Avec Marc Tourneboeuf, Boris Vigneron, Romain Oliviero, Simon Salomon, Pierre Emonot
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NewsTranscription
00:0020h, Christophe Méhian, en direct du Festival Off d'Avignon.
00:04Bonsoir et bienvenue sur Sud Radio, toujours en direct de la terrasse du Théâtre Levent,
00:10jusqu'au 20 juillet pour vous faire vivre, vous le savez, cette 58ème édition du Festival
00:16Off d'Avignon.
00:17Jusqu'à 20h, un programme riche de l'humour, de l'amour et surtout, des invités incroyables.
00:22On en parle dans quelques instants.
00:23N'oubliez pas, d'ici la fin de l'émission, on aura la Minute Caline, le rendez-vous de
00:26la scène indépendante et puis la pépite du jour où vous allez découvrir un nouvel
00:31artiste justement.
00:32On lui donne la possibilité de s'exprimer sur l'antenne de Sud Radio, mais pour l'heure,
00:35choix importants ce soir, trois artistes formidables.
00:39Tout d'abord, Romain Oliviero, bonsoir Romain, comment ça va ?
00:42Bonsoir, ça va très bien, merci.
00:44Très très bien.
00:45Premier Avignon, Deuxième Avignon.
00:46C'est mon deuxième là.
00:48Oui, c'est le deuxième, le Mistral qui vous caresse les cheveux.
00:51C'est formidable.
00:52Oui, enfin, je ne sais pas pourquoi je te vouvoie, je peux tutoyer tout simplement.
00:56Marc Tourneboeuf, ça va Marc ?
00:59Super, au top, vraiment, c'est un Avignon magnifique qu'on a cette année.
01:02Oui, et toi, ce n'est pas la première fois non plus.
01:04Non, non, ce n'est pas la première fois.
01:05Par contre, c'est la première fois que j'emmène ce spectacle-là à Avignon.
01:07Oui, puisque moi, j'ai eu l'occasion de te découvrir au Théâtre du Marais à Paris
01:10il y a quelques années sur un autre sol en scène.
01:13Tout à fait.
01:14Et là, c'est la suite.
01:15C'est la passion.
01:16La même chose, mais différemment.
01:17On en parle dans quelques instants.
01:18Et puis, coup de cœur énorme que j'ai eu il y a deux ans ici à Avignon avec Boris
01:23Laurent pour Canopée qui se joue actuellement au Théâtre des Lucioles à midi.
01:27Boris, merci d'être avec nous.
01:30Merci, merci.
01:31Quelle chance qu'on a de t'avoir parce que s'il y a bien un nom qui circule dans le
01:35festival of Avignon, c'est bien le tien.
01:37Les gens sont unanimes justement pour dire toute la qualité de ton spectacle, ce que
01:41tu es sur scène.
01:42Est-ce que tu peux nous donner en émotion et en jeu ? C'est incroyable, il faut vraiment
01:47le découvrir.
01:48Merci.
01:49Je ne peux pas dire plus.
01:51Merci.
01:52Toi, justement, c'est la troisième année.
01:54Pourquoi ?
01:55C'est la troisième année.
01:56La première fois qu'on est venu, on venait tout juste de le construire.
01:58Quand je l'ai découvert.
01:59C'était très confidentiel quand tu es venu.
02:01Enfin, confidentiel dans le sens où on n'avait aucune force de com', de diff', on a débarqué
02:04là parmi 1 600 spectacles.
02:06Cette année, on est à 1 666.
02:09Tu vois, chaque année, on en gagne trois.
02:11On va peut-être en perdre quelques-uns de toute façon d'ici quelques années à mon
02:14avis.
02:15Tu es comédien, chanteur, tu es acrobat aussi, également, à spectacles souvent on le dit
02:22aussi drôles qu'émouvants.
02:24Le démarrage du spectacle, tu as ton chapeau haute forme, tes cheveux longs.
02:30C'est ça.
02:31On ne sait pas trop où on est, en fait, au départ.
02:33Non, c'est un peu particulier.
02:35En fait, c'est la proposition d'un musicien, enfin, le personnage, c'est un musicien, un
02:40chanteur qui vient faire un concert de musique électro, voilà, qui est un peu dans un…
02:46Qui est un peu dans un égotrip, mais j'ai poussé la chose le plus loin possible en
02:51termes de qualité, enfin, de ce que je pouvais en termes de musique, quoi, quand même, électro.
02:54Et puis, progressivement, les choses ne se passent pas comme ils l'avaient prévu.
02:59Et de l'égotrip, on passe un peu vers l'humilité par l'humiliation.
03:05Oui, c'est ça.
03:07Oui, c'est surprenant.
03:08Et c'est vrai que moi, je me souviens des spectateurs dans la salle qui étaient, voilà,
03:14qui se disaient « mais qu'est-ce qu'on est en train de voir ? ». Et puis, à la
03:16fin, c'est unanime, les gens sont debout, c'est… J'aime pas dire ce terme parce
03:21que ça ne veut pratiquement rien dire, mais on parle souvent d'ovni, mais c'est vrai
03:26que c'est toujours très difficile de qualifier un spectacle, toujours, et surtout le tien.
03:30Selon la forme que tu utilises, oui, effectivement, ça ne rentre pas trop dans des cases précises,
03:35donc ce n'est pas évident.
03:36Mais c'est ça, moi, que j'aime bien, et c'était un parti pris que de déconduire
03:41le spectateur pour le rendre un peu plus poreux, pour que le propos, peut-être, parvienne
03:45mieux, tu vois.
03:46Oui, et moi, c'est Julie Ferrier qui me l'avait conseillé et qui m'avait dit « il faut
03:49absolument que tu ailles voir le spectacle de Boris, c'est incroyable ! ».
03:53Et on peut savoir de quoi ça parle ? Ou tu vas peut-être poser la question ?
03:55Oui, ça parle de la… En fait, ça parle de l'humanité, c'est-à-dire, moi, je
04:02suis parti du principe… Le parti pris, c'était d'utiliser un personnage, enfin, un artiste
04:09sur scène, un peu comme métaphore de l'humanité tout entière, tu vois, qui est sur la planète,
04:14comme l'artiste sur scène, avec son égo, son délire, sa représentation de lui-même,
04:18etc.
04:19Donc j'en ai fait avec tout un dispositif assez artificiel, d'où le choix de la musique
04:24électro au début, parce que c'est très, voilà, artificiel.
