Europe 1
Europe 1
  • il y a 5 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Tous les jours, Julien Pichené fouille dans les archives pour nous partager les souvenirs d’un été.
Retrouvez "Les indispensables" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-indispensables
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00Julien Pichenay, que l'on retrouve tous les jours vers 10h10, vous nous refaites le film d'un été et si possible un été qui a compté dans la vie de notre invité.
00:10On part en quelle année ce matin, Julien ?
00:12J'avais le choix, Anissa, j'aurais pu choisir l'année de Cyrano ou l'année où Jacques Weber est sorti du conservatoire avec un prix d'excellence en 69.
00:19Non, j'ai finalement choisi l'année, enfin l'été plus précisément, 71, qui a été une année charnière pour vous Jacques Weber.
00:25Le premier film dans lequel vous jouez, Raphaël ou le débauché, avec Michel Deville, une réplique certes, mais premier film quand même, vient de sortir en salle.
00:32Et puis, en cet été 71, vous venez tout juste de faire l'une de vos premières apparitions à la télévision, dans une adaptation du Tartuffe, par Marcel Craven avec Michel Bouquet dans le titre.
00:41L'immense Delphine Serig.
00:43L'immense Delphine Serig également, quelle distribution.
00:45Été 71, Jacques Weber, vous fêtez vos 22 ans et ça commence donc à très bien rouler pour vous.
00:50Vous voilà sur les rails qui mèneront 53 ans plus tard à la consécration ultime.
00:54Être invité dans le club de l'été.
01:01Et pendant ce temps-là, pourquoi on enchaîne avec Jim Morrison l'été 71 ?
01:04Vous vous souvenez de cette actualité Jacques Weber ?
01:07L'incandescente Jim Morrison s'éteint au début de l'été 71, le 3 juillet 71, à 27 ans.
01:13Il fait partie du club des 27 ans.
01:15Le mythique chanteur d'Edouard qui succombe à une overdose à Paris.
01:19Enfin, mythique, pas encore vraiment à l'époque.
01:21Parce qu'en France, son décès passe inaperçu.
01:23Ce n'est que quelques années plus tard qu'il deviendra culte et que sa tombe du Père Nachez attirera des fans du monde entier.
01:28Non, à l'époque, on n'en parle pas beaucoup.
01:30Il est connu que quelques initiés.
01:32De toute façon, sa mort est complètement éclipsée par celle de Louis Samstrong, 4 jours plus tard.
01:36Ce qui avait d'extraordinaire chez cet homme, c'est qu'il avait réussi à la fois à créer des phrases musicales qui intéressaient les plus grands musicologues
01:43et qui resteront dans l'histoire de la musique de tous les temps.
01:46Et également, il avait réussi à flatter le public, à se mettre au niveau du public sans être vulgaire jamais.
01:52Vous avez peut-être reconnu la voix de Frank Tenno qui était Monsieur Jazz d'Europe 1
01:56et qui évoque donc Louis Samstrong mort en juillet 71, l'été 71.
02:01Tiens, ça va intéresser Olivier Pouls et Jacques Weber.
02:04Voici la démolition de l'œuvre de Victor Baltard.
02:06On est deux ans après le déménagement du plus grand marché de France du centre de Paris à Rungis.
02:11Il resterait à enlever les fameux et magnifiques pavillons de Baltard.
02:16C'est la fin d'une époque.
02:17Maintenant, on veut de l'efficace, le ventre de Paris selon Émile Zola.
02:20On veut de l'efficace maintenant.
02:22Dehors, le marché, on veut du fonctionnel.
02:24C'est une gare RER qui remplacera le marché et ses pavillons.
02:27Je suis absolument consterné par cet événement.
02:29J'aime vraiment ma rue, j'aime mon quartier, j'aime Paris.
02:32Si on n'est pas capable de faire de belles choses,
02:34au moins qu'on ne détruise pas tout ce que le passé nous a laissé de bien.
02:37Alors, si ils vont détruire la construction, pourquoi faire un ensemble de béton,
02:42ce qui nous coûtera encore plus cher ?
02:45Oui, tout devient plus cher de toute façon en ce début des années 70.
02:48L'été 71, c'est aussi l'été où l'on se dit que pour améliorer la rotation du stationnement,
02:53il faudrait le rendre payant.
02:54C'est le début des zorodateurs, des parcmètres.
02:57Les premiers zorodateurs sont mis en place dans le premier arrondissement de Paris à la fin de l'été.
03:01Quelle drôle d'idée ! Elle a fait son chemin, cette idée.
03:04Ça commence à Paris, d'autres villes suivront.
03:06Ça se généralisera rapidement partout.
03:08Mais au moment du lancement, il y a quelques commerçants parisiens qui n'y croient pas du tout.
03:11N'importe comment, ici, les gens se mettent toujours en double file.
03:14Les parcmètres, ici, personne ne s'y mettra.
03:17Et nous, commerçants, comment on va faire pour garer les voitures ?
03:19On vient travailler en voiture, on en a besoin pour le commerce également.
03:22Alors on va payer toutes les heures, etc.
03:24Non, c'est pas possible.
03:25Désolé madame, je vous parle du futur, de 2024.
03:28Il faudra s'y faire.
03:29Durant l'été 71, on ne manque pas d'idées pour fluidifier le trafic automobile,
03:33qui devient une véritable préoccupation.
03:34Il y a de plus en plus de voitures, il y a déjà trop de voitures.
03:37À Montpellier, on a une idée que Paris reprendra 40 ans plus tard.
03:40On propose des voitures en libre service.
03:42C'est alors une première en France.
