• il y a 3 mois
Avec Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia ; Denis Jacquet, entrepreneur ; Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine ; Pascal Bataille, animateur de producteur de télévision.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-19##

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Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Et on se retrouve pour la deuxième partie de cette matinée.
00:00:11Vous savez qu'entre midi et 13h, nous reviendrons sur l'actualité des JO.
00:00:15SUDRADIO et l'actualité des JO, c'est sur SUDRADIO.
00:00:18Nous parlerons des athlètes, bien sûr, de la trêve olympique.
00:00:21On le fera avec Joseph Ruiz.
00:00:22Mais d'abord, mettez-vous d'accord avec nos quatre débatteurs ce matin que j'accueille.
00:00:27Nous accueillons Alexandre Malafaille, président du think-tank Synopia.
00:00:32Bonjour Alexandre. On peut dire que Synopia, c'est un peu plus près de la droite.
00:00:36Vous n'aimez pas ce classement.
00:00:38Non, non, il faut que je me sorte cette idée de la tête.
00:00:39Il faut sortir ça. Le vice-président de Synopia s'appelle Jean-Claude Mailly.
00:00:42Jean-Claude Mailly, qui est donc un ancien patron de force ouvrière.
00:00:45Je pense que si on était de droite ou clairement de droite,
00:00:47je pense qu'il y a plusieurs personnes dans notre conseil qui ne sont...
00:00:49Voilà, on n'est pas de droite.
00:00:50J'essayais désespérément d'équilibrer mon plateau ce matin, ça ne marche pas.
00:00:53Nous essayons de ne pas être nulle part sur tout ça.
00:00:57Bon, on va voir quelle est votre sensibilité sur les questions liées aux entreprises.
00:01:01Par exemple, quand on va parler des 500 plus grandes fortunes de France,
00:01:04le classement de challenge, le nouveau classement, le 30ème,
00:01:09et on verra que les choses évoluent.
00:01:11Denis Jaquet précisément, vous êtes vous chef d'entreprise.
00:01:14Bonjour.
00:01:15Vous faites, vous gérez ce qu'on appelle une plateforme qui agrège des contenus
00:01:20qu'on peut aller voir. En effet, ça s'appelle Top Scream.
00:01:23Et vous m'avez expliqué que c'était un peu une sorte de Netflix,
00:01:26des conférences, vous savez, les TEDx,
00:01:28les conférences que des grands experts réalisent,
00:01:31les entreprises réalisent dans le monde.
00:01:33Et on peut y apprendre beaucoup de choses, finalement.
00:01:35Faire un benchmarking de l'intelligence économique intelligente,
00:01:38c'est-à-dire qu'on va aller voir, finalement, qui dit quoi sur telle nouveauté
00:01:43en matière d'informatique, ou en matière de médecine, ou en matière de biologie.
00:01:46Et c'est passionnant.
00:01:47Vous vous êtes embauché, Thierry.
00:01:48C'est ça.
00:01:49Vous avez un nouveau job, vous n'étiez pas au courant, mais ça démarre demain.
00:01:53Écoutez, on verra ça.
00:01:54C'est très aimable à vous, mais enfin bon...
00:01:56Avec le décalage horaire.
00:01:57En revanche, Denis Jacquet, on vous connaît, peut-être on ne se souvient pas,
00:02:01mais moi je me souviens d'un grand papier dans l'I.B.
00:02:04il y a quelques années, il y a 2-3 ans,
00:02:06quand vous avez mené le combat du mouvement que vous avez appelé les pigeons.
00:02:12Ah, les pigeons en 2013.
00:02:13Eh oui, 2013.
00:02:14Vous voyez, c'est même assez long, assez vieux.
00:02:16Vous défendiez face à François Hollande et le gouvernement
00:02:19l'idée qu'il fallait aider les entreprises, notamment de la tech,
00:02:22et non pas les surtaxés.
00:02:24Donc on voit que vous êtes critique et un grand défenseur des entreprises.
00:02:28Georges Kusmanovic, bonjour.
00:02:30Bonjour.
00:02:31Alors vous, vous avez été candidat à l'Elysée, tout simplement,
00:02:34si j'ose dire.
00:02:35Candidat à la présidence de la République.
00:02:37Vous êtes le Président de République.
00:02:39Il y avait un objectif à la Carneau-Montebourg.
00:02:41La Carneau-Montebourg, ça ne s'est pas fait.
00:02:43Donc à la Carneau-Montebourg, on peut dire gauche souveraine.
00:02:45Vous êtes souverainiste de gauche.
00:02:47Souverainiste de gauche, républicaine de gauche.
00:02:49Chouettementiste.
00:02:51Chouettementiste.
00:02:53Protoclémanciste.
00:02:55Là, on a perdu tout le monde.
00:02:57On verra si vous êtes proche du nouveau front.
00:02:59On verra si vous êtes proche du nouveau front populaire.
00:03:01Et vous nous direz dans un instant comment vous réagissez
00:03:04à la réélection de la Présidente de l'Assemblée Nationale,
00:03:08Yael Brome-Pivet.
00:03:10Et enfin, nous sommes en ligne avec Pascal Bataille.
00:03:12Bonjour, Pascal.
00:03:13Pascal est animateur, producteur de télévision bien connu.
00:03:17Il nous dira un peu comment il réagit.
00:03:19On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:03:22Peut-être coups de cœur et coups de gueule.
00:03:24Denis Jacquet, qu'est-ce qui vous inspire ce matin dans l'actualité
00:03:27et à qui voulez-vous soit rendre hommage
00:03:29soit au contraire donner un petit coup sur la tête ?
00:03:31Sur l'actu, on va être bien doté ce matin
00:03:35avec les sujets qu'on va aborder.
00:03:37Je vis aux Etats-Unis, je suis rentré dans mon quartier
00:03:41où j'étais ici en France, qui n'est pas très loin d'ici, au Troca.
00:03:46Et je m'imaginais que pour tout le monde, les JO seraient la fête.
00:03:50C'est-à-dire qu'à un moment donné, les commerçants vont dire
00:03:52« Waouh, afflux de chiffre d'affaires, je vais tripler mes bénéfices,
00:03:56je vais enfin faire des vraies recettes. »
00:03:58Et là, j'arrive dans cette terrasse
00:04:01où j'allais presque tous les matins rejoindre des amis.
00:04:04Et elle est vide. Le Troca est vide.
00:04:07On retrouve cette espèce de gestapo CRIC tous les matins
00:04:12qui bloque les rues d'accès au truc.
00:04:14Ça me rappelle les époques pendant le Covid,
00:04:18avec ces papiers, ces QR codes, etc.
00:04:20Carrément le Covid !
00:04:21Oui, alors moi, cette période m'a marqué
00:04:23parce que j'ai trouvé cette gestion en France totalement insensée.
00:04:26Mais nous, en Floride, tout était ouvert,
00:04:28donc on n'est pas mort, on est toujours là.
00:04:30Ce qui prouve qu'on pouvait avoir une autre politique.
00:04:32Et c'est vrai que c'est très étrange de retrouver ça.
00:04:35On voit qu'à nouveau, on est dans l'interdiction et non pas dans la fête.
00:04:39Et ça fait peur.
00:04:40Et quand vous savez le chiffre d'affaires que fait le Troca
00:04:43et d'autres endroits,
00:04:44vous avez un des cafés qui a mis des panneaux en bois
00:04:47parce qu'ils ont peur des massacres,
00:04:49ils ont peur des insurrections,
00:04:51ils ont peur d'un tout peut-être un petit peu trop.
00:04:53Mais ils ont fermé.
00:04:54C'est-à-dire que le moment où ils font le plus d'affaires traditionnellement
00:04:58va être fermé tout l'été.
00:04:59Je trouve ça insensé.
00:05:01Alors que dans tous les pays du monde,
00:05:02à Londres, à Los Angeles, partout où c'est passé,
00:05:04ça a été la fête aux entreprises et la fête aux commerçants.
00:05:07Mais vous dites, qui ciblez-vous ?
00:05:10C'est un coup de galop à nous tous, aux Français ?
00:05:13On ne sait pas faire la fête ?
00:05:14Ou c'est les règles qu'on nous a imposées ?
00:05:16On sait mettre des protocoles de sécurité pour tout
00:05:18parce qu'on est un pays qui adore le principe de précaution
00:05:21au point de le mettre dans sa constitution.
00:05:23Et tous ceux qui font du succès une exception
00:05:28font toujours de la sécurité un principe
00:05:30et donc ça ne mène jamais nulle part.
00:05:32Donc c'est une espèce d'association de malfaiteurs
00:05:34entre la mairie d'Hidalgo,
00:05:37mais on est habitués à cette désespérance
00:05:39qu'est la fête de cette ville de Paris.
00:05:41Quand on vient de l'extérieur, on se lamente.
00:05:43De la préfecture, bien évidemment,
00:05:45qui est là aussi pour surjouer le principe de précaution.
00:05:48Tout est taxé sur la sécurité
00:05:51et rien sur la fête, le tourisme et le chiffre d'affaires.
00:05:55Mais les acteurs économiques sont ablamés aussi.
00:05:58Quand ils ont commencé à mettre les hôtels à 500-800 balles la nuit,
00:06:01plus personne n'y est venu.
00:06:02Du coup, aujourd'hui, ils pleurent
00:06:03parce qu'ils sont à 60% de taux d'occupation,
00:06:05ce qui devrait être à 150%.
00:06:07Et puis de l'autre côté, on a laissé faire les locataires
00:06:10qui ont souloué, contre Airbnb, à des prix...
00:06:14Je peux le comprendre,
00:06:16tout le monde n'a pas des budgets héroïques pour ses vacances.
00:06:19Du coup, aujourd'hui, on se retrouve avec des trucs vides de partout.
00:06:22C'est d'une tristesse.
00:06:24Je me balade dans le quartier,
00:06:26je me demande si on est à Tchernobyl juste après l'explosion
00:06:29ou bien à Paris au milieu des jours.
00:06:31Pour compléter ce qu'a dit Alexandre Malafaille,
00:06:33c'est que ce qui est un peu agaçant,
00:06:35c'est qu'évidemment, on aura fait Paris Instagram.
00:06:37C'est-à-dire que les lieux qui vont être montrés
00:06:39ont été à peu près finis en termes de travaux.
00:06:41Moi, j'habite le 15ème à Paris,
00:06:43il y a encore un centre de rue, je mets des guillemets, c'est Sarajevo.
00:06:45C'est-à-dire que les travaux ne sont pas terminés.
00:06:47C'est des images, ce matin, qui sont ornageuses.
00:06:49C'est pour ça que j'ai mis des guillemets, mais ce n'est pas sympa.
00:06:51Ça fait des mois qu'on a des chantiers qui ne sont pas terminés,
00:06:53des trottoirs qui sont défoncés,
00:06:55et ça continue, et ça va continuer encore des mois
00:06:57parce qu'on a fait la priorité pour les JO.
00:06:59Après, moi, je vais compléter ce que dit Denis sur deux points.
00:07:01Il y a un problème de séquence,
00:07:03c'est-à-dire que ça fait malheureusement un certain temps que la France envoie des images
00:07:05d'insécurité dans le monde.
00:07:07Forcément, en plus du prix des hôtels et des AirBnBs
00:07:09qui ont flambé de mer. C'est vrai qu'il y a des craintes,
00:07:11il y a des pays, il y a des continents où ils regardent
00:07:13en disant, ah oui, quand même, là, en ce moment, c'est pas évident d'aller à Paris.
00:07:15Donc ça fragilise un peu l'attractivité.
00:07:17Et puis deuxièmement, il y a un choix,
00:07:19mais ça, c'est les conséquences du choix.
00:07:27C'est-à-dire qu'on est trois à quatre fois plus peuplés au monde.
00:07:29Faut pas perdre de vue que Paris, c'est près de 24 000 habitants
00:07:31par kilomètre carré.
00:07:33C'est-à-dire qu'on est trois à quatre fois plus nombreux
00:07:35qu'en Floride, à New York,
00:07:37à Londres, en Californie, à Berlin.
00:07:39On est très, très dense dans Paris.
00:07:41Et Paris est petite couronne. Et on a voulu faire dans Paris
00:07:43des épreuves. Là, c'est revenu l'ouverture.
00:07:45Tout ça dans un périmètre extrêmement concentré.
00:07:47Donc ça a des conséquences en cascade depuis des mois
00:07:49sur la vie des Parisiens, sur le transport,
00:07:51sur, effectivement, les accès.
00:07:53Et tout ça, petit à petit, raconte quelque chose qui n'est pas sympa
00:07:55pour tous ceux qui sont, normalement, pour qui ça aurait dû être
00:07:57d'abord une fête. C'est-à-dire que la première fête,
00:07:59c'est peut-être pas uniquement les touristes japonais ou chinois
00:08:01ou américains. C'est quand même les Français. Et tout ça
00:08:03nous a bien compliqué la vie. Et je pense qu'ils auraient dû faire
00:08:05le truc un peu pensé autrement
00:08:07et ne pas perdre de vue que cette ville, elle est trop dense.
00:08:09Est-ce que... Je me fais l'avocat du diable
00:08:11parce que je suis là pour ça, mais je vais passer
00:08:13la parole dans un instant à Georges Kusmanovic.
00:08:15Mais tout de même, messieurs, est-ce que vous avez
00:08:17conscience que vous allez peut-être être
00:08:19totalement démentis dans une semaine ?
