Les athlètes français paraderont sur les Champs-Élysées, le 14 septembre
Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Thomas Schnell pour débattre des actualités du jour.
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00:00Nous sommes avec Gilles Boutin, chef des informations du Figaro,
00:03Olivier Dardigolle, notre chroniqueur politique, et accueillons Jean-Claude Périn, bonsoir coach !
00:08Oui, bonsoir Thomas, bonsoir à tous !
00:10Bonsoir, on ne va pas vous déranger trop longtemps coach,
00:13puisqu'il y a dans quelques minutes maintenant le 4x100m qui va s'élancer,
00:194x100m masculin, et vous en attendez beaucoup, peut-être aussi un mot de Clément Ducos ?
00:25Oui, bien sûr, on attend une médaille, on est dans les points,
00:29les filles ont été très très bonnes, elles viennent de faire quatrième,
00:33alors évidemment vous allez me dire quatrième ce n'est pas une médaille,
00:36mais la concurrence est toujours aussi forte en athlète,
00:40et puis on vient d'avoir une averse là, tout d'un coup,
00:44Michel vient de s'éclaircir avec, d'ici quelques instants,
00:48on va voir le départ du 4x100m masculin,
00:53j'en attends bien sûr une médaille parce qu'on est une équipe qui est performante,
00:58elle l'a montré dans les qualifications.
01:00Et ça doit partir dans quelques minutes, un mot coach de Clément Ducos,
01:04l'athlète qui a fait irruption et qui s'est qualifié pour,
01:08il est en quête d'une médaille ce soir au 400m E.
01:12Vous avez raison, c'est un type qui est partant,
01:15il a décidé de partir très très vite,
01:20il a fait de très très bonnes qualifications,
01:23il a fait deuxième en demi-finale,
01:26et puis surtout il semble avoir une tronche d'enfer,
01:31c'est un type qui depuis très longtemps annonce qu'il devrait être champion olympique
01:36ou qu'il sera sur le podium olympique,
01:39donc il ne doute de rien, vu quand même la concurrence
01:43où il y a deux recordmanes du monde devant lui.
01:46Et on en attend des pas autant de sa part à lui,
01:49Olivier D'Artigolle ?
01:50Coach, vous regardez aussi un peu le foot ou pas ?
01:55Le coach, je l'ai suivi jusqu'à 2-1,
02:053-2, c'est jamais facile de matcher contre l'Espagne.
02:11C'est sûr, en ce moment 2-3 pour les Espagnols.
02:14Pour terminer, coach Perrin,
02:17il y a Emmanuel Macron qui souhaite organiser une grande parade olympique
02:21le 14 septembre avec tous les athlètes qui ont participé à ces Jeux olympiques.
02:25Coach, cette idée de parade olympique sur les Champs-Elysées, ça vous tente ?
02:29Oui, formidable !
02:31J'aurais rêvé quand j'étais entraîneur d'avoir une telle récompense
02:36que qui d'autre n'avait que des athlètes sur les champs,
02:39vraiment c'est formidable !
02:41Merci beaucoup Jean-Claude Perrin, consultant Jeux olympiques,
02:45pour Europe 1 d'être venu dans Europe 1 soir.
02:49On suit cette finale du 400 mètres avec Clément Ducos
02:53et puis le relais 400 mètres masculin.
02:55Les Françaises, elles, au relais 400 mètres,
02:58sont arrivées en quatrième position avec 0,3 secondes d'écart avec la troisième équipe.
03:06Parlons de cette grande parade voulue par Emmanuel Macron,
03:09le président qui, visiblement, n'est pas pressé de mettre fin à la parenthèse enchantée.
03:15Gilles Boutin, c'est une façon pour Emmanuel Macron de se réapproprier à nouveau ces Jeux olympiques ?
03:20Si on en a la lecture cynique, c'est forcément dans un coin de sa tête.
03:24Après, dans l'absolu, oui c'est un beau moment,
03:28on ne va pas jouer les fines bouches,
03:30les JO à Paris, c'est une fois dans une génie.
03:33Donc si ça peut faire durer cet esprit,
03:36parce qu'on parle de blues dans la perspective de la fin de cette première phase des JO avant les paralympiques,
03:43si on peut faire durer cet esprit, on ne peut que s'en réjouir.
