Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Raphaël Stainville, Joseph Macescaron, Elisabeth Lévy et Françoise Laborde sont avec nous
00:06pour l'heure des pro 2.
00:07Bonsoir à tous les quatre.
00:08Bonsoir.
00:09Mais un bonsoir tout particulier à Françoise Laborde parce que vous êtes régulièrement
00:11sur CNews, mais c'est la première fois que nous sommes ensemble sur un plateau.
00:15Parce que normalement, ce soir-ci, je vais coucher.
00:16En tous les cas, je suis très heureux de vous avoir sur ce plateau et j'espère que
00:22cette situation va se répéter dans les prochains jours.
00:25Vous ne partez pas encore en vacances ?
00:26Je suis partie, je suis revenue.
00:27Les trains.
00:28Les trains ?
00:30J'ai mis de la SNCF.
00:31Ah bah écoutez, au moins il y en a une, ça fait plaisir.
00:35Énormément de choses à traiter aujourd'hui.
00:38On va commencer avec Emmanuel Macron parce que même après 7 ans, il y a toujours des
00:41séquences, des déclarations qu'on n'arrive pas à décoder, qu'on n'arrive pas à
00:44comprendre.
00:45Qui a voulu la dissolution ? Emmanuel Macron, on est bien d'accord.
00:49Qui a donc entraîné ce grand flou politique ? Emmanuel Macron, via le vote des Français
00:55bien sûr.
00:56Et depuis maintenant deux semaines, il n'y a pas un nom qui ressort pour un nouveau
01:01gouvernement alors que la situation est quand même un peu chaotique.
01:04On est d'accord ?
01:05Un peu.
01:06Mais alors Emmanuel Macron lui dit, non, stop, trêve, on fait une petite pause, pause
01:10politique et pause pour les JO.
01:13C'est l'heure de la pause.
01:14Oui, je suis heureux puisque le pays les attend depuis longtemps maintenant.
01:21C'est un immense travail et je veux saluer vraiment toutes les équipes qui ont contribué
01:25à tous les niveaux.
01:26Et on a fait le point ce matin sur la sécurité de la cérémonie d'ouverture, on a ouvert
01:31un nouveau commissariat et puis là avec nos athlètes, et il faut maintenant que ce soit
01:35une formidable fête et surtout aussi une fête sportive, trêve olympique et politique.
01:40Ça tout faisait bien, mais il faut que c'est les Jeux, c'est les Jeux qui seront au cœur
01:45de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux, les Jeux olympiques et paralympiques.
01:49Et là, je pense aux Français qui sont au centime près.
01:52Je pense aux Français qui attendent qu'on ait des réponses rapidement sur les questions
01:57sécuritaires d'immigration.
01:58Je pense aux agriculteurs qui n'ont pas fait de trêve et qui entendent du président de
02:03la République.
02:04Bon, on va peut-être faire une petite trêve, trêve politique.
02:06Ça vous va ou pas ?
02:07Ah non, mais en plus, excusez-moi, là, il faut que je le dise, il y a un scandale olympique.
02:12Il y a véritablement un scandale olympique dans la France.
02:16Ça commence.
02:17Non, mais, scandale, attendez.
02:18Non, non, j'en ai assez, j'ai l'impression de vivre en Union soviétique.
02:21Paris est terrissé de checkpoints et de grillages.
02:24Tout à fait une ville qui s'apprête à accueillir un joyeux événement.
02:28C'est formidable, on n'a rien demandé à personne.
02:30Les gens subissent, les policiers subissent, les gendarmes subissent, les touristes subissent
02:34et les Parisiens subissent.
02:35Tout le monde est fou de rage et en plus, toute la presse ou presque toute la presse
02:40est là.
02:41En plus, il faut remercier le grand leader pour la semaine de la joie olympique.
02:45J'ai l'impression de vivre en Corée du Nord.
02:47Moi, je suis très heureux des JO à Paris.
02:48Oui, et bien allez en Corée du Nord.
02:49Je suis très heureux des JO à Paris.
02:51En revanche, je ne comprends pas cette idée de trêve politique.
02:54De qui se moque le président de la République ? Les Français, ils veulent que ça bouge
02:57et vite.
02:58Ils veulent du concret.
02:59Ils ne veulent pas de trêve.
03:00Moi, ce qui me frappe beaucoup, c'est à la fois le côté un peu désinvolte, dandy,
03:05c'est très cinématographique, c'est hollywoodien, je pars et je parle d'une trêve.
03:09Et puis en même temps, c'est très puéril, c'est-à-dire qu'ils jouent à chat.
03:12Hop, chat, on ne peut pas me toucher, je suis perchée, c'est la trêve olympique.
03:16Ça, il est perché.
03:17Pour être perché, il est perché.
03:19Il y a un côté tellement puéril dans cette façon de dire, à un moment donné, bon ben
03:24voilà, c'est les JO olympiques, donc on fait la trêve, il n'y a aucune raison que
03:27ça n'arrive pas.
03:28Et là, on se dit, mais est-ce qu'à un moment donné, il est dans la vraie vie ?
03:31Alors, quand vous dites perchée, c'est au sens propre, c'est au sens propre, parce
03:37que c'est un Jupiterien.
03:38On connaît tous, on connaît tous, j'aime beaucoup l'intervention de Françoise, parce
03:43que...
03:44Merci pour celle d'Elisabeth, vraiment, c'est très sympa, Josette.
03:48Je la partage.
03:49C'est vraiment très sympa, bravo.
03:51Non, non, mais vous pouvez adhérer à la propagande, continuez.
03:55Non, non, non, c'est justement ça, c'est-à-dire que pour moi, c'est perché, mais alors au
03:59sens du baron perché d'Italo Calvino, c'est-à-dire que c'est quelqu'un, bien sûr, qui est monté
04:03dans son arbre et qui n'en redescendra plus et qui est monté depuis un bon moment.
04:10L'image est très belle.
04:11Et donc, ils sont tous, enfin voilà, c'est le baron perché, il est perché, réellement
04:15au sens littéral du terme.
04:18Et évidemment, et là, tous ceux qui nous disent, mais attendez, il est jupitérien,
04:24c'est le maître des horloges, vous n'avez rien compris.
04:27Plus personne dit ça.
04:28Il y a un nombre d'experts en expertologie qui dit ça, je suis désolé.
04:31Je suis 100 fois d'accord avec Joseph.
04:33Il y en a beaucoup.
04:34Bien sûr.
04:35On le redit.
04:36Je rentends notamment, et c'est juste impossible, parce que là, on voit bien que le blocage
04:44est le blocage complet.
04:45C'est-à-dire qu'il y a bien sûr QR code à Paris, mais un QR code aussi à l'Assemblée
04:50nationale.
04:51Il y a un QR code partout.
04:52Il y a des intouchables à l'Assemblée nationale.
04:54Oui, vous avez raison.
04:55Avec grillage aussi.
04:56Avec grillage, évidemment.
04:57Parfois, on est, les personnes, évidemment, vaticinent sur la possibilité d'une coalition
05:04gouvernementale.
05:05Il n'y aura pas de coalition gouvernementale.
05:07Il n'y en aura pas.
05:08Ce n'est pas possible.
05:09Il ne peut pas y avoir de coalition gouvernementale.
05:10On verra.
05:11Mais bien sûr.
05:12On verra plus tard dans l'émission, parce qu'il y a des propositions qui sont faites.
05:15Je vais vous dire pourquoi il n'y aura pas de coalition gouvernementale.
05:18Pour une raison très simple, c'est que les parlementaires ne sont pas fous et savent
05:23très bien que dans un an, il peut y avoir, je suis désolé, dissolution de l'Assemblée
05:27nationale.
05:28Et donc, ils vont regarder, évidemment, plutôt que de pencher d'un côté ou de l'autre,
05:32ces parlementaires-là vont regarder, évidemment, qu'est-ce que pense leur lectorat.
05:36Donc, vous voulez dire qu'en fait, la trêve olympique…
05:40Pardonnez-moi.
05:42Leur lectorat, c'est ce qu'on dit.
05:45Leur lectorat ne sont pas simplement, ne sont pas du tout sur la ligne d'une coalition
05:50gouvernementale.
05:51Leur lectorat, par trois fois, a dit nous ne voulons plus d'un gouvernement, d'un
05:57exécutif macronien.
05:58Par trois fois.
05:59Vous avez entièrement raison pour ça.
06:01Et puis d'ailleurs, Emmanuel Macron, alors, ce sont des propos rapportés, j'ai toujours
06:03du mal avec les propos rapportés, par le parisien échange qui a été entre Emmanuel
06:09Macron et l'un de ses invités à l'Élysée.
06:11Il a dit je sais que les gens m'en veulent, que la dissolution n'est pas comprise et
06:15que je suis un repoussoir.
06:17C'est une déclaration assez surprenante pour un homme qui a eu toujours du mal à
06:21se remettre en question, Raphaël Stainville.
06:22Donc, restons sur cette trêve politique qui est demandée par Emmanuel Macron.
