Les débats de l'été - Émission du 19 juillet

  • il y a 2 mois
Avec Nora Berrahmouni, déléguée Seine-et-Marne Alliance Paris, était présente à Dammarie-lès-Lys ; Jean Quatremer, journaliste à Libération, correspondant européen ; Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia ; Denis Jacquet, entrepreneur ; Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine ; Pascal Bataille, animateur de producteur de télévision.

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-07-19##

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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Bonjour à toutes et à tous, c'est ravi de vous retrouver ce matin, ce vendredi, c'est bientôt le week-end,
00:00:14mais on va évoquer en effet les débats de l'été, il y a cette énorme panne informatique mondiale incroyable,
00:00:21on y reviendra dans quelques instants peut-être avec un spécialiste qui va nous expliquer ce qui est en train de se passer,
00:00:26les aéroports parfois eux-mêmes sont menacés, on verra de quoi ils retournent.
00:00:31Et puis il y a bien sûr l'actualité politique française, on traitera de cette question,
00:00:36y a-t-il une majorité ou tout au moins une coalition qui est en train d'émerger après la réélection d'Yahel Broun-Pivet au Perchoir
00:00:43à la présidence de l'Assemblée nationale, nous le ferons tout à l'heure,
00:00:46notamment avec nos quatre débatteurs dans Mettez-vous d'accord à partir de 10h30 et jusqu'à midi.
00:00:52Et puis il y a cette situation très délicate pour les forces de l'ordre qui sont devenues de véritables cibles vivantes,
00:01:00une nouvelle agression hier soir aux Champs-Elysées contre un policier attaqué au couteau,
00:01:05puis les Black Blocs, vous savez les radicaux, violents, écolo qui sont sortis dans le Poitou
00:01:10et qui menacent déjà les forces de l'ordre et les gendarmes.
00:01:14Et puis le comble, le pompon si j'ose dire, ce sont les hôtels qui hébergent les policiers venus en renfort,
00:01:21les gendarmes venus en renfort à Paris pour les Jeux Olympiques qui se font attaquer au moment de leur repos.
00:01:26Pas de répit pour les forces de l'ordre, nous verrons ça dans un instant avec une policier.
00:01:31Et puis la France, la France c'est riche et c'est pauvre bien sûr, mais c'est riche,
00:01:35avec le nouveau classement des 500 fortunes de challenge,
00:01:38on verra ce qui change, quels sont les éléments de l'économie qui sont en pointe et ceux qui vont moins bien.
00:01:44Et enfin, on reviendra sur l'Europe dont certains s'inquiètent, agriculteurs, entreprises,
00:01:49de la voir devenir l'Europe institutionnelle, la Commission Européenne,
00:01:53le Parlement plus contraignant pour les entreprises et les agriculteurs,
00:01:57avec la réélection dans un pacte avec les Verts, un pacte politique avec les écolos,
00:02:02d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission Européenne, c'était hier soir.
00:02:08Et enfin, de midi à 13h avec Joseph Ruiz, Sud Radio, l'actualité des Jeux Olympiques,
00:02:14c'est sur Sud Radio, la radio des JO, avec l'entrée en vigueur aujourd'hui de ce qu'on appelle la trêve olympique,
00:02:20c'est ça l'actualité du jour, mais qu'est-ce que c'est que cette trêve olympique ?
00:02:23Est-ce que vraiment il y a une trêve dans le monde ? Un retour de la bienveillance à la faveur des Jeux ?
00:02:28C'était un peu l'esprit des Jeux Olympiques depuis la Grèce, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:02:31On verra ça tout à l'heure avec l'ancien ministre et sabreur français Jean-François Lamour,
00:02:36on parlera des taxis qui ne vont pas bien, les taxis parisiens, oui c'est un sujet très parisien, d'accord,
00:02:42mais c'est une réalité liée aux JO, les restrictions de circulation font que le chiffre d'affaires des taxis est tombé d'au moins un tiers.
00:02:50Et puis enfin, les épreuves de sport, eh bien, il reste encore beaucoup de billets à vendre,
00:02:56le modèle économique des JO, comment ça marche, pourquoi est-ce qu'il reste encore des billets,
00:03:00voilà les questions que nous allons traiter.
00:03:02Vous voyez, beaucoup de choses, une matinée très très riche, très politique, très sensible aussi,
00:03:08vous êtes avec nous, 0 826 300 300, 0 826 300 300,
00:03:14si vous souhaitez intervenir pour commenter tous ces éléments, vous n'hésitez pas, à tout de suite !
00:03:25Premier sujet, je vous le disais, les forces de l'ordre, une véritable cible aujourd'hui,
00:03:31pour les voyous, il faut être clair, avec encore un policier blessé au couteau,
00:03:37hier soir, près des Champs-Elysées, dans l'huitième arrondissement de Paris,
00:03:41bon, c'était visiblement une affaire de droit commun,
00:03:44quelqu'un qui est mis à mal à l'entrée d'un magasin de luxe,
00:03:49parce qu'il ne se comporte pas bien, et puis finalement, les policiers interviennent,
00:03:53et il sort un couteau, et il agresse violemment un policier,
00:03:57un de ses jeunes collègues, qui était là, a sorti son arme, et a battu l'agresseur.
00:04:03Et puis, il y a eu la guerre de l'Est, à Paris, il y a quelques jours,
00:04:06avec un des soldats de Sentinelle qui a été blessé, lui aussi au couteau,
00:04:09et puis les menaces des Black Blocs dans la bataille de l'eau, dans le Poitou,
00:04:13et puis, ce que j'appelais le pompon, si j'ose dire,
00:04:15les hôtels où semblent héberger les policiers et les gendarmes venus en renfort à Paris,
00:04:20visés par des tirs de mortiers, d'artifices,
00:04:23c'était en Seine-et-Marne, avec à la clé des appels sur les réseaux sociaux,
00:04:28pour attaquer, tout simplement, les forces de l'ordre,
00:04:30qui n'ont donc pas de répit, pas de repos.
00:04:33Nous sommes en ligne avec Nora Berramouni.
00:04:35Bonjour, Madame Berramouni, vous êtes là avec nous ?
00:04:38Oui, tout à fait. Bonjour, Monsieur Guérier, bonjour à tous.
00:04:41Bonjour à vous, vous êtes déléguée Seine-et-Marne du syndicat Alliance de la police,
00:04:46vous étiez présente à Damaril-Elysse, alors même qu'il y a eu une agression.
00:04:50Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui s'est passé exactement ?
00:04:52Oui, tout à fait. Dans la nuit du 16 juillet, vers 23h40 environ,
00:04:59des effectifs de police qui étaient hébergés dans un hôtel,
00:05:02suite aux renforts des Jeux Olympiques, ont été victimes de tirs de mortiers.
00:05:08Ces fonctionnaires, qui restent policiers républicains, ont essayé d'intervenir,
00:05:14mais il a fallu appeler la police, au secours de la police,
00:05:20tout à fait, malheureusement oui, mais on en est là aujourd'hui.
00:05:23Un dispositif de surveillance a été mis en place,
00:05:28malheureusement les auteurs n'ont pas pu être interpellés,
00:05:31mais un dispositif a été mis toute la nuit pour la sécurité de nos collègues en repos.
00:05:35Mais alors en fait, la réalité c'est que quand certains hôtels ou lieux d'hébergement
00:05:39sont proches de certains endroits sensibles, de zones sensibles,
00:05:43certaines cités sensibles, et bien c'est un jeu.
00:05:46On va s'en prendre aux policiers qui viennent se reposer.
00:05:49Oui, malheureusement aujourd'hui, c'est un jeu pour les voyous, pas pour les policiers.
00:05:56L'hôtel était implanté dans la plaine d'Ulysse,
00:06:01la disposition et la configuration inférieure, ils avaient un visu complet sur cet hôtel.
00:06:08Les policiers ne pouvaient pas être passés inaperçus,
00:06:11ils étaient quand même une cinquantaine à être hébergés dans cet hôtel,
00:06:14ils ne pouvaient pas passer inaperçus avec des véhicules sérigraphiés, etc.
00:06:18Et malheureusement aujourd'hui, ça démontre que la police n'est plus en sécurité,
00:06:24même quand elle a envie de se reposer.
00:06:27Mais alors vos collègues ont réagi comment, Mme Berramouni, quand ils ont été attaqués ?
00:06:31Est-ce qu'il y avait eu par ailleurs des menaces à leur installation ?
00:06:35On parle de menaces, ou en tout cas d'appels à les attaquer sur les réseaux sociaux,
00:06:39ce qui est quand même là encore incroyable.
00:06:42Comment ils ont réagi ? Parce que finalement, ils ont quand même le droit de se défendre.
00:06:47Oui, tout à fait, ils ont le droit de se défendre,
00:06:49mais la police, comme on le dit, n'est pas au-dessus des lois,
00:06:54mais elle n'est pas en dessous non plus.
00:06:56Et aujourd'hui, nos collègues ont quand même bien réagi,
00:06:59ils sont restés policiers, ils se sont protégés,
00:07:04ils ont appelé d'autres policiers qui font partie de la BIPM 77,
00:07:08puisque ces policiers qui étaient hébergés à l'hôtel viennent de l'Isère,
00:07:13donc ils ont dû appeler les policiers du 77 pour venir à leur secours
00:07:18et pour pouvoir configurer les lieux et essayer d'interpeller les auteurs,
00:07:23qui malheureusement ne sont pas reposés.
00:07:26Juste une dernière question, qu'est-ce que vous dites au pouvoir public,
00:07:29à vos chefs, à la hiérarchie, aux préfets de police, aux ministres de l'Intérieur ?
00:07:32Vous leur demandez quoi ?
00:07:35On leur demande tout d'abord de protéger nos policiers,
00:07:38parce que la police protège la population, protège tout le monde,
00:07:42mais qui protège la police aujourd'hui ?
00:07:44C'est la question qu'on se pose.
00:07:46Et malheureusement, nos politiciens, on leur demande tout d'abord déjà
00:07:50de montrer une belle image de cette police, cette police républicaine,
00:07:53parce que malheureusement, nous avons certains politiciens
00:07:57qui nous pointent du doigt et qui ne parlent pas forcément bien de nous.
00:08:01Donc à partir de ce moment-là, comment voulez-vous que la population puisse nous respecter ?
00:08:05Ça en rajoute le fait que certains politiques, en particulier,
00:08:09donnent une image des forces de l'ordre en disant
00:08:13que la police tue, par exemple.
00:08:15Ce titre-là était ravageur.
00:08:17Merci infiniment d'avoir répondu à nos questions,
00:08:21Nora Berramouni du syndicat Alliance de la Police,
00:08:25et on espère bon repos tout de même à vos collègues.
00:08:29Comme je vous le disais, il y a en matière de sécurité une autre situation un petit peu délicate
00:08:34qui a l'air de rebondir dans plusieurs endroits de la planète
00:08:38et qui a l'air d'être une affaire très sérieuse,
00:08:40ce qu'on appelle une panne informatique mondiale
00:08:43qui cloue au sol notamment les avions de plusieurs compagnies aériennes.
00:08:47C'est aux Etats-Unis, c'est en Espagne, c'est en Allemagne,
00:08:50dans nombreux autres pays où les avions ne peuvent plus décoller
00:08:53à cause de cette panne d'origine informatique
00:08:57qui ne permet plus de les suivre de façon électronique
00:09:00à partir des éléments d'information fournis par les radars.
00:09:04Nous sommes avec un expert en cybersécurité,
00:09:06directeur stratégie chez Proofpoint, Loïc Guézeau.
00:09:09Bonjour M. Guézeau.
00:09:11Bonjour.
00:09:12Expliquez-nous un peu de quoi il retourne.
00:09:14Qu'est-ce qui est en train de se produire
00:09:16qui a l'air de devenir un phénomène mondial très embêtant pour le trafic aérien ?
00:09:21Effectivement, c'est un phénomène mondial
00:09:24qui est beaucoup plus large que le trafic aérien.
00:09:27Aujourd'hui, en l'état actuel, il y a eu beaucoup de communications
00:09:31autour du trafic aérien, mais ça touche beaucoup plus largement.
00:09:34En fait, l'investigation est en cours,
00:09:37mais le fournisseur de solutions informatiques principales
00:09:41qui est concerné, c'est Microsoft,
00:09:43qui est donc quelque part le numéro un mondial de ces solutions pour entreprises,
00:09:49qui voit ces plateformes s'arrêter les unes après les autres
00:09:53avec ce qu'on appelle un écran bleu, donc une panne majeure,
00:09:56qui semble provenir d'une mise à jour d'un outil complémentaire de sécurité
00:10:01qui, manifestement, se passe mal.
00:10:04Alors, en fait, ce que vous nous dites, c'est que Microsoft,
00:10:06qui vend et qui fabrique et qui vend des logiciels de cybersécurité,
00:10:11en mettant à jour un de ses propres logiciels,
00:10:14finalement, ce serait piégé elle-même
00:10:16et aurait engendré cette panne mondiale
00:10:19parce que c'est son logiciel de protection
00:10:22qui est le plus connu, le plus vendu ?
00:10:26Alors, Microsoft est la plateforme, on va dire,
00:10:29bureautique, entreprise la plus vendue dans le monde.
00:10:32Elle utilise des logiciels partenaires pour des fonctions de sécurité.
00:10:35Donc, ce n'est pas un logiciel Microsoft a priori qui est concerné.
00:10:38C'est une tierce compagnie qui s'appelle CrowdStrike.
00:10:41Par contre, l'impact se produit directement sur les plateformes Microsoft.
00:10:46Oui, qui est très vendue dans le monde.
00:10:49Alors, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:10:51Et qu'est-ce que ça menace d'autres que les avions ?
00:10:53Puisque vous venez de nous dire, évidemment,
00:10:55on communique beaucoup sur ce qui est, dans cette période estivale
00:10:58pour l'hémisphère nord, les vacances.
00:11:01Il y a beaucoup de déplacements, évidemment.
00:11:03Mais au-delà du trafic aérien, qui est menacé ?
00:11:06Les hôpitaux ? Quel type de services ? Les entreprises ?
00:11:10Tous les services, aujourd'hui, de notre société moderne sont connectés.
00:11:14Et la plupart sont dépendants du système Microsoft.
00:11:18Ceux qui vont être touchés par ces pannes sont ceux qui utilisent le logiciel tiers,
00:11:22a priori, CrowdStrike.
00:11:24CrowdStrike, ok.
00:11:26CrowdStrike.
00:11:28Les services d'investigation de Microsoft viennent de publier un état des lieux.
00:11:33Donc, ils sont encore en train de réaliser des investigations techniques
00:11:36pour déterminer la portée de ces pannes et surtout les mesures de contournement.
00:11:41Puisqu'on peut dire qu'une mise à jour d'un logiciel de sécurité qui se passe mal,
00:11:45c'est un défaut de qualité.
00:11:47On peut imaginer qu'il n'y a pas eu assez de tests de non-régression de la solution
00:11:52et que cette mise à jour qui s'est mal passée a déstabilisé le système.
00:11:56Il faut analyser maintenant comment revenir en arrière
00:11:59et repartir sur une situation stable au niveau mondial.
00:12:02Combien de temps il faut en moyenne pour trouver une solution
00:12:06et remettre en route les systèmes ?
00:12:09En général, c'est quelques heures.
00:12:11Mais compte tenu de la portée de l'impact,
00:12:14vous imaginez bien que là, l'impact métier,
00:12:17on va chiffrer ça en centaines de millions de dollars.
00:12:21On a compris que c'était moins une attaque, une cyberattaque,
00:12:25qu'une panne finalement du système lui-même en mettant à jour un logiciel.
00:12:30Oui, a priori, il n'y a aucun indice, aucune raison de penser que c'est une cyberattaque.
00:12:35C'est un dysfonctionnement malheureusement bien connu des informaticiens.
00:12:39Mais qui, avec les procédures de test et de mise en production,
00:12:43normalement n'arrive pas à ce niveau d'amplitude.
00:12:46Donc à suivre, rappelez-nous le nom de ce logiciel
00:12:49qui devient finalement un danger à sa mise à jour.
00:12:53Donc là, c'est une mise à jour a priori des plateformes de sécurité CrowdStrike
00:12:57en entourement Microsoft.
00:12:59CrowdStrike avec Microsoft, merci.
00:13:01Loïc Guézo, expert en cybersécurité,
00:13:03qui est intervenu en direct ce matin sur Sud Radio
00:13:06pour vous tenir au courant de cette pagaille,
00:13:09notamment dans les aéroports du monde entier,
00:13:11puisque en Espagne, aux Etats-Unis, Amsterdam, Berlin aujourd'hui,
00:13:15plusieurs compagnies aériennes comme des compagnies indiennes et Ryanair
00:13:20ont vu leurs avions cloués au sol à cause de la panne de CrowdStrike, ce logiciel.
00:13:26On se retrouve tout de suite, vous êtes avec nous pour les débats de l'été
00:13:29et l'actualité chaude de l'été sur Sud Radio.
