Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Avec cette actualité qui vient de tout balayer sur son passage, Joe Biden a donc annoncé
00:00:13à 81 ans à l'instant retirer sa candidature pour un second mandat et pour la Maison-Blanche
00:00:18par communiqué, où il salue aussi le travail de sa vice-présidente Kamala Harris.
00:00:23Joe Biden qui ne sera donc pas candidat pour un second mandat et qui renonce à 81 ans
00:00:29à se représenter pour la Maison-Blanche tout pile une semaine après la tentative
00:00:35d'assassinat contre Donald Trump.
00:00:38Julien Dreyf, vous avez vécu des campagnes présidentielles, en ce moment l'histoire
00:00:42est en marche et elle va très très vite, ça va très vite, il y a une semaine on était
00:00:46sur ce même plateau et on commentait la tentative d'assassinat contre Donald Trump
00:00:50et là on a le président des Etats-Unis qui renonce à un second mandat.
00:00:54Oui, ça veut dire qu'on va avoir une campagne électorale présidentielle américaine qui
00:00:58va être d'une autre nature, donc la question qui est maintenant posée ce n'est pas tellement
00:01:03la personnalité de M.Trump, c'est la personnalité des candidats démocrates ou de la candidate
00:01:08démocrate qui voulait être opposée.
00:01:09Après il y a deux tentatives pour le parti démocrate, c'est de tenter, et ça serait
00:01:14l'erreur, de poser un candidat qui représenterait l'ensemble des minorités culturelles, qui
00:01:18est la tentation qui existe toujours dans le parti démocrate, ou d'essayer d'opposer
00:01:22un candidat qui rassemble l'Amérique et je pense que le débat qui va avoir lieu à la
00:01:25convention démocrate va être là-dessus, c'est-à-dire qu'il va y avoir la pression
00:01:28de ce qu'on appelle la gauche démocrate qui va vouloir mobiliser toutes les minorités
00:01:31culturelles et puis un certain nombre d'élus qui vont vouloir au contraire trouver une
00:01:35personnalité qui soit l'Amérique unie et qui puisse s'opposer justement parce que
00:01:41la surprise elle vient du comportement de M.Trump, c'est-à-dire on croyait qu'il allait
00:01:43tirer des leçons de ce qui lui était arrivé mais visiblement il est reparti en campagne
00:01:47comme d'habitude.
00:01:48Et la question c'est est-ce que c'est une bonne chose pour Donald Trump ou non ce retrait
00:01:52de Joe Biden ?
00:01:53On ne sait que face à Joe Biden, la victoire a été faite, c'était terminé, le contrat
00:01:57c'était trop saisissant, là on ne sait pas ce qu'il va avoir face à lui en novembre
00:02:00prochain.
00:02:01Julien ?
00:02:02Moi j'avais pris un pari, j'avais dit attendez l'élection américaine elle n'est pas jouée,
00:02:06vous pouvez retrouver j'ai un tweet qui dit attention, contrairement à ce que pense l'ambiance
00:02:11médiatique, la campagne n'est pas jouée, je sentais qu'il allait se passer des choses
00:02:14et vous savez en général l'histoire montrait que souvent c'était celui qui sortait du
00:02:18chapeau au dernier moment qui gagnait.
00:02:19Bon ça va être toute la difficulté du parti démocrate, est-ce qu'ils ont ça ou est-ce
00:02:23qu'ils n'ont pas ça ?
00:02:24Harold Iman, journaliste qui connaissait bien les Etats-Unis, franco-américain, journaliste
00:02:30spécialiste des questions internationales, c'est totalement chamboulé, en une semaine
00:02:35on a une tentative d'assassinat contre Donald Trump, il prend une balle à l'oreille, il
00:02:38se relève, il crie fight trois fois, quatre fois, il frôle la mort et là on a Joe Biden
00:02:44qui alors qu'on pensait qu'il allait renoncer après la visite de Benjamin Netanyahou cette
00:02:48semaine aux Etats-Unis, on en parlait en plus pour tout vous dire, il y a une heure avec
00:02:52Harold, je lui disais le week-end prochain, t'es en forme Harold parce qu'il peut renoncer
00:02:55le week-end prochain.
00:02:56Eh ben non, on se parle ce soir Harold parce que l'histoire va plus vite que tout et Joe
00:03:00Biden renonce.
00:03:01Absolument mais c'est un coup d'éclat, je n'ai pas souvenir d'un candidat qui
00:03:09se soit retiré pour cause de santé, il faudrait aller au début du 19e siècle pour trouver
00:03:16des cas de ce type, il y en a, mais voilà ce n'est pas du tout un chamboulement total
00:03:26parce que du 19 au 22, nous avons la convention démocrate et les conventions, même si elles
00:03:34sont devenues des espèces de passages obligés, guindés, peuvent quand même fonctionner
00:03:41comme un réel moment de parlementarisme à l'intérieur du parti et donc on va voter,
00:03:49ils vont sélectionner entre le 19 et le 22.
00:03:52Oui mais ça va être quelque chose…
00:03:54Donc attendez, il y a une nuit, il va y avoir un vote au sein des démocrates, ça ne va
00:03:59pas être Kamala Harris, ce n'est pas fait quoi.
00:04:01Non, ça n'est pas fait du tout.
00:04:03Attendez, attendez, attendez.
00:04:04Pas du tout, il y a des prétendants qui vont avancer, ceux qui l'ont encouragé à partir
00:04:08ont quelques idées sur qui ça pourrait être, les gens vont vite aller s'enregistrer
00:04:12comme candidats dans les 50 états, il y en a qui ne pourront pas s'enregistrer dans
00:04:17les 50 états, on rentre dans vraiment la cuisine interne.
00:04:21Harold, je découvre avec vous le communiqué traduit, ça y est, de Joe Biden, ce fut le
00:04:25plus grand honneur de ma vie d'être votre président et même si j'ai eu l'intention
00:04:29de me faire réalire, je crois qu'il est dans le meilleur intérêt de mon parti et
00:04:32du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l'accomplissement de mes fonctions
00:04:37de président pour le reste de mon mandat.
00:04:39Jules Torres, c'est un nouveau bouleversement et comme le disait Harold, maintenant la question
00:04:44c'est la suite.
00:04:45Qui, face à Trump et Jeeves Devance, qui est son futur vice-président peut-être si
00:04:49les Américains le choisissent, qui représente les classes populaires blanches, on en parlait
00:04:53à l'instant avec Julien Dray, qui pour faire face à Trump et comment va-t-il être
00:04:58sélectionné, ce n'est pas Kamala Harris par automaticité ?
00:05:02Non, ce n'est pas du tout automatique, Kamala Harris, en tout cas, est la piste pour l'instant
00:05:05la plus crédible et la plus identifiée parce qu'elle est sa vice-présidente depuis
00:05:09maintenant 4 ans, qu'elle est très appréciée, il y a des sondages qui sont parus ces dernières
00:05:13semaines et qui disaient qu'elle pourrait faire mieux que Joe Biden chez les démocrates
00:05:18et c'est notamment la raison qui a poussé certains démocrates à pousser Biden vers
00:05:21la sortie, car si pour l'instant défaite il y a dans tous les cas de figure, il y
00:05:26a cette question de la Chambre des représentants et du Sénat, car une défaite est une défaite
00:05:31mais une défaite peut être plus large de conséquences, notamment avec la perte du
00:05:34Sénat qui est aujourd'hui contrôlée par les démocrates.
00:05:37Il y a cette piste de Kamala Harris, il y a aussi le gouverneur du Michigan dont j'oublie
00:05:43le prénom et aussi celui de la Californie, donc je pense que tout ça pourrait être
00:05:55réglé dans le mois qui vient, peut-être avant la convention démocrate du 19 ou peut-être
00:06:00pendant.
00:06:01Ce ne sera pas pendant car légalement les noms vont émerger avant mais il va falloir
00:06:06passer au vote.
00:06:07Donc Joe Biden va dire à ses délégués « je vous libère » et les délégués,
00:06:11ils sont 2500, ils vont commencer à chercher un autre candidat et les candidats vont quand
00:06:16même faire campagne.
00:06:17Une candidature fera consensus.
00:06:18Je veux comprendre un truc très précis pour nos téléspectateurs Harold, c'est donc
00:06:23impossible que le candidat s'impose de lui-même, on ne peut pas dire « il n'y a pas de vote
00:06:27», c'est Kamala Harris et point barre.
00:06:29Impossible.
00:06:30Impossible ?
00:06:31Non, je ne suis pas d'accord, si vous me permettez, je ne suis pas d'accord.
00:06:34La direction du Parti démocrate va jouer un rôle très important, le comité directeur
00:06:37du Parti démocrate peut à un moment donné susciter un candidat et proposer à la convention
00:06:43et aux délégués de voter pour ce candidat.
00:06:45Du coup, il y a toujours un vote, ça passe quand même par la convention.
00:06:47Vous savez comme moi, vous savez comment fonctionne ce Parti démocrate qui est quand même une
00:06:52sacrée machine, si la direction décide avec tous les élus, je pense qu'il n'y aura
00:06:56pas de vote.
00:06:57C'est comme pour Trump avec les républiques.
00:06:58Ma première réaction quand je…
00:07:00Attendez parce que moi ce qui m'intéresse de vous avoir tous les deux, Julien et Georges,
00:07:03vous avez fait des campagnes présidentielles et vous avez eu des rôles majeurs, c'est
00:07:06ça qu'il faut dire aux téléspectateurs, dans des campagnes présidentielles.
00:07:09Julien je pense évidemment à 2007, vous avez dirigé la campagne présidentielle de
00:07:12Ségolène Royal, donc là on a une campagne américaine présidentielle complètement
00:07:16folle.
00:07:17Et Georges Fenech, vous avez eu aussi un rôle majeur dans une campagne présidentielle,
00:07:20celle où François Fillon, avec une toute autre affaire mais un scandale qui explose
00:07:24où vous le poussez quasiment à se retirer, vous êtes à ce moment-là chez Les Républicains
00:07:30et vous le demandez de se retirer, vous êtes un des seuls à lui demander de se retirer,
00:07:35il ne se retirera pas.
00:07:36Là on a un candidat qui se retire, les raisons sont différentes, mais c'est ça qu'il
00:07:40faut dire aux téléspectateurs, c'est pour ça que c'est intéressant de vous avoir
00:07:42tous les deux.
00:07:43Vous avez vécu des campagnes tous les deux présidentielles de l'intérieur, donc quel
00:07:46regard vous portez sur un candidat qui se retire quand vous-même il y a quelques années
00:07:50vous n'aviez pas réussi à faire retirer François Fillon ?
00:07:52Je pense qu'on aurait dû m'écouter à cette époque-là, on n'en serait peut-être
00:07:56pas là aujourd'hui, petit parti charnière, mais on ne va pas remuser ça.
00:08:01J'ai d'autres scénarios.
00:08:02Non mais c'est intéressant parce que le clan Obama a poussé pour qu'il se retire,
00:08:05donc le mécanisme en fait est le même que le vôtre, on pousse un candidat à se retirer.
00:08:09D'abord, ma première réaction quand je viens de la prendre il y a quelques minutes,
00:08:12ça a été un grand soulagement, un grand soulagement de savoir qu'on n'aura pas
00:08:16à la tête de la première puissance mondiale quelqu'un d'autant diminué, parce que
00:08:22ça présentait un risque majeur pour le fonctionnement d'une démocratie américaine,
00:08:27et puis c'est un soulagement pour l'homme aussi parce que finalement il se retire avec
00:08:31un bon bilan, il faut reconnaître que tout le monde s'accorde pour dire que son bilan
00:08:34sur le plan économique et à l'international n'est pas si mauvais que ça.
00:08:38Ça, c'était ma première réaction.
