Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonsoir, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour l'heure des pros 2.
00:00:04Nous sommes ensemble jusqu'à 21h avec beaucoup de sujets à aborder avec mes invités ce soir que je vous présente.
00:00:11J'accueille avec beaucoup de plaisir Muriel Wakin Melki, avocate et présidente de l'organisation Juive Européenne.
00:00:16Soyez la bienvenue, ma chère Muriel.
00:00:18Amine Elbey, juriste.
00:00:21Bonsoir Thierry.
00:00:22Bonsoir Amine.
00:00:23Comment allez-vous ?
00:00:24Très bien.
00:00:25Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:00:27Merci d'être là ce soir.
00:00:28Bonsoir Thierry.
00:00:29Merci d'avoir pris un train pour être spécialement avec nous ce soir.
00:00:32Et vos désirs sont des ordres.
00:00:33Merci.
00:00:34Olivier Vial, c'est la première fois que je vous reçois.
00:00:36C'est un plaisir de vous accueillir.
00:00:37Bonsoir.
00:00:38Directeur du Centre d'études et de recherches universitaires.
00:00:40On va commencer, devinez par quoi ?
00:00:42Par les Jeux Olympiques.
00:00:43Eh oui.
00:00:44Eh oui.
00:00:45Ça fait du bien, on en a besoin avec cette journée de dingue hier et cette poisson de médaille.
00:00:49Thierry Lirénaert qui a remporté un troisième type Olympique et qui en a rapporté un autre tout à l'heure.
00:00:55Léon Marchand et sa quatrième médaille d'or.
00:00:57Léon Marchand qui sera ce soir sur le relais mixte quatre fois sans quatre nages.
00:01:04Très précisément.
00:01:05Tout ça est très technique.
00:01:06Vous avez pu le dire.
00:01:07Vous êtes un spécialiste de la nage.
00:01:08Bien entendu.
00:01:09On est troubles.
00:01:10Je peux m'en occuper.
00:01:11Cette poisson a donc continué aujourd'hui.
00:01:14Je vous ai parlé de Léon Marchand et Thierry Lirénaert.
00:01:16Mais d'autres champions historiques.
00:01:18Ce sont nos amis du BMX.
00:01:21Joyce Daudet, Sylvain André et Romain Mathieu.
00:01:24C'est simple.
00:01:25Eux, ils ont tout raflé.
00:01:26C'est une victoire historique.
00:01:27Premier, deuxième, troisième.
00:01:29C'était dingue.
00:01:30Ils étaient nos invités exclusifs ce matin après une nuit un peu agitée.
00:01:35Et on peut le comprendre, évidemment.
00:01:37Je vous propose de les écouter.
00:01:40C'était exceptionnel.
00:01:41Quand on a franchi la ligne d'arrivée, on a vu qu'on était un, deux, trois.
00:01:45Donc, voilà, c'était vraiment, vraiment une victoire collective.
00:01:48Et on a pu s'approprier tout ça.
00:01:50C'était exceptionnel hier soir.
00:01:53Donc, on en a bien profité avec tout le monde.
00:01:55Et puis là, on est prêt à en profiter aussi aujourd'hui avec tout ce qu'on va faire.
00:01:59Forcément, beaucoup de fierté.
00:02:02On a eu l'habitude de le voir sur des courses comme des Coupes du Monde
00:02:05ou autre chose qu'on fait d'habitude.
00:02:08Mais là, le fait que ce soit aux Jeux Olympiques,
00:02:10que ce soit en France, à Paris, à la maison, c'était assez spécial.
00:02:15Romain, il paraît que vous avez une médaille.
00:02:16C'est la médaille d'or du plus beau mulet.
00:02:19C'est une fausse information que je diffuse ou pas ?
00:02:22Enlevez votre casquette.
00:02:26Avant la compétition, pour que ce soit à moitié propre,
00:02:30s'il y avait une médaille d'or mulet, c'était en compétition.
00:02:35Et c'est ça qui fait plaisir, c'est qu'ils sont sympathiques.
00:02:38Ils sont sympathiques.
00:02:39Muriel ?
00:02:40C'est des moments de bonheur qu'il faut savoir saisir.
00:02:43Il faut pouvoir en profiter, se nourrir de ça
00:02:46et puis prendre tout ce qu'il y a à prendre là,
00:02:49depuis que ces Jeux ont commencé.
00:02:51Vraiment se remplir, prendre des forces,
00:02:54reprendre des moments de plaisir.
00:02:58Cette période a été tellement difficile,
00:03:02tellement compliquée, extrêmement anxiogène,
00:03:05extrêmement lourde, vous le savez.
00:03:07Et là, ce sont des bulles de bonheur qu'on prend,
00:03:10qui éclatent jour après jour.
00:03:11A chaque médaille, on est encore plus heureux.
00:03:13C'est parfait.
00:03:14Vincent ?
00:03:15Il y a une chose qui est extraordinaire,
00:03:17que je voulais dire,
00:03:18puisque, évidemment, on a tous pu saisir la ferveur
00:03:22des Français pour les athlètes de manière générale
00:03:27et pour les leurs en particulier.
00:03:29Mais j'ai aussi observé toute une partie de la gauche
00:03:32qui, d'ailleurs, a toujours pris la politesse
00:03:35pour une humiliation
00:03:36et qui maintenant prend le patriotisme
00:03:38pour du nationalisme.
00:03:39C'est tout de même quelque chose de très curieux.
00:03:43On ne les entend pas trop, là.
00:03:45On n'entend personne.
00:03:46Ou on les entend dire qu'ils ne comprennent pas,
00:03:49je pense notamment à monsieur Léaumont,
00:03:51ils ne comprennent pas pourquoi les Français soutiennent
00:03:54à toute force leurs athlètes.
00:03:56On parle trop des athlètes français.
00:03:58Ils s'en indignent.
00:03:59Mais il est bien évident que les Français
00:04:00reconnaissent aussi aux autres athlètes leur qualité.
00:04:04Je crois que ça ne fait aucun problème,
00:04:08mais qu'effectivement, par empathie naturelle,
00:04:11ils ont tendance, évidemment, à soutenir leurs athlètes
00:04:15sans pour autant que cela fusse du nationalisme
00:04:19le moins du monde.
00:04:20C'est simplement...
00:04:21C'est bien d'être fier de nos athlètes.
00:04:22Pour une fois qu'on peut être fier
00:04:24qu'on entend tout à la fois la marseillaise
00:04:26de manière très fréquente,
00:04:27et je m'en réjouis,
00:04:28et qu'on voit des drapeaux français en ombre,
00:04:31il n'y a pas de quoi désespérer Billancourt,
00:04:33me semble-t-il.
00:04:34Olivier Vial et Amine.
00:04:36En fait, justement, moi, ça me pensait
00:04:39à une phrase d'André Malraux
00:04:41qui, dans un discours au RPF, disait
00:04:44il faut retrouver le langage fraternel de la fierté.
00:04:47Et effectivement, la fierté,
00:04:48c'est quelque chose qui nous rassemble.
00:04:50Et malheureusement, aujourd'hui,
00:04:51il n'y a peut-être que le sport
00:04:52et ces moments de sport-là qui nous donnent ça.
00:04:54Parce qu'au contraire,
00:04:55ce qu'on a vécu pendant longtemps,
00:04:57et ce que reprochent effectivement
00:04:59les députés de l'EFI,
00:05:01puisqu'il y en a même qui veulent attaquer France Télévisions,
00:05:03considérant que France Télévisions
00:05:04est trop partiale vis-à-vis des sportifs français.
00:05:07C'est bien d'être un peu chauvin quand même.
00:05:08Mais c'est vrai que la fierté nous rassemble.
00:05:11De l'autre côté, la repentance, la victimisation,
00:05:14c'est quelque chose qui finit par nous cliver,
00:05:16qui finit par nous fracturer de notre société.
00:05:19Et c'est effectivement l'exact contraire
00:05:22de ce qu'on vit aujourd'hui.
00:05:23Aujourd'hui, on a effectivement des grands moments.
00:05:25Et puis, on a eu des moments sportifs.
00:05:27Mais on a surtout des mouvements
00:05:28qui sont des moments humains.
00:05:30Puisque ce qui est très fort dans les quelques épreuves,
00:05:33que ce soit pour Léon Marchand
00:05:34ou ce qui s'est passé avec la finale par équipe du judo
00:05:38il y a quelques minutes,
00:05:40c'est des moments humains.
00:05:42Et je crois que c'est ça qui nous rassemble aujourd'hui.
00:05:44Amine, ensuite on va prendre la direction du Club France.
00:05:47C'est évidemment ce qui nous rassemble aujourd'hui.
00:05:50On voit aujourd'hui cette ferveur populaire.
00:05:52On voit également au Club France ces Français réunis
00:05:55aussi bien dans la capitale parisienne
00:05:57mais aussi des Français rassemblés dans les petites villes
00:06:01qui se retrouvent derrière un consubstantiel commun.
00:06:04On avait vraiment besoin de ça
00:06:05depuis notamment la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:06:09les élections législatives anticipées qui avaient quand même...
00:06:12Et le contexte international dont témoignent
00:06:14assez fréquemment Muriel avec moi.
00:06:16Et franchement, moi cette ferveur populaire,
00:06:19ce goût aussi retrouvé, cette joie partagée,
00:06:23je ne l'avais pas retrouvé depuis la première fois
00:06:27où j'ai ouvert un pot de confiture.
00:06:29Bonne maman !
00:06:30Emmanuel Macron a comparé le succès des JO 2024
00:06:33à la Coupe du Monde 98.
00:06:35Il a témoigné tout à l'heure.
00:06:36Ce n'était pas la même chose.
00:06:38Parce que 98, souvenez-vous...
00:06:40On se souvient de Jacques Chirac
00:06:41avec les joueurs de l'équipe de France.
00:06:42Personne n'a oublié.
00:06:43Mais 98, il y avait aussi une autre ferveur.
00:06:46C'était la France Black Number.
00:06:48Souvenez-vous.
00:06:49C'est vrai.
00:06:50C'était un autre contexte.
00:06:51C'était aussi d'autres attentes
00:06:52de la part des Français.
00:06:53Aujourd'hui, on n'est plus à ce niveau-là.
00:06:56On est vraiment sur un niveau totalement dépassé.
00:06:58C'est l'été.
00:06:59On veut profiter.
00:07:00Et enfin, on se retrouve derrière un projet commun.
00:07:02C'est autre chose.
00:07:03C'est qu'effectivement, ce qui manque dans une nation,
00:07:05c'est de se créer des souvenirs communs.
00:07:07On n'a plus de langage commun.
00:07:08Parce que chacun regarde...
00:07:09On les a un peu perdus.
00:07:10Vous avez raison de le rappeler.
00:07:11Chacun regarde des chaînes de télévision.
00:07:12Chacun est dans sa bulle.
00:07:14Et là, on a enfin des souvenirs communs.
00:07:16Une communion.
00:07:17Et c'est ce qui est...
00:07:18C'est la grande force du sport.
00:07:19Et c'est la grande force de ces événements
00:07:21qui sont suivis de façon unanime par la France.
00:07:23On voit les audiences qui sont énormes.
00:07:25Et ça, effectivement, ça sera utile pour l'avenir.
00:07:28Parce qu'au moins, il y a quelques souvenirs
00:07:30qui vont nous rassembler pendant quelques temps.