03:43L'utilisateur doit se procurer des jetons qui représentent le prix du paiement du service.
03:49Ces jetons sont vendus 10 francs et permettent de faire environ 18 kilomètres en ville.
03:54Les utilisateurs peuvent se procurer ces jetons dans tous les ébits de tabac de Montpellier pour l'instant.
03:59C'est fantastique !
04:00Un jeton, 10 francs, 18 kilomètres.
04:02En 71, il y avait déjà ça.
04:03C'est des voitures caddie avec une pièce de 10 francs.
04:05Exactement, c'est ce qui se passera avec les autolibs plus tard.
04:08Fouiller dans les archives d'Europe 1, ça nous permet de nous rappeler
04:10que certaines idées qu'on croit modernes ne sont pas forcément.
04:13Alors ça, c'est dingue.
04:14Bon, à part ça, Julien, je crois...
04:15Alors moi, j'ai un souvenir.
04:16Je crois qu'en 71, on n'était pas très habillés.
04:18Non, on est trois ans après mai 68.
04:20C'est la révolution culturelle.
04:21Je ne vous fais pas de dessin.
04:22Il n'y a plus trop de tabous.
04:23Il n'y a plus trop de vêtements non plus.
04:24Écoutez ce micro-trottoir effectué par la rédaction d'Europe 1.
04:27On est en juin, fin juin 71, dans une station balnéaire du sud de la France
04:31dont certaines plages sont réservées aux naturistes.
04:33Attention.
04:34On a promené.
04:35J'étais en maillot et je suis arrivé au bout de la plage.
04:37Il y avait des gens qui faisaient des naturistes qui m'ont dit
04:39si vous voulez rester, il faut vous mettre à poil.
04:41J'ai l'impression que je vais pas tarder à être naturiste
04:44parce que vous êtes déjà en deux pièces.
04:45Est-ce que la limite va être franchie ?
04:48Oui, bien sûr.
04:49J'ai hâte même.
04:50Moi, ça ne me choque pas du tout.
04:51Je trouve ça merveilleux.
04:53Je commence aujourd'hui et je l'avoue que je suis un peu paniquée.
04:58Aussi paniquée que d'aller chez le dentiste.
05:02Dentiste ou naturisme ?
05:05C'est génial.
05:07C'est la grande mode en 71.
05:09Il y a beaucoup de sujets sur Europe 1 à ce sujet.
05:12Il y en a qui font du naturisme durant l'été 71
05:14et d'autres qui font du funambulisme.
05:16Chacun son dada.
05:17Au début de l'été 71,
05:18un jeune funambule de 22 ans marche sur le câble
05:20qu'il a érigé entre les deux tours de Notre-Dame de Paris
05:23à 60 mètres du sol.
05:24C'est la première fois qu'on entend alors parler de lui.
05:26Son nom ?
05:27Philippe Petit.
05:28Comment vous êtes réussi à passer par là ?
05:29Je suis passé par le square derrière.
05:32J'ai passé tout mon matériel à travers la grille
05:33puis au-dessus de la grille.
05:35Je suis arrivé le long de Notre-Dame.
05:37Après, je suis entré et j'ai monté tout mon matériel.
05:40J'ai monté toute la nuit.
05:42Il a fait très très beau.
05:43C'était très chouette.
05:44C'était formidable.
05:45C'est magnifique.
05:46On voit tout Paris.
05:47L'amour du risque.
05:48On veut bien le croire.
05:49Trois ans plus tard,
05:50il fera la même chose au World Trade Center à New York.
05:51Toujours sans autorisation.
05:52C'est incroyable.
05:53Il a marché sur un fil entre la tour Eiffel et la Seine
05:56à la demande de Jacques Chirac
05:57pour les 200 ans de la Révolution française en 1930.
06:00Il a marché entre les deux tours du World Trade Center ?
06:02Oui, exactement.
06:03Il est fou.
06:04Philippe Petit, incroyable.
06:05Sinon, côté musique,
06:06il y a un titre,
06:07Le blé en herbe.
06:08C'est le dernier 45 tours du jeune chanteur
06:10Michel Delpeche, 25 ans.
06:11Je suis passé à côté.
06:12Attends, tu vas voir.
06:13Il a une particularité, ce disque.
06:16Chez Europe 1,
06:17les programmateurs préfèrent largement la phase B
06:19qu'ils diffusent plusieurs fois par jour.
06:21Ils ont eu le nez fin
06:22parce que ça deviendra le tube de l'été 71
06:25comme quoi il faut toujours écouter les phases B.
06:27Écoutez.
06:28Pour un flirt avec toi,
06:30je ferai n'importe quoi.
06:33Pour un flirt avec toi.
06:37La phase A, on a complètement oublié.
06:39Le blé en herbe.
06:40Jamais entendu cette chanson.
06:42Et après, c'est ressorti pour un flirt en phase A, évidemment.
06:46Parce que ça a été un tube vraiment vieux.
06:48Un gros tube de l'été 71.
06:49Et qui avait vu ce tube ?
06:51Europe 1.
06:57Vous connaissez Michel Delpeche ?
07:03Salut, vous avez oublié un petit événement de 71.
07:05Ma naissance.
07:06La descente d'Olivier Pouche.
07:08Quelle date exactement, Olivier ?
07:107 mars.
07:11Ah oui, ben non, c'est pas de vendredi.
07:12Il est vraiment focus sur l'été.
07:14On est en été, c'est le club de l'été.
07:16On se rattrapera le 7 mars prochain, mon cher Olivier.
07:18On vous fera un beau gâteau.
07:19Merci beaucoup, Julien Pichenay, pour ces super souvenirs.