rassurez-vous, on va les regarder ensemble. Qu'est-ce que ça donne
06:50quand on projette des scénarios de ce type-là, donc un scénario plutôt très sobre, un scénario
06:54plutôt pas sobre du tout, etc., à 2050 ? On va d'abord s'intéresser à l'impact en termes de
07:01démission de gaz à effet de serre des bâtiments en France. Alors, quand on dit les bâtiments,
07:06on couvre le résidentiel, le tertiaire, donc tout ce qui est logements, hôpitaux, enseignements,
07:12bureaux, etc. Alors, vous voyez sur ce premier graphique, en 2015, les émissions de gaz à effet
07:19de serre du bâtiment en France, juste sur la phase d'exploitation du bâtiment, c'est-à-dire sur une
07:24année, combien on émet à utiliser nos bâtiments. Juste derrière, vous avez le scénario tendentiel.
07:31Le tendentiel, c'est si on ne change pas les tendances actuelles. Alors, il y a une bonne
07:36nouvelle dans le scénario tendentiel, c'est qu'on baisse quand même nos émissions. Il y a une
07:40mauvaise nouvelle, c'est qu'on ne les baisse absolument pas assez pour pouvoir absorber
07:43toutes ces émissions. Donc, mais je pense que je ne surprends personne en disant ça,
07:48un scénario tendentiel n'est pas un scénario compatible avec la neutralité carbone. Dans les
07:55trois autres scénarios, scénario 1, 2 et 3, vous voyez, on baisse au maximum les émissions de gaz
08:01à effet de serre. Là, on est vraiment sur quelque chose de résiduel. Alors, on ne le fait pas de la
08:04même façon. Dans un scénario 1 et un scénario 2, on baisse au maximum les consommations d'énergie.
08:09Dans un scénario 3, on va utiliser plus d'énergie, mais elle va être plus décarbonée. Le scénario 4
08:16est un scénario où on continue à émettre beaucoup. Qu'est ce que ça veut dire tout ça ? Ça veut dire
08:21qu'il faut accélérer sur la tendance et il faut réussir à arriver à des émissions qu'on va
08:28appeler résiduelles. Vous voyez, on les voit presque plus sur la diapo. Qu'est ce que ça veut dire en
08:34termes de consommation d'énergie qu'on peut se permettre dans nos bâtiments à 2050 ? Donc là
08:38encore, vous avez 2015. Vous voyez ce qu'on consomme à l'heure actuelle. Un scénario tendanciel où on
08:43continue à rénover, etc. Mais aussi, on continue à multiplier les objets dans nos bâtiments. C'est
08:48un scénario où on baisse de 20% de consommation d'énergie à 2050. Et puis, selon les scénarios,
08:54vous voyez, après, on verra ce qu'il y a concrètement derrière ces chiffres. Mais pour que vous ayez une
08:58image globale pour commencer, dans un scénario 1, on baisse de moitié les consommations
09:03d'énergie du bâtiment. Et ensuite, ça monte jusqu'au scénario 4. Intéressant à voir sur
09:10ce graphique aussi, vous avez en orange tout ce qui est logement et en vert tout ce qui est
09:16tertiaire. Donc, vous voyez, en 2050, le logement reste la principale source de consommation d'énergie
09:21dans tous les scénarios. Et puis, vous avez en vert clair là-haut ce qui s'appelle tertiaire
09:29autre et dans lequel se cachent les data centers. Et vous voyez cette petite part verte qui grimpe
09:36dans le scénario tendanciel. Clairement, la consommation d'énergie des data centers, quand
09:40on la projette, c'est une magnifique exponentielle. Et donc, du coup, on baisse les consommations d'un
09:46côté et puis on augmente d'autres consommations de l'autre dans un scénario tendanciel. Alors,
09:53qu'est-ce que ça veut dire ces chiffres-là ? C'est des chiffres très globaux que je vous
09:55ai présentés. Qu'est-ce que ça veut dire en termes d'activité pour le bâtiment ? En ce qui
10:00concerne la construction neuve, on a, à dessein, fait des scénarios extrêmement contrastés pour
10:07avoir des fourchettes min, max en termes de construction. Dans un scénario 1, c'est un
10:13scénario qu'on a appelé de sobriété immobilière. C'est un scénario où on va mobiliser au maximum
10:18les logements existants, le bâtiment existant pour loger les gens. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
10:23On a 10% de logements vacants dans le parc, on a 10% de résidences secondaires. On va
10:29remobiliser ces logements-là pour de la résidence principale. On va jouer sur les pratiques de
10:34cohabitation aussi et notamment de cohabitation des personnes âgées parce qu'on sait que le gros
10:39devant nous à 2050 en termes de démographie, c'est le vieillissement de la population. Et pour
10:44caricaturer, plus on vit vieux, plus on a tendance à vivre seul dans un grand logement. Donc, on a des
10:51enjeux aussi de meilleure répartition des mètres carrés. Dit comme ça, ça a l'air très simple,
10:55mais vous voyez un peu les enjeux associés à une société où on répartit mieux les mètres carrés.