00:13:33A tout de suite.
00:13:34Sud Radio.
00:13:35Parlons vrai.
00:13:36Parlons vrai.
00:13:37Sud Radio.
00:13:38Parlons vrai.
00:13:40Sud Radio.
00:13:41Les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:13:46On a parlé des forces de l'ordre qui sont ciblées,
00:13:49y compris dans leur période de repos dans les hôtels
00:13:52où ils sont hébergés quand ils viennent renforcer la sécurité à Paris pour les Jeux Olympiques.
00:13:57On a parlé aussi de cette panne informatique.
00:13:59Et là, on va se poser maintenant une question
00:14:02avec un grand spécialiste de l'Europe, correspondant du journal Libération à Bruxelles et à Strasbourg,
00:14:08Jean Quatremer.
00:14:09Bonjour Jean Quatremer.
00:14:10Bonjour.
00:14:11Alors, merci d'être avec nous en ligne sur Sud Radio,
00:14:14parce qu'on peut se demander si l'Europe ne menace pas
00:14:18de devenir une grosse administration contraignante,
00:14:22notamment pour les entreprises et pour le monde agricole.
00:14:25Et on pose cette question au lendemain de la réélection d'Ursula von der Leyen
00:14:29à la tête de la Commission par le Parlement européen.
00:14:32Elle a eu 401 voix sur les 720 députés européens,
00:14:36c'est-à-dire qu'elle a eu bien plus des 360 voix nécessaires pour être réélue.
00:14:40Donc, assez confortablement, elle a passé un accord avec plusieurs groupes politiques,
00:14:43et notamment, c'est ça qui surprend, avec les écolos, les écologistes
00:14:48de tous les groupes français, allemands notamment,
00:14:51qui la soutiennent et qui la soutiennent pour renforcer ce qu'on appelle le pacte vert.
00:14:56Qu'est-ce qui explique cette réélection ?
00:14:58Est-ce que vous comprenez cette inquiétude de certains ?
00:15:02Alors, c'est un peu plus compliqué que ça, comme il se voit en Europe.
00:15:06La majorité von der Leyen, c'est-à-dire celle qui gouverne l'Union européenne,
00:15:11elle part des conservateurs du Parti populaire européen,
00:15:15ce qu'on appelle le PPE,
00:15:18les libéraux de Renew, le parti du Président de la République notamment,
00:15:25et enfin, les socialistes européens, ça c'est la majorité.
00:15:29Et puis, il y a eu les Verts aussi ?
00:15:31Alors, les Verts l'ont soutenu en partie, pas les Verts français,
00:15:35parce que les Verts français trouvaient qu'elle n'allait pas assez loin,
00:15:37mais effectivement, les Verts lui ont emporté leur voix,
00:15:39parce qu'elle s'est engagée à ne pas démanteler le pacte vert, le Green Deal.
00:15:45Voilà, exactement.
00:15:46Donc là, c'est la raison, si vous voulez, technique pour laquelle les Verts l'ont soutenu.
00:15:52Et surtout, ces quatre familles politiques, encore une fois,
00:15:55les Verts ne sont pas techniquement dans l'accord de Grande Coalition,
00:15:58un accord de Grande Coalition qu'on n'arrive pas à faire en France, je vous ferai remarquer.
00:16:02On se tape sur la gueule en France depuis maintenant quinze jours, jolieusement.
00:16:07L'Union européenne, elle, est gouvernée depuis l'origine
00:16:10par des accords de Grande Coalition à l'Allemande,
00:16:13sans que ça pose d'énormes problèmes.
00:16:15Alors, il faut bien voir qu'en l'occurrence,
00:16:18l'Union européenne a glissé, je dirais, davantage vers la droite et vers l'extrême-droite.
00:16:26Alors, ça n'a pas été le raz-de-marée qui avait été annoncé,
00:16:28mais elle a quand même glissé.
00:16:30Et qu'est-ce que passe Peter Ryan ?
00:16:32Elle est un peu au centre, si vous voulez, de l'historique politique.
00:16:36Elle est conservatrice, mais pas trop.
00:16:38Elle est verte, mais pas trop, etc.
00:16:40C'est cette habileté qui lui a permis de se faire réélire.
00:16:45Mais la question que je vous pose, Jean Quatremer,
00:16:47c'est précisément, alors que vous nous dites qu'on avait l'impression
00:16:49que l'Europe, avec les élections européennes,
00:16:52avait glissé doucement, évidemment vers l'extrême-droite d'abord,
00:16:54mais vers la droite,
00:16:56et bien, le paradoxe, c'est qu'elle est réélue,
00:16:59notamment grâce à cet apport,
00:17:01même si ils ne sont pas dans la coalition, techniquement,
00:17:03des Verts, qui ne veulent pas qu'on touche au Green Deal.
00:17:06Or, le Green Deal, ça a été tout l'enjeu du débat,
00:17:08notamment avec les agriculteurs européens,
00:17:10pas uniquement français,
00:17:12qui ont dit, mais enfin, ce sont des nouvelles contraintes
00:17:14qui réprégnent votre capacité à produire.
00:17:16Il y a deux choses.
00:17:18Première chose, le Green Deal, de toute façon,
00:17:20franchement, vous et moi, on y a intérêt.
00:17:22Vous avez envie de mourir un petit peu ?
00:17:24Vous avez pas d'enfants, peut-être ?
00:17:25Si vous avez pas d'enfants,
00:17:27effectivement, je comprends que vous vous en foutiez
00:17:29de ce qui va se passer dans quelques mois, dans quelques années.
00:17:31Mais là, on a besoin du Green Deal.
00:17:33Oui, mais attendez, je termine.
00:17:35Oui, mais attendez. Donc, simplement, on en a besoin.
00:17:37Il faut sauver aussi les sols,
00:17:39parce que les sols deviennent de plus en plus
00:17:41improductifs,
00:17:43et donc, il faut sauvegarder la biodiversité.
00:17:45Mais ça ne veut pas dire, effectivement,
00:17:47qu'il faut contraindre les agriculteurs.
00:17:49Vous savez, ceux qui ont le plus hurlé,
00:17:51d'ailleurs, c'était les grandes exploitations
00:17:53agricoles.
00:17:55C'est elles qui menaient la...
00:17:57Enfin, les grandes exploitations européennes,
00:17:59elles sont même plus petites, presque d'énormes,
00:18:01par rapport aux russes, aux ukrainiennes,
00:18:03aux brésiliennes, aux américaines.
00:18:05Oui, bien sûr. Sauf que nous, nous sommes exportateurs.
00:18:07Effectivement, nous sommes parmi les
00:18:09premiers exportateurs mondiaux.
00:18:11Mais là, en l'occurrence, ce qui est intéressant,
00:18:13c'est d'écouter le discours qu'elle a fait juste avant,
00:18:15à 9h du matin,
00:18:17jeudi, hier, et où elle dit
00:18:19justement que là, les agriculteurs vont être
00:18:21au centre de la mise
00:18:23en place pragmatique,
00:18:25le mot est super important dans la bouche,
00:18:27la mise en place pragmatique
00:18:29du Green Deal. En clair, elle a fait
00:18:31la concession que tout le monde attendait,
00:18:33c'est-à-dire, les agriculteurs vont
00:18:35maintenant être au centre du Green Deal. On va parler
00:18:37avec eux. Et c'est vrai, et là,
00:18:39vous avez raison, que pendant 5 ans,
00:18:41on n'a pas beaucoup parlé avec les agriculteurs.
00:18:43Mais pas seulement la Commission Européenne ou l'Union Européenne.
00:18:45Parce que le Green Deal, c'est une volonté des Etats.
00:18:47Je veux dire que les Etats eux-mêmes n'ont pas parlé
00:18:49avec leurs agriculteurs. La France,
00:18:51l'Allemagne, l'Espagne, etc.
00:18:53C'est à eux de parler aux agriculteurs. Donc là, elle les a mis
00:18:55au centre. Il y a une autre petite inflexion qui est
00:18:57très intéressante dans son discours d'hier.
00:18:59C'est que, par exemple, vous savez que les Allemands, ils ont une grosse
00:19:01industrie automobile. Et ils ne sont pas très chauds
00:19:03pour l'interdiction de la fabrication
00:19:05des voitures à moteur thermique en 2035.
00:19:07Et bien là, elle dit
00:19:09qu'elle va autoriser
00:19:11l'expérimentation et la production
00:19:13de ces essences synthétiques
00:19:15qui ne produisent pas de CO2.
00:19:17C'est-à-dire que là, elle nous annonce en réalité
00:19:19que le moteur thermique, si on trouve
00:19:21une solution alternative, il ne disparaît plus.
00:19:23Il ne disparaîtra plus.
00:19:25C'est une révolution, ça.
00:19:27Il y a plein de petites inflexions comme ça qui ont été faites
00:19:29et qui ont permis au PPE,
00:19:31c'est pour ça que le PPE l'a soutenu.
00:19:33Sinon, évidemment, les conservateurs
00:19:35ne l'auraient pas soutenu. Donc, il faut faire attention.
00:19:37Pour les verts,
00:19:39encore une fois, ils la soutiennent
00:19:41parce qu'ils disent que si on n'a pas Thunderlion,
00:19:43on va avoir pire.
00:19:45Bah oui !
00:19:47J'ai été un peu loin dans ma façon de présenter
00:19:49les choses volontairement pour vous provoquer et j'ai bien fait
00:19:51parce que c'était d'une grande clarté.
00:19:53Grâce à vous, on a compris les nuances
00:19:55et que ceux qui aujourd'hui
00:19:57s'inquiètent, agriculteurs et entrepreneurs,
00:19:59notamment de cette menace de nouvelles
00:20:01contraintes, peuvent peut-être se rassurer
00:20:03en fonction de...
00:20:05Oui, absolument !
00:20:07On peut comprendre qu'on s'inquiète. Encore une fois,
00:20:09il y a des contraintes qu'on nous a
00:20:11sur le dos. Exemple, par exemple,
00:20:13ce n'est pas seulement l'Union Européenne,
00:20:15c'est la France, par exemple, l'isolation thermique
00:20:17des bâtiments. Ça va coûter
00:20:19un pont et on n'est même pas certains
00:20:21que ça ait un bénéfice pour le climat.
00:20:23Et à un moment, il va falloir se poser la question
00:20:25de savoir qui va payer ça.
00:20:27Est-il normal que vous, qui gagnez
00:20:29monstrueusement bien votre vie,
00:20:31vous payez...
00:20:33Je ne suis pas le ministre d'un milliardaire !
00:20:35Pas de moi, au lieu de vous !
00:20:37Vous payez le même prix
00:20:39pour isoler votre appartement
00:20:41qu'une famille qui est au SMIC.
00:20:43Non ! Évidemment que ça doit être
00:20:45l'impôt qui aide les gens
00:20:47à isoler leur appartement.
00:20:49Ça n'est en aucun cas aux gens de prendre ça en charge.
00:20:51Donc il y a plein de questions qui vont être posées.
00:20:53Vous reviendrez bientôt, Jean Quatremer, sur Sud Radio,
00:20:55nous éclairer. En tout cas, on suit ça très près
00:20:57parce que les auditeurs de Sud Radio,
00:20:59à Sud Radio,
00:21:01on suit l'Europe de près parce qu'on voit bien
00:21:03ce qu'elle peut nous rapporter, mais aussi ce qu'elle peut nous coûter.
00:21:05Et ça passionne nos auditeurs.
00:21:07Merci, Jean Quatremer, d'avoir été
00:21:09avec nous en direct sur Sud Radio.
00:21:11On va retrouver nos débatteurs, et mettez-vous d'accord
00:21:13dans quelques instants. Restez avec nous.
00:21:15Sud Radio,
00:21:17votre attention est notre plus belle récompense.
00:21:19Je vous remercie énormément
00:21:21au niveau de Sud Radio,
00:21:23de tout ce que vous faites pour donner la parole au Samoa,
00:21:25parce que sur nos médias nationaux,
00:21:27personne n'en parle.
00:21:29Sud Radio, parlons vrai.
00:21:33Sud Radio, les débats de l'été,
00:21:3510h-13h, Thierry Guerrier.
00:21:39Et on se retrouve pour la
00:21:41deuxième partie de cette matinée.
00:21:43Vous savez qu'entre midi et 13h, nous reviendrons sur
00:21:45l'actualité des JO.
00:21:47Sud Radio et l'actualité des JO, c'est sur Sud Radio.
00:21:49Nous parlerons des athlètes, bien sûr,
00:21:51de la trêve olympique. On le fera avec Joseph Ruiz.
00:21:53Mais d'abord, mettez-vous d'accord
00:21:55avec nos quatre débatteurs ce matin
00:21:57que j'accueille. Nous accueillons
00:21:59Alexandre Malafaille,
00:22:01président du think-tank Synopia.
00:22:03Bonjour Alexandre. On peut dire
00:22:05que Synopia, c'est un peu plus près de la droite.
00:22:07Vous n'aimez pas ce classement.
00:22:09Il faut que je me sorte cette idée de la tête.
00:22:11Le vice-président de Synopia s'appelle Jean-Claude Mailly.
00:22:13Jean-Claude Mailly, qui est un ancien
00:22:15président de force ouvrière. Je pense que si on était
00:22:17de droite, ou clairement de droite, je pense qu'il y a plusieurs
00:22:19personnes dans notre conseil qui ne sont...
00:22:21J'essayais désespérément d'équilibrer
00:22:23mon plateau ce matin, ça ne marche pas.
00:22:25Nous essayons de ne pas être
00:22:27nulle part. On va voir
00:22:29quelle est votre sensibilité sur les questions
00:22:31liées aux entreprises. Par exemple, quand on va parler
00:22:33des 500 plus grandes fortunes
00:22:35de France, le
00:22:37classement de challenge, le nouveau classement,
00:22:39le trentième, et on verra que les choses
00:22:41évoluent. Denis Jaquet, précisément.
00:22:43Vous êtes, vous, chef d'entreprise.
00:22:45Bonjour. Vous gérez
00:22:47ce qu'on appelle une plateforme
00:22:49qui agrège des contenus
00:22:51qu'on peut aller voir. En effet, ça s'appelle
00:22:53Top Scream, et vous m'avez
00:22:55expliqué que c'était un peu une sorte de Netflix, mais
00:22:57Nextflix, des conférences, vous savez,
00:22:59les TEDx, les conférences que des grands
00:23:01experts réalisent, ou les entreprises
00:23:03réalisent dans le monde, et on peut apprendre beaucoup de choses
00:23:05finalement, faire un benchmarking
00:23:07de l'intelligence économique
00:23:09intelligente, c'est-à-dire qu'on va aller voir
00:23:11finalement qui dit quoi sur
00:23:13telle nouveauté en matière d'informatique
00:23:15ou en matière de médecine, ou en matière de
00:23:17biologie, et c'est passionnant. Vous vous êtes embauché,
00:23:19Thierry. Vous avez un nouveau
00:23:21job, vous n'étiez pas au courant, mais ça démarre
00:23:23demain. 14 heures.
00:23:25C'est très aimable à vous, mais enfin bon...
00:23:27Avec le décalage horaire. En revanche,
00:23:29Denis Jaquet, on vous connaît, peut-être,
00:23:31on ne se souvient pas, mais moi je me souviens
00:23:33d'un grand papier dans l'Ibée,
00:23:35il y a quelques années, il y a 2-3 ans,
00:23:37quand vous avez mené
00:23:39le combat du mouvement
00:23:41que vous avez appelé les Pigeons.
00:23:43Ah, les Pigeons, en 2013.
00:23:45C'est même assez long, assez vieux.
00:23:47Vous défendiez face à François Hollande et le
00:23:49gouvernement, l'idée qu'il fallait aider
00:23:51les entreprises, notamment de la tech,
00:23:53en France, et non pas les surtaxés.
00:23:55Donc on voit que vous êtes
00:23:57critique et un grand défenseur
00:23:59des entreprises. Georges
00:24:01Kusmanovic, bonjour. Bonjour. Alors vous,
00:24:03vous avez été candidat à l'Elysée, tout simplement,
00:24:05si j'ose dire. Candidat à la présidence
00:24:07de la République, vous êtes le
00:24:09président de République...
00:24:11Non, il y avait un objectif à la Carneau-Montebourg,
00:24:13mais bon, ça s'est pas fait.
00:24:15On peut dire gauche souveraine, vous êtes
00:24:17le souverainiste de gauche.
00:24:19Souverainiste de gauche, républicain de gauche, né au Chevalier de
00:24:21Montice.
00:24:23Chevalier de Montice, la défense des entreprises.
00:24:25C'est ce que vous voulez.
00:24:27Là, on a perdu tout le monde.
00:24:29Ceux qui connaissent Clémenceau...
00:24:31On verra si vous êtes proche du nouveau Front Populaire
00:24:33et vous nous direz dans un instant comment vous réagissez
00:24:35à la réélection
00:24:37de la présidente de l'Assemblée
00:24:39nationale, Yael
00:24:41Brome-Pivet. Et enfin, nous sommes en ligne avec
00:24:43Pascal Bataille. Bonjour, Pascal.
