• il y a 2 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes Info-Été, merci à beaucoup d'être avec nous.
00:00:07On est ensemble jusqu'à 17h, 3h pour décrypter toute l'actualité du jour.
00:00:12Dans un instant, c'est le journal de Maureen Vidal,
00:00:14mais juste avant, l'éphéméride du jour d'Alessandra Martinez.
00:00:22Chers amis, bonjour.
00:00:24Il y a 5 jours, nous avons fêté Bénédicte Thérèse de la Croix, morte à Auschwitz.
00:00:29Le 9 août 1942.
00:00:31Aujourd'hui, c'est un autre martyr du nazisme que nous célébrons,
00:00:35mort un an plus tôt dans le même camp.
00:00:37Je vous parle de Maximilien Kolb.
00:00:40Ce franciscain, né en 1894 en Pologne.
00:00:44Il est attiré très tôt par la vie religieuse.
00:00:46Très jeune, il a la grâce d'une apparition de Marie,
00:00:50sous les traits de la Vierge de Częstochowa.
00:00:53Il entre au noviciat en 1907, prononce ses voeux définitifs en 1914
00:00:59et il est ordonné prêtre en 1918.
00:01:02Fondateur de la mission de l'Immaculée,
00:01:05il fonde des monastères, crée des journaux,
00:01:07part en mission au bout du monde, notamment au Japon.
00:01:11Arrive la guerre.
00:01:13Il est arrêté par les nazis une première fois en 1939,
00:01:17puis une seconde fois en 1941.
00:01:20En mai, il est transféré à Auschwitz.
00:01:23Au mois de juillet, il se porte volontaire
00:01:26pour prendre la place d'un condamné à mort, père de famille.
00:01:30Sa demande est acceptée.
00:01:32Durant trois semaines, on l'enferme sans nourriture dans un cachot.
00:01:37Comme il ne meurt toujours pas,
00:01:40on finit par lui faire une injection mortelle de phénol le 14 août.
00:01:45En cette veille de l'Assomption,
00:01:48voici pour finir cet extrait d'une belle prière à la Vierge Marie
00:01:52composée par Saint Maximilien.
00:01:55Reine du ciel et de la terre,
00:01:58que je devienne un instrument de ton amour.
00:02:01C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:03A demain, chers amis.
00:02:05Ciao.
00:02:07Ciao Alessandra Martinez.
00:02:09C'était donc l'éphéméride du jour.
00:02:11Place au journal.
00:02:12Maureen Vidal, bonjour.
00:02:14Et on va direction le nord de la France
00:02:17où de violents affrottements entre la police et les migrants
00:02:20ont éclaté hier dans un quartier pavillonnaire.
00:02:22Et oui, la commune de Grandfort-Philippe,
00:02:24régulièrement traversée par les passeurs et les migrants
00:02:27qui tentent de traverser la Manche à bord de canaux pneumatiques.
00:02:30Les habitants et le maire sont à bout dans cette commune.
00:02:34Reportage de Sacha Robin qui vient de s'aller avec le série,
00:02:37le récit de Sarah Varney.
00:02:41Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
00:02:43les habitants sont régulièrement témoins des passages de groupes de migrants
00:02:46qui tentent la dangereuse traversée de la Manche.
00:02:49Mais ce mardi matin, des échauffourées ont éclaté,
00:02:52selon le maire de la commune, dans ce quartier résidentiel
00:02:54entre migrants et forces de l'ordre.
00:02:56Vous aviez un véhicule là où vous vous trouvez.
00:02:59C'est un véhicule de passeurs qui avait été intercepté par la police.
00:03:03Vous aviez, imaginez, 50-80 migrants qui sont là,
00:03:06qui entourent la voiture.
00:03:08Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir le bateau.
00:03:11Il faut longer derrière nous les champs
00:03:15et vous êtes à vol d'oiseau à 500 mètres de la mer.
00:03:18Lors de ce face-à-face, le véhicule des passeurs a été dégradé
00:03:21et le canot pneumatique incendié.
00:03:23Face à ces scènes de violence, les riverains se sentent démunis.
00:03:26Pour moi, c'est nouveau. Ici, c'est nouveau.
00:03:28Sur Calais, ça arrivait quand même assez souvent.
00:03:30Mais ici, ça n'était jamais arrivé.
00:03:32Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
00:03:34Je ne peux pas dire.
00:03:35C'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus violents qu'avant.
00:03:37Auparavant, ils n'étaient pas aussi agressifs.
00:03:39Après, c'est peut-être parce qu'on les empêche de passer.
00:03:42Je pense que ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème.
00:03:45Mais le problème, il doit être réglé ailleurs.
00:03:47La veille, la commune a déjà été le théâtre d'une autre confrontation
00:03:50à seulement quelques rues de là.
00:03:52En représailles, en remontant la rue,
00:03:54ils commençaient à mettre des coups de pied dans les poubelles, dans les voitures.
00:03:58Et puis en remontant comme ça progressivement la rue,
00:04:03là, ils ont jeté les pare-pins dans les pare-brises.
00:04:06Après l'altercation, ce riverain n'a pu que constater la dégradation de son véhicule.
00:04:10Avant, il n'y avait pas. Et là, depuis deux ans, ça devient inquiétant.
00:04:15Après, nous, on a des enfants en bas âge, donc on commence à s'inquiéter.
00:04:19Arrivé il y a quatre ans, ce couple songe déjà à déménager.
00:04:24A Besançon, un homme de 27 ans a été poignardé à mort dimanche soir.
00:04:28A l'issue d'une RICS pour des motifs dérisoires,
00:04:32une mésentente à propos d'une chaise.
00:04:34Le procureur de la République a tenu une conférence de presse ce mardi après-midi.
00:04:38Fabrice Elsner et Sarah Varny.
00:04:41Dimanche vers 23h, les policiers sont appelés pour une RICS.
00:04:45Sur place, un homme de 27 ans a été poignardé à deux reprises.
00:04:48Il est décédé, déçu de ses blessures.
00:04:50A l'origine de cette RICS mortelle,
00:04:52un différent dérisoire entre deux individus
00:04:54qui se seraient disputé une chaise pour profiter de la fraîcheur au pied de l'immeuble.
00:04:58L'auteur présumé serait remonté chercher un couteau de cuisine pour s'en prendre à la victime.
00:05:02Un témoin raconte la scène.
00:05:04La victime a essayé de prendre la fuite,
00:05:06mais ils étaient beaucoup trop proches,
00:05:08donc il lui a saigné un coup de couteau dans le dos.
00:05:10Juste à côté, il y avait un caddie par terre.
00:05:13Malheureusement, on ne l'avait pas vu.
00:05:15En prenant la fuite et en ayant reçu le coup de couteau,
00:05:18la victime est tombée.
00:05:20Elle est toujours consciente.
00:05:22Le meurtrier est allé vers lui,
00:05:24puis il lui a saigné encore deux coups de couteau.
00:05:26Les différents témoins mènent les policiers jusqu'à l'appartement du suspect.
00:05:29Trois mineurs se sont livrés aux forces de l'ordre.
00:05:31A l'issue de la garde à vue,
00:05:33deux d'entre eux ont été libérés.
00:05:35Le troisième a quant à lui été placé en garde à vue
00:05:37après avoir reconnu les coups mortels portés à la victime.
00:05:39Selon le procureur,
00:05:41la victime était connue des services de police,
00:05:43notamment pour détention d'armes, vols aggravés
00:05:45et trafic de stupéfiants.
00:05:47De son côté, l'auteur présumé,
00:05:49un mineur non accompagné d'origine malienne,
00:05:51n'était lui pas connu des forces de l'ordre.
00:05:53Le suspect explique avoir voulu se faire justice
00:05:55après avoir été frappé et aspergé d'un produit inflammable
00:05:57par la victime juste avant les faits.
00:05:59Ce qui crédibilise cette version,
00:06:01c'est que les enquêteurs, lors de la perquisition,
00:06:03ont retrouvé au domicile du mineur
00:06:05des vêtements qui sentaient très fortement
00:06:07ce qu'ils ont considéré être du white spirit.
00:06:09Le parquet a requis ce mardi soir
00:06:11le placement en détention provisoire du mineur.
00:06:13Et on poursuit avec cette nouvelle agression
00:06:15de policiers en Seine-et-Marne.
00:06:17Deux policiers de la brigade anticriminalité du 93
00:06:19violemment agressés par un groupe de policiers
00:06:21en Seine-et-Marne.
00:06:23Deux policiers de la brigade anticriminalité du 93
00:06:25violemment agressés par un groupe de policiers
00:06:27en Seine-et-Marne.
00:06:29Deux policiers de la brigade anticriminalité du 93
00:06:31violemment agressés par un groupe d'individus
00:06:33alors qu'ils quittaient leur service à Lannis-sur-Marne.
00:06:35L'un d'eux a été hospitalisé en urgence,
00:06:37frappé à la barre de fer.
00:06:39Les deux agents sont encore sous le choc.
00:06:41On écoute Eric Couvras, secrétaire départemental adjoint
00:06:43Unité 93.
00:06:45C'est un collègue expérimenté,
00:06:47un collègue qui est très apprécié.
00:06:49Et ça a choqué l'ensemble des policiers,
00:06:51ce lynchage et ce déchaînement de violence.
00:06:53Nous, maintenant, au niveau de la police,
00:06:55ce qu'on espère,
00:06:57l'ensemble des policiers espèrent,
00:06:59c'est qu'il y ait des interpellations rapides
00:07:01et ce qu'on espère aussi,
00:07:03c'est qu'il y ait des sanctions qui soient exemplaires,
00:07:05fermes contre les individus
00:07:07qui ont commis ces agissements.
00:07:09Après la parenthèse enchantée
00:07:11des Jeux olympiques,
00:07:13la vie politique reprend ses droits.
00:07:15Et oui, c'est bientôt la rentrée
00:07:17et dans les prochains jours,
00:07:19le président de la République va devoir nommer
00:07:21un premier ministre avec les résultats
00:07:23des élections législatives très serrées en juillet dernier.
00:07:25Les partis essaient de former
00:07:27des coalitions pour atteindre Matignon.
00:07:29Thibault Marchoteau nous explique.
00:07:31C'est dans un courrier adressé
00:07:33à la plupart des présidents de groupe à l'Assemblée nationale
00:07:35que Gabriel Attal appelle
00:07:37à constituer une nouvelle majorité.
00:07:39Nous devons, forces politiques
00:07:41allant de la gauche républicaine à la droite républicaine,
00:07:43nous hisser à la hauteur du moment
00:07:45et bâtir des compromis législatifs
00:07:47tournés vers l'intérêt des Français.
00:07:49Dès le premier jour, nous avons dit notre disponibilité
00:07:51pour avancer dans cette perspective.
00:07:53Le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre
00:07:55pour les présidents de groupe
00:07:57en prenant le soin, comme l'a fait Gabriel Attal,
00:07:59de retirer des destinataires
00:08:01le Rassemblement national
00:08:03et la France insoumise.
00:08:05Nous, députés du groupe Horizon et indépendants,
00:08:07héritiers des valeurs de la droite et du centre,
00:08:09sommes convaincus que des points de convergence
00:08:11peuvent être retrouvés pour répondre
00:08:13le plus rapidement possible aux attentes exprimées
00:08:15par nos concitoyens.
00:08:17Première à avoir adressé cette lettre
00:08:19qui s'offre au Rassemblement national,
00:08:21la candidate du nouveau Front populaire,
00:08:23Lucie Castex, donne un premier aperçu
00:08:25de la manière dont elle
00:08:27envisagerait de gouverner la France.
00:08:29Il devra en premier lieu tenir compte
00:08:31du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie
00:08:33n'est que relative et qu'il lui sera
00:08:35dès lors nécessaire de convaincre
00:08:37au-delà des rangs du nouveau Front populaire
00:08:39pour construire des majorités parlementaires.
00:08:41Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
00:08:43réunir une majorité même relative
00:08:45pour gouverner. Le président de la République
00:08:47devrait nommer un premier ministre
00:08:49dans les prochaines semaines.
00:08:51A Saint-Crépy,
00:08:53Saint-Crépy en voileur,
00:08:55dans l'Oise, on souhaite agir vite
00:08:57pour éviter le pire.
00:08:59Les habitants s'inquiètent de la vétusté
00:09:01du pont de Saint-Ladre.
00:09:03Chaque passage sur cette construction
00:09:05est devenu une véritable source d'angoisse.
00:09:07Les travaux de rénovation
00:09:09ont pris du retard et il est difficile d'identifier
00:09:11la cause réelle. Explication avec
00:09:13Sharon Camara et Pierre-François Altermat.
00:09:15En cinq ans,
00:09:17l'état du pont de Saint-Ladre n'a cessé d'empirer.
00:09:19La construction date en
00:09:211929, menace de s'effondrer
00:09:23depuis plusieurs années et doit être
00:09:25rénovée de toute urgence.
00:09:27Initialement prévue pour 2025,
00:09:29les travaux de rénovation accusent
00:09:31un important retard, ce qui provoque
00:09:33l'inquiétude des habitants.
00:09:35Il y a les enfants, c'est le circuit
00:09:37scolaire, les parents vont,
00:09:39passent, c'est vrai et ça fait
00:09:41des années déjà qu'ils nous disent
00:09:43que le pont devrait être refait,
00:09:45c'est toujours pas refait. C'est provoqué
00:09:47par la SNCF parce qu'ils sont pas d'accord
00:09:49pour le moment de mettre des grands moyens
00:09:51d'investir et seulement
00:09:53c'est pour la sécurité des gens.
00:09:55Selon les déclarations de la mairie,
00:09:57la SNCF serait à l'origine du retard
00:09:59de ses travaux. L'entreprise ferroviaire
00:10:01tarderait à donner son accord
00:10:03pour l'arrêt de la circulation des trains
00:10:05dans la zone. C'est
00:10:07un des seuls passages dans le coin
00:10:09donc voilà, après on est obligé
00:10:11de faire avec et puis
00:10:13on attend désespérément qu'il soit
00:10:15remplacé. Ça fait des années que c'est comme ça.
00:10:17Là c'est pareil, c'est barré depuis
00:10:19je pensais qu'il allait faire des travaux mais en fin de compte
00:10:21rien n'a bougé. S'attendre quoi ? Peut-être un accident
00:10:23ou je sais pas, que le pont s'écroule
00:10:25j'en sais rien du tout. Estimés à 13
00:10:27millions d'euros, ces travaux de reconstruction
00:10:29sont désormais prévus pour 2028.
00:10:31La situation du pont de
00:10:33Saint-Ladre n'est pas un cas isolé.
00:10:35En France, plus de 35 000 ponts
00:10:37sont actuellement dans un état critique.
00:10:39Voilà, l'angoisse des riverains
00:10:41par rapport à ce pont et c'est bien
00:10:43Crépy en Valois dans l'Oise et pas
00:10:45Saint-Crépy. Voilà, petite correction.
00:10:47Comme tous les étés, dans les hôpitaux
00:10:49les urgences sont sous tension.
00:10:51Jusqu'à 70 heures
00:10:53d'attente aux urgences du CHU de Nantes.
00:10:55Le syndicat Force Ouvrière évoque
00:10:57la mort de 4 patients
00:10:59en 3 semaines. La direction, elle,
00:11:01ne confirme qu'un seul décès mais
00:11:03cette situation met mal à l'aise toute la communauté
00:11:05des soignants. Récit de Tony Pitaro.
00:11:07Milieu d'après-midi
00:11:09en plein mois d'août, c'est un défilé
00:11:11incessant d'ambulances
00:11:13sur la rampe d'accès qui mène aux urgences
00:11:15du CHU de Nantes. Même si
00:11:17les choses se sont un peu calmées depuis
00:11:19quelques jours, la situation a incité
00:11:21le syndicat Force Ouvrière
00:11:23à tirer la sonnette d'alarme. On a été
00:11:25alerté par nos collègues la semaine dernière
00:11:27sur 4 patients
00:11:29qui seraient décédés aux urgences
00:11:31faute de place en hospitalisation
00:11:33et qui ont dû
00:11:35rester en fil d'attente de longues heures.
00:11:37On a eu jusqu'à
00:11:3970 heures pour plusieurs patients en fil
00:11:41d'attente. 4 décès en 3 semaines
00:11:43selon Force Ouvrière. La direction
00:11:45du CHU n'en confirme qu'un seul.
00:11:47Dans un communiqué, elle donne
00:11:49une explication sur cet embouteillage
00:11:51estival aux urgences.
00:11:53Comme chaque année, des fermetures de lits d'hospitalisation
00:11:55et de places dans le secteur sanitaire
00:11:57et médico-social ont eu lieu
00:11:59sur l'ensemble du territoire afin
00:12:01de permettre la prise des congés annuels
00:12:03des professionnels de santé.
00:12:05Ces tensions en aval peuvent provoquer
00:12:07certains jours des temps de présence allongés
00:12:09aux urgences. De dire qu'on doit
00:12:11fermer les établissements pour donner des congés annuels,
00:12:13ça participe du manque
00:12:15d'anticipation
00:12:17des directeurs. Parce que
00:12:19il y a quelques années de cela,
00:12:21nous avions des remplacements
00:12:23et les remplacements permettaient
00:12:25de maintenir les lits ouverts et maintenir
00:12:27des établissements ouverts sur le territoire.
00:12:29Si cette situation est récurrente aux urgences
00:12:31durant l'été, le CHU de Nantes
00:12:33l'a déjà rencontré
00:12:35au 1er janvier de cette année.
00:12:37Enfin, c'est une première.
00:12:39Kylian Mbappé sera titulaire
00:12:41ce soir pour la finale de la Super Coupe d'Europe
00:12:43de football. Il jouera sous les couleurs
00:12:45du Real Madrid face
00:12:47à la Talenta Bergam ce soir.
00:12:49Cette rencontre permettra peut-être
00:12:51aux joueurs de 25 ans de remporter un premier
00:12:53trophée dans son nouveau club.
00:12:55Le match est à suivre dès 21h
00:12:57sur Canal+. Les précisions
00:12:59avec Louis Floch, envoyé spécial à Varsovie.
00:13:01Il attise
00:13:03toutes les convoitises de Kylian Mbappé
00:13:05depuis sa signature au Real Madrid il y a un mois.
00:13:07Comment va-t-il s'intégrer dans cette nouvelle
00:13:09équipe avec ses nouveaux coéquipiers ?
00:13:11Comment va-t-il accepter son rôle de numéro
00:13:139 au sein du schéma tactique de Carlo Ancelotti ?
00:13:15Beaucoup de questions.
00:13:17Le capitaine des Bleus n'a plus à prouver son talent
00:13:19mais son adaptation pose question
00:13:21au sein du club aux 15 ligues des champions
00:13:23notamment à Madrid. Nous avons rencontré
00:13:25Javier et Antonio, deux journalistes
00:13:27qui ont évoqué Kylian Mbappé.
00:13:29Kylian Mbappé représente la star
00:13:31que le Madrid a toujours voulu avoir
00:13:33dans son équipe.
00:13:35C'est le joueur le plus souhaité
00:13:37par le club, par le président,
00:13:39par la direction, par les partenaires
00:13:41et même par les compagnons et les suivants.
00:13:43C'était le joueur désiré.
00:13:45Je pense que c'est un tsunami
00:13:47parce que tout le monde est très émouvant
00:13:49avec la arrivée de Kylian Mbappé.
00:13:51C'était le grand désir.
00:13:53Depuis 7 ans, le Madridisme
00:13:55n'est pas de la arrivée de Kylian Mbappé
00:13:57mais de l'arrivée du Messias.
00:13:59Mbappé arrive dans une époque
00:14:01dorée pour le Real Madrid.
00:14:03Le Madrid a tout gagné.
00:14:05L'expectation est importante
00:14:07mais plus pour voir comment
00:14:09Mbappé s'adapte au projet
00:14:11que pour l'arrivée.
00:14:25Merci beaucoup Maureen Vidal
00:14:27pour ce journal.
00:14:29On vous retrouve dans un peu moins
00:14:31d'une demi-heure
00:14:33pour un nouveau point
00:14:35sur la formation.
00:14:37Dans un instant, on reviendra
00:14:39sur cette permission de sortie
00:14:41accordée à Christophe Kidder.
00:14:43Ce braqueur détenu particulièrement
00:14:45surveillé a été autorisé à quitter
00:14:47sa cellule pour passer son permis
00:14:49de conduire.
00:14:51Une décision qui provoque la colère
00:14:53d'un journaliste.
00:14:55De retour dans 180 minutes
00:14:57Info été.
00:14:59Merci beaucoup d'être avec nous.
00:15:01Nos invités de cette première heure
00:15:03nous ont rejoints. Céline Pilla,
00:15:05politologue et journaliste.
00:15:07Bonjour Céline.
00:15:09Et Elliot Mamann, chroniqueur politique.
00:15:11Bonjour Elliot.
00:15:13Avec vous on va bien sûr décrypter
00:15:15toute l'actualité du jour.
00:15:17On va commencer avec cette information.
00:15:19Christophe Kidder, braqueur de 53 ans
00:15:21dans la prison de Vendin-le-Vieil
00:15:23dans le Pas-de-Calais, a obtenu une permission
00:15:25de sortie pour passer 10 leçons
00:15:27afin d'obtenir son permis de conduire.
00:15:29La chambre de l'application des peines de la Cour d'appel
00:15:31a confirmé cette décision
00:15:33en justice. On va regarder
00:15:35le sujet de Juliette Salatte et puis
00:15:37on en reparle juste après.
00:15:39Il est derrière les barreaux depuis
00:15:411995. Christophe Kidder,
00:15:43braqueur multi-récidiviste
00:15:45libérable en 2044
00:15:47a obtenu récemment
00:15:49une permission de sortie
00:15:51pour passer son permis de conduire.
00:15:53Si Christophe Kidder est classé détenu
00:15:55particulièrement surveillé,
00:15:57le tribunal d'application des peines a autorisé
00:15:59ses permissions de sortie pour son permis de conduire
00:16:01en totale autonomie.
00:16:03Une décision qui inquiète notamment
00:16:05le syndicat UFA PUNSA Justice
00:16:07au vu du profil du détenu
00:16:09de 53 ans.
00:16:11C'est une décision qui aujourd'hui
00:16:13pour les personnels pénitentiaires
00:16:15remet en cause leur travail quotidien.
00:16:17C'est-à-dire qu'on nous demande à la fois
00:16:19d'assurer la sécurité
00:16:21des établissements et quelque part
00:16:23la sécurité publique en évitant
00:16:25les évasions de ce type de profil et aujourd'hui
00:16:27on va aller le mettre à l'extérieur
00:16:29dix fois de suite pendant deux heures.
00:16:31Christophe Kidder avait tenté une évasion
00:16:33en 2001 de la prison de Freyne
00:16:35à l'aide d'un hélicoptère
00:16:37avant de réussir à s'évader de la prison
00:16:39de Moulin Iser dans l'Allier en 2009
00:16:41en faisant exploser
00:16:43des portes blindées et en prenant des
00:16:45otages. Aujourd'hui je pense aux
00:16:47personnels qui ont été pris en otage que ce soit
00:16:49à Freyne ou à Moulin qui sont pour certains
00:16:51encore et toujours en exercice.
00:16:53Elle est où la justice quelque part ?
00:16:55Pour l'avocate du détenu, cette permission
00:16:57de sortie est le signe d'un parcours
00:16:59carcéral réussi.
00:17:01L'octroi d'une permission de sortie c'est la démonstration
00:17:03que Christophe Kidder respecte l'intégralité
00:17:05du cadre auquel il est soumis depuis 30 ans.
00:17:07Selon elle, il s'agirait
00:17:09d'une décision dont les surveillants
00:17:11pénitentiaires devraient se réjouir.
00:17:13Un détenu
00:17:15autorisé à sortir en totale
00:17:17autonomie et pourtant
00:17:19particulièrement surveillé au vu de son
00:17:21profil, on vient de le voir, on a la sensation
00:17:23finalement qu'aucune leçon
00:17:25n'a été retenue de cette évasion
00:17:27spectaculaire qu'on a connue en mai
00:17:29dernier de l'évasion de Mohamed Amra.
00:17:31Céline Pinin.
00:17:33En tout cas c'est vrai que c'est extrêmement
00:17:35surprenant. On
00:17:37hallucine quand on entend les déclarations
00:17:39nous expliquant que le parcours
00:17:41était exemplaire pendant 30 ans alors
00:17:43qu'on nous apprend qu'il y a eu deux évasions dont
00:17:45une en faisant sauter les portes
00:17:47à l'intérieur d'une prison.
00:17:49J'ai un sentiment de sidération
00:17:51et j'hallucine donc je
00:17:53préfère en rire plutôt qu'en pleurer
00:17:55mais en toute honnêteté je ne comprends pas
00:17:57le sens de cette décision.
00:17:59C'est ce que dit son avocate
00:18:01Maître Violo qui s'est
00:18:03exprimé chez nos confrères d'RTL
00:18:05qui dit effectivement l'octroi d'une
00:18:07permission de sortie pour rejoindre ce que vous disiez
00:18:09dans la démonstration Christophe Kidder respecte l'intégralité
00:18:11du cadre auquel il est soumis depuis
00:18:1330 ans.
00:18:15C'est ce qu'elle dit son avocate
00:18:17qui défend bien évidemment son client
00:18:19mais c'est vrai qu'au vu de son parcours
00:18:21on peut s'étonner, Eliott Mamann, de le voir
00:18:23être autorisé à sortir
00:18:25pour passer son permis de conduire, je le rappelle
00:18:27mais en toute autonomie, ça veut dire sans
00:18:29escorte d'agent pénitentiaire.
