180 Minutes Info Été (Émission du 23/08/2024)

  • le mois dernier
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes Info-Été, merci beaucoup d'être avec nous et de nous accompagner pendant les trois prochaines heures.
00:00:09Dans un instant, ce sera le journal d'Adrien Smiteri, mais juste avant, l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:20Chers amis, bonjour. Nous prenons aujourd'hui la direction de l'Amérique du Sud pour y découvrir Sainte Rose, la première sainte du Nouveau Monde.
00:00:30De son vrai nom, Isabelle de Flores naît en 1586 au Pérou de parents originaires d'Espagne venus tenter leur chance en Amérique.
00:00:39Enfant, elle manifeste une foi intense et affirme son désir de devenir religieuse.
00:00:45A 20 ans, elle entre chez les sœurs dominicaines et se consacre à la prière et à la pénitence.
00:00:52Elle prend soin également des pauvres et des malades et elle se lance dans la culture des fleurs dont la vente profite aux plus malheureux.
00:01:00Comme des phénomènes mystiques se produisent autour d'elle, Rose est l'objet d'une certaine méfiance au sein de l'Église.
00:01:06En revanche, elle suscite dans le peuple une véritable dévotion qui va dépasser les frontières après sa mort en 1617.
00:01:15Elle est canonisée en 1671 par le pape Clément IX et elle est la patronne du Pérou et de tout le continent américain.
00:01:24Et voici pour finir cette belle méditation qu'elle nous a laissée.
00:01:28A part la croix, il n'y a pas d'autre échelle pour atteindre le paradis.
00:01:33C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:39Ciao Alessandra Martinez. C'était donc l'éphéméride du jour et on passe tout de suite au journal avec Adrien Spiteri.
00:01:46Bonjour Adrien. Et on commence avec les consultations à l'Elysée qui ont démarré aujourd'hui.
00:01:50Oui, c'est le nouveau Front populaire qui a ouvert le bal ce matin au programme des discussions avec Emmanuel Macron.
00:01:56La candidate NFP pour Matignon, Lucie Castet, était présente. Elle se lit globalement satisfaite de ces échanges. On l'écoute.
00:02:03Nous sommes extrêmement satisfaits d'avoir été reçus tous ensemble unis par le Président de la République.
00:02:09Nous avons eu une discussion très riche. Nous nous satisfaisons du fait que le Président de la République a reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français lors des dernières élections
00:02:21et que ce message, c'est le souhait d'un changement d'orientation politique. Le Président est lucide sur cela et c'est une très bonne nouvelle.
00:02:29Néanmoins, la tentation semble encore présente pour le Président de composer son gouvernement. Nous lui avons dit que c'était à la force politique d'arriver en tête, le nouveau Front populaire,
00:02:39de composer un gouvernement puis ensuite d'aller construire des coalitions avec les partenaires politiques au Parlement.
00:02:46Et ces consultations vont se poursuivre Adrien cet après-midi et dans les prochains jours.
00:02:51Oui, le Rassemblement national par exemple sera reçu lundi. Le chef de l'État dit vouloir prendre son temps. Alors a-t-il raison ? Nous vous avons posé la question.
00:02:59Les finances, il faut que le gouvernement fasse quelque chose. Il faut arrêter d'être dans le flou.
00:03:04C'est une décision compliquée, dans une situation compliquée. Il faut prendre son temps. Pour faire les choses simplement et bien, il faut prendre son temps.
00:03:11Pour moi, oui. Pour l'instant, je pense que là où on est à l'heure actuelle, on est encore dans les JO, même si les JO sont finies. Mais là, il va y avoir les Jeux paralympiques.
00:03:17Je pense que laissons d'abord la France briller à l'international et ensuite on fera ce qu'il faut quand tout sera fini.
00:03:2451 élus demandent la levée de l'immunité parlementaire de Rima Hassan.
00:03:29Pour apologier du terrorisme, l'eurodéputé insoumise est visée par un signalement au parquet de Paris. Une cinquantaine de députés renaissants sont à l'origine de ce recours. Alice Saumera.
00:03:40Ils sont 51 députés renaissants à avoir signalé au parquet de Paris le comportement inapproprié de Rima Hassan face au conflit au Proche-Orient.
00:03:49Dans un courrier adressé à la présidente du Parlement européen qui s'appuie sur ce recours, il réclame des poursuites et la levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputé.
00:03:57Outre ses nombreuses participations à des manifestations pro-Palestine, Rima Hassan est accusée dans ce courrier d'avoir à plusieurs reprises tenu des propos antisémites.
00:04:06Madame Hassan participe sans aucune limite, depuis plusieurs mois, à la diffusion de la haine des juifs en Europe.
00:04:12Reprenant notamment à son compte plusieurs poncifs anti-juifs complotistes et déniant à l'état d'Israël le droit à exister.
00:04:19Rima Hassan s'est défendue de ses accusations en rappelant que les manifestations auxquelles elle a participé n'étaient pas pro-Hamas et qu'elle n'était pas responsable des orientations politiques des autres participants.
00:04:29Pour elle, ses accusations sont vaines.
00:04:31Ce sont des manœuvres qui ne reposent sur rien. Ils sont connus pour leur position de soutien à un régime génocidaire que je combats et que je continuerai de combattre avec ou sans mandat d'eurodéputé.
00:04:41Hier, Rima Hassan est allée encore plus loin dans son combat contre Israël. Dans une publication sur X, elle a affirmé que l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas le 7 octobre à du terrorisme et que cette pensée a été propre à l'hégémonie occidentale.
00:04:55Une nouvelle fusillade a fait un blessé par balle à proximité de Grenoble. Il s'agit de la septième en un mois. Les faits se sont déroulés à Échirol dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:05:05Sur place, les gangs se livrent une véritable guerre de territoire pour les points de dille. Chloé Tarka.
00:05:10C'est la dernière fusillade en date et le 17e épisode de violences par arme à feu dans l'agglomération grenobloise depuis le début de l'année. En cause, une guerre des gangs et des trafics qui bouleversent le quotidien des habitants.
00:05:23C'est un sentiment d'insécurité au quotidien qui n'est même plus un sentiment mais qui est la réalité. On vit cette insécurité, on vit un peu dans la peur permanente. Ce quotidien est tellement anxiogène que je pense à déménager.
00:05:37Malgré six opérations places nettes mises en oeuvre sur le département, la situation continue de dégénérer alors que la préfecture de l'Isère réaffirme sa détermination.
00:05:46Nous sommes grosso modo sur une vingtaine de points de dille mais les actions qui se répètent depuis le début de l'année permettent de stabiliser voire de faire baisser ce chiffre-là.
00:05:58C'est vraiment grâce à l'action à la fois quotidienne mais aussi des actions spécifiques que nous pouvons attaquer, déstabiliser en fait aussi ce trafic.
00:06:09Des actions insuffisantes selon le syndicat de police unité du département qui déplore principalement un manque d'effectifs.
00:06:15Moins de 100 effectifs sur le département c'est énorme donc tous les groupes opérationnels sont en déficit.
00:06:21L'investigation est dans le même cas donc déjà la première réponse de la part de l'État c'est des effectifs et derrière une réflexion suivie de directives claires et nettes avec une priorisation des choses à faire.
00:06:33Selon la préfecture de l'Isère, depuis le début de l'année 72 personnes ont été interpellées dans l'agglomération grenobloise.
00:06:41À Châteaurouge, dans le 18e arrondissement de Paris, un marché illégal à ciel ouvert s'est installé depuis plusieurs années.
00:06:47Et malgré la présence policière, les vendeurs à la sauvette défient l'autorité.
00:06:51Sur les trottoirs, des produits se vendent dans l'insalubrité.
00:06:54Face à cette situation, les habitants du quartier se sentent impuissants.
00:06:58Mathieu Devez, Bamba Gay et Tony Pitaro.
00:07:02Pour filmer dans ce marché illégal en plein cœur de Paris, il faut utiliser une caméra discrète.
00:07:12Ici, de nombreux produits se vendent au milieu des trottoirs et des déchets.
00:07:17Nous rencontrons Emma, elle habite dans ce quartier depuis 15 ans.
00:07:21Pour elle, cette situation ne peut plus durer.
00:07:24L'été c'est surtout le maïs, partout les épluchures de maïs, on se casse la figure, ça glisse.
00:07:30Vous avez les employés de la mairie qui nettoient derrière, qui ramassent toute la journée.
00:07:35Et les autres qui continuent à dégueulasser par tout la rue.
00:07:38Des nuisances qui se poursuivent même le soir.
00:07:41Les barbecues le soir, c'est une catastrophe.
00:07:43C'est quand même du barbecue sur des caddies, sur un brasero.
00:07:47C'est de la viande, c'est parce que c'est sec, c'est des brochettes.
00:07:50Pourtant, de nombreuses opérations de police sont régulièrement menées dans le quartier, comme ce mercredi.
00:07:56Secteur Château-Rouge, une opération menée par les policiers de la DESPAP,
00:08:00appuyée par les unités de forces mobiles en renfort,
00:08:03ont abouti à 100 personnes évincées, 15 personnes verbalisées,
00:08:072 amendes forfaitaires délictuelles et 200 kilos de marchandises saisies.
00:08:12La préfecture de police de Paris assure poursuivre sa lutte contre les nuisances et l'insécurité.
00:08:19Et puis dans le reste de l'actualité, les obsèques de Patrice Lafon ont lieu aujourd'hui au crématorium du Père Lachaise à Paris.
00:08:25L'animateur télé s'est éteint le 7 août dernier, à l'âge de 84 ans.
00:08:28Juliette Sadat, vous êtes justement sur place avec Axel Raybaud.
00:08:32Juliette, les obsèques ont commencé il y a quelques minutes.
00:08:38Effectivement, la cérémonie se déroule actuellement derrière moi,
00:08:41ici au crématorium du cimetière du Père Lachaise,
00:08:44cimetière où sera inhumée Patrice Lafon en présence de sa famille,
00:08:48de nombreuses personnalités de la télévision et du monde des arts,
00:08:52à l'instar d'Olivier Mille, l'animateur de Fort Boyard,
00:08:55Marie-Ange Nardi, qui lui a succédé à la présentation de Pyramide,
00:09:00ou encore Cyril Firault, Jean-Jacques Bourdin,
00:09:03la ministre des missionnaires de la culture, Rachida Dati, est également présente,
00:09:07mais aussi beaucoup de Français qui sont venus ici honorer la mémoire de Patrice Lafon,
00:09:15figure française, hommage à cette figure de France Télévisions,
00:09:20notamment d'Antenne 2, ancêtre de France 2,
00:09:23où il a présenté des émissions telles que Des Chiffres et des Lettres,
00:09:26Pyramide ou encore Fort Boyard,
00:09:28de quoi marquer toute une génération de téléspectateurs
00:09:32qui sont venus ici au cimetière du Père Lachaise saluer la mémoire de Patrice Lafon,
00:09:37disparu, vous l'avez dit, le 7 août dernier, à l'âge de 84 ans.
00:09:40Merci beaucoup Juliette Salatte, accompagnée d'Axel Ribaud,
00:09:44et puis d'autres obsèques, cette fois-ci celle d'Alain Delon,
00:09:47qui auront lieu demain à 17h dans la chapelle privée de sa propriété à Douchy.
00:09:52Ces trois enfants seront présents, l'acteur, pour rappel, est décédé dimanche à l'âge de 88 ans,
00:09:57et de nombreux Français continuent de lui rendre hommage sur place.
00:10:00Les explications de Camille Jolie.
00:10:02Au revoir le samouraï de toute une vie, nous ne t'oublierons jamais, repose en paix.
00:10:07Devant le portail de la résidence d'Alain Delon à Douchy,
00:10:10fleurs et lettres d'adieu s'accumulent depuis près d'une semaine déjà.
00:10:14Certains ont parcouru des centaines de kilomètres pour honorer sa mémoire.
00:10:19J'ai fait 600 kilomètres pour venir rendre hommage à Alain Delon, que j'aime depuis toujours.
00:10:25On est parti de Tonnant-les-Bas, en Haute-Savoie, à 4h du matin, on est arrivé vers 8h, 8h30.
00:10:32Le décès d'Alain Delon laisse orphelins ses nombreux admirateurs,
00:10:36pour qui il était impensable de ne pas venir devant la résidence
00:10:39de celui qui a marqué leur vie à travers ses films.
00:10:42Il évoque pour moi une partie de ma vie, pratiquement toute ma vie,
00:10:46puisque j'ai 65 ans, donc c'est toute ma vie, ça pourrait être mon deuxième papa.
00:10:51Et je l'ai suivi tout au long de sa carrière.
00:10:55Pour moi c'est Audiard, c'est Gabin, c'est Lino Ventura, c'était le môme,
00:11:03comme disait Gabin quand il parlait de Delon, c'était le môme.
00:11:08Samedi, l'acteur sera inhumé selon ses voeux dans sa résidence de Douchy,
00:11:12aux côtés de ses chiens.
00:11:14La cérémonie se déroulera dans l'intimité, en présence d'une cinquantaine d'invités.
00:11:21Et puis, pluie, grêle ou encore mille-dieu, chaque année,
00:11:24les viticulteurs subissent des pertes importantes.
00:11:27En Dordogne, par exemple, des vignerons ont dû faire face
00:11:30à un violent orage de grêle en mai dernier.
00:11:32Les conséquences sont forcément intérimes pour les récoltes.
00:11:35Illustration dans ce sujet de Jérôme Brand.
00:11:39Laurence Miteffet nous montre ses vignes.
00:11:41Ce domaine en bio du berger aqua a subi en mai dernier de fortes averses de grêle
00:11:45et n'a pas été épargné par le mille-dieu.
00:11:48Il a pourtant fallu continuer à s'occuper de la vigne à perte,
00:11:51car cette année, la ricotte va être presque inexistante.
00:11:55En fait, on a des pieds où il n'y a pas du tout de raisin.
00:11:58C'est quasiment partout pareil.
00:12:00De temps en temps, on a des petits grappillons.
00:12:02Donc en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'on a dépensé le même argent
00:12:05que sur une vigne qui est en pleine production,
00:12:07de façon à l'année prochaine, pouvoir sauver les bois
00:12:10et pouvoir essayer de tailler et de recréer une récolte pour 2025.
00:12:13Le domaine doit fêter ses 100 ans l'année prochaine.
00:12:16C'est un coup dur pour les propriétaires.
00:12:18Les vignerons se battent depuis des années face aux aléas climatiques.
00:12:21C'est sept ans qu'on subit les aléas climatiques.
00:12:23Cette année, c'est vraiment la catastrophe.
00:12:25Donc oui, moralement, c'est très dur pour nous d'être dans cette situation
00:12:29où en fait, on n'a pas de levier et ce n'est pas une faute humaine.
00:12:32C'est vraiment la météo.
00:12:34Des assurances existent, mais cela ne suffit pas à couvrir les pertes
00:12:37ni à tenir jusqu'à la prochaine récolte.
00:12:39Ça vous prend la moyenne des cinq années.
00:12:41Ça fait une moyenne où on vous donne un volume.
00:12:44Et en fait, on assure par rapport à ça.
00:12:46Et comme nous, depuis sept ans, on n'a pas beaucoup de récoltes.
00:12:48Donc en fait, il se base sur pas beaucoup.
00:12:50On va être remboursé très, très peu.
00:12:52Ça va juste couvrir ce qu'on a payé en fait.
00:12:54Il reste encore quelques stocks dans l'échec,
00:12:56mais pas assez pour fournir tous les clients cette année.
00:12:58La France et son mari ont ouvert une cagnotte litchi.
00:13:00Ils ont obtenu une autorisation préfectorale pour pouvoir racheter de la vendange
00:13:04pour pallier au manque de récoltes.
00:13:08Merci beaucoup, Adrien Spiteri, pour ce journal.
00:13:11On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure.
00:13:13Et puis chez vous, restez avec nous puisque dans un instant,
00:13:15on reviendra sur les consultations qui ont lieu en ce moment même à l'Élysée.
00:13:19Ce matin, Emmanuel Macron a accueilli le Nouveau Front Populaire
00:13:22et sa candidate à Matignon, Lucie Castex.
00:13:24Le président va poursuivre dans l'après-midi.
00:13:26Il va recevoir les représentants du centre et de la droite républicaine.
00:13:30Objectif, bien sûr, sortir de cette crise post-législative,
00:13:33nommer un premier ministre.
00:13:35On sera d'ailleurs en direct de l'Élysée avec Mathieu Dewez.
00:13:38Et puis, bien sûr, en plateau, on essaiera de répondre à ces questions.
00:13:41Ces consultations sont-elles vraiment utiles
00:13:43ou est-ce tout simplement un trompe-l'œil ?
00:13:45A tout de suite.
00:13:50De retour dans 180 Minutes Info.
00:13:52Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus
00:13:55si vous venez de nous rejoindre.
00:13:56Nos invités, eux, sont là, autour de la table.
00:13:59À ma gauche, Vincent Roy, journaliste.
00:14:01Bonjour, Vincent.
00:14:02Bonjour.
00:14:03Et puis, Paul Antoine, politologue.
00:14:04Bonjour.
00:14:05Bonjour, Paul.
00:14:06Avec vous, messieurs, on va revenir, bien sûr, sur ces consultations
00:14:09puisque ce vendredi, Emmanuel Macron a débuté les consultations
00:14:12des différentes forces politiques
00:14:14pour tenter de sortir de cette crise post-législative.
00:14:17Les représentants du Nouveau Front Populaire ont été les premiers.
00:14:20Ils ont rencontré ce matin le chef de l'État à l'Élysée.
00:14:22Lucie Castex, candidate au poste de Premier ministre,
00:14:25a également pris la parole à l'issue de ce rendez-vous
00:14:27d'une heure et demie.
00:14:29Je vous propose de l'écouter.
00:14:30Et juste après, bien sûr, on retrouvera Mathieu Devese
00:14:32en direct de l'Élysée.
00:14:34Nous sommes extrêmement satisfaits d'avoir été reçus
00:14:37tous ensemble, unis, par le Président de la République.
00:14:40Nous avons eu une discussion très riche.
00:14:43Nous nous satisfaisons du fait que le Président de la République
00:14:46a reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français
00:14:50lors des dernières élections
00:14:52et que ce message, c'est le souhait d'un changement
00:14:54d'orientation politique.
00:14:56Le Président est lucide sur cela
00:14:58et c'est une très bonne nouvelle.
00:15:00Néanmoins, la tentation semble encore présente
00:15:02pour le Président de composer son gouvernement.
00:15:05Nous lui avons dit que c'était à la force politique
00:15:08d'arriver en tête, le Nouveau Front Populaire,
00:15:10de composer un gouvernement,
00:15:12puis ensuite d'aller construire des coalitions
00:15:14avec les partenaires politiques au Parlement.
00:15:18Et on retrouve tout de suite Mathieu Devese
00:15:20en direct de l'Elysée.
00:15:21Bonjour Mathieu.
00:15:23Que faut-il retenir de ces tout premiers échanges
00:15:26entre les représentants du Nouveau Front Populaire
00:15:28et Emmanuel Macron ?
00:15:33Nous avons trouvé extrêmement positif,
00:15:34c'est de pouvoir nous adresser à lui
00:15:36pour lui dire que ce feuilleton institutionnel
00:15:38a des devoirs sache-fait.
00:15:40Il finit ses consultations lundi,
00:15:42il nous faut une réponse mardi.
00:15:43Parce qu'à la fin, le risque est qu'on s'enferme tous
00:15:46vous, nous, ce pays,
00:15:48dans un feuilleton institutionnel.
00:15:50On aura l'occasion d'écouter Marine Tondelier tout à l'heure.
00:15:53Petit couac, mais j'espère que cette fois-ci
00:15:56on va pouvoir retrouver Mathieu Devese
00:15:57qui est en direct depuis l'Elysée.
00:15:59Mathieu, est-ce que vous m'entendez ?
00:16:01Est-ce que vous êtes là ?
00:16:02Et il n'est toujours pas là.
00:16:03Eh bien écoutez, ce n'est pas grave.
00:16:04On va retrouver tout à l'heure Mathieu Devese.
00:16:05On aura l'occasion en tout cas de commenter
00:16:07ce qu'a dit Lucie Castex.
00:16:08On a écouté à l'instant, vous l'avez vu,
00:16:10Lucie Castex qui se montre plutôt optimiste,
00:16:13qui a reconnu effectivement que le chef de l'État,
00:16:15Emmanuel Macron, souhaitait un changement,
00:16:17c'est elle qui le dit, d'orientation politique.
00:16:20Lucie Castex optimiste.
00:16:21Mais Vincent Roux, est-ce qu'on peut voir Lucie Castex à Matignon ?
00:16:24C'est ça la question.
00:16:25Non mais Lucie Castex optimiste,
00:16:28oui, elle joue dans son couloir.
00:16:30Elle joue sa carte.
00:16:31Ce qu'on voit surtout dans les images,
00:16:33c'est le surmoi de Lucie Castex.
00:16:35Elle est maintenant, la voici maintenant reçue à l'Élysée.
00:16:39Je rappelle qu'elle n'était pas invitée.
00:16:41Elle n'était pas invitée, mais on l'a poussée.
00:16:43On la voit aux côtés de Fabien Roussel,
00:16:46d'Olivier Faure, de quelques autres.
00:16:49Olivier Faure qui dit, le Président doit,
00:16:52c'est sa dernière déclaration, on l'écoutera peut-être tout à l'heure,
00:16:54doit respecter la démocratie.
00:16:57Vous vous rendez compte que ces formations politiques,
00:17:01enfin la formation politique,
00:17:03le NFP qui est une formation composite, évidemment,
00:17:06sont en train de donner des leçons de démocratie
00:17:09au Président de la République,
00:17:11qui doit regarder tout ça,
00:17:13non seulement avec détachement,
00:17:15mais de surcroît, avec amusement.
00:17:17Ce qu'il veut, c'est gagner du temps
00:17:19et créer ce que moi j'appelle un hypercentre,
00:17:23en allant récupérer quelques socialistes compatibles
00:17:27et son aile droite,
00:17:29c'est-à-dire des vauquieristes,
00:17:31comment dit-on ça, enfin des LR,
00:17:33canal historique.
00:17:35Voilà ce qu'il veut faire.
00:17:36Et évidemment, Mme Castex n'a strictement
00:17:39aucune chance,
00:17:41alors elle peut briller le poste,
00:17:43mais aucune chance d'avoir le poste de Premier ministre.
00:17:46C'est absolument pas dans les intentions d'Emmanuel Macron.
00:17:48Et puis quand bien même,
00:17:50quand bien même elle serait défaite immédiatement,
00:17:53Marine Le Pen s'est exprimée sur cette question,
00:17:55et de toute façon, la motion de censure
00:17:58tomberait exactement comme la lame
00:18:03de la grande faucheuse.
00:18:05Avant de retrouver Mathieu Levesque,
00:18:07je voudrais juste revenir sur un mot de Lucie Castex,
00:18:09c'est intéressant parce qu'elle est assez optimiste
00:18:11en sortant de ce rendez-vous avec Emmanuel Macron.
00:18:13Elle dit aussi néanmoins, Paul Antoine,
00:18:15que le Président a toujours cette tentation
00:18:17de composer lui-même son propre gouvernement.
00:18:20C'est assez presque opposé comme idée.
00:18:24D'un côté elle le dit, on est optimiste,
00:18:26et puis de l'autre côté,
00:18:27le Président a quand même envie de faire ce qu'il a envie de faire.
00:18:29Surtout, bienvenue en démocratie.
00:18:31Je crois que le Président, il n'est pas là par hasard.
00:18:33Qu'on l'aime ou pas, il a été élu.
00:18:35C'est un camp qui s'amusit, on est d'accord,
00:18:38qui a de moins en moins de sièges,
00:18:39mais qui a quand même des sièges au Parlement.
00:18:41Il a le droit, comme tout le monde,
00:18:42d'essayer de faire ses coalitions.
00:18:44Tout le monde le fait, tous les Français le font.
00:18:46Vous savez, tous les journaux maintenant
00:18:47ont lancé une application
00:18:48où vous pouvez faire votre coalition.
00:18:50Le Président, il est dans son rôle
00:18:52de vouloir gouverner.
00:18:54C'est un peu logique, on fait de la politique pour gagner,
00:18:55on ne fait pas de la politique pour faire de l'assiguration.
00:18:57Donc ça me paraît logique
00:18:59que le Président essaye toujours
00:19:01d'avoir une majorité pour gouverner.
00:19:04Maintenant, pour autant, il le fait,
00:19:07c'est clair et net, il l'a dit.
00:19:09Pour autant, il reçoit tous les chefs de parti.
00:19:11Donc ça prouve aussi qu'il veut discuter.
00:19:13Moi, il y a un détail
00:19:16qui m'a un petit peu fait sourire
00:19:17dans la déclaration de Mme Castex,
00:19:19c'est quand elle dit
00:19:20« le Président a compris qu'il fallait
00:19:22un changement de politique ».
00:19:23Oui, très bien.
00:19:24Mais les Français, ils n'ont pas voté
00:19:26pour le nouveau Front populaire en majorité.
00:19:28C'est le nouveau Front populaire
00:19:30qui a le plus de sièges à l'Assemblée.
00:19:32Ça, il n'y a aucun problème,
00:19:33mais ils n'ont pas la majorité.
00:19:34Mais ça, très bien, ils ont la majorité.
00:19:36Ils ont le plus gros groupe
00:19:38avec le plus grand nombre de sièges.
00:19:40En revanche, le plus gros nombre d'électeurs
00:19:43a voté pour le Rassemblement national.