00:07:32Allez, on va prendre la direction,
00:07:33si ça ne vous dérange pas, du Club France.
00:07:35On va retrouver Maxime Lavandier
00:07:36et Audrey Legray.
00:07:37Quelle est l'ambiance, mon cher Maxime ?
00:07:40Puisque Teddy Linaire complète sa panoplie dorée.
00:07:43Et puis, on attend Léon Marchand ce soir.
00:07:45L'ambiance est comment, ce soir ?
00:07:47C'est bien de prendre la température.
00:07:48Est-ce qu'il y a de la communion ?
00:07:52Tout à fait, Thierry.
00:07:53Écoutez, nous, on est là depuis 15 heures.
00:07:55Les heures passent.
00:07:56Et l'ambiance ne redescend pas.
00:07:58Je suis avec un groupe de supporters, ici.
00:08:00Regardez.
00:08:17Un petit mot, les amis,
00:08:19sur la victoire de Teddy Raynor.
00:08:20Comment vous l'avez vécue ?
00:08:21Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:08:22On a eu peur, on a eu peur, jusqu'au bout !
00:08:25On a eu peur !
00:08:26Et on a eu !
00:08:28On a ramené la coupe à la maison !
00:08:33Du coup, on espère la même ambiance pour Maxime Grousset, c'est ça ?
00:08:39Il va mettre le feu !
00:08:43On va leur prendre toutes les médailles !
00:08:47Écoutez, merci, monsieur.
00:08:48Comme vous le voyez, Thierry, l'ambiance ne redescend pas.
00:08:51La ferveur est là.
00:08:53Regardez ça !
00:08:54C'est extraordinaire !
00:08:59En tout cas, on suivra Maxime Grousset,
00:09:02mais également Léon Marchand, à suivre dès 22h ce soir.
00:09:06Vous êtes formidables !
00:09:08Bon courage, quand même !
00:09:10C'est ça, l'ambiance ?
00:09:11Oui, c'est ça.
00:09:12Ça, c'est de la télévision, évidemment, ça fait plaisir.
00:09:15Tout à l'heure, pour vous donner une anecdote,
00:09:17et pour les gens qui ne sont pas parisiens,
00:09:19tout à l'heure, je me suis promené sur le boulevard Montparnasse,
00:09:25et il y avait le combat de Teddy Riner et de ses équipes,
00:09:31puisqu'il était en équipe mixte.
00:09:33Le combat de Teddy Riner était retransmis sur des écrans de bar en bar,
00:09:38et il y avait plein de gens qui faisaient leur course
00:09:40et qui se sont arrêtés sur le trottoir,
00:09:42et qui regardaient, et qui se sont mis à applaudir,
00:09:45ce qui a donné dans ce quartier une ambiance absolument extraordinaire
00:09:48qu'on n'a pas vue depuis très longtemps.
00:09:50On va retrouver, parce qu'il est en direct,
00:09:52au témoignage Michel Calot, qui est un homme très heureux ce soir,
00:09:55parce que c'est le président de la Fédération française de cyclisme,
00:09:57et ça continue, et ça continue.
00:10:00Les médailles sont là, avec une médaille d'or,
00:10:04une médaille d'argent, une médaille de bronze avec Valentin Mahoudas,
00:10:07et une médaille de bronze avec Christophe Laporte.
00:10:09Vous êtes un homme heureux, Michel Calot.
00:10:11Ravi ?
00:10:12Oui.
00:10:13Oui, bonsoir à tous.
00:10:14Oui, bien sûr, on est ravi.
00:10:16On en est à huit médailles pour ce qui concerne le cyclisme,
00:10:18non deux d'or.
00:10:20C'est des Jeux assez incroyables pour nous.
00:10:22Dans la dynamique de l'équipe de France, au sens large,
00:10:25et de nos collègues des autres disciplines sportives,
00:10:27je pense qu'on est vraiment porté par,
00:10:30certainement par le travail qu'on a tous fait,
00:10:32d'une manière sûrement plus appuyée, plus précise,
00:10:35en amont de ces Jeux, mais également par le public,
00:10:38et puis la dynamique positive qui s'est installée
00:10:41dès le démarrage de ces Jeux olympiques.
00:10:43Et c'est vrai qu'il y a un effet pareil qui joue.
00:10:46Vous l'avez souligné, évidemment.
00:10:48Il se passe quelque chose de si magique,
00:10:50de si incroyable.
00:10:53Oui, ça c'est sûr.
00:10:55Et dès que vous avez des athlètes de votre délégation
00:10:58qui obtiennent une médaille,
00:11:00il y a presque un effet, entre guillemets, de contagion.
00:11:02Les autres voient tout l'engouement que ça crée
00:11:07autour du médaillé.
00:11:09Vous y contribuez, les médias largement,
00:11:11et de manière très positive, autour de ces Jeux olympiques.
00:11:15Et puis, bien naturellement, c'est le contact direct
00:11:18avec le public, dans toutes les fan zones,
00:11:20toutes les zones de célébration.
00:11:22Et ça, on emmagasine dans nos collectifs
00:11:25énormément de positifs.
00:11:28Et les autres, ceux qui n'ont encore pas concouru,
00:11:30ils ont envie encore plus d'y aller, d'aller au combat.
00:11:34J'avais croisé hier soir notre équipe de France sur route
00:11:37en rentrant avec les pilotes de BMX.
00:11:40C'était tard dans la soirée, les coureurs étaient couchés,
00:11:42mais les coachs me disaient, après avoir vu les images
00:11:45à la télé des pilotes de BMX, les routiers ont monté l'escalier
00:11:48en disant « Demain, on casse tout ».
00:11:50C'est ce genre d'onde positive, si vous voulez,
00:11:54qui se propage dans nos collectifs et qui, sans doute,
00:11:56contribue à ce que la dynamique telle qu'elle s'est enclenchée
00:11:59se poursuit à ce rythme-là.
00:12:01Michel, vous êtes président d'une section sportive
00:12:04très éminemment populaire chez nous.
00:12:06Mais est-ce que vous attendiez un tel engouement,
00:12:08une telle folie ? Parce qu'on peut parler de folie.
00:12:12Alors nous, on est un petit peu habitués à un sport
00:12:16qui se mélange avec l'idée de la fête.
00:12:19C'est notamment dans le cyclisme sur route
00:12:21la caractéristique du Tour de France.
00:12:23Le Tour de France, vous savez, ça mobilise des centaines de milliers,
00:12:26voire des millions de gens au bord de la route
00:12:28qui viennent autant pour partager une bonne journée
00:12:31entre amis, en famille, à la campagne, au bord d'une route
00:12:35pour voir passer parfois très rapidement les coureurs.
00:12:37Mais au-delà de ça, c'est la fête.
00:12:39C'est l'esprit festif.
00:12:41C'est l'esprit de partage autour d'un événement.
00:12:44Donc, vu de notre fenêtre, je dirais,
00:12:47on est peut-être un petit peu moins surpris maintenant
00:12:49de l'ampleur que ça a pris dans Paris.
00:12:51Et où qu'on se trouve dans Paris, d'ailleurs,
00:12:53on voit cette envie de soutenir les Français,
00:12:57de crier, d'hurler sa joie pour la France.
00:13:00C'est évident qu'aussi pour nous, dirigeants sportifs,
00:13:04c'est un témoignage incroyable.
00:13:06C'est une émotion permanente pendant ces Jeux olympiques.
00:13:09Bon, écoutez, merci mille fois d'avoir accepté cette invitation.
00:13:11Est-ce que je peux vous demander de nous amener sur d'autres plateaux
00:13:14ou Valentin Madouas ou Christophe Laporte
00:13:17sur l'antenne de CNews ?
00:13:20Là, vous ne pouvez pas me répondre,
00:13:21parce qu'il y a des millions de téléspectateurs qui vous regardent.
00:13:25Non, non, non, mais je ne vais surtout pas vous répondre non,
00:13:27parce qu'on a très envie qu'ils puissent faire le tour
00:13:30de tous les médias, vous répondre, bien sûr,
00:13:32et puis livrer leurs sentiments
00:13:34et assurer en même temps la promotion de notre sport,
00:13:36c'est important.
00:13:37Donc là, je vais les retrouver dans quelques minutes.
00:13:40L'invitation est lancée à ce que je pense.
00:13:42Et je relaie l'invitation avec plaisir.
00:13:44Merci mille fois d'avoir accepté notre invitation
00:13:47et encore bravo, on est très fiers avec Cocorico.
00:13:50La gendarmerie aussi a communiqué,
00:13:52parce qu'il y a un certain nombre de sportifs qui sont…
00:13:5540% !
00:13:56Oui, 40% !
00:13:57Avec Lisa Barbelin, médaille de bronze au tir à l'arc.
00:14:00Regardez la communication de la gendarmerie.
00:14:02Ah oui, il faut montrer tout ça.
00:14:05Bravo à notre gendarme Lisa Barbelin
00:14:07pour sa médaille de bronze.
00:14:09Et puis, il y a un petit truc qui m'a fait beaucoup sourire également,
00:14:12c'est cette policière de la BAC.
00:14:14Je ne sais pas si vous avez vu ça sur les réseaux sociaux.
00:14:17On lui pose la question, puisqu'en fait,
00:14:19cette policière, elle court le 800 mètres,
00:14:21elle a vécu un gros moment au Stade de France,
00:14:23puisqu'elle s'est qualifiée pour la demi-finale de 800 mètres
00:14:25après une folle remontée.
00:14:27La policière, elle est affectée à la BAC du 18e arrondissement.
00:14:30Elle a été très applaudie dans un stade
00:14:32où habituellement, dans le secteur,
00:14:34elle a plutôt l'habitude de courir après les voleurs.
00:14:37On va dire ça.
00:14:38On lui posait la question comment elle a vécu tout ça.
00:14:40Avez-vous conscience d'être la policière de la BAC
00:14:42la plus applaudie en scène Sainte-Denis ?
00:14:44Eh bien, ce n'est pas mal !
00:14:46Je courais derrière les voleurs à la Porte de Saint-Ouen.
00:14:48Aujourd'hui, je cours au Stade de France.
00:14:50J'espère qu'ils me verront et qu'ils comprennent pourquoi
00:14:52je les rattraperai tout le temps.
00:14:53C'est drôle quand même ça, non ?
00:14:55C'est très marrant.
00:14:57Effectivement, il y a beaucoup de sportifs qui sont issus
00:15:01soit de l'engendrement, soit de la police,
00:15:04soit aussi des postes, notamment, ou des douanes.
00:15:08Il y en a beaucoup, notamment en ski,
00:15:11pendant les Jeux d'hiver.
00:15:12Ce qui est intéressant dans ce qui a été dit
00:15:14par le président de la Fédération de cyclistes,
00:15:17c'est que les bons résultats sont à la fois
00:15:20quand même dus au climat, au dynamisme
00:15:24et à une synergie liée au public français.
00:15:27Mais il y a aussi quelque chose qu'il faut avoir en tête,
00:15:30c'est que depuis plusieurs années,
00:15:32l'Agence Nationale du Sport a vraiment investi
00:15:35et de façon finalement très intéressante,
00:15:39quelque chose qui a été critiqué pendant un an,
00:15:41ils ont décidé de miser sur l'élite,
00:15:43sur ceux qui pouvaient faire des médailles.
