Xavier Bertrand dans la course à Matignon ? / Thierry Beaudet hors du jeu ? / Groupes de besoin au collège

  • il y a 2 semaines
Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Jean Claude Beaujour, Avocat, président du Forum Transatlantique, Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC et Eric Revel, Journaliste - éditorialiste Sud Radio (Tout compte fait - les lundi et mardi 7h25 - Grand Matin Sud Radio)

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Transcript
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et les débats avec vous et cette actualité politique insensée, on va y revenir dans un instant avec Sophie de Menton.
00:14Bonjour Sophie. Bonjour Valérie.
00:16Chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique, heureuse de vous retrouver.
00:19Et moi donc.
00:20Jean-Claude Beaujour. Bonjour Jean-Claude.
00:22Bonjour Valérie.
00:23Avocat, président du forum Transatlantique, Éric Revel, journaliste.
00:27Bonjour, éditorialiste sur SUDRADIO, tout compte fait.
00:31Les lundis et mardis à 7h25 dans Le Grand Matin SUDRADIO, ça sent la fin de la semaine à l'île de Rize.
00:37Non ? Avant c'était tous les jours.
00:41Donc lundi, mardi.
00:43Je crois aussi les vrais voix.
00:45Non mais c'est la semaine de 4 jours maintenant et ça va être 3 jours.
00:48On peut faire du télétravail, on peut intervenir par application.
00:52Et Jean-Luc Benamias qui est avec nous également, membre de la Ligue des Droits de l'Homme et ancien membre du CESE,
00:59Conseil Économique, Social et Environnemental, dont on a beaucoup entendu parler depuis 24 heures, visiblement.
01:05Bon, ça va s'arrêter très vite.
01:06Oui, ça va s'arrêter très vite.
01:09Donc évidemment, on va consacrer une bonne partie de l'émission à la situation politique
01:13parce que c'est quand même une situation absolument insensée, une situation dingue.
01:18Avec cette attente de la nomination d'un premier ministre, avec des noms qui sont jetés en pâture depuis les résultats des législatives.
01:29Écoutez, j'avais envie de vous faire écouter cette chanson de Jacques Brel.
01:33Tout nu dans ma serviette
01:35Non.
01:36Qui me servait d'un plat
01:37C'est le refrain.
01:38Oui, c'est le refrain.
01:39J'avais l'enrouge au front et le savon
01:41Parce que tout nu dans sa serviette, c'est plutôt Philippe Catherine.
01:44Au suivant
01:47Sans serviette.
01:48Au suivant, voilà, c'était le refrain.
01:50Au suivant, au suivant.
01:51À qui sera le prochain ?
01:52Donc Thierry Baudet, on va y revenir dans un instant.
01:56Sera-t-il à Matignon ?
01:58Visiblement, ça ne sera pas le cas.
02:00On va parler de la rentrée scolaire.
02:02Mais pourquoi visiblement, pardon Valérie, mais visiblement ça ne sera pas le cas.
02:05Il faut quoi les journalistes ? Je n'en peux plus là.
02:08Vous avez raison, mais nous reviendrons sur le tweet d'Eric dans un instant.
02:13On va commencer déjà sur ce qui a retenu votre attention en dehors de cette actualité politique.
02:20Jean-Luc, on va commencer avec vous.
02:21Vous voulez rendre hommage à un grand avocat.
02:24C'est un hommage, c'est un coup de cœur, on va dire ça comme ça.
02:28Mais c'est un hommage à Henri Leclerc, décédé à 90 ans.
02:32C'est un bel âge, ça va.
02:34Voilà, un grand homme, grand avocat du Barreau.
02:39Très proche de Robert Bernadette, comme chacun le sait.
02:42Une histoire gigantesque de défense des droits humains,
02:47de présidence de la Ligue des droits de l'homme,
02:49de présidence de toutes les instances européennes et mondiales au niveau du droit de l'homme.
02:54Voilà, une grande vie, une belle vie.
02:57Et c'était un grand plaideur, homme, en tout cas, qui a été...
03:03Vous le connaissiez, vous l'aviez rencontré Jean-Claude ?
03:05Bien sûr, bien sûr.
03:06Une grande figure du Barreau.
03:07En tant qu'avocat, Leclerc était une grande figure du Barreau.
03:11Mais vous voyez, au-delà de dire que c'était une grande figure du Barreau,
03:15ce sont les principes qu'il défendait qui sont importants.
03:18J'ai bien le titre, c'est bien clair.
03:19Et aujourd'hui, ces principes sont parfois battus en brèche ou sont mal expliqués.
03:25Par exemple, le droit à la défense, quel que soit ce qu'un individu a fait,
03:29on voudrait parfois qu'il y ait un procès expéditif.
03:32On devrait déjà le condamner.
03:34Non, nous ne sommes pas la période révolutionnaire.
03:36Et c'est ça aussi que défendait Leclerc.
03:38Leclerc défendait le fait que chacun a droit à un défenseur,
03:42chacun a droit à un procès équitable,
03:44chacun a droit à ce que l'on passe un peu de temps sur son cas,
03:47parce que derrière un criminel, il y a de la souffrance,
03:50il y a des choses qui peuvent aussi faire évoluer la société,
03:53parce qu'il ne suffit pas de dire on met en prison, on ne regarde pas et tout ira bien.
03:56Il faut, c'est comme une maladie, il faut juger.
03:58Vous avez parfaitement raison, mais ça n'explique pas la lenteur.
04:01Vous dites qu'il faut prendre le temps.
04:03Oui, Sophie, vous avez raison.
04:05Vous avez par exemple raison de parler de la lenteur.
04:07Lenteur de la justice.
04:09Mais quand on dit lenteur de la justice,
04:11et moi j'entends la souffrance des justiciables,
04:13je suis avocat et j'entends quand on a des renvois à six mois, un an,
04:16c'est vrai que c'est difficile à expliquer.
04:18Pour autant, et j'ai envie de dire surtout,
04:20que n'a-t-on pas fait pour pouvoir donner à la fois des moyens,
04:25parce que les magistrats ne chôment pas.
04:27Il faut arrêter de dire que les magistrats seraient là.
