• il y a 4 mois
Sud Radio dans tous ses états avec Marie-Pierre Pé, Philippe Erman, Martin de Roquefeuil et Anthony Martins-Misse

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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-08-22##

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Transcription
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
00:07Ben oui, avec Maxime Trouleau qui nous rejoint, bonjour Maxime.
00:10Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:12Bon programme, comme chaque jour, de l'actualité, mais pas que.
00:15On parle de l'été également, on parle de la rentrée qui se profile, on verra cela.
00:20Ça approche.
00:20Et puis on va faire une petite chasse aux trésors ce midi, grâce à vous Maxime.
00:25On va aller du côté d'un château de la Dordogne, à faire mystérieuse, la clé d'un coffre-fort a disparu.
00:30Histoire incroyable du côté du château de Joss, peut-être que vous le connaissez.
00:33C'est près de Tonnac, entre Périgueux et Brive-la-Gaillard.
00:38Oui, une clé a disparu.
00:39Cette clé, elle est unique.
00:41Eh bien, elle aurait peut-être été volée.
00:42On va aller justement à la chasse aux trésors, tout à l'heure, à partir de midi et demi.
00:46Bah voilà, donc on verra si on arrive à retrouver cette fameuse clé.
00:50Mais d'abord, on commence avec notre premier sujet.
00:53Sud Radio.
00:54Les débats de l'été, 10h-13h.
00:57Benjamin Glez, Maxime Trouleau.
00:59Nouvelle campagne de vaccination contre la grippe aviaire.
01:02Maxime, c'est à venir.
01:03Ça débute le 1er octobre.
01:04Oui, une nouvelle grande campagne de vaccination parce qu'elle a démontré son efficacité.
01:09L'année dernière, a expliqué Marc Fesneau, le toujours ministre de l'Agriculture,
01:14des propos alors qu'un nouveau foyer était détecté dans le Morbihan.
01:18Hier, le Morbihan, quelques jours après,
01:21le premier cas avéré en Ile-et-Vilaine.
01:23Deux foyers, donc, détectés cette année.
01:25C'était 10 l'année dernière, à la même période.
01:28294, il y a deux ans.
01:31Pour en parler, nous recevons Marie-Pierre Paye.
01:33Bonjour.
01:34Bonjour.
01:35Et bienvenue sur Sud Radio.
01:36Vous êtes la directrice du CIFOG, le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foigras.
01:42C'est un passage obligé, chaque année, cette campagne de vaccination contre la grippe aviaire.
01:48Elle était particulièrement attendue, cette année ?
01:51Alors, il faut savoir qu'il y a un an, nous avions démarré la première campagne de vaccination.
01:58Beaucoup d'inconnus persistent, notamment sur les nombres de vaccins disponibles,
02:04le personnel en vétérinaire, en intervenant en élevage,
02:09pour assurer les deux injections qui sont nécessaires.
02:12Et on voit qu'au bout d'un an, c'est un véritable succès,
02:16puisque nous n'avons pas eu un décloré de foyer en palmipède,
02:21puisqu'on ne vaccine que les palmipèdes.
02:22C'est ça qu'il faut comprendre.
02:23On ne vaccine que les palmipèdes.
02:25Et en vaccinant les palmipèdes, on protège normalement l'ensemble des espèces avicoles.
02:31Est-ce qu'on sait déjà combien d'animaux sont concernés pour cette vaccination, en cette année ?
02:36Et est-ce qu'on a des premiers chiffres ?
02:39Alors, il y a à peu près 30 millions de canards destinés à produire des foies gras,
02:44et 30 millions de canards élevés pour la chair, simplement,
02:48qui ne sont pas engraissés pour faire des foies gras.
02:50Donc, c'est environ 60 millions de canards en une année qui sont vaccinés.
02:55Et on a assez de vaccins pour l'ensemble de ces canards, c'est ça ?
02:59Oui, tout à fait. C'est donc une commande de l'État qui a été menée
03:03pour assurer la disponibilité des doses de vaccins
03:07et sécuriser le protocole vaccinal pour qu'il soit bien respecté et mis en oeuvre.
03:12Alors, Marie-Pierre P, comment tout ça se passe ?
03:15Comment se passe une vaccination, notamment pour les éleveurs,
03:19qui possèdent souvent plusieurs milliers d'animaux ?
03:21Est-ce qu'on vaccine toutes les bêtes, les uns après les autres ?
03:24Est-ce que c'est l'éleveur lui-même qui vaccine ?
03:26Comment ça se passe ? Racontez-nous.
03:28Alors, la vaccination se déroule sous contrôle d'un vétérinaire.
03:32Elle est administrée par du personnel qui a été formé pour vacciner.
03:38Et un vaccinateur doit avoir à ses côtés,
03:41un ou deux ou trois, selon l'organisation de chantier,
03:46personnes qui lui présentent les animaux qui sont vaccinés.
03:50Et le protocole vaccinal prévoit qu'il y a deux injections à 18 jours d'intervalle.
03:56Donc tout cela prend du temps.
03:58J'imagine que les éleveurs, aujourd'hui, sont habitués à cette campagne de vaccination.
04:03Il faut relever la véritable mobilisation des éleveurs
04:07et des organisations de production pour mettre en scène cette vaccination
04:12qui a été un succès.
04:14Aussi grâce à l'engagement quotidien des vétérinaires
04:17et surtout des équipes d'intervenants, de vaccinateurs
04:21qui ont été au rendez-vous pour que tout se passe dans de bonnes conditions.
04:25Alors, je le disais tout à l'heure, deux foyers détectés cette année.
04:28Déjà dans le Morbihan et l'Île-et-Vilaine,
04:30on est quand même sur des chiffres bien moins importants qu'il y a deux ans.
04:33Comment ça se... ?
04:35Il faut comprendre que ce sont des foyers d'Inde.
04:38C'est pas des canards.
04:40C'est pas du tout des canards.
04:41Les canards étant vaccinés sont a priori protégés.
04:45C'est l'objectif de la vaccination.
04:46Mais comment ça se passe si un canard est touché par cette grippe aviaire,
04:51que ça soit pour l'éleveur d'ailleurs ou ceux aux alentours ?
04:54Y a-t-il des règles, dans ces cas-là, précises à respecter ?
04:57J'imagine que oui, Marie-Pierre P.
04:59Oui, bien sûr.
05:01En parallèle du protocole de vaccination,
05:03nous assurons un protocole de surveillance
05:06avec des analyses régulières
05:09pour s'assurer qu'une souche sauvage différente du virus
05:13ne viendrait pas infecter le troupeau de canards
05:17et que l'on n'aurait pas de symptômes.
05:19Donc on assure un protocole de surveillance extrêmement draconien.
05:24À partir de là,
05:25si malheureusement un virus était détecté sur l'exploitation,
05:29c'est la réglementation qui s'applique,
05:31on doit dépeupler l'exploitation.