06:27Une trêve politique qui peut durer non pas 15 jours pour les JO, mais peut-être un an,
06:31comme le dit Joseph Macesca, on va savoir, à la prochaine dissolution.
06:34Mais d'une certaine manière, ce souhait présidentiel, il est en passe de se réaliser.
06:39On assiste à une congélation de la vie politique qui va arriver fatalement parce
06:45que les JO vont tout écraser.
06:47Parce que surtout, les oppositions, en tout cas ceux qui voudraient pouvoir s'installer
06:52à Matignon, sont incapables de s'entendre.
06:54Donc, tout concourt à ce que le rêve présidentiel se réalise davantage qu'il ne l'aurait
07:01souhaité.
07:02C'est d'abord ça la vérité.
07:03C'est marrant parce que moi, si vous voulez, je suis d'accord totalement avec ce que
07:07Rappel vient de dire et en désaccord avec mon cher Joseph sur le fait que, contrairement,
07:12s'il vous plaît, il y a un psychodrame.
07:14Effectivement, il y a une chose qui sert Emmanuel Macron.
07:16C'est que cette fameuse union de la gauche qui avait été pour lui vraiment un camouflet
07:22en quelque sorte.
07:23Je veux dire, on voit bien qu'elle ne tient pas trois secondes quand il s'agit de gouverner.
07:27Vous n'avez pas besoin d'avoir une coalition de gouvernement pour gouverner la France.
07:30Vous avez besoin d'avoir un gouvernement qui n'est pas contre lui une majorité.
07:33C'est ce qui se passe depuis trois ans.
07:35Or, moi, je suis convaincue, si vous voulez, que beaucoup de gens aussi dans l'Assemblée,
07:39dans le monde politique vont se dire, oh là là, mais les électeurs me reprocheraient
07:43aussi de jouer le chaos.
07:44Donc, il n'est pas exclu, si vous voulez, que vous ayez...
07:47Je vous rappelle qu'on vit avec un...
07:48Vous voulez dire qu'il faut que tout change pour que rien ne change, à savoir un nouveau
07:52gouvernement macroniste ? 100% macroniste ?
07:55Non, pas 100% macroniste.
07:57Vous pouvez avoir un gouvernement...
07:58Que des députés responsables, que des individualités...
08:00Vous aurez toujours des LR qui erront.
08:01Vous le savez très bien qu'à un moment...
08:03Tout le monde va à Matignon.
08:04Tout le monde va à Matignon.
08:05Non, mais ce n'est pas seulement pour aller à la soupe, c'est juste pour se montrer en
08:08responsable.
08:09Bien sûr, mais...
08:10On va en parler dans cette émission, de toute manière.
08:11Absolument, je suis d'accord avec ça.
08:12Le fameux pacte législatif proposé par Laurent Wauquiez, on va voir comment ça va se passer.
08:17Mais il ne s'agit pas là de coalition gouvernementale.
08:19Non, mais...
08:20Elle a raison.
08:21Il peut très bien...
08:22Il peut y avoir une malgrançoise.
08:23Oui, mais...
08:24C'est une alliance d'opportunités.
08:25C'est comme ça depuis le début.
08:26Ce n'est même pas une alliance d'opportunités.
08:27Ce que Raphaël Estinville disait il y a un instant, les Jeux Olympiques, ça va finalement
08:33prendre toute l'actualité, rien que ça dans l'actualité.
08:37Mais les Français qui bossent, qui ne sont pas à Paris, les agriculteurs qui bossent
08:4112 heures par jour, vous croyez quoi ? Ils vont penser aux Jeux Olympiques, ils s'en
08:45fichent des JO.
08:46Je pense que les Français qui bossent, à un moment donné, ils s'en fichent.
08:49J'allais employer une expression un peu plus familière.
08:52Je pense que les Français qui bossent, ils sont fatigués de voir ce jeu.
08:56Ils se disent que de toute façon, leur vote n'a servi strictement à rien, puisque ce
09:00qui est issu du scrutin ressemble terriblement à ce qu'il y avait avant, avec le chaos
09:05en plus créé par le soi-disant Front Populaire autoproclamé.
09:11Je pense que les Français en ont marre.
09:13Regardez ce qui s'est passé en Belgique.
09:14Ils sont restés combien de temps sans gouvernement ?
09:1622 mois.
09:17541 jours.
09:18Ça se passait très bien.
09:19Je viens de vous dire 22 mois, mais si vous voulez...
09:21Ils ont même redressé le budget parce que du coup, on ne vote plus les dépenses.
09:25Ça ne peut qu'arranger les choses.
09:26Peut-être qu'on va se diriger vers quelque chose comme ça.
09:30Et en plus, manifestement, Macron, c'est le premier à vouloir une affaire comme ça.
09:34Ça lui rend service.
09:35Il va utiliser, il va garder son gouvernement.
09:38Mais vous pouvez m'expliquer un truc ?
09:39Il va demander à Darmanin de remettre sa cravate.
09:41Ah non, ça c'est fini.
09:42Il n'y a plus de cravate pour Gérald Darmanin.
09:44Mais vous pouvez m'expliquer ?
09:45Vous avez raison, on a eu cette séquence folle, la dissolution, tout ce qu'on a vu,
09:50le Front Populaire, l'éclatement du Front Populaire.
09:52Bon, vous l'avez vécu en direct, Éliott, mais effectivement, on risque de se retrouver
09:59dans une situation qui ne sera pas très différente de celle que nous avons vécue.
10:03Ça dépend évidemment de la bonne volonté des uns et des autres.
10:06Mais attendez, Élisabeth, il y a juste une...
10:08La donne a changé pour la simple et bonne raison, et Joseph l'a rappelé,
10:11qu'à trois reprises, les Français ont dit stop de la Macronisme.
10:15Les élections européennes, c'était du simple au double,
10:18entre Valérie Ayé et Jordan Bardet.
10:21Pareil au premier tour, des législatives.
10:23Alors on ne fait rien, on arrête de voter.
10:25Mais attendez, qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ?
10:27Une fois que vous n'avez pas de majorité, vous ne pouvez plus changer l'Assemblée.
10:30Vous êtes obligés de faire avec cette Assemblée tripartite,
10:35vous n'avez pas d'autre choix pendant au moins un an.
10:38Ça, de toute façon, c'est comme ça.
10:40Donc, je dis qu'il peut y avoir des solutions moins mauvaises que d'autres.
10:44Ce que je pense, c'est que la France veut être gouvernée à droite,
10:47si on prend les grandes masses d'électeurs,
10:49et il n'arrivera plus à le risquer d'être gouvernée à droite.
10:52Mais au soir du premier tour, on a posé des cierges,
10:54enfin pas moi, mais certains ont posé des cierges,
10:56sur le corps agonisant de la Macronie.
10:59Et au soir du deuxième tour, on a vu que finalement,
11:02et c'est peut-être encore plus vrai dans les jours qui ont suivi,
11:06on a vu que le pari d'Emmanuel Macron,
11:09aussi hasardeux soit-il et aussi chaotique soit-il
11:12dans sa production, a quasiment renforcé la Macronie.
11:17C'est ça le...
11:18En tous les cas, Emmanuel Macron prendra la parole demain à 20h.
11:22Emmanuel Macron, on avance un peu,
11:24parce qu'effectivement, vu qu'il veut mettre la politique à l'arrêt,
11:27et donc qu'il y ait une trêve...
11:28Dépêchons-nous !
11:29Voilà, dépêchons-nous.
11:30Avançons dans l'actualité,
11:31parce que pour le coup, les Français, ils veulent que ça bouge.
11:34Le président Emmanuel Macron donne un mardi soir à 20h10
11:37sa première interview depuis le second tour des législatives
11:39à France Télévisions.
11:41Et Radio France annonce fait, apparemment,
11:44ce sera un entretien plus axé sur les JO.
11:47C'est quand même un peu particulier.
11:48Il n'a pas pris la parole.
11:50Il y a eu une lettre aux Français.
11:53C'est la semaine de la joie olympique.
11:55Le grand leader va nous parler de la joie olympique.
11:57J'ai hâte de vous voir au lendemain de la cérémonie des JO
12:00quand vous allez découvrir ce qu'il va se passer.
12:01Excusez-moi, j'ai déjà lu l'interview dans Le Monde,
12:03de ceux qui l'ont conçue.
12:05Là, je dois avouer que...
12:06Vous avez vu ?
12:07Oui, bien sûr.
12:08Le métissage planétaire de M. Boucheron.
12:10Boucheron.
12:11Oui, Boucheron.
12:12Pardonnez-moi, parce qu'en fait, il est tellement connu
12:15que j'ai écorché son nom.
12:17C'est une référence absolue, M. Boucheron.
12:21Vous avez entièrement raison.
12:22M. Boucheron dit qu'il a été influencé par Jean-Paul Goude
12:25et le fameux défilé du 14 juillet.
12:27Mais ce n'est pas Jean-Paul Goude qui veut.
12:28Jean-Paul Goude avait beaucoup de talent.
12:30Il n'aime pas la France.
12:32Un défilé le 14 juillet.
