• il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Corinne Tapiero, Véronique Langlais, Abel Boyi

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• Les Vraies Voix

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-17##

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News
Transcription
00:00Anne Tondelier l'a déclarée aujourd'hui, elle en a marre.
00:03La chef des écologistes se dit également en colère, écoeurée, épuisée,
00:06désolée du spectacle que donne le Nouveau Front Populaire.
00:09Elle critique la guerre de leadership pour s'entendre sur un candidat pour Matignon.
00:13Il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire, a-t-elle souligné,
00:18affirmant que cette situation ne fait que nuire à la crédibilité de la coalition aux yeux du public.
00:23La France Insoumise a annoncé lundi la suspension des discussions.
00:26Cette décision a plongé la coalition Nouveau Front Populaire dans une crise profonde.
00:30Marine Tondelier estime que les divisions internes sapent les efforts pour présenter un front uni
00:35face aux défis politiques actuels.
00:37Elle appelle à un retour à la table des négociations avec un esprit de compromis et de coopération.
00:41Parlons vrai, Marine Tondelier a-t-elle finalement livré la critique la plus cingante
00:46du Nouveau Front Populaire lors de cette période post-dissolution ?
00:51Quand ça vient des droites ou du centre, ça semble subjectif.
00:54Mais là, de la gauche elle-même, c'est que ça doit être vrai.
00:58Nous vous posons la question, les auditeurs de Sud Radio, hashtag Marine Tondelier,
01:02êtes-vous écoeuré par la gauche ?
01:04Eh bien oui, vous l'êtes, à 93%, c'est assez clair.
01:07Allez, vous continuez à voter sur le compte X de Sud Radio et puis à nous appeler au 0826 300 300,
01:12évidemment aussi.
01:13Alors, pour nous aider à répondre à cette question, notre invité, Frédéric.
01:17Oui, notre invité, alors, il vient du parti communiste,
01:21il est secrétaire général des Jeunes Communistes, Hassan Lakehoul.
01:26Merci d'être avec nous, parce que c'était finalement courageux de venir.
01:30Écoutons quand même ce qu'a dit Marine Tondelier ce matin chez nos confrères de France Télévisions
01:36pour qu'on ne nous accuse pas de travestir les données du problème, c'est bien ça.
01:40Je suis écoeurée, j'en ai marre, je suis fatiguée, parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
01:44Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français,
01:47et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
01:50Donc je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
01:52Il faut dire que les communistes et les écologistes,
01:54depuis notre victoire, parce que oui, nous avons gagné,
01:57que personne ne s'y attendait, que nous l'avons fait,
01:59que nous en étions extrêmement émus,
02:01nous et tous nos électeurs, on a suscité beaucoup d'espoir.
02:03Cet espoir s'est transformé en colère,
02:05notre joie s'est transformée en honte.
02:07Il y a pas l'hiver, c'est clair.
02:09C'est fort, c'est fort.
02:11Qu'est-ce que ça vous inspire, vous, Hassan Lakehoul,
02:13parce qu'elle vous attaque très directement, vous les communistes.
02:15C'est fort, moi je trouve qu'elle a raison de parler en ces termes.
02:19Fabien Roussel l'avait fait un peu avant,
02:21il disait qu'il fallait que ça aille plus vite,
02:23que lui aussi était fatigué, était inquiet
02:25du spectacle qu'on donnait à voir aux Français.
02:27Moi je suis d'accord, c'est vrai qu'on a l'impression
02:29qu'il y a eu les élections, puis maintenant
02:31qu'il y a une espèce de conclave
02:33de chefs à plumes dans des négociations pseudo-secrètes.
02:36C'est vrai que je trouve que ça donne une mauvaise image.
02:38Et ce qui est aussi exaspérant,
02:40je trouve, c'est qu'on parle du matin au soir
02:43d'un nom de Premier ministre, on parle que de ça.
02:45Fini les propositions, on n'entend plus parler...
02:47On n'entend plus parler du programme.
02:49On n'entend plus parler de l'augmentation des salaires,
02:51du blocage des prix, de comment on fait
02:53pour avoir accès à une bonne alimentation et de qualité.
02:56C'est pour ça que ça serait bien de trouver,
02:58vous pourriez reparler.
03:00Moi je pense que ça serait bien de trouver
03:02la méthode du consensus, visiblement là
03:04elle n'a pas marché, peut-être qu'il faut se dire,
03:06de toute façon à la fin c'est les députés qui vont décider.