00:19:45Donc s'il y a un message qui a été envoyé,
00:19:47c'est un rejet de la politique d'Emmanuel Macron,
00:19:49on est d'accord.
00:19:51Parce que vous savez, c'est une élection à trois tours
00:19:54qui a eu lieu.
00:19:55Les Européennes, gagnées largement haut la main
00:19:58par le Rassemblement national,
00:20:00rejet de la politique d'Emmanuel Macron.
00:20:02Et oui, la gauche, le clan de gauche gagne,
00:20:06mais en nombre, encore une fois, d'électeurs,
00:20:08le Rassemblement national gagne haut la main aussi.
00:20:10Donc le message, quand elle dit
00:20:12« le message a été entendu par le président de la République,
00:20:14sous-entendu, il va nommer quelqu'un »,
00:20:16c'est une politique de gauche ?
00:20:18Oui, on peut l'entendre de cette manière-là.
00:20:20On peut l'entendre d'une autre manière,
00:20:22en se disant « bah oui, mais le groupe
00:20:24qui a le plus d'électeurs derrière,
00:20:26c'est le Rassemblement national ».
00:20:27Après, encore une fois, je terminerai là-dessus,
00:20:29le nombre qui compte, c'est le nombre de députés,
00:20:31et ça, c'est le NFP qui gagne.
00:20:33Mais ils n'ont pas la majorité non plus.
00:20:35Allez, on va retrouver cette fois-ci Mathieu Devez,
00:20:37en direct de l'Elysée.
00:20:38Bonjour Mathieu.
00:20:40Que faut-il retenir de ces premiers échanges
00:20:43ce matin entre les représentants du nouveau Front populaire
00:20:46et le président de la République ?
00:20:51Alors, ce qu'il faut retenir déjà,
00:20:52c'est qu'il flotte un véritable parfum
00:20:54de rentrée politique.
00:20:55Si finit, oui, les vacances pour Emmanuel Macron
00:20:57au fort de Brégançon,
00:20:59finit également la trêve olympique.
00:21:01Car oui, plus d'un mois après les résultats
00:21:03des élections législatives anticipées,
00:21:05toujours pas de nouveau Premier ministre.
00:21:07Alors, le chef de l'État reçoit les différents
00:21:09chefs des partis et des groupes parlementaires.
00:21:11Tout se passe d'ailleurs à quelques mètres de nous,
00:21:13ici à l'Elysée.
00:21:14D'ailleurs, consigne nous a été donnée
00:21:16de parler très peu fort pour ne pas gêner
00:21:18ces cycles d'échanges qui se poursuivent.
00:21:20Donc, cet après-midi, ce matin, vous le disiez,
00:21:22ce sont donc les représentants du nouveau Front populaire
00:21:24qui sont arrivés ici aux alentours de 10h30,
00:21:26aux alentours de 10h30.
00:21:28Unis, oui, unis et soudés derrière la personne
00:21:30de Lucie Casté, cette haute fonctionnaire
00:21:32de 37 ans qui a martelé
00:21:34ce message.
00:21:36L'NFP est la seule coalition
00:21:38qui a un programme et une candidate
00:21:40au poste de Premier ministre.
00:21:42Voilà donc, pour le ton donné par le NFP,
00:21:44ces échanges qui ont duré aux alentours
00:21:46d'une heure, une heure et demie.
00:21:47Et puis, en ce moment, ce sont les représentants
00:21:49du bloc central, du bloc macroniste,
00:21:51qui sont en train d'échanger avec Emmanuel Macron.
00:21:53On a notamment vu, mais chacun est arrivé
00:21:55vraiment seul, esselé.
00:21:57Donc, ça contraste avec
00:21:59la fiche d'unité, peut-être, du NFP.
00:22:01On a vu Gabriel Attal,
00:22:03François Bayrou et également Édouard Philippe.
00:22:05Cet après-midi, ce seront les représentants
00:22:07de la droite dite républicaine qui seront
00:22:09reçus ici à l'Elysée. Et puis lundi,
00:22:11ce seront Marine Le Pen, Jordan Bardella
00:22:13et le parti d'Éric Ciotti. Le timing est
00:22:15assez serré. Je vous explique tout.
00:22:17Mercredi, c'est le début des Jeux paralympiques
00:22:19avec la grande cérémonie d'ouverture.
00:22:21Et jeudi, le chef de l'État qui sera en déplacement
00:22:23en Serbie. Donc, on pourrait
00:22:25avoir, d'ici quelques jours, début de semaine prochaine,
00:22:27le nom de la nouvelle Première ministre
00:22:29ou du nouveau Premier ministre. Cher Michael.
00:22:31Beaucoup, Mathieu Devese,
00:22:33en direct de l'Elysée. Puis, bien sûr,
00:22:35on suivra attentivement
00:22:37ces consultations qui vont se poursuivre
00:22:39dans l'après-midi. On évoquera aussi, bien sûr, la question
00:22:41du Premier ministre.
00:22:43Est-ce qu'il va être nommé avant les Jeux paralympiques
00:22:45ou pas ? On essaiera.
00:22:47On tentera d'y répondre tout à l'heure,
00:22:49à la deuxième heure. En attendant,
00:22:51messieurs, j'aimerais qu'on évoque un autre
00:22:53sujet, puisqu'en Isère,
00:22:55vous allez le voir, la CAF s'attaque désormais
00:22:57aux trafiquants de drogue. Comment
00:22:59les dealers condamnés peuvent perdre
00:23:01leur prestation sociale ?
00:23:03On vous en a parlé la semaine dernière, mais ce matin,
00:23:05ce que l'on sait de plus, grâce notamment à nos confrères
00:23:07du Parisien, c'est la méthode.
00:23:09Et cette méthode, on va la découvrir avec Audrey Bertheau.
00:23:11C'est une première
00:23:13en France. Une convention a été
00:23:15passée en décembre 2020 entre
00:23:17le Premier ministre du coeur de la République de Grenoble,
00:23:19Éric Vaillant, et la directrice de la CAF départementale
00:23:21Florence Devinc.
00:23:23Grâce à cela, 55 personnes
00:23:25à ce jour ont perdu totalement
00:23:27ou partiellement leurs prestations
00:23:29sociales. Ça peut être
00:23:31les allocations familiales, le RSA
00:23:33ou encore l'aide au logement.
00:23:35Et à chaque fois, le motif retenu,
00:23:37l'absence de déclaration des revenus
00:23:39perçus illégalement.
00:23:41Un exemple précis,
00:23:43une allocataire sans activité,
00:23:45sans ressources, percevait d'importantes sommes.
00:23:47Son époux était connu de la justice.
00:23:49La CAF a communiqué ces informations
00:23:51au parquet. 100 000 euros
00:23:53ont été saisis à leur domicile.
00:23:55Le préjudice de la CAF, dans ce cas-là
00:23:57bien précis, était de 10 000 euros.
00:23:59Alors pourquoi ne pas étendre ce dispositif
00:24:01partout en France ?
00:24:03Nos confrères du Parisien ont contacté
00:24:05la direction nationale des caisses d'allocations
00:24:07familiales. Selon eux,
00:24:09chaque territoire a une autonomie.
00:24:11Chacun est libre de mettre en place
00:24:13les actions qu'il souhaite, en rappelant
00:24:15leur politique générale de lutte
00:24:17contre la fraude.
00:24:19Cette pratique en isère,
00:24:21la CAF qui s'attaque
00:24:23aux trafiquants de drogue en les privant
00:24:25de prestations sociales.
00:24:27Paul-Antoine, est-ce qu'il faudrait
00:24:29généraliser cette mesure à l'ensemble
00:24:31du territoire ?
00:24:33Je suis un peu choqué par la réponse
00:24:35de la CNAF qui dit qu'ils ont une politique
00:24:37régionale. Mais oui, c'est l'argent
00:24:39de tous les Français qui payent.
00:24:41Je trouve ça un peu inadmissible.
00:24:43Oui, c'est une bonne nouvelle,
00:24:45ça vient trop tard,
00:24:47mais c'est très bien.
00:24:49Il faut le faire sur toute la France.
00:24:51C'est 55 trafiquants
00:24:53en l'occurrence qui ont été
00:24:55impactés par cette mesure.
00:24:57Il y a d'ailleurs un projet de loi
00:24:59qui a été déposé, mais qui est
00:25:01en première lecture à l'Assemblée nationale
00:25:03depuis plusieurs mois,
00:25:05qui était sous l'ancienne législature.
00:25:07En fait, ça fait longtemps
00:25:09qu'ils en parlent
00:25:11dans le débat public.
00:25:13Pendant longtemps, le débat
00:25:15s'était sur enlever la prestation
00:25:17aux parents de mineurs
00:25:19qui avaient commis des crimes
00:25:21et délits. Là, ce n'est pas du tout ça.
00:25:23Là, ça posait problème de dire que vous avez
00:25:25un enfant sur les quatre qui pose un problème,
00:25:27vous pénalisez les autres, etc.
00:25:29C'est un autre débat, mais je peux comprendre.
00:25:31Là, je trouve qu'il n'y a aucun débat
00:25:33à avoir dans le sens où c'est
00:25:35la personne qui fait un crime
00:25:37ou un délit qui reçoit
00:25:39des allocations, ne les reçoit plus.
00:25:41C'est vraiment ciblé sur la personne
00:25:43qui a commis le crime
00:25:45ou le délit. Ça, c'est une excellente nouvelle.
00:25:47Avant, ils gagnaient sur les deux tableaux.
00:25:49Par exemple, vous faisiez du trafic de drogue.
00:25:51C'est extrêmement lucratif, on le sait très bien.
00:25:53En plus de ça, parce que c'est du cash,
00:25:55vous ne le déclarez pas, vous récupériez
00:25:57la solidarité nationale.
00:25:59Ce n'est pas normal que les Français
00:26:01qui travaillent honnêtement,
00:26:03qui ont du mal à joindre les deux bouts,
00:26:05parce que c'est normal, et qui payent
00:26:07pour tout le monde, vous payez pour celui qui, lui,
00:26:09ne techniquement gagne rien, parce qu'en fait,
00:26:11il ne fait que du cash avec le trafic
00:26:13de drogue. Donc, c'est normal.
00:26:15Décision logique, il faudrait peut-être généraliser,
00:26:17même si c'est vrai, c'est une centaine
00:26:19d'euros, peut-être,
00:26:21que les dealers ne vont pas
00:26:23toucher. Je parle bien sûr que ce sont des dealers
00:26:25condamnés. Encore une fois, ils ont
00:26:27engrangé, effectivement, avec le trafic de drogue,
00:26:29des sommes bien plus importantes.
00:26:31D'abord, je m'étonne que ça n'ait pas été fait plus tôt.
00:26:33Première chose. Deux, je m'étonne
00:26:35que ce ne soit pas généralisé.
00:26:37Troisième chose,
00:26:39je crois que pour part, c'est totalement
00:26:41inefficace, puisque les sommes qui sont
00:26:43brassées, si j'ose dire, par ces dealers
00:26:45sont tellement substantielles
00:26:47à côté de leurs allocations...
00:26:49Mais ça reste symbolique.
00:26:51Mais attention, le symbole, c'est important,
00:26:53et comme il a été rappelé à l'instant,
00:26:55c'est tout de même l'argent des Français.
00:26:57Et donc, on ne va pas donner l'argent des Français
00:26:59à des dealers. Effectivement.
00:27:01Allez, on va marquer, messieurs, si vous le voulez bien,
00:27:03une courte page de publicité dans
00:27:05quelques minutes. On va évoquer ce qui s'est passé
00:27:07à Rodon, en Ile-et-Vinel.
00:27:09Vous allez le voir, un directeur de supermarché
00:27:11a annoncé qu'il afficherait désormais
00:27:13les photos des voleurs.
00:27:15Une mesure, en tout cas, personnelle de ce
00:27:17directeur, qui a été contestée par
00:27:19le président d'Intermarché,
00:27:21en l'occurrence. Alors, est-ce qu'il faut
00:27:23généraliser, là aussi, cette pratique ?
00:27:25Pratique qui, je le rappelle, est illégale
00:27:27en France. On en débat dans un instant.
00:27:29A tout de suite.
00:27:35180 minutes,
00:27:37Info-ETC continue. Merci beaucoup d'être
00:27:39avec nous. Tout de suite, c'est le journal d'Adrien
00:27:41Spiteri. Adrien, rassembler
00:27:43tous les Américains, c'est
00:27:45l'objectif affiché de Kamala Harris.
00:27:47Oui, il y a moins de trois mois de la présidentielle,
00:27:49la candidate démocrate aux Etats-Unis a
00:27:51prononcé un discours hier à Chicago.
00:27:53Elle promet également à l'Amérique un nouveau
00:27:55chemin d'unité. Elisabeth
00:27:57Bédel a pu assister à l'événement.
00:27:59Kamala Harris a accompli tout
00:28:01ce qu'elle voulait dans son discours d'un peu plus d'une
00:28:03demi-heure. Se présenter, la fille d'immigré
00:28:05de la classe moyenne qui s'est toujours battue
00:28:07pour le peuple américain, c'est ce que j'ai fait toute
00:28:09ma vie, a-t-elle dit. Elle a voulu montrer
00:28:11qu'elle était prête à diriger le pays,
00:28:13en être la commandante en chef. Elle a d'ailleurs
00:28:15précisé sa politique étrangère.
00:28:17Elle a promis son soutien à l'Ukraine
00:28:19et à Israël, tout en appelant à mettre
00:28:21fin aux souffrances à Gaza.
00:28:23Elle a évidemment défendu son programme
00:28:25de gauche. Il a été beaucoup question
00:28:27du droit à l'avortement. Et elle a abordé
00:28:29des sujets difficiles pour sa campagne,
00:28:31l'économie ou encore l'immigration.
00:28:33Elle veut pousser à la réforme d'un
00:28:35système migratoire qu'elle juge défaillant.
00:28:37Elle a multiplié les appels à l'unité
00:28:39mais surtout les attaques virulentes
00:28:41contre Donald Trump. Comme la procureure
00:28:43qu'elle a été, elle a mis en garde
00:28:45contre son retour à la Maison-Blanche.
00:28:47Vous imaginez, Donald Trump sans garde-fou.
00:28:49Un discours solennel,
00:28:51parfois grave, mais plein d'espoir
00:28:53pour l'avenir. En tout cas, ce qui compte,
00:28:55ce n'est pas ce que pensent de ce discours
00:28:57les délégués qui quittent
00:28:59Chicago et ce centre de convention,
00:29:01mais comment les électeurs
00:29:03d'une poignée d'États-clés aux États-Unis
00:29:05l'ont accueilli. Ce sont eux
00:29:07qui font la différence dans les urnes.
00:29:09En tout cas, prochain rendez-vous, ce sera
00:29:11le débat télévisé face à Donald Trump
00:29:13le 10 septembre à Philadelphie.
00:29:15Et de son côté, Donald Trump,
00:29:17lui, était dans l'Arizona,
00:29:19la frontière mexicaine, c'était dire.
00:29:21Oui, à l'approche des élections américaines,
00:29:23le candidat républicain s'est rendu là où
00:29:25un mur avait été construit lors de son
00:29:27mandat, le but réduire
00:29:29les flux migratoires. Il en a profité
00:29:31pour tacler Kamala Harris
00:29:33et les démocrates sur ce sujet.
00:29:35Noémie Hardy.
00:29:37Un déplacement symbolique
00:29:39en pleine campagne présidentielle.
00:29:41Lors de sa prise de parole, Donald Trump
00:29:43a accusé Kamala Harris de vouloir
00:29:45ouvrir les frontières à l'immigration clandestine.
00:29:47Nous sommes ici aujourd'hui
00:29:49à la frontière sud en Arizona,
00:29:51là où la camarade Kamala Harris,
00:29:53je l'appelle camarade car
00:29:55elle est une marxiste radicale de gauche,
00:29:57elle veut des frontières ouvertes,
00:29:59elle veut que notre pays,
00:30:01je ne comprends pas comment
00:30:03quelqu'un le voudrait,
00:30:05mais elle veut que notre pays soit ouvert
00:30:07aux criminels du monde entier.
00:30:09La construction du mur, souhaitée
00:30:11par Donald Trump, avait été stoppée
00:30:13nette à l'arrivée de Joe Biden,
00:30:15qui a eu l'occasion de reprendre partiellement
00:30:17un an après, car il était légalement contraint
00:30:19de poursuivre le barrage.
00:30:21L'occasion pour Donald Trump
00:30:23de tacler la politique de sa rivale démocrate.
00:30:25Nous avons une marxiste qui se présente
00:30:27et je ne pense pas que vous puissiez
00:30:29la laisser faire.
00:30:31Ce pays n'est pas prêt pour un président marxiste.
00:30:33Elle ne construira jamais le mur,
00:30:35elle ne veut pas construire le mur.
00:30:37Elle dit seulement que si elle change d'avis,
00:30:39c'est uniquement parce qu'elle veut être élue.
00:30:41Car qui ne voudrait pas d'une frontière forte ?
00:30:43Kamala Harris a, quant à elle, accusé
00:30:45Donald Trump de vouloir renvoyer son pays
00:30:47en arrière.
00:30:49Hier à Nice,
00:30:51une fusillade a éclaté dans le quartier
00:30:53sensible d'Éliseron.
00:30:55Deux personnes ont été blessées,
00:30:57une personne a été interpellée,
00:30:59une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide
00:31:01en bande organisée.
00:31:03Franck Triviaud et Aminata Demphal.
00:31:05Plusieurs tirs
00:31:07en plein milieu de journée.
00:31:09Dans le quartier d'Éliseron, à Nice ce jeudi,
00:31:11une fusillade a éclaté aux alentours
00:31:13de 13 heures.
00:31:15Selon la police, deux personnes âgées
00:31:17d'une vingtaine d'années ont été blessées aux jambes.
00:31:19Tous les deux ont été transportées à l'hôpital.
00:31:21On est sur le phénomène
00:31:23de jambisation que l'on connaît très bien.
00:31:25C'est une méthode mise en place
00:31:27à Marseille essentiellement.
00:31:29On mutile mais on ne tue plus.
00:31:31On peut deviner qu'il s'agit
00:31:33d'un fond de trafic de stupéfiants
00:31:35dans la mesure où le quartier est archi-connu
00:31:37pour ça.
00:31:39La police effectue régulièrement des contrôles
00:31:41pour des trafics de drogue.
00:31:43Le policier explique notamment
00:31:45qu'un agent de propreté a été attaqué au couteau
00:31:47puis par un chien dans ce quartier
00:31:49le matin même de la fusillade.
00:31:51Il est 6h30 dans cette cité,
00:31:53quasiment au même endroit.
00:31:55Donc on peut deviner qu'à 6h30, vu que c'est jamais ouvert,
00:31:57il y a une tension déjà qui est palpable.
00:31:59C'était le calme avant la tempête
00:32:01et là visiblement on est au cœur de la tempête.
00:32:03Pour l'heure,
00:32:05deux suspects ont été signalés.
00:32:07L'un d'entre eux a été interpellé en possession
00:32:09d'une arme de poing puis placé en garde à vue.
00:32:11Une enquête est ouverte pour tentative
00:32:13d'homicide en bande organisée.
00:32:15Et puis dans le reste
00:32:17de l'actualité, le comité handisport de
00:32:19Loire-Atlantique lance un appel
00:32:21à témoins après le vol de leur
00:32:23remorque, le vol de la honte.
00:32:25Oui, cette roulotte d'une valeur de
00:32:275500 euros sert notamment à
00:32:29transporter des fauteuils. Elle a été
00:32:31dérobée à Saint-Herblain, à proximité de
00:32:33Nantes. La présidente du comité
00:32:35handisport 44 a réagi sur notre
00:32:37antenne.
00:32:39Même le monsieur
00:32:41où la remorque était stockée,
00:32:43c'est pareil, il était vraiment
00:32:45estomaqué parce que pour lui
00:32:47tous ces véhicules sont là sauf la remorque
00:32:49handisport. Du coup,
00:32:51on suppose que c'est vraiment des gens
00:32:53qui avaient besoin d'une remorque dans ce
00:32:55format-là et puis qu'ils l'ont
00:32:57prise. Cette remorque, elle nous sert
00:32:59à transporter du matériel
00:33:01genre fauteuil roulant
00:33:03pour aller dans les écoles,
00:33:05dans les centres de rééducation,
00:33:07à travers le département, on reste pas
00:33:09que sur Nantes. Cette remorque, on a mis
00:33:11deux ans pour la financer, c'est un
00:33:13montant de 5000 euros,
00:33:155500 euros et donc
00:33:17on a fait diverses actions,
00:33:19il y a eu la vente de
00:33:21certains tableaux, on a eu des pourcentages
00:33:23sur des expositions, sur des choses
00:33:25différentes qu'on a fait
00:33:27et avec ça,
00:33:29ça nous a financé notre
00:33:31remorque. C'était vraiment
00:33:33un travail de longue haleine sur deux ans.
00:33:35Et puis enfin,
00:33:37un mot de football. Le Hercélan s'est imposé
00:33:39hier soir face aux Grecs du Panathinaikos,
00:33:41une victoire de buse à 1.
00:33:43Oui, à l'occasion du match Allé-Débarrage
00:33:45de Ligue Europa Conférence
00:33:47et sans erreur sont plus qu'à un pas d'une
00:33:49qualification. Le résumé du match dans
00:33:51ce sujet de la rédaction d'Infosport.
00:33:55Bollard a connu des soirs d'Europe
00:33:57plus étoilés. Avec Will Steele, Lens a
00:33:59malgré tout un billet de Ligue Europa Conférence
00:34:01à aller chercher. Première des
00:34:03deux manches face au Panathinaikos.
00:34:05Début rêvé. Trois minutes suffisent.
00:34:07Le superbe décalage
00:34:09et peut-être Kovski.
00:34:113 minutes, 10 secondes.
00:34:13Première occasion d'Ansois.
00:34:15C'est le but.
00:34:17Frankowski, buteur, presque passeur
00:34:19mais la tête de Wesley Saïd ne trouve pas le cadre.
00:34:2119 premières minutes parfaites
00:34:23jusqu'à l'exclusion de Medina.
00:34:25Tacle trop appuyé sur Bacacetas.
00:34:27Qu'importe, Lens
00:34:29maintient le rythme.
00:34:37En deux temps,
00:34:39Wesley Saïd fait le break 2-0
00:34:41à la pause.
00:34:43Au retour des vestiaires, les sangs et or
00:34:45redescendent sur terre. Ioannidis
00:34:47transperce le rideau Lens et relance
00:34:49les grecs. Frissamba impuissant.
00:34:514 minutes plus tard,
00:34:53Kevin Danso de la tête pense redonner de l'air
00:34:55à Bollard mais Drabowski s'interpose.
00:34:57A 10,
00:34:59les Lensois résistent. Le Panathinaikos,
00:35:01dominateur dans les 20 dernières minutes,
00:35:03peine à se montrer dangereux et pense
00:35:05obtenir un pénalty. Sifflet
00:35:07finalement annulé. 2-1.
00:35:09Au final, c'était un avant-goût de Coupe d'Europe.
00:35:11Lens n'est plus qu'à 90 minutes
00:35:13en Grèce la semaine prochaine
00:35:15de la ramener pour de bon à Bollard.
00:35:25Le supermarché en Ile-et-Vilaine a décidé d'afficher
00:35:27les photos des voleurs.
00:35:29Une pratique illégale mais faut-il
00:35:31l'autoriser ? On posera la question à nos invités.
00:35:33A tout de suite.
00:35:37180 minutes d'info
00:35:39et Tessa continue. Merci beaucoup
00:35:41d'être avec nous. Je suis
00:35:43toujours en compagnie de Vincent Roy et de
00:35:45Paul Antoine et avec vous messieurs. On va revenir
00:35:47sur cette initiative.
00:35:49Une initiative étonnante mais qui pose
00:35:51question. C'est celle du directeur d'un supermarché
00:35:53qui a annoncé qu'il afficherait
00:35:55désormais dans le hall les photos des voleurs.
00:35:57C'est à Rodon en Ile-et-Vilaine. Une mesure
00:35:59personnelle contestée par le groupe Intermarché
00:36:01qui s'est désolidarisé
00:36:03de cette décision. On va regarder le sujet
00:36:05d'Alice Sommerer et puis
00:36:07on essaiera de savoir par la suite
00:36:09si cette pratique qui est aujourd'hui illégale devrait être
00:36:11autorisée.
00:36:13Un dépôt de plainte et une place sur le mur de la honte
00:36:15dans un hall de supermarché.
00:36:17C'est ce qui attendait les voleurs qui se seraient opposés
00:36:19et à payer trois fois le prix de leur butin.
00:36:21Cette mesure souhaitée par le gérant de l'Intermarché
00:36:23de Rodon n'a pas été appréciée par le groupe
00:36:25qu'il représente et qui a directement
00:36:27publié un communiqué. Cette démarche est
00:36:29une initiative personnelle du directeur
00:36:31du point de vente de Rodon. Le chef
00:36:33d'entreprise propriétaire de ce magasin
00:36:35présente ses excuses pour cette
00:36:37initiative à laquelle il n'a pas été associé.
00:36:39Cet affichage ne reflète pas
00:36:41la politique d'Intermarché.
00:36:43Malgré la réticence de certains, cette pratique
00:36:45est de plus en plus fréquente et jugée nécessaire
00:36:47par Jérôme Jean, président du collectif
00:36:50Clairement, de plus en plus de commerçants aujourd'hui
00:36:52diffusent le visage des voleurs parce que
00:36:54c'est efficace. Pourquoi c'est efficace ?
