180 Minutes Info Été (Émission du 21/08/2024)

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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info été, merci beaucoup d'être avec nous et de nous accompagner pendant les trois prochaines heures, dans un instant c'est le journal d'Adrien Spiteri, mais juste avant, l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:15Chers amis bonjour, le saint que nous célébrons aujourd'hui est l'un des grands papes de l'histoire, il s'agit de Saint Pidis qui fut assis sur le trône de Saint Pierre de 1903 à 1914.
00:00:33De son vrai nom, Giuseppe Melchior Ressaarto, né en 1835 dans une famille très modeste de la Vénitie.
00:00:41Il gravit peu à peu les échelons de la hiérarchie, il devient curé, évêque de Mentoux, puis patriarche de Venise et enfin pape en 1903.
00:00:51Au début du siècle dernier, la situation est très difficile pour l'Église. En France, l'anticléricalisme se déchaîne et débouche sur la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905.
00:01:03Des doctrines déviantes surgissent et essayent de diminuer le rayonnement et l'enseignement de l'Église au profit de l'État laïque.
00:01:12Pidis va s'attaquer à tout cela, c'est la dimension autoritaire de son pontificat. Mais surtout, il va tout faire pour raviver l'amour du Christ en renouvelant le catéchisme et la liturgie.
00:01:25Il encourage aussi la communion fréquente. Il meurt le 20 août 1914, juste après le déclenchement de la première guerre mondiale.
00:01:35En cette année où nous vénérons le Sacré-Cœur, 350 ans après les apparitions de Paré le Monial, voici pour finir cet extrait de l'acte de consécration de la famille au Sacré-Cœur que nous a laissé Saint Pidis.
00:01:50Au cœur sacré de Jésus, nous voulons bannir, loin de nous, l'esprit mondain.
00:01:56C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:04Ciao Alessandra Martinez. Et tout de suite, c'est le journal d'Adrien Espiteri. Bonjour Adrien. Et cette question, on commence par cela bien sûr.
00:02:11La mosquée des Bleuets va-t-elle bientôt fermer ses portes ?
00:02:14Le préfet des Bouches-du-Rhône n'estime que des propos légitimants. La violence y sont tenues depuis de nombreuses années.
00:02:20Une procédure administrative a été lancée de son côté. L'imam de la mosquée conteste ces accusations. Explications avec Aminata Deme.
00:02:30Une requête qui provient directement du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:02:35Ce mardi, la préfecture des Bouches-du-Rhône a notifié à la mosquée des Bleuets à Marseille son intention de fermer le lieu de culte.
00:02:42Une décision qui s'appuie sur plusieurs motifs.
00:02:45L'imam principal de cette mosquée y défend une pratique radicale de l'islam, une vision fondamentaliste de la religion,
00:02:52légitimant le djihad, l'instauration de la charia et le recours à la violence.
00:02:57L'imam français de cette mosquée est aussi accusé d'inciter à la violence contre les femmes.
00:03:02Il y tient un discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes,
00:03:07notamment par des prêches exprimant des positions légitimant le viol conjugal, la polygamie et théorisant l'inégalité des droits entre les femmes et les hommes dans le mariage.
00:03:17L'imam est notamment soupçonné de prêcher contre les lois de la République sur ses réseaux sociaux suivis par plus de 150 000 personnes.
00:03:25Lundi soir, il y contestait les accusations portées à son encontre.
00:03:30« Si on a envie de vivre notre islam de cette manière-là, en quoi on serait à l'encontre des lois de la République ?
00:03:38Aujourd'hui, les lois de la République sont censées être là pour garantir la liberté de culte.
00:03:43Nous, on ne cherche pas à faire peur. Mais par contre, personne ne nous intimidera. »
00:03:49Il ne reste plus que neuf jours à l'imam de l'Institut des Bleuets pour répondre aux accusations du ministère de l'Intérieur et ainsi éviter une fermeture de la mosquée.
00:03:58Gérald Darmanin apporte son soutien au maire d'Angoulême puisqu'un homme a tenté de mettre le feu à la mairie.
00:04:05Le ministre des Missionnaires de l'Intérieur réagit sur X, on va le voir.
00:04:09Soutien au maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont, et aux élus après qu'un individu a mis le feu à la mairie avant d'être neutralisé par la police municipale.
00:04:17Aucun blessé, hormis l'auteur. Merci aux agents publics pour les interventions rapides de secours.
00:04:23Et puis j'ajoute que selon nos informations, l'homme était français, inconnu de la police et du renseignement.
00:04:28Et que les inscriptions en arabe sont visibles sur sa voiture qui était garée devant la mairie.
00:04:34On poursuit avec une autre information. En Seine-Saint-Denis, les habitants d'un immeuble alertent sur leur situation.
00:04:40Depuis le mois de mai, ils connaissent des pannes d'ascenseurs, un calvaire pour ceux qui habitent notamment au 18ème étage de cet immeuble.
00:04:47Seule solution pour reprendre les escaliers tous les jours. Un reportage de Jarol Steyn, Antoine Durand et Pierre Crépy.
00:04:57Depuis des mois, les résidents de cet immeuble de Seine-Saint-Denis vivent l'enfer.
00:05:01Les ascenseurs sont en panne et pour certains, il faut monter jusqu'au 18ème étage.
00:05:11Logée au 18ème et dernier étage, cette mère de famille descend chaque jour des centaines de marches pour aller faire les courses et chercher ses enfants.
00:05:18Sous la chaleur de l'été, la fatigue est intense.
00:05:32Cette situation a conduit plusieurs résidents à jeter leurs déchets directement par la fenêtre.
00:05:38La société Logirep se défend d'avoir abandonné les habitants et affirme avoir pris les mesures nécessaires.
00:05:44On a mis en place aussi un service de portage pour que tout un chacun puisse bénéficier de quelqu'un pour monter les courses à son étage.
00:05:57Pourtant remise à neuf, il y a un an, les deux ascenseurs ont connu de nombreuses pannes ces derniers mois, avant d'être mises à l'arrêt à la suite d'un incendie, puis des problèmes d'usure.
00:06:08Les Jeux olympiques à peine terminés, les Jeux paralympiques commencent la semaine prochaine, Adrien.
00:06:13Et pour le moment, plus d'1,75 million de billets ont déjà été vendus.
00:06:18Le directeur général délégué de Paris 2024 s'en félicite.
00:06:21Selon lui, une dynamique s'est installée. Il rappelle que 800 000 billets sont encore disponibles, et ce à partir de 15 euros.
00:06:28Et puis il y a une semaine de ces mêmes Jeux paralympiques, le ministère de l'Intérieur a dévoilé le dispositif de sécurité.
00:06:3425 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour l'événement, accompagnés de 10 000 agents de sécurité privés.
00:06:40Tous les détails avec Sarah Fenzary.
00:06:43Gérald Darmanin a détaillé le dispositif de sécurité.
00:06:4625 000 policiers et gendarmes mobilisés en Ile-de-France et à Châteauroux, où auront lieu les épreuves de tir.
00:06:52Ainsi que 10 000 agents de sécurité privés et 3 forces d'intervention spéciales.
00:06:57Comme pendant les Jeux olympiques, nous avons un très gros travail des services de renseignement et de police et de gendarmerie,
00:07:05ou de lien avec nos partenaires étrangers, d'interpellation et de suivi de personnes que nous pourrons qualifier de dangereuses.
00:07:11Ce dispositif inclut une protection en continu des délégations sensibles, comme Israël, qui bénéficiera d'une sécurité 24 heures sur 24.
00:07:19Quelques 15 000 membres des forces de l'ordre seront engagés pour la cérémonie d'ouverture,
00:07:24avec en tout 35 000 spectateurs en tribune Place de la Concorde et 15 000 places ouvertes au public, en bas des Champs-Elysées.
00:07:31Le ministre a évoqué des périmètres de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme autour de la Place de la Concorde et du Jardin des Tuileries,
00:07:38dont le détail sera annoncé dans quelques jours par le préfet de police de Paris, Laurent Nouniès.
00:07:45Et puis le risque d'incendie est maximal dans le sud de la France aujourd'hui, Adrien.
00:07:50Oui, 6 départements sont en alerte orange au feu de forêt.
00:07:53Conséquence, de nombreux massifs forestiers sont interdits d'accès aujourd'hui dans les roues.
00:07:58350 hectares ont déjà été ravagés par les flammes ce dimanche.
00:08:02Et puis les obsèques d'Alain Delon auront lieu ce samedi à Douchy.
00:08:06Oui, nous l'avons appris ce matin. L'acteur sera inhumé chez lui, dans une chapelle aux côtés de ses chiens.
00:08:11Ses trois enfants seront présents, accompagnés d'une quarantaine d'invités.
00:08:15Et quelques jours après la mort de ce monstre sacré du cinéma, une question se pose.
00:08:19Un hommage national à Alain Delon doit-il avoir lieu ? Voyez ce sujet d'Antoine Durand et Chloé Tarka.
00:08:26Si le choix d'un hommage national revient au Président de la République, en accord avec la famille du défunt,
00:08:32pour de nombreux Français, le dernier des monstres sacrés du cinéma mérite de recevoir des obsèques à la hauteur de ce qu'il laisse derrière lui.
00:08:40Un grand acteur qui a fait de nombreux films et qui est connu depuis des décennies.
00:08:45Donc, ça paraît logique qu'on lui rende hommage.
00:08:47C'est quand même quelqu'un qui a eu une très belle carrière.
00:08:50Maintenant, il faut voir aussi ce qu'était sa volonté à lui.
00:08:52Ce qui est important de respecter parce que, selon les dires, il ne voulait pas forcément un hommage national.
00:08:57C'est en effet ce qu'Alain Delon avait dit en 2018 sur le plateau de Thé ou Café sur France 2.
00:09:02À la question de l'animatrice Catherine Sélac sur la possibilité de funérailles à la manière de Johnny Hallyday ou Charles Aznavour,
00:09:08le comédien n'avait pas hésité.
00:09:10Aujourd'hui et demain, je dis non. On m'enterre comme tout le monde, mais surtout pas comme les personnes que vous avez citées.
00:09:17Que ce soit en cérémonie nationale ou obsèques dans la plus stricte intimité,
00:09:20les fans n'ont de leur côté pas attendu pour rendre hommage à ce géant du cinéma.
00:09:25Malgré, effectivement, sa volonté, on a quand même assisté à de beaux hommages.
00:09:30Ça peut être très subtil avec juste des personnes qui posent des photos ou des extraits de films dans lesquels il a vraiment joué.
00:09:39Au final, quelque part, son hommage à grande échelle est quand même mis en lumière.
00:09:44Pour l'instant, ni la famille ni le président de la République, Emmanuel Macron,
00:09:48n'ont donné d'informations sur l'organisation ou non d'une telle cérémonie.
00:09:53Et puis dans le reste de l'actualité, Michelle et Barack Obama étaient présents hier à Chicago.
00:09:58Pour la deuxième journée de la Convention nationale démocrate,
00:10:02l'ex-président américain a porté son soutien à Kamala Harris en reprenant l'un de ses célèbres slogans de campagne.
00:10:08On l'écoute.
00:10:10Yes, she can.
00:10:23Yes, she can.
00:10:27Et on évoquera bien sûr cette convention des démocrates.
00:10:31Ça sera tout à l'heure en troisième heure de cette émission de 1 180 minutes.
00:10:37Je vais y arriver, midi news parfois on confond.
00:10:39Merci en tout cas Adrien Spiteri.
00:10:40Et restez avec nous bien sûr, puisque dans un instant on reviendra avec nos invités
00:10:44sur les mesures du gouvernement britannique pour faire face à l'immigration illégale.
00:10:49A tout de suite.
00:10:54De retour dans 180 minutes Info ET.
00:10:56Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus si vous venez de nous rejoindre.
00:11:00Nos invités sont là, à ma gauche, Elliot Mamann, chroniqueur politique.
00:11:04Bonjour Elliot.
00:11:05Bonjour.
00:11:06Et à ma droite, Frédéric Durand, journaliste.
00:11:08Bonjour.
00:11:09Bonjour.
00:11:10Frédéric, avec vous messieurs, on va tenter de décrypter les décisions prises par le
00:11:14gouvernement britannique pour freiner l'immigration illégale.
00:11:17Cela fait suite bien sûr aux émeutes qui ont secoué le pays début août.
00:11:21On va regarder le sujet d'Audrey Bertheau qui détaille bien sûr toutes ces mesures
00:11:25et puis on en reparle juste après.
00:11:35Avec les beaux jours, les migrants arrivent quasi quotidiennement sur les côtes anglaises.
00:11:39Le nouveau gouvernement britannique détaille de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale.
00:11:45Dès son arrivée au pouvoir en juillet, le nouveau premier ministre Keir Starmer a abandonné
00:11:50le projet de ses prédécesseurs d'expulser les migrants arrivés illégalement vers le Rwanda.
00:11:55Pour cela, la ministre britannique de l'Intérieur Yvette Cooper veut d'abord s'attaquer aux passeurs.
00:12:01Jusqu'à 100 nouveaux agents spécialisés dans le renseignement et les enquêtes sont déployées
00:12:05au sein de l'agence nationale de lutte contre la criminalité pour lutter contre ces gangs
00:12:10et ainsi empêcher les traversées dangereuses par bateau.
00:12:13La ministre promet également d'accroître le nombre d'expulsions.
00:12:17Des personnels sont redéployés pour augmenter le nombre de renvois de demandeurs d'asile
00:12:22déboutés qui a chuté de 40% depuis 2010.
00:12:25Yvette Cooper veut dans les six prochains mois revenir au niveau d'expulsion de 2018.
00:12:30300 agents ont ainsi été réaffectés à l'examen de milliers de dossiers de demandeurs d'asile déboutés et de retour.
00:12:37Le ministère veut par ailleurs cibler les employeurs qui font travailler des migrants en situation irrégulière.
00:12:44S'attaquer aux passeurs, augmenter les expulsions, cibler les employeurs qui font travailler des migrants en situation irrégulière.
00:12:51Que pensez-vous de ces mesures ? Est-ce qu'elles peuvent être suffisantes pour calmer la colère des Britanniques ?
00:12:57D'abord, il faut rappeler que la Grande-Bretagne, c'est un pays particulier d'un point de vue de son idéologie.
00:13:06A la fois, si vous voulez, une idéologie qui est plutôt libérale d'un point de vue économique et d'un point de vue aussi culturel.
00:13:13Rappelez-vous le Londonistan jusqu'aux années 2011, c'était au nom de la liberté d'expression.
00:13:18On a accueilli nombre de militants djihadistes à Londres, c'était le Londonistan.
00:13:24Et d'un point de vue économique, parce qu'il faut savoir que jusqu'à récemment, un étranger pouvait être payé 20% de moins que le salaire minimum.
00:13:31Donc évidemment, il y avait des appels d'air qui étaient extrêmement forts.
00:13:35Donc déjà, c'est cet état d'esprit-là.
00:13:37Et d'ailleurs, j'entendais sur votre antenne, je crois que c'était le 13 août dernier, l'ambassadrice du Royaume-Uni en France
00:13:43qui disait qu'on a besoin de migrants, etc.
00:13:46Oui, de main-d'oeuvre.
00:13:47Voilà. Donc il y a des questions économiques qui se posent, qui sont fortes.
00:13:50Maintenant, évidemment, ça n'a pas tenu, parce que ça explose.
00:13:54Dans un pays qui connaît des crises comme la Grande-Bretagne, ça ne peut pas aboutir ce libéralisme culturel, ce libéralisme économique à tout crâne.
00:14:03Donc les mesures sont prises.
00:14:04C'est un gouvernement travailliste aujourd'hui, c'est donc de gauche.
00:14:07Donc même si on a annulé, parce que vous savez qu'il y avait, qui était prévu par le précédent gouvernement conservateur,
00:14:11c'était une sorte de déplacement Rwanda.
00:14:14Un projet d'expulsion, oui, vers le Rwanda.
00:14:16Un projet d'expulsion qui n'a jamais vraiment fonctionné.
00:14:18Aujourd'hui, je pense que prendre des mesures contre les passeurs, évidemment, sont de bonnes mesures.
00:14:23Maintenant, ils passent par où ?
00:14:24Souvent, ils passent par la France.
00:14:26En fait, s'ils ne passent plus, ils restent en France aussi.
00:14:28Donc ça pose un problème à l'Europe.
00:14:29Mais tiens, on voit bien que c'est aussi quelque chose dont il faut se saisir d'un point de vue européen.
00:14:33De ce point de vue, l'Europe est aussi très libérale.
00:14:36Et dans sa version mondialisée, elle veut la libre circulation et des capitaux et des individus.
00:14:43Donc c'est difficile.
00:14:44Eliott Mamann ?
00:14:45Oui, je suis entièrement d'accord.
00:14:46Et puis, il faut peut-être aussi souligner le caractère un peu hémiplégique du message envoyé par le gouvernement britannique
00:14:51qui, au cours des émeutes, nous expliquait que les manifestations violentes n'étaient le fait que de l'extrême droite
00:14:57et qu'il n'y avait aucune corrélation avec les politiques publiques mises en œuvre
00:15:00et qui, de toute évidence, entend finalement répondre à la crise par des mesures sur le plan migratoire.
00:15:05Donc au bout d'un moment, il faudra nous expliquer.
00:15:06Est-ce qu'il y avait une manipulation purement construite par des activistes politiques mal intentionnés
00:15:11ou y avait-il véritablement un lien avec des politiques publiques qui avaient un effet concret sur le devenir du pays ?
00:15:20De toute évidence, il s'agit finalement du deuxième cas,
00:15:23alors même que le gouvernement britannique, dans la gestion des émeutes,
00:15:26préférait se cacher derrière une vertu qui consistait à nier le problème migratoire et n'accuser que l'extrême droite.
00:15:33Donc il faut tout de même remarquer que pour les Britanniques,
00:15:35il y a un message qui est un peu particulier qui est envoyé par leur pouvoir public.
00:15:40Je pense que certaines des mesures qui ont été annoncées vont plutôt, en effet, dans une forme de bon sens,
00:15:45que l'on ne peut que louer.
00:15:47Néanmoins, je crois qu'il y a également eu la volonté exprimée par Hewitt Cooper
00:15:50de renforcer la coopération avec un certain nombre d'ONG.
00:15:53Il va falloir là aussi être extrêmement prudent par rapport aux ONG qui seront plébiscitées par le gouvernement britannique
00:15:58puisqu'on sait que certaines travaillent main dans la main avec les passeurs
00:16:02et elles sont également, pour certaines naturellement, une partie constituante du problème de l'immigration massive et illégale
00:16:10puisqu'elles peuvent, en plus de travailler main dans la main avec les passeurs,
00:16:14avoir une forme de travail idéologique dans la société
00:16:17qui vise à nous expliquer que les réfugiés sont des exilés,
00:16:20donc il y a presque quelque chose de romantique
00:16:22et que le phénomène étant de toute façon inéluctable,
00:16:24il s'agit, quoi qu'il arrive, d'y répondre avec humanisme
00:16:27et que toutes les réponses qui viseraient à fermer les frontières iraient dans le sens inverse.
00:16:31Donc il faut là aussi voir avec quel mécanisme le gouvernement britannique entend véritablement réguler les problèmes.
00:16:36Gérer les fonds migratoires n'empêche pas qu'il y ait une gestion humaniste des gens.
00:16:42C'est ce que souhaite le gouvernement britannique.
00:16:44C'est normal d'ailleurs, c'est normal, parce qu'on sait bien que quelqu'un qui s'en va de son pays
00:16:48ne s'en va pas toujours de gaieté de cœur et même rarement de gaieté de cœur.
00:16:51Moi je le disais hier même sur ce plateau,
00:16:53si on ne règle pas aussi les problèmes de coopération avec les pays d'où viennent ces migrants,
00:16:59moi je ne sais pas ce que vous feriez les uns les autres si vous viviez dans un pays où...
00:17:03parce qu'il y a aussi des réfugiés, ce n'est pas que du romantisme le fait des réfugiés.
00:17:07Si vous vivez aujourd'hui en Afghanistan, pardonnez-moi,
00:17:09mais si vous vivez aujourd'hui en Afghanistan ou en Iran sous le régime des Mollahs
00:17:13ou en Afghanistan sous le régime des talibans, vous pouvez avoir légitimement envie de partir.
00:17:17Donc il faut juste regarder, il y a une immigration qui est illégale, une immigration qui est illégale
00:17:21et il y a aussi le problème des réfugiés.
00:17:24Tout ça existe, il s'agit d'être ni naïf, ni faire de l'angélisme,
00:17:28ni non plus croire que tout se règle avec de la brutalité,
00:17:33parce que ça ne se règle pas avec de la brutalité non plus.
00:17:36Donc je pense qu'il faut être réaliste, ce que n'ont pas été les Anglais, il faut le dire,
00:17:40parce qu'au nom de la liberté d'expression, vous avez eu des plus radicaux qui se sont implantés,
00:17:45je pense à Abu Hamza par exemple, qui était un des djihadistes les plus radicaux,
00:17:51ou Omar Bakri, ces gens-là sont arrivés au Nant, et vous vous rappelez peut-être ces prêches,
00:17:55moi je suis un peu plus âgé que vous, mais ces prêches en plein cœur de Londres,
00:17:58d'une violence inouïe, qui était à un moment donné, ça ne pouvait pas tenir.
00:18:02Alors oui, sur ça il faut être extrêmement intransigeant,
00:18:05et après il faut régler aussi les problèmes d'économie de ces pays à l'origine,
00:18:09pour qu'elles puissent garder leur population.
00:18:12Frédéric Durand, et après je vous donne la parole, mais c'est intéressant ce que vous dites,
00:18:15parce qu'effectivement, quand on voit le plan mis en place par le gouvernement britannique
00:18:19et la mentalité britannique, qui prône certes le multiculturalisme,
00:18:23qui est assez ouvert, qui est assez accueillant finalement comme pays,
00:18:28on se dit que c'est assez contradictoire, aujourd'hui il semble vouloir fermer les portes,
00:18:33fermer les frontières, alors que même il cible, on le disait tout à l'heure dans ce sujet notamment,
00:18:38il veut cibler les employeurs qui emploient des migrants de manière illégale,
00:18:43et pourtant vous le disiez effectivement, il y a aussi un besoin de main d'œuvre,
00:18:46donc tout est assez contradictoire finalement.
00:18:49Je pense que le capitalisme a besoin aussi de la circulation de ces individus,
00:18:53c'est pour ça qu'il faut être logique sur ce point de vue économique,
00:18:57quand je vous dis qu'ils accueillaient des étrangers et qu'ils avaient le droit,
00:18:59les employeurs avaient le droit de les payer 20% de moins que le salaire minimum,
00:19:02c'est quand même une mesure absolument extraordinaire.
00:19:04Alors le monde anglo-saxon a souvent critiqué notre version de la laïcité,
00:19:08la trouvant trop fermée, etc., sauf que ce même monde anglo-saxon
00:19:12aujourd'hui ne tient plus sous la pression d'idéologies qui veulent s'imposer à eux,
00:19:16et qu'il y a des profiteurs de démocratie, il faut aussi le dire,
00:19:20c'est un aspect des choses, c'est l'aspect culturel des choses,
00:19:23mais il faut aussi prendre en compte l'aspect économique.
00:19:25Non, simplement ce que je disais tout à l'heure avant que vous m'interrompiez,
00:19:28comme ça il n'y a pas d'incompréhension, c'est que certaines ONG estiment
00:19:31que toute volonté de régulation est intrinsèquement anti-humaniste,
00:19:34comme ça c'est clair, et je pense en simplement deux secondes
00:19:37que l'on a aussi exagéré l'absolu que pouvait représenter dans l'opinion britannique
00:19:41le modèle multiculturaliste. On a bien vu qu'en réalité il ne faisait pas
00:19:44autant consensus qu'on voulait bien nous le dire, parfois en plus.
00:19:47Et en retour il y a un refus de la diversité tout attimute qui est aussi condamnable,
00:19:51parce que la diversité en soi c'est pas, mais on peut aussi accepter une société
00:19:54où il y a un peu de diversité aussi, il ne faut pas non plus exagérer
00:19:57et vouloir revenir à une sorte de société pure, etc.
00:19:59Allez, Frédéric Durand, on va parler de cet enfant, cet adolescent âgé de 12 ans,
00:20:04ce mercredi il est jugé aujourd'hui pour apologie d'acte de terrorisme
00:20:07et provocation directe à un acte de terrorisme, il avait été interpellé
00:20:10le 10 juin après un signalement de la DGSI, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure.
00:20:15Sandra Buisson va nous en parler, elle nous a rejoint.
00:20:18Bonjour Sandra, Sandra du service Police Justice de CNews.
00:20:22Tout d'abord, que reproche-t-on exactement à cet adolescent de 12 ans ?
00:20:26Alors depuis 2022, il s'avère qu'il s'est imprégné de plus en plus intensément
00:20:31au fil des mois dans un univers numérique d'hyper-violence et de propagande djihadiste.
00:20:37Il consultait à n'en plus finir des vidéos, des photos de tueries, d'assassinats, de massacres.
00:20:42Il allait même jusqu'à demander à ses contacts sur les réseaux sociaux
00:20:46de lui envoyer également ce genre de contenu.
