Avec Guy Carlier et Arlette Chabot
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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-09-06##
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04On en parle, on en parle avec Benjamin Aiglaise.
00:07Benjamin, Michel Barnier n'a pas toujours été tendre avec Emmanuel Macron.
00:12De nombreuses archives qui parlent refont surface sur les réseaux sociaux.
00:16Il y en a beaucoup des archives, je ne vous le cache pas, donc je vous en ai sélectionné trois, c'est déjà pas mal.
00:21La première c'était en 2022 sur BFM, Michel Barnier était alors candidat à la primaire des Républicains en vue de la présidentielle.
00:27Le président de la République, il est responsable. Il est responsable de l'effondrement de notre commerce extérieur,
00:32il est responsable de l'explosion de notre dette et de notre déficit, il est responsable du chômage, il est responsable de l'insécurité.
00:39Et il n'échappera pas à cette responsabilité, ça va être l'objet de la campagne présidentielle, que de souligner cette responsabilité.
00:45Oui, Michel Barnier visait l'Elysée présidentielle, ce n'est donc pas si étonnant qu'il ait été critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
00:52Mais alors, il faut dire qu'il ne l'a vraiment pas épargné quand même. Écoutez, c'était sur CNews.
00:56Notre pays n'a pas été bien gouverné. Et l'échec du président sortant est clair.
01:02Pourquoi ? Parce qu'il a gouverné notre pays à l'intérieur et à l'extérieur de manière solitaire et arrogante.
01:08Bon, c'est clair, net et précis. Quant à savoir s'il accepterait d'être Premier ministre sous Macron, il avait déjà répondu à cette question à cette époque-là, donc 2021 sur LCI.
01:18Excluez-vous d'être le Premier ministre ou de faire partie d'un gouvernement Macron ?
01:23J'ai totalement exclu, pour répondre précisément à votre question, puisque je veux être président de la République.
01:28Bon, ça c'était avant. Maintenant, il est Premier ministre sous Macron. Je cherche à savoir s'il a 73 ans, il a toujours des ambitions présidentielles.
01:34Bien, Arlette Chabot et Guy Carli sont toujours avec nous. Vous êtes surprise ?
01:38Non.
01:39Ça, vous connaissez en politique ?
01:40Oui.
01:41Il avait dit, je ne serai jamais, jamais Premier ministre d'Emmanuel Macron. Il l'est.
01:46Oui, mais dans des circonstances un peu particulières. Ce n'est pas un ralliement Emmanuel Macron.
01:51Alors, je prends la nouvelle formule très importante, la coexistence exigeante.
01:56Attention, on n'est pas en cohabitation. Il devait y avoir un parfum de cohabitation, donc ça se transforme.
02:02C'est une coexistence exigeante, donc chacun vit sa vie.
02:06Et attention, séparation des pouvoirs avec un Emmanuel Macron qui le sait, quand même, tous les regards et la politique.
02:12Cohabitation, on la qualifiera, on attend de voir, pour trouver le qualificatif, mais cohabitation.
02:18Cohabitation, le pouvoir, quand même, va quitter en grande partie l'Elysée et va aller à Matignon, et Matignon face au Parlement.
02:25Et Matignon face au Parlement. Guy Carlier, vous avez...
02:28Pardon, j'ai une chose sur ce que vient de dire Arlette.
02:31Oui.
02:32Je pense que c'était, et ce qu'on vient d'entendre de Benjamin, le son des paroles de M. Barnier, c'est que c'était juste l'opportunité politique.
02:43On sait bien, quand il était candidat à la présidence de la République, c'était le jeu.
02:47Donc, on se souvient, par exemple, de Dupond-Moretti, affirmant que jamais il ne serait ministre.
02:53Oui, c'est vrai.
02:55On sait bien qu'à chaque fois, c'est des retournements de veste, j'irais opportunistes, qui n'engagent finalement pas le fond.
03:04Mais pour en revenir, on parlait hors antenne avec Arlette, et donc on va en parler maintenant, parce que je pensais que c'était intéressant.
03:11De la passation de pouvoir.
03:12De la passation de pouvoir.
03:14Je vais revenir, moi, sur la forme.
03:16J'ai trouvé que, je rappelle comment ça s'est passé, ils sont sortis sur le perron de Matignon, et Bruno Attal a commencé à parler.
03:24Gabriel Attal, oui.
03:25Gabriel Attal, pardon.
03:26Lapsus.
03:27Et il a commencé à faire une espèce de, on ne sait pas si c'est un bilan ou un programme.
03:34C'est-à-dire, on ne sait pas s'il se positionnait en tant que candidat à une élection future.
03:40Mais enfin, c'était interminable.
03:42J'ai trouvé d'une grossièreté et d'une impolitesse vis-à-vis de quoi on pense du nouveau Premier Ministre.
03:49Ce n'était pas dans la, ça n'avait aucune classe démocratique, de politique.
03:59J'ai trouvé vulgaire.
04:01Et au point, et en plus avec une figure de rhétorique qui consistait à dire, j'ai préparé tel dossier, il est sur votre bureau.
04:11Du genre, si tu l'utilises, c'est moi qui aurais fait le boulot.
04:14Il l'a dit six fois, c'est sur votre bureau.