11:00Et puis une baisse de la part des maisons individuelles dans la construction neuve.
11:05Ça, c'est vraiment le scénario le plus sobre. Associé à ça, le fait qu'on aille revivre dans
11:12la diagonale des faibles densités, on rééquilibre le territoire, c'est-à-dire qu'on peut aller
11:15réinvestir des logements vacants parce qu'en fait, la géographie des logements vacants en France,
11:19vous tombez vraiment sur ces territoires où on a vécu par le passé, mais on ne vit plus.
11:23A l'opposé, on a eu dans le scénario 3 une réflexion en se disant un nouvel haussemanien.
11:29Alors, un nouvel haussemanien, c'est quoi ? C'est de la densification des grandes métropoles que
11:34vous connaissez en France. Et donc, du coup, associé à ça, une destruction des premières
11:38couronnes et une densification de ces couronnes-là. C'est un phénomène qui est déjà à l'oeuvre à
11:42l'heure actuelle, qu'on voit très, très bien à Paris. Donc, démolition, reconstruction. Et puis,
11:47le scénario 4, c'est le scénario tendanciel. Alors, qu'est-ce que ça nous donne ? Vous allez
11:51voir, ça donne des résultats très, très différents. En termes de nombre de logements,
11:54entre 2015... Alors, on a commencé la modélisation en 2015. Ça donne 4 millions de logements neufs
12:00dans un scénario 1, 12 millions dans un scénario 3, 10 millions dans un scénario 4. 12 millions,
12:08c'est ce qu'on a construit sur la même période, sur les 30 dernières années. Donc, en gros,
12:13pour construire le même chiffre que sur les 30 dernières années, on a introduit une démolition
12:18reconstruction dans nos scénarios. Pourquoi ? Vous allez me dire, ça paraît bizarre, pourquoi
12:23c'est pas la même chose que sur les 30 dernières années ? En fait, on a un ralentissement démographique
12:29en France. Et ce ralentissement démographique, il produit, de façon tendancielle, une baisse
12:33de la construction de l'oeuvre. On a également été peser nos bâtiments. Donc, en termes de tonnes
12:41de matériaux nécessaires pour construire ces logements, et puis on allait regarder où est-ce
12:45qu'ils pouvaient se localiser en termes d'artificialisation. Et ce qu'on a trouvé, c'est que
12:49seuls... Alors, je vous ai pas mis le scénario 2, parce que sinon, ça faisait beaucoup d'infos, mais
12:53seuls les scénarios 1 et 2 arrivent à baisser l'artificialisation des sols au rythme nécessaire
12:59dans la loi Climat et Résilience, donc c'est-à-dire une division par 2 à 2031. Donc, vous voyez, on a
13:053 scénarios très différents, avec des conséquences en termes d'artificialisation, de demande de
13:10matériaux, etc., et de constructions très différentes. Dans les 3, on répond à la demande de
13:15logement, mais de façon extrêmement différente selon les 3. Petit zoom sur les matériaux
13:22biosourcés, et notamment le bois et les isolants biosourcés. Vous voyez dans le graphique du bas
13:27que dans tous les scénarios par rapport à 2015, on augmente énormément l'utilisation de matériaux
13:33biosourcés. Pourquoi ? Parce qu'il y a la R2020 et il y a une augmentation de l'appel à ces
13:39matériaux-là. Néanmoins, ce qu'il faut avoir en tête, c'est qu'au début, quand on a fait nos
13:44scénarios, on avait mis du bois partout parce qu'on s'était dit, oui, bien sûr, il faut mettre du
13:49bois. Ce que les collègues, c'est le graphique du dessus, nous ont dit, c'est, attention, parce
13:54qu'en fait, le bois, pour en mettre, il faut en avoir. Donc, il faut faire attention à la capacité
14:00des forêts françaises à produire du bois, notamment parce qu'avec le changement climatique,
14:05elles captent... En fait, le bois met de plus en plus de temps à grandir. Donc, les forêts
14:13françaises captent beaucoup moins de carbone que ce qu'on pensait. Donc, il faut laisser du bois en
14:18forêt pour pouvoir capter ce carbone. Donc, vous voyez, sur la ressource en bois, on est sur une
14:22équation qui est assez compliquée d'arriver à trouver le bon équilibre entre prélever le bois
14:27et laisser le bois en forêt pour capter le carbone. De la même façon, les collègues qui
14:33travaillent sur le bois et sur le captage de CO2 ont regardé ce que faisaient, en termes de
14:39captation de CO2, les produits bois dans les scénarios. Alors, là aussi, beaucoup de graphiques.