04:29Non, on n'a pas dit ça.
04:30Non, non, mais je n'ai pas dit que c'est vous.
04:31Mais c'est ce qu'on entend.
04:32On croit que les magistrats ne chôment pas.
04:35Un procureur me disait récemment, je vais vous dire,
04:37mais moi, mes services fonctionnent,
04:40et mes services peuvent fonctionner,
04:42sauf qu'en amont, le problème,
04:44ce sont les enquêtes de police ou gendarmerie,
04:46parce qu'il n'y a pas suffisamment d'équipe
04:48pour pouvoir faire les enquêtes,
04:50parce qu'un magistrat, il juge en fonction de l'enquête.
04:52Donc on ne va pas refaire la question judiciaire aujourd'hui,
04:55mais c'est pour vous dire que nous avons tous raison de dire
04:58que nous sommes impatients d'avoir une justice
05:00au niveau où elle devrait être,
05:02et malheureusement, on a pris 30 ans de retard.
05:05Dans tous les secteurs, donc c'est insupportable.
05:07Hommage, en tout cas, à Henri Leclerc.
05:10Sophie, c'est un coup de cœur ?
05:15Alors, non.
05:17C'est un coup de cœur pour l'école à domicile,
05:24et c'est un coup de gueule pour le fait de l'interdire.
05:27Je sais ce que vous allez me dire, Valérie.
05:29Je le vois sur votre visage.
05:32Moi, je constate que la liberté recule,
05:35le libéralisme est quelque chose qui existe de moins en moins,
05:39et sous prétexte valable qu'il y avait à domicile
05:43de l'enseignement et des familles islamistes,
05:49enfin c'est pour empêcher effectivement
05:51ce regroupement d'écoles islamistes à domicile,
05:53qu'on a tout simplement décidé
05:55que l'école à domicile n'aurait pas lieu.
05:57Vous avez des petits Français,
06:00des enfants qui ont besoin de cette école à domicile.
06:04Les examens sont faits, ils sont mal faits, ils sont refusés.
06:08On a mis tout dans le même bain.
06:10Il y avait des écoles extraordinaires comme Atmer,
06:12des écoles de cours par correspondance à l'étranger, etc.
06:16Ça passe à là, c'est en train de les détruire, parce que...
06:20C'est-à-dire que le... Comment ça s'appelle ?
06:23Pas le CNED, non, c'était...
06:25Les cours à distance, oui, le CNED.
06:28Donc ça c'est supprimé, ça n'existe plus.
06:30Ils essaient de résister, mais là encore...
06:35Là je vois par exemple, les parents se sont rassemblés
06:38devant la préfecture de Créteil
06:40pour réaffirmer la liberté de choisir l'instruction en famille.
06:43Vous avez de plus en plus, on en parlera tout à l'heure,
06:46vous avez de plus en plus d'enfants harcelés à l'école.
06:48Oui, mais enfin c'est pas la solution.
06:51Faut pas tout mélanger.
06:53Vous avez des enfants qui, quels que soient, malades.
06:56Sophie, vous ne pouvez décemment pas défendre la scolarisation d'enfants normaux.
07:01Quand je dis normaux, c'est-à-dire pas malades, pas nécessitants.
07:05Mais j'étais enfant diplomate, j'étais haute mère, on fait comment autrement ?
07:09C'est des cas particuliers.
07:11Mais non, ce sont des cas français, enfin.
07:13Moi je lis des choses aberrantes avec des parents
07:16qui scolarisent leurs enfants chez eux,
07:18et je trouve ça assez choquant.
07:20La grande majorité est formidable.
07:22Ce que je veux dire, alors on va être modérés.
07:26Je dirais que, un, sous prétexte d'éviter des écoles confessionnelles à domicile,
07:31on a généralisé.
07:33Ces écoles confessionnelles, il n'y a qu'à les éviter autrement,
07:35d'autant que, de toute façon, ça arrive à l'école publique
07:38où les professeurs sont d'accord.
07:40Deuxièmement, vous avez effectivement une scolarité
07:44qui est tout à fait logique et normale.
07:47Il y a eu des temps de précepteurs, il y a tout eu, c'est une tradition.
07:51Oui, l'école à domicile, dans certains cas, est la seule chose à faire.
07:55C'est un examen rapide, normal, par des gens, par un collège,
07:59pour dire, ok, vous y avez droit, vous n'y avez pas droit.
08:01Allez, c'est la pause, c'est l'heure du journal,
08:03et on se retrouve dans un instant.
08:13Et on va essayer de se mettre d'accord aujourd'hui
08:15autour de Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme
08:18et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
08:21Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique.
08:24Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Éthique.
08:28Éric Revel, journaliste, éditorialiste à Sud Radio.
08:31Ce sera les lundis et mardis à 7h25.
08:35Et également, on va vous retrouver dans les vrais web,
08:38où vous reviendrez régulièrement.
08:40Ici, également, Matignon, toujours pas de Premier ministre.
08:43La situation est quand même ubuesque.
08:45Je vois un tweet de quelqu'un qui dit
08:49qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas écarté la possibilité de Cazeneuve
08:53ou de Bertrand, qu'il est en train de consulter,
08:56d'en dire qu'il est perdu.
08:58Je crois que c'est peu de le dire.
09:01On va revenir sur tous ces sujets avec vous.
09:03On continue rapidement notre tour de table avec vous, Jean-Claude.
09:07Sujets hautement...
09:09Oui, on va sortir un petit peu de la politique nationale,
09:12parce que pendant que le Président de la République cherche un Premier ministre,
09:15le monde continue à tourner, évidemment.
09:18J'ai un coup de gueule,
09:21parce que je n'ai pas vu réagir beaucoup de féministes
09:24en France et un peu partout dans le monde
09:27sur les talibans,
09:29qui viennent de prendre une nouvelle mesure contre les femmes
09:33qui ne peuvent plus parler en public.
09:36Vous savez, depuis maintenant 3 ans,
09:39on a un peu abandonné la région.