12:35Ce n'est pas décidé qu'on va utiliser la ville de Paris.
12:38Mais Françoise, avançons.
12:39On donne juste une phrase à la cérémonie d'ouverture
12:42à un type qui déteste la France.
12:44En tous les cas, je ne sais pas s'il déteste la France.
12:46Peut-être un peu caricatural de dire ça.
12:48En revanche, ce qui est très intéressant,
12:50je ne sais pas si vous avez lu l'édito dans le Figaro Magazine
12:54du directeur de la rédaction du Figaro Magazine.
12:56Guillaume Roquette.
12:57Passionnante, ce samedi.
12:59Et il revient justement sur la volonté de déconstruire
13:02cette cérémonie.
13:04Rima Hassan.
13:05Très intéressant.
13:06Certes, il veut que tout soit beau, tout soit gentil
13:08à Emmanuel Macron.
13:09Rima Hassan l'a attaqué violemment.
13:11Ce n'est pas la première fois que l'eurodéputé
13:13s'en prend à Emmanuel Macron.
13:14Mais voilà ce qu'elle a dit.
13:15Le gouvernement d'Emmanuel Macron participe activement
13:18au nettoyage ethnique des Palestiniens.
13:21C'est très intéressant le terme nettoyage ethnique
13:24parce que ça a été employé dans des résolutions
13:26du Conseil de sécurité de l'Assemblée générale à l'ONU.
13:29Mais ça a été repris dans des jugements,
13:31des actes d'accusation du tribunal pénal international
13:33pour l'ex-Yougoslavie, sans toutefois faire partie
13:36des chefs d'accusation parce qu'il n'y a aucune définition
13:39qui n'en a jamais été donnée.
13:41C'est pour ça que vous voyez, le nettoyage ethnique,
13:43ça veut tout et rien dire en quelque sorte.
13:45Mais en revanche, la commission a considéré
13:48que ça pouvait constituer des crimes contre l'humanité
13:50et pouvait être assimilé à des crimes de guerre
13:52bien définis, qui plus est.
13:54Elle pourrait également relever de la convention
13:56sur le génocide.
13:57Donc c'est intéressant.
13:58Avant de vous donner la parole, je voulais que vous ayez
14:00tout le contexte.
14:01Ce que vous avez cité, pardon, vous pouvez le reprendre.
14:03C'est en gros que ça pouvait constituer...
14:05Ça vient de la source, pardon.
14:06C'est l'ONU.
14:07C'est pour ça que je suis allé sur le site de l'ONU
14:09pour bien comprendre.
14:10David Lysnard qui lui a répondu,
14:11jalouse de la nouvelle notoriété de Thomas Porte.
14:13Madame Hassan reprend la main et monte en dégueulasserie.
14:17Mesure-t-on l'abjection de sa phrase ?
14:19Qu'attend l'exécutif pour saisir la justice ?
14:22Qu'attend LFI pour la sanctionner ?
14:24Qu'attendent les partis alliés à ces gens pour s'excuser ?
14:28Elisabeth.
14:29Non mais moi là, je commence...
14:31J'ai plus beaucoup de mots face à cette montée
14:35en puissance permanente.
14:36Je vous l'ai dit avant les vacances,
14:38avant de partir moi quelques jours en vacances, pardon,
14:40que j'en avais assez que l'antisémitisme
14:44soit un sujet central parce que je pense
14:47qu'il y a beaucoup d'autres malheurs français
14:49qu'on ne peut pas mettre tout le temps au centre.
14:51Mais là, il faut bien dire, ces gens,
14:53si on ajoute l'un, les autres, le nettoyage ethnique,
14:56en fait, moi j'ai été, en ex-Yougoslavie,
14:58beaucoup le nettoyage existe.
14:59Ce qui a été pratiqué par tout le monde,
15:01c'est qu'une armée arrive quelque part,
15:03elle fait partir les populations civiles, si vous voulez.
15:05Là, ce n'est pas ce qui se passe puisqu'il les faut partir
15:07pour nettoyer, pour essayer d'attaquer les gens du Hamas
15:11et qu'ils les laissent revenir après.
15:12Donc si vous voulez, ça n'a pas de sens, évidemment,
15:14d'employer ceux-là.
15:15C'est simplement pour parler à leur électorat.
15:17Moi, je retiens de l'affaire Thomas Porte
15:19les gens qui applaudissent, la foule hurle.
15:22Alors, on revient dans un instant sur Thomas Porte,
15:24mais restons quand même sur Rima Hassan,
15:26même si c'est intimement lié.
15:27Moi, ce qui m'intéresse, et d'ailleurs,
15:29vous l'aviez très bien fait dans le journal du dimanche,
15:32c'était en date du 2 juin dernier,
15:34Rima Hassan, c'est 75% de ses tweets
15:36sur Israël et la Palestine,
15:3825% sur les sujets faits d'hiver
15:40et 0% sur l'Europe, par exemple.
15:42Elle est eurodéputée, Rima Hassan.
15:44C'était la référence à la France insoumise.
15:46Et malgré ces outrances à répétition,
15:48et le Parti socialiste, et les Verts
15:50ont tapé dans la main de la France insoumise.
15:52Et la question, à un moment donné,
15:53je sais qu'un certain nombre d'eurodéputés
15:55qui l'ont posé, c'est
15:56est-ce que Mme Rima Hassan va être sanctionnée
15:59par le Parlement européen
16:01pour l'ensemble de son œuvre, si je puis dire,
16:03et toutes les tweets et toutes les déclarations.
16:06Ou même, est-ce que la justice...
16:07À un moment donné, elle sort quand même des clous.
16:09Mais pourquoi ? Et même, peut-être que la justice pourrait...
16:11Ce qui m'intéresse, c'est qu'Emmanuel Macron
16:13tient demain, dans son interview,
16:16peut-être que le journaliste aura la présence d'esprit
16:19de lui poser la question.
16:20Monsieur le Président, alors certes,
16:22on est en période de trêve politique.
16:23Vous l'avez décidé.
16:24C'est vous qui décidez de tout.
16:25Donc, est-ce que, quand même,
16:27vous considérez que vous avez participé activement
16:29à un nettoyage ethnique ?
16:31Non, mais la question que semble poser François,
16:33c'est de dire que la justice devrait intervenir,
16:35le Parlement européen devrait intervenir.
16:37Et moi, je suis réservée sur l'efficacité,
16:40si vous voulez, de ce genre de combat
16:42contre des politiques et contre des idées.
16:45C'est-à-dire...
16:46Alors, peut-être qu'à un moment, il faut quand même le faire,
16:48mais je dirais que ça ne sert pas à grand-chose.
16:51Ce sont des élus.
16:53Mais pardonnez-moi, un élu a justement des limites,
16:57comme tout citoyen français.
16:59C'est-à-dire que dans le débat,
17:00si aujourd'hui vous tenez des propos antisémites,
17:02si vous tenez des propos racistes,
17:04ce n'est pas une opinion,
17:06c'est pénalement répréhensible.
17:08Ça s'appelle la loi.
17:09Chacun doit la respecter,
17:10que vous soyez élu ou que vous soyez...
17:12Vous avez raison, je parle juste d'efficacité.
17:14Ah, l'efficacité, il y a peut-être un moment...
17:17Je pense que c'est Corinne Depage
17:19qui a lancé d'ailleurs cette idée
17:21de réfléchir à des mesures du Parlement européen.
17:25Il y a aussi des gens qui veulent dissoudre.
17:26Et les filles, je vous rappelle, on est quand même...
17:28On va y venir juste après.
17:29On va y venir juste après.
17:31Joseph, sur Rima Hassan, et ensuite...
17:33Elisabeth sur ce point.
17:35Juste sur...
17:37Je ne sais pas si Emmanuel Macron participe activement
17:41au nettoyage ethnique des Palestiniens.
17:43Les Palestiniens, avec un grand P,
17:44pas avec un P minuscule comme l'écrit Mme Rima Hassan.
17:47Parce que ça, ça me...
17:48Excusez-moi, c'est comme...
17:49Ça me heurte un peu.
17:51Bon.
17:52Mais je ne sais pas s'il participe activement
17:54au nettoyage ethnique des Palestiniens.
17:56Mais ce qui est vrai, c'est qu'Emmanuel Macron
17:58a participé activement à faire élire
18:00les amis de Mme Rima Hassan.
18:03Ah, ça, c'est pas faux.
18:04Bah oui.
18:05D'ailleurs, écoutez...
18:07Vous n'avez pas besoin de vous excuser.
18:09D'ailleurs, on reprend la discussion
18:11juste après la publicité
18:12puisqu'on parlera de Thomas Porte,
18:13qui s'en est pris aux athlètes israéliens.
18:16Moi, juste avant la publicité,
18:18je vais vous citer la charte
18:19contre l'antisémitisme signée par le PCF,
18:22le PS, Place publique et les Verts.
18:24C'était en date du 23 juin dernier.
18:26Il y a six ans.
18:27C'est pas le problème qu'ils aient signé, les filles.
18:29Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
18:30vous avez un nouveau front populaire
18:31avec ces gens-là.