00:20:49Et signe du fait qu'il était vraiment perméable à ses publications,
00:20:53pour un de ses comptes sur les réseaux sociaux, il a choisi le nom de l'auteur d'un attentat
00:20:57commis aux États-Unis. Sur un autre réseau, il a en photo de profil le cavalier noir,
00:21:01le symbole donc des sympathisants salafo-djihadistes.
00:21:05Et puis dans un jeu vidéo en ligne, son personnage est un djihadiste
00:21:10qui exécute des victimes sur fond de champ utilisé par l'État islamique.
00:21:15Sandra, c'est un profil assez complexe celui de ce jeune homme,
00:21:18puisqu'il y a effectivement cette suspicion de radicalisation
00:21:21qui se mêle aussi à des problèmes psychologiques.
00:21:24On en sait quoi de cet adolescent de 12 ans ?
00:21:26Oui, un profil complexe. C'est un enfant qui n'a jamais fait parler de lui.
00:21:30Ses parents se rejettent la responsabilité de sa dérive l'un sur l'autre.
00:21:34Ils disent chacun n'avoir rien perçu de son changement.
00:21:38Le psychiatre a constaté chez lui des troubles du développement,
00:21:42de l'image de soi et puis surtout une altération du discernement.
00:21:46Le procureur lui-même a expliqué au mois de juillet que quand il l'a eu face à lui,
00:21:51il a eu un enfant, un enfant qui a beaucoup pleuré, a-t-il dit.
00:21:54Il présente une importante fragilité, un mal-être évident.
00:21:57Il est manifestement perdu, a confié le magistrat,
00:22:00qui doit requérir justement aujourd'hui dans cette affaire.
00:22:03Que peut faire la justice ? Que risque-t-il ?
00:22:06Il faut que la justice détermine ce qu'il comprenait ou non de la gravité de ses actes.
00:22:11Depuis son arrestation, il faisait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire,
00:22:15une sorte de contrôle judiciaire pour les moins de 13 ans.
00:22:18Il était placé en centre de la protection judiciaire de la jeunesse.
00:22:22Aujourd'hui, c'est l'audience de culpabilité qui se tient
00:22:25puisque vous savez que désormais les mineurs sont jugés en deux temps.
00:22:28La mesure éducative ne sera fixée que dans quelques mois
00:22:31puisque comme il a moins de 13 ans, aucune peine de prison ne peut être prononcée.
00:22:36A cet âge, vous le savez, la loi présume qu'un enfant n'est pas en capacité d'apprécier la gravité de la transgression.
00:22:42On parle de présomption de non-discernement.
00:22:45Si effectivement il s'avère que son discernement est retenu,
00:22:49alors il pourrait être jugé coupable et écopé cette fois de mesures éducatives
00:22:54qui peuvent aller jusqu'à son placement,
00:22:57mais vraiment s'il est en capacité de comprendre ce qu'il a fait.
00:23:00Merci beaucoup Sandra Bussi, on va continuer d'en parler avec Claude Moniquet,
00:23:04spécialiste de terrorisme et renseignement.
00:23:06Bonjour Claude, merci beaucoup d'être avec nous en direct sur CNews.
00:23:09Claude, ce qui interpelle, c'est forcément l'âge du prévenu.
00:23:12Il n'a que 12 ans. Est-ce qu'on peut dire que c'est un cas isolé ?
00:23:16Oui et non. Ce n'est pas un cas isolé dans le sens où on a eu beaucoup de très jeunes adolescents,
00:23:2513, 14, 15 ans, qui ont été impliqués ces derniers mois dans des affaires de terrorisme
00:23:31et qui avaient manifestement un discernement beaucoup plus développé
00:23:34et beaucoup plus aigu que ce jeune garçon.
00:23:37On ne peut pas l'ignorer.
00:23:39Il y a une propagande de l'État islamique en particulier
00:23:43qui s'adresse particulièrement à ces très jeunes gens.
00:23:46Mais Sandra Busson a tout à fait raison de le souligner.
00:23:49On est en face d'un cas très particulier.
00:23:51On est en face d'un cas qui relève probablement plus de la santé mentale
00:23:55et de l'équilibre des familles que du terrorisme.
00:23:58On n'est pas terroriste à 10 ans. Il faut quand même être très sérieux.
00:24:02On peut être influencé. On peut vivre dans un milieu familial
00:24:05où manifestement, très probablement, même si pour le moment la justice ne le retient pas,
00:24:09soit du côté de la mère, soit du côté du père parce qu'ils sont séparés,
00:24:12il y a eu une exposition à des propos et des images qui étaient particulières
00:24:17pour attirer ce jeune garçon dans ce sens.
00:24:21Mais on est en face essentiellement d'un enfant perturbé.
00:24:24Claude Moniquet, est-ce qu'aujourd'hui on peut empêcher ces jeunes d'avoir accès
00:24:27notamment aux réseaux sociaux où ils ont accès à du contenu
00:24:30qui forcément peut les influencer ?
00:24:34Ça dépend qui est le « on ».
00:24:37L'État a beaucoup de mal à faire ça parce qu'il y a une multitude de canaux, etc.
00:24:42Mais j'ai dans mon entourage beaucoup de gens qui ont des enfants très jeunes,
00:24:45de jeunes adolescents, et je peux vous assurer qu'il n'y en a aucun
00:24:48qui va sur des sites djihadistes ou sur des sites d'ultra-droite
00:24:52ou sur des sites d'ultra-gauche, sur des sites ultra-violents
00:24:55parce que leurs parents exercent une certaine autorité
00:24:59et un minimum de contrôle sur ce que font leurs enfants.
00:25:02Je ne jette pas la pierre à ces parents, je ne connais pas le cas familial de ce garçon
00:25:06à part ce qui en a été dit par le procureur,
00:25:08mais je pense qu'il y a peut-être eu quand même un minimum
00:25:11un déficit de surveillance dans ces familles.
00:25:14Et le « on », là, c'est les parents.
00:25:16Je pense que oui, des parents, même s'ils sont surchargés de travail,
00:25:19même s'ils sont isolés, etc., peuvent et doivent s'intéresser
00:25:23à ce que font leurs enfants, soit quand ils sont dans la rue,
00:25:26soit quand ils sont devant des écrans.
00:25:28Et je pense que le « on », oui, ce sont les parents.
00:25:30Merci beaucoup, Claude Moniquet.
00:25:32Un dernier mot, Sandra Buisson.
00:25:33Juste pour préciser qu'effectivement, il était dans son usage numérique
00:25:36un peu livré à lui-même, c'est-à-dire qu'il avait ordinateur et tablette
00:25:39à son seul usage qui lui était dédié.
00:25:43Ce qui explique pourquoi les parents disent n'avoir rien vu de ce qu'il faisait.
00:25:46Il était vraiment dans son univers numérique.
00:25:48Merci en tout cas pour cette précision.
00:25:50Sandra, on va bien sûr continuer à évoquer toute l'actualité du jour.
00:25:54Restez avec nous, on va juste marquer une courte pause.
00:25:56On écoutera notamment le témoignage de cette jeune femme
00:25:59qui s'était interposée dans le métro parisien
00:26:01lors d'une agression antisémite.
00:26:04Elle s'est confiée pour ces news.
00:26:07On l'écoutera, surtout, on lira son témoignage
00:26:10car on a décidé de préserver son anonymat.
00:26:12A tout de suite.
00:26:17De retour dans 180 minutes, infos été.
00:26:20Tout de suite, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
00:26:23On commence avec Gérald Darmanin qui apporte son soutien au maire d'Angoulême.
00:26:26Adrien ?
00:26:27Oui, un homme a tenté de mettre le feu à la mairie.
00:26:29Le ministre démissionnaire de l'Intérieur apporte son soutien
00:26:33sur le réseau social X.
00:26:34On va justement le voir.
00:26:35Soutien au maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont et aux élus
00:26:38après qu'un individu a mis le feu à la mairie
00:26:40avant d'être neutralisé par la police municipale.
00:26:43Aucun blessé hormis l'auteur.
00:26:44Merci aux agents publics pour les interventions rapides de secours.
00:26:48On ajoute que le suspect est français, inconnu de la police
00:26:51et du renseignement des inscriptions en arabe
00:26:54était visible sur sa voiture garée devant la mairie.
00:26:56Et puis à Marseille, aux urgences de l'hôpital Nord,
00:26:59des punaises de lit ont été retrouvées.
00:27:01Conséquence immédiate, un protocole a été mis en place au sein de l'hôpital
00:27:05le but dépister, désinfecter et traiter les patients infectés.
00:27:08L'établissement a-t-il bien réagi ?
00:27:10Nous avons posé la question à Karim Djébali,
00:27:12il est secrétaire du syndicat Sud Santé.
00:27:14L'hôpital a bien réagi face à cette prolifération de punaises de lit.
00:27:22Ils ont établi immédiatement un protocole
00:27:26qui a permis de stabiliser la prolifération.
00:27:31Nous, ce qu'on demande plutôt, c'est qu'on réagisse
00:27:37au niveau de la ville de Marseille.
00:27:40Je pense que c'est un enjeu de santé publique
00:27:45et ce sont des questions qui doivent se réfléchir,
00:27:48se penser au niveau de Marseille.
00:27:51Dans le reste de l'actualité,
00:27:53Michel et Barack Obama étaient présents hier à Chicago
00:27:57Pour la deuxième journée de la convention nationale démocrate,
00:28:00l'ex-président américain a apporté son soutien à Kamala Harris
00:28:03et en a profité pour tacler aussi Donald Trump.
00:28:11Nous n'avons pas besoin de quatre années supplémentaires
00:28:13d'esbrouf, de maladresse et de chaos.
00:28:16Nous avons déjà vu ce film
00:28:18et nous savons tous que la suite est généralement pire.
00:28:27L'Amérique est prête pour un nouveau chapitre.
00:28:29L'Amérique est prête pour une meilleure histoire.
00:28:31Nous sommes prêts pour une présidente Kamala Harris.
00:28:38On poursuit avec cette question.
00:28:40Cesser le feu dans la bande de Gaza est-il toujours possible dans les prochains jours ?
00:28:43Et pour parvenir à un accord,
00:28:45Antony Blinken s'est rendu au Qatar et en Égypte ces derniers jours.
00:28:48Selon le secrétaire d'état américain, le temps est compté.
00:28:51Il demande au Hamas d'accepter une trêve.
00:28:54Notre message est simple, il est clair et il est urgent.
00:29:00Nous devons faire en sorte que le cesser le feu
00:29:02et l'accord sur les otages ait lieu
00:29:04et nous devons le faire maintenant.
00:29:10Le temps presse.
00:29:12Chaque jour qui passe met en péril la santé et la vie des otages.
00:29:16Le temps presse parce que chaque jour,
00:29:18des femmes, des enfants et des hommes à Gaza souffrent.
00:29:21Sans accès suffisant à des moyens de subsistance et à des médicaments.
00:29:28Ils risquent d'être blessés ou tués dans un conflit
00:29:31qu'ils n'ont pas commencé et qu'ils ne peuvent pas arrêter.
00:29:35Et puis à Madeirao, au Portugal,
00:29:37des centaines de voyageurs sont toujours bloqués.
00:29:39Conséquence d'un incendie qui fait que l'Amérique est prête.
00:29:43Conséquence d'un incendie qui fait rage sur les hauteurs de l'île portugaise.
00:29:47Il a déjà ravagé près de 5000 hectares.
00:29:50Les vents violents ont contribué à la propagation de l'incendie.
00:30:01Oui, il est né avec une malformation de l'oreille gauche,
00:30:04sans conduit auditif, ni tympan, ni pavillon.
00:30:06Seule solution, une opération chirurgicale très coûteuse
00:30:09pratiquée uniquement aux Etats-Unis.
00:30:11La famille, domiciliée à Lorient, avait multiplié les actions
00:30:14pour tenter de réunir la somme nécessaire, notamment sur CNews.
00:30:17On les écoute.
00:30:18Depuis notre passage sur CNews, on a eu énormément d'appels,
00:30:21énormément de messages de soutien et on a reçu également beaucoup de dons.
00:30:25La canette en ligne à 35 000 euros,
00:30:27mais on a une super nouvelle à vous annoncer.
00:30:29On a reçu un appel d'une personne anonyme
00:30:32et nous avons les prêts aujourd'hui pour pouvoir opérer l'IAM.
00:30:35Merci, merci à vous tous, à votre solidarité, à votre générosité.
00:30:39Chaque don a compté, chaque don compte.
00:30:42Donc on vous remercie, vous avez donné un élan merveilleux.
00:30:46Merci beaucoup Adrien Espiteri,
00:30:48on les aurait effectivement pour les parents du petit Liam.
00:30:51Restez avec nous dans quelques minutes,
00:30:53on reviendra bien sûr sur cette agression antisémite
00:30:56dans le métro parisien.
00:30:57CNews a pu s'entretenir avec la jeune femme,
00:31:00souvenez-vous, qui avait filmé les faits,
00:31:02qui s'était interposée et qui par la suite avait porté plainte.
00:31:05On a décidé bien sûr de préserver son anonymat
00:31:08pour des questions de sécurité,
00:31:10mais vous allez découvrir tout à l'heure ce témoignage.
00:31:12A tout de suite.
00:31:18180 minutes Info, été, ça continue.
00:31:21Merci beaucoup d'être avec nous.
00:31:23On va désormais aborder cette agression antisémite
00:31:26qui a eu lieu dans le métro parisien.
00:31:28Souvenez-vous, c'était il y a une semaine.
00:31:30Le principal suspect a été placé sous contrôle judiciaire
00:31:33et depuis CNews a pu s'entretenir avec la jeune femme
00:31:36qui a filmé les faits, qui s'était interposée
00:31:38et qui avait porté plainte.
00:31:40A sa demande, bien sûr, on a décidé de préserver son anonymat.
00:31:44Écoutez ce témoignage recueilli par Tony Pitaro.
00:31:56Une semaine après avoir porté plainte contre l'homme
00:31:59ayant tenu ses propos antisémites,
00:32:01l'auteur de cette vidéo que nous avons contactée
00:32:04redoute de croiser l'individu dans la rue.
00:32:20L'audience du mis en cause est fixée au 31 janvier 2025.
00:32:24Une audience qui n'arrive pas assez vite pour la jeune femme.
00:32:34L'essentiel c'est qu'il soit condamné pour ses propos.
00:32:37La justice c'est long, c'est comme ça, c'est un fait.
00:32:44Je veux me protéger, je ne veux pas m'attirer de problèmes
00:32:47car de nos jours, les gens sont fous et agressifs pour un rien.
00:32:50J'ai reçu tellement de beaux messages et d'encouragement
00:32:53mais je suis certaine que beaucoup de monde ne partage pas mes idées
00:32:56et ne sont pas en accord avec ce que j'ai fait.
00:33:04On salue bien sûr le courage de cette jeune femme
00:33:07qui avait pris des risques et qui le dit aujourd'hui,
00:33:10elle vit dans la crainte de recroiser le suspect.
00:33:14Je rappelle qu'il avait été placé sous contrôle judiciaire.
00:33:18Est-ce que cette décision de justice ne risque pas
00:33:21de décourager les Français d'intervenir
00:33:24s'ils sont témoins d'un acte antisémite ?
00:33:27D'autant que la parole officielle est toujours très ambigüe
00:33:30puisque généralement les services de police nous demandent
00:33:33précisément de rester en retrait lorsqu'il y a des individus
00:33:36manifestement désorientés et qui peuvent réagir
00:33:39de manière tout à fait imprévisible, sachant que l'on n'est pas formé
00:33:42à agir et à maîtriser des individus qui peuvent se livrer
00:33:47à des actes psychologiquement déplacés.
00:33:51C'est surtout ça le problème et c'est pour cela que la police
00:33:54nous demande plutôt de rester en retrait.
00:33:57Comme tout le monde, je ne peux que saluer le courage de cette femme.
00:34:00Il y a une chose qui me dérange toujours, c'est qu'on nous explique
00:34:03que les gens n'interviennent pas parce qu'ils ont peur.
00:34:06Pourtant, ils n'ont pas suffisamment peur pour ne pas brandir leur téléphone.
00:34:10Ce qui reste quand même une manifestation physique.
00:34:13Je rappelle même si ces images filmées restent utiles
00:34:16pour les services de police pour notamment identifier l'individu.
00:34:19Vous avez raison, mais des fois c'est très ostensible.
00:34:23Les usagers ne le font pas pour ça, ils filment surtout
00:34:26pour se mettre en avant et jouer une forme de désinvolture.
00:34:30C'est pour ça que je suis toujours très réservé.
00:34:33En effet, cette femme a eu un comportement que l'on ne peut que saluer.
00:34:36J'espère que j'aurais eu la même réaction qu'elle
00:34:39si j'avais été dans cette même situation.
00:34:42Mais dans le même temps, on ne peut pas négliger le fait
00:34:45que l'on ne sait pas comment les personnes qui sont en face vont réagir.
00:34:48Ce qui est intéressant dans ce qu'elle dit, c'est sa déception
00:34:51par rapport à la faiblesse de la réponse pénale en question.
00:34:54Il y a évidemment la lenteur de la justice
00:34:57dont on se fait régulièrement l'écho dans les médias
00:35:00puisqu'elle frappe à chaque affaire marquante en France.
00:35:03En plus, il y a en l'occurrence un juge des libertés
00:35:06qui a refusé de placer l'individu pourtant déjà connu
00:35:09des services de police en détention provisoire.
00:35:12C'est aussi un élément qui, je le comprends,
00:35:15alimente sa peur de refréquenter cette ligne
00:35:18sur laquelle l'individu a potentiellement ses habitudes.
00:35:21C'est vraiment une décision qui, comme toujours,
00:35:24nous interroge par rapport à la faiblesse parfois de la réponse à la justice.
00:35:27Vous aviez raison d'ailleurs, Eliott, de le rappeler,
00:35:30que la police, de manière générale, déconseille fortement
00:35:33d'intervenir dans ces cas de figure car on ne sait jamais
00:35:36si l'individu est armé.
00:35:39Même si lorsqu'il y a une personne manifestement en danger,
00:35:42il faut évidemment intervenir.
00:35:45On parle de la faiblesse de la réponse de la justice.
00:35:48Ce problème, ce n'est pas la faiblesse de la réponse de la justice aujourd'hui,
00:35:51c'est le délai. Pourquoi faut-il attendre jusqu'à janvier ?
00:35:54Si on va fouiller un peu, on va voir qu'il y a des centaines,
00:35:57voire des milliers de dossiers en souffrance aujourd'hui.
00:36:00Elle lui dit, cette jeune femme, la justice c'est long, c'est comme ça, c'est un fait.
00:36:03On s'est quasiment habitué aujourd'hui à ce que le délai de réponse de la justice
00:36:06soit très très long.
00:36:09On nous dit que ce n'est pas que ça, mais qu'il y a aussi une question de moyens.
00:36:12On sait que Dupont-Moretti a réussi à augmenter de 8% le budget de la justice.
00:36:16Mais il y a aussi une question de moyens.
00:36:19Parce que si vous n'avez pas assez de personnel pour traiter les dossiers,
00:36:22les dossiers ne sont tout simplement pas traités, ramoyés à une date ultérieure.
00:36:25Donc on verra ce que sera la réponse de la justice.
00:36:28Pour l'instant, n'en préjugeons pas.
00:36:31Je comprends complètement que cette jeune femme puisse avoir redouté
00:36:34le fait de recroiser un individu qui a été à ce point menaçant
00:36:37par l'Anne Dittler comme il en a parlé,
00:36:40en disant qu'il n'avait pas fini, qu'il aurait dû finir le travail, etc.
00:36:43Ce sont des propos absolument abobinables, on est bien d'accord.
00:36:46Cependant, ce qui est questionné plus que la décision de la justice,
00:36:49c'est plutôt sa lenteur et son manque de moyens
00:36:52à pouvoir traiter les dossiers dans les temps.
00:36:55Après, si vous mettez en détention provisoire
00:36:58juste quelqu'un qui a eu de tels propos,
00:37:01qui sont inacceptables, on en est bien d'accord,
00:37:04dans des prisons qui sont surchargées à 140%,
00:37:07vous verrez que vous aurez aussi un autre problème.
00:37:10– Il y a cette jeune femme qui a été très courageuse,
00:37:13qui va sûrement emprunter à nouveau cette ligne de métro dans les jours qui viennent,
00:37:16et qui va se dire au moment où elle va arriver à cette station de métro,
00:37:19est-ce que je ne vais pas recroiser ce monsieur qui,
00:37:22on le rappelle au moment des faits d'ailleurs, lui avait craché dessus ?
00:37:25– Tout à fait, c'est pour ça que je disais que je partageais complètement
00:37:28sa crainte et son désarroi face à cette lenteur-là,
00:37:31parce que ça décourage aussi, parce qu'il y a beaucoup d'incivisme
00:37:34aujourd'hui et de plus en plus.
00:37:36Moi, je prends Sazare, les transports en commun, on se rend compte,
00:37:39il y a beaucoup de solidarité, parce qu'il ne faut pas non plus le nier,
00:37:41beaucoup de gens s'entraident, etc.
00:37:43Mais il y a aussi beaucoup d'incivisme,
00:37:45beaucoup de comportements parfaitement inacceptables,
00:37:47et c'est vrai que ça peut décourager les gens de réagir,
00:37:49parce que d'abord on ne sait jamais si on a en face de soi
00:37:51un individu dangereux et armé, parce que dangereux c'est une chose,
00:37:54mais armé c'en est encore une autre, parce qu'il est dangereux et armé,
00:37:56on risque sa vie, on n'a pas envie de risquer forcément sa vie,
00:37:59moyennant quoi ce genre de comportement, ce genre de réaction,
00:38:02je dirais, peuvent être aussi découragés, parce qu'il faudrait réagir,
00:38:05on ne peut pas laisser tout dire, mais il faudrait réagir,
00:38:07et à la fois c'est vrai que c'est un peu décourageant.
00:38:09On rappelle d'ailleurs lors de cette agression antisémite
00:38:12qui avait eu lieu dans le tramway de Montpellier,
00:38:14il y avait finalement eu quasiment la même réaction de la part des usagers,
00:38:18c'est-à-dire qu'ils étaient quasiment restés stoïques,
00:38:21ils n'avaient pas osé bien sûr s'interposer,
00:38:24au vu de la violence et de l'agressivité de l'individu en question.
00:38:28Oui, alors en l'occurrence personne ne s'était interposé,
00:38:30mais certains filmaient ostensiblement,
00:38:32et alors même qu'il y avait des policiers sur le quai de l'arrêt du tram,
00:38:36à la suite de l'agression, personne n'a daigné prévenir et alerter les policiers de la situation.
00:38:41Donc là aussi, on voit en effet qu'il y a deux extrêmes,
00:38:43c'est-à-dire qu'il y a aussi eu une négligence de la part des usagers en question,
00:38:48simplement par rapport à la faiblesse de la réponse de la justice,
00:38:51je pense tout de même que l'on peut plus ou moins anticiper,
00:38:53même si naturellement j'espère qu'il y aura un sursaut,
00:38:56puisqu'il y a un contexte des agressions antisémites physiques qui augmente,
00:39:00et d'ailleurs précisément à Montpellier, la semaine qui a précédé cette agression-là,
00:39:04le prévenu en l'occurrence avait été jugé en comparution immédiate,
00:39:08on a donc déjà sa peine, il a été condamné à seulement deux ans de prison,
00:39:12dont un avec sursis, c'est-à-dire qu'il ne devrait faire qu'un enferme,
00:39:16donc que le juge d'application des peines ne l'enverra pas en prison à aucun moment,
00:39:20sa peine sera aménagée, c'est certain,
00:39:22et donc on peut remarquer qu'il y a tout de même une faiblesse presque structurelle
00:39:26sur ce genre de thématiques, sachant que, me semble-t-il,
00:39:29les agressions antisémites de la sorte peuvent être condamnées jusqu'à sept,
00:39:33voire huit ans de prison, j'ai un doute.
00:39:35En tout cas, le juge a manifestement décidé de considérablement réduire
00:39:41la peine maximale qui lui était proposée, et on peut tout de même craindre,
00:39:46surtout puisque, en l'occurrence, la comparution immédiate n'a pas été retenue,
00:39:50et que la détention provisoire n'a pas été retenue non plus,
00:39:53qu'il y ait une forme de caractère presque décevant
00:39:58quant à la décision qui sera rendue.
00:39:59Mais là où je vous rejoins, Elliot, c'est qu'effectivement,
00:40:02entre les paroles et les actes, il y a quand même une sorte de manque de cohérence.
00:40:08On nous dit qu'il faut être ferme avec l'antisémitisme,
00:40:11il faut être dur, il faut sanctionner, il ne faut pas laisser passer ce genre d'actes,
00:40:15et puis, quand les décisions par la suite sont prises,
00:40:18effectivement, ces individus ne sont quasiment jamais placés en détention.
00:40:21Exactement, absolument.
00:40:23Et on a en plus une justice qui, généralement, se montre plus ou moins tolérante,
00:40:28parce qu'il y a notamment une magistrature qui est traversée par une forte doctrine sociale,
00:40:33et que l'on sait que les individus qui se livrent à ce genre d'agression
00:40:36sont bien souvent en recul par rapport à la communauté nationale,
00:40:40et qu'il faudrait donc aussi chercher à comprendre les deux parties.