00:08:39Maintenant, la deuxième réaction c'est, pour moi, Trump reste le grand favori, désolé
00:08:45mais il reste le grand favori après cet épisode absolument incroyable, la tentative d'assassinat,
00:08:50ça a encore renforcé son niveau de sympathie auprès des Américains, il reste que les
00:08:56démocrates doivent trouver effectivement un candidat, je vois ce qui se dit dans la
00:09:00presse américaine, vous parliez des sondages, je crois, je ne suis pas certain, et d'ailleurs
00:09:05c'est là que je m'écarte de ce qu'a dit notre ami Julien Dray tout à l'heure, je
00:09:10ne comprends pas votre position qui consiste à dire, il y aura un choix entre un candidat
00:09:15qui rassemblerait les minorités, avez-vous dit, et un candidat plus rassembleur, je ne
00:09:19crois pas que Barack Obama ait jamais mis en avant sa couleur de peau, jamais, il s'est
00:09:26toujours présenté, non mais pour prendre un exemple, il s'est toujours présenté
00:09:31pour le candidat du rassemblement, je ne sais pas à quoi vous faites allusion, il y a d'autres
00:09:34candidats, Isabelle est à côté de moi, elle pourrait en témoigner à la meilleure
00:09:37connaissance que moi, mais il y a eu d'autres candidats démocrates qui ont perdu d'ailleurs
00:09:41très durement les élections parce qu'ils avaient joué justement le rôle de toutes
00:09:45les minorités.
00:09:46C'est la stratégie, comment ça s'appelle vos amis, de Terra Nova aux Etats-Unis, aux
00:09:53Etats-Unis la gauche.
00:09:54Malgré les sondages, je finissais simplement, on a le droit de finir, on est en édition
00:10:01spéciale, il y a Joe Biden qui vient de sortir, si on pouvait éviter.
00:10:04J'ai essayé juste de commencer une phrase.
00:10:05Non, non, attendez, je ne veux pas de ça, parce que là on est en édition spéciale
00:10:07sur Joe Biden, donc je ne veux pas de savoir qu'il termine sa phrase ou pas.
00:10:10Et Gavin Newsom me paraît être un candidat très sérieux pour la convention, le gouverneur
00:10:16de la Californie.
00:10:17Mais qui n'est pas justement à l'inverse de ce qu'on vient de se dire, qui n'est
00:10:22pas exactement… Le parti démocrate, c'est une maison très compliquée.
00:10:27D'abord, il y a un sommet, et ce sommet, il joue beaucoup.
00:10:30Les délégués, ce n'est pas des délégués libres, ce n'est pas très démocratique.
00:10:35Donc il va y avoir une convention, certainement un séminaire, un caucus comme ils appellent,
00:10:40de la direction.
00:10:41Et ils vont essayer, d'après moi, de se mettre d'accord sur un nom.
00:10:43Ils ne vont pas jouer l'ouverture… C'est une perte de temps, ça paraît être
00:10:48une perte de temps.
00:10:49Et la convention démocrate, et c'est un chahut…
00:10:51Il ne faut pas la jouer pour le maire.
00:10:52Ils ont intérêt à essayer de faire, enfin moi c'est mon sentiment, ils ont intérêt
00:10:56à essayer de faire vite bloc.
00:10:58C'est pour ça que je pense que le caucus de la direction va être très important pour
00:11:01essayer de se mettre d'accord sur un nom et de dire c'est ce nom-là.
00:11:04Et ils arriveront à la convention démocrate, certainement y compris en disant à Joe Biden,
00:11:09d'avaliser cette candidature et qu'eux, y compris M. Hillary Clinton et Obama, montent
00:11:15à la tribune pour dire c'est le bon.
00:11:17C'est le scénario qu'ils vont essayer de construire, je ne dis pas qu'ils vont
00:11:19y arriver.
00:11:20Mais dans ce débat-là, dans cette situation-là, ils vont avoir un débat entre eux sur quel
00:11:25est le profil de campagne qu'on veut opposer.
00:11:27Et pourquoi ? Parce que cette élection a une spécificité, vous savez, comme moi,
00:11:31elle se joue sur quelques États et c'est sur ces États-là qu'il faut arriver à
00:11:35convaincre.
00:11:36Et c'est d'ailleurs ça que fait M. Trump en ce moment.
00:11:38Elisabeth.
00:11:39Moi, déjà, je suis un peu étonnée parce qu'en fait, je suis comme vous, c'est-à-dire
00:11:42à la fois c'est un événement majeur et c'est un non-événement parce qu'on
00:11:45savait que ça allait arriver.
00:11:46Vous vous êtes trompés d'une semaine, mais on savait tous que ça allait se produire.
00:11:51Personne, je pense, vu les pressions qu'il y avait aux États-Unis, personne ne pensait
00:11:55que Joe Biden irait jusqu'au bout.
00:11:57À côté de vous, il y avait Gérald Olivier, spécialiste des États-Unis, la semaine dernière,
00:12:00je lui rends hommage, il a dit non, il n'ira pas au bout.
00:12:02Il était sûr.
00:12:03Non, vous n'osiez pas.
00:12:04Vous n'osiez pas.
00:12:05Harold l'a laissé entendre.
00:12:06Déjà, si vous voulez, c'était fié.
00:12:07Je ne pense pas que les démocrates aient attendu ce soir pour commencer à avoir cette
00:12:18discussion stratégique.
00:12:19Ce que je trouve intéressant, en fait, parce que moi, je ne sais pas quelle personnalité
00:12:23dans cette espèce de tuyau, il y a un alambic électoral aux États-Unis qui est très compliqué.
00:12:28Vous mettez plein de votes, il en ressort un président.
00:12:31D'accord.
00:12:32Donc, je ne sais vraiment pas lequel va aller.
00:12:34Mais ce qui est intéressant, c'est effectivement de savoir, si vous voulez, si on va voir ces
00:12:39deux Amériques un peu face à face, qui seraient d'un côté l'Amérique de Black Lives Matter,
00:12:43des woke, des minorités, que Julien vient de dire que c'était ça l'enjeu, en réalité,
00:12:50et de l'autre, on a aussi l'Amérique des rednecks, comme on les appelle, les deplorables,
00:12:55comment qu'il disait ça, Hillary Clinton.
00:12:58Donc, est-ce qu'il est possible, ça c'est à vous de me le dire, je n'en sais rien,
00:13:02est-ce qu'il peut y avoir un candidat démocrate, si vous voulez, qui parle aussi à ces classes
00:13:09populaires américaines, aux ouvriers ? Est-ce que ça c'est possible ? Est-ce que ça existe
00:13:16? En tous les cas, mets-t'avis que ça ne peut pas être Kamala Harris.
00:13:19Alors, je vais vous donner la parole dans un instant, Paul, mais il faisait aussi le
00:13:26trait d'union, Joe Biden, malgré son grand âge, entre l'aile droite et l'aile gauche
00:13:32des démocrates.
00:13:33Donc là, il faut aussi trouver quelqu'un, parce que le parti peut sans doute éclater
00:13:37demain.
00:13:38Il faisait le trait d'union grâce à son grand âge, parce qu'il était déjà ancré
00:13:44dans les démocrates centristes, et il a accueilli historiquement l'arrivée du wauquisme et
00:13:52tout ça.
00:13:53Donc, un jeune ne saurait pas faire ça, ça n'existerait pas.
00:13:58Sauf que la présence de Kamala Harris, ça va pour, je vais simplifier, mais les minorités
00:14:06vont quand même pouvoir trouver quelque chose pour s'identifier, et là, il va falloir
00:14:11trouver un centriste jeune qui ne dégoûte pas l'aile gauche, et il va falloir régler
00:14:17le problème de Gaza en même temps.
00:14:19Donc, il y a énormément de choses à chercher, et peut-être quelqu'un du Midwest serait
00:14:26bien.
00:14:27Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, il est beau, c'est un jeune Biden, mais
00:14:31pour le reste du pays, il passe pour un autre Wauque, si vous voulez, et la Californie,
00:14:37pour en tracter, disons, de ce côté-là, mais le Midwest, beaucoup moins, donc peut-être
00:14:44Gretchen Whitmer ou quelqu'un d'autre, et il va falloir qu'ils sortent toutes leurs
00:14:49cartes et commencent à voir qui est le meilleur, et ensuite qu'ils balancent ça dans la convention,
00:14:55parce que les délégués, vous ne les manipulez pas si facilement, et ils gardent des rancœurs,
00:15:01et ils vont se réunir dans des conclaves interminables.
00:15:06En 1976, Reagan contre Ford, ça a duré des jours, c'était du gros drame, et en 2008,
00:15:15c'était Hillary Clinton qui a maintenu sa candidature, elle l'a interrompue au milieu
00:15:20du décompte des votes, et elle a dit, bon, voilà, dans l'intérêt national, je libère
00:15:27mes délégués, et ils n'étaient pas tous contents, vous saviez, dans la salle, non,
00:15:32non, j'y étais en fait, mais il y avait une espèce de répugnance, et elle a dû
00:15:38les convaincre et les réunir, enfin voilà, il y aura du drame.
00:15:42Ce que je comprends, voilà, c'est ça, ce qu'on comprend de l'explication très
00:15:45claire d'Harold et très bien racontée, Paul Melin, c'est que ça ne va pas se faire
00:15:49dans la douceur pour trouver un successeur à Biden pour la Maison-Blanche et la candidature.
00:15:53Absolument, le retrait de Joe Biden est à la fois une super opportunité pour le parti
00:15:58démocrate, parti démocrate qui est et qui était à la peine à cause de ce président
00:16:03dont on voyait bien qu'il avait des traits de sénilité et qu'il n'était plus en
00:16:06mesure d'incarner cette campagne avec ce torrent, avec cette difficulté, avec face
00:16:10à lui un Trump qui est extrêmement déterminé, donc ce retrait, c'est une formidable opportunité
00:16:15pour les démocrates de donner un deuxième souffle, deuxième souffle qui est effectivement
00:16:19conditionné à la capacité pour les démocrates de trouver un candidat capable d'affronter
00:16:25Trump et capable de recréer ce second souffle dont les démocrates ont cruellement besoin.
00:16:29Pour le moment, parmi les candidats qui ont été cités là, que ce soit dans le Michigan
00:16:32ou que ce soit en Californie, moi je ne vois pas encore la fumée blanche qui permettrait
00:16:37aux démocrates de se relancer, d'autant que vous citiez Vance, le vice-président
00:16:40de Trump en face, il faut en parler une seconde de Vance, c'est une formidable arme pour
00:16:44le camp Trump.
00:16:45Il a réussi dans ses mémoires à parler de cette Amérique blanche, de l'Ohio qui
00:16:50a été laissée pour compte par les démocrates, etc., il y a un récit et Trump a compris
00:16:55que, si vous voulez, il fallait qu'il ait ce genre de Christophe Guillouis américain
00:16:58pour pouvoir lui permettre de parler à cet électorat ouvrier qui a été délaissé
00:17:03par les démocrates.
00:17:04Donc lui, il va suivre sa feuille de route, il est, si vous voulez, aidé par ce qui s'est
00:17:07passé, ces événements tragiques et par cette tentative d'assassinat, il est aidé
00:17:11par le récit politique et social qu'il est en train d'installer avec Vance.
00:17:14Donc il va falloir, et là j'étais d'accord avec l'analyse de Julien Dré, il va falloir
00:17:17que les démocrates s'organisent très vite, qu'un nom sorte du chapeau très vite et
00:17:21que ce nom-là soit capable d'unir ces différentes Amériques.
00:17:25Mais ça, si vous voulez, l'équation est quasiment insoluble, tant ce parti démocrate
00:17:29est, si vous voulez, divisé entre une Amérique des démocrates qui sont ancrés dans des
00:17:34territoires ruraux, dans les plaines du Midwest, en tout cas ceux qui en restent, et qui vont
00:17:38se battre pour l'Amérique blanche ouvrière, etc.
00:17:41Et de l'autre, cette Amérique des campus, qui est complètement dopée au wokisme, qui
00:17:45est sous perfusion de wokisme, qui ne jure que par Gaza, etc., et qui sur cette seule
00:17:49base-là électorale n'est pas en mesure d'occuper le pouvoir dans cette première
00:17:53puissance du monde.
00:17:54Alors je refais évidemment un tour de plateau, on est ensemble pendant une heure sans publicité,
00:17:57évidemment pour suivre cette actualité Joe Biden qui retire sa candidature et qui vient
00:18:02de s'exprimer à nouveau sur les réseaux sociaux.
00:18:05Mes chers collègues démocrates, j'ai décidé de ne pas accepter cette nomination et de
00:18:09concentrer toutes mes énergies sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat.