18:32Et donc, il disait, il faut sanctionner
18:34immédiatement tout candidat ou élu
18:36proférant des propos antisémites
18:37ou des propos relativisant l'antisémitisme.
18:39Il faut former les futurs élus
18:41à la lutte contre l'antisémitisme
18:42et toute forme de racisme.
18:44Voilà la fameuse charte.
18:45Mélenchon et son résiduel pour relativiser,
18:47c'est pas le problème.
18:48La publicité, mais il n'est pas élu.
18:55Après Rima Hassan, passons donc à Thomas Porte,
18:57qui a pris la parole ce week-end
18:59lors d'une manifestation pro-palestinienne
19:01devant plusieurs centaines de personnes.
19:03Plusieurs plaintes pourraient être déposées
19:05à son endroit.
19:06Il faut le citer dans son entièreté.
19:08Il a dit, la déglégation israélienne
19:11n'est pas la bienvenue.
19:12C'est la phrase qui a été relayée partout.
19:14Mais c'est la seconde qui est plus intéressante encore.
19:16Et il faut utiliser pour cette échéance
19:18tous les leviers que nous avons
19:20pour créer une mobilisation.
19:22Écoutez Thomas Porte.
19:24Nous sommes à quelques jours
19:26d'une échéance internationale
19:28qui va se tenir à Paris,
19:29qui sont les Jeux Olympiques.
19:31Et moi je suis ici pour dire que non,
19:33la délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris.
19:36Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus
19:39aux Jeux Olympiques à Paris.
19:41Et il faut utiliser cette échéance,
19:44tous les leviers que nous avons
19:46pour créer des mobilisations.
19:48Alors il tente de se justifier.
19:50Il y a quelques instants,
19:51chez nos confrères et un grand ami de Mediapart,
19:54bien sûr,
19:55cette position est en ligne
19:57avec celle du mouvement politique de la France insoumise
19:59qui a le droit international pour boussole.
20:01Le droit international n'est pas à géométrie variable
20:03et ne souffre pas de double standard,
20:05sans quoi il devient caduque.
20:07Les Jeux Olympiques ne sont pas un événement neutre.
20:09L'histoire démontre qu'ils ont toujours été
20:11un haut lieu de la diplomatie internationale,
20:13au cœur d'un jeu géopolitique majeur
20:15de 1962 à 1992.
20:17L'Afrique du Sud en a été exclue
20:19en raison de sa politique d'apartheid.
20:21Il aurait dû préciser qu'il y avait
20:23également le drame à Munich
20:25avec la prise d'otages
20:27et ces athlètes israéliens.
20:29Ce n'est pas un dérapage.
20:31Ce que nous dit Thomas Porte,
20:33c'est que ce n'est pas un dérapage.
20:34C'est tout à fait conforme à ce qu'il dit.
20:36J'avais 5 ans en 1969,
20:38mais j'ai un souvenir très précis
20:40de cette affaire de Munich.
20:42J'avais donc 7 ans
20:44et j'ai un souvenir très précis
20:46de cette affaire de Munich
20:48parce que ça a été
20:50vraiment, dans beaucoup de familles juives,
20:52ça a été un choc
20:54effroyable.
20:56Je me rappelle encore maintenant,
20:58je n'avais pas 7 ans quand je l'ai découvert,
21:00vous avez tous lu je suppose plus tard
21:02le tweet d'Edouid Pleynel
21:04évaluant l'exploit de certains
21:06noirs de ces grands libérateurs
21:08et Thomas Porte s'inscrit dans cela.
21:10Il fait comme si ça n'existait pas
21:12et comme si surtout Israël avait été
21:14mené une politique
21:16d'apartheid qui le mettrait
21:18au banc de la communauté internationale
21:20oubliant totalement au passage
21:22qu'Israël est en train de mener une guerre
21:24dont on peut contester les modalités
21:26contre un mouvement terroriste
21:28qui a commis des crimes effroyants.
21:30Mais c'est très intéressant qu'il réagisse
21:32et qu'il tente de s'exprimer et s'expliquer
21:34chez Mediapart. Je rappelle, vous parliez d'Edouid Pleynel,
21:36voilà ce qu'il avait écrit,
21:38l'action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade
21:40olympique, a bouleversé les arrangements
21:42à l'amable que les réactionnaires arabes
21:44s'apprêtaient à conclure avec Israël.
21:46Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser
21:48de Septembre Noir. Nous devons
21:50défendre inconditionnellement
21:52face à la répression des militants de cette
21:54organisation à Munich.
21:56La fin si tragique selon les
21:58philistins de tout poil
22:00qui ne disent mot de
22:02l'assassinat de militants palestiniens.
22:04Ce que vous dites,
22:06c'est exactement le même type d'argumentation
22:08qu'on a eu après le 7 octobre.
22:10Exactement le même type de discours.
22:12Les mécanismes sont exactement
22:14les mêmes. Donc depuis 72,
22:16en fait, ça n'a pas changé.
22:18Ils pensent tous la même chose.
22:20Evidemment, ils s'expriment que c'est dit en Mediapart.
22:22Là aussi,
22:24c'est normal.
22:26L'hypocrisie ensuite, après,
22:28consiste à dire
22:30que nous voulions parler de neutralité.
22:32Qu'il fallait que
22:34les athlètes israéliens
22:36défilent sans être
22:38sous bannière neutre.
22:40Evidemment, il n'en est pas du tout
22:42question dans les propos de M. Macron.
22:44Il ne parle pas de la
22:46Biélorussie. Il ne parle pas de la Russie.
22:48Il ne parle que d'une seule chose.
22:50Des Israéliens. Et quand on dit
22:52qu'il ne parle que d'une seule chose, c'est des Israéliens.
22:54Non, il ne parle que d'une seule chose, c'est des Juifs.
22:56Et le pire, comme disait...
22:58Le pire,
23:00bien sûr,
23:02et en fait,
23:04derrière, ce qu'il y a, c'est qu'il se fait
23:06applaudir.
23:08C'est ça qui est...
23:10Ce qui est
23:12terrifiant depuis 48 heures,
23:14c'est le silence,
23:16l'hypocrisie de la classe politique
23:18qui pousse des cris d'orfraie pour certains,
23:20d'autres qui restent absolument silencieux
23:22du côté des socialistes,
23:24du côté des Verts, du côté de la fameuse
23:26place publique de Raphaël Kuitzman.
23:28On a la même chose avec les pseudo-féministes
23:30qui ne disent rien quand c'est des jeunes femmes
23:32qui sont violées en Israël.
23:34La formule « les athlètes israéliens
23:36ne sont pas les bienvenus » est infecte,
23:38est immonde. Ce garçon a été
23:40biberonné par, en effet, le moustachu
23:42forcené de Mediapart.
23:44Non, je ne vais pas dire ça, il va m'attaquer.
23:46Enfin bon, le moustachu de Mediapart...
23:48Forcené peut-être pas, mais moustachu, il l'est, M. Plenel.
23:50On le reconnaîtra.
23:52Le résultat de ça, c'est que le rapport
23:54avec l'Afrique du Sud est absurde.
23:56Israël est un État qui a été attaqué.
23:58Il faut quand même le rappeler.
24:00L'Afrique du Sud est un État qui était, en effet...
24:02Il n'y a pas de politique d'apartheid en Israël.
24:04Il n'y a pas de politique d'apartheid.
24:06Même ceux qui comparent Israël avec la Russie,
24:08la Russie a attaqué
24:10l'Ukraine. Là, en l'occurrence,
24:12Israël a été attaqué.
24:14C'est des choses simples.
24:16Et la différence en plus...
24:18François, c'est parce que
24:20lorsqu'on attaquait
24:22le régime d'apartheid d'Afrique du Sud,
24:24on attaquait un régime.
24:26Tandis que là, avec Israël,
24:28il s'agit de la disparition d'Israël.
24:30Point barre.
24:32Et c'est pour ça qu'il attaque
24:34les athlètes.
24:36Mais parce qu'il est très intelligent,
24:38parce que vous surfez et vous êtes sur une ligne
24:40extrêmement fine entre l'antisionisme
24:42qui peut être teinté d'anti-sémitisme,
24:44disent certains.
24:46Et ça permet à Baptiste Le Panneau de dire régulièrement
24:48mais en revanche,
24:50s'il vous plaît.
24:52Je pense qu'ils ne se considèrent pas sincèrement.
24:54Je pense qu'ils n'ont même pas
24:56véritablement conscience.
24:58Moi, je ne sais pas s'ils sont anti-sémites.
25:00Je déteste cette accusation.
25:02Je déteste trop facilement.
25:04Ce que je sais, c'est qu'ils allument l'anti-sémitisme.
25:06Qu'ils encouragent l'anti-sémitisme.
25:08Moi, ce qui m'intéresse également,
25:10c'est pourquoi lorsque, ce matin,
25:12Mme Oudéa Kastéra, qui est la ministre des Sports,
25:14qui est donc invitée
25:16de France Télévisions, pourquoi il n'y a pas une question
25:18qui lui est posée sur M. Porte ?
