Sud Radio dans tous ses états - Émission du 23 août

  • le mois dernier
Sud Radio dans tous ses états avec Célia Rennesson, directrice du Réseau Vrac et Réemploi ; Christophe Jaeger, médecin spécialiste du vieillissement humain et auteur de "Médecine de la longévité : une révolution" publié aux éditions Trédaniel ; Corinne Jolly, présidente du site PAP (Particulier à Particulier) ; Anthony Martins-Misse, entrepreneur, judoka paralympique (déficient visuel), double médaillé aux championnats du monde ; Matthieu Ducos, directeur général de Rock En Seine.

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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-08-23##

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Transcript
00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
00:07Et bon appétit, si vous êtes à table, on est là pour vous accompagner sur Sud Radio,
00:11les débats de l'été jusqu'à 13h.
00:13Maxime Trouleau nous a rejoint, bonjour Maxime.
00:15Bonjour Benjamin, bonjour tout le monde.
00:17Bon tenez, vous avez quel âge Maxime ?
00:18Moi j'ai 28 ans, j'ai hésité c'est ça le cas.
00:21C'est mauvais signe ça, j'avais un 12.
00:24Du coup de fatigue, c'est dommage, ça commence tout juste.
00:28On va parler d'âge effectivement aujourd'hui.
00:30Ah oui, je suis loin des 100 ans puisqu'on va parler ce midi des centenaires,
00:33ils sont plusieurs milliers en France.
00:35Vous allez peut-être y arriver, c'est tout ce que je vous souhaite.
00:37Peut-être qu'on a des centenaires qui nous écoutent, d'ailleurs Benjamin c'est possible en tout cas.
00:40Voilà, puisqu'on a parlé du décès de la doyenne de l'humanité,
00:43elle était espagnole, elle avait 117 ans.
00:45Mais alors est-ce que c'est vraiment une bonne nouvelle
00:47qu'on ait de plus en plus de centenaires en France et dans le monde ?
00:49Et bien on en parlera tout à l'heure à partir de 12h20, 12h15, 12h20.
00:52Mais d'abord, on accueille notre premier invité.
00:55Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
01:01Et on parle de la consigne obligatoire, en tout cas la consigne de verre qui sera bientôt obligatoire.
01:07Quatre régions du nord-ouest du pays vont expérimenter cette consigne maxima.
01:11Oui, la Bretagne, les Hauts-de-France, la Normandie et les Pays de la Loire,
01:15une expérience grandeur nature pour le printemps prochain en mai 2025.
01:20Objectif, 10% d'emballages réemployés d'ici à 2027
01:25et peut-être une généralisation dans le futur.
01:28Bonjour Célia Renesson.
01:30Bonjour.
01:31Et bienvenue sur Sud Radio.
01:32Vous êtes directrice de l'association Réseau Vrac et Réemploi.
01:35Concrètement, ça va ressembler à quoi cette expérimentation ?
01:39Ça va changer quoi pour le consommateur ?
01:42Ça va lui permettre de trouver dans son hyper-supermarché
01:46des produits qu'il connaît déjà, mais dans des emballages qui seront réemployés.
01:51Il ne faudra pas jeter les emballages dans le bac jaune ou dans la poubelle de verre,
01:57mais il faudra les rapporter en magasin.
01:59On va commencer par les produits alimentaires,
02:02tout ce qui va être boisson et aussi vendu dans des pots.
02:06Est-ce que cela concernera tous les magasins ?
02:09On a dit que ce sera pour l'instant quatre régions,
02:11mais est-ce que ce sera tous les magasins de ces régions, Célia ?
02:15On est en train de faire la sélection des magasins,
02:17donc ça ne sera pas forcément tous les magasins.
02:19On est pour l'instant sur une jauge entre 1 000 et 2 000 magasins.
02:23Les grandes enseignes de la grande distribution,
02:26on a aussi la chaîne Biocop qui fera partie de cette première expérimentation.
02:32D'ici la fin de l'année, on fera un grand appel à manifestation d'intérêt
02:36pour demander aux producteurs et aux magasins qui le souhaitent de la région
02:40de s'impliquer dedans.
02:41Pour le consommateur, qu'est-ce que cela va coûter ?
02:44Qu'est-ce que cela va changer ?
02:45Qu'est-ce que cela va coûter ou rapporter de l'argent ?
02:47D'ailleurs, comment ça va marcher concrètement ?
02:51Le réemploi des emballages avec une consigne,
02:53c'est donner de la valeur à cet emballage.
02:55C'est-à-dire plutôt que de le jeter, le détruire
02:58et puis devoir en refabriquer un nouveau.
03:01Quelque part, c'est comme si on louait l'emballage.
03:04On achète le produit avec son emballage
03:06et une fois arrivé à la maison,
03:08quand le pot est terminé, quand la bouteille est terminée,
03:10on le rapporte en magasin.
03:12Et là, on va récupérer la consigne
03:14qui est liée à l'emballage de ce produit.
03:17Et cette consigne-là, en fait,
03:19elle permet de s'assurer que les consommateurs
03:22rapportent bien l'emballage.
03:24Et puis, ça permet de pouvoir le récupérer,
03:27le nettoyer et le redonner aux entreprises
03:30qui vont pouvoir les remplir à nouveau.
03:32Est-ce qu'on a une idée, Célia Renneson,
03:34du montant de cette consigne ?
03:36On est en train de l'établir.
03:38On est aux alentours de 20 à 30 centimes.
03:40Ça va dépendre des formats
03:42et des types d'emballage.
03:44Ce montant de consigne-là,
03:46il est assez commun aujourd'hui en Europe.
03:50Et puis, il permet de concilier
03:52à la fois le pouvoir d'achat,
03:54c'est-à-dire ne pas alourdir le pouvoir d'achat,
03:56mais en même temps donner suffisamment de valeur
03:58à l'emballage pour s'assurer qu'il revienne.
04:00Tout l'enjeu est là.
04:02Et évidemment, ça c'est côté conso,
04:04et puis aussi de couvrir les coûts
04:06qui vont être liés
04:08à cette boucle de réemploi.
04:10La consigne était très à la mode
04:12il y a un moment maintenant.
04:14C'était il y a une cinquantaine d'années.
04:16Pourquoi ça a été abandonné ?
04:18Est-ce que ce risque
04:20peut arriver aujourd'hui en 2024
04:22et bientôt en 2025 ?
04:24La consigne sur...
04:26Effectivement, on a tous en tête
04:28la bouteille de lait qui était consignée.
04:30Elle a été abandonnée
04:32avec l'essor
04:34de l'emballage
04:36en plastique à usage unique
04:38qui permettait
04:40de fabriquer des emballages
04:42beaucoup moins chers.
