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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Il est 13h57, bonjour à tous, bienvenue sur CNews, heureux de vous retrouver, c'est parti pour votre grand rendez-vous d'informations.
00:00:0814h17, c'est 180 minutes info et on commence tout de suite avec le journal d'Adrien Spiterri, bonjour Adrien.
00:00:14Bonjour Mickaël et bonjour à tous et on commence ce journal avec ces dernières informations concernant la saillie en présumé de l'attaque de la synagogue de la Grande Motte.
00:00:23Il a été arrêté hier soir, il avait pris la fuite après l'attaque. Le suspect est un Algérien en situation régulière, peu connu de la police.
00:00:32Les détails avec Mathilde Ibanez accompagnée d'Antoine Durand derrière la caméra.
00:00:36L'enquête avance et le profil du suspect commence à se dessiner. Il s'agit d'un homme âgé de 33 ans, Algérien, arrivé en France en 2016 en situation régulière sur le territoire.
00:00:48Il est connu des services de police pour des faits de droit commun mais inconnu des services de renseignement.
00:00:55Il a été interpellé après 15h de cavale à 50km des lieux du drame à Nîmes dans le quartier des Pices, 27 Nuits.
00:01:03L'intervention a été musclée puisque le suspect a ouvert le feu sur le raid qui a riposté.
00:01:08L'individu a été blessé au visage comme l'a détaillé le parquet national antiterroriste chargé de l'affaire mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:01:18Une enquête qui avance puisque 4 personnes de son entourage ont été placées en garde à vue.
00:01:23L'enquête se poursuit pour établir les conditions de la préparation des actes mais également la fuite du principal suspect.
00:01:32Nos reporters ont pu recueillir le témoignage de l'archevêque de Montpellier. Il était sur place ce matin. Il apporte son soutien à la communauté juive.
00:01:43C'est important de venir se recueillir d'abord pour manifester le soutien fraternel et aussi spirituel avec la communauté juive avec laquelle nous entretenons un dialogue permanent.
00:01:53Et si la communauté est dans l'épreuve, la communauté juive est dans l'épreuve, la communauté catholique aussi est dans l'épreuve.
00:02:02Parce que n'oublions pas que les racines de notre foi sont juives et que nous entretenons énormément le dialogue d'amitié entre juifs et chrétiens et cela est important.
00:02:15Et donc pour ces amitiés qui se nouent tout au long de l'année, pour cette fraternité qu'on essaie de vivre ensemble et de partager, c'était important que lorsqu'une communauté est dans l'épreuve, l'autre la soutienne.
00:02:29Direction l'Allemagne à présent. Le principal suspect de l'attaque au couteau a été arrêté hier. Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé à la télévision publique.
00:02:37Cette attaque avait été perpétrée lors d'un festival à Solingen vendredi. Trois personnes ont été tuées, huit personnes ont été blessées.
00:02:45Le suspect est passé aux aveux. Les détails avec Alban Gamet de Saint-Germain.
00:02:51Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau sur le site de ce festival dans la ville de Solingen dans l'ouest de l'Allemagne,
00:02:58le suspect s'est rendu aux autorités et a avoué, a précisé dans un communiqué la police locale.
00:03:03L'individu, un Syrien âgé de 26 ans, est arrivé en Allemagne en 2022.
00:03:07Selon le journal Bild, il bénéficiait du statut de protection subsidiaire et il n'était pas connu jusqu'à présent des services de sécurité comme extrémiste islamiste.
00:03:15L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:03:18L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens dans la ville allemande de Solingen hier était un soldat de l'État islamique qui a agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
00:03:27Le parquet antiterroriste allemand a ouvert une enquête sur le chef d'accusation de participation à une organisation terroriste concernant le principal suspect.
00:03:35Deux hommes âgés de 56 et 67 ans ainsi qu'une femme de 57 ans sont décédés dans l'attaque.
00:03:41Huit personnes ont également été blessées dont quatre crièvement.
00:03:45Dans le reste de l'actualité, Air France suspense ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth au moins jusqu'à demain, conséquence de la situation sur place.
00:03:54Une attaque du Hezbollah libanais a été menée sur l'État hébreu cette nuit.
00:03:58Des drones et plus de 320 roquettes ont été lancés.
00:04:02Autre conséquence de cette attaque, l'état d'urgence a été décrété sur l'ensemble du territoire d'Israël.
00:04:08Pour 48 heures au moins, les autorités israéliennes assurent faire leur maximum pour protéger la population tancrée de Guyotel.
00:04:16À la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
00:04:20Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque et tiré plus de 320 roquettes visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
00:04:34Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque, Israël a de son côté frappé le Liban.
00:04:41L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ses avions avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:04:49Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
00:04:52Des dizaines d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
00:04:57La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban, mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban, où il existe une menace pour l'état d'Israël.
00:05:08Le ministre de la Défense israélien Youav Galan a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël pour une durée de 48 heures.
00:05:15Et le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réuni le cabinet de sécurité.
00:05:20Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays, ramener les habitants du nord dans leur foyer et continuer à appliquer une règle simple.
00:05:28Quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:05:32Un porte-parole du Pentagone a affirmé que les États-Unis étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
00:05:39Vous l'avez entendu dans ce sujet, Israël reste en état d'alerte.
00:05:42Les autorités assurent vouloir tout faire pour protéger la population.
00:05:46Explication avec le porte-parole de l'armée israélienne, il était sur notre antenne ce matin.
00:05:51Nous sommes toujours dans une situation d'extrême vigilance et d'extrême préparation à la fois à la protection et la défense des Israéliens, de l'état d'Israël,
00:06:01mais également s'il le faut, des préparatifs offensifs.
00:06:04Le pays n'est pas bloqué, les gens ne sont pas dans des abris, mais il y a effectivement des mesures prises,
00:06:11il y a également des instructions données par la défense civile, ce qu'on appelle chez nous le PICU d'Aoref,
00:06:16qui informe la population israélienne du comportement à avoir en temps de crise.
00:06:23Moscou réagit à l'arrestation du patron de Télégramme.
00:06:25L'ambassade russe à Paris accuse les autorités françaises de refuser de coopérer.
00:06:30Il a été arrêté hier soir à l'aéroport du Bourget.
00:06:33Un mandat de recherche avait été mis contre lui pour des infractions concernant sa messagerie cryptée.
00:06:39En Ukraine, deux journalistes de Reuters ont été blessés, un autre est porté disparu,
00:06:45conséquence d'une frappe sur un hôtel de Kramatorsk cette nuit.
00:06:48Selon le gouverneur de la région de Donetsk, l'hôtel a été pris pour cible par l'armée russe.
00:06:54Cela fait deux mois qu'un pompier a perdu la vie sur la promenade des Anglais,
00:06:58renversé par un chauffard qui avait ensuite pris la fuite.
00:07:01Aujourd'hui, le frère de la victime interpelle les autorités.
00:07:05Il regrette notamment la mise, entre parenthèses, du projet de loi sur l'instauration du délit
00:07:10d'homicide routier.
00:07:10Franck Triviaux et Sharon Camara.
00:07:13Deux mois de manque, deux mois de tristesse,
00:07:15deux mois où on est tous encore sous traitement pour pouvoir dormir.
00:07:18De la colère et beaucoup d'incompréhension.
00:07:21Après la disparition de Jérémy, fauché par un chauffard,
00:07:23sa famille se bat pour que justice lui soit rendue.
00:07:26La justice doit surtout s'occuper plus, j'allais dire, des victimes et de leur famille
00:07:30que protéger les coupables.
00:07:31On met des mois, des années à changer les lois.
00:07:34Comment fait-on à ne pas se mettre d'accord dans une assemblée de cirque
00:07:37où tout le monde se bat pour avoir sa place et ne pas traiter de manière urgente
00:07:42ce genre de situation ?
00:07:43Pour faire avancer la situation, des courriers ont été adressés au président,
00:07:47au premier ministre ainsi qu'au ministre démissionnaire de la justice et de l'intérieur.
00:07:51Des lettres restées sans réponse.
00:07:53Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice, ça multiplie la colère.
00:07:56Et à un moment donné, il faut que ça bouge.
00:07:58Il faut que les choses changent, que les nouveaux politiques fassent le nécessaire,
00:08:01fassent évoluer les lois et que ça bouge et que ça ne mette pas des années.
00:08:04Là, la loi devait être votée.
00:08:05Avec la dissolution, tout est arrêté quand on ne sait pas.
00:08:08Il y a aussi le fait que la consommation de gaz soit considérée comme une circonstance aggravante.
00:08:13A l'heure actuelle, ça ne l'est pas.
00:08:13Ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas.
00:08:15Ce qui fait que ça devient une excuse pour ces gens-là aussi.
00:08:16Parce qu'en ayant pris ça, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font soi-disant.
00:08:19Le gaz, ils le prennent volontairement et après, c'est eux qui commettent le crime.
00:08:21Il ne faut pas que ce soit des excuses, il faut que ce soit aggravant.
00:08:23Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire et mis en danger d'autrui.
00:08:29Le nom homicide involontaire qui est purement inacceptable, qui est intolérable,
00:08:32qui rajoute à la douleur des victimes.
00:08:34Et après, il faut que l'arsenal judiciaire autour évolue aussi.
00:08:38Si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines,
00:08:41autant dire que ce ne sera pas suffisant.
00:08:43Il faut que ce soit considéré comme un meurtre.
00:08:45Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants,
00:08:48Jérémy était aussi un passionné de foot, fidèle supporter de l'OGC Nice.
00:08:52Pour son premier match à domicile prévu ce dimanche,
00:08:55le club niçois prévoit de lui rendre hommage.
00:08:58Dans les pharmacies, les pénuries de médicaments se poursuivent en raison d'une forte demande.
00:09:02La situation dure depuis maintenant plusieurs mois et cela agace les patients,
00:09:06mais aussi les pharmaciens.
00:09:07Entre 2021 et 2023, les pénuries de médicaments ont doublé dans le pays.
00:09:12Illustration dans la Haute Seine avec Charles Pousseau.
00:09:15Arriver dans une pharmacie et repartir les mains vides risque de devenir habituel.
00:09:19Alors que les pénuries arrivent essentiellement en hiver,
00:09:21cet été aussi, les patients doivent faire face à un manque de médicaments,
00:09:25au point de ne pas en trouver.
00:09:27C'est-à-dire que je souffre et que je me demande comment je vais en sortir.
00:09:31Je vais prendre du Doliprane pour compenser.
00:09:34Ça fait peur. Moi, personnellement, c'est un problème cardiaque.
00:09:38Donc, à chaque fois, ça m'angoisse un peu.
00:09:42Au total, c'est plus d'une vingtaine de médicaments
00:09:44qui ont été déclarés en rupture de stock.
00:09:46Les médicaments qui sortent le plus fréquemment,
00:09:48c'est Ventoline ou Amoxicine pour enfants.
00:09:50Là, j'essaie de passer de l'Amox pour enfants.
00:09:52Et comme on voit, je n'aurai rien à proposer à mes patients.
00:09:56Pas le choix pour les pharmaciens qui doivent s'adapter
00:09:58et trouver une solution pour leur clientèle,
00:10:00ce qui parfois est impossible.
00:10:01On reçoit une ordonnance, on a la boule aux ventes parce qu'on se dit
00:10:04mais qu'est-ce que je vais donner à mon patient sur cette orde.
00:10:05Qu'est-ce que j'ai vraiment dans mon stock ?
00:10:07Qu'est-ce que je vais pouvoir avoir ?
00:10:08Là, on sait qu'on va faire face encore à une nouvelle crise
00:10:11parce que rien n'est mis en place pour nous.
00:10:13Alors que la France a connu deux hivers de pénuries,
00:10:15les grossisses répartiteurs sont plus optimistes pour le prochain.
00:10:19L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé
00:10:22sont d'ores et déjà en train d'organiser un plan
00:10:24pour assurer l'approvisionnement des pharmacies.
00:10:27Vous y avez peut-être déjà pensé chez vous changer de métier.
00:10:30Depuis plusieurs années, les reconversions professionnelles augmentent.
00:10:34Elles concernaient près de 36% des actifs en 2022 contre 26% en 2016.
00:10:39Illustration dans ce sujet de Charles Bagé et Félix Pérolaz.
00:10:44Salut les gars !
00:10:45Salut !
00:10:46Ça va ?
00:10:46Ça va !
00:10:47On fait un petit point chantier ?
00:10:48Ouais !
00:10:48Arrivé sur le chantier, Cédric salue sa petite équipe.
00:10:52Et pourtant, ça n'a pas toujours été le cas.
00:10:54Pendant 20 ans, il a été salarié dans une grande entreprise de BTP.
00:10:58Changement de cap à 43 ans où il reprend une entreprise artisanale
00:11:02et devient chef d'entreprise d'une TPE.
00:11:04Derrière cette reconversion, il y voit une quête de sens.
00:11:07Pour me rapprocher de mon lieu d'habitat
00:11:10et puis pour intervenir dans une entreprise à taille humaine.
00:11:13Aujourd'hui, tous les jours, je sais ce que je dois faire
00:11:17pour faire avancer l'entreprise.
00:11:18L'objectif, il est là.
00:11:20Ce n'est pas toujours le cas lorsqu'on est un salarié
00:11:23de structure plus conséquente.
00:11:25Et donc, ça a été ma motivation principale.
00:11:28La venue de Cédric il y a quatre ans
00:11:30avait suscité une appréhension pour les salariés déjà présents.
00:11:34Au début, oui, ça peut faire peur.
00:11:36Mais quand on s'est rencontrés la première fois,
00:11:39il nous a très vite rassurés que tout ce qui peut être vestimentaire,
00:11:42les organes de sécurité où il est beaucoup plus exigeant
00:11:46sur ça, qu'on fasse vraiment attention sur les règles de sécurité,
00:11:49parce qu'il a connu des choses dans des gros groupes assez graves
00:11:53par rapport à la sécurité.
00:11:55Donc sur ça, il met un point d'honneur à ce qu'on respecte
00:11:57la sécurité sur le chantier.
00:11:59Comme Cédric, la transition professionnelle concernait
00:12:0235,8% des actifs occupés en 2022
00:12:05contre 26,2% en 2016.
00:12:10C'est l'une des conséquences de la sécheresse dans un village de l'Aude.
00:12:13Les nappes phréatiques sont à sec.
00:12:15Sur place, les habitants ne bénéficient de l'eau courante
00:12:17que quelques heures par jour.
00:12:19Reportage à Durban-Corbière de Jean-Rodstein.
00:12:22Ça y est, la pression, on n'a pratiquement plus rien là, regardez.
00:12:26Coupure d'eau à répétition, rationnement.
00:12:28Depuis le 16 juillet, la nappe phréatique est au plus bas.
00:12:31Pour les 660 habitants du village, cela implique des coupures d'eau
00:12:35de 14 heures jusqu'à 6 heures du matin.
00:12:37Je vois 9h30 approcher, je vérifie, j'ouvre le robinet
00:12:41pour voir s'il y a de la pression.
00:12:42Je remplis vite mes bouteilles, je remplis ma gamelle d'eau à bord.
00:12:46Et puis, je prévois si je dois faire cuire des choses avec de l'eau,
00:12:51je le fais vite parce que j'ai toujours peur finalement
00:12:53que la coupure d'eau intervienne plus tôt que prévu.
00:12:56Pour répondre à la pénurie, la mairie est obligée de faire venir
00:12:59des camions-citernes depuis Narbonne.
00:13:02Chaque jour, 30 millilitres par citernes, 3 citernes.
00:13:06Donc ça représente 90 millilitres.
00:13:09Tous les jours, tous les jours, tous les jours.
00:13:11Dans ce camping de la commune, cette période de restriction
00:13:13est l'occasion de sensibiliser les vacanciers.
00:13:16Il y a un côté pédagogique et éducatif qui s'est passé toute la saison.
00:13:20Les parents ont enseigné à leurs enfants
00:13:23pourquoi on leur dit de ne pas prendre des douches trop longues,
00:13:26pourquoi on leur dit de fermer le robinet quand on se brosse les dents.
00:13:29Des petites choses comme ça.
00:13:30Mais au final, ça a eu ce côté pédagogique sur une partie de la clientèle.
00:13:34Une situation qui risque de perdurer.
00:13:37Le rechargement des nappes phréatiques se fait grâce aux précipitations
00:13:40entre les mois d'octobre et mars,
00:13:42lorsque la végétation ne capte pas l'eau de pluie.
00:13:46Ils rentreront sur Terre en février prochain.
00:13:48Deux astronautes partis en juin sont bloqués dans la Station Spatiale Internationale
00:13:53en raison d'un problème de propulsion.
00:13:55Ils devaient initialement partir 8 jours dans l'espace.
00:13:58Ils y resteront finalement 8 mois.
00:14:00Et puis Paris célèbre aujourd'hui le 80e anniversaire de sa libération.
00:14:04Une cérémonie officielle en présence du président Emmanuel Macron
00:14:07et de la maire de Paris, Annie Dalgo,
00:14:09aura lieu en fin d'après-midi.
00:14:11Une flamme des Jeux Paralympiques sera notamment allumée
00:14:14avant une démonstration des avions de la Patrouille de France.
00:14:18Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:14:19À 14h, Michael.
00:14:21Merci Adrien.
00:14:22On vous retrouve dans 30 minutes pour un nouveau journal.
00:14:24Restez avec nous, on ouvre les débats dans un instant
00:14:27en compagnie de mes invités Madi Cedi, Anthony Grattacos et Jean-Marie Godard
00:14:32seront avec moi pour débattre de l'actualité.
00:14:35Nous reviendrons bien sûr sur cette attaque survenue la nuit dernière en Israël,
00:14:39lancée par le Hezbollah libanais.
00:14:41Restez avec nous sur CNews.
00:14:47Il est 14h15 sur CNews.
00:14:48Merci de nous rejoindre.
00:14:49180 minutes info et les débats qui commencent en compagnie de mes invités.
00:14:53J'ai le plaisir d'accueillir Madi Cedi qui est communicante.
00:14:56Bonjour Madi, merci d'être avec nous sur CNews cet après-midi.
00:14:59À vos côtés, Anthony Grattacos, porte-parole de la gauche républicaine et socialiste.
00:15:04Bonjour, merci d'être avec nous également cet après-midi.
00:15:06Jean-Marie Godard, journaliste, écrivain.
00:15:08Bonjour également à Gérard Vespière, analyste géopolitique
00:15:11et puis à Roldivan, spécialiste CNews.
00:15:14Des questions internationales.
00:15:15On va commencer avec la question justement d'Israël
00:15:21et cette attaque survenue la nuit dernière, lancée par le Hezbollah libanais.
00:15:24Israël en état d'urgence après que des drones et plus de 320 roquettes
00:15:28aient été lancés sur l'État hébreu.
00:15:31Israël n'a pas tardé à réagir.
00:15:32Alors d'abord, retour sur ce qui s'est passé la nuit dernière
00:15:35avec ce sujet de Tancrede Guillotel.
00:15:39À la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
00:15:43Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien,
00:15:46a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque et tiré plus de 320 roquettes
00:15:51visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
00:15:57Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque,
00:15:59Israël a de son côté frappé le Liban.
00:16:04L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ses avions
00:16:07avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:16:12Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
00:16:15Des dizaines d'avions de l'armée de l'air
00:16:17frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
00:16:20La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban,
00:16:24mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban
00:16:27où il existe une menace pour l'État d'Israël.
00:16:30Le ministre de la Défense israélien, Yoav Galan,
00:16:33a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël
00:16:36pour une durée de 48 heures.
00:16:38Et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:16:41a réuni le cabinet de sécurité.
00:16:43Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir
00:16:45pour protéger notre pays, ramener les habitants du Nord dans leur foyer
00:16:49et continuer à appliquer une règle simple,
00:16:51quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:16:55Un porte-parole du Pentagone a affirmé
00:16:57que les États-Unis étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
00:17:01Alors, la riposte promise par le Hezbollah
00:17:04après la mort de leur haut-commandant,
00:17:06Fouad Choukhr, éliminé par Israël en juillet dernier, a donc eu lieu.
00:17:10Pour le moment, ce sont des bases militaires qui ont été visées.
00:17:13Israël indique que les frappes ont presque toutes été interceptées.
00:17:17C'est ce qu'indique l'armée israélienne,
00:17:19mais ce n'est peut-être que le début.
00:17:21On en parle donc avec vous Harold Iman.
00:17:24Le Hezbollah a indiqué la fin de son offensive contre Israël.
00:17:28Il précise pour la journée de dimanche.
00:17:30Alors, n'est-ce pas une façon de faire retomber la pression ?
00:17:33On peut espérer le dénouement de cette affaire.
00:17:36Effectivement, ils vous laissent venger, on le disait, ils l'ont fait.
00:17:40Où est-ce les prémices d'une véritable guerre avec l'Iran, Harold ?
00:17:44Le Hezbollah nous laisse toujours deviner,
00:17:46mais ce qui est certain, c'est qu'ils ont la mémoire extrêmement longue
00:17:49et ils ont un arsenal gigantesque.
00:17:51Est-ce que ça peut aller jusqu'à 100 000 missiles selon les divers décomptes ?
00:17:56Et donc, quand ils disent qu'ils vont s'arrêter pour aujourd'hui,
00:17:59ça veut dire qu'ils peuvent reprendre demain.
00:18:01La question, c'est de savoir qu'est-ce qu'ils veulent atteindre comme but
00:18:04quand ils lancent une série d'attaques.
00:18:07C'est la plus grande qu'ils aient jamais lancée en une seule journée.
00:18:11Et ils reprennent un petit peu la méthode iranienne,
00:18:14c'est d'envoyer de grosses vagues.
00:18:16Et vous remarquerez 320 missiles qu'ils ont tirés,
00:18:20d'après leur propre dire, visant 11 casernes,
00:18:24d'après leur propre dire, pour pouvoir les détruire,
00:18:27pour pouvoir ensuite voler plus loin et en profondeur en Israël
00:18:31jusqu'à Tel Aviv.
00:18:32Ils ont tout annoncé, tout expliqué.
00:18:34Ce n'est pas du tout pour être poli ou gentil ou diplomatique,
00:18:37c'est que cela fait partie de leur méthode.
00:18:40Ils ne pourront jamais vaincre Israël,
00:18:42mais Israël aura beaucoup de mal à les vaincre
00:18:45et devrait détruire le Liban.
00:18:48Ce qu'ils ont essayé en 2006, c'est de les vaincre,
00:18:50mais ça a été extrêmement destructeur
00:18:52et ça a renforcé par la suite le Hezbollah.
00:18:55Donc, chacun est limité un peu par la réalité de l'autre.
00:18:59Et c'est pour ça que quand le Hezbollah dit quelque chose,
00:19:02il faut calculer à long terme, bien sûr qu'ils se vengent
00:19:04de tous leurs commandants qui ont été atteints,
00:19:06mais les commandants étaient là pour quoi ?
00:19:08Pour tirer sur Israël.
00:19:10Donc, ils tireront sur Israël.
00:19:12C'est une certitude.
00:19:13La question, c'est le timing.
00:19:15Le timing, là, c'est pour venger l'Istil.
00:19:18C'est aussi pour perturber les négociations entre le Hamas
00:19:21et les autres intervenants qui sont réunis au Caire en ce moment.