04:27Et puis, progressivement, je le dépouille, quoi, comme j'aimerais, quelque part, qu'on
04:33se dépouille un peu collectivement, tu vois, pour revenir à un truc un peu plus introspectif,
04:40voire de continuer le dépouillement jusqu'à l'animalité, tu vois.
04:45Et tu es seul en scène ?
04:46Ouais.
04:47Pardon, je ne veux pas te prendre ton boulot.
04:48Ah oui, il est seul.
04:49Ah non, tu ne me prends pas absolument pas mon boulot, c'est pas mon boulot, mais je
04:52ne sais pas si je vais parler de ton spectacle, alors, du coup… Non, mais t'as raison,
04:55Marc, il n'y a pas de souci, justement, ça s'appelle le rendez-vous des bons amis,
04:59c'est l'occasion, justement, de faire rencontrer aussi des artistes, et puis nos auditeurs
05:02qui nous écoutent ont l'habitude, depuis le 1er juillet, justement, de découvrir toute
05:06la palette de ce festival qui est incroyable, parce qu'on parle de cirque, on parle d'acrobat,
05:12de poésie, on parle de choses complètement différentes avec Romain Olivero, et puis
05:16toi aussi, Marc, tu as une proposition différente, et c'est ce qui fait la magie du festival.
05:20Ce que je vous propose, c'est d'écouter justement un extrait.
05:23Elle a raison sur tout, elle a raison de toute chose Et déclare aussitôt fou quiconque
05:39n'entend pas sa prose Divine en somme, nommant les dieux
05:50Elle n'a Dieu que pour ses propres yeux L'humanité
05:58Je l'aime autant qu'elle me tue Je l'ai dans l'âme toute nue
06:05Je la sens vibrer dans mes nuits Dans chaque larme que j'y essuie
06:10Et tout au fond de mes entrailles Elle est là qui me tiraille
06:17Elle est là qui me tiraille
06:19On s'applaudit ! Canopée, extrait de ce spectacle, Boris, une voix incroyable, une présence incroyable,
06:30tu as le droit de boire, ici tout est permis !
06:33T'as vu, j'ai pas attendu l'autorisation, j'ai mangé une fraise tagada qui m'est restée entre les dents
06:40La fraise tagada, c'est le bonbon de partage que j'offre tous les soirs à mes invités, c'est important.
06:44Marc, justement, tu en parlais il y a quelques instants hors antenne, il y a plein de gens qui t'ont conseillé d'aller voir ce spectacle.
06:50Oui, tout à fait, parce qu'Avignon, pour ceux qui ne connaissent pas, on croise tous les comédiens dans la rue,
06:54ils sont là, attractés, amoureux de leur spectacle, mais aussi, ce qui est merveilleux, c'est quand ça commence à se décanter,
06:58que les avis commencent à converger vers un spectacle, et notamment, on a forcément la curiosité qui s'aiguise
07:03quand les gens n'arrivent pas forcément à pitcher, qu'ils te disent, mais va le voir, il faut le voir, il faut le vivre,
07:07et c'est effectivement le cas du Tiers de Canopée, que je ne peux pas aller voir parce que je joue à la même heure.
07:12Des fois, c'est pas possible de le voir tous.
07:15Et on conseille à toutes les personnes qui nous écoutent ce soir, encore une nouvelle fois, ici, en direct de la terrasse du Théâtre Lévent, ici à Avignon,
07:23que le festival, c'est bientôt la fin, donc il faut se dépêcher, si vous avez l'occasion, ne serait-ce que de prendre 2-3 jours ce week-end,
07:30allez-y, venez, il y a encore plein de belles pépites à découvrir ici à l'Avignon.
07:36Autre univers, justement, avec Romain Olivero, Ailleurs, là, tu l'étais, là.
07:42Non, non, pas du tout, je suis avec vous, à fond, il n'y a pas de problème.
07:45Toi, tu as un parcours un petit peu différent aussi des autres artistes, c'est ce qui fait la richesse de nos métiers,
07:50tu viens de l'équitation, tu étais moniteur...
07:53Oui, je viens même encore de plus loin, parce qu'en fait, moi, je suis fils d'agriculteur, donc la campagne vraiment bretonne...
07:59On a au moins un point commun, tous les deux.
08:01Voilà, je ne savais pas, tu vois, je l'apprends, donc très bien.
08:04Donc, oui, je viens d'une petite campagne bretonne de 700 habitants et le théâtre est arrivé assez tard,
08:10à part la petite scène où j'ai joué 3 phrases en CM1, je n'avais pas fait beaucoup de théâtre dans mes 24 ans, donc voilà.
08:16Et après, oui, j'ai travaillé pendant 6 ans dans le milieu du cheval, voilà.
08:20Donc, du cheval, après, je suis parti vers la scène, comme quoi, voilà, les parcours sont assez curieux des fois.
08:25Oui, les obstacles, voilà, tu en as franchi plein.
08:28Oui, il y a quelques points communs avec le milieu du spectacle, du coup, des obstacles, on en franchit aussi, donc voilà.
08:34Et moi, j'ai eu l'occasion de te découvrir également sur des festivals dans lesquels j'étais jury.
08:39C'est vrai que c'est très coloré, il y a une vraie proposition aussi, c'est hyper intéressant.
08:44C'est marrant, tu fais des personnages, mais souvent, tu te costumes, c'est important pour toi, la couleur, c'est important.
08:52En fait, c'est que j'aime les personnages de base, les sketchs et tout ça, c'est un univers qui m'anime et l'aspect visuel, pour moi, est important.
08:59Donc, c'est vrai que quand je fais des personnages, j'aime bien qu'il y ait le costume qui va avec.
09:03Et puis, j'ai même des sketchs où c'est moi qui parle, je pense aux sketchs du Titanic.
09:07On écoutera dans quelques minutes.
09:08J'ai des accessoires aussi, j'ai le bateau, enfin voilà, j'ai besoin d'avoir de la matière aussi.
09:13Il n'y a pas de cheval.
09:14Il n'y a pas de cheval, non, le cheval, il est resté très, très loin.
09:17Indirectement, si, il y en a un, parce que je le fais sur scène, donc voilà, je me transforme.
09:22Comme Alex Lutz à la fin de son spectacle, qui arrive avec un...