00:18:31Oui d'abord en effet que ce soit fait en toute autonomie
00:18:33est particulièrement étonnant
00:18:35et par ailleurs je comprends naturellement
00:18:37la volonté de pouvoir
00:18:39assurer la réinsertion des détenus dans la société
00:18:41on nous explique néanmoins que
00:18:43sa peine devait s'estomper en 2044
00:18:45je peine à comprendre
00:18:47la pertinence d'une libération
00:18:49pour lui permettre d'assurer
00:18:51son autonomie une fois sorti de prison
00:18:53en passant
00:18:55son permis de conduire
00:18:5720 ans avant la fin de la dite peine
00:18:59c'est tout de même particulièrement
00:19:01étrange et par ailleurs
00:19:03on parle souvent tout de même d'une partie
00:19:05de la magistrature qui
00:19:07soit par conviction de son côté, soit
00:19:09puisqu'elle applique des directives centrales
00:19:11qui sont parfois un peu particulières
00:19:13typiquement les juges d'application des peines
00:19:15qui se retrouvent à faire des remises de peine
00:19:17généralement très étendues
00:19:19on sait qu'une personne condamnée à 2 ans de prison
00:19:21ferme ne passera généralement pas
00:19:23sa peine en prison
00:19:25et on se retrouve ici
00:19:27avec une asymétrie totale
00:19:29entre la peine initialement prononcée
00:19:31et son exécution réelle
00:19:33puisque, qu'en bien même
00:19:35il s'agit d'un des rares détenus français
00:19:37à véritablement appliquer sa peine
00:19:39en prison, on apprend qu'il a en effet
00:19:41des permissions de sortie en toute liberté
00:19:43en vue de se réinsérer
00:19:45dans la société civile
00:19:47une fois appris
00:19:49qu'il aura purgé sa peine
00:19:51et pourtant on découvre tout de même
00:19:53qu'il a encore 20 ans à exécuter
00:19:55c'est invraisemblable, sincèrement
00:19:57Il est quand même éligible
00:19:59à une libération conditionnelle depuis 2020
00:20:01c'est ce que précise aussi son avocate
00:20:03Céline Pina
00:20:05Oui mais manifestement, en tout cas
00:20:07la magistrature n'a pas jugé qu'il était
00:20:09bon de libérer malgré tout
00:20:11cette personne, mais au delà de ça
00:20:13c'est quand même extrêmement
00:20:15compliqué pour les français
00:20:17d'avoir confiance en leur justice
00:20:19quand ce type d'exemple
00:20:21se multiplie, c'est à dire que
00:20:23ce qui donne confiance
00:20:25dans le droit
00:20:27c'est la lisibilité à la fois
00:20:29des peines et la logique de ce qui est
00:20:31appliqué. Si en tant que citoyen
00:20:33face à une institution
00:20:35vous êtes dans l'incompréhension
00:20:37voire vous avez l'impression
00:20:39qu'elle agit à rebours de
00:20:41votre intérêt et de sa mission
00:20:43au bout d'un moment c'est toute la
00:20:45confiance dans votre environnement institutionnel
00:20:47qui est touchée. Et on a
00:20:49déjà une classe politique
00:20:51qui a complètement
00:20:53j'allais dire démonétisé la parole
00:20:55politique, on commence à
00:20:57avoir une démonétisation
00:20:59institutionnelle, or
00:21:01c'est grave parce qu'en général ce sont les
00:21:03institutions qui permettent de passer
00:21:05outre la médiocrité humaine
00:21:07il peut arriver qu'à un moment donné
00:21:09vous ayez une génération qui ne soit pas à la hauteur
00:21:11la stabilité de vos institutions
00:21:13vous permet d'attendre la suivante
00:21:15si vous arrivez avec des politiques qui sont
00:21:17à la fois relativement médiocres
00:21:19et des institutions qui
00:21:21paraissent avoir oublié leur mission
00:21:23et dont les actions sont illisibles
00:21:25c'est tout votre tissu social qui est
00:21:27fragilisé. Message incompréhensible pour les français
00:21:29message aussi incompréhensible, on passe aux
00:21:31deux agents pénitentiaires tués lors de cette
00:21:33évasion spectaculaire au péage d'un Carville
00:21:35qui doivent se dire effectivement mais on n'a rien retenu
00:21:37de cette évasion spectaculaire
00:21:39on se souvient qu'on avait fortement
00:21:41critiqué à l'époque et notamment les syndicats
00:21:43de l'administration pénitentiaire
00:21:45le manque de moyens, là en l'occurrence
00:21:47on a les moyens de le faire mais on ne le fait pas.
00:21:49J'allais dire les pénitentiaires
00:21:51ne risqueront rien puisque
00:21:53la personne peut s'évader toute seule
00:21:55elle est en totale autonomie donc en totale
00:21:57liberté pour aller prendre ses cours de conduite
00:21:59au moins il n'y a même pas à tuer
00:22:01les policiers pour la faire évader.
00:22:03Effectivement et puis communiquer aussi de l'UFAP
00:22:05une sa justice qui a réagi
00:22:07bien sûr, vous l'avez vu tout à l'heure
00:22:09dans ce sujet mais on va évoquer plus longuement
00:22:11ce communiqué, voilà le détenu sortira
00:22:13le 19 août prochain en totale autonomie
00:22:159 autres permissions sont également
00:22:17d'ores et déjà accordées jusqu'à la mi-septembre
00:22:19dans le même cadre et autres
00:22:21réactions bien sûr de
00:22:23ce syndicat d'agents pénitentiaires
00:22:25on croit rêver ce détenu classé escorte 4
00:22:27c'est le niveau le plus élevé bien sûr
00:22:29on parlait de détenus particulièrement
00:22:31surveillés nécessitent le renfort des forces de l'ordre
00:22:33pour la moindre sortie de l'établissement
00:22:35donc effectivement quand on évoque
00:22:37l'autonomie
00:22:39totale effectivement c'est assez
00:22:41étonnant et puis voilà dernière phrase de ce
00:22:43communiqué, l'UFAP une sa justice et les personnels
00:22:45de Vendin le Vieil sont dans l'incompréhension
00:22:47la plus totale face à cette décision
00:22:49l'UESC qui au regard d'une date de libération
00:22:51prévue en 2044 ce que vous disiez tout à l'heure
00:22:53Elliot ne se justifie nullement
00:22:55c'est vrai qu'on a du mal à comprendre et à justifier
00:22:57une telle décision de la cour d'appel
00:22:59c'est assez étonnant et ce qu'on
00:23:01espère c'est que
00:23:03la justice va réagir
00:23:05et va se rendre compte que
00:23:07la question de la lisibilité de la
00:23:09peine, de la lisibilité de l'exécution
00:23:11des peines et de la cohérence de l'action
00:23:13est indispensable et
00:23:15elle en a besoin, les français
00:23:17sont extrêmement méfiants envers leur justice
00:23:19les français n'ont plus confiance en leur justice
00:23:21peut-être est-ce qu'ils sont injustes
00:23:23je ne crois pas, je crois qu'il y a des
00:23:25raisons à cela mais il serait
00:23:27temps que la justice, plutôt
00:23:29que d'ergoter en disant qu'elle est
00:23:31maltraitée, mal vue et mal reconnue
00:23:33regarde en face
00:23:35effectivement les problèmes d'organisation
00:23:37qui sont réels mais aussi
00:23:39parfois des problèmes qui là
00:23:41ne tiennent parfois qu'à l'idéologie
00:23:43des juges ou en tout cas
00:23:45au manque de discernement flagrant
00:23:47Une telle décision ne fait qu'alimenter encore un peu plus
00:23:49la méfiance des français envers
00:23:51leur justice, en tout cas
00:23:53on l'a vu, les syndicats
00:23:55d'agents pénitentiaires sont
00:23:57forcément très en colère, on se souvient
00:23:59de leur mobilisation après le décès
00:24:01de deux de leurs collègues lors de l'évasion spectaculaire
00:24:03de Mohamed Amra, ils avaient réclamé plus
00:24:05de moyens et surtout le fait de pouvoir
00:24:07aussi encadrer ces sorties
00:24:09en dehors des prisons
00:24:11on le voit effectivement qu'ils le souhaitent mais
00:24:13parfois la justice s'y oppose et c'est le cas
00:24:15dans cette décision
00:24:17On va parler de politique désormais
00:24:19Lucie Castex temporise
00:24:21sur le SMIC à
00:24:231600 euros et sur le
00:24:25retour de l'ISF dans une interview
00:24:27accordée aux parisiens, la candidate du
00:24:29Nouveau Front Populaire pour le poste de
00:24:31Premier Ministre affirme que cela
00:24:33reste des
00:24:35oraisons, voilà c'est ce que dit Lucie
00:24:37Castex dans cette interview
00:24:39où il faut aller chercher des accords sur des sujets
00:24:41relatifs au pouvoir d'achat des français
00:24:43Je vais vous faire réagir sur cette petite
00:24:45phrase mais juste avant j'aimerais qu'on voit quand même
00:24:47le reste des propos tenus par Lucie Castex
00:24:49dans cette interview, c'est un entretien
00:24:51résumé par Chloé Tarkin
00:24:53Une semaine après avoir été nommée
00:24:55par le Nouveau Front Populaire, Lucie Castex
00:24:57poursuit sa campagne pour Matignon
00:24:59Je ne me décourage pas, je ne suis pas
00:25:01là pour plaire à Emmanuel Macron mais la logique
00:25:03institutionnelle veut que le gouvernement revienne
00:25:05au Nouveau Front Populaire qui a remporté
00:25:07le plus de sièges, je pense qu'il est dans
00:25:09une situation compliquée mais qu'il n'a pas
00:25:11beaucoup d'autres choix en réalité. Un bras de
00:25:13fer pour Matignon que Lucie Castex
00:25:15cherche à maintenir alors que les premiers
00:25:17noms sur un potentiel futur premier
00:25:19ministre circulent déjà. Je n'ai pas
00:25:21l'impression que les noms qui circulent renvoient à un
00:25:23changement de politique et de méthode à laquelle
00:25:25aspirent les français. On a quand même un
00:25:27président qui envisageait avant l'élection de
00:25:29donner le pouvoir à Jordan Bardella en cas de
00:25:31majorité relative et qui le refuse
00:25:33aujourd'hui à la gauche. Si la candidate à
00:25:35Matignon prône le dialogue, tous les
00:25:37partis ne sont pas concernés. On n'est pas
00:25:39fous, on sait bien que notre majorité est relative
00:25:41donc sur cette base
00:25:43programmatique, on veut aller chercher des accords
00:25:45on travaillera avec tout le monde
00:25:47mais on n'ira pas chercher des compromis avec le
00:25:49Rassemblement National. Une attente qui se
00:25:51fait longue et qui inquiète alors
00:25:53que le budget pour 2025 devrait
00:25:55être voté d'ici la fin de l'année.
00:25:57Voilà, Lucie Castex
00:25:59rappelle cette phrase, cela reste
00:26:01des horizons quand elle évoque le
00:26:03SMIC à 1600 euros à net,
00:26:05le retour de l'ISF
00:26:07également. Est-ce qu'elle rétropédale ? On se
00:26:09souvient de Jean-Luc Mélenchon qui avait dit c'est tout le
00:26:11programme, rien que le programme ou
00:26:13alors il y a une volonté de compromis.
00:26:15Il y a surtout
00:26:17le constat arithmétique
00:26:19que personne n'a les moyens
00:26:21de proposer en fait un chemin.
00:26:23C'est-à-dire que Lucie Castex nous prend pour
00:26:25des perdreaux de trois semaines,
00:26:27elle n'a pas de majorité relative,
00:26:29elle n'a pas de majorité du tout
00:26:31et personne n'en a.
00:26:33Donc aujourd'hui, personne
00:26:35n'est en capacité de proposer un contrat
00:26:37de gouvernement à qui que ce soit
00:26:39parce que les autres
00:26:41membres qui
00:26:43pourraient rentrer dans une coalition
00:26:45sont dans des logiques, soit de jouer
00:26:47la présidentielle en 2027,
00:26:49soit ne sont absolument
00:26:51pas compatibles, ça c'est la première chose.
00:26:53Et la deuxième chose, c'est que
00:26:55je rappelle quand même qu'on nous a
00:26:57expliqué qu'il fallait voter
00:26:59NFP pour faire barrage au
00:27:01FN, pourquoi ? Parce que
00:27:03le Nouveau Front Populaire n'avait aucune
00:27:05chance d'accéder au pouvoir. Donc
00:27:07LFI, qui est un parti
00:27:09en pleine dérive fascisante,
00:27:11qui est un parti antisémite,
00:27:13qui est un parti qui est responsable
00:27:15de ce qui est en train de se passer dans notre
00:27:17pays et notamment de l'explosion d'antisémitisme
00:27:19que nous vivons,
00:27:21ce parti est encore
00:27:23abject et encore
00:27:25pire que l'extrême droite et on va
00:27:27se retrouver avec ces gens-là au pouvoir
00:27:29alors qu'on nous a expliqué
00:27:31qu'on devait voter pour eux pour faire
00:27:33barrage au pire, mais je vois pas
00:27:35en quoi aujourd'hui la RN
00:27:37est pire que LFI.
00:27:39Donc il y a là-dedans une manipulation
00:27:41qui est choquante
00:27:43et enfin quand elle parle des aspirations
00:27:45des Français, les Français n'aspirent
00:27:47pas au NFP. Quand on regarde
00:27:49la majorité des Français, ils ont voté
00:27:51à droite. En tout cas, ces
00:27:53réactions, ces propos de
00:27:55Lucie Castex sont très mal
00:27:57perçues dans son propre camp. Je vous propose
00:27:59de découvrir certains de ses messages. On a
00:28:01Ercilia Soudé, députée LFI de
00:28:03Seine-et-Marne, qui dit non, on ne temporise pas
00:28:05en l'occurrence concernant le SMIC
00:28:07et le retour
00:28:09de l'ISF. Un peu de courage politique, bon sang
00:28:11et puis Nathalie Arthaud, porte-parole de
00:28:13Lutte Ouvrière, qui dit même pas à Matignon
00:28:15que les promesses s'envolent déjà. Ça montre
00:28:17aussi un peu la fragilité du nouveau Front Populaire.
00:28:19Oui, mais justement, on peut faire deux
00:28:21lectures, je pense, de ce message
00:28:23diffusé par Lucie Castex. D'abord, on peut
00:28:25estimer qu'elle a voulu faire montre d'un pragmatisme
00:28:27qui pourrait faciliter son accès
00:28:29à Matignon, avec néanmoins
00:28:31le risque que ce pragmatisme se retourne
00:28:33contre elle, puisque l'on voit bien qu'il a en réalité
00:28:35mis en exergue les divisions
00:28:37internes du nouveau Front Populaire
00:28:39et également, d'ailleurs, les divisions internes à la
00:28:41France Insoumise, puisque Mathilde Spano a elle-même
00:28:43signé la déclaration plutôt
00:28:45nuancée, envoyée hier par
00:28:47la même Lucie Castex, aux divers
00:28:49groupes d'opposition, le Rassemblement
00:28:51National exclu. Donc, c'est tout de même intéressant.
00:28:53La deuxième lecture que l'on peut en faire, c'est
00:28:55peut-être qu'elle veut anticiper
00:28:57l'éventuelle accusation de promesses
00:28:59non tenues, dont elle pourrait être rendue
00:29:01comptable si
00:29:03elle devait accéder à Matignon, puisque
00:29:05une augmentation du SMIC, ça se fait
00:29:07voter dans un projet de financement
00:29:09de la
00:29:11Sécurité Sociale, qui se prépare
00:29:13avec beaucoup de mois d'avance. D'ailleurs,
00:29:15c'est le gouvernement démissionnaire actuellement
00:29:17en place, qui est en train de le préparer
00:29:19à Bercy pour le présenter à l'automne au Parlement.
00:29:21Et donc, de toute évidence,
00:29:23même si Lucie Castex devait accéder
00:29:25à Matignon entre-temps, elle n'aurait
00:29:27pas le temps de véritablement faire passer
00:29:29une réforme aussi caractéristique
00:29:31dans le PLFSS.
00:29:33Allez, restez avec nous, dans quelques minutes, on évoquera
00:29:35le cas de Mohamed Abdalakoumta,
00:29:37c'est un athlète français dont les tweets
00:29:39ont été déterrés, des tweets
00:29:41qui font polémique. A tout de suite.
00:29:43...
00:29:45...
00:29:47De retour dans 180 minutes, Info été.
00:29:49Merci beaucoup d'être avec nous. Nouveau journal
00:29:51de Maureen Vidal. Et on commence,
00:29:53Maureen, avec cet accident en Meurthe-et-Moselle
00:29:55entre deux avions militaires.
00:29:57Et oui, les deux pilotes sont
00:29:59activement recherchés actuellement.
00:30:01L'accident s'est déroulé en milieu de journée
00:30:03dans le secteur de Colombay-Les Belles.
00:30:05Les circonstances de l'accident
00:30:07n'ont pas encore été communiquées par les autorités
00:30:09militaires.
00:30:11Et cet accident, bien sûr, en Meurthe-et-Moselle,
00:30:13on en reparlera, bien sûr, si on a plus
00:30:15d'informations. On part en Grèce
00:30:17où les pompiers continuent de lutter
00:30:19contre les incendies impressionnants.
00:30:21Trois jours de feu dans la banlieue d'Athènes.
00:30:23Cette période de forte chaleur
00:30:25qui a provoqué les incendies est aussi
00:30:27une période de fort afflux touristique.
00:30:29Quelle est la situation sur place ?
00:30:31On fait le point avec Félix Pérolaz.
00:30:33Un paysage paradisiaque
00:30:35parti en cendres.
00:30:37Dans la banlieue d'Athènes, les pompiers
00:30:39continuent de lutter contre les incendies
00:30:41qui ont ravagé 10 000 hectares.
00:30:43Sur place, les touristes sont épargnés.
00:30:45Il y a toujours beaucoup de fumée,
00:30:47des cendres qui
00:30:49volent à gauche, à droite,
00:30:51suivant la direction du vent.
00:30:53Au centre
00:30:55d'Athènes
00:30:57où je suis,
00:30:59on n'est pas exposé
00:31:01à des situations
00:31:03d'incendies pareilles, bien sûr.
00:31:05Ces incendies se trouvent
00:31:07à des endroits qui ne sont pas
00:31:09touristiques actuellement.
00:31:11Pour les touristes qui doivent arriver dans les prochains jours,
00:31:13la situation est préoccupante.
00:31:15J'ai beaucoup de personnes
00:31:17qui doivent venir bientôt,
00:31:19qui me contactent
00:31:21et qui sont inquiètes
00:31:23justement par rapport
00:31:25à cette situation.
00:31:27Dans un communiqué,
00:31:29les pompiers ont alerté d'un risque d'incendie,
00:31:31toujours très élevé ce mercredi.
00:31:35Dans le reste de l'actualité,
00:31:37Air France et Transavia prévoient
00:31:39de reprendre leur vol en direction de Beyrouth
00:31:41dès demain, suspendu depuis
00:31:43le 29 juillet en raison de la situation
00:31:45géopolitique au Liban.
00:31:47La compagnie française a déclaré la réouverture
00:31:49des vols de Paris-Charles de Gaulle
00:31:51vers Beyrouth, sous réserve
00:31:53de l'évolution de la situation sécuritaire à destination.
00:31:55L'Ukraine revendique
00:31:57de nouvelles avancées en Russie.
00:31:5974 localités
00:32:01dans la région de course ont été
00:32:03saisies. L'Ukraine intensifie
00:32:05son incursion, débutée le 6 août dernier.
00:32:07Bombardée violemment, la région
00:32:09voisine de Belgorod a décrété
00:32:11l'état d'urgence. On écoute le gouverneur.
00:32:39À peine terminés à Paris,
00:32:41les Jeux Olympiques, le compte à rebours
00:32:43est lancé à Los Angeles.
00:32:45C'est en 2028. Faudra patienter un peu.
00:32:47Il faut patienter un petit peu, effectivement.
00:32:49Mais la mer et les habitants sont déjà
00:32:51impatients à l'idée de recevoir l'événement
00:32:53sportif mondial. Reportage
00:32:55de Manon Gimet.
00:32:57Los Angeles récupère le flambeau.
00:32:59Arrivée cette nuit sur la côte
00:33:01ouest américaine, le drapeau
00:33:03olympique déclenche un compte à rebours de 4 ans.
00:33:05Une fierté et une excitation
00:33:07partagées entre la mer de la ville et les habitants.
00:33:37...
00:33:53Pour 2028, 5 sports additionnels
00:33:55transpireront la culture américaine.
00:33:57Le baseball, le flag football,
00:33:59le squash, le cricket ou encore
00:34:01l'accroche seront au rendez-vous olympique.
00:34:03Et qui dit fin
00:34:05des JO à Paris, dit aussi
00:34:07retour des problèmes dans les transports en commun
00:34:09de la capitale, Maureen. Et oui, et ça ne vous avait
00:34:11certainement pas manqué, évidemment.
00:34:13Moins de trains, plus d'attentes.
00:34:15Reportage d'Antoine Durand,
00:34:17Florent Féraud et Chloé Tarka.
00:34:19Les transports en commun
00:34:21d'Ile-de-France sont désormais
00:34:23revenus à une fréquence normale
00:34:25pour un mois d'août. Un allègement
00:34:27du nombre de trains qui n'a pas échappé
00:34:29aux usagers. Il y a un peu moins quand même
00:34:31de fréquences au niveau des métros,
00:34:33des RER, etc.
00:34:35Peut-être un peu moins, ouais.
00:34:37Peut-être un peu moins que les deux semaines passées
00:34:39où il n'y avait vraiment pas de soucis pour avoir un métro
00:34:41en moins de 3 minutes sur la 6, par exemple.
00:34:43Une augmentation de la fréquence
00:34:45des transports en commun pour les JO
00:34:47qui semble avoir fait l'unanimité
00:34:49et à laquelle les usagers
00:34:51ont pris goût. On aimerait bien
00:34:53que le niveau de service soit maintenu
00:34:55à ce niveau-là pendant tout le reste de l'année.
00:34:57Ça a plutôt bien fonctionné, il n'y a pas eu
00:34:59trop de suppressions, pas trop de retard
00:35:01donc ça a changé de d'habitude.
00:35:03Une fréquence réduite de courte durée.
00:35:05L'offre de transport sera
00:35:07de nouveau renforcée pour accueillir
00:35:09les jeux paralympiques de Paris
00:35:11du 28 août au 8 septembre.
00:35:13Et à Paris toujours
00:35:15la passerelle de Bir Hakeim dans le 16e
00:35:17arrondissement inquiète les riverains.
00:35:19Et oui, lors du marathon samedi soir
00:35:21de nombreux supporters ont emprunté
00:35:23cette passerelle, déjà fragilisée.
00:35:25Des boulons auraient sauté.
00:35:27La police a immédiatement évacué
00:35:29le pont, mais la situation ne date pas d'hier.
00:35:31Reportage de Noémie Hardy et Antoine Durand.
00:35:33Cette passerelle
00:35:35est une source de frayeur pour les riverains
00:35:37depuis 2021 et particulièrement
00:35:39ces derniers jours.
00:35:41Il semblerait qu'il y ait eu des problèmes
00:35:43parce qu'il y a eu beaucoup de monde le jour
00:35:45où il y a eu le marathon, les gens sont accumulés
00:35:47et là je vois que ça a été fermé au public
00:35:49mais c'est hyper dangereux
00:35:51mais nous on le sait depuis.
00:35:53Depuis trois ans, ce pont pose problème.
00:35:55Percutés par un véhicule, des étais ont été installés
00:35:57pour le soutenir. Résultat,
00:35:59la route est passée de deux voies à une.
00:36:01Les habitants se sont plaints
00:36:03auprès de la mairie et des rassemblements
00:36:05ont été organisés au début de l'année
00:36:07mais aucun travaux n'ont suivi.
00:36:09On fait des pétitions pour que ce soit réparé
00:36:11et on nous avait dit de toute façon
00:36:13ce ne sera pas avant les JO et tout ça
00:36:15alors que c'est quand même très dangereux.
00:36:17Un délai jugé trop long mais pas étonnant
00:36:19pour cet expert.
00:36:21Entre le moment où il y a un constat qui est fait
00:36:23et le moment où on intervient sur la structure
00:36:25il se passe une vingtaine d'années
00:36:27ce qui n'est pas du tout normal.
00:36:29Il faudrait vraiment réduire
00:36:31ces durées d'intervention.
00:36:33La mairie aurait envisagé de commencer
00:36:35les travaux d'ici cet automne
00:36:37ou au plus tard au printemps 2025.
00:36:39C'est bientôt la rentrée scolaire
00:36:41et bonne nouvelle,
00:36:43le coût moyen des fournitures
00:36:45pour les étudiants de l'université.
00:36:47Les étudiants de l'université
00:36:49ne sont pas obligés de payer
00:36:51le coût moyen des fournitures.
00:36:53Bonne nouvelle, le coût moyen
00:36:55des fournitures est en baisse.
00:36:57Selon le baromètre annuel
00:36:59de l'association Familles de France,
00:37:01le coût de la rentrée scolaire
00:37:03pour un élève en classe de sixième
00:37:05diminue de 1,27% en 2024
00:37:07donc un coût de 223 euros.
00:37:09Pierre Hemco, Thibault Marcheteau
00:37:11et Sharon Caméra.
00:37:13Bonne nouvelle pour les parents d'élèves.
00:37:15Pour cette rentrée scolaire,
00:37:17le prix moyen des fournitures affiche
00:37:19une légère baisse.
00:37:21Dans les rayons des supermarchés,
00:37:23un seul objectif,
00:37:25ne pas dépasser le budget.
00:37:27Pour cela, ce père de famille
00:37:29a développé une stratégie,
00:37:31réutiliser le maximum de fournitures.
00:37:33Les cahiers, tout ça, ça doit être changé
00:37:35mais par contre, tout ce qui est crayon,
00:37:37feutre, on fait le tri,
00:37:39on jette ce qui ne va plus,
00:37:41on complète un petit peu
00:37:43mais en général, on arrive à faire
00:37:45et à récupérer.