00:24:45Pascal est animateur, producteur
00:24:47de télévision bien connu.
00:24:49Il nous dira un peu comment il réagit.
00:24:51On va commencer avec vos coups de gueule
00:24:53peut-être, coups de coeur
00:24:55et coups de gueule. Denis Jaquet,
00:24:57qu'est-ce qui vous inspire ce matin dans l'actualité
00:24:59et à qui voulez-vous soit rendre hommage
00:25:01soit au contraire donner un petit coup sur la tête ?
00:25:03Sur l'actu, on va être
00:25:05bien doté ce matin
00:25:07avec les sujets qu'on va aborder.
00:25:09Je vis aux Etats-Unis, je suis rentré
00:25:11dans mon quartier
00:25:13où j'étais, ici en France,
00:25:15qui est pas très loin d'ici,
00:25:17au Troca. Et je m'imaginais
00:25:19que pour tout le monde, les JO
00:25:21seraient la fête. C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:25:23les commerçants vont dire, waouh, afflux
00:25:25de chiffre d'affaires, je vais tripler
00:25:27mes bénéfices, je vais enfin faire des vraies recettes.
00:25:29Et là,
00:25:31j'arrive dans cette terrasse où j'allais presque
00:25:33tous les matins rejoindre des amis
00:25:35et elle est vide.
00:25:37Le Troca est vide.
00:25:39On retrouve cette espèce de
00:25:41gestapo CRIC
00:25:43tous les matins qui bloque les rues d'accès
00:25:45aux trucs. Ça me rappelle les époques
00:25:47pendant le
00:25:49Covid, avec ces papiers,
00:25:51ces QR codes, etc.
00:25:53Moi, cette période m'a marqué parce que
00:25:55j'ai trouvé cette gestion en France totalement
00:25:57insensée. Mais nous, en Floride,
00:25:59tout était ouvert et on n'est pas morts.
00:26:01On est toujours là, ce qui prouve qu'on pouvait avoir
00:26:03une autre politique. Et c'est vrai que
00:26:05c'est très étrange de retrouver ça.
00:26:07On voit qu'à nouveau, on est dans l'interdiction
00:26:09et non pas dans la fête.
00:26:11Et ça fait peur. Et quand vous savez le chiffre
00:26:13d'affaires que fait le Troca et
00:26:15d'autres endroits, vous avez
00:26:17un des cafés qui a mis des panneaux en bois
00:26:19parce qu'ils ont peur des massacres,
00:26:21ils ont peur des insurrections,
00:26:23ils ont peur d'un truc peut-être un petit peu trop,
00:26:25mais ils ont fermé. C'est-à-dire que
00:26:27le moment où ils font le plus d'affaires
00:26:29traditionnellement va être fermé tout l'été.
00:26:31Je trouve ça insensé alors que
00:26:33dans tous les pays du monde, à Londres, à Los Angeles,
00:26:35partout où c'est passé, ça a été la fête
00:26:37aux entreprises et à la fête aux commerçants.
00:26:39Mais vous dites, qui ciblez-vous ?
00:26:41C'est un coup de galop
00:26:43à nous tous, aux Français ? On sait pas faire la fête ?
00:26:45Je pense que c'est les règles
00:26:47qu'on nous a imposées. On sait mettre des protocoles
00:26:49de sécurité pour tout parce qu'on est un
00:26:51pays qui adore le principe de précaution
00:26:53au point de le mettre dans sa constitution.
00:26:55Et tous ceux qui font
00:26:57du succès une exception
00:26:59font toujours de la sécurité
00:27:01un principe et donc ça ne mène jamais
00:27:03nulle part. Donc c'est une espèce d'association
00:27:05de malfaiteurs entre
00:27:07la mairie d'Hidalgo, mais enfin ça
00:27:09on est habitué, c'est
00:27:11des espérances qu'est la fête de cette ville de Paris. Quand on vient
00:27:13de l'extérieur, on se lamente.
00:27:15De la préfecture, bien évidemment
00:27:17qui est là aussi pour surjouer le principe
00:27:19de précaution. En fait, tout est axé sur
00:27:21la sécurité et rien
00:27:23sur la fête et le tourisme
00:27:25et le chiffre d'affaires.
00:27:27Mais les acteurs économiques sont
00:27:29ablamés aussi quand ils ont commencé à mettre les hôtels
00:27:31à 500, 800 balles la nuit
00:27:33et plus personne n'y est venu. Du coup, aujourd'hui
00:27:35ils pleurent parce qu'ils sont à 60% de taux d'occupation
00:27:37ce qui devrait être à 150%.
00:27:39Et puis de l'autre côté, on a laissé
00:27:41effectivement faire les locataires qui ont souloué
00:27:43contre Airbnb à des prix
00:27:45je peux le comprendre
00:27:47tout le monde n'a pas des budgets
00:27:49héroïques pour ses vacances
00:27:51et donc du coup aujourd'hui, on se retrouve avec des trucs
00:27:53vides de partout. C'est d'une
00:27:55tristesse. Enfin moi,
00:27:57je me balade dans le quartier, je me demande
00:27:59si on est à Tchernobyl juste après l'explosion
00:28:01ou bien à Paris au milieu des choses.
00:28:03Pour compléter ce que dit Alexandre Malafaille
00:28:05c'est que ce qui est un peu agaçant
00:28:07c'est qu'évidemment on aura fait Paris Instagram
00:28:09c'est-à-dire que les lieux qui vont être montrés
00:28:11ont été à peu près finis en termes de travaux
00:28:13moi j'habite le 15ème à Paris, il y a encore un centre de rue
00:28:15je mets des guillemets c'est Sarajevo
00:28:17c'est-à-dire que les travaux ne sont pas terminés.
00:28:19C'est des images ce matin qui sont randageuses.
00:28:21C'est pour ça que j'ai mis des guillemets, mais c'est pas sympa
00:28:23c'est-à-dire que ça fait des mois qu'on a des chantiers qui sont pas terminés
00:28:25des trottoirs qui sont défoncés
00:28:27et ça continue, et ça va continuer encore des mois
00:28:29parce qu'on a fait la priorité pour les JO.
00:28:31Après, moi je vais compléter ce que dit Denis sur deux points
00:28:33il y a un problème de séquence, c'est-à-dire que ça fait malheureusement
00:28:35un certain temps que la France envoie des images d'insécurité
00:28:37dans le monde, donc forcément en plus du prix
00:28:39des hôtels et des AirBnB qui ont flambé de mer
00:28:41c'est vrai qu'il y a des craintes
00:28:43il y a des pays, il y a des continents, ils regardent en disant
00:28:45ah oui quand même là en ce moment c'est pas évident d'aller à Paris
00:28:47donc ça fragilise un peu l'attractivité
00:28:49et puis deuxièmement il y a un choix, mais ça c'est les conséquences du choix
00:28:51c'est-à-dire qu'on a décidé de faire dans Paris
00:28:53un maximum de choses
00:28:55et ça, ça met un niveau de pression
00:28:57phénoménal sur une des villes les plus peuplées au monde
00:28:59faut pas perdre de vue que Paris
00:29:01c'est près de 24 000 habitants par kilomètre carré
00:29:03c'est-à-dire qu'on est 3 à 4 fois
00:29:05plus nombreux qu'en Floride
00:29:07à New York, à Londres, en Californie
00:29:09à Berlin, on est très très dense
00:29:11dans Paris, et Paris est petite couronne
00:29:13et on a voulu faire dans Paris des épreuves
00:29:15là c'est revenu l'ouverture, tout ça dans un périmètre
00:29:17extrêmement concentré, donc ça a des conséquences
00:29:19en cascade depuis des mois sur la vie des Parisiens
00:29:21sur le transport, sur
00:29:23effectivement les accès, et tout ça petit à petit
00:29:25raconte quelque chose qui n'est pas sympa pour tous ceux
00:29:27qui sont normalement, pour qui ça aurait dû être d'abord
00:29:29une fête, c'est-à-dire que la première fête c'est peut-être pas
00:29:31uniquement les touristes japonais ou chinois ou américains
00:29:33c'est quand même les français, et tout ça nous a bien compliqué
00:29:35la vie, et je pense qu'ils auraient dû faire le truc
00:29:37un peu pensé autrement, et ne pas perdre
00:29:39de vue que cette ville est trop dense
00:29:41Est-ce que, je me fais l'avocat du diable
00:29:43parce que je suis là pour ça, mais je vais passer la parole
00:29:45dans un instant à Georges Kusmanovic
00:29:47mais tout de même messieurs, est-ce que vous avez conscience
00:29:49que vous allez peut-être être totalement
00:29:51démentis dans une semaine, par exemple
00:29:53jeudi soir, après la cérémonie
00:29:55d'ouverture, si c'est un succès
00:29:57ce qu'on espère, vendredi soir, vous avez raison
00:29:59pardon, si c'est un succès ce qu'on
00:30:01espère, si c'est la fête que
00:30:03l'on pressent sur la Seine
00:30:05qui est quand même un spectacle, un cadre
00:30:07un théâtre magnifique pour ça, avec les
00:30:09danseurs, avec la musique, et puis
00:30:11les épreuves, Paris,
00:30:13la ville de Paris, sa mère
00:30:15heureusement ou malheureusement,
00:30:17veut vendre du rêve, et on a déjà
00:30:19les plans de ces lieux qui ont été
00:30:21construits, avec le public
00:30:23des places pour le public, des grabins, et puis derrière
00:30:25on voit l'Arc de Triomphe, on voit
00:30:27la Tour Eiffel, on voit déjà ces images-là
00:30:29et c'est ça qui va rester, vous allez
00:30:31peut-être être totalement démentis, on l'espère
00:30:33dans une semaine !
00:30:35Franchement j'en rêve, et la France
00:30:37le mérite,
00:30:39voilà, on a choisi...
00:30:41On en parlait avec
00:30:43Alexandre Horentaine tout à l'heure, il va y avoir
00:30:45ce défilé sur la Seine
00:30:47moi je trouve que c'est une idée magique
00:30:49c'est fantastique, parce que ce qui reste à la France
00:30:51c'est son passé, malheureusement j'aimerais qu'il lui reste plutôt son
00:30:53asiatique pour l'instant.
00:30:55C'est magnifique et on sait
00:30:57produire depuis
00:30:59Jean-Paul Goude encore avant,
00:31:01on sait produire des images exceptionnelles
00:31:03qui mettent la France en image, mais à un moment donné
00:31:05c'est comme la politique, il y a l'image
00:31:07et il y a la réalité, la réalité derrière la façade
00:31:09elle est pas aussi sympa, et puis après on a fait
00:31:11des choix artistiques qui sont contestables
00:31:13alors quand je dis qu'Aya Nakamura
00:31:15n'était pas celle qu'il fallait choisir
00:31:17moi c'est facile à dire, ma femme est africaine et noire
00:31:19donc on ne peut pas se soupçonner d'avoir quelque chose
00:31:21contre elle, mais quelqu'un qui
00:31:23massacre la langue française comme le symbole
00:31:25de la France, pour moi c'est juste une...
00:31:27Voilà, on aurait mis M.C.Solar, ça avait de la gueule
00:31:29il manie le verbe
00:31:31aussi bien qu'un grand poète.
00:31:33C'est un coup, Dja Dja, quand j'ai
00:31:35découvert Dja Dja...
00:31:37C'est pas la France d'une langue qui parle
00:31:39d'une langue qui vit.
00:31:41C'est pas Victor Hugo et Notre-Âme de Paris
00:31:43et la chanson sur Notre-Âme de Paris.
00:31:45Aya Nakamura a été pulvérisée par Ariel Dombal
00:31:47il y a deux jours, qui a...
00:31:49C'était une catastrophe.
00:31:51On était dans les deux extrêmes de pierre.
00:31:53Devant l'hôtel de ville de Paris, il faut dire ça.
00:31:55Tout le monde a passé assez terrible
00:31:57et les commentaires étaient...
00:31:59Ariel Dombal ça fait aussi peur.
00:32:01Je suis d'accord.
00:32:03Je suis venu chez moi
00:32:05à Boislieu Sud, et j'avais rendez-vous
00:32:07avant de venir ici, et il est venu Victor Hugo.
00:32:09Et j'ai oublié que c'était le jour où commençait la folie.
00:32:11J'ai fait un vélo.
00:32:13Là j'ai le tour de France dans les pattes.
00:32:15J'ai découvert qu'il y a un pont
00:32:17qui est ouvert complètement à l'est de Paris
00:32:19et un pont à l'ouest.
00:32:21C'est très compliqué.
00:32:23Modulo, par rapport à ce que vous avez dit, les policiers
00:32:25font ce qu'ils peuvent.
00:32:27Ils étaient très gentils.
00:32:29Eux-mêmes trouvent que c'est un peu bizarre.
00:32:31Ils n'ont pas exactement les mêmes informations.
00:32:33Ils essaient de nous laisser le sourire.
00:32:35Il y a un adjudant-chef qui vient de Lyon.
00:32:37Le pauvre. Ils l'ont ramené de Lyon.
00:32:39Ils ont ramené toutes les forces
00:32:41de France à Paris.
00:32:43C'est ce qui est un peu le problème.
00:32:45Ils ont même ramené le Qatar.
00:32:47L'État qui finance le Hamas
00:32:49et le terrorisme est aujourd'hui dans nos rues
00:32:51soi-disant pour notre sécurité.
00:32:53Juste à l'heure j'ai croisé la police indienne.
00:32:55Elle peut contrebalancer le Qatar
00:32:57parce qu'elle n'aime pas beaucoup le Pakistan.
00:32:59On va pas faire tout de suite la géopolitique.
00:33:01La géopolitique de rue sur le pavé de Paris.
00:33:03Juste pour rire, il y a un monsieur
00:33:05qui était haute-pourne birakène, qui n'en pouvait plus.
00:33:07Il hurlait.
00:33:09Mon téléphone a plus de batterie.
00:33:11Je ne peux pas montrer le QR code.
00:33:13La dame, la policière, disait
00:33:15je ne peux pas, c'est la règle.
00:33:17Je vais passer à la nage.
00:33:19Elle commençait à...
00:33:21C'est le premier jour.
00:33:23Après les klaxons, je vous ai dit
00:33:25je n'ai pas le délire.
00:33:27C'est le côté saturation.
00:33:29J'espère que le prix à payer
00:33:31permettra d'avoir quelque chose de beau comme vous dites.
00:33:33Mais pour ceux qui sont à Paris
00:33:35ça va piquer un petit peu.
00:33:37Disons que la promesse c'était de faire des jeux populaires.
00:33:39Et c'est vrai que ça va être des jeux touristiques
00:33:41ça c'est sûr.
00:33:43Moi je pense qu'effectivement
00:33:45les images qui seront projetées sauf problème
00:33:47elles seront plutôt chouettes.
00:33:49J'espère qu'effectivement tous les aspects logistiques
00:33:51vont être réussis parce que typiquement hier soir
00:33:53quand même quand j'ai pris le métro, j'ai bien galéré pour rentrer chez moi.
00:33:55Après une heure de retard de la SNCF
00:33:57parce que ça arrive aussi, les trains ne sont pas d'une grande fiabilité dans ce cher pays.
00:33:59Le métro j'ai mis une heure
00:34:01pour faire ce que j'ai d'habitude à faire en 25 minutes
00:34:03parce que les métros ne sont pas toujours non plus en très bon talent qu'on tient.
00:34:05Donc j'espère que tout ça va bien se passer.
00:34:07Mais après est-ce que ça fera suffisamment de business ?
00:34:09Suffisamment de chiffre d'affaires ?
00:34:11Est-ce que les parisiens in fine s'y retrouveront dans la vie de tous les jours ?
00:34:13Alors il y a un énorme avantage à ces jeux
00:34:15après c'est l'énigme qu'il faudra retenir
00:34:17c'est que 90% des moyens
00:34:19liés à ce qu'on appelle l'héritage ont été concentrés
00:34:21sur la transformation de Saint-Denis.
00:34:23Et ça c'est ce qui restera.
00:34:25Saint-Denis au nord de Paris
00:34:27c'est là où on accueille le village olympique
00:34:31et cette ville-là
00:34:33elle va être passée d'une ville
00:34:35de banlieue on va dire un peu sinistrée
00:34:37dans un état assez terrible
00:34:39à tout d'un coup une ville qui va être assez proche du standard
00:34:41de Neuilly
00:34:43en tout cas de Courbevoie ou d'Issy-les-Murs
00:34:45Non mais ça va être très bien.
00:34:47C'est juste une affaire d'administration, il y a quelques milliardaires à Saint-Denis
00:34:49mais ça peut y venir.
00:34:51Ils ont fait un magnifique travail
00:34:53d'aménagement, tout ça va rester
00:34:55donc quelque part l'héritage aura été
00:34:57concentré à ce niveau-là et rien que ça, ça mérite.
