Sud Radio dans tous ses états - Émission du 19 août

  • le mois dernier
Sud Radio dans tous ses états avec Bernard Pascuito, écrivain et auteur de "Delon, une vie aux aguets" publié aux éditions de l’Archipel (sortie en septembre) ; Chérif Ghemmour, journaliste pour So Foot ; Marc Benassis, premier adjoint de la ville de Canet-en-Roussillon ; Anthony Martins-Misse, entrepreneur, judoka paralympique (déficient visuel), double médaillé aux championnats du monde.

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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-08-19##

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Transcript
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
00:07Les débats de l'été, midi 8 jusqu'à 13h, on est avec vous, Maxime Trouleau. Bonjour Maxime.
00:13Bonjour Benjamin, bonjour tout le monde.
00:14Ravi de vous accueillir.
00:15Oui pareil.
00:16C'est l'heure du déjeuner, c'est l'heure de Maxime Trouleau, chaque jour de la semaine.
00:20Beaucoup de sujets dans l'actualité, on va les traiter bien sûr jusqu'à 13h.
00:26On va notamment revenir sur ces hommages toujours plus nombreux à Alain Delon qui est disparu,
00:32qui nous a quitté hier à l'âge de 88 ans avec pas mal de questions,
00:37qu'on se pose notamment, est-ce qu'il faut un hommage national ?
00:39Oui.
00:40Est-ce qu'il faut rendre un hommage national à Alain Delon ?
00:41Avec la question qu'on se posera notamment avec notre invité, à suivre dans une dizaine de minutes.
00:45Lui était contre Alain Delon cet hommage national, alors est-ce qu'il faut un hommage national ?
00:49Vous pouvez d'ailleurs nous appeler à 0826 300 300 pour nous dire ce que vous en pensez.
00:54On reviendra évidemment sur l'acteur, la légende du cinéma français Alain Delon,
00:59qui est donc mort hier matin à l'âge de 88 ans.
01:02On recevra un écrivain qui sort un livre en septembre prochain, Delon, une vie aux aguets.
01:07Il nous parlera notamment de l'acteur, il fera l'éloge notamment de cet homme,
01:11mais pas que, vous allez voir ça dans un instant.
01:13On verra cela, d'ici là, tout de suite, on fait un point sur les incendies
01:18qui se multiplient dans le sud de la France.
01:20Sud Radio, midi 9.
01:22Les débats de l'été, Sud Radio.
01:24Le début d'été a été plutôt calme, la France touchée par deux incendies ces dernières heures.
01:29L'un du côté de Frontignan près de Montpellier, l'autre Canet en Roussillon.
01:33Maxime, ce n'est pas très loin de Béziers en l'occurrence.
01:36Les deux incendies ont été maîtrisés, le ministre de l'Intérieur et Gérald Darmanin
01:40est attendu dans les prochaines minutes du côté de Frontignan
01:44où 350 hectares sont partis en fumée,
01:47alors qu'à Canet en Roussillon, un petit peu plus au sud,
01:502 500 à 3 000 vacanciers avaient été évacués d'un camping
01:54avant de pouvoir regagner leur logement ce matin.
01:57A noter d'ailleurs que près de 60 hectares ont également brûlé
02:00près de Béziers dans l'Hérault.
02:02Oui, effectivement, je rectifie.
02:04Canet en Roussillon, qui n'est pas à côté de Béziers, vous l'avez noté.
02:08Trois incendies en tout cas.
02:09Pour en parler, nous recevons, premier invité, Marc Benassi,
02:12premier adjoint de la ville justement de Canet en Roussillon.
02:14Bonjour.
02:15Bonjour, bonjour à tous.
02:16Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio midi 10.
02:20Racontez-nous un petit peu, c'est quoi la situation sur place actuellement ?
02:23Alors la situation sur place, elle est plutôt satisfaisante
02:28puisque nous avons pu réintégrer tous les vacanciers
02:31donc à l'intérieur du camping.
02:33Donc ça a été quand même une nuit très agitée pour nous,
02:36très compliquée à gérer puisque nous avions 3 000 vacanciers,
02:40une évacuation totale d'un camping à gérer.
02:45Mais voilà, à l'instant où je vous parle,
02:48tous les vacanciers ont repris leurs mobilhommes
02:50à l'exception de 7 mobilhommes qui ont été détériorés,
02:54un complètement et les autres partiellement,
02:56qui ont été détériorés par les flammes.
02:58Et du coup, nous avons trouvé une solution de relogement
03:04pour les 7 familles concernées.
03:06Racontez-nous un petit peu comment tout ça s'est passé,
03:08à partir de quel moment vous avez compris
03:10que la situation était urgente, était inquiétante
03:14et à quel moment vous avez pris la décision d'évacuer ce camping notamment ?
03:17Alors on l'a compris dès le départ,
03:19c'est-à-dire qu'à 2h30 du matin, l'incendie a été déclaré.
03:25Donc moi je suis arrivé sur les lieux peu de temps après.
03:29Par chance, les pompiers ont été mobilisés de manière très importante
03:33et surtout très rapide, ils sont arrivés très rapidement sur le lieu,
03:37ils ont pu maîtriser le feu.
03:39Je rappelle que ce feu, il est parti à l'extérieur du camping.
03:43Nous étions de nuit à 2h du matin avec une forte trentane,
03:48donc beaucoup de vent, ce qui a rendu l'intervention très difficile
03:53puisque le feu se propageait rapidement.
03:55Et du coup, ce feu a longé les berges de l'étang,
03:58à travers les roseaux qui bordent l'étang
04:00et a pénétré à l'intérieur du camping à ce moment-là.
04:04Donc les pompiers ont pu intervenir rapidement et heureusement,
04:07et je les remercie pour leur rapidité d'intervention
04:10puisque sinon le bilan aurait pu être beaucoup plus complexe,
04:12beaucoup plus dur.
04:14Là, pour le coup, ça a été bien géré.
04:17Ensuite, en ce qui nous concerne,
04:19on a déclenché le plan communal de sauvegarde.
04:23On a travaillé en concertation avec la gendarmerie, les pompiers,
04:28bien entendu, la police municipale,
04:31pour essayer de reloger et de faire patienter ces 3000 personnes
04:35qui se sont retrouvées hors du camping en pleine nuit.
04:39Et nous avons, pour cela, déjà ouvert un gymnase communal
04:44pour pouvoir les accueillir et leur servir une boisson chaude et des couvertures,
04:48ce qui faisait quand même assez frais pendant la nuit.
04:50Et nous avons réquisitionné trois clubs de plage,
04:53qu'il faut remercier parce que les gérants sont venus en pleine nuit
04:56nous ouvrir les clubs de plage,
04:57ce qui nous a permis de remplir ces clubs de plage
05:01des vacanciers,
05:02en attendant que les pompiers finissent de sécuriser la zone,
05:06finissent de maîtriser le feu
05:08et permettent petit à petit la réintégration des vacanciers à l'intérieur du camping.