04:44Aujourd'hui, il y a un ensemble
04:46de réalités économiques
04:48qui font qu'on ne peut pas
04:50extraire de la matière,
04:52produire et détruire de manière
04:54aussi rapide. Et que de pouvoir
04:56allonger la durée de vie,
04:58augmenter le nombre d'utilisations
05:00de l'emballage, ça a des intérêts
05:02à la fois écologiques et économiques.
05:04Et aujourd'hui, quand on a vu
05:06qu'on a pas mal de guerres en Ukraine,
05:08des guerres géopolitiques, on ne sait pas
05:10de quoi demain sera fait. Et qu'on doit
05:12maîtriser nos approvisionnements,
05:14maîtriser ces emballages, c'est-à-dire les garder
05:16chez nous et les faire circuler
05:18pour pouvoir remplir des produits,
05:20c'est s'assurer demain qu'on aura
05:22des produits dans nos supermarchés
05:24pour consommer. Donc il y a un véritable
05:26enjeu à ce que ça se développe
05:28et moi je crois beaucoup
05:30que le système qu'on est en train
05:32de mettre en place, ça fait un an et demi
05:34qu'on travaille dessus,
05:36avec Citeo, qui est l'éco-organisme
05:38qui coordonne le projet et qui le finance
05:40avec les grandes marques, avec les grandes
05:42enseignes de la distribution,
05:44pour établir une nouvelle industrie,
05:46une nouvelle filière industrielle,
05:48donc ça veut dire aussi beaucoup d'emplois
05:50locaux partout en France
05:52qu'on va amener dans le pays, qu'on est
05:54en train de mettre en place un système
05:56qui va durer. On ne sait pas encore
05:58l'ensemble des produits
06:00qui seront concernés, mais on est en train de mettre
06:02tout en place pour que ça fonctionne
06:04bien évidemment et dépasser
06:06les objectifs que vous avez donnés
06:08au début de 10%
06:10d'emballages réemployés d'ici 2027.
06:12Merci beaucoup Célia
06:14René, son directrice de l'association
06:16Réseau VRAC et Réemploi
06:18Sud Radio. Il est midi 15,
06:20on salue tous les centenaires qui nous
06:22écoutent. Je dis tous les centenaires parce que
06:24ils sont de plus en plus nombreux. Oui, ils sont
06:26de plus en plus nombreux, on fera un petit quiz dans un instant,
06:28on va se demander combien ils sont en France. Je ne vous dis pas tout de suite
06:30le chiffre, on en parlera dans un instant
06:32avec Christophe Jéguer, médecin spécialiste
06:34du vieillissement. A tout de suite.
06:36Sud Radio.
06:38Parlons vrai.
06:40Sud Radio.
06:42Sud Radio.
06:44Les débats de l'été, 10h-13h.
06:46Benjamin Glez,
06:48Maxime Trouleau. Sud Radio,
06:50midi 20 avec vous, Maxime Trouleau.
06:52Nous avons donc depuis
06:54quelques jours, petits jours,
06:56une nouvelle moyenne de l'humanité,
06:58elle est japonaise, elle a 116 ans.
07:00Avoir plus de 100 ans
07:02aujourd'hui, c'est de moins en moins
07:04un exploit, Maxime, c'est ça ? Alors, combien
07:06y a-t-il de centenaires en France ?
07:08Vous pouvez jouer à la maison.
07:10On peut donner un résumé.
07:12Quelques dizaines de milliers.
07:14Quelques dizaines de milliers, oui.
07:1631 000.
07:18Dès cet été, on a passé, la France a passé la barre
07:20des 31 000 centenaires. Dans les années 70,
07:22ils étaient 1 000. Un chiffre record.
07:24On parle même maintenant de super
07:26centenaires, ceux qui vivent au-delà
07:28de 110 ans. Bonjour
07:30Christophe Degégère. Bonjour.
07:32Et merci d'être avec nous sur Sud Radio. Vous êtes
07:34médecin spécialiste du vieillissement
07:36humain, auteur
07:38du livre « Médecine de la longévité,
07:40une révolution », c'est aux
07:42éditions très dernières. 31 000 centenaires,
07:44Maxime le disait, en France.
07:46Comment on peut expliquer qu'il y ait
07:48autant de centenaires
07:50aujourd'hui, et pourquoi une telle augmentation ?
07:52Écoutez, c'est avant tout une bonne nouvelle.
07:54Ça veut dire que d'un point de vue
07:56sanitaire, on
07:58prend de mieux en mieux en charge
08:00le vieillissement des gens.
08:02Et ça, c'est plutôt
08:04pas mal. C'est surtout
08:06dans un premier temps, si vous voulez, il y avait
08:08une première révolution qui était une révolution
08:10de tout ce qui est vaccins, antibiotiques, etc.
08:12Et puis maintenant, il y a
08:14une deuxième révolution qui est liée
08:16au traitement des maladies neurologiques,
08:18cardiovasculaires, et qui a permis
08:20effectivement de prévenir
08:22et de traiter un certain nombre de
08:24pathologies du grand âge.
08:26Maintenant,
08:28la vraie question, c'est de savoir
08:30ce que ça représente, parce que
08:32la plupart de ces gens sont
08:34institutionnalisés. Est-ce que
08:36c'est une vie qui leur convient ou qui leur convient pas ?
08:38Ça, c'est un vaste débat
08:40et la réponse est très personnelle.
08:42Parce qu'on n'a pas du tout la
08:44même vision des choses quand on a 50
08:46ans et qu'on se projette, que
08:48quand on en a 110 et qu'on se dit
08:50finalement, moi, si je peux vivre encore
08:52un an, deux ans, ça me fait plaisir.
08:54Donc, vous voyez, tout ça est très complexe
08:56et c'est aussi des coûts pour la société.
08:58Donc là, c'est quelque chose
09:00qui échappe complètement, par exemple, à l'aspect
09:02médical. Nous,
09:04les médecins, nous sommes là pour soigner,
09:06pour garder les gens effectivement
09:08en vie le plus longtemps possible, dans la
09:10meilleure forme possible.
09:12Oui, parce que c'est ça la question, finalement, c'est pas
09:14tellement de vivre jusqu'à
09:16120 ans, mais c'est de vivre bien
09:18le plus tard possible. D'ailleurs,
09:20selon l'INSEE, c'est peut-être
09:22le plus intéressant, rester en pleine possession
09:24de ses moyens jusqu'à 90
09:26ou 100 ans, ce sera possible
09:28pour ceux qui sont nés après 2000.
09:30Finalement, aujourd'hui, la question, elle est là, c'est de
09:32vivre plus longtemps, mais mieux surtout.
09:34Alors, avant de
09:36parler de ça, il y a aussi
09:38un autre chiffre qui est intéressant,
09:40qui est le chiffre de l'INSEE, qui est
09:42l'espérance de vie en bonne santé.