05:34C'est-à-dire on tue toutes les bêtes, quoi ?
05:35Voilà.
05:36Voilà, pour s'exonérer de la présence du virus,
05:40éviter qu'il y ait une propagation d'élevage en élevage.
05:44Parce que ce virus de la grippe aviaire,
05:46il peut aussi muter, évoluer,
05:49ça veut dire qu'il faut être tout de même très vigilant ?
05:52Parce que si ça évolue,
05:54il faudra un autre type de vaccin, non ?
05:56Oui, complètement.
05:57C'est très important,
05:59c'est pour ça que la réglementation est stricte et draconienne,
06:04que l'on doit supprimer un élevage où le virus est présent,
06:08car il faut éviter qu'il y ait une transmission entre espèces
06:12qui pourrait arriver à la transmission à l'homme.
06:15Et auquel cas, on se verrait confronté à une pandémie
06:19qui relève de la santé publique,
06:22qui serait beaucoup plus dangereuse.
06:23Donc on est très en amont pour éviter une catastrophe humaine.
06:27Alors Marie-Pierre P, du coup,
06:30cette nouvelle campagne de vaccination pour cette année
06:31débute dès le 1er octobre.
06:34Question peut-être bête de ma part,
06:36pourquoi début octobre ?
06:38Alors, la vaccination n'a jamais arrêté.
06:41Ce qui était fixé, c'était une année 1
06:44qui se terminait au 37 ans,
06:46avec des conditions de financement
06:49qui étaient de 85% prises en charge par l'État
06:53et 15% par les filières.
06:55La nouveauté, c'est qu'à partir du 1er octobre 2024,
06:59la prise en charge par l'État
07:01baisse à 70%
07:04et 30% restent en charge des filières.
07:07Justement, j'allais vous en parler Marie-Pierre P.
07:09Je rappelle que vous êtes la directrice
07:11du comité interprofessionnel des Pamilpèdes à Foigras.
07:14Est-ce qu'il y a une inquiétude ?
07:15On passe donc de cette aide de l'État de 85% à 70%.
07:20Est-ce qu'il y a une inquiétude de votre part,
07:22de la part des professionnels,
07:23qui pourraient peut-être un jour assumer 100% ou presque des coûts ?
07:27Évidemment, car les professionnels des filières Pamilpèdes,
07:32que ce soit les filières Canard de Chure
07:34ou les filières Canard à Foigras,
07:36se voient imposer une charge significative complémentaire,
07:41qui d'ailleurs est uniquement française.
07:44Elle n'est pas appliquée au niveau de l'Europe.
07:46Donc ça constitue une distorsion de concurrence
07:49à la fois avec les autres pays européens,
07:51mais aussi avec les autres espèces avicoles.
07:53Donc effectivement, il faut qu'absolument ces coûts puissent être répercutés
07:59avec les maillons de la distribution et du consommateur derrière
08:04pour que la filière sorte la tête de l'eau.
08:07Et ça c'est en discussion ? Discussion avancée ?
08:09C'est toujours en discussion, effectivement, oui.
08:12Merci beaucoup Marie-Pierre Pé d'avoir été avec nous ce matin
08:15sur Sud Radio, ce midi.
08:17Déjà, ce midi.
08:18C'est le midi 15 août.
08:20Parce que je n'ai pas encore déjeuné, c'est pour ça.
08:23En tout cas, si vous êtes à table, bon appétit !
08:27Préparez-nous aussi quelque chose, on arrive !
08:30Dans un instant, autre sujet.
08:32Maxime, on va parler d'un personnel qu'on croise régulièrement,
08:37souvent quand on part en vacances.
08:38Et oui, les patrouilleurs de la route qui sont en danger chaque année
08:41sur nos routes, nos autoroutes, surtout en ce moment,
08:44dans les châssis croisés pour les vacances.
08:46On va parler sécurité routière, avec notamment du côté de Vinci Autoroutes.
08:50A tout de suite !
08:53Sud Radio.
08:54Les débats de l'été, 10h-13h.
08:56Benjamin Glez, Maxime Trouleau.
08:58Les débats de l'été, Sud Radio.
09:00Il est bientôt midi 20.
09:02Vous étiez très nombreux sur les routes le week-end dernier.
09:05Ce sera encore le cas, peut-être un peu plus, le week-end prochain.
09:08Beaucoup de retours prévus.
09:10On revient tout de suite sur cet accident, cette collision
09:14qui a eu lieu, Maxime, hier entre un camion et un véhicule
09:17des patrouilleurs de Vinci Autoroutes.
09:19Ça s'est passé sur l'A8.
09:21Ça aurait pu être un drame.
09:23C'est un drame qui a été évité de justesse.
09:25Heureusement, il n'y a pas eu de blessés.
09:27Le patrouilleur n'était pas, lors de l'accident,
09:30dans son véhicule par miracle.
09:32Un nouvel accident qui relance le sujet, évidemment,
09:35de la sécurité routière, du danger pris chaque année
09:38par les patrouilleurs, malgré les messages de prévention.
09:41Période de l'année délicate.
09:43D'ailleurs, pour demain et samedi,
09:45bison, fûté, voie rouge sur les routes.
09:47Bonjour, Philippe Herrmann.
09:48Oui, bonjour.
09:49Bienvenue sur Sud Radio.
09:50Vous êtes le directeur régional d'exploitation sud-est
09:53chez Vinci Autoroutes.
09:54D'abord, un petit mot sur ce qui s'est passé,
09:56cette collision, hier, sur l'A8,
09:58entre Nice et Fréjus.
10:00Qu'est-ce qu'on sait de nouveau depuis,
10:02notamment sur l'origine, la cause de cette collision ?
10:05Hier, un peu avant 13h,
10:07un de nos patrouilleurs intervenait
10:09pour venir en protection d'un véhicule en panne.
10:13Et il a été violemment percuté par un poids lourd
10:17qui, manifestement, ne l'avait pas vu.
10:19Alors, l'enquête du gendarmerie est toujours en cours.
10:22Mais, en tout cas, ce qu'on peut dire aujourd'hui,
10:25c'est qu'il regardait probablement peu devant lui.
10:28Il n'a pas vu notre fourgon.
10:29Il a percuté violemment.
10:31Comme vous l'avez dit, notre salarié était heureusement,
10:33comme la procédure le prévoit,
10:35il n'était pas dans le véhicule.
10:37Donc, il a été choqué, évidemment,
10:39mais pas blessé du tout.
10:41C'est-à-dire que c'est une faute d'inattention, a priori,
10:43pas forcément une question de fatigue,
10:45parce que ça peut être ça aussi, de temps en temps ?
10:47Ou la vitesse ?
10:49C'est le 30e véhicule en intervention
10:51qui se fait heurter, cette année,
10:53sur le réseau rainier d'autoroutes.