05:12Marc Benassi, je rappelle que vous êtes le premier adjoint de la ville de Canet en Roussillon.
05:15Est-ce que c'est la première fois, Marc Benassi,
05:18que vous subissez des incendies de cette importance ?
05:22Oui, alors, écoutez,
05:24ce n'est pas la première fois qu'on a des incendies sur la commune,
05:26on en a déjà connu.
05:28Mais si vous voulez, celui-là,
05:30il nous a préoccupé énormément
05:34puisque forcément, il rentrait dans un camping,
05:36on avait 3000 habitations,
05:37c'est un camping qui est végétalisé avec des peignes.
05:40Donc, quand on est arrivé, qu'on a vu les flammes
05:44et notamment quand on a réalisé qu'il y avait 3000 personnes en situation de danger,
05:51forcément, ça nous a donné une grande inquiétude.
05:54Par chance, le bilan, il est quand même léger
05:57puisque c'est un bilan uniquement matériel
05:59de sept mobilhommes qui ont été détériorés, dont un entièrement.
06:02Trois véhicules, quelques blessés légers lors de l'évacuation.
06:06Mais heureusement, je dis bien heureusement,
06:09la chaîne de solidarité qui s'est organisée
06:13entre le personnel du camping,
06:16entre les pompiers, la gendarmerie, la police municipale,
06:19les gérants de clubs de plage qui sont venus ouvrir,
06:23les bus, on a fréquenté les bus aussi,
06:25qui sont venus récupérer les gens pour les amener jusqu'au gymnase.
06:29Tout ça s'est fait très rapidement,
06:34du moins, le plus vite qu'on a pu, le plus vite possible.
06:38Et ça a permis d'avoir un bilan très léger.
06:41Franchement, c'est un ouf de soulagement pour nous aujourd'hui
06:45d'avoir un bilan aussi léger
06:47quand on voit la dangerosité de ce qu'on a dû affronter cette nuit.
06:51Marc Bénassi, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:55Je rappelle, premier adjoint de la ville de Canet, en Roussillon,
06:58où il y a eu cet important incendie
07:01et donc retour à la normale, très clairement, dans les prochaines heures, ça commence.
07:05Merci beaucoup, en tout cas, pour toutes ces précisions.
07:08On file du côté, maintenant, de Fontignan, cet autre incendie.
07:11Plus de 300 hectares qui sont partis en fumée.
07:15Le ministre de l'Intérieur, ministre démissionnaire, Gérald Darmanin,
07:19vient d'arriver sur place. Nous sommes avec un auditeur, Jamel,
07:22qui est du côté de Ballaruc, juste à côté de Fontignan. Bonjour, Jamel.
07:25Bonjour.
07:27Comment allez-vous ce matin, Jamel ?
07:29Je vais bien, oui, ça va, merci.
07:31Racontez-nous un petit peu ce que vous avez pu apercevoir.
07:34Vous n'êtes pas très loin de cet incendie qui s'est déclaré,
07:37qui est fixé depuis maintenant 2-3 heures.
07:39Oui, c'est fixé. Il est même fixé depuis ce matin.
07:42Je pense qu'à 5h, 6h du matin, c'était résolu, le problème.
07:45En fait, nous, on habite à proximité.
07:47On est entre Ballaruc-le-Vieux et Ballaruc-les-Bains,
07:49et on est à la proximité de la Garrigue,
07:51mais de l'autre côté de...
07:53Si vous voulez, on est au feu initial de la Garrigue,
07:57parce que ça se situait entre la finalité de Ballaruc,
08:01jusqu'au début de Fontignan,
08:03et après, ça s'est écoulé jusqu'à la rentrée même de Mirval,
08:06pour vous dire, parce que comme il y a eu du vent,
08:09c'est annoncé à minuit ou une heure du matin,
08:12et ça a fait que ça s'est répandu,
08:16même sur les bassesses de Fontignan-Pérade.
08:20Oui, bien sûr, et les pompiers, il faut le dire,
08:23ont fait un travail exceptionnel,
08:24et c'est important aussi de le dire
08:26et de leur rendre hommage là-dessus,
08:28parce que c'est grâce à cela
08:30et la rapidité finalement de leur intervention.
08:33Les locaux aussi ont participé,
08:35parce qu'il fallait les orienter dans les vignes.
08:37À ce quai de Fontignan,
08:39il y a plus de 10 hectares de vignes
08:42qui s'étendent jusqu'à l'entrée de Mirval et d'Icla-Garniol,
08:45donc il fallait que les camions puissent entrer par cet axe-là
08:48pour pouvoir éteindre, si vous voulez,
08:50la proximité des habitations de Fontignan,
08:52parce que sinon, ça n'aurait pas été accessible déjà d'une,
08:58et puis après, ça aurait été beaucoup plus difficile
09:01même pour les Canadaires d'éteindre le feu.
09:04Ce n'est pas la première fois du côté de Fontignan
09:06qu'on fait face à un tel incendie.
09:08Comment ça se passe ?
09:10Malheureusement, on prend l'habitude de tout cela.
09:12Est-ce qu'il y a une inquiétude encore qui est toujours vive ?
09:15Hier soir, quand vous avez suivi ça,
09:17est-ce qu'il y avait cette inquiétude importante ?
09:19Oui, forcément,
09:21parce qu'entre les locaux et les vacanciers,
09:23il y a un peu de panique,
09:25parce qu'il faut savoir aussi qu'il y a des habitations
09:27qui sont souvent...
09:29Il y a beaucoup de locations de vacances
09:31dans cette région-là, sur l'extérieur de Fontignan,
09:34et ces gens-là n'ont pas les mêmes réflexes que les locaux.
09:36Les locaux, en fait,
09:38entre les feux qu'il y a eu à Mez l'an passé,
09:40puis encore, je pense qu'il y en a un,
09:42je ne sais pas,
09:44il y a des sous-entendus qui disent qu'il y a eu
09:46un départ sur Mez, dans l'Ingarit,
09:48et pareil, si vous voulez,
09:50les locaux ont des réflexes.
09:52On est plus ou moins vigilants.
09:54Vous savez, les vacanciers, même malgré leur vigilance,
09:56ils n'ont pas les réflexes en cas de panique,
09:58en cas de feu, de fumée.
10:00Ils n'ont pas de repères, en fait.
10:02Et souvent, ce qui se passe, c'est que tout le monde
10:04se met sur la route en même temps, et ça empêche justement
10:06les secours, et éventuellement
10:08les services des pompiers,
10:10tout ce qui doit arriver
10:12pour éteindre le feu.
10:14Ils sont souvent
10:16bloqués, comme là, il y a eu un...
10:18Quand je suis arrivé, moi, parce que je suis rentré
10:20chez moi, au rond-point entre
10:22la zone
10:24commerciale de Balaruc et Fontignan,
10:26il y avait un bouchon, et au début,
10:28on ne comprenait pas pourquoi,
10:30et en fait, c'est des gens qui s'arrêtent
10:32et qui regardent comme les autoroutes,
10:34quand il y a un accident, tout le monde s'arrête
10:36pour regarder, et en fait, c'est ça qui ne rend pas
10:38service, et c'est pour ça que nous, le message qu'on dit
10:40aux vacanciers...