00:36:56Parce qu'ils le font parce qu'il n'y a
00:36:58plus de réponse pénale
00:37:00dissuasive. Ils portent plainte,
00:37:02derrière les plaintes sont classées sans suite
00:37:04et restent sans réponse.
00:37:06Bien qu'elles soient dissuasives, cette pratique
00:37:08est pourtant illégale. Le gérant d'un
00:37:10supermarché qui est victime de vol
00:37:12n'a pas la possibilité de placarder
00:37:14les personnes qui l'ont volé
00:37:16parce que s'il le fait,
00:37:18il porte attente à leur image
00:37:20et on n'a pas le droit d'utiliser l'image
00:37:22d'une personne sans autorisation
00:37:24même lorsqu'on a une bonne raison, à savoir
00:37:26qu'on considère que la personne est une voleuse.
00:37:28Le directeur de l'Intermarché, De Redon,
00:37:30avait assuré avoir consulté une conseillère
00:37:32juridique avant d'afficher ce message.
00:37:34Messieurs,
00:37:36que pensez-vous de cette pratique, je le rappelle,
00:37:38pratique illégale ?
00:37:40Est-ce qu'il faudrait peut-être l'autoriser ?
00:37:42Vincent Roy.
00:37:44Écoutez, je comprends l'exaspération
00:37:46de ce directeur de supermarché
00:37:48qui se fait régulièrement voler.
00:37:52Cette exaspération, elle s'explique
00:37:54par le fait qu'il ne se sent pas
00:37:56d'une certaine manière soutenu
00:37:58par la police, l'État,
00:38:00il y a trop de vols
00:38:02et il ne supporte plus.
00:38:04Il reste malgré tout que
00:38:06cette mesure est illégale.
00:38:08Quelque chose avait été tenté
00:38:10et doit toujours un peu exister en Espagne,
00:38:12ça s'appelait
00:38:14l'oblador del trac, je crois.
00:38:16C'est-à-dire que des gens étaient susceptibles
00:38:18de venir vous dénoncer
00:38:20en public dès lors que vous aviez
00:38:22une dette ou que vous aviez volé.
00:38:24Écoutez, je crois que...
00:38:26C'est le cas aussi au Royaume-Uni d'une certaine manière
00:38:28avec le name and shame,
00:38:30c'est un peu ça, on vous nomme et on...
00:38:32Je ne crois pas que malgré tout
00:38:34cette pratique soit
00:38:36généralisable dans
00:38:38la grande démocratie dans laquelle nous sommes,
00:38:40ni même souhaitable,
00:38:42on est quand même dans un processus
00:38:44de délation.
00:38:46C'est comme téléphoner en disant
00:38:48« il m'a volé, affichez la photo », c'est la même chose.
00:38:50Je sais que pendant toute une époque, ça a été
00:38:52un sport national, mais il faut peut-être
00:38:54quand même éviter ce genre de...
00:38:56Mais je le redis, je comprends
00:38:58l'exaspération de ce monsieur, qui pointe
00:39:00en réalité cette exaspération,
00:39:02elle pointe le fait que
00:39:04les vols
00:39:06se multiplient et que
00:39:08rien n'y fait et que la police
00:39:10n'arrive pas, soit parce qu'il y a un problème d'effectifs,
00:39:12soit parce que... Mais voilà ce que ça pointe,
00:39:14cette colère-là et le fait qu'il en arrive là
00:39:16pointe une déficience,
00:39:18manifestement, une déficience de l'État, point.
00:39:20Oui, si c'est toujours les mêmes individus aussi
00:39:22qui commettent ces vols, on peut comprendre
00:39:24aussi la colère effectivement de ce directeur...
00:39:26Qui sont arrêtés, relâchés...
00:39:28Exactement, c'est ça, si c'est un vol
00:39:30mais si c'est effectivement toujours les mêmes voleurs,
00:39:32ça pose question et on peut comprendre
00:39:34la colère de ce directeur de supermarché.
00:39:36Vous en pensez quoi, Paul-Antoine ?
00:39:38Je suis un peu d'accord, je suis un peu gêné
00:39:40avec cette pratique, dans le sens où c'est quand même
00:39:42de la délation, comme ça a été dit.
00:39:44Je ne trouve pas que ce soit excellent d'encourager
00:39:46à la délation. Maintenant, je ne condamne évidemment
00:39:48pas les directeurs de supermarché
00:39:50qui font ça, ou même les petits commerçants qui font ça.
00:39:52Pour moi, ils sont abandonnés.
00:39:54En fait, il faut plutôt voir ça, ils font ça parce qu'ils n'ont pas le choix.
00:39:56Parce qu'ils ont quoi
00:39:58comme solution ? Ils ont de prendre un vigile, oui.
00:40:00Alors certains peuvent, mais un vigile,
00:40:02ça prend de l'argent, c'est un coût
00:40:04qui est encore à la charge des chefs d'entreprise.
00:40:06Il faut bien comprendre qu'on est dans une
00:40:08période économique compliquée,
00:40:10où les chefs d'entreprise, c'est quand même eux qui créent de l'emploi.
00:40:12Ce n'est pas ceux qu'on a vus avant qui vont à
00:40:14Matignon, etc.
00:40:16Mais vous pensez que ça peut dissuader vraiment les voleurs d'y retourner,
00:40:18de voir leurs photos placardées ?
00:40:20Dans une ville comme Paris,
00:40:22non, parce que vous allez dans le 15e arrondissement,
00:40:24vous irez après dans le 7, dans le 16. Non, mais une ville
00:40:26comme Redon, qui est une ville de taille moyenne,
00:40:28oui, ça peut dissuader, parce qu'en fait
00:40:30votre voisin va vous regarder tous les jours
00:40:32un peu bizarrement, en disant « ah oui, moi je ne savais pas, mais
00:40:34vous volez », ou ceci, cela. Donc oui, dans les petites
00:40:36villes et dans les villages, oui, ça peut dissuader.
00:40:38Maintenant, ce qu'il faut, c'est une réponse
00:40:40de l'État, et aussi
00:40:42une réponse de la collectivité.
00:40:44Je pense qu'il
00:40:46faut aussi qu'il y ait plus de police municipale.
00:40:48On l'a vu, la police municipale est quand même
00:40:50un échelon important entre
00:40:52la population et la police nationale,
00:40:54qui ne peut pas être partout. Alors ce directeur, en l'occurrence,
00:40:56salue le travail des forces de l'ordre, qui viennent
00:40:58régulièrement dans son magasin lorsqu'un voleur est
00:41:00interpellé, donc il est
00:41:02plutôt positif
00:41:04quand il évoque, bien sûr, la présence
00:41:06des forces de l'ordre et leur travail, mais
00:41:08malheureusement, les voleurs, eux, sont arrêtés
00:41:10et souvent relâchés. – Surtout, il n'y a aucun message
00:41:12qui est envoyé, parce que vous volez dans un
00:41:14supermarché, très bien, la police vient, et encore,
00:41:16parce que là, c'est Rodon, quand on le voit, c'est une petite ville,
00:41:18je ne suis pas sûr qu'à Paris, la police vienne systématiquement.
00:41:20Mais bon, très bien, la police vient, mais la police,
00:41:22elle fait quoi ? Elle vous embarque au poste, je ne suis
00:41:24même pas sûr que vous alliez en
00:41:26garde à vue. Donc en fait, il n'y a plus
00:41:28de réponse pénale aussi, et
00:41:30ça relance le débat, qui est
00:41:32assez intéressant, de mettre aussi les gens en prison
00:41:34pour des petites peines.
00:41:36Attention, ce n'est pas non plus un délit énorme de voler dans un
00:41:38supermarché, il faut quand même aussi raison garder,
00:41:40mais mettre en prison des gens
00:41:42pour des petites peines, par exemple une semaine,
00:41:44où là, ça nous permet de réfléchir et de dire, ah oui,
00:41:46en fait, les actes que j'ai ont
00:41:48des conséquences, et si je continue
00:41:50sur ce chemin-là, à terme,
00:41:52ça peut aller plus loin, parce que le problème, et je terminerai
00:41:54là-dessus, c'est que quand il n'y a pas de
00:41:56réaction tout de suite, quand il n'y a pas de réponse,
00:41:58vous avez 15-16 ans, vous volez,
00:42:00mais après, vous n'avez pas de réponse, vous vous dites,
00:42:02c'est normal, en fait, ce que j'ai fait est normal,
00:42:04et ça devient votre...
00:42:06ça devient un réflexe
00:42:08d'aide, parce que c'est quand même quelque chose
00:42:10d'illégal, et ça devient un réflexe, du coup,
00:42:12après, vous allez aller faire des tags, vous allez faire
00:42:14ceci, faire cela, il faut qu'il y ait des réponses,
00:42:16et le problème, c'est que l'État, ne faisant aucune réponse,
00:42:18étant incapable de répondre,
00:42:20ces pauvres commerçants, ils n'ont pas
00:42:22grand-chose à faire, et ce que je trouve
00:42:24inadmissible, c'est que la responsabilité
00:42:26va retomber sur eux, alors
00:42:28qu'eux, ils essayent de survivre,
00:42:30ils essayent de faire marcher
00:42:32leur commerce, de garder l'emploi
00:42:34qu'ils font, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a un emploi derrière,
00:42:36et en fait, ils n'en peuvent plus, il y a
00:42:38des magasins qui
00:42:40n'en peuvent plus des vols, parce que, nous,
00:42:42on voit un petit vol de 15, 20, 30 euros, mais quand
00:42:44vous avez ça tous les jours, c'est énorme
00:42:46quand même, c'est un manque à gagner qui est énorme,
00:42:48ils ne sont pas assurés.
00:42:50On parle de ce directeur de supermarché, mais il y a eu des cas
00:42:52précédents, notamment de pharmaciens...
00:42:54de magasins de chaussures,
00:42:56on a vu ça déjà fleurir...
00:42:58Allez, on va marquer
00:43:00une courte page de pub, messieurs,
00:43:02et tout de suite, c'est l'heure des livres, d'ailleurs,
00:43:04d'Anne Fuld, avant la pub,
00:43:06et puis on reparlera aussi de ce qui se passe
00:43:08bien sûr du côté de l'Elysée, avec ses consultations,
00:43:10puisque le Président de la République
00:43:12reçoit de nombreux représentants des forces politiques
00:43:14françaises pour tenter de trouver une solution à cette
00:43:16crise post-législative.
00:43:18A tout de suite.
00:43:21Il est 15h,
00:43:23merci beaucoup d'être avec nous,
00:43:25180 minutes Info-Été, ça continue,
00:43:27tout de suite, c'est le journal d'Adrien
00:43:29Espiteri, rebonjour Adrien,
00:43:31et on commence bien sûr avec les consultations
00:43:33à l'Elysée, qui ont commencé
00:43:35il y a quelques heures, c'est leur début de matinée.
00:43:37Oui, le nouveau front populaire a ouvert le bal
00:43:39ce matin, au programme des discussions
00:43:41avec Emmanuel Macron, la candidate
00:43:43du NFP pour Matignon,
00:43:45Lucie Casté était présente, elle se dit globalement
00:43:47satisfaite, on l'écoute.
00:43:49Nous sommes extrêmement satisfaits
00:43:51d'avoir été reçus tous ensemble,
00:43:53unis par le Président de la République,
00:43:55nous avons eu une discussion très riche,
00:43:57nous satisfaisons
00:43:59du fait que le Président de la République
00:44:01a reconnu qu'un message
00:44:03avait été envoyé par les Français
00:44:05lors des dernières élections, et que ce
00:44:07message c'est le souhait d'un changement
00:44:09d'orientation politique.
00:44:11Le Président est lucide sur cela
00:44:13et c'est une très bonne nouvelle.
00:44:15Néanmoins, la tentation semble encore
00:44:17présente pour le Président de composer
00:44:19son gouvernement, nous lui avons dit
00:44:21que c'était à la force politique
00:44:23d'arriver en tête, le nouveau front populaire,
00:44:25de composer un gouvernement,
00:44:27puis ensuite d'aller construire des coalitions
00:44:29avec les partenaires politiques
00:44:31au Parlement.
00:44:33Et puis des consultations qui se poursuivent cet après-midi
00:44:35et dans les prochains jours, Adrien.
00:44:37Oui, le Rassemblement national, par exemple, sera reçu
00:44:39lundi, le chef de l'Etat dit vouloir
00:44:41prendre son temps, alors a-t-il raison ?
00:44:43On vous a posé la question.
00:44:45Pour les finances, il faut que le gouvernement
00:44:47fasse quelque chose, il faut arrêter d'être dans le flou.
00:44:49C'est une décision compliquée,
00:44:51dans une situation compliquée, il faut prendre son temps.
00:44:53Pour faire les choses simplement
00:44:55et bien, il faut prendre son temps.
00:44:57Pour l'instant, je pense que là où on est à l'heure actuelle,
00:44:59on est encore dans les JO, même si les JO sont finies,
00:45:01mais là, il va y avoir les Jeux paralympiques.
00:45:03Je pense que laissons d'abord la France briller
00:45:05à l'international et ensuite
00:45:07on fera ce qu'il faut quand tout sera fini.
00:45:09Des élus demandent la levée
00:45:11de l'immunité parlementaire de Rima Hassan.
00:45:13Pour apologie du terrorisme,
00:45:15l'eurodéputée insoumise est visée par
00:45:17un signalement au parquet de Paris.
00:45:19Une cinquantaine de députés à Renaissance
00:45:21sont à l'origine de ce recours.
00:45:23Les explications d'Alice Sommerer.
00:45:27Ils sont 51 députés Renaissance
00:45:29à avoir signalé au parquet de Paris
00:45:31le comportement inapproprié de Rima Hassan
00:45:33face au conflit au Proche-Orient.
00:45:35Dans un courrier adressé à la présidente du Parlement européen
00:45:37qui s'appuie sur ce recours,
00:45:39il réclame des poursuites et la levée
00:45:41d'immunité parlementaire de l'eurodéputée.
00:45:43Outre ses nombreuses participations
00:45:45à des manifestations pro-Palestine,
00:45:47Rima Hassan est accusée dans ce courrier
00:45:49d'avoir à plusieurs reprises tenu des propos antisémites.
00:45:51Madame Hassan participe sans aucune limite
00:45:53depuis plusieurs mois
00:45:55à la diffusion de la haine des Juifs en Europe
00:45:57reprenant notamment à son compte
00:45:59plusieurs poncifs anti-juifs
00:46:01complotistes et déniants
00:46:03à l'état d'Israël le droit à exister.
00:46:05Rima Hassan s'est défendue de ces accusations
00:46:07en rappelant que les manifestations
00:46:09auxquelles elle a participé n'étaient pas pro-Hamas
00:46:11et qu'elle n'était pas responsable des orientations politiques
00:46:13des autres participants.
00:46:15Pour elle, ces accusations sont vaines.
00:46:17Ce sont des manœuvres qui ne reposent sur rien.
00:46:19Ils sont connus pour leur position de soutien
00:46:21à un régime génocidaire que je combats
00:46:23et que je continuerai de combattre
00:46:25avec ou sans mandat d'eurodéputée.
00:46:27Hier, Rima Hassan est allée encore plus loin
00:46:29dans son combat contre Israël.
00:46:31Dans une publication sur X, elle a affirmé
00:46:33que l'ONU ne qualifie pas et ne rattache pas
00:46:35le 7 octobre à du terrorisme
00:46:37et que le 7 octobre a été propre à l'hégémonie occidentale.
00:46:41Une nouvelle fusillade a fait un blessé par bas
00:46:43à la proximité de Grenoble.
00:46:45Il s'agit de la 7e en un mois.
00:46:47Les faits se sont déroulés à Échirol
00:46:49dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:46:51Sur place, les gangs se livrent
00:46:53une véritable guerre de territoire
00:46:55pour les points de deal.
00:46:57C'est la dernière fusillade en date
00:46:59et le 17e épisode de violences par arme à feu
00:47:01dans l'agglomération grenobloise
00:47:03depuis le début de l'année.
00:47:05La guerre des gangs et des trafics
00:47:07qui bouleversent le quotidien des habitants.
00:47:09C'est un sentiment d'insécurité au quotidien
00:47:11qui n'est même plus un sentiment
00:47:13mais qui est la réalité.
00:47:15On vit cette insécurité, on vit un peu
00:47:17dans la peur permanente.
00:47:19Ce quotidien est tellement anxiogène
00:47:21que je pense à déménager.
00:47:23Malgré 6 opérations places nettes
00:47:25mises en oeuvre sur le département,
00:47:27la situation continue de dégénérer
00:47:29alors que la préfecture de l'Isère
00:47:31réaffirme sa détermination.
00:47:33On est sur une vingtaine de points de deal
00:47:35mais les actions qui se répètent
00:47:37depuis le début de l'année
00:47:39permettent de stabiliser
00:47:41voire de faire baisser ce chiffre-là.
00:47:43C'est vraiment grâce à l'action
00:47:45à la fois quotidienne
00:47:47mais aussi des actions spécifiques
00:47:49que nous pouvons attaquer,
00:47:51déstabiliser ce trafic.
00:47:53Des actions insuffisantes
00:47:55selon le syndicat de police unité
00:47:57du département qui déplore
00:47:59principalement un manque d'effectifs.
00:48:01Le manque d'effectifs sur le département
00:48:03c'est énorme.
00:48:05Tous les groupes opérationnels sont en déficit.
00:48:07L'investigation est dans le même cas.
00:48:09La première réponse de la part de l'Etat
00:48:11c'est des effectifs
00:48:13et derrière une réflexion
00:48:15suivie de directives claires et nettes
00:48:17avec une priorisation des choses à faire.
00:48:19Selon la préfecture de l'Isère,
00:48:21depuis le début de l'année,
00:48:2372 personnes ont été interpellées
00:48:25dans l'agglomération grenobloise.
00:48:27Dans le reste de l'actualité,
00:48:29les victimes ont eu lieu aujourd'hui
00:48:31au crématorium du Père Lachaise à Paris.
00:48:33L'animateur à télé s'est éteint le 7 août
00:48:35à l'âge de 84 ans.
00:48:37Juliette Sadat, vous êtes sur place
00:48:39avec Axel Raybaud.
00:48:41Les obsèques viennent de se terminer.
00:48:45Effectivement, la cérémonie
00:48:47vient de se terminer.
00:48:49Elle s'est déroulée derrière moi
00:48:51dans le crématorium du cimetière du Père Lachaise.
00:48:53Ça a duré à peu près une heure.
00:48:55Puis le cortège
00:48:57est sorti,
00:48:59a suivi le corbillard
00:49:01jusqu'au lieu de sépulture
00:49:03où reposera Patrice Laffont.
00:49:05Il était présent dans ce cortège
00:49:07sa famille, évidemment,
00:49:09et puis de nombreuses personnalités
00:49:11de la télévision française,
00:49:13également, à l'instar d'Olivier Mille,
00:49:15l'animateur de Fort Boyard,
00:49:17Marie-Ange Nardi,
00:49:19qui lui a succédé à Patrice Laffont
00:49:21à la présentation de Pyramide,
00:49:23ou encore Cyril Féraud,
00:49:25qui était également présent.
00:49:27Beaucoup de journalistes aussi,
00:49:29mais aussi des Français
00:49:31venus rendre hommage à cette figure
00:49:33de la télévision des années 1970
00:49:35à 1990.
00:49:37Patrice Laffont, visage
00:49:39notamment de la télévision française,
00:49:41notamment d'Antenne 2,
00:49:43ancêtre de France 2,
00:49:45où il a officié en tant qu'animateur
00:49:47des Chiffres et des Lettres, Fort Boyard
00:49:49ou encore Pyramide, de quoi marquer
00:49:51toute une génération de téléspectateurs
00:49:53venus, certains ici,
00:49:55au Père Lachaise, saluer la mémoire
00:49:57de Patrice Laffont, qui s'est éteint,
00:49:59vous l'avez dit, le 7 août dernier,
00:50:01à l'âge de 84 ans.
00:50:03Merci beaucoup, Juliette.
00:50:05Ça date accompagnée d'Axel Rébeau,
00:50:07en direct des obsèques de Patrice Laffont
00:50:09et puis autres obsèques, celle d'Alain Delon,
00:50:11auront lieu demain à 17h.
00:50:13Ça sera dans la chapelle privée de sa propriété,
00:50:15à Douchy.
00:50:17Ses trois enfants seront présents pour l'événement.
00:50:19L'acteur est décédé, on le rappelle, dimanche,
00:50:21à 88 ans, et de nombreux Français
00:50:23continuent de lui rendre hommage.
00:50:25Camille Jolie.
00:50:27Au revoir, le samouraï de toute une vie,
00:50:29nous ne t'oublierons jamais, repose en paix.
00:50:31Devant le portail de la résidence d'Alain Delon
00:50:33à Douchy, fleurs et lettres
00:50:35d'adieux s'accumulent depuis près
00:50:37d'une semaine déjà.
00:50:39Certains ont parcouru des centaines
00:50:41de kilomètres pour honorer sa mémoire.
00:50:43J'ai fait 600 kilomètres
00:50:45pour venir rendre hommage
00:50:47à Alain Delon, que j'aime depuis toujours.
00:50:49On est partis de Tonnant-les-Bains,
00:50:51en Haute-Savoie, à 4h du matin,
00:50:53on est arrivés vers 8h,
00:50:558h30.
00:50:57Le décès d'Alain Delon laisse orphelins
00:50:59ses nombreux admirateurs, pour qui il était
00:51:01impensable de ne pas venir devant la résidence
00:51:03de celui qui a marqué leur vie
00:51:05à travers ses films.
00:51:07Il évoque pour moi une partie de ma vie,
00:51:09pratiquement toute ma vie, puisque j'ai 65 ans,
00:51:11donc c'est toute ma vie,
00:51:13ça pourrait être mon deuxième papa.
00:51:15Je l'ai suivi
00:51:17tout au long de sa carrière.
00:51:19Pour moi, c'est Audiard,
00:51:21c'est Gabin, c'est Lino Ventura,
00:51:23c'était le môme,
00:51:25comme disait Gabin
00:51:27quand il parlait
00:51:29de Delon, c'était le môme.
00:51:31Samedi,
00:51:33l'acteur sera inhumé, selon ses voeux,
00:51:35dans sa résidence de Douchy,
00:51:37aux côtés de ses chiens.
00:51:39La cérémonie se déroulera dans l'intimité,
00:51:41en présence d'une cinquantaine d'invités.
00:51:44Pluie, grêle ou encore mildiou,
00:51:46chaque année, les viticulteurs subissent
00:51:48des pertes importantes.
00:51:50En Dordogne, par exemple, des vignerons
00:51:52ont dû faire face à un violent orage
00:51:54de grêle en mai dernier.
00:51:56Les conséquences sont forcément terribles
00:51:58pour leur récolte d'illustration dans ce sujet.
00:52:00De Jérôme Romneau.
00:52:02Laurent Smiteffet nous montre ses vignes.
00:52:04Ce domaine en bio du Berge-Auracoua
00:52:06a subi en mai dernier de fortes averses de grêle
00:52:08et n'a pas été épargné par le mildiou.
00:52:10Il a pourtant fallu continuer
00:52:12à s'occuper de la vigne à perte,
00:52:14car cette année, la récolte va être presque inexistante.
00:52:16En fait, on a des pieds
00:52:18où il n'y a pas du tout de raisin.
00:52:20C'est quasiment partout pareil.
00:52:22De temps en temps, on a des petits grappillons.
00:52:24Donc en fait, ce qui s'est passé,
00:52:26c'est qu'on a dépensé le même argent
00:52:28que sur une vigne qui est en pleine production,
00:52:30de façon à l'année prochaine, pouvoir sauver les bois
00:52:32et pouvoir essayer de tailler
00:52:34et de recréer une récolte pour 2025.
00:52:36Le domaine doit fêter ses 100 ans l'année prochaine.
00:52:38C'est un coup dur pour les propriétaires.
00:52:40Les vignerons se battent depuis des années
00:52:42face aux aléas climatiques.
00:52:44C'est sept ans qu'on subit les aléas climatiques
00:52:46et cette année, c'est vraiment la catastrophe.
00:52:48Donc oui, moralement, c'est très dur pour nous
00:52:50d'être dans cette situation
00:52:52où en fait, on n'a pas de levier
00:52:54et ce n'est pas une faute humaine.
00:52:56C'est vraiment la météo.
00:52:58Des assurances existent, mais cela ne suffit pas
00:53:00à couvrir les pertes ni à tenir jusqu'à la prochaine récolte.
00:53:02Ça vous prend la moyenne des cinq années.
00:53:04Ça fait une moyenne où on vous donne un volume
00:53:06et en fait, on assure par rapport à ça.
00:53:08Et comme nous, depuis sept ans, on n'a pas beaucoup de récoltes,
00:53:10donc en fait, ils se basent sur pas beaucoup
00:53:12et on va être remboursés très très peu.
00:53:14Ça va juste couvrir ce qu'on a payé en fait.
00:53:16Il reste encore quelques stocks dans l'échet,
00:53:18mais pas assez pour fournir tous les clients cette année.
00:53:20Alors, Laurence et son mari ont ouvert une cagnotte Litchi.
00:53:22Ils ont obtenu une autorisation préfectorale
00:53:24pour pouvoir racheter de la vendange
00:53:26pour pallier au manque de récoltes.
00:53:32Allez, tout de suite, place à la Chronique Sport.
00:53:34C'est parti.
00:53:38Retrouvez votre programme avec Original.
