Les macronistes s’accrochent au pouvoir - JT du vendredi 19 juillet 2024

  • il y a 3 mois
A la une de cette édition, Yaël Braun-Pivet réélue présidente de l’Assemblée nationale. La sortante reprend son trône en dépit du recul des macronistes au Palais Bourbon. Première “cocufication” pour les castors du Nouveau Front populaire !

Politique toujours, nous évoquerons ces ministres qui semblent lâcher le président.

Un retour également sur la réélection d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne.

Et enfin, un peu de sport avec l’organisation des Jeux qui patine à une semaine du début de l'événement.

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00:00C'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude, de boucler notre budget
00:04pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
00:07Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
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00:45Madame, Monsieur, bonsoir à la une de cette édition.
00:48Yael Broun-Pivet, réélue présidente de l'Assemblée nationale, la sortante, reprend son trône
00:53en dépit du recul des macronistes au Palais Bourbon.
00:56En politique toujours, nous évoquerons ces ministres qui semblent lâcher le président.
01:00Un retour également sur la réélection d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne.
01:05Et enfin, un peu de sport avec l'organisation des Jeux qui patine sept jours avant le début de l'événement.
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01:15Et pour commencer ce journal, Yael Broun-Pivet, dame le pion à la Coalition des Gauches,
01:21réélue au perchoir, tous les yeux sont désormais rivés sur le poste de Premier ministre.
01:26Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout.
01:32Que tout change pour que rien ne change, cette citation tirée du film Le Guépard va comme un gant à l'épisode
01:38qui s'est déroulé jeudi soir à l'Assemblée nationale.
01:41Après la dissolution, qui a vu le camp macroniste perdre sa majorité,
01:45Yael Broun-Pivet s'est maintenue au perchoir avec 220 voix au troisième tour de l'élection de la présidence de la Chambre basse.
01:53Elle devance le communiste André Chassaigne, candidat Nouveau Front Populaire, 207 voix,
01:57et Sébastien Chenu, candidat RN, 141 voix.
02:01Les candidats au perchoir étaient au nombre de six, les trois précités donc,
02:06mais aussi Charles de Courson pour Lyott, Naïma Moutchou pour Horizon et Philippe Juvin pour les Républicains.
02:12Le vote se déroulait devant le benjamin de l'Assemblée, Flavien Thermé.
02:16Chaque député passait donc devant lui pour voter et lui serrer la main.
02:21Une large partie des élus LFI et écologistes n'a pas serré la main du jeune homme de 22 ans.
02:26Mépris politique ou de classe, c'est selon.
02:29Ainsi, ce jeune fils de boucher des Ardennes, élu RN, s'est vu snobber par la bourgeoise insoumise Claire Lejeune,
02:36passée par le prestigieux lycéen Henri IV, puis par Sciences Po Paris.
02:40Des scènes assez minables qui desservent la France insoumise et ses alliés
02:44et participent de la diabolisation déjà bien engagée depuis octobre 2023.
02:49L'enjeu de ce scrutin était particulièrement sensible après l'éclatement de l'Assemblée en trois grands ensembles.
02:55Le vote a été l'occasion d'un inhabituel suspense pour ce type de poste.
02:59Le rôle de président de l'Assemblée est stratégique pour le travail parlementaire,
03:03mais aussi hautement symbolique puisqu'il s'agit du quatrième personnage de l'État.
03:07L'élection de Yael Brown-Pivet, macroniste qui ne fait pas partie du premier cercle du président,
03:12montre que la puissance du centre dépasse les petits réseaux macroniens
03:16et que même défait aux élections, cette partie de l'échiquier parvient à tirer son épingle du jeu depuis sa position centrale.
03:24Les grands gagnants de la séquence sont donc les centristes, mais peut-être aussi les républicains
03:30qui ont dû monnayer le désistement de Philippe Juvin contre des vice-présidences, des caisseurs, des secrétariats
03:37et des présidences de commissions qui seront attribuées vendredi et samedi.
03:41Le sort du RN est plus incertain.
03:43Si Yael Brown-Pivet est favorable à associer le parti de Marine Le Pen au fonctionnement de l'Assemblée,
03:48les centristes y sont majoritairement hostiles.