00:34:59Il n'y a plus qu'à mettre de l'emploi
00:35:01parce que s'il n'y a pas d'emploi, on peut peut-être défaire des ponts.
00:35:03Paris ne s'est pas fait en un jour, Jérémie.
00:35:05Alors on va rester Paris
00:35:07et puis la France. On va peut-être se défaire en
00:35:09quelques mois. Ne soyons pas
00:35:11exclusivement parisiens, même si c'est à Paris que ça se passe
00:35:13les J.O. bien sûr et c'est ça dont on parle.
00:35:15Imaginez tous ceux qui sont avec nous, qui nous écoutent
00:35:17sur Sud Radio, dans le sud-ouest, dans le sud-est
00:35:19dans tous ces endroits magnifiques
00:35:21évidemment, même en Alsace
00:35:23Allez, vous restez avec nous, c'est Mettez-vous d'accord
00:35:25dans les débats de l'été sur Sud Radio.
00:35:27On se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
00:35:29Sud Radio
00:35:31Parlons vrai
00:35:35Sud Radio, les débats de l'été
00:35:3710h-13h, Thierry Guerrier
00:35:41Et avec nous jusqu'à midi, nos
00:35:43quatre débatteurs, Alexandre Malafaille
00:35:45le président du Think Tank
00:35:47Sinopia, un chef d'entreprise,
00:35:49défenseur des chefs d'entreprise, des entrepreneurs
00:35:51de ceux qui investissent pour développer
00:35:53la tech, par exemple, française
00:35:55la version française de la tech, c'est Denis Jacquet
00:35:57Georges Kusmanovic
00:35:59vous êtes président de République
00:36:01souveraine, vous avez été un camarade
00:36:03de jeux politiques d'Arnaud Montebourg
00:36:05de Jean-Pierre Chevènement
00:36:07aussi, vous êtes
00:36:09proche de la gauche
00:36:11souverainiste, vous avez été candidat à la présidence de la République
00:36:13Pascal Bataille, bonjour Pascal
00:36:15Bonjour Thierry, bonjour à tous
00:36:17Ravi de vous retrouver, vous êtes producteur, animateur
00:36:19de télévision, bien connu
00:36:21vous êtes avec nous ce matin
00:36:23voilà, vous êtes tous les
00:36:25quatre avec nous et je vais me tourner vers vous
00:36:27Pascal, vous avez un
00:36:29coup de cœur, un coup de gueule, vous avez pensé
00:36:31à quoi ce matin ? Qu'est-ce qui
00:36:33vous inspire de l'actualité ?
00:36:35Oh, je voulais faire un petit coup de cœur
00:36:37hors actualité politique
00:36:39qu'elle soit nationale ou internationale
00:36:41parce qu'il n'y a rien de très réjouissant
00:36:43là-dedans. Je suis au festival
00:36:45d'Avignon en ce moment, au festival
00:36:47Vénard
00:36:49Voilà, ce qui me vaut d'être en
00:36:51visio avec vous et pas dans le studio
00:36:53et je voulais en profiter
00:36:55pour faire un petit coup de
00:36:57projecteur sur ce festival
00:36:59alors il y a le IN évidemment, mais il y a cette
00:37:01effervescence absolument géniale du OFF
00:37:03Ce qu'on appelle le festival OFF
00:37:05Voilà, ce sont toutes
00:37:07ces pièces, toutes ces productions
00:37:09compagnies indépendantes
00:37:11qui se produisent
00:37:13ici pour montrer leur
00:37:15talent, leur créativité, etc.
00:37:17et puis essayer à la fois
00:37:19de séduire le public nombreux
00:37:21qui se pressent dans les rues d'Avignon
00:37:23à l'intérieur des remparts et c'est tellement
00:37:25magique en plus cette ville à cette période
00:37:27de l'année et puis aussi d'attirer
00:37:29des tourneurs
00:37:31d'attirer des directeurs
00:37:33de théâtre un peu partout en France
00:37:35et en Europe
00:37:37Pour faire venir des pièces chez eux
00:37:39Voilà, pour faire venir des pièces chez eux
00:37:41Un petit coup de projecteur sur ce festival
00:37:43parce qu'on n'en parle pas
00:37:45toujours assez et il y a
00:37:47vraiment cette année
00:37:49comme souvent, une très très belle programmation
00:37:51sur le OFF, j'ai vu
00:37:53des très très jolies choses
00:37:55Faites nous rêver un peu
00:37:57avec une pièce de théâtre qui vous aurait
00:37:59déjà séduit
00:38:01Une pièce formidable qui s'appelle Moby Dick
00:38:03C'est du Ken Loach
00:38:05au théâtre, c'est magique
00:38:07c'est superbe
00:38:09ça se joue
00:38:11en ce moment même
00:38:13donc il y a encore des possibilités
00:38:15d'y aller, j'ai aucun
00:38:17rapport, je ne touche pas
00:38:19de droit évidemment
00:38:21Moby Dick
00:38:23c'est vraiment
00:38:25mon coup de coeur de la semaine
00:38:27C'est une très très belle pièce, tout public
00:38:29C'est au théâtre des Gémeaux
00:38:31Au théâtre des Gémeaux à Avignon
00:38:33et vous savez, Avignon Sud Radio, tous les soirs
00:38:35de 19h à 20h, on est en direct
00:38:37d'Avignon, du OFF et du WIN
00:38:39C'est formidable avec nos éditeurs
00:38:41qui interviennent parfois
00:38:43au 0826 300
00:38:45Merci Pascal, Festival d'Avignon
00:38:47Messieurs, ça vous scotche ?
00:38:49Ou vous les parisiens ?
00:38:51Ou au contraire, vous avez eu
00:38:53l'occasion dans votre vie d'aller
00:38:55à Avignon ?
00:38:57Non, je n'ai pas eu ce plaisir
00:38:59C'est un truc à faire un jour je pense
00:39:01Mais ce que j'entends dire à chaque fois, c'est que c'est génial
00:39:03que ça met en valeur plein d'artistes
00:39:05plein de talents, c'est un festival
00:39:07de créativité, plus c'est bien de faire un peu rayonner
00:39:09ce qui vient de très loin chez nous, c'est-à-dire
00:39:11tout ce qui est lié à la culture, au théâtre
00:39:13c'est chouette. Tout à l'heure, on disait
00:39:15du mal de Nidji Haked, Ayanna Kamoura
00:39:17mais là, le travail
00:39:19de la langue, ou sur la langue, à Avignon
00:39:21est un moment essentiel
00:39:23J'ai rien contre elle, elle a des mélodies
00:39:25qui marchent et tout, donc c'est une artiste
00:39:27à part entière, elle vend du disque
00:39:29Aux Etats-Unis, on l'entend
00:39:31sur les radios, dans les clubs, à Miami, etc
00:39:33on l'entend, elle est là
00:39:35Les Nigériens sont encore plus présents
00:39:37parce que c'est là où se font beaucoup de morceaux
00:39:39qui marchent beaucoup aujourd'hui et de façon internationale
00:39:41Avignon, alors moi, je suis ravi
00:39:43que Pascal me donne une envie supplémentaire
00:39:45d'y aller, j'ai mon deuxième fils
00:39:47de mon premier mariage
00:39:49j'en ai eu huit
00:39:51qui fait une école d'acteurs
00:39:53mais qui manifestement est encore plus
00:39:55doué pour l'écriture, qui a écrit sa première pièce
00:39:57et dont le rêve est justement
00:39:59de la vendre à une compagnie
00:40:01pour la passer à Avignon
00:40:03J'ai le rêve d'y aller avec lui l'année prochaine
00:40:05Vous savez Pascal, Denis et les autres
00:40:07vous savez que
00:40:09on se moque parfois et on critique parfois
00:40:11les indemnités
00:40:13des comédiens
00:40:15des techniciens et de tout
00:40:17le spectacle, mais
00:40:19la réalité des festivals
00:40:21des événements culturels, du Puy du Fou
00:40:23par exemple, des festivals
00:40:25donc musicaux
00:40:27ou de théâtre, dans toute la France
00:40:29c'est une pompe
00:40:31au tourisme et à l'attraction
00:40:33d'abord de nos concitoyens
00:40:35mais aussi des étrangers
00:40:37et ça rapporte à peu près 53 milliards
00:40:39d'euros par an
00:40:41à l'économie française, tout compris
00:40:43le tourisme
00:40:45les hôtelleries, la restauration
00:40:47et donc les comédiens
00:40:49les techniciens, ils jouent un rôle
00:40:51considérable dans cette partie
00:40:53de notre économie, donc merci Pascal
00:40:55pour ce coup de coeur et rendez-vous ce soir
00:40:57entre 19h et 20h
00:40:59pour Sud Radio, en direct
00:41:01d'Avignon
00:41:03Djamal Abdelhak qui réalise l'émission
00:41:05me le rappelait à l'instant
00:41:07alors, Georges Kusmanovic
00:41:09vous, vous vouliez pousser un coup de gueule
00:41:11et un regret surtout en fait, parce que
00:41:13il y avait un grand enjeu économique
00:41:15pour la filière nucléaire civile française
00:41:17avec l'ATCHEKI
00:41:19qui devait choisir
00:41:21un opérateur pour relancer
00:41:23ses centrales nucléaires et EDF a perdu
00:41:25et oui
00:41:27encore une fois
00:41:29donc cette fois
00:41:31ces deux centrales nucléaires qui passent
00:41:33qui vont être construites par les
00:41:35coréens, les sud-coréens
00:41:37pas les nord-coréens
00:41:39par les sud-coréens
00:41:41par les sud-coréens
00:41:43alors la raison
00:41:45c'est l'erreur officielle
00:41:47c'est du choix, c'est les retards
00:41:49des EPR français, d'EDF
00:41:51en Finlande et en Grande-Bretagne
00:41:53et que ça met
00:41:55les tchèques en risque
00:41:57en fait c'est quand on voit
00:41:59ce qu'il se passe en coulisses que c'est plus problématique
00:42:01alors déjà en 2022 la France avait perdu
00:42:03le concours
00:42:05pour la Pologne qui a été remporté par Westinghouse
00:42:07mais c'est trop une surprise
00:42:09parce que les Américains ne veulent pas
00:42:11et ils sont alliés
00:42:13avec les Allemands là-dessus, ne veulent pas
00:42:15qu'EDF soit un grand acteur international
00:42:17même si les centrales Westinghouse
00:42:19sont de bien
00:42:21plus mauvaises factures que les centrales
00:42:23EDF à un moment a compté
00:42:25faire quelque chose en Ukraine
00:42:27pour ce qui restera d'Ukraine
00:42:29qui ne sera pas sous contrôle russe
00:42:31ce sera Westinghouse, c'est-à-dire 7 centrales nucléaires
00:42:33qui sont en transition
00:42:35parce qu'elles sont construites sur le modèle soviétique
00:42:37et bon bref
00:42:39donc ce ne sera pas EDF
00:42:41et le fait est que
00:42:43l'Allemagne a réussi
00:42:45le programme géopolitique de Bismarck
00:42:47de la Mitteleuropa, c'est-à-dire l'intégration
00:42:49géopolitique et économique de l'Europe centrale
00:42:51et l'Europe de l'Est
00:42:53c'est-à-dire qu'eux ont été à la manoeuvre pour être les leaders
00:42:55au fond de la réintégration des Polonais
00:42:57des Tchèques, des Slovaques
00:42:59et qui contrôlent leur économie
00:43:01et d'essayer qu'on n'ait que des miettes
00:43:03quand on contrôle l'économie, on contrôle la politique
00:43:05or vous savez que l'Allemagne
00:43:07que ce soit par ses dirigeants
00:43:09en particulier
00:43:11et par le biais
00:43:13de Combine
00:43:15au niveau de l'Union Européenne
00:43:17ne veulent pas que EDF se développe
00:43:19voire font tout leur possible
00:43:21comme l'ont expliqué Henri Poglio, Guénaud
00:43:23Yves Bréchet
00:43:25pour s'aborder EDF
00:43:27l'objectif c'est qu'ils ne veulent pas que la France
00:43:29soit compétitive dans un moment
00:43:31où en plus eux se retrouvent dans un problème
00:43:33où ils ne sont plus compétitifs avec le gaz russe
00:43:35donc l'objectif est de
00:43:37s'aborder EDF, ce qu'ils font très très bien
00:43:39depuis des années, et là ils ont pesé
00:43:41de tout leur poids pour que
00:43:43la France ne soit pas choisie
00:43:45donc bon on est dans une Union Européenne
00:43:47ce que vous nous dites
00:43:49c'est que cet événement qui peut sembler
00:43:51anodin et ne pas nous concerner en Tchéquie
00:43:53qui est cet échec commercial
00:43:55d'EDF qui a raté ce contrat
00:43:57en fait il y a des données géopolitiques
00:43:59très importantes, EDF il faut
00:44:01quand on dit EDF et les centrales nucléaires
00:44:03en fait c'est tout un ensemble
00:44:05c'est EDF, le commissariat à l'énergie atomique
00:44:07et aux énergies renouvelables, le CEA
00:44:09c'est Orano, Framatome
00:44:11Technicatome, toutes ces entreprises
00:44:13c'est de la très haute technologie
00:44:15les français sont considérés
00:44:17même par leurs adversaires, surtout
00:44:19souvent comme les meilleurs
00:44:21mais justement il faut les mettre
00:44:23de côté, or les sud-coréens
00:44:25sont très bons aussi, Samsung par exemple
00:44:27travaille beaucoup sur cette technologie
00:44:29en l'an 2000
00:44:31on avait la compagnie générale d'électricité
00:44:33qui était un énorme conglomère à français, on avait Alcatel
00:44:35on était le premier nucléaire français
00:44:37en 2000 Alcatel
00:44:39était premier leader mondial
00:44:41téléphonie, tout ça a disparu
00:44:43Samsung est passé devant
00:44:45en 2000 on était leader mondial
00:44:47donc pour vous il y a une menace aujourd'hui sur notre nucléaire
00:44:49avec nos dirigeants, on a laissé
00:44:51passer les russes qui eux sont premiers
00:44:53qui construisent 19 centrales nucléaires dans le monde
00:44:55avec Rosatome
00:44:57et résultat des courses
00:44:59déjà par l'impéritie de nos dirigeants
00:45:01qui ont passé des accords débiles avec l'EVR
00:45:03là c'est reparti
00:45:05ça va repartir
00:45:07mais le problème c'est qu'on prend du retard
00:45:09et c'est un des rares
00:45:11de notre culture, ça rapporte de l'argent
00:45:13mais il nous faut de l'énergie, pas cher
00:45:15Ok, Georges Kusmanovic on vous retrouve tout à l'heure
00:45:17avec ce débat
00:45:19et les autres coups de coeur et coups de gueule
00:45:21de nos 4 invités, nos 4 débatteurs
00:45:23de Mettez-vous d'accord, à tout de suite
00:45:25Sud Radio
00:45:27Parlons vrai
00:45:29Sud Radio
00:45:31Sud Radio
00:45:33Les débats de l'été
00:45:3510h-13h Thierry Guerrier
00:45:37Et c'est reparti avec nos 4
00:45:39débatteurs pour Mettez-vous d'accord
00:45:41jusqu'à midi, je vous les présente
00:45:43Pascal Bataille qui est en direct
00:45:45d'Avignon où il assiste au festival
00:45:47avec nous en visio
00:45:49Bonjour Rob, bonjour Pascal
00:45:51Georges Kusmanovic dans le studio
00:45:53ici à Paris, président de
00:45:55République Souveraine, la gauche souverainiste
00:45:57Denis Jaquet, grand défenseur
00:45:59des entreprises, l'ancien mouvement
00:46:01vous vous en souvenez peut-être des Pigeons
00:46:03chef d'entreprise lui-même et puis
00:46:05Alexandre Malafaille, président du Think Tank
00:46:07Sinopia, alors vous
00:46:09on va finir par votre
00:46:11coup de gueule à vous Alexandre
00:46:13vous n'avez pas aimé
00:46:15le refus de civilité
00:46:17on va appeler ça comme ça
00:46:19de certains députés, les filles hier
00:46:21à l'Assemblée Nationale pendant les votes
00:46:23qui refusent de se serrer la main du Benjamin
00:46:25de l'Assemblée, c'est ça ?