00:19:26Et aussi parce que l'Iran a des intérêts et des timings divers.
00:19:31Gérard Vespière, la riposte a eu lieu, fin de l'histoire
00:19:34ou ce n'est que le début selon vous ?
00:19:36C'est une guerre à échelon, n'est-ce pas ?
00:19:38Donc, voilà, il n'y a pas forcément une étape
00:19:41et puis après, plus rien après.
00:19:43Il y a une étape et après une étape,
00:19:44comme il y a eu des étapes précédentes.
00:19:47Donc, un des points focaux sur lesquels on peut s'attarder,
00:19:52c'est qu'on s'attendait après,
00:19:55donc effectivement, à l'élimination d'un haut commandant militaire du Hezbollah,
00:20:00l'élimination d'un niais à Téhéran,
00:20:02à une frappe groupée, organisée entre l'Iran, le Hezbollah, le Hamas,
00:20:08y compris les outils qui ont été frappés par Israël
00:20:11il y a un peu plus de 15 jours
00:20:14en détruisant une partie des installations pétrolières au Yémen.
00:20:19Donc, cette fois-ci, non, on s'attendait à cela
00:20:21mais l'action était simplement concentrée par le Hezbollah.
00:20:27Donc, voyez-vous, il y a toujours cette action de surprise
00:20:32et aussi, comme le soulignait Harold, le principe de l'attente.
00:20:36Le Hezbollah, c'est crainte et attente, et nuisance.
00:20:43Donc, on a ce triptyque sur lequel le Hezbollah s'appuie
00:20:46pour, effectivement, créer une inquiétude
00:20:50auprès de la population et de l'armée israélienne.
00:20:53Nasrallah a dit, il y a trois semaines,
00:20:55l'attente fait partie de la réplique.
00:20:59Vous nous craignez, vous avez peur, on réussit notre nuisance.
00:21:03On a réussi une partie du job.
00:21:05Madi s'est dit, cette guerre que l'on craint depuis juillet,
00:21:09cette menace qui plane, il semblerait qu'on soit en plein dedans ?
00:21:14Oui, malheureusement, j'ai bien l'impression que ça commence à durer
00:21:16depuis presque onze mois maintenant, depuis les attaques du mois d'octobre.
00:21:20Et j'ai bien l'impression que malheureusement, on s'y attendait quelque part,
00:21:24puisqu'on connaît un petit peu les protagonistes de ce territoire.
00:21:29Ce n'était pas une surprise aussi, puisqu'on savait qu'ils allaient se venger.
00:21:32Et là, j'ai bien l'impression que la zone est en train de s'enlisser
00:21:36dans quelque chose qu'on ne sait pas, puisqu'aujourd'hui,
00:21:40ils disent que c'est terminé pour aujourd'hui,
00:21:41mais on sait très bien qu'ils frapperont à nouveau.
00:21:43Quand est-ce qu'ils frapperont, on ne le sait pas.
00:21:45Avec qui ils frapperont ?
00:21:46Donc malheureusement, je crains que ce que nous craignons tous,
00:21:51cette situation risque de s'enlisser sur cette partie du territoire du Moyen-Orient.
00:21:55Il faut s'inquiéter, Jean-Marie Godard, à l'échelle régionale, bien sûr.
00:21:59Est-ce qu'il faut s'en inquiéter également à l'échelle mondiale, selon vous ?
00:22:02Oui, oui, parce que chaque soubresaut dans cette région du monde
00:22:07peut avoir des répercussions ailleurs sur la planète,
00:22:12liées aux conflits israélo-palestiniens.
00:22:14Il peut y avoir des actions en matière terroriste, notamment.
00:22:20Je crois que Gérard Vespière n'est pas totalement d'accord.
00:22:22Oui, parce qu'il y a actuellement des négociations internationales,
00:22:27et quand je dis internationales, ce n'est pas régional,
00:22:30mais ça inclut bien sûr la puissance américaine qui est présente
00:22:34et qui souhaite et qui veut et qui obtiendra certainement
00:22:38une conclusion à cette guerre depuis 11 mois, comme vous l'avez signalé.
00:22:43Et qui a réaffirmé son soutien d'Israël.
00:22:45Tout à fait, et ça, c'est historique.
00:22:48Donc, je crois qu'il y a deux volets, le volet de la guerre depuis le 7 octobre,
00:22:55qui devraient, pour six semaines ou un peu plus longtemps,
00:22:59nul ne le sait encore, donc se refermer,
00:23:02mais il restera toujours la tension, en deux mots, T-E-N,
00:23:09entre Israël et puis, bien sûr, ses voisins à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.
00:23:17Ça fait des années et des années qu'il y a des échanges de tirs entre Israël et l'Ouest.
00:23:22Voilà, ce n'est pas ça qui a mis le feu à la région,
00:23:25ce n'est pas ça qui a mis le feu au monde.
00:23:27Le monde est, voyez-vous, très millimétré.
00:23:30Regardez ce qui se passe à 2500 kilomètres entre la Russie, puissance nucléaire,
00:23:38et l'Ukraine et ses alliés.
00:23:41Rien n'a s'élargi, voyez-vous.
00:23:44– En parlant, à propos des voisins,
00:23:46vous faisiez allusion aux voisins d'Israël dans la bande de Gaza,
00:23:49Anthony Gratakos, le Hamas a salué les attaques du Hezbollah
00:23:54et il voit même une gifle contre Israël.
00:23:57Est-ce que ces attaques représentent une gifle
00:24:00ou une humiliation de l'État hébreu, selon vous ?
00:24:02– D'abord, je voudrais avoir une pensée pour les soldats du contingent français
00:24:08dans la Finule qui sont à la frontière du sud Liban
00:24:11et qui ont été sous le feu des armes du Hezbollah
00:24:15et qui risquent de l'être à nouveau.
00:24:16Il ne faut pas oublier que la France fait partie de la force d'interposition
00:24:20dans cette région depuis les années 70, 78 si je ne me trompe pas.
00:24:25Donc, ce n'est pas une guerre nouvelle,
00:24:28mais le 7 octobre, ça a été une nouvelle étape
00:24:31dans cette guerre contre Israël de la part de ses voisins
00:24:36qui est pilotée par l'Iran qui veut la disparition d'Israël
00:24:38et donc ça ne va pas s'arrêter demain.
00:24:40Ce qui est clair, c'est que l'attaque du Hezbollah
00:24:43est un message politique de l'Iran pour peser sur les négociations
00:24:47ou en tout cas pour qu'elles se passent mal.
00:24:49Ce n'est pas… ça intervient…
00:24:51Evidemment, il y a un prétexte, l'élimination de ce chef, mais…
00:24:58Le timing est calculé, tout ça n'est pas un hasard.
00:25:02Ça intervient au moment où l'administration Biden
00:25:05souhaite le plus vite possible,
00:25:07avant le terme de l'élection présidentielle américaine,
00:25:11qu'il y ait un accord, que quelque chose se conclue.
00:25:13Mais ni le Liban ni le Hezbollah ne sont impliqués dans les négociations.
00:25:17C'est en dehors.
00:25:19Donc, ils sont impliqués, mais par l'extérieur.
00:25:22Ils ne sont pas impliqués.
00:25:23Alors, de son côté, Israël affirme avoir détruit
00:25:25des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:25:29Les autorités assurent vouloir tout faire pour protéger le pays.
00:25:32Écoutez ce que disait ce matin sur notre antenne
00:25:35le porte-parole de l'armée israélienne, Olivier Rafovitch.
00:25:39Nous sommes toujours dans une situation d'extrême vigilance
00:25:42et d'extrême préparation à la fois à la protection
00:25:47et la défense des Israéliens, de l'État d'Israël,
00:25:49mais également, s'il le faut, à des préparatifs offensifs.
00:25:52Le pays n'est pas bloqué, les gens ne sont pas dans des abris,
00:25:56mais il y a effectivement des mesures prises.
00:25:59Il y a également des instructions données par la Défense civile,
00:26:02ce qu'on appelle chez nous le PICU d'Ahoref,
00:26:04qui informe la population israélienne
00:26:07du comportement à avoir en temps de crise.
00:26:11Alors, Anthony Grattacos, vous précisiez tout à l'heure
00:26:13qu'effectivement, cette situation,
00:26:15ces tensions entre Israël et le Liban,
00:26:19avec bien sûr le Hezbollah, ne datent pas d'hier.
00:26:22Cette situation de stress pour les habitants du nord d'Israël
00:26:25ne date pas d'hier non plus.
00:26:26Rappelons qu'ils sont régulièrement visés
00:26:28par des tirs de roquettes aussi.
00:26:31Oui, bien sûr, mais du stress des habitants de la région,
00:26:34pour avoir des connaissances au Liban.
00:26:38Aujourd'hui, beaucoup de Libanais préfèreraient
00:26:39que le Hezbollah soit désarmé.
00:26:42Et notamment les personnes qui vivent dans le sud Liban.
00:26:45Absolument, puisque beaucoup de villes ou de villages
00:26:47du sud Liban ont aussi été évacués,
00:26:49comme ceux du nord d'Israël.
00:26:51Donc, c'est un drame pour beaucoup de peuples dans la région.
00:26:55Et tout ce qui conduit à aggraver la situation
00:27:00reculera encore plus la possibilité
00:27:03de la conclusion de cette guerre.
00:27:04La clé est à Téhéran.
00:27:06La chute du régime iranien est la seule façon stratégique
00:27:11de changer la situation au Moyen-Orient.
00:27:14Mais est-ce qu'une entrée en guerre de l'Iran, finalement...
00:27:16Il n'y en aura pas.
00:27:17Il n'y en aura pas, parce que si...
00:27:18Parce qu'il n'y a pas les moyens, voyez-vous,
00:27:19on a vu l'Iran lancer des missiles,
00:27:22300, 350 missiles,
00:27:253% à peine sont arrivés sur Israël.
00:27:28Et il n'y en aura pas, justement,
00:27:30parce que cette entrée en guerre de l'Iran
00:27:32pourrait faire tomber le régime des Mollahs là-bas ?
00:27:35Ils n'ont pas les moyens d'une armée classique.
00:27:39La stratégie historique du régime religieux
00:27:42a été de nuire par des moyens sous les radars.
00:27:47Donc, avec les gardiens de la Révolution,
00:27:50la force Qods, qui était destinée à organiser le Hezbollah,
00:27:54à organiser les Houthis,
00:27:56à organiser les milices en Irak,
00:27:59les milices pro-iraniennes.
00:28:00Et d'éviter tout conflit direct ?
00:28:02Jamais de symétrique par rapport à la puissance aérienne d'Israël.
00:28:08L'état de l'Iran, en termes d'armée aérienne,
00:28:13est très très très faible.
00:28:14Leur armée est principalement composée d'avions américains
00:28:18qu'on utilisait pendant la guerre du Vietnam,
00:28:20au moment où le Shah était présent
00:28:24et avait acheté beaucoup d'équipements américains.
00:28:26Rien depuis.
00:28:27Harold Iman.
00:28:28Oui, et plus largement,
00:28:29il faudrait voir que les succès des armes russes
00:28:35vont avoir un effet sur l'Iran.
00:28:38Si la Russie s'impose en Ukraine,
00:28:41c'est un très très bon signe pour l'Iran et ses petits alliés.
00:28:44Ça veut dire qu'ils seront soutenus
00:28:46et il y aura une certaine convergence sous les radars
00:28:50entre les blocs.
00:28:53Si l'inverse se produit,
00:28:54si la Russie se retirait complètement de l'Ukraine,
00:28:58ça, ça coincerait un petit peu tous ces pays-là.
00:29:01Donc on a un petit peu évacué très vite,
00:29:04mais regardez la technologie qui est utilisée,
00:29:06c'est celle qu'on utilise sur le front ukrainien.
00:29:09Donc ces modèles de drones sont utilisés,
00:29:15la tactique est utilisée.
00:29:17On tire sur les Russes, par exemple,
00:29:20l'armée russe tire sur Kharkov,
00:29:22on étudie la chose à Beyrouth ou à Téhéran.
00:29:25Il y a une espèce de lien,
00:29:27sans qu'ils soient des alliés absolus.
00:29:29Vous restez avec nous, Harold,
00:29:31on va dans un instant partir en Allemagne
00:29:33où le principal suspect de l'attaque au couteau
00:29:35perpétré lors d'un festival à Solingen
00:29:37a été arrêté hier.
00:29:39C'est le ministre de l'Intérieur
00:29:40qui l'a annoncé à la télévision.
00:29:42On y revient, évidemment,
00:29:43dans la deuxième partie de 180 Minutes Infos sur CNews.
00:29:46Restez avec nous.
00:29:51De retour sur CNews
00:29:52pour la suite de 180 Minutes Infos
00:29:54en compagnie toujours de mes invités.
00:29:56On va partir à présent en Allemagne
00:29:58où le principal suspect de l'attaque au couteau
00:30:00perpétré lors d'un festival à Solingen
00:30:03a été arrêté hier.
00:30:04C'est le ministre de l'Intérieur
00:30:06qui l'a annoncé à la télévision publique.
00:30:08Alors, comment ça s'est passé précisément ?
00:30:11Retour sur les faits avec ce sujet de Tancrede Guillotel.
00:30:16Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau
00:30:18sur le site de ce festival dans la ville de Solingen,
00:30:21dans l'ouest de l'Allemagne,
00:30:22le suspect s'est rendu aux autorités et a avoué,
00:30:25a précisé dans un communiqué la police locale.
00:30:28L'individu, un Syrien âgé de 26 ans,
00:30:30est arrivé en Allemagne en 2022.
00:30:32Selon le journal Bild,
00:30:33il bénéficie du statut de protection subsidiaire
00:30:36et il n'était pas connu jusqu'à présent
00:30:37des services de sécurité comme extrémiste islamiste.
00:30:40L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:30:42L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens
00:30:44dans la ville allemande de Solingen hier
00:30:46était un soldat de l'État islamique
00:30:48qui a agi pour venger les musulmans en Palestine
00:30:50et partout ailleurs.
00:30:52Le parquet antiterroriste allemand a ouvert une enquête
00:30:54sur le chef d'accusation de participation
00:30:56à une organisation terroriste concernant le principal suspect.
00:31:00Deux hommes âgés de 56 et 67 ans
00:31:02ainsi qu'une femme de 57 ans sont décédés dans l'attaque.
00:31:06Huit personnes ont également été blessées,
00:31:07dont quatre grièvements.
00:31:10Voilà, donc c'est un Syrien arrivé en Allemagne en 2022
00:31:15qui a perpétré cette attaque revendiquée par l'État islamique.
00:31:19En Allemagne aussi, on est en train de payer
00:31:22un certain laxisme migratoire, Jean-Marie Godard.
00:31:26Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'on n'est pas, nous,
00:31:30à l'abri de ce genre d'attaques sur des rassemblements importants.
00:31:35Ça s'est déjà passé ?
00:31:36Ça s'est déjà passé.
00:31:37On a eu plusieurs attaques au couteau.
00:31:39La différence ici, c'est que cette personne a l'air
00:31:41d'avoir un message très précis dans ses premières déclarations
00:31:44aux enquêteurs qu'elle a ciblées un rassemblement chrétien,
00:31:48qu'il y a la revendication de l'État islamique derrière.
00:31:53Revendication d'ailleurs qu'il faudra analyser
00:31:55et que je pense que les services de renseignement
00:31:56sont déjà en train d'analyser
00:31:57pour savoir si c'est ce qu'on appelle une revendication opportuniste
00:32:02ou s'il y a une véritable action de l'État islamique derrière.
00:32:06Comme endité par l'État islamique derrière, oui.
00:32:09Anthony Grattacos, concernant cette attaque,
00:32:14l'arrestation de ce suspect avec encore beaucoup de zones d'ombre
00:32:18à éclaircir dans cette affaire.
00:32:20Oui, alors, il semble, d'après des informations,
00:32:23que cette personne fasse partie de gens qui seraient rentrés
00:32:29via la Biélorussie en Allemagne pour déstabiliser l'Union européenne.
00:32:34Donc, on peut élargir le champ de nos questions.
00:32:37Mais ce qui est important de dire dans cette affaire,
00:32:40c'est qu'il faut absolument qu'on renforce face au risque d'attaque
00:32:46de terroristes de cet ordre.
00:32:47Il faut absolument qu'on renforce la coopération internationale,
00:32:50en particulier avec les pays européens,
00:32:52puisque maintenant, les terroristes voyagent beaucoup plus facilement
00:32:59et sont pilotés grâce au numérique depuis des pays très lointains.
00:33:03Donc, il faut absolument que nous, on ait des oreilles,
00:33:06des yeux partout et qu'on travaille main dans la main,
00:33:08parce que ce qui se prépare en Allemagne peut se faire en France
00:33:11et ce qui se prépare en France peut avoir en Espagne.
00:33:15Ça s'est déjà produit en France.
00:33:16Il faut saluer le travail de nos services,
00:33:19qui très régulièrement empêchent que ce genre d'attentat ait lieu en France,
00:33:23malgré le manque de moyens dont ils disposent
00:33:26et le désengagement de l'État dans ces services.
00:33:30Mais la question, ce n'est pas un problème migratoire.
00:33:34Le problème, c'est qu'on fait face à ce qui se passe à la synagogue de la Grande-Motte.
00:33:39C'est aussi en lien avec ce qui se passe avec l'Iran,
00:33:42le Hezbollah et le Proche-Orient.
00:33:45On a un problème avec une forme radicale d'islamisme
00:33:49qui a un agenda politique et qui veut terroriser l'Europe et le modèle occidental.
00:33:55Je veux bien qu'on dise que ce n'est pas un problème migratoire.
00:34:00Toujours est-il qu'on a encore une fois affaire à une personne
00:34:04qui était donc sous un régime de réfugiés,
00:34:09qui était en Allemagne depuis 2022.
00:34:13Donc, il y a certainement un problème du côté des services de renseignement,
00:34:18notamment Mahdi Sedi,
00:34:20qui ont peut-être raté quelque chose sur le cas de cette personne.
00:34:27Toujours est-il que cette personne était là depuis 2022
00:34:31et qu'on peut parler de bombes à retardement, encore une fois, sur ce type de profil.
00:34:37Oui, absolument.
00:34:37Alors, incontestablement, il y a une question de sécurité.
00:34:40Il y a des services, évidemment, qui font un très bon boulot.
00:34:42Néanmoins, on ne peut pas omettre le fait que ce soit une personne
00:34:46qui est en situation irrégulière, qui est rentrée sur le territoire.
00:34:49Donc, c'est incontestablement lié à la question migratoire,
00:34:53à la question des frontières.
00:34:55Alors oui, on aura beau faire toutes les coopérations qu'on veut entre les services,
00:34:59si on n'a pas un vrai contrôle de nos frontières
00:35:01et si on n'est pas capable de savoir qui rentre, pourquoi il rentre.
00:35:05Quand il est sous la mesure d'une expulsion, qu'on l'expulse carrément,
00:35:08on continuera à avoir ce genre d'actes.
00:35:10D'ailleurs, on en a déjà eu en France.
00:35:11Et malheureusement, c'est souvent de la part de personnes
00:35:14qui sont rentrées de manière irrégulière.
00:35:17Parfois, ont été régulièrement sur le territoire.
00:35:20Et par la suite, en rentrant avec un visa touristique,
00:35:23ensuite, ont été en situation irrégulière
00:35:25et sont parfois sous la mesure de nos QTF, qui n'est pas exécuté.
00:35:29Donc, je pense qu'on ne peut pas mettre de côté
00:35:32le fait qu'il y a un lien aussi avec la question migratoire.
00:35:36Tout à l'heure, Jean-Marie Godard faisait une allusion
00:35:39par rapport à la radicalisation et à la revendication aussi
00:35:43par l'État islamique de cet acte.
00:35:46Cette analyse, le fait de savoir effectivement
00:35:50si c'est une auto-revendication ou si ça a été commandité
00:35:53directement par l'État islamique,
00:35:56cette information va être aussi capitale dans la suite de l'enquête
00:35:59et pour en tirer aussi les conclusions nécessaires.
00:36:01Si cette personne, justement, par le biais des réseaux sociaux,
00:36:04de messages récryptés, a été, comme on dit, activée
00:36:08de l'extérieur pour passer à l'action.
00:36:10Ça va être ça la question.
00:36:12Quand on parlait des services de renseignement,
00:36:14on a un autre problème aussi par rapport aux services de renseignement,
00:36:16c'est quand on a justement des individus isolés.
00:36:20C'est-à-dire que là, cette attaque, elle fait des victimes,
00:36:25elle terrorise la population, elle installe une inquiétude,
00:36:28mais ce n'est pas un Bataclan.
00:36:29C'est-à-dire que vous n'avez pas derrière toute une infrastructure,
00:36:32des gens qui se procurent des armes,
00:36:34une action qui est préparée pendant des semaines avant.
00:36:37C'est ce qu'on appelle des loups solitaires.
00:36:38Voilà, une logistique.
00:36:40Quand il n'y a pas de logistique et qu'il y a une personne toute seule
00:36:43qui va venir avec un couteau, l'attaque est facile à faire
00:36:49et c'est beaucoup plus difficile à repérer en amont
00:36:51par les services de renseignement.
00:36:54Gérard Bespierre.
00:36:54Il y a deux États islamiques.
00:36:57Il y a l'État islamique au Moyen-Orient,
00:37:00et apparemment, je pense que la personne est d'origine syrienne,
00:37:04et un État islamique dont on a entendu le nom au Khorasan,
00:37:08c'est-à-dire situé en Afghanistan, en Tadjikistan, en Ouzbékistan.
00:37:13Il y a deux branches.
00:37:15Et le 23 août, il y a un attentat en Allemagne.
00:37:20Le 23 août, il y a une révolution, une révolte plus exactement,
00:37:24dans une prison en Russie,
00:37:27où des membres de l'État islamique se révoltent quatre morts.
00:37:30Le 23 juin, il y a eu 20 morts au Dagestan,
00:37:37organisés par l'État islamique au Khorasan.
00:37:40Le 23 mars, il y a eu un attentat gigantesque à Moscou.
00:37:46Donc, il y a deux branches, avec une certaine forme peut-être de coordination,
00:37:50et cette symbolique du 23, sur laquelle il faudrait peut-être se pencher,
00:37:55parce que c'est le 23 octobre 2002 qu'il y a eu aussi ce massacre à Moscou.
00:38:02Et pour vous, ce n'est pas une coïncidence ?
00:38:04Je ne crois pas.
00:38:06Le calcul statistique dit que,
00:38:08quand des événements totalement indépendants se répètent toujours la même date,
00:38:12à le même jour plus exactement,
00:38:14sur quatre événements, vous avez un million de chances sur un million.
00:38:19– On va parler d'un autre chiffre dans un instant
00:38:21qui n'a absolument aucun rapport avec le 23 Gérard Vespier,
00:38:24c'est le chiffre 40, est-ce que ça vous dit quelque chose ?
00:38:26– Non.
00:38:26– Ça fait 40 jours que nous n'avons toujours plus de premier ministre.
00:38:31À Matignon, Emmanuel Macron doit poursuivre ses consultations demain
00:38:34afin de trouver une issue à cette crise politique.
00:38:36On en parle dans un instant sur CNews.
00:38:38A tout de suite.