00:18:13Ma toute première décision en tant que candidat du parti en 2020 a été de choisir Kamala
00:18:17Harris comme vice-présidente et c'est la meilleure décision que j'ai prise.
00:18:21Aujourd'hui, je souhaite offrir mon plein soutien et mon approbation à Kamala pour
00:18:25qu'elle soit la candidate de notre parti cette année.
00:18:27Ça vient de tomber.
00:18:28Aujourd'hui, je souhaite offrir mon plein soutien et mon approbation à Kamala pour
00:18:32qu'elle soit la candidate de notre parti cette année.
00:18:34Joe Biden déclare donc à l'instant qu'il souhaite que Kamala Harris le remplace et
00:18:40devienne la prochaine présidente des Etats-Unis si elle est investie par les démocrates et
00:18:45si le peuple américain fait le choix de l'élire, ce qui en ferait la première femme
00:18:50à occuper le bureau Oval.
00:18:52Démocrate, il est temps de s'unir et de battre Trump.
00:18:55Faisons cela.
00:18:56Voilà tout ce qu'on vient de dire est balayé en quelques instants.
00:18:59Jules Torres.
00:19:00C'est parfait.
00:19:01Il s'adresse à ses amis, dit-il, démocrates et il leur demande d'investir Kamala Harris
00:19:07pour la course de novembre prochain.
00:19:09Ce sera beaucoup plus compliqué que ça, à mon avis.
00:19:12Alors évidemment, on disait tout à l'heure depuis le début que c'était la piste la
00:19:14plus crédible, Kamala Harris, mais Julien parlait à juste titre de, vous savez, Biden
00:19:19était le lien entre cette aile gauche qui finalement est représentée aujourd'hui
00:19:22par Kamala Harris et une aile droite.
00:19:24Est-ce qu'aujourd'hui, Kamala Harris fait ce lien-là ? Je n'en suis pas tout à
00:19:27fait sûr.
00:19:28En tout cas, comme on le disait dans les sondages, c'est celle qui était le mieux
00:19:30placée pour remplacer Biden.
00:19:32Mais Harold a justement souligné que, par exemple, dans le Midwest, il y a d'autres
00:19:37enjeux, il y a d'autres critères qui seront importants pour la convention d'août.
00:19:42Donc, c'est en tout cas pour Kamala Harris une très bonne nouvelle.
00:19:46Elle, c'est très positif.
00:19:48Elle a désormais la balaie dans son camp, mais attention, elle pourrait lutter contre
00:19:53une levée de bouclier chez les démocrates.
00:19:56Julien Dray, donc on a la favorite de Joe Biden, mais ce n'est pas forcément la
00:19:59favorite de tous les démocrates.
00:20:00Mon sentiment, c'est que le scénario a été écrit, c'est-à-dire que quand il
00:20:05s'est retiré, il sait ce qu'il fait.
00:20:06C'est pour ça que tout de suite, je vous ai dit, est-ce qu'il donne ou non un nom ?
00:20:08À partir du moment où il se retire et que dans un deuxième temps, il donne le nom,
00:20:12ça veut dire que cette question a été discutée avec d'autres, pas que son entourage,
00:20:16mais avec d'autres figures de proue.
00:20:17Et moi, j'ai comme le sentiment que le scénario est réglé.
00:20:21Harold, vous partagez l'analyse de Julien Dray.
00:20:24C'est réglé, pas d'élection.
00:20:25Kamala Harris prend la suite et sera candidate face à Trump.
00:20:27Un tout petit peu de cuisine, c'est que les délégués sont jurés pour Biden.
00:20:36Ils auront l'instruction de Biden.
00:20:38Je vous demande de passer à Kamala Harris.
00:20:41Donc, la majorité va tout de suite faire plouf comme ça parce qu'elle était déjà
00:20:45la colistière, donc ils avaient déjà accepté dans le principe.
00:20:47Mais il y aura plusieurs centaines de dissidents et ça va commencer à crier.
00:20:51Et puis, on va aller chercher le numéro 2 du ticket.
00:20:55Donc, ça, ce sera intéressant.
00:20:57Et le numéro 2, je vous garantis qu'il sera un homme et bien blanc.
00:21:01Et est-ce que ça va se régler?
00:21:04Est-ce que ça peut se régler?
00:21:06Je dis ça sans mauvais esprit, mais bien sûr, c'est un ticket qu'il faut constituer.
00:21:10C'est important aux Etats-Unis, chez les démocrates.
00:21:13Et est-ce que, oui, on va retrouver Fanny Chauvin, mais est-ce que ça peut se régler
00:21:19en duplex des Etats-Unis?
00:21:20Est-ce que ça peut se régler avant la convention d'août prochain?
00:21:23Est-ce qu'on peut avoir Kamala Harris officiellement candidate, si vous voulez, avant août prochain?
00:21:29Ou du moins, comme Trump, il a été investi le week-end dernier, mais tout le monde savait
00:21:32que c'était lui.
00:21:33Est-ce qu'il peut se passer la même chose avant août prochain?
00:21:36C'est-à-dire qu'elle est officiellement investie en août, mais tout le monde sait
00:21:39que c'est elle avant la convention.
00:21:41Non, le seul moyen, c'est si tous les délégués écrivaient une lettre.
00:21:46On est prêts à changer de vote et de nous reporter sur elle, mais ils ne font jamais
00:21:51ça.
00:21:52Sinon, c'est pas amusant pour eux.
00:21:53Ils font quand même qu'ils s'amusent quand ils vont à Chicago, ça va être une foire
00:21:57indescriptible.
00:21:58Ils vont vraiment, vraiment… C'est une espèce de pow-wow culturel gigantesque.
00:22:03Ils ne vont pas le gâcher à l'avance.
00:22:04Jules, je voulais faire une… Vous ne partagez pas l'analyse d'Aaron.
00:22:07Vous pensez que Kamala Harris peut partir dans la course avant août?
00:22:10Je suis tout à fait d'accord avec votre lancement.
00:22:11Je pense qu'elle peut devenir en un mois la candidate par défaut, la candidate soutenue,
00:22:16alors peut-être pas par les délégués… La candidate unique, donc tout le monde sait
00:22:18que c'est elle avant août.
00:22:19La candidate unique qui, dans les sondages, est la mieux placée et on sait comment ça
00:22:22fonctionne.
00:22:23Il y a les médias qui vont décider, à mon avis, d'un candidat, le Washington Post,
00:22:27New York Times, qui vont dire qu'elle est superbe.
00:22:28Donc, c'est le parti des médias.
00:22:29Non, mais il y a aussi… C'est la candidate du parti des médias, on est d'accord.
00:22:33En tout cas, les médias ont beaucoup poussé vers la société Joe Biden, ça a été dans
00:22:36les premiers.
00:22:37Le New York Times.
00:22:38C'est la tribune de George Clooney dans le New York Times, le Washington Post qui
00:22:41a fait susciter.
00:22:42Mais est-ce qu'ils ont poussé Kamala Harris déjà ?
00:22:43Non, c'est ce que je viens de dire, justement, c'est qu'on pourrait assister le mois
00:22:45qui vient à une percée de Kamala Harris dans les sondages et à un choix définitif
00:22:50des médias pour Kamala Harris dans les deux cas, à mon avis, ça compliquerait les chances
00:22:54de ses concurrents.
00:22:55On part tout de suite aux Etats-Unis retrouver notre correspondante sur place, Fanny Chauvin.
00:22:59Bonjour, Fanny.
00:23:00La décision est donc tombée, Joe Biden ne sera pas candidat à un second mandat, il
00:23:05quittera bien la Maison-Blanche en janvier prochain et il lance sa vice-présidente
00:23:09dans la course pour faire face à Donald Trump.
00:23:12Effectivement, c'est un événement majeur, historique même, même si Joe Biden a été
00:23:21élu, choisi lors de primaire démocrate qu'il a gagné haut la main, Joe Biden ne se représentera
00:23:27pas pour un second mandat, il faut dire qu'il n'a pas réussi à rassurer son camp depuis
00:23:34le débat raté, on s'en souvient, c'était il y a un mois, ses meetings, ses interviews
00:23:39à la presse depuis n'ont pas réussi à arrêter l'hémorragie, les médias, les élus démocrates
00:23:49n'ont pas cessé depuis un mois de se demander si Joe Biden devait se retirer ces derniers
00:23:56jours, eh bien la pression s'est accrue de la part des élus, Barack Obama, Nancy Pelosi,
00:24:03sa fidèle alliée, l'ancienne chef à la chambre des représentants, elle aussi un
00:24:10octogénaire qui a confié à Joe Biden qu'il ne pouvait pas gagner dans ces circonstances-là,
00:24:18notamment dans des swing states, ces états très décisifs pour l'élection et dans les
00:24:24sondages Donald Trump faisait la course en tête dans ces swing states et donc la pression
00:24:28s'est accrue ces derniers jours, tout s'est accéléré et c'était plus qu'une question
00:24:32de jours voire d'heures avant que Joe Biden annonce cette décision, alors cette décision
00:24:39il l'a annoncée dans une lettre publiée sur X dans cette lettre très sobre et il
00:24:47rappelle son bilan, un bilan positif, il dit que je laisse la plus forte économie du monde
00:24:53et que c'est dans le meilleur intérêt du parti et du pays de me retirer et de me concentrer
00:24:58solennellement à remplir mes devoirs comme président jusqu'à la fin de mon mandat,
00:25:04donc voilà, Joe Biden restera à la Maison Blanche jusqu'en janvier, il annonce aussi
00:25:10dans cette lettre qu'il s'adressera à la nation plus tard dans la semaine alors qu'il
00:25:15y a à peine 24 heures il disait au public qu'il repartirait en campagne cette semaine
00:25:20après son isolement, je rappelle que Joe Biden a le Covid mais voilà, en coulisses,
00:25:26c'était tout à fait autre chose, il consultait ses plus proches alliés mais surtout son
00:25:32cercle familial qui a beaucoup d'influence sur lui, on imagine la mainmise de Jill Biden
00:25:38dans cette décision, voilà Joe Biden qui se retire et qui annonce, voilà, on vient
00:25:44juste de le savoir comme Kamala Harris pourrait prendre la suite, voilà, tout n'est pas
00:25:49encore décidé, tout n'est pas encore dit, voilà, c'est notamment à la convention
00:25:54démocrate qui a lieu dans un mois où les délégués vont élire le candidat du parti,
00:26:00voilà, encore rien n'est sûr, on ne sait pas encore si Kamala Harris va être choisie
00:26:05mais si c'est le cas ce serait encore historique, ce serait une femme noire d'origine jamaïcaine
00:26:12et aussi sud-asiatique qui serait en haut du ticket comme on dit ici, qui serait candidate
00:26:19pour le poste de présidente et voilà, on attendra du coup quel est pour le ticket
00:26:24le poste de candidat pour le poste de vice-président et effectivement il y a de fortes chances
00:26:29qu'il s'agit d'un homme et qu'il soit blanc.
00:26:32Julien Dray, quelle analyse vous faites ? Vous vous dites c'est plié, restez avec nous
00:26:37Fanny Chauvin, évidemment en duplex des Etats-Unis, c'est plié, c'est Kamala Harris qui sera
00:26:41candidate ?
00:26:42Il y a une question qu'il faut se poser, c'est est-ce que sa décision est la prise
00:26:44toute seule, tout seul et donc il veut d'un certain point de vue mettre tout le monde
00:26:48fait accompli parce qu'il y avait une tension autour de lui, ou est-ce que cette décision
00:26:52est le fruit d'une décision qu'il a eue notamment avec le clan Clinton et avec le
00:26:56clan Obama.
00:26:57Si la décision a été prise avec le clan Clinton et le clan Obama, l'annonce de Kamala
00:27:00Harris ça veut dire que la chose est pliée, parce que dans les heures qui viennent ils
00:27:04vont eux-mêmes prendre position en disant qu'elle est formidable, c'est elle qu'il
00:27:07faut etc.
00:27:08Si par contre cette décision n'a pas été prise et c'est lui qui veut d'un certain
00:27:10point de vue leur dire vous m'avez forcé à partir je pars mais je vous impose ma candidate,
00:27:14ça peut ouvrir les choses.
00:27:15Mais on va le savoir dans les heures qui viennent.
00:27:16Vous parlez du parti démocrate comme si c'était la mafia avec cinq familles qui dirait.
