En daube, en gratin ou dans un cari, dans des préparations sucrées ou salées, le chouchou se déguste à toutes les sauces. Pascal, agriculteur de père en fils, nous invite à Salazie, sur son exploitation, à la découverte de cet incontournable du terroir réunionnais.
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00:00C'est vrai que le chouchou il a à peu près moins de 40 ans qu'il a vraiment développé ce salasier.
00:04Mais longtemps là, un salasier quand il sonne en bas là,
00:07il appelait « il y a le chouchou ».
00:08Ça peut-être qu'il a fait développer un peu plus le chouchou.
00:31J'ai quitté l'école à 16 ans.
00:33Mon père était agriculteur.
00:35Mon frère était agriculteur.
00:37Moi aussi je suivais un peu le chemin, moi aussi j'étais agriculteur.
00:40Aujourd'hui on a 58 ans, donc j'ai toujours été dans le chouchou.
00:43Papa avait un terrain qui était loin même.
00:45On s'attrape les bambous, on te met sur la tête, sur l'épaule,
00:48on t'amène et puis tu fais la traille.
00:50Et on te vit bien, c'était super.
01:01Les mines c'est le normal.
01:03C'est un chouchou qui est gros, qui est lisse,
01:05il n'y a pas de zéping dessus, les gens peuvent facilement l'éplucher.
01:08Mais plus on laisse ça lisse sur la traille, plus il devient dur.
01:11Et quand il devient dur, on peut faire du gâteau au chouchou,
01:13on peut faire du chouchou bouillie.
01:15Mais quand le chouchou tombe, c'est là qu'on fait un petit dob.
01:19Mais les gens ne veulent pas acheter du chouchou dans la zéping
01:22parce que quand ça s'épluche, c'est plus exotique.
01:30Il faut être dans les eaux, pas trop de soleil, un petit peu quand même.
01:34Regarde où tu es, nous on est dans les montagnes,
01:36on vient de l'humidité, c'est quelque chose de très idéal pour le chouchou.
02:01La plus grosse saison, c'est avril-mai-juin.
02:04On va essayer de sécher 40 tonnes d'hectares.
02:06On va mettre un yatia comme ça.
02:08On met un yatia, on met le couvercle jusqu'à l'yatia comme ça.
02:11Et là, comme c'est une âne qui aggrave facilement partout,
02:16donc il va monter, il va arriver en l'air, puis il va s'étaler.
02:19C'est comme ça qu'on va s'étaler.
02:21C'est comme ça qu'on va s'étaler.
02:23C'est comme ça qu'on va s'étaler.
02:25C'est comme ça qu'on va s'étaler.
02:27C'est comme ça qu'on va setter un bateau,
02:29donc il va monter, il va arriver en l'air, puis il va s'étaler.
02:32Après, au bout de six mois, nous aurons les chouchous.
02:52Par exemple, si on a une quinzaine d'années,
02:54qu'il y a sur Salazie. 4 années sur 5. C'est énorme, c'est énorme. Et quand on était
02:59petit, je me rappelle, l'hiver c'était une petite pluie d'eau tous les jours, tous
03:04les jours. Regarde là, il n'y a plus de pluie, regarde le soleil comme il brille.
03:08Notre souci c'est que quand le cyclone arrive, pendant 3 mois et demi, 4 mois, il faut rejeter
03:14l'argent dedans, rejeter l'argent dedans pour relancer, relancer. J'espère que Salazie
03:18regarde avec tous ses montagnes, tous ses pieds de bois, j'espère qu'un jour on aura
03:21toujours. C'est un beau métier. Chouchou, Salazie, franchement, des fois, mes titres,
03:27c'est mieux. Merci, regarde comment je suis, je m'avance un petit peu. Je ne suis pas riche,
03:33riche, riche, mais je dois faire nourrir ma famille. De temps en temps, je vais faire
03:37un petit voyage, aller un peu dans le monde, voir ce qu'il se passe ailleurs. Et sur mon
03:42exploitation, je suis tranquille.