03:46Et oui, il faut mettre en avant les athlètes et tous les volontaires qui ont participé.
03:51Donc le 14 septembre, quelques jours après la fin des paralympiques,
03:54le président souhaite garder cette parenthèse
03:59et peut-être en être, puisqu'il va recevoir toutes ces délégations, après à l'Elysée.
04:03Encore une fois, ça me fait penser aux images après la coupe du monde en Russie,
04:08que la France avait gagnée, où on l'avait accusée d'avoir volé les bleus
04:12pour leur faire descendre rapidement les Champs-Elysées et les amener rapidement à l'Elysée.
04:15Il souhaite que ça jaillisse un petit peu sur l'Elysée, que ça remonte sa cote de popularité.
04:18Je me rappelle plutôt 98, avec le bus des tricolores
04:22qui est sur les Champs et qui prend après la direction de l'Elysée.
04:27On aurait aimé que ce bus n'arrive jamais en bas des Champs-Elysées.
04:31Oui, on connaît la petite histoire d'ailleurs, ça s'est accéléré pour le bus
04:35pour arriver plus rapidement à l'Elysée de mémoire.
04:38Mais non, oui, très certainement, vu le calendrier politique,
04:43ça va être commenté, mais moi je trouve totalement légitime
04:47que l'ensemble de la délégation française puisse le 14 septembre...
04:54En 98, il y a eu 500 000 personnes, vous vous rendez compte ?
04:58Donc ça va être un moment qui va prolonger la ferveur populaire,
05:01le fait de partager un moment positif, on ne sait pas de quoi l'avenir politique social est fait.
05:08On pourrait surinterpréter politiquement, certains le feront à coup sûr,
05:13mais je pense que le pays sera heureux de fêter nos athlètes, médaillés ou pas,
05:19après des JO qui, on le souhaite jusqu'à la cérémonie de clôture dimanche,
05:25auront été réussis, auront apporté une légitime fierté sur nos résultats,
05:30mais aussi sur ce moment qui restera quand même assez gravé dans la mémoire collective.
05:36Mais on peut d'autant plus se décorréler de l'agenda politique,
05:42que de toute façon, les échéances vont le rattraper,
05:46et ce n'est pas le bon déroulé des JO qui va l'aider.
05:48C'était ma question, justement, quel message envoyait lui,
05:52décréter la trêve olympique pendant ces JO ?
05:55Est-ce qu'il n'est pas en train de nous dire qu'il n'y aura pas de Conseil des ministres la semaine prochaine ?
05:59Probablement pas de Premier ministre, probablement pas de gouvernement,
06:02exactement que Gabriel Attal peut rester en place jusqu'au 14 septembre.
06:06C'est comme ça qu'il faut interpréter cette volonté de parade sur les champs ?
06:09Pour ce qui est du Conseil des ministres, il est très probable qu'il n'y en ait pas,
06:12puisque comme c'est un gouvernement démissionnaire et sans urgence,
06:18il n'y a pas de raison d'en tenir un.
06:21A date, Macron a dit qu'il se prononcerait après les JO au courant août,
06:28sous réserve d'une mise à jour.
06:30Ce n'est pas une nouvelle échéance pour vous Olivier Dardigolle le 14 septembre ?
06:33Non, je ne pense pas qu'il puisse pousser la trêve olympique et d'angle politique jusqu'au 14 septembre,
06:39ça n'existe pas, il faut quand même déposer sur le bureau de l'Assemblée nationale le 1er octobre
06:43un projet de loi de finances.
06:45Il y a quelques rendez-vous.
06:47Je ne suis pas certain que la fenêtre qu'on nous avait donnée entre le 12 et le 15
06:52pour que la fumée blanche sorte de l'Elysée et que la proposition pour Matignon soit présentée,
07:01je ne suis pas persuadé.
07:02Il y a les jeux paralympiques qui arrivent dans 15 jours, jusqu'au 8 septembre,
07:08il va y avoir un rebond de la ferveur populaire sur ces jeux paralympiques,
07:15j'en suis persuadé, on va suivre les épreuves passionnément.
07:18Je fais le pari aujourd'hui, je ne vois pas la proposition pour Matignon
07:27venant du président Macron pour la mi-août, je la vois plutôt début septembre.