00:37:47On a l'habitude de ne pas trop prendre de marques
00:37:49pour nous, le budget est assez serré
00:37:51mais ça passe toujours.
00:37:53Pour certains, la baisse des prix
00:37:55des fournitures scolaires est une occasion
00:37:57de faire des économies.
00:37:59Pour l'instant, on prend vraiment les nécessaires,
00:38:01qu'est-ce qu'on a besoin
00:38:03et le reste, peut-être,
00:38:05on va faire un autre tour
00:38:07pour finir nos achats.
00:38:09On fait très attention.
00:38:11Selon l'association Familles de France,
00:38:13le coût de la rentrée scolaire
00:38:15pour un élève en classe de sixième
00:38:17diminue de 1,27%
00:38:19en 2024.
00:38:21Une tendance surtout portée par la baisse
00:38:23des prix de la papeterie.
00:38:25Cette information est la vente
00:38:27d'un faux tableau de Léonard de Vinci
00:38:29déjoué grâce à des douaniers français.
00:38:31La police espagnole a arrêté
00:38:33un homme suspecté d'avoir
00:38:35le projet de vendre un faux tableau
00:38:37en Italie d'une valeur de 1,3
00:38:39million d'euros.
00:38:41Une interception de justesse grâce au signalement
00:38:43de douanier français qui avait
00:38:45en 2022 été interpellé
00:38:47par un homme transportant
00:38:49un tableau avec une licence d'exportation
00:38:51expirée.
00:38:53Merci beaucoup, Maureen Vidal. On vous retrouve
00:38:55à 15h pour un nouveau JT.
00:38:57Puis, bien sûr, restez avec nous puisque
00:38:59dans un instant, on va évoquer cette polémique
00:39:01Mohamed Abdallah Kounta,
00:39:03cet athlète français dont des tweets ont été déterrés
00:39:05des propos anti-France,
00:39:07anti-chrétien, anti-sémite
00:39:09ou encore même pro-Hamas.
00:39:11A tout de suite.
00:39:15180 minutes Info était
00:39:17sa continue. Merci beaucoup d'être avec nous
00:39:19et soyez les bienvenus si vous venez
00:39:21de nous rejoindre. On va parler de cette polémique,
00:39:23la polémique Mohamed Abdallah Kounta,
00:39:25cet athlète français.
00:39:27Il a participé aux Jeux Olympiques
00:39:29et il fait l'objet ces dernières heures
00:39:31de nombreuses critiques. Certains de ses
00:39:33tweets et retweets ont été
00:39:35déterrés, des messages anti-France,
00:39:37anti-chrétien, anti-sémite, voire même
00:39:39pro-Hamas. On peut
00:39:41peut-être en découvrir quelques-uns à l'antenne.
00:39:43On ne va bien évidemment pas tous les faire.
00:39:45Effectivement, dans ses messages,
00:39:47il reprend notamment un passage du Coran
00:39:49où il dit que les croyants, aux croyants,
00:39:51ne prenaient pas comme alliés les juifs et les chrétiens.
00:39:53Il dit également être très
00:39:55heureux d'être loin de la souffrance.
00:39:57France avec un F
00:39:59majuscule, donc il évoque bien sûr
00:40:01la France. Et puis encore un autre message,
00:40:03j'ai envie de tuer du petit blanc.
00:40:05Je vous propose d'écouter l'ancien président d'athlétisme
00:40:07Bernard Hamsalem. Il était l'invité
00:40:09ce matin de Thierry Cabane et il a évoqué
00:40:11le cas de cet athlète français.
00:40:13On l'écoute. Quand on revit
00:40:15un peu ce qu'on a vécu pendant les Jeux,
00:40:17ce ne sont pas les valeurs du sport.
00:40:19Ce qui est dit dans
00:40:21ses commentaires, dans ses articles,
00:40:23c'est autre chose.
00:40:25C'est pire. Et quand on fait du sport
00:40:27de très haut niveau,
00:40:29pour moi, le sport, c'est un modèle de fraternité,
00:40:31de respect, de partage.
00:40:33Et là, je ne
00:40:35ne comprends pas du tout. Donc, j'ai saisi immédiatement
00:40:37le président de la Fédération qui m'a
00:40:39succédé. Il a pris la décision
00:40:41hier de suspension provisoire,
00:40:43de convocation de la commission
00:40:45de discipline, et puis
00:40:47aussi l'article 40 pour saisir
00:40:49le procureur, donc dans le cadre
00:40:51de la délégation de services publics
00:40:53que les fédérations ont.
00:40:55Et la suspension de cet athlète a été
00:40:57effectivement confirmée par
00:40:59Amélie Oudéa Castera, la ministre
00:41:01des Sports sortante sur le réseau
00:41:03social X. Elle dit merci
00:41:05à un twittos,
00:41:07un internaute qui a révélé
00:41:09cette information, et à
00:41:11Patrick Caram, qui est le vice-président
00:41:13de la région Île-de-France. Pour votre vigilance
00:41:15face aux propos aussi choquants qu'inadmissibles
00:41:17de M. Kounta, le président
00:41:19de la Fédération française d'athlétisme a
00:41:21confirmé avoir suspendu l'athlète,
00:41:23saisi le procureur de la République, ainsi que
00:41:25la commission de discipline
00:41:27de la fédération.
00:41:29Pour être, bien sûr, complet,
00:41:31et j'aimerais après avoir, bien sûr, vos réactions,
00:41:33celle de l'athlète en
00:41:35question, qui lui a
00:41:37déclaré effectivement « Je suis français,
00:41:39musulman et fier, des personnes
00:41:41se sont amusées à fouiller dans mes tweets
00:41:43et à sortir certains de mes propos de leur contexte
00:41:45en me créant une réputation d'anti-blanc,
00:41:47d'anti-france, d'anti-sémite
00:41:49et j'en passe. »
00:41:51Donc il présente, bien sûr,
00:41:53ses excuses.
00:41:55Céline Pinard, et après j'écouterai bien sûr
00:41:57Eliott Mamann, mais est-ce qu'on peut excuser
00:41:59de tels propos tenus, qui ont été
00:42:01tenus il y a à peine un an,
00:42:03voire même un peu moins, juste avant les Jeux Olympiques ?
00:42:05Non, parce que la spécialité du tweet
00:42:07c'est que c'est un petit peu difficile de le sortir
00:42:09du contexte, dans la mesure où un tweet est une
00:42:11expression en général très courte, et que
00:42:13pour le coup, ce sportif
00:42:15ne faisait pas des tartines
00:42:17quand il écrit « souffrance »,
00:42:19il l'écrit d'une façon qui est extrêmement
00:42:21claire. Mais surtout,
00:42:23tout le fond d'écran mental
00:42:25qui ressort de ces tweets,
00:42:27c'est pas simplement,
00:42:29j'allais dire, sa saleté personnelle.
00:42:31C'est quelque chose, j'allais dire, de politique.
00:42:33Autrement dit, quand vous avez
00:42:35le combo antisémitisme,
00:42:37anti-blanc,
00:42:39on en discutait tout à l'heure,
00:42:41on se disait « tiens, il ne manque plus que l'homophobie,
00:42:43mais à mon avis, en grattant un peu, on finira
00:42:45par la trouver ». Alors il avait suspendu son
00:42:47compte avant de le rétablir,
00:42:49bien sûr. Et quand on fouille,
00:42:51ce dont on se rend compte, c'est que c'est une vision
00:42:53du monde, et cette vision du monde,
00:42:55c'est la vision du monde que les islamistes
00:42:57essaient de transmettre.
00:42:59Et les islamistes ont un certain nombre
00:43:01de cibles, et notamment des cibles
00:43:03dans la jeunesse et chez les sportifs.
00:43:05Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
00:43:07la jeunesse admire plus un sportif
00:43:09qu'un écrivain. Vous ralliez un écrivain
00:43:11à votre cause, ça ne vous amènera pas
00:43:13énormément de supporters.
00:43:15Vous ralliez un grand sportif à votre
00:43:17cause, oui, derrière,
00:43:19vous aurez de l'audience.
00:43:21Donc, cette personne est probablement
00:43:23en partie sous-emprise,
00:43:25et c'est peut-être ce qui est
00:43:27inquiétant. C'est-à-dire que
00:43:29un être
00:43:31humain stupide et méchant,
00:43:33ça arrive. Rendre
00:43:35les gens stupides et méchants par idéologie,
00:43:37ça arrive aussi, et c'est bien plus grave.
00:43:39Et là, c'est de ça dont cette
00:43:41histoire nous parle. Et on voit d'ailleurs à l'image au village
00:43:43olympique, tous les bâtiments étaient grand ouverts,
00:43:45tu pouvais rentrer comme tu voulais, sauf dans
00:43:47un bâtiment qui était
00:43:49protégé par le GIGN, celui d'Israël.
00:43:51Mais c'est ce qui est scandaleux, sachant en plus
00:43:53qu'Israël a payé un lourd tribut
00:43:55aux Jeux olympiques, il faut se rappeler, de
00:43:571972, du massacre des athlètes.
00:43:59Mais surtout, se rappeler
00:44:01de la joie manifestée
00:44:03par un certain nombre de journalistes
00:44:05de gauche, dont
00:44:07Edwi Plenel, et qui ne se sont
00:44:09jamais excusés réellement
00:44:11d'avoir applaudi à l'assassinat
00:44:13d'athlètes juifs. Et là,
00:44:15on a vu à quel point,
00:44:17non seulement pour les athlètes, mais rappelez-vous,
00:44:19l'Eurovision aussi, cette toute jolie jeune fille
00:44:21insultée,
00:44:23cette haine contre les Juifs,
00:44:25elle est dramatique, et ne pas réussir
00:44:27à la combattre
00:44:29est choquant, et je trouve ça
00:44:31très bien que ce monsieur ait été suspendu
00:44:33et qu'Amélie Oudéa Castera
00:44:35se soit fendue d'un tweet
00:44:37pour assumer cette suspension.
00:44:39La réaction a été très rapide, immédiate
00:44:41quasiment, effectivement, concernant
00:44:43ce sportif, pour rebondir
00:44:45ce que vous disiez aussi, c'est un modèle
00:44:47pour les jeunes, et effectivement,
00:44:49on le voit à Elliot,
00:44:51quand la jeunesse, qui notamment est très présente
00:44:53sur ses réseaux sociaux, tombe
00:44:55sur ses postes Internet,
00:44:57même si ce sportif, on le rappelle, s'est excusé
00:44:59d'avoir tenu de tels propos,
00:45:01c'est difficile de le prendre
00:45:03au sérieux quand il dit
00:45:05« je ne suis pas anti-France », effectivement,
00:45:07ce n'est pas ce qu'il démontrait
00:45:09sur ce réseau social. En effet, d'ailleurs,
00:45:11peut-être rappeler que le tribut payé
00:45:13par les athlètes israéliens se poursuit
00:45:15d'année en année, puisqu'ils sont soumis
00:45:17à une pression sécuritaire que
00:45:19les autres délégations étrangères ne connaissent
00:45:21pas, à savoir qu'à
00:45:23dès lors qu'ils franchissent
00:45:25leurs frontières, ils
00:45:27se retrouvent avec des forces d'unité
00:45:29spéciales qui les escortent
00:45:31d'heure en heure, ce qui tout de même crée des
00:45:33conditions de participation aux diverses
00:45:35compétitions auxquelles ils peuvent
00:45:37prendre part, éminemment différentes par rapport
00:45:39à celles des autres délégations internationales.
00:45:41Il y a une chose dont on parle
00:45:43régulièrement, c'est la manière de laquelle
00:45:45certains partis peuvent se
00:45:47servir de convictions antisémites pour faire
00:45:49avancer leurs propositions
00:45:51dans l'espace médiatique. Il est
00:45:53intéressant de remarquer que
00:45:55dans un tweet ostensiblement antisémite,
00:45:57cet athlète a expliqué
00:45:59qu'il souhaitait qu'il arrive un malheur
00:46:01aux Israéliens en les qualifiant
00:46:03de sionistes, et là aussi en
00:46:05opérant une figure de style assez particulière, puisqu'il
00:46:07a écrit le S de sioniste avec
00:46:09le symbole du dollar. On
00:46:11entend régulièrement dans la classe politique
00:46:13des personnes être à la fois
00:46:15excessivement anti-atlantiste,
00:46:17anti-américaine et excessivement
00:46:19anti-sioniste de manière particulièrement
00:46:21suspecte, et on comprend en effet
00:46:23comment est-ce qu'exprimer de manière
00:46:25beaucoup plus radicale et beaucoup plus
00:46:27décomplexée, ces
00:46:29opinions-là peuvent s'agréguer pour former
00:46:31l'idée selon laquelle il y aurait une forme
00:46:33de complot mondial qui pourrait asseoir
00:46:35notamment l'État israélien
00:46:37sur son territoire. Et la dernière chose que
00:46:39j'aimerais dire, vous parliez en effet du
00:46:41potentiel modèle que les athlètes
00:46:43peuvent incarner pour une partie de la population.
00:46:45Peut-être aussi serait-il temps de
00:46:47se trouver d'autres modèles. Il est
00:46:49assez évident que des personnes qui ne
00:46:51sont jamais intéressées à la politique,
00:46:53et en l'instant je ne leur reproche même pas,
00:46:55n'ont pas la vision
00:46:57la plus mature dès lors qu'ils s'expriment sur des
00:46:59sujets qui ne sont de toute évidence pas les leurs.
00:47:01C'est en partie ce qui est arrivé à cet athlète
00:47:03malgré des opinions absolument
00:47:05intolérables naturellement. Peut-être aussi
00:47:07faudrait-il simplement arrêter d'estimer
00:47:09que la parole de
00:47:11la moindre personne non informée est pertinente
00:47:13et intéressante, et donc se trouver des modèles
00:47:15qui ont une substance intellectuelle
00:47:17plus développée. Et il n'est pas le seul,
00:47:19bien sûr, juste préciser qu'il y avait eu un autre athlète
00:47:21aussi, Hugo Hey, qui avait tenu
00:47:23aussi des propos. Emilie Gomis également.
00:47:25Et donc il y a de nombreux
00:47:27sportifs, on évoquera peut-être ce cas
00:47:29plus longuement tout à l'heure. Ces athlètes me semble-t-il d'abord agroupés par une partie
00:47:31de la presse, par Scantimacron par ailleurs.
00:47:33Effectivement, il y a différents sportifs qui ont été
00:47:35épinglés pour leur message passé, donc effectivement
00:47:37faudrait peut-être qu'ils fassent le ménage
00:47:39avant de participer à une épreuve comme les Jeux Olympiques
00:47:41où forcément, on le sait, leurs profils
00:47:43vont être scrutés de très très près.
00:47:45Restez avec nous tout de suite, c'est l'heure des livres
00:47:47d'Anne Fulda. On revient dès 15h
00:47:49pour évoquer bien sûr tous ces sujets
00:47:51brûlants de l'actualité. A tout de suite.
00:47:57Il est 15h, merci beaucoup d'être avec nous.
00:47:59180 minutes Info
00:48:01été, ça continue tout de suite.
00:48:03C'est le journal de Maureen Vidal.
00:48:05Rebonjour Maureen. Et on commence
00:48:07avec bien sûr cette information et ce braqueur
00:48:09multirécidiviste qui obtient une autorisation
00:48:11de sortie pour passer son permis de conduire.
00:48:13Christophe Kidder, libérable
00:48:15en 2044 et classé
00:48:17détenu particulièrement
00:48:19surveillé. Le tribunal d'application des
00:48:21peines a autorisé ses permissions de sortie
00:48:23en totale autonomie.
00:48:25Le personnel pénitentiaire est inquiet.
00:48:27Reportage de Juliette Sadat.
00:48:29Il est derrière les barreaux
00:48:31depuis 1995.
00:48:33Christophe Kidder, braqueur
00:48:35multirécidiviste, libérable
00:48:37en 2044, a obtenu
00:48:39récemment une permission de sortie
00:48:41pour passer son permis de conduire.
00:48:43Si Christophe Kidder est classé détenu
00:48:45particulièrement surveillé,
00:48:47le tribunal d'application des peines a autorisé
00:48:49ses permissions de sortie pour son permis
00:48:51de conduire en totale autonomie.
00:48:53Une décision qui inquiète
00:48:55notamment le syndicat UFA Punsa Justice
00:48:57au vu du profil du
00:48:59détenu de 53 ans.
00:49:01C'est une décision qui aujourd'hui
00:49:03en tout cas pour les personnels pénitentiaires
00:49:05remet en cause finalement
00:49:07leur travail quotidien. C'est à dire qu'on nous demande
00:49:09à la fois d'assurer
00:49:11la sécurité des établissements
00:49:13et quelque part la sécurité publique
00:49:15en évitant les évasions de ce type de profil
00:49:17et aujourd'hui on va aller le mettre
00:49:19à l'extérieur dix fois de suite
00:49:21pendant deux heures. Christophe Kidder avait
00:49:23tenté une évasion en 2001 de la prison
00:49:25de Fresnes à l'aide d'un hélicoptère
00:49:27avant de réussir à s'évader
00:49:29de la prison de Moulins-Isers dans
00:49:31l'été en 2009 en faisant
00:49:33exploser des portes blindées
00:49:35et en prenant des otages. Aujourd'hui
00:49:37je pense à ces personnels-là qui ont été pris en otage
00:49:39que ce soit à Fresnes ou à Moulins qui sont
00:49:41pour certains encore et toujours en exercice
00:49:43elle est où la justice quelque part ?
00:49:45Pour l'avocate du détenu,
00:49:47cette permission de sortie est le signe
00:49:49d'un parcours carcéral réussi.
00:49:51L'octroi d'une permission de sortie c'est la
00:49:53démonstration que Christophe Kidder respecte
00:49:55l'intégralité du cadre auquel il est soumis
00:49:57depuis trente ans. Selon elle,
00:49:59il s'agirait d'une décision dont les
00:50:01surveillants pénitentiaires devraient se réjouir.
00:50:03Dans le nord
00:50:05de violents affrontements ont eu lieu
00:50:07entre des policiers et des migrants hier
00:50:09dans un quartier pavillonnaire. La commune
00:50:11de Grandfort-Philippe, régulièrement
00:50:13traversée par les passeurs
00:50:15et les migrants qui tentent de traverser la Manche
00:50:17à bord de canaux pneumatiques. Les habitants
00:50:19et le maire sont à bout.
00:50:21Reportage de Sacha Robin, Kylian Salé,
00:50:23Récit de Sarah Varny.
00:50:25Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
00:50:27les habitants sont régulièrement témoins
00:50:29des passages de groupes de migrants qui
00:50:31tentent la dangereuse traversée de la Manche.
00:50:33Mais ce mardi matin, des échauffourées
00:50:35ont éclaté selon le maire de la commune
00:50:37dans ce quartier résidentiel entre
00:50:39migrants et forces de l'ordre.
00:50:41Il y avait un véhicule là où vous vous trouvez.
00:50:43C'est le véhicule de passeurs
00:50:45qui avait été intercepté par la police.
00:50:47Vous imaginez 50,
00:50:4980 migrants qui sont là,
00:50:51qui entourent la voiture. Il faut aller très vite
00:50:53parce qu'il faut sortir le bateau.
00:50:55Il faut longer derrière nous
00:50:57les champs et vous êtes
00:50:59à vol d'oiseau à 500 m de la mer.
00:51:01Lors de ce face-à-face,
00:51:03le véhicule des passeurs a été dégradé
00:51:05et le canot pneumatique incendié.
00:51:07Face à ces scènes de violence,
00:51:09les riverains se sentent démunis.
00:51:11Pour moi, c'est nouveau. Ici, c'est nouveau.
00:51:13Sur Calais, ça arrivait quand même assez souvent.
00:51:15Mais ici, ça n'est jamais arrivé.
00:51:17Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
00:51:19Je ne peux pas dire. C'est parce que c'est maintenant
00:51:21qu'ils deviennent un peu plus violents qu'avant.
00:51:23Ils ne sont pas aussi agressifs.
00:51:25C'est peut-être parce qu'on les empêche de passer.
00:51:27Je pense que ce n'est pas à notre niveau
00:51:29qu'on peut régler le problème.
00:51:31Mais le problème doit être réglé ailleurs.
00:51:33La veille, la commune a déjà été le théâtre
00:51:35d'une autre confrontation à seulement quelques rues de là.
00:51:37En représailles, en remontant la rue,
00:51:39ils ont commencé à mettre des coups de pied
00:51:41dans les poubelles, dans les voitures.
00:51:43Et puis en remontant progressivement
00:51:45la rue,
00:51:47ils ont jeté les pare-pins
00:51:49dans les pare-brises.
00:51:51Depuis l'intercation, ce riverain n'a pu que constater
00:51:53la dégradation de son véhicule.
00:51:55Avant, il n'y avait pas.
00:51:57Et là, depuis deux ans, ça devient inquiétant.
00:51:59Après, nous, on a des enfants en bas âge,
00:52:01donc on commence à s'inquiéter.
00:52:03Arrivé il y a quatre ans,
00:52:05ce couple songe déjà à déménager.
00:52:07A Besançon,
00:52:09un homme de 27 ans a été poignardé
00:52:11à mort ce dimanche.
00:52:13A l'issue d'une rixe pour des motifs dérisoires,
00:52:15une mésentente à propos d'une chaise,
00:52:17le procureur de la République
00:52:19a tenu une conférence de presse
00:52:21ce mardi après-midi.
00:52:23Le récit est le reportage de Fabrice Elsner et Sarah Vind.
00:52:27Dimanche vers 23h,
00:52:29les policiers sont appelés pour une rixe.
00:52:31Sur place, un homme de 27 ans a été poignardé
00:52:33à deux reprises. Il est décédé
00:52:35des suites de ses blessures.
00:52:37A l'origine de cette rixe mortelle,
00:52:39un différent dérisoire entre deux individus
00:52:41qui se seraient disputé une chaise
00:52:43pour profiter de la fraîcheur au pied de l'immeuble.
00:52:45L'auteur présumé serait remonté chercher
00:52:47à la victime. Un témoin raconte la scène.
00:53:11Les différents témoins mènent les policiers
00:53:13jusqu'à l'appartement du suspect.
00:53:15Deux témoins se sont livrés aux forces de l'ordre.
00:53:17A l'issue de la garde à vue, deux d'entre eux ont été libérés.
00:53:19Le troisième a quant à lui été placé
00:53:21en garde à vue après avoir reconnu
00:53:23les coups mortels portés à la victime.
00:53:25Selon le procureur, la victime était connue
00:53:27des services de police, notamment pour détention
00:53:29d'armes, vols aggravés et trafic de stupéfiants.
00:53:31De son côté, l'auteur présumé
00:53:33est un mineur non accompagné d'origine malienne
00:53:35n'était lui pas connu des forces de l'ordre.
00:53:37Le suspect explique avoir voulu
00:53:39se faire justice après avoir été frappé
00:53:41et aspergé d'un produit inflammable
00:53:43par la victime juste avant les faits.
00:53:45Ce qui crédibilise cette version,
00:53:47c'est que les enquêteurs, lors de la perquisition,
00:53:49ont retrouvé au domicile du mineur
00:53:51des vêtements
00:53:53qui sentaient très fortement
00:53:55ce qu'ils ont considéré être du white spirit.
00:53:57Le parquet a requis
00:53:59ce mardi soir le placement en détention provisoire
00:54:01du mineur.
00:54:03Nouvelle agression
00:54:05de policiers en Seine-et-Marne.
00:54:07Deux policiers de la brigade anticriminalité
00:54:09du 93,
00:54:11notamment agressés par un groupe d'individus
00:54:13alors qu'ils quittaient leur service à Lannis-sur-Marne.
00:54:15L'un d'eux a été hospitalisé
00:54:17en urgence, frappé à la barre de fer.
00:54:19Les deux agents sont encore
00:54:21sous le choc. On écoute Eric Couvras,
00:54:23secrétaire départemental adjoint,
00:54:25unité 93.
00:54:27C'est un collègue expérimenté,
00:54:29un collègue qui est très apprécié.
00:54:31Ça a choqué
00:54:33l'ensemble des policiers,
00:54:35ce lynchage et ce déchaînement
00:54:37de violence.
00:54:39Maintenant, au niveau de la police,
00:54:41l'ensemble des policiers espèrent
00:54:43qu'il y ait des interpellations rapides
00:54:45et qu'il y ait
00:54:47des sanctions exemplaires
00:54:49fermes contre les individus qui ont commis
00:54:51ces agissements.
00:54:53Les habitants veulent
00:54:55agir vite pour éviter le pire.
00:54:57Effectivement, ils s'inquiètent
00:54:59de la vétusté du pont
00:55:01de Saint-Ladre. Chaque passage
00:55:03sur cette construction est devenu
00:55:05une véritable source d'angoisse.
00:55:07Les travaux de rénovation ont pris du retard
00:55:09et il est difficile d'identifier la cause réelle.
00:55:11Explication avec Sharon Camara
00:55:13et Pierre-François Altermat.
00:55:15En 5 ans, l'état du pont de Saint-Ladre
00:55:17n'a cessé d'empirer.
00:55:19La construction date en 1929,
00:55:21menace de s'effondrer depuis plusieurs années
00:55:23et doit être rénovée de toute urgence.
00:55:25Initialement prévue
00:55:27pour 2025, les travaux
00:55:29de rénovation accusent un important retard,
00:55:31ce qui provoque l'inquiétude
00:55:33des habitants.
00:55:35C'est le circuit scolaire,
00:55:37les parents vont, passent.
00:55:39Ça fait des années déjà
00:55:41qu'ils nous disent que le pont devrait être refait.
00:55:43C'est toujours pas refait.
00:55:45C'est provoqué par la SNCF parce qu'ils ne sont pas d'accord
00:55:47pour le moment de mettre
00:55:49des grands moyens d'investir
00:55:51et seulement c'est pour la sécurité des gens.