00:40:43C'est évidemment le propre de la justice,
00:40:45mais parfois, on peut avoir l'impression qu'il a une forme d'asymétrie
00:40:48qui se fait toujours au détriment de la partie de l'accusation.
00:40:52Oui, bien sûr, et puis il y a cette question des places de prison.
00:40:54Je rejoins aussi Frédéric Durand, effectivement, sur ce que vous disiez tout à l'heure.
00:40:57Il y a, au-delà, bien sûr, de ces actes antisémites, peut-être,
00:41:01des mesures à prendre pour tenter de faire en sorte que ces individus ne se retrouvent pas dehors.
00:41:06Aujourd'hui, malheureusement, on n'a peut-être pas toujours les moyens...
00:41:08Aujourd'hui, c'est la peine.
00:41:10C'est entre 5 ans de prison et, je ne sais plus, 70 000 euros d'amende,
00:41:13ce qui est extrêmement sévère, pour un propos.
00:41:15C'est très, très sévère.
00:41:16Évidemment qu'elles ne sont pas appliquées à la hauteur maximale.
00:41:20Oui, parce que là, il y a eu des crachats en plus.
00:41:22Sur les propos, je vous rejoins.
00:41:24Une agression, etc.
00:41:26Maintenant, vous savez, il y en a tellement.
00:41:28Le problème, c'est que, moi, il m'est arrivé il y a quelques mois,
00:41:30de voir une femme se faire agresser, etc.
00:41:32J'ai appelé immédiatement, puisque le monsieur m'a menacé,
00:41:34j'ai appelé immédiatement la police.
00:41:36Mais la police n'a pas non plus la capacité, parfois, d'intervenir immédiatement.
00:41:40Donc, il y a un vrai problème.
00:41:43Alors, je ne sais pas, il y a un problème, je pense, de valeur.
00:41:46L'autorité, ça, c'est une évidence.
00:41:47Il n'y a pas besoin d'être de droite pour le dire aujourd'hui.
00:41:50Il y a une sensibilité de gauche qui, vivant aujourd'hui dans les métropoles,
00:41:53je vois bien qu'on a un problème,
00:41:55que je pense qu'il y a un problème de transmission de valeur,
00:41:57qu'il y a des enfants, même très jeunes aujourd'hui,
00:41:59des enfants et des adultes, capables de faire des choses
00:42:02que normalement, l'éducation, normalement,
00:42:04un minimum d'éducation vous permet d'éviter de faire.
00:42:07Parce que je ne parle pas de gens, après, qui sombrent,
00:42:09parce qu'il y a des gens qui sont complètement alcoolisés,
00:42:11qui sont sous drogue, etc., qui ne savent même plus ce qu'ils font.
00:42:13Alors là, il n'y a plus rien à faire, quasiment.
00:42:15Mais je veux dire, ça va bien au-delà de ça.
00:42:17Je pense qu'il y a un problème de valeur,
00:42:19d'éducation, de comportement.
00:42:21Et donc, ça supposerait que la police soit en alerte à permanence
00:42:25par rapport à tous ces petits actes d'incivisme.
00:42:28Donc, il ne faut pas seulement demander à la police de réagir,
00:42:30ou aux citoyens de réagir,
00:42:32il faut aussi remettre une certaine, sans doute, autorité morale.
00:42:36Et au premier rang, nos dirigeants doivent être exemplaires à ce titre,
00:42:39parce qu'il faut une autorité morale,
00:42:41un retour d'une forme d'autorité morale,
00:42:43au bon sens du terme, pas d'autoritarisme,
00:42:45j'irais auteur au sens de son étymologie,
00:42:47c'est-à-dire autorité au sens de hauteur.
00:42:49On doit accepter de donner aussi un peu dans l'autorité
00:42:53pour que des valeurs soient transmises.
00:42:55Malheureusement, dans la société dans laquelle on vit,
00:42:57on a le sentiment que les valeurs qu'on transmet
00:42:59n'ont plus cours le lendemain.
00:43:00Donc, avant, il y avait des choses à peu près stabilisées,
00:43:02à peu près stables.
00:43:03Donc, on se disait qu'on transmettait des valeurs
00:43:04qui allaient suivre un peu leurs cours.
00:43:06Aujourd'hui, on a l'impression que tout ça,
00:43:08dans une vie extrêmement rapide,
00:43:10où une information remplace l'autre,
00:43:12un fait divers remplace l'autre,
00:43:14on n'a pas le temps de transmettre.
00:43:16Allez, restez avec nous, puisque dans quelques minutes,
00:43:19on évoquera bien sûr la volonté,
00:43:21la volonté de la préfecture des Bouches-du-Rhône
00:43:24de faire fermer la mosquée des Bleuets à Marseille.
00:43:27On évoquera cette question.
00:43:29On débriefera bien sûr avec nos invités dès 15h.
00:43:31Mais tout de suite, c'est l'heure des livres
00:43:33et c'est présenté par Anne Fulda.
00:43:40Il est presque 15h.
00:43:41Merci beaucoup d'être avec nous.
00:43:42On est toujours dans 180 minutes.
00:43:43Infos, été, tout de suite.
00:43:45C'est le journal d'Adrien Spiteri.
00:43:47Rebonjour, Adrien.
00:43:48Et on commence avec cette information.
00:43:50Un homme a tenté de mettre le feu à la mairie d'Angoulême.
00:43:53C'était il y a quelques heures.
00:43:55Oui, il a été neutralisé par la police.
00:43:57Gérald Darmanin a rapidement réagi
00:43:59et apporté son soutien au maire.
00:44:01On va le voir à l'image.
00:44:03Xavier Bonnefont soutient à Xavier Bonnefont et aux élus
00:44:06après qu'un individu a mis le feu à la mairie
00:44:08avant d'être neutralisé par la police municipale
00:44:11Aucun blessé hormis l'auteur.
00:44:13Merci aux agents publics pour les interventions rapides de secours.
00:44:17Le préfet d'Angoulême nous donne d'ailleurs des précisions
00:44:19sur le profil du suspect.
00:44:21On l'écoute.
00:44:22L'individu, c'est un homme de 46 ans,
00:44:24de nationalité française,
00:44:26absolument inconnu des services spécialisés.
00:44:29Voilà les éléments que je peux partager avec vous.
00:44:32Bien évidemment, une enquête judiciaire a été ouverte
00:44:34par Madame la procureure de la République.
00:44:37Et puis dans le reste de l'actualité,
00:44:39Louis Boyard est accusé de harcèlement par certains élus.
00:44:41Le député de la France Insoumise a publié une vidéo
00:44:44sur ses réseaux sociaux dans laquelle il propose
00:44:46à des lycéens de transmettre leurs demandes par SMS
00:44:49directement à Gabriel Attal.
00:44:51Cette vidéo a rapidement fait réagir la classe politique.
00:44:54Juliette Sadat.
00:44:55J'ai le numéro de téléphone de Gabriel Attal.
00:44:57Sourire en coin, Louis Boyard propose ses services
00:45:00en tant que facteur.
00:45:02Donc en commentaire, mettez-moi les SMS
00:45:04que vous voudriez envoyer à Gabriel Attal
00:45:06et je les enverrai moi-même.
00:45:07Je vais un peu faire le facteur.
00:45:08Voilà, la lutte continue.
00:45:09Mettez-moi en commentaire les messages
00:45:11qu'on va envoyer à Gabriel Attal
00:45:12et on va l'obliger à se positionner.
00:45:13Il doit vous payer.
00:45:14Une vidéo destinée aux lycéens de la voie professionnelle
00:45:17auquel ils proposent d'adresser leurs griefs
00:45:19par SMS à Gabriel Attal.
00:45:21Un poste qui ne passe pas chez certains élus
00:45:24qui dénoncent une forme de harcèlement.
00:45:26Appeler au harcèlement du Premier ministre
00:45:28quand on est député de la nation.
00:45:29Chaque jour, LFI franchit une nouvelle ligne rouge.
00:45:32Réaction aussi de la ministre démissionnaire
00:45:34de l'Éducation nationale Nicole Belloubet
00:45:36dans un SMS envoyé au député.
00:45:38Je vous confirme que la gratification
00:45:40a bien été versée à tous les lycéens professionnels
00:45:43ayant réalisé un stage sans absence.
00:45:45Enfin, sur le cyberharcèlement,
00:45:47je constate à regret que je ne peux pas compter sur vous
00:45:50pour nous aider dans la lutte contre ce fléau.
00:45:52Après plusieurs échanges
00:45:53via différents postes publiés sur X,
00:45:55le député insoumis l'assure,
00:45:57il n'enverra pas de milliers de SMS à Gabriel Attal
00:46:00et compte en faire une sélection.
00:46:03Direction Villiers-sur-Orge maintenant,
00:46:05vous êtes dans l'Essonne.
00:46:06Dimanche soir, une altercation entre le maire
00:46:08et les gens du voyage a eu lieu.
00:46:10Oui, le maire a tenté d'empêcher plusieurs individus
00:46:13de s'installer dans le stade municipal
00:46:15sans y parvenir.
00:46:16Nos reporters Noémie Hardy, Charles Bajé
00:46:19et Alice Sommerer ont pu le rencontrer.
00:46:23Je suis le maire de la ville.
00:46:25Des mots qui se transforment en violence physique.
00:46:29Avance pour le camion !
00:46:32Je suis en train d'être molesté.
00:46:34Il est aux alentours de 23h à Villiers-sur-Orge
00:46:37lorsque le maire décide de s'opposer
00:46:39à l'entrée des gens du voyage sur le stade municipal.
00:46:41Un homme cagoulé descend alors de son camion
00:46:43et s'en prend directement à lui.
00:46:45Derrière, les camions réussissent à forcer l'entrée.
00:46:47Deux heures avant, une première intrusion
00:46:49avait eu lieu dans un autre point de la commune.
00:46:51Gilles Fresse, que nous avons rencontré,
00:46:53s'est dit écœuré par cette situation.
00:46:56Je pense que le jeu en valait la chandelle.
00:46:59Je pense qu'ils ont vu qu'on ne lâcherait rien.
00:47:02Et on l'a déjà fait.
00:47:04Donc on continuera à le faire sur les installations publiques.
00:47:08Blessé à la cheville et souffrant d'autres contusions,
00:47:10le maire a annoncé qu'il porterait plainte
00:47:12pour intrusions illégales, violences et dégradations.
00:47:14Les habitants, choqués par ce qui est arrivé,
00:47:16sont eux aussi agacés par cette situation.
00:47:19Bien sûr que c'est inacceptable
00:47:21et bien sûr que c'est une situation qui doit être punie.
00:47:25Je suis de tout cœur avec lui.
00:47:27Je ne vois pas ce que je peux dire d'autre.
00:47:29C'est assez triste d'en arriver là.
00:47:31Je ne trouve pas ça normal, c'est sûr.
00:47:34Si c'est pour se faire agresser, ce n'est pas la peine.
00:47:37Le stade municipal a été déserté dans la nuit de lundi à mardi.
00:47:40La communauté du voyage est cependant restée
00:47:42sur le site de la coulée douce.
00:47:44C'était il y a une semaine dans le métro parisien.
00:47:47Une passagère a été témoin d'une agression antisémite.
00:47:50Cette jeune femme avait décidé de réagir et même de filmer la scène.
00:47:54Problème, le suspect est toujours libre et cela l'inquiète.
00:47:57Elle craint de potentiels représailles.
00:47:59Notre journaliste Tony Pitaro a pu s'entretenir avec elle
00:48:02un témoignage exclusif.
00:48:04Vous faites le crime qu'on voit.
00:48:08Je vais porter plainte contre toi, ok ?
00:48:11Je vais aller voir la police.
00:48:13Une semaine après avoir porté plainte contre l'homme
00:48:16ayant tenu ses propos antisémites,
00:48:18l'auteur de cette vidéo que nous avons contactée
00:48:21redoute de croiser l'individu dans la rue.
00:48:24Ce n'est évidemment pas rassurant que cet homme soit en liberté.
00:48:27Il est dangereux.
00:48:28Il a une obligation de pointer chaque jour au commissariat
00:48:31et une interdiction de m'approcher.
00:48:33Mais si par hasard je le croise, je ne serai pas rassurée, c'est évident.
00:48:37L'audience du mis en cause est fixée au 31 janvier 2025.
00:48:41Une audience qui n'arrive pas assez vite pour la jeune femme.
00:48:45J'aurais préféré que ça aille plus vite maintenant.
00:48:47C'est la justice qui fera son travail et ça prendra le temps qu'il faut.
00:48:50L'essentiel, c'est qu'il soit condamné pour ses propos.
00:48:53La justice, c'est long, c'est comme ça, c'est un fait.
00:48:56Aujourd'hui, la jeune femme veut rester discrète et ne pas être exposée.
00:49:00Je veux me protéger, je ne veux pas m'attirer de problèmes
00:49:03car de nos jours, les gens sont fous et agressifs pour un rien.
00:49:06J'ai reçu tellement de beaux messages et d'encouragement
00:49:09mais je suis certaine que beaucoup de monde ne partage pas mes idées
00:49:12et ne sont pas en accord avec ce que j'ai fait.
00:49:15En Seine-Saint-Denis, les habitants d'un immeuble alertent sur leur situation.
00:49:18Depuis le mois de mai, ils connaissent des pannes d'ascenseurs.
00:49:21Un calvaire pour ceux qui habitent au 18ème étage de cet immeuble.
00:49:24Seule solution pour eux, prendre les escaliers tous les jours.
00:49:27Un reportage de Jarod Stein, Antoine Durand et Pierre Crépy.
00:49:30Ce n'est pas normal.
00:49:33Depuis des mois, les résidents de cet immeuble de Seine-Saint-Denis
00:49:36vivent l'enfer.
00:49:39Les ascenseurs ne peuvent plus s'y mettre.
00:49:42Pour certains, il faut monter jusqu'au 18ème étage.
00:49:45En juillet, ils disent qu'ils vont remplacer une pièce.
00:49:48C'est une arnaque.
00:49:51Logée au 18ème et dernier étage, cette mère de famille
00:49:54descend chaque jour des centaines de marches pour aller faire les courses
00:49:57et chercher ses enfants.
00:50:00Sous la chaleur de l'été, la fatigue est intense.
00:50:03On galère.
00:50:06J'ai un enfant de 2 ans.
00:50:09On est obligés de jeter des poubelles, d'acheter à boire de l'eau.
00:50:12Tout ça, on est fait à pied.
00:50:15Cette situation a conduit plusieurs résidents à jeter leurs déchets
00:50:18directement par la fenêtre.
00:50:21La société Logirep se défend d'avoir abandonné les habitants
00:50:24et affirme avoir pris les mesures nécessaires.
00:50:27On a mis en place un service de portage
00:50:30pour que tout un chacun puisse bénéficier de quelqu'un
00:50:33pour monter les courses à son niveau.
00:50:36Pourtant remise à neuf, il y a un an,
00:50:39les deux ascenseurs ont connu de nombreuses pannes ces derniers mois
00:50:42avant d'être mis à l'arrêt à la suite d'un incendie
00:50:45puis des problèmes d'usure.
00:50:48L'armée israélienne confirme avoir mené une frappe aérienne
00:50:51visant un responsable de la branche armée du Fatah.
00:50:54Il s'agit du parti du président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
00:50:57L'armée israélienne l'accuse d'agir pour le compte des gardiens
00:51:00de la révolution israélienne.
00:51:03L'armée idéologique de la république islamique d'Iran.
00:51:06Et puis Anthony Blinken demande au Hamas d'accepter une trêve.
00:51:09Oui, le secrétaire d'état américain s'est rendu au Qatar
00:51:12et en Égypte ces derniers jours de pays médiateurs pour y parvenir.
00:51:15Selon lui, le temps est compté.
00:51:18Notre message est simple, il est clair et il est urgent.
00:51:21Nous devons faire en sorte que le cessez-le-feu
00:51:24ne s'arrête pas.
00:51:27Nous devons faire en sorte que le cessez-le-feu
00:51:30et l'accord sur les otages ait lieu
00:51:33et nous devons le faire maintenant.
00:51:36Le temps presse.
00:51:39Chaque jour qui passe met en péril la santé
00:51:42et la vie des otages.
00:51:45Le temps presse parce que chaque jour
00:51:48des femmes, des enfants et des hommes à Gaza souffrent.
00:51:51Sans accès suffisant à des moyens de subsistance
00:51:54et à des médicaments.
00:51:57Ils risquent d'être blessés ou tués
00:52:00dans un conflit qu'ils n'ont pas commencé
00:52:03et qu'ils ne peuvent pas arrêter.
00:52:06L'Ukraine souhaite rejoindre la Cour pénale internationale.
00:52:09Oui, le Parlement ukrainien a voté en ce sens aujourd'hui.
00:52:12Les autorités espèrent notamment pouvoir punir la Russie
00:52:15pour des crimes de guerre présumés commis dans le pays
00:52:18depuis le début de la guerre.
00:52:21Et puis les premières pièces de monnaie à l'effigie
00:52:24du roi Charles III entrent en circulation cette semaine.
00:52:27Après les billets en juin dernier,
00:52:30près de 3 millions de ces nouvelles pièces
00:52:33seront distribuées au Royaume-Uni.
00:52:36Côté piles, on peut voir une paire d'abeilles britanniques.
00:52:39Côté face, c'est l'effigie officielle du monarque qui est gravée.
00:52:42Allez tout de suite, c'est le JT Sport.
00:52:45Retrouvez votre programme avec Original,
00:52:48le nouveau parfum Lacoste.
00:52:51Et on va parler de la belle performance de Lille.
00:52:54Hier soir en Ligue des champions,
00:52:57le LOSC affrontait le Slavia Prague
00:53:00à l'occasion du match aller des barrages.
00:53:03Les dogs ont parfaitement entamé leur double confrontation
00:53:06par une victoire.
00:53:09Le résumé de la rencontre avec Paul Jorgel.
00:53:13Le sujet devrait arriver dans quelques instants.
00:53:21C'est une musique que Lille aimerait entendre plus souvent cette saison.
00:53:24Après le Fenerbahce, c'est le Slavia Prague
00:53:27qui se dresse sur la route de la Ligue des champions pour les dogs.
00:53:30Les hommes de Bruno Genesio prennent possession du ballon
00:53:33et allument les premières mèches.
00:53:36Jonathan David a par deux fois l'occasion d'ouvrir le score.
00:53:39Cabella qui va donner à Zegrova.
00:53:42Zegrova est passé du bout du pied.
00:53:45Et David encore dessus.
00:53:48Lille domine. Le Slavia Prague est en difficulté.
00:53:51Mais à la mi-temps, les deux équipes sont à égalité.
00:53:54Au retour des vestiaires, les Lillois repartent avec les mêmes intentions.
00:53:57Jonathan David obtient une troisième chance.
00:54:00Cette fois, c'est la bonne.
00:54:03Et Lille fait enfin le premier pas
00:54:07grâce à son incontournable guide.
00:54:10Jonathan David, 1-0.
00:54:13Les nordistes se font peur après un but refusé pour le Slavia
00:54:16mais finissent par doubler la mise.
00:54:19David, Zegrova, Zegrova le dribble.
00:54:22C'est remarquable. C'est splendide.
00:54:25C'est même un peu de Ligue des champions.
00:54:28C'est un avant-goût de grand frisson.
00:54:31Lille s'offre le droit de rêver après son succès 2-0 face au Slavia Prague
00:54:34mais devra s'imposer la semaine prochaine en Tchéquie
00:54:37pour se qualifier définitivement en Ligue des champions.
00:54:40Ce qui n'a plus été réalisé depuis 2016 par un club français
00:54:43passé par les barrages.
00:54:46Et voilà, c'était le JT Sport.
00:55:04Allez, puischez-vous, restez avec nous
00:55:07puisque dans un instant, on évoquera ce souhait, celui de la préfecture des Bouches-du-Rhône
00:55:10de fermer la mosquée des Bleuets, c'est à Marseille.
00:55:13Ce mardi, une procédure a été lancée.
00:55:16L'imam Smahine Benjilali est accusé notamment
00:55:19d'une pratique de l'islam radical.
00:55:22A tout de suite.
00:55:27De retour dans 180 minutes.
00:55:30Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus
00:55:33à nous rejoindre avec moi aujourd'hui.
00:55:36Eliott Mamann, qui est toujours là, qui n'a pas bougé depuis la première heure.
00:55:39Nous avons rejoint François Coque, analyste politique.
00:55:42Bonjour François.
00:55:45Naeem Bestangi, essayiste et auteur du livre
00:55:48L'un seul du féminisme caressé, l'islamisme dans le sens du voile.
00:55:51À ma droite, nous avons Fabrice Hakoun, essayiste.
00:55:54Bonjour Fabrice. Et puis Anthony Bem, avocat.
00:55:57Bonjour Anthony.
00:56:00Pour finir, sur ce souhait, celui de la préfecture de police
00:56:03des Bouches-du-Rhône qui souhaite faire fermer la mosquée des Bleuets
00:56:06à Marseille. Ce mardi, une procédure a été lancée.
00:56:09L'imam Smahine Benjilali est accusé
00:56:12d'y prôner une pratique radicale de l'islam,
00:56:15l'instauration de la charia, mais aussi de légitimer
00:56:18le viol conjugal, la polygamie ou encore le djihad.
00:56:21Les détails avec Aminata Damphal.
00:56:25Une requête qui provient directement
00:56:28du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:56:31Ce mardi, la préfecture des Bouches-du-Rhône a notifié
00:56:34à la mosquée des Bleuets à Marseille son intention
00:56:37de fermer le lieu de culte. Une décision qui s'appuie
00:56:40sur plusieurs motifs. L'imam principal de cette mosquée
00:56:43y défend une pratique radicale de l'islam,
00:56:46une vision fondamentaliste de la religion, légitimant
00:56:49le djihad, l'instauration de la charia et le recours
00:56:52à la violence. L'imam français de cette mosquée
00:56:55est aussi accusé d'inciter à la violence contre les femmes.
00:56:58Il y tient un discours incitant à la discrimination
00:57:01et à la haine contre les femmes, notamment par des prêches
00:57:04exprimant des positions légitimant le viol conjugal,
00:57:07la polygamie et théorisant l'inégalité des droits
00:57:10entre les femmes et les hommes dans le mariage.
00:57:13L'imam est notamment soupçonné de prêcher contre les lois
00:57:16de la République sur ses réseaux sociaux suivis par plus
00:57:19de 150 000 personnes. Lundi soir, il y contestait
00:57:22les accusations portées à son encontre.
00:57:25Si on a envie de vivre notre islam de cette manière-là,
00:57:28en quoi on serait à l'encontre des lois de la République ?
00:57:31Aujourd'hui, les lois de la République sont censées
00:57:34être là pour garantir la liberté de culte.
00:57:37Nous, on ne cherche pas à faire peur.
00:57:40Mais par contre, personne ne nous intimidera.
00:57:43Il ne reste plus que 9 jours à l'imam de l'Institut
00:57:46des Bleuets pour répondre aux accusations du ministère
00:57:50de l'Intérieur et ainsi éviter une fermeture de la mosquée.
00:57:53Le souhait de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône
00:57:56de faire fermer cette mosquée des Bleuets à Paris.
00:57:59La décision peut sembler logique.
00:58:02Comment s'attaquer à ce problème ?
00:58:05Cette mosquée n'est pas un cas isolé.
00:58:08Il y en a de nombreux sur notre territoire
00:58:11où des imams ont des discours liés à l'islam radical.
00:58:14Aujourd'hui, il faudrait faire quoi ?
00:58:17Un audit ? Mieux contrôler ces mosquées ?
00:58:20M. Estangy ?
00:58:23Ces mosquées sont déjà contrôlées par les services de renseignement.
00:58:26Ce n'est pas parce qu'on ne le sait pas au niveau médiatique
00:58:29qu'elles ne sont pas contrôlées.
00:58:32Moi-même, il y a quelques semaines, j'avais écrit un long article
00:58:35pour signaler un prédicateur à Antony, en région parisienne,
00:58:38qui justifie le mariage des petites filles, la violence conjugale, etc.
00:58:41J'ai passé l'alerte.
00:58:44Il faut d'abord comprendre de quoi on parle.
00:58:47Cet imam en question, par exemple, assume le fait
00:58:50de tenir des discours politiques dans son lieu de culte,
00:58:53dans sa mosquée. Il a même déclaré à la presse qu'il ne voyait aucun problème avec ça.
00:58:56Or, c'est en infraction totale et absolue
00:58:59de l'article 26 de la loi de 1905 qui interdit
00:59:02tout discours politique tenu dans des lieux qui servent au culte.
00:59:05Et il assume pleinement.
00:59:08Il ne voit pas non plus le problème de demander des horaires
00:59:11aménagés à la piscine, qui est une approche radicale de l'islam
00:59:14qui sépare les hommes des femmes, parce que les femmes sont perçues comme des objets
00:59:17sexuels tentateurs, et donc les hommes doivent être protégés de la tentation.
00:59:20Et donc, il faut les séparer, même dans les piscines.