07:32Peut-être que cette temporisation arrangera aussi les autres formations politiques
07:35qui n'ont toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale.
07:38Ils ne l'auront pas après le 17 septembre.
07:40Gilles Boutin, Olivier Dardigolle, pour terminer, vous le savez,
07:44il y a un but, on n'a pas le petit jingle pour célébrer les buts,
07:50mais 3-3 dans la finale du foot olympique, des bleus contre l'Espagne.
07:57Thierry Henry, soulagé de voir ces bleus et marqué ce troisième but.
08:01On va terminer sur une note heureuse, on va parler de cette clôture des Jeux Olympiques dimanche.
08:05Qu'est-ce que vous en attendez de cette fête au Stade de France ?
08:09Gilles Boutin, Olivier Dardigolle.
08:11J'en attends quelque chose d'impressionnant, comme pour la cérémonie d'ouverture.
08:19Par petite touche, les organisateurs ont laissé entendre qu'ils ne se laisseraient pas
08:23influencer par les critiques qui ont suivi la cérémonie d'ouverture.
08:28Il faut s'attendre à ce qu'une partie de la population puisse être choquée par quelques détails.
08:33On verra bien quels sont les choix, on ne peut pas faire un procès par avance.
08:37Mais je pense qu'un format de deux heures dans le Stade de France,
08:40avec ce qui nous a été montré en termes techniques,
08:43devrait nous marquer et laisser une extrêmement bonne image
08:47de la capacité de la France à organiser un tel événement.
08:50Olivier Dardigolle, qu'est-ce que vous en attendez ?
08:52Thomas Joli, qui vient du théâtre, va faire de ce Stade de France un immense théâtre.
08:55J'en attends des choses qui peuvent nourrir l'imaginaire,
09:00comme cela a été le cas pour la cérémonie d'ouverture.
09:03Le dernier moment de la cérémonie sera aux mains des Américains,
09:07de l'équipe de Los Angeles.
09:09Ce sera un passage de témoins dans le stade,
09:11et c'est donc les Américains qui vont donner les dernières couleurs,
09:16les derniers tableaux.
09:18Je pense que ce sera quelque chose qui va, comme pour la cérémonie d'ouverture,
09:23au final apporter du bonheur.
09:25Et on peut faire confiance aux Américains qui ont toujours un certain talent.
09:29C'est le moins qu'on puisse dire.
09:30Hollywood en particulier, qui se trouve à Los Angeles,
09:32au final ces Jeux Olympiques, il nous reste deux jours,
09:35mais ça restera un succès.
09:36À qui l'attribuer ?
09:38À qui l'attribuer ? Aux athlètes, évidemment,
09:41mais politiquement parlant, ça reste un succès
09:43pour Emmanuel Macron, pour Anne Hidalgo, pour Valérie Pécresse.
09:46C'est un succès pour les responsables politiques qui ont porté Paris 2024.
09:50C'est un succès pour l'ensemble des organisateurs,
09:53CIO, Comité Le Cojo,
09:55pour les collectivités, Paris, Lille de France,
09:58pour le ministère des Sports, pour l'exécutif,
10:01pour le ministère de l'Intérieur, Nunez et Darmanin.
10:05C'est un succès collectif.
10:08Je pense que la période n'est pas à tirer la couverture.
10:12Celui qui le ferait, un temps soit un peu trop,
10:16se ferait rattraper par la patrouille.
10:18Parce que c'est une œuvre collective.
10:19Et vous, Gilles Boutin, à qui vous décerneriez la médaille ?
10:23Ceux qui ont vraiment les mains dans le cambouis,
10:27Le Cojo, Estanguet.
10:29Ensuite, il a dû profiter de la très bonne collaboration
10:32de toutes les autorités.
10:34Maintenant, c'est cruel, mais ce genre d'événement,
10:38tant qu'il se passe bien,
10:40on va considérer que c'est normal.
10:43S'il y avait eu de grosses polémiques
10:46autour de problèmes d'organisation ou de sécurité,
10:49là, ils en auraient durablement payé le prix.
10:52Je ne suis pas certain que le gain politique
10:54soit considérable pour qui que ce soit.
10:56Merci, Gilles Boutin.
10:58Merci, Olivier d'Artigols.
10:59C'est ainsi que s'achève Europe 1.