10:42C'est dangereux, et puis qu'ils
10:44n'ont pas le réflexe de partir.
10:46Jamel, auditeur de Sud Radio,
10:48donc du côté pas très loin de Fontignan, merci
10:50d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
10:52on va suivre, bien sûr.
10:54Comme je l'ai eu au téléphone,
10:56j'étais juste comme...
10:58Je ne suis pas loin de la région de M. Bourdin,
11:00je tenais à lui passer le bonjour,
11:02et il y a très bientôt...
11:04Bah voilà, vous le retrouverez de toute façon
11:06à la rentrée, bien évidemment, Jean-Jacques Bourdin,
11:08et on lui passe le salut.
11:10Également, midi 19,
11:12on va suivre, bien sûr, tout cela
11:14avec Gérald Darmanin qui est arrivé sur place du côté
11:16de Fontignan, on le rappelle, incendie
11:18fixé, on va suivre tout cela, bien sûr,
11:20tout au long de cette
11:22heure d'émission avec vous, Maxime Trouleau, mais d'abord
11:24à suivre un autre sujet.
11:26On va donc parler de la mort
11:28d'Alain Delon, on va revenir sur l'immense acteur
11:30qu'il a été avec notre invité, Bernard Pascuito,
11:32écrivain et auteur du livre
11:34« Delon, une vie aux aguets ». A tout de suite.
11:36Sud Radio, parlons
11:38vrai.
11:40Sud Radio,
11:42les débats de l'été,
11:4410h-13h, Benjamin Gleize,
11:46Maxime Trouleau.
11:48Les débats de l'été, midi 20,
11:50passés maintenant les débats de l'été, on revient forcément
11:52tout de suite sur la mort d'Alain
11:54Delon qui s'est éteint, donc
11:56hier, on revient sur sa mort
11:58et sur cette pluie d'hommages, aussi
12:00Maxime, depuis hier.
12:02Oui, Alain Delon qui est décédé
12:04même dans la nuit, vers 3h du matin,
12:06à l'âge de 88 ans, mort des suites d'un
12:08cancer dans sa maison de
12:10Douchy-Mont-Corbon, c'est dans le Loiret.
12:12Immense acteur, évidemment,
12:14immense carrière pour celui que l'on
12:16surnommait le guépard, mais sa fin
12:18de vie avait été malheureusement accompagnée
12:20de quelques querelles familiales au sujet
12:22notamment de sa succession.
12:24Bonjour Bernard Passuito.
12:26Bonjour. Et merci d'être avec nous ce midi
12:28sur Sud Radio,
12:30vous êtes écrivain, auteur du livre
12:32Delon, une vie aux aguets, aux éditions
12:34de l'archipel, ouvrage qui va sortir
12:36en septembre le mois prochain.
12:38Avant de parler de
12:40ces histoires de succession
12:42et de ces guerres
12:44familiales, on va bien sûr y revenir dans un instant,
12:46mais d'abord, qu'est-ce que vous voulez retenir vous-même
12:48Bernard Passuito, de l'homme,
12:50de l'acteur Alain Delon ?
12:52Ah, c'est un vaste sujet,
12:54moi je trouve que l'acteur
12:56comme l'homme,
12:58ce qui me restera,
13:00c'est quelque chose de fascinant,
13:02au-delà de sa beauté
13:04dont on a beaucoup parlé depuis hier,
13:06ou de
13:08son talent d'acteur,
13:10il y a cette
13:12sorte d'aura,
13:14cette chose
13:16qui ne s'invente pas,
13:18qui fait que
13:20il a rayonné
13:22toute sa carrière,
13:26de sa vie aussi,
13:28et
13:30surtout,
13:32c'est quelqu'un
13:34qui a su
13:36mener des combats
13:38parfois, qu'on ne l'attendait pas.
13:42C'est un homme
13:44de coups de gueule,
13:46de coups de sang, de coups de colère,
13:48c'est un homme
13:50qui ne laissait personne insensible,
13:54avec d'énormes défauts,
13:56et d'immenses qualités,
13:58c'est quelqu'un
14:00qui a rayonné
14:02sur tout le monde.
14:04D'ailleurs, c'est ce que vous dites
14:06dans votre livre, Bernard Pasquito,
14:08vous faites l'éloge de l'acteur, de l'homme,
14:10mais vous écrivez également,
14:12il pouvait être irritant,
14:14exténuant, et ces derniers temps,
14:16insupportable, à force de ressasser
14:18le passé, de glorifier ses morts, la fin a tourné
14:20à la débâcle, ce sont
14:22vos mots. Bernard Pasquito,
14:24qu'entendez-vous par le mot débâcle ?
14:28Je fais allusion, évidemment,
14:30au dernier mois,
14:32avec tout ce qui s'est
14:34passé
14:36avec les enfants.
14:40Moi, j'ai évidemment
14:42une forme d'affection
14:44pour Alain Delon,
14:46on ne peut pas travailler pendant plusieurs années
14:48sur un tel sujet
14:50et rester indifférent,
14:52et je trouve que c'est une vraie
14:54désolation, ce qui s'est passé.
14:58Après, sa solitude
15:00des dernières années,
15:04ça ne me fait pas
15:06pleurer,
15:08parce que je crois qu'elle est recherchée par Delon,
15:10parce que je pense qu'elle s'est déçue
15:12à un moment donné,
15:14il est déçu par tout, il est déçu par
15:16l'époque, il est déçu par les
15:18nouveaux acteurs, il est déçu
15:20par le nouveau cinéma,
15:22il est déçu par ses enfants, il faut bien le dire,
15:26et il est déçu
15:28par l'époque, et c'est pour ça qu'il se réfugie
15:30en permanence, alors c'est un peu
15:32irritant, c'est pour ça que je l'ai écrit,
15:34c'est un peu irritant pour nous,
15:36cet homme qui se réfugie sans arrêt dans le
15:38passé, dans les vieilles gloires,
15:40les Visconti,
15:42Gabin, Melville,
15:44tout son petit monde de gens
15:46morts, mais c'est aussi
15:48parce qu'il ne trouve plus de joie
15:50et plus de répondant
15:52chez les vivants.
15:54Peut-être aussi qu'il n'a pas réussi à se réinventer,
15:56Alain Delon ?