03:08Donc est-ce qu'on ne peut pas avoir un vote des députés ?
03:11Des communistes, des écolos, des socialistes, des insoumis.
03:14Là ils sont réunis en ce moment même
03:16pour trouver le nom du chef de l'Assemblée nationale,
03:20qu'ils en profitent.
03:22Ils n'ont pas beaucoup de temps là.
03:24Moi je suis d'accord, c'est fatigant.
03:26Ce qui est fatigant c'est qu'on ne parle plus du programme
03:28et on ne parle plus non plus de comment on va faire
03:30pour trouver une majorité sur notre projet.
03:32Parce qu'à l'Assemblée nationale, on le sait,
03:34ça va être très serré, mais peut-être aussi
03:36qu'il faut qu'on aille trouver une majorité dans le pays.
03:38Parce que là, on n'a rien réglé.
03:40La gauche reste minoritaire, il faut le dire.
03:43Les ouvriers, les employés,
03:45ont voté majoritairement pour le Rassemblement national.
03:48Il va falloir entamer tous ces chantiers.
03:50Et là on ne parle que d'un potentiel super-héros
03:52qui va régler tous les problèmes.
03:54Donc ça c'est fatigant, je suis d'accord.
03:56Il faut qu'on parle du mouvement social,
03:58de comment on arrive à obtenir des majorités sur notre projet.
04:00Corine Tapiero, une fois n'est pas coutume,
04:02je vais citer Marine Le Pen,
04:04tout est mieux qu'un gouvernement du nouveau Front populaire.
04:06Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:08Je ne sais pas ce qu'il y a de mieux.
04:10En tout cas, moi je suis très dubitative
04:12sur les propos de Marine Tendelier,
04:14comme si elle découvrait l'eau chaude ce matin,
04:16ou l'eau tiède.
04:18Il y a toujours eu de très grosses difficultés
04:20à s'entendre sur des noms,
04:22sur des projets.
04:24D'abord parce que Jean-Luc Mélenchon, pour ne pas le nommer,
04:26est en opposition avec le Parti Socialiste
04:28depuis qu'il a perdu
04:30sa fameuse motion au Congrès de Tours.
04:32Donc je vais vous dire s'il a la rancune tenace, cet homme-là.
04:34On avait le maître des horloges,
04:36avec lui on a le maître du grand bazar.
04:38Vous voyez, c'est à peu près dans cette lignée.
04:40Je suis aussi très étonnée
04:42d'entendre la gauche, qui est quand même
04:44à 110 voix d'une majorité absolue,
04:46nous dire qu'ils ont gagné.
04:48En tout cas, cette coalition, ils n'ont rien gagné du tout.
04:50Ils ont simplement
04:52été élus
04:54contre
04:56les candidats de Marine Le Pen.
04:58Ce qui n'est pas du tout la même chose.
05:00Ce n'est pas une adhésion au projet. Il faut arrêter de leurrer les Français.
05:02Je crois qu'il serait sage
05:04que ces partis se mettent d'accord
05:06ou ne se mettent pas d'accord. Moi, peu importe le nom
05:08qui sortira, de toute façon, ça va être ubuesque
05:10et il y aura encore des divisions.
05:12Mais ce qui est certain, c'est que la France
05:14ne va pas aller bien avec
05:16aucune majorité. Donc, aucun projet ne pourra
05:18passer, aucune loi, aucun texte.
05:20Donc, je ne vois vraiment pas
05:22quelle est la clarification que Macron a apportée
05:24avec cette histoire de dissolution.
05:26Mais une coalition, quand même,
05:28comme le Nouveau Front Populaire, une coalition de gauche,
05:30ça a son importance, vous en dites l'anglais.
05:32Sauf que pour moi, j'ai beaucoup de mal, justement,
05:34par rapport à mon métier,
05:36à admettre qu'il y ait une coalition
05:38quand on voit des profils complètement différents
05:40comme Sandrine Rousseau par rapport
05:42à Fabien Roussel.
05:44Vous parlez de la viande, là.
05:46C'est vrai que là, du coup, ça peut servir.