03:51Le message de félicitations ambigu du président sur les réseaux sociaux à destination de Yael Brown-Pivet
03:57laisse un peu de suspense là encore.
03:59Emmanuel Macron a ainsi affirmé
04:09Une phrase qui peut laisser entendre que la présidente de l'Assemblée donnera des vice-présidences à des élus RN.
04:15Le message d'Emmanuel Macron a cependant été ponctué de la formule ridicule
04:18« en responsabilité républicaine »
04:21qui peut donc aussi laisser vouloir dire qu'il souhaite que soit appliqué le barrage républicain
04:26qu'il a encouragé au second tour des élections législatives
04:28et qui consistait à faire barrage au candidat RN.
04:30Grand perdant du scrutin,
04:32les gauches incapables de se trouver un champion pour le poste de Premier ministre,
04:37ils auront échoué à remporter la présidence
04:39même s'ils sont numériquement la première force au Palais Bourbon.
04:42Côté NFP, c'est donc la soupe à la grimace,
04:45notamment du côté de Manon Aubry, rentrée à Paris après avoir fait des papouilles à Ursula von der Leyen.
04:51Je suis assez écœurée
04:54et je pense que c'est rare que des responsables politiques le disent.
04:57Mais j'ai entendu les choses qui ont été dites,
04:59ça a commencé par « pas d'insoumis »,
05:01puis après c'était « pas d'écologistes »,
05:03puis l'étape d'après ça sera « pas de communistes »
05:06et puis à la fin ça sera « pas de nouveau frot populaire du tout ».
05:08On va étudier toutes les voies possibles de recours contre cette élection
05:12puisque en effet les ministres ont voté.
05:15Pas content, Sandrine Rousseau fait ici référence à l'article 23 de la Constitution
05:19selon lequel les fonctions de membres du gouvernement sont incompatibles
05:22avec l'exercice de tout mandat parlementaire.
05:25Une loi organique précise néanmoins que
05:27l'incompatibilité prend effet à l'expiration d'un délai d'un mois
05:31à compter de la nomination comme membre du gouvernement
05:34et que l'incompatibilité ne prend pas effet
05:37si le gouvernement est démissionnaire avant l'expiration du dit délai.
05:40Ainsi, être ministre et député n'est pas incompatible
05:43si le gouvernement est démissionnaire dans le délai d'un mois
05:46après le début du cumul des deux fonctions.
05:48L'incompatibilité ne prend donc pas effet ici.
05:51Un précédent avait déjà eu cours en 1988
05:54pour l'élection de Laurent Fabius au perchoir
05:57grâce au ministre démissionnaire du gouvernement Rocard.
06:00Vu le précédent et la composition du Conseil constitutionnel
06:03le recours ira rapidement à la corbeille.
06:06Le NFP va désormais charbonner
06:09pour se trouver un candidat au poste de Premier ministre.
06:12S'il convient de ne pas négliger la capacité de rebond des gauches
06:15cette élection montre que même majoritaire
06:18leur incapacité de former des alliances
06:21empêche la coalition de parvenir au pouvoir.
06:24Reste toujours l'hypothèse de l'explosion
06:27avec une évacuation de LFI pour permettre aux autres composantes
06:30de la gauche de gouverner avec le centre macroniste
06:33même si une alliance avec la droite aurait les faveurs du président.
06:36Les conséquences de l'élection de Yael Brown-Pivet
06:39et potentiellement de l'incapacité des gauches
06:42peuvent donc se congrétiser par un éclatement de la coalition
06:45ou par la fixation d'une opposition dure à l'Assemblée
06:48et peut-être un peu dans la rue.
06:51La CGT a ainsi cru malin de manifester pendant l'élection du président de la Chambre
06:54se prévalant d'un mandat populaire
06:57pour faire respecter le vote des législatives.
07:00Vote qui a donné moins d'un tiers aux forces de gauche.
07:03En voie de diabolisation également, la CGT dans une suite en avant
07:06tente d'ouvrir de nouveaux fronts pour combler son recul
07:09de puissance syndicale alors que la CFDT, très Macron compatible
07:12est devenue le premier syndicat de France depuis quelques années
07:15et que des cadres de cette organisation sont pressentis
07:18pour rentrer au gouvernement.