00:15:45Et donc de concentrer les moyens sur ceux qui avaient des chances
00:15:47de faire des médailles.
00:15:48On voit que par rapport à ski, ce qu'on faisait avant,
00:15:51où l'idée c'était de mettre des moyens sur tout le monde
00:15:53et de faire quelque chose de finalement très égalitariste,
00:15:58le fait de miser sur des gens qui ont des chances de médailles,
00:16:01à la fin, ça fait des médailles.
00:16:03Et puis songez aussi que lorsque l'on va à Tokyo en 2020,
00:16:11nous avons une délégation composée de 378 membres.
00:16:16Lorsque nous sommes à Paris quatre ans plus tard en 2024,
00:16:19nous avons une délégation qui compte 571 membres.
00:16:23200 membres de plus.
00:16:25Donc il n'est pas tout à fait anormal,
00:16:27et ça n'enlève rien aux talents de nos athlètes,
00:16:29aux talents immenses de nos athlètes,
00:16:31mais il n'est pas étonnant qu'on ait un nombre accru de médailles.
00:16:36Moi ce que je retiens de toutes ces médailles,
00:16:39c'est le couronnement de l'excellence.
00:16:41Oui, tu as raison de le souligner.
00:16:44Et je suis toujours très admirative
00:16:47parce que je sais le travail qu'il y a derrière.
00:16:49Je sais les heures d'entraînement, les renoncements,
00:16:52les familles qu'on ne voit pas, les week-ends qui sautent,
00:16:55les soirées entre potes auxquelles on n'assiste pas,
00:16:59plus toutes ces heures d'entraînement au quotidien,
00:17:02semaine après semaine, au fil des années.
00:17:05Et donc là, toutes ces médailles,
00:17:07ça vient consacrer cette excellence-là,
00:17:11et ça met à l'honneur ces valeurs du sport
00:17:14qui sont aussi des valeurs très importantes et dont on manque.
00:17:17Et dont la société a bien besoin.
00:17:19C'est le message que je passe, effectivement.
00:17:22Notre jeunesse, c'est un exemple formidable.
00:17:25Ça paye, ce travail-là paye.
00:17:28Et avoir la possibilité de porter aussi haut les valeurs de notre pays
00:17:34en représentant notre pays à un niveau aussi important
00:17:37et de manière aussi dingue,
00:17:40parce que cette semaine a quand même été folle.
00:17:43Toutes ces médailles les unes après les autres.
00:17:46Et ce soir encore, possiblement,
00:17:48il nous reste encore pas mal de médailles à obtenir.
00:17:51Ce n'est pas terminé.
00:17:52Et lorsque vous parlez de ce travail,
00:17:54je ne sais pas si vous avez vu la séquence avec Florent Manoudou.
00:17:56Il est extraordinaire, parce qu'il est parti en Australie,
00:17:59il a eu une médaille de bronze, il pleurait.
00:18:02C'était émouvant.
00:18:03Les deux mots qui sont très symboliques de ce que vous dites,
00:18:06c'est Florent Manoudou et Teddy Riner.
00:18:08Parce qu'en fait, ils ont réussi, eux, à durer.
00:18:11Teddy Riner qui n'a pas dit non au prochain Jeux Olympiques.
00:18:14Lui, effectivement, dit qu'il est encore prêt.
00:18:17Mais ça, durer en sport, c'est ce qu'il y a de plus dur.
00:18:20Parce qu'une fois qu'on a gagné une première médaille,
00:18:23se dire qu'on repart à l'entraînement
00:18:25et qu'on va faire ça de façon régulière pendant quatre ans encore,
00:18:29c'est quelque chose qui demande à la fois une force physique
00:18:32et un mental exceptionnel.
00:18:33C'est le goût de l'effort, c'est la persévérance,
00:18:35c'est l'endurance, c'est toutes ces maladies.
00:18:37Et c'est la discipline.
00:18:38Amine.
00:18:39Moi, je pense aussi à ces milliers d'athlètes de long,
00:18:42qui, ce soir, vont courir derrière les voleurs sans caméra.
00:18:45C'est-à-dire nos policiers et gendarmes
00:18:47qui interviennent également en dehors de Paris,
00:18:50dans les grandes métropoles, dans les petites campagnes,
00:18:53dans les petites villes, dans les quartiers populaires.
00:18:55On va parler de l'aspect sécuritaire dans quelques instants.
00:18:57Voyez-vous, moi, je pense aussi à eux.
00:18:59Parce qu'évidemment, ils sécurisent,
00:19:02ils ont contribué à la sécurisation
00:19:05de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:19:07Ils contribuent également au bon déroulé des manifestations locales.
00:19:11N'oublions pas également le rôle central des maires
00:19:14qui ont joué un rôle important dans les animations locales
00:19:18et qui ont permis aussi à certaines villes
00:19:20de vivre ces Jeux Olympiques.
00:19:22Moi, je viens de Lille.
00:19:23Et avant d'arriver sur le plateau à Lille,
00:19:25je voyais cette ferveur populaire.
00:19:27Je voyais tous ces gens mélangés,
00:19:29qu'ils soient issus d'un quartier ou d'une campagne.
00:19:31Tout le monde était rassemblé dans les bars
00:19:34sur le centre-ville de Lille
00:19:35pour pouvoir assister aux Jeux Olympiques.
00:19:38Et je pense aussi, évidemment, à nos militaires,
00:19:41dont nos gendarmes.
00:19:4240% des athlètes, nous l'avons dit,
00:19:4440% des athlètes sont militaires.
00:19:47Et donc, cela montre aussi que ces Jeux Olympiques,
00:19:51ce n'est pas uniquement une cérémonie sportive.
00:19:54J'ai envie de vous dire, ce soir,
00:19:55c'est aussi un second 14 juillet.
00:19:57Il y a un petit sujet que j'aimerais vous soumettre.
00:19:59Je vous vois bien avec un petit Bob Vincent Rocher.
00:20:02De toute façon, j'ai une tête à chapeau.
00:20:04Je le sais.
00:20:05Je vous vois bien avec un petit Bob et tout.
00:20:06Parce que, succès !
00:20:08Non, mais je voulais dire tout ce que vous voulez.
00:20:10Vous savez, il n'y a pas de souci.
00:20:12Symbole du succès de ces JO.
00:20:15Vous savez, tous les uniformes se vendent.
00:20:18Incroyable.
00:20:19Il y a un véritable marché parallèle.
00:20:21Mais je vois beaucoup dans le métro,
00:20:22je vois énormément de gens qui ont chapeau, casquette.
00:20:24Oui, mais ça se vend.
00:20:26Est-ce que vous seriez prêts à débourser
00:20:27plus de 200 euros pour l'une de ces pièces ?
00:20:29Regardez le sujet de Guilhem Lafarge et Audrey Bertheau.
00:20:32Je vais poser la question à certains d'entre vous.
00:20:35Des vêtements qui valent de l'or.
00:20:37Une semaine après le début des Jeux,
00:20:39des volontaires mettent en vente leurs tenues
00:20:41offertes par l'organisation des JO.
00:20:4445 000 bénévoles l'ont reçue.
00:20:46Elles comportent 4 T-shirts, 2 pantalons,
00:20:49un coupe-vent, des chaussettes, des chaussures
00:20:51et surtout un Bob.
00:20:53Ce dernier se revend jusqu'à 250 euros
00:20:56sur les plateformes de revente de vêtements.
00:20:58Un prix qui peut surprendre.
00:21:00Je sais effectivement que ça peut se revendre
00:21:02jusqu'à 900 euros la tenue complète
00:21:04et que les gens profitent de cette opportunité.
00:21:07Personnellement, je ne trouve pas ça correct.
00:21:09Ils ont raison, mais personnellement,
00:21:11je ne l'achèterais pas pour ce prix-là.
00:21:12Et ce n'est pas un cas isolé.
00:21:14Tous les produits de l'équipement fournis aux volontaires
00:21:16sont concernés.
00:21:17Le maillot, par exemple, est revendu
00:21:19entre 100 et 150 euros.
00:21:21Comptez 30 euros pour les chaussettes,
00:21:2350 euros pour le gilet
00:21:25ou encore 100 euros pour un tour de coup Paris 2024.
00:21:28Certains, au contraire, ne sont pas étonnés par ces prix.
00:21:31Ils ont eu le droit à ces équipements
00:21:33parce qu'ils donnent de leur temps,
00:21:34ce qui est vraiment bien.
00:21:35Après, personne ne leur a dit qu'ils devaient les garder.
00:21:39C'est un peu l'offre et la demande.
00:21:40Vu que l'événement est un peu unique,
00:21:42forcément, c'est des pièces presque de collection.
00:21:44Ça ne me semble pas aberrant.
00:21:46Face à ce succès, l'enseigne sportive française
00:21:49pourrait songer à les commercialiser.
00:21:51Le port de ses uniformes est obligatoire
00:21:53pendant la mission,
00:21:54mais il reste strictement interdit en dehors.
00:21:57J'ai eu votre compagne qui m'a appelé
00:21:59pendant le reportage.
00:22:00Elle n'est pas contre.
00:22:01Elle se dit que l'euro, je lui irai bien.
00:22:03Je dis ça, je dis rien.
00:22:05Je vais voir directement avec elle ensuite.
00:22:07Oui, d'accord.
00:22:08Elle m'a appelé là.
00:22:09Amine.
00:22:10Vous voyez, acheter des chaussettes d'occasion à 30 euros,
00:22:12c'est comme les ex.
00:22:13Oui, mais c'est symbolique.
00:22:15Pardonnez.
00:22:16Sincèrement, je suis un peu gêné
00:22:18sur cette idée de revente
00:22:20parce qu'en principe, lorsque vous engagez...
00:22:22Ils n'ont pas le droit de les vendre tout de suite.
00:22:24Pas tout de suite,
00:22:25mais en principe, quand vous vous engagez,
00:22:27vous vous engagez pleinement.
00:22:28Là où je suis déçu, évidemment, pour les volontaires,
00:22:30c'est qu'ils ont dû eux-mêmes,
00:22:32alors qu'ils sont bénévoles,
00:22:33payer leurs propres frais d'hébergement.
00:22:35On sait que les conditions d'hébergement à Paris
00:22:37sont difficiles.
00:22:39Et ils n'ont pas été aidés de ce point de vue-là.
00:22:42Il faut évidemment souligner et saluer
00:22:44la justesse de leur engagement,
00:22:46ce qui contribue à faire rayonner aussi notre pays
00:22:49aux yeux du monde entier.
00:22:50Mais cette idée de revente,
00:22:52je trouve qu'elle est particulièrement disgracieuse
00:22:56parce que derrière...
00:22:58Moi, je voulais vous mettre un petit sujet un peu léger.
00:23:00Amine, vous avez cassé mon enthousiasme.
00:23:06Je vois une option commerciale fantastique.
00:23:11Si on se rend compte que ces équipements
00:23:13plaisent autant, on attend la fin des JO
00:23:15et puis on les commercialise.
00:23:16Ça, c'est plus choquant à l'arrière.
00:23:18Que les bénévoles, effectivement,
00:23:20en plus je pense que la majorité vont les garder
00:23:22parce qu'ils y sont très attachés,
00:23:23mais que certains bénévoles décident
00:23:25de vendre les équipements.
