Un retour à la normale est prévu pour ce matin sur les lignes de TGV après les attaques massives

  • il y a 3 mois
Avec Pierre Plaindoux, expert en transport et mobilité du cabinet MC2I 

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##L_INVITE_DU_GRAND_MATIN-2024-07-29##

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Transcription
00:00Jeudi à vendredi, les lignes TGV Atlantique Nord et Est ont été la cible de sabotage.
00:05Le trafic va revenir à la normale aujourd'hui, mais ce sont 800.000 voyageurs qui ont été impactés tous ce week-end.
00:11Pierre Plaindoux, bonjour.
00:13Oui, bonjour.
00:14Vous êtes expert en transport et en mobilité pour le cabinet MC2i.
00:18Alors, ces 800.000 voyageurs, ils vont être intégralement remboursés par la SNCF ?
00:23Déjà, dans ces 800.000 voyageurs, il y en a quand même un certain nombre et même plutôt nombreux qui ont voyagé.
00:28Qui ont voyagé, certes, pas forcément dans les meilleures conditions, mais qui ont bien voyagé et donc qui n'ont pas forcément de raison d'avoir un remboursement.
00:37Oui, c'est ça. Ils ont pu prendre le train. Les remboursements, vous savez quelle somme ça représente pour la SNCF ?
00:44Alors, déjà, il y a plusieurs façons de rembourser. Il y a les remboursements secs pour ceux qui n'ont pas pu voyager.
00:52Il y a les indemnisations pour les gens qui seraient retardés, mais ces personnes-là, pour le coup, ne rentrent pas dans le cadre du règlement européen qui obligerait la SNCF à le faire.
01:05Donc, si la SNCF le fait, ce qui semble être le cas habituellement, elle pourra le faire dans le cas de cette situation très particulière, très exceptionnelle.
01:16Pour une journée de grève, à titre de comparaison, quand les trains ne circulent pas, c'est entre 25 et 30 millions d'euros de pertes. Est-ce qu'on est dans le même ordre d'idées ?
01:24On a plusieurs centaines de milliers de voyageurs qui sont probablement restés sur le carreau avec un billet qui est dans les 40 euros moyens, généralement.
01:35Donc, on peut bien s'imaginer qu'on est sur un coût qui est effectivement dans ces millions-là de 10, 15 millions d'euros de manque à gagner pour la SNCF.
01:43Et pour les voyageurs, certains ont dû payer, par exemple, une nuit d'hôtel. En plus, ils n'ont pas pu profiter de leurs réservations du week-end, ils ont dû annuler.
01:50Est-ce que ça a été pris en charge d'une manière ou d'une autre ?
01:54Alors, il y a différents cas. Il y a les cas des personnes qui se retrouvent en situation de rupture de correspondance,
02:01où le vendeur du titre doit trouver des solutions aux voyageurs pour qu'ils puissent se restaurer et passer sa nuit d'hôtel.
02:14Par contre, évidemment, si on avait des nuits d'hôtel à destination, c'est un problème d'assurance vis-à-vis du prestataire d'hébergement et pas du prestataire de transport.
02:29Et alors, pour les usagers qui sont peut-être concernés aujourd'hui, comment on peut se faire rembourser ces pertes et ces dépenses ?
02:36Il faut contacter le vendeur du titre ou la SNCF, en l'occurrence SNCF Connect ou Trendline.
02:45La SNCF a mis en place un chatbot, toute tout-oui.sncf.com, qui éventuellement peut donner des informations plus précises sur les modalités de remboursement dans des cas plus particuliers que le cas général.
03:02Et est-ce que vous conseillez, pour les cas où ça pourrait arriver, de souscrire à une assurance voyage, une assurance annulation ?
03:10Ou est-ce que ça ne sert à rien ?
03:12Là, en l'occurrence, ce n'est pas une annulation de la part du voyageur, c'est un cas de force majeure pour l'opérateur, donc ce n'est pas le même cas.
03:24Par contre, après, si, pour son hébergement à destination, là, ça peut valoir le coup.
03:30Et est-ce qu'il faudrait, selon vous, de la part des compagnies d'assurance, une réflexion peut-être un peu plus large autour d'autres cas, par exemple du piratage informatique ?
03:38Est-ce qu'il faudrait peut-être inclure ce genre de choses dans les contrats d'assurance pour les voyages ?
03:44De toute façon, ce problème de cybersécurité ne doit pas être un problème pour le voyageur, en tout cas pas directement, si ça touche l'opérateur.
03:56Donc, c'est à l'opérateur de gérer cette problématique-là, et effectivement, éventuellement, pour lui, de prendre des assurances pour pouvoir respecter ses obligations vis-à-vis de ses voyageurs.
04:07Et est-ce que, alors là, pour les destinations touristiques, par exemple du Sud-Ouest, qui ont été impactées, est-ce qu'il y a moyen de chiffrer leur perte pour tous ces touristes qui ne sont pas venus ?
04:18Ou est-ce que c'est impossible ?
04:19C'est une bonne question. Après, je pense qu'il y en a quand même beaucoup qui ont trouvé des moyens alternatifs.
04:25D'ailleurs, c'est pour ça que sur les 800 000 personnes impactées, du sommet de voyageurs impactés, une bonne partie, quand même, a pu voyager,
04:31que ce soit avec la SNCF, sur d'autres trains, des trains retardés, etc., ou par ses propres moyens, enfin, par d'autres moyens, en fait, que ceux de la SNCF.
04:42Merci beaucoup, Pierre. Plein d'où. Vous êtes expert en transport et mobilité du Canumi Binet, MC2i. Très bonne journée à vous.
04:50Merci à vous.
04:50Dans un instant. À la suite.

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