07:21Sorti par les urnes, revenu par l'Assemblée
07:24disposant de relais auprès de syndicats et jusqu'au Conseil constitutionnel
07:27le centre macroniste manœuvre bien
07:30et peut espérer refaire un vilain coup aux gauches
07:33pour le choix du Premier ministre.
07:36La gauche castorque au cul et le RN en observateur
07:39décidément tout change pour que rien ne change.
07:47Et si l'horizon s'éclaircit pour Emmanuel Macron à l'Assemblée
07:50il pourrait en être différemment au sein de l'exécutif lui-même
07:53échaudé par la dissolution et avec 2027 en ligne de mire
07:56plusieurs ministres, à commencer par le premier d'entre eux
07:59pourraient finir par lâcher le Président, Rémi Tell.
08:02Le prince a remporté une bataille
08:05mais gagnera-t-il la guerre ?
08:08C'est toute la question posée par la réélection jeudi
08:11de sa protégée Yael Braun-Pivet à la tête de l'Assemblée nationale
08:14un mois après sa dissolution surprise
08:17Emmanuel Macron semble avoir remporté
08:20une partie de son pari, le braquage démocratique
08:23plus élégamment nommé barrage républicain
08:26ayant permis de remettre ses troupes au centre du jeu.
08:29Mais le geste du chef de l'État laissera des traces
08:33des relations devenues polaires entre le Président
08:36et son Premier ministre Gabriel Attal
08:39au-delà de la rancœur pour une dissolution qu'il n'a pas choisie
08:42et au sujet de laquelle il n'aurait été informé qu'après
08:45certains journalistes. Gabriel Attal profite du tumulte politique
08:48pour s'émanciper de son mentor. Sans en informer l'Élysée
08:51il a par exemple annoncé suspendre la réforme de l'assurance chômage
08:54provoquant la colère du chef de l'État.
08:57Une décision en forme de signal adressé à la gauche
09:00sur laquelle Gabriel Attal compte bien
09:03pour la poursuite de son destin national.
09:06Seigneux de la grande tension régnant avec Emmanuel Macron
09:09ce dernier a en retour tenté de contrarier la candidature Attal
09:12à la présidence du groupe Ensemble pour la République.
09:15En coulisses, le chef de l'État avait ces derniers jours poussé
09:18une option alternative, celle de Gérald Darmanin
09:21qui ne s'est finalement pas présenté.
09:24Le ministre de l'Intérieur député utilisé par Emmanuel Macron
09:27contre Gabriel Attal mais qui lui aussi
09:30semble décider à taquiner le gourou du Faubourg Saint-Honoré.
09:33Ainsi il a refusé de contresigner plusieurs décrets
09:36présidentiels de nomination cette semaine.
09:39Conséquence, des proches du couple exécutif voient leur
09:42recasage au sein du corps préfectoral empêché.
09:45Il faut dire qu'avant ce coup de sang de Gérald Darmanin
09:48Emmanuel Macron avait en personne bloqué la nomination d'Alexandre Breguer
09:51plus proche collaborateur du patron de la place Beauvau
09:54comme directeur général de la police nationale.
09:57Côté Bercy, l'ambiance n'est pas plus chaleureuse.
10:00Pour rappel, voici ce que disait Bruno Le Maire fin juin
10:03à propos des collaborateurs du chef de l'État.
10:06Les parquets des ministères et des palais de la République
10:11sont pleins de cloportes.
10:13Ils ont toujours eu des cloportes en partie de la vie politique française.
10:17Ils sont dans les parquets, dans les réunions des parquets.
10:19Il est très difficile de s'en débarrasser.
10:21C'est de ne pas les écouter et de rester à sa place
10:24quand on soit président de la République, quand on est ministre.
10:26Bruno Le Maire qui des semaines durant n'a eu de cesse
10:29de se répandre en privé contre la dissolution.
10:32Il affirme aujourd'hui vouloir aller de l'avant
10:34peut-être par crainte de représailles hélicéennes
10:37dans sa recherche d'emploi.
10:39Encore ses visiteurs, Emmanuel Macron estime qu'il peut
10:42en effet briser les membres de son gouvernement
10:45des ministres qu'il aurait d'ailleurs pris l'habitude
10:47de qualifier de « losers » en privé.