00:38:43De retour sur CNews, 14h43, 180 minutes info,
00:38:47en compagnie toujours de Madi Seydi, d'Anthony Grattacos,
00:38:50de Jean-Marie Godard et de Gérard Vespier.
00:38:53Avec ce chiffre, je vous le disais juste avant la pause,
00:38:56ça fait 40 jours que nous n'avons plus de premier ministre.
00:39:00Emmanuel Macron doit poursuivre ses consultations demain
00:39:02afin de trouver une issue à cette crise politique.
00:39:05Si une issue est trouvable, parce qu'effectivement,
00:39:08pour le moment, ça paraît mission impossible.
00:39:10Alors, les précisions sur ce qui attend notre chef de l'État
00:39:13dans les prochains jours.
00:39:14Le calendrier de la semaine politique est signé d'Ougniatengour.
00:39:19– Les consultations en vue de former un gouvernement
00:39:21se poursuivent au palais de l'Élysée
00:39:23avec l'ensemble des forces politiques du pays.
00:39:26Ce lundi, Emmanuel Macron s'entretiendra à 9h30
00:39:30avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet.
00:39:33En fin de matinée, le chef de l'État recevra les dirigeants
00:39:37du Rassemblement national ainsi qu'Éric Ciotti.
00:39:40Le dernier entretien de la journée aura lieu
00:39:42avec le président du Sénat, Gérard Larcher.
00:39:45Selon nos informations, Emmanuel Macron pourrait prendre la parole
00:39:48dans la soirée de lundi à la suite de ces discussions.
00:39:51Mais de nouvelles négociations ne sont pas à exclure.
00:39:54Des mardis, elle pourrait reprendre de façon plus informelle
00:39:57avec, par exemple, des échanges téléphoniques.
00:40:01– Pour le moment, rien n'avance, c'est ce qu'on comprend pour le moment,
00:40:04Jean-Marie Godard.
00:40:06– Oui, rien n'avance et je ne sais pas du tout comment…
00:40:09– Comment ça va se terminer.
00:40:09– Comment ça va se terminer parce que…
00:40:12Alors, chacun tire la couverture à lui.
00:40:14On a vu le nouveau Front populaire
00:40:16qui pose un certain nombre d'exigences depuis le départ.
00:40:20Mais en fait, personne n'a gagné ces élections, soyons clairs.
00:40:24Et on a une Assemblée nationale qui est un peu à l'image du pays,
00:40:29c'est-à-dire complètement fractionnée politiquement.
00:40:31– Est-ce que ce n'est pas Emmanuel Macron qui, pour le moment,
00:40:33sort vainqueur de cette crise politique ?
00:40:37– Je ne suis pas sûr.
00:40:39Je pense que ça déstabilise plus le pays qu'autre chose.
00:40:41Et donc, lui aussi, côté gouvernement et côté présidence,
00:40:46il y a quelque chose en plus sur lequel on fait complètement l'impasse.
00:40:49Enfin, je ne sais pas, moi, j'ai l'impression à gauche,
00:40:51ils ont un côté extrêmement victorieux,
00:40:53alors qu'ils ont une majorité très relative.
00:40:56Et on a quand même une Assemblée nationale
00:40:58où le Rassemblement national n'a jamais été autant représenté.
00:41:03Voilà, donc une fracture,
00:41:07en fait, c'est l'image de la fracturation politique de la France.
00:41:12– Anthony Grattacos.
00:41:13– Le président Emmanuel Macron ne peut pas sortir victorieux
00:41:16de trois défaites d'affilée, par deux fois.
00:41:20– Je ne dis pas victorieux,
00:41:21mais en tous les cas, cette situation peut lui profiter.
00:41:23– Je ne pense pas que ça lui profite.
00:41:24– Le fait de faire jouer la montre, le fait d'attendre
00:41:28et de se dire que, finalement, le pays continue de tourner de cette façon-là.
00:41:32– Non, je ne crois pas que ça lui profite.
00:41:35Le président de la République, les Français lui ont refusé une majorité,
00:41:42quasiment le lendemain de son élection à la présidence en 2022,
00:41:45il a eu une majorité relative au Parlement.
00:41:48Et à sa propre initiative, en déclenchant une dissolution,
00:41:52ils l'ont refusé encore plus fortement, une majorité.
00:41:55Donc, ce qui est sûr, la seule conclusion claire qu'on peut tirer
00:42:00de la séquence qui s'est déroulée, élection européenne, élection législative,
00:42:05c'est que les Français ne veulent plus du macronisme.
00:42:09Ça, c'est une certitude.
00:42:11Il faut qu'il y ait un changement.
00:42:12De quel ordre ?
00:42:14Effectivement, on est face à trois blocs.
00:42:16Les Français ne veulent plus du macronisme
00:42:18ou les Français ne veulent plus d'Emmanuel Macron ?
00:42:20– Je crois qu'ils ne veulent plus de la politique d'Emmanuel Macron.
00:42:23Est-ce qu'on se rend compte dans quel état se retrouve le pays aujourd'hui ?
00:42:27Dans quel état se retrouvent nos services publics ?
00:42:30L'état de la dette, l'état de l'image de la France dans le monde.
00:42:34L'état de nos écoles, où on va recruter des professeurs sur le bon coin.
00:42:40L'état des urgences, où des gens passent des journées entières
00:42:43sur des brancards sans eau, sans nourriture.
00:42:46Je viens d'un département, la Seine-et-Marne,
00:42:49où on est 99e département sur 101 en termes de présence médicale.
00:42:54La moitié de la surface de la région Ile-de-France.
00:42:571,4 million d'habitants.
00:43:00On ne peut pas se soigner, il faut 8 mois pour voir,
00:43:02pour une femme, pour voir un gynécologue en Seine-et-Marne.
00:43:04C'est ça le bilan d'Emmanuel Macron.
00:43:06Il a détricoté tout ce qui faisait la France et son pacte social.
00:43:12Ça, on a compris, c'est évidemment ce que les Français ont voté
00:43:17lors des dernières élections législatives.
00:43:19Moi, je voudrais qu'on parle de ces consultations
00:43:22qui se déroulent depuis vendredi, qui vont se poursuivre demain.
00:43:25Une chose semble être ressortie en tous les cas de ces consultations,
00:43:28pas le nom d'un Premier ministre pour le moment,
00:43:30mais en tous les cas, le fait que personne ne veuille de Lucie Castet à Matignon.
00:43:33Mais ce n'est pas le nom du Premier ministre le problème.
00:43:35Le problème, c'est, est-ce qu'il peut y avoir une majorité à l'Assemblée nationale ?
00:43:39Peu importe qui est Premier ministre, j'ai envie de dire.
00:43:43Une majorité, c'est très compliqué.
00:43:46Parce qu'en l'occurrence, les trois blocs qui sont présents à l'Assemblée
00:43:49ont des projets qui sont tellement différents
00:43:52qu'il va être très compliqué de trouver des majorités.
00:43:55Et là, c'est vraiment très équilibré.
00:43:56Donc, c'est compliqué de jouer.
00:43:58On ne peut pas jouer à 30 ou 40 députés près,
00:44:00comme les macronistes l'ont fait entre 2002 et 2024.
00:44:04Donc, c'est très serré.
00:44:06Et comme on a des programmes qui sont très tranchés,
00:44:09je ne suis pas sûr que sur la question des retraites, par exemple,
00:44:12on puisse trouver une majorité à l'Assemblée.
00:44:15Pourtant, il y a une volonté populaire de revenir sur cette loi d'Emmanuel Macron.
00:44:20Mais je ne suis pas sûr que ça pourrait passer.
00:44:21Donc, avec en plus le Rassemblement national qui sert d'arbitre dans cette histoire.
00:44:27Donc, aujourd'hui, c'est plus à eux que ça leur profite
00:44:29puisque pour trouver une majorité, soit il faut faire avec eux,
00:44:34soit il faut qu'ils s'abstiennent.
00:44:35Dans tous les cas, c'est eux qui donnent le coup.
00:44:37C'est ça le drame.
00:44:38Anthony Grattacos, on a très peu de temps avant la pause.
00:44:40Jean-Luc Mélenchon a posé une question hier
00:44:41au chef des partis macronistes et de la droite.
00:44:43Il leur a demandé s'ils étaient prêts à accepter Lucie Castet à Matignon
00:44:47si son gouvernement ne comportait aucun ministre de la France insoumise.
00:44:52Est-il prêt à retirer LFI de la course à Matignon ?
00:44:56Je crois que la proposition est claire.
00:44:58Il a exprimé clairement la position.
00:45:00Et quel serait son intérêt, Jean-Luc Mélenchon ?
00:45:02L'intérêt, c'est que le programme du Nouveau Front populaire
00:45:05puisse être porté par Lucie Castet à Matignon.
00:45:09Mais je pense surtout qu'il veut faire la démonstration
00:45:12que le problème, ce n'est pas Lucie Castet,
00:45:16que c'est la gauche,
00:45:18que les macronistes ne veulent pas que la gauche gouverne
00:45:22malgré le fait qu'elle soit arrivée,
00:45:24que nous soyons arrivés en tête des élections législatives au deuxième tour.
00:45:28Mais Lucie Castet sans la France insoumise,
00:45:30c'est quelque chose de possible et d'envisageable.
00:45:32Si Jean-Luc Mélenchon, c'est ce qui s'est fait en 1936,
00:45:35quand le Front populaire a gagné les élections législatives,
00:45:40les communistes ont soutenu mais n'ont pas participé.
00:45:42Il peut se passer exactement la même chose.
00:45:45Allez, la pause. On revient dans un instant sur ces news.
00:45:47180 minutes info continue.
00:45:49Et nous reviendrons évidemment sur ce drame
00:45:52qui aurait pu être encore plus dramatique.
00:45:54Hier matin, au moins deux voitures ont été incendiées
00:45:56devant la synagogue Beth Yacov de la Grande Motte dans l'Héros.
00:46:00On en parle avec mes invités dans un instant.
00:46:02Et puis après, le journal de 15h.
00:46:04A tout de suite sur ces news.
00:46:09Il est quasiment 15h sur ces news.
00:46:11Merci de nous rejoindre pour la suite de 180 minutes info.
00:46:14Votre grand rendez-vous d'informations va poursuivre nos débats dans un instant.
00:46:18Mais juste avant, c'est le journal de 15h avec Adrien Spiteri.
00:46:21Rebonjour Adrien.
00:46:22Rebonjour Mickaël et rebonjour à tous.
00:46:24Et on commence ce journal avec ces dernières informations
00:46:27concernant la saillant présumée de l'attaque de la synagogue
00:46:30de la Grande Motte.
00:46:31Il a été arrêté hier soir.
00:46:33Il avait pris la fuite après l'attaque.
00:46:35Le suspect est un Algérien en situation régulière,
00:46:38peu connu de la police.
00:46:39Les détails avec Mathilde Ibanez,
00:46:41accompagnée d'Antoine Durand derrière la caméra.
00:46:44L'enquête avance et le profil du suspect commence à se dessiner.
00:46:47Il s'agit d'un homme âgé de 33 ans, Algérien,
00:46:51arrivé en France en 2016 en situation régulière sur le territoire.
00:46:55Il est connu des services de police pour des faits de droit commun,
00:46:59mais inconnu des services de renseignement.
00:47:02Il a été interpellé après 15 heures de cavale,
00:47:05à 50 kilomètres des lieux du drame à Nîmes,
00:47:08dans le quartier des Pices, 27 nuits.
00:47:10L'intervention a été musclée puisque le suspect a ouvert le feu
00:47:13sur le raid qui a riposté.
00:47:15L'individu a été blessé au visage, comme l'a détaillé
00:47:18le parquet national antiterroriste chargé de l'affaire,
00:47:22mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:47:25Une enquête qui avance, je vous le disais,
00:47:26puisque 4 personnes de son entourage ont été placées en garde à vue.
00:47:30L'enquête se poursuit pour établir maintenant les conditions
00:47:34de la préparation des actes,
00:47:36mais également la fuite du principal suspect.
00:47:40Et au lendemain de l'attaque, nos reporters ont également pu recueillir
00:47:43le témoignage de l'archevêque de Montpellier.
00:47:45Il apporte son soutien à la communauté juive.
00:47:48Je vous propose de l'écouter.
00:47:49C'est important de venir se recueillir,
00:47:51d'abord pour manifester le soutien fraternel
00:47:54et aussi spirituel avec la communauté juive,
00:47:57avec laquelle nous entretenons un dialogue permanent.
00:48:01Et donc, si la communauté est dans l'épreuve,
00:48:05la communauté juive est dans l'épreuve,
00:48:06la communauté catholique aussi est dans l'épreuve.
00:48:09Parce que n'oublions pas que les racines de notre foi,
00:48:12elles sont juives.
00:48:14Et que nous entretenons énormément les relations,
00:48:17le dialogue d'amitié entre juifs et chrétiens.
00:48:21Et cela est important.
00:48:22Et donc, pour ces amitiés qui se nouent tout au long de l'année,
00:48:27pour cette fraternité qu'on essaie de vivre ensemble et de partager,
00:48:30c'était important que lorsqu'une communauté est dans l'épreuve,
00:48:33l'autre la soutienne.
00:48:36Dans le reste de l'actualité,
00:48:37Moscou réagit à l'arrestation du patron de Télégramme.
00:48:40L'ambassade russe à Paris accuse les autorités françaises
00:48:43de refuser de coopérer.
00:48:45Il a été arrêté hier soir à l'aéroport du Bourget.
00:48:48Un mandat de recherche avait été mis contre lui
00:48:50pour des infractions concernant sa messagerie cryptée.
00:48:54En Ukraine, deux journalistes de Reuters
00:48:57ont été blessés, un autre est porté disparu.
00:49:00Conséquence d'une frappe sur un hôtel de Kramatorsk cette nuit.
00:49:03Selon le gouverneur de la région de Donetsk,
00:49:05l'hôtel a été pris pour cible par l'armée russe.
00:49:09Cela fait deux mois qu'un pompier a perdu la vie
00:49:11sur la promenade des Anglais à Nice,
00:49:13renversé par un chauffard qui avait ensuite pris la fuite.
00:49:16Aujourd'hui, le frère de la victime interpelle les autorités.
00:49:19Il regrette notamment la mise entre parenthèses du projet de loi
00:49:22sur l'instauration du délit d'homicide routier.
00:49:25Franck Triviaux et Sharon Camara.
00:49:27Deux mois de manque, deux mois de tristesse,
00:49:29deux mois où on est tous encore sous traitement pour pouvoir dormir.
00:49:32De la colère et beaucoup d'incompréhension.
00:49:35Après la disparition de Jérémy, fauché par un chauffard,
00:49:38sa famille se bat pour que justice lui soit rendue.
00:49:40La justice doit surtout s'occuper plus, j'allais dire,
00:49:42des victimes et de leur famille que protéger les coupables.
00:49:45On met des mois, des années à changer les lois.
00:49:48Comment fait-on à ne pas se mettre d'accord dans une assemblée de cirque
00:49:51où tout le monde se bat pour avoir sa place
00:49:53et ne pas traiter de manière urgente ce genre de situation ?
00:49:57Pour faire avancer la situation,
00:49:59des courriers ont été adressés au président, au Premier ministre
00:50:02ainsi qu'aux ministres démissionnaires de la justice et de l'intérieur.
00:50:05Des lettres restées sans réponse.
00:50:07Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice,
00:50:09ça multiplie la colère.
00:50:10Et à un moment donné, il faut que ça bouge.
00:50:12Il faut que les choses changent,
00:50:13que les nouveaux politiques fassent le nécessaire,
00:50:15fassent évoluer les lois et que ça bouge et que ça ne mette pas des années.
00:50:18Là, il y a la loi qui devait être votée.
00:50:20Avec la dissolution, tout est arrêté.
00:50:21Quand ? On ne sait pas.
00:50:22Il y a aussi le fait que la consommation de gaz
00:50:25soit considérée comme une circonstance aggravante.
00:50:27À l'heure actuelle, ça ne l'est pas.
00:50:27Ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas.
00:50:29Ce qui fait que ça devient une excuse pour ces gens-là aussi.
00:50:31Parce qu'en ayant pris ça,
00:50:31ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font soi-disant.
00:50:33Et le gaz, ils le prennent volontairement
00:50:34et après, c'est eux qui commettent le crime.
00:50:35Donc, il ne faut pas que ce soit des excuses.
00:50:37Il faut que ce soit aggravant.
00:50:37Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi
00:50:40pour homicide involontaire et mis en danger d'autrui.
00:50:43Le nom homicide involontaire qui est purement inacceptable,
00:50:46qui est intolérable et qui rajoute à la douleur des victimes.
00:50:48Et après, il faut que l'arsenal judiciaire autour évolue aussi.
00:50:52Si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines,
00:50:55autant dire que ça ne sera pas suffisant.
00:50:57Il faut que ce soit considéré comme un meurtre.
00:50:59Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants,
00:51:02Jérémy était aussi un passionné de foot,
00:51:04fidèle supporter de l'OGC Nice.
00:51:06Pour son premier match à domicile prévu ce dimanche,
00:51:09le club niçois prévoit de lui rendre hommage.
00:51:12Dans les pharmacies, les pénuries de médicaments
00:51:14se poursuivent en raison d'une forte demande.
00:51:16La situation dure depuis plusieurs mois
00:51:19et cela agace les patients mais aussi les pharmaciens.
00:51:22Entre 2021 et 2023, les pénuries de médicaments ont doublé en France.
00:51:26Illustration dans les Hauts-de-Seine avec Charles Pousseau.
00:51:29Arriver dans une pharmacie et repartir les mains vides
00:51:32risque de devenir habituel.
00:51:33Alors que les pénuries arrivent essentiellement en hiver,
00:51:36cet été aussi, les patients doivent faire face à un manque de médicaments
00:51:39au point de ne pas en trouver.
00:51:41C'est-à-dire que je souffre et que je me demande
00:51:44comment je vais en sortir.
00:51:45Je vais prendre de l'Iprane pour compenser.
00:51:48Ça fait peur, moi personnellement c'est un problème cardiaque
00:51:52donc à chaque fois ça m'angoisse un peu.
00:51:56Au total, c'est plus d'une vingtaine de médicaments
00:51:58qui ont été déclarés en rupture de stock.
00:52:00Les médicaments qui sortent le plus fréquemment c'est Ventoline
00:52:03ou Amoxicine pour enfants.
00:52:04Là j'essaye de passer de l'Amox pour enfants
00:52:06et comme on voit, je n'aurai rien à proposer à mes patients.
00:52:10Pas le choix pour les pharmaciens qui doivent s'adapter
00:52:12et trouver une solution pour leur clientèle,
00:52:14ce qui parfois est impossible.
00:52:15On reçoit une ordonnance, on a la boule aux ventes
00:52:17parce qu'on se dit mais qu'est-ce que je vais donner à mon patient
00:52:19sur cette ordeau ?
00:52:20Qu'est-ce que j'ai vraiment dans mon stock ?
00:52:21Qu'est-ce que je vais pouvoir avoir ?
00:52:22Là on sait qu'on va faire face encore à une nouvelle crise
00:52:25parce que rien n'est mis en place pour nous.
00:52:27Alors que la France a connu deux hivers de pénuries,
00:52:30les grossisses répartiteurs sont plus optimistes pour le prochain.
00:52:33L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament
00:52:35et des Produits de Santé sont d'ores et déjà en train d'organiser
00:52:38un plan pour assurer l'approvisionnement des pharmacies.
00:52:41C'est l'une des conséquences de la sécheresse.
00:52:43Dans un village de l'Aude, les nappes phréatiques sont à sec.
00:52:46Sur place, les habitants ne bénéficient de l'eau courante
00:52:49que quelques heures par jour.
00:52:50Reportage à Durban-Corbière de Jarrod Stein.
00:52:54Ça y est la pression, on n'a pratiquement plus rien là, regardez.
00:52:58Coupure d'eau à répétition, rationnement.
00:53:00Depuis le 16 juillet, la nappe phréatique est au plus bas.
00:53:03Pour les 660 habitants du village, cela implique des coupures d'eau
00:53:07de 14h jusqu'à 6h du matin.
00:53:09Je vois 9h30 approcher, je vérifie, j'ouvre le robinet
00:53:12pour voir s'il y a de la pression.
00:53:14Je remplis vite mes bouteilles, je remplis ma gamelle d'eau au rabord.
00:53:18Et puis je prévois si je dois faire cuire des choses avec de l'eau,
00:53:23je le fais vite parce que j'ai toujours peur finalement
00:53:25que la coupure d'eau intervienne plus tôt que prévu.
00:53:28Pour répondre à la pénurie, la mairie est obligée de faire venir
00:53:31des camions-citernes depuis Narbonne.
00:53:33Chaque jour, 30 millilitres par citernes, 3 citernes,
00:53:38donc ça représente 90 millilitres, tous les jours, tous les jours.
00:53:43Dans ce camping de la commune, cette période de restriction
00:53:45est l'occasion de sensibiliser les vacanciers.
00:53:47Il y a un côté pédagogique et éducatif qui s'est passé toute la saison
00:53:52et les parents ont enseigné à leurs enfants
00:53:55pourquoi on leur dit de ne pas prendre des douches trop longues,
00:53:58pourquoi on leur dit de fermer le robinet quand on se brosse les dents,
00:54:01des petites choses comme ça.
00:54:02Mais au final, ça a eu ce côté pédagogique sur une partie de la clientèle.
00:54:06Une situation qui risque de perdurer.
00:54:08Le rechargement des nappes phréatiques se fait grâce aux précipitations
00:54:12entre les mois d'octobre et mars,
00:54:14lorsque la végétation ne capte pas l'eau de pluie.
00:54:18Ils rentreront sur Terre en février.
00:54:20Deux astronautes partis en juin sont bloqués dans la Station spatiale internationale
00:54:24en raison d'un problème de propulsion.
00:54:26Ils devaient initialement partir huit jours dans l'espace,
00:54:28ils y resteront finalement huit mois.
00:54:31Et puis, Paris célèbre aujourd'hui le 80e anniversaire de sa libération.
00:54:35Une cérémonie officielle en présence du chef de l'État Emmanuel Macron
00:54:38et de la maire de Paris, Annie Dalgo, aura lieu en fin d'après-midi.
00:54:41Une flamme des Jeux paralympiques sera notamment allumée
00:54:44avant une démonstration des avions de la Patrouille de France.
00:54:48Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 15h, Mickaël.
00:54:50Et nous y serons d'ailleurs en direct avec nos journalistes sur place.
00:54:54Merci beaucoup, Adrien Spiteri.
00:54:56Au moins deux voitures incendiées hier matin à la Grande Motte,
00:55:00près de Montpellier, devant la Synagogue Béthiakov.
00:55:03On va revenir sur cette attaque qui aurait pu être dramatique.
00:55:06Un policier a été blessé.
00:55:08On a appris hier qu'il était sorti de l'hôpital.
00:55:10On va bien sûr revenir sur les dernières informations
00:55:13et sur l'enquête qui se poursuit.
00:55:15Restez avec nous sur CNews pour la suite de 180 Minutes Infos.
00:55:18Il est 15h14, nous sommes de retour en direct sur CNews
00:55:26pour la suite de 180 Minutes Infos, avec toujours Maddy Sedi,
00:55:30Anthony Grattacos, Jean-Marie Godard, Gérard Vespière
00:55:33et toujours autour de la table.