09:25J'adorerais, mais j'aimerais bien la version petite, moi, le Shetland, le poney.
09:29D'accord, ok.
09:30Romain Olivero, Ailleurs, à la Marelle, des Teinturiers, à 13h15.
09:34Boris Vigneron, le canopé, donc au Théâtre des Lucieux, à la midi.
09:37Marc Tourneboeuf, L'Impatient, au Paris, à 11h50.
09:41Marc, on parle de ton spectacle juste après la pub.
09:43Est-ce que ça te va ?
09:44Parfait.
09:45On doit gagner un petit peu d'argent.
09:46On va tout de suite.
09:47Formidable.
09:48Sud Radio.
09:49Parlons vrai.
09:50Parlons vrai.
09:51Sud Radio.
09:52Parlons vrai.
09:53Sud Radio.
09:54Parlons vrai.
09:55Sud Radio.
09:56Parlons vrai.
09:57Sud Radio.
09:58Parlons vrai.
09:59Sud Radio.
10:00Parlons vrai.
10:01Parlons vrai.
10:02Parlons vrai.
10:03Parlons vrai.
10:04Parlons vrai.
10:05Parlons vrai.
10:06Ils sont mes invités ce soir, Romain Olivero, Boris Vigneron, Marc Tourneboeuf.
10:07Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
10:08Marc, toi, ça fait un petit moment, Norman, t'as fait des cours Florent.
10:09Oui.
10:13Si je les perds, je n'aurai plus rien à dire.
10:14Non, c'est pas vrai.
10:15Je n'ai pas besoin de ça.
10:16Qu'est-ce qui a fait que tu as quitté la Normandie pour arriver à Paris ? Les cours
10:22Florent, c'était quelque chose qui t'habitait et tu t'es dit, il faut que je le fasse.
10:27C'est vraiment un hasard.
10:28On a vu une bume.
10:29Ma mère, pour me féliciter de mes bons résultats, m'a inscrit à un stage qui était en fait
10:32un stage d'entrée.
10:33Moi, je voulais devenir astronaute et j'ai été accepté au cours Florent en même temps
10:37que j'ai fait une fac de maths informatique à Jussieu.
10:40Très vite, je me suis dit qu'on ne va arrêter les conneries, on va arrêter la fac de maths
10:44et je n'ai fait que le cours Florent.
10:46Je comprends mieux les textes hyper ciselés, l'écriture de ton…
10:51L'écriture mathématique, le bonheur en découvrant les grands textes, etc.
10:58Puis après, en retournant à mes premiers amours, parce que la passion vient vraiment
11:02d'une scène de Brice de Nice de 2004 où je me suis dit, c'est extraordinaire, celle
11:06du casse.
11:07Où ils cassent la banque où ils rentrent et ma tante derrière moi m'a dit qu'ils
11:11sont payés pour faire des conneries comme ça.
11:13Je lui ai dit, attends, je peux être payé pour faire ça ?
11:15Je veux le faire.
11:16Exactement, je veux le faire.
11:17Et deux années plus tard, d'abord j'ai fait des classiques, etc. au cours Florent.
11:20J'ai rencontré vraiment des gens formidables.
11:22Il y a beaucoup de personnes qui crachent un peu sur l'école.
11:24Moi, j'ai passé des années splendides.
11:25Et puis en en sortant, il faut écrire, il faut faire des spectacles, il faut en vivre.
11:30Et là, j'ai découvert tout un Paris très effervescent avec une nouvelle génération
11:36d'humoristes qui va explorer tout un pannel merveilleux de rire.
11:43Quel âge as-tu ?
11:44Je t'en prie, parlez-vous.
11:45J'ai 29 ans.
11:46J'ai 29 ans et sur mon premier spectacle, c'était mon ancien prof du cours Florent
11:52qui m'a mis en scène.
11:53Et là, on a refait la même opération pour ce deuxième qui se joue au Paris.
11:57Un spectacle que j'avais vraiment adoré.
11:59J'aime justement les mots et tu les manies avec beaucoup de magie.
12:04J'adore.
12:05En faisant du théâtre, tu rencontres les anciens et aussi les nouveaux et les nouveaux,
12:09tu peux parfois avoir un peu de mal à te dire, putain, vraiment, t'as l'impression
12:11que les gens ont vomi leur texte et juste, pardon, il y en a des formidables, mais autant
12:15dans les anciens, tu te dis, il n'y a pas un mot qui a été mis au hasard quand tu
12:18vois un racine à moller, etc.
12:19Et donc, je me dis aujourd'hui, quand j'écris mes textes, j'essaie au moins d'avoir une
12:22certaine rigueur et de me dire que les mots ne sont pas juste jetés et pas retravaillés.
12:26Et l'impatient, tu l'es vraiment ? Parce que c'est le titre de ton spectacle, mais
12:29t'as l'impatient de quoi en fait ?
12:31Je pense que ça se passe bien, mais on aimerait que ça aille plus vite.
12:35Quand on voit des météores qui arrivent si vite, qu'on dit sept ans, tu te dis,
12:39mais putain, en plus, il est plus doué que moi, l'enfoiré, alors qu'il a sans doute
12:41moins bossé que moi, mais qu'il a un talent merveilleux et qu'en plus, il bosse très
12:45bien.
12:46C'est vrai que t'aimerais être souvent à la place des autres, mais en même temps,
12:50essuyer des refus, des rejets, des castings ratés, ça te confronte à une adversité
12:55qui fait que tu deviens qui tu es, un travailleur, un besogneux et puis bon, quand le talent
12:59n'est pas une sorte de météore qui vient à bout de tout, c'est remplacé par le travail
13:04et ça te fait rencontrer plein d'autres gens merveilleux qui sont tout aussi besogneux.
13:07Et se planter, c'est aussi avancer, non ?
13:09Oui, en tout cas, on a tous lu des citations dans les papillotes de Noël, d'échec en
13:15échec.
13:16Allez, j'en ai une.
13:17Non, je n'en ai pas.
13:18Donc voilà, ce n'est vraiment pas, on ne va pas dire que c'est les vertus de l'échec,
13:24mais ça raconte un parcours qui est effectivement jalonné d'échec, qui est je pense le parcours
13:28de beaucoup d'artistes avec mille déceptions, des gens qui te font plein de promesses et
13:33puis comment tu arrives à garder un certain optimisme dans tout ça, faire la part entre
13:37ramener de l'argent à la maison et conserver ses rêves, ses envies sans avoir aucune amertume
13:43ou l'évacuer très rapidement et en rire.
