Avec Edwige Diaz, vice-présidente et porte-parole du RN. Députée de la 11e circonscription Gironde & Rodrigo Arenas, député LFI de Paris et ancien président de la FCPE
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00:00Vous êtes l'otage du Rassemblement National, c'est l'interpellation d'Emmanuel Macron hier par un passant.
00:09C'est drôle, c'est aussi la question précise qu'on posait la semaine dernière sur Sud Radio, dans ce même studio, dans cette même matinale.
00:16Le gouvernement Barnier sera-t-il l'otage du Rassemblement National ?
00:19Bon, on en débat avec nos deux invités. Nous sommes avec Edwige Diaz. Bonjour !
00:23Bienvenue sur Sud Radio, vous êtes la vice-présidente et porte-parole du Rassemblement National.
00:29Députée de la 11e circonscription de la Gironde. Nous sommes avec Rodrigo Arenas également. Bonjour !
00:34Bonjour !
00:35Députée France Insoumise de Paris.
00:38Bon, l'otage du Rassemblement National, le terme est fort, effectivement.
00:41Mais est-ce que vous considérez, Edwige Diaz, que vous avez des moyens de pression sur le nouveau gouvernement ?
00:47Je cite Michel Barnier, il y a deux jours, il aurait écarté à ce stade la création d'un ministère de l'Immigration.
00:53En revanche, il promet de la maîtriser, bien que ce soit avec humanité. Est-ce que c'est un geste en votre direction ?
00:58Déjà, je conteste le terme otage parce que qui fait des prises d'otages ? Ce sont des terroristes.
01:04Le Rassemblement National n'est pas un parti terroriste, nous sommes un parti démocratique et républicain.
01:10Par contre, ce avec quoi va devoir composer le Premier ministre, c'est précisément avec le choix politique des Français à l'issue des élections législatives.
01:22C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous sommes 142 députés avec nos alliés, nous représentons 11 millions d'électeurs.
01:28Et donc oui, en effet, dans un pays démocratique, républicain, qui respecte ses compatriotes,
01:35il faut que le premier parti de France, que ce soit en termes de voix, en termes d'adhérents ou en termes de députés à l'Assemblée Nationale,
01:42soit entendu et respecté.
01:44Pourquoi les Français ont voté en faveur du Rassemblement National ?
01:47C'est pour bénéficier de plus de pouvoirs d'achat, du rétablissement de la sécurité, du rétablissement des services publics, de la diminution de l'immigration par exemple.
01:56De la diminution de l'immigration, alors nous allons la maîtriser l'immigration avec humanité, disait Michel Barnier.
02:03C'est un geste en direction du RN pour vous ou pas, Rodrigo Arenas ?
02:06D'abord, on vient de passer deux années d'Assemblée Nationale où justement tous les sujets que vous avez dévoqués n'ont pas eu votre soutien,
02:14notamment en termes de pouvoirs d'achat, la réforme des retraites, etc., mais on y reviendra peut-être plus tard.
02:18Donc vous auriez pu le faire depuis deux ans et peu importe, maintenant il faut regarder l'avenir.
02:23Sur la question, est-ce que c'est une prise de tâche ou pas, la question ne se pose pas dans ces termes-là, je pense.
02:29Je pense que les mots ont du sens, c'est dans la période dans laquelle nous sommes où la France est extrêmement clivée, il convient de garder un peu raison.
02:36Mais ce qui est certain, c'est qu'Emmanuel Macron dépend du nombre de députés qui voteraient ou pas une motion de censure.
02:40Nous, nous allons déposer une évidemment, il appartiendra au Rassemblement National de savoir ce qu'ils font.
02:44En tout cas, une fois que nous aurons passé cette séquence, et si le Rassemblement National ne vote pas une motion de censure,
02:48le gouvernement marié continuera et il sera ensuite peut-être sous les fourches collines du NFP,
02:53puisque si le Rassemblement National pose une motion de censure, peut-être que nous la voterions ou pas, et auquel cas nous repartirons dans cette situation-là.
03:00Macron est obligé de composer, aujourd'hui manifestement il compose avec les valeurs, en tout cas le programme du Rassemblement National et pas celui du NFP.
03:060 826 300 300, on file à Périgueux, on retrouve Pascal, bonjour Pascal.
03:10Oui bonjour, vous pouvez me souhaiter mon anniversaire, j'ai 66 ans aujourd'hui.