00:55:34Et on va accueillir Vincent Delamore en dire, qui est avocat.
00:55:36Bonjour, Vincent.
00:55:37Bonjour.
00:55:37Et bonjour également à Alberto Toscano, journaliste et écrivain.
00:55:41Ravi de vous accueillir tous les deux.
00:55:43On va revenir sur cette attaque survenue hier dans l'héros
00:55:47à la Grande Motte.
00:55:48Au moins deux voitures ont été incendiées devant la synagogue
00:55:51Béthiakov.
00:55:52Incendie suivi d'une explosion qui a blessé un policier municipal.
00:55:57Alors, l'auteur supposé de cet incendie criminel a été interpellé.
00:56:01C'est le ministre de l'Intérieur des missionnaires, Gérald Darmanin,
00:56:04qu'il a annoncé hier soir, un petit peu avant minuit.
00:56:09Gérald Darmanin qui a remercié les effectifs des forces de l'ordre
00:56:12et principalement du RAID, qui sont intervenus avec beaucoup
00:56:15de professionnalisme malgré ces coups de feu.
00:56:18Il y aurait effectivement eu des échanges de coups de feu au moment
00:56:21de l'interpellation de cette personne.
00:56:23Nous serons dans un instant en compagnie de notre journaliste
00:56:26Mathilde Ibanez, qui se trouve sur place à la Grande Motte,
00:56:29avec qui nous ferons le point sur cette enquête.
00:56:34Avant de poursuivre, alors Mathilde est avec nous.
00:56:36Voilà, on nous dit que Mathilde Ibanez est avec nous et qu'elle est
00:56:39connectée avec Antoine Durand devant cette synagogue Béthiakov
00:56:44de la Grande Motte. Bonjour Mathilde.
00:56:47L'auteur supposé, on le disait, de l'incendie a été interpellé.
00:56:50Où en est l'enquête ? Enquête ouverte pour tentative d'assassinat terroriste.
00:56:57Mais écoutez, ce qu'on peut dire, c'est que l'enquête avance,
00:56:59mais c'est surtout le profil du suspect qui commence réellement à se dessiner.
00:57:03Il s'agit d'un homme âgé de 33 ans, algérien,
00:57:07arrivé en France en 2016 en situation régulière sur le territoire.
00:57:12Il est connu des services de police pour des faits de droit commun,
00:57:16mais inconnu des services de renseignement.
00:57:20Il a été interpellé, vous le disiez, après 15 heures de cavale
00:57:24à 50 kilomètres des lieux du drame à Nice, dans le quartier Pisse 20.
00:57:28Cette nuit, l'intervention, en tout cas, a été musclée puisque le suspect
00:57:33a ouvert le feu sur le raid qui a riposté.
00:57:36L'individu a été blessé au visage, comme l'a détaillé le parquet national
00:57:42anti-terroriste chargé de l'affaire, mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:57:48L'enquête, en tout cas, avance puisque ce sont maintenant
00:57:50quatre personnes de son entourage qui ont été placées en garde à vue.
00:57:55L'enquête va commencer, en tout cas, à se continuer de se poursuivre
00:57:59pour établir les conditions de la préparation des actes
00:58:04et la fuite dans le principal suspect.
00:58:08Merci beaucoup Mathilde Ibanez, en direct de la Grande Motte.
00:58:11Et les images, bien sûr, d'Antoine Durand pour CNews.
00:58:15Le profil de cette personne qui a été interpellée,
00:58:19Jean-Marie Godard, interroge évidemment,
00:58:22alors je le précise, Algériens en situation régulière,
00:58:26inconnus des services de renseignement.
00:58:29Et on parlait tout à l'heure de ce problème de loup solitaire.
00:58:32Il semblerait que ce soit ce dont nous avons affaire ici,
00:58:36une personne qui se serait radicalisée seule.
00:58:39Et ce qui est extrêmement difficile, justement,
00:58:42à appréhender pour les services de renseignement.
00:58:45Appréhender ? Oui, d'ailleurs, il le dit lui-même.
00:58:48Il a dit lui-même qu'il avait agi seul et que l'un des véhicules
00:58:51qui l'a incendié, c'était son propre véhicule.
00:58:54Donc oui, ce genre de profil est très difficile à appréhender
00:58:57par les services de renseignement parce que c'est quelqu'un
00:58:59qui un jour décide d'agir tout seul.
00:59:03Quand on parlait d'impliquer dans des affaires de droit commun,
00:59:06c'est du stupéfiant.
00:59:08Donc on est en face d'un profil délinquant
00:59:12et qui là est passé à l'acte, a commis un acte terroriste
00:59:17sur la base d'un conflit qui se déroule au Prouch-Orient
00:59:22puisqu'il avait le drapeau palestinien avec lui.
00:59:25Et la photo qui a été diffusée un peu partout,
00:59:30qui a été prise par une caméra de vidéosurveillance,
00:59:32d'ailleurs, elle a presque un côté caricatural.
00:59:35C'est-à-dire qu'on a un type avec un keffier sur la tête,
00:59:38le drapeau palestinien sur les jambes,
00:59:40une bouteille d'essence dans une bouteille d'eau
00:59:44qu'il a remplie d'essence à la main
00:59:46et la crosse du pistolet qui dépasse du pantalon.
00:59:52Oui, c'est caricatural, mais c'est effrayant aussi
00:59:54parce qu'on a affaire à un profil extrêmement dangereux.
00:59:58C'est effrayant justement parce que c'est incontrôlable
01:00:00et que ça peut très facilement passer sous les radars.
01:00:03Et que ce genre de profil, ça peut donner des attaques
01:00:08absolument catastrophiques.
01:00:09On a évité un véritable drame.
01:00:10Enfin, il y aurait pu y avoir beaucoup de morts.
01:00:13Il y aurait pu y avoir beaucoup de victimes.
01:00:15Et c'est ce que nous disent toutes les personnes
01:00:16que nous avons sur CNews,
01:00:18notamment depuis hier matin, Madi s'est dit.
01:00:21C'est presque miraculeux finalement
01:00:23qu'il n'y ait pas eu davantage de victimes.
01:00:26Ça s'est joué peut-être à 30 minutes, à une heure près,
01:00:28puisque ça a eu lieu le samedi.
01:00:30C'est le jour du Shabbat pour les Juifs, un jour de prière.
01:00:34Donc les offices religieux allaient démarrer un petit peu plus tard.
01:00:37Il n'y avait que cinq personnes, plus le rabbin
01:00:40qui était présent à l'intérieur de la synagogue.
01:00:43Mais on peut imaginer qu'une heure ou deux après,
01:00:46il y aurait eu beaucoup plus de monde à l'intérieur.
01:00:47Et certainement, et c'est ce qui aurait été dramatique,
01:00:49du monde devant ce lieu de culte.
01:00:53Absolument, ça aurait pu être beaucoup plus dramatique.
01:00:56C'était un samedi, c'est la fin de Shabbat.
01:00:58Donc c'est Yom Tov, la communauté juive a l'habitude
01:01:00de se retrouver à la synagogue pour prier.
01:01:02Donc c'est en famille, il y a des femmes, il y a des enfants.
01:01:05En général, ils sont très nombreux.
01:01:06Ça aurait pu être beaucoup plus dramatique.
01:01:08Et ce qui est d'autant plus préoccupant,
01:01:11c'est que c'est un profil d'un jeune lambda, je voudrais dire.
01:01:15Voilà, ça aurait pu être monsieur lambda
01:01:19qui finalement s'est radicalisé tout seul chez lui dans sa chambre ou pas.
01:01:23Ou qui aurait même des revendications, comme ça peut le montrer,
01:01:26en lien avec ce qui s'est passé depuis le 7 octobre.
01:01:30Et d'ailleurs, c'est un petit peu ce qui a été beaucoup dénoncé
01:01:33depuis le 7 octobre.
01:01:34Une augmentation, comme ça, des actes antisémites.
01:01:37D'ailleurs, je crois que le CRIF, en début d'année,
01:01:38parlait d'une augmentation de 1000%,
01:01:41avec une espèce de banalisation de ces actes antisémites.
01:01:45Et quelque part, je trouve que certains politiques ont aussi surfé sur ça.
01:01:49Ce qui fait qu'il y a certains actes, certains propos
01:01:51qui sont devenus presque des propos marginaux.
01:01:54Et de plus en plus, malheureusement, ça contribue aussi à ces agressions,
01:01:57ces insultes et agressions.
01:01:59On va y revenir, justement.
01:02:00Juste, je vous pose la question.
01:02:01Est-ce que vous souhaitiez réagir, Vincent, de la morandière
01:02:04sur ce profil de loup solitaire qui est souvent mis en avant
01:02:10par les policiers, aussi, avec qui nous discutons.
01:02:12Les policiers qui nous répètent régulièrement
01:02:16que c'est ce qui leur fait le plus peur aujourd'hui.
01:02:19Ce sont ces profils de personnes qui sont totalement incontrôlables
01:02:25et qu'on peut difficilement identifier en amont.
01:02:29C'est vrai parce qu'on s'aperçoit que l'isolement peut être
01:02:32une des causes d'autoradicalisation.
01:02:35Et c'est vraiment ça qu'on voit presque se dessiner,
01:02:39le profil de quelqu'un qui, avant d'être un loup solitaire,
01:02:42est quelqu'un qui cherche des informations sur Internet
01:02:45de manière solitaire et qui n'a probablement pas la capacité
01:02:48de traiter, de gérer, de digérer tout ce qui est douloureux
01:02:53dans l'actualité internationale et qui peut s'autoradicaliser
01:02:58en allant piocher dans divers réseaux sociaux
01:03:00ou alors dans diverses chaînes, Telegram ou autres.
01:03:03D'ailleurs, on voit ça dans les dossiers terroristes
01:03:05où on défend des personnes.
01:03:07Ils vont chercher des contenus, des vidéos,
01:03:09ils s'orientent et puis il y a un mécanisme
01:03:12d'autoradicalisation progressive qui est très inquiétant.
01:03:17Et pour finir, on voit que dans sa présentation,
01:03:19il n'y a quasiment rien à dire sur lui.
01:03:21La seule chose significative, c'est qu'il a été condamné
01:03:23une ou plusieurs fois pour la délinquance de droit commun,
01:03:25mais on ne voit pas d'activité professionnelle,
01:03:27on ne voit pas de famille, on ne voit pas de proches,
01:03:28on ne voit pas d'engagement politique avec d'autres personnes
01:03:31et tout ça favorise un profil inquiétant.
01:03:34Alberto.
01:03:35Moi, je crois, je suis très prudent sur la notion de loup solitaire.
01:03:40Monsieur dit, il l'a dit lui-même qu'il était un loup solitaire.
01:03:44Merci beaucoup.
01:03:44Bien sûr, s'il a des complices, il ne fait pas les noms.
01:03:47Donc, cette idée de loup solitaire...
01:03:51Après, il y a plusieurs éléments qu'il laisse aussi penser.
01:03:55Le loup solitaire s'est radicalisé peut-être dans un réseau de mosquées
01:04:01où il y a une prédication extrémiste, islamiste et antisémite.
01:04:05Ça, on ne sait pas.
01:04:07Il y a la nécessité d'aller voir ce qu'il y a derrière la personne
01:04:13qui s'est autoradicalisé.
01:04:16Moi, je crois peu à l'autoradicalisation.
01:04:21Je crois beaucoup au danger de réseaux extrémistes.
01:04:25Ça, oui, je crois beaucoup.
01:04:26Alors après, l'autoradicalisation, elle existe, Alberto.
01:04:29Elle existe malheureusement sur Internet et sur les réseaux.
01:04:31Il existe un peu plus en dessous de ça.
01:04:33Un mot et après on...
01:04:36Vu le travail des services de renseignement et des services antiterroristes,
01:04:39s'il y a un réseau derrière, on va le savoir très vite.
01:04:41Et ça, c'est la première chose.
01:04:42Et la deuxième chose, c'est que contrairement à l'Allemagne,
01:04:44il n'y a pas de revendication.
01:04:46Il n'y a pas de revendication.
01:04:47L'attaque au couteau en Allemagne a été revendiquée.
01:04:51Là, il n'y en a pas eu.
01:04:52Alors après, on peut imaginer aussi que la façon...
01:04:56Enfin, cette image qu'on a, évidemment, de l'assaillant
01:05:00avec ce drapeau palestinien autour de la taille,
01:05:02c'est aussi une forme de revendication, en quelque sorte.
01:05:05Oui, dans tous les cas, il y a un message politique.
01:05:07C'est ça, c'est ça.
01:05:09Il n'y a pas de revendication extérieure.
01:05:11Non, il n'y a pas de revendication extérieure et pas de l'État islamique.
01:05:13Alors, après l'attaque de la synagogue,
01:05:15toute la classe politique a tenu à exprimer son soutien à la communauté juive.
01:05:19Gabrielle Attal et Gérald Darmanin se sont rendus sur place hier.
01:05:23Retour sur ces réactions avec ce sujet de Dounia Tengouan.
01:05:28Devant la synagogue de la Grande Motte,
01:05:30le Premier ministre démissionnaire Gabrielle Attal
01:05:32a tenu à exprimer le soutien de toute la nation.
01:05:36Nous avons échappé à un drame absolu.
01:05:39D'abord parce que le commandant de la gendarmerie nous le disait,
01:05:44les premiers éléments, notamment de vidéosurveillance,
01:05:46l'assaillant était extrêmement déterminé.
01:05:50Et que si la synagogue avait été remplie de fidèles à ce moment-là,
01:05:54si les personnes étaient descendues dans les premières minutes de l'immeuble,
01:05:58probablement qu'il y aurait eu des victimes humaines.
01:06:01Plus tôt dans la journée, c'est Emmanuel Macron
01:06:04qui a réagi sur le réseau social X.
01:06:06Pensez, pour les fidèles de la synagogue de la Grande Motte
01:06:09et tous les juifs de notre pays,
01:06:11la lutte contre l'antisémitisme est un combat de chaque instant,
01:06:14celui de la Nation unie.
01:06:15De nombreuses personnalités politiques de tous bords
01:06:18ont condamné l'attaque tout en apportant leur soutien à la communauté juive.
01:06:22C'est le cas de la chef de file du Rassemblement national, Marine Le Pen.
01:06:25Tout doit être fait pour protéger nos compatriotes de confession juive.
01:06:28Pris pour cible tous les jours en France,
01:06:30je leur adresse tout mon soutien et ma solidarité.
01:06:33De son côté, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon
01:06:35a dénoncé un intolérable crime sans évoquer l'antisémitisme.
01:06:39Pour sa part, le ministre de l'Intérieur des missionnaires, Gérald Darmanin,
01:06:43a demandé à tous les préfets le renforcement immédiat
01:06:46des gardes statiques devant les lieux de culte juif.
01:06:50Voilà, Jean-Luc Mélenchon, effectivement, qui a également dénoncé cet acte,
01:06:54qui n'emploie ni le mot d'antisémitisme, ni le mot juif dans son message.
01:06:59Je ne sais pas si vous avez remarqué,
01:07:02Jean-Luc Mélenchon qui avait, souvenez-vous également,
01:07:05parlé d'antisémitisme résiduel dans notre pays.
01:07:10Je voudrais qu'on écoute Laurent Wauquiez qui accuse justement Jean-Luc Mélenchon
01:07:14d'être d'une certaine façon responsable de cette montée de l'antisémitisme.
01:07:19On l'écoute.
01:07:21Hier encore dans notre pays, une synagogue a été attaquée.
01:07:26La responsabilité de Jean-Luc Mélenchon est immense
01:07:29dans la banalisation de l'antisémitisme.
01:07:32Lui qui expliquait encore récemment pour plaire aux intégristes
01:07:35que l'antisémitisme était résiduel en France.
01:07:39La France insoumise est en rupture avec les valeurs de la République
01:07:43et il nous appartient de la combattre parce qu'ils sont sortis
01:07:46de ce qu'est l'océan et l'arc républicain.
01:07:49Alors d'abord une réaction à ce que vient de dire Laurent Wauquiez,
01:07:53Anthony Grattacos et on écoutera ensuite la réponse de Jean-Luc Mélenchon.
01:07:58Le 6, c'est un oubli de la part de Jean-Luc Mélenchon dans ce tweet.
01:08:05Pour un responsable politique de ce niveau, c'est dramatique.
01:08:09J'espère que c'est un oubli.
01:08:11Vous croyez que c'est un oubli ?
01:08:13Je ne suis pas le collaborateur de Jean-Luc Mélenchon
01:08:16et je ne suis pas dans la tête de Jean-Luc Mélenchon,
01:08:18d'ailleurs je m'en garderai bien.
01:08:19Donc le sujet n'est pas là, il ne l'a pas dit, c'est regrettable.
01:08:24Je ne pense pas non plus comme lui que l'antisémitisme soit résiduel en France.
01:08:28Ce qu'on est en train de vivre est dramatique.
01:08:30Vous parliez tout à l'heure de réseaux, de loups solitaires ou pas.
01:08:33Je ne sais pas, mais ce qu'on voit à travers l'histoire,
01:08:35c'est que les marginaux, les personnes qui ont des problèmes mentaux,
01:08:39psychologiques, utilisent des causes, des conflits
01:08:44pour pouvoir commettre des crimes.
01:08:46C'est peut-être ce cas-là, c'est peut-être un autre.
01:08:48Ce qui est sûr, c'est que les actes antisémites
01:08:52sont en très forte augmentation en France
01:08:54et que maintenant, une partie de nos compatriotes
01:08:57va devoir vivre avec des lieux de culte
01:09:00qui vont être protégés par les forces de l'ordre.
01:09:02Est-ce que c'est ça le pays dont nous voulons ?
01:09:04Clairement pas.
01:09:05Je préférerais que ce soit dit plus clairement
01:09:08par toute la classe politique et qu'on se saisisse du sujet.
01:09:13Pas seulement en protégeant les lieux de culte,
01:09:15mais en ayant un discours clair.
01:09:16Et pas seulement en tweetant, c'est-à-dire les indignations, c'est bien.
01:09:19Évidemment.
01:09:20Et en ayant un discours clair sur la laïcité
01:09:23et sur le fait qu'on ne peut pas renvoyer des Français à leur judéité
01:09:28en les accusant d'être responsables de ce qui se passe
01:09:30à des milliers de kilomètres d'ici.
01:09:33Ce sont des Français, pleinement Français,
01:09:35qui n'ont aucune responsabilité dans ce qui se passe au Proche-Orient,
01:09:39de la même façon que des gens d'origine palestinienne
01:09:43ou d'autres pays de la région sont en France
01:09:45et n'ont pas de responsabilité avec ce que fait le Hamas ou le Hezbollah.
01:09:48On écoute la réponse de Jean-Luc Mélenchon.
01:09:56Ils ne sont pas capables d'en donner la moindre preuve
01:09:59qu'on ne gagne rien à fracturer sans cesse les gens.
01:10:03Y a-t-il trop de gens pour lutter contre l'antisémitisme
01:10:08qu'on puisse se passer des insoumis ?
01:10:10Et du premier d'entre eux que je suis, c'est odieux.
01:10:13C'est odieux.
01:10:14Il n'y a pas de mots pour montrer la lâcheté d'une telle attitude.
01:10:17Est-ce que j'accuse la droite ou Mme Le Pen de chaque attentat
01:10:22contre un Noir ou un Arabe ?
01:10:23Est-ce que je le fais ?
01:10:24Non.
01:10:24J'ai assez de bon sens pour comprendre
01:10:26que ce n'est pas à ça qu'elles appellent
01:10:29ou à ça qu'ils appellent.
01:10:30Il faut faire bloc en face du racisme et de l'antisémitisme.
01:10:35Bon, voilà, c'est du Jean-Luc Mélenchon.
01:10:37Est-ce que c'est du déni ou de la mauvaise foi ?
01:10:39Franchement, quand on entend ce que vient de dire Jean-Luc Mélenchon.
01:10:41Madi, Célie ?
01:10:43Je pense que c'est un peu des deux.
01:10:45Il y a incontestablement un déni
01:10:47parce qu'on ne peut pas faire un tweet comme il l'a fait.
01:10:50On ne peut pas parler d'antisémitisme
01:10:51sans jamais nommer les personnes concernées, à savoir les Juifs,
01:10:54et ne pas nommer les Juifs.
01:10:56Justement parce que, pour lui, l'antisémitisme n'existe pas.
01:10:58Donc, s'il dit que c'est les Juifs qui sont visés, c'est qu'ils...
01:11:01Voilà.
01:11:02Donc, incontestablement, c'est un déni.
01:11:04Et puis, quand il parle des autres politiques qu'il ne dénonce pas,
01:11:09moi, je crois que pendant la campagne des Européennes,
01:11:12ils ont eu une vraie part de responsabilité
01:11:14en banalisant les choses, en jouant avec les mots,
01:11:17en divisant les gens.
01:11:18Et c'est très ironique d'entendre Jean-Luc Mélenchon dire
01:11:21qu'il ne faut pas diviser les gens.
01:11:23Je pense qu'en termes de division,
01:11:24il est quand même un maître en la matière.
01:11:26Claude Moniquet est avec nous, spécialiste terrorisme et renseignements.
01:11:31Bonjour, Claude Moniquet.
01:11:32Merci d'être en direct avec nous sur CNews.
01:11:34Je voudrais qu'on revienne sur l'interpellation de cet homme
01:11:37qui a eu lieu hier soir.
01:11:39Il y aurait eu des échanges, de coups de feu.
01:11:41Cet homme qui était donc armé,
01:11:43on avait pu le voir sur ces images de vidéosurveillance, Claude.
01:11:47Oui, tout à fait.
01:11:48C'est un homme qui a, jusqu'au bout, montré sa détermination extrême
01:11:52et son extrême appétence pour la violence.
01:11:56Il a commencé par cet attentat contre la synagogue
01:11:59qui était conçu de manière à faire des morts.
01:12:03Il faut être très clair, quand on fait exploser un véhicule
01:12:06devant un lieu de culte, en ayant auparavant ou concomitamment
01:12:11mis le feu devant les portes, les situs de secours,
01:12:13pour empêcher les gens de sortir.
01:12:15Et quand on pense, puisque c'est manifeste,
01:12:16qu'il y avait des gens à l'intérieur, il y en avait.
01:12:18Mais le fils, comme c'était l'été, était décalé d'une heure.
01:12:21Sinon, il y aurait peut-être eu des morts ou des blessés.
01:12:24On fait preuve d'une détermination extrême qui s'est confirmée,
01:12:27effectivement, quand il a ouvert le feu sur le Raid,
01:12:30au moment de son interpellation, quelques heures plus tard.
01:12:37L'enquête n'est évidemment pas terminée.
01:12:39Cette enquête qui a été ouverte pour tentative d'assassinat terroriste,
01:12:43qu'est-ce qu'elle va devoir déterminer à présent, Claude ?
01:12:47Alors, ce qu'il faut déterminer de manière urgence, bien entendu,
01:12:49c'est, d'une part, ce qui a motivé cette personne à passer à l'acte,
01:12:53au-delà de l'antisémitisme qui semble patent.
01:12:57Est-ce qu'il y a une motivation idéologique ?
01:12:59Est-ce qu'il y a une appartenance à un groupe, surtout,
01:13:01ou une proximité avec un groupe ?