00:27:20Le parti démocrate, si vous croyez que son nom ne représente ce qu'il est, vous vous
00:27:26trompez un peu.
00:27:27Publicité mensongère.
00:27:28Et c'est un socialiste qui le dit.
00:27:29Jules, non mais en effet je pense que la chose ou les deux choses qu'il va falloir regarder
00:27:34dans les heures qui viennent c'est en effet les prises de position du clan Clinton et
00:27:38les prises de position surtout du clan Obama parce qu'on sait ces dernières semaines,
00:27:42ces derniers jours que c'est notamment le clan Obama qui tirait un petit peu les ficelles
00:27:46et que Michel Obama, on n'en a pas parlé depuis le début, est l'une des favorites
00:27:50en tout cas, c'est quelqu'un qui est bien placé chez les démocrates dans les sondages
00:27:56et les données très hauts.
00:27:57Alors elle n'a jamais dit qu'elle voulait y aller, mais elle est très bien placée.
00:28:01Vous savez qu'elle a écrit un livre qui s'est vendu à des millions d'exemplaires
00:28:04aux Etats-Unis et à des centaines de milliers d'exemplaires ici en France.
00:28:07Donc c'est quelqu'un de très très populaire, sans doute même plus que Kamala Harris et
00:28:12elle coche toutes les cases chez les démocrates aujourd'hui.
00:28:15Harold Iman, le scénario Michel Obama, farfelu ou c'est quelque chose de sérieux ?
00:28:20Non, je ne pense pas parce qu'Obama en fait, c'était un peu l'étudiant de Biden quelque
00:28:29part et ensuite l'étudiant a dépassé le maître et donc il est devenu le maître
00:28:36de Joe Biden et il a piloté ça d'une main de maître et il n'y a pas eu un seul mot
00:28:42sur Michel, rien du tout.
00:28:44Elle sera sûrement ministre si elle veut, mais aller comme ça avec deux femmes de
00:28:49couleur, je ne sais pas.
00:28:51Non mais comme candidate, comme candidate elle.
00:28:53Non, si Biden a intronisé Kamala Harris, c'est que…
00:28:57On oublie le scénario Michel Obama.
00:28:59Je vois juste des réactions sur les réseaux sociaux.
00:29:02Harold, il a un bon bilan Joe Biden comme président des Etats-Unis ?
00:29:08Je ne veux pas me prononcer, mais on peut construire…
00:29:10Est-ce qu'il a eu des réussites ? Est-ce qu'il a été un bon président des Etats-Unis ?
00:29:14Georges nous disait qu'il avait été un excellent président des Etats-Unis.
00:29:17Sur la diplomatie, il y a peut-être…
00:29:18On peut se prononcer de manière très factuelle.
00:29:20Factuellement, il y a un dossier de la réussite de Joe Biden qui se défend.
00:29:26Oui, tout à fait, tout à fait, ça se défend.
00:29:28Maintenant, on peut dire que ça n'allait pas du tout, qu'il a laissé le pays aller
00:29:32à volo, que l'immigration clandestine a déferlé et que c'est de sa faute et ainsi de suite.
00:29:40Mais grosso modo, c'est défendable.
00:29:44Il n'y a pas une grosse tarde.
00:29:45Bien sûr, on peut dire que l'Afghanistan, c'était un échec monstrueux.
00:29:48On peut aussi faire le contre-bilan, mais il y a un bilan qui se défend.
00:29:53On n'a pas trouvé quelqu'un qui pouvait masquer un mauvais bilan.
00:29:58J'aimerais savoir comment la question israélienne va infuser dans les débats américains.
00:30:04Parce que vous savez que Joe Biden était très décrié sur sa gauche pour ses positions.
00:30:10Impeccablement, c'est moi qui le dis, pro-israélienne.
00:30:14Après le 7 octobre, il a été un allié vraiment d'Israël, assez fidèle.
00:30:18Je me demande si ce n'est pas mon téléphone.
00:30:21Vous terminez votre phrase, Elisabeth, on ne va pas s'arrêter l'émission parce
00:30:27qu'il y a votre téléphone qui sonne.
00:30:28Pardon, je suis navrée.
00:30:30Donc, je me demandais si Joe Biden allait céder la place à un candidat qui serait
00:30:37plus gauchiste pour ces questions-là, parce que si ces Kamala Harris n'ont pas douté,
00:30:42elle le sera plus.
00:30:43Elle sera beaucoup moins pro-israélienne, je pense.
00:30:45C'est vrai.
00:30:46Et je pense que ça crée d'ailleurs beaucoup d'inquiétude en Israël ce soir, parce qu'en
00:30:50Israël, Joe Biden est très…
00:30:52Sur le bilan, sur l'économie et sur l'écologie, il a un excellent bilan sur l'économie.
00:30:57Je pense qu'on n'a pas vu ça depuis Truman.
00:30:59En revanche, du côté de Donald Trump, on a pris deux angles pour cette campagne.
00:31:05Sécurité, immigration et en effet, la diplomatie internationale.
00:31:09Je pense notamment à l'Ukraine.
00:31:10Donald Trump a fait une très grosse sortie il y a trois jours en disant que s'il était
00:31:14élu, il a dit ça à Volodymyr Zelensky, la guerre serait terminée.
00:31:17Et évidemment, sur la question, en effet, Elisabeth a raison de le dire, de Gaza.
00:31:22Donald Trump, lui, veut en terminer le plus rapidement possible, peser le plus possible.
00:31:26On se souvient qu'il avait fait beaucoup de choses, notamment en demandant à ce que
00:31:31l'ambassade israélienne soit désormais à Jérusalem pendant son mandat.
00:31:37Donc, c'est quelque chose qui n'est pas anodin.
00:31:39Et en effet, sur la sécurité et l'immigration, là, pour le coup, on sait tout ce que Trump
00:31:43veut faire, notamment sur la frontière au Mexique.
00:31:46Et ça, je pense que c'est une ligne vraiment divergente avec les candidats démocrates.
00:31:52Bon, Fanny Chauvin, on vous retrouve en duplex des Etats-Unis.
00:31:55Très concrètement, qu'est-ce qui peut se passer dans les prochaines heures ?
00:31:59Kamala Harris peut faire consensus et au moins, on aura une idée très précise de ce qui va
00:32:04se passer à la convention démocrate en août prochain ?
00:32:08Ou alors, il y a des concurrents qui peuvent se déclarer ?
00:32:13Effectivement, des concurrents peuvent se déclarer.
00:32:16On a beaucoup parlé de certains gouverneurs qui auraient pu remplacer Joe Biden.
00:32:22Je pense au gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, ou encore Gretchen Whitmer,
00:32:30ou encore le gouverneur de la Pennsylvanie.
00:32:34Ces gouverneurs à qui on pensait, mais qui n'ont jamais manifesté
00:32:39une quelconque envie de remplacer Joe Biden.
00:32:44Jusque-là, ils disaient qu'ils le supportaient.
00:32:47En même temps, il faut dire que s'ils s'étaient déclarés comme adversaires à Joe Biden,
00:32:53il aurait fallu faire une campagne de seulement 4 mois.
00:32:59Parce que Kamala Harris ou son remplaçant va devoir faire une campagne de seulement 4 mois.
00:33:05C'est express.
00:33:08Si Kamala Harris perd cette année et son collicier aussi,
00:33:13ils grillent leur chance de se présenter pour la prochaine élection en 2028.
00:33:20C'est vrai qu'il y a des élus démocrates haut placés,
00:33:24je pense notamment à Nancy Pelosi,
00:33:27qui ne sont pas favorables à ce que Kamala Harris soit désignée d'office.
00:33:34Il est encore trop tôt pour savoir si ça sera Kamala Harris qui va remplacer Joe Biden.
00:33:40Mais c'est vrai que ces prochains jours vont être décisifs.
00:33:45A savoir, est-ce qu'on s'oriente vers un choix définitif, vers Kamala Harris,
00:33:49ou si on s'oriente vers une convention ouverte,
00:33:52où dans un mois, à Chicago, 3900 délégués démocrates pourraient voter pour le candidat qu'ils veulent.
00:34:01Ce serait une convention ouverte.
00:34:04Il faudra attendre.
00:34:07Ces prochains jours seront décisifs.
00:34:10Mais il est encore trop tôt pour connaître le scénario.
00:34:13Déjà, on vient d'apprendre cette nouvelle que Joe Biden se retire.
00:34:16C'est historique.
00:34:18On va attendre les réactions ici aux Etats-Unis qui arrivent petit à petit.
00:34:21Il y a même deux nouvelles.
00:34:23Joe Biden se retire et soutient Kamala Harris.
00:34:25C'est la question qu'on se pose, Paul.
00:34:27C'est pour les concurrents.
00:34:29Qui veut aller au casse-pipe ?
00:34:31Qui veut aller affronter Donald Trump en ayant un sérieux risque de perdre ?
00:34:35Oui, vous avez raison.
00:34:36Mais dans le même temps, je pense, et ça a été assez commenté,
00:34:39que ces derniers jours, les élites démocrates,
00:34:41un certain nombre d'élus démocrates très haut placés,
00:34:44un certain nombre de médias, des généreux donateurs,
00:34:47des personnalités économiques influentes aux Etats-Unis,
00:34:49ont joué un rôle, si vous voulez, sur Biden,
00:34:51qui a été tellement fondamental, tellement central,
00:34:54qu'il était acculé, qu'il était obligé de se retirer.
00:34:56Il était fragilisé physiquement, mais aussi à la peine dans les sondages.
00:34:59Donc, je ne peux pas imaginer, moi non plus,
00:35:01peut-être suis-je un peu machiavélique dans mon approche,
00:35:03mais je ne peux pas imaginer, moi non plus,
00:35:05que cette cour de personnalités aussi importantes
00:35:08ne soit pas aussi dans la combine sur cette histoire de Kamala Harris
00:35:11et qu'ils aient laissé à Joe Biden, comme ça,
00:35:13les mains libres de choisir sa successeur.
00:35:15Moi, je pense que tout ça est plus ou moins cousu de fil blanc.
00:35:18Je peux me tromper, peut-être qu'on enregistrera ça
00:35:20et vous me donnerez tort, Gauthier, la semaine prochaine.
00:35:22Mais moi, je pense...
00:35:23S'il faut en sortir toutes les faux, j'ai eu tort.
00:35:24Oui, non, je parlais de moi.
00:35:25En l'occurrence, ça m'arrive souvent aussi.
00:35:26Oui, je sais.
00:35:27Ça m'arrive souvent.
00:35:28Mais bon, je l'admets.
00:35:29Ce petit jeu-là.
00:35:30Je pense que Kamala Harris va être désignée.
00:35:32En tout cas, c'est ma lecture.
00:35:33Et ensuite, si jamais elle est désignée,
00:35:35là, on a quand même un face-à-face de deux Amériques
00:35:38comme on a rarement vu aux États-Unis d'Amérique
00:35:40depuis peut-être Abraham Lincoln.
00:35:41C'est-à-dire que là, on a deux Amériques qui se font face.
00:35:44L'Amérique de Mme Harris n'a pas du tout le même récit
00:35:47et le même narratif que l'Amérique de Donald Trump.
00:35:49Et Donald Trump, si vous voulez,
00:35:51aujourd'hui, il fait quand même un
00:35:52avec une certaine identité américaine.
00:35:54Je pense que Kamala Harris va jouer exactement le contre-pied.
00:35:57C'est-à-dire qu'elle va travailler sur les minorités,
00:36:00la diversité, le vote communautaire.
00:36:02Elle va travailler sur le conflit israélo-palestinien
00:36:04et sur Gaza.
00:36:05Beaucoup plus que Biden,
00:36:06qui, lui, était un peu corseté dans ce rôle-là.
00:36:08Et qu'en face, ça va pousser Donald Trump
00:36:10à, lui, électriser l'Amérique blanche,
00:36:12l'Amérique du Midwest, l'Amérique des Déshérités,
00:36:15que Vance va l'aider là-dedans.
00:36:16Et qu'on va avoir un choc de titans
00:36:18véritablement très antagoniste, peut-être comme jamais.
00:36:20Georges Fenech.
00:36:21Non, mon sentiment, c'est que Donald Trump
00:36:24reste le grand favori.