09:44En fait, c'est pas en bonne santé, c'est sans
09:46incapacité, et la moyenne
09:48tourne autour de 64-65
09:50ans. Donc, vous voyez qu'il y a un énorme...
09:52Avec une évolution, là aussi ?
09:54Elle est très faible, excessivement
09:56faible. Il y a des années où c'est mieux, des années où
09:58c'est moins bien, alors quand c'est moins bien,
10:00on n'en parle pas, quand c'est mieux, on en parle,
10:02et donc, du coup, on a l'impression que ça
10:04s'améliore en permanence, mais pas
10:06tant que ça. Tout le monde est d'accord pour dire qu'on est
10:08sur des plateaux, et le
10:10véritable enjeu, en réalité,
10:12c'est, justement, comment
10:14faire pour rester dans la meilleure
10:16santé possible, le plus
10:18longtemps possible. Et ça, c'est
10:20un... C'est ça, l'enjeu de la médecine,
10:22de la longévité, et c'est là où
10:24c'est vraiment une révolution, parce que
10:26en fait, on voit qu'il y a deux types
10:28de populations. Il y a une population
10:30qui est les centenaires, dont on parle là,
10:32qui n'ont jamais rien fait pour être
10:34centenaires, et qui, un beau jour,
10:36se retrouve en l'étant.
10:38Et puis,
10:40il y a cette révolution qui concerne
10:42et qui nous vient, pas que des
10:44États-Unis, mais de tous les pays
10:46développés, et où des
10:48gens se disent, mais attendez, moi,
10:50je vais bien, et j'ai envie de rester
10:52bien. Et ça, c'est un
10:54enjeu aussi, parce que ce sont des gens de 50,
10:5660 ans, qui
10:58sont arrivés à une certaine...
11:00un certain établissement social, et
11:02qui se disent, waouh, je ne veux pas vieillir
11:04comme mes parents, je ne veux pas vieillir comme ces gens
11:06qu'on voit en maison de retraite, je veux
11:08rester debout, actif, créé,
11:10aimé, travaillé, etc.
11:12Donc, c'est ça,
11:14le changement de paradigme
11:16qui, aujourd'hui,
11:18est important.
11:20Et, évidemment,
11:22ça veut dire ne pas
11:24être à la charge des autres, aussi.
11:26Parce que ça, c'est aussi souvent une motivation
11:28des gens qui s'intéressent à leur santé.
11:30Ce n'est pas du tout une notion égoïste.
11:32Tiens, je suis dans mon coin, je veux rester en bonne santé.
11:34Non, c'est souvent des gens qui
11:36vont vers les autres.
11:38Ça, c'est aussi une caractéristique
11:40des gens qui sont passionnés
11:42par leur vie. Je veux dire,
11:44ils veulent aller vers les autres, ils veulent faire
11:46partie d'une communauté,
11:48et c'est ce que l'on retrouve aussi
11:50dans les fameuses zones bleues.
11:52Vous avez certainement entendu parler de ces zones bleues,
11:54c'est des zones comme Okinawa,
11:56comme d'autres parties du monde,
11:58où il y a une fréquence
12:00de centenaires qui est plus élevée
12:02que dans le reste du monde.
12:04Et qu'est-ce qu'on retrouve
12:06dans ces zones ? Alors, il n'y a pas de secret,
12:08ce n'est pas le petit verre de Porto
12:10pris entre 16 et 17 heures,
12:12ou se lever à telle heure,
12:14ou se coucher à telle heure.
12:16Non, la réalité, elle est toujours la même.
12:18C'est-à-dire que c'est des gens
12:20qui mangent peu,
12:22et plutôt de type méditerranéen,
12:24c'est des gens qui sont toujours actifs
12:26socialement, toujours actifs
12:28physiquement, toujours intégrés
12:30dans la société. C'est-à-dire que même
12:32à 90 ans, ils vont bosser,
12:34mais la communauté ne va pas
12:36leur demander de rapporter
12:38autant de riz qu'un type ou une fille
12:40de 28 ans.
12:42Ils ramènent leurs petits trucs,
12:44ce qu'ils peuvent faire, mais ils sont intégrés.
12:46Ils font partie de la société.
12:48Et ça, c'est un point très important.
12:50Dernier point, très peu de stress
12:52dans ces communautés-là,
12:54et vous voyez qu'on est complètement à l'opposé
12:56de ce que nous vivons dans nos sociétés occidentales.
12:58Alors, Christophe de Jaillard, je voulais évoquer
13:00avec vous aussi cette disparité, puisqu'effectivement,
13:02depuis quelques minutes,
13:04on parle effectivement de ces gens qui vivent de plus en plus
13:06tard, jusqu'à 100, 110 ans, voire plus.
13:08Mais on voit aussi
13:10que beaucoup de jeunes, aujourd'hui,
13:12de plus en plus, sont atteints de cancer.
13:14Un enfant sur 440
13:16développe un cancer avant l'âge de 15 ans
13:18en France.
13:20Est-ce que cela vous étonne ?
13:22Et est-ce que, finalement,
13:24on n'a pas de plus en plus une disparité
13:26entre ceux qui vont aller très loin
13:28et ceux, malheureusement, qui vont contracter
13:30un cancer très tôt et qui pourraient, malheureusement,
13:32mourir plus tôt ?
13:34Alors, en fait, vous mettez
13:36le point sur une notion importante.
13:38C'est-à-dire que quand on parle de statistiques
13:40et qu'on vous dit qu'en 2050,
13:42il y aura tant de centenaires et tant de supercentenaires,
13:44c'est en fait
13:46des projections statistiques.
13:48C'est des probabilités.
13:50Et là, on parle de gens qui ont 80 ou 100 ans
13:52aujourd'hui, ils sont nés
13:54il y a 100 ans.
13:56Ils ont vécu des choses
13:58totalement différentes de nous.
14:00Ils ont vécu dans des conditions différentes.
14:02Ils ont mangé d'autres choses.
14:04Et nous ne savons absolument
14:06pas ce que notre environnement
14:08aujourd'hui nous réserve.
14:10Parce que nous avons des décalages importants.
14:12Quand on parle, par exemple,
14:14des perturbateurs endocriniens,
14:16il y a des notions intéressantes
14:18parce qu'il y a des pathologies qui peuvent sauter
14:20une génération. C'est-à-dire que vous,
14:22vous pouvez être exposé et ne rien faire,
14:24votre enfant fera quelque chose.
14:26Donc, aujourd'hui, on est
14:28réellement dans, excusez-moi
14:30de le dire, dans l'inconnu.
14:32C'est de la fiction.
14:34C'est de la fiction.
