Anne Hidalgo dans la Seine
Les Vraies Voix avec Corinne Tapiero, Véronique Langlais, Abel Boyi
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-17##
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NewsTranscript
00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:05Et on est toujours avec notre Corinne Tapiro qui est éditorialiste.
00:09Avec Véronique Langlais, la présidente du Syndicat des Bouchers de Paris
00:12et vice-présidente de l'Académie de la Viande.
00:14Et Abel Boyi, président de l'association Tous Uniques, Tous Unis.
00:18Et le coup de projecteur, c'est maintenant.
00:19C'est maintenant.
00:20Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:24Comme promis depuis plusieurs mois et neuf jours avant les Jeux Olympiques,
00:28elle s'est jetée à l'eau.
00:29Anne Hidalgo s'est baignée dans la Seine ce matin.
00:31La maire PS de la capitale était avec Tony Estanguet,
00:34président du comité d'organisation,
00:36et Marc Guillaume, préfet d'Île-de-France.
00:381,4 milliard d'euros ont été injectés depuis 2016
00:41pour rendre baignable la Seine et son principal affluent, la Marne.
00:45Modernisation des stations d'épuration,
00:47raccordement des péniches ou tout à l'égout,
00:49ramassage des déchets plastiques.
00:51On aura attendu longtemps, précisément,
00:53depuis l'annonce de Monsieur Chirac en 1984.
00:56Mais c'est chose faite.
00:57L'état bactériologique du fleuve s'est amélioré récemment.
01:00Parlons vrai.
01:01Les voyants de la pollution sont alarmants.
01:03La Seine cultive encore ses bactéries.
01:06Une agression au couteau a mis un militaire à terre.
01:08Paris présente encore quelques signes négatifs
01:11à une semaine de la réception des Jeux Olympiques.
01:13Paris va-t-elle donner une bonne image de la France ?
01:16Heureusement, donc, il y a eu ce matin une baignade héroïque.
01:20Le coup de projecteur du jour.
01:22Hashtag Paris 2024.
01:24Hashtag JO.
01:24Anne Hidalgo dans la Seine.
01:26Est-ce pour vous, un, un pari réussi ?
01:28Deux, un signe positif ?
01:29Trois, sans intérêt ?
01:31Pour les auditeurs de Sud Radio, donc pour vous, chers amis,
01:34c'est sans intérêt à 96%.
01:35Mais on va en parler quand même.
01:37Avec Raphaël Rémy-Lele,
01:40qui est conseillère écologiste de Paris.
01:43Bonsoir Raphaël.
01:44Bonsoir, j'ai envie d'intervenir aussi.
01:46Vous avez de la musique derrière vous.
01:49Vous êtes dans la rue ?
01:50Désolée, je suis dans la rue.
01:51C'est pas grave, on vous entend quand même.
01:54Alors Raphaël, justement, pour vous,
01:56qui êtes conseillère écologiste de Paris,
01:58on imagine qu'Anne Hidalgo dans la Seine,
02:00c'est le top, quoi.
02:03Je vous avoue que ce n'est pas tant
02:05Anne Hidalgo et mes collègues dans la Seine le top,
02:07même si la baignade avait l'air sympathique.
02:10L'important, c'est surtout la manière dont on réhabilite le fleuve.
02:13Parce que pouvoir se baigner dans la Seine,
02:15ça veut dire qu'on a quand même beaucoup nettoyé,
02:17qu'on a lutté contre la pollution,
02:20et qu'on assure un peu plus de la viabilité environnementale
02:24de ce très beau fleuve qui traverse Paris,
02:26mais pas uniquement.
02:27Et c'est ça, en mon sens,
02:28qu'il faut absolument valoriser et préserver.
02:30Et pourtant, la question de la pollution
02:33reste très prégnante.
02:35Ce matin encore,
02:36les associations alertaient sur le taux de pollution,
02:40notamment sur les espaces qui servent à la pratique du sport.
02:43Et là, nous recevons les Jeux Olympiques.