00:23:28Par contre, refaire des séries d'équipements
00:23:30de volontaire une fois que la compétition...
00:23:32Pas de volontaire, mais s'en inspirer tout simplement.
00:23:34Si ça a plu, s'en inspirer.
00:23:36Vous avez cassé mon effet.
00:23:38Chute crise, vous avez cassé mon effet.
00:23:40Je maintiens qu'acheter des chaussettes à 30 euros,
00:23:44c'est réintroduire le fameux débat
00:23:46est-ce que oui ou non, vous récupérez votre ex ou pas.
00:23:49Écoutez Amine, après chaque émission,
00:23:52Thierry essaie de revendre ses vestes.
00:23:54Personne n'en veut.
00:23:56Mais enfin, il tente à chaque fois.
00:23:58On ne peut pas lui approcher.
00:23:59Je note que Thierry a recherché sur Vinted
00:24:03le coup d'un bob.
00:24:05On va revenir à des sujets plus sérieux
00:24:08toujours concernant les JO.
00:24:12Je ne sais pas si on peut dire ça,
00:24:14mais côté sécurité, Charles Darmanin,
00:24:18il y a une espèce de médaille d'or,
00:24:20parce que les résultats sont plutôt positifs.
00:24:22Tout s'est bien passé pour le moment.
00:24:24Les chiffres montrent que tout s'est
00:24:26formidablement bien passé pour l'instant.
00:24:28Il n'y a pas de raison que ça se passe mal,
00:24:30ne soyons pas critiques.
00:24:32Toute la question qui se pose,
00:24:34parce qu'il y a quand même un enseignement à tirer.
00:24:37C'est Gérald Darmanin lui-même
00:24:39qui donne ses chiffres.
00:24:41On a vu que pour les agressions aux personnes,
00:24:45les chiffres ont manifestement baissé.
00:24:47Ce qui n'est pas totalement anormal
00:24:49dans la mesure où on met du bleu partout.
00:24:51On a mis Paris sous cloche.
00:24:53Mon expression n'est pas critique en tant que telle.
00:24:57Par conséquent, les résultats se font sentir.
00:25:01Ce qui veut dire de manière très claire
00:25:03que quand il y a du bleu, ça va mieux.
00:25:05Il y a moins de parisiens aussi.
00:25:08Certains parisiens regrettent d'avoir déserté.
00:25:10Ça veut dire aussi que quand on veut, on peut.
00:25:13On peut arriver à un certain nombre de résultats.
00:25:15Toute la question est de savoir quels le sont.
00:25:18On va tirer de cela pour le futur.
00:25:21Vous me faites la transition,
00:25:22parce que Gérald Darmanin parle d'héritage.
00:25:24Je vous donne la parole juste après.
00:25:26L'héritage que nous laisserons en termes de sécurité,
00:25:29c'est plus de caméras de vidéo protection qui resteront.
00:25:32C'est des nouveaux commissariats qui resteront.
00:25:34C'est des effectifs supplémentaires qui resteront.
00:25:36Et c'est aussi, je crois, une délinquance,
00:25:38notamment une lutte contre la drogue
00:25:40ou contre la contrebande de tabac
00:25:42qui sera un héritage pour l'ensemble des communes
00:25:44de l'Île-de-France.
00:25:46Voilà, héritage, Olivier Vial.
00:25:49C'est vrai que ce sont des mesures
00:25:52pour un événement exceptionnel.
00:25:55Mais on sait très bien que ça ne pourra pas durer.
00:25:57Il y a deux niveaux qui sont intéressants.
00:26:01Il y a eu le niveau de la mobilisation des forces de l'ordre.
00:26:04Ça ne pourra pas rester.
00:26:06C'était plutôt positif.
00:26:08On voit que quand on met beaucoup de policiers sur le terrain
00:26:10et quand il y a aussi moins de parisiens,
00:26:12forcément les résultats sont bons.
00:26:13Par contre, dans ce qu'il dit, notamment sur les caméras,
00:26:15c'est quelque chose de différent.
00:26:17Puisque pendant les JO, on a autorisé des choses
00:26:19qui ne sont pas autorisées d'habitude,
00:26:21notamment les caméras avec algorithmes.
00:26:25Et ça, effectivement, de dire qu'on les maintiendra,
00:26:28ce n'est pas du tout ce qui avait été annoncé avant.
00:26:31D'ailleurs, je ne pense pas qu'en tant que ministre
00:26:33des missionnaires, il ait la possibilité
00:26:35de dire que ça sera maintenu.
00:26:37Parce que là, on arrive dans quelque chose qui va être...
00:26:39Tout dépend du prochain gouvernement.
00:26:41C'est compliqué en termes de respect des libertés
00:26:43et des libertés publiques.
00:26:45Parce qu'en fait, pendant les JO, on est quand même en loi JO.
00:26:47Donc effectivement, au niveau de sécurité,
00:26:49on a le droit de faire des choses qu'on n'a pas le droit
00:26:51de faire d'habitude. Est-ce que ça, ça durera ?
00:26:53Ce n'est pas évident.
00:26:55C'est vrai que cette semaine, on est allé du côté du champ de Mars
00:26:57et on a vu que les habitants du champ de Mars
00:26:59sont plutôt soulagés parce qu'il y a beaucoup de policiers,
00:27:01donc les petits vendeurs à la sauvette,
00:27:03les pickpockets ne sont pas là.
00:27:05Évidemment, ils ne peuvent pas pénétrer.
00:27:07C'est devenu un endroit très sécurisé, le champ de Mars,
00:27:09c'était un endroit extrêmement criminogène.
00:27:11Deux choses tout de même.
00:27:13Ce qu'on a vu, et ce qu'on a vu apparaître,
00:27:15c'est que la visibilité
00:27:17de la police empêchait
00:27:19la commission de l'infraction.
00:27:21Il faut donc rendre les policiers plus visibles.
00:27:23Premier point.
00:27:25Et deuxième point, pour ce qui est de la ville de Paris,
00:27:27je pense à la police municipale.
00:27:29Il est quand même, je crois,
00:27:31venu le moment où se pose
00:27:33la question de l'armement
00:27:35de la police municipale.
00:27:37Mais il y a certaines villes où c'est un sujet tabou.
00:27:39Oui, c'est un sujet tabou, et ça reste, je crois,
00:27:41un sujet tabou encore à Paris.
00:27:43Il serait peut-être temps de se poser
00:27:45la question visibilité
00:27:47et armement de la police municipale.
00:27:49Je dis cela pour l'heure,
00:27:51ça peut faire partie des enseignements
00:27:53que l'on peut tirer de cette
00:27:55première semaine de Jeux Olympiques
00:27:57et des résultats sécuritaires.
00:27:59Je n'ai pas le sifflé, mais vous comprenez la petite musique.
00:28:01Oui, bien entendu.
00:28:03C'est la mi-temps de l'heure des pros 2.
00:28:05On parlera des JO, comment ils sont perçus
00:28:07par les étrangers,
00:28:09on s'est baladé, etc.
00:28:11Plutôt pas si mal perçus que cela.
00:28:13J'espère bien.
00:28:15Restez avec nous, on a encore beaucoup de choses à vous raconter.
00:28:17On parlera également de la situation
00:28:19beaucoup plus dramatique au Proche-Orient.
00:28:21Merci d'avoir accepté notre invitation,
00:28:23Amiral Wakin, Melki, parce que les choses évoluent
00:28:25grandement.
00:28:27On est très inquiets, les familles d'otages,
00:28:29d'autant plus, mais on en parlera.
00:28:31Restez avec nous, à tout de suite.
00:28:35On passe vite, c'est déjà la dernière partie
00:28:37de l'heure des pros 2, toujours avec moi,
00:28:39Vincent Roy, Amine Elbahi, Muriel Wakin,
00:28:41Melki, Olivier Vial, Vincent Roy qui rêve d'avoir
00:28:43son petit Bob aux couleurs des JO.
00:28:45Évidemment, je vois,
00:28:47ça vous serait très élégant.
00:28:49Vous n'êtes pas convaincu de la chose, mais je vous assure
00:28:51que ça vous ira.
00:28:53On va parler des JO, comment ils sont
00:28:55perçus, justement, à l'étranger.
00:28:57On a le sentiment que c'est plutôt bien perçu, les échos qu'on voit
00:28:59et la presse étrangère en parlent
00:29:01longuement. On a posé la question
00:29:03à quelques touristes. Écoutez leur réaction.
00:29:07Oui, nous nous sentons
00:29:09en sécurité. Nous avons vu
00:29:11beaucoup de policiers et de militaires à Paris.
00:29:17Je me sens totalement en sécurité.
00:29:19Je ne m'inquiète pas à propos d'une quelconque attaque terroriste
00:29:21à Paris.
00:29:25Il y a beaucoup de présence policière,
00:29:27mais pas au point de nous rendre nerveux.
00:29:29Je ne pense pas me sentir en danger.
00:29:31Je pense être en totale sécurité
00:29:33ici.
00:29:35C'est très sûr, très agréable.
00:29:37La ville est incroyable,
00:29:39les gens sont gentils. Tout le monde parle anglais d'un coup.
00:29:43Voilà, tous les gens sont gentils, Amine.
00:29:45Oui, bien sûr.
00:29:47Les touristes...
00:29:49Ne soyez pas ravageois, là.
00:29:51Je vous dis simplement que
00:29:53j'ai peur. Je partage l'avis des touristes.
00:29:55Évidemment que Paris est sécurisé.
00:29:57Mais Paris est sécurisé
00:29:59pas seulement parce qu'il y a plus de policiers,
00:30:01mais parce que les Parisiens sont partis,
00:30:03mais aussi parce que
00:30:05les campements, notamment
00:30:07de toxicomanes,
00:30:09de migrants, sujets aux addictions,
00:30:11ont été déplacés.
00:30:13C'est vrai que c'est le maire d'Orléans
00:30:15qui était très en colère parce qu'il a vu
00:30:17arriver par car certaines personnes.
00:30:19Justement, j'y arrive. On a déplacé
00:30:21le problème.
00:30:23Les socialistes, par le passé, disaient qu'ils mettaient la poussière
00:30:25sous le tapis. Là, ici, ils n'ont pas mis la poussière
00:30:27sous le tapis. Ils ont déplacé le problème.
00:30:29Ils n'ont pas seulement donné la patate chaude au territoire.
00:30:31Ils ont déshabillé
00:30:33les territoires pour renforcer Paris.
00:30:35Vous avez, au final, moins de policiers
00:30:37et moins de gendarmes dans les petites villes et dans les quartiers
00:30:39populaires parce qu'il faut sécuriser
00:30:41les épreuves des Jeux Olympiques.
00:30:43Mais vous avez plus de délinquances
00:30:45et plus d'actes
00:30:47à risque dans ces territoires.
00:30:49Par exemple, on va prendre l'exemple de Roubaix
00:30:51puisque j'en suis ici. À Roubaix,
00:30:53les policiers, tous les soirs, doivent choisir
00:30:55entre intervenir pour
00:30:57prévenir ce fameux cambriolage
00:30:59ou sauver cette femme victime des coups de son mari.
00:31:01Et ça, voyez-vous, c'est
00:31:03inacceptable.
00:31:05C'est quand même un peu plus délicat
00:31:07que cela si vous me permettez
00:31:09parce que
00:31:11l'affaire se présente un peu autrement.