00:53:40Le nouveau parfum Lacoste.
00:53:42Et on va parler du Paris-Saint-Germain
00:53:44qui veut poursuivre son bon début de saison
00:53:46après une victoire au Havre la semaine dernière.
00:53:48Les hommes de Louis-Sénéry qui affrontent Montpellier ce soir.
00:53:50Le premier match au Parc des Princes de la saison.
00:53:52Alors, comment les Parisiens abordent la rencontre
00:53:54et les mains de réponse dans ce sujet
00:53:56de la rédaction d'Infosport ?
00:53:58Au mois d'août, en Ligue 1,
00:54:00il y a les premiers résultats
00:54:02et les premières récoltes.
00:54:04C'est-à-dire qu'il n'y a pas de récoltes.
00:54:06Il y a les premiers résultats
00:54:08et les premiers enseignements.
00:54:10Nous avons une très bonne équipe.
00:54:12J'ai confiance en tous mes joueurs.
00:54:14Bien sûr que le président,
00:54:16Luiz Campos et moi
00:54:18sommes prêts à améliorer l'équipe
00:54:20jusqu'à la dernière minute du mercato.
00:54:26Paris n'y échappe pas.
00:54:28Vainqueur finalement large du Havre.
00:54:304 buts à 1 le week-end dernier.
00:54:32Le champion en titre reçoit Montpellier
00:54:34ce vendredi pour sa première à domicile
00:54:36de la saison avec une interrogation.
00:54:38Quel schéma de jeu en pointe
00:54:40pour combler l'absence de Gonçalo Ramos,
00:54:42blessé ?
00:54:44Nous pouvons nous adapter à deux profils.
00:54:46Que ce soit des buteurs comme Ramos ou Colomoani
00:54:48ou des faux numéro 9 comme Likanguin,
00:54:50Marco Asensio ou quelqu'un d'autre.
00:54:56Barcola peut aussi jouer numéro 9.
00:54:58Il le faisait plus jeune.
00:55:00J'aime avoir des joueurs qui peuvent
00:55:02changer de position et bien jouer.
00:55:14Désiré Doué réunit beaucoup de caractéristiques
00:55:16que l'on a dans le jeu.
00:55:20C'est un joueur capable de jouer à l'intérieur
00:55:22et à l'extérieur du jeu.
00:55:24Il est complet et va beaucoup nous aider.
00:55:32C'est l'histoire d'une première danse à domicile
00:55:34comme nouvelle étape de mise en place.
00:56:02180 minutes Infoété, ça continue.
00:56:04Merci beaucoup d'être avec nous.
00:56:06Je suis toujours avec
00:56:08Vincent Roy et Paul Antoine
00:56:10qui m'accompagnent depuis la première heure.
00:56:12Nous on rejoint Eleonore Carrois.
00:56:14Bonjour Eleonore.
00:56:16Vous êtes députée Ensemble des Français
00:56:18établie hors de France.
00:56:20François Coque, analyste politique.
00:56:22Bonjour François.
00:56:24Et puis bien sûr Eric Tegner, journaliste.
00:56:26Bonjour Eric.
00:56:28Avec vous, on va bien sûr revenir sur l'actualité
00:56:30principale de ce vendredi.
00:56:32C'est bien sûr ses consultations.
00:56:34Emmanuel Macron a débuté ses consultations
00:56:36à l'Elysée avec les différentes
00:56:38forces politiques pour tenter de sortir
00:56:40de cette crise post-législative.
00:56:42Les représentants du Nouveau Front Populaire
00:56:44ont rencontré le chef de l'Etat ce matin.
00:56:46Lucie Castex, à l'issue de ce rendez-vous,
00:56:48s'est exprimée, vous allez le voir.
00:56:50Elle s'est montrée plutôt optimiste.
00:56:54Nous sommes extrêmement satisfaits
00:56:56d'avoir été reçus tous ensemble, unis
00:56:58par le Président de la République.
00:57:00Nous avons eu une discussion très riche.
00:57:02Nous nous satisfaisons du fait
00:57:04que le Président de la République
00:57:06a reconnu qu'un message
00:57:08avait été envoyé par les Français
00:57:10lors des dernières élections et que ce message
00:57:12c'est le souhait d'un changement
00:57:14d'orientation politique.
00:57:16Le Président est lucide sur cela
00:57:18et c'est une très bonne nouvelle.
00:57:20Néanmoins, la tentation semble encore présente
00:57:22pour le Président de composer
00:57:24son gouvernement. Nous lui avons dit
00:57:26que c'était à la force politique
00:57:28d'arriver en tête, le Nouveau Front Populaire,
00:57:30de composer un gouvernement
00:57:32puis ensuite d'aller construire des coalitions
00:57:34avec les partenaires politiques
00:57:36au Parlement.
00:57:38Après ce rendez-vous avec les représentants
00:57:40du Nouveau Front Populaire, Emmanuel Macron
00:57:42a reçu ses alliés, Gabriel Attal,
00:57:44François Bayrou ou encore
00:57:46Édouard Philippe et on va retrouver
00:57:48tout de suite sur place Mathieu Devesse
00:57:50qui est en direct depuis l'Elysée.
00:57:52Rebonjour Mathieu. Est-ce qu'il y a eu
00:57:54des déclarations de la part
00:57:56de ces alliés d'Emmanuel Macron ?
00:58:00Pas du tout
00:58:02cher Mickaël, contraste saisissant.
00:58:04D'ailleurs, vous avez proposé d'écouter
00:58:06Lucie Castex il y a quelques minutes.
00:58:08Il y avait tous les représentants du Nouveau Front Populaire
00:58:10autour d'elle avant la réunion et même après.
00:58:12Ils se sont tous arrivés unis,
00:58:14soudés alors que pour le camp macroniste,
00:58:16les alliés d'Emmanuel Macron,
00:58:18contraste saisissant, ils sont tous
00:58:20arrivés au compte-goût de François Bayrou,
00:58:22Édouard Philippe ou encore Gabriel Attal
00:58:24et personne ne s'est exprimé à l'issue
00:58:26de cette réunion qui a duré aux alentours
00:58:28d'une heure et demie, deux heures. Ah si, il y a peut-être juste
00:58:30Édouard Philippe qui a dit deux mots.
00:58:32Bonne réunion avec un large sourire
00:58:34et le teint à lait mais sinon pas vraiment grand-chose
00:58:36à se mettre sous la dent pour avoir des informations
00:58:38concernant ce bloc macroniste.
00:58:40Ce que je peux vous dire, c'est que désormais
00:58:42c'est la droite dite républicaine
00:58:44qui va être reçue aux alentours de 15h30,
00:58:46dans une quinzaine de minutes, avec Laurent Wauquiez
00:58:48et puis lundi ce seront
00:58:50avec Marine Le Pen, Jordan Bardella
00:58:52et Eric Ciotti qui seront reçus ici
00:58:54à l'Elysée, à quelques dizaines de mètres
00:58:56de nous, c'est là où tout se passe, donc
00:58:58ces consultations qui durent
00:59:00depuis 10h30 avec donc le nouveau fonds
00:59:02populaire qui a débuté les consultations aux
00:59:04alentours de 10h30 et ce que je peux vous dire
00:59:06c'est que le timing est très serré puisque
00:59:08mercredi ce sera donc le début de la
00:59:10cérémonie d'ouverture des Jeux
00:59:12paralympiques et jeudi le président de la République
00:59:14qui est attendu en Serbie pour un déplacement
00:59:16international. On pourrait donc avoir
00:59:18le nom de la nouvelle Première Ministre
00:59:20ou du nouveau Premier Ministre d'ici quelques jours
00:59:22début de semaine prochaine. Et on évoquera
00:59:24cette question tout à l'heure, merci en tout cas
00:59:26à M. Devese en direct depuis
00:59:28l'Elysée, on l'a vu donc, les alliés
00:59:30d'Emmanuel Macron qui arrivent
00:59:32en ordre dispersé
00:59:34et Léonor Carroix, c'est un
00:59:36mauvais signe ? Pas du tout. Ou pas ?
00:59:38Je pense pas qu'il faille lire un signe. Faut pas l'interpréter
00:59:40comme ça ? Non. Très bien. Pas du tout.
00:59:42Et puis on a entendu Edouard Philippe qui a dit
00:59:44que c'était une bonne réunion, je pense que
00:59:46c'est aussi de consultations qui sont nécessaires
00:59:48des différentes forces politiques.
00:59:50Contrairement au NFP
00:59:52ou à d'autres, nous attendions
00:59:54avec impatience ces
00:59:56consultations. Nous sommes allés dans un
00:59:58esprit très constructif pour
01:00:00justement discuter de cette situation qui est inédite
01:00:02en France. Moi, ce que je
01:00:04vois, c'est que le NFP, après avoir
01:00:06brandi des menaces, s'être montré
01:00:08extrêmement intransigeant, change
01:00:10un peu de discours. Je vois
01:00:12une petite lueur d'optimisme.
01:00:14Effectivement, de la part de Lucie Castet, qu'on a
01:00:16entendu tout à l'heure.
01:00:18D'ailleurs, parlons-en de Lucie Castet.
01:00:20Je vois que ça fait réagir Vincent Roy, mais juste
01:00:22avant de vous entendre, je vais quand même donner la parole
01:00:24à François Coque. François,
01:00:26Lucie Castet s'est montrée plutôt
01:00:28optimiste. Est-ce qu'elle a encore des chances
01:00:30d'opter à ce
01:00:32poste qui est le poste de Premier ministre ?
01:00:34Faut-il s'en tenir aux déclarations des uns et des autres ?
01:00:36Est-ce que Mme Castet a raison
01:00:38d'être optimiste à la sortie comme elle l'annonce ?
01:00:40Est-ce que M. Philippe acte
01:00:42que c'était réellement une bonne réunion,
01:00:44comme il l'a dit de manière un peu laconique ?
01:00:46On a un peu le sentiment quand même
01:00:48que ceux qui sont reçus, finalement,
01:00:50continuent à jouer une partition de ce qu'ils voudraient
01:00:52voir advenir, alors qu'en réalité
01:00:54c'est le chef de l'État qui a toutes les
01:00:56cartes en main. Est-ce qu'il va continuer
01:00:58à laisser la balle dans le camp des
01:01:00différentes formations, en leur disant
01:01:02débrouillez-vous et essayez de trouver
01:01:04un terrain d'atterrissage, auquel cas
01:01:06il pourra à un moment donné prendre acte,
01:01:08du fait que les différentes formations ne sont pas capables
01:01:10de créer une porte de sortie ?
01:01:12Et il pourra jouer des institutions,
01:01:14soit en nommant un Premier ministre qui sera
01:01:16en ce cas-là soumis à la censure,
01:01:18soit proposer une autre solution ?
01:01:20Ou est-ce que finalement
01:01:22cette situation va
01:01:24lui permettre de sortir
01:01:26et de reprendre la main
01:01:28sur un plus long terme ? C'est ça qui se joue.
01:01:30Donc ce n'est pas tant les déclarations de sortie,
01:01:32ce n'est pas tant finalement le petit
01:01:34jeu de rôle qui est joué par les uns et par les autres
01:01:36à la sortie de ces consultations à l'Élysée
01:01:38qui comptent, mais c'est la manière dont le chef de l'État
01:01:40va s'en saisir
01:01:42pour lui imposer son propre agenda.
01:01:44C'est lui qui a encore la main aujourd'hui.
01:01:46Mais est-ce que ces consultations sont vraiment utiles ou finalement
01:01:48les jeux sont faits ?
01:01:50Non mais il gagne du temps le Président de la République, il est en train de gagner
01:01:52du temps, il veut faire peser la responsabilité
01:01:54de son futur gouvernement sur les autres.
01:01:56Or c'est lui qui a 10 sous, mais là pour l'instant
01:01:58il gagne du temps, c'est le maître
01:02:00du jeu dans ce cirque,
01:02:02parce que c'est un cirque, c'est monsieur
01:02:04loyal. Il y a deux choses qui sont étonnantes.
01:02:06J'ai écouté les déclarations
01:02:08vous avez madame Castet qui demande
01:02:10le changement, vous aviez
01:02:12ce matin monsieur Bompard
01:02:14qui disait la préoccupation des Français
01:02:16c'est le pouvoir d'achat, il a juste oublié
01:02:18qu'au premier tour des législatives
01:02:20il y a 11 millions de personnes qui ont voté
01:02:22en disant quelque chose de très important
01:02:24elles ont dit en substance
01:02:26on veut plus de sécurité et on en a marre
01:02:28d'une immigration invasive
01:02:30en rejetant par conséquent pour part
01:02:32Emmanuel Macron,
01:02:34il faut être très clair, et puis surtout
01:02:36vous avez monsieur Faure qui dit
01:02:38le président doit respecter
01:02:40la démocratie, enfin on ne peut pas
01:02:42reprocher à Emmanuel Macron
01:02:44de ne pas être démocrate,
01:02:46je ne crois pas que ce soit un grief
01:02:48qu'on pourrait, en cela il veut dire
01:02:50il doit nommer de toute urgence
01:02:52madame Castet, car nous sommes
01:02:54les plus forts en nombre de sièges,
01:02:56et puis vous avez monsieur Roussel,
01:02:58alors là c'est extraordinaire monsieur Roussel,
01:03:00monsieur Roussel qui vous dit, donc il est communiste
01:03:02il a fait 2% aux dernières élections
01:03:04et il vous dit on veut que ça change
01:03:06on veut que ça change, mais dans quel sens ?
01:03:08monsieur Roussel ne pense quand même pas rentrer au gouvernement
01:03:10ce n'est pas ce que veulent les français
01:03:12donc ils veulent que ça change, oui ils ne veulent surtout pas
01:03:14effectivement de monsieur Roussel, vous savez il me fait penser
01:03:16ils ont voté les français majoritairement
01:03:18pour le nouveau front populaire
01:03:20c'est moins simple que cela, parce qu'il y a eu des arrangements
01:03:22vous avez vu qu'on avait fait barrage, enfin tout ça
01:03:24on a utilisé, de manière tout à fait démocratique
01:03:26d'ailleurs, on a utilisé des institutions
01:03:28de manière à confisquer pour part le vote des français
01:03:30mais quant à monsieur Roussel, qui maintenant prend la parole
01:03:32et qui se rengorge, alors qu'il a à peu près tout perdu
01:03:34il me fait penser à cette blague de Coluche
01:03:36vous savez il y a 2 ans il faisait 2%
01:03:38il y a un an 1%, aujourd'hui 0%
01:03:40s'il continue, c'est lui qui va nous devoir 1%
01:03:42non mais c'est grotesque
01:03:44les français ne veulent plus entendre
01:03:46alors oui, ils veulent du changement
01:03:48à mon sens, ils ne veulent plus entendre
01:03:50parler ces gens-là, c'est tout, c'est assez clair
01:03:52Eric Tegner, là où je voudrais juste apporter
01:03:54une nuance à votre excellente présentation
01:03:56c'est au sujet de la thématique du pouvoir d'achat
01:03:58je pense qu'elle était quand même
01:04:00important, c'est un ressort du vote Rassemblement National
01:04:02la différence c'est qu'aujourd'hui
01:04:04la gauche n'est plus vue comme il y a quelques années
01:04:06comme la représentante justement des classes populaires
01:04:08et Fabien Roussel qui était au 1er rang
01:04:10on l'incarne très bien parce qu'il a été battu
01:04:12face justement à un jeune député
01:04:14un jeune, justement, primo député
01:04:16de 25 ans du Rassemblement National
01:04:18moi j'aimerais quand même
01:04:20être un peu juste vis-à-vis du Nouveau Front Populaire
01:04:22je trouve que pour le coup
01:04:24ils ont eu une bonne présentation
01:04:26on est habitué quand même à voir le bruit
01:04:28la fureur de Jean-Luc Mélenchon, à les voir arriver
01:04:30sans cravate, etc. Je pense que ces images
01:04:32elles m'ont plutôt surprise
01:04:34on voit aussi une Lucie Castex qui parle bien
01:04:36qui a l'air plutôt calme, etc. Alors évidemment
01:04:38elle est dans une logique positiviste
01:04:40assez outrancière, mais malgré tout
01:04:42je trouve que pour le coup elle essaye de se mettre
01:04:44dans une logique un peu social-démocrate
01:04:46républicaine, et ça c'est assez intéressant
01:04:48ce qui est également très intéressant c'est justement
01:04:50de voir que de l'autre côté il y a des divisions
01:04:52du côté justement de la
01:04:54Macronie, on pourrait dire, de ces blocs
01:04:56qui arrivent souvent. Cependant on pense
01:04:58que ça, ça sera négatif
01:05:00pour Emmanuel Macron, je ne pense pas, vous connaissez
01:05:02cet adage, diviser pour mieux
01:05:04régner. Je pense justement que depuis le début
01:05:06on ne cesse de dire que peu importe
01:05:08quelle sera justement
01:05:10cette majorité, ça sera une cohabitation
01:05:12avec Emmanuel Macron. Paradoxalement
01:05:14les divisions au sein
01:05:16de son propre camp, on voit très bien
01:05:18aujourd'hui avec par exemple la présidence du Parti
01:05:20Ensemble qui aura lieu au mois de novembre
01:05:22on voit Elisabeth Borne affronter aujourd'hui
01:05:24Gabriel Attal, ça peut servir
01:05:26Emmanuel Macron, parce que
01:05:28s'ils étaient arrivés de front tous ensemble justement
01:05:30il lui aurait dit, c'est avec nous, c'est sans
01:05:32nous, ils auraient pu imposer
01:05:34un rapport de force et donc ces divisions-là, selon moi
01:05:36elles profiteront à Emmanuel Macron.
01:05:38Un dernier mot là-dessus, puis on ira après en direct
01:05:40à l'université d'été de la France
01:05:42Insoumise pour voir si effectivement les militants
01:05:44se montrent aussi optimistes que Lucie Castex
01:05:46Un mot là-dessus Paul-Antoine ?
01:05:48On verra qui sera nommé Premier ministre, je pense
01:05:50que le grand gagnant de ce cirque
01:05:52là je rejoins tout à fait Vincent Roy
01:05:54c'est le Rassemblement National
01:05:56ils peuvent jouer la victime, parce qu'ils ont aucune
01:05:58c'est leur faute, ils l'ont voulu
01:06:00ils ont aucune vice-présidence, aucune question
01:06:02ils ont rien à l'Assemblée Nationale
01:06:04on est pour le Rassemblement National ou pas, mais ça reste
01:06:06quand même assez surprenant
01:06:08il y a quand même je crois un gros problème de ce côté-là
01:06:10ceux qui ont, pas le plus gros nombre de sièges
01:06:12on est d'accord, mais ceux qui ont eu le plus
01:06:14le plus gros nombre de voix aux élections
01:06:16européennes et au premier tour
01:06:18de l'élection législative
01:06:20ils sont en dehors de ce cirque, je crois que les Français
01:06:22commencent à en avoir un petit peu marre d'un côté
01:06:24d'un Emmanuel Macron qui nous explique que non
01:06:26mais il verra la situation après, parce que là il est aux Olympiques
01:06:28et puis là il y a ceci, puis après il est en Serbie
01:06:30puis après on ne sait pas où il sera
01:06:32que le nouveau Front Populaire
01:06:34je suis assez d'accord avec ce que vous disiez Eric Tegner
01:06:36il nous montre une meilleure image, mais pour combien de temps ?
01:06:38parce qu'il ne faut pas oublier les divisions qu'il y a derrière
01:06:40il ne faut pas oublier M. Kluxmann hier
01:06:42qui était déjà en train d'incendier
01:06:44le reste de son camp, donc quand M. Ford parle
01:06:46mais il parle non qui ? Parce que la personnalité
01:06:48fort au PS, visiblement ce n'est plus lui
01:06:50le grand vainqueur c'était M. Kluxmann
01:06:52donc en fait
01:06:54on parle d'unité à gauche
01:06:56mais je ne suis pas vraiment d'accord, ils sont venus tous ensemble
01:06:58oui, on ne sait pas ce qu'il s'est dit dans la voiture
01:07:00quand ils sont venus
01:07:02et le camp du Président de la République
01:07:04ils sont peut-être venus diviser
01:07:06sur le papier, je pense que
01:07:08s'il y a une coalition, si le Président de la République
01:07:10dit demain il y a une coalition, ils feront une coalition
01:07:12et donc pour moi le grand vainqueur de tout ça
01:07:14reste le Rassemblement National
01:07:16ils sont en dehors, entre guillemets, de cette embouille
01:07:18que les Français n'aiment pas
01:07:20que les Français commencent
01:07:22vraiment à en avoir un petit peu marre
01:07:24et je pense qu'ils ont juste à attendre
01:07:26à continuer
01:07:28leur travail de respectabilité
01:07:30à voir ce qu'il se passe, à ne pas faire trop de faux pas
01:07:32ils continuent d'en faire, donc pour le moment
01:07:34il faut qu'ils fassent attention
01:07:36à ça, mais moi je pense que le grand gagnant
01:07:38c'est ça, et le maître
01:07:40qui va quand même décider
01:07:42du Premier Ministre reste le Président de la République
01:07:44pas parce qu'il est Président de la République comme il essaie de nous le faire croire
01:07:46à la gauche, tout simplement parce que
01:07:48il a encore des députés
01:07:50Madame peut le dire
01:07:52il a quand même une coalition, il peut faire une coalition
01:07:54et Laurent Giacobelli disait ce matin
01:07:56si il y a la France insoumise
01:07:58nous voterons contre, donc c'est une réalité
01:08:00Il y a toujours ce risque de motion de censure
01:08:02La gauche a peut-être gagné
01:08:04mais la gauche avec la France insoumise
01:08:06en fait la gauche avait besoin de la France insoumise pour gagner
01:08:08dans les urnes et pour avoir le plus grand nombre de sièges
01:08:10maintenant la gauche a besoin de larguer
01:08:12la France insoumise pour
01:08:14faire une coalition à l'Assemblée nationale
01:08:16On va retrouver Vincent, on va retrouver tout de suite
01:08:18Dounia qui nous attend, Dounia Tengour
01:08:20qui est en direct depuis Châteauneuf
01:08:22sur Isère puisqu'elle est
01:08:24à l'université d'été de la France insoumise
01:08:26Bonjour Dounia
01:08:28Quelles sont les réactions sur place ?
01:08:30On l'a vu tout à l'heure, Lucie Castex
01:08:32très optimiste en sortant de ce rendez-vous
01:08:34avec Emmanuel Macron, est-ce que cet optimisme
01:08:36aussi est partagé par les
01:08:38militants et par les personnalités
01:08:40présentes lors de cette université d'été ?
01:08:44Bonjour Michael
01:08:46Ecoutez, ici à l'université d'été de la France insoumise
01:08:48les consultations qui ont eu lieu
01:08:50à l'Elysée sont au cœur de toutes
01:08:52les conversations. Si pour certains
01:08:54la nomination de Lucie Castex n'est qu'une
01:08:56question de jour, certains militants restent
01:08:58quand même dubitatifs.
01:09:00Est-il néanmoins possible pour le nouveau
01:09:02Front populaire et plus particulièrement
01:09:04la France insoumise d'imaginer un autre
01:09:06Premier ministre ? Eh bien nous avons
01:09:08posé la question à Adrien Clouet, député
01:09:10de la France insoumise, on l'écoute.
01:09:12Personne d'autre
01:09:14ne doit pouvoir accéder à Matignon désormais
01:09:16si M. Macron tente le coup de force
01:09:18en nommant, je ne sais pas, quel ami
01:09:20qui sortirait derrière les fagots, quel
01:09:22macroniste plus ou moins repenti
01:09:24eh bien il y aura une motion de censure pour que ce macroniste
01:09:26ou cette macroniste retourne voir sa famille et passe du bon temps
01:09:28en se reposant, plutôt que
01:09:30de s'imposer à Matignon sans légitimité.
01:09:32Écoutez,
01:09:36sans nomination de Lucie Castex, la France
01:09:38insoumise se dit donc prête, prête
01:09:40à continuer le rapport de force avec
01:09:42le chef de l'État Emmanuel Macron, aussi
01:09:44bien politiquement que dans la rue.
01:09:48Merci beaucoup Dounia Tengour, la pression
01:09:50de la France insoumise continue puisqu'ils veulent absolument
01:09:52que Lucie Castex soit nommée
01:09:54Premier ministre et vous allez voir de son côté
01:09:56Marine Tondelier qui était présente aussi à ce rendez-vous
01:09:58avec Emmanuel Macron, la secrétaire nationale
01:10:00des écologistes, elle aussi a mis la pression
01:10:02sur le chef de l'État pour la nomination d'un Premier ministre
01:10:04elle a tout simplement déclaré que c'était
01:10:06mardi, avant mardi
01:10:08même peut-être, mais pas après.
01:10:10Ce que nous avons trouvé extrêmement
01:10:12positif, c'est de pouvoir nous
01:10:14adresser à lui pour lui dire que
01:10:16ce feuilleton institutionnel a des devoirs sache-faits
01:10:18il finit ses consultations lundi
01:10:20il nous faut une réponse mardi
01:10:22parce que à la fin le risque est qu'on
01:10:24s'enferme tous, vous, nous, ce pays
01:10:26dans quelque part un feuilleton institutionnel
01:10:28et ce qui compte, c'est bien le quotidien
01:10:30des français. Nous on veut améliorer leur quotidien
01:10:32et permettre leur lendemain
01:10:34il y a des urgences, et laisser
01:10:36les semaines s'écouler sans s'y attaquer
01:10:38est grave et même irresponsable.