02:45Vous confirmez, Raphaël, Rémi, Lele,
02:47que nous sommes encore loin du compte ?
02:51En fait, on a publié depuis plusieurs semaines,
02:54chaque jour, les résultats d'un avis de la Seine.
02:57Donc, ce qu'on nous dit pour le moment,
02:59c'est que les épreuves pourront se tenir.
03:01Mais rappelez-vous, il y a quelques mois,
03:04peut-être un an, un an et demi,
03:05on avait des images très choquantes
03:09d'une entreprise du cimentier Lafarge
03:11qui déversait du béton dans la Seine.
03:14Donc, on est quand même revenus de très loin.
03:16Et je pense que c'est vers ça qu'on doit tendre
03:19pour l'avenir aussi, parce que là,
03:20il y a les JO et tout se cristallise
03:23autour des Jeux Olympiques et Paralympiques.
03:24Mais l'objectif, c'est qu'on ait un fleuve en bonne santé,
03:27voire même que des Parisiens et des Parisiennes
03:29puissent continuer à s'y baigner dès l'année prochaine.
03:31Alors, Corinne Tapiero,
03:33il y a eu quand même quelques critiques
03:36après cette baignade.
03:37Il y a eu un coup de com' par exemple.
03:39Ça, c'est une passante qui disait ça,
03:41alors que le pays a d'autres priorités.
03:42Qu'est-ce que ça vous fait ?
03:43Oui, moi, je pense que le pays a d'autres priorités.
03:45Paris a d'autres priorités économiques aussi,
03:48parce que vu l'endettement de la capitale,
03:50est-ce que c'était des dépenses judicieuses ?
03:53Et puis, je ne vais pas refaire le coup de gueule
03:55de la semaine dernière,
03:56mais arrêtons de dire aux Parisiens
03:57qu'ils vont se baigner dans la Seine.
03:59D'abord, parce qu'il faut être un nageur confirmé.
04:01À part si on est dans un bassin,
04:03on a déjà eu cette conversation.
04:04Oui, mais le bassin, ce n'est pas prévu pour le moment.
04:06Donc, ça veut dire que vous n'allez pas vous baigner
04:08dans la Seine avec vos enfants.
04:09En tout cas, pas dans les conditions
04:10dans lesquelles Anne Hidalgo s'est baignée ce matin.
04:12Raphaël, Rémi Leleux, c'est vrai ça ?
04:14Oui, il y a eu une délibération qui a été votée
04:16au Conseil de Paris,
04:17donc j'espère que madame était présente.
04:19Peut-être que madame Hidalgo ne le sait pas
04:20parce qu'elle n'était peut-être pas là,
04:21mais normalement...
04:22Madame Rémi Leleux, Raphaël, vous nous entendez ?
04:25Ça attaque très fort.
04:26Oui, je vous entends.
04:27Encore une fois, pour moi,
04:29le sujet n'est pas tant celui de la baignade.
04:31Si en plus on arrive à faire de la baignade
04:33et que cette baignade soit rendue
04:34le plus accessible possible,
04:36comme c'est en train d'être le cas dans les canots aussi,
04:38parce qu'on peut d'ores et déjà se baigner
04:40dans les canots à Paris,
04:41eh bien ce sera tant mieux
04:42parce qu'on a besoin ensuite
04:43de ces bulles de fraîcheur en huile.
04:44Mais l'objectif principal,
04:46c'est de récupérer et de réhabiliter le fleuve.
04:48Réhabiliter le fleuve, donc.
04:50C'est ça l'objectif selon Raphaël, Rémi Leleux.
04:53Véronique Langlais...
04:54Moi je suis très dubitatif
04:55parce qu'effectivement, je trouve que...
04:57Oui, c'était ma question et c'est votre réponse.
04:59Oui, parce que je fronce les sourcils.
05:02C'est que oui, il faut vraiment
05:05prendre soin aussi de la prévention des baigneurs
05:08parce que chaque année,
05:10il y a de nombreuses noyades dans les piscines,
05:13notamment des particuliers.