09:41Et c'est l'occasion aussi pour moi
09:44de signaler le travail énorme
09:47que fait l'une de nos concitoyennes françaises
09:50d'origine iranienne, Fahimeh Roubiol,
09:53sur la défense des femmes afghanes.
09:55Nous les avions reçues il y a à peu près une quinzaine d'années
09:58lorsqu'elle... une délégation de femmes parlementaires.
10:01On a le sentiment que les droits de ces femmes
10:04ont reculé. Alors ça peut paraître très éloigné.
10:07Non.
10:08Mais j'ai envie de dire, ce sont des préoccupations
10:10pour moi.
10:11Quand on parle, vous voyez,
10:13on parlait tout à l'heure d'Henri Leclerc,
10:15on parle des grands principes,
10:16on parle de grandes idées,
10:17on parle de liberté.
10:18Ça ne peut pas s'arrêter à notre porte.
10:20Il y a des sujets qui ne peuvent pas s'arrêter à notre porte
10:23parce que si ces femmes-là ne sont pas en paix,
10:26eh bien nos sociétés ne peuvent pas aller bien.
10:29Et vous voyez, il y a un lien avec tous les autres sujets,
10:31avec l'immigration, avec beaucoup de choses,
10:33parce qu'automatiquement, quand on n'est pas bien chez soi,
10:36non seulement il faut faire en sorte qu'elle soit bien chez elle,
10:39mais on va là où on peut se sentir le mieux ailleurs.
10:42Donc voilà, c'est ce que je voulais dire.
10:44Et vous avez tellement raison que je pense qu'il faut que les femmes françaises
10:47arrêtent de se regarder le nombril.
10:49Parce que là, on est dans un état de promotion des femmes
10:53sous n'importe quel prétexte dans tous les domaines.
10:55Je suis pour, évidemment, la promotion des femmes.
10:57Elles sont capables de prendre le pouvoir elles-mêmes.
10:59Mais on n'en est pas là.
11:01Si, on n'en est pas là.
11:03Et elles ne s'occupent pas des pays étrangers.
11:05On en est aussi à essayer de comprendre comment la gauche,
11:09moi je ne comprends pas comment la gauche ne défend pas
11:12cette liberté des femmes à s'exposer de leur corps, de leur visage.
11:17Les féministes boubou en logoutin de Paris
11:20ne se mobilisent pas pour les femmes afghanes, ça c'est sûr.
11:23Les féministes ne se mobilisent pas.
11:25Et qu'elles ne veuillent pas voir que la liberté c'est de montrer son visage,
11:27et qu'elles expliquent qu'elles sont libres de s'habiller comme elles veulent.
11:30C'est n'importe quoi.
11:31On n'est jamais sortis de chez soi ou de Paris pour raisonner comme cela.
11:35Moi je veux dire qu'il faut être un petit peu sérieux.
11:38Et s'il y a des sujets sur lesquels nous pourrions nous mobiliser,
11:41même si nous sommes très loin,
11:43c'est de faire savoir que nous sommes solidaires de ces femmes-là.
11:46Et là encore, je redis, le travail que fait Faïmé Robiol
11:50et un certain nombre de femmes que nous accompagnons,
11:52parce que c'est aussi ça, être citoyen engagé,
11:56plutôt que de passer exclusivement sa journée à se demander
12:00qui serait Premier Ministre.
12:01Mais je suis d'accord avec vous.
12:03Et je cite aussi Chekeba Hachemi,
12:07qui elle, a fui l'Afghanistan,
12:09qui a raconté son parcours,
12:10qui pleure quasiment tous les jours.
12:12Elle avait financé des écoles pour les petites filles.
12:15Elles ont été fermées.
12:17Jean-Luc, un mot sur le sort des femmes afghanes ?
12:20Je ne suis pas d'accord.
12:21Je pense qu'on fait ce qu'on peut au niveau international
12:25par rapport à l'Afghanistan,
12:27que tout le monde a abandonné,
12:28notamment la France a totalement abandonné.
12:30Nous n'avons pas accueilli,
12:32notamment tous ceux qui avaient travaillé pour les Français
12:34ou pour les Européens au niveau de l'Afghanistan,
12:37notamment au niveau de la capitale.
12:39On les a abandonnés sur place.
12:41On abandonne les femmes.
12:42Il me semble, en lisant sur les réseaux sociaux
12:45et sur un certain nombre d'associations,
12:47qu'un certain nombre d'associations,
12:50notamment en France, notamment féministes,
12:52essayent de parler de ce qui se passe là-bas.
12:55Mais le silence étant assourdissant,
12:57ça ne passe pas.
12:59Il me semble avoir vu aussi, je termine,
13:02avoir vu un certain nombre de rassemblements,
13:04notamment en place de la République, assez régulièrement.
13:06Est-ce que c'est suffisant ?
13:08Sûrement pas.
13:09La voix de la gauche, malgré tout,
13:13n'est pas là pour défendre ces femmes
13:15et favorise le port du voile.
13:17Quand on entend Sandrine Rousseau
13:19ou des gens dire que c'est leur choix...
13:21Mais Sandrine Rousseau n'est pas la voix de la gauche.
13:23C'est un exemple.
13:24C'est quelqu'un qui se revendique de gauche.
13:26C'est ça que je ne comprends pas.
13:28Jean-Luc, bien sûr qu'il y a quelques associations.
13:32Mon propos n'était pas de dire que personne, personne.
13:35Mais l'idée c'est de dire que les grandes voix
13:38ou de manière récurrente,
13:40on ne dit pas assez, encore et encore,
13:42pour que ces femmes-là, dans le combat qui est le leur,
13:45qu'elles ne se sentent pas abandonnées.
13:48Absolument.
13:50Et un coup de cœur pour cette interview de Jean-Paul Briguelli
13:55ce matin dans Le Figaro, je ne sais pas si vous l'avez lu,
13:57qui raconte comment on a laissé faire
14:00dans l'éducation nationale l'antrisme islamiste.
14:03Oui, oui.
14:05Très intéressant la façon dont on a laissé,
14:08effectivement, les abayas, les djellabas et autres,
14:10s'installer dans les écoles.
14:12Pendant ce temps-là, on a terminé l'école à domicile.