10:49Agrégat d'opportunismes en tous genres,
10:51la Macronie se transformerait donc peu à peu en club de lutte
10:55avec pour boxeurs, des sociopathes dénués de toute considération
10:58dépassant l'intérêt personnel.
11:00Les exemples ne se limitent d'ailleurs pas à ceux précités.
11:03Pourrait être mentionné aussi le cas d'Aurélien Rousseau,
11:06fidèle parmi les fidèles passés au Nouveau Front Populaire
11:09ou celui de Sacha Houllier, marcheur de la première heure
11:12qui marche désormais tout seul.
11:14L'ancien président ivoirien Félix Oufouette-Boigny
11:17avait coutume de dire, en politique et comme les crocodiles,
11:20je dors en gardant un œil ouvert car j'ai plus peur
11:23de mes amis que de mes ennemis.
11:25Emmanuel Macron pourrait bien finir, lui aussi,
11:27par ne dormir que d'un œil.
11:32Retour à présent sur l'élection d'Ursula von der Leyen
11:35avec Nicolas de Lambertery.
11:37Comme à Paris, on garde les mêmes et on recommence.
11:40Au final, le suspense autour de la reconduction
11:43d'Ursula von der Leyen aura été assez surjoué
11:46étant donné que l'Allemande aura été mieux élue en 2024
11:50qu'elle ne l'a été en 2019 à la tête de la Commission européenne.
11:54En effet, en 2019, il fallait obligatoirement
11:57374 suffrages favorables sur 747
12:01et Ursula von der Leyen en avait obtenu 383,
12:05soit seulement 9 de plus que le seuil minimal.
12:08En 2024, ce sont donc 401 eurodéputés sur 720
12:12qui ont accordé leur confiance à Ursula von der Leyen
12:15alors qu'il en fallait au minimum 361.
12:18Ce qui veut dire que cette année,
12:20la présidente de la Commission européenne a été élue
12:23avec plus de 40 voix de marge.
12:25Et pourtant, certains analystes prédisaient des difficultés
12:28à Ursula von der Leyen pour être reconduite
12:31en raison notamment des progressions de la droite populiste
12:34ou de certaines dissensions au sein du PPE,
12:37le groupe de centre droit dont von der Leyen est issu.
12:40En effet, la coalition classique du PPE,
12:44et des libéraux de Renew comptent désormais 401 députés,
12:48mais plusieurs élus de ces groupes avaient fait savoir
12:50qu'ils ne voteraient pas en faveur de la reconduction
12:52de la présidente sortante.
12:54C'était notamment le cas des républicains français,
12:56forts de 6 eurodéputés emmenés par François-Xavier Bellamy,
12:59mais aussi des libéraux allemands du FDP
13:02qui font partie de la coalition gouvernementale fédérale de gauche à Berlin.
13:06Dès lors, von der Leyen devait consolider sa réélection
13:09en rassurant ses troupes au PPE d'une part
13:12et en associant un autre groupe à sa réélection d'autre part.
13:16Quelques vagues promesses de durcir l'immigration,
13:19qui n'engageront rien, ni personne,
13:21et seront sans doute peu applicables,
13:23ont contribué à resserrer les rangs au centre droit.
13:26Ensuite, le vrai point de débat concernait le pacte vert,
13:30connu également sous son appellation anglophone de Green Deal,
13:33qui compte des mesures dévastatrices pour la décennie 2030,
13:37telles que l'interdiction des voitures à moteur thermique
13:40ou l'interdiction de mise en location mais aussi en vente de logements
13:44ne répondant pas aux normes dites écologiques d'isolation,
13:47mais aussi de mode de chauffage.
13:49Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni,
13:51a tout tenté pour négocier avec Ursula von der Leyen
13:54un infléchissement de la politique de la Commission sur le pacte vert.
13:58Mais faute de succès, elle a finalement invité ses eurodéputés
14:01à voter contre la reconduction de la présidente de la Commission.
14:04Et ce sont finalement les verts qui se sont ralliés à von der Leyen
14:08en raison de son revirement à gauche sur le pacte vert,
14:12mais aussi afin de faire barrage à la droite populiste.