05:14Et je pense que ça ne dérogera pas à la règle finalement.
05:18Et c'est vrai que c'est très bien de montrer
05:20qu'on a une jolie eau transparente.
05:23On verra ça une autre fois.
05:25C'était pour être poète.
05:28Faut prendre des probiotiques avant la réunion.
05:30Je suis poète à mes heures perdues.
05:33Mais effectivement,
05:34on ne parle pas non plus de la prévention
05:38parce que ça peut être hyper dangereux.
05:40Et puis n'oublions pas qu'il y a aussi des bateaux
05:41quand même dans la Seine
05:43pour des raisons de sécurité.
05:45Et qu'il y a des courants
05:46et qu'aujourd'hui, on n'a rien pour accueillir
05:48les jeunes enfants et les familles.
05:50Je rebondis sur ce que vous dites.
05:51Selon les deux derniers prélèvements
05:53qui ont été réalisés le 26 juin et le 4 juillet
05:55par l'ONG Surfrider,
05:57les deux bactéries fécales mesurées
05:59pour autoriser ou non la baignade
06:00étaient conformes aux normes des fédérations internationales
06:02des sports concernés.
06:03Donc grosso modo, on ne risque pas trop.
06:06Non mais si, la noyade, tout simplement.
06:08En l'occurrence, pour les Jeux olympiques,
06:10ça veut dire que...
06:11C'est OK, vous nous le confirmez, Raphaëlle Ranine-Leleu.
06:14Mais déjà pour les Jeux olympiques.
06:16Allez-y, Raphaëlle.
06:17Oui, en fait, là-dessus, je tiens vraiment à le redire.
06:20L'objectif de réhabiliter le fleuve,
06:23c'est bien sûr qu'à terme,
06:24on réinstalle une réculture de loisirs fluviales
06:27aussi dans Paris.
06:28Moi, par exemple, j'ai vécu aux Pays-Bas à Amsterdam
06:31et on voit que le fleuve et que les canaux
06:33sont beaucoup plus accessibles
06:35pour, y compris les familles,
06:37avec de la prévention, avec de la sécurité,
06:39avec des loisirs adaptés.
06:40Là, on en est à la première étape.
06:42Et il s'est servi des Jeux olympiques pour le faire.
06:45Mais ça n'est qu'une première étape.
06:47Sois-y, vraiment, on peut dire de manière très sereine
06:50et très claire.
06:51Et puis, ça servira autant à la biodiversité,
06:54au rafraîchissement de la ville
06:55que je le ferai à terme au loisir.
06:57Je reviens sur notre question.
07:01Je vais prendre la lumière face à un sensé.
07:02Ben oui, non, mais bon, je reviens sur la question
07:04d'Anne Hidalgo dans la Seine.
07:05Est-ce pour vous un pari réussi, un signe positif ?
07:08Sans intérêt, vous nous appelez au 0826 300 300,
07:11les auditeurs de Sud Radio.
07:13N'hésitez pas à réagir sur le sujet.
07:15Mais je me tourne vers Abel Boyi
07:16parce que nous avons eu le plaisir d'avoir votre frère
07:19qui a été porteur de la flamme.
07:20Tout à fait.
07:21Et vous êtes un observateur privilégié
07:24en vue de ces Jeux olympiques.
07:26C'est encore un signe fort que la fête se prépare
07:29et que Paris est en train de mettre ses habits de lumière, non ?
07:33Dans la communication, oui.
07:34Maintenant, moi, je ne suis pas expert
07:36en termes de matière fécale dans la Seine.
07:38Je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps que ça,
07:40il n'y a pas si longtemps que ça,
07:41on disait que ce n'était pas bon.
07:43Mais tout le monde devinait bien que,
07:45comme par hasard, ça allait être bon pour les Jeux olympiques.
07:48Enfin, franchement, la personne qui pensait
07:50qu'on allait dire que la Seine ne serait pas,
07:51entre guillemets, praticable est bien naïve.