13:46La transformer.
13:47Voilà, la transformer, effectivement, comme beaucoup de gens, j'imagine.
13:49La patience est actuellement au Paris, à 11h50 tous les jours jusqu'à la fin du festival,
13:54ça sera à Paris aussi à la rentrée au Théâtre du Marais.
13:56Oui, exactement.
13:57Et c'est le moment de jouer.
13:59Vous aimez jouer.
14:00Oui, moi j'adore.
14:01Alors, c'est le blind test le plus ridicule de la radio.
14:03Je tenais à vous le dire, c'est important, on invite les personnes qui nous écoutent
14:08actuellement sur Sud Radio ou que vous soyez dans votre voiture, dans votre salon, comme
14:11je le dis assez souvent, il va falloir retrouver des tubes de l'été.
14:15Oh là ! Ça dépend de quelle année, parce qu'on est jeunes.
14:18Vous êtes jeunes, mais j'ai mis des choses un petit peu variées, vous allez retrouver,
14:26au plus rapide.
14:27Et puis à la fin, c'est Julien, le réalisateur de l'émission, qui est à Paris, qui nous
14:29dira exactement qui a gagné.
14:31Premier extrait.
14:32Ah, c'est Earth, Wind & Fire, Cool & The Gang, Cool & The Gang.
14:39Attends, on va écouter, parce que j'ai le risque qu'il n'entend pas vraiment.
14:42J'entends pas vraiment.
14:43Ah oui, oui, oui.
14:44September de...
14:45C'est l'auto, c'est ça ? Enfin, c'est le truc de l'auto, oui, mais après...
14:49C'est le truc de l'auto.
14:50Oui, c'est ça.
14:51Ah, tu as le petit compétiteur.
14:52Ce que j'adore sur certaines chansons, en fait, c'est que quand tu as moins de temps,
14:56je crois pas, c'est une pub référent.
14:58C'est cool, ça, non ?
15:00C'est Cool & The Gang ou...
15:02September, non ? C'est ça ?
15:04Ou Earth, Wind & Fire.
15:05Earth, Wind & Fire.
15:06Voilà.
15:07Merci et bravo.
15:08Et j'étais pas né ?
15:09Non.
15:10Alors, deuxième chanson, tu n'es pas né.
15:11Personne n'est né.
15:12Peut-être moi.
15:13Extrait numéro 2.
15:14Dalida.
15:15Alain Delon.
15:16Les Paroles.
15:17Les Paroles.
15:18Les Paroles.
15:19On va écouter.
15:20Il me dit tout le temps dès que je lui fais des compliments.
15:26Les Paroles.
15:27Ça fait pas très tube de l'été, pourtant.
15:32En fait, si tu veux, ce sont des chansons qui ont marqué certains...
15:36Voilà, c'est les tubes de l'été de l'année...
15:39Et là, c'était l'année...
15:40C'était l'année.
15:41Il faut dire le titre ou il faut dire...
15:44Ce que tu veux.
15:45OK.
15:46T'as bien compris qu'ici...
15:47Le compositeur.
15:48Il l'entend pas.
15:49Il l'entend pas, Boris.
15:50Il l'entend pas, Boris.
15:51C'est quel bouton pour augmenter le son de Boris ?
15:55Boris entend très très mal.
15:57Alors, troisième chanson.
15:59Tu m'écoutes.
16:00J'aime regarder les filles.
16:01Il marche dans la rue.
16:02Ah, tu le chantes bien.
16:03Vas-y, continue.
16:04Non, non, je vais m'arrêter là parce qu'après, je vais péter les ondes.
16:05J'aime regarder les filles.
16:06Non, c'est pas ça, le titre ?
16:07Si, si, c'est ça.
16:08J'aime regarder les filles, c'est le titre ?
16:09Oui, c'est ça.
16:10OK.
16:11Et l'interprète, j'ai oublié.
16:12Et c'était...
16:13J'aime regarder les filles.
16:14Coutant.
16:15Coutant.
16:16J'ai la réponse.
16:17Coutant ?
16:18Coutant.
16:19Ah oui, ça y est.
16:20Tu joues bien.
16:21J'avais entendu, là.
16:22J'aurais tout refait.
16:23On sent vraiment les mauvais joueurs.
16:24J'aimerais bien vous retrouver autour d'un jeu de cartes parce que ça doit être...
16:25Vous jouez un petit peu ?
16:26Ah oui.
16:27Je suis là pour gagner, moi.
16:28Moi, je suis assez compète.
16:29Moi, si.
16:30Je suis nul à chier.
16:31Par contre, je joue aux échecs.
16:32Je suis un...
16:33Ah oui, c'est ça.
16:34Ah oui, c'est ça.
16:35J'aime regarder les filles, c'est le titre ?
16:36Oui, c'est ça.
16:37OK.
16:39Ah oui.
16:40Je suis là pour gagner, moi.
16:41Je suis assez compète.
16:42Moi, si.
16:43Je suis assez...
16:44Ah oui, je suis nul à chier.
16:45Par contre, je joue aux échecs.
16:46Je suis un...
16:47Ah, pas moi.
16:48C'est des échecs.
16:49Non, moi non plus.
16:50C'est mon choix.
16:51C'est vrai ?
16:52Ah non, pas du tout.
16:53Pas du tout, du tout.
16:54J'aurais cru.
16:55Non, non.
16:56Plutôt Time's Up, trucs comme ça.
16:57Time's Up ?
16:58Time's Up.
16:59Time's Up.
17:00Time's Up.
17:01Time's Up, c'est la déclinaison...
17:02Le Sky Joe, c'est très bien.
17:03Quatrième extrait.
17:04Oui, allons-y.
17:06Patrick Hernandez.
17:08Et non pas Gérard.
17:09Parce que Gérard Hernandez, c'est le comédien.
17:12Born to be alive.
17:13C'est ça ?
17:16J'imagine.
17:17Je l'aime bien.
17:18J'adore Boris parce qu'il a toujours un temps de décalage.
17:22Moi, je suis...
17:23J'ai envie de...
17:24Les blind tests, ça me stimule.
17:26Patrick Hernandez, born to be alive.
17:28Moi qui n'y connais rien.
17:29Alors, pendant que Boris est en train de remettre son casque sur les oreilles,
17:35c'est bon.