14:45Ce qu'il faut juste regarder, c'est cette petite part produits bois, qui est tout en haut,
14:50sur les puits naturels. Donc, qu'est-ce qu'en 2050, on est capable de capter dans les forêts,
14:56les sols, le bois ? Et vous voyez que dans tous les scénarios, la part des produits bois,
15:00elle est assez minime par rapport aux sols agricoles qui restent agricoles, aux forêts
15:07qui restent des forêts, c'est-à-dire aux espaces qu'on n'a pas artificialisés. Donc, il faut bien
15:15avoir en tête, quand on parle du bois comme un élément de captage de CO2, qu'effectivement,
15:20ce phénomène existe, mais qu'il est d'ordre 2 par rapport à notre capacité, en tant que secteur
15:26du bâtiment, à ne pas artificialiser les sols. Donc ça, c'était ce que veulent dire les scénarios
15:34en termes de construction neuve. Et puis, dans les scénarios, on a aussi l'activité principale,
15:41celle sans laquelle on ne boucle pas la neutralité carbone, c'est la rénovation des bâtiments.
15:47Alors, la rénovation des bâtiments, ça veut dire quoi ? Ça veut dire 2 choses. C'est-à-dire,
15:51le truc dont on parle beaucoup en ce moment, c'est la décarbonation, la décarbonation de la
15:54chaleur. Donc, retirer toutes les énergies d'origine fossile et maîtrisent le CO2 qui
16:01permettent de faire le chauffage et l'eau chaude sanitaire de nos bâtiments. Donc, clairement,
16:05sorti du fioul des bâtiments, sorti aussi du gaz d'origine fossile des bâtiments. Et ce qu'il faut
16:11bien avoir en tête, c'est que le gaz d'origine renouvelable, le gaz vert, on ne peut pas en mettre
16:17autant dans le bâtiment qu'on voudrait parce qu'en fait, il y a d'autres usages dans l'industrie,
16:21dans les transports où on en a besoin. Et donc, du coup, à chaque fois qu'on fait des bouclages
16:25dans les scénarios, en fait, on retire une partie du gaz du bâtiment parce qu'on n'en a pas assez
16:31pour assurer les usages tels qu'on les a aujourd'hui. Donc, retrait du fioul, baisse du gaz,
16:35et puis place grandissante des pompes à chaleur, de l'électricité, des pompes à chaleur pour
16:41chauffer nos espaces et notre eau chaude. Donc ça, c'est tout ce qui est les équipements
16:47du bâtiment. Et puis, en termes d'isolation, vous voyez qu'on est sur des taux qui sont
16:54hyper élevés dans nos bâtiments, ce qui nous fait vraiment dire que la rénovation, c'est
16:59le sujet du XXIe siècle pour le bâtiment. Je vous passe la totalité des chiffres, mais en gros,
17:06dans le parc tertiaire, on a un dispositif qui s'appelle le dispositif écoénergie tertiaire
17:11qui demande une baisse de consommation d'énergie de 60% en 2050. On va laisser le scénario 4 qui
17:18a une vie à part, vous l'aurez compris, mais dans les scénarios, on est sur un suivi de cette
17:24trajectoire pour pouvoir boucler. Et puis, dans les logements, vous voyez qu'à l'heure actuelle,
17:29en 2015, on avait moins de 1% du parc qui était à un niveau de rénovation performante, c'est-à-dire
17:36du niveau BBC rénovation, du label étiquette A&B du DPE. Dans les scénarios, on passe entre 70-80%
17:44du parc qui a été rénové à des niveaux de performance élevés. Pourquoi ? Parce qu'il faut
17:49qu'on baisse les consommations d'énergie pour pouvoir assurer derrière l'approvisionnement
17:54en gaz vert ou en électricité, puisque là aussi, sur l'électricité, il va y avoir des tensions
18:00dans les années à venir puisqu'on sait qu'on va électrifier l'industrie, les transports, etc.