05:48Mais oui, mais en fait, c'est ça
05:50aussi le sujet aujourd'hui, c'est comment
05:52des profils aussi différents peuvent trouver
05:54un accord, puisqu'il ne s'agit pas
05:56forcément du profil, mais aussi de ce qu'il y a derrière
05:58ces personnalités-là,
06:00quels sont leurs programmes,
06:02qu'est-ce qu'ils envisagent, quand on voit
06:04effectivement que ça part
06:06des écologistes
06:08à la NUPES,
06:10ça représente tellement de
06:12profils différents, et finalement
06:14qu'ils ne représentent pas forcément la France, parce que
06:16quand on regarde de près les électeurs,
06:18qu'ils soient ceux du RN
06:20ou ceux, effectivement, du
06:22Nouveau Front Populaire,
06:24il y a beaucoup de gens qui ont voté par dépit
06:26par rapport à Macron, en fait,
06:28qui ont voulu faire la petite vengeance
06:30personnelle, et on en est là aujourd'hui.
06:32C'est qu'il est tombé dans son propre piège, M. Macron.
06:34Bon, 0826
06:36300 300, Judith, nous appelions
06:38les auditeurs, ils sont là.
06:40Oui, Baptiste, vous êtes là, toujours.
06:42Je suis toujours là. Alors vous, Baptiste,
06:44vous êtes écœuré, c'est comme ça que vous répondez
06:46à notre question du jour.
06:48C'est un peu fort, je commence à être un peu
06:50saoulé et un peu
06:52déçu, forcément, parce qu'en fait,
06:54alors, malgré ce que
06:56peut dire Corine, pardon, mais
06:58le Front Populaire, le Nouveau Front Populaire,
07:00a gagné ses élections, point.
07:02C'est-à-dire qu'en fait, quand on a le plus
07:04grand nombre de députés parmi les forces
07:06en présence, on peut parler d'une victoire.
07:08Alors, attendez, Baptiste, pourquoi donc,
07:10Corine Tapirou ? Non, parce que le Nouveau, regardez,
07:12vous pouvez pas dire que le Nouveau Front Populaire
07:14a gagné ses élections, alors c'est sûr,
07:16quand on additionne les trois, ils ont plus,
07:18un peu plus de députés,
07:20néanmoins. Les quatre. Les quatre,
07:22pardon, excusez-moi, j'en ai oublié. Non, mais je fais
07:24dans votre sens, pour le coup. Oui, oui, donc c'est ça,
07:26ça veut dire que là, on a quatre groupes différents,
07:28ils sont d'accord sur rien, d'ailleurs, ils l'avaient
07:30promis quand ils se sont entendus pour faire
07:32cette coalition qui était faite
07:34de la carte et du lapin, qui était incohérente,
07:36ils étaient d'accord sur rien, ils avaient
07:38dit on fait cette entente et on s'engueulera après.
07:40Enfin, une promesse tenue.
07:42Voilà, ils s'engueulent. Baptiste, allez-y,
07:44vous êtes écologiste, Baptiste, c'est ça ?
07:46Oui, oui, non mais je suis pas d'accord
07:48avec ce qui vient d'être dit, je suis désolé, mais en fait,
07:50je vous laisse l'insulte de la carte et du lapin
07:52parce que ça, j'ai pas envie d'entrer là-dedans.
07:54Moi, je suis effectivement électeur de gauche, donc je trouve
07:56pas que ce soit l'arrivée de la carte et du lapin.
07:58Quant au programme, c'est peu ou prou le même
08:00que le programme de la NUPES en 2022
08:02qui a été mis à jour avec
08:04les actualités, notamment la nécessité
08:06de taxer les super-profits. Que disent les différences
08:08sur le programme ? C'est un fait,
08:10et à la limite, c'est le jeu de toute coalition
08:12politique parlementaire, ça existe
08:14dans tous les pays démocratiques du monde et c'est pas
08:16grave. L'important, c'est d'être
08:18d'accord sur l'essentiel
08:20et je pense que les quatre formations du Front Populaire sont d'accord
08:22sur l'essentiel, qui est de lutter
08:24contre le dérèglement climatique, de lutter contre
08:26les inégalités sociales et la pauvreté.
08:28Ça, c'est le plus important.
08:30La deuxième chose que j'aurais envie de dire à Corinne,
08:32pardon, mais c'est qu'en fait, cette question
08:34ne s'est pas posée quand, en 2022,
08:36Macron a eu une majorité
08:38relative, opposée par
08:40trois partis politiques qui, eux aussi,
08:42ont des désaccords. Pardon, mais Jean-François
08:44Matéi, qui est le patron du Modem à l'Assemblée nationale,
08:46a marqué plusieurs fois sa
08:48différence avec Macron. Cette question-là
08:50ne se posait pas à cette époque-là.
08:52Pourquoi cette question-là ?