00:36:26Mais que c'est quand même pas une très bonne nouvelle pour lui,
00:36:29ce retrait de Joe Biden.
00:36:30Oui, parce que c'était automatique, la victoire contre Biden.
00:36:32Elle était acquise.
00:36:33Voilà.
00:36:34Là, la course à la présidentielle...
00:36:35Est relancée.
00:36:36Elle est relancée.
00:36:37Et vous allez voir, parce que c'est déjà le cas,
00:36:42la violence dans les propos de Donald Trump
00:36:46à l'égard de Mme Harris.
00:36:49Il l'a traité de folle en meeting hier.
00:36:50De folle et de grande nullité.
00:36:52Ça va repartir.
00:36:54On va retrouver le Trump d'avant la tentative d'assassinat
00:36:57qui avait un peu calmé son...
00:36:59Et là, ça va être relancé à nouveau.
00:37:01Mais il n'en demeure pas moins que le soutien,
00:37:03évidemment le soutien de Joe Biden
00:37:05et sans doute du clan Obama et Clinton
00:37:08font apparaître qu'elle est favorite
00:37:11au sein des démocrates.
00:37:12Même s'il y aura des conventions,
00:37:13même s'il y aura des discussions
00:37:15que notre amie Eran Lima l'a parfaitement décrite.
00:37:18Mais elle est manifestement la mieux placée.
00:37:22Est-ce que ce n'est quand même pas une bonne nouvelle
00:37:25pour Trump, non pas le retrait,
00:37:27parce que vous avez raison,
00:37:28ce sera moins facile quoi qu'il en soit,
00:37:30mais que ce soit Kamala Harris ?
00:37:32Puisque précisément, ça va lui permettre
00:37:34d'être dans l'exercice que vous venez de décrire,
00:37:37de mobiliser cette Amérique des oubliés.
00:37:40Je ne sais pas si vous y pensez comme moi,
00:37:42mais moi j'ai quand même l'impression
00:37:43qu'il y a beaucoup d'écho aussi sur notre situation,
00:37:45sur la situation de la gauche européenne.
00:37:48Ils viennent de vivre leur dissolution.
00:37:51Ils ont eu l'annonce qu'on n'attendait pas,
00:37:55qui tombe aux alentours de 20h
00:37:57et tout le monde part en branle-bas de combat.
00:37:59Je trouve que ce qu'a dit Paul,
00:38:01qui est un bon résumé,
00:38:02c'est-à-dire que là pour le coup,
00:38:03vous allez avoir deux Amériques
00:38:05qui n'ont plus le même narratif
00:38:06et que venons-nous de vivre nous
00:38:08pendant trois semaines de cette campagne ?
00:38:10Exactement la même chose.
00:38:11Des narratifs qui ne se rencontrent pas,
00:38:13des récits, on a l'impression de réalité parallèle.
00:38:16Et je suppose qu'en plus,
00:38:18le soutien du parti des médias,
00:38:20du New York Times,
00:38:21des élites qui vont comme d'habitude
00:38:23donner des leçons de maintien,
00:38:25elles vont faire exactement comme ici.
00:38:27Tous les journaux vont dire,
00:38:29vont jouer la grande dame,
00:38:30vont dire que Black Lives Matter c'est merveilleux,
00:38:32etc.
00:38:33Je pense que ça peut faire peur
00:38:34à un certain nombre d'électeurs,
00:38:36démocrates, modérés.
00:38:37Vous n'oubliez pas que pendant Black Lives Matter,
00:38:40il y a eu énormément de destructions.
00:38:42Il y a des journalistes d'ailleurs
00:38:44qui ont été virés pour en avoir parlé,
00:38:46de ces destructions.
00:38:47Et donc, je crois qu'en réalité,
00:38:50Kamala Harris,
00:38:51ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour elle.
00:38:53Et en plus,
00:38:54là je demanderais si je peux,
00:38:57mais moi je n'ai pas l'impression qu'elle soit,
00:38:59qu'elle ait été absolument d'un talent exemplaire.
00:39:02Très discrète.
00:39:04Elle a beaucoup déçu ses partisans.
00:39:06Non mais Harold,
00:39:07on peut dire que ça a été
00:39:08une vice-présidente assez discrète, non ?
00:39:10C'est toujours le cas.
00:39:11Oui, la vice-présidente,
00:39:13c'est le pire poste qui existe,
00:39:15sauf si on s'appelle Joe Biden.
00:39:18Parce que sous Obama,
00:39:19il a fonctionné comme un Premier ministre.
00:39:21C'était vraiment remarquable à voir.
00:39:23Et c'est une des rares fois.
00:39:26Et peut-être si on remonte à...
00:39:28Réaction de Donald Trump qui tombe à l'instant.
00:39:30Joe Biden n'était pas apte à être candidat,
00:39:33ni à être président,
00:39:35tacle Donald Trump.
00:39:38C'est reparti.
00:39:39Non mais il était très en forme au meeting.
00:39:41Il s'est calmé 24 heures,
00:39:42tout le monde a dit c'est le nouveau Donald Trump.
00:39:44Il n'attaque plus ses adversaires,
00:39:46il ne les insulte plus.
00:39:47Hier on a eu Kamala Harris,
00:39:48c'est une folle.
00:39:49Et donc là,
00:39:50Joe Biden n'était pas apte à être candidat.
00:39:52Je pense que là, par contre,
00:39:53tout le monde peut soutenir ce qu'il dit.
00:39:56Ni à être président,
00:39:57c'est là le tacle.
00:39:58Et qu'il est observateur.
00:39:59Non, en revanche,
00:40:00il y a une bonne nouvelle,
00:40:01je pense qu'on s'en fiche un petit peu tous ici,
00:40:03parce qu'on n'est pas américains,
00:40:04mais au moins ils vont avoir une vraie campagne.
00:40:05Parce que là,
00:40:06ces dernières semaines,
00:40:07ça reposait quand même sur,
00:40:08ah, on a un président qui confond sa vice-présidente avec…
00:40:11Qui confond Poutine avec Zelensky.
00:40:13Qui confond tout le monde avec tout le monde.
00:40:14Qui chute du Air Force One.
00:40:16Et il vous faut quoi, Jules ?
00:40:17Parce qu'une tentative d'assassinat
00:40:18et un candidat qui vous retire,
00:40:19ce n'est pas une vraie campagne ?
00:40:20Il y a une vraie campagne,
00:40:21je veux dire, dans les débats.
00:40:22On en a suivi ou il se passait moins de choses ?
00:40:23Oui, bien sûr, je rigole.
00:40:24On sortira du commentaire des faillances de Joe Biden.
00:40:29Même si Kamala Harris a été dans l'ombre de Joe Biden,
00:40:31elle a quand même aussi un bilan à faire valoir.
00:40:35Pour nuancer ce que j'ai moi-même dit tout à l'heure
00:40:37sur son côté woke, etc.,
00:40:38elle a montré, quand elle était à la vice-présidence,
00:40:40qu'elle était d'accord, par exemple,
00:40:42pour que Joe Biden continue le mur.
00:40:44C'est-à-dire que les démocrates,
00:40:45lorsqu'ils étaient dans l'opposition,
00:40:46nous expliquaient que le mur avec le Mexique,
00:40:48c'était terrible,
00:40:49que c'était fasciste,
00:40:50que c'était nazi, etc.
00:40:51Et puis en fait,
00:40:52quand ils ont été aux affaires,
00:40:53ils ont continué.
00:40:54Ils ont eu une politique migratoire
00:40:55assez restrictive, d'ailleurs,
00:40:56et que le grand sursaut démocrate
00:40:59qui aurait été la mairie de porte ouverte sur le monde
00:41:01n'est pas arrivé.
00:41:02Alors, on a la réaction de Donald Trump
00:41:07en entier qu'il publie,
00:41:08vous savez maintenant,
00:41:09sur son fameux réseau social Truth.
00:41:11Je ne vais pas pouvoir lire
00:41:12puisqu'il y a l'image de Donald Trump
00:41:14sur ses propos.
00:41:15Donc réglez-moi ça en régie
00:41:17et je vous lirai ce qu'il a pu dire.
00:41:20Harold, donc Donald Trump,
00:41:22qui dit que Joe Biden n'était pas apte
00:41:24à être candidat ni à être président,
00:41:27est-ce que c'est une bonne nouvelle pour lui
00:41:29ou une mauvaise nouvelle ?
00:41:30Parce qu'encore une fois,
00:41:31c'était quasiment fait son élection
00:41:33face à Joe Biden.
00:41:36Là, ça rebat les cartes.
00:41:38La course est relancée,
00:41:39comme le disait Georges.
00:41:40Oui, absolument, oui.
00:41:42Parce que si Biden continuait à décliner,
00:41:46c'était une calamité pour les démocrates.
00:41:50Maintenant, on va mettre,
00:41:51si Kamala Harris est en bonne forme
00:41:54et quelqu'un d'autre qui sera assez,
00:41:58je dirais, jeune et énergique,
00:42:01donc ça peut être mauvais pour Donald Trump.
00:42:06Parce qu'il y a largement le temps
00:42:09de faire émerger quelqu'un de nouveau.
00:42:12On l'a déjà eu aux États-Unis.
00:42:14Tout le monde connaîtra vaguement
00:42:16le nom du ticket.
00:42:18Et donc, on va les découvrir.
00:42:20Ça va être la grande nouveauté
00:42:22plutôt que de regarder Trump
00:42:23qui aura dit exactement les mêmes choses.
00:42:25Il va y avoir un effet curiosité
00:42:27qui peut les pousser dans les sondages
00:42:29dans un premier temps.
00:42:30Maintenant, les agents du Parti républicain
00:42:32sont en train de fouiller.
00:42:34Les démocrates font la même chose.
00:42:36Ils sont en train de fouiller
00:42:38dans les poubelles des prétendants.
00:42:41Ils vont essayer de trouver
00:42:43toutes sortes de scandales
00:42:45et de pourritures et de choses comme ça.
00:42:48Là, on va s'amuser.
00:42:49Déjà, j'ai la réaction de Donald Trump
00:42:51sans la photo sur ce qu'il a dit,
00:42:53donc je vais pouvoir le lire.
00:42:54Accordu, Joe Biden n'était pas apte
00:42:56à se présenter à la présidence
00:42:58et n'est certainement pas apte à servir.
00:43:00Il ne l'a jamais été.
00:43:01Voilà les mots de bon retrait.
00:43:04Il n'a atteint le poste de président
00:43:05que grâce à des mensonges,
00:43:07des fausses nouvelles
00:43:08et en ne quittant pas son sous-sol.
00:43:10Tous ceux qui l'entouraient,
00:43:11y compris son médecin et les médias,
00:43:13savaient qu'il n'est pas capable d'être président.
00:43:17Et maintenant, regardez ce qu'il a fait à notre pays
00:43:19avec des millions de personnes
00:43:20qui traversent notre frontière totalement,
00:43:23sans contrôle ni vérification,
00:43:25beaucoup provenant de prisons,
00:43:26d'établissements psychiatriques.
00:43:28C'est un véritable diatribe
00:43:30et d'un nombre record de terroristes.
00:43:32Nous souffrirons beaucoup de sa présidence,
00:43:34mais nous réparerons très rapidement
00:43:36les dégâts qu'il a causés.
00:43:38On part tout de suite à Washington,
00:43:39rejoindre Jean-Claude Beaujour.
00:43:41Jean-Claude Beaujour, il se trouve
00:43:42qu'on était ensemble hier
00:43:43quand vous étiez bloqué à Atlanta
00:43:45à cause de la panne géante
00:43:46et vous m'avez dit
00:43:47que c'est une question d'heure.
00:43:48Eh bien voilà, Joe Biden n'est plus candidat.
00:43:50Donald Trump a réagi.
00:43:52On vient de lire sa déclaration.
00:43:53C'est très salé.
00:43:55Et Joe Biden pousse Kamala Harris
00:43:57pour lui succéder
00:43:58et pour devenir probablement,
00:44:00si le peuple américain le désire,
00:44:01la première femme à occuper le bureau Oval.
00:44:04Absolument.
00:44:05Ce n'est donc pas une surprise
00:44:06puisque je vous disais hier déjà à l'antenne
00:44:09que si la chose était remise,
00:44:12c'était simplement à cause
00:44:13de cette tentative d'attentat.