01:13:03Parce que s'il y a proximité avec un groupe,
01:13:05on est peut-être en face, effectivement,
01:13:07d'une mouvance qui pourrait à nouveau passer à l'acte.
01:13:10De toute façon, il y a également le risque que, par son exemple, simplement,
01:13:14cet homme suscite ce qu'on appelle des effets compliqués,
01:13:17c'est-à-dire la reproduction du même type d'attaque par d'autres esprits fragiles.
01:13:22Et enfin, ce que je voudrais dire, c'est que s'il s'agit d'un attaquant isolé,
01:13:25qui est peut-être, ou pas, ça l'enquête le dira,
01:13:29en situation mentale de déséquilibre,
01:13:33ça n'exclut en rien l'hypothèse terroriste.
01:13:36On peut très bien être un déséquilibré et être motivé dans ses actes
01:13:41par une idéologie antisémite ou islamiste sous-jacente.
01:13:45Ça, ce sera à l'enquête de le déterminer.
01:13:47Donc, c'est une enquête qui, maintenant, va s'orienter suivant ses différents actes.
01:13:51Mais avec la priorité, je le répète, ce qui est de déterminer
01:13:54s'il y a une mouvance autour de cet homme, s'il appartient à un groupe
01:13:58qui pourrait rééditer ce sinistre exploit.
01:14:01– Merci beaucoup, Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignement.
01:14:05Merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
01:14:061676 faits antisémites ont été recensés en France en 2023.
01:14:14On l'évoquait tout à l'heure avec vous.
01:14:15887 sur le premier semestre de l'année 2024.
01:14:21C'est presque trois fois plus qu'en 2023.
01:14:24Vous voyez, 887 faits sur le premier semestre 2024
01:14:28contre 304 à la même période en 2023.
01:14:32Deux tiers des actes contre les religions en France sont des actes antisémites
01:14:36selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
01:14:38Peut-on être juif en France en 2024 sans craindre pour sa sécurité ?
01:14:43C'est la question qu'on se pose aujourd'hui.
01:14:47Je vais poser la question à Jean-Marie Godard.
01:14:51– Je pense qu'il y a une vraie prise en compte quand même
01:14:54par les autorités de l'antisémitisme.
01:14:57Et en fait, je pense qu'on peut vivre en sécurité.
01:15:04– La prise en compte, elle est indéniable, je suis d'accord avec vous.
01:15:06Mais les faits sont là aujourd'hui.
01:15:08Et il y a une vraie crainte d'une certaine partie de notre population.
01:15:11Mais par contre, il y a une prise de conscience de la part des autorités,
01:15:15d'une part, et il y a quand même énormément de gestes
01:15:21et de manifestations de sympathie d'une majorité de la population
01:15:27vis-à-vis de la communauté juive.
01:15:29Et voilà, ce qui ne veut pas dire que les actes antisémites n'existent pas.
01:15:34Évidemment, il y a de l'antisémitisme qui en plus a un carburant
01:15:41qui est ce qui se passe au Brocheryan.
01:15:44C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de gens antisémites
01:15:50qui se drapent dans cette cause et qui l'utilisent.
01:15:56– En juillet dernier, la LICRA, la Ligue internationale
01:15:58contre le racisme et l'antisémitisme, a mis en ligne un spot
01:16:01pour dénoncer cette situation vécue aujourd'hui
01:16:04par une partie de nos compatriotes.
01:16:06Je vous propose de regarder et puis on commente juste après.
01:16:11– Ouh, ça suffit la télé là !
01:16:12– Il y en a deux, 18h30, trois jeunes d'une matinée d'année
01:16:15portent dans la kippa, se rendent à l'hôpital…
01:16:16– Monsieur, ça va ? – Oui, voilà.
01:16:18– C'est à ce moment qu'ils sont pris à partie par trois individus.
01:16:22– Allez, ça suffit. Enlevez-moi, Corinne.
01:16:23Des livraisons, VTC, boîte au lait.
01:16:26Je n'aime plus en entendre parler.
01:16:28Et on met quoi ?
01:16:29– Six secondes, c'est très bien par exemple.
01:16:31– Mais arrête-toi, arrête-toi avec ton six secondes.
01:16:35– Ah, ah !
01:16:36– Médicaments, médicaments !
01:16:47– Dans la rue, on ne peut pas la porter.
01:16:49– Pourquoi ?
01:16:50– Pour ne pas se faire remarquer apparemment.
01:16:54– Je désabonne, je me désabonne aussi.
01:16:56– Vous allez à la synagogue ce soir ou pas ?
01:16:57– Je sais pas, je sais pas.
01:16:58– Je sais pas, je sais pas.
01:17:01– Allez, merci madame.
01:17:04– On va au stade.
01:17:07– Au revoir.
01:17:08– C'est quoi cette fac, là ?
01:17:10Qu'est-ce qui se passe ?
01:17:14– Elle n'a plus du tout en cours, elle a peur, je ne sais pas ce qu'il y a.
01:17:16– Colis pour les Dubois !
01:17:17– C'est nous les Dubois !
01:17:24– Attends, attends, attends.
01:17:25Tu peux aller fermer le rideau, chérie, s'il te plaît ?
01:17:27– Mais non, ne fermez pas, madame, quand même.
01:17:28– Mais regarde, il y a les voisins là, il y a de l'autre côté.
01:17:29– Ce n'est pas grave, s'ils vous voient.
01:17:31Madame, laissez-vous ouvrir, s'il vous plaît.
01:17:34– Allez.
01:17:40– Voilà pour ce spot mis en ligne en juillet dernier par la LICRA.
01:17:43Quand des hommes et des femmes cachent leur identité,
01:17:45c'est la France qui perd sa fraternité.
01:17:48Des Juifs qui ont peur de porter la kippa dans la rue,
01:17:50qui retirent la mezouza de leurs portes,
01:17:52c'est une réalité aujourd'hui, Anthony Grattacos ?
01:17:55– Oui, bien sûr que c'est une réalité,
01:17:57mais je crois qu'il faut faire confiance aux services de sécurité français.
01:18:03Ce genre d'événement, heureusement, arrive assez rarement sur notre territoire
01:18:08et les services y sont très attentifs.
01:18:10Je pense que l'État, je parle de l'appareil de l'État,
01:18:13a tout à fait conscience du risque qui existe en la matière
01:18:17et que des mesures sont prises,
01:18:19mais il va falloir vraisemblablement les renforcer vu la situation,
01:18:22ça c'est certain.
01:18:24Mais il faut que les Français juifs continuent de vivre
01:18:32comme ils l'ont toujours fait,
01:18:33parce qu'il faut qu'on réagisse comme on l'a fait après les attentats de 2015.
01:18:38On a refusé de déserter les terrasses de café,
01:18:40on a refusé de déserter les salles de concert,
01:18:43parce que c'était continuer de vivre dans la peur,
01:18:46c'était donner raison, c'était aller dans le sens de ces terroristes,
01:18:50c'était continuer leur acte par extension.
01:18:54Il faut continuer notre vie de pareil,
01:18:56et il faut faire confiance à nos policiers,
01:18:58à nos services de renseignement et à nos forces de sécurité.
01:19:01Il faut refuser de vivre sous la terreur.
01:19:03Vincent, un dernier mot sur ce sujet ?
01:19:05Oui, juste, Anthony disait tout à l'heure qu'il fallait un petit peu réinventer la laïcité,
01:19:09ou quasiment ça, je crois que c'est vrai.
01:19:11Vraiment, je crois qu'il faut réapprendre à l'école, aux enfants,
01:19:15des différentes religions, à parler entre eux en fait.
01:19:18Comment je fais pour parler avec un juif, un musulman,
01:19:22quand je suis chrétien, et réciproquement ?
01:19:24Et je crois que ça s'apprend,
01:19:25et je pense que maintenant l'école républicaine,
01:19:27qui avant devait fonctionner par abstention,
01:19:30qui devait presque ignorer le fait religieux,
01:19:32à mon avis, doit apprendre les modèles de dialogue interreligieux.
01:19:35Israël en état d'urgence après l'attaque la nuit dernière,
01:19:38lancée par le Hezbollah libanais d'Hedron,
01:19:41et plus de 320 requêtes ont été lancées sur l'État hébreu.
01:19:44Israël n'a pas tardé à réagir.
01:19:45Retour d'abord sur ce qui s'est passé avec ce sujet de Donia Tengo.
01:19:50À la frontière entre le Liban et Israël ce matin,
01:19:53le ciel s'embrase.
01:19:55Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien,
01:19:59a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque
01:20:01et tiré plus de 320 requêtes,
01:20:03visant 11 bases militaires israéliennes
01:20:05et la région du plateau du Golan.
01:20:09Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque,
01:20:12Israël a de son côté frappé le Liban.
01:20:16L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ses avions
01:20:19avaient visé et détruit des milliers de rampes
01:20:21de lancement de requêtes du Hezbollah.
01:20:24Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
01:20:27Des dizaines d'avions de l'armée de l'air
01:20:29frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
01:20:32La plupart de nos activités se déroulent actuellement
01:20:35dans le sud du Liban, mais nous attaquerons n'importe où,
01:20:38n'importe où au Liban, où il existe une menace
01:20:40pour l'état d'Israël.
01:20:42Le ministre de la Défense israélien,
01:20:44Yoav Galan, a décrété l'état d'urgence
01:20:46sur tout le territoire d'Israël
01:20:48pour une durée de 48 heures.
01:20:50Et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou,
01:20:53a réuni le cabinet de sécurité.
01:20:55Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est
01:20:57en notre pouvoir pour protéger notre pays,
01:20:59ramener les habitants du Nord dans leur foyer
01:21:01et continuer à appliquer une règle simple,
01:21:03quiconque nous porte atteinte,
01:21:05nous lui portons atteinte.
01:21:07Un porte-parole du Pentagone a affirmé
01:21:09que les Etats-Unis étaient prêts
01:21:11à soutenir la défense d'Israël.
01:21:14Gérard Vespière, la riposte promise par le Hezbollah
01:21:17après la mort de leur haut-commandant
01:21:19Fouad Choukhr, éliminé par Israël
01:21:21en juillet dernier, a donc eu lieu.
01:21:23Est-ce que ce n'est que le début
01:21:25d'une guerre plus importante avec l'Iran
01:21:27ou est-ce qu'on peut dire que
01:21:29le Hezbollah a fait ce qu'il avait à faire
01:21:31et que c'est terminé ?
01:21:33À partir du moment où il n'y a pas eu
01:21:35de frappe conjointe,
01:21:37à ce que tous les observateurs
01:21:39ou un grand nombre craignaient,
01:21:41c'est qu'effectivement il y ait eu des frappes
01:21:43contre Israël conjointement
01:21:45depuis l'Iran, depuis le Liban,
01:21:47depuis la bande de Gaza,
01:21:49éventuellement depuis l'Yémen.
01:21:51Donc là pour saturer les défenses.
01:21:53On a assisté cette nuit
01:21:55à une frappe isolée
01:21:57du Hezbollah, donc
01:21:59centrée sur effectivement
01:22:01la vengeance par rapport
01:22:03à l'élimination de leur chef militaire.
01:22:05On l'a attendu
01:22:07pendant plus de trois semaines,
01:22:09donc l'attente a fait partie aussi
01:22:11des représailles, entre guillemets,
01:22:13en menant
01:22:15cette campagne psychologique
01:22:17de l'attente,
01:22:19de la crainte.
01:22:21La crainte fait partie de la nuisance
01:22:23que le Hezbollah veut exercer
01:22:25sur la population israélienne.
01:22:27Mais je ne crois pas
01:22:29qu'à partir du moment où il y ait eu un acte
01:22:31relativement limité et que
01:22:33le Hezbollah annonce comme tel d'ailleurs
01:22:35qu'il y aura maintenant une suite
01:22:37à partir de Gaza,
01:22:39à partir du Yémen ou à partir
01:22:41de Téhéran. On va poser également la question
01:22:43à Harold Iman, spécialiste des
01:22:45questions internationales. Harold,
01:22:47la riposte du Hezbollah
01:22:49a eu lieu, ça s'est fait,
01:22:51c'est terminé pour le moment, fin de
01:22:53l'histoire. Où est-ce qu'il faut s'attendre
01:22:55à une guerre plus étendue ?
01:22:57Est-ce le prémice d'une guerre
01:22:59plus importante avec l'Iran ?
01:23:01On ne peut pas le savoir, mais ce qui est certain
01:23:03c'est que pour le Hezbollah
01:23:05c'est extrêmement tentant de
01:23:07tirer dans cette direction sur
01:23:09Israël et d'ailleurs Saint-Jean-d'Acre
01:23:11a été atteint.
01:23:13Ce sont des débris, des roquettes,
01:23:15ça n'a pas fait de grands dégâts
01:23:17mais tout ceci
01:23:19est à la portée
01:23:21des missiles
01:23:23du Hezbollah. Le Hezbollah
01:23:25qui voulait atteindre
01:23:27plus en profondeur Haïfa et
01:23:29même Tel Aviv. Donc
01:23:31leur tactique c'était
01:23:33d'envoyer des drones
01:23:35et des missiles en même temps
01:23:37et Israël a essentiellement
01:23:39attaqué les missiles au sol
01:23:41et les drones en l'air.
01:23:43Avec une flotte
01:23:45de 100 avions.
01:23:47C'est beaucoup d'avions pour
01:23:49abattre des drones
01:23:51mais cela se fait
01:23:53en Ukraine et c'est la même
01:23:55tactique qui est employée.
01:23:57Mais vous voyez que c'est
01:23:59disproportionné. Un drone ce n'est pas
01:24:01grand chose, même si c'est ultra dangereux
01:24:03mais un avion avec un pilote
01:24:05à bord, ça c'est une opération
01:24:07lourde. Donc le Hezbollah
01:24:09aurait voulu arriver
01:24:11jusque dans la banlieue
01:24:13de Tel Aviv mais à chaque
01:24:15fois que le Hezbollah ne réussit
01:24:17pas tout à fait ce qu'il
01:24:19voulait accomplir, il
01:24:21proclame que c'était son intention
01:24:23dès le début de ne pas réussir
01:24:25tout à fait mais simplement
01:24:27de nous faire peur. Donc on a
01:24:29beaucoup de mal à lire ce qu'il voulait
01:24:31vraiment. Merci beaucoup Harold Imen
01:24:33pour toutes ces précisions. Nous sommes avec Benjamin
01:24:35qui habite à Haïfa
01:24:37dans le nord d'Israël. Bonjour Benjamin.
01:24:39Merci d'être avec nous en direct
01:24:41sur CNews. Alors vous nous
01:24:43confirmez que ces
01:24:45attaques du Hezbollah ont donc
01:24:47ciblé des bases militaires.
01:24:49Il n'y a pas eu de missiles sur les
01:24:51villes du nord d'Israël.
01:24:53Non.
01:24:55On n'a pas vu de missiles, en tout cas pas jusqu'à Haïfa.
01:24:57Je sais qu'on a eu des
01:24:59infos que ce matin, comme quoi dans le nord
01:25:01une ferme aurait été touchée.
01:25:03En revanche
01:25:05les grandes villes, non, on n'a rien entendu.
01:25:07Ce matin, on entendait
01:25:09des bombardements au loin, peut-être
01:25:11du sud du Liban, peut-être des
01:25:13interceptions israéliennes. Mais en tout
01:25:15cas sur Haïfa, pour l'instant
01:25:17tout est plutôt calme.
01:25:19Quel est le quotidien pour les habitants
01:25:21de Haïfa et de ces villes
01:25:23du nord en ce moment
01:25:25tant que cette menace plane ? Parce que
01:25:27le Hezbollah a effectivement
01:25:29dit que l'attaque était
01:25:31terminée pour cette journée de dimanche.
01:25:33Mais il y a toujours une menace qui continue. Est-ce que
01:25:35vous arrivez à vivre normalement ?
01:25:37Est-ce que vous êtes évidemment attentif
01:25:39aux alertes ? Comment ça se passe au quotidien
01:25:41pour vous ?
01:25:43Je pense que c'est très personnel.
01:25:45Ça dépend de chacun,
01:25:47chaque habitant, sa sensibilité. Je sais
01:25:49que là où je suis, il y a beaucoup
01:25:51d'étudiants qui sont rentrés
01:25:53dans leur famille à Jérusalem, à Tel Aviv
01:25:55pour se sentir plus en sécurité
01:25:57avec leurs proches.
01:25:59Personnellement, ça m'inquiète peu.
01:26:01Je sais que
01:26:03l'armée israélienne fait son
01:26:05maximum. Elle a encore démontré cette nuit.
01:26:07Je sais que
01:26:09s'il y a une quelconque
01:26:11attaque, on ira courir aux abris.
01:26:13Et puis ça ira. Aujourd'hui, par
01:26:15exemple, l'université a fermé,
01:26:17a annulé ses cours, annulé les examens.
01:26:19Et puis
01:26:21finalement, dans la foulée, dès le lendemain,
01:26:23ils ont dit que ce serait rouvert.
01:26:25Et encore une fois, c'est vraiment cette image de résilience israélienne
01:26:27qui montre que même
01:26:29dans la plus grande crise et la plus grande tension,
01:26:31on continue de vivre, on continue d'avancer.
01:26:33Sinon, on ne peut pas s'arrêter totalement
01:26:35pendant deux semaines, un mois, en attendant une quelconque
01:26:37attaque. – Merci beaucoup, Benjamin,
01:26:39d'avoir été avec nous et merci
01:26:41pour ce témoignage
01:26:43depuis Haïfa, dans le nord
01:26:45d'Israël. Il est intéressant le témoignage
01:26:47de Benjamin qui parle de
01:26:49résilience. Souvent,
01:26:51on n'imagine pas
01:26:53aussi comment nous, ce qu'on vivrait
01:26:55si on était dans cette situation-là,
01:26:57si on avait cette menace permanente.
01:26:59Il y a des habitants au nord qui vivent aussi
01:27:01quotidiennement avec des tirs de roquettes
01:27:03qui viennent du Sud-Liban
01:27:05et comme on le disait tout à l'heure, aussi les habitants
01:27:07du Sud-Liban qui vivent aussi
01:27:09ce type de situation. Donc, il est intéressant
01:27:11ce témoignage
01:27:13de Benjamin Hamadi.
01:27:15– Oui, absolument.
01:27:17Ça doit, même nous, de là,
01:27:19évidemment, ça a l'air terrible, mais
01:27:21pour eux, quelque part,
01:27:23on ne devrait pas s'habituer
01:27:25à vivre dans une situation comme ça.
01:27:27Et il faut reconnaître que l'État d'Israël
01:27:29et les Israéliens sont très résilients.
01:27:31Quelque part, ils savent qu'ils
01:27:33habitent avec cette menace permanente
01:27:35et là où je trouve qu'ils ont une vraie
01:27:37force, je dirais presque spirituelle,
01:27:39c'est de continuer à croire en leur
01:27:41existence et de continuer à faire confiance
01:27:43à l'armée israélienne
01:27:45qui fera, comme il l'a dit, justement
01:27:47son maximum pour protéger les siens.
01:27:49– On va passer à un tout autre
01:27:51sujet à présent. Moscou
01:27:53a réagi à l'arrestation du
01:27:55patron de Telegram.
01:27:57L'ambassade russe à Paris
01:27:59accuse les autorités françaises de
01:28:01refuser de coopérer.
01:28:03Le patron de Telegram qui a été
01:28:05arrêté hier soir à l'aéroport du
01:28:07Bourget, un mandat de recherche avait été
01:28:09émis contre lui pour des infractions
01:28:11concernant sa messagerie cryptée. Alors les précisions
01:28:13d'abord avec Juliette Sadat
01:28:15et puis nous serons juste après
01:28:17avec Fabrice Epelboin, il est enseignant
01:28:19et spécialiste du numérique.
01:28:21– Son arrestation
01:28:23a eu lieu ce samedi soir
01:28:25dans l'aéroport du Bourget.
01:28:27Pavel Durov, franco-russe de 39 ans
01:28:29arrivait de Bakou en Azerbaïdjan
01:28:31et avait prévu de passer sa soirée
01:28:33à Paris. Le PDG de l'application
01:28:35Telegram faisait l'objet d'un mandat
01:28:37de recherche en cause les dérives
01:28:39constatées sur sa plateforme de messagerie
01:28:41cryptée, terrorisme, trafic
01:28:43de stupéfiants ou encore contenu
01:28:45pédocriminel, des infractions dont
01:28:47il se serait rendu complice par
01:28:49une modération trop laxiste
01:28:51en manque de collaboration avec les enquêteurs.
01:28:53La messagerie en ligne lancée en 2013
01:28:55et dont le siège social est basé
01:28:57à Dubaï s'est affranchie de toute
01:28:59règle de modération des États
01:29:01alors que l'Union Européenne et les États-Unis
01:29:03font pression sur les grandes plateformes
01:29:05comme X ou Facebook pour supprimer
01:29:07tout contenu illégal.
01:29:09Telegram s'est notamment engagé à ne jamais
01:29:11dévoiler d'informations sur ses utilisateurs.
01:29:15– Fabrice Epelboin est avec nous, enseignant
01:29:17et spécialiste du numérique.
01:29:19Bonjour, quels sont les moyens
01:29:21dont on dispose aujourd'hui face
01:29:23aux plateformes d'une manière générale
01:29:25et quel est le problème que l'on rencontre
01:29:27avec Telegram, monsieur Epelboin ?
01:29:29– Les moyens dont on dispose,
01:29:31c'est le fameux DSA, ce règlement
01:29:33européen qui contraint énormément
01:29:35les plateformes en matière de modération.
01:29:37Le problème qu'on a avec
01:29:39Telegram, en dehors du côté
01:29:41récalcitrant de son dirigeant,
01:29:43c'est que c'est une plateforme qui ne fait pas de bénéfices
01:29:45et donc qui ne peut pas vraiment attribuer de moyens
01:29:47pour à la fois faire de la modération
01:29:49ou même coopérer avec la justice,
01:29:51elle n'a jamais fait de bénéfices.
01:29:53Elle a oscillé d'un modèle économique à l'autre,
01:29:55tantôt c'était la crypto,
01:29:57parfois c'était des levées de fonds pour des promesses
01:29:59de futures introductions en bourse,
01:30:01mais toujours est-il qu'il n'y a pas
01:30:03d'entrée financière sur Telegram
01:30:05et donc nécessairement, il n'y a
01:30:07pas ou très peu de moyens donnés
01:30:09à la modération.
01:30:11– Cette coopération
01:30:13que réclament
01:30:15les services de police,
01:30:17que réclament les États, ce qu'accusent
01:30:19aujourd'hui,
01:30:21ce qu'on reproche en tous les cas aux patrons
01:30:23de Telegram, cette coopération,
01:30:25elle est capitale dans certaines affaires, M. Pelleboyn.
01:30:27– Alors c'est plus que
01:30:29de la coopération, le DSA
01:30:31c'est une forme de délégation
01:30:33de la justice
01:30:35auprès des plateformes qui sont censées
01:30:37rendre la justice. On est bien
01:30:39au-delà d'une coopération, ça va bien
01:30:41au-delà d'une coopération. La coopération
01:30:43c'est le minimum vital imposé
01:30:45à ces plateformes, mais
01:30:47au jour le jour, on leur demande
01:30:49vraiment d'avoir, de déléguer
01:30:51un service de justice qui jusqu'ici était un service régalien.