16:00Oui,
16:02quelque part,
16:04oui, on peut dire ça,
16:06là où j'ai été déçu
16:08par Alain Delon, si je puis dire,
16:12c'est que je me dis
16:14quand même,
16:16Belmondo c'était pareil d'ailleurs,
16:18ils ont fait une immense carrière,
16:22il a fait une immense carrière,
16:24il est allé jusqu'à des films
16:26comme Monsieur Klein, évidemment,
16:28dont on parle beaucoup,
16:30dans les années 80,
16:34dans Un amour de soin,
16:36il était formidable aussi,
16:38et puis après il n'y a plus rien,
16:40et je me dis, c'est quand même bien dommage,
16:44c'est bien dommage parce que Gabin,
16:46par exemple,
16:48a trouvé des rôles
16:50à sa mesure,
16:52y compris lorsqu'il a été âgé,
16:54très âgé,
16:56s'ignoré, pareil,
16:58et c'était encore plus difficile parce que c'était une femme,
17:00voilà, et eux,
17:02enfin je ne vais pas parler de Delon aujourd'hui,
17:06mais j'ai l'impression que ça s'est arrêté,
17:08et je pense aussi
17:10qu'il aurait regretté
17:12que, par exemple, que les jeunes acteurs,
17:14les jeunes acteurs
17:16par rapport à lui,
17:18n'aient pas le même respect,
17:20la même admiration qu'il avait, lui,
17:24pour ses aînés,
17:26les Ventura, les Gabin.
17:28Juste pour conclure, deux questions,
17:30on se souvient notamment,
17:32on a en mémoire ce qui s'est passé
17:34avec Johnny Hallyday, cette guerre de succession,
17:36est-ce qu'on s'oriente vers,
17:38on va dire, une situation comparable,
17:40ici, après la mort d'Alain Delon, ça c'est ma première question,
17:42et avait-il émis
17:44un avis
17:46sur un éventuel hommage national
17:48qui pourrait lui être rendu
17:50après sa mort ?
17:52Alors bon, pour ce qui est de la comparaison
17:54avec Johnny Hallyday,
17:56en 2019, Delon avait dit,
17:58avec toute la modestie qu'il fit caractériser,
18:00moi,
18:02je ne vais pas refaire Johnny Hallyday,
18:04j'ai tout réglé, il n'y aura pas de problème.
18:06Résultat, les problèmes sont arrivés avant sa mort.
18:08Donc,
18:10je pense qu'il y en a d'autres
18:12qui vont se profiler dans les mois qui viennent.
18:14Quant à l'histoire
18:16de l'affaire de l'hommage national,
18:18d'abord, je ne vois pas pourquoi
18:20un hommage national empêcherait qu'il soit
18:22enterré à Duchy.
18:24Dans le Loiret, là,
18:26où il a terminé ses jours.
18:28Oui, à Duchy, dans le Loiret,
18:30où il était,
18:32on savait
18:34que c'était son souhait.
18:36L'hommage national,
18:38moi, je n'ai jamais entendu dire
18:40du vivant Delon qu'il refusait
18:42un hommage national.
18:44On va bien voir
18:46ce qui va se passer.
18:48Moi, je trouverais
18:50ça regrettable s'il n'y avait
18:52pas d'hommage national.
18:54Apparemment, on s'oriente sur quelque chose en septembre,
18:56une cérémonie.
18:58Voilà, parce qu'on l'a eu
19:00pour Belmondo,
19:02on l'a eu pour Aznavour.
19:04Ceci n'empêche pas
19:06d'enterrer des gens
19:08là où ils souhaitaient être enterrés.
19:10Merci beaucoup,
19:12Bernard Passuto, d'avoir été avec nous
19:14sur Sud Radio, écrivain, auteur du livre
19:16Delon, une vie aux aguets, aux éditions de l'archipel
19:18apparaîtent, ce sera le mois
19:20prochain. Sud Radio,
19:22midi 29, restez avec nous.
19:24Maxime Trouleau, dans un instant, on parle de sport,
19:26mais pas que. On parle de rayonnement
19:28de la France à l'international, le football
19:30qui ne fait plus recette en France.
19:32Et puis, on parlera aussi des Jeux Paralympiques.
19:34Ça débute dans à peu près dix jours.
19:36On sera avec notre consultant d'ici
19:38un quart d'heure. A tout de suite.
19:40Sud Radio, parlons vrai.
19:42Sud Radio, parlons vrai.
19:44Sud Radio,
19:46les débats de l'été, 10h-13h.
19:48Benjamin Gleize,
19:50Maxime Trouleau. Midi 32
19:52sur Sud Radio, bon appétit si vous êtes à table.
19:54Ça ne nous empêche pas de faire un petit peu de sport.
19:56Peut-être juste après. On va prendre le temps.
19:58Maxime, en tout cas, on parle tout de suite
20:00de football. La reprise du championnat de France
20:02de Ligue 1, c'était ce week-end. Le foot fait-il
20:04encore recette en France ?
20:06Des polémiques, encore et toujours,
20:08concernant la diffusion de cette saison
20:10de Ligue 1, Maxime. Oui, avec un nouveau diffuseur
20:12pour cette année. Il est anglais, il s'appelle Dazone.
20:14Il a racheté donc la quasi-totalité
20:16des droits des matchs de chaque journée.
20:18Un problème ? Eh bien, il y a
20:20un problème, c'est le prix de l'abonnement.
20:2240 euros, si l'on souhaite voir en direct
20:24les 8 des 9 rencontres
20:26de chaque journée. Trop cher
20:28pour de nombreux passionnés qui se sont tournés vers des moyens
20:30illégaux, notamment le
20:32streaming, avec des chiffres qui ont
20:34explosé pour ce week-end. 200 000
20:36personnes, rendez-vous compte, ont notamment
20:38regardé le match d'ouverture entre Le Havre
20:40et le PSG sur la messagerie
20:42cryptée Telegram. Et on en parle tout de suite
20:44avec vous, cher Evguémour. Bonjour.
20:46Bonjour, bonjour, bonjour tout le monde.
20:48Et merci d'être avec nous ce midi sur Sud Radio.
20:50Vous êtes journaliste pour le journal
20:52SoFoot. Le foot
20:54est entré aujourd'hui dans une zone
20:56de turbulence. C'est une saison très
20:58complexe qui s'annonce déjà.
21:00Le foot français, en tout cas,
21:02au niveau
21:04de son financement, parce qu'on va
21:06rappeler que
21:08l'ensemble
21:10de l'économie du football français
21:12repose sur les droits télé. Alors d'abord
21:14on va quand même distinguer
21:16les clubs français qui ont un gros
21:18investisseur, notamment un gros investisseur
21:20étranger comme Saint-Etienne,
21:22l'OM, l'OL, PSG,
21:24Nice ou Rennes. Enfin Rennes,
21:26c'est plutôt un investisseur français.
21:28Donc
21:30qui vont avoir des
21:32difficultés, mais qui vont s'en sortir. Mais c'est surtout
21:34le reste du championnat.
21:36Et ça, c'est pour
21:38la situation française.
21:40Mais sinon, pour la situation internationale,
21:42ça pesait quand même
21:44depuis quelques années qu'au niveau
21:46des droits télé, il n'y avait plus
21:48la méga-inflation qu'il y avait dans le passé,
21:50c'est-à-dire que ça s'était stabilisé,
21:52voire ça avait baissé dans certains championnats.