14:36Et pour moi,
14:38cette notion de santé,
14:40et j'en parle dans mon livre,
14:42cette notion de santé et de bien-être
14:44ne peut que se concevoir
14:46que dans un environnement
14:48le plus sain possible. Or, notre
14:50environnement nous échappe complètement.
14:52Là, vous habitez Paris
14:54ou la banlieue, etc., s'il y a une usine
14:56à côté de vous, si vous devez acheter telle chose
14:58au supermarché, vous n'avez en réalité
15:00aucune idée
15:02de comment tel fruit ou tel légume
15:04a été traité. Vous ne savez pas
15:06comment le poisson...
15:08Alors, on espère tous
15:10que toutes les règles ont été parfaitement
15:12suivies, il y a des inspecteurs pour ça,
15:14mais en réalité, tout ça n'est pas très clair.
15:16Donc, je pense que
15:18l'avenir, l'avenir
15:20n'est pas simple pour nous.
15:22Il n'est pas tracé tel que
15:24nos amis statisticiens aimeraient nous le dire.
15:26Il en faut des statistiques,
15:28parce qu'il faut...
15:30Mais, on peut avoir des surprises.
15:32Effectivement, en tout cas, on retiendra
15:34ce chiffre, 31 000 centenaires
15:36en France. Merci
15:38beaucoup Christophe de Geyser, médecin
15:40spécialiste du vieillissement, auteur du livre
15:42Médecine de la longévité,
15:44une révolution, c'est aux éditions.
15:46Très Daniel, je vous souhaite une très belle journée.
15:48Merci à vous également. Et à bientôt.
15:50Sud Radio, midi 28 dans un instant.
15:52On parlait des personnes âgées, on va parler
15:54des plus jeunes, des étudiants
15:56qui cherchent un logement.
15:58C'est très compliqué. Cette année, c'est compliqué
16:00tous les ans, mais avec l'état
16:02du marché de l'immobilier, aujourd'hui, c'est
16:04peut-être encore plus compliqué.
16:06Justement, on vous donne tous les conseils. C'est à suivre
16:08sur Sud Radio.
16:18Midi 32 sur Sud Radio,
16:22les débats de l'été,
16:24tout autre sujet tout de suite.
16:26La rentrée étudiante
16:28qui se profile, c'est dans moins d'un
16:30mois, et pour certains, c'est encore
16:32une véritable galère pour tenter
16:34de trouver un logement, Maxime.
16:36Avec des loyers qui pourraient d'ailleurs augmenter jusqu'à
16:383,5% à la rentrée prochaine,
16:40il faut d'ailleurs en moyenne 550 euros
16:42pour louer un studio étudiant,
16:44charge comprise en France.
16:46Peu de logements, de plus en plus chers.
16:48En 2021, d'ailleurs, le Sénat
16:50estimait même le manque de logements étudiants
16:52à 250 000. Bonjour Corine Joliet.
16:54Bonjour. Merci d'être avec nous
16:56ce matin sur Sud Radio. Nos auditeurs
16:58vous connaissent bien, vous êtes la présidente
17:00du site PAP. Est-ce qu'on peut
17:02dire aujourd'hui que c'est encore plus dur cette année
17:04pour les étudiants de se loger ?
17:06Globalement, on peut dire que ça ne va pas
17:08en s'arrangeant. Cette année, les
17:10particularités, alors il y a
17:12toujours énormément de demandes, mais cette
17:14année, en plus, elle va être concentrée
17:16sur le mois en cours et
17:18le mois de septembre, parce que
17:20à cause du contexte du mois de
17:22juillet, finalement, les étudiants
17:24se sont mis à chercher tard. C'est vrai qu'en juillet,
17:26il y a eu les législatives. Vous l'avez constaté,
17:28il y a eu un véritable report. Il y a eu un report.
17:30Nous, on a constaté qu'en juillet,
17:32on essayait de dire à tout le monde,
17:34chercher maintenant, c'est le meilleur moment pour chercher.
17:36Au final, quand même, beaucoup ont
17:38attendu. Donc, on a enregistré moins
17:4021% de recherche sur PAP.fr
17:42et depuis le mois d'août,
17:44on est à plus 27%.
17:46Donc, il y a eu un report.
17:48Ceux qui n'ont pas cherché en juillet vont démarrer maintenant.
17:50Je pense que certains vont démarrer en septembre.
17:52Donc, il va y avoir un phénomène de concentration
17:54et du coup, mécaniquement, de rush et
17:56de stress. Parce qu'en parallèle,
17:58alors, on a un peu plus d'offres
18:00cette année,
18:02mais ça ne va pas compenser. On a 11%
18:04d'offres en plus, mais ça ne compensera pas
18:06la demande qu'il y a en plus.
18:08Est-ce que cette demande supplémentaire, elle
18:10sur l'offre, est-ce que du coup, les prix
18:12augmentent ? Les prix, alors,
18:14ils ont tendance à augmenter. Après, il faut quand même
18:16être conscient que maintenant, il y a un certain nombre de villes
18:18et notamment de métropoles dans lesquelles il y a un dispositif
18:20d'encadrement des loyers
18:22qui, même s'il n'est pas
18:24toujours complètement respecté. La dernière étude
18:26qu'on a faite sur ce sujet à Paris montrait
18:28qu'il y avait quand même
18:3060% des propriétaires qui le respectaient
18:32et donc 40% qui dépassaient
18:34les plafonds de loyer. Mais malgré tout,
18:36psychologiquement, ça joue.
18:38On peut avoir quand même un peu peur des contrôles,
18:40etc. Donc ça limite la hausse.
18:42L'encadrement des loyers, aujourd'hui, il est
18:44quand même à Paris et dans plusieurs villes
18:46de banlieues parisiennes, notamment du 93.
18:48Il est à Bordeaux, il est à Montpellier,
18:50il est à Marseille, il arrive à Marseille,
18:52il est à Lyon, il est à Lille.
18:54C'est quand même un dispositif qui limite
18:56un peu les hausses. Justement, vous avez
18:58cité plusieurs villes. Est-ce qu'il y a, j'imagine,
19:00une disparité entre les
19:02villes ? Est-ce que c'est plus dur de se loger,
19:04j'imagine, à Paris, en région parisienne,
19:06plutôt que dans une ville, je sais pas, comme Lyon
19:08ou Saint-Etienne ? Alors, grosso modo,
19:10Paris est le pire de France.
19:12Sans surprise, c'est le plus
19:14difficile. C'est très cher
19:16et c'est, nous, par exemple, quand on a
19:18des appartements qui respectent les plafonds de loyer,
19:20qui sont quand même plus abordables, mettons
19:22des studios à 600 euros,
19:24ils reçoivent assez rapidement plusieurs
19:26centaines de contacts. Donc on a des
19:28propriétaires qui peuvent avoir 300, 400
19:30messages sur un studio.