01:30:53Donc ça pose un problème
01:30:55et ça pose un problème essentiellement économique
01:30:57même si Telegram va bien au-delà du problème économique.
01:30:59Ça pose un problème économique
01:31:01parce que ces plateformes, Telegram c'est à peu près
01:31:03un milliard d'utilisateurs, donc un milliard
01:31:05d'utilisateurs à modérer sans le moindre
01:31:07profit, autant dire que c'est une mission
01:31:09impossible qui a été savamment
01:31:11transformée par Telegram en argument marketing
01:31:13mais la réalité c'est que Telegram
01:31:15n'est absolument pas une plateforme sécurisée,
01:31:17que c'est vraiment la dernière chose
01:31:19à utiliser si vous voulez assurer la confidentialité
01:31:21et le respect de la vie privée
01:31:23et que leur soi-disant
01:31:25respect de la vie privée des utilisateurs
01:31:27c'est surtout
01:31:29un bug qui de toute façon ne leur permet
01:31:31pas de coopérer avec la justice, faute
01:31:33de moyens. Vincent Lamorandière,
01:31:35que risque aujourd'hui le patron de Telegram ?
01:31:37En fait, on
01:31:39est vraiment face à une transition en matière
01:31:41de coopération entre les forces de l'ordre
01:31:43si vous voulez et ces géants
01:31:45qui tiennent les applications et je vais l'expliquer
01:31:47pourquoi. Il y a deux questions. La première question c'est
01:31:49ce que vient de préciser votre
01:31:51invité, c'est la modération des contenus
01:31:53sur les forums, sur les chaînes
01:31:55voire la participation de
01:31:57la chaîne, de l'application Telegram
01:31:59à la dénonciation de faits terroristes
01:32:01pédos, criminels, etc.
01:32:03Ça c'est vraiment une première chose. Mais après
01:32:05à côté de ça, vous avez une deuxième chose qui est très
01:32:07importante, c'est le pouvoir des réquisitions. C'est-à-dire
01:32:09que quand vous avez un enquêteur qui est en train de faire
01:32:11des enquêtes sur un trafic de stupéfiants,
01:32:13sur des images pédopornographiques
01:32:15ou sur n'importe quel fait grave,
01:32:17il faut qu'il puisse se tourner
01:32:19vers le responsable de l'application pour avoir
01:32:21des réponses en disant quelle est l'adresse IP
01:32:23derrière tel profil ? Quel est
01:32:25le numéro e-mail du téléphone
01:32:27qui est utilisé ? Et en fait
01:32:29ce qu'on voit là, c'est que
01:32:31Telegram ne répond pas. Et donc
01:32:33là, le fait de ne pas répondre à des réquisitions
01:32:35des forces de l'ordre, c'est
01:32:37une amende. Mais surtout,
01:32:39on voit que les autorités françaises peuvent
01:32:41être après tentées de faire
01:32:43des organisateurs
01:32:45et de l'application elle-même
01:32:47les responsables
01:32:49du trafic qui se commet sur leur
01:32:51réseau. Fabrice Epelbois, un dernier
01:32:53mot sur ce sujet ?
01:32:55Il faut quand même souligner
01:32:57que Telegram est très utilisé
01:32:59dans une multitude de dictatures
01:33:01par l'homme d'incidence
01:33:03et que c'est quand même
01:33:05malgré tout une application qui
01:33:07contrairement à ce qu'on laisse croire
01:33:09n'est pas essentiellement utilisée par
01:33:11des trafiquants de drogue et
01:33:13de la pédophilie. On a un
01:33:15usage massif de Telegram
01:33:17dans des dictatures, ce qui encore une fois est une très mauvaise
01:33:19idée. Ce n'est pas la bonne application à utiliser.
01:33:21Il vaut mieux utiliser des choses comme Signal.
01:33:23Pendant des années,
01:33:25nos politiques ont utilisé de façon
01:33:27intensive Telegram en s'imaginant eux aussi
01:33:29qu'ils seraient à l'abri des coûts. Et puis
01:33:31l'affaire Pegasus les a dissuadés de
01:33:33telles illusions. Mais toujours
01:33:35équilibré que c'est une décision qui va être très lourde
01:33:37et dans l'image de la France à l'international
01:33:39et dans le sentiment
01:33:41de perte de démocratie des citoyens français.
01:33:43Même si complètement, il y a beaucoup de choses à reprocher
01:33:45à Telegram. Merci beaucoup Fabrice
01:33:47Epelbois d'avoir été avec nous, enseignant et spécialiste
01:33:49du numérique. Je vais remercier
01:33:51Maddy Sédil également d'avoir
01:33:53été avec nous cet après-midi. Merci à
01:33:55Anthony Grattacos, à Jean-Marie Godard
01:33:57et à Gérard Vespière. On marque une courte
01:33:59pause et la suite de la
01:34:01dernière heure de 180 Minutes Infos.
01:34:03Toujours en direct sur CNews. Restez avec nous.
01:34:09Il est quasiment 16h sur CNews. Bienvenue si vous venez
01:34:11de nous rejoindre. Bon dimanche !
01:34:13180 Minutes Infos était, continue
01:34:15en compagnie, toujours
01:34:17de Vincent de Lamaurandière, d'Alberto
01:34:19Toscano. Franck Serfati nous a
01:34:21rejoint également sur ce plateau.
01:34:23Bonjour Franck, ravi de vous accueillir.
01:34:25On va poursuivre nos débats dans un instant.
01:34:27On va revenir également sur cette attente
01:34:29qui se poursuit au sein
01:34:31du gouvernement.
01:34:33Cette attente d'un nouveau Premier ministre
01:34:35se sera dans un instant. Mais juste avant,
01:34:37le journal de 16h avec Adrien Spiteri.
01:34:39Rebonjour Adrien. Rebonjour Mickaël
01:34:41et rebonjour à tous. On commence ce journal
01:34:43avec ces dernières informations concernant
01:34:45l'assaillant présumé de l'attaque de la synagogue
01:34:47de la Grande Motte. Il a été arrêté
01:34:49hier soir. Il avait pris la fuite après l'attaque.
01:34:51Le suspect est un Algérien
01:34:53en situation régulière, peu connu
01:34:55de la police. Les détails avec Mathilde
01:34:57Ibanez accompagnée d'Antoine Durand
01:34:59derrière la caméra.
01:35:01L'enquête avance et le profil du suspect
01:35:03commence à se dessiner. Il s'agit d'un
01:35:05homme âgé de 33 ans, Algérien
01:35:07arrivé en France en 2016
01:35:09en situation régulière
01:35:11sur le territoire. Il est connu
01:35:13des services de police pour des faits
01:35:15de droit commun, mais inconnu
01:35:17des services de renseignement. Il a été
01:35:19interpellé après 15 heures
01:35:21de cavale à 50 km des lieux
01:35:23du drame à Nîmes dans le quartier
01:35:25des Pices, 27 Nuits. L'intervention
01:35:27a été musclée puisque le suspect a ouvert
01:35:29le feu sur le raid qui a riposté.
01:35:31L'individu a été
01:35:33blessé au visage, comme l'a détaillé
01:35:35le parquet national antiterroriste
01:35:37chargé de l'affaire, mais son
01:35:39pronostic vital n'est pas engagé.
01:35:41Une enquête qui avance, je vous le disais,
01:35:43puisque quatre personnes de son entourage
01:35:45ont été placées en garde à vue.
01:35:47L'enquête se poursuit pour
01:35:49établir maintenant les conditions
01:35:51de la préparation des actes,
01:35:53mais également la fuite du principal suspect.
01:35:55En Allemagne,
01:35:57le principal suspect de l'attaque au
01:35:59couteau a été arrêté hier.
01:36:01Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé
01:36:03à la télévision publique. Cette attaque avait été
01:36:05perpétrée lors d'un festival
01:36:07à Solingen vendredi. Trois personnes
01:36:09ont été tuées, huit personnes
01:36:11ont été blessées. Le suspect est passé
01:36:13aux aveux. Les détails avec Alban
01:36:15Gamet de Saint-Germain.
01:36:17Plus de 48 heures
01:36:19après l'attaque meurtrière au couteau
01:36:21sur le site de ce festival dans la ville de Solingen,
01:36:23dans l'ouest de l'Allemagne,
01:36:25le suspect s'est rendu aux autorités
01:36:27et a avoué, a précisé dans un communiqué
01:36:29la police locale. L'individu,
01:36:31un Syrien âgé de 26 ans, est arrivé en Allemagne
01:36:33en 2022. Selon le journal
01:36:35Bild, il bénéficiait du statut de protection
01:36:37subsidiaire et il n'était pas connu
01:36:39jusqu'à présent des services de sécurité comme
01:36:41extrémiste islamiste. L'état islamique
01:36:43a lui revendiqué l'attaque.
01:36:45L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens
01:36:47dans la ville allemande de Solingen hier était
01:36:49un soldat de l'état islamique qui a agi
01:36:51pour venger les musulmans en Palestine et partout
01:36:53ailleurs. Le parquet
01:36:55antiterroriste allemand a ouvert une enquête sur le
01:36:57chef d'accusation de participation
01:36:59à une organisation terroriste concernant
01:37:01le principal suspect. Deux hommes âgés
01:37:03de 56 et 67 ans ainsi
01:37:05qu'une femme de 57 ans sont décédés
01:37:07dans l'attaque. Huit personnes ont également
01:37:09été blessées, dont quatre grièvements.
01:37:11Dans le reste de l'actualité,
01:37:13Air France suspend
01:37:15les vols vers Beyrouth et Tel Aviv
01:37:17au moins jusqu'à demain. Conséquence de la
01:37:19situation dans la région, une attaque du
01:37:21Hezbollah libanais a été menée sur
01:37:23l'état hébreu. Cette nuit, des drones
01:37:25et plus de 320 roquettes
01:37:27ont été lancées.
01:37:29De son côté, Israël affirme avoir
01:37:31détruit des milliers de rampes de lancement
01:37:33de roquettes du Hezbollah. Les autorités
01:37:35assurent vouloir tout faire pour protéger
01:37:37la population qui reste en
01:37:39état d'alerte. L'explication avec le
01:37:41porte-parole de l'armée israélienne.
01:37:43Nous sommes toujours dans une situation
01:37:45d'extrême vigilance et d'extrême
01:37:47préparation à la fois à la protection
01:37:49et la défense des Israéliens
01:37:51de l'état d'Israël, mais également
01:37:53s'il le faut, à des préparatifs
01:37:55offensifs. Ce pays n'est pas
01:37:57bloqué, les gens ne sont pas dans
01:37:59des abris, mais il y a effectivement
01:38:01des mesures prises, il y a également
01:38:03des instructions données par
01:38:05la défense civile, ce qu'on appelle
01:38:07chez nous le PICU d'Ahoref,
01:38:09qui informe la population israélienne
01:38:11du comportement à avoir
01:38:13en temps de crise.
01:38:15Dans le reste de l'actualité,
01:38:17Moscou a réagi à l'arrestation
01:38:19du patron de Telegram. L'ambassade
01:38:21russe à Paris accuse les autorités
01:38:23françaises de refuser de coopérer.
01:38:25Il a été arrêté hier soir à l'aéroport
01:38:27du Bourget. Un mandat de recherche
01:38:29avait été mis contre lui pour des
01:38:31infractions concernant sa messagerie
01:38:33cryptée. Juliette Sadat.
01:38:35Son arrestation a eu lieu
01:38:37ce samedi soir dans l'aéroport
01:38:39du Bourget. Pavel Durov,
01:38:41franco-russe de 39 ans,
01:38:43arrivait de Bakou en Azerbaïdjan
01:38:45et avait prévu de passer sa soirée
01:38:47à Paris. Le PDG de l'application
01:38:49Telegram faisait l'objet d'un mandat
01:38:51de recherche. En cause, les dérives
01:38:53constatées sur sa plateforme de messagerie
01:38:55cryptée, terrorisme, trafic
01:38:57de stupéfiants ou encore contenu
01:38:59pédocriminel, des infractions dont
01:39:01il se serait rendu complice par une
01:39:03modération trop laxiste et un manque
01:39:05de collaboration avec les enquêteurs.
01:39:07La messagerie en ligne lancée
01:39:09en 2013 et dont le siège social est
01:39:11basé à Dubaï s'est affranchie
01:39:13de toute règle de modération des Etats
01:39:15alors que l'Union Européenne et les
01:39:17Etats-Unis font pression sur les
01:39:19grandes plateformes comme X ou Facebook
01:39:21pour supprimer tout contenu illégal.
01:39:23Telegram s'est notamment engagée à
01:39:25ne jamais dévoiler d'informations sur
01:39:27ses utilisateurs.
01:39:29Et on termine ce journal avec un mot
01:39:31de sport. On va parler de l'Olympique de Marseille
01:39:33qui affronte ce soir Reims au stade
01:39:35Vélodrome. A la maison, les hommes de Roberto
01:39:37De Zerbi vont tenter de poursuivre
01:39:39leur bon début de saison après leur victoire
01:39:41face à Brest. Cinq buts à un lors de
01:39:43la première journée. Alors dans quel état
01:39:45d'esprit sont les joueurs ? On voit ça dans ce
01:39:47sujet de la rédaction d'Infosport.
01:39:53Retrouvez votre programme
01:39:55avec Original. Le nouveau parfum
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01:40:33Je suis très émotionné
01:40:35pour l'exordio
01:40:37mais l'émotion reste
01:40:39jusqu'à ce que la partie ne commence
01:40:41et après
01:40:43on ne pense qu'à ça.
01:40:57Parce qu'on a tant de nouveaux
01:40:59et je voulais qu'ils connaissent le stade
01:41:01qu'ils connaissent le terrain
01:41:03ça doit être notre stade
01:41:05pas seulement le dimanche
01:41:07mais j'aimerais aussi
01:41:09que les joueurs le connaissent
01:41:11et que ça devienne
01:41:13notre maison.
01:41:31Un temps record pour transformer votre canapé
01:41:33en vrai lit. Votre programme avec la maison
01:41:35convertible.
01:41:39C'était votre programme
01:41:41avec Original. Le nouveau parfum
01:41:43à la coste.
01:41:45Voilà c'est la fin de ce journal. La suite
01:41:47c'est avec vous Mickaël. Merci beaucoup Adrien
01:41:49et on vous retrouve dans moins de 30 minutes
01:41:51maintenant pour un nouveau point sur l'actualité
01:41:53180 minutes info. La suite
01:41:55de nos débats à présent avec ce chiffre
01:41:57dont je vous parlais tout à l'heure. 40
01:41:59vous avez une idée de quoi il s'agit ?
01:42:01Je vous pose la question.
01:42:03C'est votre âge.
01:42:05Je suis pas loin effectivement.
01:42:0740 c'est le nombre de jours
01:42:09que nous n'avons
01:42:11ça fait 40 jours que nous n'avons plus de Premier
01:42:13Ministre. Emmanuel Macron doit poursuivre
01:42:15ses consultations demain
01:42:17afin de trouver une issue à cette crise politique
01:42:19il se pourrait même, c'est ce qui se dit
01:42:21en tous les cas, que le chef de l'Etat
01:42:23prenne la parole demain soir
01:42:25à la télévision. Alors les précisions sur ce qui
01:42:27attend le Président de la République
01:42:29dans les prochains jours. Le planning
01:42:31politique de la semaine est signé d'Ougniatengou.
01:42:33Les consultations
01:42:35en vue de former un gouvernement
01:42:37se poursuivent au palais de l'Elysée
01:42:39avec l'ensemble des forces politiques
01:42:41du pays. Ce lundi, Emmanuel
01:42:43Macron s'entretiendra à 9h30
01:42:45avec la Présidente de l'Assemblée
01:42:47Nationale, Yael Brown-Pivet.
01:42:49En fin de matinée, le
01:42:51chef de l'Etat recevra les dirigeants
01:42:53du Rassemblement National ainsi qu'Éric
01:42:55Ciotti. Le dernier entretien
01:42:57de la journée aura lieu avec le Président
01:42:59du Sénat, Gérard Larcher.
01:43:01Selon nos informations, Emmanuel
01:43:03Macron pourrait prendre la parole dans la soirée
01:43:05de lundi à la suite de ces discussions.
01:43:07Mais de nouvelles négociations ne sont pas
01:43:09à exclure. Des mardis, elles pourraient
01:43:11reprendre de façon plus informelle
01:43:13avec par exemple des échanges téléphoniques.
01:43:17Les consultations ne sont pas
01:43:19terminées, on l'a compris. Elles se poursuivent
01:43:21demain encore avec notamment
01:43:23le Rassemblement National, mais pour le moment.
01:43:25Qu'est-ce qu'on peut retenir
01:43:27de ce qui a été dit à
01:43:29l'Elysée, Franck Sarfati ?
01:43:31Tout d'abord, moi je retiens qu'il y a eu
01:43:33une erreur gravissime que je
01:43:35qualifie d'historique de la part d'Emmanuel
01:43:37Macron du Président de dissoudre.
01:43:39Aujourd'hui, il a une responsabilité
01:43:41qui peut également être historique.
01:43:43Car contrairement à ce qu'on entend
01:43:45ici et là, le choix du
01:43:47Premier Ministre relève
01:43:49exclusivement de sa compétence.
01:43:51Donc on ne peut pas
01:43:53s'auto-désigner. Je vois
01:43:55sur les chaînes de télé, ici
01:43:57et là, certains candidats
01:43:59venir s'auto-proclamer.
01:44:01Certains candidats, mais il n'y en a qu'une
01:44:03qui s'est auto-proclamée, surtout.
01:44:05La gauche radicale, puis peut-être
01:44:07des vilités ici ou là.
01:44:09Mais en tout état de cause,
01:44:11nos textes sont très clairs.
01:44:13Si ma mémoire est bonne, je ne suis pas
01:44:15publiciste, mais il me semble
01:44:17que c'est l'article 8
01:44:19de la Constitution
01:44:21du 4 octobre 1958
01:44:23qui régit nos institutions.
01:44:25Administration
01:44:27et fonctionnement des institutions.
01:44:29On a un avocat qui confirme.
01:44:31Et cet article 8, donc mon confrère qui est peut-être
01:44:33publiciste, va confirmer
01:44:35pénaliste. En tout cas,
01:44:37nous le savons, nous juristes,
01:44:39seul le Président de la République
01:44:41a cette capacité
01:44:43de désigner le Premier Ministre.
01:44:45Et j'espère, en tout cas moi,
01:44:47qu'Emmanuel Macron ne cèdera
01:44:49pas à la pression
01:44:51de cette gauche radicale,
01:44:53nonobstant
01:44:55les résultats. Il a
01:44:57un choix qui lui appartient,
01:44:59un choix libre, et j'ose
01:45:01espérer qu'il fera le bon
01:45:03en écartant
01:45:05et en ne cédant pas
01:45:07à cette pression de la gauche radicale.
01:45:09J'entendais ce matin
01:45:11en rentrant de vacances...
01:45:13On a cité
01:45:15certains noms. Moi, je ne suis
01:45:17pas un accro de l'actualité,
01:45:19mais je crois que...
01:45:21Le nom de
01:45:23Xavier Bertrand a été cité.
01:45:25L'ancien ministre
01:45:27de l'Intérieur, son nom est également
01:45:29Bernard Cazeneuve.
01:45:31Je pense qu'il s'agit là
01:45:33d'hommes qui ont une compétence, qui ne sont
01:45:35pas dans cette radicalité
01:45:37de la gauche que je dénonce
01:45:39moi en tant qu'avocat depuis
01:45:41maintenant plusieurs années.
01:45:43Voilà.
01:45:45Je pense qu'on a une classe politique
01:45:47en France, malgré les
01:45:49critiques systématiques, voire
01:45:51systémiques, du peuple de
01:45:53France. Notre classe politique
01:45:55est riche
01:45:57d'hommes de qualité, et j'ose
01:45:59espérer que le Président de la République
01:46:01fera le bon choix
01:46:03sans céder à cette pression
01:46:05de la gauche radicale, encore une fois.
01:46:07Alors d'abord, Vincent Delamandier, ensuite Alberto Toscano.
01:46:09Vincent, est-ce que vous partagez l'analyse
01:46:11de votre confrère ?
01:46:13Je suis très à l'aise avec ce qu'il dit, il n'y a pas de soucis
01:46:15sur ce point-là. J'aimerais insister sur
01:46:17le fait que l'article 8 ne précise
01:46:19pas de délai pour nommer
01:46:21le Premier ministre.
01:46:23Et c'est peut-être regrettable, peut-être que dans
01:46:25la prochaine révision constitutionnelle qui ne
01:46:27manquera pas d'intervenir
01:46:29après ce blocage, il faudra
01:46:31rajouter, en fait, pour les actes essentiels
01:46:33de la vie démocratique
01:46:35et de la vie républicaine, des délais.
01:46:37Parce qu'en fait, là quand même,
01:46:39ça donne l'impression
01:46:41qu'Emmanuel Macron
01:46:43joue un peu les prolongations.
01:46:45Est-ce réellement le seul manquement de la Constitution
01:46:47sur ce volet politique que nous vivons actuellement,
01:46:49Vincent Delamandier ? Je ne suis pas sûr. Effectivement, le délai
01:46:51n'est pas inscrit dans la Constitution.
01:46:53Les contours également de
01:46:55ce qu'on appelle gouvernement
01:46:57d'affaires courantes, les contours
01:46:59finalement
01:47:01des prérogatives
01:47:03qui reviennent à l'actuel gouvernement
01:47:05ne sont pas non plus indiqués dans la Constitution.
01:47:07Et puis en fait, il n'y a aucun critère de choix.
01:47:09Donc en fait, la question du critère de choix
01:47:11du Premier ministre est quand même laissée
01:47:13à un pouvoir complètement discrétionnaire.
01:47:15Donc c'est vrai qu'on voit très bien
01:47:17à l'occasion de cette situation politique un peu inédite,
01:47:19cette division en trois des forces publiques
01:47:21politiques françaises,
01:47:23que la Constitution
01:47:25est en carence sur certains points.
01:47:27Alberto Toscano ? Le problème n'est pas
01:47:29le délai. Le problème est
01:47:31qu'il n'y a pas le principe du vote de confiance.
01:47:33La clé
01:47:35du problème est là.
01:47:37Parce que s'il y a le vote de confiance,
01:47:39il y a des consultations
01:47:41à l'italienne,
01:47:43à l'allemande, à l'espagnol,
01:47:45c'est-à-dire le chef
01:47:47de l'État consulte les partis
01:47:49pour vérifier qui
01:47:51a la possibilité de rassembler autour
01:47:53de son nom une majorité
01:47:55du Parlement.
01:47:57Là, il n'y a pas cet élément.
01:47:59Et la Constitution,
01:48:01à mon sens, je parle avec
01:48:03toute l'humilité de quelqu'un qui n'est pas
01:48:05avocat, mais la
01:48:07Constitution de la Vème République,
01:48:09en essayant de forcer la
01:48:11main au Parlement, c'est-à-dire
01:48:13de créer la possibilité,
01:48:15de donner la possibilité à un gouvernement
01:48:17n'ayant pas la majorité absolue
01:48:19de l'Assemblée nationale, d'exercer
01:48:21son pouvoir à travers
01:48:23surtout cet élément, ce
01:48:25bazooka institutionnel qui est
01:48:27le 49-3, et cette
01:48:29Constitution de la Vème République
01:48:31dans un contexte
01:48:33où tout le bipolarisme
01:48:35a sauté complètement,
01:48:37où l'Assemblée nationale est émiettée.