14:14Sans réagir.
14:16Éric, sujet important également,
14:18discours également extrêmement émouvant,
14:21de Gérald Darmanin hier.
14:23Oui, alors pour reprendre le titre d'un livre célèbre,
14:26les mots pour le dire,
14:28de Marie Cardinale Ousmette,
14:30ce livre, on l'était jeune, mais les mots pour le dire,
14:32je trouve que le ministre de l'Intérieur des missionnaires
14:34a écrit un discours,
14:36parce qu'il l'a écrit lui-même,
14:38d'après ce que j'ai cru comprendre,
14:40un discours extrêmement digne sur l'hommage qui a été rendu
14:42au général, au gendarme,
14:44qui a été tué
14:46par un multi-récidiviste délinquant
14:48de la route,
14:50après un refus d'obtempérer,
14:52hommage rendu à Nice, hier.
14:54Je vais vous dire pourquoi j'ai trouvé
14:56que ce discours était d'une
14:58incroyable dignité, et surtout
15:00d'une force politique. Alors vous allez me dire,
15:02il va quitter Beauvau,
15:04c'est peut-être plus facile, ou pas,
15:06parce que c'est vrai qu'on ne sait plus trop sur quel pied lancer,
15:08mais il a dit, à mon avis, deux choses
15:10importantes, très importantes.
15:12Il a dit que ce type de
15:14crime, puisqu'il a parlé de crime,
15:18ce ne sont pas
15:20des faits divers, mais des faits
15:22de société, et ça c'est très important,
15:24parce que souvent, le distinguo
15:26qui est opéré, il est plutôt
15:28opéré en se
15:30bouchant le nez par certains
15:32commentateurs, en disant mais non, mais non.
15:34En fait, le ministre de l'Intérieur a mis les pieds dans le plat,
15:36et il a eu raison, c'est un fait de société,
15:38le refus d'obtempérer,
15:40qui est absolument hallucinant, qui est à l'image
15:42de l'ensauvagement, de la violence de la société
15:44dans laquelle on vit. Puis, deuxième chose
15:46qu'il a dit, très importante,
15:48me semble-t-il, c'est qu'il a dit,
15:50finalement, à la face de celui qui était
15:52très absent lors de ces cérémonies, d'ailleurs qui est
15:54très absent depuis le début
15:56de ces faits de société, c'est le ministre
15:58de la Justice, Eric Dupond-Moretti, on ne sait pas
16:00s'il est rentré de vacances ou pas, mais il est nulle part.
16:02Il est nulle part. Il a dit...
16:04Il a une maison en Corse, non ?
16:06Oui, enfin, il passe
16:08souvent ses week-ends à Nice, justement, oui.
16:10Mais il a dit, Gérald Darmanin,
16:12il a dit
16:14la société demande justice.
16:16Parce qu'il y a un grand fossé,
16:18me semble-t-il, et j'ai
16:20un homme de loi à ma droite,
16:22mais il y a un grand fossé qui est en train de s'installer
16:24entre la justice légale,
16:26souvent technique, incompréhensible
16:28pour la plupart du commun des mortels,
16:30avec un juge des libertés
16:32et de la détention qui prend une décision
16:34de laisser,
16:36parfois, sur d'autres faits de société,
16:38des gens en liberté.
16:40Donc la justice légale
16:42est ce que les Français maintenant
16:44considèrent comme la justice légitime.
16:46C'est-à-dire qu'il y a
16:48un divorce qui est en train de s'installer
16:50parce que la justice ne communique pas suffisamment,
16:52parce que c'est d'abord le parquet qui
16:54communique et non pas le juge
16:56des libertés. Mais ce divorce, en fait,
16:58n'est pas sain du tout pour la démocratie.
17:00Il n'est pas sain du tout pour la démocratie
17:02parce que les gens ne comprennent pas
17:04pourquoi
17:06on incarcère un gendarme
17:08qui a tué un jeune,
17:10vous vous souvenez de l'affaire Nahel,
17:12sur un refus de tempérer et laisse
17:14en liberté même sous contrainte de rendre son
17:16permis, de ne pas quitter les Alpes-Maritimes
17:18une autre
17:20personne.
17:22Et ce décalage entre la justice
17:24légale et la justice
17:26légitime est en train de faire des ravages
17:28dans l'opinion publique.
17:30Mais...
17:32Une question quand même. Gérald Darmanin est ministre
17:34de l'Intérieur. Les rodéos urbains,
17:36on nous avait dit qu'il devait y mettre fin.
17:38Ça continue.
17:40Il est ministre de l'Intérieur.
17:42C'est là-dessus que je voulais terminer aussi mon hommage
17:44à Gérald Darmanin.
17:46C'est que le constat est
17:48fort. Le message politique de
17:50Gérald Darmanin, sans doute, peut-être,
17:52quittant Beauvau, est fort.
17:54Mais il ne dit pas comment empêcher
17:56que ce genre de fait de société continue
17:58à faire des victimes parmi les forces de l'ordre
18:00ou autres d'ailleurs.
18:02On a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes en France.
18:04C'est assez dramatique.
18:06On se retrouve dans un instant
18:08avec vous, après la pub.
18:10Vous voulez y réagir ?
18:12Oui, mais après la pub, parce que c'est compliqué.
18:14C'est compliqué, j'ai envie de dire.
18:16Moi, je ne veux pas de la justice de l'émotion non plus.
18:18C'est pour ça qu'il faut
18:20faire attention à la justice de l'émotion.
18:22Et le vrai sujet, c'est
18:24la culture de l'ordre que nous avons
18:26perdu dans notre pays. La culture
18:28de l'ordre. Et pardonnez-moi, mais lorsque
18:30nous étions jeunes, on savait qu'on ne pouvait
18:32pas rouler à vélo, rouler à moto
18:34sur le trottoir. On descendait, on poussait
18:36la moto. Aujourd'hui,
18:38vous êtes poussé par un motard qui
18:40vous dit, il y a trop d'embouteillages
18:42donc je passe sur le trottoir. Donc effectivement,
18:44nous sommes dans une société
18:46où on a perdu la culture de l'ordre.