00:59:23Il ne comprend pas que des élus,
00:59:26que la population puisse être choquée et s'opposer à ces horaires aménagés
00:59:29qui sont refusés à tout le monde. Demander des horaires aménagés
00:59:32en raison du sexe, c'est du racisme, comme si on demandait des horaires
00:59:35séparés en fonction de la couleur de la peau, c'est pareil.
00:59:39Et encore mieux que ça,
00:59:42s'en prendre à son interprétation extrémiste de l'islam,
00:59:45selon lui, c'est s'en prendre aux musulmans en général.
00:59:48Et on est là typiquement dans la stratégie victimaire.
00:59:51Et quand il tient des propos politiques dans ses prêches, ça baigne la dent.
00:59:54C'est vraiment dans la victimisation à outrance
00:59:57au point de créer un sentiment de mal-être,
01:00:00de malaise, d'injustice, d'indignation
01:00:03auprès de ses fidèles, et qui pourrait pousser certains
01:00:06à passer à l'acte. Et je continuerai aussi
01:00:09pour dire qu'il ne voit aucun problème à ce que
01:00:12des musulmans s'investissent en politique.
01:00:15Donc il ne dit pas des citoyens français de confession musulmane,
01:00:18il dit des musulmans, c'est-à-dire qu'ils s'investissent en politique
01:00:21non pas pour leur citoyenneté, mais pour leur islamité.
01:00:24C'est typiquement l'islamisme politique.
01:00:27Et enfin, pour terminer, il fait souvent des conférences
01:00:30avec des prédicateurs extrémistes comme le salafiste Nadher Abou Anas.
01:00:33Il avait fait polémique en janvier 2023
01:00:36où il devait tenir des conférences, je crois, à Grenoble
01:00:39ou à Valence, ou les deux, et ça avait suscité
01:00:42un tollé sur place parce qu'on a connaissance
01:00:45des prêches radicaux de l'un et de l'autre.
01:00:48Fabrice Sagoun ?
01:00:51Oui, je vous remercie de préciser qu'il s'agit d'un sujet politique.
01:00:54On prend trop souvent ce sujet par l'angle religieux.
01:00:57Ce qui est problématique, parce que quand on attaque ce sujet
01:01:00par le biais de la laïcité, on se retrouve effectivement
01:01:03devant une contradiction qui est que la laïcité, elle est précisément
01:01:06d'ailleurs, il utilise cet argument, l'imam utilise cet argument
01:01:09la laïcité est précisément édictée pour permettre à chacun
01:01:12la liberté de culte. Ce sujet n'est pas un sujet religieux
01:01:15c'est un sujet politique. En fait, on est là face à des partisans
01:01:18de l'islam politique qui veulent imposer
01:01:21une vision politique antagoniste à la vision issue des Lumières
01:01:24qui est la vision politique française. Et donc c'est là
01:01:27qu'on se retrouve en difficulté parce qu'un système politique dans un pays
01:01:30ne peut pas être en concurrence avec un autre, sinon c'est le séparatisme.
01:01:33On a aujourd'hui en France un système qui est le système politique
01:01:36issue des Lumières. Il y a eu une grande lutte pour l'obtenir.
01:01:39La laïcité en fait partie, mais pas seulement. Il y a l'égalité homme-femme
01:01:42il y a un certain nombre de principes qui sont inscrits et la liberté absolue
01:01:45de tous. Et ce système-là ne peut souffrir aucune concurrence.
01:01:48Or aujourd'hui, vous avez des partisans d'un système politique antagoniste
01:01:51qui a peut-être un sens ailleurs. Il y a des pays dans lesquels il a sûrement du sens
01:01:54vous avez des pays qui sont des pays tribaux par exemple
01:01:57où il est difficile d'obtenir une unité. La charia permet
01:02:00de fédérer autour d'une abstraction qui est une abstraction
01:02:03sur laquelle tout le monde est d'accord et qui permet de fédérer autour
01:02:06de la religion, en l'occurrence, de façon à garder une unité.
01:02:09Mais en France, il faut bien expliquer qu'on ne peut pas souffrir
01:02:12de concurrence au système politique français. Et si on s'adressait
01:02:15à ces prédicateurs-là
01:02:18par cet angle-là, on éviterait justement
01:02:21l'accusation d'islamophobie qui est souvent prise parce que finalement
01:02:24les prédicateurs de la haine comme cet homme-là
01:02:27se servent de nos concitoyens musulmans qui sont pour la plupart modérés
01:02:30comme d'un bouclier humain pour éviter de les atteindre.
01:02:33Naëm ?
01:02:36Oui, dans mes écrits, j'emploie souvent le terme de bouclier politique.
01:02:39C'est-à-dire que ces prédicateurs, ces militants islamistes
01:02:42se servent de l'ensemble des musulmans comme bouclier politique
01:02:45dans leur stratégie victimaire.
01:02:48Je prendrais par exemple les déclarations de l'avocat de cet imam
01:02:51Rafik Sheikha qui est aussi l'avocat
01:02:54je crois qu'on abordera peut-être après de la personne qui a déposé
01:02:57un recours par rapport au Burkini.
01:03:00C'est vraiment une démarche politique
01:03:03autant que juridique. Le juridique sert
01:03:06à l'avancée politique et un des arguments
01:03:09de la défense, c'est de dire que
01:03:12la France ou le ministère de l'Intérieur s'en prend
01:03:15aux personnes de confession musulmane en France.
01:03:18Non, ce n'est pas les personnes de confession musulmane, ce sont simplement
01:03:21des extrémistes qui se réfugient derrière l'ensemble des musulmans
01:03:24pour justifier leur avancée à travers la victimisation.
01:03:27François Hacocq ?
01:03:30Je rejoins ce qui vient d'être dit sur la séparation du politique et du religieux.
01:03:33On a peut-être un détail d'approche.
01:03:36Je considère que la laïcité ne traite pas spécifiquement la question religieuse.
01:03:39Le principe de laïcité est un principe d'organisation sociale et politique
01:03:42de l'ensemble de la société française.
01:03:45On voit bien que l'imam s'en prend à cette définition.
01:03:48Pour ceux qui veulent vivre l'islam comme nous l'entendons,
01:03:51la République n'a rien à en dire.
01:03:54Le principe de laïcité, parce que d'abord il garantit
01:03:57et assure la liberté de conscience, l'exercice des cultes,
01:04:00mais aussi la liberté d'expression qui finalement en découle
01:04:03de ce principe de laïcité,
01:04:06c'est cela qui contrevient au fait de, à un moment donné,
01:04:09nourrir la haine, attiser les passions
01:04:12et essayer de segmenter la société française.
01:04:15Donc on a un pli extrêmement fort qui est ce principe de laïcité
01:04:18qui ne doit pas être limité aux faits religieux
01:04:21et qui doit être bien compris et entendu par tous aujourd'hui
01:04:24comme la façon non pas simplement de vivre ensemble,
01:04:27cette expression n'a plus de sens tellement elle a été galvaudée
01:04:30depuis maintenant des années, mais désormais de faire corps politique
01:04:33tous ensemble.
01:04:36Ceux qui veulent vivre ensemble sont précisément ceux qui prônent
01:04:39l'orthopraxie religieuse, quelle que soit la religion d'ailleurs.
01:04:42Plus l'orthopraxie religieuse progresse et plus le vivre ensemble
01:04:45est battu en brèche, donc c'est bien.
01:04:48J'aimerais quand même revenir sur les déclarations de l'imam Ismail
01:04:51qui s'est défendu d'ailleurs suite à cette volonté de la préfecture
01:04:54des Bouches-du-Rhône de faire fermer la mosquée,
01:04:57c'était chez nos confrères de BFM, il évoque un ramassis de mensonges.
01:05:00Alors sur la polygamie, il dit que c'est interdit,
01:05:03le polyamour est légitime, voilà ce que dit l'imam Ismail.
01:05:06Il dit sur le viol conjugal qui fait forcément polémique,
01:05:09il dit avoir parlé des droits et des devoirs entre époux et épouse,
01:05:12il évoque le thème de l'équité entre eux.
01:05:15Et puis enfin, sur les propos antisémites et pro-hamas, il déclare
01:05:18quand on soutient la cause palestinienne, on est forcément anti-juifs.
01:05:21Voilà ce qu'a dit effectivement cet imam Ismail pour se défendre.
01:05:24On peut revenir peut-être et commenter cette défense
01:05:27puisqu'effectivement il se pose en victime finalement,
01:05:30c'est ça, c'est cette position victimaire.
01:05:33Il a reçu il y a quelque temps un prédicateur qui s'appelle Hamza,
01:05:36qui est un prédicateur qui a dit précisément que le 7 octobre
01:05:39était un châtiment divin pour les juifs.
01:05:42Il n'a pas dit pour les israéliens, il a bien dit un châtiment divin
01:05:45pour les juifs, ça n'a pas été démenti.
01:05:48Juste pour souligner un élément concernant le narratif qui est très inquiétant.
01:05:51Pendant très longtemps, quand il y avait ce genre de démarche d'interdiction
01:05:54qui était menée, vous aviez plutôt de la contrition.
01:05:57C'est-à-dire que l'imam en cause disait je suis désolé,
01:06:00mes mots ont dépassé mes pensées, je ne pensais pas que j'allais blesser.
01:06:03Là il assume complètement, on a franchi le rubicon.
01:06:06Il assume complètement un discours politique
01:06:09qui vient battre en brèche la politique française
01:06:12et le système français.
01:06:15Vous considérez qu'il assume avec ces mots-là ?
01:06:18Là il a dit la République n'a rien à voir avec les propos que je tiens.
01:06:21Quand il parle de la polygamie, il parle de polyamour désormais.
01:06:24Oui, parce que pour la polygamie, il joue un peu sur la sémantique.
01:06:27C'est vrai que les salafistes, les islamistes,
01:06:30ce sont de grands romantiques, n'est-ce pas ?
01:06:33Plus sérieusement, par rapport au viol conjugal,
01:06:36c'est ça dont il s'agit, c'est du viol conjugal,
01:06:39les prédicateurs islamistes le justifient en permanence.
01:06:42C'est-à-dire qu'ils considèrent que la femme est à disposition de son mari
01:06:45parce qu'elles sont un chant de l'amour pour leur mari.
01:06:48Je cite Textus, verset du Coran.
01:06:51Et que l'homme a autorité sur la femme
01:06:54pour les raisons que Dieu a donné les faveurs, etc.
01:06:57Et que la femme lui donne obéissance.
01:07:00Et que s'il craint qu'elle désobéisse, il y a plusieurs étapes.
01:07:03La dernière étape étant qu'il peut la frapper.
01:07:06Ça, c'est vraiment l'interprétation littérale du texte.
01:07:09Aujourd'hui, vous avez des musulmans progressistes qui considèrent
01:07:12que ces textes ne sont plus applicables, ne sont plus valables.
01:07:15Et ce n'est pas parce qu'il y a une loi humaine qui l'interdit,
01:07:18on ne peut pas l'appliquer.
01:07:21Par contre, les radicaux considèrent que puisque c'est écrit,
01:07:24c'est valable en tout lieu et en tout temps, peu importe les lois de la République.
01:07:27Et donc, un homme, puisque c'est écrit comme ça, a le droit de battre sa femme.
01:07:30Je terminerai pour répondre à ce que vous disiez sur le fait qu'il assume.
01:07:33Il assume pleinement parce qu'il est sincère.
01:07:36Il se perçoit comme victime. Il ne sait absolument pas ce qu'est la laïcité.
01:07:39Et donc, parce qu'il est victime, il considère qu'il peut se défendre.
01:07:42Et c'est ça qui est terrifiant.
01:07:45Parce que toutes les idéologies totalitaires jouent sur la victimisation
01:07:48pour assumer leurs actes. Et c'est pour ça que la loi de 1905,
01:07:51il s'assoit vraiment dessus. La loi de 1905,
01:07:54il y a quelques articles qui sont fondamentaux. L'article 1,
01:07:57et j'ai parlé de l'article 26. Il s'assoit totalement sur l'article 26
01:08:00et il l'assume. J'ai été impressionné de voir à quel point il assume.
01:08:03C'est un des rares à assumer, de dire, en gros,
01:08:06je m'en fous de la laïcité, je m'en fous de vos lois, je fais des discours politiques
01:08:09dans mes lieux de culte parce que c'est justifié, parce que nous sommes des victimes.
01:08:12Vous avez communiqué à l'antenne, à l'instant,
01:08:15le communiqué officiel reprochant les griefs
01:08:18à Satiemam et à Sète-Mosquée.
01:08:21Dans ce communiqué, il y a un article,
01:08:24l'article L227-1 du Code de la sécurité intérieure
01:08:27qui permet, en effet, depuis peu de temps,
01:08:30quatre ans maintenant,
01:08:33d'une procédure contradictoire
01:08:36où des informations doivent être données
01:08:39par les prédicateurs, par leurs propos
01:08:42qui sont discriminatoires, par leurs propos qui sont haineux
01:08:45ou qui provoquent à la discrimination ou à la haine.
01:08:48Donc, aujourd'hui, on a un imam
01:08:51qui est mis en cause et qui doit répondre car cette procédure,
01:08:54en effet, dans l'article que je vous citais à l'instant,
01:08:57prévoit une procédure contradictoire au terme de laquelle
01:09:00il doit répondre aux griefs qui sont avancés.
01:09:03Donc, on aura, et il y a un délai qui est fixé
01:09:06par la loi par lequel son avocat
01:09:09va devoir répondre aux ministres sortants.
01:09:12Et donc, on verra les réponses
01:09:15qu'il conviendra de faire, mais néanmoins,
01:09:18dès à présent, il y a eu déjà des décisions de justice
01:09:21par le tribunal administratif qui, à plusieurs reprises,
01:09:24à Marseille, par des conférences organisées
01:09:27par la mosquée d'Aiebleuay dans les quartiers nord
01:09:30avaient déjà été interdites ces conférences
01:09:33par un juge administratif parce que ces juges
01:09:36avaient considéré qu'en effet, il y avait des discriminations
01:09:39sexistes à l'occasion de ces conférences.
01:09:42En tout cas, il y avait des propos qui n'avaient pas lieu.
01:09:45Alors, en effet, les lois de la République prévoient
01:09:48de nombreuses, finalement, obstacles à cet islam radical.
01:09:51Donc, évidemment, tout ce qui est
01:09:54de la polygamie, tout ce qui est
01:09:57des revendications où on doit avoir
01:10:00un rôle de la femme inférieur à celui de l'homme,
01:10:03des interdictions. Les piscines, par exemple,
01:10:06c'est un exemple. Le burkini, c'est un exemple.
01:10:09On en reparlera. C'est un sujet par la suite. Mais on voit
01:10:12qu'on a un islam, lorsqu'il est poussé à son extrême,
01:10:15est en contradiction avec les lois de la République.
01:10:18Je vous propose d'écouter M. Claude Moniquet, c'est notre spécialiste terrorisme
01:10:21qui est revenu sur cette volonté de la préfecture
01:10:24des Bouches-du-Rhône. Écoutez, il explique que finalement,
01:10:27la décision est presque un coup d'épée dans l'eau.
01:10:30Dès qu'un canal se ferme, il va se rouvrir ailleurs.
01:10:33Donc, ça ressemble un peu, malgré tout,
01:10:36clairement à tenter de vider la mer avec une petite cuillère.
01:10:39Les résultats, il y en a, mais fondamentalement,
01:10:42la propagande salafiste ne fait que se déplacer
01:10:45d'un lieu à l'autre ou d'un canal à l'autre ou d'un lieu physique
01:10:48à un canal virtuel.
01:10:51Oui, effectivement, car hormis cette mosquée, il y a d'autres mosquées sur le territoire
01:10:54qui ont forcément son surveillance de la part du ministère de l'Intérieur.
01:10:57Et puis, il y a aussi cette dimension virtuelle
01:11:00puisqu'effectivement, on évoque le cas de cet imam
01:11:03qui s'exprime, certes, dans cette mosquée des Bleuets,
01:11:06mais qui s'exprime aussi sur les réseaux sociaux et qui a des propos
01:11:09qui sont, eux aussi, condamnables.
01:11:12En effet, cette décision d'avis de fermeture n'est que pour six mois
01:11:15car la loi prévoit, en effet, un délai maximal de six mois.
01:11:18Donc, on ne peut régler le problème que temporairement.
01:11:22Les parquets ont la possibilité, en effet, d'intervenir
01:11:25car les réseaux sociaux ont des existences,
01:11:28des sièges sociaux, TikTok, Facebook, Twitter,
01:11:31ont des antennes, par exemple, en France et on peut...
01:11:34C'est une tâche presque plus compliquée que de fermer la...
01:11:37Non, non, pas du tout. Il ne faut pas croire. Aujourd'hui, il y a des relais,
01:11:40des liens qui sont permanents en réalité et qui nous permettent quasiment,
01:11:43pas instantanément, mais très rapidement, de faire fermer les comptes
01:11:46et d'empêcher, avec les IP, de recréer
01:11:49de nouveaux comptes. Naïm Bestandi.
01:11:52Oui, c'est vrai, sauf que cet imam, pour reculer la focale,
01:11:55cet imam fait partie d'un ensemble. Je l'explique justement dans mon livre.
01:11:58Il est un maillon d'une grande chaîne.
01:12:01S'il était, lui tout seul, dans sa mosquée avec ses fidèles,
01:12:04ce serait déjà problématique, mais il aurait moins d'audience.
01:12:07Là, il s'adresse à quelques dizaines de fidèles,
01:12:10mais ses prêches sont mises en ligne sur sa chaîne YouTube
01:12:13qui est vue par des dizaines de milliers de personnes.
01:12:16Ils sont récupérés et partagés par d'autres militants islamistes
01:12:19sur les réseaux sociaux. Et enfin, il n'est pas le seul.
01:12:22Il y a eu, en son temps, Hassani Qusayn. Vous avez Nader Abou Anas,
01:12:25dont j'ai parlé tout à l'heure. Il y a Mohamed Nadir.
01:12:28Il y a plusieurs prêcheurs islamistes qui sont sur les réseaux sociaux.
01:12:31Et c'est pour ça que je dis souvent que la plus grande mosquée de France,
01:12:34elle n'est pas physique. La plus grande mosquée, c'est Facebook, c'est Twitter,
01:12:37c'est TikTok. Voilà où se trouve la plus grande mosquée de France.
01:12:40Et c'est pour ça que leurs prêches sont ensuite multi-personnelles.
01:12:44C'est pour ça que même si on fermait leur compte,
01:12:47de toute façon, une fois que c'est en ligne sur Internet, c'est fini.
01:12:50Les vidéos sont multi-partagées. On ne peut plus les arrêter.
01:12:54Et c'est pour ça qu'ensuite, les propos qui sont tenus
01:12:57par des gens qui sont des références religieuses pour M. et Mme Tout-le-Monde,
01:13:00certains vont prendre ça pour argent comptant
01:13:03et vont recréer cette parole, retransmettre cette parole
01:13:06dans des lives sur TikTok, sur les réseaux sociaux en général.
01:13:10Et cette parole est transmise et ça arrive à intégrer
01:13:13le fait que pour beaucoup de musulmans et de non-musulmans,
01:13:16l'islam, c'est ça. Et moi, je le dis, non, l'islam,
01:13:19ce n'est pas que ça. Ça peut aussi être autre chose et quelque chose
01:13:22qui s'intègre parfaitement dans les valeurs de la République.
01:13:25Allez, on va clore cette page et en ouvrir une autre, page politique,
01:13:28cette fois-ci. Je vois qu'Eliott Mamann commence à s'impatienter,
01:13:31mais ne vous inquiétez pas, j'arrive, Eliott. On va parler de cette nouvelle polémique
01:13:34qui concerne la France insoumise et plus précisément,
01:13:37Louis Boyard, le député, a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux
01:13:40dans laquelle il propose aux lycéens de la voie professionnelle
01:13:43de faire part de leur grief et puis de transmettre ces SMS
01:13:47au Premier ministre sortant, Gabriel Attal.
01:13:50Une méthode qui a été dénoncée par de nombreux élus
01:13:53qu'il accuse de harcèlement. On regarde le sujet
01:13:56de Chloé Tarka et puis on en reparle juste après.
01:13:59Le numéro de téléphone de Gabriel Attal.
01:14:02Sourire en coin, Louis Boyard propose ses services
01:14:05en tant que facteur. Donc en commentaire, mettez-moi les SMS
01:14:08que vous voudriez envoyer à Gabriel Attal et je les enverrai moi-même.
01:14:11Je vais un peu faire le facteur. Voilà, la lutte continue.
01:14:14Mettez-moi en commentaire les messages qu'on va envoyer à Gabriel Attal
01:14:17et on va l'obliger à se positionner. Il doit vous payer.
01:14:20Une vidéo destinée aux lycéens de la voie professionnelle
01:14:23auxquelles il propose d'adresser leur grief par SMS à Gabriel Attal.
01:14:26Un poste qui ne passe pas chez certains élus
01:14:29qui dénoncent une forme de harcèlement.
01:14:33Chaque jour, LFI franchit une nouvelle ligne rouge.
01:14:36Réaction aussi de la ministre démissionnaire de l'Education nationale
01:14:39Nicole Belloubet dans un SMS envoyé aux députés.
01:14:56Après plusieurs échanges via différents postes publiés sur X,
01:14:59le député insoumis l'assure,
01:15:02il n'enverra pas de milliers de SMS à Gabriel Attal
01:15:05et compte en faire une sélection.
01:15:08Messieurs, est-ce que cette méthode, celle de Louis Boyard
01:15:11d'envoyer des messages à Gabriel Attal, est-ce qu'on peut considérer
01:15:14que c'est du harcèlement comme le dit Nicole Belloubet ?
01:15:17Je ne sais pas si c'est du harcèlement
01:15:20parce qu'apparemment il n'est pas passé à l'acte.
01:15:23Elle a dit qu'il allait envoyer des messages.
01:15:27Je pense que le Premier ministre est au-dessus de tout ça.
01:15:30Ce que je trouve très dérangeant,
01:15:33c'est le niveau.
01:15:36Il est coutumier de tout ça.
01:15:39C'est un élu de la République, il est censé donner l'exemple,
01:15:42il est censé incarner. Je rappelle quand même qu'un député
01:15:45de la Nation, quand il est élu, quel que soit le camp politique
01:15:48par lequel il est élu, après il devient député de l'ensemble de la Nation,
01:15:51c'est le principe de la députation.
01:15:54Les élus comme celui-là, qui sont d'une telle vacuité,
01:15:57qui sont obligés de meubler par des actions de ce type,
01:16:00finalement c'est quoi ? C'est un tiktoker.
01:16:03Il veut faire du bruit, faire un nombre de vues sur TikTok.
01:16:06Il n'est pas le seul élu à être sur TikTok ou sur les réseaux sociaux.
01:16:09On n'a pas vu ce que ça donnait.
01:16:12Voilà l'objectif.
01:16:15Ça donne une image absolument affolante de la politique
01:16:18et du niveau du débat.
01:16:21Au niveau du débat, je me prononcerai sur le droit
01:16:24puisque l'article 222-16 du cas pénal prévoit
01:16:27que l'envoi de messages réitérés ou d'appels réitérés
01:16:30dans le but de troubler la tranquillité.
01:16:33On voit que le législateur prévoit un champ extrêmement large
01:16:36et puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
01:16:39En réalité, par l'envoi de messages réitérés
01:16:42qui viseraient à troubler la tranquillité,
01:16:45c'est de ça dont il s'agit, on aurait une infraction qui serait constituée.
01:16:49Donc légalement, ça peut être réitéré comme du harcèlement.
01:16:52Comme un harcèlement, exactement.
01:16:55Je pense honnêtement que le groupe Ensemble pour la République
01:16:58se trompe un peu de combat en focalisant sur le cyberharcèlement
01:17:01puisque, évidemment, Louis Breuer a immédiatement précisé
01:17:04qu'il enverrait un simple résumé en un seul message
01:17:07des diverses revendications qui lui seraient transmises
01:17:10et non un amoncèlement de messages à Gabriel Attal.
01:17:13S'il arrête trop pédaler, c'est aussi peut-être au vu des réactions politiques
01:17:16Donc au départ, ce n'était pas sa volonté. En tout cas, c'est ce qu'il dit dans cette vidéo.
01:17:19Bien sûr, mais sur le tweet qui proposait cette initiative,
01:17:23il a immédiatement précisé en arrière-plan,
01:17:26vous savez, on appelle ça des trades quand il y a plusieurs tweets qui se suivent,
01:17:29qu'il n'enverrait pas massivement des messages au Premier ministre.
01:17:34Mais simplement, ce qui m'intéresse, c'est de voir la posture rhétorique
01:17:37qu'entend incarner ce député de la France Insoumise.
01:17:40Il y a ici une volonté de stimuler un sentiment manifestement enfantin
01:17:45et une posture extrêmement infantilisante du côté des électeurs de la France Insoumise.
01:17:50Puisque personne, évidemment, n'estime que l'intégralité des éventuelles doléances
01:17:55qui pourraient être transmises à un député serait de manière directe
01:17:59et en outrepassant l'intégralité des corps intermédiaires transmises du député au Premier ministre.