01:48:39Là, ça n'arrive pas.
01:48:41Ça met le Parlement
01:48:43dans une situation
01:48:45de chaos.
01:48:47Et donc, la réforme,
01:48:49à mon sens,
01:48:51ce qui manque
01:48:53est cette idée
01:48:55du vote de confiance qui
01:48:57implique la majorité. Et l'autre élément,
01:48:59à mon sens, toujours,
01:49:01fondamental,
01:49:03est le fait que cet article 8,
01:49:05sauf, si j'ai bien compris,
01:49:07si je l'ai bien interprété,
01:49:09ne donne pas au Président
01:49:11de la République la possibilité
01:49:13de reprendre le mandat, de revoquer le mandat
01:49:15d'un Premier ministre, dont
01:49:17s'il nomme, par exemple, Lucie Castex.
01:49:19Et ensuite,
01:49:21il ne peut pas répandre.
01:49:23Donc, sauf
01:49:25motion de censure,
01:49:27cette personne,
01:49:29cette dame, qui mérite
01:49:31tout le respect du monde,
01:49:33même sans arriver à rassembler
01:49:35une majorité, pourrait garder
01:49:37un mandat
01:49:39de Premier ministre
01:49:41dans des conditions qui, à ce point-là,
01:49:43multiplieraient les conditions de confusion institutionnelle
01:49:45du pays. Alors, justement, concernant
01:49:47le cas de Lucie Castex, s'il y a une chose,
01:49:49vous m'arrêtez si je ne me trompe pas,
01:49:51s'il y a une chose qui semble être ressortie
01:49:53de ces consultations depuis vendredi,
01:49:55c'est que personne ne veut
01:49:57de Lucie Castex à Matignon.
01:49:59Je crois que ça reflétit.
01:50:01Alors, a priori, oui. Si on entend
01:50:03les uns et les autres, et si on croit
01:50:05un peu l'opinion publique, effectivement,
01:50:07personne ne veut d'elle. Par contre, permettez-moi
01:50:09d'apporter un petit bémol. Ce phénomène
01:50:11était totalement inédit
01:50:13dans les années 1985 ou 1986.
01:50:15Et je me rappelle être
01:50:17étudiant au moment de la première
01:50:19cohabitation. On a déjà vécu
01:50:21en France une cohabitation
01:50:23où le président de la République,
01:50:25si ma mémoire est bonne, et je crois qu'elle est bonne,
01:50:27Jacques Chirac, avait désigné
01:50:29un Premier ministre qui n'était pas de son parti.
01:50:31Donc, on n'est plus aujourd'hui dans un sens...
01:50:33Mais là, le gouvernement avait une majorité parlementaire.
01:50:35Oui, vous avez raison. Vous avez totalement
01:50:37raison. Mais c'est peut-être aussi la raison
01:50:39pour laquelle le président actuel
01:50:41est en train de faire un tour de piste
01:50:43pour essayer de dégager. De toute façon,
01:50:45il faudra, à l'évidence,
01:50:47même si, effectivement, la Constitution
01:50:49ne prévoit pas de délai, je crois qu'aujourd'hui,
01:50:51de façon totalement pragmatique...
01:50:53Alors, on a battu le record, puisque le record,
01:50:55c'était 38 jours. Le record
01:50:57a été battu. On n'a jamais dépassé,
01:50:59et vous faisiez allusion à la cohabitation
01:51:01de 1995 entre Jacques Chirac
01:51:03et Lionel Jospin.
01:51:05Le délai était beaucoup plus court.
01:51:07Ce délai de 38 jours était un record
01:51:09de l'année... Alors, je n'ai pas l'année exacte.
01:51:11Si je ne me trompe pas, mais on me dira en régie
01:51:13si je me suis trompé, je crois que c'est 1954.
01:51:15Voilà. Donc, en tout cas, ça ne date pas d'hier.
01:51:17Mais 40 jours, c'est du jamais vu.
01:51:19Vincent.
01:51:21C'est presque une traversée de désert pour
01:51:23citer d'autres références.
01:51:25Oui, oui, c'est extrêmement long.
01:51:27Lucie Castef,
01:51:29vous parliez d'elle.
01:51:31Elle avait deux avantages, ou elle a
01:51:33deux avantages. Le premier, c'est qu'elle n'est
01:51:35pas dans le bénitier,
01:51:37on va dire, politique. Elle
01:51:39ne grenouille pas avec tous les autres.
01:51:41Et on peut penser que les Français
01:51:43ont le sentiment qu'un
01:51:45peu de renouvellement,
01:51:47de changer de visage
01:51:49dans la classe politique, c'est quand même important.
01:51:51Et que c'est peut-être le message numéro un
01:51:53qui a été donné avec les dernières élections.
01:51:55C'est-à-dire qu'en fait, on aimerait un peu une discontinuité,
01:51:57si vous voulez, dans les représentants
01:51:59habituels de la vie politique.
01:52:01Vous voyez, par exemple, vous parliez
01:52:03de Xavier Bertrand, qui est un homme éminemment
01:52:05respectable. Mais c'est vrai que c'est quelqu'un
01:52:07dont on entend le nom depuis des années
01:52:09et des années. Donc, on pourrait
01:52:11être tenté de penser que...
01:52:13Ça ne changera pas, en fait.
01:52:15Il y a eu l'expression
01:52:17d'un besoin de changement qui a été fait par les Français.
01:52:19Et le deuxième point, c'est que Lucie Castet
01:52:21vient plutôt de la société, on va dire, civile.
01:52:23C'est une haute fonctionnaire
01:52:25qui sert l'État. C'était une
01:52:27candidate sérieuse, c'est sûr.
01:52:29– Alors, une dernière question avant de passer à un tout autre sujet.
01:52:31Lucie Castet, sans la France insoumise,
01:52:33c'est quelque chose de possible ? Jean-Luc Mélenchon
01:52:35a posé une question hier au chef
01:52:37des partis macronistes et de la droite.
01:52:39Il leur a demandé s'ils étaient prêts à accepter
01:52:41Lucie Castet à Matignon si son gouvernement
01:52:43ne comportait aucun ministre
01:52:45de la France insoumise.
01:52:47D'abord, est-il prêt à l'accepter ?
01:52:49Là, il pose simplement la question.
01:52:51Et puis, est-ce que Lucie Castet, sans la France insoumise,
01:52:53c'est réellement envisageable ?
01:52:55– Je trouve que l'attitude
01:52:57de M. Mélenchon est stupide.
01:52:59Lorsqu'on dirige un parti
01:53:01qui se veut un parti politique,
01:53:03on a un souhait légitime,
01:53:05normal, naturel, c'est d'accéder au pouvoir.
01:53:07Et là, M. Mélenchon,
01:53:09depuis des années, nous dit
01:53:11qu'il veut accéder au pouvoir
01:53:13et subitement, voici quelques jours,
01:53:15il est prêt à faire retirer
01:53:17la France insoumise
01:53:19de ce parti de gouvernement.
01:53:21Je ne comprends pas son attitude
01:53:23et je la trouve
01:53:25objectivement aberrante.
01:53:27– Vincent Lamordia ?
01:53:29– Oui, il y a quelque chose de paradoxal
01:53:31dans ce message
01:53:33de Jean-Luc Mélenchon.
01:53:35Dernier point,
01:53:37on a quand même l'impression que
01:53:39la France insoumise a tenté
01:53:41un coup de pression, un coup de rapidité,
01:53:43presque un espèce de putsch démocratique
01:53:45pour proposer Lucie Castex comme nom
01:53:47et que tout ce qui fait
01:53:49que ça traîne,
01:53:51nous semble nous éloigner
01:53:53de cette perspective de nomination
01:53:55de Lucie Castex à Matignon.
01:53:57– Un dernier mot, Alberto ?
01:53:59– C'est un coup de poker,
01:54:01dans la tête de Jean-Luc Mélenchon,
01:54:03il y a une échéance qui compte
01:54:05et c'est le 2027, le présidentiel.
01:54:07Le prix de position de la communication
01:54:09des coups de poker,
01:54:11la clé pour interpréter ça,
01:54:13c'est un jeu de communication.
01:54:15– Et c'était 1957,
01:54:17le dernier record,
01:54:19j'avais dit 54, c'était 57.
01:54:21Retour à présent sur l'affaire
01:54:23du pompier tué à Nice,
01:54:25deux mois jour pour jour,
01:54:27que Jérémy, 41 ans, a perdu la vie,
01:54:29renversé sur la promenade des Anglais
01:54:31par un chauffeur qui a ensuite pris la fuite
01:54:33et si l'affaire a choqué l'opinion,
01:54:35au moment des faits, depuis les choses
01:54:37n'ont pas vraiment bougé.
01:54:39L'actualité politique et sportive
01:54:41a fortement ralenti la procédure,
01:54:43une situation qui révolte aujourd'hui.
01:54:45La famille de Jérémy, son frère Nicolas
01:54:47appelle à une réaction rapide du gouvernement
01:54:49et des autorités compétentes.
01:54:51Le sujet de Franck Triviaud et Shannon Camara.
01:54:53– Deux mois de manque,
01:54:55deux mois de tristesse,
01:54:57deux mois où on est tous encore sous traitement
01:54:59pour pouvoir dormir.
01:55:01– De la colère et beaucoup d'incompréhension.
01:55:03Par un chauffard, sa famille se bat
01:55:05pour que justice lui soit rendue.
01:55:07– La justice doit surtout s'occuper
01:55:09plus des victimes et de leur famille
01:55:11que protéger les coupables.
01:55:13On met des mois, des années à changer les lois.
01:55:15Comment fait-on à ne pas se mettre d'accord
01:55:17dans une assemblée de cirque
01:55:19où tout le monde se bat pour avoir sa place
01:55:21et ne pas traiter de manière urgente
01:55:23ce genre de situation ?
01:55:25– Pour faire avancer la situation,
01:55:27des courriers ont été adressés au président,
01:55:29au Premier ministre ainsi qu'au ministre démissionnaire
01:55:31d'ailleurs. Des lettres restées sans réponse.
01:55:33– Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice,
01:55:35ça multiplie la colère.
01:55:37Et à un moment donné, il faut que ça bouge.
01:55:39Il faut que les choses changent,
01:55:41que nos politiques fassent ce nécessaire,
01:55:43fassent évoluer les lois et que ça bouge
01:55:45et que ça ne mette pas des années.
01:55:47Là, la loi devait être votée.
01:55:49Avec la dissolution, tout est arrêté.
01:55:51Quand, on ne sait pas.
01:55:53Il y a aussi le fait que la consommation de gaz
01:55:55soit considérée comme une circonstance aggravante.
01:55:57A l'heure actuelle, ça ne l'est pas.
01:55:59Le gaz, ils le prennent volontairement
01:56:01et après c'est eux qui commettent.
01:56:03Il ne faut pas que ce soit des excuses, il faut que ce soit aggravant.
01:56:05– Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi
01:56:07pour homicide involontaire et mis en danger d'autrui.
01:56:09– Le nom homicide involontaire
01:56:11qui est purement inacceptable, qui est intolérable,
01:56:13qui rajoute à la douleur des victimes.
01:56:15Et après, il faut que l'arsenal judiciaire
01:56:17autour évolue aussi.
01:56:19Si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines,
01:56:21autant dire que ça ne sera pas suffisant.
01:56:23Il faut que ce soit considéré comme un meurtre.
01:56:25– Sapeur-pompier professionnel,
01:56:27homicide routier et père de deux enfants,
01:56:29Jérémy était aussi un passionné de foot,
01:56:31fidèle supporter de l'OGC Nice.
01:56:33Pour son premier match à domicile prévu ce dimanche,
01:56:35le club niçois prévoit de lui rendre hommage.
01:56:37– Maître Antoine Réglé
01:56:39est avec nous, avocat en droit routier.
01:56:41Bonjour, merci d'être en direct sur CNews
01:56:43cet après-midi.
01:56:45Les familles de victimes de la route et notamment la famille de ce pompier
01:56:47réclament la création d'un homicide routier.
01:56:49Est-ce que ça pourrait réellement changer les choses selon vous ?
01:56:51– Je ne crois pas.
01:56:53L'homicide routier a été sur le point
01:56:55d'être voté en deuxième lecture à l'Assemblée
01:56:57lorsqu'il y a eu la dissolution.
01:56:59L'homicide routier change le nom,
01:57:01c'est-à-dire que ce ne sont plus des homicides involontaires
01:57:03et le frère le dit, le terme d'involontaire est insupportable.
01:57:05Alors on avait trouvé ce terme d'homicide routier
01:57:07qui n'a donc pas été voté.
01:57:09Et le frère lui-même dit
01:57:11mais si on change le nom sans changer autre chose,
01:57:13il parle notamment de la sévérité des lois,
01:57:15cela ne changera rien.
01:57:17Donc tout en réclamant un changement sémantique
01:57:19qui était fait,
01:57:21c'est cette famille, ce frère qui dit
01:57:23lui-même que tout ce qui voulait ne rien changer
01:57:25au fond dans la loi sur l'homicide routier
01:57:27faisait fausse route.
01:57:29La dissolution finalement est une bonne chose pour cette loi
01:57:31parce qu'on va pouvoir la réécrire
01:57:33et peut-être va-t-on pouvoir y ajouter
01:57:35d'autres éléments pour que la justice soit
01:57:37peut-être plus sévère mais en tout cas beaucoup plus rapide
01:57:39et beaucoup plus tournée vers les victimes
01:57:41comme l'appelait à l'instant le frère
01:57:43de ce malheureux pompier.
01:57:45– Comment la justice peut-elle être plus sévère aujourd'hui Maître ?
01:57:47– La question de la sévérité
01:57:49est peut-être un faux débat.
01:57:51Dans le code pénal, nous avons déjà
01:57:53des peines qui sont importantes pour un homicide
01:57:55involontaire, 5 ans sans circonstances aggravantes,
01:57:577 avec une et 10
01:57:59avec deux circonstances aggravantes.
01:58:01Ce que disent les familles, ce n'est pas tant que la loi
01:58:03ne serait pas assez sévère, c'est que les juges
01:58:05ne l'appliqueraient pas assez sévèrement.
01:58:07Moi la question que je souhaiterais poser
01:58:09aux syndicats de la magistrature et aux magistrats pour qui j'ai
01:58:11un grand respect, même si avec mon
01:58:13insolence nous nous battons très souvent,
01:58:15c'est pourquoi les lois qui sont
01:58:17sévères, plusieurs années d'emprisonnement,
01:58:19ne sont-elles pas appliquées
01:58:21in concreto ? C'est-à-dire pourquoi
01:58:23n'y a-t-il pas ou très peu
01:58:25d'emprisonnement ferme ? C'est une
01:58:27question à laquelle je n'ai pas la réponse, si ce n'est
01:58:29les circulaires prises par
01:58:31les différents gouvernements, à commencer par
01:58:33celui qui est démissionnaire et qui a fait
01:58:35sa première visite, souvenez-vous-en,
01:58:37dans une prison dans laquelle il a été acclamé
01:58:39par les détenus circulaires qui disent
01:58:41on ne doit plus mettre en prison. Donc d'un côté
01:58:43on a une volonté répressive des familles,
01:58:45un affichage du gouvernement démissionnaire
01:58:47répressif, et en même temps des
01:58:49circulaires qui disent surtout ne mettez personne en prison.
01:58:51Vincent Lamorandière. Alors,
01:58:53notre confrère Antoine Réglet
01:58:55est assez juste à mon avis dans ses propos,
01:58:57il faut par contre, quand vous
01:58:59entendez ce que dit la famille, il y a quand même beaucoup de confusion,
01:59:01et on va le dire. La première chose c'est
01:59:03que le système pénal
01:59:05français est
01:59:07franchi, séparé
01:59:09entre ce qui est volontaire et involontaire.
01:59:11Il faut bien comprendre de quoi il s'agit. C'est-à-dire
01:59:13pour le droit pénal, il y a une intention,
01:59:15il y a un délit ou il y a un crime,
01:59:17ça doit être volontaire quand la personne
01:59:19a cherché le résultat prohibé
01:59:21par la loi. C'est un peu technique, mais ça
01:59:23veut dire qu'on ne peut pas traiter
01:59:25un homicide où on a voulu tuer quelqu'un
01:59:27comme un accident de la circulation
01:59:29où la personne a juste voulu
01:59:31s'affranchir des règles normalement
01:59:33demandées à un
01:59:35conducteur, ou s'affranchir des règles
01:59:37de la route.
01:59:39Antoine Réglet. Quand on prend un véhicule,
01:59:41quand on a un véhicule entre les mains, on a une arme entre les mains.
01:59:43Quand on conduit un véhicule
01:59:45sous l'emprise de substances
01:59:47et qu'on a un accident, c'est
01:59:49involontaire ou c'est volontaire ?
01:59:51C'est involontaire.
01:59:53Le seuil de la répression des infractions involontaires
01:59:55en France, c'est délictuel. On ne passe
01:59:57jamais en criminel. Le seuil de la peine
01:59:59encourue, c'est toujours 10 ans.
02:00:01Tant qu'on n'a pas voulu le préjudice,
02:00:03qu'on n'a pas voulu tuer quelqu'un, qu'on n'a pas voulu
02:00:05porter atteinte, mais qu'on a été
02:00:07négligent, qu'on a commis une maladresse
02:00:09ou alors qu'on n'a pas respecté une obligation
02:00:11particulière de sécurité et de prudence,
02:00:13on reste en dessous du seuil de 10 ans.
02:00:15Mais ce que disait Antoine Reglet
02:00:17tout à l'heure, c'est vrai, c'est dire que les magistrats
02:00:19n'appliquent pas beaucoup pour les
02:00:21homicides de la route ou les infractions de la route
02:00:23des peines fermes. En fait,
02:00:25en France, on va être
02:00:27clair, c'est plus dangereux presque
02:00:29de voler
02:00:31un iPhone ou de vendre
02:00:33100 grammes de shit, si vous voulez,
02:00:35que de mettre les gens en danger sur la route.
02:00:37Merci beaucoup Antoine Reglet d'avoir été avec nous
02:00:39avocat en droit routier. Merci
02:00:41pour toutes ces précisions. La pause, on revient
02:00:43dans un instant pour la dernière partie
02:00:45de 180 Minutes Info. A tout de suite sur CNews.
02:00:51De retour sur CNews, dernière partie
02:00:53de 180 Minutes Info, ce dimanche
02:00:55en compagnie bien sûr d'Adrien Spiteri
02:00:57pour le rappel des titres de l'actualité.
02:00:59Rebonjour Adrien. Rebonjour
02:01:01Mickaël. Rebonjour à tous et on commence avec cette
02:01:03information Air France. Suspense ces vols
02:01:05vers Beyrouth et Tel Aviv au moins jusqu'à
02:01:07la fin. Conséquence de la situation
02:01:09dans la région, une attaque du Hezbollah libanais
02:01:11a été menée sur l'état hébreu
02:01:13des drones et plus de 320
02:01:15roquettes ont été lancées cette nuit.
02:01:17En Ukraine, deux journalistes
02:01:19de Reuters ont été blessés.
02:01:21Un autre est porté disparu.
02:01:23Conséquence d'une frappe sur un hôtel de Kramatorsk
02:01:25cette nuit. Selon le gouverneur
02:01:27de la région de Donetsk, l'hôtel a été
02:01:29pris pour cible par l'armée russe.
02:01:31Et puis ils rentreront sur Terre en février.
02:01:33Deux astronautes partis en juin
02:01:35sont bloqués dans la station spatiale
02:01:37internationale en raison d'un problème de propulsion.
02:01:39Ils devaient initialement partir
02:01:41huit jours dans l'espace. Ils y resteront
02:01:43finalement huit mois.
02:01:45Eh ben le feuilleton n'est décidément
02:01:47pas terminé pour nos amis de chez Boeing.
02:01:49Non mais franchement c'est
02:01:51une année noire pour Boeing. En plus il y a
02:01:53l'info sur le 777, le nouveau
02:01:55777 qui a des problèmes.
02:01:57Qui a des problèmes.
02:01:59Ça ne s'arrête pas.
02:02:01Décidément c'est
02:02:03un certain Elon Musk qui doit se frotter
02:02:05les mains du côté
02:02:07des Etats-Unis.
02:02:09Il y a aussi un certain Airbus
02:02:11pour les avions.
02:02:13Absolument. On va partir du côté de
02:02:15la Grande Motte à présent, dans l'Hérault.
02:02:17Moins deux voitures ont été incendiées
02:02:19devant la synagogue Beth Yacov.
02:02:21Je remercie aussi Adrien Spiteré évidemment. Merci Adrien.
02:02:23À la Grande Motte dans l'Hérault.
02:02:25Incendie suivi d'une explosion qui a blessé
02:02:27un policier municipal.
02:02:29On va retrouver sur place Mathilde
02:02:31et Antoine Durand
02:02:33qui se trouvent actuellement devant
02:02:35cette synagogue qui a donc
02:02:37été incendiée hier.
02:02:39Cette tentative d'incendie qui a eu lieu
02:02:41hier matin. Bonjour Mathilde.
02:02:43Où en est l'enquête qui se poursuit
02:02:45pour tentative
02:02:47d'assassinat terroriste
02:02:49qui a été ouverte hier matin ?
02:02:53L'enquête se poursuit
02:02:55et le profil du suspect
02:02:57se dessine de plus en plus puisqu'on sait
02:02:59qu'il s'agit d'un homme
02:03:01âgé de 33 ans,
02:03:03algérien, arrivé en France
02:03:05en 2016, en situation
02:03:07régulière sur le territoire.
02:03:09Il est connu des services
02:03:11de police pour des faits de droit commun
02:03:13mais inconnu des services
02:03:15de renseignement. Il a été
02:03:17interpellé après 15 heures de cavale
02:03:19à Nîmes, dans le quartier des Pis-Vins.
02:03:21Cette nuit, à seulement
02:03:2350 kilomètres des lieux du drame.
02:03:25L'intervention a été musclée
02:03:27puisque le suspect a ouvert le feu
02:03:29sur le raid qui a riposté.
02:03:31L'individu a été blessé
02:03:33au visage comme l'a détaillé
02:03:35le parquet national antiterroriste
02:03:37chargé de l'affaire
02:03:39mais son pronostic vital
02:03:41n'est pas engagé. Une chose est sûre,
02:03:43c'est que l'enquête avance
02:03:45puisque ce sont 4 personnes
02:03:47de son entourage qui ont été
02:03:49placées en garde à vue.
02:03:51Merci beaucoup Mathilde Ibanez
02:03:53et merci à Antoine Durand qui vous accompagne.
02:03:55Précisons aussi que le policier
02:03:57municipal blessé hier
02:03:59est sorti de l'hôpital,
02:04:01qu'il se porte bien.
02:04:03Franck Serfati,
02:04:05il y a aujourd'hui
02:04:07en France
02:04:09une situation
02:04:11particulière pour les juifs de notre
02:04:13pays. On le voit avec cette
02:04:15nouvelle acte
02:04:17antisémite qui survient
02:04:19à la Grande-Motte.