00:08:21Par exemple, jeudi soir,
00:08:23après la cérémonie d'ouverture,
00:08:25si c'est un succès, ce qu'on espère.
00:08:27Si c'est un succès,
00:08:29ce qu'on espère. Si c'est la fête
00:08:31que l'on pressent sur
00:08:33la Seine, qui est quand même un spectacle,
00:08:35un cadre, un théâtre magnifique pour ça,
00:08:37avec les danseurs, avec la musique.
00:08:39Et puis, les épreuves. Paris,
00:08:41la ville de Paris, sa mère,
00:08:43heureusement ou malheureusement,
00:08:45veut vendre du rêve.
00:08:47Et on a déjà les plans de ces lieux
00:08:49qui ont été construits, avec le public,
00:08:51des places pour le public, des gradins.
00:08:53Et puis derrière, on voit l'Arc de Triomphe,
00:08:55on voit la Tour Eiffel, on voit déjà
00:08:57ces images-là. Et c'est ça qui va
00:08:59rester. Vous allez peut-être être totalement démentis,
00:09:01on l'espère, dans une semaine.
00:09:03Moi, franchement, j'en rêve. Et la France
00:09:05le mérite.
00:09:07Bon, voilà, on a choisi...
00:09:09Mais pour l'instant, vous ne le sentez pas venir.
00:09:11On en parlait avec Alexandre, hors antenne tout à l'heure,
00:09:13il va y avoir ce défilé
00:09:15sur la Seine. Moi, je trouve que c'est une idée
00:09:17magique, c'est fantastique, parce que ce qui reste
00:09:19de la France, c'est son passé. Malheureusement, j'aimerais qu'il lui reste
00:09:21plutôt son asiatique.
00:09:23C'est magnifique.
00:09:25Et on sait produire,
00:09:27depuis Jean-Paul Goude, encore avant,
00:09:29on sait produire des images exceptionnelles
00:09:31qui mettent la France en image.
00:09:33Mais à un moment donné, c'est comme la politique.
00:09:35Il y a l'image et il y a la réalité. La réalité, derrière la façade,
00:09:37elle n'est pas aussi sympa. Et puis après,
00:09:39on a fait des choix artistiques qui sont contestables.
00:09:41Alors, quand je dis que
00:09:43Aïa ou Nakamura n'étaient pas celles qu'il fallait choisir,
00:09:45moi, c'est facile à dire. Ma femme est africaine
00:09:47et noire, donc on ne peut pas se soupçonner d'avoir
00:09:49quelque chose contre elle.
00:09:51Mais quelqu'un qui massacre la langue française comme le
00:09:53symbole de la France, pour moi,
00:09:55c'est juste une... Voilà, on aurait mis M.C.Solar,
00:09:57ça avait de la gueule. Il manie
00:09:59le verbe aussi bien qu'un grand poète.
00:10:01C'est un coup Jaja,
00:10:03quand j'ai découvert Jaja.
00:10:05Pour moi, Jaja, ce n'est pas la France d'une langue
00:10:07qui parle et d'une langue qui vit.
00:10:09Ce n'est pas Victor Hugo et Notre-Dame de Paris
00:10:11et la chanson sur Notre-Dame de Paris.
00:10:13Aïa ou Nakamura a été pulvérisée par
00:10:15Ariel Dombale, il y a deux jours.
00:10:17C'était une catastrophe.
00:10:19Oui, oui, c'est vrai. On était dans les
00:10:21deux extrêmes du pire. Devant l'hôtel de ville
00:10:23de Paris, il faut dire ça.
00:10:25C'est assez terrible et les commentaires étaient...
00:10:27Ariel Dombale, ça fait aussi peur.
00:10:29Je suis d'accord.
00:10:31Je suis venu
00:10:33chez moi à Boislieu Sud
00:10:35et j'avais rendez-vous avant de venir ici,
00:10:37il est venu Victor Hugo et j'ai oublié que c'était le jour
00:10:39où commençait la folie.
00:10:41J'ai fait un vélo, là, j'ai le Tour de France
00:10:43dans les pattes.
00:10:45J'ai découvert qu'il y a un pont qui est ouvert
00:10:47complètement à l'est de Paris et un pont à l'ouest.
00:10:49C'est très compliqué.
00:10:51Modulo, par rapport à ce que vous avez dit, les policiers
00:10:53font ce qu'ils peuvent.
00:10:55Ils étaient très gentils.
00:10:57Ils trouvent que c'est un peu bizarre.
00:10:59Ils n'ont pas exactement la même
00:11:01information.
00:11:03Je salue un adjudant-chef
00:11:05qui vient de Lyon, le pauvre. Ils l'ont ramené de Lyon.
00:11:07Ils ont ramené
00:11:09toutes les forces de France
00:11:11à Paris.
00:11:13Ils ont même ramené le Qatar.
00:11:15J'ai vu hier.
00:11:17L'État qui finance le Hamas et le terrorisme
00:11:19est aujourd'hui dans nos rues, soi-disant pour notre sécurité.
00:11:21Il y a juste à l'heure, j'ai croisé la police indienne.
00:11:23Elle peut contrebalancer
00:11:25le Qatar parce qu'elle n'aime pas beaucoup le Pakistan.
00:11:27On ne va pas faire tout de suite la géopolitique.
00:11:29La géopolitique de rue sur le pavé de Paris.
00:11:31Juste pour rire, il y a un monsieur
00:11:33qui était au Pornbiraken, qui n'en pouvait plus.
00:11:35Il disait et hurlait
00:11:37« Mon téléphone n'a plus de batterie,
00:11:39je ne peux pas montrer le QR code ! »
00:11:41La dame, la policière disait
00:11:43« Je ne peux pas, c'est la règle. »
00:11:45« Je vais passer à la nage, vous faites chuuut ! »
00:11:47Ils commençaient à rire.
00:11:49C'est le premier jour.
00:11:51Après, des klaxons.
00:11:53Je n'ai pas le délire.
00:11:55C'est le premier jour de la trêve.
00:11:57J'espère que le prix
00:11:59à payer permettra d'avoir quelque chose de beau,
00:12:01comme vous dites.
00:12:03Pour ceux qui sont à Paris, ça va piquer un petit peu.
00:12:05Disons que la promesse, c'était de faire des jeux populaires.
00:12:07C'est vrai que ça va être des jeux touristiques,
00:12:09ça c'est sûr.
00:12:11Je pense qu'effectivement,
00:12:13les images qui seront projetées, sauf problème,
00:12:15elles seront plutôt chouettes.
00:12:17J'espère qu'effectivement, tous les aspects logistiques
00:12:19vont être réussis, parce que typiquement hier soir,
00:12:21quand même, quand j'ai pris le métro, j'ai bien galéré
00:12:23pour entrer chez moi, après une heure de retard de la SNCF,
00:12:25parce que ça arrive aussi, les trains ne sont pas d'une grande fiabilité
00:12:27dans ce cher pays. Le métro, j'ai mis une heure
00:12:29pour faire ce que je me mets d'habitude à faire en 25 minutes,
00:12:31parce que les métros ne sont pas toujours non plus en très bonne
00:12:33en tant qu'ancien. Donc j'espère que
00:12:35tout ça va bien se passer, mais après,
00:12:37est-ce que ça fera suffisamment de business, suffisamment de chiffre d'affaires ?
00:12:39Est-ce que les parisiens, in fine,
00:12:41s'y retrouveront dans la vie de tous les jours ?
00:12:43Il y a un énorme avantage à ces géoprocessés,
00:12:45c'est que 90% des moyens
00:12:47liés à ce qu'on appelle l'héritage, ont été
00:12:49concentrés sur la transformation de Saint-Denis.
00:12:51Et ça, c'est ce qui restera.
00:12:53Saint-Denis au nord de Paris,
00:12:55qui est là où on accueille le village olympique.
00:12:57On en a parlé hier.
00:12:59Et cette ville-là,
00:13:01elle va être passée d'une ville
00:13:03de banlieue, on va dire,
00:13:05un peu sinistrée, dans un état assez terrible,
00:13:07à tout d'un coup, une ville qui va être assez proche
00:13:09du standard de Neuilly,
00:13:11en tout cas de Courbevoie ou d'ici-là.
00:13:13Non mais ça va être très bien.
00:13:15C'est juste une affaire d'administration. Il y a quelques milliardaires à Saint-Denis
00:13:17qui vont s'en sortir.
00:13:19Ils ont fait un magnifique
00:13:21travail d'aménagement. Tout ça va rester.
00:13:23Donc quelque part, l'héritage
00:13:25aura été concentré à ce niveau-là.
00:13:27Et rien que ça, ça mérite.
00:13:29Il n'y a plus qu'à mettre de l'emploi.
00:13:31On peut peut-être défaire des ponts en or.
00:13:33Paris ne s'est pas fait en un jour, Jérémie.
00:13:35Alors on va rester Paris.
00:13:37Parfois, on va peut-être se défaire en quelques mois.
00:13:39Ne soyons pas exclusivement parisiens,
00:13:41même si c'est à Paris que ça se passe.
00:13:43Imaginez tous ceux qui sont avec nous,
00:13:45qui nous écoutent sur Sud Radio, dans le sud-ouest,
00:13:47dans le sud-est, dans tous ces endroits
00:13:49magnifiques, évidemment, même
00:13:51en Alsace. Allez, vous restez avec nous.
00:13:53Mettez-vous d'accord dans les débats de l'été
00:13:55sur Sud Radio. On se retrouve dans quelques instants.
00:13:57A tout de suite.
00:14:01Sud Radio.
00:14:03Sud Radio.
00:14:05Les débats de l'été, 10h-13h.
00:14:07Thierry Guerrier.
00:14:09Et avec nous, jusqu'à midi,
00:14:11nos quatre débatteurs.
00:14:13Alexandre Malafaille, le président du Think Tank
00:14:15Sinopia, un chef d'entreprise,
00:14:17défenseur des chefs d'entreprise,
00:14:19des entrepreneurs, de ceux qui investissent
00:14:21pour développer la tech, par exemple, française.
00:14:23La version française de la tech, c'est Denis
00:14:25Jacquet. Georges Kusmanovic,
00:14:27vous êtes président de
00:14:29la République souveraine. Vous avez été un
00:14:31camarade de jeux politiques
00:14:33d'Arnaud Montebourg,
00:14:35de Jean-Pierre Chevènement, aussi.
00:14:37Vous êtes proche de la gauche
00:14:39souverainiste. Vous avez été candidat à la présidence
00:14:41de la République. Pascal Bataille.
00:14:43Bonjour, Pascal. Bonjour, Thierry.
00:14:45Bonjour à tous. Ravi de vous retrouver. Vous êtes producteur
00:14:47et animateur de télévision, bien
00:14:49connu. Vous êtes avec nous
00:14:51ce matin. Voilà, vous êtes
00:14:53tous les quatre avec nous. Et je vais
00:14:55me tourner vers vous, Pascal. Vous avez
00:14:57un coup de cœur, un coup de gueule. Vous avez
00:14:59pensé à quoi ce matin ?
00:15:01Qu'est-ce qui vous inspire de l'actualité ?
00:15:03Oh, je voulais faire un petit coup de cœur
00:15:05hors actualité politique,
00:15:07qu'elle soit nationale ou internationale,
00:15:09parce qu'il n'y a rien de très
00:15:11réjouissant là-dedans. Je suis au festival
00:15:13d'Avignon en ce moment, au festival
00:15:15de théâtre. Vénard.
00:15:17Voilà, ce qui me vaut
00:15:19d'être en visio avec vous et pas dans le studio.
00:15:21Et je voulais
00:15:23en profiter pour faire un petit
00:15:25coup de projecteur sur ce festival.
00:15:27Alors, il y a le hymne, évidemment, mais
00:15:29il y a cette effervescence absolument géniale
00:15:31du Hoff.
00:15:33Voilà, ce sont
00:15:35toutes ces pièces, toutes ces
00:15:37productions, compagnies indépendantes
00:15:39qui se
00:15:41produisent ici pour montrer
00:15:43leur talent, leur créativité,
00:15:45etc. Et puis essayer
00:15:47à la fois de séduire le public
00:15:49nombreux qui se pressent dans les rues d'Avignon,
00:15:51à l'intérieur des remparts.
00:15:53C'est tellement magique en plus cette ville
00:15:55à cette période de l'année. Et puis aussi
00:15:57d'attirer des tourneurs,
00:15:59d'attirer des
00:16:01directeurs de théâtre un peu partout
00:16:03en France et
00:16:05en Europe francophone. Vénard. Pour faire venir des pièces chez eux.
00:16:07Vénard. Voilà, pour faire venir des pièces chez eux.
00:16:09Et voilà, un petit coup de projecteur
00:16:11sur ce festival parce qu'on
00:16:13n'en parle pas toujours assez.
00:16:15Et il y a vraiment
00:16:17cette année, comme souvent, une très très belle
00:16:19programmation sur le Hoff.
00:16:21J'ai vu des très très jolies choses.
00:16:23Quoi par exemple ? Faites-nous rêver un peu
00:16:25avec une pièce de théâtre
00:16:27qui vous aurait déjà séduit.
00:16:29Une pièce formidable qui s'appelle Moby Dick.
00:16:31C'est du
00:16:33Ken Loach au théâtre.
00:16:35C'est magique, c'est superbe.
00:16:37Ça se joue
00:16:39en ce moment
00:16:41même. Donc il y a encore des
00:16:43possibilités d'y aller.