18:48Parce que s'il y avait cette culture
18:50de l'ordre, avec les sanctions
18:52qui vont avec, mais aussi avec la
18:54prévention, eh bien, on saurait
18:56que le refus d'obtempérer
18:58est quelque chose d'inacceptable
19:00dans une société où, effectivement, les policiers font leur job.
19:02Vous êtes arrêté, avec ou pas
19:04de sanctions, mais en tout état de cause,
19:06il y a une structure sociétale.
19:08Donc il a raison de dire que ça n'est pas
19:10un fait divers, parce que ça n'est pas
19:12accessoire. Ça devient
19:14une pratique.
19:16Je voudrais ajouter quelque chose, juste une seconde.
19:18Dire que cette culture de l'ordre, c'est parfaitement
19:20juste, mais ça
19:22va mal dans tous les secteurs.
19:24C'est la même chose dans le monde de l'hôpital.
19:26Parce qu'il n'y a plus de responsabilité individuelle.
19:28Parce que tout le monde a raison
19:30avec une multiplicité des
19:32réseaux et des process de décision.
19:34Et que, donc, tout ça est en train
19:36de partir en vrille.
19:38On se retrouve dans un instant
19:40avec vous sur Sud Radio pour
19:42évoquer la situation politique
19:44de ce pays, au-delà des noms qui
19:46circulent depuis plusieurs
19:48mois maintenant.
19:50Quel avenir pour la France ?
19:52Quel avenir
19:54pour le gouvernement et pour le Président
19:56de la République ? A tout de suite.
19:58Sud Radio. Parlons vrai.
20:00Sud Radio. Parlons vrai.
20:02Sud Radio.
20:04Le 10h midi, mettez-vous
20:06d'accord. Valérie Expert.
20:08Allez, on va rentrer dans le dur de la
20:10politique. Nous sommes ensemble
20:12avec Jean-Luc Benamias, Jean-Claude Beaujour,
20:14Sophie de Menton et Éric Revelle. Alors, peut-être que vous
20:16pourriez nous citer votre tweet, Jean-Luc.
20:18Mais, j'ai décidé de ment. Éric, je veux dire,
20:20à propos de ce qui est en train de se passer.
20:22Donc, on a compris
20:24ce matin que le ballon de
20:26Baudruche Thierry Baudet
20:28s'était dégonflé, qu'on
20:30remet
20:32Xavier Bertrand sur le tapis, peut-être
20:34Bernard Cazeneuve, et les
20:36journalistes, je le dis, ont une certaine responsabilité.
20:38Alors, lisez-nous votre tweet.
20:40Il faut toujours parler au conditionnel, vous êtes d'accord ?
20:42Parce que là, on dit que l'hypothèse Baudet
20:44s'éloigne au profit de celle, peut-être,
20:46de Xavier Bertrand.
20:48Non, j'ai fait un tweet
20:50en disant, donc,
20:52Arrow sur le Baudet, point d'interrogation,
20:54cette comédie éliséenne
20:56n'humilie pas seulement la classe politique, mais aussi
20:58journalistique. Parce que, figurez-vous que depuis
21:00des jours et des jours et des jours,
21:02tous les observateurs
21:04journalistes que nous sommes, on commente à chaque fois
21:06que l'Elysée nous jette un os,
21:08un nom en pâture,
21:10nous, comme des chiens affamés,
21:12on se jette sur l'os, on rogne,
21:14bon, et en fait, on s'aperçoit
21:16qu'on est baladés en permanence.
21:18Alors, cette crise politique,
21:20elle prend quand même beaucoup d'ampleur, Valérie.
21:22Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer,
21:24notamment, et j'en parlais ce matin
21:26dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin,
21:28sur la question budgétaire.
21:30Je ne sais pas si vous voyez, on vient d'apprendre, grâce aux Figaro
21:32de ce matin, qu'il y avait un nouveau
21:34dérapage budgétaire de 15 milliards d'euros.
21:36Normalement,
21:38le budget, il doit passer sous les fourches
21:40codines de la Haute Autorité des Finances,
21:42du Sénat, de l'Assemblée nationale.
21:44On a la commission
21:46de Bruxelles qui demande à y voir plus clair,
21:48puisqu'on est quand même humiliés
21:50depuis quelques semaines, puisqu'on est placés
21:52sous une procédure pour déficit excessif.
21:54Donc, il y a urgence à avoir un budget.
21:56Or, si vous n'avez pas de Premier ministre, vous n'avez pas de gouvernement,
21:58vous ne connaissez pas les choix budgétaires,
22:00vous ne savez pas exactement.
22:02Et on apprend que,
22:04avec tout cela, il y a un dérapage budgétaire
22:06supplémentaire de 15 milliards d'euros.
22:08Donc, cette crise, pardon, qui est une crise politique,
22:10peut devenir une crise économique,
22:12une crise financière. Non, mais il faut l'avoir en tête.
22:14Il faut l'avoir en tête. Alors, bien sûr,
22:16il y a des ressorts institutionnels
22:18qui font que les fonctionnaires continueront d'être payés,
22:20etc. Mais, est-ce que vous vous rendez compte
22:22dans quelle situation la dissolution
22:24a placé la France ? C'est absolument incroyable.
22:26C'est vrai qu'on ne le dit pas assez,
22:28mais la situation est absolument dingue.
22:30Elle est complètement dingue
22:32depuis le départ, parce que nous avons
22:34un Président de la République qui a décidé
22:36de dissoudre n'importe comment,
22:38n'importe quand.
22:40Alors, on est dans une situation
22:42irréelle.
22:44Je le dis régulièrement sur cette antenne.
22:46Pour moi,
22:48Emmanuel Macron a tué
22:50la Ve République.
22:52Il n'y a plus de porte de sortie
22:54réelle. On est dans l'irréelle
22:56le plus total. On vit
22:58dans un monde parallèle.
23:00Alors là, on a encore les sous-brosseaux.
23:02Ça n'a peut-être pas duré longtemps, mais
23:04sur l'annonce de
23:06premiers ministres putatifs,
23:08les uns après les autres.
23:10Ce matin, c'est Xavier Bertrand.