21:54Donc
21:56les problèmes qu'on a eu à
21:58vendre les droits de la L1
22:00auraient dû normalement
22:02être anticipés
22:04de façon beaucoup plus efficace.
22:06D'ailleurs, Chérif, l'objectif du diffuseur
22:08c'est d'atteindre 1,5 million
22:10d'abonnés dans les six prochains mois.
22:12Est-ce qu'on peut
22:14raisonnablement dire que ce chiffre ne sera
22:16jamais atteint ?
22:18A priori, c'est
22:20complètement illusoire.
22:22A priori, parce qu'il va peut-être y avoir
22:24une explosion, je ne sais pas.
22:26Non, non, non.
22:28En plus, déjà, Dazone a
22:30refusé de communiquer
22:32au niveau des abonnements
22:34où ils en sont là maintenant, ce week-end.
22:36Donc
22:38à mon avis, quand on a des...
22:40On va savoir les chiffres
22:42un jour ou pas, Chérif Guaymour ?
22:44C'était
22:46difficile avec Amazon.
22:48Est-ce que
22:50Dazone va les publier ?
22:52Mais de toute façon,
22:54on retrouve quand même fondamentalement
22:56ce qu'on avait eu déjà
22:58avec Mediapro,
23:00c'est-à-dire des opérateurs étrangers.
23:02À l'occurrence, un opérateur
23:04anglais, Dazone,
23:06avec son
23:08DG
23:10qui a donné une interview un peu lunaire
23:12dans l'équipe. Justement, c'est lui
23:14qui a annoncé ses projections
23:161,5 million.
23:18C'est des étrangers.
23:20Alors, ce n'est pas de la xénophobie.
23:22Pendant longtemps, on a eu Canal+,
23:24qui connaissait bien les contours
23:26du football français, son économie,
23:28son potentiel.
23:30Et là, que ce soit avec Mediapro il y a quelques années
23:32ou Dazone,
23:34on a vraiment l'impression
23:36qu'ils évaluent au doigt bouillé.
23:38Donc voilà, au bout de six mois,
23:401,5 million d'abonnés.
23:42Mais sur quels chiffres ils se basent ?
23:44Qu'est-ce qu'ils connaissent du foot français ?
23:46Du championnat de France ?
23:48De ses potentialités ? Du pouvoir d'achat ?
23:50Parce qu'on ne va pas se masquer la réalité
23:52non plus. Voilà, les gens
23:54ont peut-être moins de moyens
23:56pour se payer du foot.
23:58Et puis surtout,
24:00il ne faut pas oublier, alors ça c'est vraiment
24:02circonstanciel, n'oubliez pas
24:04qu'on sort d'une séquence extraordinaire
24:06qui ont été les Jeux Olympiques,
24:08où il y avait du sport 24h sur 24,
24:10gratuit et de qualité. Malheureusement,
24:12devant la L1, ils viennent après.
24:14Vous comprenez un peu le contexte ?
24:16Bien sûr, moins d'argent et des abonnements
24:18plus chers.
24:20Voilà pour le constat. Et si jamais
24:22il n'y a pas assez d'abonnés, quels peuvent être
24:24les risques, notamment pour ces clubs
24:26« moyens » qui ont moins d'argent,
24:28comme par exemple Paris Saint-Germain, quels peuvent être les risques
24:30pour ces clubs ?
24:32Le président
24:34Nicolas de Montpellier
24:36est plutôt inquiet.
24:38Après, il dramatise un peu, évidemment.
24:40Il parle de mettre la clé
24:42sous la porte. Ceci, cela,
24:44on n'y est pas encore.
24:46Mais surtout, par rapport à
24:48les deux écueils essentiels,
24:50le premier, c'est d'avoir pendant très longtemps surévalué
24:52la Ligue 1.
24:54Et le deuxième écueil,
24:56c'est de ne pas avoir anticipé, justement,
24:58le jour où il faudrait remettre
25:00le football professionnel
25:02à plat, c'est-à-dire l'échelle
25:04des salaires,
25:06l'économie, où les droits
25:08télés ont une part
25:10beaucoup trop importante.
25:12Voilà, là, je pense que,
25:14comme on dit, le paquebot
25:16vient de heurter l'iceberg. Il vient juste
25:18de le heurter. Est-ce qu'il va
25:20couler ? Est-ce qu'il va s'en sortir ?
25:22Est-ce qu'on va pouvoir mettre des canots
25:24et saumer un peu tout le monde ? Là, pour l'instant, on n'en sait pas.
25:26Mais tout le monde est dans le brouillard.
25:28Genre, moi,
25:30le journal de l'équipe
25:32de la Ligue a vu, on a dit tout ça vu,
25:34y compris à la LFP, d'ailleurs.
25:36Et c'est la responsabilité de qui, tout ça,
25:38les clubs ont une responsabilité, pas qu'eux ?
25:40Les clubs, oui.
25:42Les présidents des clubs qui ont fait une confiance aveugle
25:44à
25:46M. Labrune,
25:50le président de la LFP.
25:52Mais, comment dire,
25:54le comportement de
25:56de Labrune
25:58est
26:00sous-symptomatique, comment on l'appelle,
26:02d'une mentalité française. C'est-à-dire
26:04qu'il est parti sur une surévaluation.
26:06C'est-à-dire, il a cru qu'il allait tirer un milliard,
26:08on le rappelle, un milliard
26:10d'euros
26:12par an des ventes de droits
26:14de la L1.
26:16Et en se ménageant, entre guillemets,
26:18des portes de sortie un peu du doigt,
26:20alors d'abord, ça a été
26:22Apple, je me rappelle bien.
26:24Bref, en guerre femme,
26:26c'était salatoire.
26:28Deuxième plan B,
26:30le retour de Canal+, alors que Canal+,
26:32ça avait été clair, ils ne reviendraient pas à L1.
26:34Ensuite, ça a été Billin,
26:36le Qatar, via le président Macron.
26:38Et en fait, tous ces leviers
26:40qu'il a voulu actionner
26:42n'ont pas été actionnés,
26:44n'ont pas pu être actionnés.
26:46Et tout ça, avec l'assentiment
26:48des clubs,
26:50enfin des présidents de clubs, qui m'ont fait une confiance aveugle.
26:52D'ailleurs,
26:54Laurent Nicolin, le patron
26:56du club de Montpellier, a dit
26:58heureusement que Vincent Labrune était là,
27:00ce qui a d'ailleurs étonné beaucoup de supporters,
27:02qui se sont dit, comment peut-il tenir des propos pareils,
27:04sachant que Vincent Labrune est dans le viseur
27:06de beaucoup de supporters.
27:08Il y a des élections pour la présidence
27:10de la Ligue Football Professionnelle à l'AFP en septembre.
27:12Est-ce que Vincent Labrune
27:14doit rester ? Est-ce qu'il peut
27:16rester président de l'AFP, Chérif Guaymouan ?