14:15Quant à l'extrême-gauche, si elle a certes voté contre von der Leyen
14:19avec un discours assez dur, il suffit de voir la collade
14:22entre von der Leyen et Manon Robry après le vote
14:25pour comprendre qu'en cas de besoin, la gauche radicale
14:28sera toujours disposée à servir de béquille aux libéraux.
14:31Au final, les électeurs du centre-droit seront les grands floués de cette histoire,
14:36puisque ce basculement à gauche de la Commission va renvoyer aux oubliettes
14:40les promesses, notamment faites par la CDU allemande,
14:43de revenir sur l'interdiction des voitures à moteur thermique.
14:47Avec 454 eurodéputés sur 720, la nouvelle coalition vert-PSE-Renew-PPE
14:54qui dirige maintenant le Parlement européen,
14:56semble désormais encore plus solide qu'avant.
14:59Et la progression significative des populistes de droite n'y changera rien,
15:02car même si ces députés sont désormais plus nombreux,
15:05qu'ils ont trois groupes, ce qui veut dire qu'il y a beaucoup moins
15:08d'eurodéputés de droite populiste en non-inscrit,
15:11ils restent toujours tout autant mis à l'écart du processus décisionnel bruxellois.
15:15A Paris comme à Bruxelles, aucun changement n'est donc à prévoir pour les prochaines années.
15:23Dans une semaine débutent les Olympiades parisiennes.
15:26Entre grève et insécurité, il va y avoir du sport.
15:29Renaud de Bourleuf.
15:30Ils vont mettre un peu d'animation pour les JO.
15:32Le syndicat SFA-CGT, représentant les artistes-interprètes,
15:35a déposé un préavis de grève pour le 26 juillet,
15:38jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
15:41L'enjeu s'élevait contre de criantes inégalités de traitement
15:44entre les artistes recrutés pour le spectacle.
15:46Plus précisément, les membres du syndicat avancent que sur les 3000 recrues,
15:50250 à 300 danseurs intermittents du spectacle
15:53ont été recrutés à des conditions honteuses, sans défraiement
15:56ou sans connaître le montant de la cession des droits voisins.
15:59Et ce, alors qu'au mois de mars, il a été dévoilé que certains salariés
16:02du comité d'organisation olympique, le COJO,
16:05avaient vu leur rémunération annuelle passer de 150 000 à 200 000 euros.
16:09Le président du COJO, Théonie Estanguet, aurait perçu
16:11près de 300 000 euros net sur une année.
16:14Conséquence, quelques 3000 danseurs, musiciens et comédiens
16:16pourraient s'inviter le 26 juillet et mettre l'ambiance.
16:18Et pour ne rien arranger, mercredi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT,
16:22affirmait que les agents de sécurité pourraient faire grève.
16:25Pour éviter les grèves, il faut négocier.
16:27Les conditions de travail sont très difficiles, les salariés vraiment maltraités
16:30et il y a plein d'entreprises de sécurité dans lesquelles on n'a pas de négociation.
16:33Donc là, si les négociations ne s'ouvrent pas, il y aura des grèves.
16:36De quoi poser un nouveau problème, alors qu'il manque environ 8 000 agents de sécurité
16:39quand les JO sont dans quelques jours et que le village olympique a ouvert jeudi
16:42avec l'arrivée des premières délégations.
16:43La sécurité qui pourrait bien faire défaut alors que 35 000 gendarmes
16:47et 18 000 militaires français sont mobilisés pendant les JO
16:50et qu'ils ont déjà droit à un sympathique comité d'accueil.
16:53À La Haine-et-Rose, dans le Val-de-Marne, 118 policiers sont logés dans une résidence.
16:56La standardiste de ce bâtiment a été agressée verbalement par 5 individus
16:59qui lui ont lancé, je cite,
17:01« On sait qu'il y a des keufs ici, on va vous brûler ».
17:03L'un d'eux avait même réussi à rentrer dans la résidence
17:05et à filmer les lieux avec son téléphone portable
17:07avant de repartir pour fermer des menaces de mort.
17:10À Orsay, dans l'Essonne, des CRS ont aussi été visés.
17:12Les murs de leur hébergement ont été tagués d'une centaine d'inscriptions anti-police.