01:10:40Il nous faut une réponse mardi
01:10:42voilà ce que dit Marine Tondelier
01:10:44et Léonore Carroix, peut-on avoir
01:10:46une réponse avant mardi, mardi, on ne sait pas ?
01:10:48Alors on est tous d'accord sur le fait qu'il faut une réponse
01:10:50rapidement, mais quand on parle de
01:10:52quand j'entends Marine Tondelier parler de feuilleton institutionnel
01:10:54j'ai envie de dire pardon, mais de qui
01:10:56parle-t-on ? Feuilleton institutionnel
01:10:58trois semaines pour trouver une personnalité
01:11:00après avoir lancé des noms
01:11:02comme ça au hasard
01:11:04et puis finalement se mettre d'accord sur quelqu'un que
01:11:06nous ne connaissions pas, alors moi je n'ai
01:11:08rien contre elle a priori, parce que
01:11:10je n'ai jamais quelque chose a priori contre quelqu'un
01:11:12mais j'aimerais bien voir d'où vient cette légitimité
01:11:14à Lucie Casté, j'aimerais bien
01:11:16comprendre ce qu'elle propose réellement
01:11:18jusqu'à présent ce qu'elle nous disait c'est
01:11:20le projet du NFP et rien d'autre
01:11:22or déjà le projet du NFP
01:11:24quand on regarde ses déclarations dans la presse
01:11:26et ce qu'il proposait, il y a quand même des divergences
01:11:28assez considérables et ensuite
01:11:30lorsque l'on est dans une situation
01:11:32comme celle que l'on a aujourd'hui avec des blocs
01:11:34aussi divisés, avec un groupe qui arrive en tête
01:11:36qui a une si faible majorité
01:11:38on se demande même si on peut vraiment parler de
01:11:40majorité à proprement parler quand il vous manque en tant que député
01:11:42il est évident
01:11:44qu'il faut faire composer
01:11:46avec les autres formations politiques sur des sujets
01:11:48de fond, donc moi j'aimerais bien
01:11:50qu'ils abandonnent leur intransigeance
01:11:52les images d'aujourd'hui nous donnent un peu d'espoir
01:11:54mais on voit que cette gauche
01:11:56soumise à la France insoumise
01:11:58cette gauche qui parle de destitution
01:12:00qui est dans le coup de force et le coup d'éclat
01:12:02permanent ne mène
01:12:04à rien, n'apporte rien et finalement
01:12:06ne mènera qu'à une motion de censure
01:12:08si elle devait être nommée
01:12:10dans des conditions pareilles. Vincent Roy
01:12:12est-ce qu'on peut envisager une nouvelle
01:12:14trêve, alors là c'est pas olympique
01:12:16mais trêve paralympique
01:12:18et envisager peut-être que le Président de la République
01:12:20gagne encore un peu plus de temps pour choisir
01:12:22son Premier Ministre ?
01:12:24Il est si surprenant que oui, on peut tout à fait l'imaginer
01:12:26non mais je voudrais vous dire une chose
01:12:28parce que j'entendais dans le reportage
01:12:30de votre envoyé spécial
01:12:32aux universités
01:12:34d'été de la France insoumise
01:12:36dire, bah oui
01:12:38les tractations sont au coeur
01:12:40des préoccupations des militants
01:12:42et ils souhaitent
01:12:44Madame Castey Premier Ministre
01:12:46mais moi je ne crois pas du tout que
01:12:48Mélenchon souhaite ça
01:12:50je pense que pour lui, Madame Castey il sait
01:12:52qu'elle ne sera pas
01:12:54Premier Ministre et il est très heureux
01:12:56Monsieur Mélenchon ne veut pas y aller
01:12:58et il a raison, il ne veut pas griller des cartouches
01:13:00avant l'échéance
01:13:02c'est-à-dire la présidentielle
01:13:04il veut rester neuf
01:13:06toute sa politique
01:13:08il veut rester intact en tous les cas
01:13:10il ne veut pas griller ses cartouches
01:13:12ce qu'il veut c'est se retrouver
01:13:14face à Marine Le Pen, c'est son calcul
01:13:16et il ne veut absolument pas y aller
01:13:18donc quand on dit les militants
01:13:20c'est un jeu de dupe
01:13:22évidemment, le chef
01:13:24de la gauche aujourd'hui s'appelle
01:13:26Jean-Luc Mélenchon, il les a tous roulés
01:13:28dans la farine, alors maintenant
01:13:30Monsieur Glucksmann
01:13:32va à la soupe à mi-temps
01:13:34de temps en temps, il veut de la soupe
01:13:36donc il va chez Monsieur Mélenchon, puis après il n'a plus faim
01:13:38donc il rejette Monsieur Mélenchon
01:13:40mais tout ça c'est un jeu d'ailleurs assez
01:13:42malsain de la part de Monsieur Glucksmann
01:13:44il a rendu des services, maintenant il ne veut plus entendre parler
01:13:46ça veut dire quoi Vincent Roy, c'est qu'on se dirige vers
01:13:48un Premier Ministre de centre droite ?
01:13:50ça veut dire qu'on prend les Français
01:13:52pour des imbéciles, quant à Monsieur Macron
01:13:54oui, lui ce qu'il veut
01:13:56c'est l'hyper-centre, c'est très clair
01:13:58récolter quelques socialistes
01:14:00à la marche, que l'odeur du Marocain
01:14:02pourrait rendre
01:14:04un peu plus aimable, et puis
01:14:06gouverner avec, effectivement
01:14:08des LR
01:14:10compatibles, c'est-à-dire des LR
01:14:12canal historique, c'est la raison pour laquelle la conversation
01:14:14avec Monsieur Wauquiez va être
01:14:16particulièrement importante, il joue
01:14:18l'hyper-centre, et il a raison de le jouer, il a déjà
01:14:20pas mal de députés, et il peut augmenter
01:14:22en tous les cas, s'il n'y a pas de
01:14:24majorité, on l'a vu, de
01:14:26majorité tout court, il n'y a pas de majorité relative
01:14:28non plus, Monsieur Macron cherche des majorités
01:14:30de circonstance, c'est-à-dire sur un faisceau
01:14:32de textes, point, c'est très clair
01:14:34c'est la seule combinaison gagnante
01:14:36Eric Tegner, et puis après on vous écoutera
01:14:38là-dessus, Paul Antonin, Eric Tegner
01:14:40La seule question qui va se poser, c'est est-ce que ça penche
01:14:42plutôt au centre-gauche ou au centre-droit ?
01:14:44Il y a également à avoir en tête, pour la motion
01:14:46de censure, c'est quand même quelque chose de technique, c'est
01:14:48qu'il commence à comprendre qu'entre
01:14:50les Républicains, dans le cadre d'un pacte législatif
01:14:52la Macronie et le groupe Lyot,
01:14:54la problématique d'une motion de censure
01:14:56s'il n'y avait pas de groupe Lyot
01:14:58qui l'a présentée, ça voudrait dire que le RN
01:15:00voterait une motion de censure portée par
01:15:02la France Insoumise, ou que la France Insoumise
01:15:04voterait une motion de censure portée par le Rassemblement National
01:15:06sauf qu'on sait que ça, ça n'arrivera pas
01:15:08La dernière fois qu'une motion de censure a pu passer, c'était
01:15:10grâce au groupe Lyot qui avait l'air plutôt indépendant
01:15:12Le deuxième élément, c'est que
01:15:14la nomination du Premier ministre la
01:15:16semaine prochaine ne résoudra pas justement
01:15:18cette question. Pourquoi ? Parce qu'il faudra d'abord
01:15:20voir aussi l'architecture gouvernementale
01:15:22On peut tout à fait avoir un Premier ministre
01:15:24de centre-droit, mais une majorité
01:15:26de ministres, après, qui sont
01:15:28de centre-gauche, sauf qu'on sait que des nominations de
01:15:30ministres et du gouvernement complet, ça va arriver
01:15:32au bout de 15 jours, ça prend énormément
01:15:34de temps, c'est pour ça qu'on sera de
01:15:36toute façon dans un flou, même
01:15:38la semaine prochaine. C'est en train de vous dire qu'on n'a pas
01:15:40fini d'en parler ? C'est certain
01:15:42Il reste le sous-secrétaire d'Etat
01:15:44qui la dernière fois avait pris un mois
01:15:46Paul-Antoine, rapidement. C'est ce que disait
01:15:48Vincent Roy, la réalité c'est que c'est
01:15:50le Président de la République, encore une fois, pas parce qu'il est
01:15:52Président de la République, mais parce qu'il a une force, parce que
01:15:54il a des alliés, c'est lui qui
01:15:56est pour le moment le faiseur de droit et qui va décider
01:15:58qui sera le Premier ministre. Moi, je suis
01:16:00d'accord avec ce qui a été dit, soit plutôt vers le centre-droit
01:16:02ou vers le centre-gauche, je pense que
01:16:04ça devrait plutôt aller vers le centre-gauche, parce que ça permet
01:16:06de rallier l'EPS qui, quand même, a plus
01:16:08de sièges que les LR, et les LR
01:16:10de toute façon, ils vont toujours à la soupe, donc ils iront
01:16:12à la soupe, quoi qu'il arrive. Allez, on va parler de
01:16:14Marseille, messieurs, puisque vous le savez
01:16:16sûrement, ces derniers
01:16:18jours, les fusillades se sont multipliées
01:16:20dans différentes villes françaises, et notamment dans
01:16:22la cité phocéenne, où deux
01:16:24individus ont tiré au fusil d'assaut sur
01:16:26un bar à Chichat, du 3ème arrondissement
01:16:28Le gérant a été abattu
01:16:30Célia Barraud, du service politiciste, nous a rejoint
01:16:32Bonjour Célia, que sait-on
01:16:34de plus sur cette nouvelle fusillade à Marseille ?
01:16:36Eh bien, cet homme de 42 ans
01:16:38gérant d'un bar à Chichat
01:16:40a été tué
01:16:42Il est décédé lorsque les marins-pompiers
01:16:44sont arrivés sur place
01:16:46Le parquet de Marseille a précisé que la victime
01:16:48tuée par balle de Kalachnikov
01:16:50était défavorablement
01:16:52connue pour des affaires de trafic de stupéfiants
01:16:54Une enquête a été ouverte
01:16:56pour homicide volontaire en bande organisée
01:16:58Les secours ont également pris
01:17:00en charge un homme de 37 ans
01:17:02blessé par balle au pied
01:17:04Son pronostic vital n'est pas engagé
01:17:06Selon une source policière, deux hommes
01:17:08ont tiré au fusil d'assaut sur le bar
01:17:10depuis une voiture avant
01:17:12de prendre la fuite
01:17:14Le véhicule a ensuite été retrouvé incendié
01:17:16dans la commune voisine du Rauve
01:17:18Le parquet de Marseille ne nous a pas confirmé
01:17:20le lien entre cet homicide et le trafic
01:17:22de stupéfiants, mais si ce lien venait
01:17:24à se confirmer, il s'agirait du 11ème
01:17:26narcomicide de l'année dans la cité phocéenne
01:17:28Mais c'est toujours moins que l'an dernier
01:17:30à la même période où 36 personnes avaient déjà perdu la vie
01:17:32dans des violences liées au trafic de drogue
01:17:34Et tout de suite on va en parler
01:17:36avec Rudy Manin qui est avec nous
01:17:38Bonjour Rudy, vous êtes porte-parole du
01:17:40syndicat de police Allianz
01:17:42Est-ce qu'on en sait un peu plus
01:17:44sur la motivation de ces individus ?
01:17:48Non, on ne sait pas beaucoup plus que ce qu'a dit
01:17:50Célia Barotte
01:17:52En tant qu'un policier expérimenté
01:17:54notamment sur Marseille, je peux vous dire
01:17:56que ça sent fort le règlement de comptes
01:17:58sur fond de trafic de stupéfiants
01:18:00La manière d'agir
01:18:02des auteurs, le tir à l'arme
01:18:04de guerre, ils ont brûlé la voiture
01:18:06à 10 km au-dessus dans un village
01:18:08où c'est les gendarmes qui ont découvert la voiture
01:18:10brûlée avec la Kalachnikov
01:18:12à l'arrière, un individu
01:18:14qu'ils ont visé, qui était défavorablement
01:18:16inconnu des services de police, ça sent clairement
01:18:18le narcomicide, ça sent clairement le nouveau
01:18:20règlement de comptes, et comme vous l'avez dit
01:18:22Marseille cette année, on en a beaucoup moins
01:18:24que l'année dernière, Dieu merci, parce que l'année dernière
01:18:26quand même, on avait pris très très cher au niveau des règlements
01:18:28de comptes, mais on peut voir que
01:18:30sur Nice, actuellement, la situation
01:18:32est extrêmement tendue, on peut voir aussi que
01:18:34sur Grenoble, c'est particulièrement
01:18:36bouillant également
01:18:38donc effectivement
01:18:40on lutte au quotidien
01:18:42contre ces trafics de stup
01:18:44on fait ce qu'on peut, mais c'est très très
01:18:46difficile d'enrayer
01:18:48cette énorme vague
01:18:50et ces millions d'euros, voire
01:18:52ces dizaines de millions d'euros que
01:18:54rapporte le trafic de stup en France
01:18:56Rudy Manat, vous évoquez la situation
01:18:58effectivement à Nice
01:19:00on peut parler aussi de Nîmes
01:19:02du quartier Pise 20, on peut parler de Grenoble
01:19:04on peut parler de Marseille, on a vu que ces derniers jours
01:19:06les fusillades se sont multipliées
01:19:08qu'est-ce qui explique finalement la recrudescence
01:19:10de ces fusillades
01:19:12ces derniers jours ?
01:19:14Il n'y a pas véritablement
01:19:16d'explication, on a cherché à avoir
01:19:18des explications à ce sujet
01:19:20et très honnêtement, moi pour être que depuis 25 ans
01:19:22sur Marseille, on a souvent cherché pourquoi ça se passe
01:19:24l'été, pourquoi ça se passe à ce moment-là
01:19:26en fait, on n'a pas de véritable
01:19:28explication, ce sont souvent
01:19:30des phénomènes de circonstances
01:19:32des opportunités
01:19:34qui font que d'un coup ça va s'embraser
01:19:36et quand ça va s'embraser, parfois il peut y avoir
01:19:383, 4, 5 morts en une semaine
01:19:40comme il peut ne plus y avoir
01:19:42de tués par balle pendant un mois
01:19:44c'est très particulier, c'est difficilement
01:19:46explicable parfois, c'est des
01:19:48individus qui sortent de prison qui veulent
01:19:50reprendre le réseau sur lequel ils étaient implantés
01:19:52parfois c'est un individu qui a été
01:19:54interpellé par les services de police
01:19:56et des jeunes loups veulent récupérer le réseau
01:19:58en fait il y a plein d'explications données
01:20:00à tout ça, il n'y a pas une seule explication
01:20:02et c'est vrai que quand on a
01:20:04plusieurs règlements de comptes sur une
01:20:06sur une semaine comme on a pu le voir
01:20:08à Grenoble, Grenoble et Chirol
01:20:10c'est une catastrophe ce qui s'est passé depuis 5-6 jours
01:20:12Nice également
01:20:14profondément touchée, c'est très difficile à enrayer
01:20:16et c'est surtout très difficile à anticiper
01:20:18alors nous notre job
01:20:20et je crois que les polices judiciaires de France
01:20:22notamment celle de Marseille fait un travail remarquable
01:20:24puisqu'on arrive à interpeller
01:20:26un auteur de règlement
01:20:28de comptes sur deux, ce qui est un résultat exceptionnel
01:20:30mais c'est évident que c'est très
01:20:32difficile à anticiper.
01:20:34En début de semaine il y a eu aussi de nouvelles saisies
01:20:36dans 55 kilos de résine de cannabis
01:20:385 kilos de cocaïne et 7 personnes interpellées
01:20:40dans le cadre de ces trafics
01:20:42de drogue, cet homme a été
01:20:44tué au fusil d'assaut Rudi Mana
01:20:46c'est quand même une arme lourde
01:20:48comment ces individus se procurent
01:20:50ces armes ?
01:20:52Vous savez aujourd'hui se procurer une arme
01:20:54c'est comme aller acheter un paquet d'Opresta Gada
01:20:56c'est très facile à Marseille
01:20:58pour se procurer des armes ou même dans ces cités
01:21:00les armes il y en a partout
01:21:02et Dieu sait qu'on en saisit
01:21:04énormément mais en fait le fait
01:21:06d'en saisir beaucoup plus
01:21:08laisse penser qu'il en circule beaucoup plus
01:21:10donc aujourd'hui se procurer une arme
01:21:12je vous assure que ce n'est pas d'une énorme difficulté
01:21:14en général ce genre
01:21:16d'individus ils ont tous
01:21:18des Kalashnikov
01:21:20des armes de guerre avec eux parce qu'aujourd'hui
01:21:22ça fait partie du package
01:21:24du trafiquant
01:21:26de stup pour défendre
01:21:28son territoire ou pour attaquer
01:21:30un nouveau territoire qu'il veut conquérir
01:21:32donc effectivement
01:21:34les armes en France autant il y a peut-être
01:21:3640 ans c'était plus un tabou
01:21:38aujourd'hui je peux vous assurer que partout
01:21:40il y a des armes on voit des gamins de 12 ans
01:21:42qui promènent avec des couteaux crampes d'arrêt
01:21:44avec des lames de 20 cm alors imaginez
01:21:46les trafiquants de stup ils se promènent avec des calibres
01:21:48ou ils se promènent avec des Kalashnikov
01:21:50ça fait partie du quotidien des policiers
01:21:52malheureusement également où on doit faire face
01:21:54à ça et c'est je vous l'avoue beaucoup plus dangereux
01:21:56d'intervenir sur ce genre d'individus
01:21:58on continue à saisir ces armes
01:22:00on en saisit comme je vous l'ai dit tout à l'heure
01:22:02beaucoup plus d'année en année
01:22:04mais c'est très difficile également d'endiguer
01:22:06ce phénomène là.
01:22:08Le travail on le voit est colossal pour lutter
01:22:10contre ce trafic de drogue, est-ce qu'aujourd'hui
01:22:12les effectifs de police sont assez nombreux ?
01:22:14Le travail
01:22:16est colossal, les effectifs ont été renforcés
01:22:18il faut dire les choses
01:22:20sous le
01:22:22ministère de Gérald Darmanin
01:22:24on a eu un renfort des effectifs
01:22:26il faut dire la vérité, le souci
01:22:28vous savez c'est pas uniquement les effectifs
01:22:30de police, bien sûr qu'on aimerait être
01:22:32beaucoup plus nombreux, on a pu le voir pendant
01:22:34les Jeux Olympiques quand 100% des
01:22:36policiers, on peut pas le faire tout le temps, vous avez bien compris
01:22:38mais quand 100% des policiers travaillent
01:22:40il y a des policiers partout, il y a du bleu partout
01:22:42et franchement tout le monde est content
01:22:44et bizarrement le taux de délinquance
01:22:46baisse énormément
01:22:48donc bien sûr qu'on a besoin de policiers mais on a aussi
01:22:50besoin d'une justice
01:22:52qui puisse condamner beaucoup plus sévèrement
01:22:54donc donner davantage de moyens à la justice
01:22:56on a aussi besoin de ces fameuses places de prison
01:22:58que chaque président nous promet
01:23:00depuis presque 40 ans
01:23:02et qui en fait n'arrive jamais
01:23:04on a besoin aussi peut-être de faire
01:23:06davantage de prévention, parfois
01:23:08renouer un dialogue
01:23:10dans des établissements scolaires
01:23:12comme dans les collèges
01:23:14pour essayer de
01:23:16discuter avec ces jeunes, parce qu'aujourd'hui il faut se dire
01:23:18les choses, les seuls qui discutent avec ces jeunes
01:23:20dans les cités c'est les policiers quand ils interviennent
01:23:22et quelques travailleurs sociaux qui ont encore
01:23:24le courage de travailler dans ces cités
01:23:26mais le dialogue il est totalement rompu et malheureusement
01:23:28la seule
01:23:30personne qui
01:23:32intervient dans ces cités aujourd'hui c'est ces trafiquants
01:23:34de stup qui à coût de
01:23:36milliers d'euros leur font croire que la belle vie
01:23:38se situe dans le trafic de stup
01:23:40Merci beaucoup en tout cas Rudi Manin
01:23:42porte-parole national du syndicat
01:23:44de Policiers Alliance d'avoir été avec nous en direct
01:23:46dans 180 minutes info été
01:23:48on va continuer bien sûr à évoquer
01:23:50ce qu'il se passe dans toutes ces villes
01:23:52françaises finalement puisque là on parle de
01:23:54Marseille, il y a Grenoble, il y a
01:23:56Unis, il y a eu Nîmes avec de
01:23:58nombreuses fusillades, de nouveaux règlements de comptes
01:24:00qui sont quasiment systématiquement
01:24:02liés au trafic de drogue
01:24:04comment lutter aujourd'hui efficacement contre ce
01:24:06trafic de drogue ? On écoutait Rudi
01:24:08Manin qui nous disait effectivement les effectifs
01:24:10de police ont été renforcés mais
01:24:12on a encore une fois la sensation que ce n'est pas encore
01:24:14assez et qu'il faut peut-être aller encore plus loin
01:24:16Eleonore Caroy ? Oui tout à fait
01:24:18déjà je me joins
01:24:20à ce qui a été dit et je souhaite
01:24:22saluer le travail remarquable qu'effectuent
01:24:24les forces de l'ordre alors oui leurs moyens ont
01:24:26été augmentés dans ces sept dernières
01:24:28années, nous avons en plus voté l'an dernier
01:24:30une loi de programmation du
01:24:32ministère de l'intérieur qui
01:24:34multipliait encore le nombre de
01:24:36policiers et qui donnait des moyens non seulement
01:24:38à la police mais aussi
01:24:40des moyens à la justice, maintenant
01:24:42il n'y a pas que cela comme
01:24:44l'expliquait le porte-parole
01:24:46du syndicat policier et
01:24:48en fait moi je suis donc députée des français
01:24:50d'Amérique latine, ce qu'on voit dans les pays d'Amérique
01:24:52latine c'est que lorsque vous laissez
01:24:54ce type de gangrène s'installer
01:24:56si vous ne la coupez pas immédiatement
01:24:58après c'est une difficulté
01:25:00colossale de s'en débarrasser et malheureusement
01:25:02la France n'est pas coupée du monde
01:25:04ces réseaux sont des réseaux internationaux
01:25:06extrêmement puissants, extrêmement
01:25:08organisés et il faut des moyens
01:25:10il faut de la prévention, il faut un travail
01:25:12de longue haleine et je pense que les français nous l'ont
01:25:14demandé aussi de renforcer leur sécurité
01:25:16il y a des opérations qui ont été menées
01:25:18qui ont été extrêmement efficaces, les opérations PlaceNet
01:25:20notamment à Marseille, la sécurisation
01:25:22de certains quartiers dont on
01:25:24ne croyait plus par exemple la Paternelle à Marseille
01:25:26et dans d'autres villes de France
01:25:28il y a des choses qui marchent et c'est important de le dire
01:25:30mais il faut se dire que c'est un combat de
01:25:32David contre Goliath, c'est quelque chose
01:25:34qui revient éternellement et que c'est
01:25:36extrêmement difficile de
01:25:38couper court à ce fléau
01:25:40qui est un fléau international.
01:25:42François Coq et après Vincent Roy, François Coq
01:25:44Il y a quand même un élément qu'il faut prendre en considération
01:25:46et un fait nouveau qui est apparu
01:25:48il y a six mois les spécialistes nous disaient
01:25:50la situation marseillaise avec du crime
01:25:52et des bandes organisées
01:25:54avec des règlements de comptes qui se mettent en place
01:25:56elle n'est pas duplicable partout
01:25:58et potentiellement si elle se retrouve quelque part
01:26:00en France, ils évoquaient
01:26:02le coin de Sevran en région parisienne
01:26:04en Seine-Saint-Denis où il y avait les mêmes ressorts
01:26:06potentiels pour qu'une telle situation s'installe
01:26:08ce qu'on constate depuis quelques jours
01:26:10c'est qu'on a des phénomènes similaires
01:26:12ça vient d'être dit à Nîmes
01:26:14à Grenoble, à Nice
01:26:16très largement, c'est en train de
01:26:18se développer et je suis désolé de vous le dire
01:26:20les opérations platenettes ont beau avoir
01:26:22eu lieu, elles visaient justement
01:26:24dans de nombreux endroits de France et pas seulement
01:26:26dans les points d'enquêtement que l'on connaissait déjà
01:26:28mais dans de nombreux endroits de France, ramener
01:26:30une forme de sécurité et ce qu'on voit là
01:26:32c'est tout l'inverse. Alors je ne dis pas que les opérations
01:26:34platenettes n'avaient pas
01:26:36lieu d'être et n'avaient pas besoin d'être faites
01:26:38mais en tout cas, on doit constater aujourd'hui
01:26:40qu'elles n'ont pas atteint leur but. Par ailleurs
01:26:42il faut aussi se dire aujourd'hui
01:26:44et s'interroger sur le fait, pourquoi est-ce que ça arrive aujourd'hui
01:26:46j'entendais monsieur Manat
01:26:48qui est mieux placé que moi pour le dire, qui disait qu'à Marseille
01:26:50a priori, il y a une dimension conjoncturelle qui jusqu'à
01:26:52présent n'est pas comprise. Certes
01:26:54il y a eu de nouveaux effectifs
01:26:56depuis le début du quinquennat de
01:26:58monsieur Macron mais pour autant
01:27:00on sait que les forces de l'ordre ont été mobilisées
01:27:02toutes immutes quand même depuis
01:27:04le début de l'été
01:27:06j'interroge sans avoir la réponse à ma question
01:27:08mais est-ce que cette sur-mobilisation
01:27:10sur certains événements ne s'est pas faite au détriment
01:27:12de la sécurité du quotidien.