27:18Soyons
27:22réalistes,
27:24soyons honnêtes. Je veux dire,
27:26souvent,
27:28dans l'entreprise privée, quand elle
27:30n'atteint pas ses objectifs,
27:32il y a des licenciements, il y a fermeture,
27:34mise de dépôt de bilan, ceci, cela.
27:36Vincent Labrune
27:38a objectivement échoué.
27:40Donc c'est à lui de tirer les conséquences,
27:42d'avoir mis
27:44le football français professionnel
27:46dans cette situation.
27:48Moi, je ne réclame pas sa démission. C'est simplement
27:50comment dire, là, il y a une situation
27:52objective,
27:54par exemple, sans fin industrielle.
27:56Donc, est-ce qu'on va prolonger
27:58cet homme-là
28:00à la tête de la LFP ?
28:02Est-ce qu'il est
28:04compétent pour l'être ? C'est ça la question
28:06qu'on se pose ce midi.
28:10Un communicant, Vincent Labrune,
28:12il y a communicant et gestionnaire.
28:14Non, il n'a pas fait ses preuves.
28:16Communicant, oui.
28:18En plus, il vient de faire le rappel
28:20de tous les leviers qui l'étaient
28:22fonctionné pour
28:24le dernier appel d'offres.
28:26On voit bien que tous les leviers
28:28qu'il a actionnés ne fonctionnent pas,
28:30n'ont pas marché.
28:32On a fait le plan A, le plan B,
28:34le plan C, le plan D,
28:36le plan E, le plan F.
28:38Jusqu'à quand ?
28:40D'autant plus que parmi les candidats
28:42qui se présentent contre lui,
28:44il y a un Cyril Climet.
28:46Je ne le défends pas,
28:48mais il est beaucoup plus
28:50au fait, beaucoup plus
28:52avisé
28:54sur la situation réelle
28:56du football français.
28:58Après, je ne fais pas de lobbying,
29:00je ne vote pas.
29:02Oui, ça sera au club de décider.
29:04Surtout,
29:06je pense sincèrement que tout repose
29:08maintenant sur le collège
29:10des présidents de L1.
29:12Les présidents de L1, maintenant,
29:14doivent...
29:16Ce qu'ils n'avaient pas fait, d'ailleurs,
29:18lors de la crise du Covid,
29:20où chacun avait tiré un peu
29:22la couverture à lui.
29:24Une fois de plus, il a fallu
29:26l'intervention de l'État
29:28avec les prés-gouvernements.
29:30Là, c'est vraiment
29:32les présidents de L1 qui doivent
29:34se regarder en face, se regrouper
29:36et se dire, stop, encore avec
29:38et on verra ça en septembre prochain.
29:40Chez Yves Guaymour, parlons
29:42des Girondins de Bordeaux, rétrogradés
29:44en National 2, en 4ème
29:46division. Le championnat n'a pas encore
29:48repris. C'est quoi l'avenir des Girondins
29:50de Bordeaux, aujourd'hui, concrètement ?
29:52L'avenir, c'est
29:54le dépôt de bilan et repartir
29:56à l'échelon amateur. Pour l'instant, on en est là.
29:58Les dernières démarches qu'ils ont
30:00faites auprès du CLOSF
30:02n'ont pas abouti.
30:04Non, mais c'est dramatique.
30:06Les joueurs s'entraînent
30:08sans savoir quel avenir
30:10leur réserver. Les salariés
30:12du CLOSF, il y en a beaucoup.
30:14Pareil. Là, c'est...
30:16Pareil, je veux dire, on a
30:18avec M. Lopez un grand communicant.
30:20Un grand gestionnaire,
30:22non. Par contre, c'est un subcommunicant.
30:24Retour à...
30:26Allez-y, chez Yves Guaymour.
30:28Non, non, c'est tout. Il est supporter
30:30dans sa poche.
30:32Il a
30:34géré n'importe comment.
30:36J'ai pas mal d'amis journalistes
30:38de Bordeaux. Il s'étrangle
30:40et puis bon...
30:42C'est une catastrophe qu'on a vue
30:44venir depuis
30:46pas mal d'années.
30:48Retour à l'échelon
30:50amateur. Est-ce que
30:52les Girondins de Bordeaux, si on se revoit,
30:54si on se reparle dans un an, est-ce que ça existe
30:56toujours comme club ?
30:58Alors...
31:00Les Girondins de Bordeaux, c'est comme
31:02certains clubs italiens
31:04qui ont Antinaparme, qui il y a
31:06quelques années était redescendu, mais vraiment très bas.
31:10C'est un club historique.
31:12Il y a des parrains
31:14qui pourraient intervenir. Je pense à Zidane.
31:16Alors pas tout de suite, évidemment.
31:18Mais
31:20il y a un centre de population, il y a un stade,
31:22il y a un centre de formation,
31:24il y a un siège.
31:26Donc, il va falloir
31:28prendre le temps
31:30de reconstruire.
31:32Je pense que, évidemment, ça va être
31:34comme Rebelle, par exemple, ou
31:36des petits clubs comme Chilty Gang. Vous voyez ce que je veux dire.
31:38On parle de Bordeaux, quand même.
31:40Ça va être long,
31:42ça va prendre quelques années,
31:44et puis voilà, les supporters sont là,
31:46le bassin est là, il y a un stade,
31:48il y a un miti, il y a une histoire,
31:50il y a un savoir-faire. La seule chose,
31:52c'est qu'il ne faut pas que ça prenne trop de temps.
31:54Il ne faut pas que ça prenne 10 ans, parce que là, ça pourrait être problématique.
31:56Merci beaucoup, Chérif Guaymour,
31:58pour SoFoot, merci pour
32:00toutes ces explications, cet éclairage
32:02capital, important, alors que
32:04le football reprend ses droits.
32:06Peut-être la fin de la
32:08folie des grandeurs pour le football français.
32:10En tout cas, on aura l'occasion d'y revenir
32:12cette saison, cette année, notamment,
32:14chaque week-end, avec Alexandre Priam pour
32:16les sports. Allez, dans un instant,
32:18les sports, on continue avec
32:20les Jeux Paralympiques qui se profilent
32:22après des JO réussies,
32:24une ferveur populaire incroyable. On va se poser la question
32:26de comment ça va se passer
32:28pour ces Jeux Paralympiques, comment ça se profile.
32:30C'est dans combien de jours, Maxime ?
32:329 jours. J-9.
32:34On en parle dans un instant avec notre consultant
32:36qui va nous accompagner tout au long
32:38de ces Jeux Paralympiques. A tout de suite.
32:52Les débats de l'été
32:54fin les Jeux Paralympiques.
32:56Objectif Jeux Paralympiques, le compte à rebours
32:58est lancé, J-9,
33:00avant le début de
33:02cette compétition
33:04des Jeux Paralympiques.
33:06On va y revenir chaque midi, à cette heure-là,
33:08tout au long de la semaine, avec notre consultant
33:10Anthony Martin-Smith, entrepreneur
33:12paralympique, déficient
33:14visuel et double médaillé au championnat
33:16du monde. Bonjour, Anthony. Bonjour, Benjamin.