17:16Et à Damarililis, en Seine-et-Marne, un hôtel où sont hébergés des policiers,
17:19a été attaqué par des tirs de mortier dans la nuit de mardi à mercredi.
17:22La veille, c'est une de leurs voitures qui a été caillassée.
17:25Les policiers étrangers venus pour l'événement pourront voir
17:27comment les autorités sont respectées dans notre pays.
17:29Pas plus tard que jeudi soir, un policier a été grièvement blessé
17:31à l'arme blanche sur les Champs-Élysées dans le 8e arrondissement.
17:33Croire que la plus belle avenue du monde est loin d'être un havre de paix.
17:36Les touristes vont en faire l'expérience.
17:38L'agresseur de nationalité sénégalaise a été abattu
17:40et est déjà connu des services de police.
17:42Mais les autorités ont précisé que la piste terroriste est écartée
17:45et qu'il n'y avait pas non plus de lien avec les JO.
17:47Ceci dit, cette énième agression dans la capitale
17:49en dit long sur l'atmosphère qui y règne.
17:51Les nombreux démantèlements de campements de SDF,
17:53près de 500 personnes rien que cette semaine,
17:55ont pour but de cacher la misère alors que les caméras du monde entier
17:57vont être braquées sur nous.
17:59Mais cacher la délinquance va être plus compliqué.
18:05Et passons à présent à l'actualité en bref.
18:11Il y a 10 ans, je parlais de l'État en faillite.
18:14Rien n'a changé. L'austérité, elle viendra.
18:17Elle viendra le jour où les conseillers du Fonds monétaire
18:20débarqueront dans nos ministères pour prendre les manettes
18:23et pour nous dire froidement ce que nous devons faire.
18:27Ainsi parlait le candidat à la présidentielle,
18:29François Fillon, en 2017.
18:31En 2024, la France est placée en procédure de déficit excessif
18:35par la Commission européenne.
18:37Jeudi, la présidente de la Banque centrale européenne,
18:39Christine Lagarde, a envoyé un avertissement
18:41face au risque de dérapage budgétaire
18:43à l'appel à la mise en œuvre intégrale
18:45et sans délai du cadre de gouvernance économique
18:48de l'Union monétaire qui impose un retour
18:50à un déficit budgétaire de 3% du PIB.
18:53Dans notre pays gouverné par des Mozart de la finance,
18:56le déficit en 2023 a été de 5,5% du PIB.
19:02Le pluralisme tel que défini par l'ARCOM,
19:04je dis l'Autorité de régulation de la communication
19:07du visuel et numérique, a rendu sa décision
19:09sur le respect du principe de pluralisme
19:11des courants de pensée et d'opinion
19:13par les éditeurs de services.
19:14Le gendarme du numérique avait été appelé
19:16à revoir ces règles par le conseil d'État
19:18qui faisait l'objet d'une saisine
19:19concernant la chaîne CNews.
19:21L'ARCOM laisse une marge de manœuvre aux médias
19:23pour évaluer un éventuel manque de pluralisme
19:26selon trois critères.
19:27La variété des sujets et thématiques
19:29abordés à l'antenne,
19:30la diversité des intervenants dans les programmes,
19:32ainsi que l'expression d'une pluralité
19:34de points de vue dans l'évocation
19:36des sujets abordés.
19:37En revanche, il n'est pas question
19:39de classer les intervenants
19:40selon un courant de pensée
19:41ou une sensibilité politique.
19:43On voit mal comment les chaînes du service public
19:45auraient pu appliquer une telle règle.
19:48Le respect de l'embryon humain
19:49reconnu en un sens par le conseil d'État.
19:52Mercredi, la juridiction administrative
19:54a donné raison à la Fondation Jérôme Lejeune
19:56dans un double litige
19:57qui l'opposait à l'agence de biomédecine,
19:59l'ABM, un établissement public.
20:01L'ABM avait autorisé deux projets de recherche
20:03sur l'embryon humain
20:04alors que le centre hospitalier
20:05qui en était chargé
20:06ne disposait pas d'une autorisation
20:08de conservation adéquate
20:09spécifique pour cette recherche.
20:11C'est sur ce point que le conseil d'État
20:12rappelle à l'ordre l'agence publique.