00:55:53Selon les déclarations de la mairie,
00:55:55la SNCF serait à l'origine
00:55:57du retard de ces travaux.
00:55:59L'entreprise ferroviaire tarderait
00:56:01à donner son accord pour l'arrêt de la circulation
00:56:03des trains dans la zone.
00:56:05C'est un des seuls passages
00:56:07dans le coin.
00:56:09Après on est obligé de faire avec.
00:56:11On attend désespérément
00:56:13qu'il soit remplacé.
00:56:15Ça fait des années que c'est comme ça.
00:56:17Je pensais qu'il allait faire des travaux
00:56:19mais rien n'a bougé.
00:56:21On s'attend peut-être à un accident
00:56:23ou que le pont s'écroule.
00:56:25Estimés à 13 millions d'euros,
00:56:27ces travaux de reconstruction sont désormais
00:56:29prévus pour 2028.
00:56:31La situation du pont de Saint-Ladre
00:56:33n'est pas un cas isolé.
00:56:35En France, plus de 35 000 ponts
00:56:37sont actuellement dans un état critique.
00:56:39Comme tous les étés dans les hôpitaux,
00:56:41les urgences sont encore sous tension.
00:56:43Aux urgences du CHU de Nantes,
00:56:45jusqu'à 70 heures d'attente.
00:56:47Le syndicat force ouvrière évoque
00:56:49la mort de 4 patients en 3 semaines.
00:56:51La direction ne confirme
00:56:53qu'un seul décès.
00:56:55Mais cette situation met mal à l'aise
00:56:57toute la communauté des soignants.
00:56:59Milieu d'après-midi, en plein mois d'août,
00:57:01c'est un défilé incessant d'ambulances
00:57:03sur la rampe d'accès
00:57:05qui mène aux urgences du CHU de Nantes.
00:57:07Même si les choses se sont un peu calmées
00:57:09depuis quelques jours,
00:57:11la situation a incité le syndicat force ouvrière
00:57:13à tirer la sonnette d'alarme.
00:57:15On a été alerté par nos collègues
00:57:17la semaine dernière sur 4 patients
00:57:19qui seraient décédés aux urgences
00:57:21faute de place
00:57:23en hospitalisation et qui ont dû
00:57:25rester en file d'attente
00:57:27de longues heures.
00:57:29On a eu jusqu'à 70 heures pour plusieurs patients
00:57:31en file d'attente.
00:57:334 décès en 3 semaines selon force ouvrière.
00:57:35La direction du CHU n'en confirme
00:57:37qu'un seul. Dans un communiqué,
00:57:39elle donne une explication
00:57:41sur cet embouteillage estival aux urgences.
00:57:43Comme chaque année, des fermetures
00:57:45de lits d'hospitalisation et de places
00:57:47dans le secteur sanitaire et médico-social
00:57:49ont eu lieu sur l'ensemble du territoire
00:57:51afin de permettre la prise des congés
00:57:53annuels des professionnels de santé.
00:57:55Ces tensions en aval peuvent
00:57:57provoquer certains jours des temps de présence
00:57:59allongés aux urgences.
00:58:01De dire qu'on doit fermer les établissements
00:58:03pour donner des congés annuels, ça participe
00:58:05du manque d'anticipation
00:58:07des directeurs.
00:58:09Parce qu'il y a quelques années
00:58:11de cela, nous avions des remplacements
00:58:13et les remplacements permettaient
00:58:15de maintenir les lits ouverts
00:58:17et maintenir des établissements ouverts
00:58:19sur le territoire. Si cette situation
00:58:21est récurrente aux urgences durant l'été,
00:58:23le CHU de Nantes l'a déjà rencontré
00:58:25au 1er janvier de cette année.
00:58:29Et on évoquera bien sûr la situation
00:58:31au CHU de Nantes avec Jérémy Borel,
00:58:33secrétaire adjoint de force ouvrière.
00:58:35Et puis c'est une première
00:58:37qu'Iliane Bappé va jouer ce soir
00:58:39avec le Real Madrid, c'est le JT Sport.
00:58:45Détendez-vous devant la chronique sport
00:58:47avec la Halle au Sommeil, spécialiste
00:58:49de la litterie française et des canapés pour tous les budgets.
00:58:51Première sous les couleurs du Real Madrid
00:58:53pour le capitaine des bleus,
00:58:55ce sera ce soir pour la finale
00:58:57de la Super Coupe d'Europe de football.
00:58:59Exactement Mickaël, ils affronteront
00:59:01l'Atalanta-Bergam ce soir.
00:59:03Cette rencontre permettra peut-être
00:59:05aux joueurs de 25 ans de remporter
00:59:07un premier trophée dans son nouveau club.
00:59:09Le match est à suivre dès 21h
00:59:11sur Canal+. Les précisions avec lui
00:59:13floquent en voyage spécial à Varsovie.
00:59:15Il attise toutes les convoitises
00:59:17qu'Iliane Bappé depuis sa signature
00:59:19au Real Madrid il y a un mois.
00:59:21Comment va-t-il s'intégrer dans cette nouvelle équipe
00:59:23avec ses nouveaux coéquipiers ?
00:59:25Comment va-t-il accepter son rôle de numéro 9
00:59:27au sein du schéma tactique de Carlo Ancelotti ?
00:59:29Beaucoup de questions. Le capitaine des bleus
00:59:31n'a plus à prouver son talent
00:59:33mais son adaptation pose question
00:59:35au sein du club aux 15 ligues des champions
00:59:37notamment à Madrid. Nous avons rencontré Javier
00:59:39et Antonio, deux journalistes de la capitale espagnole.
00:59:49C'est le joueur le plus souhaité par le club,
00:59:51le président, la direction,
00:59:53les partenaires, les amis
00:59:55et les fans. C'était le joueur désiré.
00:59:57Je pense que c'est un tsunami
00:59:59parce que tout le monde
01:00:01est très enthousiaste
01:00:03de l'arrivée d'Iliane Bappé.
01:00:05C'était le grand désir. Depuis 7 ans
01:00:07le madridisme attendait l'arrivée
01:00:09d'Iliane Bappé. C'est comme
01:00:11l'arrivée du Messias.
01:00:13Bappé arrive dans une époque
01:00:15dorée pour le Real Madrid.
01:00:17Il a tout gagné.
01:00:19L'expectation est importante
01:00:21mais c'est plus pour voir comment
01:00:23Bappé s'adapte au projet
01:00:25que pour l'arrivée.
01:00:47Merci beaucoup
01:00:53Maureen Vidal pour ce journal
01:00:55et pour terminer et évoquer cet accident
01:00:57entre deux avions militaires.
01:00:59Nous avons une première bonne nouvelle
01:01:01communiquée par le ministre des armées
01:01:03Sébastien Lecornu.
01:01:05Un accident de deux rafales de l'escadron
01:01:07de transformation Rafale
01:01:093-4 Aquitaine a eu lieu en Meurthe-et-Moselle.
01:01:11Un des pilotes a été retrouvé.
01:01:13Il est sain et sauf. Bien sûr
01:01:15les recherches sont toujours en cours
01:01:17pour retrouver le deuxième pilote.
01:01:19Première bonne nouvelle. On en attend bien sûr
01:01:21une deuxième.
01:01:23Restez avec nous. On va marquer une courte page
01:01:25de publicité. Juste après
01:01:27on évoquera bien sûr cette décision
01:01:29qui est indigne le personnel pénitentiaire.
01:01:31Un braqueur
01:01:33multirécidiviste a été autorisé
01:01:35à quitter la prison
01:01:37pour passer son permis de conduire. A tout de suite.
01:01:41De retour dans
01:01:43181 minutes info été.
01:01:45Merci beaucoup d'être avec nous.
01:01:47Eliott Mamann, Céline Pinasson sont toujours
01:01:49avec nous. Nous ont rejoint Amine Elbahi
01:01:51juriste et auteur. Bonjour Amine.
01:01:53Bonjour Mickaël. Loïc Valder est également
01:01:55avec nous. Bonjour Loïc. Vous êtes délégué
01:01:57national une Sapolis et puis Jérémie
01:01:59Stubbs est là aussi. Bonjour Jérémie.
01:02:01Directeur adjoint de la rédaction
01:02:03de Causeur. Avec vous
01:02:05tous, j'espère, on va pouvoir
01:02:07décrypter toute l'actualité bien sûr de cette journée
01:02:09et cette information qui indigne
01:02:11le personnel pénitentiaire. Un braqueur
01:02:13multirécidiviste Christophe Kidder
01:02:15a été incarcéré dans la prison
01:02:17de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais.
01:02:19Mais il a obtenu
01:02:21pour quelques jours
01:02:23une permission de sortie pour passer 10 leçons
01:02:25afin d'obtenir son permis
01:02:27de conduire. La chambre de l'application des peines
01:02:29de la cour d'appel a confirmé cette décision de justice.
01:02:31On va regarder le sujet de Juliette Salat
01:02:33et puis on en reparle juste après.
01:02:35Il est derrière les barreaux depuis
01:02:371995. Christophe
01:02:39Kidder, braqueur multirécidiviste
01:02:41libérable en 2044
01:02:43a obtenu récemment
01:02:45une permission de sortie pour
01:02:47passer son permis de conduire.
01:02:49Si Christophe Kidder est classé détenu
01:02:51particulièrement surveillé,
01:02:53le tribunal d'application des peines a autorisé
01:02:55ses permissions de sortie pour son permis de conduire
01:02:57en totale autonomie.
01:02:59Une décision qui inquiète notamment
01:03:01le syndicat UFA Punsa Justice
01:03:03au vu du profil du détenu
01:03:05de 53 ans.
01:03:07C'est une décision qui aujourd'hui,
01:03:09en tout cas pour les personnels pénitentiaires,
01:03:11remet en cause leur travail quotidien.
01:03:13C'est-à-dire qu'on nous demande à la fois
01:03:15d'assurer la sécurité
01:03:17des établissements et quelque part
01:03:19la sécurité publique en évitant
01:03:21les évasions de ce type de profil et aujourd'hui
01:03:23on va aller le mettre à l'extérieur
01:03:25dix fois de suite pendant deux heures.
01:03:27Christophe Kidder avait tenté une évasion
01:03:29en 2001 de la prison de Fresnes
01:03:31à l'aide d'un hélicoptère
01:03:33avant de réussir à s'évader de la prison
01:03:35de Moulin Iser dans l'Allier en 2009
01:03:37en faisant exploser des portes blindées
01:03:39et en prenant des otages.
01:03:41Aujourd'hui, je pense aux personnels
01:03:43qui ont été pris en otage, que ce soit à Fresnes
01:03:45ou à Moulin, qui sont pour certains
01:03:47encore et toujours en exercice.
01:03:49Elle est où la justice quelque part ?
01:03:51Pour l'avocate du détenu, cette permission
01:03:53de sortie est le signe d'un parcours
01:03:55carcéral réussi.
01:03:57L'octroi d'une permission de sortie, c'est la démonstration
01:03:59que Christophe Kidder respecte l'intégralité
01:04:01du cadre auquel il est soumis depuis 30 ans.
01:04:03Selon elle, il s'agirait
01:04:05d'une décision dont les surveillants pénitentiaires
01:04:07devraient se réjouir.
01:04:09Voilà, ce détenu autorisé
01:04:11à sortir en totale autonomie
01:04:13est pourtant particulièrement surveillé
01:04:15au vu de son passé. On a vu
01:04:17un peu son pédigré. On a la sensation
01:04:19finalement qu'aucune leçon
01:04:21n'a été tirée de cette évasion spectaculaire
01:04:23au pH d'un quart-ville avec Mohamed Amra.
01:04:25C'est une décision finalement
01:04:27assez compliquée à justifier, Amine.
01:04:29Vous comprenez qu'aujourd'hui
01:04:31la justice pénale
01:04:33ne coordonne pas son action
01:04:35avec l'action
01:04:37des services administratifs
01:04:39de l'Etat.
01:04:41Ce détenu, il est
01:04:43DPS, c'est-à-dire
01:04:45détenu particulièrement surveillé
01:04:47de niveau 4. C'est le plus haut niveau
01:04:49de surveillance qui puisse exister
01:04:51au sein de l'administration pénitentiaire.
01:04:53Et qui nécessite
01:04:55des forces de police autour, bien sûr,
01:04:57pour l'escorter lors de ses sorties.
01:04:59Et là, en l'occurrence,
01:05:01c'est en totale autonomie.
01:05:03Que s'est-il passé
01:05:05lorsque
01:05:07deux agents pénitentiaires ont été
01:05:09tués par
01:05:11le commando diligenté
01:05:13par Mohamed Amra ? Il y a eu une enquête
01:05:15qui a été diligentée par
01:05:17l'inspection générale
01:05:19de la justice.
01:05:21Cette enquête a débouché sur une absence
01:05:23de communication
01:05:25entre les services judiciaires
01:05:27et les services administratifs.
01:05:29J'ai comme l'impression
01:05:31qu'une fois de plus,
01:05:33nous faisons face
01:05:35à un couac
01:05:37de communication entre ces services.
01:05:39Il n'est pas normal
01:05:41que les services judiciaires
01:05:43et les services administratifs ne communiquent
01:05:45toujours pas.
01:05:47Et d'ailleurs, ce détenu,
01:05:49qui a quand même la particularité
01:05:51de s'être déjà évadé,
01:05:53ça nous rappelle aussi l'histoire de Redouane Faïd,
01:05:55qui va retrouver
01:05:57la prison en 2044,
01:05:59se voit accorder
01:06:01dix permissions de sortie de deux heures
01:06:03pour passer son permis de conduire.
01:06:05On se demande à quel moment il va conduire,
01:06:07puisque la date
01:06:09de sortie programmée,
01:06:11c'est en 2044.
01:06:13Je me demande qui,
01:06:15au sein de nos
01:06:17institutions judiciaires,
01:06:19s'est
01:06:21estimé compétent
01:06:23pour juger qu'il allait
01:06:25se réinsérer demain dans la société.
01:06:27Si ce n'est une décision
01:06:29politisée, rappelons quand même
01:06:31qu'un tiers des magistrats
01:06:33sont politisés au syndicat
01:06:35de la magistrature et qui
01:06:37ne pensent qu'à une chose, c'est la liberté
01:06:39des délinquants. – Et la réinsertion
01:06:41que vous avez évoquée aussi. Alors, on ne connaît pas
01:06:43le motif, d'ailleurs, de la décision de la
01:06:45cour d'appel pour le moment,
01:06:47mais j'aimerais quand même vous partager
01:06:49la réaction de l'avocate, bien sûr, de ce détenu,
01:06:51qui a réagi, Maître
01:06:53Violo, qui a réagi chez nos confrères d'RTL,
01:06:55qui nous dit l'octroi
01:06:57d'une permission de sortie, c'est la démonstration que
01:06:59Christophe Kider respecte l'intégralité du cadre auquel
01:07:01il est soumis depuis 30 ans, et puis cette première
01:07:03sortie, dit-elle, du détenu depuis 30 ans
01:07:05est pour la justice le début d'un chemin vers
01:07:07une libération conditionnelle.
01:07:09Il y est éligible
01:07:11depuis 2020, et donc ça veut dire que le système
01:07:13que la pénitentiaire essaie de mettre en place
01:07:15fonctionne. Voilà ce que dit, en tout cas,
01:07:17Maître Violo, l'avocate
01:07:19Donc, de ce détenu,
01:07:21Jeremy Stubbs,
01:07:23on a du mal à comprendre cette décision,
01:07:25je rejoins effectivement ce que disait Amine,
01:07:27entre un manque de communication,
01:07:29peut-être entre l'administration pénitentiaire et la justice,
01:07:31mais difficile à défendre
01:07:33auprès des Français.
01:07:35Bien sûr, cours de conduite,
01:07:37pourquoi pas des leçons de pilotage d'hélicoptère,
01:07:39ou des cours de tir
01:07:41au fusil,
01:07:43c'est hallucinant.
01:07:45Cet individu,
01:07:47il a donné un entretien
01:07:49en 2013 au Journal du Dimanche,
01:07:51et là, il dit d'abord,
01:07:53je vais partir, c'est certain.
01:07:55C'est-à-dire qu'il y a
01:07:5711 ans, mais il est toujours
01:07:59pressé de quitter la prison.
01:08:01Ensuite, on comprend que
01:08:03c'est un type très malin,
01:08:05avec une faconde
01:08:07extraordinaire. Est-ce qu'il a pu
01:08:09entrelouper des magistrats ?
01:08:11Je ne sais pas,
01:08:13mais c'est concevable.
01:08:15En tout cas, une telle libération
01:08:17sans donner la justification
01:08:19tout de suite, ça a de quoi
01:08:21alarmer tout le monde.
01:08:23Cette sortie en totale autonomie,
01:08:25et puis on rappelle aussi le motif de ces sorties,
01:08:27c'est pour passer le permis de conduire.
01:08:29Loic, une réaction peut-être
01:08:31à ce sujet,
01:08:33et cette autorisation
01:08:35fournie par la Cour d'appel.
01:08:37On le rappelle, décision de la Cour d'appel
01:08:39qui autorise ce détenu à sortir pour passer
01:08:41son permis de conduire.
01:08:43Il y a dix sorties qui ont été prévues.
01:08:45La première a lieu le 19 août.
01:08:47C'est vrai qu'on a du mal à interpréter
01:08:49quel est le message qu'a voulu donner
01:08:51la justice dans ce cas de figure.
01:08:53Je pense que cette décision soulève
01:08:55de nombreuses questions et
01:08:57inévitablement, ça peut
01:08:59mettre de la confusion dans le
01:09:01sens du travail
01:09:03et de la mission qui est confiée aux agents pénitentiaires.
01:09:05D'un côté, vous êtes avec
01:09:07un individu qui est placé sous haute
01:09:09protection, qui nécessite de
01:09:11nombreux agents pénitentiaires lorsqu'il y a
01:09:13une extraction, et d'un autre côté,
01:09:15il y a une permission qui lui est donnée sans
01:09:17surveillance de sortir. Je rappelle quand même
01:09:19que l'administration pénitentiaire a été
01:09:21récemment très lourdement endeuillée
01:09:23lors d'une extraction d'un individu
01:09:25et aujourd'hui, je pense
01:09:27que ce n'est pas le bon
01:09:29message qui est envoyé à ces agents-là.
01:09:31On est en tout cas en droit de se poser des questions.
01:09:33Effectivement, et on
01:09:35souvient bien sûr de l'évasion spectaculaire de Mohamed Amra
01:09:37au PH d'Unquerville dont vous faites référence
01:09:39et qui avait coûté la vie à deux agents
01:09:41pénitentiaires. On se souvient qu'à l'époque,
01:09:43le ministère de la Justice avait fait énormément de promesses
01:09:45à ces syndicats lors d'une réunion 6 places
01:09:47Vendôme, en leur promettant bien sûr plus
01:09:49de moyens et d'être plus à l'écoute
01:09:51aussi de leurs revendications. On a
01:09:53la sensation effectivement que là, ils n'ont pas été
01:09:55écoutés, d'où la colère aussi de ces
01:09:57agents pénitentiaires.
01:09:59Un petit mot là-dessus, Eliott
01:10:01Mamann ? Non, peut-être une chose
01:10:03qui est préoccupante quant à
01:10:05l'éventuelle déconnexion entre la
01:10:07manière de laquelle la justice est rendue
01:10:09aujourd'hui en France et les attentes des Français, c'est que
01:10:11l'on voit bien qu'aujourd'hui, l'intégralité
01:10:13des parties constituantes de la
01:10:15chaîne d'application et de réponse
01:10:17judiciaire se contredisent.
01:10:19On a presque l'impression que
01:10:21les syndicats policiers d'un côté,
01:10:23les juges d'application de peine
01:10:25de l'autre, défendent
01:10:27une administration qui n'aurait
01:10:29pour seule volonté que de
01:10:31camper sur leurs intérêts sectoriels
01:10:33puisqu'il n'y a pas une réponse commune
01:10:35de l'intégralité de ces
01:10:37figures extrêmement importantes.
01:10:39Et d'ailleurs, cela s'inscrit dans un contexte
01:10:41où des associations de victimes,
01:10:43de familles de victimes, depuis plusieurs années, nous expliquent
01:10:45qu'il y a un glissement tant législatif
01:10:47que juridique qui tente
01:10:49à donner plus de pouvoir à la partie
01:10:51de la défense qu'à l'autre
01:10:53partie. Et il est en effet
01:10:55très préoccupant de voir que
01:10:57simplement d'un point de vue factuel,
01:10:59les syndicats policiers, les agents
01:11:01pénitentiaires et
01:11:03la magistrature de l'autre n'ont
01:11:05absolument pas le même avis sur une même
01:11:07affaire. Et d'ailleurs, on peut
01:11:09en effet s'étonner d'entendre que
01:11:11un détenu qui par deux fois a
01:11:13cherché à s'échapper aurait
01:11:15fait preuve d'une conduite suffisamment
01:11:17exemplaire au cours de sa détention
01:11:19pour être éligible à l'éventuelle remise
01:11:21de peine et pour avoir le privilège
01:11:2320 ans avant sa sortie
01:11:25théorique de prendre
01:11:27des cours de conduite, ce qui semble tout à fait hors de
01:11:29propos en l'État. Et à l'époque
01:11:31bien sûr de cette évasion de Mohamed Amran,
01:11:33on se souvient que les syndicats
01:11:35des agents pénitentiaires avaient demandé
01:11:37à ce que les extractions judiciaires soient
01:11:39limitées. En l'occurrence, est-ce
01:11:41que le fait de passer le permis de conduire
01:11:43est un motif assez
01:11:45suffisant pour justifier effectivement cette
01:11:47extraction judiciaire d'un individu, on le rappelle,
01:11:49qui est quand même au plus haut niveau ?
01:11:51Donc, c'est l'escorte 4,
01:11:53voilà ce niveau, et qui nécessite
01:11:55des renforts, pardon, des forces
01:11:57de l'ordre pour ces extractions. On se
01:11:59demande est-ce que c'est suffisant pour justifier
01:12:01une telle décision de la Cour d'appel ?
01:12:03En l'occurrence, effectivement, à vous
01:12:05de juger aussi, peut-être chez vous,
01:12:07mais effectivement elle indigne en tout cas cette décision
01:12:09le personnel pénitentiaire.
01:12:11On va évoquer un autre sujet,
01:12:13si vous le voulez bien, on va clore bien sûr
01:12:15cette page et ce dossier
01:12:17concernant ce détenu, et on va évoquer
01:12:19la parenthèse enchantée de la police.
01:12:21Est-ce qu'elle est terminée cette parenthèse enchantée
01:12:23après la période des Jeux Olympiques où tout s'est déroulé
01:12:25pour le mieux, avec des très belles
01:12:27images, notamment des moments d'échange,
01:12:29de partage avec les Français. Plusieurs agents de police
01:12:31ont été blessés ces dernières heures.
01:12:33À Lannis-sur-Marne, deux policiers de la brigade
01:12:35anticriminalité départementale de la Seine-Saint-Denis
01:12:37ont été violemment
01:12:39agressés par six hommes. C'était lundi soir.
01:12:41L'un d'entre eux a violemment
01:12:43été pris à partie. On va écouter
01:12:45Éric Couvras, secrétaire départemental
01:12:47adjoint unité 93,
01:12:49qui évoque les blessures de ce policier,
01:12:51et on voit d'ailleurs à l'image les blessures de ce policier.
01:12:54Grievement blessé.
01:12:56Plusieurs blessures
01:12:58au niveau de la mâchoire,
01:13:00au niveau de l'optique.
01:13:02Il y a une fracture au niveau de l'optique, au niveau des côtes,
01:13:04une fracture au niveau des côtes.
01:13:06Donc ça, c'est toutes les séquelles physiques.
01:13:08Et après, il y a tout le côté moral,
01:13:10où bien sûr, il est impacté aussi moralement,
01:13:12et très impacté.
01:13:14Il ne comprend pas un tel échaînement de violence.
01:13:16Là, c'était un véritable lynchage
01:13:18d'échaînement de violence total.
01:13:20Éric, il n'y a plus de limites.
01:13:23Il n'y a plus de limites dans l'ultra-violence.
01:13:25Et on rappelle bien sûr que, dans cette affaire,
01:13:27les policiers ont dit à plusieurs reprises
01:13:29qu'ils étaient fonctionnaires de police.
01:13:31Ça n'a pas, en tout cas, arrêté ces individus.
01:13:33Tout à fait.
01:13:35Vous me permettrez tout de même d'avoir un premier mot pour mes collègues.
01:13:37Au nom de l'Unsa Police,
01:13:39je leur apporte tout notre soutien.
01:13:41Et c'est vrai que ce retour à la réalité
01:13:43est très violent,
01:13:45entre ce que nous venons de vivre au JO
01:13:47et cette agression de policiers, de mes collègues,
01:13:49devant chez eux en plus.
01:13:51C'est très violent.
01:13:53Je pense qu'aujourd'hui, être policier,
01:13:55décliner son identité,
01:13:57n'arrête plus ces personnes-là.
01:13:59Mais au contraire, augmente la violence
01:14:01avec laquelle ils vont chercher
01:14:03à s'en prendre,
01:14:05au seul titre que nous sommes policiers.
01:14:07Il faudra mettre tout ce qui est possible
01:14:09en œuvre pour les retrouver
01:14:11et que, surtout, la justice derrière
01:14:13fasse également son travail
01:14:15et qu'on soit ferme vis-à-vis de ces personnes-là.
01:14:17Ça passe par là, la sanction.
01:14:19Il faut que la justice sanctionne plus durement
01:14:21ces individus pour qu'enfin,
01:14:23parce que ce n'est pas, malheureusement,
01:14:25la première fois que des policiers sont pris à partie
01:14:27et notamment par
01:14:29le fait de leur fonction, puisque souvent
01:14:31aussi, c'est arrivé dans différentes affaires,
01:14:33ils évoquent le fait qu'ils sont policiers
01:14:35et pourtant ça n'arrête pas ces individus.