08:54Merci, Baptiste.
08:56Vous restez dans le coin.
08:58On va se retrouver, bien sûr, après.
09:00Ça réagit en plateau, effectivement.
09:02Pour moi, la problématique, c'est que même là,
09:04on parle toujours de casting et on ne parle pas
09:06des électeurs. On a quand même
09:08failli avoir,
09:10on appelle ça l'extrême droite,
09:12M. Bardella, peu importe,
09:14comment dire, en Premier ministre,
09:16ça a fait peur à beaucoup de monde, indépendamment
09:18d'être partisans ou pas. Il y a des gens
09:20qui étaient pour, il y a beaucoup de gens qui ont eu peur.
09:22Il n'y avait qu'à voir le dimanche soir,
09:24justement, tous ces gens pleuraient, notamment Place
09:26de la République et dans beaucoup de rues de France.
09:28Donc, il y a un espoir qui est né. Maintenant, la problématique
09:30au niveau de la communication de ce
09:32nouveau Front populaire, c'est qu'on avait l'impression
09:34qu'au début, il fallait limite les applaudir parce qu'ils
09:36avaient concocté un programme en
09:3810 minutes. Donc, c'était un exploit.
09:40Ensuite, on nous a annoncé la nomination
09:42d'un ou d'une Première ministre potentielle.
09:44Donc, c'était dans quelques
09:46jours, à la fin de la semaine,
09:48dans quelques heures. Non, finalement, dans
09:50notre pays, ça prend plusieurs mois. Donc, au
09:52final, les électeurs de gauche, où est-ce qu'ils
09:54se retrouvent ? Il y a les électeurs de gauche et ceux
09:56qui ont voté contre les autres aussi.
09:58Donc, aujourd'hui, il y a une communication.
10:00C'est assez compliqué et
10:02c'est désolant, en fait. Moi, j'ai beaucoup...
10:04Parce que personne ne veut l'entendre, quoi. Mais oui, mais c'est désolant.
10:06Mais même au niveau de ce qui a été dit, effectivement,
10:08on peut dire que c'est beau, on peut tirer notre chapeau
10:10parce qu'elle aurait été honnête, mais
10:12les coalitions sont toujours remplies de
10:14disputes. Si on remonte dans l'histoire,
10:16Georges Marchais a bien claqué la porte au nez
10:18de François Mitterrand pour 1980.
10:20Donc, c'est faux de dire
10:22qu'on marche main dans la main en chantant
10:24« When the Saints » avec des roses à la bouche.
10:26Donc, là, on voit l'art.
10:28Ça donne envie de chanter.
10:30Donc, la problématique,
10:32c'est qu'il faut vraiment faire attention à ce que
10:34la communication ne rime pas, ou en tout cas
10:36ne soit pas interprétée comme une manipulation pour
10:38les électeurs. Alors, je le rappelle, le secrétaire général
10:40des jeunes communistes est avec nous en plateau
10:42sur Sud Radio, Hassan Lakehoul.
10:44On se
10:46titillait avec Corine en disant
10:48« Non, ce n'est pas 3, c'est 4 ! » Finalement, ça m'amène
10:50à cette question. Ce n'est pas 3 plus 1
10:52le nouveau front populaire aujourd'hui ?
10:54Non, c'est 4 forces
10:56qui se sont rassemblées, et d'autant plus
10:58que, comme je vous disais jusqu'à présent...
11:00Dont 3 compatibles ?
11:023 incompatibles ?
11:04Non, je pense qu'il y a 4 forces qui se sont
11:06rassemblées.
11:08Il y a 4 forces qui se sont rassemblées parce qu'on est d'accord
11:10sur l'essentiel. Évidemment qu'on a des divergences
11:12et on en a pas mal parlé ces derniers temps.
11:143 plus 1, c'est pour ça que je dis 3 plus 1, non ?
11:16Ça dépend des sujets, mais si on était
11:18d'accord sur tout, on serait dans le même parti.
11:20Évidemment qu'on a des divergences, mais je suis d'accord
11:22avec ce que vous avez dit. Il y a quand même beaucoup de gens
11:24qui ont voté à gauche, qui ont été
11:26je crois rassurés au soir du second
11:28tour, beaucoup de gens qui avaient peur.
11:30Il ne faut pas les décevoir.