00:31:13Certes, il y a un certain nombre
00:31:15de policiers ou de gendarmes de province
00:31:17qui sont venus à Paris
00:31:19mais il y a surtout en province
00:31:21des effectifs à qui
00:31:23on a demandé de ne pas prendre de vacances
00:31:25ce qui fait qu'il n'y a pas tant que ça
00:31:27d'effectifs de province
00:31:29venus à Paris.
00:31:31En revanche, on a laissé tout le monde en place
00:31:33en refusant les vacances. C'est plutôt
00:31:35comme ça que ça s'est passé.
00:31:37Pour la vraie pénalisation
00:31:39de la province, ça a été que
00:31:41toute l'activité culturelle et sportive
00:31:43a été arrêtée pendant les JO. C'est-à-dire qu'effectivement
00:31:45on a supprimé tous les festivals
00:31:47pendant cette période-là parce qu'on n'avait pas les moyens de les assurer.
00:31:49Donc ça, effectivement, ça a joué.
00:31:51Après, ce qu'on voit
00:31:53dans vos micro-trottoirs
00:31:55c'est le rêve de tous les touristes
00:31:57mais c'est aussi le rêve de tous les provinciaux
00:31:59Paris est magnifique sans les parisiens.
00:32:01Et en fait, c'est ça qui s'est passé.
00:32:03C'est vrai que ce sont mes confrères de 20 minutes
00:32:05qui ont fait un petit papier disant que certains parisiens
00:32:07qui avaient fui la capitale se sont dit
00:32:09mais c'est vrai qu'on circule bien.
00:32:11On circule bien, il y a de la place partout,
00:32:13on peut aller au restaurant sans réserver.
00:32:15C'est vrai que les restaurateurs ont fait un peu grisemines au début.
00:32:17Pour les restaurateurs, c'est pas bon.
00:32:19Pour les hôteliers, c'est pas bon.
00:32:21Pour les hôteliers, c'est pas si mal que ça.
00:32:23Là, ils remontent un tout petit peu
00:32:25mais on est quand même, par rapport à ce qu'ils espéraient,
00:32:27on est en dessous des prix de l'année dernière
00:32:29en location
00:32:31et on est avec un taux
00:32:33de fréquentation qui est moins élevé
00:32:35que celui de l'année dernière.
00:32:37Donc ça s'améliore, mais on pensait pas que ça allait s'améliorer.
00:32:39On pensait que ça allait être une année formidable.
00:32:41Enfin, il faut aussi peut-être admettre
00:32:43que moi j'avais vu
00:32:45avant que les JO ne débutent
00:32:47j'avais vu les prix
00:32:49que proposaient les hôteliers
00:32:51à la faveur des événements.
00:32:53Ça donnait pas franchement envie de le lire tout de même.
00:32:55Ils ont été divisés par trois d'ailleurs.
00:32:57C'est pas le sujet, parce qu'il faut aussi sortir du fantasme sécuritaire.
00:32:59Je veux dire, Paris c'est bien.
00:33:01Oui, bien sûr, Paris est sécurisé.
00:33:03Mais moi je refuse de manière pérenne
00:33:05de vivre dans un pays
00:33:07où chacun de mes moindres faits et gestes
00:33:09soit surveillé par une caméra de vidéo-surveillance
00:33:11fondée sur...
00:33:13Ça, ça va pas durer.
00:33:15Il n'y aura pas un policier
00:33:17derrière chaque Français ou chaque Parisien.
00:33:19Nous ne sommes pas la Chine.
00:33:21Nous partageons en France une autre et une certaine conception
00:33:23de la liberté.
00:33:25C'est-à-dire une liberté partagée
00:33:27entre la capitale, bien sûr,
00:33:29mais aussi les territoires.
00:33:31Et j'en reviens à cette double dimension
00:33:33avec une dimension totalement élitiste
00:33:35sous le prisme de la sécurité, du tout sécuritaire à Paris
00:33:37et finalement ce sentiment d'abandon,
00:33:39ce sentiment de rejet qu'on peut aussi
00:33:41connaître dans les territoires.
00:33:43On a mobilisé tous les policiers.
00:33:45Désormais, un appel au 17.
00:33:47Avant, c'était 7 minutes pour intervenir.
00:33:49Désormais, c'est 15.
00:33:51Oui, mais ça, on a de toute façon
00:33:53un peu...
00:33:55Il faut être honnête,
00:33:57on a un peu déshabillé Paul pour habiller Pierre.
00:33:59C'est ce que je dis.
00:34:01Nous sommes dans ce cadre-là
00:34:03compte tenu de l'ampleur de l'événement.
00:34:05Symbole de Paris, c'est le métro.
00:34:07Comment ça se passe dans le métro ?
00:34:09On envoie une équipe, Charles Pousseau
00:34:11et Denis Tangour.
00:34:13Major Castex, qui fait la circulation
00:34:15dans le métro.
00:34:17Qu'est-ce que vous êtes tac ?
00:34:19Des métros à l'heure,
00:34:21des rames moins bondées
00:34:23et des usagers ravis.
00:34:25Les transports parisiens font peau neuve en ces Jeux Olympiques.
00:34:27Pour le plus grand plaisir des voyageurs
00:34:29qui ont même du mal à reconnaître
00:34:31leur transport en commun.
00:34:33J'arrive à me rendre un bon supporter
00:34:35sur tous les lieux des JO.
00:34:37En Vallée, Grand-Seine-de-France ce matin.
00:34:39En tout cas, agréablement surpris.
00:34:41On m'attendait peut-être à un peu plus de monde
00:34:43mais là, c'est royal.
00:34:45Il y a même de la clim, ça sent bon.
00:34:47On ne sait pas trop ce qui se passe.
00:34:49Avec des milliers d'agents déployés
00:34:51et une sécurité renforcée,
00:34:53Ligne 5, Direction Le Club France,
00:34:55les supporters et les usagers
00:34:57sont également très satisfaits du service.
00:34:59On vient de Champigny-sur-Marne
00:35:01donc on a fait RER métro-métro.
00:35:03Ça s'est super bien passé,
00:35:05on n'a quasiment pas attendu et il n'y a personne.
00:35:07Pour ces JO,
00:35:09l'offre de transport a effectivement
00:35:11été améliorée et certaines lignes
00:35:13ont été renforcées.
00:35:15J'imagine les Parisiens qui sont en vacances
00:35:17ou qui ont déserté Paris,
00:35:19qui sont sur le bord de l'Atlantique ou de la Méditerranée
00:35:21et qui regardent ces news ce soir,
00:35:23qui vont se dire, on va rentrer à Paris tout de suite.
00:35:25Chéri, fais les valises, on rentre.
00:35:27Sur l'affaire du métro, vous voyez qu'encore une fois,
00:35:29on se moque du monde parce que quand on veut, on peut.
00:35:31Il faut voir la qualité de la prestation,
00:35:33je parle des métros, dans le quotidien
00:35:35d'un Parisien, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:35:37Deuxième point,
00:35:39c'est une honte,
00:35:41le prix du
00:35:43trajet en métro,
00:35:45c'est-à-dire le prix du ticket de métro,
00:35:47attendez, 10 tickets,
00:35:4932 euros, 20 tickets,
00:35:5164 euros, vous avez compris, 3,20 euros
00:35:53le ticket, c'est un scandale
00:35:55permanent. Pourquoi ?
00:35:57C'est 3,20 euros,
00:35:59je viens d'en acheter, je vous le dis,
00:36:013,20 euros le carnet, 32 euros.
00:36:03Pourquoi est-ce que le prix du métro
00:36:05a autant augmenté durant les JO ?
00:36:07Va-t-il retomber après ?
00:36:09Nous verrons bien, j'espère que oui, parce que là,
00:36:11ce n'est pas tenable
00:36:13en l'état, ça c'est un vrai scandale.
00:36:15Voyez bien qu'on se moque
00:36:17du monde, puisqu'il faut
00:36:19qu'il y ait les JO pour que le métro
00:36:21devienne tout à la fois
00:36:23salubre, qu'il soit à l'heure
00:36:25et qu'il y en ait en nombre
00:36:27pour que chacun puisse se déplacer. Donc quand on veut,
00:36:29on peut.
00:36:31Il n'y a pas la même fréquentation,
00:36:33on n'est pas en période normale,
00:36:35il n'y a pas la même fréquentation,
00:36:37je ne suis pas certaine que le raisonnement puisse s'appliquer de cette manière.
00:36:39Maintenant, moi je dis quelque chose...
00:36:41Sur la propreté, on peut s'appliquer tout le temps, non ?
00:36:43Ah oui, ça je suis d'accord, mais c'est aussi
00:36:45en fonction du nombre des usagers,
00:36:47il ne faut pas se mentir. Maintenant, je crois
00:36:49qu'on avait un objectif,
00:36:51une priorité pour ces JO, c'est que ça se déroule
00:36:53sans problème, de sécurité,
00:36:55sans attentat, sans agression
00:36:57en nombre, c'était ça la priorité
00:36:59et c'était l'objectif principal.
00:37:01Force est de constater,
00:37:03je touche du verre,
00:37:05mais c'est tout comme, force est de constater
00:37:07qu'à ce jour, grâce
00:37:09aux efforts qui ont été déployés, c'est vrai,
00:37:11M. Darmanin, M. Nunez,
00:37:13le préfet de Paris, tous nos effectifs
00:37:15de police et tous nos effectifs
00:37:17de gendarmerie qui ont contribué à ce résultat,
00:37:19on a pu, pour l'instant, avoir
00:37:21ces JO qui se déroulent en toute sérénité.
00:37:23Donc l'objectif majeur, qui était un objectif
00:37:25sécuritaire, est atteint.
00:37:27Ensuite, c'était la priorité.
00:37:29Et à chaque fois qu'il y a des priorités,
00:37:31il y a forcément des choses qui passent au second plan,
00:37:33si ce n'est au troisième ou quatrième plan.
00:37:35Il y a eu quand même une série de sabotages.
00:37:37On n'est qu'au début et il y en a eu
00:37:39de plus. C'est vrai, mais sans conséquences
00:37:41dramatiques, sans qu'il n'y ait de blessés,
00:37:43sans qu'il n'y ait de morts. Et ça,
00:37:45encore une fois, je crois que c'était la crainte majeure.
00:37:47On ne l'a pas oublié. Moi, je n'ai pas oublié que c'était
00:37:49le risque majeur de ces JO.
00:37:51C'était la grosse crainte avant le début des JO.
00:37:53On en a longuement parlé sur ces plateaux.
00:37:55Pour l'instant, on peut constater que tout a été mis en place
00:37:57pour que ça n'arrive pas.
00:37:59Simplement, pour répondre quand même
00:38:01à Vincent, 4 euros le prix du ticket,
00:38:033,20 euros si vous le prenez en carnet,
00:38:05ce n'est rien par rapport à la réalité
00:38:07du service rendu. Là-dessus,
00:38:09quand même, lorsque la région
00:38:11Île-de-France a pris cette décision,
00:38:13il faut quand même la saluer,
00:38:15parce que sinon, c'est vos impôts qui payent.
00:38:17Mais est-ce que vous acceptez de payer plus d'impôts
00:38:19pour un service que vous n'utilisez pas ?