10:55Et les causes sont malheureusement souvent les mêmes.
10:58Effectivement, ça peut être la sauvenance,
11:00l'inattention et les distracteurs,
11:03avec en premier lieu l'utilisation du téléphone portable
11:07quand on circule.
11:09Et ensuite, le fait qu'on ne regarde pas où on va,
11:13on ne regarde pas devant soi,
11:15et on arrive à percuter des véhicules.
11:17Philippe Herrmann, est-ce qu'on a une idée
11:19du nombre d'accidents qui ont eu lieu
11:21depuis le début de l'année,
11:23plus particulièrement depuis le début de l'été,
11:25concernant vos collègues patrouilleurs ?
11:27Alors, une trentaine, c'est ça, depuis le début de l'année ?
11:29Depuis le début de l'été, il y en a plus ?
11:31Non, alors, c'est le 30e.
11:33Celui d'hier, c'est la 30e heure
11:35de véhicules en intervention
11:37sur le réseau Vinci Autoroute.
11:39Avec malheureusement un événement dramatique
11:41en mars dernier,
11:43où toujours sur l'autoroute A8,
11:45un de nos collaborateurs a perdu la vie,
11:47et un second a été grièvement blessé,
11:50et qui est toujours aujourd'hui en réhabilitation.
11:53Justement, Philippe Herrmann, transition toute trouée,
11:55puisque j'avais justement envie
11:57de vous faire écouter, ce midi, aux auditeurs,
11:59ce court passage de votre collègue
12:01à la radio, à l'époque, en mars dernier,
12:03de Vinci Autoroute,
12:05sur 107.7, je le rappelle,
12:07après la mort de ce patrouilleur,
12:09son nom, c'était Tony,
12:11et c'était déjà sur l'autoroute A8.
12:13C'est alors qu'une voiture folle et incontrôlée
12:15est arrivée à vive allure,
12:17et est entrée dans ce balisage,
12:19les percutant tous les cinq,
12:21et tuant Tony sur le cou.
12:23Que dire de plus, que faire de plus,
12:25que toutes nos campagnes de prévention,
12:27que tous nos conseils répétés,
12:29tous nos messages incessants,
12:31pour rappeler au respect du code de la route,
12:33à la vigilance de tous, et à la protection
12:35de ses professionnels de la route.
12:37Philippe Herrmann, que dire de plus,
12:39que faire de plus ?
12:41Alors aujourd'hui,
12:43on forme déjà,
12:45on se doit, nous, en tout cas,
12:47d'être respectueux des procédures
12:49et d'être irréprochable quand on intervient,
12:51et c'est à ce titre qu'on a créé en 2022
12:53l'école des métiers de l'autoroute,
12:55à Brève, où chacun de nos ouvriers
12:57autoroutiers est formé, certifié.
12:59Ensuite, nous travaillons, nous,
13:01beaucoup sur des évolutions réglementaires
13:03pour essayer de faire évoluer
13:05la manière dont on intervient sur le réseau,
13:07et ça, on le fait en lien
13:09avec le service de l'État.
13:11On travaille aussi sur des évolutions technologiques,
13:13et assez récemment,
13:15on a présenté un dispositif qui permet
13:17de prévenir les collisions,
13:19via notamment l'intelligence artificielle.
13:21Et enfin, on fait des très
13:23nombreuses campagnes de communication.
13:25On a fait récemment,
13:27sur plusieurs sites en France,
13:29une opération
13:31« Quand allez-vous percuter ? »,
13:33une opération au choc, avec une exposition
13:35de 28 fourgons percutés,
13:37avec l'objectif de sensibiliser
13:39un public le plus large possible
13:41sur ce véritable fléau
13:43qu'est le risque
13:45de percuter des véhicules en intervention.
13:47Philippe Hermann,
13:49des campagnes de prévention,
13:51il y en a beaucoup, qui sortent
13:53très régulièrement des campagnes choc,
13:55qui sont profondément choquantes,
13:57est-ce qu'il n'y a pas un sentiment d'impuissance
13:59de se dire qu'on a tout essayé ?
14:01En tout cas, on ne peut pas
14:03sur un sujet comme ça
14:05baisser les bras.
14:07On continue à marteler
14:09les consignes,
14:11je pense au corridor de sécurité,
14:13qui est une règle inscrite au code de la route
14:15depuis 2018,
14:17qui commence à être connue
14:19à force de répéter les choses,
14:21qui est encore malheureusement
14:23trop peu respectée,
14:25quand on s'approche d'une intervention,
14:27d'un véhicule en intervention,
14:29de ralentir d'abord,
14:31de s'écarter si possible d'une voie
14:33pour créer un corridor de sécurité
14:35entre le trafic
14:37et l'intervention qui est en train de se dérouler.
14:39Voilà, on ne baisse pas les bras,
14:41on continue à travailler sur tous les points
14:43que j'ai évoqués précédemment,
14:45pour continuer à
14:47communiquer et à faire évoluer
14:49les équipements, les procédures, etc.
14:51Est-ce que
14:53vous êtes optimiste pour l'avenir ?
15:05Oui, on est optimiste, bien sûr.
15:07Alors, on parlait de
15:09l'accident mortel tout à l'heure, mais bien
15:11heureusement, les conséquences
15:13humaines sont très
15:15rares, parce que nos équipes
15:17sont des professionnels de la route,
15:19respectent scrupuleusement
15:21les procédures,
15:23mais oui, on se doit de rester optimiste
15:25sur ce sujet-là.
15:27D'ailleurs, est-ce que vous pensez, peut-être en discutant
15:29avec les conducteurs,
15:31les Français qui se rendent sur les lieux
15:33de vacances,
15:35un manque de conscience,
15:37des risques de tout ce qui se passe,
15:39et pourtant, vous l'avez dit, il y a des campagnes à la télévision,
15:41à la radio, même sur les routes,
15:43on voit ces messages, faites attention au volant,
15:45est-ce que vous pensez qu'il y a quand même
15:47un manque de conscience
15:49de tous ces risques, finalement ?
15:51En tout cas, quand on,
15:53à certaines occasions, on écoute les gens qui s'arrêtent
15:55sur nos opérations,
15:57il y a une vraie conscience du risque,
15:59il y a une vraie incompréhension
16:01face à ces véhicules qui se font
16:03heurter, mais on constate que
16:05dans les faits, voilà, je parlais du téléphone,
16:07on a une enquête
16:09récente de la Fondation Messier Autoroute
16:11qui a
16:13révélé que 65% des gens
16:15voulaient téléphoner au volant,
16:1787% déclaraient parfois
16:19quitter la route des yeux
16:21pendant plus de deux secondes, ça voilà,
16:23on voit qu'entre les discours et les comportements,
16:25il y a encore un gros travail à faire.
16:27Est-ce qu'il faut peut-être sévir plus ?