23:12Qui peut penser
23:14que Xavier Bertrand a une majorité
23:16à l'Assemblée nationale possible ?
23:18Le RN vient d'annoncer qu'il voterait la censure
23:20si c'était Xavier Bertrand.
23:22Le RN, dans ce cadre-là,
23:24ne fait que jouer son propre jeu.
23:28Ça me paraît, d'ailleurs, de la part du RN
23:30relativement normal. Je ne les soutiens pas,
23:32mais relativement normal. Il faut quand même
23:34qu'on s'aperçoive que, dans le monde
23:36irréel dans lequel on vit, dans lequel nous a mis
23:38le président de la République,
23:40plus rien ne tient.
23:42J'entends ce que dit Eric. Moi, chaque jour,
23:44j'écris des tweets aussi régulièrement
23:46sur combien de temps
23:48on va jouer avec des noms
23:50qui n'ont aucun rapport avec
23:52la réalité réelle
23:54de majorité possible
23:56qui n'existe pas, de mon point de vue,
23:58à l'Assemblée nationale.
24:00Il y a un côté
24:02vraiment monde parallèle,
24:04comme le côté monde parallèle
24:06des ministres démissionnaires
24:08qui font des conférences de presse,
24:10mais pour dire quoi ? Pour parler à qui ?
24:12Oui, mais oui. Parce que
24:14quand on évoquait le nom de Thierry Baudet hier,
24:16que tout le monde connaît maintenant,
24:18président du Conseil économique, social et environnemental,
24:20et la question qu'on se posait ici,
24:22c'était de dire, mais est-ce qu'on a voté
24:24pour avoir Thierry Baudet comme Premier ministre ?
24:26Les Français ont voté pour quoi ?
24:28Pour avoir un changement ?
24:30Oui, alors Valérie,
24:32il y a un point qu'on pourrait dire aussi.
24:34Je pense que ces noms jetés en pâture
24:36sont aussi un test pour les politiques.
24:38Parce qu'on voit
24:40immédiatement les réactions,
24:42les réactions contre
24:44les francs-maçons au CESE,
24:46contre le mutualisme,
24:48contre l'Assemblée due en même temps.
24:50Donc, immédiatement,
24:52les réactions sont tellement fortes dans la presse
24:54le jour même, que ça doit peut-être décanter.
24:56Ils se disent, ah ben non, celui-là, on ne peut pas.
24:58Donc je me demande s'ils n'en servent pas.
25:00Ce qui est une catastrophe, je suis d'accord.
25:02Et la difficulté d'Emmanuel Macron,
25:04il faut quand même le dire, c'est que, moi, je pense,
25:06contrairement à tout le monde, qu'il n'a pas du tout l'intention de dissoudre dans un an.
25:08Il a l'intention d'aller jusqu'au bout.
25:10Et donc, il essaie vraiment
25:12d'avoir quelqu'un qui pourrait tenir
25:14un peu le coup pour gouverner de briques et de brocs.
25:16Je pense qu'il n'a pas l'intention
25:18de dissoudre.
25:20Juste trois mots très rapidement.
25:22Moi, j'entends parler
25:24beaucoup de noms, je n'entends pas parler
25:26de programmes, de projets.
25:28Comment peut-il en avoir ?
25:30Non, mais attendez.
25:32Parce qu'en réalité,
25:34les noms, les ci, les ça,
25:36c'est dans le microcosme que ça fonctionne.
25:38Ce que nous demandent
25:40nos concitoyens, c'est
25:42quid du pouvoir d'achat, c'est
25:44quel avenir pour l'école, c'est quel avenir
25:46pour la santé, etc. Donc, on parle
25:48là de contenu. Or, le contenu,
25:50il n'en est pas question.
25:52Deuxième élément, le président
25:54de la République, en ayant lié
25:56l'échec aux européennes avec
25:58le sort national, effectivement,
26:00il a changé, en quelque sorte,
26:02l'esprit de la Vème République.
26:04Et moi, je ne suis pas d'accord avec vous
26:06où vous dites qu'il n'a pas l'intention de démissionner, etc.
26:08Je n'en sais rien.
26:10De dissoudre, où il veut tenir, etc.
26:12Mais le sujet n'est plus là.
26:14Le sujet, pardonnez-moi du peu,
26:16vous semblez imaginer
26:18que le président de la République, à lui seul,
26:20sera un monarque.
26:22Et je ne vous ferai pas offense
26:24de vous rappeler l'histoire et de vous rappeler
26:26qu'un certain nombre de rois
26:28n'ont pas pu tenir.
26:30La question, c'est, à un moment donné,
26:32qu'est-ce qu'on dit au peuple ?
26:34Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'il y a dans l'assiette ?
26:36Comment est-ce que les gens vont se soigner ? Comment est-ce qu'on va à l'école ?
26:38Comment est-ce qu'on rétablit les grands équilibres ?
26:40Et vous avez parlé de crise financière, etc.
26:42Donc, c'est ça, le vrai sujet.
26:44Et si le peuple, à un moment donné, nous dit stop...
26:46Mais le peuple a voté pour un changement.
26:48C'est ce qu'ils nous disent.
26:50On a voté pour du changement.
26:52On a voté pour du changement et on va retrouver les mêmes.
26:54Si le peuple nous dit stop,
26:56nous n'aurons pas le choix.
26:58Je suis bien d'accord.
27:00Il y a quand même un problème énorme.
27:02Cette dissolution,
27:04Jean-Luc Benhamia se le rappelait,
27:06est un fiasco total.
27:08C'est un fiasco total pour les raisons sur lesquelles on va parvenir.
27:10Mais, pardonnez-moi, même si ça me coûte un peu de le dire,
27:12l'esprit républicain,
27:14même si rien constitutionnellement
27:16n'oblige le président de la République
27:18à nommer un premier ministre
27:20issu du groupe le plus important
27:22de l'Assemblée Nationale,
27:24la nouvelle erreur d'Emmanuel Macron,
27:26c'est de ne pas avoir nommé un premier ministre
27:28pardonnez-moi,
27:30qui était issu du NFP.
27:32Pourquoi je vous dis ça ?