17:36C'est bon, c'est parti.
17:37Vous voyez, parce que je ne voudrais pas non plus que tu perdes.
17:39Moi non plus, c'est ça.
17:40C'est pour ça.
17:41Allez, dernier extrait.
17:47J'ai le nom du club.
17:49Les Daft Punk, non ?
17:50Les Daft Punk, non ?
17:51Ah oui.
17:52C'est ça ?
17:53Bravo.
17:58Je vois les sourcils qui se froncent en face de moi, ça me fait vraiment peur.
18:01Pas de problème, je vais m'entraîner.
18:03Les Daft Punk.
18:04J'ai l'image de la boîte de nuit en dormant.
18:08Julien, notre réalisateur.
18:10Qui a remporté cette première manche ?
18:13Bonjour Christophe.
18:14Bonjour à tous.
18:15Bonjour.
18:16Bon, je vais être honnête avec toi.
18:17Je n'ai absolument rien suivi.
18:21Je vais vous faire confiance pour élire le gagnant.
18:23C'est Mark, vu comme ça, de loin.
18:25Je ne pense pas.
18:26Non, je pense que c'est Romain.
18:27Je pense que c'est Romain Olivero qui a remporté ce blind test.
18:31Bravo Romain.
18:32Merci.
18:33Quel talent.
18:34Bravo Romain.
18:35Je sens qu'il y a une petite pointe d'amertume.
18:37Petite.
18:38La musique, c'est essentiel dans vos vies respectives ?
18:40Ah oui, moi, au quotidien, oui.
18:42Tu écoutes quoi ?
18:43Alors, j'écoute globalement tout, sauf du rap.
18:45D'accord.
18:46C'est un son qui me parle moins.
18:47Là, le son de cet été, quelle est la chanson que tu réécoutes, réécoutes ?
18:51Alors, moi, c'est tout ce qui est Starmania.
18:53Voilà, globalement, c'est un peu mon mood du moment.
18:55Je sais que ce n'est pas très actuel, mais bon, moi, c'est…
18:58C'est de l'été, mais pas de cette année.
19:00Ça n'a plus un thème de l'été.
19:02J'ai un côté très rétro, moi.
19:04Les vieilles chansons, j'aime bien.
19:05Et puis Starmania, c'est…
19:06Les vieilles choses, quoi.
19:07Oui, voilà.
19:08Comment tu écoutes ?
19:09Boris, toi, tu écoutes quoi ?
19:11En ce moment, par exemple ?
19:13Moi, en ce moment, je suis pétri de spiritual, de gospel.
19:18J'adore les ballades gospel, tu vois.
19:21Je crois qu'on est raccord par rapport à ça.
19:24En ce moment, j'écoute en boucle Mahalia Jackson.
19:26Ok.
19:28C'est un mix de Summertime et de Motherless Child,
19:32avec un piano, un orgue, juste.
19:34Moi, je ne sais pas, ça me fait complètement partir.
19:37C'est la magie de la musique.
19:38Ah ouais.
19:39Marc, toi, tu écoutes quoi ?
19:41Ou un peu de tout ?
19:42J'écoute trois heures d'Ondalpha sur YouTube
19:44pour me calmer avant de jouer.
19:45Sinon, c'est un peu chiant.
19:46Ah, c'est ce que tu fais avant de jouer ?
19:47Sinon, j'écoute, bien sûr.
19:49J'écoute les chansons des années 60, italiennes.
19:52Je n'apprends pas l'italien en ce moment.
19:54Pourquoi tu apprends l'italien ?
19:56Parce que ta copine est italienne ?
19:57Exactement.
19:58Il y a une femme que j'aime bien qui est italienne.
20:00Mais non, ce n'est pas vrai.
20:01Elle parle français, mais du coup, je me dis que je vais faire ce pas-là.
20:04Oui, pour le faire rêver, c'est un petit peu mieux.
20:06Voilà, exactement.
20:07C'est une belle langue, l'italien.
20:08Oui.
20:09Justement, vous avez des petites choses que vous faites avant de monter sur scène.
20:12Comment on se prépare ?
20:13Marc, toi, t'es qui ?
20:14Alors, moi, j'ai un ancien jeu de cours de récréation
20:16que je faisais avec ma mère,
20:17que je fais toujours avant de monter sur scène.
20:19C'est un petit gris-gris.
20:21C'est quoi ? Je n'ai pas compris.
20:23C'est un jeu de cours que tu fais.
20:25Pas de cours de Roi de Versailles.
20:27Un jeu de cours où tu tapes dans les mains.
20:29Zim, zim, zim, la telle allométrie.
20:31C'est un truc qui se fait à deux.
20:32Et je me le fais deux, trois fois avant de jouer.
20:34Tout seul ?
20:35Oui.
20:36D'accord.
20:37Moi, je me badigeonne d'Arnica avec trois gouttes de Golteri dedans.
20:44Mais c'est fort, l'Arnica !
20:46Je mets tout le corps.
20:47Tout le corps, je me mets en slip, je me badigeonne le corps.
20:50Une fois que je suis tout chaud, je fais des gros étirements.
20:53J'étire tout.
20:54Pour aller sur scène.
20:55Oui.
20:56Après, ce que tu fais sur scène, je peux comprendre.
20:58Mais surtout là, quand il faut jouer 21 jours de suite,
21:01que c'est un peu physique, mon affaire quand même.
21:04Donc moi, je fais ça.
21:06Et bien voilà, vous, si vous êtes chez vous,
21:08prenez l'exemple peut-être sur Boris.
21:11Canopée au Théâtre des Lucieux à la Midi,
21:13Marc Dornelboeuf, l'impatient à Paris 11h50,
21:15et puis Romain Oliviero,
21:17ailleurs à la Marelle des Teinturiers à 13h15.
21:21Vous restez avec nous,
21:22on a nos amis de la scène indépendante qui vont arriver.
21:25On se retrouve juste après sur Sud Radio.
21:27A tout de suite !
21:41Jusqu'au 21 juillet,
21:44nous sommes là sur la terrasse du Théâtre Les Vents
21:46et on va le dire un petit tout tout simplement de notre invité.
21:49Jean-Philippe Daguerre, ça va Jean-Philippe ?
21:51Ça va très bien.
21:52On ne s'est pas vu depuis cinq ans, c'est incroyable.