00:38:21Puisqu'il faut quand même rappeler que les Parisiens, d'abord,
00:38:23soit sont en vacances, soit sont chez eux
00:38:25et télétravaillent, parce qu'il a été demandé
00:38:27notamment un effort aux Parisiens,
00:38:29c'est de télétravailler.
00:38:31Aujourd'hui, il n'est pas anormal
00:38:33que de demander une petite contribution.
00:38:35Il y a des métiers qui peuvent télétravailler.
00:38:37D'ailleurs, c'est ce que nous faisons nous-mêmes
00:38:39lorsque nous sommes touristes
00:38:41et lorsque nous partons dans les autres pays.
00:38:43Nous voyons appliquer le taux maximal.
00:38:45C'est simplement la réponse
00:38:47du berger à la bergère.
00:38:49On est en train de tout confondre.
00:38:51Le Parisien qui est capable
00:38:53de partir un mois ou un mois et demi
00:38:55pour éviter les Jeux olympiques
00:38:57et le Paralympique,
00:38:59il faut des sacrés moyens.
00:39:01En général, les vacances, c'est trois semaines
00:39:03au maximum. Donc, déjà, il ne peut pas.
00:39:05Deux, il revient.
00:39:07S'il a un métier qui n'est pas télétravaillable,
00:39:09il paie son ticket de métro à 3,20 euros. Vous trouvez ça normal ?
00:39:11Moi, je ne trouve pas ça normal.
00:39:13Si un métier est télétravaillable, l'employeur prend en charge
00:39:15son 15 % dans la loge.
00:39:17Je comprends bien. Si vous avez une propriété
00:39:19en vallée de Chevreuse, effectivement,
00:39:21ou dans l'île de Ré, c'est formidable,
00:39:23vous pouvez y aller. Et si vous pouvez télétravailler,
00:39:25vous y restez un mois et demi, c'est formidable
00:39:27et vous ne payez pas effectivement votre ticket de métro à 3,20 euros.
00:39:29Or, il ne vous aura pas échappé,
00:39:31cher ami, que tout le monde n'a pas
00:39:33ni une propriété dans l'île de Ré,
00:39:35ni une en vallée de Chevreuse. Et que, par conséquent,
00:39:37les gens ne peuvent pas, dans la majorité des cas,
00:39:39prendre un mois et demi de vacances.
00:39:41Donc, les Parisiens
00:39:43qui ne peuvent pas télétravailler
00:39:45ou qui ont un métier qui ne supporte pas
00:39:47le télétravail, par conséquent,
00:39:49paient son ticket de métro à 3,20 euros.
00:39:51Je vous dis que ça n'est pas bien.
00:39:53Votre réalisatrice préférée
00:39:55me dit qu'il y a une carte Liberté Plus
00:39:57pour les Parisiens
00:39:59où le tarif est...
00:40:01C'est un faux débat. Le vrai débat, en réalité,
00:40:03sur les transports publics, moi, je pense
00:40:05aujourd'hui à tous les
00:40:07chauffeurs de taxi.
00:40:09Je pense également aux VTC qui n'ont pas de travail.
00:40:11Pourquoi ? Parce qu'on a réservé des voies
00:40:13pour des véhicules de délégation des JO.
00:40:15Et en fait, c'est le comité international
00:40:17de l'Olympique qui a prévu
00:40:19son propre dispositif de logistique.
00:40:21Donc, au final, ce qu'on avait vendu
00:40:23à nos taxis a fini
00:40:25par être du vent. Parce qu'en réalité,
00:40:27nos taxis n'ont pas
00:40:29de course. Ils n'ont pas de course.
00:40:31Ils se sont aperçus petit à petit que les courses
00:40:33étaient déjà assurées par la délégation
00:40:35des JO. Donc,
00:40:37l'enjeu est plutôt là.
00:40:39On parle politique, à moins que vous ayez
00:40:41quelque chose à dire, Olivier Vial.
00:40:43Sur les taxis, ils ont effectivement une baisse
00:40:45de 50%. Mais on n'a
00:40:47jamais cru que les taxis allaient
00:40:49transporter les athlètes. Dans tous les jeux,
00:40:51c'est le CIO qui transporte les athlètes.
00:40:53Allez, on parle politique. On l'a vu partout
00:40:55hier.
00:40:57Vous savez qui je parle ?
00:40:59Emmanuel Macron.
00:41:01La médaille d'or de la récupération politique.
00:41:03Ah, ça y est.
00:41:05Il est dans le fond, peut-être.
00:41:07Il était bien en vacances.
00:41:09Il était en vacances. On a vu beaucoup
00:41:11de photos de lui en vacances.
00:41:13On l'a moins vu. Et puis hier, c'était
00:41:15la journée historique. Il était partout.
00:41:17Il avait commencé cette journée
00:41:19en allant
00:41:21saluer les bénévoles. On va l'écouter.
00:41:23Puis ensuite, on va le voir avec Teddy Riner.
00:41:25C'est vrai qu'il est assez tactique. Il aime bien
00:41:27prendre les sportifs, les entourés, etc.
00:41:29Mais d'abord, la réaction
00:41:31d'Emmanuel Macron avec les bénévoles.
00:41:35D'abord, il faut vivre ces jeux pleinement.
00:41:37Ce que font beaucoup de Français.
00:41:39C'est pour ça que je tenais à remercier tous ces volontaires
00:41:41venant de France, mais du monde entier.
00:41:43Il faut célébrer nos athlètes.
00:41:45Et il faut retenir
00:41:47tout ce qui est positif
00:41:49et d'ailleurs ce qu'on peut aussi améliorer de ces jeux
00:41:51et de ces sept années.
00:41:53Il y a beaucoup de choses qu'on va garder.
00:41:55La bénéabilité de la Seine et de la Marne,
00:41:57le sport à l'école, le sport santé.
00:41:59Et cet engagement
00:42:01autour du sport, je pense qu'il faut aussi
00:42:03garder à en tirer quelque chose.
00:42:05Et peut-être que la Vasque aussi fera partie de l'héritage.
00:42:07Je ne l'ai pas voulu dire aujourd'hui.
00:42:09Et puis d'abord, ce n'est pas une décision d'une seule personne.
00:42:11Il faut le concerter, le réfléchir.
00:42:13Mais moi, je suis très heureux.
00:42:15Je ne crois pas du tout que ce soit un temps suspendu.
00:42:17Le temps des Jeux Olympiques,
00:42:19puis des Jeux Paralympiques.
00:42:21Je pense que c'est un moment que les Français ont mérité.
00:42:23Il y a un point commun avec Gérald Darmanin.
00:42:25Ils parlent tous les deux de l'héritage.
00:42:27C'est vrai qu'hier, on l'a vu avec Teddy Wiener,
00:42:29avec Léon Marchand.
00:42:31Il était omniprésent.
00:42:33Il est dans son rôle aussi.
00:42:35C'est normal.
00:42:37La question, c'était le début de la compétition.
00:42:39On voyait plutôt Gabriel Attal.
00:42:41Et là, il a dû le dire.
00:42:43Retour à la capitale, parce qu'il faut occuper le terrain.
00:42:45Il est dans son rôle.
00:42:47Quand vous jouez à la Bologne, vous sortez vos atouts.
00:42:49C'est ce qu'il est en train de faire.
00:42:51Après, on peut parler de récupération politique.
00:42:53Après, quand il va voir Teddy Wiener,
00:42:55ou qu'il va assister à la compétition de Léon Marchand,
00:42:57s'il y va,
00:42:59c'est quand même quelqu'un qui a toujours tendance
00:43:01à en faire un peu trop.
00:43:03Il aime ça, à se montrer.
00:43:05On l'a vu avec Mbappé.
00:43:07Il aime le sport aussi.
00:43:09Il en fait trop.
00:43:11On le critique, mais s'il n'y va pas,
00:43:13on va le critiquer aussi.
00:43:15Je vous soumets le sujet.
00:43:17C'est vrai qu'il a cette tendance à en faire trop.
00:43:19Et puis, qu'est-ce que vous voulez ?
00:43:21Il adore les caméras, les projecteurs, la lumière.
00:43:23C'est une des raisons pour lesquelles, sans doute,
00:43:25il est président de la République.
00:43:27C'est connexe de son état d'esprit.
00:43:29C'est connexe de sa manière de se mouvoir.
00:43:31Il est tactile.
00:43:33Il pense peut-être même comme un roi
00:43:35qu'il est au maturge.
00:43:37Olivier Vial.
00:43:39Il y a deux choses.
00:43:41Un, l'héritage.
00:43:43Ce n'est pas vraiment Attal,
00:43:45ni Darmanin, ni Macron.
00:43:47L'héritage, c'est une notion qu'on retrouve
00:43:49dans tous les Jeux olympiques.
00:43:51C'est au cœur même de notre dossier.
00:43:53Jérôme Darmanin parlait d'héritage
00:43:55en termes de sécurité.
00:43:57En réalité, on s'aperçoit que c'est très contesté
00:43:59parce que dans les JO depuis 1972,
00:44:01l'héritage qu'on nous vante,
00:44:03qui est souvent quelque chose qui doit faire
00:44:05perdurer l'esprit des Jeux et amener
00:44:07des conséquences positives économiques,
00:44:09on s'aperçoit que ça ne marche pas.
00:44:11Ça n'a marché que dans trois villes depuis 1972.
00:44:13Il y a un vrai enjeu de savoir
00:44:15si on est en capacité de faire cet héritage-là.
00:44:17Après, ce que fait Emmanuel Macron,
00:44:19il a beau jeu.
00:44:21Il voit que les Français sont heureux.
00:44:23Il voit qu'il y a une forme
00:44:25de vague positive.
00:44:27Il essaie d'en récupérer quelques morceaux.
00:44:29Je ne suis pas sûr que ça durera très longtemps pour lui
00:44:31parce qu'autant Teddy Rayner risque
00:44:33d'être dans notre esprit comme un grand champion
00:44:35pendant quelques années, ce n'est pas parce qu'il aura
00:44:37été touché par Emmanuel Macron
00:44:39qu'il en bénéficiera de sa cote de popularité.
00:44:41Je vous propose d'écouter une série
00:44:43de réactions de Jérôme Darmanin,
00:44:45Gabriel Attal, Amélie Oudéa,
00:44:47etc. Je vous interroge
00:44:49à M. Muriel.
00:44:52L'héritage que nous laisserons
00:44:54en termes de sécurité, c'est plus
00:44:56de caméras de vidéo-protection qui resteront.
00:44:58C'est des nouveaux commissariats qui resteront.
00:45:00C'est des effectifs supplémentaires
00:45:02qui resteront et c'est aussi, je crois,
00:45:04une délinquance, notamment une lutte contre la drogue
00:45:06ou contre la contrebande de tabac
00:45:08qui sera un héritage pour l'ensemble
00:45:10des communes de l'Ile-de-France.
00:45:12Quand on voit aujourd'hui l'image
00:45:14de Paris, l'image de la France qui est renvoyée dans le monde
00:45:16avec des sites olympiques
00:45:18qui sont en plus au cœur de la ville
00:45:20sous la tour Eiffel, sur la Seine,
00:45:22dans des lieux absolument somptueux,
00:45:24on peut s'attendre évidemment à de très fortes retombées
00:45:26en matière touristique et donc économique
00:45:28dans les années à venir.