25:20Pourquoi, lorsqu'il y a un micro tendu,
25:22est-ce que demain, par exemple,
25:24le président de la République, on va l'interpeller
25:26sur ses déclarations qui jettent
25:28de l'huile sur un feu déjà ardent
25:30avec un risque évident
25:32sur des athlètes ?
25:34On écoute Manuel Bompard, c'était l'invité
25:36ce matin de CNews.
25:38Manuel Bompard, il est matignon
25:40compatible. Il pourrait être dans les candidats
25:42du fameux NFP. Pourquoi pas ?
25:44Pourquoi pas ?
25:46Son nom avait été proposé au tout début.
25:48Pourquoi pas ? Parce qu'aujourd'hui,
25:50Manuel Bompard recouvrait assez facilement
25:52une motion de conscience.
25:54Manuel Bompard, il aurait pu se désolidariser
25:56de M. Porte
25:58qui multiplie les outrances depuis maintenant
26:00deux ans.
26:02Pourquoi nous ?
26:04Face aux violations du droit international,
26:06qui sont reconnues d'ailleurs par les instances internationales
26:08de l'État d'Israël depuis maintenant
26:10plusieurs années,
26:12il est légitime de considérer
26:14que le comité international
26:16olympique pourrait prendre
26:18à l'égard de la délégation israélienne
26:20les mêmes décisions qu'elle a prises à l'égard
26:22de la délégation russe.
26:24Il ne s'agit pas de dire que les athlètes ne peuvent pas
26:26participer, mais qu'ils pourraient
26:28participer sous bannière neutre.
26:30Je trouve que la campagne de haine
26:32qui s'abat sur Thomas Porte
26:34depuis qu'il a tenu ses propos
26:36est tout simplement inacceptable
26:38et insupportable. On a le droit en France
26:40de considérer que oui,
26:42un événement comme celui des Jeux olympiques
26:44permet de
26:46utiliser en quelque sorte un moyen
26:48de pression diplomatique à l'égard
26:50d'un gouvernement qui mène
26:52il me semble quand même important
26:54de le rappeler, à l'égard de la population
26:56palestinienne, des actions
26:58qui sont des actions inacceptables.
27:00Gérald Darmanin qui a condamné les propos
27:02de M. Porte, s'il vous plaît Joseph,
27:04qui a condamné les propos avec la plus grande
27:06fermeté hier et le plus grand décalme,
27:08il est droit dans ses bottes Gérald Darmanin
27:10puisque lui depuis le début, par exemple
27:12pendant l'entre-deux-tours, il avait dit ni LFI,
27:14ni le Rassemblement national
27:16mais tous ceux de la Macronie
27:18qui condamnent,
27:20tous ceux de la Macronie
27:22qui poussent des cris d'orfraie depuis 24h
27:24sur Thomas Porte, alors qu'ils ont servi
27:26de marche-pied pour qu'il y ait des députés
27:28de la France insoumise qui pensent exactement
27:30la même chose que M. Porte,
27:32ils devraient plutôt rester
27:34discrets, voire très discrets.
27:36Pourquoi pas.
27:38Gérald Darmanin.
27:40J'ai demandé au GIGN
27:42d'être 24h sur 24
27:44la première seconde
27:46où les athlètes israéliens mettront le pied
27:48en France jusqu'à leur départ
27:50les athlètes, les arbitres,
27:52les comités olympiques, les dirigeants
27:54qui vont les accompagner. Il y a déjà
27:56autour des équipes israéliennes
27:58comme des équipes américaines par exemple
28:00de grande sécurité de leur propre pays
28:02mais pour l'équipe israélienne, 24h sur 24
28:04nous mettront des militaires du GIGN
28:06parce qu'effectivement la menace sur eux
28:08est très forte. Voilà qu'un jour
28:10que j'ai pris cette décision,
28:12elle ne devait pas être rendue publique mais devant
28:14les menaces, les propos
28:16ignobles et vraiment
28:18incompréhensibles de certains députés de la France insoumise
28:20qui mettent une cible dans le dos
28:22de ces athlètes. Il est tout à fait normal
28:24de dire aux Israéliens
28:26qu'ils seront évidemment bienvenus
28:28et bien protégés comme d'autres délégations
28:30à risque sur lesquelles je ne m'étendrai pas ici.
28:32Il y a eu une pluie de réactions
28:34et notamment celle de Christian Estrosi, Raphaël Estinville
28:36voilà ce qu'il dit, je demande qu'une procédure
28:38de dissolution soit engagée
28:40à l'encontre de LFI et dans l'attente
28:42la suppression de toute aide publique contre ce parti
28:44et ses membres qui se sont définitivement
28:46mis au banc de la nation.
28:48Une réaction peut-être ?
28:50En fait c'est pour faire suite à ce que vous disiez
28:52tout à l'heure, Christian Estrosi
28:54et son parti Horizon, ils ont fait partie
28:56de ceux qui ont fait barrage
28:58barrage non pas contre LFI
29:00mais contre le RN
29:02et donc à ce titre c'est toujours curieux de voir un responsable politique
29:04aujourd'hui réclamer l'interdiction
29:06du parti qu'il a contribué
29:08à promouvoir au sein de l'Assemblée nationale.
29:10Mais après il y a une deuxième chose
29:12que je trouve dérangeante
29:14au regard de l'histoire et de ce que
29:16la classe politique française a déjà
29:18conduit comme stratégie
29:20pour à l'époque contrer le RN
29:22et aujourd'hui tenter
29:24de contrer LFI.
29:26Soit c'est un parti qui est républicain
29:28et dans ce cas-là ils ont toute leur place dans l'Assemblée
29:30soit ils ne l'ont pas
29:32et il faut peut-être prendre des mesures
29:34mais la condamnation morale aujourd'hui je pense
29:36elle est inutile. On devrait peut-être davantage s'interroger
29:38sur ce que cela dit de la France d'après
29:40qu'un parti et notamment
29:42un candidat, Jean-Luc Mélenchon
29:44à la dernière présidentielle est 22%
29:46que dans certains quartiers
29:48les candidats
29:50de la France insoumise
29:52et dans certains bureaux de vote font quasiment
29:54l'intégralité.
29:56Peu importe, il a été élu dès le premier tour
29:58il a été réélu dès le premier tour je pense.
30:00Un candidat à la Seine-Saint-Denis
30:02il avait cause acquise dans les
30:04quartiers. Ça, ça me semble encore plus
30:06intéressant que la condamnation morale.
30:08C'est pour ça qu'avant la publicité, je rappelais cette charte
30:10signée le 23 juin dernier
30:12quelques jours après
30:14l'horreur de Courbevoie, c'est-à-dire
30:16qu'une enfant de 12 ans a été battue
30:18parce que juive, violée
30:20également. Ils avaient publié
30:22une charte avant le premier tour
30:24des législatives en disant
30:26on vous promet qu'on
30:28condamnera tous les propos antisémites
30:30ou relativisant l'antisémitisme
30:32on va former les élus, etc.
30:34Et que depuis 24 heures, ils se cachent
30:36ils refusent de réagir
30:38ils refusent de condamner les propos de Courbevoie.
30:40Donc c'est eux aussi les hypocrites
30:42et les tartuffes. Parce que LFI en réalité
30:44si vous voulez plus, on voit bien
30:46quel jeu ils jouent, on voit bien même qu'ils se servent
30:48de nous, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on dit
30:50cela, vous avez 150 personnes
30:52derrière leur poste qui disent
30:54on les accuse encore
30:56évidemment c'est faux, le système les accuse
30:58tout ce que vous voulez, on vit dans un monde de
31:00conspirationnistes, si vous voulez
31:02qui pensent que le 7 octobre
31:04n'a pas eu lieu, etc.
31:06Alors la dissolution de LFI
31:08la diabolisation a aidé
31:10le RN, le FN, RN, etc.
31:12à passer, si vous voulez
31:14en tous les cas, n'a pas empêché de passer de 5
31:16à 25% des voix. Donc croire
31:18qu'avec l'imprécation morale on va y arriver
31:20on n'y arrivera pas
31:22mais moi je vais répondre à Raphaël. Si
31:24effectivement ce qu'on voit sur la France
31:26d'après, et moi ce que je vois
31:28et encore une fois ça m'embête de remettre ça
31:30là-dedans, je vois qu'un jour
31:32il n'y aura plus de place pour les juifs dans ce
31:34pays parce que si on additionne
31:36l'antisémitisme de gauche
31:38et l'antisémitisme
31:40islamiste, si vous voulez ça commence à faire beau.
31:42Avançons et parlons
31:44à présent du nouveau Front Populaire, l'épisode
31:462.
31:48On aura du mal à dissoudre
31:50LFI, c'est pas un parti.
31:52Ah oui, vous avez entièrement raison.
31:54Vous avez bien fait de le rappeler.
31:56Mais sachez qu'il y avait
31:58déjà le sénateur Lerudulier
32:00vous savez, sénateur LR
32:02qui avait demandé dès novembre
32:04dernier cette idée
32:06de lancer une procédure de dissolution.