01:14:37Est-ce qu'il faut sanctionner plus durement, encore une fois,
01:14:39ces agresseurs ?
01:14:41Sûrement, parce que
01:14:43ce n'est pas un incident isolé,
01:14:45ce crime.
01:14:47On peut voir détaillé, au cours des mois,
01:14:49les policiers sont reconnus en civil
01:14:51et agressés.
01:14:53Il y en a qui sont identifiés et les agresseurs
01:14:55le suivent jusque chez lui
01:14:57pour l'agresser
01:14:59chez lui.
01:15:01C'est quelque chose qui augmente
01:15:03et il faut endiguer.
01:15:05Donc, il faut faire quelque chose
01:15:07de différent, quelque chose de nouveau,
01:15:09parce que le respect
01:15:11du personnage sacré
01:15:13du policier,
01:15:15ça n'existe plus, c'est même le contraire.
01:15:17Il y a une sorte de volonté de profaner
01:15:19l'uniforme,
01:15:23même en l'absence de l'uniforme,
01:15:25comme on l'a vu.
01:15:27Donc, il faut quelque chose de très vigoureux
01:15:29et de différent.
01:15:31Et on pense aussi, bien sûr, aux proches de ce policier,
01:15:33puisque vous évoquiez que cette agression
01:15:35a eu lieu à proximité de son domicile.
01:15:37On imagine que ses proches qui étaient
01:15:39à proximité, eux aussi, forcément,
01:15:41ont pu craindre, à un moment donné, peut-être,
01:15:43que ces agresseurs s'en prennent à eux.
01:15:45On le sait aujourd'hui, les enfants de policiers,
01:15:47les femmes de policiers n'osent plus
01:15:49dire que leur mari ou leur papa
01:15:51est aujourd'hui agent de police
01:15:53par crainte d'être agressé.
01:15:55Il y a un adage
01:15:57chez nous qui dit « vivons heureux, vivons cachés ».
01:15:59C'est malheureusement
01:16:01ce qu'on doit faire et aujourd'hui, il y aura
01:16:03forcément un choc psychologique,
01:16:05que ce soit pour la famille,
01:16:07pour les collègues et pour, surtout, ce collègue-là
01:16:09qui, je le rappelle, a été ceinturé,
01:16:11qui a été témoin de l'agression
01:16:13violente de son autre collègue,
01:16:15à qui on l'a tabassé
01:16:17avec des coups de barre de fer,
01:16:19notamment à la tête. Il faut bien comprendre
01:16:21qu'il aurait pu mourir sur ce tabac.
01:16:23Il y a une volonté de tuer.
01:16:25Peut-être la volonté de tuer qui était là, mais en tout cas,
01:16:27un coup de barre de fer en pleine tête,
01:16:29ça peut tuer, ça c'est sûr.
01:16:31Aujourd'hui, il y a effectivement ce choc
01:16:33psychologique qui va être
01:16:35et au-delà de ça, on a tout l'aspect familial
01:16:37avec peut-être une femme, des enfants
01:16:39qui vont être choqués, qui vont avoir peur
01:16:41pour leur mari, ce qui est normal
01:16:43et donc, aujourd'hui, c'est pour ça qu'il faut retrouver
01:16:45au plus vite ces auteurs pour les mettre
01:16:47hors d'état de nuire.
01:16:48Je pense aux femmes de policiers, notamment,
01:16:50qui, pour certaines, évoquent le fait qu'elles n'osent même plus
01:16:52éteindre le linge, en tout cas, l'uniforme
01:16:54de leur mari, par crainte que les voisins
01:16:56ne s'aperçoivent effectivement qu'il est en train
01:16:58de sécher dans la rue et par crainte, bien sûr,
01:17:00de représailles. Donc, on en arrive, effectivement, là,
01:17:02à un manque de respect de l'autorité qu'en présente, bien sûr,
01:17:04un fonctionnaire de police. Amine.
01:17:06Céline Pinard.
01:17:07Il y a quand même quelque chose sur
01:17:09l'environnement dans lequel ces policiers
01:17:11vivent, parce que si vous ne pouvez pas
01:17:13étendre votre uniforme,
01:17:15ça veut dire que vous pensez très clairement
01:17:17que vos voisins sont dans une situation
01:17:19d'hostilité vis-à-vis de ce que
01:17:21vous incarnez. Or, il se trouve
01:17:23que les policiers vivent souvent,
01:17:25j'allais dire, dans les mêmes endroits que les délinquants,
01:17:27tout simplement parce qu'ils ne sont pas
01:17:29très bien payés et qu'en région
01:17:31parisienne, notamment, ils vont vivre
01:17:33plutôt dans les banlieues.
01:17:35Donc, ça dit quelque chose aussi
01:17:37d'une ambiance. Ça parle
01:17:39aussi de ces quartiers abandonnés
01:17:41de la République. Et ce que ça dit surtout,
01:17:43c'est une lecture
01:17:45du monde qui s'impose
01:17:47dans certains milieux. Et dans
01:17:49cette lecture du monde, lecture du monde
01:17:51qui est portée notamment par LFI,
01:17:53qu'est-ce qu'on dit ? On dit l'État est fasciste,
01:17:55la police est raciste et elle tue des gens.
01:17:57À partir du moment
01:17:59où vous avez cette vision-là
01:18:01de l'organisation de votre pays,
01:18:03vous ne respectez plus rien.
01:18:05Vous ne respectez ni les politiques,
01:18:07ni la police, ni la justice.
01:18:09Ni les professeurs, ni les médecins.
01:18:11Personne, puisque tous ces gens-là émanent
01:18:13d'un État qu'on vous décrit comme
01:18:15devant être détruit et renversé.
01:18:17Et ça veut dire que vous n'avez plus de commun,
01:18:19donc plus de conscience d'un intérêt général
01:18:21qui vous concernerait tous
01:18:23et que la police incarnerait.
01:18:25La protection qu'incarne la police,
01:18:27c'est pas simplement parce qu'elle a un bâton
01:18:29et le monopole de la violence légitime.
01:18:31Si elle a le monopole de la violence légitime,
01:18:33donc le droit d'utiliser la force,
01:18:35c'est parce qu'elle le fait en étant
01:18:37adossée sur un certain nombre de principes
01:18:39qui structurent notre société politique.
01:18:41Autrement dit, l'égalité,
01:18:43les libertés publiques, etc.
01:18:45À partir du moment où vous n'avez
01:18:47plus conscience de ce commun
01:18:49et du fait que vos institutions
01:18:51sont là pour faire fonctionner le commun,
01:18:53alors, à ce moment-là,
01:18:55l'autre devient quelque chose
01:18:57qui vous empêche de vivre.
01:18:59Il y a un certain nombre de policiers
01:19:01dans ces quartiers, le trafic de drogue,
01:19:03un certain nombre de magouilles,
01:19:05le fait de répandre l'islamisme aussi,
01:19:07parce qu'ils sont gênants.
01:19:09On rappelle que là,
01:19:11c'est un différent avec un automobiliste,
01:19:13entre ces deux policiers
01:19:15et un différent avec un automobiliste
01:19:17qui a engendré effectivement cette violence folle.
01:19:19Mais cette violence incroyable
01:19:21que nous décrivent les policiers,
01:19:23ils nous la décrivent aussi
01:19:25dans leur quotidien, dans les quartiers
01:19:27où ils habitent et ce qu'ils disent,
01:19:29c'est qu'à partir du moment où ils interviennent,
01:19:31quel que soit l'endroit où ils interviennent,
01:19:33ça peut être parfois une dispute conjugale,
01:19:35mais de toute façon,
01:19:37ils ne sont pas vus comme
01:19:39étant ceux devant qui on se calme
01:19:41quand ils arrivent. Au contraire,
01:19:43ils deviennent les nouvelles cibles
01:19:45et ils sont ciblés parce qu'ils sont
01:19:47décrits comme étant ciblables.
01:19:49À partir du moment où on vous dit
01:19:51si vous tabassez un policier, c'est normal,
01:19:53regardez la police assassine.
01:19:55Mais pour certains,
01:19:57et ce n'est pas les plus intelligents
01:19:59qui vont commettre ces actes-là,
01:20:01l'acte devient légitime.
01:20:03Si vous avez des politiques qui légitiment
01:20:05ce type d'acte, oui, vous allez renforcer
01:20:07les passages à l'acte,
01:20:09quelle que soit la motivation.
01:20:11Et on évoquait tout à l'heure
01:20:13la sanction judiciaire qui est très importante
01:20:15dans ces cas de figure
01:20:17et ce n'est pas fini puisqu'à Marseille,
01:20:19puisqu'on évoque aussi les agressions de policiers,
01:20:21à Marseille, samedi soir, un ressortissant algérien
01:20:23avec un faux permis de conduire
01:20:25a été contrôlé, il a violemment
01:20:27repoussé un policier qui s'est gravement blessé
01:20:29au genou, le suspect a été placé en garde à vue
01:20:31avant d'être remis
01:20:33en liberté. Amine, on a l'impression
01:20:35là encore, une fois, que c'est une décision,
01:20:37on parlait tout à l'heure de ces détenus et de la décision
01:20:39de la cour d'appel, c'est une décision de justice
01:20:41qui peut paraître lunaire aux yeux des Français.
01:20:43Mais oui, les jours passent et rien ne change.
01:20:45D'abord, avoir un mot pour
01:20:47les policiers blessés en Seine-et-Marne,
01:20:49les policiers blessés à Marseille,
01:20:51une fois de plus,
01:20:53vous savez, en 2023,
01:20:55il y a eu 15 150
01:20:57policiers blessés,
01:20:59ce qui fait 40 policiers
01:21:01blessés chaque jour.
01:21:03Et ce chiffre doit aujourd'hui nous
01:21:05alerter. S'en prendre
01:21:07à un policier, c'est s'en prendre
01:21:09à la République. Moi, je crois que
01:21:11à chaque fois qu'on touche
01:21:13un uniforme de la République,
01:21:15si tu touches un gendarme,
01:21:17un pompier, un douanier, un policier,
01:21:19eh bien, le soir même,
01:21:21tu dois dormir en prison.
01:21:23Mais le problème,
01:21:25il est, une fois de plus, le même.
01:21:27Il se trouve,
01:21:29dans la loi,
01:21:31la prison n'est que
01:21:33la dernière issue possible.
01:21:35C'est le démantèlement
01:21:37de notre justice pénale,
01:21:39orchestrée par
01:21:41Mme Taubira lorsqu'elle était
01:21:43garde des Sceaux. La loi Taubira
01:21:45a fragilisé
01:21:47l'autorité du policier
01:21:49et du gendarme. La loi
01:21:51Taubira a fragilisé
01:21:53le retour de l'ordre
01:21:55dans la rue. Et donc,
01:21:57rien n'a changé
01:21:59depuis maintenant
01:22:012015. Rien n'a changé depuis
01:22:032015. Et donc, tous les jours,
01:22:05nous ne pouvons que déplorer 40 policiers
01:22:07blessés, évidemment
01:22:09en intervention. Un dernier
01:22:11point peut-être, c'est que
01:22:13nous
01:22:15nous observons ici,
01:22:17dans un cas comme l'un l'autre,
01:22:19une augmentation
01:22:21des violences faites contre les forces de l'ordre
01:22:23contre des automobilistes
01:22:25ou susceptibles de l'être
01:22:27puisqu'ici, il s'agit de faux permis.
01:22:29Ce comportement-là n'est pas
01:22:31anodin. Il doit alerter
01:22:33les Français. Les Français doivent
01:22:35s'en indigner parce que, si vous
01:22:37ne vous en indignez pas,
01:22:39ne vous plaignez pas demain que les
01:22:41policiers ne vous arrêtent plus et que vous
01:22:43recevez un PV à la maison, ce qu'on appelle le PV à la volée.
01:22:45Soit nous faisons bloc avec
01:22:47les policiers, soit demain, vous en
01:22:49subissez collectivement les conséquences. Parce que
01:22:51les policiers n'oseront plus
01:22:53arrêter un conducteur. Parce que ce qu'on
01:22:55ne dit pas non plus, c'est que lorsqu'un
01:22:57policier s'arrête pour
01:22:59faire un contrôle routier,
01:23:01vous savez le policier a peur de quoi ?
01:23:03Il a peur, à l'instar
01:23:05de l'affaire Nael, de se retrouver
01:23:07entre quatre murs ou entre quatre planches.
01:23:09Ou être victime d'un refus d'obtempérie qui se
01:23:11multiplie aussi malheureusement dans notre pays.
01:23:13Sous OQTF, le fait que
01:23:15la personne soit algérien
01:23:17étant donné les tensions avec l'Algérie
01:23:19aujourd'hui, on a la réponse tout de suite
01:23:21c'est que l'Algérie n'accepte pas de
01:23:23reprendre ses ressortissants.
01:23:25Pour reprendre ce cas de figure de Marseille, il a été
01:23:27remis en liberté par la justice.
01:23:29Il est amené à se présenter en 2025 devant
01:23:31la justice, mais en étant bien sûr
01:23:33sous obligation de quitter
01:23:35le territoire. Ce que craignent les syndicats
01:23:37de police, c'est qu'ils ne se présentent jamais
01:23:39devant la justice et que malheureusement, après avoir
01:23:41agressé deux agents de police,
01:23:43ils ne soient jamais sanctionnés. C'est ça la crainte.
01:23:45C'est bien évidemment la crainte
01:23:47et au-delà de cette crainte,
01:23:49quel sens est donné à notre
01:23:51métier ? C'est que vous faites votre travail,
01:23:53vous contrôlez, vous interpellez quelqu'un qui est
01:23:55sous OQTF, qui n'a pas de permis.
01:23:57Derrière, il se rebelle, il vous blesse
01:23:59et il ressort libre.
01:24:01Est-ce que demain il faut recommencer ? Est-ce que demain
01:24:03vous continuez à être motivé à faire votre travail ?
01:24:05Je pense que ce genre de décision
01:24:07n'amène pas à un
01:24:09moral auprès des forces de l'ordre
01:24:11de se sentir soutenu.
01:24:13Je pense qu'il faut
01:24:15peut-être être beaucoup plus
01:24:17ferme avec les auteurs d'agressions
01:24:19sur les personnes dépositaires d'autorité publique
01:24:21afin qu'on ait aussi derrière
01:24:23un sens au métier. On ne peut pas
01:24:25demander à la police de faire son travail
01:24:27et puis quand ils sont blessés,
01:24:29que l'individu s'en ressorte comme si rien ne s'était
01:24:31passé. Je pense que c'est important aujourd'hui
01:24:33de montrer l'exemple et c'est
01:24:35d'ailleurs un très gros contraste avec ce qu'on
01:24:37vient de vivre il y a encore trois jours
01:24:39avec les Jeux Olympiques où la police
01:24:41était aimée,
01:24:43des photos étaient prises, on les voyait en train de danser
01:24:45avec des touristes et à trois jours
01:24:47après les Jeux Olympiques, on se retrouve avec des policiers
01:24:49sur le carreau, blessés, etc.
01:24:51C'est ce qu'on disait au départ, la fin de cette
01:24:53parenthèse enchantée. On rappelle que les policiers
01:24:55ont été privés
01:24:57d'une certaine manière de congés. En tout cas, ils se sont
01:24:59passés bien sûr de partir en vacances pour protéger
01:25:01les Français et les touristes lors de ces Jeux
01:25:03Olympiques. Ils sont aujourd'hui épuisés. Beaucoup d'entre
01:25:05eux le disent. Ils sont fatigués effectivement
01:25:07quand on voit la réponse judiciaire
01:25:09et quand on voit bien sûr toutes ces agressions
01:25:11qui se multiplient trois jours après
01:25:13la fin des Jeux Olympiques. Effectivement,
01:25:15on imagine dans quel état d'esprit
01:25:17aujourd'hui ils sont, j'imagine,
01:25:19vos collègues ?
01:25:21Aujourd'hui, les policiers continuent leur travail
01:25:23de manière professionnelle mais effectivement
01:25:25ça peut être démotivant quand il y a
01:25:27ce genre de décision.
01:25:29On venait de revoir un petit
01:25:31boum au niveau du moral où tout le monde était
01:25:33au beau fixe et puis trois jours
01:25:35après, on est confronté à la réalité.
01:25:37Effectivement, c'est compliqué de se
01:25:39remotiver et on a encore les Paralympiques à faire
01:25:41derrière. J'espère simplement qu'on n'aura pas
01:25:43trop de collègues sur le carreau
01:25:45sur ces deux semaines-là au niveau
01:25:47des blessés, bien évidemment.
01:25:49Eliott, un dernier mot là-dessus peut-être ?
01:25:51Il faut peut-être rappeler que les responsabilités
01:25:53ne doivent pas être que reconnues au niveau
01:25:55pénal. Il y a aussi des responsabilités
01:25:57idéologiques. On est à l'issue d'une période
01:25:59où il n'y a jamais eu autant de forces de l'ordre
01:26:01mobilisées sur le terrain. Un certain nombre
01:26:03d'acteurs politiques nous promettaient une effusion
01:26:05de violences puisque naturellement, il s'agirait de
01:26:07quelque chose qui constituerait intrinsèquement
01:26:09la mentalité des policiers. De toute évidence,
01:26:11cette horreur que l'on nous promettait n'a pas eu lieu.
01:26:13En revanche, à l'issue de cette période
01:26:15où il y a eu une paix sociale
01:26:17particulièrement remarquée,
01:26:19notamment grâce à la présence de policiers sur le terrain,
01:26:21des policiers sont agressés, ce qui
01:26:23est l'occasion de rappeler que l'on dénonce régulièrement
01:26:25dans l'espace militaire des violences policières
01:26:27qui seraient systématiques. On voit au contraire
01:26:29que ce qui est systématique au cours
01:26:31de chaque conflit social en France,
01:26:33c'est l'attaque des personnes qui sont dépositaires
01:26:35de l'autorité publique, au premier rang desquels
01:26:37les policiers. Il faut donc aussi parvenir
01:26:39à entreprendre ce changement de regard, pas uniquement
01:26:41d'un point de vue pénal, pour appliquer des responsabilités
01:26:43pour les reconnaître, mais également d'un point de vue
01:26:45idéologique et intellectuel.
01:26:47Et pour terminer bien sûr sur ce sujet-là, on rappelle
01:26:49que le ministère
01:26:51de l'Intérieur Général
01:26:53d'Armanin, qui a communiqué régulièrement
01:26:55les chiffres pendant ces Jeux Olympiques
01:26:57pour démontrer notamment que le bilan
01:26:59était, il faut le dire, plutôt positif.
01:27:01Certains indicateurs étaient
01:27:03à la baisse concernant les vols
01:27:05et certains délits.
01:27:07En revanche, les agressions de policiers
01:27:09ont été en hausse pendant
01:27:11ces Jeux Olympiques, donc ça montre finalement
01:27:13qu'il n'y a pas eu de parenthèse
01:27:15enchantée, comme on peut le dire,
01:27:17concernant les fonctionnaires
01:27:19de police.
01:27:21Simplement un petit mot.
01:27:23C'est aussi le résultat
01:27:25de la loi Taubira,
01:27:27parce qu'en fait,
01:27:29au final, c'est le dernier maillon de la chaîne pénale
01:27:31qui est brisée.
01:27:33La suppression notamment des peines planchées.
01:27:35Si demain, vous rétablissez
01:27:37par exemple une peine
01:27:39d'emprisonnement minimal ferme,
01:27:41tu touches à un uniforme de la République,
01:27:43le soir même, tu dors en prison.
01:27:45Un an de prison minimum,
01:27:47si tu touches à un pompier, un gendarme,
01:27:49à un policier, un douanier,
01:27:51à un agent pénitentiaire,
01:27:53si demain, nous portons collectivement
01:27:55ce courage législatif
01:27:57– Vous pensez que ça peut vraiment décourager
01:27:59ces individus ? – De remettre un cadre.
01:28:01Bien sûr, vous voyez bien que ces deux
01:28:03individus ne dormiront pas en prison, ils sont dans la rue.
01:28:05D'ailleurs, s'agissant de l'individu
01:28:07qui se trouve à Marseille, qui sera
01:28:09rejugé en 2025,
01:28:11je ne comprends pas comment
01:28:13la justice pénale a pu le remettre
01:28:15dehors, alors qu'il était en
01:28:17situation irrégulière,
01:28:19alors qu'on n'en sait rien sur ses garanties
01:28:21de représentation, et surtout
01:28:23sur le fait que s'il se trouve
01:28:25judiciairement dehors,
01:28:27administrativement, le préfet
01:28:29doit s'en saisir, il n'est pas lié par l'autorité
01:28:31judiciaire, il doit dormir en
01:28:33centre de rétention administratif
01:28:35et regagner un avion le plus rapidement
01:28:37possible vers son pays d'origine.
01:28:39Il n'a plus rien à faire sur le territoire
01:28:41de la République. – Allez, parlons
01:28:43de la situation dans la Manche,
01:28:45entre le Royaume-Uni et la France, puisque
01:28:47malgré les récentes émeutes au Royaume-Uni,
01:28:49rien ne freine l'immigration
01:28:51illégale. Lors des
01:28:534 premiers mois de 2024, les
01:28:55traversées vers la Manche ont augmenté de
01:28:5734% par rapport à l'an dernier,
01:28:59elles s'accélèrent même pendant cette période
01:29:01estivale, ce week-end encore,
01:29:03700 personnes ont tenté de rejoindre le Royaume-Uni,
01:29:05une personne, malheureusement, est décédée
01:29:07lors d'une de ces
01:29:09traversées. Jérémy Stobbe,
01:29:11je me tourne forcément vers
01:29:13vous, vous connaissez très bien la situation
01:29:15au Royaume-Uni, on le voit,
01:29:17malgré les émeutes, rien ne freine
01:29:19finalement ces migrants, le Royaume-Uni
01:29:21reste un pays très attractif.
01:29:23– Oui, apparemment,
01:29:25en partie parce que les
01:29:27individus en question savent qu'une fois là-bas,
01:29:29ils risquent très peu
01:29:31d'être expulsés,
01:29:33ils y seront pour la vie,
01:29:35et
01:29:37rien ne semble les décourager.
01:29:39Alors s'il y a des violences,
01:29:41il faut comprendre, s'il y a des violences
01:29:43contre les forces de l'ordre de ce côté
01:29:45de la Manche, c'est parce que
01:29:47les forces de l'ordre empêchent ces personnes
01:29:49de partir, c'est souvent au moment où les
01:29:51forces de l'ordre sont en train de
01:29:53enlever leur matériel
01:29:55nautique ou autre,
01:29:57qu'elles sont attaquées.
01:29:59Et une des raisons pour ça, c'est que
01:30:01les personnes en question ont payé
01:30:03des sommes d'argent, souvent
01:30:05assez fortes, c'est pour ça
01:30:07qu'ils sont en colère, c'est pour ça qu'ils n'acceptent pas
01:30:09que quelqu'un entrave
01:30:11leur départ vers la terre promise.
01:30:13Terre promise, entre guillemets,
01:30:15bien sûr. Donc,
01:30:17il y a tout un système
01:30:19qui, nous le savons,
01:30:21commence par les trafiquants,
01:30:23qui fait qu'il y a un
01:30:25enchaînement d'événements,
01:30:27des violences à Calais, ensuite
01:30:29des violences sur les rues
01:30:31des villes britanniques.
01:30:33Juste pour illustrer votre propos, si vous le voulez bien,
01:30:35on va regarder ce reportage, vous allez voir
01:30:37qu'il se passe dans la commune de
01:30:39Grandfort-Philippe, c'est dans le nord,
01:30:41à proximité, bien sûr, de Calais. C'est un reportage
01:30:43de Sacha Robin, Kylian Salé, le récit
01:30:45de Sarah Varney, qui montre
01:30:47qu'il y a eu, effectivement, des échauffourées
01:30:49entre des migrants, donc
01:30:51illégaux, bien sûr, et puis
01:30:53des membres des forces de l'ordre. On regarde.
01:30:55Dans cette commune
01:30:57de Grandfort-Philippe, les habitants
01:30:59sont régulièrement témoins des passages de groupes
01:31:01de migrants qui tentent la dangereuse traversée
01:31:03de la Manche. Mais ce mardi matin,
01:31:05des échauffourées ont éclaté, selon
01:31:07le maire de la commune, dans ce quartier résidentiel
01:31:09entre migrants et forces de l'ordre.
01:31:11Il y avait un véhicule, là où vous vous trouvez,
01:31:13c'est un véhicule
01:31:15de passeurs qui avait été intercepté
01:31:17par la police. Vous imaginez
01:31:1950, 80 migrants qui sont là,
01:31:21qui entourent la voiture.
01:31:23Il faut aller très vite, parce qu'il faut sortir
01:31:25le bateau, il faut
01:31:27longer derrière nous
01:31:29les champs, et vous êtes
01:31:31à vol d'oiseau à 500 mètres de la mer.
01:31:33Lors de ce face-à-face, le véhicule
01:31:35des passeurs a été dégradé et le
01:31:37canot pneumatique incendié. Face à
01:31:39ces scènes de violence, les riverains se sentent
01:31:41démunis. Pour moi, c'est nouveau. Ici,
01:31:43c'est nouveau. Sur Calais, ça arrivait quand même
01:31:45assez souvent, mais ici, c'était jamais arrivé.
01:31:47Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde, quand même.
01:31:49Après, je ne peux pas dire, c'est parce que c'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus
01:31:51violents qu'avant. Comparément, ils n'étaient pas
01:31:53aussi agressifs. Après, c'est peut-être
01:31:55parce que, justement, on les empêche de passer.
01:31:57Après, je pense que
01:31:59ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème, mais le problème,
01:32:01on peut le régler ailleurs. La veille, la commune
01:32:03a déjà été le théâtre d'une autre confrontation
01:32:05à seulement quelques rues de là. En
01:32:07représailles, en remontant la rue,
01:32:09ils commençaient à mettre des coups de pied dans
01:32:11les poubelles, dans les voitures.