16:29Alors,
16:31on travaille, nous aussi, en lien
16:33avec les forces de l'ordre,
16:35et sur certaines parties du réseau,
16:37on mène des opérations de sensibilisation,
16:39d'alternatives à la sanction,
16:41notamment sur le corridor de sécurité.
16:43Philippe Herrmann, est-ce que
16:45avec tous ces accidents,
16:47malheureusement parfois mortels,
16:49est-ce que vous craignez une baisse
16:51d'attractivité du métier de patrouilleur ?
16:53Non, parce qu'on est,
16:55je le répète, nous sommes des professionnels
16:57de la route, nous avons
16:59des salariés qui, quand ils
17:01intègrent Messier Autoroute,
17:03sont formés aux
17:05interventions d'urgence, aux règles de sécurité,
17:07sont certifiés,
17:09c'est une véritable certification,
17:11donc on est des professionnels de la route, on respecte
17:13les règles, simplement ce qu'on
17:15ne maîtrise pas, c'est le comportement des
17:17usagers.
17:19Il n'y a pas de baisse du nombre de candidatures
17:21pour devenir patrouilleur ?
17:23Non, pas du tout.
17:25Merci beaucoup,
17:27merci d'avoir été avec nous sur
17:29Sud Radio, Philippe Herrmann,
17:31je rappelle que vous êtes directeur régional
17:33d'exploitation sud-est
17:35chez Messier Autoroute.
17:37Sud Radio, il est midi 27,
17:39dans un tout petit instant,
17:41Maxime, on va partir à la recherche
17:43d'une clé. Ah oui, une clé mystérieuse
17:45qui a disparu du côté de la Dordogne,
17:47et plus exactement du côté du
17:49château de Josse, près de Tonac,
17:51une clé qui a disparu, on ne peut plus
17:53ouvrir un certain coffre qui date du XVIIe siècle
17:55tout de même. Il n'y a quoi dedans dans ce coffre-fort ?
17:57On va peut-être en parler.
17:59On verra ça.
18:01Sud Radio,
18:03les débats de l'été, 10h-13h,
18:05Benjamin Glez, Maxime Trouleau.
18:07Et oui, les débats de l'été jusqu'à
18:0913h avec vous, Maxime Trouleau.
18:11Vous êtes toujours là.
18:13Et puis vous aussi, vous êtes toujours là,
18:15que ce soit
18:17du côté du poste radio,
18:19en voiture, au volant,
18:21prudence, vous l'avez entendu juste avant,
18:23et puis sur notre application,
18:25vous ne l'avez pas voulu télécharger, c'est tout simple,
18:27et puis vous écoutez aussi sur
18:29le Facebook de Sud Radio, sur YouTube,
18:31il y a plein de façons, il n'y a aucune excuse.
18:33Tout ce qu'il faut.
18:35Tout de suite, un mystère au programme.
18:37Quand le personnel
18:39d'un château est à la recherche d'une clé,
18:41vous nous emmenez, Maxime,
18:43dans un château du côté de la Dordogne.
18:45Le château de Josse, près de Tonac,
18:47entre Périgueux et Brivolat-Gaillard,
18:49où un appel à témoins
18:51a été lancé pour retrouver
18:53cette fameuse clé, une clé unique,
18:55qui ouvre un coffre. Problème, cette clé,
18:57attachée pourtant à une chaîne, a
18:59disparu, Benjamin.
19:01Bon, partant de Rockfoy, bonjour.
19:03Bonjour.
19:05Vous êtes le directeur de ce château,
19:07le château de Loss.
19:09On en rigole un petit peu, mais c'est très sérieux.
19:11Vous avez perdu cette clé. Comment ?
19:13Racontez-nous ça.
19:15Oui, vous avez tout à fait raison.
19:17On a l'impression
19:19d'une blague ou d'un grand jeu.
19:21Mais malheureusement,
19:23c'est très sérieux.
19:25Alors, Martin de Rockfoy,
19:27je suis navré, on est obligé de couper
19:29un petit peu, parce qu'on entend
19:31un écho, donc on va essayer de gérer
19:33ça en technique pour voir comment
19:35on peut faire pour mieux vous entendre,
19:37et pas vous entendre forcément en écho. On va essayer
19:39de gérer ça. En attendant, peut-être quelques mots
19:41sur le contexte, ce qui s'est passé.
19:43Ça s'est passé quand, cette disparition ?
19:45Ça s'est passé en début de semaine. Cette clé a donc
19:47disparu. Cette clé ouvre un coffre.
19:49Martin de Rockfoy va nous expliquer tout ça.
19:51Le problème, c'est que cette clé, elle est unique.
19:53Et pour recréer cette clé,
19:55la reconstruire, ça coûte plusieurs
19:57milliers d'euros, et c'est une vraie problématique.
19:59Alors, est-ce que cette clé a été volée ?
20:01Elle a disparu. Martin va nous l'expliquer.
20:03Il est de retour avec nous, Martin de Rockfoy.
20:05C'est vrai que c'est une clé qui a une
20:07importance capitale. Comment ça s'est
20:09passé ? A quel moment elle a disparu ?
20:11Et dans quel contexte ?
20:13Justement, c'est
20:15le souci.
20:17J'ai l'impression qu'il y a toujours un peu
20:19d'écho. Pour nous, non.
20:21On vous entend très bien.
20:23Justement,
20:25c'est le souci, c'est qu'on a peu d'éléments.
20:27Cette clé était
20:29donc rangée.
20:31Elle n'était pas à la vue
20:33de nos visiteurs. Elle n'était
20:35pas exposée parce que, comme j'explique,
20:37la clé n'a aucune valeur en
20:39soi. Elle n'a aucune
20:41valeur historique, ni
20:43par sa matière.
20:45Elle était donc rangée
20:47à proximité d'un coffre qui, lui, est très
20:49intéressant. C'est un magnifique
20:51coffre-fort du XVIIe
20:53et qui a une serrure et un
20:55mécanisme qui est absolument fascinant.
20:57Ça fait partie du
20:59clou de notre visite. Régulièrement,
21:01notamment pendant les visites, on ouvre
21:03et on fait des expositions de ce coffre
21:05et de son mécanisme. Sauf qu'un
21:07beau jour, on a décidé
21:09d'ouvrir le coffre pour nos visiteurs
21:11et la clé avait totalement
21:13disparu. C'est quand même
21:15assez incroyable.
21:17C'est forcément un visiteur
21:19qui a pu
21:21récupérer cette clé. Ça peut être
21:23aussi, je ne sais pas,
21:25une erreur, peut-être pas, mais en tout cas,
21:27ce n'est pas forcément un acte de malveillance.
21:29C'est pour ça que vous passez le message, finalement,
21:31pour dire
21:33que si vous avez cette clé-là,
21:35vous avez récupéré cette clé-là lors d'une visite
21:37au château de Losses, revenez vers nous.