21:54C'est un bonheur de te retrouver.
21:56Je t'ai reconnu.
21:57Moi aussi je t'ai reconnu,
21:58ce qui veut dire que finalement, on ne change pas beaucoup.
22:01C'est vrai.
22:02Comment ça va aussi, deuxième invité,
22:05Emma Zampa.
22:08Bonjour.
22:09Comment ça va ?
22:10Ça va très bien et toi ?
22:11Super.
22:12Jean-Philippe, là c'est le moment de la scène indépendante.
22:15Ils nous accompagnent tout au long de l'année,
22:17c'est hyper important parce qu'ils aident les compagnies,
22:19les artistes, les metteurs en scène,
22:21les gens aussi qui s'autoproduisent.
22:24Et là tu viens nous parler d'un nouveau spectacle,
22:27justement de la création,
22:28parce que c'est important aussi avec la scène indépendante.
22:31Ben oui, c'est du charbon dans les veines,
22:33ma dernière pièce, mon dernier bébé.
22:35Donc je l'ai amené ici, comme souvent.
22:37Souvent mes créations, je les fais souvent à Avignon
22:40et après je les joue à Paris.
22:42C'est une façon pour toi de te donner de la confiance
22:45ou tu te dis que c'est une façon de voir un petit peu
22:48comment le public va réagir ?
22:49Moi je suis un fan d'Avignon,
22:51j'ai une reconnaissance pour le festival
22:53avec Adieu Monsieur Haffman.
22:54Il est né ici, à la première il y avait 6 personnes,
22:57on en est à 1060 représentations.
22:58C'est fou.
22:59Donc moi j'ai une forme de reconnaissance
23:00et je suis les signes.
23:01Et c'est vrai que pour moi,
23:02à chaque fois que j'ai créé à Avignon,
23:04ça s'est plutôt très bien passé après
23:06et puis c'est ma façon.
23:07Moi j'adore l'adrénaline qu'il y a à Avignon,
23:10donc j'adore amener mes créations à Avignon
23:12avant de les jouer à Paris.
23:13Oui, et tu es directeur de la compagnie
23:16Le Grenier Babouchka.
23:18Le Grenier Babouchka, justement.
23:19Cette création, tu peux nous parler un petit peu
23:21de ce spectacle ?
23:22Ça se passe en 1958,
23:24dans une famille de mineurs de fond.
23:26Et là ils achètent la télévision en noir et blanc
23:29pour regarder la Coupe du Monde 58
23:31avec Raymond Copa qui était la star du fond.
23:33C'était au Brésil dans 58 ?
23:34Non, c'était en Suède.
23:35Ah je me suis planté.
23:36Ils avaient été éliminés par le Brésil,
23:37mais ils avaient fait 3ème.
23:38Ah voilà c'est ça.
23:39C'était la première fois qu'ils avaient battu les Allemands,
23:40surtout les rivaux, évidemment.
23:42En 58 c'était les rivaux.
23:44Et ensuite toute une saga avec un monsieur
23:48qui sait qu'il va mourir,
23:49il a la sinicose, la maladie des mineurs,
23:51et qui est le chef d'orchestre de la mine
23:53où il n'y a que des accordéons.
23:54Et il y a une petite Marocaine,
23:55qui s'appelle Leila,
23:56qui pour s'intégrer a pris l'accordéon
23:59et qui va intégrer l'orchestre de la mine.
24:01Et là il se passe pas mal de choses.
24:02Ça donne envie.
24:03On peut rappeler que c'est au théâtre des mineurs.
24:06C'est au chat qui fume à 14h50.
24:0814h50.
24:09Donc si vous êtes du côté d'Avignon,
24:10c'est pratiquement la fin du festival.
24:12Mais vous avez encore un petit peu le temps.
24:14C'est fini ?
24:15Non, c'est complet.
24:16Jusqu'à dimanche.
24:17Quand on joue à Paris, au Théâtre Saint-Georges ?
24:19À partir de janvier on sera au Théâtre Saint-Georges.
24:21Voilà une bonne nouvelle !
24:22Exactement.
24:23Sublime théâtre, le Théâtre Saint-Georges.
24:27Est-ce qu'on peut espérer une adaptation cinématographique ?
24:31Ça se discute en ce moment.
24:33Déjà ?
24:34Ah c'est incroyable.
24:35Non mais moi je ne perds pas de temps.
24:37Je rigole.
24:38C'est vrai que ma façon d'écrire est assez...
24:41C'est comme des sagas pour Hoffman,
24:44pour le petit coiffeur aussi qui est adapté au cinéma en ce moment.
24:46C'est vrai que la façon dont c'est écrit,
24:48ça peut en tout cas donner envie ou pas.
24:50Mais c'est vrai que déjà sur le charbon dans les veines,
24:52j'ai déjà des intérêts.
24:54Mais c'est pas quand même...
24:56Tu n'écris pas pour le cinéma,
24:57tu écris vraiment pour le théâtre.
24:59Et tu te dis peut-être qu'à un moment donné,
25:01ça peut plaire ou pas tout simplement.
25:02C'est pas ça.
25:03C'est que comme j'écris des petites histoires dans la grande,
25:05dans notre idée historique,
25:06il y a quand même une clientèle au cinéma
25:08pour ce type de spectacle.
25:09Et c'est vrai que quand j'écris
25:11le petit coiffeur Hoffman et le charbon,
25:14c'est là où il y a le plus d'intérêt pour mes pièces
25:17et pour les amener à l'écran.
25:19Emma ?
25:20Oui ?
25:21Un spectacle aussi à Avignon ?
25:23Tout à fait.
25:24Nous avons Marie Tudor, God Save the Queen
25:25de Victor Hugo au Théâtre des Corsains.
25:27C'est l'histoire de la reine d'Angleterre,
25:28Marie Ière d'Angleterre.
25:30Et c'est pour ça que vous avez le drapeau sur vous.
25:32Exactement, je sors à peine de parade.
25:34Paradez ici dans la rue de la République ?
25:37Non, pas rue de la République.
25:39On fait plus le centre-ville, la rue des Teinturiers,
25:41les Corsains, tout ça.
25:43On est à côté justement de la rue des Teinturiers.
25:45C'est vrai que c'est un festival assez festif quand même.
25:49Pas mal de personnes
25:51qui sont arrivées peut-être un petit peu sur le tard.