01:32:13Et puis, en remontant comme ça
01:32:15progressivement
01:32:17la rue, eh bien là, ils ont
01:32:19jeté les pare-pas dans les pare-brises.
01:32:21Après l'altercation, ce riverain
01:32:23n'a pu que constater la dégradation de son
01:32:25véhicule. Avant, il n'y avait pas et là,
01:32:27depuis deux ans, ça devient
01:32:29inquiétant. Après,
01:32:31nous, on a des enfants en bas âge, donc on
01:32:33commence à s'inquiéter. Arrivés il y a
01:32:35quatre ans, ce couple songe déjà à
01:32:37déménager.
01:32:39Voilà la situation dans cette
01:32:41petite commune de Grandfort,
01:32:43Philippe, dans le nord. On l'a vu,
01:32:45des habitants qui
01:32:47retrouvent leur véhicule dégradé
01:32:49par ces migrants illégaux en
01:32:51colère. Pour rejoindre ce que vous disiez, d'ailleurs,
01:32:53Jérémy, peut-être parce qu'on les empêche
01:32:55de traverser la Manche, peut-être parce qu'ils ont
01:32:57payé aussi des sommes d'argent très importantes.
01:32:59Comment expliquer aujourd'hui qu'on n'arrive
01:33:01pas, après tant d'années, à régler
01:33:03ce problème à Calais, ou en tout cas
01:33:05dans les villes avoisinantes, puisque cette ville
01:33:07n'avait jamais été touchée auparavant par
01:33:09ce genre de problème ?
01:33:11C'est très simple. C'est un business
01:33:13qui est trop juteux.
01:33:15Il y a trop d'argent là-dedans.
01:33:17Et il faut souligner aussi que
01:33:1985%
01:33:21de ces migrants qui traversent
01:33:23ou essaient de traverser la Manche, ce sont
01:33:25des hommes.
01:33:27Entre 25 et 39 ans,
01:33:29ils sont majoritairement masculins.
01:33:31Donc, ils sont
01:33:33capables, s'ils veulent, ils sont capables
01:33:35de violence. Ils ont,
01:33:37beaucoup d'entre eux, ont de l'argent
01:33:39quelque part.
01:33:41Les trafiquants, bien sûr,
01:33:43prennent leur part de cet argent.
01:33:45Et, comme dans
01:33:47tout commerce, s'il y a des bénéfices
01:33:49à faire,
01:33:51les entrepreneurs, entre guillemets, font preuve
01:33:53d'une inventivité
01:33:55et créativité extraordinaire
01:33:57pour déjouer
01:33:59tous les pièges des autorités.
01:34:01C'est ça
01:34:03l'origine de tout ça. C'est une question
01:34:05surtout d'argent.
01:34:07Donc, il faut s'attaquer à ces passeurs ?
01:34:09C'est en tout cas la volonté du gouvernement britannique.
01:34:11Oui.
01:34:13Entre la volonté et une action
01:34:15efficace, il y a une différence.
01:34:17Ce qui est sûr, c'est que c'est un très grand problème.
01:34:19Ce n'est pas un problème facile à résoudre.
01:34:21C'est une question financière,
01:34:23puisque, en effet, les passeurs sont prêts à tout
01:34:25pour satisfaire leurs clients. Il y a aussi un enjeu
01:34:27diplomatique. On sait que, depuis les accords
01:34:29du Touquet au début des années 2000,
01:34:31la frontière du Royaume-Uni
01:34:33a été déplacée vers les côtes françaises
01:34:35et que le gouvernement britannique envoie énormément
01:34:37d'argent à la France pour qu'elle assure
01:34:39un travail massif de police aux frontières.
01:34:41Cela explique aussi pourquoi
01:34:43les policiers français font face à une violence
01:34:45particulièrement significative
01:34:47au niveau de la frontière, au niveau
01:34:49des côtes de la Manche. Peut-être aussi
01:34:51vous rappelez que c'était le signe
01:34:53ces heures que l'on voit
01:34:55que l'immigration illégale n'est toujours pas
01:34:57maîtrisée, du côté britannique notamment.
01:34:59On a beaucoup entendu que
01:35:01les réseaux sociaux avaient eu
01:35:03une responsabilité particulièrement importante
01:35:05quant à la diffusion de la violence
01:35:07au Royaume-Uni. Il est vrai que
01:35:09les actes de violence
01:35:11les plus intolérables, ceux qui consistaient à employer
01:35:13la violence à des fins politiques,
01:35:15ont été motivés notamment sur les réseaux sociaux.
01:35:17Il faut le condamner. Néanmoins,
01:35:19il ne faut pas négliger, comme le disait
01:35:21Jérémy Stubbs dans une excellente
01:35:23interview pour le Figaro Vox il y a quelques jours,
01:35:25que les réseaux sociaux
01:35:27peuvent être
01:35:29une excuse très commode pour
01:35:31des responsables politiques qui voudraient se départir
01:35:33des responsabilités qui leur
01:35:35incombent à eux, puisque
01:35:37s'il y a eu un ressentiment
01:35:39très diffusé dans la société britannique,
01:35:41c'est notamment parce qu'ils ont vu que malgré
01:35:43les votes et les suffrages qu'ils avaient
01:35:45exprimés, l'immigration illégale
01:35:47n'était pas réduite.
01:35:49C'est aussi, si vous voulez, on a deux
01:35:51explications, les violences à la fois de notre
01:35:53côté de la frontière et celles que l'on a
01:35:55pu regarder au Royaume-Uni
01:35:57ces deux dernières semaines.
01:35:59C'est de savoir,
01:36:01on voit dans le Nord la tension monte,
01:36:03est-ce qu'elle va baisser ? Et la réponse est non.
01:36:05C'est-à-dire que tout ce qui
01:36:07constitue aujourd'hui la montée de la
01:36:09violence, vous n'avez absolument
01:36:11rien qui est mis en œuvre pour
01:36:13l'arrêter. Et ce dont nous parle ce
01:36:15reportage, c'est en fait de la tâche d'huile.
01:36:17C'est-à-dire que les
01:36:19habitants nous disent, une époque c'était
01:36:21à Calais, puis maintenant ça se rapproche
01:36:23et puis maintenant c'est chez nous.
01:36:25La seule chose que je peux leur dire, c'est mais ça va continuer.
01:36:27Et à ce couple
01:36:29qui est là, si on veut être
01:36:31sincère, il faut leur dire mais fuyez
01:36:33et pas que vous. Mais certains veulent déménager.
01:36:35Mais ils ont intérêt, c'est-à-dire
01:36:37que rien ne va s'arranger.
01:36:39Pourquoi ? Parce que le seul moyen
01:36:41pour arranger quelque chose, ce serait
01:36:43que l'Europe arrête de fermer les yeux sur
01:36:45son incapacité, comprenne
01:36:47que si elle s'y met maintenant et de façon
01:36:49ferme, ce qu'elle n'est pas prête à faire.
01:36:51Elle en a pour dix ans avant de
01:36:53commencer à récupérer un contrôle
01:36:55approximatif de ses frontières
01:36:57et qu'il faudra créer des camps de réfugiés.
01:36:59Non seulement les créer, mais les
01:37:01administrer. Et qu'il faudra surtout
01:37:03avoir un discours humanitaire.
01:37:05Autrement dit, dire
01:37:07quand quelqu'un arrive chez nous, s'il est
01:37:09malade, s'il n'est pas bien, on le soigne
01:37:11mais on n'a aucune autre obligation
01:37:13envers lui et en tout cas, on n'a aucune
01:37:15obligation d'en faire un de nos compatriotes.
01:37:17De l'intégrer et de le garder
01:37:19chez nous. On peut le faire, ça peut être
01:37:21un choix, mais l'idée de créer
01:37:23des camps de réfugiés, c'est que vous envoyez un message
01:37:25qui dit, vous n'avez
01:37:27pas votre place simplement
01:37:29parce que vous êtes là.
01:37:31Et ça, l'Europe ne veut pas le faire.
01:37:33Elle n'aura pas le choix.
01:37:35C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:37:37vous ne pouvez pas expulser ces gens.
01:37:39Les pays ne les reprennent pas
01:37:41et on n'est pas prêt à faire un bras de fer avec
01:37:43ces pays. Au niveau de
01:37:45l'aide internationale, elle est détournée
01:37:47donc on n'améliore pas la vie des gens
01:37:49sur place. Et ici,
01:37:51on est lâches et on préfère
01:37:53abandonner les calésiens
01:37:55plutôt qu'agir. Donc sincèrement,
01:37:57pour ce couple qui est là,
01:37:59déménagez. Amine, un petit mot là-dessus.
01:38:01Très rapidement, tout a été dit.
01:38:03Évidemment, saluer nos forces
01:38:05de l'ordre. Évidemment que
01:38:07les habitants des Hauts-de-France, et j'en suis issu,
01:38:09sont victimes. Depuis 1991,
01:38:11d'abord du protocole de
01:38:13Sangatte, puis ensuite des accords du
01:38:15Touquet en 2003. Désormais, la frontière,
01:38:17elle n'est plus à Douvres en Angleterre
01:38:19mais de l'autre côté de la Manche, chez nous, à Calais.
01:38:21Et ça, c'est insupportable.
01:38:23C'est insupportable parce que ce sont nos policiers
01:38:25qui font un travail
01:38:27humain avant de faire un travail
01:38:29de sécurité. Ils empêchent
01:38:31des pauvres familles de se
01:38:33noyer dans la Manche,
01:38:35victimes des réseaux de passeurs,
01:38:37en prenant des
01:38:39embarcations de fortune tard dans la nuit.
01:38:41Et toutes les semaines, vous avez
01:38:43des bébés qui, malheureusement,
01:38:45meurent dans la Manche. Seulement un petit mot.
01:38:4725 morts depuis le début de l'année.
01:38:4925 morts depuis le début
01:38:51de l'année. Un petit mot pour vous dire qu'on a
01:38:53mis un fric de dingue.
01:38:55Un fric de dingue pour des associations
01:38:57de migrants qui assurent le service public
01:38:59de l'accueil des migrants
01:39:01et qui tiennent aussi
01:39:03ce discours
01:39:05complaisant en faveur
01:39:07de la traversée de la Manche
01:39:09alors qu'il existe d'autres politiques
01:39:11à notre cap en faveur
01:39:13d'une intégration réelle.
01:39:15Mais surtout, lorsque vous êtes débouté
01:39:17du droit d'asile, vous ne pouvez plus
01:39:19bénéficier de nos politiques publiques.
01:39:21La politique française
01:39:23doit changer de stratégie.
01:39:25Allez, restez avec nous. On marque une
01:39:27courte page de pub. Peut-être qu'on évoquera
01:39:29à nouveau ce sujet parce que je vois effectivement
01:39:31qu'il fait réagir sur ce plateau.
01:39:33A tout de suite.
01:39:37Il est presque 16h.
01:39:39Merci beaucoup d'être avec nous.
01:39:41180 minutes info était, ça continue.
01:39:43Tout de suite, c'est le journal de Maureen Vidal.
01:39:45Rebonjour Maureen.
01:39:47Un pilote retrouvé,
01:39:49sain et sauf après cette collision entre deux avions
01:39:51militaires en Meurthe-et-Moselle.
01:39:53Et oui, il s'est éjecté de l'appareil avant
01:39:55l'impact. Deux pilotes sont en revanche
01:39:57toujours recherchés. Il s'agit
01:39:59de l'instructeur et de son élève pilote.
01:40:01L'accident s'est déroulé en milieu de
01:40:03journée dans le secteur Colomb-Belle-et-Belle.
01:40:05Les circonstances de l'accident n'ont pas
01:40:07encore été communiquées par l'autorité militaire.
01:40:09Et puis dans le nord, on l'a vu il y a quelques minutes,
01:40:11de violents affrontements entre la police et les migrants
01:40:13ont éclaté hier dans un quartier pavillonnaire.
01:40:15La commune de Grandfort-Philippe régulièrement
01:40:17traversée par les passeurs
01:40:19et les migrants qui tentent de traverser la manche à bord
01:40:21de canaux pneumatiques. Les habitants
01:40:23et le maire sont à bout. Reportage
01:40:25de Sacha Robin, Kylian Salé
01:40:27et Sarah Varny.
01:40:29Dans cette commune de Grandfort-Philippe,
01:40:31les habitants sont régulièrement témoins
01:40:33des passages de groupes de migrants qui tentent
01:40:35la dangereuse traversée de la manche.
01:40:37Mais ce mardi matin, des échauffourées
01:40:39ont éclaté selon le maire de la commune
01:40:41dans ce quartier résidentiel entre migrants
01:40:43et forces de l'ordre.
01:40:44Il y avait un véhicule là où vous vous trouvez.
01:40:46C'est un véhicule de passeurs
01:40:48qui avait été intercepté par la police.
01:40:50Vous imaginez
01:40:5250-80 migrants qui sont là,
01:40:54qui entourent la voiture.
01:40:56Il faut aller très vite parce qu'il faut sortir
01:40:58le bateau. Il faut
01:41:00longer derrière nous
01:41:02les champs et vous êtes à vol
01:41:04d'oiseau à 500 mètres de la mer.
01:41:06Lors de ce face-à-face, le véhicule des passeurs
01:41:08a été dégradé et le canot pneumatique
01:41:10incendié. Face à ces scènes
01:41:12de violence, les riverains se sentent démunis.
01:41:14Pour moi c'est nouveau. Ici c'est nouveau.
01:41:16Sur Calais ça arrivait quand même assez souvent
01:41:18mais ici c'était jamais arrivé.
01:41:20Il y a un peu d'insécurité pour tout le monde quand même.
01:41:22C'est maintenant qu'ils deviennent un peu plus violents
01:41:24qu'avant. Comparément, ils n'étaient pas
01:41:26aussi agressifs.
01:41:28C'est peut-être parce qu'on les empêche de passer.
01:41:30Je pense que
01:41:32ce n'est pas à notre niveau qu'on peut régler le problème.
01:41:34Le problème doit être réglé ailleurs.
01:41:36La veille, la commune a déjà été le théâtre
01:41:38d'une autre confrontation à seulement quelques rues de là.
01:41:40En représailles, en remontant la rue,
01:41:42ils ont commencé à mettre des coups de pieds
01:41:44dans les poubelles, dans les voitures.
01:41:46Et puis en remontant
01:41:48progressivement
01:41:50la rue, ils ont jeté
01:41:52les parpaings dans les pare-brises.
01:41:54Après l'altercation, ce riverain n'a
01:41:56pu que constater la dégradation de son véhicule.
01:41:58Avant il n'y avait pas.
01:42:00Depuis deux ans, ça devient
01:42:02inquiétant.
01:42:04Après, nous on a des enfants en bas âge.
01:42:06On commence à s'inquiéter.
01:42:08Arrivés il y a quatre ans, ce couple songe déjà à déménager.
01:42:12Loïc Valder, on voit le désarroi des habitants.
01:42:14Des arrois aussi, j'imagine, des forces de l'ordre sur place.
01:42:16C'est une mission qui est très compliquée.
01:42:18Vous faites face à des individus qui souhaitent
01:42:20à tout prix traverser
01:42:22la Manche et qui se refusent
01:42:24à ce que les forces de l'ordre leur en empêchent.
01:42:26De là dégénèrent
01:42:28des situations de violence à laquelle
01:42:30les forces de l'ordre font face. On peut avoir des blessés
01:42:32de tous les côtés. On a des
01:42:34habitants qui ont leur bien dégradé.
01:42:36C'est une mission très compliquée
01:42:38et qui peut dépasser
01:42:40la police nationale.
01:42:42Quand on n'arrive pas à entraver
01:42:44ces tentatives
01:42:46de traverser, on se retrouve des fois avec des drames.
01:42:48Pour la police nationale,
01:42:50la mission est très compliquée.
01:42:52Très compliquée, effectivement.
01:42:54On poursuit à Besançon, Maureen,
01:42:56où un homme de 27 ans a été poignardé à mort
01:42:58dimanche soir.
01:43:00À l'issue d'Unrix, pour des motifs dérisoires,
01:43:02une mésentente à propos
01:43:04d'une chaise. Le procureur de la République
01:43:06a tenu une conférence de presse ce mardi
01:43:08après-midi. Les précisions de Fabrice Elsner
01:43:10et Sarah Varney.
01:43:12Dimanche vers 23h,
01:43:14les policiers sont appelés pour Unrix.
01:43:16Sur place, un homme de 27 ans a été
01:43:18poignardé à deux reprises. Il est décédé
01:43:20d'essuie de ses blessures.
01:43:22À l'origine de cette rixe mortelle,
01:43:24un différent dérisoire entre deux individus
01:43:26qui se seraient disputé une chaise pour profiter
01:43:28de la fraîcheur au pied de l'immeuble.
01:43:30L'auteur présumé serait remonté chercher un couteau
01:43:32de cuisine pour s'en prendre à la victime.
01:43:34Un témoin raconte la scène.
01:43:36La victime a essayé de prendre la fuite
01:43:38mais ils étaient beaucoup trop proches donc il lui a sonné un coup de couteau
01:43:40dans le dos.
01:43:42Il y avait un caddie par terre.
01:43:44Malheureusement, on ne l'avait pas vu.
01:43:46En prenant la fuite et en ayant reçu le coup de couteau,
01:43:48la victime est tombée.
01:43:50Elle est toujours consciente.
01:43:52Le meurtrier est allé vers lui
01:43:54et il lui a sonné encore deux coups de couteau.
01:43:56Les différents témoins mènent les policiers
01:43:58jusqu'à l'appartement du suspect.
01:44:00Trois mineurs se sont livrés aux forces de l'ordre
01:44:02à l'issue de la garde à vue.
01:44:04Deux d'entre eux ont été libérés.
01:44:06Le troisième a quant à lui été placé en garde à vue
01:44:08après avoir reconnu les coups mortels portés à la victime.
01:44:10Selon le procureur,
01:44:12la victime était connue des services de police
01:44:14notamment pour détention d'armes, vols aggravés
01:44:16et trafic de stupéfiants.
01:44:18De son côté, l'auteur présumé est un mineur
01:44:20non accompagné d'origine malienne
01:44:22n'était lui pas connu des forces de l'ordre.
01:44:24Le suspect explique avoir voulu se faire justice
01:44:26après avoir été frappé et aspergé d'un produit inflammable
01:44:28par la victime juste avant les faits.
01:44:30Ce qui crédibilise également cette version
01:44:32c'est que les enquêteurs,
01:44:34lors de la perquisition, ont retrouvé
01:44:36au domicile du mineur
01:44:38des vêtements qui sentaient très fortement
01:44:40ce qu'ils ont considéré être du white spirit.
01:44:44Le parquet a requis ce mardi soir
01:44:46le placement en détention provisoire du mineur.
01:44:50En Isère, un individu a perdu la vie
01:44:52après les violents orages
01:44:54qui ont frappé la région.
01:44:56L'homme de 78 ans a été retrouvé mort
01:44:58après avoir essayé de remettre en route
01:45:00son compteur électrique.
01:45:02D'autres dommages ont été évités
01:45:04au camping municipal de Morestel.
01:45:06Le site a été évacué.
01:45:08Aucun blessé n'est à déplorer.
01:45:10Les explications de Briac Japiot.
01:45:12En pleine période estivale,
01:45:14ce camping est quasi désert.
01:45:16Pourtant, mardi soir, ils étaient près de 30 vacanciers
01:45:18à être présents. Mais face à la foudre
01:45:20et aux pluies d'Ile Vienne,
01:45:22les vacanciers ont été évacués.
01:45:24On a commencé vers 20h30
01:45:26avec des pluies très très fortes
01:45:28et puis au bout d'un moment
01:45:30c'était tellement important l'eau
01:45:32qui arrivait de la ville
01:45:34en bas de la ville
01:45:36avec les égouts qui ont débordé,
01:45:38c'est monté très très vite.
01:45:40Les sapeurs-pompiers de l'Isère
01:45:42ont reçu pas moins de 850 appels d'urgence.
01:45:44La préfecture a indiqué que 3 à 5 centimètres
01:45:46de précipitation avaient été enregistrés.
01:45:48Près de 200 interventions de secours
01:45:50ont été menées par le SDIS de l'Isère.
01:45:52Une centaine de sapeurs-pompiers
01:45:54et 30 engins ont été déployés
01:45:56au plus fort de l'événement.
01:45:58Des intempéries impressionnantes.
01:46:00Un homme de 78 ans a été retrouvé mort
01:46:02après avoir oublié de remettre en route
01:46:04son compteur électrique.
01:46:06Et puis à Crépy-en-Valois dans l'Oise
01:46:08les habitants veulent agir vite
01:46:10pour éviter le pire.
01:46:12Et pour cause, les habitants s'inquiètent
01:46:14de la vétusté du pont de Saint-Ladre.
01:46:16Chaque passage sur cette construction
01:46:18est devenu une véritable source d'angoisse.
01:46:20Les travaux de rénovation ont pris du retard
01:46:22et il est difficile d'identifier la cause réelle.
01:46:24Explication avec Sharon Camara
01:46:26et Pierre-François Altermat.
01:46:28Cinq ans, l'état du pont de Saint-Ladre
01:46:30n'a cessé d'empirer.
01:46:32La construction date en 1929,
01:46:34menace de s'effondrer depuis plusieurs années
01:46:36et doit être rénovée de toute urgence.
01:46:38Initialement prévue pour 2025,
01:46:40les travaux de rénovation
01:46:42accusent un important retard
01:46:44ce qui provoque l'inquiétude des habitants.
01:46:46Il y a les enfants,
01:46:48c'est le circuit scolaire,
01:46:50les parents vont, passent.
01:46:52C'est vrai, ça fait des années déjà
01:46:54qu'ils nous disent que le pont devrait être refait.
01:46:56C'est toujours pas refait.
01:46:58C'est provoqué par la SNCF
01:47:00parce qu'ils sont pas d'accord pour le moment
01:47:02de mettre des grands moyens d'investir
01:47:04et seulement c'est pour la sécurité des gens.
01:47:06Selon les déclarations de la mairie,
01:47:08la SNCF serait à l'origine
01:47:10du retard de ces travaux.
01:47:12L'entreprise ferroviaire tarderait
01:47:14à donner son accord pour l'arrêt de la circulation
01:47:16des trains dans la zone.
01:47:18C'est un des seuls passages
01:47:20dans le coin,
01:47:22après on est obligé de faire avec
01:47:24et puis on attend désespérément
01:47:26qu'il soit remplacé.
01:47:28Ça fait des années que c'est comme ça.
01:47:30Là c'est pareil, c'est barré.
01:47:32Je pensais qu'ils allaient faire des travaux
01:47:34mais rien n'a bougé.
01:47:36S'attendre quoi ? Peut-être un accident ?
01:47:38Estimés à 13 millions d'euros,
01:47:40ces travaux de reconstruction
01:47:42sont désormais prévus pour 2028.
01:47:44La situation du pont de Saint-Ladre
01:47:46n'est pas un cas isolé.
01:47:48En France, plus de 35 000 ponts
01:47:50sont actuellement dans un état critique.
01:47:52Merci beaucoup Maureen Vidal pour ce journal.
01:47:54On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
01:47:56pour un nouveau point sur l'actualité.
01:47:58Actualité d'ailleurs dominée par
01:48:00cette information et cette permission
01:48:02de sortie d'un braqueur
01:48:04qui indigne le personnel pénitentiaire.
01:48:06Christophe Kidder, braqueur
01:48:08de 53 ans, incarcéré dans la prison
01:48:10de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, a obtenu
01:48:12une permission de sortie pour 10 leçons
01:48:14afin d'obtenir son permis de conduire.
01:48:16La chambre de l'application des peines
01:48:18de la Cour d'appel a confirmé cette décision
01:48:20de justice. On voit les détails
01:48:22de cette affaire avec Juliette Salatte
01:48:24et puis juste après, on aura l'occasion
01:48:26d'en discuter avec un ancien magistrat
01:48:28François-Francis Naguibard.
01:48:30Il est derrière
01:48:32les barreaux depuis 1995.
01:48:34Christophe Kidder,
01:48:36braqueur multirécidiviste,
01:48:38libérable en 2044,
01:48:40a obtenu récemment une permission
01:48:42de sortie pour passer son permis
01:48:44de conduire. Si Christophe Kidder
01:48:46est classé détenu particulièrement
01:48:48surveillé, le tribunal d'application
01:48:50des peines a autorisé ses permissions
01:48:52de sortie pour son permis de conduire
01:48:54en totale autonomie. Une décision
01:48:56qui inquiète notamment le syndicat
01:48:58UFA PUNSA Justice, au vu du
01:49:00profil du détenu de 53 ans.
01:49:02C'est une décision qui
01:49:04aujourd'hui, en tout cas pour les
01:49:06personnels pénitentiaires, remet
01:49:08en cause leur travail quotidien.
01:49:10On nous demande à la fois
01:49:12d'assurer la sécurité des
01:49:14établissements et la sécurité publique
01:49:16en évitant les évasions de ce type
01:49:18de profil, et aujourd'hui,
01:49:20on va aller le mettre à l'extérieur 10 fois
01:49:22de suite pendant 2 heures.
01:49:24Christophe Kidder avait tenté une évasion en 2001
01:49:26de la prison de Freyne, à l'aide
01:49:28d'un hélicoptère, avant de réussir
01:49:30à s'évader de la prison de Moulins-Isers
01:49:32dans l'Allier, en 2009,
01:49:34en faisant exploser des portes blindées
01:49:36et en prenant des otages.
01:49:38Aujourd'hui, je pense à ces personnels-là
01:49:40qui ont été pris en otage, que ce soit à Freyne ou à Moulins,
01:49:42qui sont pour certains encore et toujours
01:49:44en exercice. Elle est où la justice, quelque part ?