19:32Donc Paris est loin devant le plus demandé.
19:34Ensuite, c'est quand même très, très
19:36difficile aussi dans toutes les autres métropoles.
19:38Donc Bordeaux,
19:40Toulouse, Lyon, etc.
19:42Ça reste quand même très difficile.
19:44Des villes très étudiantes.
19:46Voilà, qui sont des villes très étudiantes, avec des écoles
19:48qui sont quand même réputées. Après,
19:50ça se calme un peu dans les villes moyennes,
19:52sauf celles
19:54qui sont concernées par le tourisme.
19:56Parce que ce qui rend les choses aussi difficiles
19:58ces dernières années, c'est la concurrence
20:00entre les étudiants et la location
20:02touristique.
20:04Avec Airbnb et autres...
20:06Quand on est sur une ville vraiment du littoral,
20:08avec un fort tourisme,
20:10il y a eu Moindov, donc typiquement
20:12Biarritz, dans lequel ça
20:14grogne pas mal sur les locations touristiques.
20:16C'est difficile de se loger parce qu'un certain
20:18nombre de logements sont passés
20:20en locations touristiques et donc
20:22ne sont plus forcément disponibles pour les étudiants
20:24ou les jeunes travailleurs. Alors on est le 20
20:26de 3 août, la rentrée approche.
20:28Si vous deviez vous adresser
20:30aujourd'hui à un étudiant qui n'a pas trouvé le logement,
20:32qui galère, qui a fait 1, 2, 3, 4, 5, 6,
20:3410 visites et qui ne trouve pas,
20:36quel conseil vous donneriez
20:38à ces étudiants aujourd'hui un peu perdus
20:40et même très inquiets ?
20:42J'en ai un qui est vraiment très important
20:44parce que la majorité des étudiants
20:46ne le font pas encore. Avant
20:48de contacter des propriétaires,
20:50créez votre dossier de location.
20:52C'est vraiment important. Par exemple,
20:54sur PAP, vous pouvez le créer et on est en partenariat
20:56avec Dossier Facile, qui est un service public.
20:58Vous téléchargez toutes vos pièces,
21:00ça va être vérifié et vous allez ensuite
21:02avoir un lien, une URL,
21:04que vous allez pouvoir envoyer au propriétaire.
21:06Du coup, vous allez directement les contacter
21:08en leur disant, voilà mon dossier, ça va aussi
21:10sécuriser votre dossier, etc. Pourquoi c'est
21:12important ? Parce qu'un propriétaire qui
21:14reçoit 150 demandes,
21:16entre le message complet dans lequel
21:18on dit, voilà mon dossier, voilà ma situation,
21:20voilà mes garanties, et le
21:22message qui dit juste, bonjour,
21:24est-ce que votre bien est toujours disponible ? J'en vois
21:26passer des comme ça. Évidemment, le propriétaire
21:28va trouver, va traiter en premier
21:30le message complet.
21:32Moi, j'explique toujours aux étudiants,
21:34c'est comme quand vous postulez un emploi,
21:36ça ne vous traverserait pas l'esprit de ne pas mettre votre CV.
21:38Vous imagineriez bien que vous ne seriez pas
21:40recontacté. Donc, en location,
21:42il faut le dossier de location,
21:44vous serez traité en priorité avec ça.
21:46On a quand même beaucoup
21:48qui se retrouvent dans la situation
21:50où ils mentent sur leur
21:52dossier. Ça arrive,
21:54sans doute parce qu'il y a cette concurrence
21:56avec d'autres dossiers,
21:58vous le dites, et puis
22:00parce qu'aussi c'est
22:02de plus en plus, voilà,
22:04certains profils ont du mal, tout simplement,
22:06à trouver. Donc, on a
22:08des situations où des dossiers,
22:10certains mentent.
22:12Paradoxalement, ce n'est pas sur les étudiants
22:14qu'il y a le plus de problèmes, c'est sur les jeunes
22:16travailleurs. Parce qu'en fait, les étudiants, souvent, ce sont
22:18les revenus des parents, et c'est
22:20peut-être contre-intuitif, mais en fait, les dossiers des étudiants
22:22peuvent être meilleurs que les dossiers des jeunes
22:24travailleurs. Parce qu'un étudiant, il a derrière lui,
22:26très souvent, ses deux parents,
22:28qui sont installés, qui sont en CDI,
22:30qui ont des salaires de personnes
22:32qui ont 20 ans, 30 ans de carrière. Donc,
22:34c'est des meilleurs dossiers. A l'inverse,
22:36un jeune travailleur, premier emploi,
22:38il n'a pas forcément un CDI, son salaire
22:40est moins bon. Donc, en fait, ce sont surtout
22:42chez les jeunes travailleurs qu'on retrouve ce phénomène
22:44de faux, mais chez les étudiants,
22:46c'est plus rare parce que les dossiers des parents
22:48sont souvent suffisamment bons
22:50pour postuler.
22:52Donc, finalement, sur la location
22:54étudiant, ce n'est pas le problème numéro un.
22:56Et pour faire la différence, j'entendais
22:58certains qui racontaient qu'ils présentaient
23:00des dossiers un peu plus originaux,
23:02avec des photos personnelles.
23:04C'est quelque chose aussi que vous conseillez
23:06ou que vous voyez de plus en plus ?
23:08L'originalité ?
23:10Vous toucherez les propriétaires originaux.
23:12D'accord !
23:14En tout cas, avoir un petit
23:16côté un peu personnel, d'une certaine manière,
23:18pour avoir ce côté attachant, peut-être ?
23:20Alors, c'est vrai que le feeling joue.
23:22Le feeling joue. Alors, je ne dirais pas forcément
23:24dès le dossier. Je pense qu'en fait, au début,
23:26il faut quand même... Je veux dire, il joue.
23:28Mais à un moment, si vous avez l'air
23:30de ne pas être sérieux et que vous n'allez
23:32pas prendre soin de l'appartement, ça ne va pas
23:34marcher. C'est-à-dire que le propriétaire, après,
23:36il est content s'il vous l'amusez, mais il n'a pas envie
23:38de flinguer son appart, quand même.
23:40On le comprend. Donc, voilà, il faut commencer
23:42avec le dossier. Après, c'est vrai qu'il faut
23:44soigner, on va dire, la première impression lors de la visite.
23:46Si jamais vous avez...
23:48Et ça, c'est au feeling.
23:50Mais par exemple, on a des propriétaires
23:52qui vont dire, je l'ai pris, lui, parce que
23:54il fait la même école que mon
23:56neveu, donc je connais, etc.
23:58Donc, il ne faut pas hésiter à donner les informations
24:00qui vous permettent d'incarner
24:02votre profil. Typiquement, le nom de l'école.