02:04:21Une attaque qui aurait pu être, disons-le,
02:04:23dramatique. Gabriel Attal
02:04:25l'a rappelé hier. Gabriel Attal
02:04:27s'est rendu sur place, accompagné
02:04:29du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
02:04:31et il l'a dit, on a échappé
02:04:33au drame.
02:04:35Le drame
02:04:37est quotidien depuis des années maintenant.
02:04:39Depuis 2002, alors on parle
02:04:41beaucoup, le gouvernement, les journalistes,
02:04:43l'opinion publique, d'une
02:04:45recrudescence de plusieurs centaines
02:04:47de pourcentages des violences
02:04:49anti-juives depuis le 7 octobre
02:04:51mais depuis 2002
02:04:53depuis la seconde ultifada
02:04:55le ministère
02:04:57de l'Intérieur recensait
02:04:59moins de 40 actes
02:05:01antisémites, anti-juifs en France
02:05:03par an. Moins de 40
02:05:05ce qui faisait dire à d'aucuns
02:05:07heureux comme un juif en France
02:05:09et finalement la situation s'était
02:05:11tant bien que mal normalisée.
02:05:13Arrive la seconde ultifada et on
02:05:15passe à 1200, 1300,
02:05:171500 actes antisémites
02:05:19avec tous les faits
02:05:21du panel du droit pénal
02:05:23depuis la petite infraction
02:05:25jusqu'au délit, au délit grave,
02:05:27à l'infraction criminelle et à l'infraction
02:05:29terroriste, attentat de
02:05:31Paris, Hipercacher, École Juive,
02:05:33Ilan Alimi, Saralimi,
02:05:35Mirek Noll qui sont
02:05:37des violences criminelles
02:05:39les plus graves dans la
02:05:41hiérarchie du droit pénal
02:05:43et puis hier encore un acte
02:05:45terroriste, criminel.
02:05:47Alors on n'est plus surpris
02:05:49malheureusement et je le disais la
02:05:51semaine dernière sur votre antenne
02:05:53toutes les heures on a une
02:05:55violence anti-juive alors
02:05:57au delà du désarroi,
02:05:59de l'inquiétude, vous parliez
02:06:01de situations catastrophiques
02:06:03dramatiques, on ne sait plus quoi
02:06:05faire, qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:06:07Le droit pénal est là,
02:06:09on parlait de la lenteur de la justice tout à l'heure
02:06:11on a des décisions de justice
02:06:13aujourd'hui qui interviennent
02:06:15qui frappent les
02:06:17auteurs de ces violences anti-juives
02:06:19de façon sévère, on a
02:06:21aujourd'hui ce qui n'existait
02:06:23pas par le passé y compris
02:06:25dans un passé récent des
02:06:27condamnations de prison ferme
02:06:293, 4, 5, 6 ans
02:06:31de prison ferme, 10, 15,
02:06:3320 ans pour les actes terroristes
02:06:35je crois aussi que le phénomène
02:06:37est social, il faut que le
02:06:39peuple de France réagisse, vous savez
02:06:41on entend très souvent, permettez-moi
02:06:43c'est à cause de Macron, c'est à cause
02:06:45du gouvernement, c'est à cause de la loi
02:06:47c'est à cause du parlement, c'est à cause des tribunaux
02:06:49chacun doit assumer
02:06:51ses responsabilités, les
02:06:53auteurs de ces faits sont les premiers responsables
02:06:55moi je ne suis pas nécessairement
02:06:57un partisan
02:06:59ni de monsieur Macron, ni du gouvernement
02:07:01mais je suis convaincu que
02:07:03ni l'un, ni les autres membres du
02:07:05gouvernement viennent commettre ces actes
02:07:07je crois qu'il faut qu'il y ait une
02:07:09véritable prise de conscience
02:07:11au delà de la répression
02:07:13judiciaire, nous battons, je suis
02:07:15avocat du BNVCA et nous
02:07:17agissons pratiquement tous les jours
02:07:19à Paris, en Ile-de-France
02:07:21et sur tout le territoire national
02:07:23pour faire condamner
02:07:25les auteurs de ces actes
02:07:27mais je crois aussi que le peuple de France
02:07:29la population doit
02:07:31prendre conscience de ce
02:07:33phénomène, doit retrouver
02:07:35les valeurs qui fondent
02:07:37la civilisation judéo-chrétienne
02:07:39et qui sont avant tout
02:07:41des valeurs républicaines et j'aimerais dire
02:07:43pour terminer, je vois que mon confrère
02:07:45souhaite bien évidemment intervenir
02:07:47que dès lors on s'en prend
02:07:49aux juifs
02:07:51on s'en prend à la communauté nationale
02:07:53les juifs sont en France
02:07:55avant même la création de l'état
02:07:57français, ils apportent une
02:07:59contribution, ils représentent une
02:08:01communauté qui est inférieure
02:08:03en nombre à la communauté portugaise
02:08:05par exemple, il n'y a que
02:08:07100 000 juifs en France
02:08:09ces violences antisémites
02:08:11de plus en plus régulières
02:08:13de plus en plus traumatisantes
02:08:15et de plus en plus graves
02:08:17sont intolérables
02:08:19et il faut absolument que
02:08:21la société et les pouvoirs
02:08:23publics puissent trouver des solutions
02:08:25qui mettent un terme
02:08:27à ces violences encore une fois quotidiennes
02:08:29vous avez dit quelque chose d'important
02:08:31c'est un problème qui concerne
02:08:33aujourd'hui toute la communauté nationale
02:08:35chacun doit prendre
02:08:37sa responsabilité
02:08:39vous avez également dit que c'est un problème social
02:08:41la personne qui a été
02:08:43interpellée, l'auteur de ces faits
02:08:45ce matin a été interpellée
02:08:47dans le quartier Pissevin
02:08:49de Nîmes
02:08:51qui est un quartier extrêmement
02:08:53sensible, qui est un quartier
02:08:55connu notamment pour
02:08:57des faits de trafic de drogue
02:08:59qui a fait l'actualité
02:09:01il y a quelques jours
02:09:03parce qu'un commissariat de police
02:09:05a été atteint par un incendie
02:09:07si je ne me trompe pas
02:09:09il devait être inauguré
02:09:11et la veille de son inauguration
02:09:13c'était une petite
02:09:15antenne de police dans
02:09:17le centre-ville, ça a fait l'objet
02:09:19d'un incendie
02:09:21un joli feu d'accueil
02:09:23mais tout ça n'est pas
02:09:25anodin Vincent Delamorandia
02:09:27c'est pas anodin et justement
02:09:29ça peut relier avec un autre
02:09:31point de nos échanges de cet après-midi
02:09:33c'est-à-dire la question de la modération
02:09:35des réseaux sociaux
02:09:37parce qu'en fait cet antisémitisme
02:09:39se nourrit de
02:09:41centaines de milliers
02:09:43de vidéos qui sont
02:09:45obscurantistes
02:09:47qui propagent des clichés
02:09:49des absurdités
02:09:51sur les juifs à longueur
02:09:53de pages TikTok
02:09:55ou autres
02:09:57qui se nourrissent de la propagande de l'état islamique
02:09:59et je pense que
02:10:01la réponse n'est pas uniquement dans les autorités
02:10:03de l'état qui sont justement
02:10:05dépassées
02:10:07mais justement de ces géants d'internet
02:10:09qui doivent pouvoir exercer
02:10:11une modération, ils ont la capacité
02:10:13d'exercer cette modération
02:10:15et moi je vois passer dans les dossiers pénales
02:10:17que je défends des gens
02:10:19qui mettent un drapeau pro-Israël
02:10:21pour en fait
02:10:23tromper les algorithmes de modération
02:10:25et qui tiennent dans leurs vidéos
02:10:27des propos antisémites
02:10:29pour en fait tromper les algorithmes
02:10:31et là on voit que
02:10:33moi j'espère en fait
02:10:35qu'il y ait une réponse
02:10:37chez les géants de l'internet et de ces réseaux sociaux
02:10:39pour réguler en fait
02:10:41ça, même si je n'espère pas
02:10:43le rétablissement d'une censure
02:10:45mais là on est vraiment face à
02:10:47une nouvelle menace pour l'ordre public
02:10:49mais ce que vous dites aussi, ça veut aussi dire
02:10:51que à chaque
02:10:53mesure prise derrière
02:10:55une parade est aussi trouvée
02:10:57c'est ce qu'on voit
02:10:59c'est un peu le problème aussi
02:11:01c'est à dire qu'ils sont plus rapides
02:11:03que les autorités
02:11:05ce que vous dites là c'est exactement ça
02:11:07le rythme de l'infraction pénale
02:11:09sur le net
02:11:11est extrêmement élevé, ça va très vite
02:11:13ça se propage
02:11:15à des milliers de comptes
02:11:17parfois à des dizaines de milliers de comptes, il y a des retweets
02:11:19etc, ça va très vite
02:11:21et en fait le rythme de l'enquête pénale
02:11:23c'est beaucoup plus lent
02:11:25et donc la réponse, il doit y avoir un relais
02:11:27des géants du net, c'est des géants des réseaux
02:11:29pour aider les autorités
02:11:31françaises
02:11:33à gérer le rythme de régulation
02:11:35et voilà.
02:11:37Alberto.
02:11:39Ce boom évident
02:11:41des actes antisémites
02:11:43est évidemment lié
02:11:45à ce qui se passe au Moyen-Orient
02:11:47et il y a des responsabilités
02:11:49je suis d'accord sur la croisade culturelle
02:11:51vous avez absolument raison
02:11:53il y a un problème culturel
02:11:55devant la violence en général
02:11:57qui est banalisé
02:11:59et l'antisémitisme en particulier
02:12:01esthétisé aussi, vous avez raison
02:12:03mais dans les cas spécifiques
02:12:05il y a ce problème
02:12:07qui remonte
02:12:09aussi à l'attitude
02:12:11de certains politiques
02:12:13vis-à-vis
02:12:15de la question du Moyen-Orient
02:12:17et quand je réfléchis
02:12:19à ce qui a été écrit
02:12:21c'est un titre sauf erreur de ma part
02:12:23par la députée européenne
02:12:25madame
02:12:27Rima Hassan
02:12:29semaine dernière
02:12:31où on banalisait la tragédie
02:12:33la monstrosité du 7 octobre
02:12:35parce que égorger
02:12:37des enfants de 2 ans
02:12:39ce n'est pas un acte de guerre
02:12:41c'est un crime contre l'humanité
02:12:43évident
02:12:45quand je pense
02:12:47à certaines prises
02:12:49de position
02:12:51de certaines personnalités politiques
02:12:53liées au parti
02:12:55de monsieur Mélenchon
02:12:57en particulier
02:12:59ces prises de position
02:13:01exprimées pendant
02:13:03tous les derniers mois
02:13:05ça montre
02:13:07l'existence d'une atmosphère
02:13:09d'un bouillon de culture
02:13:11en termes duquel
02:13:13l'antisémitisme évidemment se propage
02:13:15comment vivre en France
02:13:17aujourd'hui en 2024
02:13:19lorsqu'on est juif
02:13:21comment vivre en France
02:13:23aujourd'hui en 2024
02:13:25lorsqu'on est obligé de retirer
02:13:27sa kippa dans la rue
02:13:29lorsqu'on est obligé de retirer
02:13:31sa mezouza à sa porte
02:13:33de façon extrêmement difficile
02:13:35avec deux catégories
02:13:37certains ont décidé de ne plus vivre ensemble
02:13:39pour vous dire à quel point
02:13:41cette situation est dramatique
02:13:43un pays grand comme deux départements français
02:13:45dont on parlera peut-être tout à l'heure
02:13:47accueille tous les juifs du monde
02:13:49au travers d'un texte juridique
02:13:51qu'on appelle la loi du retour
02:13:53et beaucoup de familles
02:13:55beaucoup de personnes, d'individus
02:13:57qui ont apporté
02:13:59un énorme tribut
02:14:01à notre civilisation française
02:14:03en France, en Europe, décident de quitter
02:14:05la France et l'Europe également
02:14:07parce que la situation devient
02:14:09totalement et simplement invivable
02:14:11mais ce qui est grave c'est qu'aujourd'hui
02:14:13des juifs en France
02:14:15se disent qu'ils se sentent
02:14:17plus en sécurité dans un pays en guerre
02:14:19donc on en a parlé
02:14:21dans cette émission tout à l'heure
02:14:23des menaces qui plaignent
02:14:25entre le Hezbollah
02:14:27entre l'Iran
02:14:29menace également qui vient du Yémen
02:14:31c'est un pays où il y a une tension extrême
02:14:33et bien ces juifs de France se sentent
02:14:35davantage en sécurité là-bas
02:14:37que dans notre pays
02:14:39parce que là-bas
02:14:41le gouvernement, l'état
02:14:43ont pris la mesure et savouer
02:14:45l'ennemi. Là-bas en Israël
02:14:47tout petit pays, l'ennemi
02:14:49qu'il soit terroriste, qu'il soit
02:14:51extérieur et combattu. En France
02:14:53excusez-moi, aujourd'hui
02:14:55il y a une sorte de lassitude
02:14:57il y a peut-être
02:14:59phénomène wokiste au nom du
02:15:01droit de l'homisme
02:15:03au nom d'une certaine lâcheté
02:15:05on n'a plus cette capacité
02:15:07à défendre nos valeurs
02:15:09notre civilisation. L'état israélien
02:15:11est toujours en mesure et en capacité
02:15:13de défendre sa population
02:15:15et ses populations. C'est peut-être aussi
02:15:17qu'on a un sentiment
02:15:19supérieur de sécurité là-bas
02:15:21malgré la guerre et les tensions
02:15:23dont vous venez de rappeler
02:15:25l'acuité qu'ici en France
02:15:27Un dernier mot Vincent pour terminer
02:15:29Il y a un mot en araméen
02:15:31je crois c'est dabar qui veut dire à la fois
02:15:33parole et événement. C'est-à-dire que le même
02:15:35mot désigne une parole et un événement
02:15:37et en fait en France je crois
02:15:39qu'on est habitué à des paroles
02:15:41qui n'impactent plus rien en fait
02:15:43on parle, on parle, on parle et il n'y a plus d'événements
02:15:45qui se passent et je pense que
02:15:47il faut changer notre rapport à la parole
02:15:49qui peut vraiment changer les choses
02:15:51c'est ça qui me semble important
02:15:53pour les jeunes. Allez on va terminer avec
02:15:55les commémorations du 80ème anniversaire
02:15:57de la libération de Paris
02:15:59une cérémonie se tient
02:16:01aujourd'hui en fin d'après-midi place
02:16:03d'Enfer Rochefrot où se trouve actuellement
02:16:05notre journaliste Juliette Sadat
02:16:07Bonjour Juliette, quel est
02:16:09le programme des
02:16:11cérémonies prévues aujourd'hui Juliette
02:16:13place d'Enfer Rochefrot à Paris
02:16:17Eh bien écoutez la cérémonie est sur
02:16:19le point de commencer. La parade militaire
02:16:21est en train d'arriver ici
02:16:23place d'Enfer Rochefrot. Il s'agit d'un cortège
02:16:25composé d'une vingtaine
02:16:27de véhicules d'époque et qui
02:16:29défilent depuis la porte
02:16:31d'Orléans jusqu'ici
02:16:33sur le lieu de la cérémonie d'hommage officiel
02:16:35place d'Enfer Rochefrot
02:16:37alors pourquoi place d'Enfer Rochefrot ?
02:16:39car elle a son importance dans l'histoire
02:16:41de la libération de Paris. C'est sous cette place
02:16:43que le colonel
02:16:45Roltangui dirigeant les FFI
02:16:47de la région avait installé son poste de
02:16:49commandement dès les débuts
02:16:51des combats d'août 44
02:16:53alors une cérémonie qui se déroule
02:16:55devant une foule d'invités
02:16:57parmi lesquels évidemment
02:16:59aux dignitaires et ambassadeurs étrangers
02:17:01dont évidemment des allemands
02:17:03arrivé attendu aussi
02:17:05d'Emmanuel Macron dans une petite
02:17:07demi-heure qui fera la fameuse revue
02:17:09des troupes devant
02:17:11une foule d'invités
02:17:13un mot aussi sur le dispositif de sécurité
02:17:15une cérémonie qui se
02:17:17déroule ici. Toutes les rues
02:17:19aux abords de cette place d'Enfer Rochefrot sont évidemment
02:17:21bouclées par un dispositif
02:17:23de CRS. Merci
02:17:25beaucoup Juliette Salat et merci Audrey
02:17:27Le Gray également qui vous accompagne
02:17:29place d'Enfer Rochefrot à Paris
02:17:31pour ses 80 ans de la libération
02:17:33de Paris. Alberto Toscano
02:17:35qu'est-ce que ça évoque pour vous la libération
02:17:37de Paris ? Moi c'est
02:17:39un grand moment tournant de la guerre
02:17:41sans tout ce qu'on sait. Moi je veux
02:17:43dire une chose qui m'était au cœur
02:17:45et parmi ces troupes
02:17:47du maréchal Leclerc
02:17:49de la deuxième division blindée
02:17:51de la France libre, il y avait beaucoup
02:17:53d'italiens
02:17:55espagnols, surtout espagnols
02:17:57de portugais, de polonais
02:17:59de migrants. Et je
02:18:01souligne en particulier la présence des
02:18:03républicains espagnols qui après
02:18:05la guerre d'Espagne sont arrivés en
02:18:07France. Ensuite ils se sont engagés
02:18:09ils se sont battus et ils ont été
02:18:11les premiers ou de toute façon
02:18:13parmi les tout premiers à entrer
02:18:15dans Paris libéré ce 24
02:18:17août 1944.
02:18:19Vincent Lamandia ?
02:18:21Je suis
02:18:23ému et je regrette
02:18:25j'ai un regret c'est que ça
02:18:27pour les jeunes qui ont 20 ans aujourd'hui
02:18:29ou 15 ans aujourd'hui ça veut plus dire grand chose
02:18:31en fait. Et c'est vrai qu'il y a une
02:18:33perte un peu, un sentiment, une perte de mémoire
02:18:35qui inquiète
02:18:37au niveau de l'éthique parce que je pense
02:18:39qu'on ne peut pas avoir de véritable
02:18:41souci éthique, de
02:18:43réflexion éthique sans la mémoire.
02:18:45Vous l'expliquez comment ça ?
02:18:47Parce que pourquoi est-ce qu'effectivement
02:18:49il y a cet abandon du
02:18:51souvenir historique d'une certaine génération
02:18:53aujourd'hui ? Vous n'avez pas vécu
02:18:55à l'époque de
02:18:57la libération de Paris, vous n'étiez pas né non plus
02:18:59Je suis un peu plus jeune que ça
02:19:01Vous êtes un peu plus jeune que ça
02:19:03et pourtant pendant votre jeunesse
02:19:05il y avait des moments clés de l'histoire
02:19:07comme ça qui étaient importants
02:19:09et qu'il fallait rappeler.
02:19:11Moi déjà je suis né à une époque il faut le dire
02:19:13où il y avait encore les deux blocs
02:19:15c'est à dire qu'on craignait
02:19:17une invasion russe
02:19:19sur le bloc de l'ouest, je suis né bien avant
02:19:21la chute du mur de Berlin
02:19:23en 89 et si vous voulez
02:19:25on était encore dans
02:19:27l'histoire qui était juste
02:19:29après cette seconde guerre mondiale
02:19:31donc en fait c'était une mémoire qui était très active, très présente
02:19:33mais à partir de 89 ça a changé
02:19:35Franck Serfati ?
02:19:37La commémoration pour moi a deux sens
02:19:39regarder dans le rétroviseur de l'histoire
02:19:41dans un but purement spéculatif
02:19:43mais aussi dynamique
02:19:45et là je reviendrai, je vais rebondir sur les deux
02:19:47observations, premièrement
02:19:49les immigrés qui ont participé
02:19:51activement à la libération
02:19:53à nos valeurs, à mon avis
02:19:55aujourd'hui malheureusement en France
02:19:57et en Europe les populations immigrées
02:19:59n'ont plus du tout le même sentiment
02:20:01et c'est un constat là aussi historique
02:20:03et deuxièmement effectivement ces commémorations
02:20:05sont importantes parce qu'elles permettent
02:20:07de figer le lien
02:20:09républicain auquel nous faisions
02:20:11les uns les autres références tout à l'heure
02:20:13et bien évidemment de l'émotion
02:20:15et il faut perdurer l'histoire
02:20:17parce que l'histoire a un sens
02:20:19un sens par rapport au passé mais aussi par rapport
02:20:21à l'avenir. Un mot juste avant de se quitter
02:20:23aussi sur le dispositif de sécurité
02:20:25Juliette Sadat nous en parlait
02:20:27à l'instant, ça veut dire que
02:20:29malheureusement aujourd'hui on ne peut plus parler
02:20:31d'un événement que ce soit commémoratif
02:20:33culturel
02:20:35sportif sans forcément
02:20:37faire allusion à
02:20:39la sécurité, il y a systématiquement
02:20:41une conférence de presse qui précède
02:20:43de notre ministre de l'intérieur pour
02:20:45annoncer le nombre de policiers
02:20:47qui seront mobilisés pour
02:20:49l'événement, c'est quelque chose qu'on connaissait pas
02:20:51ça il y a encore une dizaine d'années
02:20:53Vous avez tout à fait raison
02:20:55et je crois que vous appuyez un petit peu
02:20:57le point qui était le mien, ce phénomène
02:20:59devenu sociétal où on a
02:21:01une violence anti-juive
02:21:03mais aussi une violence généralisée
02:21:05et tous les événements
02:21:07toutes manifestations impliquent
02:21:09malheureusement une sécurité
02:21:11parfois excessive, on doit s'interroger
02:21:13parce que cette violence
02:21:15n'est pas normale dans notre société occidentale
02:21:17Vincent, un mot ?
02:21:19C'est normal parce qu'en fait ce qu'on commémore
02:21:21c'est l'expression de symboles
02:21:23et les symboles sont visés par les actes terroristes
02:21:25ou en fait par les intentions terroristes
02:21:27Alberto ?
02:21:29On vit dans un monde plus violent, dans une Europe
02:21:31plus violente, on a
02:21:33le retombé de cette atmosphère
02:21:35de violence qui se manifeste
02:21:37un peu partout malheureusement
02:21:39mais je remarque quand même qu'en France
02:21:41il y a eu un résultat
02:21:43obtenu, un succès, les Jeux
02:21:45Olympiques se sont passés
02:21:47dans un contexte de sécurité
02:21:49et bravo la France là-dessus
02:21:51Merci beaucoup, c'est la fin de ce 180
02:21:53Minutes Info, merci à vous Alberto Toscano
02:21:55journaliste écrivain d'avoir été avec nous
02:21:57merci maître Vincent
02:21:59de la Morandière et puis Franck Serfati
02:22:01avocat au Bureau National de Vigilance
02:22:03contre l'Antisémitisme
02:22:05merci aux équipes également, au régis Samira Oled
02:22:07qui m'a aidé à préparer cette émission, dans un instant
02:22:09c'est Punchline, présenté par Elodie Huchard
02:22:11et moi j'aurai le plaisir de vous retrouver à 21h
02:22:13pour Soir Info, bon après-midi
02:22:15sur CNews, à tout à l'heure
02:22:17Ciao !

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