01:49:46Pour l'avocate du détenu,
01:49:48cette permission de sortie
01:49:50est le signe d'un parcours carcéral
01:49:52réussi. L'octroi d'une permission de sortie,
01:49:54c'est la démonstration que Christophe Kidder
01:49:56respecte l'intégralité du cadre
01:49:58auquel il est soumis depuis 30 ans.
01:50:00Selon elle, il s'agirait d'une décision
01:50:02dont les surveillants pénitentiaires
01:50:04devraient se réjouir.
01:50:06Et pour en parler, Francis Nagbar
01:50:08est avec nous en direct sur CNews.
01:50:10Bonjour Francis, merci beaucoup
01:50:12d'être là dans 180 minutes Info.
01:50:14Vous êtes ancien magistrat.
01:50:16Comment expliquer une telle
01:50:18décision de la Cour
01:50:20d'appel ? Comment expliquer qu'effectivement
01:50:22il était autorisé à sortir
01:50:24pour passer son permis de conduire
01:50:26au vu bien sûr de son pédigré ?
01:50:28Je ne connais pas
01:50:30ce dossier et ce qui sera très intéressant
01:50:32c'est de lire la motivation
01:50:34de la Chambre
01:50:36de l'application
01:50:38des peines qui a validé effectivement
01:50:40cette décision du tribunal
01:50:42de l'application des peines.
01:50:44C'est très subjectif ce que je vais vous dire
01:50:46mais je suis pour le moins surpris
01:50:48et c'est un véritable fémisme, comme beaucoup
01:50:50d'ailleurs, parce que
01:50:52je me demande, compte tenu
01:50:54de la personnalité
01:50:56de l'auteur, compte tenu
01:50:58des risques encourus, je me demande
01:51:00où est le bon sens et où est le discernement ?
01:51:02Comment peut-on être aussi
01:51:04éloigné des réalités
01:51:06en termes de sécurité, des
01:51:08préoccupations de nos concitoyens ?
01:51:10Il faut savoir tout de même qu'il y a plus de
01:51:12trois quarts des Français qui ne font pas confiance
01:51:14à la justice. On est médaille d'or
01:51:16tous services d'État confondus
01:51:18en termes de manque de confiance.
01:51:20Je ne crois pas que ce genre de décision
01:51:22soit de nature
01:51:24à restaurer une quelconque confiance.
01:51:26Ça va même être
01:51:28de nature à contribuer
01:51:30à aggraver encore
01:51:32cette absence totale de confiance.
01:51:34On privilégie un intérêt
01:51:36très particulier au détriment
01:51:38de l'intérêt général.
01:51:40On fait fi, on ignore,
01:51:42j'espère qu'on l'ignore,
01:51:44qu'on ne le méprise pas, on ignore
01:51:46les préoccupations les plus essentielles
01:51:48en termes de sécurité des policiers,
01:51:50des gendarmes, des surveillants
01:51:52de l'administration pénitentiaire, mais de tout
01:51:54nos concitoyens. Comment un individu
01:51:56de 53 ans
01:51:58qui est un braqueur
01:52:00multirécidiviste, condamné à 30 ans
01:52:02pour son premier braquage
01:52:04qui a entraîné
01:52:06la mort d'un homme, un automobiliste
01:52:08qui a pris une balle dans la tête, qui a fait de multiples
01:52:10projets d'évasion très violentes
01:52:12avec des explosifs, avec des armes
01:52:14dont il n'a pas hésité à tirer,
01:52:16y compris lorsqu'il a été repris
01:52:18après sa deuxième évasion.
01:52:20Voilà ce qu'est un parcours carcéral
01:52:22réussi selon les termes même
01:52:24de son avocat. Je crois qu'on n'a pas tout à fait,
01:52:26on ne donne pas tout à fait la même signification
01:52:28à ces termes.
01:52:30Il a lui-même indiqué,
01:52:32j'ai eu l'occasion de lire
01:52:34un interview qu'il avait donné au journal du dimanche,
01:52:36je crois, il avait lui-même indiqué
01:52:38après sa dernière évasion où il a été repris
01:52:40qu'il n'avait qu'une idée en tête,
01:52:42c'était de s'évader,
01:52:44qu'il serait beaucoup plus violent encore
01:52:46la prochaine fois que les fois précédentes
01:52:48et Dieu sait
01:52:50qu'il a été particulièrement agressif,
01:52:52violent, extrêmement dangereux
01:52:54pour les policiers, les surveillants, l'administration pénitentiaire
01:52:56qu'il a pris deux fois en otage.
01:52:58Enfin, je ne comprends pas
01:53:00cette absence de réalité.
01:53:02Alors aujourd'hui,
01:53:04il se sent une vocation d'automobiliste,
01:53:06de futur automobiliste puisqu'il sera,
01:53:08il est libérable en 2044.
01:53:10Donc il sera automobiliste
01:53:12à l'âge de 73 ans.
01:53:14Hier, il se sentait une vocation
01:53:16d'esthète,
01:53:18amateur éclairé d'art
01:53:20puisqu'on lui avait autorisé
01:53:22une visite au Louvre-Lens.
01:53:24Alors devant le tollé que ça avait suscité,
01:53:26la direction de l'administration pénitentiaire
01:53:28a quand même considéré,
01:53:30elle,
01:53:32qu'un minimum de bon sens était nécessaire
01:53:34pour ce genre de
01:53:36personnages,
01:53:38de voyous extrêmement dangereux,
01:53:40complètement ancrés
01:53:42dans sa délinquance
01:53:44et n'a pas donné suite.
01:53:46Mais aujourd'hui, il va sortir
01:53:48dix fois de suite sans aucune escorte
01:53:50alors que c'est un DPS de niveau 4.
01:53:52C'est le niveau le plus élevé.
01:53:54Chaque fois qu'il sort, en principe,
01:53:56il y a une escorte particulièrement renforcée.
01:53:58Pénitentiaires, également les forces
01:54:00de sécurité intérieure, police, gendarmerie.
01:54:02Donc c'est une décision
01:54:04qui paraît
01:54:06presque choquante, presque ridicule.
01:54:08Et en tout état de cause,
01:54:10tout au moins en l'état actuel de mes connaissances,
01:54:12qui, moi, me paraît
01:54:14totalement, totalement dénuée
01:54:16de bon sens.
01:54:17Francis Naguibar, est-ce qu'une volonté
01:54:19de réinsertion
01:54:21pourrait être une motivation suffisante
01:54:23aux yeux de la justice
01:54:25pour obtenir une telle autorisation de sortie ?
01:54:27Oui, on peut penser que c'est une volonté
01:54:29de réinsertion qui a prédominé,
01:54:31que c'est peut-être impréalable
01:54:33à une éventuelle libération conditionnelle.
01:54:35Je ne pense pas que ça soit
01:54:37possible, comme le dit son avocat,
01:54:39dans un délai aussi proche. On peut
01:54:41penser que c'est un premier pas
01:54:43vers une éventuelle libération conditionnelle.
01:54:45Mais ceci étant, il y a toujours
01:54:47en matière de justice, c'est souvent le cas,
01:54:49il y a toujours des intérêts contradictoires
01:54:51et il faut trouver
01:54:53un équilibre. Est-ce que, compte tenu
01:54:55de la dangerosité de ce personnage,
01:54:57est-ce qu'il faut privilégier
01:54:59cette possibilité très éventuelle,
01:55:01très aléatoire, tout de même,
01:55:03de réinsertion, ou est-ce qu'il faut
01:55:05privilégier, encore une fois, la sécurité
01:55:07de tous nos concitoyens et les forces
01:55:09de sécurité en premier lieu ?
01:55:11Je reprends ce que vous disiez tout à l'heure,
01:55:13cette visite au musée.
01:55:15On a la sensation
01:55:17que c'est une sorte de pied de nez fait à la justice.
01:55:19Je crois
01:55:21que ce n'est pas réfléchi, tout simplement.
01:55:23Ce n'est même pas une volonté de faire un pied de nez à la justice
01:55:25parce que ça va être autorisé
01:55:27par la justice, donc elle ne se fait pas des pieds de nez
01:55:29tout seul, je ne la pense pas suffisamment
01:55:31masochiste.
01:55:33Non, je crois que c'est une méconnaissance.
01:55:35Certains sont
01:55:37un peu dans leur monde un peu intellectuel,
01:55:39un peu idéologique parfois,
01:55:41et réinsertion, réinsertion,
01:55:43réinsertion, ils sautent sur leur
01:55:45siège, comme disait le général de Gaulle,
01:55:47comme des cabris.
01:55:49Le général de Gaulle, c'était l'Europe.
01:55:51Réinsertion, réinsertion, réinsertion.
01:55:53Mais il y a tout le reste,
01:55:55il y a toutes les nécessités
01:55:57évidentes de sécurité.
01:55:59Que se passerait-il
01:56:01en cas d'évasion ?
01:56:03L'évasion, pour lui,
01:56:05s'il a décidé de s'évader, ça va être relativement
01:56:07facile. C'est un expert, c'est le roi de l'évasion,
01:56:09il avait été surnommé comme tel,
01:56:11c'est pas le seul, un des rois de l'évasion.
01:56:13Mais après, s'il renoue
01:56:15avec ces braquages
01:56:17extrêmement violents, donc il est
01:56:19précidiviste, est-ce que les magistrats
01:56:21qui ont autorisé ces
01:56:23dix permissions de sortie, en réalité,
01:56:25est-ce qu'ils vont simplement se remettre en cause ?
01:56:27Ils vont simplement
01:56:29avoir, eux, un sens de l'autocritique,
01:56:31une lucidité sur
01:56:33eux-mêmes suffisante ?
01:56:35Malheureusement, après 41 ans
01:56:37de carrière, je ne suis malheureusement pas très optimiste
01:56:39sur ce plan-là, et je ne le pense pas.
01:56:41Ils vont à nouveau
01:56:43parler de l'impérium, la décision
01:56:45de justice, qui n'est pas
01:56:47critiquable, ce qui est totalement faux,
01:56:49d'ailleurs, on n'a pas le droit de jeter le discrédit
01:56:51sur l'institution judiciaire, on peut parfaitement
01:56:53critiquer une décision de justice, surtout
01:56:55une décision comme celle-là, qui paraît totalement
01:56:57absurde. Alors voilà,
01:56:59l'impérium, l'impérium.
01:57:01Et puis tout sera dit, quelles que soient les conséquences.
01:57:03– Merci beaucoup Francis Naguibar, ancien magistrat,
01:57:05d'avoir été avec nous en direct.
01:57:07Amine, pour reprendre
01:57:09les propos de Francis
01:57:11Naguibar, effectivement,
01:57:13c'est intéressant ce qu'il dit, on a la sensation que
01:57:15certains membres de cette justice
01:57:17qui représentent, en tout cas la justice
01:57:19française, semblent un peu déconnectés de la réalité
01:57:21lorsque de telles décisions sont
01:57:23prises. – Alors ici, ce n'est pas
01:57:25un juge répressif qui a pris
01:57:27la décision, c'est
01:57:29la chambre d'application des peines
01:57:31de la Cour d'appel
01:57:33qui, elle,
01:57:35rappelons-le, statue évidemment
01:57:37en droit et en fait.
01:57:39Elle tient compte, évidemment,
01:57:41de la dangerosité, toute
01:57:43en changeant de paradigme
01:57:45en
01:57:47envisageant
01:57:49une sortie,
01:57:51c'est-à-dire une réinsertion. C'est aussi le rôle
01:57:53de la prison que de réinsérer.
01:57:55J'ai du mal à croire que cet individu
01:57:57va se réinsérer
01:57:59dans un avenir proche, compte tenu
01:58:01d'abord de son âge,
01:58:03de ses judiciaires, compte tenu de son âge,
01:58:05compte tenu aussi
01:58:07de ses conditions de détention,
01:58:09du risque de réitération des faits.
01:58:11Tout cela, et dans cet
01:58:13ensemble, mériterait
01:58:15un réexamen
01:58:17en droit par la Cour de cassation.
01:58:19Et la question que je me pose,
01:58:21puisqu'il faudrait effectivement lire
01:58:23les motifs et le dispositif
01:58:25de l'arrêt de la Cour d'appel,
01:58:27la question que je me pose
01:58:29c'est est-ce que
01:58:31le procureur général de la Cour
01:58:33d'appel va déferer
01:58:35cette décision au contrôle
01:58:37de la Cour de cassation ?
01:58:39Est-ce qu'un pourvoi en cassation
01:58:41va être porté
01:58:43devant les magistrats suprêmes ?
01:58:45Parce qu'on peut quand même s'interroger
01:58:47à la fois
01:58:49du risque
01:58:51que font encourir les magistrats
01:58:53sur la société
01:58:55et sur la sauvegarde de l'ordre public.
01:58:57Il y a quand même aussi cette dimension-là
01:58:59à adopter. Et on peut regretter
01:59:01un deuxième point, c'est la séparation
01:59:03entre le fonctionnement
01:59:05de la justice pénale
01:59:07et le fonctionnement
01:59:09des services administratifs.
01:59:11C'est-à-dire que les services
01:59:13administratifs, et en particulier
01:59:15les services pénitentiaires,
01:59:17peuvent décider
01:59:19notamment de placer
01:59:21ce détenu particulièrement
01:59:23surveillé de niveau 4
01:59:25indépendamment des choix
01:59:27de l'autorité judiciaire. Donc ce problème
01:59:29de communication qui a déjà été relevé
01:59:31par l'inspection...
01:59:33Au moment de l'affaire Mohamed Amra ?
01:59:35Au moment de l'affaire Amra, par l'inspection générale
01:59:37de la justice,
01:59:39est un problème
01:59:41systémique. C'est-à-dire que
01:59:43les services judiciaires et les services administratifs
01:59:45une fois de plus ne communiquent pas
01:59:47au moment de l'affaire Amra,
01:59:49au moment de cette affaire, et peut-être demain
01:59:51si rien ne change, au moment
01:59:53d'autres affaires. Donc voilà, il faut
01:59:55remettre, je crois,
01:59:57au cœur de nos politiques publiques
01:59:59une articulation, une logique
02:00:01de transversalité entre les services judiciaires
02:00:03et les services administratifs.
02:00:05Encore une fois, pour protéger la société.
02:00:07Effectivement, c'est
02:00:09assez incompréhensible comme décision, tout comme
02:00:11à Marseille. D'ailleurs, vous allez le voir samedi soir
02:00:13un ressortissant algérien sous
02:00:15OQTF fait un faux permis de conduire
02:00:17a violemment repoussé un policier
02:00:19qui s'est gravement blessé au genou. Le suspect
02:00:21a été placé en garde à vue avant d'être remis
02:00:23en liberté. Là
02:00:25encore,
02:00:27Loic, c'est une décision qui semble
02:00:29assez incompréhensible.
02:00:31Deux policiers
02:00:33agressés, l'individu est interpellé
02:00:35puis relâché.
02:00:37C'est incompréhensible. C'est quelque chose
02:00:39qui peut complètement écœurer
02:00:41les policiers quand ils sont blessés
02:00:43et qu'ils voient un individu ressortir libre.
02:00:45Et on se pose aussi des questions
02:00:47de s'il recommence.
02:00:49S'il recommence, qu'est-ce qu'il va
02:00:51se passer ? On n'aura rien appris
02:00:53de cette expérience-là.
02:00:55Donc je pense qu'aujourd'hui, quand des
02:00:57policiers sont blessés, les individus
02:00:59n'ont pas à ressortir libre
02:01:01comme ça, comme si de rien n'était.
02:01:03Ce n'est pas responsabiliser les
02:01:05personnes quant aux atteintes sur les personnes
02:01:07dépositaires de l'autorité publique.
02:01:09Un individu qui devrait se présenter à la justice
02:01:11en 2025, Jeremy Stubbs,
02:01:13on imagine qu'il peut ne pas se présenter
02:01:15et ce sera peut-être malheureusement
02:01:17sûrement le cas, ce qui veut dire que cet individu
02:01:19ne sera pas sanctionné malgré
02:01:21cette agression envers les fonctionnaires de Polif.
02:01:23Voilà. Et puis, il y a son cas
02:01:25à lui, mais il faut penser aussi
02:01:27à ce que ça fait comme effet
02:01:29sur les autres. Ça va montrer
02:01:31qu'on peut faire ce qu'on veut
02:01:33et il a une impunité
02:01:35relative autour.
02:01:37Et je crois
02:01:39qu'il y a deux
02:01:41émotions publiques qui peuvent être très
02:01:43malsaines ici
02:01:45et la première est
02:01:47une caractéristique de la culture française,
02:01:49c'est tout un romantisme
02:01:51autour des grands caïds, des grands
02:01:53bandits, on fait des films,
02:01:55on fait des romans...
02:01:57C'est le territoire du Royaume-Uni, non, Jeremy Stubbs ?
02:01:59C'est
02:02:01beaucoup plus fort ici, c'est spécifiquement
02:02:03français
02:02:05et
02:02:07ça leur donne une sorte de glamour
02:02:09qu'ils ne méritent pas.
02:02:11Ça les rend attractifs.
02:02:13L'autre émotion, c'est une sorte
02:02:15de sentimentalité qu'on voit,
02:02:17bien sûr, si
02:02:19le coupable est un
02:02:21migrant ou quelqu'un qui
02:02:23cherche à s'installer
02:02:25en France d'une manière ou d'une autre,
02:02:27on se dit, ah oui...
02:02:29Il faut
02:02:31résister à ces
02:02:33émotions, il faut que l'indignation publique
02:02:35s'exprime très clairement
02:02:37pour que les gens comprennent que ce ne sont pas des modèles.
02:02:39Sanctionner les fautes
02:02:41et surtout, là, en l'occurrence,
02:02:43dans cette affaire à Marseille, effectivement,
02:02:45sanctionner cet individu parce qu'il a aussi
02:02:47frappé et agressé des
02:02:49agents de police et, effectivement,
02:02:51que cela cesse et que les décisions de justice
02:02:53soient plus fermes. En tout cas, c'est ce que
02:02:55souhaitent les fonctionnaires de
02:02:57police et qu'ils souhaitent aussi
02:02:59que la justice suive derrière. Malheureusement,
02:03:01parfois, ça n'est pas le
02:03:03cas. Au-delà de ça, si aujourd'hui
02:03:05une personne interpellée avec OQTF
02:03:07qui n'a pas le permis et qui est blessée
02:03:09ressort libre, qu'est-ce qui mérite
02:03:11aujourd'hui d'être placée en prison ?
02:03:13Allez, restez avec nous dans un instant.
02:03:15On parlera de la situation au CHU
02:03:17de Nantes puisqu'un syndicat évoque
02:03:19la mort de 4 patients en 3 semaines.
02:03:21La direction ne confirme qu'un seul
02:03:23décès. On va évoquer cette situation avec
02:03:25l'un des membres de ce syndicat.
02:03:27Restez avec nous, à tout de suite.
02:03:31Il est presque
02:03:3316h30. Merci beaucoup
02:03:35d'être avec nous. Soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
02:03:37Il n'est jamais trop tard. C'est le JT
02:03:39de Maureen Vidal. Rebonjour Maureen.
02:03:41Et on commence, bien sûr, avec la
02:03:43situation au Grèce où les pompiers continuent de
02:03:45lutter contre des incendies impressionnants.
02:03:47Trois jours de feu dans la banlieue
02:03:49d'Athènes. Cette période de forte
02:03:51chaleur qui a provoqué les incendies
02:03:53est aussi une période de fort afflux
02:03:55touristique. Alors, quelle est la
02:03:57situation sur place ? On fait le point avec
02:03:59Félix Peyrolaz.
02:04:01Un paysage paradisiaque
02:04:03parti en cendres. Dans la banlieue
02:04:05d'Athènes, les pompiers continuent de
02:04:07lutter contre les incendies qui ont ravagé
02:04:0910 000 hectares. Sur place,
02:04:11les touristes sont épargnés.
02:04:13Il y a toujours beaucoup de fumée,
02:04:15des cendres qui
02:04:17volent à gauche, à droite,
02:04:19suivant la direction du vent.
02:04:21Au centre
02:04:23d'Athènes où je
02:04:25suis, on n'est
02:04:27pas exposés
02:04:29à des situations
02:04:31d'incendies pareilles, bien sûr.
02:04:33Les incendies se trouvent à des endroits
02:04:35qui ne sont pas touristiques
02:04:37actuellement. Pour les touristes
02:04:39qui doivent arriver dans les prochains jours,
02:04:41la situation est préoccupante.
02:04:43Il y a beaucoup de personnes qui doivent venir
02:04:45bientôt et qui me contactent
02:04:47et qui sont
02:04:49inquiètes justement
02:04:51par rapport à cette
02:04:53situation.
02:04:55Dans un communiqué, les pompiers ont
02:04:57alerté d'un risque d'incendie, toujours
02:04:59très élevé ce mercredi.
02:05:01Air France et Transavia
02:05:03prévoient de reprendre leur
02:05:05vol vers Beyrouth dès demain,
02:05:07suspendu depuis le 29 juillet
02:05:09en raison de la situation géopolitique au Liban.
02:05:11La compagnie française a déclaré
02:05:13la réouverture des vols de Paris-Charles-de-Gaulle
02:05:15à Beyrouth sous réserve de l'évolution
02:05:17de la situation sécuritaire à destination.
02:05:19Et puis l'Ukraine revendique
02:05:21de nouvelles avancées en Russie.
02:05:2374 localités de la région de
02:05:25Kours ont été saisies. L'Ukraine
02:05:27dit ouvrir des couloirs humanitaires
02:05:29également dans la région, ainsi qu'une zone
02:05:31tampon pour protéger sa population frontalière.
02:05:33L'Ukraine intensifie donc
02:05:35son incursion, débutée le 6 août
02:05:37dernier, bombardée violemment.
02:05:39La région voisine de Belgorod a décrété
02:05:41l'état d'urgence. On écoute le gouverneur.
02:05:43La situation
02:05:45dans notre région de Belgorod
02:05:47reste extrêmement difficile
02:05:49et tendue en raison des bombardements
02:05:51des forces armées ukrainiennes.
02:05:53Des maisons ont été détruites, des civils sont morts
02:05:55et ont été blessés. Nous prenons
02:05:57donc cette décision afin d'assurer
02:05:59une protection accrue de la population
02:06:01et d'apporter un soutien supplémentaire
02:06:03aux victimes. L'état d'urgence sera
02:06:05instauré au niveau régional
02:06:07sous Belgorod.
02:06:11Scolaire et bonne nouvelle, le coût
02:06:13moyen des fournitures a baissé.
02:06:15Et oui, selon le baromètre annuel
02:06:17de l'association Familles de France,
02:06:19le coût de la rentrée scolaire pour un élève
02:06:21en classe de sixième diminue
02:06:23de 1,27% cette année,
02:06:25donc pour un coût moyen de 223 euros
02:06:27au total. Pierre Emko, Thibault Marchuteau
02:06:29et Sharon Camara nous expliquent.
02:06:31Bonne nouvelle pour les parents d'élèves.
02:06:33Pour cette rentrée scolaire,
02:06:35le prix moyen des fournitures affiche
02:06:37une légère baisse. Une annonce
02:06:39qui ne les empêche pas de faire preuve de prudence
02:06:41dans les rayons des supermarchés.
02:06:43Un seul objectif, ne pas dépasser
02:06:45le budget. Pour cela,
02:06:47ce père de famille a développé une stratégie,
02:06:49réutiliser le maximum de fournitures.
02:06:51Les cahiers, tout ça,
02:06:53ça doit être changé, mais par contre
02:06:55tout ce qui est crayons, feutres,
02:06:57on fait le tri, on jette ce qui va plus,
02:06:59on complète un petit peu, mais bon.
02:07:01En général, on arrive
02:07:03à ce qu'on va faire et à récupérer.
02:07:05On a l'habitude de ne pas trop prendre de marques,
02:07:07donc pour nous,
02:07:09le budget est
02:07:11assez serré, mais ça passe toujours.
02:07:13Pour certains, la baisse des prix des fournitures
02:07:15scolaires est une occasion de faire
02:07:17des économies. Pour l'instant, on prend vraiment
02:07:19les nécessaires,
02:07:21qu'est-ce qu'on a besoin,
02:07:23et le reste, peut-être,
02:07:25on va faire à notre tour pour
02:07:27finir nos achats.
02:07:29On fait très attention.
02:07:31Selon l'association Familles de France,
02:07:33le coût de la rentrée scolaire pour un élève
02:07:35en classe de sixième diminue de
02:07:371,27% en 2024.
02:07:39Une tendance surtout
02:07:41portée par la baisse des prix de la papeterie.
02:07:43La vente
02:07:45d'un faux tableau de Léonard
02:07:47de Vinci déjoué grâce aux douaniers français.
02:07:49La police espagnole
02:07:51a arrêté un homme suspecté d'avoir
02:07:53le projet de vendre un faux tableau
02:07:55en Italie d'une valeur de 1,3
02:07:57million d'euros. Une interception
02:07:59de justesse grâce au
02:08:01signalement de douanier français qui avait,
02:08:03en 2022, été interpellé par un homme
02:08:05transportant un tableau avec une licence
02:08:07d'exportation expirée.
02:08:09Merci beaucoup, Maureen Vidal,
02:08:11pour ce journal. On va
02:08:13nous continuer à évoquer l'actualité
02:08:15du jour et notamment cette tension
02:08:17au CHU de Nantes.
02:08:19Comme tous les étés dans les hôpitaux,
02:08:21les urgences sont sous tension.
02:08:23Le syndicat à Nantes Force Ouvrière
02:08:25évoque la mort de quatre patients
02:08:27en trois semaines. La direction ne confirme
02:08:29qu'un seul décès. Mais effectivement,
02:08:31cette situation met mal à l'aise
02:08:33toute la communauté des soignants.
02:08:35On regarde ce sujet et on en reparle juste après.
02:08:37Au milieu d'après-midi,
02:08:39en plein mois d'août,
02:08:41c'est un défilé incessant d'ambulances
02:08:43sur la rampe d'accès qui mène
02:08:45aux urgences du CHU de Nantes.