01:18:06Et il y a véritablement une position totalement, si vous voulez, en dehors de toute limite,
01:18:14qui me semble particulièrement dérangeante et qui interroge la position
01:18:18et la stratégie de la France Insoumise dans le contexte actuel.
01:18:21On comprend bien qu'en réalité, la France Insoumise veut toujours incarner le devant de l'agenda médiatique,
01:18:27notamment pour réfréner notre éventuelle focalisation sur les positions
01:18:31beaucoup plus modérées et nuancées que pourrait exprimer Lucie Casté.
01:18:34Puisque la France Insoumise a pour ambition de réussir en 2027
01:18:38et qu'ils savent bien que dans un contexte de déstabilisation économique et politique massive,
01:18:43comme on le connaît à l'heure actuelle, le fait d'être en charge, en responsabilité au cours d'une élection
01:18:48n'est certainement pas un bénéfice pour se faire élire.
01:18:51Et donc la volonté de la France Insoumise est de montrer qu'ils ne sont pas préparés au pouvoir
01:18:55puisque de toute évidence, quelqu'un qui met en scène son caractère extrêmement enfantin
01:18:59comme le fait en l'occurrence Louis Boyard, n'est pas quelqu'un qui est apte à gouverner.
01:19:03C'est quelque chose que la quasi-totalité des électeurs, sauf l'éventuelle communauté
01:19:07que pourrait vouloir stimuler Louis Boyard sur les réseaux sociaux, est en mesure de comprendre.
01:19:11Et c'est donc ça qui m'interpelle.
01:19:13Permettez-moi, sans me faire le porte-voix de Louis Boyard, mais en l'occurrence,
01:19:17il défend aussi des lycéens comme il l'a toujours fait.
01:19:21C'est-à-dire qu'effectivement, il a peut-être reçu aussi des messages de lycéens
01:19:24qui ont fait part de leur mécontentement.
01:19:27Donc là, peut-être que la méthode, la manière dont ça a été fait n'a peut-être pas été la bonne.
01:19:32Mais encore une fois, il défend aussi les lycéens.
01:19:35Vincent Hoque.
01:19:36À quel prix ?
01:19:37François Hoque, pardon.
01:19:38À quel prix et pour quel résultat, si vous permettez ?
01:19:40D'abord, à quel prix ?
01:19:41Il y a énormément de confusion dans la tête de M. Boyard quand il dit qu'il va utiliser
01:19:46le canal privé et personnel pour s'adresser à M. Attal.
01:19:50Que je sache, M. Boyard a accepté d'être député de la Nation.
01:19:53Ce n'est pas rien quand même, député de l'ensemble du corps politique constitué.
01:19:56Il a donc, par ce biais-là, accès à des cadres de discussion.
01:20:00Il peut, lui, contrairement à vous, à moi, aux gens qui sont derrière le poste,
01:20:04s'adresser au Premier ministre.
01:20:06Et sa parole sera entendue, sera prise en compte.
01:20:09Le Premier ministre en fera ce qu'il a à en faire.
01:20:11Mais sa parole sera entendue.
01:20:13Il a cette capacité-là parce qu'il est député.
01:20:16Et finalement, il renonce à cet exercice-là pour se diriger vers un canal privé,
01:20:21puisqu'il a récupéré, on ne sait comment, on ne sait où,
01:20:24le numéro de téléphone de M. Attal.
01:20:26Quel est ce numéro ? Est-ce que c'est son numéro de Premier ministre ?
01:20:28Est-ce que c'est son numéro personnel ?
01:20:30Et donc, finalement, il détourne le champ du courant politique
01:20:34pour aller vers la sphère privée.
01:20:36C'est faire bien du mal à notre démocratie qui n'en a pas besoin.
01:20:40Et je disais ensuite, pour quel résultat ?
01:20:42Pour quel résultat ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est en train de parler
01:20:44d'une polémique de M. Boyard, une de plus,
01:20:47qui, effectivement, vise à faire une forme, aujourd'hui, de populisme
01:20:53pour, finalement, essayer de créer une scène politique pour 2027
01:20:57parce que c'est la seule chose qui intéresse, aujourd'hui, la France insoumise,
01:21:00mais au prix et au détriment, finalement, de la question politique qui est derrière.
01:21:03Parce que derrière, il y a une question politique sur la réforme de l'enseignement professionnel
01:21:07qui a été rejetée, je vous le rappelle, par l'ensemble du Conseil supérieur de l'éducation
01:21:11au début de l'année.
01:21:13Pas un n'a voté pour au sein de ce Conseil supérieur de l'éducation.
01:21:17Elle est censée rentrer et se mettre en place à cette rentrée.
01:21:20Aujourd'hui, est-ce qu'on est en train de parler de cette réforme de l'enseignement professionnel ?
01:21:23C'est pas ça dont on parle, c'est de ce coup médiatique que M. Boyard est en train de faire
01:21:28et, finalement, qui s'allie à la fois la démocratie, les institutions représentatives,
01:21:32mais aussi la cause qu'il prétend défendre.
01:21:34En tout cas, la méthode de la France insoumise, vous allez le voir, est loin de convaincre,
01:21:37y compris à gauche, puisque, au sein du nouveau Front populaire,
01:21:40certaines voix s'élèvent contre cette méthode.
01:21:43Certains veulent isoler, d'une certaine manière, le parti de Jean-Luc Mélenchon,
01:21:46voire tourner la page, c'est ce qu'a déclaré Raphaël Glucksmann dans les colonnes du Point.
01:21:50Le député européen veut en faire de même, d'ailleurs, avec Emmanuel Macron.
01:21:54On va, d'ailleurs, lire l'une de ses déclarations.
01:21:56Raphaël Glucksmann, il faut rompre avec l'esthétique de la radicalité
01:22:01qui n'est, en fait, que du sectarisme et empêche, justement, toute transformation radicale
01:22:07délaissée Jupiter, comme Robespierre, et donc tourner la page Macron et Mélenchon.
01:22:12Question ! Pourquoi ne pas l'avoir fait avant ?
01:22:15C'est exactement ce que j'allais vous demander, donc vous me posez la question.
01:22:18C'est exactement ce que j'allais vous dire.
01:22:20C'est-à-dire qu'en fait, il a raté une opportunité extraordinaire.
01:22:23Il arrive premier à gauche, Glucksmann, après les européennes.
01:22:27Il a l'occasion de refonder la gauche modérée, ce que j'appelle moi la gauche républicaine.
01:22:33Et puis, il va s'acoquiner avec Mélenchon, qui a fait 5 points de moins que lui.
01:22:39Et puis, maintenant, il vient nous dire qu'il faut l'isoler.
01:22:41Mais quel crédit ? De quel crédit dispose-t-il aujourd'hui ?
01:22:44Alors qu'il avait l'occasion de le faire au lendemain...
01:22:47Il a raté le coche, vous pensez ?
01:22:48Mais complètement raté le coche. Il s'est complètement discrédité.
01:22:51C'est incompréhensible, en fait.
01:22:52C'est un des grands mystères de la politique de ces dernières semaines, ou de ces derniers mois.
01:22:55Comment il a pu, à ce point, rater le coche ?
01:22:57Il avait l'occasion de refonder le PS, de refonder ce dont on a tant besoin,
01:23:01c'est-à-dire une gauche républicaine forte, sociale,
01:23:04mais en même temps avec une dose de libéralisme, etc., moderne.
01:23:08Il avait l'occasion de refonder la gauche moderne.
01:23:10Il va s'acoquiner avec ceux qui ont fait bien moins que lui,
01:23:15pour je ne sais quelle raison.
01:23:17Peut-être que vous m'expliquerez en tant que politologue.
01:23:20Et puis aujourd'hui, il vient nous dire que finalement, ce n'est pas ce qu'il faut faire.
01:23:24Mais là, c'est de la rhétorique, en fait, ce qu'il vient de faire.
01:23:26C'est de la rhétorique. C'est très poétique.
01:23:28Et pourtant, il y avait énormément d'espoir de la part de ses partisans,
01:23:32notamment au jour de ces résultats des élections européennes.
01:23:36Mais même pour ceux dont je fais partie qui ne sont pas ses partisans,
01:23:39il y avait un espoir parce qu'on sait très bien que dans une démocratie,
01:23:41il faut un équilibre. Il faut un équilibre entre la gauche et la droite.
01:23:43Il faut des forces politiques qui soient des forces politiques de progrès, de propositions.
01:23:47Et il incarnait ça. Donc, c'est une vraie occasion manquée.
01:23:51Vous l'avez interpellé. On va l'interroger, François Coque.
01:23:54Pourquoi s'être allié à nouveau avec la France insoumise ?
01:23:57Effectivement, au moment des élections européennes,
01:23:59Raphaël Glucksmann avait l'opportunité finalement de se séparer du parti de Jean-Luc Mélenchon.
01:24:04La gauche parle à la gauche.
01:24:06C'est ça qui se passe dans ce pays depuis quelques mois et en réalité depuis des années.
01:24:10Et c'est ce qui fait que depuis 2017, globalement,
01:24:13elle pèse entre 28 et 31 % du corps électoral d'élection en élection,
01:24:17quel que soit le contexte.
01:24:19C'est vrai pour le parti et le mouvement de M. Mélenchon qui, je l'ai dit il y a un instant,
01:24:24cherche uniquement à préparer le terrain de l'affrontement
01:24:27et à faire place nette au sein de la gauche pour 2027.
01:24:30Mais c'est vrai de la même manière pour M. Glucksmann et pour d'autres
01:24:33qui se disent qu'on n'arrivera pas à reconstruire au sein de la gauche
01:24:36avant d'avoir fait, avant d'avoir nettoyé le terrain.
01:24:38Et nettoyer le terrain, ça veut dire quoi ?
01:24:39Ça veut dire à un moment donné sortir M. Mélenchon de ce champ politique-là
01:24:43parce qu'il occupe tout l'espace et il a une capacité dans les campagnes
01:24:47à faire la différence.
01:24:50Alors, pourquoi M. Glucksmann n'a pas fait ça avant ?
01:24:53D'une certaine manière, comme dirait l'autre, le Vatican combien de divisions ?
01:24:57Si je ne m'abuse, M. Glucksmann a un représentant à l'Assemblée nationale
01:25:01et pèse de bien peu de poids et pesait de bien peu de poids,
01:25:05y compris au sortir de l'élection européenne.
01:25:07Il ne faut pas se tromper sur ce qu'était cet attelage,
01:25:09qui était alors encore toujours un petit peu baroque,
01:25:11autour du Parti socialiste à l'élection européenne
01:25:14et qui a donné un score assez intéressant à M. Glucksmann au final,
01:25:19mais qui, pour le coup, ne le place pas en centralité au sein de la gauche.
01:25:25Elliot Mamann ?
01:25:26Non, mais ça renvoie surtout au caractère parfois extrêmement trivial
01:25:28de la vie partisane en France, puisque Raphaël Glucksmann
01:25:31au soir des élections européennes avait en effet estimé
01:25:35qu'il s'agissait plutôt de poursuivre sur la ligne sociale-démocrate
01:25:38qu'il avait initiée, mais on a immédiatement vu des membres
01:25:40de sa formation politique Place publique le désavouer,
01:25:43avec par exemple Orla Luc qui, dès que des discussions
01:25:46autour de la formation d'un éventuel nouveau front populaire
01:25:49ou d'une coalition parlementaire à l'époque se sont montrées
01:25:51extrêmement intéressées, se sont rendues aux réunions
01:25:54qui étaient proposées par la France insoumise notamment,
01:25:57ce alors même que Raphaël Glucksmann boycottait ces réunions,
01:26:00mais à partir du moment où vous êtes le seul dans votre propre formation politique
01:26:03qui est déjà extrêmement limité, il est assez évident que vous peinez
01:26:06à imposer votre ligne, mais simplement ce qui est intéressant
01:26:08d'un point de vue idéologique, c'est que Raphaël Glucksmann
01:26:10met très en avant sa conviction sociale-démocrate,
01:26:13conviction qui elle-même est pleinement désavouée
01:26:16par la France insoumise, puisqu'il s'estime que c'est la vieille relique
01:26:19d'une gauche confinée au XXe siècle, or Emmanuel Macron,
01:26:23on l'a entendu dans les éventuelles pistes qu'il fait émettre
01:26:27par rapport à un choix de Premier ministre, pensait notamment,
01:26:30ou du moins on a pu lui prêter ses attentions de choisir Bernard Cazeneuve
01:26:34qui est un des représentants les plus éminents de la social-démocratie
01:26:37en France, et on comprend également quels peuvent être
01:26:40les intérêts très conjoncturels pour Raphaël Glucksmann
01:26:43de remettre en avant cet engagement qui est assez singulier
01:26:46aujourd'hui dans la sphère politique et particulièrement à gauche
01:26:50où, on l'a déjà suffisamment dit, la social-démocratie a été supplantée
01:26:53par des discours néo-progressistes, par des discours d'écologie radicale
01:26:58et qui se font précisément au détriment du socle électoral classique
01:27:02de la social-démocratie que Raphaël Glucksmann avait pu réveiller
01:27:05au cours des élections européennes.
01:27:07Et on peut aussi s'interroger sur le timing, puisque c'est la première fois
01:27:09qu'il prend la parole depuis les élections européennes.
01:27:11C'est très intéressant ce que vous dites, parce que ça pose la question
01:27:13du leadership. En fait, le leadership politique, c'est pas quand des leaders
01:27:16courent après leur base, parce qu'à travers ce que vous dites,
01:27:18on voit bien que finalement, tous ces leaders politiques
01:27:20courent après leur base, y compris Mélenchon d'ailleurs,
01:27:22qui a complètement évolué sur l'islam radical ou sur des questions
01:27:26semble-t-il, pour essayer de rattraper sa base.
01:27:29Donc on a un vrai problème, ça pose le problème du leadership politique
01:27:32en France, en fait.
01:27:33En tout cas, ces déclarations font réagir du côté de la France insoumise.
01:27:36Je vous propose d'écouter Mathilde Panot, qui s'exprime après cette interview
01:27:39donnée par Raphaël Glucksmann.
01:27:41Nous venons de gagner les élections législatives.
01:27:44Quant à la gauche, sans Jean-Luc Mélenchon ou sans les Insoumis,
01:27:46nous avons déjà essayé. Dans l'histoire de notre pays récente,
01:27:49ça donne notamment François Hollande, ça donne la déchéance de nationalité,
01:27:54ça donne la loi travail.
01:27:56Donc je crois que, lorsque j'ai lu l'interview de Glucksmann,
01:28:00j'ai vu notamment cette phrase qui disait que, dès le second tour,
01:28:03nous aurions dû aller discuter avec les différents partis politiques
01:28:07qui ont, je cite ces mots, participé au front républicain.
01:28:10Eh bien, je le dis ici à cette antenne, ce sera sans nous.
01:28:13Jamais. Jamais nous ne ferons ça.
01:28:15Parce que nous avons fait barrage à l'extrême droite.
01:28:18Vous donniez une électrice qui a voté pour nous pour faire barrage à l'extrême droite,
01:28:22comme nous avons voté parfois pour d'autres pour faire barrage à l'extrême droite.
01:28:25Mais jamais nous n'avons fait d'alliance avec les macronistes.
01:28:28Et je le dis, nos programmes sont incompatibles.
01:28:30Donc nous, nous respecterons la parole que nous avons donnée aux électeurs et aux électrices
01:28:34autour de notre programme partagé.
01:28:36Et nous ne voulons pas d'un gouvernement du Front National.
01:28:39Le nouveau Front Populaire n'a jamais été aussi divisé ?
01:28:43Oui, d'ailleurs, s'il était uni à un seul moment, on peut se le demander.
01:28:47On rappelle qu'en 2022, la NUPES avait pour ambition
01:28:49de créer un groupe parlementaire commun aux diverses formations politiques qu'il a constituées.
01:28:53Tandis que le nouveau Front Populaire n'a jamais estimé pouvoir constituer
01:28:56un seul groupe à l'Assemblée Nationale.
01:28:58Donc il y a en effet des divisions qui sont de plus en plus prégnantes
01:29:02avec une volonté du côté de la France Insoumise
01:29:04de minimiser les messages plus rassembleurs que Lucie Castex peut envoyer.
01:29:10Et d'ailleurs, il y a même une forme de désaveu de la base de la France Insoumise
01:29:13à l'égard de Mathilde Panot qui préside le groupe élifié à l'Assemblée Nationale.
01:29:17Ce que Mathilde Panot, la semaine dernière, avait signé.
01:29:19La lettre envoyée aux autres groupes parlementaires proposant un accord de gouvernement
01:29:25qui était plus ou moins souple.
01:29:26Et on a immédiatement vu des personnes comme Erssia Soudé ou Aurélie Trouvé
01:29:30désavouer précisément ce discours très modéré.
01:29:33Messieurs, nous avons avec nous Jérôme Arnoat, préfet de Charente.
01:29:38Petite parenthèse, bien sûr, puisque l'actualité est aussi marquée
01:29:41par ce qu'il s'est passé du côté d'Angoulême
01:29:43où un homme a tenté d'incendier la mairie.
01:29:45Bonjour, monsieur le préfet.
01:29:46Merci beaucoup d'être avec nous en direct sur CNews.
01:29:49Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce qu'il s'est passé
01:29:52en début d'après-midi à la mairie d'Angoulême ?
01:29:56Bonjour, ce que je peux vous dire, c'est ce qui s'est effectivement fait
01:29:59et qui se sont déroulés vers midi.
01:30:01Un homme est arrivé avec son véhicule personnel devant la mairie d'Angoulême.
01:30:06Il s'est stationné devant la porte principale d'entrée de la mairie
01:30:10et s'est dirigé tout de suite au premier étage.
01:30:15Avec un bidon d'essence, il a répandu de l'essence dans le bureau des élus
01:30:20où se trouvaient deux de leurs assistantes qui ont immédiatement crié
01:30:26et sont sortis de ce bureau.
01:30:28Ce qui a permis l'intervention, en tous les cas,
01:30:31l'alerte des policiers municipaux qui étaient présents sur place à la mairie
01:30:35qui ont essayé dans un premier temps de le maîtriser
01:30:38avec un tonfa, un bâton d'intervention,
01:30:41et devant la virulence de l'intéressé,
01:30:44ils ont fait usage de leurs armes à feu et ont neutralisé l'individu
01:30:49qui a été pris en charge très rapidement par les secours
01:30:53pour être transféré vers un hôpital.
01:30:57Et puis, très vite, les sapeurs-pompiers sont intervenus
01:31:01puisque le feu avait quand même pris dans ce bureau
01:31:04et ont pu circonstruire très rapidement cet incendie
01:31:07qui, au moment où je vous parle, de toute façon, est complètement maîtrisé
01:31:12sans dégâts majeurs ou importants pour la mairie d'Angoulême.
01:31:16Et des services de police de leur côté ont pu sécuriser toute la zone
01:31:21dans l'attente de l'arrivée des démineurs
01:31:24pour faire des levées de doute, comme on dit, sur le véhicule.
01:31:27Et ce que je peux vous dire, c'est que le travail des démineurs
01:31:30au moment où je vous parle vient de se terminer
01:31:32et qu'il n'y a eu rien de particulier de découvert sur le véhicule de l'intéressé.
01:31:37Monsieur le Préfet, vous nous confirmez que personne n'a été blessé ?
01:31:40Non, personne n'a été blessé, bien évidemment.
01:31:42Et je tiens à saluer le courage de ces deux assistantes
01:31:45et de ces policiers municipaux, qui sont bien évidemment, eux, en état de choc
01:31:48et qui sont actuellement pris en charge par la cellule psychologique et France Victime,
01:31:54mais pas de blessés physiques du tout.
01:31:57Est-ce qu'on en sait un peu plus sur les motivations de cet individu,
01:32:00pourquoi il a tenté et même mis le feu à cette mairie d'Angoulême ?
01:32:05Alors, au moment où je parle, d'abord, on n'en sait pas plus.
01:32:08Et puis, bien évidemment, il y a une enquête judiciaire
01:32:10qui a été immédiatement ouverte par la procureure de la République d'Angoulême.
01:32:14Et c'est dans le cadre de cette enquête judiciaire
01:32:16qu'on en saura certainement plus sur les motivations de cet intéressé.
01:32:20Vous avez pu échanger avec ces employés de la mairie.
01:32:24Dans quel état d'esprit ils se trouvent actuellement ?
01:32:27J'imagine qu'ils sont forcément particulièrement choqués par ce qu'il s'est passé ?
01:32:32Non, je n'ai pas eu l'occasion encore d'échanger directement avec ces personnes.
01:32:36Je le ferai ultérieurement.
01:32:37Pour l'instant, effectivement, on se place à la prise en charge psychologique.
01:32:40Je crois que c'est important qu'elles puissent être prises en charge
01:32:44grâce aux dispositifs qui existent.
01:32:46Et je n'ai pas encore eu l'occasion d'interagir avec elles.
01:32:49Ils vont être reçus dans les prochains jours ?
01:32:52En tous les cas, j'irai assez vite à leur rencontre, c'est évident.
01:32:57Merci à M. le Préfet Jérôme Arnois d'avoir été avec nous en direct sur CNews
01:33:01et de nous avoir communiqué ses informations concernant cette attaque
01:33:05contre cette mairie d'Angoulême et cet individu qui a incendié la mairie.
01:33:09C'était en début d'après-midi.
01:33:11Merci d'avoir été avec nous en direct sur CNews.
01:33:14Et chez vous, bien sûr, restez avec nous puisque dans quelques minutes,
01:33:18on évoquera d'autres sujets, notamment cette interdiction du burkini
01:33:21puisque la justice l'a autorisé, l'arrêté anti-burkini sur les plages
01:33:25qui avait été pris par le maire de la ville de Mandelieu-la-Napoulse
01:33:28et dans les Alpes-Maritimes, a donc été autorisé.
01:33:31On aura l'occasion, bien sûr, de décrypter et de débriefer cette décision judiciaire.
01:33:35A tout de suite.
01:33:40Il est presque 16h.
01:33:41Merci beaucoup d'être avec nous.
01:33:42180 minutes infos été, ça continue.
01:33:45Tout de suite, c'est le journal d'Adrien Spiteri.
01:33:48Rebonjour, Adrien.
01:33:49Et on commence avec cette information en Corse
01:33:52où des opérations de déminage ont eu lieu sur la plage de Sévanie, à Ajaccio.
01:33:56Et oui, ces opérations ont permis de récupérer des mines anti-chars allemandes.
01:34:01Elles avaient été observées par un baigneur hier.
01:34:04Tous les détails avec Christina Luzzi sur place.
01:34:08Les opérations de contre-minage ont débuté au lever du jour
01:34:11et se sont achevées à 9h30 ce mercredi.
01:34:13Le GPD-MED est intervenu sous les ordres du préfet maritime de la Méditerranée
01:34:18dans le cadre de sa mission de sauvegarde de la vie humaine en mer.
01:34:21Selon un protocole bien précis permettant de réduire au maximum
01:34:26l'impact sur l'environnement marin.
01:34:28Lors de cette opération, les 8 mines anti-chars allemandes
01:34:31de type Tellermine 42 de 5,5 kilos chacune
01:34:35et datant de la Seconde Guerre mondiale
01:34:37ont dans un premier temps été éloignées du rivage
01:34:40hors des aires maritimes protégées.
01:34:42Puis elles ont ensuite été contre-minées au large environ à 6 km
01:34:46au nord-ouest des îles sanguinaires à Ajaccio
01:34:49entre deux eaux pour préserver les fonds marins,
01:34:52des confirmations de la destruction des munitions.
01:34:55Les mesures de sécurisation de la plage ont été levées par la ville d'Ajaccio.
01:35:01Un homme a tenté de mettre le feu à la mairie d'Angoulême.
01:35:03C'était en début d'après-midi.
01:35:05Oui, cet homme a été neutralisé par la police.
01:35:07Gérald Darmanin a rapidement apporté son soutien au maire.
01:35:10Le ministre démissionnaire de l'intérieur a réagi sur X.
01:35:13Soutien au maire d'Angoulême, Xavier Bonnefond
01:35:15et aux élus après qu'un individu a mis le feu à la mairie
01:35:18avant d'être neutralisé par la police municipale.
01:35:21Aucun blessé hormis l'auteur.
01:35:23Merci aux agents publics pour les interventions rapides de secours.
01:35:26Le préfet d'Angoulême également nous donne des précisions
01:35:29sur le profil du suspect. On l'écoute.
01:35:31Vers midi, un individu est arrivé à bord de son véhicule
01:35:35devant la mairie d'Angoulême
01:35:37et a laissé son véhicule devant l'entrée principale de la mairie.
01:35:40Il est monté assez rapidement dessus, d'ailleurs,
01:35:42au premier étage de la mairie, au bureau des élus,
01:35:45là où se trouvaient deux assistantes du bureau des élus.
01:35:49Il a répandu de l'essence dans cette pièce.
01:35:52Les assistantes ont pu sortir en hurlant.
01:35:55C'est qui a alerté les policiers municipaux,
01:35:58qui sont arrivés de suite,
01:36:00qui ont tenté de maîtriser dans un premier temps l'individu avec un tonfard.