00:16:45Je n'ai aucun rapport.
00:16:47Je ne touche pas de droit évidemment.
00:16:49Moby Dick,
00:16:51c'est vraiment
00:16:53mon coup de cœur de la semaine.
00:16:55C'est une très très belle pièce, tout public.
00:16:57C'est au théâtre des Gémeaux.
00:16:59Au théâtre des Gémeaux à Avignon.
00:17:01Avignon, Sud Radio, tous les soirs
00:17:03de 19h à 20h. On est en direct
00:17:05d'Avignon, du Hoff et du Wynn.
00:17:07C'est un moment formidable avec
00:17:09nos éditeurs qui interviennent
00:17:11parfois au 0826 300.
00:17:13Merci Pascal.
00:17:15Festival d'Avignon, messieurs.
00:17:17Ça vous scotche, vous les parisiens ?
00:17:19Ou au contraire, vous avez
00:17:21eu l'occasion dans votre vie
00:17:23d'aller à Avignon ?
00:17:25Non, je n'ai pas eu ce plaisir.
00:17:27C'est un truc à faire un jour, je pense.
00:17:29Mais ce que j'entends dire à chaque fois, c'est que c'est
00:17:31génial, que ça met en valeur plein
00:17:33d'artistes, plein de talents.
00:17:35C'est un festival de créativité. Puis c'est bien de faire
00:17:37un peu rayonner ce qui vient de très loin chez nous, c'est-à-dire
00:17:39tout ce qui est lié à la culture,
00:17:41au théâtre, c'est chouette.
00:17:43Tout à l'heure, on disait du mal de Nijiak
00:17:45d'un cabourable. Et là, le travail
00:17:47de la langue ou sur la langue,
00:17:49Avignon est un moment essentiel.
00:17:51J'ai rien contre elle.
00:17:53Elle a des mélodies qui marchent et tout.
00:17:55C'est une artiste à part entière.
00:17:57L'artiste la plus vendue en France.
00:17:59Aux Etats-Unis, on l'entend sur les radios, dans les clubs,
00:18:01à Miami, etc. On l'entend, elle est là.
00:18:03Les Nigériens sont encore plus présents
00:18:05parce que c'est là où se font beaucoup de morceaux
00:18:07qui marchent beaucoup aujourd'hui et de façon internationale.
00:18:09Avignon, alors moi, je suis ravi
00:18:11que Pascal me donne une envie
00:18:13supplémentaire d'y aller. J'ai mon
00:18:15deuxième fils de mon premier mariage.
00:18:17J'en ai eu huit.
00:18:19Qui fait une école d'acteur
00:18:21mais qui manifestement est
00:18:23encore plus doué pour l'écriture, qui a écrit sa
00:18:25première pièce et dont le rêve est
00:18:27justement de la vendre à une compagnie
00:18:29pour la passer à Avignon.
00:18:31Donc je rêve d'y aller avec lui l'année prochaine.
00:18:33Vous savez, Pascal, Denis
00:18:35et les autres, vous savez que
00:18:37on se moque parfois et on critique
00:18:39parfois les indemnités
00:18:41des comédiens,
00:18:43des techniciens et de
00:18:45tout le spectacle.
00:18:47Mais la réalité des festivals,
00:18:49des événements culturels,
00:18:51du Puy du Fou par exemple,
00:18:53des festivals musicaux
00:18:55ou de théâtre dans
00:18:57toute la France, c'est une pompe
00:18:59au tourisme et à l'attraction
00:19:01d'abord de nos concitoyens
00:19:03mais aussi des étrangers
00:19:05et ça rapporte à peu près
00:19:0753 milliards d'euros par an
00:19:09à l'économie française, tout compris
00:19:11le tourisme,
00:19:13les hôtelleries, la restauration
00:19:15et donc les comédiens,
00:19:17les techniciens, ils jouent un rôle
00:19:19considérable dans cette partie
00:19:21de notre économie. Donc merci Pascal
00:19:23pour ce coup de cœur et rendez-vous
00:19:25ce soir entre 19h et 20h
00:19:27sur Sud Radio, pour Sud Radio
00:19:29en direct d'Avignon.
00:19:31Djamal Abdelhak qui réalise l'émission
00:19:33me le rappelait à l'instant.
00:19:35Alors, Georges Kusmanovic,
00:19:37vous, vous vouliez pousser
00:19:39un coup de gueule et un regret, surtout en fait
00:19:41parce qu'il y avait un grand enjeu économique
00:19:43pour la filière nucléaire civile française
00:19:45avec la Tchéquie
00:19:47qui devait
00:19:49choisir un opérateur pour
00:19:51relancer ses centrales nucléaires
00:19:53et EDF a perdu.
00:19:55Eh oui,
00:19:57encore une fois,
00:19:59donc cette fois c'est deux centrales nucléaires
00:20:01qui vont être construites par
00:20:03les Coréens,
00:20:05pas les Nord-Coréens,
00:20:09par les Sud-Coréens.
00:20:11Alors,
00:20:13la raison, c'est officielle,
00:20:15c'est du choix, c'est les retards
00:20:17des EPR français d'EDF
00:20:19en Finlande et en Grande-Bretagne
00:20:21et que ça met
00:20:23les Tchéques
00:20:25en risque.
00:20:27En fait, c'est quand on voit ce qui se passe en coulisses
00:20:29que c'est plus problématique. Alors déjà en 2022,
00:20:31la France avait perdu
00:20:33le concours pour la Pologne, qui a été remporté
00:20:35par Westinghouse, mais ça n'est pas une surprise
00:20:37parce que les Américains
00:20:39ne veulent pas, et ils sont
00:20:41alliés avec les Allemands là-dessus, ne veulent pas
00:20:43qu'EDF soit un grand acteur
00:20:45international, même si les centrales
00:20:47Westinghouse sont de bien
00:20:49de bien plus mauvaises factures que les centrales
00:20:51EDF.
00:20:53EDF a un moment à compter, faire quelque chose
00:20:55en Ukraine, enfin pour ce qui restera
00:20:57d'Ukraine qui ne sera pas sous contrôle russe,
00:20:59ça sera Westinghouse, c'est-à-dire
00:21:017 centrales nucléaires
00:21:03qui sont en transition parce qu'elles sont construites
00:21:05sur le modèle soviétique.
00:21:07Donc ça ne sera pas EDF.
00:21:09Le fait est que
00:21:11l'Allemagne a réussi
00:21:13le programme géopolitique
00:21:15de Bismarck, de la Mitteleuropa,
00:21:17c'est-à-dire l'intégration géopolitique et économique
00:21:19de l'Europe centrale, de l'Europe de l'Est.
00:21:21C'est-à-dire qu'eux ont été à la manœuvre pour être les leaders
00:21:23au fond de la réintégration
00:21:25des Polonais, des Tchèques,
00:21:27des Slovaques.
00:21:29Et d'essayer qu'on ait que des miettes.
00:21:31Quand on contrôle l'économie, on contrôle la politique.
00:21:33Or vous savez que l'Allemagne,
00:21:35que ce soit par ses dirigeants,
00:21:39en particulier,
00:21:41et par le biais de
00:21:43Combine au niveau de l'Union Européenne,
00:21:45ne veulent pas
00:21:47qu'EDF se développe, voire font tout leur possible,
00:21:49comme nous l'ont expliqué Henri Proglio,
00:21:51Guénaud, Yves Bréchet,
00:21:53pour s'aborder EDF.
00:21:55L'objectif c'est qu'ils ne veulent pas que la France
00:21:57soit compétitive dans un moment
00:21:59où, en plus, eux se retrouvent dans un problème
00:22:01où ils ne sont plus compétitifs avec le gaz russe.
00:22:03Donc l'objectif est
00:22:05de s'aborder EDF,
00:22:07ce qu'ils font très très bien depuis des années.
00:22:09Et là, ils ont pesé de tout leur poids
00:22:11pour que la France ne soit pas choisie.
00:22:13Donc bon, on est dans une Union Européenne
00:22:15qui est déjà problématique.
00:22:17Ce que vous nous dites, c'est que cet éménement qui peut sembler
00:22:19anodin et ne pas nous concerner en Tchéquie,
00:22:21qui est cet échec commercial
00:22:23d'EDF qui a raté ce contrat,
00:22:25en fait, il y a des données
00:22:27géopolitiques très importantes.
00:22:29Quand on dit EDF et les centrales nucléaires,
00:22:31en fait, c'est tout un ensemble.
00:22:33C'est EDF, le commissariat à l'énergie atomique
00:22:35et aux énergies renouvelables, le CEA,
00:22:37c'est Orano, Framatome,
00:22:39Technicatome, toutes ces entreprises.
00:22:41C'est de la très haute technologie.
00:22:43Les Français sont considérés,
00:22:45même par leurs adversaires,
00:22:47surtout par leurs adversaires, souvent comme les meilleurs.
00:22:49Mais justement,
00:22:51il faut les mettre de côté.
00:22:53Les Sud-Coréens sont très bons aussi.
00:22:55Samsung, par exemple, travaille beaucoup sur cette technologie.
00:22:57En l'an 2000,
00:22:59on avait la compagnie générale d'électricité
00:23:01qui était un énorme conglomérat français.
00:23:03On avait Alcatel.
00:23:05C'est intéressant l'exemple que j'ai dit.
00:23:07En 2000, Alcatel était premier leader mondial
00:23:09téléphonique.
00:23:11Tout ça a disparu avec le reste. Samsung est passé devant.
00:23:13En 2000, on était leader mondial.
00:23:15Pour vous, il y a une menace aujourd'hui sur notre centrale nucléaire.
00:23:17Avec nos dirigeants, on a laissé
00:23:19passer les Russes qui, eux, sont premiers.
00:23:21Ce qui constitue 19 centrales nucléaires dans le monde
00:23:23avec Rosatom.
00:23:25Résultat des courses,
00:23:27déjà par l'impéritie de nos dirigeants
00:23:29qui ont passé des accords débiles avec les Verts
00:23:31pour faire qu'ils font que...
00:23:33Là, c'est reparti.
00:23:35Le problème, c'est qu'on prend du retard.
00:23:37C'est un des rares.
00:23:39C'est bien la culture, ça rapporte de l'argent,
00:23:41mais il nous faut de l'énergie pas chère.
00:23:43OK, Georges Kusmanovic, on vous retrouve tout à l'heure
00:23:45avec ce débat.
00:23:47Les autres coups de cœur et coups de gueule
00:23:49de nos 4 invités, nos 4 débatteurs
00:23:51de Mettez-vous d'accord.
00:23:53A tout de suite.
00:23:55Sud Radio. Parlons vrai.
00:23:57Sud Radio. Parlons vrai.
00:23:59Sud Radio.
00:24:01Les débats de l'été.
00:24:0310h-13h. Thierry Guerrier.
00:24:05Et c'est reparti avec nos
00:24:074 débatteurs pour Mettez-vous d'accord
00:24:09jusqu'à midi.
00:24:11Je vous les présente. Pascal Bataille
00:24:13qui est en direct d'Avignon où il assiste au festival
00:24:15avec nous en visio.
00:24:17Bonjour Rob, bonjour Pascal.
00:24:19Georges Kusmanovic
00:24:21dans le studio ici à Paris.
00:24:23Président de République Souveraine, la gauche
00:24:25souverainiste. Denis Jaquet,
00:24:27grand défenseur des entreprises, l'ancien
00:24:29mouvement. Vous vous en souvenez peut-être des
00:24:31pigeons. Chef d'entreprise lui-même.
00:24:33Et puis Alexandre Malafaille, président du
00:24:35Think Tank Sinopia. Alors vous,
00:24:37on va finir
00:24:39par votre coup de gueule à vous Alexandre.
00:24:41Vous, vous avez pas aimé
00:24:43le refus
00:24:45de civilité, on va appeler ça comme ça,
00:24:47de certains députés.
00:24:49Les filles hier à l'Assemblée Nationale pendant les votes
00:24:51qui refusent de se serrer la main du Benjamin
00:24:53de l'Assemblée, c'est ça ?
00:24:55C'est ça. C'est un vrai coup de gueule
00:24:57contre ces gens-là parce que cette
00:24:59bien-pensance et cette poursuite
00:25:01de diabolisation du RN
00:25:03est en train d'installer de plus en plus
00:25:05profondément la violence dans la vie politique
00:25:07française. On a tous dénoncé ce qui s'est
00:25:09passé aux Etats-Unis, on s'est dit ah mais c'est affreux, on en arrive à des
00:25:11extrémités. Mais on est en train de construire le même type
00:25:13de scénario vraiment de confrontation très dure
00:25:15entre les blocs. Et ce qui s'est passé hier à l'Assemblée est scandaleux.
00:25:17Alors pour bien comprendre, il y a une tradition
00:25:19quand on installe l'Assemblée, un, il faut bien
00:25:21mettre quelqu'un qui est un peu maître de cérémonie,
00:25:23maître de séance, et autre plus vieux.
00:25:25Et donc en l'occurrence c'était le communiste
00:25:27qui était lui-même candidat effectivement au perchoir.
00:25:29Et puis on prend le plus jeune pour être effectivement
00:25:31en géré, en contrôle
00:25:33du bon déroulé du vote avec, on met son
00:25:35bulletin dans l'urne et on serre la main du Benjamin.
00:25:37Et le Benjamin, en l'occurrence c'est un député RN.
00:25:39Les deux étaient RN, pardon, le
00:25:41le loyen aussi était RN.