20:14Un fait qui en dit long
20:15sur les négligences de la part
20:16des organismes publics
20:17concernant les embryons humains
20:19alors que ces recherches sont censées
20:20être strictement encadrées.
20:38Obsession morbide des macronistes
20:39au Parlement européen.
20:41L'eurodéputé roumain
20:42Diana Soswaka
20:43a été expulsée de l'hémicycle
20:45alors qu'elle manifestait son opposition
20:47lors d'une intervention de Valérie Hayé.
20:49Le chef de file des eurodéputés français Renaissance
20:51s'adressait à la présidente de la commission
20:53Ursula von der Leyen
20:54pour lui demander
20:55l'inscription de l'avortement
20:56dans la charte européenne
20:57des droits fondamentaux.
20:59Plus tôt dans la semaine,
21:00mardi, Diana Soswaka,
21:01élue du parti nationaliste SOS Roumanie
21:03et siégeant parmi les non-inscrits,
21:05avait porté une muselière
21:06dans l'enceinte du Parlement européen
21:07pour symboliser les atteintes
21:09envers la liberté d'expression.
21:12Quand Microsoft est en panne,
21:13c'est le monde entier qui est touché.
21:15Ce vendredi, des millions d'ordinateurs
21:16disposant du système d'exploitation Windows
21:19n'ont pas pu fonctionner.
21:20Une panne massive
21:21qui affecte les aéroports et entreprises,
21:24notamment les médias,
21:25signalée en Australie
21:26et jusqu'en Europe.
21:27Les organisateurs des JO de Paris
21:28ont eux aussi été touchés.
21:30Le groupe américain de cybersécurité CrowdStrike
21:32a annoncé en fin de matinée
21:34avoir identifié le problème.
21:35Il ne s'agit pas, selon eux,
21:36d'un incident de sécurité
21:38ni d'une cyberattaque.
21:40Joe Biden va-t-il se retirer
21:42de la course à la Maison-Blanche ?
21:44De plus en plus de médias américains
21:45font état de bruts de couloir
21:46selon lesquels le président sortant des États-Unis
21:49réfléchirait à un retrait de l'élection présidentielle
21:51qui doit se tenir en novembre.
21:53Depuis le débat raté face à l'ancien président
21:54et rival Donald Trump,
21:56il est devenu notoire que Joe Biden
21:57est de plus en plus affaibli.
21:59La Maison-Blanche
22:00et les médias sympathisants démocrates
22:01ont pourtant tout fait
22:02pendant plusieurs mois
22:03pour stigmatiser
22:04ceux qui émettaient des doutes
22:05sur les facultés cognitives du chef d'État.
22:08Désormais, même dans l'appareil démocrate,
22:10on juge que le président G de 81 ans
22:12devrait passer la main,
22:13y compris l'ancien président Barack Obama,
22:15dont Joe Biden était le vice-président.
22:17Barack Obama qui pourrait être tenté
22:19de sortir de son chapeau sa femme Michelle.
22:22Après les Anglais et les Français,
22:23les Américains réclament la messe traditionnelle.
22:25Lundi, une lettre ouverte des Amériques
22:27au pape François a été publiée.
22:29Les signataires,
22:30se présentant comme des artistes, militants
22:32et responsables catholiques et non catholiques,
22:34demandent au Saint-Siège
22:35de ne pas prendre de nouvelles restrictions
22:37visant le recours à l'ancienne liturgie.
22:39Les rumeurs évoquent
22:40une possible interdiction de la messe traditionnelle
22:42depuis plusieurs mois.
22:43Les signataires ne donnent pas vraiment
22:44d'arguments théologiques,
22:45mais soulignent la beauté de la liturgie
22:47de cette messe dite en latin.
22:52Ce soir, tête à clash
22:53et demain, le samedi politique.
22:55Élise Blaise reçoit le directeur de la rédaction
22:57d'Omerta Régis Le Sommier
22:59pour évoquer les conséquences
23:00de la tentative d'assassinat
23:01contre Donald Trump.
23:03Dimanche, contre-enquête et terre de mission.
23:05C'est la fin de cette édition.
23:06Merci de votre fidélité.
23:07Bonne fin de semaine à tous.
23:08A lundi.
23:09Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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