01:36:03Et vu la virulence de l'individu,
01:36:06ils ont fait usage à plusieurs reprises de leur arme à feu.
01:36:09Rapidement, et je salue l'action rapide des services de police
01:36:13qui ont pu sécuriser la place autour de la mairie
01:36:18et les sapeurs-pompiers qui sont arrivés
01:36:21et qui ont pu maîtriser rapidement l'incendie.
01:36:24Il n'y a plus d'incendie au moment où on se parle dans les locaux de la mairie d'Angoulême.
01:36:28Les Jeux olympiques à peine terminés,
01:36:31les Jeux paralympiques commencent la semaine prochaine.
01:36:34Et pour le moment, plus d'1,75 million de billets ont déjà été vendus.
01:36:38Le directeur délégué général de Paris 2024 s'en félicite.
01:36:42Selon lui, une dynamique s'est installée.
01:36:44Il rappelle que 800 000 billets sont encore disponibles,
01:36:47et ce, à partir de 15 euros.
01:36:49Et justement, à une semaine des Jeux paralympiques,
01:36:51le ministère de l'Intérieur a dévoilé le dispositif de sécurité.
01:36:5425 000 policiers et gendarmes au total seront mobilisés en Ile-de-France,
01:36:58accompagnés de 10 000 agents de sécurité privée.
01:37:01Tous les détails avec Sarah Fenzari.
01:37:04Gérald Darmanin a détaillé le dispositif de sécurité.
01:37:0725 000 policiers et gendarmes mobilisés en Ile-de-France et à Châteauroux
01:37:11où auront lieu les épreuves de tir.
01:37:13Ainsi que 10 000 agents de sécurité privée et 3 forces d'intervention spéciales.
01:37:18Comme pendant les Jeux olympiques, nous avons un très gros travail
01:37:22des services de renseignement et de police et de gendarmerie
01:37:25ou de lien avec nos partenaires étrangers,
01:37:27d'interpellation et de suivi de personnes que nous pourrons qualifier de dangereuses.
01:37:31Ce dispositif inclut une protection en continu des délégations sensibles,
01:37:35comme Israël, qui bénéficiera d'une sécurité 24 heures sur 24.
01:37:40Quelques 15 000 membres des forces de l'ordre seront engagés
01:37:43pour la cérémonie d'ouverture avec en tout 35 000 spectateurs en tribune,
01:37:47place de la Concorde et 15 000 places ouvertes au public, en bas des Champs-Elysées.
01:37:51Le ministre a évoqué des périmètres de sécurité intérieure
01:37:54et de lutte contre le terrorisme autour de la place de la Concorde
01:37:57et du Jardin des Tuileries, dont le détail sera annoncé
01:38:00dans quelques jours par le préfet de police de Paris, Laurent Nouniès.
01:38:06Son enlèvement a fait le tour des réseaux sociaux.
01:38:09Une ex-otage du Hamas témoigne.
01:38:11Son nom, Noa Harghamani.
01:38:13Elle avait été enlevée lors du festival de musique le 7 octobre dernier
01:38:17par des terroristes du Hamas.
01:38:19Elle a été libérée le 8 juin lors d'un raid de Dessal.
01:38:24Depuis le Japon, elle raconte aujourd'hui son calvaire, Pierre Crépy.
01:38:31Une scène qu'elle n'oubliera jamais.
01:38:34Noa Harghamani, citoyenne israélienne enlevée par le Hamas
01:38:37le 7 octobre 2023, est revenue à la vie.
01:38:40Après plusieurs mois passés captive à Gaza,
01:38:43la jeune femme de 26 ans a trouvé la force de témoigner.
01:38:46C'est un champ de bataille, c'est une zone de guerre.
01:38:49Tous les otages sont là, ils craignent chaque jour pour leur vie.
01:38:52On ne peut pas s'imaginer que j'y ai passé 246 jours.
01:38:56Tous les soirs, je m'endormais en me disant
01:38:58que c'était peut-être la dernière nuit de ma vie.
01:39:04Son calvaire prend fin le 8 juin dernier
01:39:06lors d'un raid des forces spéciales israéliennes.
01:39:09Sur cette plage de Gaza, elle est escortée par des militaires
01:39:12qui l'exfiltrent vers un hôpital de Tel Aviv.
01:39:15Toujours sous le choc, elle tient à libérer la parole
01:39:17sur les horreurs qu'elle a vécues.
01:39:19J'avais la tête entaillée et j'étais frappée sur tout le corps.
01:39:24Et personne n'est venu me rendre visite,
01:39:26personne n'est venu me voir,
01:39:28personne n'est venu me donner de médicaments,
01:39:30personne, jusqu'à ce que je sois secourue.
01:39:34Depuis sa libération, la jeune femme milite
01:39:37pour que les 105 derniers otages retenus par le Hamas
01:39:40ne soient pas oubliés.
01:39:42Parmi eux, 34 sont morts selon l'armée israélienne.
01:39:46Et puis on termine avec cette information à Madère.
01:39:48Des centaines de voyageurs sont toujours bloqués.
01:39:51Conséquence d'un incendie qui fait rage
01:39:53sur les hauteurs de l'île portugaise.
01:39:55Il a déjà ravagé près de 4500 hectares.
01:39:58Les vents violents ont contribué
01:40:00à la propagation de l'incendie sur place.
01:40:02– Merci beaucoup Adrien Spiteri.
01:40:04On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
01:40:06pour un dernier journal.
01:40:08Anthony Bem, Fabrice Hakoun, Ennem,
01:40:10ils sont toujours avec nous.
01:40:12Nous ont rejoint Gérard Vespière, bonjour.
01:40:14– Bonjour.
01:40:15– Gérard, géopolitologue.
01:40:16Et puis Reda Belhach, porte-parole unité Île-de-France.
01:40:18Bonjour Reda.
01:40:20Avec vous messieurs, on va revenir sur cette décision de justice.
01:40:23La justice qui a autorisé l'arrêté anti-Burkini
01:40:26sur les plages qui avaient été pris par le maire de Mandelieu-la-Napoule.
01:40:31C'est dans les Alpes-Maritimes.
01:40:33La Ligue des droits de l'homme et une habitante avaient déposé des recours.
01:40:36Mais le tribunal administratif de Nice a maintenu cette interdiction.
01:40:40On voit ça avec Hélène Charpy et Chloé Tarka.
01:40:44– Cette année, il n'y aura pas de Burkini sur les plages de Mandelieu.
01:40:48Les recours demandés par la Ligue des droits de l'homme et une habitante
01:40:52ont été rejetés par le tribunal administratif de Nice.
01:40:55Pour l'avocat de La Plaignante, cette décision est incompréhensible.
01:40:58– D'un point de vue juridique, il n'y a pas de possibilité
01:41:01de comprendre la décision de rejet prise par le tribunal administratif.
01:41:06Il faut voir du côté politique, je pense qu'elle a voulu envoyer un message.
01:41:09Par contre, ce n'est pas moi qui peux parler à leur place.
01:41:12Il va falloir poser la question directement.
01:41:14Pourquoi est-ce qu'ils ont pris cette décision
01:41:16qui paraît à beaucoup de professionnels du droit comme étant totalement aberrante ?
01:41:19– Cette question revient chaque été.
01:41:21La mairie de Mandelieu se bat tous les ans pour interdire le port du Burkini.
01:41:25– Il appartient à la municipalité de réglementer l'accès aux plages et aux zones de baignade.
01:41:29L'objectif est de garantir la sécurité et la quiétude des usagers des plages,
01:41:33de préserver le littoral, la mer et le cadre de vie des incivilités.
01:41:37– Du côté des habitants, si certains sont catégoriques…
01:41:41– Je ne comprends pas pourquoi les religions viendraient interférer
01:41:44dans la vie du citoyen de tous les jours.
01:41:47– C'est une très bonne décision parce que moi je n'admets pas ça, c'est tout.
01:41:50– D'autres n'y voient pas d'inconvénients.
01:41:52– C'est vrai qu'aujourd'hui c'est toujours associé à la religion
01:41:56mais on a le droit d'avoir plus de pudeur.
01:41:59– Pourquoi interdire quelque chose aux femmes ?
01:42:01Il y en a qui sont en topless, chacun son choix en fait.
01:42:05– L'habitante qui a porté plainte a décidé de ne pas tenter de nouveaux recours.
01:42:09De son côté, la Ligue des droits de l'homme a saisi le Conseil d'État.
01:42:13– Anthony, je me tourne vers vous, Anthony Bain, puisque vous êtes avocat, je le rappelle.
01:42:18Pourquoi cette commune a eu le droit d'interdire le burkini ?
01:42:22Là où d'autres communes, on l'a vu ces derniers jours,
01:42:24comme Lecce d'ailleurs en Corse, ont vu leur arrêté suspendu par le tribunal administratif.
01:42:29Que dit la loi exactement ?
01:42:30– C'est une excellente question, je vais y répondre dans un second temps.
01:42:32D'abord, il convient de rappeler que ce n'est pas la première fois
01:42:35que le maire de Mandelieu interdit sur la plage du littoral, sur ces plages, le port du burkini.
01:42:42Déjà par le passé, en 2023, il y a déjà eu une procédure.
01:42:46Une procédure d'arrêté du maire, d'interdiction du port du burkini.
01:42:51Cette procédure a abouti à une décision du Conseil d'État,
01:42:54c'est-à-dire la plus haute juridiction de l'ordre administratif
01:42:59qui est au-dessus du tribunal administratif et des cours administratifs d'appel,
01:43:04donc qui s'impose à tous les juges administratifs.
01:43:06Dans le cas présent, c'est une répétition de l'histoire,
01:43:10c'est-à-dire que le maire a réitéré ce qu'il a fait par le passé
01:43:14interdisant de 15 juin à fin août de l'année dernière,
01:43:19l'interdiction du port du burkini.
01:43:21J'imagine que dans cette interdiction aujourd'hui,
01:43:23c'est exactement pour la même période estivale.
01:43:26Ce n'est pas pour toute l'année, c'est pour cette période.
01:43:28Donc aujourd'hui, on a un juge administratif qui est statué,
01:43:33c'est le juge administratif du tribunal administratif de Nice.
01:43:36On a un juge local de Nice qui est indépendant du Conseil d'État
01:43:42qui est à Paris, rappelons-le, en face du Louvre.
01:43:45C'est un juge administratif, mais dans l'ordre judiciaire,
01:43:48en dessous de celui du Conseil d'État.
01:43:50Parfois, les juges font de la résistance,
01:43:52c'est-à-dire qu'ils sont libres, souverainement, appréciant les faits,
01:43:56le droit de juger comme ils l'entendent,
01:43:59sans qu'il y ait de sanctions qui puissent être prises contre eux
01:44:02parce que c'est en marge du droit
01:44:04et que c'est en contradiction avec le droit.
01:44:08Le Conseil d'État va être saisi en effet d'un recours,
01:44:10c'est ce que la Ligue des Droits de l'Homme
01:44:12et cette habitante indiquent par l'intermédiaire de son avocat,
01:44:15et le Conseil d'État va à nouveau devoir restatuer.
01:44:19Une chose est sûre, c'est qu'il va statuer de la même manière
01:44:23que comme il l'a statué l'année dernière, interdisant l'arrêté.
01:44:27Cependant, la période estivale sera finie,
01:44:30le maire aura interdit le port du Burkini
01:44:34durant cette période estivale,
01:44:36et le Conseil d'État va rejuger comme il a jugé la maire,
01:44:39sans que cela ait aucune incidence.
01:44:41Je rappelle que cet arrêté interdit l'accès aux plages et à la baignade
01:44:44aux personnes vêtues d'une tenue non respectueuse
01:44:46des règles d'hygiène et de sécurité.
01:44:48Voilà ce que dit cet arrêté.
01:44:50N'ayez pas peur.
01:44:51Oui, alors déjà, il faut rappeler brièvement
01:44:54ce qu'est le Burkini pour les téléspectateurs.
01:44:56Ça vient du voilement des femmes,
01:44:59qui considèrent les femmes comme des objets sexuels tentateurs
01:45:02à dissimuler pour ne pas exciter sexuellement les hommes
01:45:05qui seraient des animaux incapables de se contrôler.
01:45:07Et comme c'est une vision qui est très patriarcale,
01:45:09c'est à la femme d'assumer la responsabilité
01:45:11de la gestion de la libido masculine.
01:45:13Ce n'est pas à l'homme de tempérer ses ardeurs.
01:45:15Donc ça, c'est la justification du voile.
01:45:17Le voile a été inventé dans les années 2000
01:45:19par une militante intégriste australienne
01:45:21pour se conformer à l'injonction patriarcale dans la baignade.
01:45:26Mais le Burkini en tant que tel n'est pas prescrit
01:45:28par les intégristes musulmans.
01:45:30Il est toléré notamment pour des raisons politiques,
01:45:32comme on le voit ici,
01:45:33puisque ça permet la visibilité de leur idéologie
01:45:35et aussi leur avancée.
01:45:37Ensuite, la stratégie qui est prônée par la Défense,
01:45:42c'est le même avocat, par rapport au débat
01:45:45que nous avons eu tout à l'heure sur l'imam...
01:45:47La moitié des bleués à Marseille.
01:45:49Voilà, c'est le même avocat.
01:45:50C'est toujours la même stratégie,
01:45:51c'est-à-dire de dire que,
01:45:52je vais le citer pour ne pas tronquer ses propos,
01:45:54il dit que c'est un cas de discrimination
01:45:56car ce sont seulement des femmes musulmanes
01:45:58qui y sont visées.
01:45:59Donc, qu'est-ce qu'il entend par là ?
01:46:01Est-ce qu'il y a eu plusieurs femmes en Burkini
01:46:03qui ne sont pas musulmanes,
01:46:04qui, elles, étaient autorisées à se baigner,
01:46:06mais les musulmans en Burkini, non ?
01:46:08Évidemment que non.
01:46:10Est-ce que ça veut dire que ce sont l'ensemble des musulmans
01:46:12qui rêvent de se baigner en Burkini ?
01:46:14Pas du tout.
01:46:15Mais c'est encore une fois la volonté
01:46:17de se réfugier derrière l'ensemble des musulmans
01:46:19et, en l'occurrence ici, des musulmans,
01:46:21pour les utiliser comme boucliers politiques
01:46:23pour justifier,
01:46:24et là, notamment à travers le juridique,
01:46:26leur avancée à travers ce que les intégristes
01:46:29appellent la dawah par la visibilité,
01:46:31c'est-à-dire le prosélytisme
01:46:32par la visibilité.
01:46:33Les femmes qui portent le Burkini
01:46:35n'ont pas forcément conscience de ces enjeux politiques.
01:46:37Elles, elles sont conditionnées à accepter
01:46:39ces injonctions patriarcales,
01:46:41ce sexisme
01:46:43qu'une témoin tout à l'heure a qualifié de pudeur.
01:46:46Ça, c'est l'argument des intégristes musulmans,
01:46:48ce qui signifie que les femmes qui se baignent en maillot de bain
01:46:50seraient impudiques.
01:46:51Donc, ce n'est pas simplement
01:46:53aviser des femmes qui portent le Burkini.
01:46:55Ça concerne aussi les femmes qui ne sont pas volées,
01:46:57qui ne portent pas de Burkini,
01:46:59mais aussi les hommes,
01:47:00et ça les renvoie à leur animalité supposée.
01:47:03Fabrice Hakoun, là, c'est finalement
01:47:05le théâtre d'un combat politique.
01:47:07Oui, c'est ce qu'on disait tout à l'heure
01:47:09et je vous rejoins complètement.
01:47:10Il y a effectivement, aujourd'hui,
01:47:12le drame, c'est que
01:47:14dans l'absolu, le Burkini
01:47:16ou le voile
01:47:18ne sont pas un problème.
01:47:19Ils sont devenus un problème pour une raison simple,
01:47:21c'est qu'ils ont été brandis comme un étendard politique
01:47:24par des partisans
01:47:26d'un système politique antagoniste au nôtre.
01:47:28Mais dans l'absolu, que quelqu'un
01:47:30va se baigner pour se protéger du soleil, par exemple.
01:47:32Parce que c'est là le problème qu'on va avoir.
01:47:34C'est qu'en fait, là, en l'occurrence, c'est le Burkini,
01:47:35mais ça pourrait être une tenue intégrale.
01:47:37Vous avez beaucoup de gens qui sont allergiques au soleil,
01:47:39qui ne supportent pas et qui ont besoin de se protéger.
01:47:41Donc, c'est très difficile.
01:47:42On avait vu, il y a quelques années, sur une plage,
01:47:44des policiers venir pour demander à une femme
01:47:46de se découvrir.
01:47:47Alors, si elle est trop découverte,
01:47:48il faudrait lui demander de se couvrir.
01:47:49Donc, c'est extrêmement complexe
01:47:51et les islamistes jouent sur cette complexité
01:47:53et ils sont toujours sur la ligne, en fait,
01:47:55sur la ligne de crête.
01:47:57Et c'est ça qui rend les choses plus complexes.
01:47:58Mais au-delà de ça, ce qui est intéressant,
01:47:59c'est que nous vivons dans un état de droit
01:48:01et c'est heureux.
01:48:02Et c'est pour ça qu'il y a des décisions, parfois,
01:48:04qui sont différentes en fonction des endroits.
01:48:06Parce que ce qui est souvent invoqué,
01:48:08en l'occurrence, et c'est à juste titre,
01:48:10c'est le trouble à l'ordre public.
01:48:11On n'en a pas du tout parlé, là.
01:48:12Mais le problème du voile, enfin du Burkini,
01:48:14en l'occurrence, c'est pas que quelqu'un
01:48:16va se baigner habillé en soi.
01:48:17C'est que ça peut poser un problème
01:48:19de trouble à l'ordre public,
01:48:20puisque c'est justement une revendication politique
01:48:22à laquelle un certain nombre de Français s'opposent
01:48:24et donc il risque d'y avoir un trouble à l'ordre public.
01:48:26Et c'est au nom de la lutte
01:48:28contre le risque de trouble à l'ordre public
01:48:30que le maire intervient aussi.
01:48:31D'ailleurs, la plupart des arrêtés municipaux
01:48:33sont suspendus par le tribunal administratif
01:48:35car souvent, le trouble à l'ordre public
01:48:37est évoqué et il n'a pas lieu.
01:48:39Donc, forcément, le juge...
01:48:40À l'époque, il était justifié
01:48:42par, justement, les attentats de Nice.
01:48:44Et c'est justement en 2020,
01:48:46les attentats de Nice qui permettaient, à l'époque,
01:48:48de justifier l'interdiction
01:48:50de tenues manifestant ostensiblement
01:48:54l'appartenance à une religion.
01:48:55Parce que c'est pas n'importe quelle tenue, en réalité,
01:48:57dont on parle.
01:48:58C'est des tenues qui démontrent
01:49:00l'appartenance de manière ostensible
01:49:02et manifeste à une religion.
01:49:04Donc, en effet, c'est un combat politique,
01:49:06mais je dirais des deux côtés.
01:49:07À la fois pour le maire de Mandelieu
01:49:09qui veut faire le ménage sur ses plages
01:49:12et à la fois pour ces personnes
01:49:14qui revendiquent dans leur liberté de conscience.
01:49:16Et c'est cette liberté de conscience
01:49:18qui, sur le plan du droit,
01:49:20empêche l'interdiction
01:49:22d'une personne de porter,
01:49:24même de manière ostensible,
01:49:26l'appartenance à une religion.
01:49:28Je pose la question, mais pour éviter la multiplication
01:49:30de ces arrêtés municipaux,
01:49:32est-ce qu'il ne faudrait pas aujourd'hui
01:49:33prendre une décision au niveau national
01:49:35pour clore définitivement le débat ?
01:49:38Le Conseil d'État...
01:49:39Excusez-moi, je prends la parole,
01:49:41mais le Conseil d'État a donné le la.
01:49:43A donné le la au travers de sa jurisprudence
01:49:45en posant le droit.
01:49:46Il ne faut pas oublier que le droit administratif
01:49:48est un droit qui n'est pas exclusivement
01:49:50un droit qui procède de loi,
01:49:52mais est un droit prétorien, jurisprudentiel,
01:49:54c'est-à-dire qui vient de la bouche
01:49:56des juges, des tribunaux.
01:49:57Et le droit administratif,
01:49:59au travers du Conseil d'État,
01:50:00lorsqu'on apprend le droit,
01:50:01on apprend en réalité des principes posés
01:50:03par le Conseil d'État
01:50:04comme des principes qui s'imposent à tous.
01:50:06Et là, le Conseil d'État ayant jugé
01:50:08à plusieurs reprises
01:50:09qu'au nom de la liberté de conscience,
01:50:11on ne pouvait pas interdire
01:50:12à une personne de porter des vêtements
01:50:13quand bien même cela démontrerait
01:50:15l'appartenance ostensible à une religion
01:50:17et contraire à la liberté de conscience.
01:50:19Vous le disiez tout à l'heure,
01:50:20certains juges...
01:50:21On voit, le juge de Nice, le juge niçois,
01:50:23font de la résistance.
01:50:24Ils ne sont pas forcément appliqués
01:50:25et font de la résistance.
01:50:26Et c'est pour ça que le Conseil d'État
01:50:27est là pour harmoniser.
01:50:28Le Conseil d'État est là
01:50:29comme la Cour de cassation.
01:50:30Ils sont là pour harmoniser
01:50:32les divergences de position
01:50:34que les juridictions inférieures
01:50:36peuvent avoir.
01:50:37Allez, Naïm Bessan,
01:50:38j'ai un dernier mot là-dessus.
01:50:39Oui, c'est pour ça que
01:50:40nous sommes en démocratie.
01:50:41Faire une interdiction générale
01:50:43va à l'encontre des valeurs
01:50:44de la démocratie.
01:50:45Et c'est tout ce qui honore
01:50:46justement la République française,
01:50:47c'est de faire quasiment du cas par cas.
01:50:50Parce que le fait de consentir
01:50:52à se soumettre,
01:50:53ce n'est pas une liberté.
01:50:54Le consentement à la soumission
01:50:55n'est pas une liberté.
01:50:56Il n'y a pas de libre choix
01:50:57dans le port du voile.
01:50:58Puisque c'est considéré
01:50:59comme une obligation
01:51:00et que celles qui ne se voient pas
01:51:01iraient brûler en enfer, etc.
01:51:02Mais de consentir à se soumettre
01:51:03à une idéologie totalitaire,
01:51:05à une idéologie misogyne
01:51:06et patriarcale,
01:51:07le droit le permet.
01:51:08Après, il y a des gardes fous,
01:51:10notamment par rapport
01:51:11à certaines formes de prosélytisme,
01:51:12le trouble à l'ordre public.
01:51:13Et du coup, c'est pour ça
01:51:14que les tribunaux jugent au cas par cas.
01:51:16Et j'espère qu'on ne sera jamais
01:51:17dans un pays qui prônera
01:51:18une interdiction globale et générale
01:51:21à ce type de vêtements.
01:51:23Parce que sinon,
01:51:24on tomberait quasiment
01:51:25dans aussi un pays
01:51:27qui serait totalitaire.
01:51:28Donc rendez-vous l'année prochaine
01:51:29ou l'été prochain ?
01:51:30Rendez-vous l'été prochain
01:51:31et puis tous les étés suivants.
01:51:32Allez, parlons maintenant
01:51:33de cette altercation
01:51:34qui a eu lieu entre un maire
01:51:36et les gens du Voyage.
01:51:37Ça s'est passé dimanche soir
01:51:38à Villiers-sur-Orge,
01:51:39dans l'Essonne.
01:51:40Le maire a tenté
01:51:41d'empêcher plusieurs membres
01:51:42de cette communauté
01:51:43de s'installer
01:51:44dans le stade municipal en vain.
01:51:45Vous allez le voir
01:51:46sur une vidéo
01:51:47qu'il a publiée sur Facebook.
01:51:48On y voit un homme
01:51:49descendre d'un véhicule
01:51:50et le prendre à partie.
01:51:51Reportage de Noemi Hardy
01:51:52et Charles Bajer.
01:51:53Je suis le maire de la ville.
01:51:54Des mots
01:51:55qui se transforment
01:51:56en violences physiques.
01:51:57Avance pour le camion,
01:51:58avance pour le camion.
01:51:59Je suis en train
01:52:00d'être molesté.
01:52:01Il est aux alentours
01:52:02de 23h30.
01:52:03Je suis le maire
01:52:04de Villiers-sur-Orge.
01:52:05Je suis le maire
01:52:06de Villiers-sur-Orge.
01:52:07Je suis en train
01:52:08d'être molesté.
01:52:09Il est aux alentours
01:52:10de 23h30
01:52:11à Villiers-sur-Orge
01:52:12lorsque le maire
01:52:13décide de s'opposer
01:52:14à l'entrée des gens
01:52:15du voyage
01:52:16sur le stade municipal.
01:52:17Un homme cagoulé
01:52:18descend alors
01:52:19de son camion
01:52:20et s'en prend
01:52:21directement à lui.
01:52:22Derrière,
01:52:23les camions réussissent
01:52:24à forcer l'entrée.
01:52:25Deux heures avant,
01:52:26une première intrusion
01:52:27avait eu lieu
01:52:28dans un autre point
01:52:29de la commune.