21:39C'est tout à fait ça.
21:41Comme vous le soulignez,
21:43on n'a aucune idée de ce qui s'est passé.
21:45On estimait
21:47qu'aucun objet ne pouvait être
21:49volé dans cette pièce
21:51avec besoin d'une surveillance.
21:53On estimait à tort, d'ailleurs.
21:55C'est pour ça que cette pièce était l'unique pièce
21:57qui n'avait pas de caméra.
21:59Donc, évidemment, ça a été
22:01corrigé depuis. Donc, le fait
22:03qu'il n'y ait pas de caméra, on n'a aucune idée de ce qui s'est
22:05passé. Évidemment,
22:07on a pris quelques heures pour
22:09consulter toute notre
22:11équipe, croiser les
22:13informations,
22:15prendre un peu de temps pour essayer de comprendre, voir si elle n'avait pas
22:17été dépassée, etc.
22:19Mais il y a quand même deux choses qui nous font
22:21penser que c'est très probablement un vésiteur.
22:23La première, évidemment, c'est qu'on ne l'a retrouvée nulle
22:25part. Et
22:27la deuxième, c'est que le meuble dans lequel elle était rangée
22:29a été intégralement fouillée.
22:31C'est quand même
22:33assez incroyable d'en arriver là.
22:35Oui, évidemment, on le regrette
22:37beaucoup. Surtout que
22:39il va falloir la
22:41refaire faire.
22:43C'est ça le truc, c'est qu'il faut la refaire faire
22:45et ça coûte beaucoup d'argent,
22:47Martin de Roquefeuille.
22:49C'est ça qui nous désole.
22:51Vous savez à peu près combien ?
22:53Non, on a
22:55fait une première estimation avec
22:57un artisan spécialisé.
22:59Mais évidemment,
23:01étant donné que le temps et l'impact
23:03que ça va avoir sur la serrure
23:05et les réparations des impacts,
23:07etc., on ne peut pas
23:09être certain. En tout cas, on sait que ce sera
23:11plusieurs milliers d'euros.
23:13Plusieurs milliers d'euros. Alors vous lancez
23:15un appel, on l'a compris ce
23:17qu'on a dit sur Sud Radio.
23:19Est-ce que vous êtes allé voir également
23:21les forces de l'ordre ? Est-ce que vous avez porté plainte ?
23:23Bien évidemment, on a porté
23:25plainte.
23:27La gendarmerie nous a
23:29très bien reçus
23:31et a fait les constatations
23:33et les premières enquêtes d'usage.
23:35Ils rassemblent
23:37certains éléments
23:39et assurent le suivi que vous pouvez imaginer.
23:41Mais on n'a
23:43évidemment aucune certitude sur le résultat
23:45de leur enquête.
23:47On verra comment
23:49évolue cette enquête. On espère que ce visiteur
23:51viendra vous voir avant
23:53de son projet.
23:55Juste l'histoire de ce
23:57coffre-fort. Vous dites que c'est un élément,
23:59un objet central dans votre château
24:01pour la visite de ce château de
24:03Loss. Pour quelle raison ? Racontez-nous.
24:05Ce coffre, c'est
24:07ce qu'on appelle un coffre de Nuremberg.
24:09Le coffre de Nuremberg, c'est
24:11un objet qu'on peut voir de temps en temps.
24:13Le nôtre, il a
24:15plusieurs particularités qui le rendent
24:17exceptionnel.
24:19Pour que vous l'imaginez concrètement,
24:21c'est un coffre en métal,
24:23très gros coffre en métal,
24:25avec une serrure cachée.
24:27Il y a un mécanisme qui permet de découvrir
24:29la serrure.
24:31Ensuite, au moment où on l'ouvre,
24:33on constate
24:35et on peut voir
24:37le mécanisme de la serrure.
24:39Ce mécanisme
24:41est très impressionnant.
24:43En plus, il est passionnant parce qu'il a été
24:45conçu au début du XVIIe siècle
24:47et il avait quasiment 100 ans
24:49d'avance sur son
24:51époque. Donc ça rend
24:53ce coffre complètement exceptionnel, fascinant
24:55et c'est depuis toujours
24:57l'ouverture
24:59de ce coffre. C'est un des événements
25:01que nos visiteurs préfèrent dans leur visite.
25:03Ce coffre est très beau, mais il faut préciser
25:05à nos auditeurs, cette clé est magnifique
25:07aussi. Elle est unique, elle a été
25:09fonctionnée pour ouvrir ce coffre.
25:11C'est une clé très belle et qui, évidemment, attire.
25:13Ça peut être aussi une des explications de pourquoi
25:15elle aurait été volée.
25:17C'est possible, mais cette clé
25:19avait été refaite dans
25:21l'esprit de ce coffre
25:23et au plus proche de comment était la clé d'origine.
25:25Mais étant donné qu'elle est dans
25:27une matière simple, qu'elle a
25:29à peine 30 ans,
25:31elle n'a aucune valeur.
25:33Elle ne sert à rien au-delà de ce coffre
25:35fin.
25:37Pour ceux qui sont de passage dans la région,
25:39je ne sais pas si vous êtes toujours fermé
25:41au château de Loss ou pas ?
25:43Non, nous sommes
25:45toujours ouverts
25:47jusqu'aux vacances de la Toussaint.
25:49Ceux qui sont en Dordogne, pas très loin
25:51du château de Loss,
25:53présentez-le-nous un peu
25:55pour ceux qui sont de passage.
25:57Loss, c'est
25:59un ensemble Renaissance.
26:01Un château
26:03qui a été construit au XVIe siècle,
26:05mais sur un site qui est bien plus ancien.
26:07Il est
26:09entouré d'une enceinte médiévale,
26:11avec des doubles,
26:13une grande terrasse qui surplombe la Vézère,
26:15des souterrains.
26:17Il y a cet aspect
26:19très défensif,
26:21mais aussi l'aspect
26:23qui est plus récent, donc Renaissance,
26:25avec l'art de vivre,
26:27des grandes fenêtres sur l'extérieur
26:29et une très jolie collection
26:31de mobilier, dont fait partie
26:33ce fameux coffre de Nuremberg.
26:35Et dans un cadre magnifique,
26:37juste à côté de la Vézère.
26:39Voilà, exactement.
26:41Le château est entouré de jardins,
26:43des jardins Renaissance qui ont été
26:45entièrement reconçus dans les années 90,
26:47au moment de la restauration du château.
26:49C'est une succession
26:51de petits espaces, jardins,
26:53avec des fontaines,
26:55des tonnelles.
26:57C'est tout l'esprit du jardin Renaissance, très intime,
26:59qui se succède, et comme vous le disiez,
27:01dans un cadre extraordinaire,
27:03puisque c'est au-dessus
27:05de la Vézère, complètement suspendu
27:07sur la
27:09sur la falaise,
27:11quand il y a
27:13un joli
27:15un joli soleil,
27:17c'est extraordinaire.