18:05On va augmenter, d'une façon générale, en France, notre demande d'électricité. Et donc, derrière,
18:09il faut que le bâtiment puisse ne pas trop augmenter sa demande pour pouvoir rentrer dans
18:14l'équation globale. Alors, si ça, ça vous paraît déjà ambitieux, après, on a aussi des collègues
18:23à l'ADEME qui travaillent sur comment on fait exactement la rénovation performante. Et là,
18:28vous avez... Alors, je vous ai mis toutes les références sur les diapos. Vous pourrez,
18:32je pense, aller les revoir par la suite. Mais on sait, par exemple, qu'une isolation, il faut
18:38que ça se fasse dans le bon ordre pour être performante. Alors, petit exemple de l'endroit
18:43où on oublie de mettre de l'isolant. On peut créer, d'ailleurs, de la condensation de l'humidité des
18:48champignons et de la façon dont il faudrait faire pour que ce soit parfaitement isolé en maison.
18:53Alors, je vous ai mis un exemple sur la diapo. Il y en a 125 autres dans le rapport qui est sur
19:01la diapo. Là, le message clé, c'est une rénovation, ça se fait dans le bon sens
19:08pour atteindre une performance maximale à terme. Et donc, en fait, qui dit faire les choses dans
19:15le bon sens dit programmer et donc aussi être accompagné par des gens dans ces métiers,
19:21la maîtrise d'oeuvre notamment. Et puis, vous avez vu qu'on est sur des taux de rénovation
19:29hyper importants à 2050. Malheureusement, la rénovation énergétique et les aspects thermiques
19:35ne sont pas les seuls aspects à prendre en compte dans une rénovation. Vous avez sur cette diapo
19:40quelques éléments autres à prendre en compte, notamment, on y reviendra tout à l'heure,
19:45le dernier qui est la préservation du bâti d'un certain nombre de pathologies. Quand on rénove,
19:51il faut le faire dans le bon ordre, etc., gérer l'humidité, d'obsolescence technique liée au
19:58changement climatique. Et notamment, en France, on a un sujet sur le retrait gonflement des argiles
20:03qui va concerner une bonne partie des maisons individuelles françaises. Et puis, des enjeux
20:08de confort de vie et puis d'autres dimensions environnementales que sont, par exemple, la
20:12biodiversité. On sait quand on rénove, on a tendance à retirer tous les endroits où les
20:18oiseaux viennent nicher. Et donc, il faut réintroduire ces endroits parce que, par ailleurs, on a un enjeu
20:23de perte de biodiversité en France. Et malheureusement, il y a l'atténuation du changement climatique,
20:32mais il y a aussi l'adaptation à laquelle il va falloir se préparer. Et donc, la rénovation du
20:36bâtiment va aussi devoir prendre en compte les enjeux d'adaptation au changement climatique.
20:40Vous avez sur cette diapo l'évolution à 2050 et 2100 des zones françaises qui seront soumises...