01:52:30Gilles Fresse,
01:52:31que nous avons rencontré,
01:52:32s'est dit écoeuré
01:52:33par cette situation.
01:52:34Ok, mais je pense
01:52:35qu'on ne lâcherait rien
01:52:36et on l'a déjà fait
01:52:37donc on continuera
01:52:38à le faire
01:52:39sur les installations
01:52:40publiques.
01:52:41Blessé à la cheville
01:52:42et souffrant
01:52:43d'autres contusions,
01:52:44le maire a annoncé
01:52:45qu'il porterait plainte
01:52:46pour intrusions illégales,
01:52:47violences et dégradations.
01:52:48Les habitants,
01:52:49choqués par ce qui est arrivé,
01:52:50sont eux aussi
01:52:51agacés par cette situation.
01:52:52Bien sûr que c'est
01:52:53inacceptable
01:52:54et bien sûr
01:52:55que c'est
01:52:56une situation
01:52:57qui doit être punie.
01:52:58Je suis de tout cœur
01:52:59avec lui.
01:53:00Je ne vois pas
01:53:01ce que je peux dire d'autre.
01:53:02C'est assez triste
01:53:03d'en arriver là.
01:53:04Je ne trouve pas
01:53:05ça normal, non.
01:53:06C'est sûr.
01:53:07Si c'est pour
01:53:08se faire agresser,
01:53:09ce n'est pas la peine.
01:53:10Le stade municipal
01:53:11a été déserté
01:53:12dans la nuit de lundi
01:53:13à mardi.
01:53:14La communauté du voyage
01:53:15est cependant restée
01:53:16sur le site
01:53:17de la coulée douce.
01:53:18Rédévelage,
01:53:19comment sont accueillis
01:53:20vos collègues
01:53:21quand ils sont sollicités
01:53:22pour essayer
01:53:23de tenter
01:53:24en tout cas
01:53:25de raisonner
01:53:26les gens du voyage
01:53:27qui s'installent
01:53:28de manière illégale
01:53:29sur des terrains
01:53:30et là en l'occurrence
01:53:31c'est un stade municipal ?
01:53:32En général,
01:53:33je pense que
01:53:34c'est un secteur
01:53:35gendarmerie.
01:53:36Ça se passe de nuit
01:53:37donc c'est assez complexe.
01:53:38Mais moi,
01:53:39j'ai eu la chance
01:53:40ou la malchance
01:53:41d'intervenir souvent
01:53:42sur ce type
01:53:43de dégradation.
01:53:44Et c'est vrai
01:53:45que pendant
01:53:46le début
01:53:47des années 2000,
01:53:48malgré le fait
01:53:49qu'on ait mis en place
01:53:50un système
01:53:51de création
01:53:52pour les villes
01:53:53de plus de 5000 habitants,
01:53:54un système
01:53:55de création
01:53:56d'air
01:53:57destiné aux gens
01:53:58du voyage.
01:53:59Malgré ça,
01:54:00il y a encore
01:54:01des gens
01:54:02du voyage
01:54:03qui s'introduisent.
01:54:04On a sécurisé
01:54:05parce que
01:54:06même nous,
01:54:07la problématique
01:54:08qu'on avait,
01:54:09c'est que c'est très complexe.
01:54:10Vous avez des familles
01:54:11qui sont sur place
01:54:12et donc
01:54:13nous, les policiers,
01:54:14on nous envoie
01:54:15entre guillemets
01:54:16au charbon.
01:54:17Donc on arrive
01:54:18en dignité.
01:54:19C'est pour ça que je suis surpris
01:54:20même s'il y a du bon
01:54:21ou du mauvais
01:54:22dans cette intervention
01:54:23du maire.
01:54:24Je suis surpris
01:54:25qu'il soit seul
01:54:26mais nous,
01:54:27on intervient
01:54:28à au moins
01:54:29une vingtaine
01:54:30ou une trentaine
01:54:31d'intervenants.
01:54:32On avise
01:54:33le préfet
01:54:34ou le parquet
01:54:35et là,
01:54:36le préfet nous dit
01:54:37qui est représentant
01:54:38de l'État,
01:54:39il va nous dire
01:54:40soit vous laissez entrer
01:54:41soit vous ne laissez pas entrer.
01:54:42Il y a des débuts
01:54:43de dégradation.
01:54:44Vous verbalisez
01:54:45en général.
01:54:46Mais les gens du voyage
01:54:47avec qui vous échangez,
01:54:48ils vous disent quoi exactement ?
01:54:49Ils vous disent
01:54:50on n'a pas de place,
01:54:51on est obligé de s'installer là ?
01:54:52C'est la plupart du temps
01:54:53ce qu'ils vous disent ?
01:54:54Écoutez, oui,
01:54:55c'est ce qu'ils nous disent
01:54:56mais en même temps,
01:54:57on est dans un état de droit.
01:54:58Soit à un moment,
01:54:59soit ils ne sont pas valables
01:55:00pour tout le monde.
01:55:01Et à force de laisser faire,
01:55:02on en arrive dans ce cas-là,
01:55:03c'est-à-dire que vous vous retrouvez
01:55:04avec un maire
01:55:05qui a eu très bon réflexe
01:55:06de filmer,
01:55:07qui a eu très bon réflexe
01:55:08de faire état de sa qualité
01:55:09parce que c'est une circonstance
01:55:10aggravante pour l'agression.
01:55:11Il n'a pas freiné visiblement
01:55:12ce monsieur.
01:55:13Non, déjà,
01:55:14vous savez,
01:55:15je ne vais pas dire
01:55:16que pour ceux
01:55:17qui ont des mauvais gestes
01:55:18envers les policiers,
01:55:19ce n'est pas une grande
01:55:20histoire d'amour
01:55:21entre les gens du voyage
01:55:22et les policiers
01:55:23parce qu'ils savent
01:55:24qu'on va les empêcher,
01:55:25eux et leur famille,
01:55:29de s'introduire illégalement
01:55:30sur un terrain.
01:55:31Donc,
01:55:32eux,
01:55:33ils ont évolué,
01:55:34ces gens-là,
01:55:35en tout cas,
01:55:36ceux qui sont filmés,
01:55:37ils ont évolué avec la société.
01:55:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:55:39vous avez une société
01:55:40qui est de plus en plus violente.
01:55:41Donc, vous exposez,
01:55:42que ce soit les forces de l'ordre,
01:55:43les maires,
01:55:44les policiers municipaux
01:55:45ou les gendarmes
01:55:46à une violence
01:55:47qui est de plus en plus accrue.
01:55:48Anthony,
01:55:49que prévoit la loi
01:55:50dans ce cas de figure ?
01:55:51Parce que c'est vrai
01:55:52que c'est assez complexe.
01:55:53On le sait,
01:55:54il y a des autorisations
01:55:55de pouvoir s'installer
01:55:57Mais effectivement,
01:55:58on le voit,
01:55:59les gens de la communauté
01:56:00des gens du voyage
01:56:01continuent de s'installer
01:56:02parfois dans des terrains,
01:56:03dans des stades municipaux
01:56:04de manière légale.
01:56:05Alors,
01:56:06en effet,
01:56:07il y a le droit de propriété
01:56:08qui est absolu,
01:56:09qui fait qu'un propriétaire
01:56:10peut empêcher
01:56:11les tiers d'intervenir.
01:56:12Mais on voit
01:56:13qu'une fois
01:56:14qu'on est sur un terrain,
01:56:15les procédures
01:56:16doivent être faites
01:56:17parce qu'on est
01:56:18dans un état de droit
01:56:19et qu'on ne peut pas
01:56:20se faire justice
01:56:21à soi-même.
01:56:22Du coup,
01:56:23on ne peut pas aller seul.
01:56:24On peut appeler le maire
01:56:25qui peut intervenir éventuellement
01:56:26avec les forces de l'ordre
01:56:27qui n'interviennent pas
01:56:28forcément toujours.
01:56:29Et pour déloger les gens,
01:56:30c'est compliqué
01:56:31parce qu'il faut
01:56:32des effectifs importants
01:56:33parce qu'eux-mêmes
01:56:34peuvent être
01:56:35un effectif important.
01:56:36On ne met pas manu militari
01:56:37les gens dehors
01:56:38comme ça non plus.
01:56:39Sinon,
01:56:40on en parlerait
01:56:41durant de longs plateaux ici.
01:56:42Ce ne serait pas
01:56:43juste le temps
01:56:44d'un instant.
01:56:45Donc,
01:56:46au nom de la paix sociale,
01:56:47finalement,
01:56:48on tolère.
01:56:49Il y a une sorte
01:56:50de tolérance
01:56:51qui est faite
01:56:52pour laisser
01:56:53parce qu'on sait
01:56:54que c'est qu'un temps.
01:56:55C'est des gens du voyage.
01:56:56Donc,
01:56:57ils vont,
01:56:58ils viennent,
01:56:59ils repartent.
01:57:00Et au nom de la paix sociale,
01:57:01on tolère
01:57:02sur des terrains publics
01:57:03ou des terrains abandonnés
01:57:04ou des propriétaires
01:57:05qui ne sont pas
01:57:06toujours là
01:57:07parce qu'ils sont
01:57:08bien renseignés.
01:57:09Et ils vont,
01:57:10évidemment,
01:57:11là où ils savent
01:57:12qu'il y aura
01:57:13peu d'obstacles
01:57:14pour ne pas poser
01:57:15de problème
01:57:16car leur but aussi,
01:57:17je ne veux pas me faire
01:57:18l'avocat du diable,
01:57:19mais ce n'est pas importuné.
01:57:20Évidemment,
01:57:21ils violent les lois,
01:57:22ils violent la loi,
01:57:23mais ça en fait
01:57:24des délinquants
01:57:25à certains égards.
01:57:26Néanmoins,
01:57:27dans la hiérarchie
01:57:28de la barbarie,
01:57:29ça n'en fait pas
01:57:30des délinquants
01:57:31qui sont poursuivis aussi
01:57:32parce qu'il y a
01:57:33cette absence de poursuite.
01:57:34Ils n'ont pas
01:57:35de domicile fixe,
01:57:36leur identité,
01:57:37etc.
01:57:38C'est un problème.
01:57:39Donc,
01:57:40il n'y a pas de poursuite
01:57:41et c'est ce qui crée
01:57:42un sentiment d'impunité
01:57:43où on voit que des gens
01:57:44s'en prennent
01:57:45au symbole
01:57:46de l'État au maire.
01:57:47On rappelle que les maires
01:57:48n'ont pas obligation,
01:57:49bien sûr,
01:57:50de fournir un terrain
01:57:51aux gens du voyage.
01:57:53Je comprends
01:57:54et je valide votre analyse.
01:57:55Moi,
01:57:56ce qui me dérange,
01:57:57c'est qu'on tombe encore
01:57:58sur le cas
01:57:59où il y a des dégradations.
01:58:00En fait,
01:58:01on voit qu'il y a
01:58:02clairement des dégradations
01:58:03et même si des policiers
01:58:04ou des gendarmes
01:58:05avaient été là,
01:58:06on ne nous aurait pas
01:58:07autorisé à interpeller
01:58:08alors qu'on est agent
01:58:09de police judiciaire
01:58:10ou officier de police judiciaire
01:58:11comme le maire d'ailleurs
01:58:12et on ne nous autorise
01:58:13pas à interpeller.
01:58:14Donc,
01:58:15pourquoi sur le sol français
01:58:16il y a des gens
01:58:17qui sont assujettis
01:58:18à des droits
01:58:19et d'autres non ?
01:58:20Moi,
01:58:21je faisais mon travail
01:58:22et le pauvre gars
01:58:23qui allait travailler
01:58:24le matin
01:58:25qui faisait un feu rouge,
01:58:26il prenait ses quatre points
01:58:27et ses 90 ou 135 euros d'argent.
01:58:28Là,
01:58:29en l'occurrence,
01:58:30avec les gens du voyage,
01:58:31ce n'est pas possible.
01:58:32Allez,
01:58:33on va marquer une courte page
01:58:34de publicité.
01:58:35On évoquera tout à l'heure
01:58:36la situation bien sûr
01:58:37au prochain Rien
01:58:38et puis,
01:58:39bien sûr,
01:58:40cette conférence démocrate
01:58:41aux États-Unis.
01:58:42A tout de suite.
01:58:43De retour dans 180 Minutes Info,
01:58:49merci beaucoup d'être avec nous.
01:58:50Adrien Spiterri est de retour pour le journal
01:58:52et on commence avec cette question.
01:58:53La mosquée des Bleuets
01:58:54va-t-elle fermer ses portes à Marseille ?
01:58:56Le préfet des Bouches-du-Rhône
01:58:58n'estime que des propos légitimants.
01:59:00La violence y sont tenues
01:59:01depuis de nombreuses années.
01:59:02Une procédure administrative
01:59:03a été lancée.
01:59:04De son côté,
01:59:05l'imam de la mosquée
01:59:06conteste ces accusations.
01:59:08Aminata Deme.
01:59:10Une requête
01:59:11qui provient directement
01:59:12du ministre de l'Intérieur,
01:59:14Gérald Darmanin.
01:59:15Ce mardi,
01:59:16la préfecture des Bouches-du-Rhône
01:59:18a notifié à la mosquée des Bleuets à Marseille
01:59:20son intention de fermer le lieu de culte.
01:59:22Une décision
01:59:23qui s'appuie sur plusieurs motifs.
01:59:25L'imam principal de cette mosquée
01:59:27y défend une pratique radicale de l'islam,
01:59:30une vision fondamentaliste de la religion,
01:59:32légitimant le djihad,
01:59:34l'instauration de la charia
01:59:36et le recours à la violence.
01:59:37L'imam français de cette mosquée
01:59:39est aussi accusé d'inciter à la violence
01:59:41contre les femmes.
01:59:42Il tient un discours incitant
01:59:44à la discrimination et à la haine
01:59:46contre les femmes,
01:59:47notamment par des prêches
01:59:49exprimant des positions légitimant
01:59:51le viol conjugal,
01:59:52la polygamie
01:59:53et théorisant l'inégalité des droits
01:59:55entre les femmes et les hommes
01:59:57dans le mariage.
01:59:58L'imam est notamment soupçonné
02:00:00de prêcher contre les lois de la République
02:00:02sur ses réseaux sociaux
02:00:03suivis par plus de 150 000 personnes.
02:00:05Lundi soir,
02:00:06il y contestait les accusations
02:00:08portées à son encontre.
02:00:10Si on a envie
02:00:12de vivre notre islam
02:00:13de cette manière-là,
02:00:14en quoi on serait
02:00:16à l'encontre
02:00:17des lois de la République ?
02:00:18Aujourd'hui,
02:00:19les lois de la République
02:00:20sont censées être là
02:00:21pour garantir la liberté de culte.
02:00:23Nous, on ne cherche pas
02:00:24à faire peur.
02:00:25Mais par contre,
02:00:26personne ne nous intimidera.
02:00:29Il ne reste plus que neuf jours
02:00:30à l'imam de l'Institut des Bleuets
02:00:32pour répondre aux accusations
02:00:34du ministère de l'Intérieur
02:00:35et ainsi éviter
02:00:36une fermeture de la mosquée.
02:00:38On poursuit ce journal
02:00:40en Corse
02:00:41où des opérations de déminage
02:00:42ont eu lieu sur la plage
02:00:43de Sévanie à Ajax.
02:00:44Oui, elles ont permis
02:00:45ces opérations
02:00:46la récupération
02:00:47et la destruction
02:00:48de mines anti-chars allemandes.
02:00:50Elles avaient été observées
02:00:51par un baigneur hier.
02:00:52Tous les détails
02:00:53avec Cristina Luzzi sur place.
02:00:56Les opérations de contre-minage
02:00:57ont débuté au lever du jour
02:00:59et se sont achevées
02:01:00à 9h30 ce mercredi.
02:01:02Le GPDVED est intervenu
02:01:04sous les ordres
02:01:05du préfet maritime
02:01:06de la Méditerranée
02:01:07dans le cadre de sa mission
02:01:08de sauvegarde
02:01:09de la vie humaine en mer
02:01:10selon un protocole bien précis
02:01:12permettant de réduire
02:01:14au maximum
02:01:15l'impact sur l'environnement marin.
02:01:17Lors de cette opération
02:01:18les 8 mines anti-chars allemandes
02:01:20de type Tellermine 42
02:01:22de 5,5 kilos chacune
02:01:24et datant de la Seconde Guerre mondiale
02:01:26ont dans un premier temps
02:01:27été éloignées du rivage
02:01:29hors des aires maritimes protégées.
02:01:31Puis elles ont ensuite été
02:01:32contre-minées au large
02:01:33environ à 6 kilomètres
02:01:35au nord-ouest
02:01:36des îles sanguinaires à Ajaccio
02:01:38entre deux eaux
02:01:39pour préserver les fonds marins
02:01:41des confirmations
02:01:42de la destruction des munitions
02:01:44les mesures de sécurisation
02:01:46de la plage ont été levées
02:01:47par la ville d'Ajaccio.
02:01:48Et puis en Seine-Saint-Denis
02:01:50les habitants d'un immeuble
02:01:51alertent sur leur situation.
02:01:53Depuis le mois de mai
02:01:54ils connaissent des pannes
02:01:55d'ascenseurs
02:01:56un calvaire pour ceux
02:01:57notamment qui habitent
02:01:58au 18ème étage
02:01:59de cet immeuble.
02:02:00Seule solution
02:02:01pour reprendre les escaliers
02:02:02tous les jours.
02:02:03Un reportage de Jarod Stein
02:02:04Antoine Durand
02:02:05et Pierre Crépy.
02:02:06Depuis des mois
02:02:07les résidents
02:02:08de cet immeuble
02:02:09de Seine-Saint-Denis
02:02:10vivent l'enfer.
02:02:11Les ascenseurs
02:02:12sont en panne
02:02:13et pour certains
02:02:14il faut monter
02:02:15jusqu'au 18ème étage.
02:02:16En juillet
02:02:17ils disent
02:02:18non on va remplacer
02:02:19une pièce
02:02:20on va remplacer
02:02:21une pièce
02:02:22c'est une arnaque.
02:02:23Logée au 18ème
02:02:24et dernier étage
02:02:25cette mère de famille
02:02:26descend chaque jour
02:02:27des centaines de marches
02:02:28pour aller faire les courses
02:02:29et chercher ses enfants.
02:02:30Sous la chaleur
02:02:31de l'été
02:02:32la fatigue est intense.
02:02:33On galère
02:02:34vous voyez
02:02:35j'ai un enfant
02:02:36de deux ans
02:02:37je fais descendre
02:02:38la poussette
02:02:39et la poubelle
02:02:40comme ça
02:02:41à pied
02:02:42à l'héritier
02:02:43on est obligé
02:02:44de jeter des poubelles
02:02:45d'acheter à boire
02:02:46de l'eau
02:02:47tout ça
02:02:48on est fait à pied.
02:02:49Cette situation
02:02:50a conduit
02:02:51plusieurs résidents
02:02:52à jeter leurs déchets
02:02:53directement par la fenêtre.
02:02:54La société Logirep
02:02:55se défend d'avoir
02:02:56abandonné les habitants
02:02:57et affirme avoir pris
02:02:58les mesures nécessaires.
02:02:59On a après
02:03:00mis en place aussi
02:03:01un service de portage
02:03:02pour que
02:03:03voilà
02:03:04chacun
02:03:05puisse bénéficier
02:03:06de quelqu'un
02:03:07pour monter
02:03:08les courses
02:03:09à son étage.
02:03:10Pourtant remise à neuf
02:03:11il y a un an
02:03:12les deux ascenseurs
02:03:13ont connu
02:03:14de nombreuses pannes
02:03:15ces derniers mois
02:03:16avant d'être mis à l'arrêt
02:03:17à la suite d'un incendie
02:03:18puis des problèmes d'usure.
02:03:21Et on termine ce journal
02:03:22avec une excellente nouvelle.
02:03:23Les parents du petit Liam
02:03:24ont trouvé les fonds nécessaires
02:03:25pour l'opération
02:03:26de leur fils.
02:03:27Oui leur fils est né
02:03:28avec une malformation
02:03:29de l'oreille gauche
02:03:30sans conduit auditif
02:03:31ni tympan ni pavillon
02:03:32seule solution
02:03:33une opération chirurgicale
02:03:34très coûteuse
02:03:35pratiquée uniquement
02:03:36aux Etats-Unis.
02:03:37La famille domiciliée
02:03:38à Lorient
02:03:39avait multiplié
02:03:40les actions
02:03:41pour tenter de réunir
02:03:42la somme nécessaire
02:03:43en lançant notamment
02:03:44un appel sur CNews.
02:03:45Je vous propose
02:03:46d'écouter les parents.
02:03:47Ravi.
02:03:48Depuis notre passage
02:03:49sur CNews
02:03:50on a eu énormément
02:03:51d'appels
02:03:52énormément de messages
02:03:53de soutien
02:03:54et on a reçu également
02:03:55beaucoup de dons.
02:03:56La canette en ligne
02:03:57à 35 000 euros
02:03:58mais on a une super nouvelle
02:03:59à vous annoncer.
02:04:00On a reçu un appel
02:04:01d'une personne anonyme
02:04:02et nous avons les prêts
02:04:03aujourd'hui
02:04:04pour pouvoir opérer l'IAM.
02:04:05Merci.
02:04:06Merci à vous tous
02:04:07à votre solidarité
02:04:08à votre générosité.
02:04:09Chaque don a compté.
02:04:10Chaque don compte.
02:04:11Donc on vous remercie.
02:04:12Vous nous avez donné
02:04:13un élan merveilleux.
02:04:14Et on embrasse bien sûr
02:04:15le petit IAM
02:04:16et ses parents
02:04:17bien sûr
02:04:18qui sont ravis
02:04:19et on peut forcément
02:04:20les comprendre.
02:04:21Merci beaucoup
02:04:22en tout cas
02:04:23Adrien Spiterrier
02:04:24et j'accueille bien sûr
02:04:25Harold Dimon.
02:04:26Bonjour Harold.
02:04:27Bonjour.
02:04:28Voilà spécialiste
02:04:29de l'actualité internationale
02:04:30spécialiste aussi
02:04:31des États-Unis
02:04:32bien évidemment.
02:04:33Et hier
02:04:34c'était le deuxième jour
02:04:35de la convention démocrate
02:04:36à Chicago
02:04:37pour l'investiture
02:04:38de Kamala Harris.
02:04:39Hier le couple Obama
02:04:40était présent
02:04:41pour soutenir
02:04:42celle qui va affronter
02:04:43Donald Trump
02:04:44dans cette course
02:04:45à la Maison-Blanche.
02:04:46L'ancien président
02:04:47des États-Unis
02:04:48a pris la parole
02:04:49et vous allez le voir
02:04:50il ne l'a pas déçu.
02:04:51Écoutez.
02:04:52Nous n'avons pas besoin
02:04:53de 4 années supplémentaires
02:04:54d'esbroufe,
02:04:55de maladresse
02:04:56et de chaos.
02:04:57Nous avons déjà vu
02:04:58ce film
02:04:59et nous savons tous
02:05:00que la suite
02:05:01est généralement pire.
02:05:08L'Amérique est prête
02:05:09pour un nouveau chapitre.
02:05:10L'Amérique est prête
02:05:11pour une meilleure histoire.
02:05:12Nous sommes prêts
02:05:13pour une présidente
02:05:14Kamala Harris.
02:05:20Et vous allez voir
02:05:21Barack Obama
02:05:22qui a ressorti aussi
02:05:23de son tiroir
02:05:24son célèbre slogan
02:05:25de campagne.
02:05:26L'a adapté.
02:05:28Yes she can.
02:05:41Yes she can.
02:05:45Harold Eman,
02:05:46est-ce que Barack Obama
02:05:47a été convaincant ?
02:05:51Il semble avoir convaincu.
02:05:53Pas vous en tout cas,
02:05:54il ne vous a pas convaincu
02:05:55visiblement.
02:05:57Je n'ai personnellement
02:05:58pas à être convaincu
02:05:59ni dissuadé
02:06:00ni rien.
02:06:01Mais parce qu'il a fait
02:06:02un discours
02:06:03dans lequel
02:06:04il a d'abord
02:06:06descendu
02:06:07Donald Trump
02:06:08mais de façon
02:06:09assez professorale
02:06:11en disant
02:06:12les dangers
02:06:13mais sans
02:06:14trop l'insulter
02:06:15comme personne.
02:06:17Ensuite,
02:06:18il a fait
02:06:19un discours
02:06:20d'unité
02:06:21nationale
02:06:23comme s'il était
02:06:24lui-même en campagne.
02:06:26Il a juste
02:06:27mentionné
02:06:28Kamala Harris
02:06:29en passant
02:06:30puisque son épouse
02:06:31l'avait déjà
02:06:32copieusement
02:06:33encensée
02:06:34juste avant
02:06:35Michelle Obama.
02:06:36Donc si vous voulez,
02:06:37Michelle Obama,
02:06:38Kamala Harris,
02:06:39la jonction
02:06:40psychologique
02:06:41a été faite
02:06:42et ensuite
02:06:43Barack Obama,
02:06:45c'est lui
02:06:46le parti démocrate.