00:46:27C'est un vrai coup de gueule contre ces gens-là
00:46:29parce que cette bien-pensance
00:46:31et cette poursuite
00:46:33de diabolisation du RN
00:46:35est en train d'installer de plus en plus profondément
00:46:37la violence dans la vie politique française
00:46:39on a tous dénoncé ce qui s'est passé aux Etats-Unis
00:46:41on s'est dit ah mais c'est affreux, on en arrive à des extrémités
00:46:43mais on est en train de construire le même type de scénario
00:46:45vraiment de confrontation très dure entre les blocs
00:46:47et ce qui s'est passé hier à l'Assemblée est scandaleux
00:46:49alors pour bien comprendre, il y a une tradition quand on installe
00:46:51l'Assemblée, un, il faut bien mettre
00:46:53quelqu'un qui est un peu maître de cérémonie
00:46:55maître de séance et autre plus vieux
00:46:57et donc en l'occurrence c'était le communiste qui était
00:46:59le même candidat effectivement au perchoir
00:47:01et puis on prend le plus jeune pour être effectivement
00:47:03je dirais en contrôle du bon
00:47:05déroulé du vote avec, on met son bulletin dans l'urne
00:47:07et on serre la main du Benjamin
00:47:09et le Benjamin en l'occurrence c'est un député RN
00:47:11alors les deux étaient RN pardon, le loyen aussi
00:47:13était RN, le chasseur
00:47:15était proche du loyen mais c'est pas lui
00:47:17et puis le Benjamin aussi
00:47:19et donc à ce moment-là effectivement il y a toute une série de députés
00:47:21qui ont refusé de serrer la main
00:47:23du Benjamin au prétexte que c'était
00:47:25un rassemblement national et à un moment donné
00:47:27je trouve que ce type de comportement jusque-là
00:47:29à ce niveau-là, enfin ils sont élus, ils sont élus légitimement
00:47:31au même titre que tous les autres et ce matin
00:47:33j'entendais Jean-Jacques Lurvoise sur une chaîne
00:47:35concurrente, qui a quand même
00:47:37quelques fonctions et qui est plutôt réputée
00:47:39comme étant un bon juriste, un bon constitutionnaliste
00:47:41et accessoirement un homme de gauche
00:47:43et qui disait mais enfin il faut être un peu sérieux
00:47:45à l'Assemblée Nationale, tous ces parlementaires
00:47:47ils ont une égalité de droit et de devoir
00:47:49et donc une obligation
00:47:51de traitement à équité, voilà à un moment donné
00:47:53il faut se comporter bien, c'est quoi le message que l'on envoie en France
00:47:55et deuxièmement, comment tous ces bons démocrates
00:47:57expliquent ça ? Tous ces bons démocrates
00:47:59bien pensant, comment ils peuvent expliquer
00:48:01aux 10 millions de personnes qui n'ont pas
00:48:03voté pour eux et qui ont voté pour l'ORN
00:48:05qu'en fait ces députés-là on les reconnaît pas ?
00:48:07Comment on explique ça en termes démocratiques
00:48:09clairs et comment on fait en sorte que ça ne continue
00:48:11pas à accentuer le rejet
00:48:13de toute cette classe politique qui ne fait pas le job et qui en plus
00:48:15se comporte d'une manière étrange ?
00:48:17Mais Alexandre, quand même, comment vous pouvez comparer ça
00:48:19avec l'action
00:48:21menée par les partisans de Trump
00:48:23le 6 janvier 2021
00:48:25quand ils sont montés au créneau pour essayer
00:48:27d'attaquer, enfin ils n'ont pas essayé, ils ont
00:48:29attaqué et ils sont rentrés violemment à l'intérieur
00:48:31du congrès, on n'en est pas là !
00:48:33La comparaison ne vaut pas raison !
00:48:35Vous savez, quand Jean-Luc Mélenchon installe
00:48:37dans le débat public le bruit et la fureur comme
00:48:39levier d'action de sa façon
00:48:41de faire de la politique, quand vous voyez
00:48:43ce qui se passe en France depuis le 7 octobre
00:48:45quand vous voyez comment on a instrumentalisé
00:48:47le conflit israélo-palestinien, quand vous voyez
00:48:49à quel point on est arrivé à dresser les communautés
00:48:51les unes contre les autres, quand vous voyez que
00:48:53vous avez 10, 11 millions de personnes, 13 millions
00:48:55lors de la dernière présidentielle qui votent pour le
00:48:57ERN et une autre partie qui vote
00:48:59pour des formations politiques radicales qui
00:49:01elles aussi ont des projets qui sont très alternatifs
00:49:03entre les gauches
00:49:05des insoumis ou
00:49:07certains écologistes qui sont très radicaux dans leur
00:49:09posture, à chaque fois on est sur des gens qui ont quand même
00:49:11des visions de la société et des actions à conduire
00:49:13qui sont assez radicales, respect ou pas pour les uns
00:49:15en tout cas ils font partie du jeu démocratique
00:49:17mais tout ça installe un débat qui est souvent très
00:49:19clivant, très violent, on parlait des bassines il y a quelques instants
00:49:21ce qui va se passer ce week-end, la bataille de l'eau
00:49:23dans le Poitou, très sincèrement
00:49:25vous avez des gens qui viennent pour en découdre volontairement
00:49:27avec les forces de l'ordre au prétexte qu'ils ne sont pas
00:49:29d'accord avec une politique publique d'aménagement et
00:49:31d'exploitation de nos territoires pour effectivement
00:49:33permettre de vivre et de faire vivre l'agriculture
00:49:35c'est des contestations qui vont jusqu'à la confrontation
00:49:37dure, et bien quand vous avez à l'Assemblée
00:49:39la même chose, c'est-à-dire des comportements
00:49:41c'est violent, en plus c'est filmé
00:49:43vous avez le plus jeune député
00:49:45qui est là et on refuse de lui serrer la main
00:49:47lui il a fait un choix politique, lui il pense
00:49:49qu'effectivement une bonne manière de faire la politique
00:49:51c'est de faire autrement et de ne pas faire...
00:49:53ils sont républicains, ils ne sont pas interdits
00:49:55il n'y a pas de condamnation
00:49:57le fait de ne pas leur serrer la main, ça entretient
00:49:59la radicalité des uns contre les autres
00:50:01et tout ça dans un pays qui est déjà très fragile
00:50:03très tendu, très fracturé, ça ne peut
00:50:05mettre qu'une machine de plus dans la pièce à violence
00:50:07c'est de l'huile sur le feu
00:50:09Georges Kuzmanovic, qu'est-ce que vous en pensez vous, l'homme de gauche
00:50:11vous auriez serré la main du
00:50:13Benjamin de l'Assemblée ?
00:50:15Bien évidemment que je lui aurais serré la main, de la même manière que
00:50:17je serrais la main du député
00:50:19Raphaël Arnault qui a été élu
00:50:21à Avignon, on a parlé, il est député
00:50:23très violent, donc un groupe ultra
00:50:25violent, mais il a la fonction
00:50:27d'ailleurs c'est étonnant parce que la France insoumise
00:50:29entre autres par Jean-Luc Mélenchon se plaignait
00:50:31de ne pas être respecté dans leur fonction
00:50:33et c'est comme ça
00:50:35il y a l'homme et il y a la fonction
00:50:37c'est quand on revit, c'est les deux corps du roi
00:50:39quand on parle du président, moi j'étais
00:50:41aux Invalides
00:50:43quand il y avait la cérémonie pour le Colonel Beltrame
00:50:45bon, l'homme
00:50:47c'est un peu étrange
00:50:49il n'a pas du tout les mêmes valeurs que le Colonel Beltrame
00:50:51mais c'est le président
00:50:53on peut ne pas aimer Macron, mais c'est le président qui salue
00:50:55le Colonel Beltrame, et là c'est un député
00:50:57c'est les institutions
00:50:59vous l'avez dit, ce n'est pas lui qui a choisi, c'est vous qui l'avez dit
00:51:01il a 22 ans, et puis ce qui est intéressant
00:51:03c'est le choc des classes sociales
00:51:05parce qu'on a
00:51:07une gauche qui, comme le dit Guy Luy
00:51:09est déconnectée de plus en plus des catégories populaires
00:51:11on ne peut rien y faire, c'est malheureusement
00:51:13comme ça, pour le moment, on a
00:51:15des catégories les plus populaires de France
00:51:17soit s'abstiennent, soit votent de plus en plus sereines
00:51:19or ce jeune garçon de 22 ans
00:51:21ne s'est pas vu serrer la main
00:51:23par toute une série de... et député, oui
00:51:25ne s'est pas vu serrer la main par toute une gent des centres-villes surdiplômés
00:51:27alors que lui-même est fils de boucher
00:51:29et on a ça, et à Avignon
00:51:31on a une sorte de fête d'happening
00:51:33parce que Raphaël Arnault
00:51:35bon, il est député, mais voilà, a été élu
00:51:37et que ça a sauvé du fascisme
00:51:39et en fait on a une déconnexion
00:51:41de plus en plus grave et importante
00:51:43entre des classes sociales
00:51:45en France et une France
00:51:47mais qui n'est pas représentée
00:51:49parce que c'est pas 10 millions, c'est 12 millions
00:51:51parce qu'il faut compter les 37 circonscriptions
00:51:53qui sont passées au premier tour, donc quand on dessine toutes les voix
00:51:55c'est 12 millions, c'est colossal, c'est 1
00:51:57électeur sur 3
00:51:59donc 2 sur 3 sont contre eux
00:52:01mais c'est quand même 1 sur 3, beaucoup dans les catégories
00:52:03populaires qui déjà ne sont pas représentées
00:52:05dans les médias, la télévision, dans les films
00:52:07et ben voilà
00:52:09et en plus, Mathilde Panot
00:52:11présidente du groupe LFI
00:52:13souhaite qu'il ne soit
00:52:15alors que c'est le premier parti
00:52:17qui n'a aucune responsabilité
00:52:19au sein de l'Assemblée nationale
00:52:21ça va finir mal en fait
00:52:23on ne peut pas avoir des dénis de démocratie en qu'on ne les aime pas
00:52:25il n'y a pas de problème qu'on veuille les combattre
00:52:27il n'y a aucun problème, mais on ne peut pas avoir un fonctionnement de déni de démocratie comme ça
00:52:29soit on décide que l'ARN
00:52:31c'est un parti ultra fasciste
00:52:33on les dissout, on les interdit
00:52:35à chaque fois s'en servir
00:52:37comme chiffon rouge, mon Dieu
00:52:39le fascisme et les nazis vont déferler sur Paris
00:52:41et puis une fois que c'est fini
00:52:43on fait la tambouille, on en reparlera tout à l'heure
00:52:45mais les français, je pense
00:52:47qu'ils supportent
00:52:49Pascal Bataille, vous êtes à Avignon
00:52:51qui a élu un député
00:52:53issu de l'extrême gauche
00:52:55Raphaël Arnaud, réputé
00:52:57très surveillé, très violent
00:52:59et étant le leader
00:53:01d'un groupe ultra violent et pourtant député
00:53:03lui aussi, vous lui serriez la main
00:53:05comme à ce jeune député
00:53:07de 22 ans, Eren
00:53:09Benjamin de l'Assemblée ?
00:53:11Bien sûr, même si
00:53:13en tout cas je lui serrerai la main
00:53:15dans le cadre institutionnel
00:53:17et républicain
00:53:19qu'est celui de l'Assemblée nationale
00:53:21et je ne peux que souscrire
00:53:23à ce qui a été dit par Alexandre et par Georges
00:53:25c'est
00:53:27la preuve d'un manque d'éducation
00:53:29au sens très large du terme
00:53:31éducation
00:53:33d'abord tout simplement la politesse
00:53:35le respect de l'autre, quelles que soient
00:53:37ses opinions et ses idées
00:53:39et quelles que soient les nôtres
00:53:41moi je ne suis vraiment pas proche
00:53:43des idées du RN
00:53:45j'ai même appelé à ne pas voter
00:53:47RN publiquement
00:53:49c'est pas pour autant que ces gens-là
00:53:51ne sont pas d'une part respectables
00:53:53d'autre part des élus tout à fait
00:53:55légitimes et en faisant ça
00:53:57les élus LFI montrent bien
00:53:59qu'ils n'ont rien compris à ce qui s'est passé
00:54:01ces derniers temps et que donc là aussi
00:54:03leur éducation politique est vraiment à revoir
00:54:05en plus de leur éducation civile
00:54:07et civique
00:54:09et donc
00:54:11ça ne fait que ces gestes-là
00:54:13qui sont d'un ridicule
00:54:15même pas
00:54:17assumé en fait parce qu'ils sont persuadés
00:54:19qu'ils sont dans leur bon droit et qu'ils font ce qu'il faut
00:54:21le camp du bien
00:54:23voilà c'est
00:54:25totalement néfaste, c'est totalement
00:54:27nuisible à la démocratie
00:54:29ils se délégitiment en même temps qu'ils
00:54:31croient délégitimer leurs adversaires
00:54:33et quand
00:54:35Alexandre comparait ça de façon
00:54:37effectivement peut-être un peu
00:54:39rapide à ce qui s'est passé
00:54:41au Capitole
00:54:43je pense qu'il n'est pas si loin de la vérité
00:54:45hélas parce que
00:54:47quand on commence comme ça à dire
00:54:49il y a des bons députés
00:54:51et des députés qui méritent même pas qu'on leur serre la main
00:54:53comment demander ensuite
00:54:55qu'on respecte l'Assemblée Nationale et le Parlement
00:54:57dans tout l'ensemble ?
00:54:59J'aurais serré les mains
00:55:01j'aurais mis des gants parce qu'on ne peut pas avoir
00:55:03à la fois la nausée et les mains sales
00:55:05donc c'est un petit peu compliqué d'avoir les deux
00:55:07comme député
00:55:09vous n'auriez pas serré la main d'une ?
00:55:11j'aurais serré mais avec des gants symboliquement
00:55:13en disant moi je ne peux pas
00:55:15pour différentes raisons personnelles et autres
00:55:17aujourd'hui je pense qu'il y a plus de nazillons
00:55:19à la LFI qu'il y en a encore aujourd'hui
00:55:21au Rassemblement National, on peut faire
00:55:23tous les comptes et depuis le 7 octobre
00:55:25comme ils sont tous déchaînés on voit bien
00:55:27qui ils sont
00:55:29je l'aurais fait bien évidemment
00:55:31et je pense qu'Alexandre a raison
00:55:33on est dans un chemin avec des petits cailloux
00:55:35et chaque petit caillou nous rassemble
00:55:37nous ramène vers un acte
00:55:39comme celui du Capitole, c'est-à-dire qu'on a polarisé
00:55:41la politique, Macron l'a fait
00:55:43avec des gants blancs
00:55:45avec un costume énarchique
00:55:47très chic, très à la française, très luxe
00:55:49mais il a fait ce que Trump a fait pendant
00:55:51sa présidence, c'est-à-dire de polariser le débat politique
00:55:53au point que plus personne ne peut dialoguer
00:55:55On va voir tout à l'heure
00:55:57dans quelques minutes
00:55:59ce qu'il en est du
00:56:01symbole, du signe que donne la
00:56:03réélection, non pas
00:56:05d'Angela von der Leyen
00:56:07à la Commission Européenne mais bien
00:56:09ici au perchoir en France à l'Assemblée Nationale
00:56:11à la présidence de l'Assemblée Nationale
00:56:13de Yael Brown-Pivet
00:56:15donc c'est un peu
00:56:17le titre de Libé, Libération
00:56:19ce matin, c'est pas tout ça pour ça
00:56:21mais changer, surtout rien
00:56:23changer rien, surtout
00:56:25alors, est-ce que c'est ça
00:56:27ou pas ? On va voir ça dans un instant avec nos
00:56:29quatre débatteurs de Mettez-Vous D'accord
00:56:31Allez, restez avec nous, et très bonne matinée
00:56:33mais restez avec nous sur Sud Radio
00:56:35Sud Radio, votre avis fait la différence
00:56:37Merci à vous pour la qualité des débats
00:56:39et le pluralisme que vous apportez
00:56:41qui fait un bien fou à notre démocratie
00:56:43Sud Radio, parlons vrai
00:56:47Sud Radio, les débats de l'été
00:56:4910h-13h, Thierry Guerrier
00:56:51Et la question
00:56:53qui est posée, pas uniquement par la gauche
00:56:55d'ailleurs, par exemple
00:56:57André Chassaigne qui a perdu
00:56:59cette course au perchoir
00:57:01hier, le communiste, la question qui est posée
00:57:03par la classe politique, c'est au fond
00:57:05que signifie, quel est le symbole
00:57:07de cette élection, cette réélection
00:57:09de Yael Brown-Pivet
00:57:11à la présidence de l'Assemblée Nationale
00:57:13est-ce que c'est le signe que finalement il est en train
00:57:15de s'organiser une coalition
00:57:17voire une majorité entre le
00:57:19le bloc central macroniste
00:57:21proche du président, présidé par
00:57:23Gabriel Attal, et puis la droite
00:57:25les LR qui ont voté d'un seul
00:57:27homme et d'une seule femme, si j'ose dire
00:57:29pour Yael Brown-Pivet, pour
00:57:31éviter la gauche, disent-ils au perchoir
00:57:33Très bien, mais est-ce que c'est parce qu'ils sont en route
00:57:35vers une majorité, vers un
00:57:37accord, en tout cas pour un gouvernement
00:57:39Voilà la question, comment avez-vous
00:57:41analysé, messieurs, Pascal Bataille
00:57:43Georges Kuzmanovitch, Denis Jacquet
00:57:45Alexandre Malafaille
00:57:47Comment vous avez analysé cette
00:57:49réélection, Alexandre Malafaille
00:57:51Une fois n'est pas coutume, je crois
00:57:53que Nicolas Sarkozy avait raison quand il
00:57:55insistait pour que la droite
00:57:57française, les LR
00:57:59fassent le job avec Macron et que Macron fasse
00:58:01le job avec eux, voilà. Si
00:58:03ils avaient trouvé un moyen de travailler
00:58:05ensemble intelligemment dès 2022
00:58:07ils auraient...
