• il y a 5 mois
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Tous les jours, Julien Pichené fouille dans les archives pour nous partager les souvenirs d’un été.
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Transcription
00:00Tous les matins, dans le club de l'été, Julien Pichenay nous refait le film d'un été.
00:05Alors que s'est-il passé cette année-là ? Ce matin, Julien, vous nous avez...
00:10...décidé...
00:13Vous avez décidé de nous faire revivre l'été 97, c'est ça ?
00:16Oui, pourquoi l'été 97 ? Parce que Julien Arnaud, durant l'été 97,
00:19vous venez d'obtenir votre diplôme de journaliste et vous faites vos premiers pas dans les médias,
00:24et vous n'avez pas perdu de temps, parce que dès la sortie de l'école, vous êtes allé à TF1,
00:27vous êtes toujours aujourd'hui. Alors que s'est-il passé cet été-là ?
00:31Eh bien, on apprenait à cohabiter, un petit peu comme cet été.
00:34Je parle de politique, Chirac Président, Jospin Premier Ministre,
00:37à la Garden Party, les membres du RPR et du PS trinquent ensemble.
00:41Le secrétaire d'État à l'Outre-mer, le socialiste Jean-Jacques Héranne,
00:44trouve même que l'ambiance est très bonne.
00:45Une ambiance qui me paraît détendue, je pense que les traditions sont respectées.
00:50Vous voulez dire que c'est un peu à l'image de la cohabitation, cette Garden Party ?
00:53J'ai le sentiment que c'est à l'image d'une France qui se respecte réciproquement,
00:59et puis de gens qui viennent évoquer différents problèmes, qu'ils connaissent,
01:03mais sans agressivité.
01:04Voilà, si la Garden Party existait toujours, pas sûr qu'on aurait la même impression aujourd'hui en cas de cohabitation.
01:10L'été 97, c'est aussi la disparition de Jeanne Calment, 122 ans,
01:14jamais personne n'avait vécu aussi longtemps, en tout cas pas officiellement.
01:17Sa longévité faisait la fierté de la ville d'Arles,
01:20qui le jour de sa mort est en deuil, n'est-ce pas Monsieur le Maire ?
01:22Michel Voisel, le maire d'Arles est allé se recueillir sur la dépouille mentale de Mme Calment,
01:26il n'a pas caché son émotion.
01:27Notre Jeanne était l'Arlésienne la plus célèbre au monde,
01:31elle était aussi notre grande sœur.
01:33Elle restera pour nous ce symbole de vie.
01:35Vous semblez fatiguée, n'est-ce pas ?
01:38Jeanne Calment n'était jamais fatiguée.
01:40Jeanne Calment était vivante.
01:41Elle reste vivante.
01:43Jeanne Calment n'était jamais fatiguée, comme Anissa Haddad dit, vous n'êtes jamais fatiguée.
01:46Oui bien sûr, mais je n'ai pas 122 ans, je vous remercie.
01:48Vous serez encore là en 2104, j'en suis sûr.
01:52Trois semaines plus tard, c'est Lady Di qui disparaît à Paris dans des circonstances tragiques
01:56que personne n'a oubliées, des paparazzis, une Mercedes-Benz,
01:58une course-poursuite à la sortie du Ritz, le tunnel du pont de l'Alma, un excès de vitesse et trois morts.
02:03Ici la radio BBC à Londres.
02:07L'annonce a été faite de la mort de Lady Di, princesse de Galles,
02:12elle est morte à l'hôpital cette nuit après un accident de voiture à Paris.
02:16Ça a été l'annonce de sa mort, largement relayée par les radios et les télévisions,
02:20dont la jeune chaîne LCI, je crois me souvenir que j'avais appris cette info sur LCI.
02:25On va y revenir, Julien, effectivement, dès l'annonce de sa mort,
02:28il y a de nombreux fervents de la princesse qui se rendent sur le pont de l'Alma.
02:30Je suis venue mettre une rose, où elle est morte, la princesse Diana.
02:35Je sais qu'elle n'est pas morte là, mais c'est là où elle a eu son accident.
02:39Parce que j'ai beaucoup de respect pour elle, elle est quelqu'un, elle était quelqu'un vraiment bien.
02:46Je ne pouvais pas rester à la maison, il fallait absolument que je fasse quelque chose.