02:06:47Ce n'est plus
02:06:48Biden.
02:06:49Et lui,
02:06:50il a la vitalité
02:06:51et dans les faits,
02:06:52il est
02:06:53je dirais presque
02:06:54aux manettes
02:06:55du parti.
02:06:56Oui, on se souvient,
02:06:57certains avaient dit
02:06:58d'ailleurs qu'il avait poussé
02:06:59Joe Biden
02:07:00vers la sortie
02:07:01pour qu'il jette
02:07:02l'éponge,
02:07:03qu'il était à la manœuvre
02:07:04en politique.
02:07:05C'est plus subtil que ça
02:07:06parce qu'il a laissé
02:07:07les autres le pousser.
02:07:08C'était ça,
02:07:09la chose.
02:07:10Et il est essentiel
02:07:11pour lui
02:07:12de ne jamais
02:07:13se mouiller dans l'arène
02:07:14sauf
02:07:15contre
02:07:16Donald Trump
02:07:17à l'heure qu'il est.
02:07:18Oui, Barack Obama
02:07:19qui avait mis du temps
02:07:20à soutenir Kamala Harris
02:07:21au moment où Joe Biden
02:07:22effectivement
02:07:23avait abandonné
02:07:24cette course
02:07:25à la Maison-Blanche
02:07:26mais aujourd'hui,
02:07:27c'est désormais officiel
02:07:28donc il soutient
02:07:29Kamala Harris.
02:07:30Tiens Gérard Vespier,
02:07:31est-ce que le soutien
02:07:32de Barack Obama
02:07:33veut booster encore
02:07:34un peu plus
02:07:35le vote
02:07:36Kamala Harris ?
02:07:37On parle
02:07:38désormais de
02:07:39Kamala Mania
02:07:40aux États-Unis
02:07:41et qu'elle serait
02:07:42en train de rattraper
02:07:43son retard
02:07:44vis-à-vis de Donald Trump.
02:07:45Est-ce que ce soutien
02:07:46est un soutien clé ?
02:07:47Clé, peut-être pas
02:07:48mais il rentre
02:07:49dans une dynamique
02:07:50que vous venez
02:07:51de souligner
02:07:52vous-même,
02:07:53et alors
02:07:54l'avance de Donald Trump,
02:07:55quelle est-elle ?
02:07:56Nous avons eu
02:07:57à la Convention
02:07:58Biden
02:07:59qui a battu
02:08:00Donald Trump
02:08:01de 7,1 millions
02:08:02de voix.
02:08:03Nous avons eu
02:08:04à la Convention
02:08:05Hillary Clinton
02:08:06qui en termes
02:08:07de voix
02:08:08populaire
02:08:09a battu
02:08:10Trump
02:08:11de 2,8 millions
02:08:12de voix.
02:08:13Ce ne sont
02:08:14que les grands électeurs
02:08:15parce que
02:08:16effectivement
02:08:17Trump a gagné
02:08:18les élections
02:08:19et il a gagné
02:08:20les élections
02:08:21et il a gagné
02:08:22effectivement
02:08:23Trump a gagné
02:08:24dans beaucoup d'États
02:08:25plus que Hillary
02:08:26qui ont finalement
02:08:27amené Trump au pouvoir
02:08:28mais le peuple
02:08:29américain
02:08:30n'a jamais
02:08:31voté Trump
02:08:32voyez-vous.
02:08:33Et ça c'est quand même
02:08:34quelque chose
02:08:35d'important
02:08:36à rappeler
02:08:37et son équipe
02:08:38l'équipe de Trump
02:08:39qui était autour de lui
02:08:40son vice-président
02:08:41en particulier
02:08:42Mike Pence
02:08:43ne le soutient pas
02:08:44cette année
02:08:45n'est-ce pas ?
02:08:46Donc voilà
02:08:47il est beaucoup
02:08:48plus affaibli
02:08:49si on regarde
02:08:50le cursus
02:08:51électoral
02:08:52et les équipes
02:08:53autour de lui
02:08:54qu'il ne peut l'être
02:08:55ou apparaître
02:08:56dans les médias
02:08:57parce qu'il a fait
02:08:58une très bonne entrée
02:08:59en matière
02:09:00télévisuelle
02:09:01par ces
02:09:02meetings
02:09:03meetings
02:09:04meetings répétés.
02:09:05Harold Diman.
02:09:06Et pour rebondir
02:09:07sur ce que disait Gérard
02:09:08il y a un nouveau phénomène
02:09:09c'est le ralliement
02:09:10de Républicains
02:09:11ils sont
02:09:12assez nombreux
02:09:13et ils passent tous
02:09:14au podium
02:09:15à la convention
02:09:16donc vous voyez
02:09:17l'ancienne
02:09:18directrice
02:09:19de la sécurité nationale
02:09:20enfin conseillère
02:09:21diplomatique
02:09:22de Trump
02:09:23qui dit
02:09:24qu'elle a passé
02:09:254 ans
02:09:26à essayer
02:09:27d'éviter
02:09:28le pire
02:09:29sous cette présidence
02:09:30et une ancienne
02:09:31secrétaire
02:09:32à la presse
02:09:33et des élus
02:09:34et des maires
02:09:35de villes
02:09:36qui se succèdent
02:09:37pour dire
02:09:38nous sommes
02:09:39des Républicains
02:09:40nous le resterons
02:09:41mais il faut
02:09:42stopper Trump
02:09:43parce que c'est
02:09:44un danger
02:09:45institutionnel
02:09:46et c'est
02:09:47un danger
02:09:48institutionnel
02:09:49et ça
02:09:50on ne l'a pas vu
02:09:51du côté républicain
02:09:52pour accompagner
02:09:53ce que dit
02:09:54Harold
02:09:55et bien
02:09:56aussi
02:09:57il y a
02:09:58les soutiens
02:09:59de
02:10:00Nikki Haley
02:10:01qui s'était présenté
02:10:02contre Trump
02:10:03il y a un mouvement
02:10:04Haley supporters
02:10:05for Kamala
02:10:06donc les supporters
02:10:07de Haley
02:10:08pour Kamala Harris
02:10:09donc effectivement
02:10:10au niveau
02:10:11des
02:10:12grands leaders
02:10:13d'opinion
02:10:14ou responsables
02:10:15de l'administration
02:10:16de Trump
02:10:17et puis aussi
02:10:18au niveau
02:10:19des oppositions
02:10:20internes
02:10:21dans le parti
02:10:22Mbessandji
02:10:23un mot là-dessus
02:10:24puis on écoutera
02:10:25ensuite Donald Trump
02:10:26Oui
02:10:27il y a une question aussi
02:10:28qui se pose
02:10:29autour de cette convention
02:10:30c'est
02:10:31est-ce que Taylor Swift
02:10:32va faire une apparition
02:10:33ou pas ?
02:10:34Il faut se rappeler
02:10:35qu'il y a quelques jours
02:10:36Donald Trump
02:10:37en tout cas son équipe
02:10:38ont créé
02:10:39par l'intelligence artificielle
02:10:40des fake news
02:10:41lui qui dénonce
02:10:42les pseudo fake news
02:10:43du monde réel
02:10:44c'est-à-dire qu'il y a des réalités
02:10:45il y a des faits
02:10:46par contre
02:10:47il n'a aucun état d'âme
02:10:48à y avoir recours
02:10:49et donc
02:10:50il laisse croire
02:10:51au second degré
02:10:52mais je pense même au premier
02:10:53que Taylor Swift
02:10:54soutient
02:10:55sa candidature
02:10:56En tout cas les fans
02:10:57de Taylor Swift
02:10:58ont affiché effectivement
02:10:59Et même elle
02:11:00qui a été mise en scène
02:11:01sur la fameuse image
02:11:02Après cette attaque
02:11:03déjouée
02:11:04contre les concerts
02:11:05de Taylor Swift
02:11:06C'est ça
02:11:07et donc
02:11:08la question qui se pose
02:11:09d'abord un
02:11:10est-ce qu'il va y avoir
02:11:11un retour de bâton ?
02:11:12C'est-à-dire les fans
02:11:13se mobilisent
02:11:14pour dire
02:11:15mais la chanteuse
02:11:16elle-même ne s'est pas
02:11:17encore exprimée
02:11:18Est-ce qu'elle va le faire ?
02:11:19Est-ce que ça va la pousser
02:11:20à le faire
02:11:21plutôt que prévu ?
02:11:22Parce que moi personnellement
02:11:23je n'ai aucun doute
02:11:24à ce qu'elle va soutenir
02:11:25Madame Harris
02:11:26C'est la question qui se pose
02:11:27Est-ce qu'elle va faire
02:11:28une apparition
02:11:29pendant cette convention ?
02:11:30En tout cas c'est intéressant
02:11:31parce qu'effectivement
02:11:32les personnalités américaines
02:11:33soutiennent en majorité
02:11:34Kamala Harris
02:11:35Il y a une question fondamentale
02:11:36que vous venez de soulever
02:11:37c'est le temps
02:11:38La gestion du temps
02:11:39elle attendra peut-être
02:11:40un petit peu plus tard
02:11:41pour donner encore plus d'importance
02:11:42à son apport
02:11:43Donald Trump
02:11:44a lâché les coups également
02:11:45puisque lors d'une rencontre
02:11:46avec des forces de police
02:11:47il a lui aussi attaqué
02:11:48Kamala Harris
02:11:49On écoute
02:11:50le candidat républicain
02:12:14Si elle en avait l'occasion
02:12:18elle ferait tout ce qu'elle peut
02:12:19pour réduire les moyens
02:12:20de la police
02:12:21C'est son esprit
02:12:22C'est là où est son cœur
02:12:24Et nous ne pouvons pas
02:12:25avoir un président comme ça
02:12:28Voilà Donald Trump
02:12:29qui participe à Rolles
02:12:30d'aujourd'hui
02:12:31à un meeting en extérieur
02:12:33C'est le premier d'ailleurs
02:12:34depuis effectivement
02:12:35cette tentative d'assassinat
02:12:36qui avait échoué
02:12:37C'est en Caroline du Nord
02:12:38Il va s'exprimer
02:12:39pour la première fois
02:12:40Est-ce que les moyens de sécurité
02:12:41ont été renforcés ?
02:12:42Oui
02:12:43Ce qu'on appelle
02:12:44le service secret
02:12:45qui a une division
02:12:46qui est entièrement consacrée
02:12:48à la protection du président
02:12:51C'est les gardes du corps
02:12:52du président
02:12:53Et ils ont renforcé
02:12:55leurs effectifs évidemment
02:12:57eux qui n'avaient pas été
02:12:59seuls à la manœuvre
02:13:00lors de la tentative
02:13:05à Butler en Pennsylvanie
02:13:07Il y a eu une espèce
02:13:09de millefeuille de police
02:13:10qui ne se parlait pas
02:13:11qui est peut-être
02:13:12à l'origine
02:13:13de la facilité
02:13:14avec laquelle
02:13:15monsieur Crooks
02:13:16a pu tirer
02:13:17Et d'ailleurs on parle
02:13:18d'un panneau en verre par balle
02:13:19qui devrait ainsi
02:13:20entourer le podium
02:13:21sur lequel sera
02:13:22Donald Trump
02:13:23On va terminer
02:13:24cette émission
02:13:25avec la situation
02:13:26bien sûr au Proche-Orient
02:13:27Anthony Blinken
02:13:28était hier à Doha
02:13:29pour tenter de trouver
02:13:30un accord pour
02:13:31un cessez-le-feu à Gaza
02:13:32et la libération des otages
02:13:33Le secrétaire d'état américain
02:13:34qui vous allez le voir
02:13:35continue de mettre
02:13:36la pression sur le Hamas
02:13:37Notre message est simple
02:13:41Il est clair
02:13:42et il est urgent
02:13:46Nous devons faire en sorte
02:13:47que le cessez-le-feu
02:13:48et l'accord sur les otages
02:13:49aient lieu
02:13:50et nous devons le faire maintenant
02:13:56Le temps presse
02:13:57Chaque jour qui passe
02:13:58met en péril la santé
02:13:59et la vie des otages
02:14:06Le temps presse
02:14:07parce que chaque jour
02:14:08des femmes, des enfants
02:14:09et des hommes à Gaza
02:14:10souffrent
02:14:11sans accès suffisant
02:14:12à des moyens de subsistance
02:14:13et à des médicaments
02:14:18Ils risquent d'être blessés
02:14:19ou tués dans un conflit
02:14:20qu'ils n'ont pas commencé
02:14:21et qu'ils ne peuvent pas arrêter
02:14:24Gérard Vespier
02:14:25est-ce que le Hamas
02:14:26est en train de reculer ?
02:14:28On avait au tout début
02:14:29des signaux très positifs
02:14:31qui avaient d'ailleurs été partagés
02:14:32par certains dirigeants américains
02:14:34et aujourd'hui on a la sensation
02:14:35que ces négociations
02:14:36piétinent quelque peu
02:14:38Vous savez, c'est très difficile
02:14:39de savoir à l'extérieur
02:14:40ce qu'il se passe
02:14:41à l'intérieur de la pièce
02:14:44On est dans une période difficile
02:14:46de négociations
02:14:48avec 100 otages israéliens encore
02:14:52retenus par le Hamas
02:14:53donc il y a des négociations
02:14:54effectivement très très dures
02:14:58Mais les Etats-Unis
02:14:59sont effectivement à la manœuvre
02:15:00avec deux approches
02:15:02La première c'est une approche
02:15:03de force
02:15:05Vous avez intérêt
02:15:06parce qu'on est
02:15:07dans la dernière ligne droite
02:15:08et il faut
02:15:09Et puis il y avait quelques jours
02:15:10l'envoyé spécial
02:15:11du président Biden
02:15:12dans la région
02:15:14donc pour le Moyen-Orient
02:15:16à Mossorstein
02:15:17qui a dit
02:15:18aidez-nous
02:15:20et nous vous aiderons
02:15:21a-t-il dit au Liban
02:15:22donc vis-à-vis du Hezbollah
02:15:24et d'autres partenaires
02:15:25de l'Iran
02:15:26Donc voyez-vous
02:15:27il y a ces deux fers au feu
02:15:29parce que aider nous
02:15:30c'est au Liban
02:15:31qui a besoin effectivement
02:15:32d'aide économique puissante
02:15:33c'est aussi une façon
02:15:34de mettre un petit peu
02:15:35la pression
02:15:36mais avec un soft power
02:15:37si je puis dire
02:15:39une pression douce
02:15:40alors que Biden
02:15:41pour le moment
02:15:42est un peu plus autoritaire
02:15:44donc on est vraiment
02:15:45dans l'ultime phase
02:15:46des négociations
02:15:48Est-ce que le Hamas
02:15:49peut avoir intérêt
02:15:50à faire ralentir
02:15:51les négociations ?
02:15:53Certains effectivement
02:15:54il est clair que
02:15:55malheureusement
02:15:56beaucoup des otages
02:15:57qui seraient dans la bande
02:15:58de Gaza
02:15:59ne seraient plus en vie
02:16:00et que effectivement
02:16:01c'est aussi l'un des points clés
02:16:02de ces négociations
02:16:03c'est de pouvoir échanger
02:16:04des otages
02:16:05qui sont dans la bande de Gaza
02:16:06et des prisonniers
02:16:07palestiniens
02:16:08Fabrice ?
02:16:09De toute évidence
02:16:10une partie
02:16:11très importante
02:16:12des otages
02:16:13sont malheureusement morts
02:16:15et au-delà de ça
02:16:17de toute façon
02:16:18chaque jour
02:16:19il en périt
02:16:20dans les opérations militaires
02:16:21qui sont menées
02:16:22qui ne peuvent pas être
02:16:23discriminées
02:16:24au point
02:16:25d'éviter les otages
02:16:26Il y a même eu
02:16:27des opérations
02:16:28où les otages étaient sortis
02:16:29étaient identifiés etc
02:16:30et ont été tués malheureusement
02:16:31par l'armée
02:16:32parce que considérés
02:16:33comme des terroristes
02:16:34du Hamas
02:16:35Je crois qu'au-delà de ça
02:16:36la grande difficulté
02:16:37dans cette négociation
02:16:38c'est qu'il y a une asymétrie
02:16:39Vous avez une asymétrie
02:16:40entre d'un côté
02:16:41un belligérant
02:16:42Israël
02:16:43qui met au-dessus
02:16:44de tout la vie
02:16:45c'est une réalité
02:16:46même si malheureusement
02:16:47ils sont obligés
02:16:48de donner la mort
02:16:49parce qu'ils sont en guerre
02:16:50et ils ont été attaqués
02:16:51et de l'autre côté
02:16:52une organisation terroriste
02:16:53un peu millénariste
02:16:55religieuse
02:16:57qui a le temps pour elle
02:16:58et pour laquelle
02:16:59la mort
02:17:00et le sacrifice ultime
02:17:01est presque l'objectif
02:17:02donc comment voulez-vous
02:17:03lutter
02:17:04ou comment voulez-vous
02:17:05en tout cas négocier
02:17:06avec des gens
02:17:07dont la mort
02:17:08est l'objectif
02:17:09et qui la sèment
02:17:10en espérant effectivement
02:17:11un monde meilleur
02:17:12donc on est sur
02:17:13une asymétrie totale
02:17:14d'idéologie
02:17:15une asymétrie
02:17:16qui rend
02:17:17les négociations
02:17:18très complexes
02:17:19puisqu'on négocie
02:17:20en général avec des gens
02:17:21qui ont envie
02:17:22de garder la vie
02:17:23de conserver le pouvoir
02:17:24d'améliorer leur vie
02:17:25etc
02:17:26pas avec des gens
02:17:27pour lesquels
02:17:28la mort est l'objectif
02:17:29Alors Uldiman
02:17:30on est encore positif
02:17:31de voir Anthony Blinken
02:17:32en tout cas
02:17:33mais tout en oeuvre
02:17:34pour essayer d'obtenir
02:17:35ce cessez-le-feu
02:17:36et la libération des otages
02:17:37Alors une certaine presse
02:17:38israélienne
02:17:39rapporte
02:17:40que dans l'entourage
02:17:41d'Anthony Blinken
02:17:42il y a une exaspération
02:17:43bien sûr
02:17:44envers le Hamas
02:17:45cela fait quelques jours
02:17:46mais aussi
02:17:47envers Netanyahou
02:17:48car Netanyahou
02:17:49aurait dit oui
02:17:50a dit oui
02:17:51à la proposition américaine
02:17:52mais
02:17:53comme il arrive souvent
02:17:54il a un geste
02:17:55un geste
02:17:56un geste
02:17:57un geste
02:17:58un geste
02:17:59un geste
02:18:00et donc
02:18:01il a injecté
02:18:02des éléments
02:18:03un tout petit peu différents
02:18:04et
02:18:05cela a donné l'excuse
02:18:06au Hamas
02:18:07qui
02:18:08ne demandait pas
02:18:09n'en demandait pas autant
02:18:10de dire non
02:18:11car
02:18:12jamais les deux
02:18:13ne disent oui
02:18:14en même temps
02:18:15c'est une espèce
02:18:16de balançoire
02:18:17à bascule
02:18:18et
02:18:19quand l'un dit oui
02:18:20l'autre dit non
02:18:21donc
02:18:22Quelles sont
02:18:23ces conditions ?
02:18:24Les conditions
02:18:25c'est
02:18:26est-ce qu'on laisse
02:18:27des soldats
02:18:28israéliens
02:18:30sur le territoire
02:18:31de Gaza
02:18:32notamment
02:18:33le long de la frontière
02:18:34avec
02:18:35entre Gaza
02:18:36et l'Egypte
02:18:37parce que c'est de là
02:18:38que venait
02:18:39la contrebande
02:18:40il y avait encore
02:18:41plusieurs kilomètres
02:18:42je ne sais plus
02:18:43si c'est 5 kilomètres
02:18:44le long duquel
02:18:45les forces de sécurité
02:18:46égyptiennes
02:18:47ne faisaient pas
02:18:48grand chose
02:18:49pour stopper
02:18:50la contrebande
02:18:51et par traité
02:18:52ils ne sont pas censés
02:18:53être trop nombreux
02:18:54à cet endroit
02:18:55et de l'autre côté
02:18:56il n'y avait pas
02:18:57d'israéliens
02:18:58dans le corridor
02:18:59de Philadelphie
02:19:00pour le nommer
02:19:01de l'amour fraternel
02:19:03bien sûr
02:19:04c'est ce que ça veut dire
02:19:05et donc
02:19:06ils voulaient garder
02:19:07des troupes là
02:19:08et des troupes au milieu
02:19:09et c'est ça
02:19:11à quoi
02:19:12Yahya Sinwar
02:19:14qui est le chef
02:19:15maintenant
02:19:16a contesté
02:19:17du
02:19:18Hamas
02:19:19depuis la mort
02:19:20d'Ismaïl Agnier
02:19:21depuis la mort
02:19:22un terrain
02:19:23par des agents
02:19:24non identifiés
02:19:25mais probablement
02:19:26israéliens
02:19:27indirectement
02:19:28ou indirectement
02:19:29il est le seul
02:19:30aux commandes
02:19:31et je rappelle
02:19:32pour les auditeurs
02:19:33que c'est lui
02:19:34qui est le
02:19:35concepteur
02:19:36du massacre
02:19:37du 7 octobre
02:19:38et le stratège
02:19:39de cette stratégie
02:19:40de la mort asymétrique
02:19:41dont parlait Fabrice Sibia
02:19:42Anthony Bem
02:19:43et puis après
02:19:44Gérard Vespier
02:19:45Je pense que
02:19:46déjà
02:19:47on sait que le Hamas
02:19:48a refusé
02:19:49il y a quelques jours
02:19:50de participer
02:19:51à la table des négociations
02:19:52au CAIR
02:19:53donc on voit
02:19:54qu'une négociation
02:19:55sans la partie
02:19:56maintenante
02:19:57participante
02:19:58c'est difficile
02:19:59on voit surtout
02:20:00aussi sur le terrain
02:20:01finalement
02:20:02qu'il n'y a
02:20:03aucune avancée
02:20:04ça fait maintenant
02:20:05un an
02:20:06et quand je vous dis ça
02:20:07j'ai du mal
02:20:08à concevoir
02:20:09qu'autant de temps
02:20:10se soit passé
02:20:11sans qu'aucune
02:20:12avancée
02:20:13ait eu lieu
02:20:14aujourd'hui
02:20:15on voit tous les hommes
02:20:16politiques
02:20:17que ce soit
02:20:18le chancelier allemand
02:20:19que ce soit
02:20:20Anthony Blinken
02:20:21avec des messages
02:20:22très optimistes
02:20:23espérant
02:20:24des trêves
02:20:25mais la négociation
02:20:26je pense que
02:20:27malheureusement
02:20:28c'est qu'un espoir
02:20:29et on ne tue pas
02:20:30une idée
02:20:31le problème du Hamas
02:20:32on verra comment
02:20:33à l'avenir
02:20:34les palestiniens
02:20:35vont régler
02:20:36leurs problèmes
02:20:37de gouvernants
02:20:38car le Hamas
02:20:39a été
02:20:40il faut le rappeler
02:20:41mis en place
02:20:42par les palestiniens
02:20:43eux-mêmes
02:20:44à près de 80%
02:20:45donc il conviendra
02:20:46de remplacer
02:20:47cette idée
02:20:48qui est
02:20:49je pense
02:20:50le pire ennemi
02:20:51des palestiniens
02:20:52pour eux-mêmes
02:20:53qui ne visait qu'à détruire
02:20:54on va se faire un dernier mot
02:20:55là-dessus
02:20:56est-ce qu'on parlait
02:20:57de Benyamin Netanyahou
02:20:58est-ce qu'il peut céder
02:20:59à la pression aussi populaire
02:21:00puisqu'on lui réclame
02:21:01un cessez-le-feu
02:21:02la libération des otages
02:21:03tout à fait
02:21:04et plus le temps passe
02:21:05plus la pression
02:21:06populaire
02:21:07va s'exacerber
02:21:08et plus la gestion
02:21:09de la crise
02:21:10devient difficile
02:21:11pour lui
02:21:12même au sein
02:21:13de son cabinet
02:21:14donc il est important
02:21:15que ces négociations
02:21:16aboutissent
02:21:17et par rapport
02:21:18à ce qui a été dit
02:21:19sur le concept
02:21:20du Hamas
02:21:21il y a aussi
02:21:22une infrastructure
02:21:24avec 15 000 hommes
02:21:25qui ont été abattus
02:21:26et une infrastructure
02:21:27de tunnels supprimés
02:21:28donc il y a des réalités
02:21:29du Hamas
02:21:30ils sont obligés
02:21:31d'aboutir
02:21:32Merci beaucoup
02:21:33Gérard Vespier
02:21:34NAMB Stangy
02:21:35Harold Iman
02:21:36Anthony Bem
02:21:37et puis bien sûr
02:21:38Fabrice Hakoun
02:21:39d'avoir été avec moi
02:21:40pour m'accompagner
02:21:41pour cette émission
02:21:42180 minutes Info ET
02:21:43c'est terminé
02:21:44mais bien sûr
02:21:45l'info continue
02:21:46avec Punchline ET
02:21:47et Elodie Huchard
02:21:48bonne journée
02:21:49sur CNews

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