00:58:09Je ne dis pas ça, parce qu'après c'est pas une question de
00:58:11spectacle politique, la question c'est
00:58:13qu'est-ce que vous faites concrètement pour les gens
00:58:15et aujourd'hui si on a une crise politique aussi profonde
00:58:17c'est pas simplement parce qu'il y a des batailles à l'Assemblée
00:58:19ou que le gouvernement
00:58:21nous plaît ou nous plaît pas, c'est qu'il y a un vrai problème sur
00:58:23toute une série de sujets et une impuissance publique
00:58:25et un décalage phénoménal entre la promesse
00:58:27politique et la parole politique et puis
00:58:29la réalité que vivent les gens. Donc ça, si vous voulez
00:58:31petit à petit, ça sédimente et ça fabrique
00:58:33effectivement cet état de défiance dans lequel on est
00:58:35mais n'empêche qu'ils auraient peut-être pu mieux
00:58:37travailler ensemble et ce qui aurait pu éviter peut-être
00:58:39que le score qu'on a
00:58:41constaté effectivement que c'est de l'élection européenne soit ce qu'il soit
00:58:43et qu'on ne dissolve pas l'Assemblée nationale pour garder
00:58:45un peu de stabilité. Parce que finalement ce que maintenant
00:58:47Mme Brune pivait, c'est-à-dire qu'elle disait
00:58:49elle regrettait la dissolution, on aurait
00:58:51pu faire mieux et on pouvait trouver des équilibres
00:58:53au sein de l'Assemblée, ils vont devoir le faire. Sauf qu'ils vont
00:58:55devoir élargir le spectre. Parce que là
00:58:57c'est très bien, elle a 220 voix ou 221
00:58:59voilà, super, mais ça suffit pas, il faut
00:59:01289. Donc de toute façon ils vont être obligés d'aller chercher
00:59:03un accord qui va aller au-delà
00:59:05et donc qui est intéressant. Est-ce qu'ils sont en route là ? Est-ce que vous le voyez ?
00:59:07Ils auront pas le choix, alors
00:59:09ils frompent peut-être du coup par coup, mais bon globalement ça va être compliqué
00:59:11parce que pour l'instant les socialistes
00:59:13sont liés effectivement au Nouveau Front Populaire
00:59:15ils semblent pas encore pour l'instant prêts à s'en démarquer
00:59:17parce que c'est aussi une manière
00:59:19de faire monter les enchères si par hasard ils devaient
00:59:21sortir du coup. Et c'est aussi une bonne manière
00:59:23pour eux peut-être finalement de prendre rendez-vous
00:59:25avec ce qui est le plus important pour eux, c'est l'étape d'après
00:59:27parce que tout le monde pense de toute façon pas à ce coup-là
00:59:29parce que là c'est sacrificiel d'aller...
00:59:31Justement, celui qui prétend
00:59:33dont on sait qu'il a très envie d'être le candidat
00:59:35des LR en 2027, Laurent Wauquiez
00:59:37qui est devenu de fait le patron
00:59:39de ce qui reste du parti, Laurent Wauquiez a dit
00:59:41non non, c'est juste pour éviter la gauche qu'on est allé
00:59:43soutenir Mme Brown-Pivet, mais pas question
00:59:45d'une coalition et d'entrer dans un gouvernement.
00:59:47C'est ce qu'ils disent, ils ne veulent pas y aller effectivement, ils veulent rester
00:59:49effectivement dans une logique parlementaire mais pas
00:59:51gouvernementale. Georges Sussmanovic,
00:59:53comment vous avez reçu
00:59:55cette élection hier soir ? Pour vous il y a
00:59:57par exemple une élection volée
00:59:59enfin une victoire volée à la gauche ?
01:00:01Vous qui êtes proche de la gauche
01:00:03souverainiste. Non mais on a toute une série de dénis
01:00:05de démocratie. Alors
01:00:07effectivement la coalition
01:00:09du Nouveau Front Populaire,
01:00:11qui n'en est pas un, mais c'est un cartel des gauches,
01:00:13a remporté l'élection tant
01:00:15que c'est un groupe, mais il a
01:00:17remporté... Là il a fait la preuve
01:00:19de son unité quand même. Toutes les voix
01:00:21ont été sur sa saigne, le communiste.
01:00:23Oui oui, mais moins
01:00:25et c'est une majorité relative
01:00:27moindre que la majorité relative
01:00:29obtenue par
01:00:31ce qu'on appelle les centristes,
01:00:33pas totalement centristes, mais par les macronistes
01:00:35plus les LR. Et donc
01:00:37il manifeste qu'à l'Assemblée Nationale
01:00:39ils ont une meilleure majorité relative
01:00:41même si elle n'est pas absolue,
01:00:43mais une meilleure majorité relative que la gauche.
01:00:45Et donc
01:00:47c'est ce que j'écris hier,
01:00:49la gauche est coquée à nouveau
01:00:51qu'elle a sauvé la Macronie, puisque
01:00:53sans l'accord de désistement
01:00:55de second tour
01:00:57durant ces législatives,
01:00:59la renaissance
01:01:01aurait fini
01:01:03à 60 députés, si ce n'est pas moins.
01:01:05Ça aurait été un désastre,
01:01:07la LR aurait pris le bouillon.
01:01:09Ça ne veut pas dire que la gauche aurait plus
01:01:11de députés, mais le RN, eux, ils auraient
01:01:13fait 220, 240, 250.
01:01:15Donc ils ont bloqué le RN,
01:01:17le Front Républicain, c'est magnifique,
01:01:19donc encore une fois on s'assied
01:01:21sur beaucoup de
01:01:23citoyens français
01:01:25et puis
01:01:27tout est fait pour dire, regardez,
01:01:29les seuls qui sont hors système, c'est le RN.
01:01:31On ne peut pas s'étonner de ce qui va arriver
01:01:33en 2027 si on continue sur cette pente-là.
01:01:35Donc, deux élections
01:01:37où les macronistes et Emmanuel Macron
01:01:39perdent, et à la fin, c'est la même qui
01:01:41est au perchoir.
01:01:43Vous êtes en train de nous dire ça.
01:01:45Mes camarades de la gauche
01:01:47qui ont voté hier pour Chassaigne,
01:01:49qui sont dans l'hémicycle, finalement,
01:01:51en ayant passé des accords un peu plus tôt
01:01:53dans les semaines qui précèdent
01:01:55pour se faire élire, finalement, se sont fait prendre
01:01:57leurs propres pièges. Vous leur dites
01:01:59la gauche est responsable de l'élection de Bronpivéire,
01:02:01c'est ça ? C'est paradoxal ça.
01:02:03Et puis ce n'est pas fini, on va voir ce qui va sortir
01:02:05comme Premier Ministre,
01:02:07mais on a Mme Thubiana
01:02:09qui pousse, et puis Mme Presidente,
01:02:11c'est la candidate, Florence Thubiana,
01:02:13ultra-européiste, macroniste à fond,
01:02:15et le truc, c'est de faire craquer
01:02:17le Nouveau Front Populaire
01:02:19qui tient fort faiblement.
01:02:21Il y a beaucoup qui ont très envie
01:02:23de se débarrasser de la France Insoumise
01:02:25dans un coin, même s'ils n'ont plus de 70 députés,
01:02:27et de faire une coalition
01:02:29baroque,
01:02:31républicaine.
01:02:33Mais c'est ça l'objectif.
01:02:35Il faut reconnaître qu'hier, après l'élection de Yael
01:02:37Bronpivé, ne serait-ce qu'avec
01:02:39cette mise en scène physique
01:02:41de la prise de parole, des prises de parole
01:02:43successives de Yael, donc d'abord
01:02:45d'André Chassaigne aux Quatre Colonnes,
01:02:47ce qu'on appelle les Quatre Colonnes, l'endroit où les journalistes
01:02:49se précipitent pour interroger les leaders.
01:02:51Il y a eu d'abord Chassaigne, puis
01:02:53il y a eu Panot de LFI,
01:02:55puis il y a eu Boris Vallaud
01:02:57des socialistes,
01:02:59il y a même une écologiste dont j'ai oublié le nom.
01:03:01Ils sont tous
01:03:03succédés pour dire à peu près la même chose.
01:03:05Ça montre quoi ? Ça montre quand même
01:03:07qu'en termes d'images, pour l'instant,
01:03:09le Nouveau Front Populaire, contrairement aux vœux
01:03:11des macronistes par exemple,
01:03:13ça reste uni.
01:03:15Oui, ça reste uni, mais hier,
01:03:17on va voir ce qui va se passer, mais
01:03:19le fait est que c'est uni, mais défait.
01:03:21Alors qu'ils ont le premier groupe
01:03:23à l'Assemblée Nationale,
01:03:25mais pas suffisamment, donc Macron
01:03:27va pouvoir continuer sa politique,
01:03:29comme ça lui chante, et puis il ne cède pas.
01:03:31Emmanuel Bompard
01:03:33a sorti
01:03:35un tweet en disant que c'est inadmissible,
01:03:37c'est anti-constitutionnel, que des
01:03:39ministres aient voté. Non, c'est constitutionnel,
01:03:41parce qu'ils ont accepté la démission.
01:03:43C'est déjà arrivé sous Roca.
01:03:45C'est comme ça, s'ils n'avaient pas accepté
01:03:47la démission, ils n'auraient pas pu voter.
01:03:49Ce n'est pas le cas.
01:03:51Donc, ils se font manœuvrer
01:03:53par Emmanuel Macron,
01:03:55qui manœuvre très bien.
01:03:57Le gagnant pour vous, c'est Macron.
01:03:59Dans un contexte où sa base électorale
01:04:01se réduit massivement,
01:04:03il arrive à manœuvrer
01:04:05en jouant sur
01:04:07les conflits, et il va faire pareil
01:04:09pour le poste de Premier ministre.
01:04:11Alors, Georges Kuzmanovic,
01:04:13de la gauche souverainiste, nous dit
01:04:15« Le gagnant de la réélection de Yael Bron-Pivès,
01:04:17c'est Macron », alors que,
01:04:19c'est ce que vous nous avez dit en début de propos,
01:04:21c'est pas du tout le choix des Français.
01:04:23Les Français ont dit à Emmanuel Macron
01:04:25« ça suffit, stop, on change ».
01:04:27Là, rien n'a changé. On va voir ce que ça
01:04:29inspire à nos deux autres débatteurs,
01:04:31Pascal Bataille et Denis Jacquet,
01:04:33dans quelques instants, après une page de pub.
01:04:35On se retrouve toujours pour « Mettez-vous d'accord »
01:04:37avec nous, sur Sud Radio.
01:04:39Très bonne matinée à tous.
01:04:47Sud Radio, les débats de l'été,
01:04:4910h-13h, Thierry Guerrier.
01:04:51Quatre débatteurs ce matin,
01:04:53avec des sensibilités différentes,
01:04:55Denis Jacquet, qui défend les entreprises,
01:04:57Alexandre Malafaille aussi, d'ailleurs,
01:04:59qui est observateur de la vie politique,
01:05:01avec le think-tank Synopia, Georges Kuzmanovic,
01:05:03proche de la gauche souverainiste,
01:05:05et Pascal Bataille, qui est avec nous,
01:05:07animateur et producteur de télévision.
01:05:09Alors vous, Pascal, vous êtes à Avignon,
01:05:11vous êtes au théâtre en ce moment,
01:05:13et c'est formidable,
01:05:15d'abord parce que c'est tellement beau à Avignon,
01:05:17et puis les gens sont tellement sympas,
01:05:19et puis il y a toutes ces troupes
01:05:21qui viennent jouer, le hof et le hymne,
01:05:23très bien. Mais vous avez suivi, quand même,
01:05:25la politique et la réélection
01:05:27au perchoir de Yael Brown.
01:05:29Ça vous inspire quoi ?
01:05:31Bien sûr, puisque quand on aime
01:05:33le théâtre, pour le coup,
01:05:35l'Assemblée nationale,
01:05:37on est un fabuleux,
01:05:39même si la pièce qui s'y joue
01:05:41est assez déplorable.
01:05:43J'ai suivi ça,
01:05:45et pour ne rien vous cacher, j'ai un œil en vous parlant
01:05:47sur les infos
01:05:49et effectivement
01:05:51des images de hier
01:05:53et de cet
01:05:55après-midi un peu
01:05:57malheureusement mémorable.
01:05:59J'ai l'impression que...
01:06:01Qu'est-ce qui vous gêne ? Parce qu'elle a été
01:06:03réélue tout à fait légalement.
01:06:05Ce qui me gêne, c'est que justement,
01:06:07elle a été candidate déjà,
01:06:09qu'elle a été réélue ensuite,
01:06:11et que manifestement,
01:06:13si le progrès de l'humanité s'est fait
01:06:15depuis l'aube
01:06:17de l'humanité,
01:06:19en apprenant de ses erreurs, j'ai l'impression
01:06:21qu'on a arrêté ça sous l'air Macron.
01:06:23Parce que, très clairement,
01:06:25déjà, représenter la même
01:06:27personne qui a été une présidente
01:06:29de l'Assemblée nationale,
01:06:31pour le moins pas très
01:06:33appréciée par
01:06:35la gauche, et
01:06:37pas très appréciable d'ailleurs, globalement,
01:06:39et montrer que
01:06:41finalement, on reprend exactement les mêmes
01:06:43et que tout recommence,
01:06:45c'est un signal, alors je ne sais pas
01:06:47si c'est une insulte au peuple
01:06:49français, de l'inconscience totale,
01:06:51de l'arrogance à un point
01:06:53inimaginable, mais c'est incroyable
01:06:55qu'on représente la même qui
01:06:57était présidente de l'Assemblée alors qu'on a
01:06:59dissous cette Assemblée pour essayer
01:07:01de gagner en clarté. Donc ça,
01:07:03c'est une insulte aux Français, c'est une insulte
01:07:05au vote qui a eu lieu au premier
01:07:07et au deuxième tour, et
01:07:09en plus, je pense que
01:07:11ça montre que nos députés,
01:07:13nos hommes politiques et femmes politiques n'ont
01:07:15toujours pas compris qu'aujourd'hui, on n'en est plus
01:07:17à faire des fronts,
01:07:19le front, c'était bien pour les élections,
01:07:21le front anti-RN ou le front
01:07:23anti-LFI, peu importe...
01:07:25– Mais est-ce que vous dites, Pascal,
01:07:27en fait, Laurent Wauquiez a commis une erreur en faisant
01:07:29voter son groupe
01:07:31pour Mme Brune-Pivet ?
01:07:33– Non, Laurent Wauquiez, il a fait
01:07:35son boulot. L'erreur,
01:07:37c'est que Mme Brune-Pivet ait été
01:07:39candidate et
01:07:41soit elle-même
01:07:43représentée, qu'elle n'ait
01:07:45pas eu la décence de laisser
01:07:47la place à quelqu'un d'autre,
01:07:49de plus consensuel. Et d'autre part,
01:07:51il faut absolument que nos femmes
01:07:53et hommes politiques comprennent qu'aujourd'hui, l'urgence,
01:07:55c'est de gouverner ce pays, et comme le disait
01:07:57Alexandre, de répondre aux préoccupations des
01:07:59Français qui ont manifesté
01:08:01par ce vote à trois reprises
01:08:03aux européennes et dans les deux tours des législatives,
01:08:05qu'il y avait un
01:08:07mécontentement extrêmement profond
01:08:09et notamment pour des problèmes
01:08:11tout simplement liés à la
01:08:13qualité de vie,
01:08:15au pouvoir d'achat…
01:08:17– Pouvoir d'achat, immigration, sécurité,
01:08:19c'est les trois sujets.
01:08:21– Donc,
01:08:23l'immigration, je pense que c'est
01:08:25un problème qu'on…
01:08:27– C'est ce que disent les électeurs
01:08:29du Rassemblement national.
01:08:31– Parce qu'à force de leur dire que c'est un problème,
01:08:33ils finissent par le penser. Mais sécurité,
01:08:35certainement, et pouvoir d'achat,
01:08:37bien évidemment. On a appris
01:08:39ce matin, on en parlera je crois tout à l'heure,
01:08:41qu'il y a encore plus de milliardaires en France
01:08:43et que par rapport
01:08:45au nombre d'habitants, la France est le pays qui
01:08:47compte le plus de milliardaires au monde.
01:08:49Par ailleurs, il y a quand même
01:08:5110 millions de pauvres aussi dans ce pays.