33:18Bonjour, Maxime. Et merci de
33:20nous accompagner tout au long
33:22de ces quelques journées
33:24avant les Jeux Paralympiques. Et puis, après,
33:26bien sûr, pendant la compétition, on va suivre tout cela
33:28avec vous. Quelques chiffres pour commencer,
33:30Maxime ? 1,4 million,
33:32c'est le nombre de billets déjà vendus
33:34par
33:36le Cojo. C'est le dernier chiffre
33:38qui est communiqué la semaine dernière. C'est la
33:40moitié des près de 3 millions de billets
33:42qui sont mis en vente pour ces Jeux
33:44Paralympiques, avec des prix, des places,
33:46il faut dire, aussi, bien plus attractifs.
33:48On en a beaucoup parlé sur Sud Radio, notamment,
33:50de ces prix pour les Jeux Olympiques, qui étaient
33:52parfois plusieurs centaines d'euros. Je rappelle les dates,
33:5428 août, 8 septembre.
33:56Et oui, c'est important aussi de le rappeler, Anthony.
33:58Il reste encore pas mal de places
34:00à vendre pour ces Jeux Paralympiques.
34:02Comment vous l'expliquez ? Est-ce qu'on arrivera
34:04quand même à retrouver cet engouement qu'on a eu
34:06pendant les Jeux Olympiques ? Alors,
34:08il y a effectivement un engouement
34:10déjà sur les Jeux Olympiques, qui ont
34:12dépassé, je crois, les attentes,
34:14surtout sur un climat politique ambiant
34:16très difficile en France.
34:18On a une ferveur nationale qui
34:20est née, on a
34:22un engouement qui s'est
34:24prononcé de plus en plus, et on l'a constaté
34:26avec des billets qui restaient invendus, et finalement,
34:28on arrive presque sold out sur l'ensemble
34:30des épreuves. Je pense que les Français vont
34:32se réveiller peu à peu. Là, ils sont encore
34:34en vacances, ils vont se réveiller.
34:36On l'explique aussi parce que c'est la rentrée
34:38scolaire, et donc, ça va être calme.
34:40Le calendrier, il n'est pas évident, quand même, pour les Jeux Paralympiques.
34:42Non, mais, en tout cas,
34:44depuis 1988,
34:46ça aurait été celui-ci.
34:48D'ailleurs, j'aimerais peut-être découvrir aux Français,
34:50ceux qui n'ont pas l'habitude de suivre
34:52les Jeux Olympiques, avec vous, Anthony,
34:54les spécificités de ces sports.
34:56La question qu'on peut se poser, est-ce qu'on va retrouver
34:58les mêmes sports que lors de ces
35:00Jeux Olympiques ?
35:01Il y a quelques sports qu'on va retrouver,
35:03qui ont une similitude entre
35:05les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
35:07Je pense que c'est déjà au mien, le judo,
35:09où la seule spécificité,
35:11c'est que ce sont des personnes
35:13aveugles et malvoyantes qui combattent.
35:15Avec quelques adaptations
35:17sur les règles d'arbitrage, mais
35:19sinon, c'est exactement la même discipline.
35:21L'athlétisme, on retrouve
35:23évidemment le même type
35:25d'épreuves. La particularité, ce seront
35:27celles physiques, sensorielles
35:29ou cognitives. Il y a
35:31également le basket,
35:33le rugby, le tennis
35:35de table, et puis d'autres épreuves,
35:37l'haltérophilie, etc. Je ne vais pas tous les énumérer.
35:39Il y a 22 sports et 539
35:41épreuves. C'est vous dire
35:43à quel point ces Jeux Paralympiques
35:45sont aussi dotés que
35:47les Jeux Olympiques de 33 sports
35:49et 339 épreuves.
35:51Avec des disciplines, notamment la pétanque ?
35:53La pétanque, oui.
35:55En tout cas,
35:57c'est un sport
35:59un petit peu particulier,
36:01qui demande certaines subtilités
36:03de compréhension, mais qui est
36:05un sport absolument fascinant à regarder.
36:07D'ailleurs, je reviens un peu
36:09sur ces chiffres, sur ces catégories de
36:11sports, parce que c'est vrai, les Jeux Paralympiques,
36:13par exemple le judo, je prends l'exemple du judo,
36:15puisque vous êtes judoka, Anthony, on avait
36:17la différence entre les hommes et les femmes,
36:19et puis en la catégorie de poids, est-ce qu'on
36:21rajoute, en plus de cette catégorie
36:23de poids, des catégories en fonction du handicap ?
36:25Tout à fait. Deux catégories,
36:27J1 et J2. J1,
36:29qui est la catégorie à laquelle j'appartiens,
36:31qui concerne les aveugles, les malvoyants très profonds,
36:33et J2, qui est la
36:35catégorie des malvoyants, donc des gens qui voient
36:37de façon très trouble,
36:39suffisamment en tout cas pour
36:41apercevoir quelque chose à plusieurs mètres,
36:43mais en tout cas, ces deux catégories
36:45permettent aussi d'aligner
36:47les disparités de niveau entre
36:49les aveugles, qui ne peuvent pas anticiper un mouvement
36:51qui serait visuellement
36:53préhensible par une personne malvoyante,
36:55et les malvoyants de l'autre côté. Donc oui,
36:57on a quasiment
36:5917 catégories différentes
37:01sur cette discipline.
37:03Pendant les Jeux Olympiques,
37:05on a vu que les Français étaient
37:07en judo, excellent aussi
37:09au niveau de la natation avec Léon Marchand. Quelles sont nos
37:11forces aujourd'hui, la force des Français,
37:13les atouts des Français pour ces Jeux par
37:15Olympique, Anthony ? Assurément, je le souhaite
37:17de tout mon cœur, mes camarades
37:19du judo, forcément.
37:21On a
37:239 athlètes
37:25engagés, et j'espère qu'on aura autant de médailles.
37:27On a des
37:29espoirs très forts sur l'athlétisme,
37:31sur le sessi-foot également, qui est
37:33le football pratiqué, les yeux bandés,
37:35avec des joueurs non-voyants.
37:37La boxe, il y a, je pense,
37:39j'espère. Le rugby
37:41fauteuil, le Sud Radio
37:43est une radio de rugby, donc j'espère qu'on
37:45suivra attentivement, en tout cas on le fera.
37:47Mais il y a
37:49des espoirs de médailles
37:51là-dessus. Pour vous donner un chiffre
37:53assez éloquent, à Tokyo en 2021,
37:55on avait
37:57150 athlètes engagés
37:59sur les Jeux Paralympiques versus
38:01328 sur les Jeux Olympiques.
38:03328 athlètes
38:05aux Jeux Olympiques, 33 médailles.
38:07150 athlètes aux Jeux Paralympiques,
38:0955. J'allais justement vous poser la
38:11question de savoir si la France est une bonne nation
38:13de sport au niveau du
38:15handicap. A priori, oui.