03:14Je vais commencer par ça, écoutez, bon anniversaire mon cher Pascal, 70 ans, quel bel âge, 66 ans.
03:20C'est mon fils, comme quoi on est dans une séquence.
03:22C'est formidable, c'est formidable, bon anniversaire mon cher Pascal, tout Sud Radio vous embrasse, et tous nos invités aussi manifestement.
03:28Tout à fait.
03:29Quelle sera l'influence du Rassemblement National sur la prochaine législature et le prochain gouvernement pour vous Pascal ?
03:34L'influence sera ce que l'Europe voudra bien donner, parce qu'aujourd'hui le problème c'est qu'on n'est plus maître dans notre pays.
03:42Je pense que si l'Europe a décidé que Barnier serait Premier Ministre, c'est l'Europe qui l'a décidé, parce que c'est un européiste convaincu.
03:52Il a été commissaire européen, ça c'est un fait.
03:54Oui, et si vous voulez, malheureusement, que ce soit la gauche, la droite, qu'ils soient au pouvoir, en fait, ils ne peuvent rien faire, que ce soit au niveau de l'immigration, que ce soit au niveau de l'économie, au niveau des retraites.
04:08Tout maintenant est géré par l'Europe, c'est-à-dire que c'est l'Europe qui donne les contingents d'immigration, c'est l'Europe qui dit aux paysans ce qu'ils doivent planter dans leurs champs, c'est l'Europe qui va gérer la chasse, la pêche, le machin.
04:20Alors, c'est malheureux, parce que moi j'ai connu une époque, vous savez, j'ai 66 ans, où on était un peu maître chez nous. Aujourd'hui, on ne l'est plus.
04:34Et puis ce que je voulais dire, c'est qu'aujourd'hui, si le Rassemblement National est ce qu'il est, il faut que les autres parties se posent des questions sur ce qui a amené cet engouement pour le Rassemblement National.
04:48C'est-à-dire que depuis 40 ans, les politiques ont pêché, ils ne voulaient pas voir, ils ne voulaient pas entendre, ils n'avaient qu'un objectif, c'était l'Europe, l'Europe, l'Europe.
05:00Et maintenant, les Français, alors il y a eu un vote déjà de Ralbolle, c'est pour ça que ce soit LFI ou le Rassemblement National, quelles que soient les opinions, ont pris des voix, parce que ça a été des voix de Ralbolle.
05:15Après, il y a des voix maintenant, les gens se disaient pourquoi pas essayer ? Moi, je les ai tous connus, honnêtement.
05:20Donc vous vous dites pourquoi pas essayer, justement, et c'est ce qu'on va voir. Je vais proposer, mon cher Pascal, pardon, décourtez un chouï, votre anniversaire à l'antenne,
05:27mais je vais proposer à nos invités de réagir à tout ce que vous avez dit, si ça vous dérange pas, on vous souhaite à nouveau un bon anniversaire, mon cher Pascal, du côté de Périgueux 0826 300 300.
05:36L'Europe, l'Europe, l'Europe, nous disait Pascal Edwiges, le Rassemblement National ne veut plus sortir de l'euro, il est plutôt revenu dans la même ligne que les autres partis dans ce domaine-là.
05:47En fait, c'est l'Union Européenne qui a évolué. Il y a dix ans, quand nous proposions la sortie de l'euro et l'Union Européenne, c'est parce que nous étions isolés dans nos envies de changer l'Union Européenne.
06:01Aujourd'hui, c'est différent, nous avons un certain nombre de partis amis au sein de l'Union Européenne, d'ailleurs, le groupe Les Patriotes pour l'Europe, auquel le Rassemblement National appartient, est désormais le troisième groupe du Parlement Européen,
06:14c'est-à-dire que nous avons un poids, et donc, bien sûr, la situation a évolué, mais évidemment que nous continuons à combattre cette Union Européenne-là, précisément parce que nous sommes profondément Européens,
06:24et nous avons été parmi les seuls groupes politiques à nous opposer à la réélection d'Ursula von der Leyen, ça n'a pas été le cas notamment de Manon Aubry dont on a vu les embrassades avec la présidente de la Commission Européenne.
06:38Vous préférez changer l'Europe plutôt qu'en sortir, en tout cas, c'est ça votre ligne maintenant.