07:53Donc, il y a besoin de l'image de la Seine
07:56pour pouvoir faire rayonner Paris.
07:57Mais maintenant, effectivement, les promesses de baignade,
08:00moi, je suis content d'entendre la nuance de Madame l'élu
08:03qui parle de première étape.
08:04Parce que pendant des mois, quand même,
08:06on a entendu qu'on pourra se baigner dans la Seine.
08:09C'était un petit peu le slogan qui était sorti.
08:11Il faut se mettre à la place du Parisien
08:13ou de la Parisienne lambda.
08:14Quand elle entend, on va pouvoir se baigner dans la Seine,
08:16je vais pouvoir aller avec mes enfants.
08:18Si je ne pars pas en vacances,
08:19les jeunes parisiens qui ne partent pas en vacances
08:22ou qui habitent en première couronne,
08:23qui sont issus de quartiers populaires,
08:25eux, comment ils l'entendent ?
08:26On va pouvoir aller se baigner dans la Seine
08:28en plus de la piscine municipale.
08:30Donc, il est important dans la communication
08:32de retrouver un petit peu de nuance quant à ce sujet.
08:34Raphaël, Rémi Leleux,
08:36la nuance, justement, dans la communication,
08:38est-ce que vous entendez ce que dit Abel Boye,
08:40justement, sur ces publics ciblés
08:42qui n'ont pas forcément toujours accès aux loisirs ?
08:45Bien sûr, et je le remercie d'ailleurs
08:47de m'avoir fait le crédit de cette nuance.
08:50Je vais d'ailleurs être très clair.
08:51Pour nous, en tant qu'écologiste,
08:53le fait de dire à tout prix
08:55ceci ou cela devra arriver pour les Jeux Olympiques
08:58parce que c'est une vitrine,
09:00ce n'était pas du tout notre propos.
09:02Le discours autour de l'attractivité,
09:04ce n'est pas un discours écologiste.
09:06Nous, ce qui nous tient à cœur,
09:07c'est la réhabilitation du fleuve,
09:10son accessibilité,
09:11et puis le fait que, bien sûr,
09:12on tienne des promesses de campagne
09:14parce que c'est pour ça qu'on a été élus aussi,
09:16mais qu'on le fasse de manière adaptée et démocratique.
09:20Et donc, là, je parle d'une première étape.
09:22Bien sûr, l'image sera belle,
09:24et tant mieux pour celles et ceux qui veulent en profiter.
09:27Mais après, il y aura plein de choses à faire,
09:29et vous avez raison,
09:30pour le droit aux vacances
09:32pour les Parisiens et les Parisiennes,
09:33pour ce qu'on organise en termes de séjour,
09:36d'excursions, de centres aérés dans Paris,
09:38de bâtins installés dans certains arrondissements.
09:41Parce qu'il suffit d'avoir des jeunes Parisiens et Parisiennes
09:43qui se baignent l'été,
09:44même s'ils ne veulent pas quitter la ville.
09:46Il ne faudra pas relâcher nos efforts.
09:47– Bon, je précise qu'on ne vous entendra même pas super bien,
09:50vous n'êtes pas dans un sous-marin dans la Seine.
09:54– Dans la rue, par contre.
09:55– Mais dans la rue.
09:57– Oui, juste peut-être pour repréciser,
09:59alors nous avons parmi nos vrais voix,
10:01Judith Desparisiennes, Corinne Tapirot notamment,
10:03et puis Véronique Langlais.
10:05Peut-être préciser que là, ça y est,
10:07à partir, enfin depuis hier même,
10:09depuis lundi, Paris est entrée
10:12dans une configuration totalement différente.
10:15Nous sommes en plein Jeux Olympiques
10:17et on ne peut plus faire tout ce qu'on veut.
10:19Donc il faut peut-être prévenir les gens, déjà.
10:22Tout a changé, Véronique.