11:32Il faut parler aussi des idées, c'est ce que je disais
11:34tout à l'heure. Mais je pense qu'il y a aussi
11:36beaucoup de gens qui ont voté pour
11:38faire barrage, et il faut quand même qu'on se dise
11:40qu'il y a le Rassemblement National qui a fait
11:42un score record. Donc maintenant,
11:44il faut un peu qu'on regarde les choses en face
11:46et qu'on ne crie pas, super, on a gagné.
11:48Il faut qu'on entame de grands chantiers.
11:50Comment on fait pour conquérir les classes populaires ?
11:52Comment on fait pour faire en sorte que les ouvriers
11:54et les employés regardent dans notre direction ?
11:56Parce qu'on ne va pas pouvoir
11:58parler et faire à la place d'eux
12:00à vie. Là, on va dire pour un coup
12:02de bol, on a fini en tête des élections,
12:04mais des coups de bol, il n'y en aura pas tout le temps.
12:06Donc il faut qu'on entame de grands chantiers. Comment on arrive
12:08à reconstruire nos organisations ?
12:10En tout cas, nous, on est au boulot là-dessus.
12:12Les jeunes communistes, on lance une grande campagne de renforcement
12:14sur dix revendications simples.
12:16Sur l'éducation, le travail, la paix,
12:18de manière très simple. Comment on fait pour
12:20changer la vie ? Comment on fait pour conquérir
12:22de nouveaux droits ? Et ça, je pense que
12:24c'est ça aussi le sujet. Ce n'est pas que
12:26les élections, que l'Assemblée. Parce qu'en plus, on voit que
12:28la majorité, si tant est
12:30qu'il y en a une, est très très fragile.
12:32Donc ça ne va pas se jouer qu'en l'Assemblée. Il faut qu'on
12:34renforce nos organisations et qu'on crée
12:36un mouvement social pour appuyer
12:38ce qu'on dit. Parce que sans ça, ça ne marchera pas.
12:40Et on a beau mettre quelqu'un,
12:42un sauveur suprême, ou je ne sais pas quoi, nous,
12:44dans l'international, on ne dit ni Dieu, ni César, ni Tribun.
12:46Ni Premier ministre du Front Populaire.
12:48Il faut le dire. Et donc, on aura
12:50besoin d'un mouvement social, des gens qui ont
12:52voté pour nous, mais aussi de ceux qui n'ont pas
12:54voté pour nous. Il faut aller les convaincre si un jour,
12:56on va être majoritaire.
12:58François Ruffin
13:00a cette citation que j'aime beaucoup quand il dit qu'il faut
13:02réunir la France des bourgs et la France des tours.
13:04Vous qui êtes jeunes,
13:06vous êtes concernés par les problématiques de la jeunesse.
13:08Attention aussi à ne pas
13:10opposer la jeunesse des quartiers populaires
13:12avec la jeunesse des campagnes, en fait. Parce que c'est la
13:14jeunesse française. Moi, je travaille auprès des
13:16deux jeunesses avec mon association, et c'est les mêmes
13:18problématiques, en fait. C'est juste qu'au niveau
13:20des territoires citadins, vous avez
13:22plus de monde au kilomètre carré. C'est exactement
13:24les mêmes problèmes. Le même sentiment
13:26d'abandon ne parlera pas de l'État,
13:28des services publics ou autres.
13:30Donc, il faut faire très attention à ça,
13:32parce que ça peut être source de division au final.
13:340826-300-300,
13:36vous nous appelez, vous réagissez, évidemment.
13:38Simon, vous nous appelez de Perpignan. Bonjour, Simon.
13:40Re. Oui, bonjour
13:42Médic, bonjour Frédéric, bonjour
13:44à vos intervenants.
13:46Je m'appelle Judith. J'aime bien être nommée
13:48comme ça, Médic.
13:50Je vais vous dire, on
13:52l'a tous fait. Il l'avait sur le bout de la lente.
13:54Et d'ailleurs, depuis le début
13:56de semaine, on appelle ça faire une
13:58Joe Biden.
14:00Allez-y, Simon.
14:02Simon, vous dites que c'est prévisible, tout ça.
14:04Ben, c'était
14:06prévisible, de toute façon.
14:08Comme on l'a dit, tout le monde le dit, la carte
14:10est de la peine, ils ne peuvent pas s'associer.
14:12D'autant qu'il y a trop d'égo,
14:14et puis il y a le sectarisme de gauche
14:16qui a joué contre les oppositions
14:18et qui jouait même contre les propres
14:20partis qui sont les plus proches.
14:22Donc, le résultat était attendu.