06:41Rodrigo Arena, j'aimerais revenir sur ce que disait Pascal par ailleurs, les autres partis, dont le vôtre manifestement, devraient aussi s'inspirer de ce qui a fait la popularité du Rassemblement National et ses scores dans les différentes élections.
06:53Comment vous le retenez, ça ?
06:55Il y a une vraie difficulté aujourd'hui de la gauche à apporter des réponses concrètes par rapport au racisme, par rapport à la xénophobie, par rapport aussi à s'inscrire dans le monde tel qu'il est.
07:07Moi, j'ai, par exemple, porté un rapport sur la souveraineté alimentaire à l'Assemblée Nationale.
07:12Il y a eu le député de Fournasse qui avait été battu aux élections dernièrement, qui avait fait le même acte, dans lequel on voit bien des visions différentes, des relations entre les pays, entre les continents, entre les gens aussi.
07:25Donc oui, il y a des différences d'appréciation et je pense que nous devons nous interroger sur la façon dont nous apportons des réponses aux gens et pas simplement en sortant un monstre du placard qui se combat électoralement.
07:36Mais vous savez, moi, quand j'ai eu dans ma circonscription une candidate du RN qui conseillait des électeurs antisémites, c'est pas suffisant de le dénoncer.
07:43C'est le cas dans votre circonscription à Paris ?
07:45Non mais c'est un choix à Paris, bien sûr.
07:46Donc la question, on le dénonce évidemment parce que c'est illégal, parce que c'est pénalement répréhensible, etc.
07:50Mais la question, c'est comment est-ce qu'on lutte contre ça parce qu'il y a un racisme structurel en France, c'est un racisme culturel.
07:55Et c'est ça aujourd'hui qui nous appartient d'apporter des réponses.
07:57Et à ce sujet, j'aimerais revenir aussi sur une autre polémique de cette semaine.
08:00C'était François Ruffin, ancien député insoumis, il est toujours député NFP mais il a quitté la France Insoumise, en tout cas le groupe,
08:05qui dit que des députés insoumis ont mené une campagne sur une base ethnique.
08:09Quand j'étais chez des Noirs ou des Arabes, je résume grossièrement.
08:12Je montrais le visage de Jean-Luc Mélenchon.
08:15En revanche, quand j'étais chez des Blancs, je ne le faisais plus parce que sinon je me faisais chasser.
08:18Est-ce que vous, vous confirmez cette impression ?
08:20En tout cas, c'est absolument pas cette façon-là que j'ai menée campagne dans ma circonscription.
08:24Maintenant, je pense que l'enjeu, c'est pas de taper à gauche les gens de gauche.
08:28Je pense que la question, on a suffisamment d'adversité.
08:31Non mais la question, elle est grave cette question.
08:33Que ce soit avéré ou pas, c'est grave ce qu'il a dit.
08:36Non, ça appartient à François d'expliquer ses propos.
08:39Peut-être que c'est la façon dont il a ressenti sa propre campagne dans la Somme.
08:42En tout cas, sur les différentes campagnes sur lesquelles j'ai été,
08:45parce que comme j'ai été élu au premier tour, j'ai été aussi aidé d'autres candidats en France,
08:49ce n'est absolument pas de cette façon-là que nous avons mené campagne.
08:51D'ailleurs, ça serait clairement contraire à l'esprit de la France Insoumise
08:55parce que moi-même, je suis d'origine immigrée.
08:57On n'a pas besoin d'être noir et arabe pour souffrir le racisme, monsieur, dans ce pays.
09:00Moi, j'étais victime du racisme, par exemple, anti-portugais, alors que je ne le suis pas.
09:02Quand en fait, il y a quelque chose qui existe de façon résiliente,
09:06dirait peut-être Jean-Luc Mélenchon, en tout cas structurelle en France, évidemment.
09:09Et beaucoup de gens ont manifestement des lacunes étymologiques, si je comprends bien.
09:12On est avec Edwige Diaz aussi.
09:14Est-ce que vous, par exemple, vous menez campagne de manière différente,
09:16pour reprendre ce qu'a dit François Ruffin,
09:18devant certains Français, des certains électeurs,
09:20qui soient noirs, qui soient de couleur, qui soient blancs, ou autre chose ?
09:24Non, pas du tout. Et d'ailleurs, moi, comme beaucoup de Français,
09:26j'ai été très choquée par les révélations de François Ruffin
09:30sur la méthode employée par la France Insoumise pour faire campagne.