27:34Ça aurait duré trois semaines,
27:36mais au moins,
27:38il était dans l'esprit républicain.
27:40Nommez-en pas gagné, c'est pas vrai !
27:42Mais l'erreur du NFP,
27:44l'erreur du NFP,
27:46c'est de ne pas comprendre...
27:48Je ne parle même pas du problème économique du NFP,
27:50c'est complètement délirant,
27:52et la plupart d'entre eux, quand vous discutez avec eux, le savent.
27:54Mais l'erreur du NFP,
27:56c'est d'avoir voulu imposer à l'arrogance
27:58d'Emmanuel Macron
28:00une première ministre avec le nom de Mme Lucie Castex.
28:02C'est une erreur du NFP.
28:04Le président de la République,
28:06il ne veut rien se faire imposer.
28:08Et en fait, qu'est-ce qu'il cherchait ?
28:10Ou qu'est-ce qu'il cherche ?
28:12Je ne sais plus quel temps il faut employer avec Thierry Baudet.
28:14Il cherchait à avoir quelqu'un
28:16qui, en fait, ne serait pas un politique
28:18pour pouvoir cumuler deux statuts,
28:20celui du président de la République et celui du premier ministre.
28:22C'est ça que Emmanuel Macron
28:24cherchait. Le problème,
28:26c'est que là aussi, quand on regarde dans le CV
28:28de M. Baudet, il y a plusieurs choses
28:30qui sont, du point de vue d'Emmanuel Macron,
28:32inacceptables. Et notamment,
28:34ce qu'il a dit sur la réforme des retraites,
28:36M. Baudet. Il veut revenir sur
28:38la pierre angulaire
28:40qui a tellement entraîné de contestations
28:42dans la rue, qui est la réforme des retraites
28:44d'Emmanuel Macron. Comment Macron peut nommer
28:46un premier ministre qui expliquait
28:48il y a encore peu de temps qu'il reviendrait
28:50sur la réforme des retraites du maître
28:52à penser qu'est Emmanuel Macron ?
28:54Tout ça est impossible. En réalité,
28:56pardonnez-moi, je ne partage
28:58pas l'analyse de Sophie de Menton,
29:00le président de la République
29:02nomme un gouvernement
29:04qui est débarqué dans trois mois.
29:06Si tout ça dure moins
29:08d'un an, quelle est la porte de sortie
29:10d'Emmanuel Macron ? Mais il n'en a pas !
29:12Si, c'est celle de prendre la porte
29:14de l'Elysée.
29:16On y est !
29:18Vous allez en rajouter
29:20après la pub. Petite pause, à tout de suite.
29:22Sud Radio.
29:24Parlons vrai.
29:26Parlons vrai.
29:28Sud Radio, le 10h midi.
29:30Mettez-vous d'accord. Valérie
29:32Expert.
29:34Situation ubuesque, surréaliste.
29:36Je ne sais pas quel terme on peut
29:38employer et quelle solution
29:40pour s'en sortir.
29:42Juste une petite parenthèse
29:44amusante aussi.
29:46Gabriel Attal a planté un arbre
29:48avant son départ de Matignon.
29:50Une forêt !
29:52Une forêt, c'est ce que je voulais dire.
29:54Petit trait d'humour, une forêt à Matignon
29:56bientôt.
29:58Je voudrais dire une chose.
30:00Je trouve que ce titre de ministre des
30:02missionnaires est ridicule, utilisé
30:04par tous les journalistes, les ministres des
30:06missionnaires. C'est surtout que juridiquement,
30:08ça n'existe pas. On est ministre, on n'est pas ministre.
30:10En plus de ça, je voudrais
30:12presque avoir un coup de chapeau. Il y en a qui sont libérés.
30:14Je trouve que la ministre de l'éducation nationale,
30:16elle se lâche.
30:18Ils font quand même
30:20leur boulot.
30:22Ils sont là, ça ne doit pas être confortable
30:24du tout, quand même.
30:26Il y en a qui se disent
30:28est-ce que je vais rester ou pas ?
30:30En tout cas, je ne les juge pas responsables
30:32de cette situation catastrophique.
30:34Là aussi, pardonnez-moi, mais
30:36Emmanuel Macron a plongé le pays dans
30:38une situation hallucinante.
30:40Là, il n'y a plus de séparation entre le pouvoir exécutif et
30:42législatif. Vous avez des ministres qui sont
30:44dans l'exécutif et qui sont par le cœur.
30:46Mais attendez, c'est absolument incroyable.
30:48On est en train de s'asseoir sur
30:50tous nos principes. Mais c'est
30:52hallucinant, quand même.
30:54Qu'est-ce qu'il dit Jean-Luc ?
30:56Nous vivons
30:58dans un monde irréel et irréel
31:00et on fait ce qu'on peut, nous,
31:02sur les différentes émissions, notamment sur Sud Radio,
31:04pour essayer d'expliquer l'irréel.
31:06C'est compliqué d'expliquer l'irréel,
31:08le monde parallèle.
31:10Bon, je vais revenir sur
31:12ce que disait Eric et par rapport à
31:14Thierry Baudet, mais on pourrait parler
31:16d'autres gens. Thierry Baudet,
31:18avant qu'on parle de lui,
31:20seuls ceux qui ont été un jour
31:22membres du CESE, comme moi notamment,
31:24savaient que Thierry Baudet dirigeait,
31:26était président du CESE.
31:28Thierry Baudet, quand il est président du CESE,
31:30parle au nom de ce qu'on appelle
31:32la société civile organisée.
31:34C'est-à-dire syndicats, artisans, patronats
31:36et autres associations.
31:38Donc,
31:40ces prises de position telles qu'il les avait
31:42pendant qu'il était encore président du CESE,
31:44il les a encore, étaient des prises de position
31:46du compromis passé
31:48au Conseil économique, social et environnemental.
31:50Je ne sais pas quelles sont les positions
31:52de Thierry Baudet.
31:54Ce que je sais, en lisant, comme vous,
31:56des différents journaux, c'est que c'est un
31:58proche d'Emmanuel Macron.