24:04Ça peut leur parler tout de suite. Ils peuvent se dire,
24:06je connais quelqu'un qui l'a fait. Donc, voilà,
24:08nom de l'école, ce que vous faites,
24:10si vous avez des activités.
24:12Je pense à une locataire.
24:14Ce qui vous permet,
24:16en fait, effectivement, de créer un lien
24:18potentiellement avec un propriétaire.
24:20Une locataire, c'est quoi ?
24:22Voilà, qui était en parallèle,
24:24réserviste dans l'armée.
24:26Si vous avez un propriétaire qui a fait l'armée,
24:28il va tout de suite se dire,
24:30tiens, j'aime bien cet aspect-là.
24:32Donc, c'est vrai que si vous pouvez personnaliser
24:34votre message et en dire un peu plus
24:36sur vous. Mais voilà, essayez de
24:38favoriser les trucs sympathiques,
24:40les trucs qui vont quand même être
24:42catégories rassurantes.
24:44Je suis réserviste de l'armée, c'est rassurant.
24:46Je suis DJ.
24:48À mes heures perdues, ça l'est moins.
24:50Ça, on le dit pas.
24:52Au-delà des conseils que vous donnez,
24:54est-ce qu'il y a des aides
24:56pour ces étudiants qui sont en galère,
24:58qui parfois ont des parents, qui ont des petits revenus ?
25:00Est-ce que l'État les accompagne ?
25:02Alors, il y a,
25:04déjà sur la création du dossier de location,
25:06le service dont je parlais, Dossier Facile,
25:08qui a été sorti par l'État, et c'est quand même assez récent,
25:10ça fait, je ne sais pas, 4 ou 5 ans.
25:12C'est déjà quand même une vraie aide pour
25:14structurer, pour vous donner les codes
25:16de la recherche d'appartement, puisqu'en fait,
25:18vous allez avoir un dossier qui présente exactement
25:20comme tous les autres.
25:22Tout ce qu'il faut, c'est comme les générateurs de CV en ligne,
25:24qui permettent à n'importe qui de faire un CV clean.
25:26Donc là, vous avez ça,
25:28et ça vous permet quand même d'avoir déjà
25:30un format qui est sérieux
25:32et qui fait tout de suite, on va dire,
25:34professionnel. Donc ça, c'est déjà bien.
25:36Ensuite, il y a aussi les aides financières
25:38qui sont quand même connues. Les APL,
25:40c'est quand même significatif
25:42dans les budgets.
25:44Je pense à une location dans une ville moyenne
25:46à 350 euros. Vous êtes étudiant, vous pouvez
25:48quand même avoir 150 euros d'APL.
25:50Donc ça couvre quand même 40%
25:52du budget.
25:54Donc je pense qu'il y a quand même aussi des aides financières.
25:56Après,
25:58il y a un ensemble
26:00d'organismes locaux qui peuvent aider.
26:02Souvent, tournez-vous aussi vers votre école,
26:04parce qu'ils ont quand même l'habitude de ce problème-là.
26:06La plupart des écoles, aujourd'hui,
26:08sur tout leur site Internet, il y a une rubrique
26:10comment se loger,
26:12comment trouver un appartement.
26:14Il y a des plans, il y a les résidences étudiantes.
26:16Ça va être plus simple si vous êtes
26:18boursier. Souvent, il y a beaucoup de choses qui sont prévues
26:20pour les boursiers. C'est vrai que dès qu'on passe
26:22un peu le cap et qu'on est non-boursier,
26:24on a tout de suite moins d'aide,
26:26parce que si on est non-boursier,
26:28on va estimer que ça signifie que les parents
26:30en suivent et que finalement, ça va.
26:32Alors, on a encore cette année des difficultés
26:34pour un étudiant, pour se loger.
26:36Que faire, aujourd'hui, pour améliorer
26:38les choses ? Est-ce que c'est un problème insoluble ?
26:40En ce moment,
26:42en tout cas, il n'est pas en train de se résoudre.
26:44Qu'est-ce qu'il faut faire, justement ?
26:46Construire plus ? Ça paraît simple. On est en pleine crise
26:48de l'immobilier. Plus de logements
26:50étudiants, le CRU.
26:52Est-ce qu'il y a vraiment une solution, aujourd'hui ?
26:54Il y a un sujet, effectivement, sur la construction
26:56qui est très important et qui, en ce moment,
26:58est très compliqué, puisque
27:00le secteur de l'immobilier neuf se porte
27:02assez mal. Le gouvernement a supprimé
27:04les dispositifs d'aide, je pense notamment au Pinel,
27:06qui faisait que des gens investissaient
27:08dans des logements.
27:10Maintenant qu'il n'y a plus ce genre de soutien,
27:12c'est vrai qu'il y a moins d'investisseurs.
27:14Donc, forcément, moins d'offres.
27:16Donc, déjà, la construction, c'est compliqué.
27:18Il y a un autre aspect,
27:20alors qu'effectivement, c'est la construction.
27:22Il faut construire plus, on manque de logements.
27:24Après, si on ne joue pas sur la construction,
27:26ça peut être aussi intéressant, et c'est quand même
27:28un peu fait, de jouer sur la demande
27:30en diversifiant les villes dans lesquelles se trouvent
27:32les écoles. Ça a été déjà un peu fait.
27:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a moins d'écoles.
27:36Vous voyez, il y a des écoles qui étaient
27:38à Paris, qui se sont mis
27:40à Saclay, etc., justement
27:42parce que c'était trop compliqué, finalement.
27:44Quand on était à Paris, on savait qu'on allait avoir
27:46des étudiants qui n'allaient pas pouvoir venir ici,
27:48parce qu'ils n'allaient pas pouvoir se loger.
27:50Donc, il y a un ensemble d'écoles qui s'installent dans des villes
27:52moyennes, à Caen,
27:54à Valence, etc. C'est des villes où il y a
27:56beaucoup d'écoles. Et là, pour le coup,
27:58vous êtes sur des loyers qui sont quand même plus raisonnables.
28:00Et aujourd'hui, il y a des étudiants qui en viennent à privilégier
28:02ces villes moyennes, plutôt que
28:04les métropoles, parce que ça va être possible
28:06de se loger. Donc, je pense qu'il y a aussi un travail
28:08sur, on va dire,
28:10l'équilibrage sur tout le territoire,
28:12la répartition sur tout le territoire, des options
28:14pour faire des études. Il ne faut pas mettre
28:16toutes les grandes écoles dans les villes les plus chères
28:18parce que ça, clairement, ça
28:20défavorise les étudiants les moins favorisés.
28:22Encore une jolie... Je ne sais pas si vous avez vu,
28:24j'imagine, ce rapport de la Fondation Abbé Pierre
28:26concernant les logements
28:28bouilloires. Les bouilloires thermiques.