02:5031 août 1997, personne n'a oublié ce qu'il faisait ce jour-là.
02:54J'imagine que pour vous, Julien, un jeune journaliste, ça a dû être un moment très très fort.
02:58Je me souviens très bien, parce que moi je travaillais en fait le soir où ça s'est passé,
03:03et je travaillais tard parce qu'on faisait des sujets qu'on préparait pour le lendemain matin,
03:06et je rentrais chez moi vers 2h du matin, je suis en voiture, j'habitais en banlieue, assez loin à l'époque,
03:12et c'est dans la voiture que j'entends un tout premier flash, à la radio, ça commençait, on se dit « il semble que… »
03:19et direct j'étais sur l'autoroute, je me souviens, j'ai pris la première sortie, j'ai fait demi-tour, je suis retourné,
03:24et c'était mon premier gros breaking news, et j'ai vu, moi j'étais tout gamin,
03:27mais j'ai vu comment un breaking news comme ça s'organisait, il n'y avait pas les moyens d'aujourd'hui,
03:30il n'y avait pas internet, etc. Donc c'était ma première grosse grosse émotion professionnelle journalistique,
03:37et j'ai ressenti tout de suite cette adrénaline dont je vous parlais tout à l'heure,
03:40le fait que vous travaillez, vous avez des idées, vous flanchez pas, c'est l'actualité qui vous fait avancer,
03:47c'est un souvenir très fort, et c'était un dimanche.
03:49C'était un dimanche soir, oui je m'en souviens, pour poursuivre avec plus de légèreté Julien,
03:53moi je me souviens d'un autre événement, c'était le tube de l'été 97,
03:57moi j'avais 15 ans à l'époque, et il y avait 3 frères qui nous faisaient danser, ils avaient 11, 14 et 16 c'est ça ?
04:02Exactement, les frères Hansen, originaire de l'Oklahoma, se classent numéro 1 dans 27 pays,
04:07avec ce morceau, dont le titre est plus facile à prononcer quand on a la bouche un peu pleine.
04:18J'ai écouté ça en boucle dans ma chambre, mes parents étaient fous.
04:20Ça passait en boucle à la radio au moins 7-8 fois par jour sur toutes les radios,
04:24internet à cette époque là commençait à prendre de plus en plus d'importance dans nos vies,
04:28en été 97, durant l'été 97, on compte 1 100 000 internautes en France,
04:33c'est un chiffre qui fait sourire aujourd'hui, mais ça commence quand même à devenir intéressant,
04:37notamment pour les demandeurs d'emploi, parce que c'est en août 97 que l'ANPE,
04:41ancêtre de Pôle Emploi et de France Travail, débarque sur internet.
04:44Dorénavant, n'importe qui, où qu'il soit, peut consulter les offres d'emploi de techniciens, agents de maîtrise et cadres,
04:51et c'est vrai que la technologie internet est la seule actuellement qui permet une visibilité du marché du travail français sur le monde.
04:59À cette époque c'était évidemment complètement fou,
05:01le nouveau Premier Ministre Lionel Jospin veut démocratiser internet durant l'été 97,
05:05son mot d'ordre est « Internet pour tous ».
05:07À l'époque on est en retard sur les autres grandes puissances économiques,
05:10pourquoi ? À cause de cette exception française, le Minitel, ancêtre d'internet lancé par France Télécom en 1980,
05:17a encore une large place, en 97 il y a encore 6 millions de postes Minitel en France,
05:21et quand on interroge la direction de France Télécom durant l'été 97,
05:25elle ne pense pas un seul instant qu'internet va complètement bouffer le Minitel.
05:30De la même façon qu'en communication, la télévision noire et blanche continue à exister sur certains produits,
05:37que dans le cinéma, des produits en noir et blanc existent et d'autres produits en couleur,
05:40en fonction de ce que le client a envie de faire et de voir.
05:43Il y a de la place pour tout le monde ?
05:44Il y a de la place pour tout le monde, internet n'est surtout pas le concurrent du Minitel,
05:48internet se situe en haut de gamme des services en ligne.
05:51C'est une révolution intelligente.
05:53On a pu constater qu'il manque le Minitel, elle est très très bien survivre.
05:57Il est où ce monsieur là ?
05:59En tout cas je lui dis qu'il est toujours en noir et blanc.
06:01On ne va pas citer son nom.