01:08:53Il y a un moment où si on ne prend pas en compte
01:08:55quand même un certain nombre de réalités,
01:08:57on va aller dans le mur. Et aujourd'hui,
01:08:59on ne doit plus en être à l'Assemblée à faire
01:09:01des petits arrangements entre parties,
01:09:03on doit en être à
01:09:05comment essayer de dessiner
01:09:07un arc républicain
01:09:09intelligent, démocrate
01:09:11et…
01:09:13– C'est peut-être le début de cette architecture.
01:09:15Parce que vous nous dites finalement, avec vos mots
01:09:17à peu près comme Georges Cusmanoï, qu'on ne tient pas
01:09:19compte du choix des Français à l'élection
01:09:21et c'est Macron qui a gagné.
01:09:23Est-ce que ce n'est pas l'architecture de cette coalition ?
01:09:25– Macron a gagné, mais il a perdu.
01:09:27Là, il perd encore, il perd encore et il nous fait perdre.
01:09:29– Oui, bon. Denis Jaquet,
01:09:31vous avez un pied du côté des États-Unis,
01:09:33d'un côté de l'Atlantique
01:09:35et un autre ici,
01:09:37en France. Vous êtes Français, mais vous travaillez
01:09:39aux États-Unis avec votre entreprise
01:09:41mais votre plateforme, très bien.
01:09:43Mais la politique française,
01:09:45ça ne vous paraît rien ? Croupillon ?
01:09:47Ou au contraire, vous vous dites que ça ressemble
01:09:49au débat qu'il y a aux États-Unis ?
01:09:51– Alors d'abord,
01:09:53vous avez la fameuse phrase
01:09:55« quand je me regarde, je me désole,
01:09:57quand je me compare, je me... »
01:09:59Très honnêtement,
01:10:01il y a plus globalement un déclin
01:10:03de l'Occident, à peu près sur toutes
01:10:05ses facettes et donc la France n'en est qu'une
01:10:07des expressions. D'ailleurs, quand vous
01:10:09voyagez un peu, ce que je fais depuis 20 ans
01:10:11où j'ai passé 10 ans de ma vie
01:10:13à prendre un avion tous les 5 jours, à un moment donné,
01:10:15on s'aperçoit que le petit microcosme français
01:10:17ce qu'il s'y passe, il s'y passe à peu près
01:10:19la même chose partout, pour une raison
01:10:21simple, c'est qu'on a abandonné les territoires,
01:10:23les gens qui y vivent, qui n'ont plus
01:10:25aucune raison
01:10:27d'espérer dans l'élévation sociale,
01:10:29aucune, et que tous ces gens
01:10:31qui sont désespérés se cherchent
01:10:33soit un ennemi, soit une épaule
01:10:35à laquelle s'agripper en disant « est-ce que quelqu'un
01:10:37va nous entendre ? » Donc, quand vous regardez
01:10:39la carte et les rouges aux États-Unis, ils ont voté
01:10:41Trump. Tous les territoires, moi je suis
01:10:43né dans un petit bled rural de moins
01:10:45de 20 000 habitants, qui est maintenant
01:10:47à 25% turc pratiquement, les gens
01:10:49n'en peuvent plus. – En France ? – En France, ouais.
01:10:51Chez ma mère, aujourd'hui, en France, j'ai des gamines
01:10:53en burqa de 10 ans qui viennent
01:10:55dans ce qui était une association franco-marocaine
01:10:57et qui est devenue une mosquée, qui maintenant porte
01:10:59vraiment son nom. Ces gens-là, ils n'en peuvent
01:11:01plus de ça. Donc, on n'a pas voulu les entendre.
01:11:03La gauche, pendant très longtemps,
01:11:05a dit « du moment que j'ai le vote
01:11:07musulman, tu peux faire tous les imams
01:11:09radicaux que tu veux dans ta ville, il n'y a pas de problème. »
01:11:11Et la droite a fermé les yeux.
01:11:13Donc, il y en a un qui est coupable, l'autre qui est responsable.
01:11:15Donc, au final, les deux sont coupables.
01:11:17Et puis, moi, on m'a appris deux trucs
01:11:19à l'école. Très, très, très simple.
01:11:21On mettait des chiffres l'un à côté de l'autre et on mettait un petit
01:11:23signe, un petit triangle en disant
01:11:25« supérieur ou inférieur ».
01:11:27Alors, chez moi, 27 %, je crois
01:11:29le chiffre de la gauche à l'Assemblée nationale,
01:11:31c'est inférieur à 73 %
01:11:33puisque c'est le reste de l'addition.
01:11:35Donc, la gauche a gagné la victoire.
01:11:37– Vous mettez un peu tout le monde dans le même sens, de l'autre côté.
01:11:39– La gauche a toujours eu la victoire de la sémantique.
01:11:41Les progressistes, c'est toujours la gauche.
01:11:43La conscience, c'est toujours un mot de gauche.
01:11:45Ils ont été très forts dans le monde entier pour
01:11:47s'allier au camp du bien
01:11:49et de la bonne conscience. La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
01:11:51ils sont minoritaires à l'Assemblée et que
01:11:53le score vient de leur rappeler cruellement
01:11:55qu'ils ne représentaient rien et qu'un communiste
01:11:57qui est vraiment une poussière à l'échelle
01:11:59de la galaxie puisse arriver à la tête de l'Assemblée.
01:12:01Donc, la première règle, c'est
01:12:0373, c'est plus gros que 27.
01:12:05Donc, à un moment donné, ça gagne.
01:12:07La deuxième règle, c'est que quand on parle de front républicain,
01:12:09on m'a appris aussi à l'école
01:12:11que dans une même phrase, normalement, on ne met pas
01:12:13deux mots contradictoires. LFI et républicain,
01:12:15c'est deux mots qui ne vont pas
01:12:17dans la même chose. Et la troisième
01:12:19chose, c'est que je pense qu'il y a une détestation
01:12:21totale de Macron
01:12:23et qu'effectivement, on en finit
01:12:25par arriver à la politique du pire.
01:12:27C'est-à-dire qu'il n'y a pas de bonne solution
01:12:29et on a choisi peut-être la moins pire.
01:12:31Et la moins pire, c'est Yael Mouatté ou une autre.
01:12:33Mais ce que retiennent les gens,
01:12:35c'est que finalement, quand je regarde l'Assemblée nationale,
01:12:37le plus grand parti de l'Assemblée nationale,
01:12:39tout seul, sans fausse coalition, c'est le RN.
01:12:41Et qu'une large partie
01:12:43de ces gens qui étaient à gauche avant son passé à droite,
01:12:45les ouvriers, les agriculteurs,
01:12:47c'est pas que tout à coup ils sont devenus xénophobes
01:12:49d'extrême droite. C'est juste qu'ils sont
01:12:51des dégagistes pour certains, ou des
01:12:53désespérés ou les deux de l'autre, et qui
01:12:55cherchent une épaule à laquelle s'agripper, et qu'on
01:12:57les attrahit. Donc toutes ces petites victoires à court terme,
01:12:59vous le disiez très bien,
01:13:01c'est des victoires à court terme, ou Pascal le disait très bien,
01:13:03c'est une victoire à court terme, mais le politique
01:13:05a oublié quelque chose d'essentiel
01:13:07dans l'histoire de l'humanité, c'est le temps long.
01:13:09Et le temps long saura se rappeler à eux en 2027
01:13:11et là on va vraiment payer les dégâts.
01:13:13C'est demain hein, 2027.
01:13:15On est déjà presque en campagne, c'est ça que vous nous dites
01:13:17tous, c'est déjà même plus du temps long.
01:13:19Et le spectacle...
01:13:21Très vite, mais le spectacle qui va nous le refaire...
01:13:23Ah oui, 2027, 202X
01:13:25maintenant, on sait pas trop, parce que si
01:13:27l'Assemblée capote
01:13:29d'ici un an, le Président
01:13:31dissoute, c'est bien, mais il va être obligé de se mettre
01:13:33dans le mouvement, et d'émissionner
01:13:35avant. Il faut quand même rappeler que cette
01:13:37Assemblée-là, et le gouvernement
01:13:39qui va être choisi, va dîner
01:13:41avec une crise de la dette.
01:13:43Donc vous êtes sûr qu'elle va arriver,
01:13:45la crise de la dette française ?
01:13:47Oui.
01:13:49C'est pas forcément
01:13:51une crise de la dette, c'est-à-dire qu'en fait
01:13:53c'est une crise des marges de manœuvre.
01:13:55Faire de la politique et
01:13:57ne pas aller sur le chemin de l'austérité va être
01:13:59très compliqué. C'est ça qui va être extrêmement
01:14:01difficile à vivre.
01:14:03On va subir
01:14:05beaucoup de mesures qui vont être très
01:14:07agréables, mais qui n'ont pas du tout été annoncées.
01:14:09Ce qu'on a dit, c'est que
01:14:11tous ceux qui se sont mis d'accord
01:14:13pour bloquer l'ORN, vont faire une politique
01:14:15antisociale d'un niveau
01:14:17jamais vu encore.
01:14:19Et en attendant, ils vont continuer à faire la tombouille,
01:14:21c'est-à-dire que les Français vont voir quoi ? C'est que d'ici demain,
01:14:23ils vont élire les différents postes,
01:14:25attribuer les différents postes,
01:14:27la question, les présidences de groupes,
01:14:29les secrétaires de commission, etc.
01:14:31Et tout ça,
01:14:33ça va se répartir
01:14:35entre accords de coalitions
01:14:37gouvernementales ou parlementaires.
01:14:39Et LR, visiblement,
01:14:41Laurent Wauquiez, il faut lui rendre un hommage, a très bien mené
01:14:43sa barque, puisqu'il semblerait que sur les 18 postes à se répartir,
01:14:45LR, qui n'a que 10% des parlementaires,
01:14:47va avoir 7 postes.
01:14:49Donc vous êtes en train de nous dire que les Français
01:14:51voient un spectacle qui est
01:14:53loin du choix qu'ils ont voulu
01:14:55exprimer dans les urnes,
01:14:57et donc ça va se retourner contre
01:14:59nous, de manière globale,
01:15:01contre le pays, parce qu'on va
01:15:03avoir une forme de chaos. Parce que tout ça,
01:15:05c'est le président qui dissout dans moins d'un an,
01:15:07maintenant, peut-être 10 mois,
01:15:09à peu près, 11 mois,
01:15:11en tout cas il en aura retrouvé le pouvoir,
01:15:13et puis c'est l'élection présidentielle
01:15:15derrière. Tout le monde
01:15:17pousse, en fait, peut-être, tout simplement,
01:15:19Emmanuel Macron a démissionné.
01:15:21Ça réglerait peut-être le sujet.
01:15:23Lui pense depuis un moment,
01:15:25parce qu'il pense encore qu'il a un recours
01:15:27possible, après le déluge,
01:15:29je vais revenir,
01:15:31on a raté sa carrière comme Jupiter,
01:15:33on peut toujours essayer comme Phénix, c'est toujours
01:15:35une solution de retour
01:15:37à l'emploi.
01:15:39C'est l'ANPE, il a fait un stage
01:15:41de réintégration professionnelle.
01:15:43Mais non, on va le payer
01:15:45très cher, si tenté, alors moi je le dis
01:15:47d'autant plus facilement...
01:15:49Vous trouvez tous, pardon, c'était ça ma question,
01:15:51implicite, peut-être pas
01:15:53assez claire, est-ce qu'il faut pousser
01:15:55le président de la République à démissionner ?
01:15:57C'est quoi l'article 68 ?
01:15:59Il faut l'amener politiquement
01:16:01à une situation de blocage telle que lui-même
01:16:03sera obligé d'en tirer ses conséquences.
01:16:05Ça fera à plus courte échéance, qui de toute façon arrivera
01:16:07en 2027, quoi qu'il arrive, parce qu'aujourd'hui,
01:16:09de la même façon que Trump, on met l'élection
01:16:11demain, il gagne à 50
01:16:13et quelques pour cent,
01:16:15de la même façon, Macron dégage
01:16:17et le RN passe tout de suite.
01:16:19Pour vous, le RN sera gagnant
01:16:21d'un tel scénario ?
01:16:23Je me dis, regardez ce qui s'est passé ces 30 dernières
01:16:25années en France, est-ce que le RN peut
01:16:27vraiment faire pire ? J'en suis arrivé là, et moi,
01:16:29franchement, je ne vote pas et je ne voterai jamais
01:16:31pour le RN, mais pas parce qu'ils sont xénophobes
01:16:33et plus dangereux que les autres, mais c'est juste
01:16:35parce qu'ils sont incompétents. Quand ils ont commencé à
01:16:37penser à faire un gouvernement, ils ont été
01:16:39chercher que des gens de l'extérieur parce qu'ils en ont pas à l'intérieur.
01:16:41Donc, ils sont juste
01:16:43incompétents, ils ont pas de programme, ils savent pas de quoi
01:16:45ils parlent. Bardella, il est nul.
01:16:47Enfin, je veux dire, Marine Le Pen, c'est une feignante
01:16:49qui a jamais bossé, donc je veux dire, elle a aucune idée
01:16:51sur quoi que ce soit. Donnez les clés du
01:16:53camion à ces gens-là, mais au bout d'un moment, tu dis
01:16:55pourquoi pas essayer le pire pour
01:16:57rebondir, parce qu'il faut peut-être toucher le fond.
01:16:59On fait un tour, est-ce que
01:17:01le scénario politique qui serait
01:17:03la conséquence du constat que vous venez tous de faire
01:17:05du symbole de la
01:17:07réélection de Yael Bournevès, c'est la démission du Président de la République,
01:17:09Alexandre Malafaille, Georges Kousmanovic,
01:17:11Pascal Bataille ? Très court.
01:17:13Si le Président, pardon,
01:17:15si l'Assemblée
01:17:17ne remet pas en cause le gouvernement,
01:17:19qu'il y a un gouvernement qui tient, parce qu'il y a une coalition
01:17:21qui permet d'agir jusqu'à l'année prochaine,
01:17:23jusqu'à l'année suivante, non, à supposer.
01:17:25Mais par contre, s'il y a trois ou quatre
01:17:27gouvernements qui sautent, même deux,
01:17:29d'ici juin 2025,
01:17:31effectivement, ça sera
01:17:33compliqué de maintenir l'Assemblée en l'État avec encore
01:17:35des risques de gouvernement qui sautent et qui sautent,
01:17:37elle ne sera pas gouvernée, et donc le Président aura
01:17:39une décision à prendre, mais dissoudre l'Assemblée pour
01:17:41redonner, si je puis dire, la voix au peuple,
01:17:43ça ne suffira pas, à mon avis, il sera obligé d'abord de
01:17:45démissionner, provoquer une présidentielle,
01:17:47et dans ces cas-là, effectivement, le nouveau Président,
01:17:49qui ne sera pas Emmanuel Macron, lui, il va de toute façon
01:17:51commencer par dissoudre l'Assemblée pour essayer
01:17:53de recomposer quelque chose un peu plus.
01:17:55– Pascal Bataille ?
01:17:57– Pas vraiment mieux,
01:17:59honnêtement, que ce que vient de dire Alexandre,
01:18:01je pense que ce n'est pas le moment,
01:18:03c'est déjà suffisamment
01:18:05le foutoir comme ça pour que
01:18:07ce n'est pas en plus une élection présidentielle.
01:18:09– Donc non, on ne pousse pas Macron dehors, c'est ce que vous dites.
01:18:11– Non, pas tout de suite, mais
01:18:13c'est bien qu'il revienne un petit peu,
01:18:15qu'il reprenne un peu le sens des réalités,
01:18:17qu'il écoute un tout petit peu le pays.
01:18:19– Georges Schmanowick ?
01:18:21– Oui, mais il n'écoutera pas, et ce n'est vraiment pas
01:18:23comprendre Emmanuel Macron,
01:18:25l'hubris qu'il anime.
01:18:27– L'hubris, la folie de l'égo et de l'orgueil.
01:18:29– Oui, mais mettez-vous dans sa tête,
01:18:31il a fait le traité
01:18:33d'Aix-la-Chapelle
01:18:35où il brade la souveraineté
01:18:37de la France, ça passe,
01:18:39il y a les gilets jaunes, il mitraille,
01:18:4112 000 arrestations, ça passe,
01:18:43il fait des soi-disant
01:18:45des débats à travers toute la France,
01:18:47ça passe, Covid, gestion catastrophique,
01:18:49ça passe, 92%
01:18:51des actifs de France sont contre
01:18:53la retraite, un an de manifestation,
01:18:55ça passe, un an de grève
01:18:57des urgences. – Je ne raconte pas aux auditeurs le geste
01:18:59que vous avez fait. – Mais non, un an de grève
01:19:01aux urgences, avant
01:19:03le Covid et après,
01:19:05ça passe. En fait, le gars se dit
01:19:07qu'il s'y met à sa place,
01:19:09vous tirez au dé, vous sortez tout le temps de cette,
01:19:11je relance,
01:19:13ils sont nuls les autres,
01:19:15regardez-moi, et le problème,
01:19:17c'est que, pour faire tomber le gouvernement,
01:19:19c'est comme pour avoir une majorité absolue,
01:19:21il faut 289 députés, et la question
01:19:23c'est, est-ce qu'il y aura 289 députés ?