25:55Mais ce qui fait plaisir,
25:56c'est de voir des salles remplies quand même.
25:57Parce que moi j'ai vu quand même pas mal de choses.
25:59Alors on ne peut pas voir les 1666 spectacles malheureusement,
26:03mais les salles sont assez remplies.
26:05Et quand on discute avec les copains, les copines,
26:09les torrents scènes, les comédiens,
26:11nos amis producteurs,
26:13c'est d'une manière générale,
26:15on est plutôt content.
26:16Surtout qu'on a eu...
26:18On a tellement eu peur avec un festival décalé,
26:21avec les événements, les JO, tout ça.
26:23On s'attendait à être croqués.
26:25Et c'est vrai qu'on n'est plus la fleur au fusil,
26:28et c'est vrai que moi je suis extrêmement rassuré
26:31par la passion des gens déjà.
26:32Et c'est vrai que c'est un festival qui s'est extrêmement bien passé.
26:34Après c'est difficile de dire ça,
26:35parce que c'est compliqué une 1666 spectacle,
26:37il y a des gens qui galèrent aussi,
26:38ça sera toujours la vie.
26:39Après on a eu les chiffres, on ne va pas se mentir.
26:41Avec une baisse de la fréquentation générale.
26:44On aurait pu avoir une catastrophe.
26:46Ce festival a failli ne pas avoir lieu,
26:49donc du coup on est quand même hyper heureux.
26:50Moi je suis extrêmement heureux de l'avoir fait.
26:52C'est peut-être celui dont j'ai le plus profité finalement depuis 12 ans.
26:55Je pense que c'est celui que j'ai préféré faire.
26:58C'est comme ça.
26:59Ah oui c'est incroyable ça !
27:00Comme je joue dans une des pièces,
27:02c'est mes vacances un peu.
27:04Un peu comme moi avec la radio.
27:07Emma, vous avez une compagnie aussi ?
27:09Tout à fait, la compagnie du rubis.
27:11Ce qu'on aime dans la compagnie,
27:13c'est réinterpréter les grands textes classiques
27:15de façon contemporaine.
27:16Donc là c'est Marie Tudor, God Save the Queen
27:18qui est à 11h40 au Théâtre des Corsains,
27:20et le prochain ça sera Fèdre,
27:21Sea, Sex and Sun de Racine.
27:23Et toi Jean-Philippe,
27:25il y a d'autres spectacles en préparation ?
27:27Ou déjà tu te dis, celui-ci on l'installe,
27:30on en fait un succès comme tu as l'habitude
27:32de le faire avec tes anciens spectacles ?
27:34Ou tu as déjà d'autres idées ?
27:36Bien sûr j'ai d'autres spectacles.
27:38Là sur les deux ans qui arrivent,
27:40j'ai cinq nouveaux spectacles.
27:42Deux créations et trois classiques.
27:45D'accord, très bien.
27:46Et qui se jouent un petit peu de Paris à Paris ?
27:48Qui se jouent à Paris, qui se jouent à Avignon.
27:50J'ai quand même encore Cyrano de Bergerac.
27:52J'ai Le Petit Coiffeur,
27:53et j'ai La Fleur au Fusil au Théâtre des Brunes aussi.
27:55Donc j'ai quand même quatre spectacles déjà
27:57qui vont être joués en tournée à Paris.
27:59Et puis j'ai encore du Monsieur Affan qui joue encore un peu en tournée.
28:02J'ai tous les grands classiques avec Le Grenier de Babouchka
28:04parce qu'on a quand même douze spectacles
28:06qui se jouent depuis plus de dix ans.
28:08Les grands classiques.
28:10Donc voilà, ça nous occupe.
28:12Un homme heureux.
28:13En tout cas, oui, je suis heureux.
28:15Tant que je peux faire du théâtre, je suis heureux.
28:17Il faudrait me toucher la main.
28:18Tout ce qui touche, généralement,
28:20se transforme en or.
28:21C'est vrai.
28:22Si, si, si, si.
28:23Oh, si, si.
28:24Il est modeste.
28:25Écoutez, merci beaucoup d'être venus sur Sud Radio.
28:28Et surtout, un grand merci à nos partenaires de la scène indépendante.
28:32Parce que c'est important.
28:33Ils font vraiment, et je le dis assez souvent,
28:35on m'invite à mes côtés sur la terrasse du Théâtre Rélevant.
28:39Ils nous aident au quotidien.
28:41Et sans eux, par moments, on serait un petit peu perdus.
28:43Donc, mille merci.
28:45Et je vous souhaite une bonne fin de festival.
28:47Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter de plus ?
28:48Merci.
28:49De continuer à faire du théâtre.
28:50Et que les gens soient toujours aussi heureux de venir partager nos histoires.
28:56Exactement.
28:57Merci beaucoup.
28:58Merci de nous avoir reçus.
28:59On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio.
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29:50Abonne-toi !
30:20Abonne-toi !
30:50Abonne-toi !
31:21Sais-tu
31:24Que là, sous ma poitrine
31:28Une rage se mêle
31:32Que tu ne soupçons pas
31:36Prends garde
31:38Sous mon sang, la grenade
31:41Sous mon sang, la
31:44Regarde
31:45Sous mon sang, la
31:47Grenade
31:51Prends garde
31:52Sous mon sang, la
31:54Grenade
31:56Sous mon sang, la
31:58Regarde
32:00Sous mon sang, la
32:02Grenade
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40:34De l'autre côté de l'échiquier, nous avons la gauche unie.
40:37Enfin, unie...
40:39Unie comme vos gros-parents, qui peuvent plus pifler depuis 35 ans,
40:42mais qui finiront quand même ensemble dans la même urne, voyez ?
40:45Ah oui, notez que je dis la gauche.
40:48Petite erreur de ma part.
40:50J'ai encore regardé LCI et CNews hier.
40:52Maintenant, on ne dit plus la gauche.
40:54On dit quoi ?
40:55On dit l'extrême-gauche. Ça a changé.
40:57Tout comme sur LCI, on ne dit plus l'extrême-droite.
40:59Non, non, on dit la droite dédiabolisée.
41:02Eh oui, parce que quand on regarde le programme du RN,
41:04c'est-à-dire la fin de l'indépendance des journalistes et de l'état de droit,
41:07des inégalités entre les citoyens,
41:09pour LCI, ça va, ce n'est pas d'extrême-droite.