00:44:15Mais qu'il y avait eu des rencontres au sommet
00:44:17pour inciter Joe Biden à s'arrêter.
00:44:19J'ajoute que les problèmes
00:44:21dont nous parlons
00:44:22sont des problèmes à l'évidence
00:44:24sans être cognitifs.
00:44:26Et donc le risque
00:44:27que certains incidents se reproduisent
00:44:29était important
00:44:31pour l'ensemble de la campagne.
00:44:33Et donc tout au long de ces quatre mois,
00:44:35nous aurions eu une population
00:44:37non pas à l'écoute des propositions
00:44:39ou de la politique du président
00:44:41sortant candidat de nouveau,
00:44:43mais du dernier incident,
00:44:45de la dernière bévue.
00:44:46Souvenez-vous qu'en parlant
00:44:47de son ministre de la Défense,
00:44:49il disait
00:44:50l'homme noir,
00:44:51récemment,
00:44:52et non pas sur le mot noir
00:44:53qui est gênant,
00:44:54mais c'est qu'il ne se souvenait plus
00:44:55de son nom.
00:44:56Donc on voit bien
00:44:57que c'est une chose
00:44:58qui était inévitable.
00:44:59Maintenant,
00:45:00tout va se jouer
00:45:01sur la capacité des démocrates
00:45:02à trouver le candidat
00:45:04ou la candidate
00:45:05pour pouvoir rapidement
00:45:06se mettre au travail.
00:45:07J'entendais également
00:45:08Elisabeth et mes amis
00:45:11que je salue.
00:45:12Je ne pense pas
00:45:14que Kamala Harris
00:45:16est déçue.
00:45:17Je pense, en revanche,
00:45:19que Joe Biden
00:45:20ne lui a peut-être pas laissé
00:45:21toute la place
00:45:22qu'elle aurait pu occuper
00:45:23et que lui a occupée
00:45:24aux côtés de Barack Obama
00:45:25lorsque ce dernier
00:45:26a été président des États-Unis.
00:45:28Donc elle va peut-être,
00:45:29je n'en sais rien,
00:45:30elle va peut-être
00:45:31donner toute sa mesure
00:45:32lors de cette pré-campagne
00:45:33qui s'ouvre.
00:45:34Et en tout état de cause,
00:45:35les démocrates
00:45:36ont vraiment
00:45:37un timing très serré
00:45:38pour trouver une solution
00:45:39qui ne fasse pas éclater
00:45:40le parti
00:45:41et qui évite
00:45:42non seulement
00:45:43de perdre la présidence,
00:45:44mais aussi,
00:45:45il ne faut pas oublier
00:45:46la majorité au Sénat.
00:45:47Jean-Claude Beaujour,
00:45:48quel est le scénario
00:45:49le plus probable,
00:45:50selon vous ?
00:45:51Kamala Harris
00:45:52fait figure de favorite
00:45:53et comme Donald Trump,
00:45:54il a été investi
00:45:55la semaine dernière
00:45:56officiellement,
00:45:57mais tout le monde
00:45:58savait que c'était lui
00:45:59et donc elle peut être
00:46:00la candidate officielle
00:46:01dans les prochains jours.
00:46:02Investie, certes,
00:46:03en août,
00:46:04mais ce qui lui permet
00:46:05de partir en campagne
00:46:06tout de suite
00:46:07ou alors,
00:46:08il y a des concurrents
00:46:09qui vont se déclarer.
00:46:10Mais est-ce qu'il y a des gens
00:46:11qui ont envie
00:46:12d'aller affronter Trump
00:46:13en dehors de Kamala Harris
00:46:14en ce moment
00:46:15au Parti démocrate
00:46:16avec une chance de victoire
00:46:17plus faible, sans doute ?
00:46:18Alors,
00:46:19je vous propose
00:46:20de faire deux choses,
00:46:21de regarder les choses
00:46:22de manière purement américaine
00:46:23et non pas de manière française.
00:46:24Très concrètement,
00:46:25la solution la plus simple,
00:46:26je dis bien la plus simple,
00:46:27serait Kamala Harris
00:46:28parce qu'elle est vice-présidente.
00:46:29Elle est femme,
00:46:30elle est noire
00:46:31et certes,
00:46:32elle n'a pas des sondages
00:46:33extrêmement favorables,
00:46:34mais elle fera consensus
00:46:35parce que finalement,
00:46:36elle peut récupérer
00:46:37de l'argent
00:46:38et de l'argent
00:46:39et de l'argent
00:46:40et de l'argent
00:46:41et de l'argent
00:46:42et de l'argent
00:46:43et de l'argent
00:46:44et elle peut récupérer
00:46:45les minorités
00:46:46peut récupérer les femmes
00:46:47et donc ça comptera
00:46:48face à un Donald Trump.
00:46:49Alors que si aujourd'hui,
00:46:50on venait à écarter
00:46:51Kamala Harris
00:46:52au profit, par exemple,
00:46:54de Shapiro
00:46:56qui serait très bien
00:46:57ou du sénateur,
00:46:59du gouverneur démocrate
00:47:00de Californie,
00:47:01il se poserait aussi
00:47:03une question,
00:47:04pourquoi écarter Kamala Harris.
00:47:05Vous pourriez avoir
00:47:06des récriminations
00:47:08du côté des femmes.
00:47:09Et ce sont
00:47:10des éléments qui comptent
00:47:11dans une campagne,
00:47:12qu'aujourd'hui, je dis bien aujourd'hui, le plus simple serait un ticket avec à sa tête Kamala Harris,
00:47:18qui ne sera pas la plus mauvaise candidate que les autres,
00:47:20sachant que de toutes les façons, pour aucun des nouveaux candidats, ce ne sera chose facile.
00:47:24Est-ce que c'est une mauvaise nouvelle pour Donald Trump ?
00:47:27C'est l'un des thèmes qu'on a aigréné pendant cette édition spéciale.
00:47:30C'était fait quasiment, on le disait face à Joe Biden, le contraste physique était trop grand.
00:47:36Est-ce que c'est une mauvaise nouvelle et est-ce que ça relance quelque part la campagne américaine
00:47:40et Donald Trump n'est plus aussi sûr de retrouver le bureau Oval quatre ans après l'avoir quitté ?
00:47:46Dans la perspective de Donald Trump, où il mettait beaucoup en avant sa capacité physique, sa détermination,
00:47:55il est évident qu'il était plus facile de taper sur Joe Biden qu'il ne le sera avec d'autres candidats.
00:48:02J'ajoute qu'il y a une forme de...
00:48:05Il ne faut pas oublier que si c'était par exemple une Kamala Harris,
00:48:08elle est femme, on a dit qu'elle est issue des minorités,
00:48:11elle a été vice-présidente donc elle connaît aussi le job autant que finalement presque autant que Donald Trump.
00:48:16Donc c'est vrai qu'elle apparaît comme une candidate crédible
00:48:19et d'autres démocrates apparaissent aussi comme des gens crédibles qui peuvent rassurer l'électorat centriste.
00:48:25Et puis ceux qui sont aussi, parce qu'ils le sont aussi,
00:48:27beaucoup de démocrates attachés à l'Amérique, aux fleurs républicaines,
00:48:32je pense qu'effectivement le candidat Biden en état à ce moment-là,
00:48:38à ce moment, était l'adversaire le plus facile pour Donald Trump.
00:48:44Il aura quand même à devoir défendre ses positions politiques avec les autres futurs potentiels candidats.
00:48:51Restez avec nous un instant Jean-Claude si vous le pouvez.
00:48:53Oui, Georges Fenech, vous vouliez intervenir.
00:48:55D'ailleurs, c'est amusant si je puis dire, d'observer que tout à coup,
00:48:59quel que soit le candidat démocrate qui sortira de la convention,
00:49:02Donald Trump aura en face de lui un quinquagénaire ou une quinquagénaire,
00:49:06c'est que ça génère maximum et que lui du coup devient l'octogénaire.
00:49:10Absolument.
00:49:11Parce qu'il aura 80 ans au moins pendant son mandat.
00:49:13Exactement.
00:49:14Vous voyez que tout ce qu'il reprochait à Biden, il a l'air en forme pour l'instant.
00:49:18Mais bon, il a quand même son âge, il a quand même 78 ans.
00:49:21Il ne lui a jamais reproché son âge.
00:49:23Son état de santé.
00:49:24Son état de santé qui était lié à son âge.
00:49:26Sleepy Joe.
00:49:28Apparemment, Trump ne confond pas pour l'instant.
00:49:31Non, c'est vrai.
00:49:32Mais enfin, on voit que ça s'est…
00:49:33Alors, puisqu'on parle évidemment de Kamala Harris
00:49:36et qu'on va en parler longuement dans les jours qui viennent
00:49:39et peut-être même dans les années qui viennent,
00:49:41si elle est la première femme à devenir présidente des États-Unis,
00:49:45elle entrera évidemment dans l'histoire par la grande porte.
00:49:48Son portrait.
00:49:50Ah, bravo.
00:49:54Ah non, son portrait n'est pas prêt.
00:49:55J'allais dire bien amené.
00:49:57Bien amené, oui.
00:49:58Mais j'avais rien dit.
00:49:59Je disais bravo, c'est une bonne transition.
00:50:01Vous voyez, on reste…
00:50:04Bien essayé.
00:50:05Bien essayé, mais…
00:50:07On l'a, le sujet ?
00:50:09Kamala Harris, 59 ans.
00:50:11Peut-elle reprendre le flambeau dans la course à la Maison Blanche ?
00:50:15Le nom de l'actuelle vice-présidente des États-Unis
00:50:17revient régulièrement depuis le début de la campagne présidentielle.
00:50:21Plusieurs journaux américains la décrivent comme candidate légitime,
00:50:24prête à sortir de l'ombre du président américain.
00:50:27D'abord, elle aurait accès aux 240 millions de dollars
00:50:30déjà récoltés pour la campagne de Joe Biden.
00:50:33En tant que vice-présidente et co-listière de l'actuel président,
00:50:36ces fonds lui reviennent en tant que nouvelle candidate.
00:50:39Autre atout pour Kamala Harris, sa forte notoriété.
00:50:42Femme noire, d'origine asiatique, ex-procureure de San Francisco,
00:50:46fervente défenseuse du droit à l'avortement.
00:50:49Elle aurait le soutien des électeurs issus de minorités
00:50:52ainsi que des élus afro-américains du Congrès.
00:50:55Elle pourrait compter également sur le soutien
00:50:57de la part des figures influentes du Parti démocrate,
00:51:00Barack Obama, Bill Clinton et leurs épouses.
00:51:03Si Joe Biden déclarait lors de son premier débat contre Donald Trump
00:51:06le 27 juin dernier que Kamala Harris était aussi qualifiée
00:51:09que lui pour être présidente des États-Unis,
00:51:12il annonce dans la foulée de son désistement son soutien envers la démocrate.
00:51:16Alors Jean-Claude Beaujour, l'actualité n'en finit pas d'avancer.
00:51:19Biden doit démissionner immédiatement, juge un chef républicain au Congrès.
00:51:24Le président Joe Biden, qui vient de faire l'annonce choc
00:51:27qu'il renonçait à briguer un second mandat,
00:51:29doit démissionner immédiatement, a affirmé dimanche le chef républicain
00:51:32de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
00:51:35Si Joe Biden n'est pas apte à se présenter à l'élection présidentielle,
00:51:38il n'est pas apte à continuer à exercer la fonction de président.
00:51:41Il doit démissionner immédiatement.
00:51:43Aucune chance qu'il le fasse, Jean-Claude Beaujour.
00:51:45Alors tout d'abord, ce sont des déclarations politiques
00:51:48qui ne sont absolument pas juridiques ou politiques.
00:51:51Il dit qu'il ne sera pas, il refuse à briguer un deuxième mandat.
00:51:57Et rien n'est pas prouvé qu'il est inapte à exercer ses fonctions.
00:52:01C'est une déclaration dans le genre de ce qu'on entend souvent.
00:52:05Je pense qu'il faut revenir à des choses beaucoup plus sérieuses.
00:52:07Nous sommes dans un État de droit aux États-Unis.
00:52:10Il y a des procédures qui peuvent éventuellement permettre
00:52:13de constater que le président est inapte.