01:27:14Et puis troisième point, on parle
01:27:16effectivement des armes qui sont aujourd'hui
01:27:18disponibles. Il y a des notes du ministère
01:27:20de l'Intérieur depuis plusieurs années qui ont été
01:27:22faites, qui ont été travaillées, qui nous disent
01:27:24quels sont les chemins
01:27:26et le cheminement de ces armes qui viennent pour l'essentiel
01:27:28aujourd'hui encore des Balkans parce que
01:27:30quand on importe la guerre quelque part
01:27:32comme ça a été le cas à la fin du siècle
01:27:34précédent, et bien des années après
01:27:36et des décennies après, les armes continuent à
01:27:38circuler. Et bien il y a deux chemins pour ramener
01:27:40les armes des Balkans, ça prend je crois en moyenne
01:27:42huit ans pour rapatrier une arme à partir du moment
01:27:44où elle est récupérée dans un pays des Balkans et pour qu'elle arrive
01:27:46chez nous ou ailleurs
01:27:48d'ailleurs, soit par le
01:27:50biais des Balkans puis l'Italie
01:27:52et le sud de la France, soit par la Slovénie
01:27:54l'Autriche et ça arrive par l'Est
01:27:56de la France. Autrement dit, on a connaissance
01:27:58de ça. Il faut aussi peut-être essayer de tarir
01:28:00cette source quand bien même, j'ai bien conscience
01:28:02qu'aujourd'hui il y a déjà de nombreuses armes
01:28:04qui sont disponibles.
01:28:06Déjà en circulation effectivement. Vincent Roy
01:28:08voulait prendre la parole à ce sujet. Non c'est parce que
01:28:10Eleonore Carrois a parlé des
01:28:12places nettes, des opérations places nettes
01:28:14opérations places nettes, résultats flous, pardonnez-moi
01:28:16on sait très bien que
01:28:18la vocation... Vincent Roy
01:28:20si je peux me permettre, pour avoir assisté à certaines
01:28:22opérations places nettes, les habitants étaient
01:28:24ravis de ces opérations places nettes
01:28:26certes c'était éphémère, je vous l'accorde
01:28:28mais sur le moment ça a été plutôt efficace et les habitants
01:28:30pourront en témoigner. Vous m'avez coupé l'air tout de suite.
01:28:32Je voulais dire que la vertu de l'opération
01:28:34la seule vertu de l'opération
01:28:36places nettes, c'était au moment où il y a
01:28:38du bleu présent, c'était de rassurer
01:28:40la population et qu'il recouvre
01:28:42pendant une semaine ou 15 jours
01:28:44une vie normale, voilà ce que je voulais dire
01:28:46donc c'est pour ça que vous m'avez lancé. Mais autrement
01:28:48sur le fond, je ne dis pas qu'il ne fallait
01:28:50pas les faire encore une fois, la preuve puisque je dis
01:28:52que les habitants, eux, étaient
01:28:54très heureux de la situation. Mais sur le
01:28:56long terme, vous savez très bien que vous démantelez
01:28:58un point de deal, vous repartez
01:29:00le point de deal ressort
01:29:02rejaillit et remonte. Même pendant les opérations
01:29:04places nettes, si je peux me permettre, certains points de deal ne faisaient
01:29:06que se décaler 100 mètres plus loin.
01:29:08C'est vrai que je pense que c'est un phénomène...
01:29:10Très compliqué, je ne dis pas que c'est ça.
01:29:12Et qu'il faut prendre avec beaucoup d'humilité, mais en même temps,
01:29:14il y a une chose qui est claire, c'est qu'il faut augmenter les effectifs
01:29:16de la police. Ce qu'on a fait, 10 000 policiers en plus
01:29:18au cours des cinq dernières années, lorsqu'on a voté
01:29:20un budget pour permettre 8 500 créations
01:29:22de postes, c'est parce qu'on est convaincus
01:29:24qu'il faut davantage de policiers.
01:29:26Et on l'a voté.
01:29:28Exactement. Mais après, moi, ce que je vous disais
01:29:30et c'est pour ça que je vous parlais un peu de l'Amérique latine, c'est que
01:29:32c'est un phénomène qui est international
01:29:34avec des moyens qui sont colossaux
01:29:36et que, comme vous le savez, on ne peut pas
01:29:38avec un coup de baguette magique
01:29:40éradiquer les troupes de stupéfiants.
01:29:42Mais on peut avec une volonté politique...
01:29:44Je suis absolument pas d'accord avec ça, c'est trop simple de dire que c'est
01:29:46un problème international. Il y a un problème, et d'ailleurs
01:29:48le policier, on a parlé, il y a un problème de justice.
01:29:50Il y a un problème de justice. Pouvez-vous me rappeler qui est
01:29:52votre ministre de la justice ?
01:29:54Le problème, il est là. Le problème, il est que
01:29:56on a une justice qui ne marche pas en France.
01:29:58C'est Eric Dupond-Moretti.
01:30:00C'est Eric Dupond-Moretti.
01:30:02Je n'allais pas jouer...
01:30:04Je préfère donner son nom à quelqu'un
01:30:06qui est en train de passer son permis de conduire
01:30:08alors qu'il a encore 25 ans de prison à faire.
01:30:10Écoutez, je pense qu'il y a une question
01:30:12effectivement sur les peines, et on peut en parler,
01:30:14ça serait l'objet d'un autre débat.
01:30:16Je pense que là, sur la question de la sécurité,
01:30:18de la répression, et ne serait-ce que du
01:30:20démantèlement, il y a déjà une question de police
01:30:22qui est en train d'être résolue, parce que rappelons-nous
01:30:24quand même de ce que disait
01:30:26Rudy Mana,
01:30:28la criminalité, même si elle est importante,
01:30:30même si c'est toujours
01:30:32trop de criminalité, elle est quand même en régression
01:30:34par rapport à l'année dernière. Il faut quand même rappeler
01:30:36les faits.
01:30:38J'aimerais qu'on entende aussi Eric Tegner sur le sujet
01:30:40qui ne s'est pas encore exprimé. Eric Tegner, comment faire
01:30:42finalement pour arrêter toutes ces fusillades
01:30:44qui se multiplient ces derniers jours et qui pourrissent la vie
01:30:46aussi des habitants, parce que c'est eux qui craignent pour leur vie aussi.
01:30:48Il faut le rappeler. Alors déjà, ce qui est très intéressant
01:30:50c'est lorsque vous dites que c'est un problème international.
01:30:52D'une certaine façon, moi je suis
01:30:54assez d'accord, je pense qu'il y a une autoroute
01:30:56par exemple de la drogue en provenance du Maroc.
01:30:58Le problème, c'est que lorsqu'on ne cesse
01:31:00de répéter ce genre de choses, votre gouvernement
01:31:02va dire que ceux qui portent justement
01:31:04ces accusations sont racistes, sont
01:31:06xénophobes. Donc on est capable de dire à chaque fois
01:31:08pour s'en sortir, c'est un problème international
01:31:10mais on ne va pas voir le problème aussi des pays
01:31:12du Maghreb, qui étant donné que c'est un problème aussi
01:31:14communautaire, parce qu'ils ont énormément de familles,
01:31:16parce que plus facilement ils peuvent voyager.
01:31:18Aujourd'hui, c'est le principal
01:31:20problème par rapport au Maghreb justement.
01:31:22C'est aussi ce que vivent... Drogue qui ne vient pas que
01:31:24du Maghreb d'ailleurs, ça vient aussi par les
01:31:26rivalités. Bien entendu, mais c'est la problématique.
01:31:28On sait très bien que la criminalité à Marseille
01:31:30elle a complètement changé. Les Corses
01:31:32ils ont été mis complètement
01:31:34de côté et que les deux clans qui se battent,
01:31:36ce sont des camps justement issus
01:31:38de pays du Maghreb. Il y a un autre élément aussi
01:31:40sur le trafic d'armes, etc.
01:31:42On sait aussi que la guerre en Ukraine
01:31:44a fait revenir aussi beaucoup d'armes qui ont
01:31:46circulé aussi sur le marché noir. Moi, je pense
01:31:48qu'on n'est pas dans une lutte contre le trafic
01:31:50de drogue, on est dans une gestion du trafic de drogue.
01:31:52Aujourd'hui, on ne voit ça que par le prisme
01:31:54justement des règlements de comptes. Pardonnez-moi de dire
01:31:56que mon sujet, ce n'est pas forcément de me dire
01:31:58comment faire en sorte de préserver la vie
01:32:00justement des trafiquants de drogue, c'est comment
01:32:02arrêter justement ce trafic de drogue. Et on sait
01:32:04que si on l'arrêtait véritablement, c'était
01:32:06Alain Bauer qui en parlait, si ça dure
01:32:08trois mois, on passe à des émeutes. Si ça passe à six
01:32:10mois, on passe à une insurrection. Et c'est ça le grand problème
01:32:12parce qu'on sait aussi que c'est une économie parallèle
01:32:14dont beaucoup de gens ont besoin. On parle
01:32:16justement de ce bar à Chichat. Cette personne
01:32:18était connue peut-être pour du blanchiment d'argent.
01:32:20Pourquoi ce bar n'avait pas été fermé ? C'est la question aussi.
01:32:22Éric Tegner, on en reparlera dans quelques
01:32:24minutes puisqu'on sera tout à l'heure avec
01:32:26la porte-parole du collectif des familles victimes
01:32:28d'assassinats à Marseille. On aura l'occasion de reparler
01:32:30bien sûr de ces fusillades à répétition
01:32:32et notamment à Marseille. L'occasion
01:32:34pour moi aussi de remercier Vincent Roy
01:32:36bien sûr, Paul Antoine
01:32:38et puis Eleonore Carroix.
01:32:40Merci à vous d'avoir été avec nous et c'est toujours
01:32:42courageux de venir aussi
01:32:44vous défendre devant
01:32:46tous ces hommes.
01:32:48Pas du tout. Elle défend la position
01:32:50du gouvernement. Elle a le courage de venir
01:32:52et on la salue aussi pour ça. Restez avec nous.
01:32:54On reparlera bien sûr de ces fusillades à répétition.
01:32:56Ça sera juste après une courte page de publicité.
01:32:58A tout de suite.
01:33:02Il est 16h. Merci
01:33:04beaucoup d'être avec nous. 180 minutes
01:33:06info été. Ça continue. On est encore
01:33:08ensemble pendant une heure.
01:33:10Il est de retour Adrien Spiteri
01:33:12pour le journal et les consultations à l'Elysée.
01:33:14Elles aussi se poursuivent tout au long de
01:33:16l'après-midi. Oui, les Républicains sont
01:33:18actuellement présents sur place. Ce matin,
01:33:20c'est le Nouveau Front Populaire qui a ouvert le bal
01:33:22au programme des discussions avec Emmanuel
01:33:24Macron. La candidate du
01:33:26NFP pour Matignon, Lucie Casté,
01:33:28était présente. Elle se dit globalement satisfaite.
01:33:30On l'écoute. Nous sommes extrêmement
01:33:32satisfaits d'avoir été reçus
01:33:34tous ensemble, unis par le Président
01:33:36de la République. Nous avons eu une discussion
01:33:38très riche.
01:33:40Nous nous satisfaisons du fait que
01:33:42le Président de la République a reconnu
01:33:44qu'un message avait été envoyé
01:33:46par les Français lors des dernières élections
01:33:48et que ce message, c'est le souhait
01:33:50d'un changement d'orientation politique.
01:33:52Le Président est lucide
01:33:54sur cela et c'est une très bonne nouvelle.
01:33:56Néanmoins, la tentation semble
01:33:58encore présente pour le Président de
01:34:00composer son gouvernement.
01:34:02Nous lui avons dit que c'était à la
01:34:04force politique d'arriver en tête, le
01:34:06Nouveau Front Populaire, de composer
01:34:08un gouvernement, puis ensuite d'aller
01:34:10construire des coalitions avec les
01:34:12partenaires politiques au Parlement.
01:34:14Des élus demandent la levée
01:34:16de l'immunité parlementaire de Rima Hassan.
01:34:18Pour apologie du terrorisme,
01:34:20l'eurodéputé insoumise est visée par
01:34:22un signalement au parquet de Paris.
01:34:24Une cinquantaine de députés à Renaissance
01:34:26sont à l'origine de ce recours. Les explications
01:34:28d'Alice Sommer.
01:34:30Ils sont 51 députés Renaissance
01:34:32à avoir signalé au parquet de Paris
01:34:34le comportement inapproprié de Rima Hassan
01:34:36face au conflit au Proche-Orient.
01:34:38Dans un courrier adressé à la Présidente du Parlement
01:34:40européen qui s'appuie sur ce recours,
01:34:42il réclame des poursuites et la levée
01:34:44de l'immunité parlementaire de l'eurodéputé.
01:34:46Outre ses nombreuses participations
01:34:48à des manifestations pro-Palestine,
01:34:50Rima Hassan est accusée dans ce courrier
01:34:52d'avoir à plusieurs reprises tenu des propos antisémites.
01:34:54Madame Hassan participe
01:34:56sans aucune limite, depuis plusieurs
01:34:58mois, à la diffusion de la haine
01:35:00des Juifs en Europe, reprenant
01:35:02notamment à son compte plusieurs poncifs
01:35:04anti-juifs, complotistes
01:35:06et déniant à l'Etat d'Israël le droit
01:35:08à exister. Rima Hassan s'est défendue
01:35:10de ces accusations en rappelant que les manifestations
01:35:12auxquelles elle a participé n'étaient pas
01:35:14pro-Hamas et qu'elle n'était pas responsable
01:35:16des orientations politiques des autres participants.
01:35:18Pour elle, ces accusations sont vaines.
01:35:20Ce sont des manœuvres qui ne reposent sur rien.
01:35:22Ils sont connus pour leur position
01:35:24de soutien à un régime génocidaire
01:35:26que je combats et que je continuerai de combattre
01:35:28avec ou sans mandat d'eurodéputé.
01:35:30Hier, Rima Hassan est allée
01:35:32encore plus loin dans son combat contre Israël.
01:35:34Dans une publication sur X, elle a
01:35:36affirmé que l'ONU ne qualifie pas et ne rattache
01:35:38pas le 7 octobre à du terrorisme
01:35:40et que cette pensée a été propre à l'hégémonie occidentale.
01:35:44Une nouvelle fusillade a fait un blessé par balles
01:35:46à proximité de Grenoble. Il s'agit
01:35:48de la 7ème en un mois.
01:35:50Les faits se sont déroulés à Échirol dans la nuit
01:35:52de mercredi à jeudi. Sur place,
01:35:54les gangs se livrent une véritable guerre de territoire
01:35:56pour des points de deal. Chloé Tarkin.
01:36:00Bien d'en date est le 17ème épisode
01:36:02de violences par arme à feu dans l'agglomération
01:36:04grenobloise depuis le début de l'année.
01:36:06En cause, une guerre des gangs
01:36:08et des trafics qui bouleversent le quotidien
01:36:10des habitants. C'est un sentiment
01:36:12d'insécurité au quotidien qui n'est
01:36:14même plus un sentiment mais qui est la réalité.
01:36:16On vit cette insécurité, on vit
01:36:18un peu dans la peur permanente.
01:36:20Ce quotidien est tellement anxiogène
01:36:22que je pense à déménager.
01:36:24Malgré 6 opérations places nettes
01:36:26mises en oeuvre sur le département,
01:36:28la situation continue de dégénérer
01:36:30alors que la préfecture de l'Isère
01:36:32réaffirme sa détermination.
01:36:34On est grosso modo sur une vingtaine
01:36:36de points de deal mais
01:36:38les actions qui se répètent
01:36:40depuis le début de l'année
01:36:42permettent de stabiliser voire
01:36:44de faire baisser ce chiffre là.
01:36:46C'est vraiment grâce à l'action
01:36:48à la fois quotidienne mais aussi
01:36:50des actions spécifiques
01:36:52que nous pouvons attaquer,
01:36:54déstabiliser en fait aussi ce trafic.
01:36:56Des actions insuffisantes selon
01:36:58le syndicat de police unité du département
01:37:00qui déplore principalement un manque
01:37:02d'effectifs. Moins 100 effectifs
01:37:04sur le département c'est énorme
01:37:06donc tous les groupes opérationnels
01:37:08sont en déficit. L'investigation
01:37:10est dans le même cas donc déjà
01:37:12la première réponse de la part de l'Etat
01:37:14c'est des effectifs et derrière
01:37:16une réflexion suivie de directives
01:37:18claires et nettes avec une priorisation
01:37:20des choses à faire. Selon la préfecture
01:37:22de l'Isère, depuis le début de l'année
01:37:2472 personnes ont été interpellées
01:37:26dans l'agglomération grenobloise.
01:37:28Les obsèques d'Alain
01:37:30Delon auront lieu demain à 17h
01:37:32dans la chapelle privée de sa propriété
01:37:34à Douchy. Oui, ses trois enfants
01:37:36seront présents ainsi qu'une quarantaine
01:37:38de personnes. L'acteur est décédé dimanche
01:37:40à l'âge de 88 ans et de nombreux
01:37:42français continuent de lui rendre hommage.
01:37:44Illustration dans ce sujet de Camille Jolie.
01:37:46Au revoir le samouraï
01:37:48de toute une vie, nous ne t'oublierons jamais
01:37:50repose en paix. Devant le portail
01:37:52de la résidence d'Alain Delon à Douchy
01:37:54fleurs et lettres d'adieu s'accumulent
01:37:56depuis près d'une semaine déjà.
01:37:58Certains ont parcouru
01:38:00des centaines de kilomètres pour
01:38:02honorer sa mémoire.
01:38:04J'ai fait 600 kilomètres pour venir
01:38:06rendre hommage à Alain Delon
01:38:08que j'aime depuis toujours. On est partis
01:38:10de Tonnant-les-Bas en Haute-Savoie
01:38:12on est partis à 4h du matin
01:38:14on est arrivés vers 8h, 8h30.
01:38:16Le décès d'Alain Delon laisse
01:38:18orphelins et nombreux admirateurs
01:38:20pour qui il était impensable de ne pas
01:38:22venir devant la résidence de celui
01:38:24qui a marqué leur vie à travers ses films.
01:38:26Il évoque pour moi une partie de ma vie
01:38:28pratiquement toute ma vie
01:38:30puisque j'ai 65 ans
01:38:32ça pourrait être mon deuxième papa
01:38:34et je l'ai suivi
01:38:36tout au long de sa carrière.
01:38:38Pour moi c'est
01:38:40Audiard, c'est Gabin
01:38:42c'est Lino Ventura
01:38:44c'était le môme
01:38:46comme disait Gabin
01:38:48quand il parlait de Delon
01:38:50c'était le môme.
01:38:52Samedi, l'acteur sera inhumé
01:38:54selon ses voeux dans sa résidence de Douchy
01:38:56aux côtés de ses chiens.
01:38:58La cérémonie se déroulera dans l'intimité
01:39:00en présence d'une cinquantaine d'invités.
01:39:04Merci beaucoup
01:39:06on vous retrouve dans
01:39:08un peu moins d'une demi-heure
01:39:10pour un dernier journal
01:39:12et puis on va continuer à parler de ces fusillades
01:39:14qui se multiplient ces derniers jours
01:39:16dans différentes villes françaises
01:39:18à Marseille notamment où deux individus ont tiré
01:39:20au fusil d'assaut sur un bar à Chichat du 2ème arrondissement
01:39:22le gérant a été abattu.
01:39:24Une deuxième victime a reçu une balle dans le pied
01:39:26on sera dans un instant avec la porte-parole
01:39:28du collectif des familles victimes d'assassinats
01:39:30à Marseille, Karima Mezienne
01:39:32mais juste avant, j'aimerais qu'on évoque
01:39:34à nouveau cette question
01:39:36juste avant la pause
01:39:38on a pu échanger notamment avec Rudy Mana
01:39:40on a déjà évoqué effectivement
01:39:42cette thématique
01:39:44et on se posait la question
01:39:46de savoir comment régler effectivement
01:39:48ce problème. Eric Tegner
01:39:50a parlé tout à l'heure effectivement de la drogue
01:39:52qui vient effectivement de pays étrangers
01:39:54et c'est ça aussi l'une des problématiques
01:39:56qu'il faudra sûrement régler.
01:39:58Oui et de l'aspect aussi communautaire
01:40:00ce qui fait que c'est extrêmement imbriqué
01:40:02c'est très compliqué de lutter contre ce trafic
01:40:04de drogue. Cet exemple est très intéressant
01:40:06justement ce qui s'est passé aujourd'hui
01:40:08sur le fait qu'on ne mène pas une guerre
01:40:10d'un côté il y a des gens qui sont justement
01:40:12surarmés, qui ont des armes de guerre
01:40:14et de l'autre côté il y a des policiers qui disent en permanence
01:40:16qu'eux ont finalement peu d'armes
01:40:18certains sont obligés d'aller se procurer
01:40:20à leur propre matériel auprès d'armuriers
01:40:22il y a également énormément de consignes
01:40:24on le sait qui sont données pour par exemple
01:40:26arrêter les courses-poursuites
01:40:28dans la rue lorsque justement il y a ce type d'éléments
01:40:30et l'autre problématique qu'on a aussi aujourd'hui
01:40:32c'est que le problème de place nette
01:40:34c'est que c'est de la gendarmerie mobile
01:40:36qu'on envoie, ce ne sont pas des unités spécialisées
01:40:38or il y a une quinzaine d'années on a créé
01:40:40ce genre de brigade, par exemple
01:40:42la brigade spécialisée de terrain qu'on retrouve dans certains
01:40:44quartiers difficiles et ces gens-là
01:40:46quand on leur parle, ils ne cessent de nous dire
01:40:48qu'ils sont utilisés pour faire de l'administratif
01:40:50pour sécuriser des manifestations, pour aller sur des ronds-points
01:40:52alors que ce sont vraiment les vrais professionnels
01:40:54qui connaissent justement
01:40:56les dealers, qui connaissent les voisins
01:40:58qui savent justement enquêter, et c'est là-dessus
01:41:00qu'il faut justement investir, ils disent souvent
01:41:02on n'a pas véritablement besoin de plus de moyens
01:41:04on a simplement besoin de consignes
01:41:06qui nous disent vous pouvez rentrer
01:41:08dans les quartiers, aujourd'hui
01:41:10ceux qui nous regardent pensent justement que le policier
01:41:12va se lever le matin, il va se dire je vais rentrer
01:41:14dans la cité de la Castellane, je vais rentrer
01:41:16dans la cité de Campagne-Lévesque, dans les quartiers nord
01:41:18c'est faux, ils doivent attendre des autorisations
01:41:20et souvent finalement ils se retrouvent à rentrer
01:41:22sur 4 semaines de travail seulement
01:41:245 fois dans ce type de quartier
01:41:26et ça il faut pouvoir le répéter justement
01:41:28et ça montre à quel point on ne lutte pas contre ce trafic
01:41:30de drogue, on sait aussi, c'est mon dernier point je terminerai
01:41:32là-dessus, qu'à Marseille il y a beaucoup par
01:41:34exemple de concessionnaires automobiles
01:41:36qui acceptent des sommes allant
01:41:38jusqu'à 30 000 euros en cash pour
01:41:40acheter des voitures, il faut justement
01:41:42lutter contre cette économie
01:41:44souterraine qui représente énormément
01:41:46d'argent, mais on n'ose pas le faire parce que si on arrête
01:41:48le trafic de drogue aujourd'hui, il y a énormément
01:41:50de gens, dont des jeunes, qui se retrouvent sans
01:41:52emploi et ça forcément c'est une problématique
01:41:54sécuritaire derrière, on l'a vu
01:41:56avec les émeutes etc, que le gouvernement
01:41:58ne veut pas assumer. Effectivement il y a différents
01:42:00volets à traiter, juste avant d'échanger avec
01:42:02Karim Hamezienne qui est donc
01:42:04porte-parole du collectif des victimes d'assassinats à Marseille
01:42:06juste un point, évidemment avec
01:42:08vous Célia Barraud du service police-justice
01:42:10que sait-on de ce qui s'est passé à Marseille
01:42:12et est-ce qu'il y a de nouveaux éléments ?