00:45:30Toutes nos infrastructures, la manière dont on construit la nation sportive,
00:45:32le fait que tous les équipements qui sont utilisés
00:45:34pour les Jeux olympiques en ce moment par nos champions
00:45:36bénéficiera en recyclage
00:45:38vers le mouvement sportif,
00:45:40les clubs, le sport amateur, donc cet état
00:45:42d'esprit-là de laisser des traces visibles,
00:45:44durables, oui, c'est exactement
00:45:46ce que nous faisons.
00:45:48Ils sont tous contents, Muriel.
00:45:50C'est compliqué de ne pas être content avec les résultats, encore une fois.
00:45:52Donc je trouve ça de bonne guerre
00:45:54de capitaliser
00:45:56et puis d'être là
00:45:58et d'en profiter, ça ne me choque pas.
00:46:00Je ne pense pas que là,
00:46:02pour le coup, je ne vois pas de récupération politique.
00:46:04Je vois évidemment des hommes politiques
00:46:06en action, certains,
00:46:08mais c'est ce qu'ils sont
00:46:10et je vois encore une fois
00:46:12une joie qui est peut-être partagée
00:46:14et que je trouve
00:46:16plutôt saine, tout simplement.
00:46:18Oui, écoutez, comme d'habitude,
00:46:20on a quand même une grande habitude de les entendre
00:46:22être absolument heureux
00:46:24de ce qu'ils n'ont pas fait
00:46:26puisque la plupart du temps, ils nous racontent
00:46:28quand même un certain nombre de balivernes,
00:46:30là, ils ont des résultats positifs,
00:46:32nous ne sommes pas entièrement étonnés qu'ils s'en vantent.
00:46:34Vous avez remarqué,
00:46:36Amélie Yaoudé à Castera,
00:46:38elle est toujours auto-sportive. Toujours, maintenant.
00:46:40Mais derrière,
00:46:42finalement, ces gros mots,
00:46:44derrière cette grande politique de la communication.
00:46:46Est-ce qu'à un moment, il ne faudrait pas regarder aussi les faits ?
00:46:48Les faits, c'est que rien n'a changé
00:46:50depuis les Jeux Olympiques de Rio.
00:46:52Aujourd'hui, la moitié
00:46:54de nos athlètes vivent avec
00:46:56moins de 500 euros par mois.
00:46:58Ils vivent avec un revenu inférieur
00:47:00au seuil de pauvreté. Pourquoi ?
00:47:02Parce que depuis 2015, c'est toujours le même débat.
00:47:04Nous constatons
00:47:06que la moitié des athlètes
00:47:08vivent sous le seuil de pauvreté
00:47:10et rien n'est fait
00:47:12en contrepartie pour les aider,
00:47:14pour les aider à atteindre la performance,
00:47:16pour les aider à atteindre le haut niveau.
00:47:18Je voudrais vous prendre quelques exemples
00:47:20à ce titre. Pas plus tard
00:47:22que la semaine dernière, je me suis entretenu
00:47:24avec des boxeurs qui étaient d'ailleurs
00:47:26pressentis pour aller
00:47:28aux Jeux Olympiques,
00:47:30pour participer aux Jeux Olympiques.
00:47:32Ils n'ont pas pu participer aux Jeux Olympiques
00:47:34parce qu'ils n'avaient tout simplement pas d'argent.
00:47:36Dites-vous que parmi les athlètes
00:47:38que vous allez regarder derrière votre écran,
00:47:40certains ont dû, peut-être même eux-mêmes,
00:47:42financer leurs conditions de participation.
00:47:44Parce qu'il y a des fédérations qui...
00:47:46Oui, parce qu'on ne met pas les moyens.
00:47:48Moi, franchement, je trouve
00:47:50qu'ils devraient quand même faire preuve d'humilité.
00:47:52On a mis les moyens sur les sportifs
00:47:54qui pourraient ramener des médailles.
00:47:56On n'a jamais mis autant d'argent, mais on l'a sélectionné.
00:47:58Effectivement, il y a des sportifs
00:48:00qui sont de très grands sportifs, mais qui n'ont pas
00:48:02le niveau international, qui ont été un peu moins
00:48:04bien traités que ceux qui avaient
00:48:06le niveau international. Là, on les a accompagnés.
00:48:08Même quand on parle de la gendarmerie
00:48:10et de l'armée qui, effectivement,
00:48:12a beaucoup d'athlètes,
00:48:14c'est en fait, il faut être très clair,
00:48:16c'est un moyen de les aider et de les salarier.
00:48:18Parce que la majorité de ces gens-là,
00:48:20ils se sont surtout entraînés l'année dernière,
00:48:22et ils n'ont pas fait beaucoup de rondes.
00:48:24Je suis désolé, mais prenons l'exemple de Romane Dicot
00:48:26qui a perdu judo 4, qui a perdu son combat.
00:48:28Elle a perdu le combat de sa vie dans son pays.
00:48:30La première chose à quoi
00:48:32elle peut penser, c'est légitimement d'aller pleurer
00:48:34dans son vestiaire. Elle n'attend pas forcément
00:48:36le président de la République venir essuyer ses larmes.
00:48:38Enfin, quand même, cette mise en scène, elle est complètement
00:48:40ridicule. Allez, les amis, on change de sujet.
00:48:42Je pense qu'on a abordé
00:48:44tous les aspects possibles autour de
00:48:46ces JO. On va parler de ce qui se passe au Proche-Orient.
00:48:48Et je remercie encore une fois Muelle,
00:48:50Joaquin Melchi, d'être avec nous ce soir.
00:48:52Un constat, ma chère Murielle,
00:48:54la tension monte après la mort du numéro 1
00:48:56du Hamas. L'ambassade américaine
00:48:58au Liban appelle ses ressortissants
00:49:00à quitter le pays le plus
00:49:02vite possible en prenant n'importe
00:49:04quel billet d'avion
00:49:06disponible. Nous encourageons ceux qui souhaitent
00:49:08quitter le Liban à réserver n'importe quel billet disponible, même
00:49:10si ce vol ne part pas immédiatement
00:49:12ou ne suit pas l'itinéraire.
00:49:14Vous voyez un peu le caractère d'urgence.
00:49:16Et puis, idem, chez nos amis
00:49:18anglais, les tensions sont élevées
00:49:20et la situation pourrait se détériorer rapidement.
00:49:22Mon message pour les ressortissants britanniques
00:49:24est clair. Partez maintenant,
00:49:26dit David Lamy, le chef de la
00:49:28diplomatie britannique. On voit que les choses
00:49:30empirent. On voit tout ça avec Marie-Victoire
00:49:32et évidemment, on en parle avec vous,
00:49:34ma chère Muriel.
00:49:36Le quai d'Orsay tire la sonnette d'alarme.
00:49:38En raison du risque aggravé
00:49:40d'escalade militaire dans la région, les Français
00:49:42de passage qui se trouveraient encore en
00:49:44Iran sont invités à en partir
00:49:46au plus tôt. La mort du chef
00:49:48militaire du Hezbollah, celle du chef
00:49:50politique du Hamas, ravive
00:49:52les craintes d'une extension de la guerre
00:49:54à l'ensemble du Moyen-Orient.
00:49:56Pour cette spécialiste de l'Iran, ces assassinats
00:49:58sont avant tout des claques monumentales
00:50:00pour le régime d'Emmola, qui se veut
00:50:02inébranlable. Le ton est donc
00:50:04offensif. Le risque d'escalade
00:50:06réel. Il n'y a pas une
00:50:08réunion avec le guide suprême
00:50:10où on n'entend pas scander mort à Israël.
00:50:12Donc leur but, c'est la
00:50:14destruction d'Israël. Et le but
00:50:16d'Israël, c'est de se protéger
00:50:18et s'il faut pour cela
00:50:20passer par une offensive
00:50:22démesurée, démesurée,
00:50:24ils le font.
00:50:26Pour Sarah Doraghi, l'alerte du
00:50:28quai d'Orsay prend aussi en compte
00:50:30les procédés de l'Iran. Le système
00:50:32même d'un pays
00:50:34comme l'Iran,
00:50:36on a un sac de monnaie d'échange,
00:50:38on va prendre
00:50:40des gens de nationalité
00:50:42qui nous intéressent
00:50:44et on va les prendre en otage.
00:50:46Et on attend. Si l'otage est français, la France
00:50:48va dire, attendez, mais nous on est bloqués, on ne peut pas intervenir,
00:50:50on est des otages là-bas. De son côté,
00:50:52le Qatar, principal intermédiaire entre
00:50:54le Hamas et Israël, s'interroge
00:50:56sur le devenir des négociations.
00:50:58On voit les choses
00:51:00en pire, est-ce qu'il y a embrasement
00:51:02possible ou pas, en tous les cas,
00:51:04l'Iran menace d'attaquer,
00:51:06mais vraiment d'attaquer au sens large.
00:51:08Oui. On se met à la place des familles,
00:51:10notamment des otages israéliens.
00:51:12C'est une situation qui
00:51:14aujourd'hui a plongé Israël
00:51:16dans une attente vraiment
00:51:18anxiogène, parce que
00:51:20là, les ripostes
00:51:22sont en train de se préparer de part et d'autre
00:51:24et c'est une attaque à 360 degrés
00:51:26que redoute Israël sur tous les fronts.
00:51:28Et c'est bien en cela
00:51:30que c'est particulièrement
00:51:32inquiétant.
00:51:34Aujourd'hui,
00:51:36vous évoquiez le sort
00:51:38des otages, qui sont toujours
00:51:40au nombre de 115,
00:51:42maintenus dans Gaza,
00:51:44a priori, par le Hamas.
00:51:46Je rappelle qu'il y a deux
00:51:48franco-israéliens qui sont
00:51:50encore otages
00:51:52de ce jour, bientôt
00:51:54dix mois de captivité
00:51:56au Had Yaloumi et au Fer Calderon
00:51:58et que
00:52:00on n'a
00:52:02pas d'autre possibilité aujourd'hui
00:52:04que de demander à ce que ces
00:52:06otages soient libérés pour pouvoir
00:52:08éventuellement conclure un accord
00:52:10de cessez-le-feu. Donc on en est là
00:52:12et on en est toujours là, dix mois après.
00:52:14Il faut aussi avoir en tête
00:52:16que vous avez à peu près 100 000
00:52:18personnes qui ont été déplacées
00:52:20dans le nord d'Israël. Alors quand on donne
00:52:22le chiffre de 100 000 personnes, on n'imagine
00:52:24pas véritablement ce que ça veut dire
00:52:26100 000 personnes qui sont déplacées.
00:52:28Ça veut dire des familles entières avec des
00:52:30enfants, avec des parents, avec des grands-parents,
00:52:32avec des nourrissons, qui sont
00:52:34depuis dix mois hébergés dans des
00:52:36conditions extrêmement précaires, avec des enfants
00:52:38qui ont été déscolarisés,
00:52:40qu'il a fallu peu ou prou re-scolariser,
00:52:42des étudiants
00:52:44qui ont été interrompus dans leurs études,
00:52:46des parents qui ont perdu
00:52:48leurs emplois parce que les
00:52:50emplois en question n'étaient pas délocalisables.
00:52:52Donc on a toute cette situation-là.
00:52:54Ça fait près de dix mois maintenant que ces personnes
00:52:56ont été retirées du nord d'Israël
00:52:58parce qu'on redoute
00:53:00véritablement cette escalade qui est en train
00:53:02de, malheureusement, se préparer.