32:08C'est très intéressant là-dessus
32:10mais cet homme, Lerudulier, le sénateur
32:12est resté, alors lui pour le coup il est droit dans ses bottes
32:14depuis le début. Il n'est pas là à dire
32:16on fait tout pour faire barrage
32:18au Rassemblement National, quitte à taper dans la main
32:20des Boyard, Arnault
32:22et Consorts. Parlons du nouveau Front Populaire
32:24l'épisode 2 des naufragés du NFP
32:26dans la Grande Aventure qui devait les mener
32:28vers Matignon. Le premier épisode
32:30c'était Huguette Bellot.
32:32J'ai oublié. Le parti socialiste qui a dit
32:34pas de Huguette Bellot à Matignon.
32:36C'est non. Et donc elle avait écrit
32:38une grande lettre pour dire finalement je me retire.
32:40Là c'est Laurence Tubiana
32:42elle aussi elle lâche la candidature
32:44je constate que mon nom
32:46a rencontré des oppositions au sein du NFP
32:48tout cela me semble plus
32:50mené à l'apaisement
32:52ne me semble plus pardon mené à l'apaisement
32:54dont nous avons tant besoin
32:56je prends acte et leur adresse tous mes voeux de réussite
32:58alors là l'autre déclaration
33:00l'extrême droite est aux portes du pouvoir
33:02soyons à la hauteur pour répondre aux préoccupations
33:04des françaises et des français
33:06c'est plus que jamais le moment de nous engager
33:08je crois, je ne crois pas une seconde
33:10au mythe de la femme
33:12ou de l'homme providentiel
33:14ils sont incapables de se mettre d'accord
33:16alors qu'il y avait une date limite
33:18c'est demain, 23 juillet
33:20ils devaient voter pour un nom
33:22ils sont incapables de se mettre d'accord parce que d'abord
33:24Jean-Luc Mélenchon ne veut pas le pouvoir maintenant
33:26ce qu'il veut c'est la trahison
33:28ce qu'il veut c'est la trahison
33:30du parti socialiste
33:32l'alliance de quelques-uns
33:34des écologistes ou des socialistes
33:36qui tenteraient de faire une
33:38coalition avec le bloc présidentiel
33:40pour le coup d'après
33:42l'emporter et surfer
33:44exactement
33:46d'ailleurs c'est très exactement ce qu'il explique
33:48sa stratégie, il la dévoile dans son entretien
33:50accordé à un journal
33:52italien, ce qu'il organise
33:54c'est le face-à-face avec Marine Le Pen
33:56je vous enverrai le programme juste après
33:58parce que Jean-Luc Mélenchon, on devait le faire après
34:00n'hésitez pas à me demander avant le programme
34:02en revanche, je vais vous montrer
34:04l'échange
34:06entre Hercilia Soudé
34:08et Yannick Jadot
34:10bonjour l'ambiance au Nouveau Front Populaire
34:12ce renoncement de Madame Toubiana
34:14est une bonne nouvelle, nous ne voulons pas d'une première ministre
34:16NFP compatible avec la Macronie
34:18et là attention, Yannick Jadot il n'est pas content
34:20quelle indignité et quelle vulgarité
34:22politique, faites seulement le dixième
34:24de ce qu'a fait Laurence Toubiana
34:26pour l'alter-mondialisme, le climat, la justice sociale
34:28et environnementale, le renouveau démocratique
34:30si cette haine portée
34:32en étendard qui tue le Nouveau Front Populaire
34:34ah peut-être que le Nouveau Front Populaire
34:36est déjà mort si je comprends bien
34:38Joseph Macescaron
34:40je ne crois pas
34:42je ne crois pas
34:44exactement pour ce que j'ai dit
34:46en début d'émission, c'est à dire que
34:48dans un an il risque d'y avoir
34:50la dissolution
34:52et cette dissolution
34:54fait que tous les parlementaires
34:56regardent et sont extrêmement
34:58attentifs et ne veulent pas tomber d'un côté
35:00ou de l'autre, j'ajoute quand même
35:02ça va vous paraître curieux mais sur
35:04le tweet de Mme Soudé
35:06évidemment de toute façon que Mme Toubiana
35:08était macro-compatible
35:10en quoi
35:12ce qu'elle écrit est faux ?
35:14c'est tout à fait juste, je rappelle
35:16parce que moi je n'ai pas la mémoire d'un poisson rouge, pardonnez-moi
35:18mais je rappelle qu'en 2020, lorsque
35:20Édouard Philippe partait, était donné partant
35:22Mme Toubiana était donnée comme entrant
35:24à Matignon
35:26c'est pas une insulte
35:28mais sauf que le Nouveau Front Populaire
35:30veut une politique de rupture
35:32donc de mettre à la tête
35:34du gouvernement une femme qui est macron-compatible
35:36alors qu'il ne devait pas échapper
35:38à Elisabeth que comme Lady Elliotte part 3 fois
35:40à claquer la porte à la Macronie
35:42on peut comprendre
35:44les gens de LFI
35:46alors je peux répondre maintenant ?
35:48il se trouve, je veux bien qu'on dise
35:50qu'il ne faut personne de macrono-compatible
35:52ça veut dire une personne qui n'aura pas de majorité
35:54je le répète, j'ai l'air bête comme ça
35:56c'était par mon affaire majoritaire
35:58mais pardon
36:00les institutions
36:02c'est comme ça
36:04tu es obligé de mettre
36:06quelqu'un qui est un peu macron-compatible
36:08puisque c'est le bloc central
36:10et qu'aucun autre bloc n'a la majorité
36:12mais ça m'a l'air simple
36:14vous avez raison mais le problème c'est que
36:16c'est un piège
36:18Emmanuel Macron en faisant reposer la charge
36:20de la responsabilité au parti
36:22condamne ses partis
36:24à être dans l'incapacité
36:26de proposer aucun nom
36:28c'est au président de nommer
36:30on devait écouter
36:32on devait écouter
36:34monsieur Ruffin et madame Rousseau
36:36mais je vous propose une petite séquence
36:38de Manuel Bompard, Florian Tardif
36:40qui l'a interrogé ce matin
36:42est-ce que vous avez un nom ?
36:44j'attends quand même qu'Emmanuel Macron m'appelle
36:46et puis je lui donnerai un nom
36:48si il vous appelle dans 10 minutes
36:50vous pouvez répondre et donner un nom
36:52on attend de négocier et ensuite je donne un nom
36:55il faut prendre les choses étape par étape
36:57la première étape c'est de dire que le président de la république
36:59doit se tourner vers le nouveau Front Populaire
37:01pour nous demander de construire un boulevard
37:03d'accord, aujourd'hui Emmanuel Macron vous appelle, vous lui dites quoi ?
37:05je lui dis que nous allons lui proposer un candidat
37:07premier ministre, d'abord j'attends qu'il m'appelle
37:09si il vous appelle, vous n'avez pas de nom pour l'instant
37:11à lui procurer, est-ce que vous êtes prêt à
37:13il aura un nom
37:15il n'y a aucun problème
37:17bien évidemment
37:19je vous le dirai quand
37:21nous aurons terminé nos discussions
37:24les électeurs qui nous regardent et qui nous écoutent
37:26franchement, il faut prendre les choses
37:28étape par étape
37:30prendre les choses étape par étape
37:32c'est de dire que la responsabilité elle appartient
37:34aujourd'hui au président de la république de se tourner
37:36vers le nouveau Front Populaire pour lui demander de
37:38constituer un gouvernement, s'il le fait
37:40nous terminerons nos discussions
37:42et lorsque nous aurons terminé nos discussions
37:44nous lui proposerons effectivement un candidat
37:46ou une candidate à la fonction de premier ministre
37:48est-ce que vous êtes prêt ?