14:24Ils sont capables
14:26de compromissions,
14:28d'un compromis uniquement
14:30pour s'opposer, mais après, ils font preuve
14:32de compromissions. Donc, c'est pas
14:34possible. On ne peut rien attendre
14:36de toute façon avec des gens qui ne sont pas faits pour
14:38s'associer.
14:40C'est comme si on avait quatre minorités
14:42qui se sont associées pour essayer
14:44d'avoir un semblant de majorité.
14:46Donc, bon, le résultat était
14:48attendu. Pas de compromissions
14:50mais des compromis, Karine Tapiero. Moi, c'est ça que
14:52j'ai retenu de ce que vient de dire Simon.
14:54Oui, c'est ce qu'on peut retenir, mais ça n'ira
14:56pas, ils ne feront pas de compromis non plus, j'y crois
14:58une seconde. Ils ne sont pas capables de
15:00s'entendre, contrairement à ce que vous dites,
15:02sur l'essentiel, même si vous avez un programme.
15:04D'ailleurs, on a très peu parlé des programmes pendant
15:06cette campagne des législatives
15:08et c'est bien dommage. On n'a parlé que de la peur du
15:10RN, de Bardella
15:12Premier
15:14ministre ou autre.
15:16En fait, c'était une campagne
15:18quelque part sans intérêt. Il y avait un enjeu
15:20très fort, mais il n'y avait aucun intérêt.
15:22Même les débats qui ont été organisés,
15:24on ne sentait pas une volonté
15:26de faire progresser les grandes idées, parce qu'il y a quand même
15:28des vrais sujets. Le sujet qui a été très
15:30peu abordé, ça a été notamment l'éducation,
15:32la santé,
15:34l'alimentation
15:36et au profit d'un
15:38vocable un peu générique qui serait l'environnement
15:40devant lequel on devrait tous
15:42être béats. Or, il peut
15:44s'aborder d'une manière totalement différente
15:46de la façon
15:48dont on nous le présente.
15:50Asselineau, que savez-vous ? Je rappelle que vous êtes secrétaire
15:52générale des Jeunes Communistes. Qu'est-ce qui
15:54vous exulte dans le
15:56programme du Nouveau Front Populaire et qu'est-ce que c'est la
15:58première mesure à mettre en place, selon vous ?
16:00Moi, je pense que si on est d'accord sur l'essentiel,
16:02augmenter les salaires,
16:04pas que le SMIC, parce que sinon,
16:06on va dire qu'il va y avoir toute une partie de la population au SMIC.
16:08Augmenter les salaires, bloquer
16:10les prix, supprimer la réforme des retraites
16:12et supprimer les réformes de l'éducation
16:14nationale, parce que là, quand même...
16:16Comment vous les payez, ces salaires ?
16:18C'est ça que je trouve incroyable et rapide.
16:20Ça, c'est ce qu'on nous dit souvent, mais je pense que
16:22les grandes entreprises du CAC 40, moi, je ne me fais pas de soucis
16:24pour elles, avec les milliards qu'elles dégagent
16:26pour leurs actionnaires...
16:28Je parle de celles-là.
16:30Moi, je ne me fais pas de soucis.
16:32À mon avis, elles peuvent dormir sans leurs deux oreilles.
16:34Et puis les petites entreprises, les TPE, les PME,
16:36les artisans, on va les aider.
16:38Notamment avec l'argent des grosses entreprises.
16:40Et pour ça, c'est sûr. Par contre,
16:42il va falloir aller chercher l'argent là où il est,
16:44chez les gros, chez le capital.
16:46Donc là, évidemment, pour ça,
16:48il va falloir un rapport de force.
16:50Hassan Lakehoul, c'était courageux de venir sur le radio ce soir.
16:52Merci à vous.
16:54Et si vous avez un nom, vous nous appelez,
16:56vous nous le dites. Courage.
16:58En direct. Scoup sur Sud Radio.
17:00Je rappelle que vous êtes secrétaire générale des jeunes communistes,
17:02Hassan Lakehoul.
17:04Merci d'être venu par ici.
17:06Alors évidemment, chers auditeurs, vous restez avec nous,
17:08parce qu'on se détend un petit peu.
17:10Il y a un truc qui plaît beaucoup à Frédéric Brindel qui arrive juste après.
17:12Il vous l'a concocté.
17:14Il est au chaud. Maxime ne peut pas jouer.
17:16Donc on aura des points. Tout va bien.
17:18Restez avec nous.

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