20:51Il y a un truc à sauter, mais c'est bon. Vous voyez à peu près la logique du graphique qui est
20:56l'exposition des territoires français à un risque faible à fort de vagues de chaleur. Clairement,
21:03dans un scénario à plus 4 degrés à 2100, qui est le scénario officiel pris dans la trajectoire
21:08d'adaptation au changement climatique de la France, vous voyez... Enfin, je laisse la diapo parler
21:13d'elle-même. On va être exposés, et donc nos bâtiments vont être exposés à des vagues de
21:17chaleur. Donc, ça veut dire qu'il faut préparer nos bâtiments à assurer juste la sécurité de
21:23leurs occupants dans un contexte de vagues de chaleur. On commence à entendre les bouilloires
21:27thermiques, etc. Voilà. Clairement, ça, c'est le programme à 2100. Alors, qu'est-ce que ça veut
21:33dire ? Alors, là aussi, un graphique un peu compliqué, mais en gros, on a demandé... Des
21:37chercheurs qui travaillent pour l'ADEME ont simulé, projeté des bâtiments dans un climat 2050,
21:45première partie, un climat 2100, deuxième partie. Je vous ai pris le bâtiment haussmannien parce
21:50que c'est celui qui est construit en pierre. Qu'est-ce qu'on voit ? Alors, sur l'ordonnée,
21:58vous avez le degré heure d'inconfort selon l'isolation. Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
22:02C'est le nombre d'heures où on fait trop chaud dans le bâtiment. Ce qu'on voit sur ce graphique,
22:07c'est qu'à 2050, vous voyez qu'avec un peu d'isolation, on arrive à réduire
22:14drastiquement le nombre d'heures dans lesquelles le bâtiment est profondément inconfortable pour
22:22ses occupants. Donc, dans un bâtiment haussmannien, ça va être l'isolation des cours, des courettes,
22:27une isolation par l'intérieur. En gros, l'isolation va avoir un rôle à la fois en confort d'hiver et
22:32en confort d'été. En 2100, même avec de l'isolation, on aura des forts éléments d'inconfort dans les
22:43bâtiments et donc un besoin d'avoir un rafraîchissement d'une manière ou d'une autre.
22:47Alors, en version low-tech, déjà commencer par des brasseurs d'air et puis peut-être qu'à 2100,
22:53on aura besoin de climatisation. Donc, vous voyez, et là, l'haussmannien, je ne vous ai pas mis tous
23:00les autres bâtiments, mais l'haussmannien, il s'en sort vachement bien par rapport à un certain
23:03nombre d'autres bâtis et notamment du bâti des années 60. Donc, vous voyez un peu, pour vous
23:08donner une idée des enjeux de chaleur qu'on va avoir dans nos bâtiments. Alors, bon, la bonne
23:14nouvelle, c'est qu'à 2050, le climat va évoluer assez peu, mais à 2100, c'est là où on voit
23:19vraiment l'impact des évolutions du climat. Qu'est-ce que ça veut dire, ça aussi ? Ça veut
23:25dire qu'on ne peut pas laisser le bâti ancien sans rien faire parce que si on le laisse sans rien
23:29faire, on va avoir des enjeux de chaleur. On va avoir aussi des enjeux de consommation d'énergie,
23:35d'émission carbone. Je vous ai mis sur cette diapo deux ressources. Si la question de comment on fait
23:41la rénovation de ces bâtis anciens qui ont des caractéristiques techniques spécifiques,
23:46qu'il faut absolument pouvoir prendre en compte, comment on les fait concrètement ? Avoir en tête
23:52deux ressources, la première, c'est le label Effinergie patrimoine. C'est une expérimentation
23:58qui a été faite pour voir comment est-ce qu'on arrive à de la performance énergétique
24:02sur du bâti ancien. Vous voyez des photos, des choses où on se dirait, oui, autant un truc des
24:09années 60 facile, autant là plus compliqué. Et puis vous avez aussi, mais vous le connaissez
24:14peut-être, le centre de ressources du Crébas sur la rénovation du bâti ancien qui, là aussi,
24:19est une mine de ressources. Et notamment pour tous ceux qui se posent des questions de migration,
24:23de vapeur d'eau, etc. dans les parois, vous avez l'endroit pour répondre à vos questions.