28:30Oui, les bouilloires thermiques. Là, on souffre
28:32de la chaleur. Les premières victimes,
28:34ce sont les personnes les plus âgées
28:36et puis les étudiants.
28:38Comment on fait pour, justement,
28:40savoir si
28:42le logement qu'on souhaite
28:44acquérir, qu'on souhaite
28:46louer, est
28:48une passoire thermique
28:50et peut entraîner
28:52ces souffrances-là, forcément, qui sont
28:54importantes. Trop froid, trop chaud.
28:56Alors,
28:58en ce moment, c'est assez simple. Quand vous faites des visites
29:00et qu'il fait 30 degrés dehors,
29:02vous le savez directement si
29:04vous êtes dans une bouilloire thermique. Sinon,
29:06évidemment, on va dire qu'en indicateur,
29:08le seul qui existe, c'est le DPE.
29:10Mais moi, je trouve
29:12que sa fiabilité est quand même...
29:14Le diagnostic de performance énergétique avec des lettres.
29:16Voilà, donc il va noter le logement
29:18de A à G.
29:20Bon, il y a quand même des débats
29:22sur sa fiabilité. Donc,
29:24je pense qu'on ne peut pas strictement
29:26s'y fier. Après, je dirais, simplement,
29:28c'est le genre de choses qu'il faut demander
29:30au propriétaire. Il faut demander le précédent
29:32locataire. Par exemple,
29:34il avait combien de factures d'énergie
29:36et en été, c'est comment ? Et puis, il y a des choses. Après,
29:38on le sait. Par exemple, quand on est sous les toits,
29:40il faut s'attendre à ce qu'en été, ce soit compliqué.
29:42Donc, il y a des choses. Voilà, ça se
29:44voit dès la visite.
29:46Maintenant, c'est vrai que les étudiants sont
29:48assez concernés par ces problèmes-là
29:50et que le problème, c'est qu'avec
29:52ce qu'on vient de dire, déjà qu'on manque d'offres,
29:54on ne peut même pas, en ce moment,
29:56parler vraiment sérieusement d'améliorer
29:58la qualité des logements. Pour l'instant, on a déjà un problème
30:00quantitatif.
30:02C'est-à-dire que là, il n'y en a pas assez. Il faut déjà qu'ils
30:04arrivent à les payer. Un étudiant, il ne peut pas
30:06toujours financer 100 euros, 200 euros
30:08de plus pour ne pas avoir chaud l'été.
30:10En tout cas, merci pour tous vos conseils. Corine Joly, je rappelle
30:12que vous êtes la présidente de PAP.fr.
30:14Merci à vous et bonne journée.
30:16Sud Radio, il est midi 45.
30:18Vous le savez, dans un instant,
30:20Maxime, c'est notre rendez-vous quotidien, les Jeux Paralympiques.
30:22C'est pour bientôt. Absolument, avec notre consultant
30:24Anthony Martin-Smith.
30:26J-5 avant le début des JO. A tout de suite.
30:40Midi 49 sur
30:42Sud Radio. On poursuit le décompte.
30:44J-5, désormais, avant
30:46la cérémonie d'ouverture des
30:48Jeux Paralympiques. On continue d'en parler
30:50avec notre consultant
30:52Sud Radio, qui est judoka,
30:54qui est double médaillé
30:56au championnat du monde.
30:58Bonjour, Anthony Martin-Smith. Bonjour,
31:00monsieur. Bonjour à tous.
31:02Évidemment, on va parler de la flamme olympique,
31:04puisqu'elle arrive. Elles arrivent,
31:06d'ailleurs. On va en parler, ses petites spécificités
31:08pour ces Jeux Paralympiques. Mais Anthony,
31:10on va revenir avec toi sur ton coup de gueule
31:12que tu as passé hier, dans le grand matin,
31:14avec Jean-Marie Bordry,
31:16notamment contre le Festival
31:18Rock en Seine. Rappelle-nous tout ça.
31:20Contre le Festival Rock en Seine, non, pas spécifiquement.
31:22Mais en tout cas, contre l'expérience
31:24malheureuse que j'ai vécue
31:26mercredi soir, alors que je me rendais
31:28sur ce festival. Je me suis
31:30vu refuser l'accès sur une plateforme
31:32PMR, qui est donc un endroit
31:34spécialement aménagé pour les
31:36personnes à mobilité réduite, parce que je n'avais
31:38pas le bon bracelet. Et lorsque j'ai demandé où est-ce que
31:40je pouvais me fournir ce bon bracelet, les
31:42agents de sécurité en poste m'ont dit que
31:44c'était à l'entrée, ça représentait à peu près 800 mètres
31:46de trajet à faire, à aller
31:48et puis retour, sans tenir compte de la pénibilité.
31:50Alors même que le festival
31:52avait mis en place une signalétique
31:54spécifique en disant sur-présentation
31:56d'un justificatif que j'ai voulu présenter,
31:58où on m'a dit non, non, ici ça ne marche pas.
32:00Donc voilà, un dysfonctionnement
32:02qui manifestement
32:04vient du côté des agents de
32:06sécurité, et
32:08où on a voulu en discuter
32:10et s'en expliquer avec le festival
32:12Rock En Seine.
32:14En l'occurrence avec le directeur général de Rock En Seine
32:16qui est avec nous sur Sud Radio.
32:18Bonjour Mathieu Ducos.
32:20Vous avez entendu à l'instant
32:22le témoignage d'Anthony Martin-Smith
32:24qui parle de dysfonctionnement.
32:26Expliquez-nous un petit peu
32:28votre vision en tant que
32:30directeur général de Rock En Seine, et ce que vous
32:32souhaitez lui répondre.
32:34Je veux dire à Anthony,
32:36qu'il a compris qu'on est évidemment attentifs
32:38au sujet du handicap et
32:40à l'accueil des personnes en situation de handicap
32:42évidemment, puisqu'on met en place un certain nombre de dispositifs,
32:44et que dès qu'on a su qu'il y avait
32:46effectivement eu un dysfonctionnement,
32:48on a,
32:50comment dire, c'est une situation
32:52qui nous a beaucoup contrarié et sur laquelle on a
32:54voulu tout de suite avoir un des explications
32:56pour pouvoir corriger et faire en sorte que ça
32:58se passe effectivement beaucoup mieux pour les gens
33:00qu'on accueille et qu'on peut accueillir dans
33:02les meilleures conditions possibles.
33:04Donc il y a effectivement sûrement un brief de sécurité
33:06qui a été
33:08mal fait ou mal compris et qui a
33:10généré cette situation.
33:12Il a été refait depuis ?
33:14Oui, évidemment, le brief de sécurité
33:16a été refait.