27:19C'est magnifique. Bon, on espère que vous allez
27:21la retrouver quand même, cette laie,
27:23Martin de Roquefeuille.
27:25On espère beaucoup, en tout cas,
27:27on espère une bévue ou une maladresse,
27:29si par hasard
27:31elle pouvait nous être restituée,
27:33ce serait extraordinaire.
27:35Le message est passé, comment on fait ?
27:37On vient vous voir directement.
27:39Alors là, on laisse
27:41libre
27:43les personnes éventuellement
27:45concernées, s'ils veulent contacter la gendarmerie,
27:47nous contacter directement,
27:49nous déposer la clé
27:51anonymement, ou la mettre
27:53dans la boîte aux lettres, peu importe.
27:55Nous, on sera ravis de la retrouver.
27:57Le message est passé, en tout cas.
27:59Merci beaucoup, Martin de Roquefeuille.
28:01Je le rappelle, vous êtes directeur
28:03du Château de Loss.
28:05Merci d'avoir été avec nous ce midi sur Sud Radio.
28:07On espère effectivement que vous allez la retrouver
28:09très vite, cette clé pour ce
28:11coffre-fort assez incroyable.
28:13Maxime, on poursuit dans un instant
28:15les débats de l'été, c'est notre rendez-vous
28:17quotidien. À ce moment-là, on va parler des Jeux Paralympiques.
28:19J-6, avant le début
28:21des Jeux Paralympiques. D'ailleurs, c'est dans une semaine tout pile
28:23les débuts des épreuves.
28:25Cérémonie d'ouverture, c'est dans
28:27six jours, et puis le début des épreuves, dans une semaine.
28:29On va retrouver
28:31notre consultant, Anthony Martin-Smith.
28:33Hier, on a parlé athlétisme.
28:35Ce midi, on va parler de
28:37judo. A tout de suite.
28:39Sud Radio.
28:41Les débats de l'été, 10h-13h.
28:43Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
28:45Midi 45
28:47sur Sud Radio, les débats de l'été. Vous le savez,
28:49le dernier quart d'heure de cette émission est consacré
28:51aux Jeux Paralympiques.
28:53On se rapproche de la cérémonie d'ouverture.
28:55C'est dans six jours, et puis dès le lendemain,
28:57le début des épreuves, Maxime.
28:59Oui, on rentrera dans le vif du sujet. Pour cela,
29:01on accueille notre consultant, comme hier,
29:03comme depuis le début de la semaine, Anthony
29:05Martin-Smith. Bonjour, Anthony.
29:07Bonjour, Maxime. Bonjour, Benjamin. Bonjour à vous.
29:09Je le rappelle, vous êtes entrepreneur judoka
29:11paralympique. Vous êtes déficient en visuel.
29:13Double médaille au championnat du monde.
29:15Hier, on a parlé de l'athlétisme.
29:17Il y avait de quoi dire aujourd'hui. Notamment,
29:19on va parler judo.
29:21Votre discipline,
29:23Anthony. Bonjour.
29:25Juste avant de parler du judo,
29:27un mot sur le logo
29:29des Jeux Paralympiques, parce que
29:31ce n'est pas le même que celui des JO.
29:33Il n'y a pas les anneaux sur ce logo.
29:35Tout à fait. Comme je le disais
29:37en début de semaine, les Jeux Paralympiques
29:39sont organisés et tenus
29:41par l'IPC, le Comité International
29:43Paralympique, et non le CIO,
29:45le Comité International Olympique.
29:47Et donc, puisque ce sont des jeux
29:49à part, il fallait aussi un logo
29:51distinct des anneaux
29:53olympiques que l'on voit aujourd'hui
29:55sur la Tour Eiffel, sur nos
29:57télévisions pendant les Jeux Olympiques. Et là, on parle
29:59d'agitos. Agitos, savez-vous ce que ça veut dire ?
30:01Pas du tout. En latin,
30:03ça veut dire « je bouge ».
30:05Et c'est
30:07trois formes asymétriques de couleurs
30:09vertes, bleues et rouges,
30:11symbolisant la plupart des couleurs que l'on va
30:13retrouver dans les drapeaux internationaux
30:15et qui, eh bien,
30:17symbolisent l'universalisme,
30:19le rapprochement des athlètes
30:21vers les Jeux Paralympiques.
30:23Et messieurs, je vous ai ramené
30:25des pins, celui que j'ai ici,
30:27qui est donc le bonnet
30:29phrygien, qui est aussi la mascotte des
30:31Jeux Olympiques,
30:33les Jeux de Paris 2024.
30:35Et donc, votre défi, ça va être de le porter désormais
30:37jusqu'à la fin des Jeux Paralympiques, tout comme moi,
30:39accroché à la veste. Avec plaisir !
30:41Eh bien, vous savez quoi ?
30:43Je le mets
30:45justement sur moi,
30:47et je laisse Maxime poursuivre
30:49sur le judo, parce qu'on aimerait en savoir
30:51un peu plus. Et le JJB, qui est le
30:53Jiu-Jitsu brésilien. Absolument !
30:55Alors, on va parler du judo qui est votre sport.
30:57Anthony, question assez
30:59simple. Quelle est la différence entre le
31:01judo qu'on a vu la première semaine
31:03des Jeux Olympiques et le judo qu'on verra pendant
31:05trois jours aux Jeux Paralympiques ?
31:07Strictement aucune, à ceci
31:09près que nous avons
31:11une manière de commencer le combat
31:13qui est différente. Quand vous regardez du
31:15judo olympique, on démarre à distance
31:17de son
31:19adversaire, à peu près d'un mètre,
31:21un pas en tout cas. Alors que
31:23sur les Jeux Paralympiques, vous vous en doutez bien, puisque
31:25ce sont que des déficients visuels qui peuvent
31:27le pratiquer au niveau paralympique.
31:29Eh bien, on est obligé d'avoir le contact
31:31du kimono, donc une main au revers
31:33et une main à la manche.
31:35Et là, ça nous permet de savoir où est
31:37notre adversaire pour pouvoir débuter le combat.
31:39Sinon, si on jouait sur les
31:41règles des Jeux Olympiques, on serait
31:43désavantagé l'un et l'autre. On pourrait même
31:45se chercher, ça donnerait peut-être lieu à des scènes
31:47assez comiques sur les Jeux.
31:49Alors, est-ce qu'on retrouve les mêmes termes ?
31:51Vous savez, c'est un sport japonais.
31:53Est-ce qu'on a pareil ? Les hippons ?
31:55Strictement
31:57la même chose. Les mêmes
31:59résultats, les mêmes avantages,
32:01les mêmes sanctions.
32:03Non-combativité, vous avez entendu
32:05à la télé Shido.