00:25:43Je pensais que c'était le...
00:25:45Et puis le Benjamin aussi.
00:25:47Et donc à ce moment-là, effectivement, il y a toute une série
00:25:49de députés qui ont refusé de
00:25:51serrer la main du Benjamin au prétexte que
00:25:53c'était un rassemblement national. Et à un moment donné,
00:25:55je trouve que ce type de comportement jusque-là,
00:25:57à ce niveau-là, enfin ils sont élus, ils sont élus
00:25:59légitimement au même titre que tous les autres.
00:26:01Et ce matin j'entendais Jean-Jacques Lurvoise sur une chaîne
00:26:03concurrente, qui a quand même
00:26:05quelques fonctions et qui est
00:26:07plutôt réputée comme étant un bon juriste, un bon
00:26:09constitutionnaliste et accessoirement un homme de gauche
00:26:11et qui disait, mais enfin, il faut être un peu sérieux.
00:26:13À l'Assemblée Nationale, tous ces
00:26:15parlementaires, ils ont une égalité de droit
00:26:17et de devoir. Et donc
00:26:19une obligation de traitement à équité.
00:26:21À un moment donné, il faut se comporter bien. C'est quoi le message que l'on envoie
00:26:23en France ? Et deuxièmement, comment
00:26:25tous ces bons démocrates expliquent ça ? Tous ces bons
00:26:27démocrates bien-pensants, comment ils peuvent expliquer
00:26:29aux 10 millions de personnes qui n'ont
00:26:31pas voté pour eux et qui ont voté pour le RN
00:26:33qu'en fait, ces députés-là, on les reconnaît pas ?
00:26:35Comment on explique ça en termes
00:26:37démocratiques clairs et comment on fait en sorte que ça
00:26:39ne continue pas à accentuer
00:26:41le rejet de toute cette classe politique qui ne fait pas le
00:26:43job et qui en plus se comporte d'une manière étrange ?
00:26:45Mais Alexandre, quand même, comment vous pouvez
00:26:47comparer ça avec
00:26:49l'action menée par les partisans
00:26:51de Trump le 6 janvier 2021
00:26:53quand ils sont montés au créneau
00:26:55pour essayer d'attaquer ? Ils n'ont pas essayé.
00:26:57Ils ont attaqué et ils sont rentrés
00:26:59violemment à l'intérieur du Congrès. On n'en est pas là.
00:27:01Ta comparaison ne vaut pas raison.
00:27:03Vous savez, quand Jean-Luc Mélenchon
00:27:05installe dans le débat public le bruit et la fureur
00:27:07comme levier d'action de sa
00:27:09façon de faire de la politique,
00:27:11quand vous voyez ce qui se passe en France depuis le 7 octobre,
00:27:13quand vous voyez comment on a instrumentalisé
00:27:15le conflit israélo-palestinien,
00:27:17quand vous voyez à quel point on est arrivé à dresser les
00:27:19communautés les unes contre les autres, quand vous voyez
00:27:21que vous avez 10, 11 millions de personnes,
00:27:2313 millions lors de la dernière présidentielle qui
00:27:25votent pour le RN et une autre
00:27:27partie qui vote pour des formations politiques
00:27:29radicales qui elles aussi ont des projets qui sont
00:27:31très alternatifs. Entre les gauches
00:27:33des insoumis
00:27:35ou certains écologistes qui sont très
00:27:37radicaux dans leur posture, à chaque fois on est sur des gens
00:27:39qui ont quand même des visions de la société et des actions à conduire
00:27:41qui sont assez radicales. Respect ou pas
00:27:43pour les uns, ils font partie du jeu démocratique.
00:27:45Mais tout ça installe un débat qui est souvent
00:27:47très clivant, très violent. On parlait des bassines il y a quelques instants.
00:27:49Ce qui va se passer ce week-end,
00:27:51la bataille de l'eau dans le Poitou,
00:27:53très sincèrement, vous avez des gens qui viennent pour en découdre
00:27:55volontairement avec les forces de l'ordre, au prétexte
00:27:57qu'ils ne sont pas d'accord avec une politique publique d'aménagement
00:27:59et d'exploitation de nos territoires
00:28:01pour effectivement permettre de vivre et de faire vivre
00:28:03l'agriculture. C'est des contestations qui vont jusqu'à
00:28:05la confrontation dure. Eh bien, quand vous avez
00:28:07à l'Assemblée la même chose, c'est-à-dire des comportements
00:28:09où on se... C'est violent !
00:28:11En plus, c'est filmé ! Vous avez le plus jeune
00:28:13député qui est là et on refuse de lui serrer la main !
00:28:15Lui, il a fait un choix politique.
00:28:17Lui, il pense qu'effectivement, une bonne manière de faire
00:28:19la politique, c'est de faire autrement et de ne pas faire...
00:28:21Ils sont républicains, ils ne sont pas interdits.
00:28:23Il n'y a pas de condamnation.
00:28:25Eh bien, le fait de ne pas leur serrer la main,
00:28:27ça entretient la radicalité des uns
00:28:29contre les autres. Et tout ça, dans un pays qui est déjà
00:28:31très fragile, très tendu, très fracturé,
00:28:33ça ne peut mettre qu'une machine de plus dans la pièce
00:28:35à violence.
00:28:37Georges Smanovic, qu'est-ce que vous en pensez, vous,
00:28:39l'homme de gauche ? Vous auriez serré la main
00:28:41du Benjamin de l'Assemblée ?
00:28:43Eh bien, évidemment que je lui aurais serré la main,
00:28:45de la même manière que je serrais la main
00:28:47du député Raphaël Arnault,
00:28:49qui a été élu à Avignon.
00:28:51Il est réputé très violent,
00:28:53un groupe ultra-violent, mais il a la fonction.
00:28:55Il est député, il a été élu.
00:28:57Il y a des insoumises, entre autres par Jean-Luc Mélenchon,
00:28:59qui se plaignaient de ne pas être respectés
00:29:01dans leur fonction.
00:29:03Et c'est comme ça. Il y a l'homme, il y a la fonction.
00:29:05C'est quand on revit, c'est les deux corps du roi.
00:29:07Quand on parle du Président,
00:29:09moi j'étais aux Invalides,
00:29:11quand il y avait la cérémonie
00:29:13pour le Colonel Beltrame.
00:29:15L'homme, Macron,
00:29:17c'est un peu étrange, il n'a pas du tout les mêmes valeurs
00:29:19que le Colonel Beltrame, mais c'est le Président.
00:29:21On peut ne pas aimer Macron, mais c'est le Président
00:29:23qui salue le Colonel Beltrame. Et là, c'est un député.
00:29:25C'est les institutions.
00:29:27Vous l'avez dit, ce n'est pas lui qui a choisi,
00:29:29c'est vous qui l'avez dit, il a 22 ans.
00:29:31Ce qui est intéressant, c'est le choc des classes sociales.
00:29:33Parce qu'on a
00:29:35une gauche qui, comme le dit Guy Lui,
00:29:37est déconnectée de plus en plus des catégories populaires.
00:29:39On ne peut rien y faire.
00:29:41C'est malheureusement comme ça. Pour le moment,
00:29:43on a une des catégories les plus populaires
00:29:45de France, soit s'abstiennent, soit votent
00:29:47de plus en plus sereines. Or, ce jeune garçon
00:29:49de 22 ans, ne s'est pas vu serré la main
00:29:51par toute une série de députés,
00:29:53ne s'est pas vu serré la main par toute une genre
00:29:55des centres-villes surdiplômés, alors qu'il avait un fils de boucher.
00:29:57Et on a ça.
00:29:59Et à Avignon, on a une sorte de fête, d'happening,
00:30:01parce que Raphaël Arnault,
00:30:03bon, il est député, mais voilà,
00:30:05a été élu et que ça a sauvé du
00:30:07fascisme. Et en fait,
00:30:09on a une déconnexion de plus en plus
00:30:11grave et importante
00:30:13entre des classes sociales en France
00:30:15et une France, mais qui n'est pas
00:30:17représentée. Parce que ce n'est pas 10 millions,
00:30:19c'est 12 millions. Parce qu'il faut compter les 37
00:30:21conscriptions qui sont passées au premier tour. Quand on dessine
00:30:23toutes les voix, c'est 12 millions, c'est colossal, c'est 1
00:30:25des électeurs sur 3.
00:30:27Donc, 2 sur 3 sont
00:30:29contre eux, mais c'est vraiment 1 sur 3.
00:30:31Beaucoup dans les catégories populaires, qui déjà ne sont pas représentées
00:30:33dans les médias, la télévision,
00:30:35dans les films.
00:30:37Et en plus,
00:30:39Mathilde Panot, présidente du groupe
00:30:41LFI, souhaite qu'il ne soit
00:30:43alors que c'est le premier parti
00:30:45qui n'ait aucune responsabilité
00:30:47au sein de l'Assemblée nationale.
00:30:49Ça va finir mal, en fait.
00:30:51On ne peut pas avoir des dénis de démocratie
00:30:53en qu'on ne les aime pas. Il n'y a pas de problème qu'on veuille les combattre.
00:30:55Il n'y a aucun problème. Mais on ne peut pas avoir de fonctionnement de déni
00:30:57de démocratie comme ça. Soit on décide que
00:30:59l'ORN, c'est un parti ultra-fasciste,
00:31:01on les dissout, on les interdit.
00:31:03C'est autre chose. Mais à chaque fois, s'en servir
00:31:05comme chiffon rouge, mon Dieu,
00:31:07c'est la panique, le fascisme, et les nazis
00:31:09vont déferler sur Paris. Et puis, une fois que c'est
00:31:11fini, on refait la tombouille.
00:31:13On en reparlera tout à l'heure. Mais les Français,
00:31:15je pense qu'ils
00:31:17sont très supportus.
00:31:19Pascal Bataille, vous êtes à Avignon, qui a élu
00:31:21un député issu de l'extrême-gauche,
00:31:23Raphaël Arnaud, réputé
00:31:25fiché, c'est-à-dire très surveillé,
00:31:27parce qu'il est réputé très violent,
00:31:29et étant le leader d'un groupe ultra-violent
00:31:31et pourtant député, lui aussi, vous lui serriez
00:31:33la main, comme à ce
00:31:35jeune député de 22 ans,
00:31:37Benjamin de l'Assemblée ?
00:31:39Bien sûr.
00:31:41En tout cas, je lui serrerai la main
00:31:43dans le cadre
00:31:45institutionnel et républicain
00:31:47que celui de l'Assemblée nationale.
00:31:49Et je ne peux que
00:31:51souscrire à ce qui a été dit par Alexandre
00:31:53et par Georges. C'est
00:31:55la preuve d'un manque d'éducation
00:31:57au sens très large
00:31:59du terme.
00:32:01Éducation, d'abord, tout simplement,
00:32:03la politesse, le respect de l'autre,
00:32:05quelles que soient ses opinions
00:32:07et ses idées, et quelles que soient les nôtres.
00:32:09Moi, je ne suis vraiment pas proche
00:32:11des idées du RN.
00:32:13J'ai même appelé à ne pas
00:32:15voter RN publiquement.
00:32:17Ce n'est pas pour autant que
00:32:19ces gens-là ne sont pas, d'une part, respectables,
00:32:21d'autre part, des élus
00:32:23tout à fait légitimes, et en faisant ça,
00:32:25les élus LFI
00:32:27montrent bien qu'ils n'ont rien compris à ce qui s'est passé
00:32:29ces derniers temps, et que
00:32:31là aussi, leur éducation politique
00:32:33est vraiment à revoir, en plus de leur éducation
00:32:35civile et civique.
00:32:37Et donc,
00:32:39ça ne fait que ces gestes-là
00:32:41qui sont d'un ridicule
00:32:43même pas assumé,
00:32:45en fait, parce qu'ils sont persuadés
00:32:47qu'ils sont dans leur bon droit et qu'ils font ce qu'il faut.
00:32:49– Le camp du bien, le fameux camp du bien.
00:32:51– Voilà,
00:32:53c'est totalement néfaste,
00:32:55c'est totalement nuisible à la démocratie.
00:32:57Ils se délégitiment en même temps
00:32:59qu'ils croient délégitimer leurs adversaires.
00:33:01Et quand
00:33:03Alexandre compare ça
00:33:05de façon, effectivement, peut-être
00:33:07un peu rapide
00:33:09à ce qu'il s'est passé au Capitole,
00:33:11je pense qu'il n'est pas si loin
00:33:13de la vérité, hélas, parce que
00:33:15quand on commence comme ça
00:33:17à dire qu'il y a des bons députés
00:33:19et des députés qui ne méritent même pas
00:33:21qu'on leur serre la main, comment demander
00:33:23ensuite qu'on respecte l'Assemblée nationale
00:33:25et le Parlement dans tout l'ensemble ?
00:33:27– Denis Jacquet, d'un mot, vous ?
00:33:29– J'aurais serré les mains, alors j'aurais mis des gants
00:33:31parce qu'on ne peut pas avoir à la fois la nausée et les mains sales,
00:33:33donc c'est un petit peu compliqué d'avoir les deux.
00:33:35– Comme député,
00:33:37vous n'auriez pas serré la main ?
00:33:39– J'aurais serré, mais avec des gants, symboliquement,
00:33:41en disant, moi je ne peux pas,
00:33:43pour différentes raisons personnelles
00:33:45et autres. Aujourd'hui, je pense qu'il y a plus
00:33:47de nazillons à la LFI qu'il y en a encore
00:33:49aujourd'hui au Rassemblement national, je veux dire,
00:33:51on peut faire tous les comptes, et depuis le 7 octobre,
00:33:53comme ils sont tous déchaînés, on voit bien
00:33:55où ils sont et qui ils sont.