37:50c'est génial
37:52il a raison
37:54il a raison
37:56il a raison
37:58mais ils sont incapables de trouver un nom
38:00Emmanuel Macron il peut appeler
38:02le problème c'est qu'à ma connaissance
38:04Emmanuel Macron n'a pas appelé
38:06en effet il a raison de dire à un moment donné
38:08il serait logique qu'Emmanuel Macron appelle
38:10monsieur Bompard ou n'importe quel autre
38:12et qu'il prenne l'initiative
38:14et qu'il dise donnez-moi un nom
38:16et je ferai un gouvernement
38:18le président doit nommer
38:20quelqu'un qui accepte ou non
38:22et après cette personne est chargée de constituer
38:24c'est pas le Front Populaire
38:26c'est au président de s'assurer
38:28que quelqu'un ne va pas être
38:30renversé par une motion de constitution
38:32de faire des discussions
38:34pardon François c'est à lui de faire des discussions
38:36de couloir derrière
38:38et en réalité personne ne leur a
38:40demandé c'est Jean depuis 15 jours
38:42c'est très intéressant ce que vous avez dit
38:44vous l'avez coupé Elisabeth
38:46je vous rappelle que c'est la patronne ce soir
38:48non mais il faut jouer des coudes
38:50alors là faites attention dans l'heure des pros
38:52le micro il le mange
38:54c'est toujours la même chose
38:56juste rappeler la première
38:58cohabitation rapidement
39:00entre François Mitterrand et Jacques Chirac
39:02au début François Mitterrand secrète polichinelle
39:04ne voulait pas de Jacques Chirac
39:06parce qu'il considérait authentiquement que Jacques Chirac
39:08c'était la droite factueuse
39:10c'était déjà le fascisme aux portes
39:12c'est ce qu'il considérait, 86
39:14et il avait eu pour idée d'appeler
39:16puisque Raymond Barr était contre
39:18la cohabitation à l'époque
39:20il avait eu l'idée d'appeler Valéry Giscard d'Estaing
39:22mais il a fait
39:24évidemment bien sûr des
39:26tests au Parlement
39:28et il s'est très vite aperçu que de toute façon
39:30à l'UDF Giscard n'aurait
39:32l'appui ni de Léotard
39:34et de ses amis ni des Barristes
39:36c'est comme ça qu'il a dû appeler Jacques Chirac
39:38on écoute rapidement Manuel
39:40mais c'est très important l'heure de l'histoire
39:42Manuel Bompard on l'a entendu
39:44Manuel Bompard serait le maire de la transparence
39:46et de la clarté
39:48on écoute François Ruffin
39:50c'est-à-dire qu'il faut donner
39:52pourquoi pas M.Porte
39:54bien sûr
39:56Arnaud
39:58on écoute François Ruffin
40:00qui a peut-être trouvé le meilleur résumé
40:02de ce qui se passe du côté de la gauche
40:04c'est vrai que
40:06la gauche qui a une nullité
40:08ça recommence
40:10parce que je le dis, ils ont été nuls pendant 2 ans
40:12ils ont été nuls pendant les 6 mois
40:14de campagne européenne où on avait une gauche
40:16en miettes avec le moral dans les chaussettes
40:18le 9 juin parce qu'ils y étaient allés
40:20chacun dans leur couloir
40:22Parti Communiste, Parti Socialiste, France Insoumise
40:24les écologistes, vous avez leur a mis la pression
40:26c'est grâce à vous qu'ils se sont rassemblés
40:28Front Populaire et derrière vous avez repris
40:30là-bas le bon, 400 000 signatures
40:32sur un site, des manifestations pour leur dire
40:34soyez unis, arrêtez vos conneries
40:36mais là ça recommence, ça recommence
40:38ça fait 2 semaines, on n'a pas foutu de donner un nom
40:40pour Matignon, je me dis même maintenant
40:42mais ils aiment perdre, c'est le choix de la défaite
40:44ils ne veulent pas gagner, ils ne veulent pas gouverner
40:46On aurait peut-être dû commencer par cette déclaration
40:48de M. Ruffin qui peut être résumée
40:50Françoise
40:52Je pense qu'il faudrait aller chercher Mme Pannot
40:54lui proposer Matignon
40:56après on voit ce que ça donne et puis rouler jeunesse
40:58de toute façon le truc est complètement bloqué
41:00on est dans une situation
41:02qui est parfaitement ubuesque
41:04le président a fabriqué un truc dont il n'arrive pas à sortir
41:06la gauche reste sidérée
41:08et toujours sous l'effet de sidération
41:10de ses points d'avance
41:12après les reports de voix
41:14en siège à l'Assemblée Nationale
41:16il faut sortir de ça
41:18et à un moment donné c'est quand même au Président de la République
41:20de prendre l'initiative
41:22Non mais François Ruffin
41:24il est sympathique
41:26ou du moins il est plus sympathique que certains autres LFIs
41:28mais je pense qu'il se trompe
41:30ou en tout cas il n'a pas compris la stratégie
41:32de Jean-Luc Mélenchon
41:34et d'un certain nombre
41:36de membres de LFI
41:38vous voulez y aller sur Jean-Luc Mélenchon
41:40mais justement on y vient
41:42il a accordé une interview à La Repubblica
41:44c'est un journal italien
41:46alors je vous le fais en français
41:48la lutte finale
41:50pour l'Elysée aura lieu entre moi et le fasciste
41:52la fasciste pardon
41:54Marine Le Pen
41:56on voit le sujet parce qu'il remet en quelque sorte
41:58son idée
42:00mais en plus cette idéologie
42:02et cet objectif là
42:04je ne le cache pas depuis 2017
42:06il l'avait déjà dit en 2017
42:08ça se terminera entre moi
42:10et Marine Le Pen
42:12Dans les colonnes du quotidien italien
42:14La Repubblica
42:16le chef de file des Insoumis
42:18Jean-Luc Mélenchon réitère son souhait
42:20de voir la gauche aux commandes
42:22dans cet entretien il appelle une fois de plus
42:24Emmanuel Macron à nommer un Premier Ministre
42:26issu du Front Populaire
42:28tout en rejetant les compromis
42:30Nous ne devons pas commettre l'erreur
42:32d'apporter un gouvernement de front républicain
42:34Selon lui, un gouvernement de front républicain
42:36ne ferait que renforcer
42:38la candidature de Marine Le Pen
42:40dans le cas où le Président
42:42refuserait de nommer un Premier Ministre
42:44de gauche, le leader insoumis
42:46a également un avis bien tranché
42:48Il n'y aura qu'une seule façon démocratique
42:50pour lui de sortir de la crise institutionnelle
42:52partir, revoter
42:54et élire son remplaçant
42:56Si tout le monde bloque tout, la cocotte minute va exploser
42:58Même si Jean-Luc Mélenchon ne révèle pas
43:00s'il sera candidat en 2027
43:02pour le second tour des présidentielles
43:04l'homme politique de gauche
43:06imagine déjà un duel
43:08opposant son projet à celui
43:10porté par Marine Le Pen
43:12Seule réaction avant de parler de la droite
43:14qui veut peut-être réagir
43:16à Jean-Luc Mélenchon puisque vous le vouliez
43:18depuis le début, Raphaël
43:20Raphaël était chaud sur Mélenchon
43:22Qui peut lui donner tort
43:24fondamentalement dans sa lecture
43:26de l'avis politique ? Personne
43:28Je pense que stratégiquement
43:30c'est probablement la meilleure option
43:32qu'il a à faire. Renoncer le pouvoir
43:34tout en faisant mine d'avoir un Premier ministre
43:36issu du Front Populaire, mais que ça n'arrivera pas
43:38et donc jouer le tour
43:40d'après, la démission
43:42d'Emmanuel Macron qui l'envisage
43:44et pour peu que certains socialistes
43:46soient compromis à vouloir faire des alliances
43:48il raflera en plus
43:50les pourcentages
43:52qu'il lui manquait pour pouvoir se qualifier au second tour
43:54à 400 000 voix, il était au second tour
43:56de la présidentielle
43:58C'était avant tout ce qu'on a
44:00Je pense que ça l'a encore renforcé
44:02La gauche se déchire, la droite de Laurent
44:04Wauquiez se rapproche peut-être de
44:06Macronier et donc de Matignon
44:08Pacte législatif d'urgence
44:10pour empêcher le blocage du pays, 13 textes
44:12pour mettre fin à l'assistanat
44:14et lutter contre les abus
44:16arrêter ou en tous les cas
44:18mettre un frein à cette immigration
44:20incontrôlée, restauration de l'autorité
44:22On écoute Laurent Wauquiez
44:24Une coalition gouvernementale
44:26Et ça ne sera pas
44:28une coalition gouvernementale
44:30Notre démarche
44:32est résolument positive
44:34mais je veux aussi
44:36couper court à toute forme de fantasme
44:38ou d'agitation
44:40Nous sommes indépendants et nous le resterons
44:42Et pour cela
44:44il est important
44:46de comprendre ce qu'est notre approche
44:48Une coalition gouvernementale
44:50ça signifie une solidarité gouvernementale
44:52à tout ce qui est porté par un gouvernement
44:54Nous nous nous engageons
44:56à soutenir des mesures
44:58que nous avons choisies
45:00On ne s'engage en aucun cas
45:02à soutenir un gouvernement a priori
45:04quoi qu'il fasse
45:06Au vu de ce qui s'est passé au cours
45:08des 7 dernières années
45:10Au vu des dégâts qu'Emmanuel Macron a fait
45:12à l'intérieur du pays
45:14Il est impensable pour nous de signer un chèque en blanc
45:16Je n'ai toujours pas compris
45:18si pacte législatif
45:20veut dire gouvernement
45:22Macron-LR
45:28On propose
45:30un pacte de non-agression parlementaire
45:32et de soutien sans participation
45:34Ça veut dire qu'il n'y aura pas un LR dans le gouvernement ?
45:38J'allais vous dire que c'est
45:40en tous les cas ce que propose Wauquiez
45:42Je ne suis pas sûre qu'ils n'arriveraient pas
45:44à débaucher des LR
45:46Je vous dis simplement ce qu'on vous propose
45:48C'est une formule qui est un peu différente
45:50qui pourrait marcher en réalité
45:52C'est marrant, c'est vous qui avez dit tout à l'heure
45:54qu'il y a des urgences
45:56Je vous rappelle qu'il y a un rendez-vous
45:58en septembre qui n'est pas les Jeux Olympiques
46:00Vous avez raison, c'est lié au budget
46:02qui est Bruxelles
46:04Bruxelles a rendez-vous avec notre ministre des Finances
46:06quel qu'il soit
46:08et il va devoir arriver en présentant
46:10un plan de combien les gars ?