00:52:15On n'en est pas là et donc c'est sans intérêt comme remarque.
00:52:19Très bien, sans intérêt comme remarque pour ce chef républicain au Congrès.
00:52:24Pour revenir au portrait de Kamala Harris Harold,
00:52:27il est vrai qu'elle a été relativement discrète quand elle était vice-présidente.
00:52:32Jean-Claude Beaujour nous disait que Joe Biden ne lui a pas laissé la place.
00:52:35Quelle était sa carrière avant ?
00:52:37Elle était magistrate et elle n'était pas tendre.
00:52:40Elle était dure, elle était ferme.
00:52:42C'était une procureure qui a trahi les woke.
00:52:46C'est ça un peu le narratif qui sort de la Californie.
00:52:49Parce qu'elle cherchait des manières de poursuivre
00:52:54et condamner les criminels les plus durs.
00:52:57Donc elle avait trouvé un système, puisque les ressources étaient limitées,
00:53:01de moins s'acharner sur certains crimes moins énormes
00:53:05et relâcher des gens un peu plus vite qui étaient en garde à vue
00:53:09pour transférer ses ressources vers des procès gagnables.
00:53:14Donc bien sûr, côté Donald Trump, on avait toujours présenté ça
00:53:18comme elle a relâché un tel, elle a relâché machin.
00:53:22Mais en réalité, ça a eu un effet répressif sur la justice de la Californie.
00:53:27Ensuite, elle a été élue sénatrice.
00:53:30Donc là, comme sénatrice, elle n'a pas eu le temps tout à fait de se distinguer.
00:53:36Ce que je trouve intéressant, c'est plus encore que le fond de ce qu'elle a pu faire,
00:53:40parce qu'on sait surtout dans la façon dont la politique américaine,
00:53:43c'est ce que je lui reproche d'ailleurs, est dans la politique spectacle,
00:53:45dans le marketing politique, ce qui est intéressant,
00:53:47c'est surtout l'histoire que vont raconter les communicants autour de Kamala Harris.
00:53:50Et cette histoire-là, on peut déjà quasiment tous l'écrire ici.
00:53:53Ça va être une histoire qui va essayer, et on sait l'importance que ça a aux États-Unis,
00:53:57de flatter certaines communautés, communautés qui, on le sait,
00:54:00depuis certaines semaines, certains mois, avaient délaissé Joe Biden
00:54:03et que c'est une des raisons pour lesquelles il était à la peine dans les sondages.
00:54:06Et donc, tout le travail, ça va être de mettre en place ce récit,
00:54:09récit qui avait d'ailleurs été un petit peu le cas quand elle était la colistière de Joe Biden.
00:54:13Mais sans effrayer les autres.
00:54:15Une femme noire, et ils n'arrêtent pas de le dire,
00:54:17parce qu'effectivement, là-bas, le racialisme a beaucoup d'importance
00:54:21et que les communautés ont beaucoup d'importance, plus qu'en France.
00:54:23D'ailleurs, on n'imaginerait pas en France un candidat qui, parce qu'il serait de couleur,
00:54:26on dirait que c'est le candidat noir.
00:54:27Là, on dirait que c'est le candidat.
00:54:28Parce que nous, en France, on a une autre tradition universaliste, etc.
00:54:31Vous avez raté quelques événements en France.
00:54:33Peut-être suis-je trop optimiste, mais en tout cas, c'est comme ça que je conçois mon pays.
00:54:36Et je sais qu'aux États-Unis, ce n'est pas comme ça qu'on conçoit les élections.
00:54:39Et donc, elle va jouer cette carte-là à plein.
00:54:41Des communicants et des rois du marketing, des spin-doctors américains,
00:54:44vont jouer là-dessus, en opposition à Trump,
00:54:47qui, lui, a un risque quand même, qui serait le risque de se vautrer dans la caricature de lui-même,
00:54:52de l'attaquer peut-être avec des remarques misogynes ou racistes,
00:54:55ce qui pourrait lui coûter très cher.
00:54:56Donc, il faut aussi qu'il soit prudent et que les Républicains soient prudents,
00:54:59qu'il ne soit pas la caricature de même face à cette candidate,
00:55:02parce que ça aussi, ça peut être un piège.
00:55:03Jean-Claude Beaujour, je vais vous libérer et vous poser une dernière question,
00:55:06parce qu'en France, on l'a évidemment évoqué,
00:55:09c'est une figure tellement importante de l'histoire récente aussi aux États-Unis,
00:55:15et on a parlé d'elle, Michelle Obama.
00:55:18Michelle Obama, candidate démocrate, c'est un fantasme
00:55:23ou il y a quelque chose de sérieux là-dessous ?
00:55:25Et est-ce qu'on en parle aux États-Unis ?
00:55:28Alors, on en a beaucoup parlé parce qu'elle est extrêmement populaire.
00:55:31Elle a bien réussi comme première dame des États-Unis.
00:55:34On la disait très à gauche et elle a pu mener un certain nombre de combats
00:55:38qui concernent tous les Américains,
00:55:41notamment sur les questions d'obésité, sur le manger correct.
00:55:45Ça a son importance là-bas, mais elle n'en a peut-être pas envie.
00:55:50Vous savez qu'elle est à un tel niveau de notoriété.
00:55:53Elle a déjà goûté à 8 ans comme première dame des États-Unis.
00:55:56Elle n'en a peut-être pas envie,
00:55:57même si ça n'aurait pas été une solution complètement absurde.
00:56:01Je voudrais aussi rajouter, puisque j'entends le débat,
00:56:06que si la dimension ethno-raciale a son importance aux États-Unis,
00:56:11et on ne me démentira pas là-dessus,
00:56:16c'est que contrairement à ce qui s'est passé en France,
00:56:19il y a eu la ségrégation aux États-Unis.
00:56:22C'est cette réponse à la ségrégation historique,
00:56:27ce combat contre cette ségrégation qui produit des réactions communautaires.
00:56:32Ce n'est pas parce que le pays est avant tout communautariste,
00:56:35c'est parce qu'il y a eu une ségrégation qui a des réflexes communautaires
00:56:39et qui continue à survivre, malheureusement,
00:56:42parce que cette ségrégation, on la retrouve encore dans les faits,
00:56:45non pas en droit, mais dans les faits, on la retrouve profondément,
00:56:48pas simplement pour des questions ethniques,
00:56:50mais à raison du lieu où on habite, pour des tas de raisons.
00:56:54Je tenais quand même à faire cette précision.
00:56:57Très bien, merci beaucoup Jean-Claude Beaujour.
00:56:59On s'est parlé hier, on s'est parlé aujourd'hui,
00:57:02on se parlera peut-être dans les jours qui viennent,
00:57:04si les événements continuent de s'accélérer,
00:57:07puisque peu importe qu'on soit en France ou aux États-Unis,
00:57:10en ce moment l'actualité est complètement folle
00:57:12et a beaucoup plus d'imagination que tous les journalistes politiques
00:57:16additionnés les uns aux autres.
00:57:18Merci beaucoup Jean-Claude Beaujour
00:57:20et très belle journée aux États-Unis pour une journée
00:57:22qui est donc totalement historique avec le retrait de Joe Biden.
00:57:25C'est la phrase que notre ami Olivier d'Artigolle affectionne,
00:57:28faisons confiance aux événements, ils ne manqueront pas de se produire,
00:57:31donc vous serez servi, cher Gauthier, pour cela.
00:57:33Non, je voulais quand même répondre.
00:57:35Moi, j'ai le sentiment que si Kamala Harris joue cela,
00:57:38elle risque réellement d'obtenir la désaffection,
00:57:43en réalité, des lecteurs démocrates comme ça.
00:57:46Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que disait Jean-Claude Beaujour.
00:57:48Moi, je crois qu'il y a aux États-Unis un rapport à la communauté
00:57:51qui n'est pas lié seulement à la ségrégation,
00:57:53qui est lié aux questions de community.
00:57:56Aux États-Unis, vous avez tout dit.
00:57:58Il y a l'histoire même et à la conception des États-Unis.
00:58:00Juste, pour faire un petit détour par la France,
00:58:02au cas où vous l'aurez oublié,
00:58:04un grand site d'information française
00:58:06a compté les députés noirs, blancs, etc. à l'Assemblée.
00:58:09Alors, l'universalisme français, malheureusement...
00:58:12J'espère que ces gens-là ne représentent pas toute la France.
00:58:14Vous voyez bien que l'américanisation de la France...
00:58:16Il me reste trois minutes d'édition spéciale.
00:58:18Au lieu de parler de Mediapart, je vous propose de parler
00:58:20de Joe Biden et de Kamala Harris.
00:58:22Jules, analyse des jours qui vont venir.
00:58:25On comprend bien ce qui se passe.
00:58:27Joe Biden a une favorite, Kamala Harris.
00:58:29Il a été poussé par le clan Obama et le clan Clinton à se désister.
00:58:33Il a probablement parlé du choix de Kamala Harris avec eux.
00:58:36C'est le choix de l'évidence.
00:58:38Elle est déjà vice-présidente.
00:58:39Elle était sur son ticket, évidemment,
00:58:41pour un retour à la Maison-Blanche.
00:58:43Il serait donc logique qu'elle passe de la deuxième place
00:58:45à la première pour devenir potentiellement
00:58:47la première femme présidente des États-Unis en janvier prochain.
00:58:51Beaucoup de choses à observer.
00:58:53Tout d'abord, les réactions au sein du camp démocrate
00:58:57de la désignation par Joe Biden de Kamala Harris.
00:59:01Est-ce que le camp Clinton y est favorable ?
00:59:03Est-ce que le clan Obama y est favorable ?
00:59:05Quelles réactions chez les potentiels successeurs de Joe Biden ?
00:59:09On a parlé de la gouverneure du Michigan,
00:59:11du gouverneur de la Californie.
00:59:13Est-ce qu'ils ne vont pas, eux, vouloir jouer leur carte personnelle ?
00:59:16Ce n'est pas dit.
00:59:17Et ensuite, deux autres choses.
00:59:18Les sondages.
00:59:19Est-ce que les sondages vont profiter et montrer
00:59:22une sorte de regain de popularité, de notoriété ?
00:59:25Et si possible, un rapprochement avec Donald Trump
00:59:27pour Kamala Harris ?
00:59:28Ça, on ne sait pas.
00:59:29Et ensuite, moi, je dis toujours que c'est très, très important
00:59:32dans des élections, c'est les médias.
00:59:35Comment les médias vont se positionner
00:59:37par rapport à Kamala Harris ?
00:59:38Est-ce que ça va être la candidate du système et des médias ?
00:59:40Ou est-ce qu'au contraire, eux, vont vouloir pousser
00:59:43une autre candidature ?
00:59:44On verra ça dans les prochains jours.
00:59:45C'est vrai, Harold.
00:59:46Il y a un suspense, un doute.
00:59:49Est-ce que tout le monde va se ranger derrière Kamala Harris
00:59:51avant même la convention d'août ?
00:59:53Ou est-ce qu'il y a des concurrents qui vont émerger
00:59:55et qui vont batailler pour aller ferrailler ensuite
00:59:59avec Donald Trump ?
01:00:00Alors, il n'y a pas de concurrent naturel à Joe Biden.
01:00:04Vous n'avez pas, comme dans le parti républicain,
01:00:08qui a essayé à un moment donné de remiser Trump,
01:00:13vous n'avez pas ça.
01:00:15Mais vous aurez probablement une grosse bagarre
01:00:19pour être le vice-président, ce qui est tout à fait inhabituel
01:00:23puisqu'elle a été adoubée, les délégués de Biden
01:00:28vont très certainement la rallier en masse,
01:00:31même s'il y aura des couacs intéressants.
01:00:35Les concurrents sont déjà dans la nature
01:00:38et ne seront pas hautement controversés.
01:00:41On fera un dosage comme on fait toujours dans un ticket.
01:00:46Ça va être peut-être géographique,
01:00:48ça va être par genre, par autre chose.
01:00:51Ce n'est pas nécessairement qu'il faudra un blanc et un homme.
01:00:55Mais bon, ça sera assez logique.
01:00:57Et je voudrais juste insérer une petite idée nouvelle.
01:01:02Insérer ?
01:01:04Sa mère est amoule à Kamala Harris
01:01:07et son mari est juif américain.