24:32Alors, en termes d'adaptation au changement climatique, vous voyez bien qu'il va falloir
24:38faire ça en même temps et préparer notre parc en même temps que les questions d'atténuation
24:43et de baisse de consommation d'énergie et de gaz à effet de serre. Vous avez sur cette diapo, là je
24:49vous ai parlé des vagues de chaleur, vous avez sur cette diapo un peu tous les aléas auxquels
24:54vont être confrontés les bâtiments. Retrait gonflement des argiles, alors vous l'avez là
24:59sur cette carte, là encore, entre une carte à 2030 et une carte à 2100, vous voyez une
25:04augmentation de la part des maisons individuelles, du territoire qui va être soumis. En fait, le
25:09retrait gonflement des argiles, je ne sais pas si vous voyez, c'est quand il fait chaud, l'argile a
25:15tendance à se contracter et donc à emporter la maison. Et puis quand il commence à faire humide,
25:19elle se dilate et donc du coup la maison bouge. Et selon le mode constructif, alors toutes les
25:25maisons ne sont pas concernées, mais selon le mode constructif, ça peut produire des dégâts
25:29structurels sur les maisons. Vous n'avez pas les mêmes problèmes en France métropolitaine et en
25:37Outre-mer, mais vous avez quand même un certain nombre d'éléments qu'il va falloir prendre en
25:42compte. Alors prendre en compte aussi quand on rénove une maison. Par exemple, l'inondation,
25:46c'est pas mal de mettre une fenêtre de toit quand on rénove une maison, ça permet de sortir par
25:51exemple. Donc plus ça va, plus vous allez avoir des préconisations techniques comme ça qui vont
25:55sortir pour adapter les bâtiments au changement climatique. Et puis dernière diapo, sur qu'est-ce
26:02que ça veut dire en termes d'emploi. Alors là encore, vous l'avez bien compris, on ne va pas
26:06faire un zoom sur les métiers de la pierre spécifiquement. Nous, on est plutôt allés
26:10voir en termes généraux ce que nos scénarios voulaient dire sur l'emploi dans le bâtiment.
26:17Encore un énorme graphique, mais rassurez-vous, c'est le dernier.
26:20En vert, on a pris le scénario 2, un scénario où on rénove tout le parc et on construit moins.
26:27En vert, sur la diapo, vous avez l'augmentation des besoins à 2030 en ETP, donc en
26:34équivalent temps plein, pour la rénovation énergétique. Et en bleu pour la construction neuve.
26:42Alors ce qu'il faut voir, c'est un doublement de la nécessité d'emploi dans la rénovation
26:49énergétique. Et puis vous voyez, dans la construction neuve, si on construit moins,
26:52on aura besoin de moins de personnel. Est-ce que ça veut dire qu'on peut faire un transfert
26:57de l'un à l'autre ? Bien sûr que non, ce n'est pas aussi simple. Mais en tout cas,
27:01ayez en tête que si vous travaillez dans la rénovation, vraiment, vous êtes dans le métier
27:05d'avenir, parce qu'en termes de besoin d'emploi, ne serait-ce qu'à 2030, c'est-à-dire dans les
27:11six ans à venir, on va doubler notre besoin d'emploi. Et comment est-ce que ce besoin d'emploi
27:16va se répartir entre les différents types de métiers ? Là aussi, vous voyez qu'une
27:23augmentation énorme se fait autour de l'isolation, ce qui ne va pas vous surprendre, vu ce que je
27:29vous ai dit précédemment. En termes de type d'emploi, on a vraiment des augmentations de
27:34besoin sur l'ensemble des types d'emploi, à la fois de chantier, mais aussi de conception
27:40des rénovations. Alors, en conclusion, quelques messages clés. Je pense que le premier,
27:48vous l'avez bien compris, c'est accélérer dès maintenant, puisque un scénario tendanciel n'est
27:52pas compatible avec l'atteinte de la neutralité carbone. Deuxième message clé, la rénovation
27:58performante de la quasi-totalité du parc est incontournable. Et quand on a mis performante,
28:05c'est performante sur le plan carbone, énergétique, mais aussi les enjeux d'adaptation
28:09au changement climatique et de biodiversité, etc. Donc, concevoir un projet de rénovation,
28:14c'est vraiment là où va falloir mettre la matière grise au 21e siècle. Dernier point aussi,
28:21associer désormais atténuation et adaptation au changement climatique dans toute action. Là
28:25aussi, clairement, si vous faites une rénovation BBC d'une maison qui va se fissurer, on aura juste
28:30perdu collectivement 40 000€. Donc, réfléchir aux deux en même temps. Et puis enfin, sur la
28:37construction neuve, vous l'avez vu, il y a vraiment des scénarios qui peuvent être avec
28:40des fourchettes très différentes, tout en répondant aux besoins de logement, mais en construit plus ou
28:44moins. Et il nous semble que mieux utiliser un parc existant dont on a 20% du parc qui,
28:50à l'heure actuelle, est soit vacant, soit occupé seulement une partie de l'année, plus de 60% qui
28:56est sous-occupé selon les standards de l'INSEE. Ça peut également être un levier de la stratégie
29:02carbone à 2050. Je vous ai mis aussi, je pense que vous aurez les diapos ensuite, un certain
29:07nombre de ressources si vous souhaitez vous former ou vous informer. Les centres de ressources,
29:13bâtiments durables, vous en avez un par territoire, un par région, donc n'hésitez pas si vous ne les
29:17connaissez pas déjà. Et puis les MOOC de l'ADEME et du plan bâtiment durable. Là aussi, si vous
29:23souhaitez vous former sur des sujets très particuliers. Et je vous remercie pour votre attention.