32:07En Tsukumaki, si on est éliminé
32:09comme le géorgien contre Teddy Riner
32:11pour mauvais comportement ou
32:13trop de sanctions.
32:15Hippon, si on fait tomber
32:17son adversaire sur le dos.
32:19Wazari, s'il tombe sur le côté ou sur
32:21fesse puis dos.
32:23Avec une comptabilité de points
32:25qui est très propre au judo, ça
32:27ne change pas. La seule chose aussi
32:29qui va changer dans l'arbitrage, c'est les sorties
32:31de tapis. Puisqu'une personne non-voyante
32:33ne va pas voir qu'elle se rapproche
32:35du bord
32:37du tapis, l'arbitre va rester
32:39en position centrale et va dire
32:41« Jogai », ce qui va nous indiquer
32:43à l'oreille où se situe le centre du tapis.
32:45Donc on va revenir vers lui. Si on lance une technique
32:47alors qu'il a averti plusieurs
32:49fois « Jogai », là ça peut
32:51être sanctionné bien évidemment.
32:53Ensuite on a les classifications,
32:55la manière dont on va répertorier
32:57les athlètes
32:59selon s'ils sont non-voyants
33:01classés J1
33:03et malvoyants classés J2.
33:05Ce qui veut dire qu'on a
33:07deux épreuves
33:09par genre, donc
33:11quatre épreuves au total, une compétition
33:13homme J1, une compétition femme
33:15J1, et pareil sur les J2.
33:17Ce qui fait qu'on a à chaque fois
33:19quatre podiums par catégorie.
33:21J'allais t'en parler justement en termes de catégories,
33:23j'imagine qu'on retrouve aussi les catégories
33:25de poids, il y a les catégories
33:27de handicap. On en parlait hier avec l'athlétisme
33:29sur la finale du 100 mètres, je disais
33:31qu'il y avait 30 finales du 100 mètres.
33:33Au judo, il y a moins de
33:35handicaps qui sont représentés.
33:37Déjà, il n'y a pas de 100 mètres.
33:39Ça serait bizarre.
33:41On pourrait inventer un judo sprint.
33:43Pour fuir son adversaire.
33:47Qui n'est pas dans la bonne catégorie.
33:49Mais on retrouve moins de
33:51handicaps.
33:53En tout cas, au jeu paralympique, on ne retrouve que la
33:55déficience visuelle, les mâles et les non-voyants.
33:57Dans le judo traditionnel
33:59pratiqué, vous allez avoir
34:01du sport adapté, c'est-à-dire pour des personnes
34:03présentant une déficience cognitive ou
34:05la déficience auditive.
34:07Également, et physique,
34:09qui est totalement possible.
34:11Mais les règles du jeu paralympique sont
34:13uniquement les déficiences visuelles. Et on a
34:15un athlète, d'ailleurs, dans notre équipe
34:17de France, qui est sacrément remarquable,
34:19qui est dans ma catégorie. C'est lui qui est sélectionné
34:21cette fois.
34:23Et qui est à la fois sourd
34:25et aveugle.
34:27D'accord. Est-ce qu'on a un peu...
34:29C'est-à-dire que le message
34:31que prononce le mot, que prononce...
34:33Vous allez me redire ce que c'est. L'arbitre...
34:35Hajime. Pour dire le début du combat.
34:37Alors non, quand il sort
34:39justement de... Jogai.
34:41C'est-à-dire qu'à ce moment-là...
34:43C'est-à-dire que lui, il est dédouané de ça.
34:45Et c'est son adversaire qui, du coup,
34:47a la charge
34:49de revenir vers le centre.
34:51C'est doublement plus compliqué,
34:53évidemment. Alors, justement,
34:55vous nous avez parlé d'un français.
34:57Alors, on a brillé.
34:59Pour les Jeux Olympiques, on a eu
35:0110 médailles, 2 en or.
35:03Est-ce qu'on est aussi forts en judo paralympique
35:05qu'en judo pour les valides ?
35:07Écoutez, mon cher Maxime, je vous dirais
35:09que j'espère, que j'y crois
35:11parce que j'ai confiance en mes camarades
35:13de l'équipe de France.
35:15On a des chances, assurément.
35:17Pareil que pour hier,
35:19je vais prendre deux noms qui ressortent
35:21chez nos confrères, histoire que
35:23je ne vexe aucune susceptibilité.
35:25Donc, ce n'est pas mon choix éditorial.
35:27Elios
35:29Chumenaya,
35:31qui, lui, est en moins de 90 kilos
35:33J2, donc malvoyant,
35:35qui est champion
35:37d'Europe, champion du monde,
35:39médaillé au championnat
35:41paralympique en
35:43bronze, de mémoire.
35:45Je n'ai plus exactement
35:47en tête son résultat.
35:49Mais, en tout cas, qui est pressenti pour avoir
35:51la médaille d'or, cette fois-ci, aux Jeux
35:53paralympiques de Paris. Et on a Sandrine
35:55Martinet, déjà médaillée d'or
35:57aux Jeux de Rio,
35:59médaillée aussi d'argent
36:01et a participé plusieurs fois aux Jeux
36:03paralympiques. Donc,
36:05homme et femme, tous les deux en catégorie
36:07J2. Et puis, si on parle de J1,
36:09je vais juste à l'instant parler de lui,
36:11il est sourd et aveugle, il s'appelle Cyril Jonard,
36:13en moins de 90 kilos, J1.
36:15Et alors, lui,
36:17dix fois champion du monde, déjà champion paralympique.
36:19Fut un moment,
36:21il égalait Teddy Riner
36:23en nombre de médailles.
36:25Est-ce qu'il y a aussi
36:27une épreuve par équipe ?
36:29Non, il n'y aura pas d'épreuve par équipe.
36:31Parce qu'en fait, la difficulté de l'épreuve
36:33par équipe, ça voudrait dire qu'il faudrait en faire
36:35une J1, une J2.
36:37Et sachant que
36:39sur les
36:41Jeux olympiques
36:43en judo, ça nous a
36:45pris deux jours supplémentaires sur l'organisation,
36:47là, il en faudrait quatre.
36:49Ça sera sur trois jours, la compétition
36:51de judo.
36:53Je voulais poser la question aussi de savoir par rapport
36:55à nos concurrents. Est-ce qu'on a vu
36:57pour les Jeux olympiques, les japonais très forts,
36:59évidemment c'est leur sport, est-ce que les japonais
37:01sont aussi forts ? Ils vont laisser une place aux japonais.
37:03On a entendu, il y a les français,
37:05clairement, qui sont au top niveau
37:07et qui sont de sérieux
37:09et redoutables concurrents. Je vais y arriver
37:11par rapport aux japonais. Est-ce qu'on aura un France-Japon
37:13encore au judo ? On aura
37:15nécessairement des France-Japon dans
37:17certaines catégories.