00:33:57Donc, non, je l'aurais fait, bien évidemment,
00:33:59et je pense qu'Alexandre
00:34:01a raison, je veux dire, on est dans un chemin
00:34:03avec des petits cailloux, et chaque petit caillou
00:34:05qui nous rassemble, nous ramène vers
00:34:07un acte comme celui du Capitole,
00:34:09c'est-à-dire qu'on a polarisé la politique,
00:34:11Macron l'a fait avec des gants blancs,
00:34:13avec un costume énergique,
00:34:15très chic, très à la française,
00:34:17très luxe, mais il a fait ce que Trump
00:34:19a fait pendant sa présidence, c'est-à-dire de polariser
00:34:21le débat politique au point que plus personne
00:34:23ne peut dialoguer. – On va voir tout à l'heure,
00:34:25dans quelques minutes,
00:34:27ce qu'il en est
00:34:29du symbole, du signe
00:34:31que donne la réélection,
00:34:33non pas d'Ursula von der Leyen
00:34:35à la Commission Européenne, mais bien
00:34:37ici, au perchoir, en France,
00:34:39à l'Assemblée Nationale, à la Présidente de l'Assemblée Nationale,
00:34:41de Yael Brown-Pivet,
00:34:43donc c'est un peu
00:34:45le titre de Libé,
00:34:47Libération, ce matin,
00:34:49c'est pas tout ça pour ça, mais changez,
00:34:51surtout rien, changez rien surtout !
00:34:53Alors, est-ce que c'est ça,
00:34:55ou pas ? On va voir ça dans un instant
00:34:57avec nos quatre débatteurs de Mettez-vous d'accord.
00:34:59Allez, restez avec nous, et très bonne matinée,
00:35:01mais restez avec nous sur Sud Radio.
00:35:03Sud Radio, votre avis
00:35:05fait la différence. Merci à vous pour la qualité
00:35:07des débats et le pluralisme que vous apportez
00:35:09qui fait un bien fou à notre démocratie.
00:35:11Sud Radio, parlons vrai.
00:35:15Sud Radio, les débats
00:35:17de l'été, 10h-13h,
00:35:19Thierry Guerrier.
00:35:21Et la question qui est posée, pas uniquement
00:35:23par la gauche, d'ailleurs, par
00:35:25par exemple André Chassaigne qui a perdu
00:35:27cette course au perchoir
00:35:29hier, le communiste,
00:35:31la question qui est posée par la classe politique,
00:35:33c'est au fond, que signifie,
00:35:35quel est le symbole de cette élection,
00:35:37cette réélection de Yael Bron-Pivet
00:35:39à la présidence de
00:35:41l'Assemblée Nationale ? Est-ce que c'est le signe que
00:35:43finalement il est en train de s'organiser
00:35:45une coalition, voire une majorité,
00:35:47entre le bloc central macroniste
00:35:49proche du Président,
00:35:51présidé par Gabriel Attal,
00:35:53et puis la droite, les LR qui ont voté
00:35:55d'un seul homme et d'une seule femme, si j'ose dire,
00:35:57pour Yael Bron-Pivet,
00:35:59pour éviter la gauche, disent-ils,
00:36:01au perchoir. Très bien. Mais est-ce que c'est parce qu'ils sont
00:36:03en route vers une majorité,
00:36:05vers un accord, en tout cas,
00:36:07pour un gouvernement ? Voilà la question.
00:36:09Comment avez-vous analysé, messieurs,
00:36:11Pascal Bataille, Georges Kuzmanovitch,
00:36:13Denis Jacquet,
00:36:15Alexandre Malafaille, comment vous avez analysé
00:36:17cette réélection ? Alexandre Malafaille.
00:36:19Une fois n'est pas coutume,
00:36:21je crois que Nicolas Sarkozy avait raison
00:36:23quand il insistait pour que la droite
00:36:25française, les LR,
00:36:27fassent le job avec Macron et que
00:36:29Macron fasse le job avec eux.
00:36:31S'ils avaient trouvé un moyen
00:36:33de travailler ensemble intelligemment dès 2022,
00:36:35ils auraient sans doute...
00:36:37Je ne dis pas ça, parce qu'après, ce n'est pas une question
00:36:39de spectacle politique.
00:36:41La question, c'est qu'est-ce que vous faites concrètement pour les gens.
00:36:43Et aujourd'hui, si on a une crise politique
00:36:45aussi profonde, ce n'est pas simplement parce qu'il y a des
00:36:47batailles à l'Assemblée ou que le gouvernement
00:36:49nous plaît ou ne nous plaît pas. C'est qu'il y a un vrai
00:36:51problème sur toute une série de sujets, et une impuissance
00:36:53publique et un décalage phénoménal
00:36:55entre la promesse politique et la parole politique
00:36:57et puis la réalité que vivent les gens.
00:36:59Donc ça, petit à petit, ça sédimente et ça
00:37:01fabrique effectivement cet état de défiance dans lequel on est.
00:37:03Mais n'empêche qu'ils auraient peut-être pu
00:37:05mieux travailler ensemble, et ce qui aurait pu éviter
00:37:07peut-être que le score
00:37:09qu'on a constaté, que c'est l'élection européenne,
00:37:11soit ce qu'il soit, et qu'on ne dissolve pas l'Assemblée nationale
00:37:13pour garder un peu de stabilité. Parce que finalement,
00:37:15ce que maintenant Mme Brune pivait,
00:37:17qu'elle disait, elle regrettait la dissolution.
00:37:19On aurait pu faire mieux et on pouvait trouver des
00:37:21équilibres au sein de l'Assemblée. Ils vont devoir le faire.
00:37:23Sauf qu'ils vont devoir élargir le spectre.
00:37:25Parce que là, c'est très bien, elle a 220 voix ou 221.
00:37:27Voilà. Super. Mais ça suffit pas.
00:37:29Il faut 289. Donc de toute façon, ils vont être obligés
00:37:31d'aller chercher un accord qui va aller au-delà
00:37:33et donc qui est intégré sur le terrain.
00:37:35Ils n'auront pas le choix.
00:37:37Alors ils feront peut-être du coup par coup. Mais bon,
00:37:39globalement, ça va être compliqué parce que pour l'instant, les socialistes
00:37:41sont liés, effectivement, au Nouveau Front
00:37:43populaire. Ils ne semblent pas encore pour l'instant
00:37:45prêts à s'en démarquer. Parce que
00:37:47c'est aussi une manière de faire monter les enchères si par hasard
00:37:49ils devaient sortir du coup. Et c'est aussi
00:37:51une bonne manière pour eux, peut-être, finalement, de prendre
00:37:53rendez-vous avec ce qui est le plus important pour eux. C'est l'étape d'après.
00:37:55Parce que tout le monde pense de toute façon
00:37:57pas à ce coup-là. Parce que là, c'est sacrificiel d'aller...
00:37:59Justement, celui qui prétend
00:38:01dont on sait qu'il a très envie
00:38:03d'être le candidat des LR en 2027,
00:38:05Laurent Wauquiez, qui est devenu de fait
00:38:07le patron de ce qui reste du parti,
00:38:09Laurent Wauquiez a dit non, non, c'est juste pour éviter la gauche
00:38:11qu'on est allé soutenir Mme Braun-Pivet.
00:38:13Ce n'est pas question d'une coalition et d'entrer dans un gouvernement.
00:38:15C'est ce qu'ils disent. Ils ne veulent pas y aller, effectivement.
00:38:17Ils veulent rester dans une logique parlementaire
00:38:19mais pas gouvernementale.
00:38:21Georges Sussmanovic, comment vous avez
00:38:23reçu cette élection hier soir ?
00:38:25Pour vous, il y a par exemple
00:38:27une élection volée, enfin une victoire
00:38:29volée à la gauche ? Vous qui êtes
00:38:31proche de la gauche souverainiste.
00:38:33On a toute une série de dénis de démocratie.
00:38:35Alors, effectivement, la coalition
00:38:37du Nouveau Front Populaire,
00:38:39qui n'en est pas un, mais c'est un cartel des gauches,
00:38:41a remporté l'élection
00:38:43tant que c'est un groupe.
00:38:45Mais il a remporté...
00:38:47Il a fait la preuve de son unité, quand même.
00:38:49Les voix ont été sur sa saigne, le communiste.
00:38:51Oui, mais moins.
00:38:53C'est une majorité relative,
00:38:55moindre que la majorité relative
00:38:57obtenue par
00:38:59ce qu'on appelle les centristes,
00:39:01pas tellement centristes, mais par les macronistes
00:39:03plus les LR.
00:39:05Donc, il manifeste qu'à l'Assemblée nationale,
00:39:07ils ont une meilleure majorité relative,
00:39:09même si elle n'est pas absolue,
00:39:11une meilleure majorité relative que la gauche.
00:39:13Et donc,
00:39:15les dénis de démocratie...
00:39:17C'est ce que j'ai écrit hier,
00:39:19la gauche est cocue à nouveau.
00:39:21Elle a sauvé la macronie, parce que sans l'accord
00:39:23de désistement de second tour
00:39:25durant ces législatives,
00:39:27la Renaissance
00:39:29aurait fini
00:39:31à 60 députés,
00:39:33si ce n'est pas moins.
00:39:35Ça aurait été un désastre.
00:39:37Ça ne veut pas dire que la gauche
00:39:39aurait plus de députés, mais le RN,
00:39:41ils auraient fait 220, 240, 250.
00:39:43Donc, ils ont bloqué le RN.
00:39:45Le Front républicain, c'est magnifique.
00:39:47Donc, encore une fois, on s'assied
00:39:49sur beaucoup
00:39:51de citoyens français...
00:39:53Sur leur vote, sur leur choix.
00:39:55Tout est fait pour dire, regardez,
00:39:57les seuls qui sont hors système, c'est le RN.
00:39:59On ne va pas s'étonner de ce qui va arriver
00:40:01en 2027 si on continue sur cette pente-là.
00:40:03Donc, deux élections
00:40:05où les macronistes et Emmanuel Macron
00:40:07perdent, et à la fin, c'est la même
00:40:09qui est au perchoir.
00:40:11Vous êtes en train de nous dire ça ?
00:40:13Mes camarades de la gauche
00:40:15qui ont voté hier pour Chassaigne
00:40:17ou qui sont dans l'hémicycle, finalement,
00:40:19en ayant passé des accords un peu plus tôt
00:40:21dans les semaines qui précèdent
00:40:23pour se faire élire, finalement, se sont fait
00:40:25prendre à leur propre piège. Vous leur dites
00:40:27la gauche est responsable
00:40:29de l'élection de Brunepierre, c'est ça ?
00:40:31Et puis, ce n'est pas fini. On va voir ce qui va sortir
00:40:33comme Premier ministre,
00:40:35mais on a Mme Tubiana
00:40:37qui pousse, et puis Mme Presidente,
00:40:39c'est la candidate, Florence Tubiana,
00:40:41ultra-européiste, macroniste à fond,
00:40:43et le truc, c'est de faire
00:40:45craquer le Nouveau Front Populaire
00:40:47qui tient fort faiblement.
00:40:49Il y a beaucoup qui ont très envie
00:40:51de se débarrasser de la France insoumise
00:40:53et de la mettre dans un coin, même s'ils n'ont plus
00:40:55de 70 députés, et de faire
00:40:57une coalition baroque
00:40:59républicaine.
00:41:01Mais bon, pour l'instant,
00:41:03il faut reconnaître qu'hier, après l'élection
00:41:05de Yael Brunepierre, ne serait-ce que
00:41:07avec cette mise en scène physique
00:41:09de la prise de parole, des prises
00:41:11de parole successives de Yael,
00:41:13d'abord d'André Chassaigne,
00:41:15aux Quatre Colonnes, ce qu'on appelle les Quatre Colonnes,
00:41:17l'endroit où les journalistes se précipitent pour interroger
00:41:19les leaders. Il y a eu d'abord Chassaigne,
00:41:21puis il y a eu Panot, de LFI,
00:41:23puis il y a eu Boris Vallaud,
00:41:25des socialistes,
00:41:27il y a même une écologiste, dont j'ai oublié
00:41:29le nom, ils sont tous
00:41:31succédés pour dire à peu près
00:41:33la même chose. Ça montre quoi ?
00:41:35Ça montre quand même qu'en termes d'image, pour l'instant,
00:41:37le Nouveau Front Populaire, contrairement
00:41:39aux voeux des macronistes par exemple,
00:41:41ça reste uni.
00:41:43Oui, ça reste uni, mais hier,
00:41:45on va voir ce qui va se passer,
00:41:47le fait est que c'est uni,
00:41:49mais défait. Alors qu'ils ont
00:41:51le premier groupe
00:41:53à l'Assemblée Nationale, mais pas suffisamment,
00:41:55donc Macron va pouvoir continuer sa politique
00:41:57comme ça lui chante.
00:41:59Et puis, ils ne cèdent pas.
00:42:01Emmanuel Bompard
00:42:03a sorti un tweet en disant que c'est
00:42:05inadmissible, c'est anticonstitutionnel,
00:42:07que des ministres aient voté.
00:42:09Non, c'est constitutionnel, parce qu'ils ont accepté la démission.