09:34Ce qu'il a dénoncé est particulièrement grave.
09:37Ça dénonce une vision racialiste, quelque part, de la France Insoumise.
09:41Enfin, vous avez été condamné, je pense qu'il faut se défendre là-dessus.
09:44Et puis, on voit qu'ils sont en train de mettre en œuvre une méthode
09:48pour flatter un électorat communautariste.
09:51Évidemment, imaginez si jamais le Rassemblement National
09:54avait utilisé ces méthodes honteuses pour faire campagne.
09:57Nous aurions fait l'objet de toutes les critiques,
10:00et ça aurait été tout à fait justifié.
10:02Moi, évidemment, je fais campagne comme l'immense majorité de mes collègues,
10:06c'est-à-dire que c'est une campagne de proximité,
10:09parce que nous sommes attentifs aux préoccupations des Français,
10:11et quand nous sommes élus, nous faisons le travail.
10:14D'ailleurs, je tiens à rappeler que, sous l'ancienne législature,
10:17le groupe Rassemblement National était le groupe le plus assidu de l'Assemblée Nationale.
10:20Merci à tous les deux d'être venus débattre sur Sud Radio.
10:23Question subsidiaire, en dehors de ce débat pour vous, Edwige Diaz,
10:26on en parlait il y a une demi-heure sur Sud Radio,
10:29ces révélations du Parisien aujourd'hui en France.
10:31Une de vos collègues, Christine Angrand, députée Rassemblement National du Nord-Pas-de-Calais,
10:36arrêtée manifestement lors d'un contrôle routier,
10:39avec un permis de conduire invalide depuis plus de 15 ans.
10:42Ça fait mauvais genre quand même, Edwige Diaz.
10:44Alors, je ne connais pas exactement les tenants et les aboutissants du dossier.
10:47Elle assure que c'est une erreur administrative.
10:50Oui, donc nous allons l'entendre.
10:52Une délégation de députés Rassemblement National la convoquera.
10:55Nous allons l'entendre.
10:57Et si jamais il devait y avoir des sanctions prises, et bien elles seront prises.
11:00Vous savez, au Rassemblement National, nous sommes très attachés à la probité.
11:03Quand quelqu'un se comporte mal, il est sanctionné.
11:05J'aimerais que ça soit la même chose dans les autres partis politiques,
11:09parce qu'on ne compte plus les députés issus de la France Insoumise,
11:11qui font par exemple l'objet de poursuites judiciaires,
11:14et qui restent totalement intégrés à leur parti politique.
11:17Un mot, Rodrigo Arenas, pour répondre à ce sujet.
11:19Ce qui est certain, c'est que la justice a condamné des membres de chez vous,
11:22et pas des moindres, notamment pour racisme.
11:24Vous avez quelques affaires à l'Europe, manifestement financières,
11:26avec de l'argent qui a été indument pris.
11:28Vous avez l'affaire Bardella, notamment, sur les questions de profit.
11:30Elles sont en cours de jugement.
11:32Je pense que sur ces sujets-là, il faut rester un petit peu modeste,
11:34parce que madame, vous avez des personnes chez vous
11:36qui ont été condamnées par la justice pour racisme,
11:38et dans notre programme, nous n'avons pas, par exemple,
11:40le fait d'avoir comme moteur de rejeter des personnes
11:42qui ont ce qu'ils habitent en France.
11:44Je voudrais faire redescendre tout le monde,
11:46si vous le voulez bien,
11:48je vais faire redescendre tout le monde dans ce studio.
11:50Ni vous, Rodrigo Arenas,
11:52ni vous, Edwige Diaz, à ce stade,
11:54n'avez eu de problème avec la justice, on est d'accord ?
11:56Donc déjà, on redescend.
11:58Et comme ça, au moins, dans ce studio...
11:59Et pourtant, j'ai une grandeur qui est populaire.
12:00Je suis issue d'immigration,
12:01et je suis ciblée par le programme du Rassemblement National.
12:03Non, ne rajoutez pas.
12:04Merci, Rodrigo Arenas, députée France Insoumise de Paris.
12:06Merci à vous, Edwige Diaz,
12:08vice-présidente du parti,
12:10et députée de la Gironde.
12:12Merci à vous, évidemment, sur Sud Radio, la Gironde.