46:1220, 30, 40 milliards d'économies
46:14Je peux vous dire
46:16je comprends aussi qu'on ne se bouscule pas
46:18Vous hurlez, pardonnez-moi
46:20pas vous, mais quand je vous ai dit
46:22je ne comprends toujours pas
46:24je suis peut-être stupide
46:26c'est une possibilité
46:28J'ai quand même l'impression qu'ils ne sont pas clairs
46:30qui est un pacte législatif, soit
46:32mais si demain Emmanuel Macron
46:34est d'accord sur ces 13
46:36grands axes présentés par Laurent Wauquiez
46:38ça veut dire que vous constituez
46:40un gouvernement uniquement de macronistes ?
46:42Non
46:44En fait, on ne va pas au gouvernement
46:46mais on a un plan extraordinaire
46:48pour que pour les 100 prochains jours
46:50ça aille mieux
46:52Raphaël Stainville, est-ce que vous pouvez me préciser ?
46:54Je suis fou quand je dis ça ou pas ?
46:56Pas du tout
46:58Merci Françoise
47:00C'est vous !
47:02Merci Françoise
47:04Voilà que je savais
47:06Attendez
47:08Vous, Raphaël
47:10La différence, vous savez, il y a toujours
47:12un petit temps de réaction
47:14Raphaël, est-ce qu'aujourd'hui, les républicains
47:16vont aller dans ce gouvernement ?
47:18Bien sûr, mais plutôt deux fois qu'une
47:20à quatre pactes
47:22Peut-être pas, non
47:24Je vous en prie, Françoise
47:26Le chauffeur, la voiture, la secrétaire
47:28Arrêtez avec cette histoire
47:30C'est pas bien de dire ça
47:32Mais c'est vrai
47:34J'en ai assez d'entendre dire que les politiques
47:36font de la politique, c'est un métier de chien
47:38On n'est pas super bien payés
47:40contrairement à ce que je pense
47:42Je suis nabrée
47:44Vous pouvez faire ça parce que
47:46le pouvoir, l'idée de pouvoir agir
47:48sur les choses, ça vous...
47:50C'est lié
47:52Le pouvoir
47:54il y a une forme du bris
47:56Effectivement, il s'accroche
47:58Ça guérit des blessures narcissiques
48:00Là, ces derniers jours
48:02c'était plutôt la bagnole et le chauffeur
48:04Merci, Joseph
48:06J'ai toujours pas compris, mais peut-être que ça sera un peu plus clair
48:08En fait, je pense que Laurent Wauquiez
48:10a été particulièrement clair
48:12Je ne sais pas si c'est opérationnel
48:14demain, si son rêve
48:16d'un pacte législatif
48:18verra le jour
48:20ou en tout cas sera accepté comme tel
48:22Je comprends vos interrogations
48:24Il l'a dit, il l'a redit
48:26Il ne signe pas pour rentrer au gouvernement
48:28pour constituer un gouvernement d'alliance
48:30avec le bloc présidentiel
48:32En revanche, il attend de ce bloc présidentiel
48:34que ce bloc présidentiel
48:36rejoigne la droite
48:38sur un certain nombre de priorités
48:40C'est 13 mesures qui sont sur le papier
48:42Donc, excusez-moi, c'est une discussion
48:44de sourds ou de fous
48:46Je vous dis exactement ça
48:48Laurent Wauquiez présente un plan
48:50Ce plan, il est accepté par la Macronie
48:52Le gouvernement est l'air macroniste
48:54Ce n'est pas compliqué, mais c'est évident
48:56Alors après, vous pouvez inventer
48:58Le gouvernement est macroniste
49:00s'il y a des LR qui entrent au gouvernement
49:02Là, vous posez des questions
49:04Autant, c'est vrai que
49:06Laurent Wauquiez tient son groupe
49:08Le groupe, c'est incontestable
49:10On l'a vu, mais il peut très bien y avoir
49:12des LR que c'était Bertrand Roth
49:14qui entrent au gouvernement
49:16Donc j'avais raison
49:18C'est là où vous avez raison, bien sûr
49:20Vous savez, il y a souvent
49:22François Bayrou prenait une image
49:24Il disait que les centristes, c'est comme une brouette de grenouilles
49:26On prend des brouettes de grenouilles
49:28Il y a les grenouilles qui ensuite, après, partent
49:30Ça va faire plaisir aux centristes
49:32On prend souvent des brouettes de grenouilles
49:34Aujourd'hui, les LR se trouvent un peu
49:36dans cette situation
49:38Il nous reste une petite minute
49:40Je voulais qu'on revienne sur les dernières déclarations
49:42du procureur de la République après le drame
49:44qui a touché le quartier des Moulins à Nice
49:46et l'incendie provoquant la mort de 7 personnes
49:48Il semblerait
49:50que la piste criminelle soit privilégiée
49:52que c'est sous fond de trafic de drogue
49:54mais je ne vais pas
49:56commencer à faire ce sujet
49:58alors qu'il nous reste une petite minute
50:00Je suis certain que
50:02Julien Pasquet, qu'on va retrouver dans un instant, en parlera ce soir
50:04En revanche, peut-être l'une des images du jour
50:06ça se passe aux Etats-Unis
50:08avec la une du Time
50:10du Time qui est revenu
50:12sur la une qu'ils avaient faite
50:14il y a trois semaines
50:16Vous avez le mot panique après le débat
50:18entre Donald Trump et Joe Biden
50:20A gauche, c'est la plus récente
50:22Kamala Harris qui arrive
50:24et celle de droite
50:26panique, c'est celle post-débat
50:28et donc vous avez
50:30Kamala Harris qui fait figure
50:32de dauphin
50:34Il n'y a même pas de titre
50:36On n'y est pas encore
50:38Vous avez raison Françoise
50:40Mais en tous les cas, Joe Biden
50:42Elle n'est pas encore officiellement candidate
50:44Ah oui, mais ce n'est pas fait
50:46Vous avez raison
50:48C'est une grosse menteuse
50:50Aux Etats-Unis, on ne ment pas
50:52et elle a menti quand même
50:54en disant que Biden était frais comme un gardon
50:56qu'il était en pleine forme et qu'il ne voyait pas où était le problème
50:58et là maintenant, elle est la première à dire
51:00que finalement, il avait ratiqué
51:02Aux Etats-Unis, on ne ment pas
51:04Vous m'avez cloué le bec
51:06et en revanche, il y en a un autre
51:08qui est peut-être, non pas menti, mais tenté d'arrondir les angles
51:10C'est Emmanuel Macron qui dit
51:12C'est l'excellence du devoir qui vous ont conduit à cette décision
51:14La semaine dernière, il nous expliquait
51:16pendant le G7
51:18Bah écoutez, je l'ai vu, tout va bien, il est en pleine forme
51:20Mais ça c'est obligé
51:22C'est la diplomatie, bon sang
51:24Qu'aurait-on dit si le président français avait dit
51:26Vous dites, vous dites
51:28Je n'ai pas envie de répondre à ces questions-là
51:30Nos échanges sont privés
51:32Ce n'est pas à moi de répondre là-dessus
51:34C'est bien, si cette décision
51:36C'est une bonne chose
51:38Comment ça va Julien ?
51:40Très heureux de vous retrouver
51:42Vous avez bonne mine Elisabeth Lévy
51:44Vous aussi vous avez bonne mine
51:46C'est vrai, j'ai profité un petit peu, merci de le rappeler
51:48100% politique dans un instant
51:50Trois heures d'info pour revenir évidemment sur tout ce qui nous passionne
51:52autour de l'actualité
51:54Vous l'avez évoqué à l'instant
51:56Restez avec nous si ça vous intéresse ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis
51:58Parce qu'il y a un grand spécialiste des Etats-Unis
52:00André Caspi, que chacun connaît
52:02qui sera sur notre plateau tout à l'heure pour décrypter un petit peu cette actualité
52:04Tout ce que vous avez passé en revue
52:06La gauche dans tous ses états
52:08Tout ce que vous m'apportez au coeur de cette polémique insupportable
52:10Là aussi on évoquera tout cela ensemble
52:12Restez avec nous
52:14Trois heures d'info, d'actu en direct
52:16Avec des invités également
52:18qui nous donneront leurs sentiments
52:20sur tout ce qui se passe
52:22Et bien un grand merci Julien
52:24Et donc à tout de suite pour 100% politique
52:26Arnaud Elkara était à la réalisation
52:28Ludovic Liébard à la vision
52:30Benjamin Osson, Benjamin Hano, Marouane Seyer et Guilhem Lafarge
52:32ont préparé cette émission
52:34Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr
52:36Merci à tous les quatre
52:38Et à demain matin