00:42:11C'est déjà arrivé sous Rocard.
00:42:13C'est comme ça, s'ils n'avaient pas
00:42:15accepté la démission, ils n'auraient pas pu
00:42:17voter. Ce n'est pas le cas.
00:42:19Donc,
00:42:21ils se font manœuvrer par Emmanuel Macron,
00:42:23qui manœuvre très très bien,
00:42:25mais dans un contexte
00:42:27où sa base électorale
00:42:29se réduit massivement,
00:42:31il arrive à manœuvrer
00:42:33en jouant sur
00:42:35les conflits, et il va faire
00:42:37pareil pour le poste de Premier ministre.
00:42:39Alors, Georges Kuzmanovic
00:42:41de la gauche souverainiste nous dit
00:42:43que le gagnant de la réélection de
00:42:45Yael Brown-Pivet, c'est Macron, alors que,
00:42:47c'est ce que vous nous avez dit en début de propos,
00:42:49alors que ce n'est pas du tout le choix des Français,
00:42:51que les Français ont dit à Emmanuel Macron
00:42:53que ça suffit, stop, on change.
00:42:55Là, rien n'a changé. On va voir ce que ça
00:42:57inspire à nos deux autres débatteurs,
00:42:59Pascal Bataille et puis
00:43:01Denis Jacquet, dans quelques instants,
00:43:03après une page de pub, et on se retrouve toujours pour
00:43:05Mettez-vous d'accord, avec nous,
00:43:07sur Sud Radio. Très bonne matinée à tous.
00:43:09Sud Radio, parlons vrai.
00:43:11Parlons vrai. Sud Radio, parlons vrai.
00:43:13Sud Radio, parlons vrai.
00:43:15Sud Radio, les débats de l'été,
00:43:1710h-13h, Thierry Guerrier.
00:43:19Quatre débatteurs ce matin
00:43:21avec des sensibilités différentes.
00:43:23Denis Jacquet, qui défend les entreprises,
00:43:25Alexandre Malafaille aussi, d'ailleurs,
00:43:27qui est observateur de la vie politique
00:43:29avec le think-tank Synopia,
00:43:31Georges Kusmanovic, proche de la gauche
00:43:33souverainiste, et Pascal Bataille,
00:43:35qui est avec nous, animateur et producteur
00:43:37de télévision. Alors vous, Pascal,
00:43:39vous êtes à Avignon, vous êtes au théâtre
00:43:41en ce moment, et c'est formidable,
00:43:43d'abord parce que c'est tellement beau,
00:43:45Avignon, et puis les gens sont tellement sympas
00:43:47là-bas que, voilà,
00:43:49et puis il y a toutes ces troupes qui viennent jouer,
00:43:51le hof et le hymne, très bien. Mais vous avez suivi
00:43:53quand même la politique
00:43:55et la réélection au perchoir
00:43:57d'Oyel Brown-Pivet, ça vous inspire quoi ?
00:43:59Bien sûr, puisque
00:44:01quand on aime le théâtre,
00:44:03eh bien, pour le coup, l'Assemblée nationale,
00:44:05on est un fabuleux,
00:44:07même si la pièce qui s'y joue
00:44:09est assez déplorable.
00:44:11J'ai suivi ça,
00:44:13et pour ne rien vous cacher, j'ai un oeil
00:44:15en vous parlant sur
00:44:17les infos et effectivement
00:44:19des images de
00:44:21hier et de
00:44:23cet après-midi un peu
00:44:25malheureusement mémorable.
00:44:27J'ai l'impression
00:44:29que... Qu'est-ce qui vous gêne ?
00:44:31Parce qu'elle a été réélue légalement.
00:44:33Ce qui me gêne, c'est que justement
00:44:35elle a été candidate déjà,
00:44:37qu'elle a été réélue ensuite,
00:44:39et que manifestement,
00:44:41si le progrès de l'humanité
00:44:43s'est fait depuis
00:44:45l'aube de l'humanité
00:44:47en apprenant de ses erreurs,
00:44:49j'ai l'impression qu'on a arrêté ça
00:44:51sous l'air Macron, parce que
00:44:53très clairement, déjà,
00:44:55représenter la même personne qui
00:44:57a été une présidente de l'Assemblée nationale
00:44:59pour le moins
00:45:01pas très appréciée
00:45:03par la gauche
00:45:05et pas très appréciable d'ailleurs,
00:45:07globalement,
00:45:09et montrer que finalement on reprend
00:45:11exactement les mêmes et que tout recommence,
00:45:13c'est un signal,
00:45:15alors je ne sais pas si c'est une insulte
00:45:17au peuple français, de l'inconscience
00:45:19totale, de l'arrogance à un point
00:45:21inimaginable, mais c'est incroyable
00:45:23qu'on représente la même
00:45:25qui était présidente de l'Assemblée alors
00:45:27qu'on a dissous cette Assemblée
00:45:29pour essayer de gagner en clarté.
00:45:31Donc ça, c'est une insulte aux Français,
00:45:33c'est une insulte au vote qui a eu lieu
00:45:35au premier et deuxième tour,
00:45:37et en plus, je pense que
00:45:39ça montre que nos députés,
00:45:41nos hommes politiques et femmes politiques
00:45:43n'ont toujours pas compris qu'aujourd'hui
00:45:45on n'en est plus à faire des
00:45:47fronts, le front c'était bien
00:45:49pour les élections, le front anti-RN
00:45:51ou le front anti-LFI, peu importe.
00:45:53– Mais est-ce que vous dites, Pascal,
00:45:55est-ce que vous dites qu'en fait, Laurent Wauquiez
00:45:57a commis une erreur en faisant voter son groupe
00:45:59pour Mme Brown-Pivet ?
00:46:01– Non, Laurent Wauquiez, il a fait
00:46:03je dirais son boulot,
00:46:05l'erreur c'est que Mme Brown-Pivet
00:46:07ait été candidate et
00:46:09que ce soit elle-même représentée
00:46:13qu'elle n'ait pas eu la décence
00:46:15de laisser la place à quelqu'un d'autre
00:46:17de plus consensuel.
00:46:19Et d'autre part, il faut absolument que
00:46:21nos femmes et hommes politiques comprennent
00:46:23qu'aujourd'hui l'urgence c'est de gouverner ce pays
00:46:25et comme le disait Alexandre, de répondre
00:46:27aux préoccupations des Français qui ont manifesté
00:46:29par ce vote à trois reprises
00:46:31aux Européennes et dans les deux tours
00:46:33des législatives, qu'il y avait
00:46:35un mécontentement extrêmement profond
00:46:37et notamment pour des problèmes
00:46:39tout simplement liés
00:46:41à la qualité de vie,
00:46:43au pouvoir d'achat
00:46:45– Pouvoir d'achat, immigration, sécurité
00:46:47c'est les trois sujets.
00:46:49– Donc l'immigration je pense que c'est
00:46:53un problème sur lequel on…
00:46:55– C'est ce que disent les électeurs
00:46:57du Rassemblement national.
00:46:59– Oui, parce qu'à force de leur dire
00:47:01que c'est un problème, ils finissent par le penser.
00:47:03Mais sécurité certainement
00:47:05pouvoir d'achat bien évidemment
00:47:07on a appris ce matin, on en parlera je crois tout à l'heure
00:47:09qu'il y a encore plus de milliardaires
00:47:11en France et que
00:47:13par rapport au nombre d'habitants, la France
00:47:15c'est le pays qui compte le plus de milliardaires
00:47:17au monde, par ailleurs
00:47:19il y a quand même 10 millions de pauvres aussi
00:47:21dans ce pays, il y a un moment où si on ne prend pas
00:47:23en compte quand même un certain nombre de réalités
00:47:25on va aller dans le mur et aujourd'hui
00:47:27on n'en doit plus en être à l'Assemblée
00:47:29à faire des petits arrangements
00:47:31entre parties, on doit en être
00:47:33à savoir comment essayer
00:47:35de dessiner un arc républicain
00:47:37intelligent, démocrate
00:47:39et…
00:47:41– Mais c'est peut-être le début de cette architecture
00:47:43parce que vous nous dites finalement
00:47:45avec vos mots à peu près comme Georges Cusmanoï
00:47:47qu'on ne tient pas compte du choix des Français
00:47:49à l'élection et c'est Macron qui a gagné
00:47:51bon, mais est-ce que ce n'est pas l'architecture
00:47:53de cette coalition ?
00:47:55– Il perd encore
00:47:57et il nous fait perdre.
00:47:59– Denis Jaquet, alors vous avez un pied
00:48:01d'un côté des Etats-Unis,
00:48:03d'un côté de l'Atlantique et un autre ici
00:48:05en France, vous êtes français
00:48:07mais vous travaillez aux Etats-Unis
00:48:09avec votre entreprise, votre plateforme
00:48:11très bien, mais
00:48:13la politique française ça ne vous paraît rien ?
00:48:15Croupillon ? Ou au contraire vous vous dites
00:48:17ça ressemble au débat
00:48:19qu'il y a aux Etats-Unis ?
00:48:21– Alors d'abord, vous avez la fameuse phrase
00:48:23quand je me regarde
00:48:25je me désole, quand je me compare
00:48:27très honnêtement
00:48:29il y a plus globalement
00:48:31un déclin de l'Occident à peu près
00:48:33sur toutes ses facettes et donc la France
00:48:35n'en est qu'une des expressions.
00:48:37Quand vous voyagez un peu, ce que je fais
00:48:39depuis 20 ans, où j'ai passé
00:48:4110 ans de ma vie à prendre un avion tous les 5 jours
00:48:43à un moment donné on s'aperçoit que le petit microcosme
00:48:45français ce qu'il s'y passe, il s'y passe
00:48:47à peu près la même chose partout
00:48:49pour une raison simple, c'est qu'on a abandonné
00:48:51les territoires, les gens qui y vivent
00:48:53qui n'ont plus aucune
00:48:55raison d'espérer dans l'élévation sociale
00:48:57aucune
00:48:59et que tous ces gens qui sont désespérés
00:49:01se cherchent soit un ennemi, soit une épaule
00:49:03à laquelle s'agripper en disant
00:49:05est-ce que quelqu'un va nous entendre ?
00:49:07Donc quand vous regardez la carte et les rouges aux Etats-Unis
00:49:09ils ont voté Trump, tous les territoires
00:49:11moi je suis né dans un petit bled rural
00:49:13de moins de 20 000 habitants
00:49:15qui est maintenant à 25% turc pratiquement
00:49:17les gens n'en peuvent plus. – En France ?
00:49:19– En France oui, j'étais chez ma mère, aujourd'hui en face
00:49:21j'ai des gamines en burqa de 10 ans
00:49:23qui viennent dans ce qui était une association franco-marocaine
00:49:25et qui est devenue une mosquée
00:49:27qui maintenant porte vraiment son nom.
00:49:29Ces gens-là ils n'en peuvent plus de ça.
00:49:31Donc on n'a pas voulu les entendre.
00:49:33La gauche pendant très longtemps a dit
00:49:35du moment que j'ai le vote musulman
00:49:37tu peux faire tous les imams radicaux que tu veux dans ta ville
00:49:39il n'y a pas de problème.
00:49:41Et la droite a fermé les yeux, donc il y en a un qui est coupable
00:49:43l'autre qui est responsable, donc au final les deux sont coupables.
00:49:45Et puis moi on m'a appris
00:49:47deux trucs à l'école, très très simple
00:49:49on mettait des chiffres l'un à côté de l'autre
00:49:51et on mettait un petit signe, un petit triangle
00:49:53en disant supérieur ou inférieur.
00:49:55Alors chez moi, 27%
00:49:57c'est je crois le chiffre de la gauche
00:49:59à l'Assemblée Nationale, c'est inférieur à 73%
00:50:01puisque c'est le reste d'addition.
00:50:03Donc la gauche a gagné
00:50:05la victoire
00:50:07de la sémantique
00:50:09les progressistes c'est toujours
00:50:11la gauche, la conscience c'est toujours un mot de gauche.
00:50:13Ils ont été très forts dans le monde entier pour
00:50:15s'allier au camp du bien
00:50:17et de la bonne conscience, la réalité c'est qu'aujourd'hui
00:50:19ils sont minoritaires à l'Assemblée
00:50:21le score vient de leur rappeler cruellement
00:50:23qu'ils ne représentaient rien et qu'un
00:50:25communiste qui est vraiment une poussière
00:50:27à l'échelle de la galaxie puisse arriver à la tête
00:50:29de l'Assemblée. Donc la première
00:50:31règle c'est 73 c'est plus gros
00:50:33que 27 donc à un moment donné ça gagne.
00:50:35La deuxième règle c'est que quand on parle
00:50:37de front républicain, on m'a appris
00:50:39aussi à l'école que dans une même phrase normalement
00:50:41on ne met pas deux mots contradictoires.
00:50:43LFI et républicain c'est deux mots qui ne vont pas
00:50:45dans la même chose.