10:24– Oui, et moi ce qui me dérange d'ailleurs,
10:26et j'en profite pour vous le dire,
10:27c'est qu'on est quand même à l'aube aussi des Paralympiques
10:32et que sur certaines zones, malheureusement,
10:34les personnes en fauteuil roulant ne pourront pas circuler
10:36parce qu'on a positionné des barrières partout,
10:39notamment sur des trottoirs,
10:41ou pour des raisons peut-être de sécurité
10:45ou peut-être des preuves,
10:47on a voulu bien faire,
10:49sauf que moi je pense toujours à nos handicapés,
10:53à nos personnes qui sont en mobilité réduite,
10:55et là ça me dérange,
10:57et c'est vraiment quelque chose qui m'a interpellé lundi
10:59quand j'ai bougé dans la capitale,
11:02c'est qu'il y a quand même plusieurs zones
11:04où, malheureusement,
11:05les personnes à mobilité réduite ne pourront pas se rendre,
11:08et ça c'est un sujet aujourd'hui.
11:09– Oui, Raphaël-Rémi Leleu, on est d'accord
11:11qu'il y a le problème de la pollution,
11:13mais à terme, le plus gros problème,
11:15nous sommes bien sûr pendant les Jeux Olympiques
11:18et c'est particulier,
11:18mais le déplacement dans Paris,
11:21ça reste la préoccupation prioritaire.
11:23– Y compris à pied.
11:23– Raphaël-Rémi Leleu, y compris à pied d'ailleurs.
11:26– Absolument, alors de mon côté,
11:28je suis une écolo piétonne
11:30et qui utilise les transports en commun,
11:31donc je vous rejoins,
11:33et merci mille fois d'avoir abordé le sujet de l'accessibilité.
11:39Mon collègue David Béliard a justement envoyé un courrier
11:42au préfet de police de Paris
11:44pour faire remonter toutes ces problématiques
11:46que vous avez signalées également,
11:48parce que pendant la période des Jeux Olympiques et Paralympiques,
11:51quelque part, la préfecture de police de Paris
11:53reprend la main sur la voirie et sur l'espace public.
11:56Or, on sait à quel point ça peut être difficile
11:58en termes d'accessibilité,
11:59moi je suis élue de Paris Centre,
12:01c'est un quartier extrêmement dense, historique,
12:03on sait qu'il y a des problématiques de déplacement,
12:05donc oui, ça va rester un enjeu pendant les Jeux,
12:09et puis encore après,
12:10aussi bien sur le développement des transports en commun
12:12que sur le partage de l'espace public.
12:14Enfin, on est au travail toute l'année, je peux vous l'assurer.
12:16– Oui, ça, on n'en doute pas, Corinne Tapiro.
12:19– Oui, chère madame, sur les déplacements,
12:22c'est effectivement très intéressant de demander aux gens
12:25de se déplacer en transport en commun.
12:27Sur les lignes de métro, il y a énormément de stations
12:29qui sont fermées, certaines depuis plusieurs semaines.
12:32Les bus sont quasi impraticables,
12:34parce qu'il faut attendre plus de 50 minutes un autobus,
12:36alors il y a des problèmes de recrutement de personnel, etc.
12:39Je veux bien.
12:40Mais moi, je m'étonne un petit peu que ces Jeux Olympiques,
12:43au final, ce n'est pas vraiment une fête populaire.
12:45Quand on voit le prix des billets,
12:47quand on voit qu'aux abords de la Seine,
12:50pour que les gens qui n'ont pas payé,
12:52ne puissent pas voir de l'extérieur,
12:58il y a des espèces de barriérages et de bâches.
13:01Je trouve qu'il y a un drôle d'état d'esprit derrière.
13:03Après, je comprends qu'il faille les rendre rentre.
13:05– Question de sécurité.
13:06En fait, le gros problème, je crois qu'on peut le dire, à Bellebouy,
13:09c'est la cérémonie d'ouverture.
13:11C'est-à-dire, la cérémonie d'ouverture, c'est un challenge énorme.
13:14C'est la première fois que ça arrive, à ciel ouvert, sur un fleuve.