04:17Au point que M. Barnier a répondu, moi je n'ai rien vu sur le bureau tout à l'heure.
04:24Et au point qu'à la fin de ce long bilan-programme de Gabriel Attal, il a dit, ça y est, je peux parler.
04:33Donc vous voyez, on en est là, c'est quand même pas terrible comme passation de pouvoir, ça manque de classe.
04:37Vous êtes d'accord ?
04:38Je trouve quand même qu'on a compris qu'en langage moderne, il a les boules, Gabriel Attal.
04:45C'est ça, on dirait autrefois, il y en a gros, il a les boules.
04:49Il se dit, il peut y avoir une présidentielle anticipée.
04:52Bien sûr, et surtout, il se dit, attendez, moi j'ai fait, effectivement, la frustration.
04:57Huit mois, j'avais plein de dossiers en cours.
04:59Tout est là, il y a plein de projets qui devaient être discutés ou dont la discussion a été interrompue.
05:04Donc ce n'est pas raisonnable.
05:06Et il règle ses comptes, encore une fois, avec Emmanuel Macron.
05:08Il y a l'expression, vous l'avez entendu, il a été fauché.
05:11Fauché en plein vol, c'est-à-dire abattu comme un tir au pigeon par Emmanuel Macron.
05:15Donc ça, effectivement, il n'a pas dit rien.
05:17Il construit son personnage, là.
05:18Il est populaire.
05:19Il construit son personnage, Gabriel Attal.
05:20Il faut pas oublier, vous l'avez remarqué, il est toujours populaire.
05:22C'est incroyable, la cause de popularité de Gabriel Attal.
05:25J'aime cette déclaration d'amour.
05:27J'aime les Français.
05:28Ça, ça reste.
05:29Les gens sont touchés par ça.
05:31Et ensuite, il a marché dans les rues de Paris et les caméras l'ont suivi.
05:36Vous changez d'avis, Guy.
05:37D'un seul coup, vous dites, il fait une déclaration d'amour en français.
05:40C'est bon.
05:41Je ne vais pas tout prendre contre lui.
05:45Enfin, je veux dire, il y a des arguments positifs et des choses...
05:48Je ne suis pas stupide et pas militant.
05:51Mais c'est vrai que c'est stupide, mais ça m'a touché.
05:56Quand un homme politique dit aux Français, je vous aime.
06:00Sauf si c'est un tartuffe.
06:02Ben oui, on est des midinettes.
06:04Un peu mal élevé, vous disiez.
06:06Un peu mal élevé, si j'ai bien compris, Guy, à l'égard d'un homme très respectable.
06:11Il a eu une attitude, à un moment, mal élevée.
06:14Parce que d'habitude, on rend hommage à celui qui va vous succéder, évidemment.
06:18On s'élève, on se souvient de l'échange, notamment Bernard Cazeneuve et Edouard Philippe.
06:22Je suis un homme de gauche, moi je suis un homme de droite.
06:25Chacun saluant l'autre, à la fois normand et républicain.
06:28Là, on n'était pas du tout dans le même registre.
06:30Alors c'est vrai que, ben oui, les situations sont un tout petit peu différentes.
06:34L'âge, le style.
06:35Il y en a un qui est, oui, très british, encore une fois.
06:38C'est vraiment le contraire.
06:40Ben oui, totalement le contraire.
06:41C'est fou, ça.
06:42J'ai essayé de calculer, mais moi je ne calcule pas très bien.
06:44Je me disais, c'est pour être son grand-père.
06:46Mais presque.
06:47Presque le grand-père, non ?
06:49Quel âge a Gervais Attal ?
06:51Il a 34 ?
06:53L'autre a 68.
06:55Non, grand-père, ça serait difficile.
06:57Allez, il y a quelque chose près, quoi.
06:59Mais père, oui, c'est sûr.
07:01Ça, c'est certain.
07:02Donc, le rapport est forcément un peu différent.
07:05Bien, merci à tous les deux.
07:06On va vous retrouver, c'est formidable, derrière ces débats, le matin, entre 8h et 8h30, sur l'antenne de Sud Radio.
07:11Avec tous nos chroniqueurs.
07:13Je vous remercie, Arlette Chabot et Guy Carlier.
07:15On vous retrouve tous les vendredis.
07:16Un bonheur.
07:17Tous les vendredis, vous serez là.
07:18Et ce sera un bonheur, j'en suis certain.
07:208h30, allez.
07:21Je recevrai Raphaël Arnaud, dans un instant.
07:25Ça ne vous dit peut-être rien.
07:27Raphaël Arnaud est député.
07:29Oui, député.
07:31Il est député LFI, c'est la raison pour laquelle je le reçois.
07:33Il est député LFI, on avait beaucoup parlé de lui lors de la législative,
07:36parce qu'il était, rappelez-vous, le député fichier.
07:40Lorsqu'on parlait de lui, on le qualifiait tout de suite parce qu'il était.
07:43Il est peut-être toujours, d'ailleurs je pense qu'il l'est toujours, fichier S.
07:46Il est député, il sera avec nous dans un instant.
07:49Je vais beaucoup lui parler de la manifestation, évidemment, d'LFI demain.
07:52Jusqu'où veut aller Jean-Luc Mélenchon ?
07:55Il est 8h31.