00:50:47Et la troisième chose c'est que je pense qu'il y a
00:50:49une détestation totale de Macron
00:50:51et qu'effectivement
00:50:53on en finit par arriver à la politique du pire
00:50:55c'est-à-dire qu'il n'y a pas de bonne solution
00:50:57et on a choisi peut-être la moins pire
00:50:59et la moins pire c'est Yael
00:51:01ou une autre mais ce que retiennent
00:51:03les gens c'est que finalement quand je regarde l'Assemblée
00:51:05nationale, le plus grand parti de l'Assemblée nationale
00:51:07tout seul sans fausse coalition
00:51:09c'est le RN et qu'une large
00:51:11partie de ces gens qui étaient à gauche avant
00:51:13sont passés à droite, les ouvriers, les agriculteurs
00:51:15c'est pas que tout à coup ils sont devenus xénophobes
00:51:17d'extrême droite, c'est juste qu'ils sont
00:51:19des dégagistes pour certains
00:51:21ou des désespérés ou les deux de l'autre
00:51:23et qui cherchent une épaule à laquelle s'agripper
00:51:25et qu'on les attraillent. Donc toutes ces petites victoires
00:51:27à court terme, vous le disiez très bien
00:51:29c'est des victoires à court terme, ou Pascal
00:51:31le disait très bien, c'est une victoire à court terme
00:51:33mais le politique a oublié quelque chose d'essentiel
00:51:35dans l'histoire de l'humanité, c'est le temps long
00:51:37et le temps long saura se rappeler à eux
00:51:39en 2027 et là on va vraiment payer les dégâts.
00:51:41C'est demain hein, 2027
00:51:43on est déjà presque en campagne
00:51:45c'est déjà plus du temps long
00:51:47et le spectacle
00:51:49est très vite, mais le spectacle qui va nous être fait
00:51:51peut-être même avant, on nous dit
00:51:532026 maintenant, on sait pas trop
00:51:55parce que si l'Assemblée capote
00:51:57d'ici un an
00:51:59le Président dissoute, c'est bien, mais il va être obligé
00:52:01de se mettre dans le mouvement
00:52:03et démissionner avant. Il faut quand même rappeler
00:52:05que cette Assemblée-là
00:52:07et le gouvernement qui va être choisi
00:52:09va dealer avec une crise de la dette
00:52:11Vous êtes sûr qu'elle va arriver ?
00:52:13La crise de la dette française ?
00:52:15Oui
00:52:19C'est pas forcément une crise de la dette
00:52:21c'est une crise des marges de manœuvre
00:52:23faire de la politique
00:52:25et ne pas aller sur le chemin de l'austérité
00:52:27va être très compliqué
00:52:29c'est ça qui va être extrêmement difficile à vivre
00:52:31on va subir
00:52:33beaucoup de mesures
00:52:35qui vont être très désagréables
00:52:37mais qui n'ont pas du tout été annoncées
00:52:39Ce qu'on a dit c'est que tous ceux
00:52:41qui sont mis d'accord pour bloquer l'ORN
00:52:43vont faire une politique antisociale
00:52:45d'un niveau jamais vu encore
00:52:47Et en attendant, ils vont continuer à faire la tombouille
00:52:49c'est-à-dire que les Français vont voir quoi ?
00:52:51D'ici demain, ils vont élire les différents postes
00:52:53attribuer les différents postes
00:52:55la question, les présidences de groupe
00:52:57les secrétaires de commission
00:52:59etc.
00:53:01et tout ça, ça va se répartir
00:53:03entre accords de coalition
00:53:05gouvernementales
00:53:07ou parlementaires
00:53:09visuellement, Laurent Wauquiez
00:53:11a très bien mené sa barque
00:53:13sur les 18 postes à se répartir, LR
00:53:15qui n'a que 10% des parlementaires, va avoir 7 postes
00:53:17Vous nous dites
00:53:19les Français voient un spectacle
00:53:21qui est loin du choix
00:53:23qu'ils ont exprimé dans les urnes
00:53:25et donc ça va se retourner
00:53:27contre nous
00:53:29contre le pays
00:53:31parce qu'on va à une forme de chaos
00:53:33parce que tout ça, c'est le président qui dissout
00:53:35dans moins d'un an maintenant
00:53:37à peu près
00:53:3911 mois, en tout cas il en aura retrouvé le pouvoir
00:53:41et puis c'est l'élection présidentielle
00:53:43derrière
00:53:45tout le monde pousse en fait, peut-être
00:53:47tout simplement, Emmanuel Macron a démissionné
00:53:49ça réglerait peut-être le sujet
00:53:51l'élection présidentielle
00:53:53et on part, on met les communes
00:53:55les penduleurs
00:53:57après le déluge, je vais revenir
00:53:59quand on a raté sa carrière
00:54:01comme Jupiter, on peut toujours essayer comme Phénix
00:54:03c'est toujours une solution
00:54:05le retour à l'emploi
00:54:07c'est la NPE certainement, il a fait un stage
00:54:09de réintégration professionnelle
00:54:11mais non
00:54:13on va le payer très cher, si tenté
00:54:15alors moi je le dis d'autant plus facilement
00:54:17vous trouvez tous
00:54:19c'était ça ma question, implicite
00:54:21peut-être pas assez claire, est-ce qu'il faut
00:54:23pousser le président de la République à démissionner ?
00:54:25c'est quoi l'article 68 ?
00:54:27il faut l'amener
00:54:29politiquement à une situation de blocage
00:54:31telle que lui-même sera obligé d'en tirer ses conséquences
00:54:33et ça fera à plus courte échéance
00:54:35qui arrivera en 2027 quoi qu'il arrive
00:54:37parce qu'aujourd'hui, de la même façon que Trump
00:54:39on met l'élection demain
00:54:41il gagne à 50 et quelques %
00:54:43de la même façon, Macron dégage
00:54:45et l'ERN passe tout de suite
00:54:47pour vous l'ERN sera
00:54:49gagnant d'un tel scénario ?
00:54:51moi je me dis, regardez ce qui s'est passé
00:54:53ces 30 dernières années en France
00:54:55est-ce que l'ERN peut vraiment faire pire, j'en suis arrivé là
00:54:57et moi franchement je ne vote pas
00:54:59et je ne voterai jamais pour l'ERN
00:55:01parce qu'il est plus xénophobe et plus dangereux que les autres
00:55:03mais c'est juste parce qu'ils sont incompétents
00:55:05quand ils ont commencé à penser à faire un gouvernement
00:55:07ils ont été chercher que des gens de l'extérieur
00:55:09parce qu'ils n'en ont pas à l'intérieur
00:55:11donc ils sont juste incompétents, ils n'ont pas de programme
00:55:13ils ne savent pas de quoi ils parlent, Bardella il est nul
00:55:15enfin je veux dire, Marine Le Pen
00:55:17c'est une feignante qui n'a jamais bossé
00:55:19donc elle n'a aucune idée sur quoi que ce soit
00:55:21donner les clés du camion à ces gens-là
00:55:23mais au bout d'un moment tu te dis, pourquoi pas essayer
00:55:25le pire pour rebondir, parce qu'il faut peut-être
00:55:27toucher le fond
00:55:29Est-ce que le scénario politique qui serait
00:55:31la conséquence du constat que vous venez
00:55:33tous de faire du symbole
00:55:35de la réélection d'Yael Bournevès, c'est la démission
00:55:37du président de la République, Alexandre Malafaï, Georges Kousmanovic
00:55:39Pascal Bataille
00:55:41Si le président
00:55:43pardon, si l'Assemblée
00:55:45ne remet pas en cause le gouvernement
00:55:47qu'il y a un gouvernement qui tient, parce qu'il y a une coalition
00:55:49qui permet d'agir jusqu'à l'année prochaine
00:55:51jusqu'à l'année suivante
00:55:53à supposer, mais par contre s'il y a 3 ou 4
00:55:55gouvernements qui sautent, même 2
00:55:57d'ici juin 2025
00:55:59effectivement
00:56:01ça sera compliqué de maintenir l'Assemblée en l'état
00:56:03avec encore des risques de gouvernement qui sautent
00:56:05et donc le président
00:56:07aura une décision à prendre, mais dissoudre l'Assemblée
00:56:09pour redonner, si je puis dire, la voix au peuple
00:56:11ça suffira pas, à mon avis, il serait obligé
00:56:13d'abord de démissionner, provoquer une présidentielle
00:56:15et dans ces cas-là, effectivement, le nouveau président
00:56:17qui ne sera pas Emmanuel Macron, lui
00:56:19va de toute façon commencer par dissoudre l'Assemblée
00:56:21pour essayer de recomposer quelque chose un peu plus
00:56:23Il en aura le droit. Pascal Bataille
00:56:25Je...
00:56:27pas vraiment mieux honnêtement que ce que vient de dire
00:56:29Alexandre, je pense que c'est
00:56:31pas le moment, c'est déjà assez
00:56:33suffisamment le foutoir comme ça pour que
00:56:35ce n'est pas en plus une élection présidentielle
00:56:37Donc non, on ne pousse pas Macron dehors, c'est ce que vous dites
00:56:39Non, pas tout de suite
00:56:41mais c'est bien qu'il revienne un petit peu
00:56:43qu'il reprenne un peu le sens des réalités
00:56:45et qu'il écoute un tout petit peu le pays
00:56:47Georges Schmanowik
00:56:49Mais il n'écoutera pas et c'est vraiment pas comprendre
00:56:51Emmanuel Macron
00:56:53L'Ubris qui l'anime
00:56:55L'Ubris, la folie de l'ego
00:56:57et de l'engueuil
00:56:59Oui, mais mettez-vous dans sa tête
00:57:01Il a fait le traité
00:57:03d'Aix-la-Chapelle où il brade
00:57:05la souveraineté de la France, ça passe
00:57:07Il y a les gilets jaunes, il mitraille
00:57:0912 000 arrestations, ça passe
00:57:11Il fait des
00:57:13soi-disant débats à travers toute la France
00:57:15ça passe, Covid, gestion catastrophique
00:57:17ça passe
00:57:1992% des actifs de France
00:57:21sont contre la retraite, un an de manifestation
00:57:23ça passe
00:57:25un an de grève, des urgences
00:57:27Je ne raconte pas aux auditeurs le geste que vous venez de faire
00:57:29Un an de grève aux urgences
00:57:31avant le Covid et après
00:57:33ça passe
00:57:35Le gars se dit, qu'est-ce qu'il y a de mieux à sa place
00:57:37Vous tirez au dé, vous sortez
00:57:3912 37, je relance
00:57:41Ils sont nuls les autres
00:57:43Ils sont nuls les autres
00:57:45Le problème c'est que pour faire tomber le gouvernement
00:57:47c'est comme pour avoir une majorité absolue
00:57:49Il faut 289 députés
00:57:51Et la question c'est, est-ce qu'il y aura 289 députés
00:57:53Et en fait le seul
00:57:55qui aura le pistolet pour faire tomber le gouvernement
00:57:57ça sera le RN
00:57:59qui le fera s'il voit un avantage politique
00:58:01quand la gauche déposera
00:58:03une motion de censure
00:58:05Juste une suggestion
00:58:07Prendre Afflelou comme Premier Ministre
00:58:09parce qu'il pourrait donner des appareils auditifs
00:58:11à Macron, peut-être qu'il entendra mieux
00:58:13Venez me chercher
00:58:15On va inviter Alain Laflelou
00:58:17qui est Président de la République, on va voir s'ils sont prêts
00:58:19à débattre, bon c'est une boutade
00:58:21bien entendu
00:58:23Puisque vous êtes notamment chef d'entreprise
00:58:25et que vous surveillez vous l'activité économique
00:58:27et que vous êtes passionné par ces sujets
00:58:29et notamment par la marque France
00:58:31et bien on va parler de la France, de ses riches
00:58:33et de ses pauvres, est-ce que la France s'enrichit
00:58:35est-ce que la France s'appauvrit
00:58:37avec le classement, le nouveau classement, le 30ème
00:58:39de challenge des 500
00:58:41fortunes françaises, c'est dans un instant
00:58:43c'est dans Mettez-vous d'accord
00:58:45Sud Radio
00:58:47Parlons vrai
00:58:49Sud Radio
00:58:51Sud Radio
00:58:53Les débats de l'été, 10h-13h
00:58:55Thierry Guerrier
00:58:57Et dans cette séquence entre 10h30 et midi
00:58:59tous les matins, comme le fait Valérie Expert
00:59:01le reste de l'année, elle est en vacances
00:59:03j'ai l'honneur et le plaisir de la remplacer
00:59:05mais dans cette séquence entre 10h30
00:59:07et midi, ce matin
00:59:09nous avons un chef d'entreprise, Denis Jaquet
00:59:11qui il y a quelques instants nous proposait
00:59:13un floulou, l'opticien
00:59:15comme Premier Ministre, parce qu'il fait aussi des aides auditives
00:59:17et vous suggériez d'en proposer une
00:59:19à Emmanuel Macron, alors on ne va pas revenir sur ce débat
00:59:21mais on va parler des fortunes de France
00:59:23parce qu'il y a vous qui êtes chef d'entreprise et qui êtes intéressé
00:59:25ou vous messieurs qui vous intéressez
00:59:27à l'économie, donc outre
00:59:29notre ami
00:59:31Denis Jaquet que je citais à l'instant, il y a Georges Kussmanovic
00:59:33aussi, proche de la gauche souveraine
00:59:35Pascal Bataille, animateur
00:59:37et producteur de télévision, et Alexandre Malafaille
00:59:39président du Think Tank Sinopia
00:59:41alors les uns et les autres, je voudrais que vous réagissiez
00:59:43au 29ème
00:59:45palmarès de l'économie
00:59:47française et de ses fortunes
00:59:49des 500 plus grosses fortunes professionnelles
00:59:51de France, c'est-à-dire
00:59:53c'est pas uniquement des biens privés, c'est les actions aussi
00:59:55et bien malgré un climat
00:59:57tendu économiquement,
00:59:59politiquement, on voit bien
01:00:01des tensions qui sont liées notamment
01:00:03aux problèmes liés à la guerre et à l'inflation
01:00:05le montant des richesses accumulées en France
01:00:07par certains, 147 milliardaires
01:00:09il y a 147 milliardaires
01:00:11qui possèdent des actifs d'à peu près au moins
01:00:131 milliard d'euros
01:00:15et surtout les actifs
01:00:17ont dépassé, c'est la première fois dans l'histoire du pays
01:00:191200 milliards
01:00:21d'euros. Alors c'est les vêtements
01:00:23l'économie numérique, l'intelligence artificielle
01:00:25qui sont en pointe, et en revanche
01:00:27par exemple le patrimoine
01:00:29du luxe ou
01:00:31de l'immobilier se casse la figure
01:00:33Bernard Arnault,
01:00:35François Pinault, on va pas les plaindre
01:00:37Ils vont s'en sortir
01:00:39Denis Jaquet avec ironie
01:00:41Bon, ça va moins bien et l'immobilier en effet
01:00:43va pas bien. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:00:45Parce que c'est souvent l'occasion, la sortie
01:00:47de ce palmarès du magazine
01:00:49Challenge, finalement
01:00:51de demander des impôts
01:00:53supplémentaires sur
01:00:55ceux qui gagnent, de taxer
01:00:57les surprofits, le retour de
01:00:59l'ISF, ça c'était la grande thématique
01:01:01du nouveau Front Populaire
01:01:03cette année Denis Jaquet
01:01:05Alors, ça c'est
01:01:07un vieux débat
01:01:09très français, mais la
01:01:11première chose c'est que l'ISF
01:01:13qui aura
01:01:15quasiment, techniquement,
01:01:17rapporté rien au budget de l'État
01:01:19on estimait pendant un moment, alors mes chiffres sont peut-être
01:01:21plus de 13 à jour, mais qu'on a perdu à peu près
01:01:23une richesse de 4 à
01:01:255 000 milliards sur
01:01:27tout le temps de l'existence de l'ISF
01:01:29donc c'est un impôt qui rapportait rien
01:01:31qui techniquement a été lourd à administrer
01:01:33qui a fait fuir tous ceux qui se promènent
01:01:35dans les rues de Bruxelles depuis 20 ans
01:01:37on compris que c'était une extension du 16ème, 17ème
01:01:39NEI, grosso modo, donc
01:01:41le nombre de français autour de nous
01:01:43qui avant de vendre leur boîte sont partis à Bruxelles
01:01:45pour échapper à l'impôt
01:01:47et à l'impôt sur la fortune, et tous ces gens-là
01:01:49ne sont jamais revenus
01:01:51la deuxième chose qu'on oublie souvent en France
01:01:53c'est qu'avant de partager les richesses, il faut les créer
01:01:55et les anglais, avec le
01:01:57rumeur qu'on connaît bien à notre endroit, disaient
01:01:59toujours, ils ont choisi le coq, c'est pas par
01:02:01hasard mais finalement c'est un animal qui arrive à chanter
01:02:03avec les pieds dans la merde, je suis désolé de ce terme
01:02:05donc en gros, c'est un miracle
01:02:07en France qu'on arrive encore
01:02:09à réussir à créer des richesses
01:02:11d'entrepreneurs
01:02:13parce qu'on est un pays qui a tout fait pour faire
01:02:15en sorte de couper des têtes.