29:35Merci beaucoup Helene pour ta présentation. On a quelques minutes qu'on a conservées pour
29:41questions réponses et échanges avec le public. J'imagine que vous avez mûri des questions.
29:46On a une question là-bas. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un avec le micro.
29:53Bonjour, enchanté. Simon Hénin des carrières de noyant. On est une carrière de pierre naturelle.
30:06Et aujourd'hui, vous montriez tout à l'heure sur les bâtiments haussemaniens à horizon 2050 et 2100.
30:13Vous expliquiez qu'ils s'en sortent plutôt bien par rapport aux autres bâtiments des années 60
30:19qui ont été faits, je pense, en béton. Et en fait, nous, ce qui nous manque des fois dans nos modèles constructifs
30:25qu'ont trouvé des architectes, des promoteurs, c'est justement leur expliquer tout ça et leur faire
30:30prendre conscience. Aujourd'hui, on a beau se battre tous les jours avec les poseurs, avec les carrières,
30:36avec les administrations locales, avec les entreprises. Ce qu'il nous faut, c'est ça. Mais c'est de dire
30:42aujourd'hui, les bâtiments haussemaniens dans 20 ans. Aujourd'hui, un acheteur qui va aller acheter
30:48un bâtiment en pierre, on est en 2025, en 2030, il sera dans cette situation dans 15 ans.
30:54Donc plutôt que d'investir des fois dans des bâtiments béton qui vont être 4-5% moins chers,
30:59tout ça, on a besoin. Donc si vous avez justement des éléments de comparaison, ça nous intéresse beaucoup.
31:05Merci beaucoup.
31:06Alors n'hésitez pas à aller voir le rapport qui est là, parce qu'on a pris de mémoire une petite dizaine
31:12de typologies constructives des années 60, des maisons BBC 2012, des maisons neuves, etc.
31:20Et on les a toutes projetées. Enfin, je dis on, mais c'est les chercheurs qui ont travaillé.
31:24Dans des climats... Bon, le rapport est touffu parce qu'il y a plusieurs climats, etc.
31:30Mais en tout cas, vous avez pas mal d'éléments de comparaison. L'enjeu, c'est l'inertie du bâtiment.
31:36Donc soit on crée de l'inertie avec le matériau de base, soit on crée de l'inertie avec de l'isolation.
31:41Mais en tout cas, c'est l'inertie du bâtiment. Ce qu'il faut avoir en tête aussi, c'est que le confort d'été
31:46est beaucoup plus dépendant du confort des habitants. Donc c'est bien d'avoir un bâtiment très inertique,
31:52mais une fois que la chaleur est rentrée, il faut la faire ressortir. Et donc le confort est aussi
31:57extrêmement dépendant à la capacité à ventiler la nuit, à faire rentrer la fraîcheur quand on peut, etc.
32:03Donc un certain nombre aussi d'actions quand on va rénover, qui est par exemple d'installer des moustiquaires
32:08si les gens ne peuvent pas ouvrir la fenêtre parce qu'il y a des moustiques.
32:12Essayer d'aider les gens aussi à aérer pour faire sortir la nuit.