37:19Oui, le Japon est une grande nation,
37:21c'est une nation respectable,
37:23c'est une nation qui a le sens de
37:25l'honneur dans le combat.
37:27Ça promet
37:29de beaux
37:31matchs, en tout cas,
37:33entre nos français et les japonais qui le rencontreront.
37:35On a
37:37des nations de l'Est,
37:39les Azéries, qui sont
37:41pas mal du tout,
37:43et qui sont assez costauds.
37:45Il y a des nations
37:47qui ont vraiment fait du judo un sport
37:49presque national.
37:51Ce sera exactement dans la même enceinte que pour
37:53les Jeux Olympiques, c'est-à-dire sur l'aréna
37:55Champs-de-Mars à Paris.
37:57Le Grand Palais Éphémère du 5,
37:596 et 7 septembre 2024.
38:01Encore dans un lieu féerique
38:03et ça c'est important aussi, ça fait partie
38:05de la beauté du sport, forcément,
38:07et de la compétition. Parlons de judo
38:09dans l'histoire des Jeux Paralympiques.
38:11Est-ce que le judo est arrivé
38:13dès le début des Jeux Paralympiques ? Vous nous avez un peu parlé
38:15de l'histoire des paras hier.
38:17Est-ce que le judo est arrivé rapidement ou pas ?
38:19Déjà, le judo en tant que tel olympique n'est pas
38:21arrivé tout de suite dans les Jeux Olympiques,
38:23mais après la guerre.
38:25On est arrivé avec le judo
38:27paralympique en 1988
38:29à Séoul,
38:31et seulement pour les hommes.
38:33C'est en 2004, finalement, à Athènes
38:35que les femmes sont arrivées.
38:37Pourquoi ça ? On le sait ?
38:39Non. On ne le sait pas.
38:41Probablement parce que
38:43il n'y avait pas la même exigence
38:45d'égalité des genres
38:47dans les Jeux Paralympiques
38:49qu'il y a sur les Jeux Olympiques.
38:51En tout cas, c'est une hypothèse
38:53que l'on a, mais
38:55ça n'a pas été immédiat.
38:57En tout cas, on peut espérer des chances de médailles.
38:59Vous l'avez dit, c'est important. Est-ce qu'il y a un chiffre qui est revenu
39:01du côté des Français ?
39:03Une médaille d'or peut-être ?
39:05Des titres ?
39:07On espère 100%.
39:09Non, je suppose
39:11qu'on aura au moins 5 médailles.
39:13On verra ça en tout cas.
39:15J'aimerais qu'on termine
39:17quand même, Anthony,
39:19sur la polémique. Vous en avez déjà parlé
39:21sur Sud Radio ce matin, mais pour ceux qui n'étaient
39:23pas là, quand vous étiez
39:25aux côtés de Jean-Marie Bordry, on revient
39:27sur ces propos de Teddy Rayner qui ont fait
39:29polémique, qui parlaient
39:31à propos des athlètes paralympiques
39:33de super-héros, d'Avengers.
39:35Ça a fait réagir, ça a mis en colère
39:37Sofiane Meyaoui
39:39qui est un des athlètes
39:41qui fait partie
39:43de l'équipe de France de basket en
39:45fauteuil. On est des personnes en situation
39:47de handicap et nous souhaitons être considérés comme des
39:49personnes normales quand on nous
39:51expose. Ce n'est pas bien,
39:53on n'est pas des super-héros, on est des gens
39:55comme tout le monde, c'est ce qu'il dit. Alors il y a sans doute
39:57une maladresse de Teddy Rayner,
39:59j'imagine, mais
40:01finalement, le coup de colère, vous le partagez ?
40:03Je le partage, mais en même temps, on n'est pas des personnes
40:05normales, il faut arrêter de déconner, notre
40:07quotidien n'a rien d'ordinaire.
40:09Nous sommes des personnes ordinaires
40:11parce que nous sommes des individus,
40:13mais ce que nous vivons est
40:15totalement extraordinaire. Vous levez
40:17le matin, vous allumez la lumière, vous la voyez pas,
40:19ça, on ne peut pas dire que ce soit
40:21quelque chose d'ordinaire, c'est extraordinaire.
40:23Vous levez le matin,
40:25vous ne pouvez pas marcher,
40:27ça aussi, c'est une circonstance extraordinaire.
40:29Ça ne fait pas
40:31de vous une personne extraordinaire.
40:33Vous êtes une personne ordinaire, puisque je le disais,
40:35vous êtes un individu, mais vous faites
40:37avec un quotidien forcément
40:39plus difficile,
40:41plus complexe, etc.
40:43C'est vrai que ce paternalisme,
40:45mais qui est maladroit,
40:47vraiment, Teddy, il y a...
40:49Il veut faire la promotion de ses Jeux paralympiques,
40:51il veut soutenir les Jeux paralympiques,
40:53mais
40:55probablement qu'il ne sait pas
40:57comment faire, il veut bien faire, et ça,
40:59je n'en doute pas une seconde pour le connaître.
41:01Et se dire
41:03que ce sont des Avengers,
41:05je pense qu'il y voit quelque chose
41:07d'impressionnant, parce que lui-même, il se dit
41:09si à leur place, je me retrouvais
41:11dans cette même situation,
41:13je ne suis pas sûr que je serais capable de faire
41:15exactement comme ils font.
41:17Je comprends le coup de gueule que je partage,
41:19je comprends aussi ce qu'a voulu dire
41:21Teddy, c'est vrai qu'au quotidien,
41:23en revanche, ce qui est fatigant,
41:25c'est ce que moi j'appelle le capacitisme,
41:27la propension qu'ont les gens à préjuger
41:29de ce dont on est capable ou incapable de faire.
41:31Et ça, c'est même la racine du mal
41:33de tous les maux, de manière générale,
41:35le racisme, la discrimination,
41:37le refus de l'autre,
41:39le rejet de l'autre.
41:41Je vous invite à réfléchir sur cette notion,
41:43parce que
41:45la peur de soi-même
41:47déclenche la peur des autres.
41:49On restera là-dessus, Anthony et Martin Smith,
41:51merci, on vous retrouve demain à la même heure,
41:53midi 45,
41:55on parlera du départ du Royaume de la Flamme.
41:57C'est demain,
41:59on expliquera tout cela,
42:01comment ça va se passer.
42:03A demain, Anthony et Martin Smith,
42:05Maxime, je vous dis aussi
42:07à demain, on se retrouve
42:09à partir de midi,
42:11je vous donne rendez-vous à partir de 10h
42:13pour le retour des débats de l'été,
42:15à suivre Maxime, Jacques Pessis.
42:17Oui, tout à fait, les clés d'une vie,
42:19Jacques Pessis qui recevait l'ancien tennisman Henri Lecomte.
42:21Très bonne journée à tous et à demain.

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