01:02:17On dirait qu'on va pleurer quand on vous écoute
01:02:19parce qu'on est très critiques à l'égard
01:02:21de ceux qui gagnent de l'argent, on les a chassés
01:02:23avec l'impôt sur la fortune, mais n'empêche que les chiffres
01:02:25que je viens de vous donner, c'est que
01:02:27les entreprises et leurs propriétaires
01:02:29et les riches se portent
01:02:31mieux que jamais dans ce pays, c'est ça la réalité
01:02:33et puis ce que nous dit, par exemple, l'économiste
01:02:35Thomas Piketty, c'est que
01:02:37le taux de ce que rapporte le travail
01:02:39est inférieur au taux de ce que rapporte
01:02:41le capital. Pourquoi ce que fait Thomas Piketty ?
01:02:43Thomas Piketty, déjà
01:02:45depuis très longtemps
01:02:47a abandonné le terrain de l'économie pour arriver sur
01:02:49celui de la politique, comme beaucoup d'économistes
01:02:51notamment ceux qui, les 300 de Mathilde Panot
01:02:53mais moi je pouvais lui en trouver 800
01:02:55qui approuvaient son programme, des mecs
01:02:57dans les facs de gauche qui disent que c'est un bon programme
01:02:59mais ce que je veux dire par là, c'est que
01:03:01en France
01:03:03on est un des rares pays dans le monde
01:03:05où les entrepreneurs de PME, c'est-à-dire
01:03:07les gens comme moi, ont un salaire moyen
01:03:09qui est pratiquement celui d'un salarié
01:03:11mais avec les avantages en moins, c'est-à-dire qu'en gros
01:03:13c'est à peu près 1882 euros
01:03:15par mois, donc
01:03:17les PME, les TPE, les commerçants, les artisans
01:03:19sont des gens qui la plupart du temps
01:03:21gagnent moins cher que les salariés moyens
01:03:23en France, qui sont à peu près à 23
01:03:25ou 24 000, à peu près.
01:03:27Parce qu'on a des boîtes qui sont
01:03:29les plus petites d'Europe, qui ont
01:03:31moins de 20 salariés, qui n'ont pas
01:03:33de ressources en capitaux propres, qui n'ont pas
01:03:35de trésorerie et qui ne savent pas ce qu'elles deviennent dans les
01:03:37trois prochains mois, et qui sont principalement
01:03:39des boîtes soumises à des donneurs d'ordre
01:03:41qui les tordent dans tous les sens
01:03:43ils viennent se faire leur pub
01:03:45derrière les micro-télés
01:03:47qui sont juste des torsonnaires de PME
01:03:49et qui les ont décimés pendant 30 ans grâce à la grande
01:03:51distribution qui a tué les PME
01:03:53en France. Donc ça c'est le premier
01:03:55sujet. Le deuxième,
01:03:57c'est que le monde
01:03:59est un monde dans lequel il y a 2%
01:04:01des gens qui cumulent une richesse de plus en plus
01:04:03importante, une classe moyenne qui
01:04:05disparaît et un appauvrissement du reste
01:04:07de la population. Donc la France
01:04:09n'échappe pas à ça, et comme on est un pays
01:04:11de grands groupes, il y a des gens comme Bernard Arnault
01:04:13etc., ou Xavier Niel, dont la fortune
01:04:15on pense qu'elle est liée à Fri, en fait
01:04:17son patrimoine immobilier est aujourd'hui trois fois
01:04:19plus important que son... Mais ils
01:04:21n'ont pas volé cet argent. Ce n'est pas des gens
01:04:23qui l'ont volé, ils ont travaillé pour le gagner.
01:04:25C'est pas une question de vol.
01:04:27Et en plus
01:04:29on est le pays le plus imposé d'Europe. Donc qu'est-ce qu'on
01:04:31veut leur prendre en plus ?
01:04:33On leur impose, eux, rien. Ceux qui sont imposés
01:04:35c'est les PME,
01:04:37les petites entreprises, les
01:04:39classes moyennes et les catégories populaires. Parce que
01:04:41tout le monde paie la TVA, y compris le
01:04:43mendiant dans la rue quand il achète un sandwich.
01:04:45Le problème de l'Occident depuis
01:04:47le milieu des années 80, c'est
01:04:49qu'on a un transfert de l'impôt
01:04:51des riches vers les catégories
01:04:53moyennes. Et qui fait aussi
01:04:55un des problèmes de la dette. Oui, on les taxe pas
01:04:57assez. Les riches, les vrais riches, on les taxe pas
01:04:59assez. Ils s'enrichissent donc.
01:05:01Et ce chiffre-là, c'est un record tous les ans.
01:05:03Ils s'enrichissent parce qu'on les taxe assez ou parce qu'ils
01:05:05créent des richesses ? Non, parce que l'économie
01:05:07est dérégulée, qu'on est sur le libre-échange, qu'ils peuvent s'installer
01:05:09où ils veulent, qu'ils soient intaxables. Sauf
01:05:11les Etats-Unis, où vous
01:05:13vivez. Parce que Barack Obama, il me semble que lui
01:05:15l'a dit, même aux Suisses, aux banques suisses,
01:05:17vous allez nous donner la liste de
01:05:19tous les Américains qui sont là-bas parce qu'on les taxera
01:05:21partout où ils habitent. Nous,
01:05:23on fait pas ça. Ah, ils se traversent la frontière,
01:05:25ils vont en Belgique, ils vont en Suisse. On taxe plus.
01:05:27Les Américains, ils sont quand même
01:05:29pas un pays de bolcheviques. C'est pas Mathilde Panot
01:05:31qui les dirige. Ils ont dit, non, non, tu payes
01:05:33parce que t'es Américain, sinon on te traque.
01:05:35Et sinon, vous, les banques, on vous emmerde.
01:05:37Nous, on fait pas ça. Nous, on n'a pas d'impôt sur la société
01:05:39ni d'impôt sur le revenu en Floride. Et le truc, c'est qu'en France,
01:05:41on a une situation quand même délirante, c'est que les riches
01:05:43s'enrichissent, vous l'avez dit, partout.
01:05:45En Russie et en Allemagne, c'est plus 85%
01:05:47sur 15 ans de fortune.
01:05:49Aux Etats-Unis, c'est plus 175.
01:05:51En France, c'est plus
01:05:53427% en 15 ans.
01:05:55C'est x5 les
01:05:571 228 milliards annoncés.
01:05:59C'est 50% du PIB
01:06:01en 93.
01:06:03C'est favorable au pays ou pas ? Non, c'est pas favorable
01:06:05au pays. C'est un transfert
01:06:07de souveraineté de l'argent par...
01:06:09Quand on dit, s'ils bâtissent le panneau, je sais pas qui,
01:06:11la France insoumise venait au pouvoir, l'argent partirait.
01:06:13Mais vous savez très bien que l'argent est pas là, il est ailleurs.
01:06:15À l'économie mondialisée.
01:06:17Le problème, c'est que
01:06:19l'économie est totalement dérégulée.
01:06:21Il n'y a plus aucun moyen
01:06:23de contrainte, en fait. Et c'est la manifestation
01:06:25de ces fortunes-là qui s'accroît.
01:06:27C'est le fait qu'ils n'ont aucune contrainte.
01:06:29Une chose est sûre, il faudra revoir
01:06:31la fiscalité à la française, ça c'est sûr.
01:06:33Il faudra l'attaquer davantage. Non, il y a
01:06:35de vrais déséquilibres qui n'encouragent pas
01:06:37le travail, l'entrepreneuriat, ça c'est bon. Je ferme la parenthèse.
01:06:39Après, objectif A, au moins je préfère les avoir
01:06:41chez nous que les voir partir. Parce que je pense
01:06:43que malgré tout, on a plus à gagner d'avoir
01:06:45toutes ces fortunes en France, pour toutes
01:06:47sortes de raisons, parce qu'en général, ce sont des gens qui créent de l'emploi.
01:06:49Par ailleurs, c'est souvent des fortunes boursières. Et dernier point,
01:06:51en revanche, le vrai problème, il n'est pas qu'on ait trop
01:06:53de riches. C'est qu'on a de plus en plus de perdants,
01:06:55de plus en plus de gens qui ne s'y retrouvent plus,
01:06:57de plus en plus de gens qui n'aient pas de projet, qui ne voient pas d'avenir.
01:06:59Et quand il y a trop de gens qui rentrent, effectivement,
01:07:01dans ce champ-là, la masse critique qui risque de mettre en cause
01:07:03le système est en train, effectivement, de se constituer.
01:07:05Et retenez bien la chiffre,
01:07:07c'est qu'il n'a pas bougé depuis 30 ans.
01:07:09C'est toujours une boîte sur 12 qui réussit.
01:07:11Donc il n'y a pas de plus en plus de richesseurs
01:07:13dans le système. C'est-à-dire, la forme de leur
01:07:15enrichissement a changé. Elle est essentiellement
01:07:17boursière. Et il y a beaucoup de gens, aussi, qui peuvent perdre
01:07:1920 milliards de leur valorisation en 24 heures.
01:07:21Alors, je vais vous dire
01:07:23la vérité. Je ne donne pas la conclusion
01:07:25à Pascal Bataille. Non pas parce qu'il est chef d'entreprise,
01:07:27parce qu'il aurait gagné des milliards
01:07:29qu'il n'ose pas évoquer à la radio.
01:07:31Pas du tout. Ce n'est pas pour ça. C'est parce qu'on a plus le temps,
01:07:33tout simplement. Merci, messieurs.
01:07:35Au revoir, Pascal. Mes excuses.
01:07:37Il est 11h57 et 30 secondes.
01:07:39Vous êtes sur Sud Radio. Dans un instant, on va parler des J.O.
01:07:41dans tous leurs états avec Joseph Ruiz.
01:07:43Mais en tout cas, c'était Mettez-vous d'accord.
01:07:45Merci à tous les quatre d'être venus
01:07:47apporter vos éclairages
01:07:49sur la situation politique et cette situation
01:07:51aussi des fortunes de France.
01:07:53Vous êtes sur Sud Radio avec nous.
01:07:55À tout de suite.

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