13:18Et du coup, ils sont obligés de boucher tout,
13:20à partir de maintenant, jusqu'au 26.
13:22– Oui, bien entendu, mais ça doit rester quand même la fête du peuple.
13:25Les Jeux Olympiques, ce n'est pas la fête de l'élite.
13:28Et pour revenir un petit peu à la mobilité
13:30des personnes en situation de handicap,
13:32je me souviens que lorsque Bertrand Delannoye
13:34accède à la mairie de Paris,
13:36il a cette phrase forte, « Rendre Paris aux Parisiens ».
13:39Mais il ne faut pas oublier les personnes en situation de handicap dedans,
13:42qui se plaignent souvent.
13:43Et il y a déjà que même dans le traitement des JO,
13:45il y a toujours un différentiel entre les Jeux Olympiques
13:47et les Jeux Paralympiques.
13:49Parce qu'on ne parle que de ce qui va se passer fin juillet, début août.
13:52Mais ce qui se passe fin août, début septembre,
13:54on n'en parle pas du tout.
13:55– On pourrait d'ailleurs parler du hashtag « JO 2024 »
13:58et pas « JOP 2024 ».
13:59– Oui, tout à fait.
14:00– Ils font ça très curieux, d'ailleurs.
14:01– Et juste pour rebondir, « Paris aux Parisiens »,
14:05et j'ajouterais, puisque j'ai été parisien,
14:07mais je suis banlieusard maintenant,
14:08avec la possibilité d'un accès aux banlieusards
14:11qui sont contraints d'y venir parce qu'ils viennent travailler.
14:13Et ça, c'est un autre problème.
14:14– Très important.
14:15– On remercie Raphaël Rémi-Leleu, alors, du coup.
14:17– Merci Raphaël Rémi-Leleu d'être venu parler avec nous.
14:19– Je suis beaucoup désolée et compliquée
14:21de retenir tous les mots qu'on met pas en plateau.
14:23Mais sur la mobilité, juste une chose,
14:25n'oubliez pas qu'il y a une petite responsabilité
14:26de la région Île-de-France,
14:27et d'une certaine série d'effets chrétiens.
14:29– Pas de politique !
14:30– Pas de politique !
14:32– On rappelle que vous êtes conseillère écologiste de Paris.
14:35– Un petit truc amusant, ce matin.
14:38– Oui, en deux secondes assez.
14:40– Inaperçue, deux secondes.
14:41– Il y avait, dans le public,
14:43le nouvel premier adjoint de Mme Hidalgo,
14:45et personne n'en a parlé.
14:46– Ah, c'est qui ?
14:47– C'est Patrick Bloch.
14:48– Ah bon ?
14:49– Parce que, oui, M. Grégoire n'est plus premier adjoint.
14:51– Oui, ça j'ai vu.
14:52– Il a été remplacé un fois.
14:53– Merci pour le dernier conseil de Paris.
14:54– Et il y avait, bien sûr, Pierre Rabadon,
14:56l'ancien grand rugbyman,
14:58qui est maire adjoint chargé des sports
15:01et chargé des Jeux Olympiques.
15:02Il y était aussi, mais lui, il est sportif.
15:04– Allez, chers amis, on vous laisse,
15:05on vous retrouve demain.
15:06Ce soir, on est avec Corine Tapiero,
15:08qui est éditorialiste Sud Radio.
15:09– Et qui était superbe.
15:10– Véronique Langlais,
15:12qui est présidente du syndicat des Bouchers de Pâques
15:14et qui a été présidente de l'Académie de la viande.
15:16– Et qui a été exceptionnelle.
15:17– Et Abel Boy,
15:18président de l'Association Tous Unis.
15:19– J'ai adoré le Jeux Unis,
15:21lui déclarer ma flamme.
15:22– J'en perds mon anglais.
15:23Allez, on vous embrasse.
15:25– Allez, bonne, à demain.
15:27– On va à Avignon.
15:29– À Avignon.
15:30– Rejoindre Christophe Méhien.