06:03Le Minitel qui n'a pas survécu à l'arrivée d'internet,
06:07comme Olivier Chiabodo qui n'a pas survécu à cette immense polémique qui a nié la fin de l'été 97.
06:16On va revenir sur TF1, avec cette polémique durant les vacances d'été 97,
06:20comme presque chaque été, TF1 propose ses intervilles, les grands jeux populaires,
06:24suivis chaque semaine par plus de 10 millions de français,
06:26deux villes face à face, des tapis glissants, des vachettes.
06:29Thierry Rolland, Jean-Pierre Foucault, Nathalie Simon et Olivier Chiabodo à la présentation.
06:37Vous vous souvenez quand le score était serré à la fin entre deux équipes,
06:40on les départageait avec le jeu des questions,
06:42des questions souvent difficiles, même s'il y avait cinq propositions.
06:45Mais en ce 2 juillet 97, il y aurait eu tricherie lors de la rencontre entre le Puy-du-Fou et le pays d'Ancenis,
06:51selon le très sérieux Canard Enchaîné qui sort l'info à la fin de l'été,
06:54Olivier Chiabodo aurait en effet aidé le Puy-du-Fou en indiquant subtilement les réponses.
06:58Le maire d'Epes aurait été en effet aidé par des signes chiffrés d'un des animateurs, Olivier Chiabodo.
07:05Il y avait un choix à faire entre cinq réponses et l'on voit nettement sur les photos du Canard Enchaîné,
07:09l'animateur indiquait à deux reprises le chiffre 3 avec sa main droite.
07:13C'est bien sûr la troisième réponse qui était la bonne et d'ailleurs le maire d'Epes a bien répondu.
07:17Sur Europe 1, le maire d'Epes commune qui héberge le Puy-du-Fou est consterné, il passe un énorme coup de gueule.
07:26C'est tellement ridicule et tellement grotesque que demain je me demande si on va pas me dire dans les journaux
07:32qu'une vachette m'a soufflé carrément aux oreilles.
07:34Enfin tous les cas, ce que j'ai à dire c'est que ces propos sont diffamatoires et que je n'en resterai pas là.
07:39Alors est-ce que oui ou non vous avez vu les signes d'Olivier Chiabodo ?
07:42Rien du tout, je n'ai rien vu du tout. Rien, rien, rien, rien. Et je maintiens sur mon honneur.
07:46Donc vous vous dites que vous avez répondu au hasard ? Tout à fait !
07:49C'était le hasard. Hasard ou pas, Olivier Chiabodo sera licencié à la fin de l'été 97 par TF1.
07:55Il attaquera le canard enchaîné en justice, en vain. Il sera finalement disculpé mais il ne réintégrera jamais TF1.
08:03Mais c'est vrai qu'on en avait énormément parlé.
08:05Mais quelle affaire ! Voyez le maire, il était quand même très très fâché. Merci beaucoup pour tous ces souvenirs.
08:09Vous vous rappeliez tout ça, Julien Arnault de 97 ?
08:13Je ne me souvenais pas que c'était en 97, mais tous les événements dont vous avez parlé, oui, oui, bien sûr, bien sûr.
08:17Ça coïncide, c'est vrai, avec l'arrivée d'Internet qui commence à prendre de plus en plus de place.
08:20Oui, les téléphones portables aussi, nous on voit la façon de traiter l'actualité qui est en train de changer.
08:25Par exemple, les équipes de tournage, c'était beaucoup plus lourd à l'époque.
08:28Là aujourd'hui, maintenant, avec un téléphone, on peut presque tout faire tout seul.
08:32On a vu cette évolution, ça commençait, il y avait les prémices à ce moment-là, nous on a essayé de s'adapter.
08:36Je me souviens, c'était dans des salles de montage, où on faisait de la découpe comme ça, on fumait dans les salles de montage.
08:41Il y avait des mégots dans les salles de café, c'était immonde, ça a été complètement révolutionnaire.
08:47C'est vrai qu'on se souvient de ça.
08:48Alors moi je vous propose de faire un bon...
08:50Et puis d'abord, on embrasse tous les auditeurs qui ont un Minitel, encore aujourd'hui peut-être.
08:54Il peut même s'écouter sur le Minitel.
08:56Il y a un musée du Minitel.
08:58Ah, il y a un musée du Minitel.