02:08:47Même si les choses se sont un peu calmées
02:08:49depuis quelques jours, la situation
02:08:51a incité le syndicat Force Ouvrière
02:08:53à tirer la sonnette d'alarme.
02:08:55On a été alertés par nos collègues la semaine dernière
02:08:57sur quatre patients
02:08:59qui seraient décédés aux urgences
02:09:01faute de place en hospitalisation
02:09:03et qui ont dû
02:09:05rester en fil d'attente
02:09:07de longues heures. On a eu
02:09:09jusqu'à 70 heures pour plusieurs patients
02:09:11en fil d'attente.
02:09:13Quatre décès en trois semaines, selon Force Ouvrière.
02:09:15La direction du CHU n'en confirme qu'un seul.
02:09:17Dans un communiqué,
02:09:19elle donne une explication sur cet embouteillage
02:09:21estival aux urgences.
02:09:23Comme chaque année, des fermetures de lits
02:09:25d'hospitalisation et de places dans le secteur
02:09:27sanitaire et médico-social ont eu lieu
02:09:29sur l'ensemble du territoire,
02:09:31afin de permettre la prise des congés annuels
02:09:33des professionnels de santé.
02:09:35Ces tensions en aval peuvent provoquer
02:09:37certains jours des temps de présence allongés
02:09:39aux urgences. De dire qu'on doit
02:09:41fermer les établissements pour donner des congés
02:09:43annuels, ça participe du manque
02:09:45d'anticipation
02:09:47des directeurs. Parce que
02:09:49il y a quelques années de cela,
02:09:51nous avions des remplacements
02:09:53et les remplacements permettaient
02:09:55de maintenir les lits ouverts et maintenir
02:09:57des établissements ouverts sur le territoire.
02:09:59Si cette situation est récurrente
02:10:01aux urgences durant l'été, le CHU
02:10:03de Nantes l'a déjà rencontré
02:10:05au 1er janvier de cette année.
02:10:07Voilà le reportage
02:10:09de notre ami Michael Chailloux
02:10:11en direct de Nantes. Et d'ailleurs,
02:10:13on va continuer d'être en direct avec Jérémy Borel,
02:10:15secrétaire adjoint de Force Ouvrière
02:10:17au CHU de Nantes. Bonjour Jérémy,
02:10:19merci beaucoup d'être avec nous.
02:10:21On vient de voir effectivement ce reportage
02:10:23de Michael Chailloux
02:10:25qui nous montre que vos conditions de travail
02:10:27sont terribles.
02:10:29J'aimerais tout d'abord éclaircir un point.
02:10:31Votre syndicat évoque
02:10:33quatre décès en l'espace de trois semaines.
02:10:35La direction n'en confirme qu'un.
02:10:37Comment expliquer cette
02:10:39différence d'information ?
02:10:43C'est une question un petit peu difficile.
02:10:45Je pense que
02:10:47ce qui peut expliquer en partie la différence,
02:10:49c'est peut-être que nous on considère
02:10:51qu'un patient qui est resté très longtemps
02:10:53en fil d'attente et qui est décédé
02:10:55assez rapidement après dans le service
02:10:57et a passé
02:10:59trop de temps en fil d'attente.
02:11:01C'est peut-être ce qui explique cette divergence
02:11:03de cas.
02:11:05Maintenant,
02:11:07c'est très grave
02:11:09des décès aux urgences, mais le plus grave
02:11:11c'est ces temps d'attente,
02:11:13c'est le fait qu'il manque de lits
02:11:15et qu'on soit obligé
02:11:17de laisser des patients 70 heures en fil d'attente.
02:11:19C'est ça la problématique
02:11:21qu'on dénonce et les répercussions
02:11:23que ces conditions de travail
02:11:25ont sur les collègues.
02:11:27En ce moment, en cette période estivale
02:11:29très chargée pour vous,
02:11:31le temps d'attente est de 70 heures ?
02:11:35Il y a eu quelques patients
02:11:37qui sont restés 70 heures
02:11:39sur des brancards.
02:11:41Et le temps moyen
02:11:43d'attente pour un patient qui se rend
02:11:45aux urgences aujourd'hui ?
02:11:49Depuis une semaine,
02:11:51le temps est redevenu beaucoup plus
02:11:53normal, la tension est retombée.
02:11:55Normalement, je crois que c'est 12 heures
02:11:57à peu près,
02:11:59une moyenne à peu près.
02:12:01On est largement au-dessus. Pendant les 3 semaines,
02:12:03c'était des moyennes de 30 heures
02:12:05d'attente, il me semble, sur les urgences.
02:12:07Après la période post-Covid,
02:12:09on avait évoqué
02:12:11cette volonté de
02:12:13financer la santé,
02:12:15d'aider effectivement
02:12:17tous ces hôpitaux qui manquent
02:12:19de personnel hospitalier, de donner plus de moyens
02:12:21à ce personnel. Aujourd'hui,
02:12:23on constate finalement que ce n'est malheureusement
02:12:25pas le cas, que le temps d'attente dans les urgences
02:12:27est encore malheureusement trop long.
02:12:29Est-ce que vous vous sentez trahi ?
02:12:33Trahi, oui et non, puisque
02:12:35ces politiques, on les connaît
02:12:37puisque ça fait 40 ans qu'elles sont
02:12:39au service du capital pour détruire
02:12:41les services publics
02:12:43et l'hôpital public.
02:12:45Trahi, non, parce que
02:12:47les promesses qui ont été faites, on savait très bien
02:12:49que c'était des fausses promesses et que la politique
02:12:51n'allait pas changer après le Covid.
02:12:53On sait très bien que là, aujourd'hui, il va falloir
02:12:55que la population se mobilise,
02:12:57que les hospitaliers se mobilisent pour défendre
02:12:59notre bien, qui est l'hôpital public
02:13:01aujourd'hui.
02:13:03Aujourd'hui, on imagine que le personnel du CHU
02:13:05de Nantes
02:13:07a envie de manifester un certain
02:13:09ras-le-bol au vu des conditions de travail.
02:13:11Dans quel état d'esprit
02:13:13se trouvent aujourd'hui vos collègues ?
02:13:15Et surtout, comment faire évoluer
02:13:17la situation ? Est-ce qu'il y a des échanges
02:13:19avec la direction ? Est-ce qu'on considère
02:13:21qu'il y a une possibilité de faire
02:13:23changer les choses, de faire bouger les choses ?
02:13:25Pour les collègues,
02:13:27aujourd'hui, les collègues sont au-delà
02:13:29du fait de vouloir se battre. Ils sont
02:13:31dans un état complètement...
02:13:33Ils sont éreintés, complètement fatigués.
02:13:35Donc,
02:13:37ils sont même au-delà
02:13:39de la colère, en fait.
02:13:41C'est au-delà de ça.
02:13:43Concernant la direction, comme je vous le disais,
02:13:45c'est le résultat de 40 ans
02:13:47de politique de casse de l'hôpital.
02:13:49Donc, c'est même au-delà de notre direction.
02:13:51Alors certes, notre direction a des responsabilités
02:13:53dans cette situation,
02:13:55dans le fait de moins remplacer, de moins
02:13:57faire appel à des
02:13:59émancualités de remplacement pendant l'été.
02:14:01Mais les fermetures de lits,
02:14:03c'est au niveau de l'ARS et du ministère que ça se décide.
02:14:05Toutes les urgences
02:14:07de la région Pays de Loire, et même au niveau
02:14:09national, sont dans une
02:14:11même situation. Donc aujourd'hui,
02:14:13le problème, il est national.
02:14:15Il n'y a pas une vraie politique pour
02:14:17l'hôpital. Nous, comme on dit,
02:14:19on a su trouver 413 milliards
02:14:21pour la guerre. Nous, on veut
02:14:23un même plan de financement pour les hôpitaux
02:14:25publics, pour la sécurité sociale.
02:14:27Vous parlez de la fermeture
02:14:29de ces lits d'hôpitaux.
02:14:31Pourtant, on a la sensation que ce n'est pas forcément
02:14:33un manque de moyens, puisque le CHU
02:14:35de Nantes, et ce qui est assez étonnant dans ce dossier,
02:14:37s'est offert un nouveau logo
02:14:39pour une somme de 185
02:14:41000 euros. On se dit que finalement,
02:14:43cet argent aurait peut-être pu être investi autrement.
02:14:45C'est
02:14:47effectivement quelque chose qu'on a dénoncé, ce
02:14:49nouveau logo et toute cette campagne
02:14:51de publicité. Effectivement,
02:14:53nous, on alerte
02:14:55sur les urgences, mais aussi sur la psychiatrie et
02:14:57sur tous les autres services d'hospitalisation.
02:14:59Même au niveau de la logistique,
02:15:01180 000 euros, je crois, si je ne dis pas
02:15:03trop de bêtises, c'est à peu près les coûts d'un camion.
02:15:05Nous, notre service logistique
02:15:07roule encore avec
02:15:09des camions qui sont extrêmement vétustes.
02:15:11Effectivement, on ne comprend pas trop quand la direction
02:15:13nous dit qu'il n'y a pas d'argent, mais qu'elle s'offre ce logo
02:15:15qui
02:15:17ne servait à rien
02:15:19dans le contexte actuel
02:15:21d'un hôpital sous tension.
02:15:23Oui, qui n'était pas forcément essentiel.
02:15:25En fait, ce logo,
02:15:27on sait aussi que sa fonction, elle est
02:15:29pour faire de l'appel du pied
02:15:31aux mécénats, puisqu'aujourd'hui,
02:15:33les hôpitaux et la Sécurité sociale sont pillés.
02:15:35Du coup, il faut trouver de l'argent ailleurs.
02:15:37Donc, il faut faire du pied
02:15:39aux mécénats et c'est l'entrée des
02:15:41capitaux privés dans l'hôpital. C'est l'objectif,
02:15:43on le sait clair et net,
02:15:45des gouvernements depuis 40 ans
02:15:47qui se relaient.
02:15:48Merci beaucoup, en tout cas, Jérémy Borel,
02:15:50secrétaire adjoint Force Ouvrir au CHU
02:15:52de Nantes, d'avoir été avec nous
02:15:54et de nous avoir donné effectivement toutes ces informations.
02:15:56Je rebondis sur votre dernière phrase.
02:15:58Effectivement, cette volonté
02:16:00de faire appel à des fonds privés,
02:16:02ça montre finalement
02:16:04qu'aujourd'hui, on est incapable de résoudre
02:16:06cette problématique.
02:16:08Amine, en tout cas,
02:16:10l'État, visiblement, semble presque démuni.
02:16:12Depuis l'arrivée
02:16:14du président de la République au pouvoir, Emmanuel Macron,
02:16:16nous avons aujourd'hui
02:16:181 000 milliards de dettes supplémentaires,
02:16:20avec une explosion de la dépense
02:16:22publique. Mais là, encore une fois,
02:16:24les moyens sont
02:16:26trop mal répartis. Vous voyez bien
02:16:28que l'hôpital public a été
02:16:30démantelé et déshabillé.
02:16:32Et cette conséquence-là
02:16:34est le résultat
02:16:36de choix politiques qui ont été portés
02:16:38depuis maintenant plusieurs années
02:16:40et qui démontrent bien que
02:16:42la fonction publique hospitalière souffre.
02:16:4470% du personnel
02:16:46de la fonction publique hospitalière
02:16:48est un personnel administratif,
02:16:50non soignant.
02:16:52Et pendant ce temps,
02:16:54la qualité du service public rendu
02:16:56aux usagers dans l'hôpital public
02:16:58a
02:17:00considérablement dégringolé.
02:17:02Tout cela pose une seule
02:17:04et unique question.
02:17:06C'est la question, bien évidemment,
02:17:08de la représentation que peut avoir
02:17:10la société à l'égard de ses soignants.
02:17:12Je discutais pas plus tard
02:17:14que la semaine dernière
02:17:16avec des médecins.
02:17:18Des médecins étrangers, d'ailleurs, puisqu'on fait appel
02:17:20à de la main-d'oeuvre étrangère.
02:17:22Je prends d'ailleurs
02:17:24en particulier l'exemple de médecins algériens
02:17:26qui ensuite, une fois
02:17:28qu'ils ont rendu service à la nation,
02:17:30ont fait l'objet d'une OQTF injuste
02:17:32puisque c'était eux-mêmes
02:17:34qui étaient appelés
02:17:36pour pallier aux carences de l'hôpital public
02:17:38et pour assurer la continuité
02:17:40du service public des urgences.
02:17:42Je prends l'exemple des AS,
02:17:44les aides-soignantes, mais aussi
02:17:46des ASH, les agents des services hospitaliers,
02:17:48et des infirmières.
02:17:50Pas seulement dans l'hôpital public,
02:17:52mais aussi dans les cliniques privées.
02:17:54La semaine dernière, c'était
02:17:56le témoignage d'une infirmière
02:17:58qui m'expliquait avoir fait
02:18:00trois ans d'études. Et à cela,
02:18:02une année de spécialité,
02:18:04un diplôme universitaire
02:18:06en addictologie.
02:18:08Pour quel salaire ? Vous enlevez les impôts.
02:18:10Il lui reste 1800 euros par mois à la fin.
02:18:12Vous comprenez que la moyenne
02:18:14des salaires des infirmières
02:18:16en France est inférieure à la moyenne
02:18:18des salaires de l'OCDE.
02:18:20Nos métiers,
02:18:22les métiers des soignants,
02:18:24ne sont pas valorisés ni attractifs.
02:18:26Ça donne plus envie et vous vous retrouvez
02:18:28avec des situations de rupture pendant les congés
02:18:30puisque vous ne trouvez pas de personnel
02:18:32pour remplacer nos soignants
02:18:34qui ont tant travaillé, qui ont tant charbonné
02:18:36depuis le Covid-19
02:18:38et qui, à la fin, se retrouvent totalement démunis.
02:18:40C'est toute la conception
02:18:42de l'organisation et du fonctionnement
02:18:44de notre système de santé qu'il faut revoir.
02:18:46Permettez-moi de faire le parallèle,
02:18:48vous remplacez santé par éducation nationale
02:18:50et on se retrouve avec les mêmes problématiques,
02:18:52c'est-à-dire des salaires très bas,
02:18:54un manque de moyens, difficile
02:18:56de remplacer certains professeurs quand ils sont absents.
02:18:58Ce sont des problématiques qui ne concernent
02:19:00malheureusement pas que la santé.
02:19:02Vous avez raison de le souligner,
02:19:04santé et éducation sont les premiers chefs
02:19:06de dépenses publiques.
02:19:08La question n'est pas de savoir
02:19:10combien on met pour la santé,
02:19:12combien on met pour l'éducation,
02:19:14mais comment on répartit beaucoup plus
02:19:16justement les moyens.
02:19:18Aujourd'hui, on fait face
02:19:20à une véritable aberration. Quand je vous dis
02:19:22que 70% du personnel de l'hôpital public
02:19:24est un personnel administratif,
02:19:26n'oubliez pas que nous payons
02:19:28ces salaires en empruntant
02:19:30à 5 ans ou à 10 ans sur les marchés.
02:19:32Notre pays est endetté
02:19:34et demain, notre génération
02:19:36va devoir faire des choix politiques.
02:19:38C'est de savoir où est-ce qu'on va devoir
02:19:40faire des économies.
02:19:42L'hôpital public a moins reçu
02:19:44et on a toujours fait des économies
02:19:46sur le dos de l'hôpital public.
02:19:48Vous parlez de la redistribution de l'argent.
02:19:50Quand on évoque ce logo,
02:19:52on se dit
02:19:54pourquoi ne pas l'avoir investi ailleurs ?
02:19:56Il parlait de ces véhicules
02:19:58qui étaient vétustes.
02:20:00C'est une campagne de communication.
02:20:02Pourquoi cet hôpital
02:20:04est parti investir
02:20:06185 000 euros dans de la communication ?
02:20:08C'est parce que la logique
02:20:10de la conception de l'hôpital public
02:20:12a changé en 30 ans.
02:20:14On n'est plus dans une logique
02:20:16de service public rendu.
02:20:18On est aussi dans une logique de rentabilité
02:20:20parce que le financement des établissements de santé
02:20:22dépend d'abord et avant tout
02:20:24de leur productivité.
02:20:26On est dans une logique
02:20:28de rentabilité.
02:20:30Le service public...
02:20:32Et de quasi privatisation
02:20:34pour faire un appel aux dons.
02:20:36On va enchaîner.
02:20:38On a très peu de temps.
02:20:40Vous voulez évoquer cette question des CHU rapidement ?
02:20:42Très rapidement.
02:20:44Le grand problème,
02:20:46c'est le vieillissement de la population.
02:20:48Ce problème ne peut que
02:20:50s'aggraver.
02:20:52Il y a aussi la question
02:20:54de la médecine de ville parce que
02:20:56le week-end, une personne âgée
02:20:58qui a un problème
02:21:00n'a pas d'autre choix que de se tourner
02:21:02vers l'urgence.
02:21:04Bonne chance à nous tous.
02:21:06Effectivement, les déserts médicaux
02:21:08c'est une vraie problématique aussi
02:21:10dans notre pays.
02:21:12On va terminer cette émission
02:21:14avec cette polémique qui concerne
02:21:16cet athlète français,
02:21:18Muhammad Abdallah Konta,
02:21:20qui a participé aux Jeux Olympiques
02:21:22et qui fait l'objet de nombreuses critiques
02:21:24puisque certains de ses tweets
02:21:26ont été déterrés par des internautes.
02:21:28Des messages anti-France,
02:21:30anti-chrétien, anti-sémite,
02:21:32anti-thamas également.
02:21:34On va écouter à ce propos l'ancien président
02:21:36de la Fédération d'athlétisme
02:21:38qui était invité,
02:21:40notre ami Thierry Cabane.
02:21:42Juste après, on verra aussi la réaction
02:21:44d'Amélie Houdet à Castera, la ministre des Sports sortante.
02:21:46Quand on revit
02:21:48un peu ce qu'on a vécu pendant les Jeux,
02:21:50ce ne sont pas les valeurs du sport.
02:21:52Ce qui est dit
02:21:54dans ces commentaires,
02:21:56dans ces articles, c'est autre chose.
02:21:58C'est pire.
02:22:00Quand on parle du sport de très haut niveau,
02:22:02pour moi, le sport, c'est un modèle
02:22:04de fraternité, de respect,
02:22:06de partage.
02:22:08Je ne comprends pas du tout.
02:22:10J'ai saisi immédiatement le président
02:22:12de la Fédération qui m'a succédé.
02:22:14Il a pris la décision hier
02:22:16de suspension provisoire,
02:22:18de convocation de la commission de discipline
02:22:20et puis aussi l'article 40
02:22:22pour saisir le procureur
02:22:24dans le cadre de la délégation
02:22:26de services publics que les fédérations ont.
02:22:28Quelques heures plus tard,
02:22:30Amélie Oudéa Castera a confirmé
02:22:32que l'athlète avait été suspendue
02:22:34dans un message posté sur X.
02:22:36Le président de la Fédération française d'athlétisme
02:22:38a confirmé avoir suspendu l'athlète.
02:22:40Saisit le procureur de la République
02:22:42ainsi que la commission de discipline de la Fédération.
02:22:44Pour terminer, je vous donne la parole ensuite.
02:22:46Il faut rappeler aussi que cette athlète s'est excusée
02:22:48il y a quelques heures
02:22:50avec un message, lui aussi,
02:22:52sur les réseaux sociaux et sur Instagram.
02:22:54Pour être précis, je suis français, musulman et fier.
02:22:56Des personnes se sont amusées à fouiller dans mes tweets
02:22:58et à sortir certains de mes propos de leur contexte
02:23:00en me créant une réputation d'anti-blanc, d'anti-france, d'anti-sémite.
02:23:02Et j'en passe.
02:23:04Voilà, il présente ses excuses.
02:23:06Ce sportif, est-ce qu'on peut
02:23:08excuser de tels propos ?
02:23:10Alors, on le sait, il a été suspendu,
02:23:12donc la décision a été plutôt rapide.
02:23:14Il y aura effectivement une enquête administrative.
02:23:16Cette athlète a été suspendue.
02:23:18Ses excuses vont
02:23:20très probablement
02:23:22lui profiter dans le cadre de l'enquête disciplinaire
02:23:24mise en oeuvre
02:23:26par la Fédération française d'athlétisme.
02:23:28Saluer à ce titre
02:23:30deux personnes, d'abord Patrick Caram,
02:23:32vice-président du conseil régional
02:23:34Île-de-France, qui a alerté
02:23:36la fédération, et saluer également
02:23:38cet internaute qu'on voyait dans le tweet
02:23:40de la ministre démissionnaire
02:23:42des sports, monsieur Sward of
02:23:44Salomon. Je salue
02:23:46ce comte parce que depuis
02:23:48le 7 octobre, il a mené
02:23:50une veille
02:23:52sur les réseaux sociaux
02:23:54constantes, sur l'ensemble des
02:23:56gros comptes qu'on peut voir sur la toile
02:23:58du numérique, tenant des propos
02:24:00à caractère antisémite. Je pourrais prendre l'exemple
02:24:02de monsieur Ismaël Boudjekada
02:24:04qui est un jeune
02:24:06conseil municipal à Grand-Charmont, qui a été
02:24:08condamné pour apologie du terrorisme
02:24:10à Nanterre. Je pourrais prendre
02:24:12l'exemple d'un avocat au barreau de Lille,
02:24:14monsieur Edwin
02:24:16d'Enfer-Diéfal, qui fait l'objet
02:24:18d'une enquête disciplinaire
02:24:20suite à ce travail
02:24:22de cet internaute.
02:24:26Il fait l'objet d'une enquête disciplinaire
02:24:28qui a été rapportée par vos collègues du Figaro
02:24:30pour effectivement avoir tenu
02:24:32des propos antisémites sur les réseaux sociaux.
02:24:34Et vous voyez que l'antisémitisme
02:24:36s'est banalisé sur les réseaux
02:24:38sociaux, si bien qu'il
02:24:40faut aujourd'hui que chaque Français
02:24:42puisse s'autosaisir
02:24:44lorsque ses propos sont tenus
02:24:46et peut-être donner aussi...
02:24:48Permettez-moi, il n'y a pas que des propos
02:24:50antisémites dans ces messages, puisqu'il dit
02:24:52ne prenez pas comme alliés les Juifs
02:24:54et les Chrétiens. Il dit aussi je suis trop
02:24:56heureux, loin de la souffrance, souffrance avec un F
02:24:58majuscule. Oui, donc il y a des propos antifrance.
02:25:00Antifrance, et puis aussi j'ai envie de tuer du petit
02:25:02blanc. Voilà ce qu'il disait il y a
02:25:04très peu de temps finalement, c'est des tweets qui datent
02:25:06d'il y a un an, voire peut-être un peu plus.
02:25:08On ne peut pas parler d'erreur de jeunesse en l'occurrence ici.
02:25:10Si je peux en tout cas vous faire part
02:25:12d'un témoignage, c'est que pour avoir été
02:25:14victime de propos haineux, racistes
02:25:18en tout cas aux téléspectateurs qui nous écoutent
02:25:20signalez ces propos à Faros.
02:25:22Faros c'est la plateforme du gouvernement
02:25:24c'est une plateforme qui fonctionne très bien.
02:25:26Ce sont des policiers et des gendarmes du net
02:25:28qui ont le pouvoir de constater ces infractions
02:25:30qui les transmettent immédiatement
02:25:32au procureur et notamment au PNLH, c'est le
02:25:34pôle national de lutte contre la haine en ligne qui est rattaché
02:25:36au parquet de Paris.
02:25:38Croyez-moi qu'ils ont des moyens sophistiqués
02:25:40qu'ils peuvent aussi agir
02:25:42directement auprès des plateformes pour retirer
02:25:44ces contenus. Moi je suis assez
02:25:46heureux et je voulais vraiment souligner
02:25:48le travail de cet internaute parce que
02:25:50on a besoin aussi de français qui
02:25:52puissent mener cette veille-là et porter un
02:25:54contre-discours sur internet.
02:25:55Avant de donner la parole à Jérémy Staab, j'aimerais aussi
02:25:57ajouter une autre partie de ce message du sportif
02:25:59effectivement qui
02:26:01nous explique s'excuser
02:26:03et il dit je suis contre les génocides et toute forme de racisme
02:26:05ou d'injustice et je pense ne pas avoir
02:26:07prouvé que
02:26:09j'aime mon pays, à quel point j'aime mon pays. Jérémy Staab.
02:26:11Il y a la question traditionnelle
02:26:13qu'on pose à propos de l'être humain
02:26:15on joue bête et le problème
02:26:17avec les réseaux sociaux c'est que ça fait
02:26:19ressortir la bête et si on
02:26:21consulte le compte X de
02:26:23cet athlète c'est très
02:26:25curieux parce qu'il y a des
02:26:27rafales et des rafales de tweets
02:26:29comme on disait à propos
02:26:31du Coran, de l'Islam
02:26:33des citations, des commentaires
02:26:35c'est un peu
02:26:37obsessionnel mais c'est évidemment un homme
02:26:39très pieux à sa façon
02:26:41mais au lieu que ça
02:26:43le conduise vers le meilleur
02:26:45de l'esprit humain
02:26:47ça le conduit vers le
02:26:49pire et on a du mal
02:26:51il faudrait que lui
02:26:53il arrive à en quelque sorte
02:26:55séparer sa religiosité
02:26:57de sa haine des autres
02:26:59Voilà et des messages haineux pour lesquels il a été
02:27:01suspendu on le rappelle par la Fédération Française
02:27:03d'athlétisme. Merci en tout cas Jérémy Staab
02:27:05merci Loïc Valder
02:27:07merci bien sûr Amine Elbaïd
02:27:09d'avoir été avec nous. Tout de suite
02:27:11ces punchlines étaient et on se retrouve
02:27:13dès demain

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