01:19:25Et en fait, le seul qui aura le pistolet
01:19:27pour faire tomber le gouvernement,
01:19:29ça sera le RN, qui le fera
01:19:31s'il voit un avantage politique
01:19:33quand la gauche déposera
01:19:35une motion de censure.
01:19:37– Thierry, juste une suggestion, – Très vite.
01:19:39– Prendre Afflelou comme Premier ministre,
01:19:41pour donner des appareils auditifs à Macron,
01:19:43peut-être qu'il entendra mieux.
01:19:45– Venez me chercher.
01:19:47On va inviter Alain Afflelou,
01:19:49et le Président de la République, on va voir s'ils sont prêts à débattre.
01:19:51Bon, c'est une boutade, bien entendu.
01:19:53Puisque vous êtes, notamment,
01:19:55chef d'entreprise, Denis Jacquet,
01:19:57et que vous surveillez, vous, l'activité économique,
01:19:59et que vous êtes passionné par ces sujets,
01:20:01et notamment par la marque France,
01:20:03on va parler de la France, de ses riches, et de ses pauvres.
01:20:05Est-ce que la France s'enrichit ?
01:20:07Est-ce que la France s'appauvrit ?
01:20:09Le nouveau classement, le 30ème de challenge
01:20:11des 500 fortunes françaises,
01:20:13c'est dans un instant, c'est dans
01:20:15« Mettez-vous d'accord ». Vous êtes sur Sud Radio.
01:20:17– Sud Radio.
01:20:19– Parlons vrai.
01:20:21– Sud Radio.
01:20:23– Les débats de l'été,
01:20:2510h-13h, Thierry Guerrier.
01:20:27– Et dans cette séquence,
01:20:29entre 10h30 et midi, tous les matins,
01:20:31comme le fait Valérie Exper,
01:20:33le reste de l'année, elle est en vacances,
01:20:35j'ai l'honneur et le plaisir de la remplacer,
01:20:37dans cette séquence, entre 10h30 et midi,
01:20:39ce matin, nous avons
01:20:41un chef d'entreprise, Denis Jaquet,
01:20:43qui, il y a quelques instants, nous proposait à l'infle,
01:20:45le loup, l'opticien, comme Premier ministre,
01:20:47parce qu'il fait aussi des aides auditives,
01:20:49et vous suggériez d'en proposer une à Emmanuel Macron.
01:20:51Alors on va pas revenir sur ce débat,
01:20:53mais on va parler des fortunes de France.
01:20:55Parce qu'il y a vous qui êtes chef d'entreprise et qui êtes intéressé,
01:20:57ou vous messieurs qui vous intéressez à l'économie,
01:20:59donc outre
01:21:01notre ami Denis Jaquet,
01:21:03que je citais à l'instant, il y a Georges Kuzmanovic aussi,
01:21:05proche de la gauche souveraine,
01:21:07Pascal Bataille, animateur et producteur de télévision,
01:21:09et Alexandre Malafaille,
01:21:11président du Think Tank Sinopia.
01:21:13Alors, les uns et les autres, je voudrais que vous réagissiez
01:21:15au 29ème palmarès
01:21:17de l'économie française
01:21:19et de ses fortunes,
01:21:21des 500 plus grosses fortunes professionnelles de France.
01:21:23C'est-à-dire, c'est pas uniquement des biens privés,
01:21:25c'est les actions aussi.
01:21:27Malgré un climat
01:21:29tendu, économiquement, politiquement,
01:21:31on voit bien des tensions
01:21:33qui sont liées notamment au problème
01:21:35lié à la guerre et à l'inflation.
01:21:37Le montant des richesses accumulées en France,
01:21:39par certains, 147 milliardaires.
01:21:41Il y a 147 milliardaires, c'est-à-dire
01:21:43qui possèdent des actifs d'à peu près au moins
01:21:451 milliard d'euros.
01:21:47Et surtout, les actifs ont dépassé,
01:21:49c'est la première fois dans l'histoire du pays,
01:21:511 200 milliards d'euros.
01:21:53Alors, c'est les vêtements,
01:21:55l'économie numérique, l'intelligence artificielle
01:21:57qui sont en pointe, et en revanche,
01:21:59par exemple, le patrimoine
01:22:01du luxe ou de l'immobilier
01:22:03se cassent la figure.
01:22:05Bernard Arnault, François Pinault,
01:22:07on ne va pas les plaindre.
01:22:09Ils vont s'en sortir.
01:22:11Denis Jacquet avec ironie.
01:22:13Bon, ça va moins bien et l'immobilier, en effet,
01:22:15ne va pas bien. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:22:17Parce que c'est souvent l'occasion, la sortie de ce palmarès
01:22:19du magazine Challenge,
01:22:21finalement,
01:22:23de demander des impôts supplémentaires
01:22:25sur ceux qui gagnent,
01:22:27de taxer les surprofits,
01:22:29le retour de l'ISF,
01:22:31c'était la grande thématique
01:22:33du nouveau Front populaire
01:22:35cette année, Denis Jacquet.
01:22:37Alors, ça, c'est un
01:22:39vieux débat très français,
01:22:41mais la première chose, c'est que
01:22:43l'ISF... C'est un bien qui s'ériche,
01:22:45qui gagne plus, ou pas ?
01:22:47Quasiment, techniquement, on ne rapportait rien
01:22:49au budget de l'État. On estimait
01:22:51pendant un moment, alors mes chiffres ne sont peut-être plus très à jour,
01:22:53mais qu'on a perdu à peu près
01:22:55une richesse de 4 à 5 000 milliards
01:22:57sur tout le temps
01:22:59de l'existence de l'ISF.
01:23:01Donc, c'est un impôt qui ne rapportait rien,
01:23:03qui, techniquement, a été lourd à administrer,
01:23:05et qui a fait fuir tous ceux qui se promènent dans les rues
01:23:07de Bruxelles depuis 20 ans,
01:23:09y compris que c'était une extension du 16e, 17e NEI,
01:23:11grosso modo. Donc, le nombre
01:23:13de Français autour de nous,
01:23:15qui, avant de vendre leur boîte, sont partis à Bruxelles
01:23:17pour échapper à l'impôt
01:23:19et à l'impôt sur la fortune, et tous ces gens-là
01:23:21ne sont jamais revenus.
01:23:23La deuxième chose qu'on oublie souvent en France,
01:23:25c'est que pour créer des richesses, il faut les créer.
01:23:27Et les Anglais, avec leur humour,
01:23:29qu'on connaît bien à notre endroit, disaient toujours
01:23:31qu'ils ont choisi le coq, ce n'est pas par hasard,
01:23:33mais finalement, c'est un animal qui arrive à chanter
01:23:35avec les pieds dans la merde, je suis désolé de ce terme.
01:23:37Donc, en gros, c'est un miracle
01:23:39en France qu'on arrive encore
01:23:41à réussir à créer des richesses
01:23:43d'entrepreneurs, parce qu'on est
01:23:45un pays qui a tout fait pour faire en sorte
01:23:47de couper des têtes.
01:23:49On dirait qu'on va pleurer quand on vous écoute,
01:23:51parce qu'on est très critiques à l'égard de ceux
01:23:53qui ont des millions de dollars et on les a chassés avec l'impôt sur la fortune.
01:23:55Mais n'empêche que les chiffres que je viens de vous donner,
01:23:57c'est que les entreprises
01:23:59et leurs propriétaires,
01:24:01les riches, se portent mieux
01:24:03que jamais dans ce pays. C'est ça, la réalité.
01:24:05Et vu ce que nous dit, par exemple, l'économiste
01:24:07Thomas Piketty, c'est que
01:24:09le taux de ce que rapporte le travail est inférieur
01:24:11au taux de ce que rapporte le capital.
01:24:13Pourquoi ce que fait Thomas Piketty ?
01:24:15Thomas Piketty, déjà,
01:24:17depuis très longtemps, a abandonné
01:24:19le terrain de l'économie pour arriver sur celui de la politique,
01:24:21comme beaucoup d'économistes, notamment ceux qui...
01:24:23Les 300 de Mathilde Panot,
01:24:25moi je pouvais lui en trouver 800,
01:24:27qui approuvaient son programme, des mecs dans les facs de gauche
01:24:29qui disaient que c'était un bon programme.
01:24:31Mais ce que je veux dire par là, c'est que
01:24:33en France, on est
01:24:35un des rares pays dans le monde où
01:24:37les entrepreneurs de PME, c'est-à-dire les gens comme moi,
01:24:39ont un salaire moyen
01:24:41qui est pratiquement celui d'un salarié,
01:24:43mais avec les avantages en moins. C'est-à-dire qu'en gros,
01:24:45c'est à peu près 1.882 euros
01:24:47par mois. Donc les PME,
01:24:49les TPE, les commerçants, les artisans,
01:24:51sont des gens qui, la plupart du temps, gagnent moins
01:24:53cher que les salariés moyens en France,
01:24:55qui sont à peu près à 23 000 ou 24 000,
01:24:57à peu près.
01:24:59Parce qu'on a des boîtes qui sont les plus petites
01:25:01d'Europe, qui ont moins de 20
01:25:03salariés, qui n'ont pas de ressources
01:25:05en capitaux propres, qui n'ont pas de trésorerie
01:25:07et qui ne savent pas ce qu'elles deviennent dans les trois prochains mois.
01:25:09Et qui sont principalement des boîtes
01:25:11soumises à des donneurs d'ordre,
01:25:13qui les tordent dans tous les sens.
01:25:15Ils viennent se faire leur pub
01:25:17derrière les micro-télés,
01:25:19qui sont juste des torsonnaires de PME, et qui les ont décimés
01:25:21pendant 30 ans grâce à la grande distribution
01:25:23qui a tué les PME et les PMI en France.
01:25:25Donc ça, c'est le premier sujet.
01:25:27Le deuxième, c'est que
01:25:29le monde est
01:25:31un monde dans lequel il y a 2% des gens
01:25:33qui cumulent une richesse de plus en plus importante,
01:25:35une classe moyenne qui disparaît
01:25:37et un appauvrissement du reste de la population.
01:25:39Donc la France n'échappe pas à ça.
01:25:41Et comme on est un pays de grands groupes,
01:25:43il y a des gens comme Bernard Arnault, etc.,
01:25:45ou Xavier Niel, dont la fortune,
01:25:47on pense qu'elle est liée à Fri,
01:25:49son patrimoine immobilier est aujourd'hui 3 fois plus important.
01:25:51Mais ils n'ont pas volé cet argent.
01:25:53Ce n'est pas des gens qui l'ont volé.
01:25:55Ils ont travaillé pour le gagner.
01:25:57Vous ne répondez pas à ma question.
01:25:59Ce n'est pas une question de vol.
01:26:01Et en plus, on est le pays le plus imposé d'Europe.
01:26:03Donc qu'est-ce qu'on veut leur prendre en plus ?
01:26:05On leur impose, eux, à rien.
01:26:07Ceux qui sont imposés, c'est les PME,
01:26:09les petites entreprises, les classes moyennes
01:26:11et les catégories populaires.
01:26:13Le problème de l'Occident,
01:26:15depuis le milieu des années 80,
01:26:17c'est qu'on a un transfert de l'impôt
01:26:19des riches vers les catégories moyennes.
01:26:21Et qui fait aussi un des problèmes de la dette.
01:26:23Oui, ça se passe partout.
01:26:25Les riches, les vrais riches,
01:26:27on les taxe pas assez.
01:26:29Ils s'enrichissent, donc.
01:26:31Et ce chiffre-là, c'est un record.
01:26:33Mais ils s'enrichissent parce qu'on les taxe pas assez,
01:26:35ou parce qu'ils créent des richesses ?
01:26:37Non, parce que l'économie est dérégulée
01:26:39et qu'on est sur le libre-échange,
01:26:41donc ils sont intaxables,
01:26:43sauf les États-Unis, où vous vivez.
01:26:45Parce que Barack Obama, il me semble que lui,
01:26:47il a dit, même aux Suisses, aux banques suisses,
01:26:49vous allez nous donner la liste
01:26:51de tous les Américains qui sont là-bas
01:26:53parce qu'on les taxera partout où ils habitent.
01:26:55Nous, on fait pas ça.
01:26:57Ah, ils se traversent la frontière, ils vont en Belgique, ils vont en Suisse,
01:26:59on taxe plus. Les Américains,
01:27:01ils sont quand même pas un pays de bolcheviques,
01:27:03c'est pas Mathilde Panot qui les dirige,
01:27:05ils ont dit non, non, tu payes parce que t'es Américain,
01:27:07sinon on te traque.
01:27:09Nous, on n'a pas d'impôt sur la société, ni d'impôt sur le revenu en Floride.
01:27:11Et le truc, c'est qu'en France,
01:27:13on a une situation quand même délirante, c'est que les riches s'enrichissent,
01:27:15vous l'avez dit, partout.
01:27:17En Russie et en Allemagne, c'est plus 85%
01:27:19sur 15 ans de fortune.
01:27:21Aux États-Unis, c'est plus 175.
01:27:23En France, c'est plus 427%
01:27:25en 15 ans, c'est fois 5.
01:27:27Les 1228 milliards
01:27:29annoncés, c'est 50%
01:27:31du PIB.
01:27:33En 1993, donc juste un an après...
01:27:35Et c'est favorable au pays ou pas ?
01:27:37C'est un transfert
01:27:39de souveraineté de l'argent.
01:27:41Quand on dit, s'ils ne bâtissent pas nous,
01:27:43la France insoumise venait au pouvoir, l'argent partirait.
01:27:45Mais vous savez très bien que l'argent n'est pas là, il est ailleurs.
01:27:47C'est l'économie mondialisée.
01:27:49Le problème, c'est que
01:27:51l'économie est totalement dérégulée.
01:27:53Il n'y a plus aucun moyen de contrainte.
01:27:55Et c'est la manifestation
01:27:57de ces fortunes-là qui s'accroît.
01:27:59C'est le fait qu'ils n'ont aucune contrainte.
01:28:01Une chose est sûre, il faudra revoir la fiscalité
01:28:03à la française, ça c'est sûr.
01:28:05Non, il y a de vrais déséquilibres
01:28:07qui n'encouragent pas le travail,
01:28:09l'entrepreneuriat, ça c'est bon, je ferme la parenthèse.
01:28:11Après, objectif, moi je préfère les avoir chez nous
01:28:13que les voir partir, parce que je pense que malgré tout
01:28:15on a plus à gagner d'avoir toutes ces fortunes
01:28:17en France pour toutes sortes de raisons
01:28:19parce qu'en général ce sont des gens qui créent de l'emploi,
01:28:21c'est souvent des fortunes boursières. Et dernier point,
01:28:23le vrai problème, il n'est pas qu'on ait trop de riches,
01:28:25c'est qu'on a de plus en plus de perdants,
01:28:27de plus en plus de gens qui ne s'y retrouvent plus,
01:28:29de plus en plus de gens qui n'aient pas de projet, qui ne voient pas d'avenir.
01:28:31Il y a trop de gens qui rentrent effectivement dans ce champ-là,
01:28:33la masse critique qui risque de mettre en cause le système
01:28:35est en train effectivement de se constituer.
01:28:37Et retenez bien le chiffre,
01:28:39c'est qu'il n'a pas bougé depuis 30 ans,
01:28:41c'est toujours une boîte sur 12 qui réussit,
01:28:43donc il n'y a pas de plus en plus d'enrichisseurs en Suisse,
01:28:45c'est-à-dire la forme de leur enrichissement
01:28:47a changé, elle est essentiellement boursière
01:28:49et il y a beaucoup de gens aussi qui peuvent perdre
01:28:5120 milliards de leur valorisation en 24 heures.
01:28:53Alors je vais vous dire la vérité,
01:28:55je ne donne pas la conclusion à Pascal Bataille,
01:28:57non pas parce qu'il est chef d'entreprise,
01:28:59non pas parce qu'il aurait gagné des milliards
01:29:01qu'il n'ose pas évoquer à la radio, pas du tout,
01:29:03c'est pas pour ça, c'est parce qu'on n'a plus le temps tout simplement.
01:29:05Merci messieurs, au revoir Pascal,
01:29:07mes excuses, il est 11h57
01:29:09et 30 secondes, vous êtes sur Sud Radio,
01:29:11dans un instant on va parler des JO dans tous leurs états
01:29:13avec Joseph Ruiz, mais en tout cas
01:29:15s'étiez-mettez-vous d'accord, merci à tous les quatre
01:29:17d'être venus apporter
01:29:19vos éclairages sur la situation politique
01:29:21et cette situation aussi
01:29:23des fortunes de France.
01:29:25Vous êtes sur Sud Radio avec nous, à tout de suite.
01:29:27Sud Radio,
01:29:29parlons vrai.
01:29:31Sud Radio, parlons vrai.

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