01:42:14On l'a rappelé, c'est un homme de 42 ans
01:42:16gérant d'un bar à Chichat qui a été
01:42:18tué par balle cette nuit
01:42:20devant son établissement du deuxième arrondissement
01:42:22de Marseille, l'homme
01:42:24était déjà décédé lorsque les marins
01:42:26pompiers se sont rendus sur place
01:42:28le parquet de Marseille a précisé
01:42:30que la victime était défavorablement
01:42:32connue pour des affaires de trafic
01:42:34de stupéfiants et qu'elle a été
01:42:36tuée par des balles de Kalachnikov
01:42:38une enquête a donc été ouverte
01:42:40pour homicide volontaire en bande organisée
01:42:42les secours ont également pris en charge
01:42:44un homme de 37 ans
01:42:46blessé par balle au pied, son pronostic
01:42:48vital n'est pas engagé, donc on va pouvoir
01:42:50l'interroger, on va aussi interroger
01:42:52les témoins de cette scène
01:42:54selon une source policière, deux hommes
01:42:56ont tiré au fusil d'assaut sur le bar
01:42:58depuis une voiture avant de prendre la fuite
01:43:00le véhicule a ensuite été
01:43:02retrouvé incendié dans la commune voisine du Rove
01:43:04le parquet de Marseille ne nous a pas encore
01:43:06confirmé le lien concret
01:43:08confirmé entre cet homicide
01:43:10et le trafic de stupéfiants, mais si
01:43:12ce lien venait à se confirmer, il s'agirait
01:43:14du 11ème narco-homicide de l'année
01:43:16dans la cité phocéenne, c'est toujours moins
01:43:18que l'an dernier, à la même période où
01:43:2036 personnes avaient déjà perdu la vie
01:43:22et on est en direct avec Karima Meysienne
01:43:24bonjour Karima, merci beaucoup d'être avec nous
01:43:26en direct sur ces news
01:43:28être, je le rappelle, porte-parole du collectif des familles
01:43:30victimes d'assassinats à Marseille
01:43:32Karima, un règlement de compte
01:43:34dans la cité phocéenne, j'imagine
01:43:36que pour les familles que vous représentez, c'est
01:43:38forcément à chaque fois douloureux de voir
01:43:40ce genre d'événement, c'est un retour en arrière et surtout
01:43:42le retour aussi de très mauvais souvenirs
01:43:44Tout à fait, c'est très compliqué
01:43:46pour les familles de victimes
01:43:48d'apprendre de manière régulière qu'il y a
01:43:50des assassinats qui sont
01:43:52prospérés à Marseille
01:43:54ce qui est compliqué c'est qu'on
01:43:56a eu une année très folle
01:43:58l'année dernière a été
01:44:00très folle avec 49 assassinats
01:44:02et plus de 113 blessés
01:44:04et aujourd'hui il y avait une petite accalmie
01:44:06sauf que cet été on voit qu'il y a eu une grosse reprise
01:44:08et puis on se rend compte que
01:44:10s'il y a une accalmie sur Marseille
01:44:12très légère
01:44:14les autres villes de France, eux, sont
01:44:16plus d'assaut et qu'effectivement
01:44:18ça prospère un peu de partout
01:44:20Dans quel état d'esprit sont aujourd'hui
01:44:22les Marseillais ? Est-ce qu'ils
01:44:24vivent dans un climat de peur ?
01:44:28Alors on va dire que ça s'est un peu
01:44:30apaisé par rapport à l'année dernière
01:44:32qui était une année folle où effectivement
01:44:34ça tire à l'aveugle
01:44:36dans les quartiers et effectivement
01:44:38je pense que
01:44:40le fait qu'il y ait eu moins d'assassinats en début
01:44:42d'année ça a un peu calmé les esprits
01:44:44mais on reste toujours un peu
01:44:46dans l'expectative que
01:44:48il y a un regain de guerre qui recommence
01:44:50puisqu'on disait que c'était une guerre
01:44:52de territoire entre deux clans rivaux
01:44:54et puis surtout
01:44:56les habitants des quartiers aujourd'hui
01:44:58savent très bien
01:45:00que plus personne n'est à l'abri d'une balle perdue
01:45:02puis on se rend compte effectivement
01:45:04si ça se confirme que c'était lié au trafic de stupéfiants
01:45:06que l'incendie de Nice
01:45:08par exemple a quand même posé la mort d'une famille
01:45:10entière, a décimé une famille entière
01:45:12et que effectivement les
01:45:14narco-bandits utilisent des méthodes
01:45:16qui sont dramatiques
01:45:18et qui aujourd'hui
01:45:20peuvent être attentatoires à la vie
01:45:22des habitants des quartiers populaires
01:45:24Karima, vous évoquez une accalmie
01:45:26à Marseille, c'est dû à quoi ?
01:45:28C'est dû à la présence policière ?
01:45:30Au renfort des forces de l'ordre ?
01:45:32Écoutez
01:45:34on pense effectivement, on nous dit
01:45:36que parce qu'il y a eu un
01:45:38résultat du fait qu'on a démantelé des grosses équipes
01:45:40de narco-bandits, il y a eu forcément
01:45:42une accalmie puisqu'il n'y a plus
01:45:44cette fameuse guerre de territoire entre les deux
01:45:46clans rivaux, je pense que ça
01:45:48a sûrement participé, il y a aussi
01:45:50il faut dire ce qui est, c'est qu'il y a eu un renfort
01:45:52en police judiciaire qui a fonctionné
01:45:54je crois qu'aujourd'hui on a
01:45:56un nouveau mode opératoire, la police judiciaire
01:45:58a cette capacité
01:46:00de pouvoir travailler et démanteler
01:46:02les réseaux, donc c'est un vrai travail
01:46:04de fond qui est accompli par eux, il faut les saluer
01:46:06et donc je pense que ça participe
01:46:08à calmer le jeu, maintenant
01:46:10n'oublions pas quand même que l'année
01:46:12dernière a été extrêmement meurtrière
01:46:14qu'il y a eu un rapport
01:46:16des sénateurs qui a été
01:46:18établi sur le narco-banditisme
01:46:20et qu'il est particulièrement accablant
01:46:22sur la dangerosité
01:46:24des auteurs et sur
01:46:26le risque de propagation
01:46:28qui peut arriver
01:46:30sur la France entière
01:46:32et puis avec cette
01:46:34mexicanisation en fait
01:46:36de la situation. Effectivement
01:46:38c'est ce qu'avait dit ce rapport
01:46:40Karima ce sera ma dernière question
01:46:42je sais que vous dénoncez aussi
01:46:44la lenteur de la justice
01:46:46pour sanctionner les responsables
01:46:48de ces homicides
01:46:50de ces narcomicides
01:46:52Ah oui ça c'est un vrai
01:46:54problème, nous l'avons rencontré
01:46:56nous le dénonçons depuis de nombreuses années
01:46:58alors on nous a dit qu'il y a eu des renforts
01:47:00en magistrats et en police judiciaire
01:47:02pour élucider les assassinats
01:47:04sauf que ça reste trop
01:47:06insuffisant à notre goût
01:47:08nous avons énormément de familles qui sont
01:47:10dans l'attente
01:47:12d'une arrestation des auteurs
01:47:14des assassinats de leurs proches
01:47:16et qu'ils ne voyaient rien venir
01:47:18effectivement on nous dit toujours qu'il y a un manque
01:47:20cruel de magistrats
01:47:22même s'il y a eu un renfort
01:47:24ça reste très insuffisant
01:47:26et qu'aujourd'hui même si la police judiciaire
01:47:28fait un effort sur les
01:47:30assassinats qui viennent de se dérouler avec des
01:47:32élucidations qui restent un peu meilleures
01:47:34les assassinats d'il y a
01:47:362, 3, 4 ans ne sont toujours pas
01:47:38élucidés et je répète encore
01:47:40je le dis toujours, les assassins d'hier
01:47:42sont les têtes de réseau d'aujourd'hui
01:47:44donc aujourd'hui il y a un peu aussi ce problème
01:47:46là où on voit
01:47:48effectivement que la réponse
01:47:50de la justice est trop lente
01:47:52et pas suffisante à notre goût
01:47:54en tout cas c'est ce que ressentent les familles
01:47:56de victimes. Merci beaucoup en tout cas
01:47:58Karima Meysienne d'avoir été avec nous, je rappelle
01:48:00que vous êtes porte parole du collectif
01:48:02des familles de victimes d'assassinats
01:48:04à Marseille et on va continuer
01:48:06à parler de ces
01:48:08trafics de drogue mais vous allez voir
01:48:10c'est un autre volet puisque
01:48:12vous le savez en ce moment dans l'agglomération
01:48:14noblesse la situation est assez tendue
01:48:16le procureur de la république a parlé de fusillades
01:48:18quasi quotidiennes, de guerres, des gangs
01:48:20et bien sachez qu'en Isère la CAF
01:48:22a décidé de s'attaquer aux trafiquants
01:48:24de drogue, les dealers condamnés peuvent désormais
01:48:26perdre leurs prestations sociales
01:48:28on vous en avait déjà parlé sauf que
01:48:30ce matin nos confrères du Parisien
01:48:32se sont révélés
01:48:34la méthode avec laquelle
01:48:36ils travaillaient, je vous propose
01:48:38de regarder ce sujet
01:48:40c'est même le point avec Audrey Berto qui va nous
01:48:42expliquer quelle est cette méthodologie
01:48:44et puis on en reparle juste après notamment avec Jérémy Stubbs
01:48:46puisque je sais qu'en Grande-Bretagne vous êtes
01:48:48adepte du name and shame, donc on a l'occasion
01:48:50d'en parler avec vous
01:48:52France, une convention
01:48:54a été passée en décembre 2020
01:48:56entre le procureur de la république de Grenoble
01:48:58Eric Vaillant et la directrice
01:49:00de la CAF départementale Florence
01:49:02Devinc, grâce à cela
01:49:0455 personnes à ce jour
01:49:06ont perdu totalement ou partiellement
01:49:08leurs prestations sociales
01:49:10peut-être les allocations familiales
01:49:12le RSA ou encore
01:49:14l'aide au logement et à chaque fois
01:49:16le motif retenu, l'absence de déclaration
01:49:18des revenus perçus illégalement
01:49:20alors un exemple précis
01:49:22une allocataire sans
01:49:24activité, sans ressources
01:49:26percevait d'importantes sommes
01:49:28son époux était connu de la justice
01:49:30la CAF a communiqué ces informations
01:49:32au parquet, 100 000 euros ont été saisis
01:49:34à leur domicile et le préjudice de la CAF
01:49:36dans ce cas là bien précis
01:49:38de 10 000 euros
01:49:40alors pourquoi ne pas étendre ce dispositif partout en France
01:49:42et bien nos confrères du Parisien
01:49:44ont contacté la direction nationale
01:49:46des caisses d'allocations familiales
01:49:48selon eux, chaque territoire
01:49:50a une autonomie, chacun est libre de mettre
01:49:52en place les actions qu'il souhaite
01:49:54en rappelant tout de même bien sûr leur politique générale
01:49:56de lutte contre la fraude
01:49:58Alors messieurs
01:50:00est-ce qu'il faudrait généraliser cette pratique
01:50:02qui pour le moment bien sûr s'applique
01:50:04que en Isère, est-ce qu'il faudrait
01:50:06la généraliser sur le territoire national ?
01:50:08Oui sans doute
01:50:10puisque la CAF
01:50:12c'est la caisse nationale des allocations
01:50:14familiales et donc elle fonctionne par branche
01:50:16départementale mais pour autant
01:50:18on voit que c'est une convention qui a été passée
01:50:20entre l'État et
01:50:22la CAF de l'Isère
01:50:24qui a permis de mettre en place ce système
01:50:26donc si la CAF
01:50:28n'est pas elle-même partie prenante de cette
01:50:30généralisation, l'État peut lui aussi faire
01:50:32la démarche pour l'initier et
01:50:34généraliser cette pratique au territoire
01:50:36car ayant bien conscience qu'il s'agit
01:50:38rien moins que finalement de l'argent
01:50:40des travailleurs, c'est celui-ci
01:50:42qui est mis au pot commun de la
01:50:44sécurité sociale et qui finalement
01:50:46tombe dans de mauvaises poches à partir du moment
01:50:48où il y a des gens qui ne jouent pas ce jeu-là
01:50:50en ayant des revenus qui ne sont pas déclarés
01:50:52et en ne les déclarant pas qui bénéficient
01:50:54de cet argent collectif
01:50:56donc si la CAF
01:50:58n'est pas capable
01:51:00de faire ce travail-là, si elle ne prend pas
01:51:02cette décision par elle-même, l'État
01:51:04doit être moteur en la matière.
01:51:06Et ce partenariat va aussi concerner la CPAM
01:51:08la Caisse Primaire d'Assurance Maladie
01:51:10Eric Tegner, c'est une solution ?
01:51:12Bien sûr, je pense que beaucoup de nos
01:51:14compatriotes la souhaitent depuis
01:51:16des années parce que c'est effectivement inimaginable
01:51:18de se dire que dans un pays qui est aussi
01:51:20endetté que le nôtre, où il y a autant de gens qui sont
01:51:22véritablement dans le besoin alors que justement
01:51:24ils travaillent, on pense à nos agriculteurs
01:51:26qui parfois n'ont que 600€ ou 700€
01:51:28par mois et qui vont faire 70€
01:51:30par semaine, il faudrait plutôt les aider
01:51:32eux, plutôt justement que ces dealers qui
01:51:34effectivement faisant un travail au noir vont
01:51:36toucher 4000, 5000€
01:51:38cash et vont derrière toucher
01:51:40par exemple le RSA. Je pense qu'il faut aussi
01:51:42s'attaquer justement aux places qui sont données
01:51:44et qui sont prises aux sans-domicile
01:51:46fixe, c'est-à-dire qu'on se retrouve aussi avec des personnes
01:51:48notamment des étrangers sur le territoire
01:51:50qui vont aller faire du trafic de drogue, il y en a également
01:51:52à Marseille, et qui vont prendre les places des sans-domicile
01:51:54fixes dans la question de l'hébergement
01:51:56d'urgence. C'est également la question des
01:51:58logements sociaux aujourd'hui, de pouvoir expulser
01:52:00des personnes qui justement ont
01:52:02été condamnées pour trafic de drogue et donc
01:52:04sont responsables de la dégradation de ces mêmes
01:52:06quartiers dans lesquels on ne cesse d'investir
01:52:08depuis des années. Jérémy Stobbes,
01:52:10quelle est la politique britannique à ce propos ?
01:52:12Est-ce que les dealers touchent des allocations
01:52:14familiales en Grande-Bretagne ?
01:52:16En fait, on a
01:52:18beaucoup plus parlé de ça... De dealers condamnés
01:52:20bien sûr. ... que de le faire.
01:52:22Oui, le problème c'est que
01:52:24c'est bien sûr un acte de
01:52:26justice. Ces gens-là ne méritent pas
01:52:28de prendre cet argent,
01:52:30on pourrait presque dire, dans le portefeuille
01:52:32des autres. En même temps,
01:52:34ces gens ont une activité
01:52:36économique, et
01:52:38s'ils ne sont pas en
01:52:40prison, ils sont capables de continuer
01:52:42cette activité.
01:52:44Donc, ce n'est pas nécessairement une solution
01:52:46pour mettre fin.
01:52:48C'est la prison qui met fin à l'activité,
01:52:50mais c'est quand même un symbole
01:52:52très important... Mais c'est ça ce que j'allais vous dire.
01:52:54C'est bien sûr plus symbolique qu'autre chose, finalement.
01:52:56Parce que là, on parle d'une centaine d'euros, on le sait,
01:52:58ces dealers, même s'ils ont été condamnés, ils ont
01:53:00engrangé des centaines de milliers
01:53:02d'euros, donc forcément, ça paraît peu
01:53:04comparé à ce qu'ils peuvent toucher grâce à ces allocations.
01:53:06Tout à fait, mais comme on vient
01:53:08de l'entendre,
01:53:10c'est une question de justice, parce que
01:53:12des gens qui profitent de l'État, en même temps
01:53:14qu'ils profitent ailleurs, c'est
01:53:16inacceptable.
01:53:18Pour les autres
01:53:20qui travaillent, qui payent leurs impôts, c'est
01:53:22impossible. Donc c'est pour ça que
01:53:24oui, c'est symbolique, mais
01:53:26quand même, ça rassure
01:53:28les gens qui ne sont
01:53:30pas des criminels, que ce qu'ils font,
01:53:32ça vaut la peine.
01:53:34Là, ça concerne 55 trafiquants,
01:53:36bien sûr, en Isère, et puis
01:53:38se pose la question de généraliser
01:53:40une telle mesure. Je vous parlais du name and shame
01:53:42tout à l'heure, parce qu'on a vu ce sujet avec
01:53:44ce directeur de
01:53:46supermarché qui a décidé d'afficher les
01:53:48photos des voleurs de son
01:53:50état. Est-ce qu'on affiche aussi
01:53:52les photos des dealers en Grande-Bretagne ?
01:53:54Oui, c'est
01:53:56une politique ou une approche qui a
01:53:58pris différentes formes au cours des années.
01:54:00Parfois, ce sont des journaux locaux
01:54:02qui publient les noms
01:54:04des voleurs, parfois ce sont des
01:54:06commerçants qui les affichent,
01:54:08et différents partis politiques
01:54:10ont parlé de généraliser ça
01:54:12et de le sponsoriser par l'État,
01:54:14sans résultat pour le moment.
01:54:16Le problème, c'est que
01:54:18il s'agit de name and shame, c'est-à-dire
01:54:20exposer quelqu'un
01:54:22un peu à la vindicte publique.
01:54:24Le problème, c'est que beaucoup de ces gens-là
01:54:26n'ont pas le sens de la honte.
01:54:28Ça pourrait
01:54:30toucher, comment dirais-je,
01:54:32des gens comme nous, mais
01:54:34ces gens-là, très peu.
01:54:36D'ailleurs, ils viennent se
01:54:38servir dans les magasins, souvent
01:54:40masqués ou encapuchonnés,
01:54:42donc on ne sait pas qui c'est.
01:54:44Comment dirais-je,
01:54:46c'est encore un acte qui peut
01:54:48rassurer un peu le public,
01:54:50ce n'est pas la solution à long terme.
01:54:52Bien sûr, et je rappelle que cette pratique est illégale en France,
01:54:54bien sûr qu'elle n'est pas autorisée,
01:54:56mais de plus en plus de commerçants,
01:54:58puisqu'on parlait des commerçants tout à l'heure,
01:55:00l'appliquent, et donc forcément, on est en droit de se poser la question
01:55:02s'il faudrait l'autoriser.
01:55:04Bien sûr, on s'est déjà tout à l'heure
01:55:06posé la question aussi de son efficacité,
01:55:08mais ça, c'est un autre débat.
01:55:10Restez avec nous, en tout cas, puisque, bien sûr,
01:55:12180 minutes info été, ça va continuer.
01:55:14On évoquera notamment la question
01:55:16du protoxyde d'azote, puisque de plus en plus
01:55:18de jeunes consomment ce qu'on appelle
01:55:20communément le gaz hilarant.
01:55:22On sera d'ailleurs avec un médecin pour connaître les effets
01:55:24néfastes de ce gaz hilarant.
01:55:26Et puis, on évoquera aussi la situation
01:55:28au Proche-Orient, où les négociations
01:55:30ont repris. A tout de suite.
01:55:36De retour dans
01:55:38180 minutes info été,
01:55:40Adrien Spiterri nous a rejoint. Rebonjour,
01:55:42Adrien, et on va commencer
01:55:44ce journal avec Kamala Harris.
01:55:46Rassembler tous les Américains, c'est son
01:55:48objectif. Oui, à moins de trois mois de la
01:55:50présidentielle, la candidate démocrate aux Etats-Unis
01:55:52a prononcé un discours hier à Chicago.
01:55:54Elle promet également à l'Amérique un nouveau
01:55:56chemin d'unité. Elisabeth Guedel
01:55:58a pu assister à l'événement.
01:56:00Ça a accompli
01:56:02tout ce qu'elle voulait dans son discours d'un peu plus
01:56:04d'une demi-heure. Se présenter à la fille
01:56:06d'immigrés de la classe moyenne qui s'est toujours
01:56:08battue pour le peuple américain, c'est ce que j'ai fait
01:56:10toute ma vie, a-t-elle dit. Elle a voulu
01:56:12montrer qu'elle était prête à diriger le pays
01:56:14en être la commandante en chef. Elle a d'ailleurs
01:56:16précisé sa politique étrangère.
01:56:18Elle a promis son soutien à l'Ukraine
01:56:20et à Israël tout en appelant
01:56:22à mettre fin aux souffrances à Gaza.
01:56:24Elle a évidemment défendu son programme
01:56:26de gauche. Il a été beaucoup question
01:56:28du droit à l'avortement et elle a
01:56:30abordé des sujets difficiles pour sa campagne.
01:56:32L'économie ou encore l'immigration.
01:56:34Elle veut pousser à la réforme
01:56:36d'un système migratoire qu'elle juge défaillant.
01:56:38Elle a multiplié les appels
01:56:40à l'unité mais surtout les attaques virulentes
01:56:42contre Donald Trump. Comme la procureure
01:56:44qu'elle a été, elle a mis en garde
01:56:46contre son retour à la Maison Blanche.
01:56:48Vous imaginez, Donald Trump,
01:56:50sans garde-fou. Un discours
01:56:52solennel, parfois grave, mais plein d'espoir
01:56:54pour l'avenir. En tout cas, ce qui compte,
01:56:56ce n'est pas ce que pensent
01:56:58de ce discours les délégués
01:57:00qui quittent Chicago et ce centre
01:57:02de convention, mais comment
01:57:04les électeurs d'une poignée d'États-clés
01:57:06aux États-Unis l'ont accueilli. Ce sont
01:57:08eux qui font la différence dans les urnes.
01:57:10En tout cas, prochain rendez-vous, ce sera
01:57:12le débat télévisé face à Donald Trump
01:57:14le 10 septembre à Philadelphie.
01:57:16Et de son côté,
01:57:18Donald Trump était dans l'Arizona,
01:57:20à la frontière mexicaine. Oui, l'approche
01:57:22des élections américaines, le candidat
01:57:24républicain s'est rendu là où un mur
01:57:26avait été construit lors de son mandat
01:57:28objectif réduire les flux migratoires.
01:57:30Il en a profité pour tacler
01:57:32Kamala Harris et les démocrates
01:57:34sur ce sujet noémiardi.
01:57:36Un déplacement symbolique
01:57:38en pleine campagne présidentielle.
01:57:40Lors de sa prise de parole,
01:57:42Donald Trump a accusé Kamala Harris
01:57:44de vouloir ouvrir les frontières
01:57:46à l'immigration clandestine.
01:57:48Nous sommes ici aujourd'hui
01:57:50à la frontière sud en Arizona,
01:57:52là où la camarade Kamala Harris,
01:57:54je l'appelle camarade
01:57:56car elle est une marxiste
01:57:58à radical de gauche.
01:58:00Elle veut des frontières ouvertes.
01:58:02Elle veut que notre pays,
01:58:04je ne comprends pas comment
01:58:06quelqu'un le voudrait,
01:58:08soit ouvert aux criminels
01:58:10du monde entier.
01:58:12La construction du mur souhaitée
01:58:14par Donald Trump avait été stoppée
01:58:16nette à l'arrivée de Joe Biden
01:58:18avant de reprendre partiellement
01:58:20un an après car il était légalement
01:58:22contraint de poursuivre le barrage.
01:58:24L'occasion pour Donald Trump
01:58:26de tacler la politique
01:58:28de sa rivale démocrate.
01:58:30Ce pays n'est pas prêt
01:58:32pour un président marxiste.
01:58:34Elle ne construira jamais le mur,
01:58:36elle ne veut pas construire le mur.
01:58:38Elle dit seulement que si elle change d'avis,
01:58:40c'est uniquement parce qu'elle veut être élue
01:58:42car qui ne voudrait pas d'une frontière forte.
01:58:44Kamala Harris a quant à elle accusé
01:58:46Donald Trump de vouloir renvoyer
01:58:48son pays en arrière.
01:58:50Et puis du nouveau dans l'affaire
01:58:52Oscar Gégou et Hugo Radou.
01:58:54Oui, les avocats des deux Rubimels français
01:58:56veulent réagir et ils comptent déposer
01:58:58un feu auprès de la justice de Mendoza.
01:59:00Ils sont tous les deux accusés
01:59:02de viols aggravés en réunion.
01:59:04Les deux hommes ont été remis en liberté en Argentine
01:59:06faute d'éléments suffisants il y a quelques jours.
01:59:08Et puis dans le reste de l'actualité,
01:59:10le comité handisport de Loire-Atlantique
01:59:12lance un appel à témoins après le vol de leur remorque.
01:59:14Oui, cette roulotte d'une valeur
01:59:16d'environ 5500 euros
01:59:18sert notamment à transporter des fauteuils.
01:59:20Elle a été dérobée à Saint-Herblay
01:59:22à proximité de Nantes.
01:59:24La présidente du comité handisport 44
01:59:26a réagi sur notre antenne, on l'écoute.
01:59:30Même le monsieur où la remorque était stockée,
01:59:32aussi c'est pareil,
01:59:34il était vraiment estomaqué
01:59:36parce que pour lui, tous ses véhicules
01:59:38ils sont là, sauf la remorque handisport.
01:59:40Du coup,
01:59:42on suppose que c'est vraiment des gens
01:59:44qui avaient besoin d'une remorque dans ce format-là
01:59:46et puis qu'ils l'ont prise.
01:59:48Cette remorque, elle nous sert à transporter
01:59:50du matériel
01:59:52genre fauteuil roulant
01:59:54pour aller dans les écoles,
01:59:56dans les centres de rééducation,
01:59:58à travers le département, on ne reste pas que sur Nantes.
02:00:00Cette remorque, on a mis deux ans
02:00:02pour la financer, c'est un montant
02:00:04de 5000 euros,
02:00:06et donc
02:00:08on a fait diverses actions.
02:00:10Il y a eu la vente de certains tableaux,
02:00:12on a eu des pourcentages sur des expositions,
02:00:14sur des choses
02:00:16différentes qu'on a fait
02:00:18et avec ça, ça nous a
02:00:20financé notre remorque.
02:00:22C'était vraiment un travail
02:00:24de longue haleine sur deux ans.
02:00:26Et puis, on termine ce journal
02:00:28avec une découverte exceptionnelle au
02:00:30Botswana, dans une mine, un diamant
02:00:32de près de 2500
02:00:34carats a été trouvé.