01:01:10Et en face, vous avez J.D. Vance,
01:01:13tout Hillbilly qu'il soit.
01:01:15Le futur vice-président potentiel de Donald Trump.
01:01:17Précisément.
01:01:18Il a épousé une femme d'origine indienne.
01:01:21Les deux parents sont des immigrés indiens.
01:01:23Donc, suivez ça, l'apparition du facteur indien aux États-Unis
01:01:27commence à se manifester à tous les niveaux
01:01:30et Nikki Haley est à 100% de parents Sikh indiens.
01:01:35Donc, c'est une nouveauté.
01:01:37Georges, vous vouliez intervenir ?
01:01:38On était avec Julien Dray tout à l'heure
01:01:41qui a vécu la campagne présidentielle de 2007 de Ségolène Royale.
01:01:44C'est intéressant d'avoir des hommes
01:01:45qui ont vécu des campagnes présidentielles en France.
01:01:47Et vous, c'est d'autant plus intéressant, je le redis,
01:01:49parce que vous avez poussé pour qu'un candidat se retire,
01:01:52François Fillon, pour des faits complètement différents.
01:01:56Mais vous avez raté, alors que Barack Obama,
01:01:59qui a peut-être plus de poids aux États-Unis que vous en France,
01:02:02ça vous fait en France,
01:02:03Georges a réussi à débrancher Joe Biden.
01:02:06Mais c'est intéressant parce que c'est des raisons différentes,
01:02:08mais le mécanisme est le même.
01:02:09On voit que c'est la même chose.
01:02:11Et on cherchait un remplaçant pour François Fillon.
01:02:14On a pensé évidemment à Joe Biden, à Alain Juppé,
01:02:18où il y avait eu une sorte de primaire avant
01:02:21et il n'avait pas forcément voulu y aller
01:02:24parce qu'il y avait le risque de se faire battre
01:02:27par un futur Emmanuel Macron.
01:02:29Si vous voulez, je raconterai l'histoire plus en détail,
01:02:31un peu plus compliqué que ça encore.
01:02:33Vous l'avez bien résumé.
01:02:34Mais ce que je veux dire, c'est quand même fascinant
01:02:36de voir que des événements comme ça,
01:02:39impensables, inimaginables, se produisent
01:02:41pendant les campagnes.
01:02:43François Fillon, je rappelle qu'on disait qu'il avait un boulevard.
01:02:46Il était coté à 30% d'attention de vote
01:02:49et tout à coup l'affaire est arrivée.
01:02:51Donc comme quoi, et c'est ce que je voulais dire pour terminer mon propos,
01:02:54il reste 4 mois pour l'élection présidentielle quasiment.
01:02:57C'est court pour construire une véritable candidature
01:03:01de Kamala Harris qui était perçue comme la vice-présidente,
01:03:04peut-être 2028, et là tout à coup,
01:03:06il va falloir qu'elle construise quand même sa candidature.
01:03:09Et c'est aussi long.
01:03:11Il peut se passer beaucoup de choses encore,
01:03:13y compris du côté de Donald Trump
01:03:15qui ne peut pas être à l'abri d'un gros dérapage,
01:03:17d'une grosse affaire, voyez-vous.
01:03:19Donc ce que je veux vous dire, c'est que rien n'est joué,
01:03:22me semble-t-il.
01:03:23Alors je vais vous demander à tous une conclusion.
01:03:25Allez, je vous donne 30 secondes chacun pour conclure
01:03:28sur les événements qui pourraient se produire
01:03:30dans les jours qui viennent
01:03:32et sur les enjeux des prochains jours.
01:03:35On commence avec vous, Jules.
01:03:36Alors moi je pense que ce qui va être très intéressant aussi
01:03:38à voir au-delà des sondages, des médias
01:03:41et du regain de popularité que pourra avoir Kamala Harris,
01:03:45c'est si l'establishment, vous savez,
01:03:47on a beaucoup parlé par exemple de George Clooney,
01:03:49des potentiels donateurs chez les démocrates.
01:03:52On avait George Fenech pour François Pillon
01:03:54et eux ils avaient George Clooney pour Joe Biden.
01:03:58Il est beaucoup mieux notre George à nous.
01:04:00C'est deux playboys.
01:04:02C'est deux playboys.
01:04:04Parce que vous savez qu'une campagne américaine,
01:04:07ça coûte quasiment un milliard de dollars.
01:04:10Et donc il y avait ces derniers temps,
01:04:12certains leviers, notamment George Clooney,
01:04:14qui menaçaient de ne plus donner à la campagne de Joe Biden.
01:04:17Donc il faudra voir si Kamala Harris arrive
01:04:19à récolter suffisamment de fonds
01:04:21pour mener cette campagne.
01:04:22Paul Belin, votre mot de la fin.
01:04:24À très court terme, ce qui m'interroge,
01:04:25c'est effectivement l'attitude que vont avoir
01:04:27les hauts dignitaires démocrates,
01:04:28à savoir est-ce que nos suppositions,
01:04:30à savoir que Kamala Harris a été adoubée
01:04:32par le camp démocrate en haut lieu,
01:04:33c'est vrai ou pas ?
01:04:34Ça, ça va être très important de le voir.
01:04:35Et à plus long terme,
01:04:36je vais aller voir encore même plus loin,
01:04:37si c'est vraiment Kamala Harris
01:04:39qui va gagner cette présidentielle.
01:04:41Parce que pour moi, rien n'est fait.
01:04:42Je ne suis pas sûr que Trump ait tant d'avance que ça.
01:04:43Et en tout cas, ça nous dira quelque chose
01:04:45de l'évolution profonde de l'Amérique.
01:04:47Tant ces deux candidats sont antagonistes
01:04:49et tant ils montrent l'une et l'autre,
01:04:51l'un et l'autre,
01:04:52deux Amériques qui se font face,
01:04:54pour paraphraser la phrase
01:04:55de l'ancienne ministre de l'Intérieur français.
01:04:56Donc je pense que ça,
01:04:57c'est vraiment très intéressant.
01:04:58Et ça dit long de l'État, à mon avis,
01:05:00je vais peut-être être un peu,
01:05:01vous paraître décliniste,
01:05:02mais de décomposition sociale
01:05:04de cette première puissance du monde
01:05:05et en tout cas, des fractures qui la traversent.
01:05:07Ce qui est sûr, Élisabeth Lévy,
01:05:08c'est que les cartes sont rebattues
01:05:10et une campagne qui semblait terminer
01:05:12avec un Donald Trump triomphant
01:05:14il y a deux heures,
01:05:15ne l'est plus aujourd'hui.
01:05:17C'est encore possible.
01:05:18Vous devez être habitué, cher Gauthier,
01:05:19depuis trois semaines,
01:05:20nous ne vivons que de repoussement.
01:05:21J'adore, j'adore.
01:05:22Donc...
01:05:23Je vais partir en vacances quasiment à regret.
01:05:24Oui, bah oui, bah d'ailleurs, ne partez pas.
01:05:26Ne donnez pas de mauvaises idées.
01:05:29Ce que je voulais dire,
01:05:30c'est qu'il y a quand même des tendances
01:05:31qui, à mon avis, ne vont pas bouger
01:05:33parce que je m'intéresse à toutes les questions
01:05:35qui ont été posées par mes camarades,
01:05:37mais je ne vais pas les répéter.
01:05:38Et notamment pour l'Europe.
01:05:40C'est-à-dire que je ne crois pas
01:05:42qu'il y aura une différence énorme
01:05:44entre les deux.
01:05:45Il y a une longue tendance de l'Amérique,
01:05:47qui est d'ailleurs, que je comprends très bien,
01:05:49à dire qu'on en a marre de payer
01:05:51pour la sécurité européenne,
01:05:52même si ça revient toujours chez eux
01:05:55puisqu'on leur achète leurs armes.
01:05:56Mais je pense que, quoi qu'il en soit,
01:05:59les Européens, la France, en tous les cas,
01:06:02notre pays, devraient quand même réfléchir
01:06:04à long terme à cela.
01:06:06Parce que je pense que le désengagement américain
01:06:09est, sur la longue période, inévitable.
01:06:12Harold Iman, le mot de la fin.
01:06:14Quelle est la chose la plus intéressante
01:06:17et la plus importante à observer
01:06:19dans les 48 heures qui viennent ?
01:06:21Dans les 48 heures qui viennent,
01:06:23c'est la réaction de Kamala Harris elle-même
01:06:27et les voix des démocrates
01:06:31qui vont suggérer le candidat
01:06:36à la vice-présidence.
01:06:38Et là, on aura le ticket
01:06:40et on aura la tonalité de la campagne.
01:06:44Merci à tous les cinq.
01:06:46Je remercie aussi Julien Dray.
01:06:48C'était très intéressant d'avoir son analyse aussi.
01:06:51Julien est toujours très pertinente.
01:06:53La semaine dernière, nous étions ensemble
01:06:55pour une édition spéciale
01:06:56suite à une tentative d'assassinat de Donald Trump.
01:06:58Ça a tout balayé.
01:06:59Et une semaine plus tard, nous nous retrouvons
01:07:01pour une édition spéciale suite au retrait de Joe Biden.
01:07:05L'histoire est en marche aux Etats-Unis.
01:07:07On retrouve tout de suite Fanny Chauvin.
01:07:09Fanny, évidemment, les heures qui viennent
01:07:11vont être absolument cruciales aux Etats-Unis.
01:07:13Comme le disait Harold,
01:07:15on attend la réaction notamment de Kamala Harris
01:07:17alors que la réaction de Donald Trump
01:07:19ne s'est pas fait attendre.
01:07:20Il a eu des mots très durs, très sévères
01:07:22à l'endroit de Joe Biden.
01:07:24Certains républicains appellent à son retrait définitif
01:07:27dès aujourd'hui car ils expliquent
01:07:29que s'il n'est pas apte à être candidat,
01:07:31il n'est plus apte non plus
01:07:33à être président des Etats-Unis.
01:07:35Et Joe Biden, qui a déjà fait son choix
01:07:37pour la présidentielle,
01:07:38c'est Kamala Harris, c'est sa vice-présidente
01:07:40depuis bientôt quatre ans.
01:07:42Et si le choix de Joe Biden
01:07:45est validé par l'ensemble des démocrates
01:07:47alors que la convention aura lieu en août
01:07:49et qu'elle est élue face à Donald Trump,
01:07:52elle deviendrait la première femme
01:07:54présidente des Etats-Unis
01:07:55à occuper le bureau Oval,
01:07:57ce qui serait totalement historique.
01:07:59C'est un retentissement aux Etats-Unis,
01:08:01c'est un petit séisme.
01:08:02Donald Trump, qui était tout puissant
01:08:04il y a encore deux heures,
01:08:05qui avait déjà gagné la présidentielle
01:08:07face à un Joe Biden fatigué,
01:08:09plus apte à être président des Etats-Unis,
01:08:12c'est ce que disent certains,
01:08:14qui se trompaient sur Volodymyr Zelensky,
01:08:16qu'il appelait Vladimir Poutine,
01:08:18sur Emmanuel Macron,
01:08:19qu'il appelait François Mitterrand.
01:08:21La campagne est relancée aux Etats-Unis.
01:08:23Donald Trump n'a plus l'obligation,
01:08:26la certitude de se retrouver
01:08:28dans le bureau Oval
01:08:29qu'il a quitté il y a quatre ans.
01:08:31Tout recommence aux Etats-Unis
01:08:32et cette faute campagne
01:08:34va encore s'accélérer
01:08:36dans les jours qui viennent, Fanny.
01:08:40Effectivement, ce que nous vivons en ce moment,
01:08:42c'est un événement majeur,
01:08:43un événement historique.
01:08:45Il faut remonter à 1968
01:08:48et à Lyndon Johnson
01:08:50pour qu'un président ne se représente pas
01:08:53pour un second mandat.
01:08:55Joe Biden suit cette trajectoire
01:08:58malgré sa victoire
01:09:00haut la main aux primaires démocrates.
01:09:02Eh bien, il ne se représente pas.
01:09:05Joe Biden, qui depuis le déclencheur
01:09:08le déclencheur a été se débarrasser,
01:09:10on s'en souvient, il y a un mois
01:09:12où le président était apparu affaibli, faible.