41:11En revanche, côté Front populaire, vouloir augmenter le SMIC de 15 %,
41:15ah, tatatata, ça, c'est l'extrême-gauche, la confiscation,
41:18tous des bolchéviques, expulsez-moi ça avec du goudron et des plumes,
41:21ça fera joli sur leur chemisette sans cravate.
41:23La coalition de gauche, donc, qui, je le rappelle,
41:26doit proposer un nom de Premier ministre,
41:28eh bien, figurez-vous.
41:29Et alors, cela va surprendre tout le monde.
41:31Mais, bizarrement, eh bien, ils ont du mal à se mettre d'accord.
41:35Étonnant, hein ?
41:36Voilà, je vous rappelle que la gauche, c'est deux ans pour décider du nom de leur coalition.
41:39Alors, le nom du Premier ministre, vous pouvez l'attendre
41:41comme la prochaine victoire française à l'Eurovision.
41:43Et pourtant, on en a entendu, hein, des noms ces derniers jours.
41:46Huguet de Belleau, Laurence Toubiana,
41:47le monde évoque Najat Vallaud-Belkacem
41:49et le numéro complémentaire Martine Aubry.
41:51Je ne suis même pas sûr qu'il lui ait demandé son avis, mais bon.
41:53On dirait un loto de campagne, vous voyez.
41:55On balance des numéros au hasard et à la fin, tout le monde veut casser la gueule aux gagnants.
41:58À mon avis, à un moment, cerné de désespoir, la mine grise à l'œil triste,
42:03on va bien trouver un petit militant socialiste au fond du bureau sans fenêtre de son parti
42:07qui, dans un souffle d'apocalypse, dira
42:10« Emmanuel Valls, alors ! ».
42:12Voilà, ce à quoi, courageusement, l'intéressé répondra
42:15« Écoutez, j'ai passé cinq ans à taper sur l'Union de la gauche,
42:17donc, bien entendu, j'accepte ».
42:19Voilà, en attendant le prochain round de ce match,
42:21rassurez-vous, l'un des points saillants de la politique moderne,
42:23c'est qu'un gouvernement qui ne fait plus rien, c'est pas plus mal.
42:26Quant à moi, en attendant ma nomination au ministère des Anciens Combattants,
42:29je vais quand même te tracter en plein soleil par 40 degrés pendant trois semaines,
42:32encore Star 3 pièces pour me faire entendre dire
42:34« Ah ben non, par demain, 700 fois par jour ».
42:36Je vous dis ceci, j'espère vous retrouver, chers auditeurs,
42:39ici ou ailleurs, mais enfin toujours, en toute bonne foi, bien évidemment.
42:42Merci Pierre.
42:43Merci à vous.
42:44Pierre-Emmanuel Valls, tous les jours, à Tâches d'encre, à 14h.
42:48Ah ben voilà, c'est pas facile l'exercice chronique radiophonique.
42:53C'est le moment de se quitter, les amis.
42:55Allez, ciao, bisous.
42:57Donc avant de se quitter, c'est la Minute Caline.
43:07La petite Minute Caline, c'est le moment que j'aime bien,
43:09parce que c'est le moment où, justement, c'est le moment des bisous, des câlins,
43:14de l'amour dans ce monde souvent brusque.
43:18Et c'est surtout le moment de penser aux copains qui sont en scène,
43:21des spectacles qu'on a envie de défendre, que vous avez envie de défendre
43:24et justement, je voulais vous proposer ce soir de penser à un pote à vous,
43:28une copine qui est sur scène, un spectacle que vous avez vu,
43:31qui vous a marqué ici à Vignon.
43:33On va commencer avec toi, Romain.
43:35Alors moi, un spectacle que je peux conseiller, c'est Odalisque,
43:37qui joue au théâtre L'Autre Carnot à 14h tous les jours.
43:41C'est très bien.
43:42C'est un stand-up avec pas mal de couleurs aussi.
43:45Elle a un stylophone et tout.
43:47Il y a pas mal de choses.
43:48Moi, j'ai été à un spectacle, j'ai aimé.
43:50Donc je le conseille.
43:51Boris ?
43:52Moi, je recommande très fort d'aller voir Leïla Martial à La Manufacture.
43:56C'est une vocaliste de jazz à l'origine et une espèce de pointure.
44:02Ah oui ?
44:03Oui, oui, oui.
44:04Bobby McFerrin.
44:05Je sens que ça vient de là.
44:06Bobby McFerrin, à mon avis, doit trembler d'où il est, tu vois.
44:12Non, elle est vraiment impressionnante.
44:15Je crois que c'est la première fois qu'elle crée un spectacle autour de ses musiques,
44:21où elle a un plume jubilat qui porte bien son nom, qui est assez jubilatoire.
44:25Et vraiment, je recommande ce spectacle de toutes mes forces.
44:29Marc ?
44:30Je te trouve assez envoûtant, tout simplement.
44:35Le jeu de l'amour et du hasard au théâtre Le Girasole.
44:39Parce que même si je fais du théâtre, très souvent je m'y emmerde,
44:41notamment devant les classiques.
44:42Et là, on a le texte en entier, avec une mise en scène de Monsieur Cherboeuf,
44:47qui est absolument splendide, et des comédiens avec qui tu as envie de jouer.
44:51Et alors, quand tu sors en ayant envie de rejoindre la troupe,
44:53je trouve qu'il y a quelque chose qui s'est passé dans la salle.
44:55Et clairement, c'est ce qui se passe.
44:57Donc, le jeu de l'amour et du hasard au théâtre Le Girasole.
45:00Merci mille fois d'être venu passer nous voir ici sur la terrasse du Théâtre Lévent, je rappelle.
45:06Marc Tournebeuf, L'Impassion, au Paris à 11h50,
45:09et à la rentrée, au Théâtre du Marais.
45:13Ailleurs, à la Marais-le-Déteinturier à 13h15.
45:15Et puis enfin, Boris Vigneron, canoé au Théâtre des...
45:17Canopée, canopée.
45:19Je suis désolé, c'est la fin de l'émission.
45:21Je pensais au kayak.
45:23Moi, je vais plonger.
45:25Canopée au Théâtre des Lucioles, midi.
45:29Je salue mon réalisateur qui est à Paris, Julien,
45:31puis toute l'équipe, Nils, Maxime et Titouan.
45:34Je vous embrasse à demain, ciao tout le monde.