33:18Et puis plus globalement, c'est vrai qu'on a été
33:20confrontés d'une certaine manière
33:22à un succès,
33:24on a été un peu victimes de notre succès
33:26dans la mesure où on a beaucoup parlé
33:28des efforts que nous faisions
33:30cette année particulièrement pour accueillir les personnes
33:32en situation de handicap, ça a été beaucoup relayé
33:34et je crois qu'il y a eu beaucoup de gens
33:36qui ont eu envie de venir
33:38et que parfois on a été
33:40un peu submergés.
33:42Beaucoup d'abus
33:44d'après l'APF qui gère
33:46votre dispositif d'accessibilité aussi, des gens
33:48qui ne devaient pas être sur la plateforme et qui
33:50accompagnaient des personnes à mobilité réduite et qui
33:52y allaient malgré tout.
33:54Exactement, comme le disait Anthony, on a un dispositif
33:56qui permet aux gens en situation de handicap
33:58de se présenter à un accueil spécifique,
34:00de parler de leur situation,
34:02de leur besoin, obtenir des réponses
34:04sur ce que le festival propose et récupérer
34:06notamment des bracelets qui permettent
34:08de simplifier
34:10le travail des agents de sécurité, notamment
34:12aux plateformes, d'identifier les gens qui sont en situation
34:14de handicap et leurs accompagnateurs.
34:16Ces accompagnateurs sont
34:18présents sur, normalement la règle
34:20c'est qu'ils sont présents sur ces
34:22plateformes qui sont réduites en taille
34:24et à capacité limitée, mais
34:26la règle est qu'ils doivent descendre si
34:28effectivement elle est
34:30trop pleine et que ça nous
34:32empêche de faire monter d'autres personnes
34:34en situation de handicap et le problème c'est que
34:36ces personnes n'ont pas voulu descendre pour beaucoup.
34:38Voilà, c'est une situation qu'on a
34:40trouvé à la fois évidemment
34:42très dommageable et assez incompréhensible
34:44donc on n'a pas
34:46utilisé la force pour les faire descendre
34:48mais ça a eu aux conséquences effectivement
34:50de gêner et d'empêcher l'accès à certaines
34:52personnes qui avaient légitimement
34:54le droit d'y accéder.
34:56Mathieu Ducotte, je rappelle que vous êtes le directeur
34:58général de ROK en Seine. Anthony,
35:00vous vouliez...
35:02Merci pour vos mots d'une part,
35:04c'est assez rassurant de voir
35:06qu'un organisateur comme
35:08votre société
35:10se prend à coeur
35:12ce genre de retour et de façon aussi
35:14rapide.
35:16Quand vous avez des gens qui ne veulent pas descendre, je suis judoka
35:18si vous voulez, je m'en met plus.
35:20Voilà, vous avez entendu
35:22Mathieu Ducotte, ça ne rigole pas.
35:24Je pense que le débat en tout cas
35:26est clos et qu'on peut parler peut-être
35:28de la suite de notre chronique.
35:30Merci beaucoup Mathieu Ducotte.
35:32Restez avec nous,
35:34on va parler justement de cette flamme olympique
35:36qui arrive à ROK en Seine,
35:38c'est paralympique absolument,
35:40qui arrive dimanche soir, c'est ça ?
35:42Exactement, dimanche soir.
35:44Racontez-nous un petit peu comment ça va
35:46se passer, est-ce qu'elle sera présentée
35:48aux spectateurs, est-ce qu'elle sera sur scène,
35:50à quelle heure ?
35:52Oui, elle sera sur scène, sur la grande scène du festival,
35:54juste avant la clôture du festival
35:56et le concert final.
35:58L'idée c'était d'avoir un moment symbolique
36:00avec cette flamme olympique
36:02qui vienne jusqu'à nous,
36:04puisqu'effectivement on a voulu une édition
36:06qui soit emprunt des valeurs
36:08de l'olympisme et du paralympisme
36:10et qu'au-delà de tout le programme
36:12qu'on propose pendant le week-end, c'était une manière
36:14de symboliser ce lien et ces actions.
36:16D'ailleurs si je ne me trompe pas,
36:18vous avez obtenu un label
36:20olympiade culturel, c'est ça ?
36:22Tout à fait, le label olympiade culturel,
36:24c'est un label qui vient
36:26souligner
36:28les programmations
36:30des acteurs culturels
36:32qui ont travaillé autour des liens
36:34notamment entre sport et culture,
36:36des sujets aussi d'inclusion
36:38à travers la culture ces deux dernières
36:40années, depuis l'été 2022
36:42jusqu'à la fin des Jeux paralympiques.
36:44Je le disais tout à l'heure, il n'y a pas une flamme,
36:46mais il y aura des flammes, la flamme
36:48sera allumée en France à 12 endroits
36:50différents dimanche avec une traversée
36:52historique, d'ailleurs sous la manche,
36:5412 flammes qui vont ensuite converger vers
36:56Paris notamment.
36:58Mathieu, parlez-nous peut-être un petit peu
37:00de la suite du programme de Rock en Seine, c'est jusqu'à quand ?
37:02Le programme de
37:04Rock en Seine, c'est jusqu'à dimanche soir,
37:06jusqu'à cette présentation de flammes et puis
37:08le dernier concert de clôture de l'LCD
37:10Sound System. On a encore trois soirées,
37:12trois journées et trois soirées à vivre
37:14ensemble et avec les festivaliers,
37:16une programmation qui va être
37:18alléchante, je crois,
37:20et faire que le festival
37:22sera, j'espère, trois
37:24nouvelles soirées bien festives
37:26comme nous les avons vécues hier
37:28et avant-hier. Merci Mathieu
37:30Ducos, directeur général de Rock en Seine,
37:32merci d'avoir accepté de répondre
37:34à ce que
37:36regrettait
37:38Anthony Martin-Smith,
37:40merci d'avoir accepté
37:42d'être présent avec nous ce
37:44midi. Anthony Martin-Smith,
37:46on va poursuivre bien sûr la
37:48semaine prochaine jusqu'aux
37:50Jeux Paralympiques, cérémonie d'ouverture
37:52mercredi, on va suivre le relais
37:54de la flamme, vous êtes avec nous aussi la semaine prochaine ?
37:56Oui. Et bien voilà, avec plaisir.
37:58Jusqu'à la fin des Jeux Paralympiques,
38:00on va vous parler de nouvelles disciplines,
38:02d'autres disciplines qu'on n'a pas encore évoquées
38:04jusqu'à présent. Merci
38:06beaucoup Anthony, à lundi. A lundi messieurs.
38:08A lundi, et puis Maxime également,
38:10passez un bon week-end,
38:12dans un instant vous retrouverez Jacques
38:14Pessis, les clés d'une vie,
38:16très belle journée à tous et bon week-end !

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