38:17A priori, oui, mais est-ce qu'on
38:19peut espérer par rapport au tableau des médailles ?
38:21On a vu quand même que les Jeux Olympiques, la France avait
38:23presque surperformé.
38:25Est-ce que ça peut être le cas également aussi pour ces Jeux Paralympiques ?
38:27Est-ce qu'il y a des objectifs d'ailleurs ? Voilà, des objectifs
38:29par rapport aux Etats-Unis, à la Chine notamment.
38:31Il n'y a pas d'objectif qui a été
38:33posé sur les Jeux Paralympiques.
38:35Il faut savoir qu'à Tokyo, on était
38:37quatorzième nation sur les Jeux Paralympiques.
38:39Sur les Jeux Olympiques, on était la huitième.
38:41Il faut dire que
38:43les médailles sont fortement
38:45raflées par la Chine, le Japon,
38:47les Etats-Unis,
38:49et anciennement aussi la Russie.
38:51Est-ce qu'on peut espérer pour ces Jeux
38:53Olympiques en France, on en parlait
38:55au début de cette interview,
38:57un engouement des Français
38:59pour assister aux épreuves
39:01dans les stades, mais aussi
39:03à la télé, est-ce que vous espérez que
39:05le fait que la France accueille
39:07ces Jeux Paralympiques, ça soit une
39:09très bonne chose pour ces athlètes handicapés ?
39:11En ce qui me concerne, oui, je l'espère.
39:13Après, il faut être pragmatique.
39:15Ce qui va se passer, premièrement,
39:17les détenteurs des droits, qui sont
39:19notamment France Télévisions, ont déjà
39:21amorti le coût des Jeux
39:23sur les Jeux Olympiques, vu les
39:25audiences record qu'ils ont établies.
39:27Les Jeux Paralympiques, pour l'instant, c'est du bonus.
39:29D'ailleurs, c'est ce que vous disait la semaine
39:31dernière, Gilles, votre consultant média.
39:33Sur ces chiffres
39:35impressionnants,
39:37les Jeux Olympiques sont déjà
39:39amortis, et les Jeux Paralympiques avec.
39:41C'est déjà du bonus pour les diffuseurs.
39:43Il n'y a pas de raison, aujourd'hui, qu'ils mettent moins
39:45de moyens sur la diffusion, et ça c'est une très bonne
39:47nouvelle. L'autre paramètre,
39:49c'est que nous avons
39:51des Français qui se sont
39:53intéressés aux Jeux Olympiques, pour certains
39:55en vacances, d'autres frustrés,
39:57notamment les Parisiens, qui sont partis
39:59en nombre, en se disant, ça va être le bazar à Paris,
40:01je ne vais pas pouvoir circuler, donc je
40:03m'en vais, et je reviendrai plus tard.
40:05Ils se sont rendus compte, peut-être
40:07qu'ils sont passés à côté d'un événement
40:09incroyable, et donc
40:11on peut espérer que ces Jeux
40:13Paralympiques se nourrissent
40:15de cette réussite
40:17des Jeux Olympiques, et aussi, ce sont les
40:19mêmes sites de pratique.
40:21Là,
40:23il y a peut-être l'espoir
40:25que les billets
40:27qui restent, les 1 600 000
40:29que vous disiez tout à l'heure, Maxime, restant,
40:31puissent être vendus d'ici
40:33à la fin de ces Jeux Paralympiques.
40:35D'ailleurs, j'ai une question, est-ce qu'on n'aurait pas pu
40:37coller ces Jeux Paralympiques
40:39aux Jeux Olympiques ?
40:41Là, on a vu, vous parliez de Paris,
40:43tous les touristes qui sont venus pour
40:45les Jeux Olympiques, une grande partie
40:47est déjà partie, est-ce que si on avait
40:49succédé aux Jeux Olympiques
40:51les Jeux Paralympiques, ils seraient restés,
40:53on aurait peut-être vendu plus de billets ?
40:55Très objectivement, je ne pense pas, puisque
40:57ce restent des Jeux d'été,
40:59donc par définition, en plein milieu
41:01du mois de juillet et du mois d'août,
41:03ce serait compliqué.
41:05Ça impose un défi
41:07logistique, c'est aussi pour ça
41:09que les Jeux sont séparés, déjà parce qu'ils ne sont pas
41:11organisés par la même entité,
41:13les Jeux Olympiques par le CIO, le Comité International
41:15Olympique, et les Jeux Paralympiques
41:17par l'IPC,
41:19le Comité International Paralympique.
41:21Deux organisations
41:23distinctes qui ont un cahier des charges
41:25qu'elles partagent, en tout cas, et sur lequel
41:27l'une et l'autre se rapprochent
41:29chaque fois et chaque édition,
41:31et sur ces organisations-là,
41:33il y a des défis,
41:35il y a des défis de signalétique. La signalétique
41:37d'une personne en situation de handicap n'est pas la même
41:39que pour celle
41:41d'un athlète valide.
41:43Les installations non plus, il faut les
41:45réaménager, et puis vous parliez, Benjamin, de
41:47la boxe. La boxe n'est pas un sport
41:49que nous avons aux Jeux Olympiques, ça veut dire
41:51qu'il faudrait que nous dédions une infrastructure
41:53propre à la boxe.
41:55Oui, c'est le rêve de plusieurs athlètes,
41:57dont je fais partie, que les Jeux Olympiques
41:59et les Jeux Paralympiques se déroulent en même temps, mais
42:01le Comité Paralympique
42:03en a décidé autrement,
42:05puisqu'ils ont aussi
42:07en vision les enjeux
42:09de couverture médiatique.
42:111,8 milliard de personnes ont
42:13regardé les Jeux à Tokyo,
42:15ça reste moitié moins
42:17que sur les Jeux Olympiques, mais
42:19en même temps, si les Jeux Paralympiques avaient lieu
42:21en même temps que les Jeux Olympiques, probablement que
42:23l'audience et l'intérêt pour
42:25les Jeux Paralympiques seraient moins.
42:27Merci beaucoup
42:29Anthony et Martin Smith, entrepreneurs,
42:31Paralympique, déficience visuelle, je le rappelle,
42:33double médaillé au championnat du monde.
42:35Vous revenez nous voir demain à la même heure ?
42:37Demain. On continue bien sûr
42:39de tout vous expliquer sur ces
42:41Jeux Paralympiques dernières. Ligne droite, J-9
42:43avant la cérémonie d'ouverture.
42:45Maxime, vous, on vous retrouve également demain,
42:47à partir de midi, midi 13h,
42:49les débats de l'été, puis moi je vous donne rendez-vous
42:51à partir de 10h.
42:53Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
42:55bon appétit, bonne continuation de journée.
42:57A suivre, Jacques Bessis,
42:59les clés d'une vie qui recevait Anne Lauvergeon,
43:01qui a bien connu un certain François Mitterrand.
43:03A demain.

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