00:53:04Donc on est aujourd'hui dans cette situation
00:53:06compliquée.
00:53:08Je rappelle, parce que
00:53:10on a tendance à l'oublier,
00:53:12que ce qui a causé
00:53:14la mort
00:53:16de ce chef
00:53:18terroriste du Hezbollah,
00:53:20ça a été l'attaque
00:53:22sur le plateau du Golan, d'un terrain de foot
00:53:24dans lequel douze enfants
00:53:26ont trouvé la mort dans des conditions
00:53:28absolument barbares,
00:53:30dramatiques. Et donc c'est pour cela
00:53:32qu'on est aujourd'hui dans cette escalade.
00:53:34Et c'est encore pour cela que
00:53:36depuis le 7 octobre,
00:53:38tant que les otages ne seront pas
00:53:40rendus, Israël n'a pas d'autre choix
00:53:42que de maintenir cette pression.
00:53:44Vous avez des négociations à Rome.
00:53:46Juste, des négociations étaient prévues
00:53:48à Rome au sujet, justement,
00:53:50de la libération des otages
00:53:52et les tirs du Hezbollah
00:53:54sur le plateau du Golan,
00:53:56sur des enfants druzes,
00:53:58mettaient déjà en péril
00:54:00l'actualité même de ces négociations.
00:54:02Il y a toujours des négociations.
00:54:04Quasiment tous les 15 jours,
00:54:06vous avez des rendez-vous très importants qui se tiennent
00:54:08et en ce moment, hier même et ce matin même,
00:54:10il y avait encore des rendez-vous en ce sens
00:54:12pour obtenir la libération des otages
00:54:14et pour convenir d'un cessez-le-feu
00:54:16en échange.
00:54:18Mais à chaque fois, on voit bien
00:54:20que ces négociations n'aboutissent pas.
00:54:22En fait, il y a plein de gens qui ont intérêt à ce que le cessez-le-feu n'existe pas.
00:54:24Il y a de toute manière,
00:54:26on a le Qatar
00:54:28qui se positionne comme négociateur.
00:54:30Moi, je suis plus que réservée
00:54:32sur la capacité du Qatar
00:54:34et la volonté du Qatar à véritablement négocier
00:54:36parce que je précise quand même que
00:54:38le chef terroriste a été enterré au Qatar
00:54:40avec des funérailles nationales,
00:54:42avec des hommages qui sont rendus
00:54:44qui ont d'ailleurs, c'est un autre débat,
00:54:46fait écho et créé des vocations
00:54:48pour rendre des hommages ici en France.
00:54:50Et ça effectivement, le Qatar
00:54:52est là-dessus un jeu plus qu'ambigu depuis le début
00:54:54puisqu'à la fois, ils sont les premiers
00:54:56financeurs du Hamas, ils sont aujourd'hui aussi
00:54:58pour nos problèmes de sécurité interne,
00:55:00c'est eux qui ont notamment,
00:55:02alors nous, on a fait une étude là-dessus qui est
00:55:04très inquiétante, sur Agiplus
00:55:06qui est leur média à destination de la jeunesse
00:55:08occidentale et notamment francophone
00:55:10et ils ont utilisé cette arme-là
00:55:12pour remonter les jeunes des banlieues
00:55:14contre notre pays et donc pour
00:55:16étendre le conflit et depuis le 7 octobre
00:55:18effectivement, Agiplus devient vraiment
00:55:20un instrument qui vit
00:55:22d'exporter le conflit chez nous.
00:55:24Et puis il y a des pays,
00:55:26parce qu'en fait le jeu est complexe, parce qu'en réalité
00:55:28malheureusement, ce qui se passe en Israël,
00:55:30c'est quelque chose
00:55:32qui est vu
00:55:34de façon très positive ailleurs, parce qu'en fait
00:55:36la Russie se dit que s'il y a un conflit
00:55:38en Israël, ça affaiblit
00:55:40notre capacité à aider les Ukrainiens,
00:55:42la Chine se dit à peu près la même chose
00:55:44aujourd'hui et en plus on est dans un contexte
00:55:46où les élections américaines approchent
00:55:48et donc en fait, plus il y aura de fronts,
00:55:50plus il y aura un conflit
00:55:52grave en Israël, plus les autres
00:55:54fronts seront libérés et donc effectivement, il y a
00:55:56aussi des gens qui aujourd'hui n'ont pas intérêt du tout
00:55:58à ce que la situation s'arrête, parce qu'en fait
00:56:00ils ont d'autres conflits ouverts
00:56:02et que ça les arrange bien. Et puis vous avez au niveau national,
00:56:04chez nous, au niveau franco-français,
00:56:06vous avez quand même quelqu'un qui s'appelle
00:56:08Madame Chiricou, qui ici je ne
00:56:10m'abuse, Chiquirou,
00:56:12qui je ne m'abuse, a fait un
00:56:14tweet à propos
00:56:16de la mort d'Ismaël Hanier,
00:56:18le chef politique
00:56:20du Hamas, auquel
00:56:22elle rend hommage.
00:56:24Mais attendez, M. Ford a dit que
00:56:26c'était une polémique.
00:56:28Oui, bien sûr.
00:56:30Et c'est ça qui veut gouverner le pays.
00:56:32Oui.
00:56:34Et on voit M. Roussel,
00:56:36ne pas,
00:56:38pour l'instant,
00:56:40on ne l'a pas vu se désolidariser
00:56:42du tweet
00:56:44de Madame Chiquirou.
00:56:46Mais on a encore besoin,
00:56:48juste un petit mot, juste une précision,
00:56:50on a encore besoin que notre justice fonctionne.
00:56:52Vous le savez, on a déposé quantité de plaintes
00:56:54pour toutes ces apologies du terrorisme,
00:56:56pour toutes ces provocations à la haine que certains députés
00:56:58à l'FI ont tenues depuis le 7 octobre.
00:57:00Madame Chiquirou, elle, elle ne voit pas
00:57:02de stop de la part de la justice,
00:57:04puisque ces plaintes sont toujours en enquête
00:57:06et qu'on attend du parquet de Paris et du PNLH
00:57:08qu'ils se positionnent.
00:57:10Et moi, j'observe que là, sur l'affaire Chiquirou,
00:57:12nos confrères de l'UEJF
00:57:14ont déposé une plainte.
00:57:16C'est très bien, nous aussi, nous déposerons notre plainte.
00:57:18Je crois que nous serons suivis, peut-être,
00:57:20par d'autres associations, et ça sera,
00:57:22tant mieux, plus on est forts.
00:57:24Parfait. Maintenant, il faut que
00:57:26la justice se saisisse de ces affaires
00:57:28pour rappeler qu'on ne peut pas impunément
00:57:30présenter des auteurs
00:57:32d'attentats terroristes
00:57:34comme des résistants, qu'on ne peut pas
00:57:36leur rendre hommage et qu'on ne peut pas
00:57:38rendre hommage aux actes
00:57:40terribles qu'ils ont commis, que tout cela
00:57:42est puni par la loi française.
00:57:44Il faut que la loi s'applique.
00:57:46Amine, un dernier mot, parce que j'aimerais terminer par une image.
00:57:48Simplement un dernier mot.
00:57:50C'est un nouveau front pour Israël,
00:57:52bien sûr, mais n'oublions pas aussi,
00:57:54et je crois, l'impératif, l'absolu
00:57:56nécessité. La liquidation
00:57:58du chef du Hamas doit peut-être, demain,
00:58:00amener à s'interroger sur le sort
00:58:02des populations civiles
00:58:04dans la bande de Gaza, qui, elles,
00:58:06ont été prises en otage, elles le sont encore,
00:58:08par le Hamas, et qui sont
00:58:10également victimes de ces bombardements,
00:58:12et qui, évidemment,
00:58:14font face, aujourd'hui, à un carcan
00:58:16humanitaire pas possible.
00:58:18Je crois que ce nouveau front,
00:58:20ce nouveau front qui peut s'ouvrir
00:58:22demain entre Israël et
00:58:24le Liban, doit nécessairement
00:58:26amener à réfléchir aussi sur le sort
00:58:28des populations civiles palestiniennes,
00:58:30qui, elles, je crois, n'ont rien demandé à personne,
00:58:32et qui méritent aussi notre attention,
00:58:34qui méritent, je crois aussi, la même
00:58:36considération humanitaire
00:58:38envers ces personnes.
00:58:40Je voudrais qu'on termine par une image, mais je voudrais qu'on ait une pensée aussi pour
00:58:42ce qui se passe du Venezuela. J'ai une amie vénézuélienne
00:58:44qui me dit, mais personne ne parle de ce qui se passe
00:58:46au Venezuela, et c'est une situation de
00:58:48chaos qui est en train de vivre
00:58:50le pays. Il y avait une manifestation
00:58:52qui avait lieu à Paris, et c'est vrai
00:58:54qu'il y a tellement de thèmes d'actualité
00:58:56et on a tendance à oublier ce qui
00:58:58se passe du côté du Venezuela, et c'est important
00:59:00d'en parler, et on en parlera très prochainement.
00:59:02Je voudrais qu'on termine notre émission
00:59:04par cette réaction très courageuse,
00:59:06et ça nous ramène aux Jeux Olympiques,
00:59:08c'est cette image de cette
00:59:10sprinteuse afghane
00:59:12Kimia Youssoufi, qui,
00:59:14à l'issue de sa série du
00:59:16100 mètres, la porte de drapeau de la délégation
00:59:18afghane, a dénoncé les conditions
00:59:20des femmes dans son pays, aux mains
00:59:22des talibans. Je trouvais que c'était
00:59:24une bonne façon de terminer
00:59:26cette heure des pros. Petite réaction,
00:59:28parce que je sais que le sujet vous touche évidemment,
00:59:30et ma chère Muriel, c'est une...
00:59:32Courageuse. Courageuse. Courageuse.
00:59:34Elle incarne toutes les valeurs,
00:59:36pour moi, sportives.
00:59:38Elle est tout en haut, tout en haut de l'échelle.
00:59:40C'est admirable. C'est admirable.
00:59:42Les amis, merci de m'avoir accompagné pour cette
00:59:44heure des pros 2.
00:59:46Merci en tous les cas, merci à tous nos
00:59:48spectateurs de nous suivre si fidèlement.
00:59:50Merci à l'équipe qui m'a entouré,
00:59:52Sabrina Slimani, Olivier Decker-Enflec,
00:59:54David Bouinet, Alexis Edekoubou,
00:59:56Abiba Elfinaud. Merci à la
00:59:58programmation, Francisca Bamele,
01:00:00Victoria Achetrit. Vous pouvez évidemment
01:00:02revivre notre émission, comme
01:00:04toutes les émissions de CNews, sur notre site
01:00:06cnews.fr. Merci
01:00:08aux équipes en régie, Virginie Loblon,
01:00:10Tayeb. La vidéo, c'était Nicolas.
01:00:12Au son, c'était Timur Boussa.
01:00:14Tout de suite, c'est l'excellent Thomas Bonnet,
01:00:16je vous souhaite une belle soirée. Je vous retrouve demain
01:00:18matin pour l'heure des pros, à partir
01:00:20de 9h.
01:00:22Et ce, jusqu'à 11h. Bye bye.