02:00:36Ce caillou d'un demi-kilo,
02:00:38le deuxième le plus gros du monde, pourrait valoir
02:00:40plus de 40 millions de dollars.
02:00:42Ce diamant a été trouvé grâce
02:00:44à des rayons X.
02:00:46Notre chef d'édition, d'ailleurs, Samira,
02:00:48elle aurait bien aimé le trouver.
02:00:50On va chercher,
02:00:52et si on le trouve, on le donnera à Samira,
02:00:54qui partagera la somme
02:00:56avec tous les téléspectateurs de
02:00:58CNews, puisque ça fait 40 millions de dollars.
02:01:00C'est à peu près la même chose en euros.
02:01:02Merci en tout cas, Adrien Spiteri,
02:01:04pour ce dernier journal, et puis on va redevenir
02:01:06sérieux, puisqu'on va évoquer le sujet
02:01:08du protoxyde d'azote. Selon l'Observatoire
02:01:10français des drogues et des tendances addictives,
02:01:12le proto, comme l'appellent
02:01:14les jeunes, ou le gaz hilarant, est devenu
02:01:16le troisième produit stupéfiant,
02:01:18le plus expérimenté en France.
02:01:20Ces cartouches, qui sont normalement utilisées
02:01:22pour les siphons de chantilly, sont
02:01:24interdites à la vente pour les mineurs, mais elles font
02:01:26des ravages chez nos adolescents, qui en consomment
02:01:28notamment à l'aide de ballons.
02:01:30Pour en parler, on est avec le docteur
02:01:32Dan Velléa. Bonjour,
02:01:34docteur, merci beaucoup d'être avec nous.
02:01:36Vous êtes docteur, bien sûr,
02:01:38psychiatre et addictologue.
02:01:40Pourquoi les jeunes en consomment
02:01:42de plus en plus ?
02:01:44De toute façon, ça nous fait l'omène d'époque,
02:01:46d'utilisation de toute autre substance,
02:01:48que ce soit le THC, l'alcool,
02:01:50on a énormément de médicaments
02:01:52qui sont utilisés, détournés d'usage.
02:01:54Le protoxyde d'azote, c'est un vieux anesthésiant
02:01:56qui devient de plus en plus
02:01:58à la mode, parce qu'il est facile
02:02:00à se le procurer, on le trouve dans des surfaces
02:02:02même de réparation auto.
02:02:04Ça donne un effet
02:02:06hyper cool, avec beaucoup
02:02:08de côtés, on peut
02:02:10des inhibitions, avec
02:02:12tout ce gaz hilarant, les rigolades et tout.
02:02:14C'est facile à transporter.
02:02:16C'est un produit qui est décrit comme convivial,
02:02:18malgré le fait que la non-connaissance
02:02:20du produit, elle est quand même très dangereuse.
02:02:22Quels sont les effets
02:02:24instantanés de ce
02:02:26gaz hilarant ?
02:02:28C'est un produit hilarant, c'est un produit
02:02:30euphorisant, c'est un produit qui déconne
02:02:32complètement de la réalité, avec
02:02:34des orientations spatiales, avec
02:02:36un effet antidouleur aussi, donc pour certains,
02:02:38c'est aussi le produit idéal.
02:02:40Il est très facile à transporter.
02:02:42J'en ai moi-même pour
02:02:44gonfler les pneus du vélo,
02:02:46donc automatiquement, on le trouve partout.
02:02:48Il n'y a pas de réglementation
02:02:50et les annonces qui sont faites ou les campagnes
02:02:52de sensibilisation sont
02:02:54au niveau très faible.
02:02:56Et le risque sur le long terme
02:02:58pour ces consommateurs ?
02:03:00Le risque sur le long terme étant un produit qui est agoniste par rapport
02:03:02aux opiacés, donc c'est un peu la même action
02:03:04que la morphine, que les fentanyl
02:03:06et tous ces produits-là, l'héroïne n'en parlons pas,
02:03:08donc automatiquement, ça peut jouer
02:03:10sous les neuromédiateurs du cerveau
02:03:12et entraîner une dépendance.
02:03:14Dans l'immédiat, donc évidemment, c'est des phases
02:03:16d'intoxication aiguë,
02:03:18mais à la longue, ça peut être
02:03:20vraiment des dégâts au niveau neurologique,
02:03:22cérébral, avec beaucoup, beaucoup
02:03:24de risques pour la santé
02:03:26psychique et physique par la suite.
02:03:28Une drogue qui n'est pas chère du tout, d'ailleurs,
02:03:30et c'est bien la problématique, puisque c'est pour cela aussi
02:03:32que les jeunes en consomment. Une bonbonne, c'est
02:03:34environ une trentaine d'euros, ça fait une centaine
02:03:36de ballons, donc ça fait 30 centimes le ballon,
02:03:38c'est sûrement l'une des drogues
02:03:40les moins chères du marché.
02:03:42On peut s'en procurer encore aujourd'hui facilement,
02:03:44parce qu'on le sait et on le rappelle, c'est interdit
02:03:46bien sûr à la vente pour les mineurs, mais
02:03:48est-ce qu'aujourd'hui, les adolescents arrivent à s'en procurer
02:03:50facilement ? Bien sûr que si,
02:03:52il suffit d'aller sur Internet,
02:03:54malheureusement, les sites de vente
02:03:56et de revente sont complètement
02:03:58incontrôlables et incontrôlés,
02:04:00donc il y a des risques
02:04:02par rapport à ça.
02:04:04Les pouvoirs publics, ils ont pris conscience,
02:04:06bien sûr, de ce danger que représente
02:04:08aujourd'hui le protoxyde d'azote pour les plus jeunes ?
02:04:10Pas seulement
02:04:12vis-à-vis du protoxyde d'azote, mais je pense que l'usage
02:04:14de toute substance psychoactive, ça c'est quelque
02:04:16chose qui pose un gros problème,
02:04:18parce qu'on est face à une jeunesse, et pas que la
02:04:20jeunesse aussi, le monde adulte,
02:04:22où l'usage récréatif d'une substance
02:04:24devient un usage
02:04:26chronique et usage délétère par la suite,
02:04:28parce qu'on est dans des sociétés de performance,
02:04:30on est dans des sociétés qui vivent sous le stress
02:04:32énorme, et finalement, avoir
02:04:34un usage à une substance, c'est une voie
02:04:36on va dire royale, immédiate, pour s'apaiser.
02:04:38Donc il y a l'effet toujours
02:04:40d'une auto-médication et d'une auto-thérapie derrière,
02:04:42au-delà du côté un peu fan
02:04:44rigolo que certains peuvent exposer
02:04:46au début. Merci beaucoup en tout cas
02:04:48Dan Velléa, psychiatre et
02:04:50addictologue, de nous avoir éclairé
02:04:52effectivement sur le sujet et cette
02:04:54problématique du protoxyde d'azote,
02:04:56qui on le sait, effectivement, touche des jeunes, des mineurs,
02:04:58mais aussi des moins jeunes,
02:05:00malheureusement.
02:05:02François Coq, c'est une problématique qu'il va falloir
02:05:04considérer et
02:05:06prendre en compte, parce qu'effectivement,
02:05:08il suffit de circuler dans certaines villes françaises
02:05:10pour retrouver ces petites bonbonnes
02:05:12parfois sur des trottoirs,
02:05:14à la sortie de boîtes
02:05:16de nuit, à la sortie de restaurants,
02:05:18donc c'est un vrai fléau
02:05:20que sont ces bonbonnes de protoxyde d'azote.
02:05:22Oui, parce que contrairement aux effets supposés
02:05:24du produit, c'est vraiment une question
02:05:26très sérieuse. Nous avons affaire
02:05:28à un phénomène massif.
02:05:30Aujourd'hui,
02:05:32chez les 18-24 ans, on considère
02:05:34qu'il y a autour de 13%
02:05:36des jeunes qui ont déjà testé le protoxyde
02:05:38d'azote. Donc on a là un phénomène
02:05:40qui est un phénomène de mode, mais qui est devenu un phénomène
02:05:42d'ampleur, qui touche beaucoup les jeunes.
02:05:44Je disais un phénomène massif, parce que les quantités
02:05:46sont énormes. Le mois dernier, je crois
02:05:48qu'il y a eu une saisie, par exemple, en région parisienne
02:05:50de 30 tonnes de protoxyde d'azote.
02:05:52C'est un phénomène dangereux, ça vient
02:05:54d'être évoqué, mais
02:05:56les conséquences cliniques
02:05:58sont aujourd'hui clairement identifiées.
02:06:00Par exemple, il y a des protocoles aujourd'hui à l'hôpital
02:06:02où quand les médecins voient arriver des jeunes
02:06:04qui renversent
02:06:06le sucre à côté quand ils veulent
02:06:08le mettre dans le yaourt, la première question
02:06:10qu'ils posent, c'est est-ce que vous avez déjà eu
02:06:12recours au protoxyde d'azote ? On sait
02:06:14qu'il y a des dégâts, qui sont des dégâts
02:06:16pérennes aujourd'hui sur le cerveau
02:06:18et sur l'activité
02:06:20physique. Et puis le
02:06:22troisième point, c'est
02:06:24la prévention. Et là, je dois dire que
02:06:26on a avancé quand même, ça fait quelques années que le
02:06:28protoxyde d'azote circule et est
02:06:30devenu à la mode. L'enseignant
02:06:32que je suis, par exemple,
02:06:34a clairement identifié cela et dans la
02:06:36structure des établissements et dans la structure de l'éducation
02:06:38nationale, par exemple, quand on voit ces
02:06:40petites bonbonnes qui sont là à l'écran,
02:06:42si on en trouve dans un couloir d'un établissement scolaire,
02:06:44tout le monde sait très bien de quoi il s'agit.
02:06:46On mène une action
02:06:48derrière. De la même manière, je pense encore
02:06:50à un intervenant de la police qui est venu
02:06:52faire de la prévention dans l'un de mes cours
02:06:54qui a mis en garde les jeunes en leur parlant
02:06:56notamment des dégâts
02:06:58cliniques que j'ai
02:07:00évoqués. Donc c'est une question dont on
02:07:02se saisit, mais sur laquelle il faut aller plus loin.
02:07:04Et là encore, on rejoint les discussions que
02:07:06nous avons eues précédemment dans cette émission sur la question
02:07:08de la drogue ou du reste. C'est aussi en
02:07:10s'en prenant à la source, en remontant à
02:07:12la source, il faut bien sûr continuer à faire
02:07:14de la prévention. Mais aujourd'hui, on voit que
02:07:16c'est un marché extrêmement lucratif
02:07:18qui s'est mis en place.
02:07:20C'est interdit à la vente, mais c'est très facile de s'en procurer
02:07:22sur Internet. C'est très facile de s'en procurer
02:07:24et les quantités que j'évoquais, qui sont stockées,
02:07:26ne servent pas simplement à remplir
02:07:28les bonbonnes de chantilly. Jérémy Stephs,
02:07:30est-ce que la Grande-Bretagne et le Royaume-Uni sont confrontés à la même problématique
02:07:32que la France concernant
02:07:34ces bonbonnes de protoxyde d'azote ?
02:07:36On se souvient que des joueurs français
02:07:38qui jouent dans le championnat anglais d'ailleurs
02:07:40ont été aperçus avec ces fameux
02:07:42ballons de protoxyde d'azote.
02:07:44Oui, bien sûr. C'est à peu
02:07:46près la même histoire.
02:07:48Et il y a aussi la même
02:07:50lenteur des pouvoirs publics
02:07:52à se saisir de la question.
02:07:54Il faut une grande campagne de communication.
02:07:56Et puis,
02:07:58il a toutes les questions très délicates.
02:08:00Il y a de nombreuses
02:08:02substances chimiques qui sont
02:08:04disponibles,
02:08:06accessibles, qu'on peut détourner
02:08:08à des fins d'excitation
02:08:10narcotique.
02:08:12Et
02:08:14évidemment, c'est très très compliqué.
02:08:16On a déjà une très grande
02:08:18législation sur les produits chimiques
02:08:20en Europe, mais il faut aller
02:08:22plus loin pour tracer
02:08:24les mouvements de ces produits,
02:08:26la fabrication
02:08:28et
02:08:30l'accès.
02:08:32Parce que le gaz
02:08:34et la ronde, ça s'utilise aussi pour les
02:08:36moteurs de voitures, pour booster le moteur.
02:08:38Oui, c'est toute la problématique.
02:08:40Cette bonbonne
02:08:42peut servir à de multiples choses, malheureusement.
02:08:44Et donc, c'est assez problématique
02:08:46pour les plus jeunes. On va
02:08:48continuer avec Harold Imane, notamment,
02:08:50qui nous a rejoints. Bonjour Harold. Bonjour.
02:08:52Spécialiste de l'actualité internationale pour CNews,
02:08:54bien évidemment. On va parler avec vous des négociations
02:08:56pour un cessez-le-feu à Gaza et la
02:08:58libération des otages qui ont repris
02:09:00au Caire, en Égypte. Des représentants
02:09:02américains et israéliens sont sur place.
02:09:04Toujours pas de membres du Hamas, bien sûr,
02:09:06autour de la table. Harold Imane, on en est
02:09:08où, de ces négociations ? C'est l'arlésienne.
02:09:10Mais on va essayer, quand même.
02:09:12Un jour, quelque chose va aboutir.
02:09:14Vous avez le chef de la CIA, le chef
02:09:16du Mossad, du Shin Bet,
02:09:18le gouvernement catarien
02:09:20directement, et le Hamas est en coulisses
02:09:22et ne parle pas dans les négociations
02:09:24mais passe par le Qatar.
02:09:26Cette formule
02:09:28existe depuis des mois.
02:09:30Maintenant, Anthony Blinken, qui a fait
02:09:32sa neuvième tournée au Moyen-Orient,
02:09:34a réussi à rapprocher
02:09:36les partis, c'est-à-dire
02:09:38le Hamas et le gouvernement israélien.
02:09:40Joe Biden a eu
02:09:42Benjamin Netanyahou au téléphone mercredi.
02:09:44Tout était prêt pour que
02:09:46quelqu'un lâche quelque chose pour qu'on
02:09:48aboutisse. Alors, qu'est-ce qu'il y a
02:09:50à lâcher ? Regardons la carte
02:09:52de la bande Gaza, et vous verrez
02:09:54deux corridors en jaune. Le corridor
02:09:56de Philadelphie, en bas,
02:09:58et c'est pas une erreur, souvent les
02:10:00israéliens mettent PHI,
02:10:02et vous avez le corridor israélien
02:10:04qui traverse Gaza.
02:10:06Et Netanyahou aurait voulu
02:10:08garder des soldats israéliens
02:10:10sur place. Donc c'est sur les petites
02:10:12bandes jaunes que les... D'accord.
02:10:14Et à quoi ça sert avec
02:10:16l'Egypte ? C'est pour empêcher la contrebande de passer.
02:10:18Parce que l'armée égyptienne
02:10:20ne fait pas tout à fait le travail. Et donc
02:10:22empêcher le Hamas de se réarmer, j'imagine.
02:10:24C'est par là qu'elle s'est armée, en gros, mais aussi
02:10:26par les voies normales,
02:10:28en important les composantes
02:10:30diverses pour construire des
02:10:32explosifs, les engrais notamment.
02:10:34Bon, alors, on voudrait arrêter tout ça, et arrêter les mouvements
02:10:36du Hamas du nord au sud,
02:10:38parce que le Hamas, rappelons qu'il tire
02:10:40sans arrêt, sans arrêt, ça n'a aucune
02:10:42effectivité militaire,
02:10:44mais psychologiquement,
02:10:46constamment des missiles qui partent, tous les jours, tous les jours.
02:10:48Depuis
02:10:50les débris, les éboulis
02:10:52de Gaza, il y a des tubes
02:10:54qui sortent et ils tirent sur Israël, sur n'importe quoi.
02:10:56Du moment qu'ils
02:10:58tirent sur Israël, c'est leur stratégie.
02:11:00Bon, donc,
02:11:02Netanyahou voulait garder des troupes
02:11:04dans ses corridors, et paraît
02:11:06que, dans un codicil
02:11:08non diffusé, Blinken
02:11:10lui a arraché la promesse
02:11:12de ne pas laisser de troupes israéliennes,
02:11:14on parle même d'une présence de troupes
02:11:16internationales. On sait combien
02:11:18c'est impopulaire en Israël, mais apparemment
02:11:20c'est la formule
02:11:22avancée pour l'instant, et c'est à ça que
02:11:24le Hamas dit non.
02:11:26Mais on ne sait pas précisément si le
02:11:28Hamas est au courant du codicil
02:11:30secret ou non, vous voyez
02:11:32dans quelle bouteille à l'encre
02:11:34on avance.
02:11:36C'est ce qui ralentit les négociations, parce que
02:11:38effectivement, le Hamas dit que
02:11:40le gouvernement israélien a rajouté
02:11:42ces conditions au plan de compromis
02:11:44initial. Ben oui,
02:11:46le plan de compromis initial,
02:11:48qu'est-ce que c'est ? C'est un
02:11:50plan américain qui a été plaqué sur
02:11:52les Israéliens, qui ont dit oui,
02:11:54et ensuite Netanyahou a commencé
02:11:56à jouer avec la présence israélienne
02:11:58dans ses deux corridors. Évidemment, pour le Hamas,
02:12:00c'est très très négatif d'avoir
02:12:02une présence israélienne dans
02:12:04ses corridors.
02:12:06Mais si vous êtes à la place de Netanyahou,
02:12:08c'est très difficile d'avoir fait tout ça
02:12:10et ensuite ouvrir les frontières
02:12:12et laisser le Hamas faire ce qu'il veut.
02:12:14Donc on ne sait pas,
02:12:16à l'heure qu'il est, précisément
02:12:18qui a changé d'avis sur quoi.
02:12:20Mais si on veut aboutir,
02:12:22tout le monde est là. La CIA,
02:12:24le Mossad, le Shin Bet, les Qatariens,
02:12:26l'Egypte, les services égyptiens
02:12:28et le Hamas en coulisse. On peut
02:12:30y arriver si on veut.
02:12:32Manifestement, on ne veut pas vraiment.
02:12:34Et Harold, c'est aussi la magie
02:12:36du direct puisqu'il y a des informations qui nous parviennent
02:12:38au compte-gouttes concernant ce qu'il se passe
02:12:40bien sûr lors de ces négociations
02:12:42au CAIR et c'est donc
02:12:44un communiqué de la Maison Blanche qui
02:12:46déclare que des progrès ont été faits dans les
02:12:48discussions au CAIR sur une
02:12:50trêve à Gaza. Voilà ce que dit la
02:12:52Maison Blanche. Donc on peut
02:12:54à nouveau être optimiste. C'est vrai que
02:12:56la Maison Blanche, Harold, et les États-Unis
02:12:58avaient été très optimistes au départ,
02:13:00avaient même déclaré que Benyamin Netanyahou
02:13:02avait accepté ce plan de
02:13:04compromis, avait poussé le Hamas
02:13:06à en faire de même. Puis finalement,
02:13:08on s'était dit que les négociations avaient
02:13:10quelque peu ralenti, notamment avec
02:13:12ce que vous venez d'évoquer. Et puis là, à nouveau,
02:13:14la Maison Blanche qui dit que des progrès ont été
02:13:16faits. Alors est-ce qu'il faut à nouveau se montrer optimiste,
02:13:18Harold, ou il faut être quand même...
02:13:20Il faut prendre cette information avec des pincettes
02:13:22et être... De grosses pincettes.
02:13:24Parce que la tactique
02:13:26jusqu'à présent, c'est
02:13:28d'avoir le président Biden
02:13:30qui prend
02:13:32par la main ses
02:13:34interlocuteurs, et surtout
02:13:36Netanyahou, pour dire voilà, il est d'accord.
02:13:38Pensant qu'il va
02:13:40engager Netanyahou. C'est un vieux
02:13:42truc dont est effrayant Jacques Chirac,
02:13:44notamment.
02:13:46Monsieur va signer un contrat
02:13:48et la personne ne signait pas. En fin de compte,
02:13:50il a fait ça avec les Chinois. Bon, c'est
02:13:52la même tactique qui est employée
02:13:54ici. Peut-être
02:13:56qu'elle... Peut-être un moyen de pression aussi supplémentaire.
02:13:58Ça serait un moyen de pression sur
02:14:00quelqu'un d'autre que Netanyahou, qui
02:14:02est quand même un politicien
02:14:04tout à fait
02:14:06expérimenté,
02:14:08madré, et qui
02:14:10ne va pas se laisser entraîner si
02:14:12facilement. Effectivement. En tout cas, pas de
02:14:14nouvelles de l'Iran.
02:14:16L'Iran, non, pas vraiment. On avait évoqué
02:14:18cette fameuse riposte après la mort
02:14:20d'Ismail Hanié à Téhéran. Pour le moment, l'Iran est
02:14:22plutôt silencieux.
02:14:24Ils ont... Enfin, la France
02:14:26est en train de parler au
02:14:28gouvernement actuel
02:14:30et ils ne manifestent pas
02:14:32à Téhéran la volonté
02:14:34de tirer les premiers
02:14:36et ils ont déjà dit que
02:14:38s'il y a un
02:14:40accord avec
02:14:42le Hamas, il n'y aura pas
02:14:44de riposte. Voilà, ils arrêteraient.
02:14:46Donc, le Hezbollah arrêterait.
02:14:48Mais en temps de parenthèse, le Hezbollah et Israël
02:14:50ne cessent d'échanger des tirs
02:14:52en ce moment même, le long
02:14:54de la frontière. Et très bientôt,
02:14:56on va se réveiller
02:14:58à une nouvelle situation.
02:15:00C'est toute la complexité de ce dossier, c'est qu'effectivement
02:15:02sur le terrain, ça continue, les affrontements
02:15:04continuent, et dans le même temps, on essaye
02:15:06de négocier une trêve.
02:15:08Sur le terrain, ça continue, les deux parties s'affrontent.
02:15:10Israël et le Hamas continuent de s'affronter.
02:15:12Israël et le Hamas, Israël
02:15:14et le Hezbollah. Maintenant
02:15:16qu'on arrive vers la signature, le Hezbollah
02:15:18augmente la dose.
02:15:20Ils ont un petit peu lâché
02:15:22le Hamas dès le début. Ils sont
02:15:24intervenus, mais jamais assez pour
02:15:26véritablement libérer le Hamas
02:15:28et créer vraiment, véritablement
02:15:30un deuxième front. Donc,
02:15:32il y a un front et demi, si vous voulez.
02:15:34Messieurs, petite réaction quand même sur
02:15:36l'info qui vient de nous parvenir.
02:15:38Des progrès ont été faits, on peut se montrer optimiste
02:15:40concernant ces discussions
02:15:42au Caire, en Égypte. On avait l'habitude
02:15:44que sur la question du Proche-Orient, quand les
02:15:46États-Unis arrivaient, ils réglaient la situation.
02:15:48On constate maintenant, depuis de longs
02:15:50mois, que ce n'est plus le cas. Monsieur Blinken
02:15:52va de tournée en tournée, fait des
02:15:54annonces. A chaque fois, il annonce que des progrès
02:15:56ont été faits et finalement, pas grand-chose
02:15:58ne se passe. On peut raisonnablement penser que
02:16:00les déclarations de la Maison-Blanche n'ont plus à voir
02:16:02avec la politique intérieure américaine,
02:16:04avec la convention démocrate de
02:16:06Madame Harris, qui a eu lieu
02:16:08hier, pour mettre en adéquation
02:16:10la situation actuelle, avec le fait
02:16:12qu'elle a dit qu'elle assurerait
02:16:14et qu'elle garantirait la sécurité d'Israël
02:16:16et qu'elle donnerait le droit à l'autodétermination
02:16:18du peuple palestinien.
02:16:20On peut penser que c'est
02:16:22la direction vers laquelle
02:16:24tendent les déclarations de la Maison-Blanche
02:16:26aujourd'hui. Juste un mot,
02:16:28si les Américains ne peuvent pas agir,
02:16:30on voit bien qu'il y avait un acteur qui était rentré
02:16:32sur le devant de la scène, qui était le
02:16:34Qatar, qui arrivait aujourd'hui à mettre,
02:16:36ou en tout cas, hier, à mettre tout le monde autour
02:16:38de la table. Et l'assassinat
02:16:40qui a eu lieu à Téhéran a quand même
02:16:42en partie sorti le Qatar du jeu
02:16:44et l'a fait faire un pas en retrait.
02:16:46Merci beaucoup, en tout cas, François Coque,
02:16:48merci Jérémy Stubbs, merci Eric
02:16:50Tegner, Harold Imane d'avoir été avec moi
02:16:52lors de cette dernière heure
02:16:54de 180 Minutes Info été.
02:16:56Merci aussi à vous de nous avoir suivis
02:16:58pendant tout l'été, car c'est ma dernière pour ma part.
02:17:00Vous retrouvez Nelly Denac à partir
02:17:02de lundi dans 180 Minutes
02:17:04Info. C'est un réel plaisir de pouvoir
02:17:06partager ces vacances avec vous
02:17:08sur l'antenne de CNews.
02:17:10Je remercie aussi, bien sûr,
02:17:12toutes les équipes techniques de CNews, Serge Neja
02:17:14et Thomas Baudet aussi de m'avoir laissé l'opportunité
02:17:16de pouvoir animer cette émission.
02:17:18Tout de suite, c'est Punchline été
02:17:20et c'est avec Anthony Favali.
02:17:22Bonne journée sur CNews.

Recommandée