32:16En tout cas, n'hésitez pas à aller voir ce rapport de recherche là.
32:20Bonjour, Sébastien Bayen, architecte. Je voulais vous demander, est-ce que vous avez fait une recherche sur le bâtiment ?
32:40Bonjour, Sébastien Bayen, architecte. Je voulais vous demander, est-ce que vous avez fait une prévision sur la production d'isolants biosourcés ou non biosourcés ?
32:54Parce que quand on regarde vos prévisions, il y a une énorme quantité d'isolants à poser.
33:00Alors, très bonne question. On a pesé nos bâtiments, mais on n'est pas encore allé voir s'il y avait en face une capacité de production associée.
33:08Ça, ça a fait les prochains exercices. Parce qu'effectivement, une fois qu'on a produit une quantité, une demande de matériaux,
33:18quels que soient les matériaux, il faut s'assurer qu'on les a en face.
33:22Si on ne les a pas en face, se posent des questions.
33:26Rendez-vous en 2026, je pense, pour les résultats.
33:38Bonjour, Iris Akram, architecte. J'aimerais savoir s'il y a des solutions qui ont été imaginées dans les scénarios 2, 3 et 4 contre l'artificialisation des sols.
33:54Alors, non. En fait, on a publié nos scénarios en 2021. La loi climat résilience date de 2021.
34:03Donc en fait, on n'a pas fait des scénarios qui sont tous compatibles avec le ZAN.
34:08En fait, on a juste chiffré l'impact en termes d'artificialisation de nos scénarios.
34:13Et des scénarios où on construit beaucoup, en fait, on s'est rendu compte.
34:20C'est surtout le scénario 4 qui est le plus artificialisant parce qu'on étale de la maison individuelle, un peu comme on a fait par le passé.
34:26Le scénario 3 est un peu moins artificialisant parce qu'on densifie des métropoles.
34:31Il faudrait retrouver en 2050 l'équivalent d'un terrain de foot par municipalité en France à renaturer.
34:41Il faudrait que chacun trouve l'équivalent d'un terrain de foot à renaturer pour compenser l'artificialisation de 2050.
34:49Le ZAN, il est vraiment juste sur l'année 2050.
34:51Alors, est-ce qu'on a fait une démonstration par l'air absurde ou pas ? On n'en sait rien.
34:56Mais en tout cas, on voit que les enjeux à trouver du foncier à renaturer, et après il faut savoir exactement ce qu'on entend par renaturer, etc.
35:06Mais ne serait-ce que de trouver la surface fait partie des enjeux si on continue à construire comme on l'a fait par le passé.
35:24Merci beaucoup en tout cas Alban pour cette présentation.
35:29Merci Alban d'avoir posé ce contexte global, comme tu l'évoquais, sans forcément faire de focus pour les métiers de la pierre, mais c'était pas ce qui était recherché ici.
35:44C'était aussi de montrer le contexte global dans lequel on doit s'inscrire aussi, on doit prendre compte des enjeux dans les métiers de la pierre qui sont issus de ça.
35:54Moi je reviens sur une de tes slides, alors j'y reviens pas physiquement.
36:00Sur une des slides où tu faisais un focus sur le bois, effectivement, pour tout faire en bois, il faut déjà en avoir.
36:09Et ça reste un sujet, demain, il est nécessaire aussi je pense de ne pas capitaliser sur une ressource, et c'est en ce sens là que le matériau géosourcé,
36:18on parle de complémentarité entre géosourcé et biosourcé, et c'est là où aussi la pierre a une carte à jouer dans cette complémentarité là pour limiter l'impact carbone qu'on peut avoir dans le bâti.
36:28C'est en ce sens là aussi qu'on a décidé d'appeler le colloque la pierre, un choix sociétal dans cette dynamique de limitation d'impact carbone.
36:37La pierre, un choix sociétal, mais à quoi engage ce choix pour les acteurs de la construction ?
36:43A quoi engage le choix de la pierre pour les acteurs de la construction ?
36:46C'est la question que je vous propose de poser en suivant, avec l'intervention de Natalia Petkova, qui est docteur en architecture,
36:53qui a réalisé une thèse sur ce sujet en étudiant les projets de construction à travers l'Europe, et en y mettant son analyse.

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