32:00Donc, on est encore dans un leurre total
32:02qui ne servira à rien, puisque de toute façon,
32:04il y a de grandes chances qu'il ne soit
32:06pas Premier ministre. D'ailleurs, comme tous ceux
32:08qu'on a cités jusqu'à maintenant, puisque
32:10personne n'est capable, à l'heure qu'il est,
32:12de dire qu'il sera Premier ministre.
32:14Et comment sera-t-il Premier ministre ?
32:16Et combien de temps tiendra-t-il Premier ministre ?
32:18Oui, mais comment ?
32:20Oui, quelles solutions ?
32:22Donc, c'est quoi ? C'est la démission ?
32:24Là où j'ai une surprise, malgré tout,
32:26OK, il y avait les Jeux olympiques,
32:28Ah ben ça, c'est réussi !
32:30Quand on est Président de la République,
32:32on est Président de la République, Jeux olympiques ou pas Jeux olympiques.
32:34Moi, je suis quand même
32:36surpris qu'il faille attendre le 2 septembre
32:38pour qu'on nous dise qu'on est dans la phase active
32:40de recherche, alors que depuis le 9
32:42juillet, le sujet est posé.
32:44Bien sûr. Il a cherché quand même.
32:46Mais c'est pour ça
32:48que je dis que je suis quand même très surpris.
32:50Alors, quelle est l'issue ?
32:52Quelle est l'issue pour Emmanuel Macron ?
32:54Comment on peut le contraindre ?
32:56Imaginons que ça dure encore
32:588 jours, je ne sais pas, ou 10 jours.
33:00Comment est-ce que
33:02on peut contraindre le Président en disant stop, ça suffit ?
33:04Non, mais il n'y aura pas de contraintes
33:06après. Non, mais comment ?
33:08Non, mais à un moment donné, on est en vie
33:10dans un régime institutionnel, il faut
33:12un budget, il faut un gouvernement,
33:14il faut signer des décrets, s'il n'y a pas de...
33:16Oui, mais s'il continue comme ça ?
33:18Non, mais il sera...
33:20Nous allons vivre un certain nombre de crises
33:22successives. Oui, mais la plus grave...
33:24Je ne peux pas définir quelles sont les crises successives.
33:26Mais nous allons vivre un certain nombre de crises successives.
33:28La crise économique sera certainement la...
33:30Économique, mais institutionnelle aussi.
33:32Le budget, oui. Oui, parce que ça ne veut
33:34rien dire un ministre
33:36démissionnaire. Bien sûr que non.
33:38Un ministre démissionnaire, ça ne veut rien dire.
33:40Mais qui est capable de dire qu'il y a une crise
33:42institutionnelle ? Qui est capable ?
33:44J'ai bien vu Mme Belloubet, mais on ne peut pas être ministre
33:46sans être ministre. On voit bien le problème
33:48que cela pose. Il faut donner des instructions.
33:50Le ministre, c'est aussi un chef
33:52d'une administration.
33:54Mais elle obéit, là, pour l'instant,
33:56l'administration ? Oui, mais elle obéit.
33:58Elle travaille de son côté, l'administration.
34:00Elle doit donner des instructions.
34:02Je ne sais pas comment nous allons
34:04progresser plusieurs fois comme ça.
34:06Est-ce que vous dites qu'il y a une crise institutionnelle
34:08et qu'on n'a pas le droit d'être au Parlement
34:10et d'être politique ?
34:12Ce n'est pas moi qui dis.
34:14Je ne discute pas. Je dis qui
34:16a le pouvoir de rappeler à l'ordre
34:18le Conseil constitutionnel, le Sénat ?
34:20Qui a le pouvoir de rappeler à l'ordre le Président ?
34:22Le Conseil constitutionnel,
34:24par exemple, il y a un trou dans la raquette.
34:26Quid de décision,
34:28par exemple,
34:30de l'Assemblée nationale
34:32sur son organisation propre ?
34:34On l'a bien vu avec des ministres
34:36dont on dit qu'ils sont démissionnaires.
34:38Mais ce sont des ministres qui ont voté
34:40escalité de parlementaire. Quelle est
34:42la conséquence juridique que l'on obtient ?
34:44Pourquoi personne ne dit ?
34:46Ça a été dit.
34:48Il a été posé la question de la légalité
34:50des décisions
34:52qui ont été prises par l'Assemblée,
34:54incluant des ministres...
34:56On a le sentiment
34:58qu'Emmanuel Macron est perdu.
35:00Moi, pas du tout.
35:02Quand vous lisez
35:04« Premier ministre Macron va enchaîner de nouvelles consultations
35:06avec les différentes forces politiques, dont le RN »,
35:08il est quand même au pied du mur.
35:10Il recommence des consultations.
35:12Ça veut dire qu'il n'arrive pas à trouver la personne...
35:14Qui dit ça ? Dont le RN ?
35:16Oui, dont le RN. Ce sont nos confrères
35:18de BFM TV.
35:20Il serait temps.
35:22Il va consulter le RN.
35:24Après avoir dit qui ils étaient.
35:26Macron continue de tester
35:28les hypothèses Bertrand et Cazeneuve.
35:30La dernière info en date, c'est
35:32qu'il va consulter le RN également.
35:34Écoutez, comment est-ce
35:36qu'on peut refuser ?
35:38Ou le RN est anticonstitutionnel
35:40et on interdit le parti.
35:42S'il n'est pas républicain, on l'interdit.
35:44Ou alors, devant ses élections,
35:46on les consulte.
35:48Moi, je suis d'accord. Définissez-moi.
35:50Je vous lis exactement.
35:52« Le Président de la République compte procéder
35:54à de nouvelles consultations par téléphone
35:56avec les différentes forces politiques,
35:58dont le RN, en vue de former
36:00le prochain gouvernement... »
36:02Alors attendez. Là, on est dans la pile pictoriale.
36:04Qui ? Pardon ?
36:06D'où sort cette info ?
36:08Qui a vérifié
36:10une seule seconde
36:12que cette info, sortie par BFM,
36:14était juste ? Moi, j'en ai assez,
36:16comme vous tous et vous toutes, d'entendre parler.
36:18Un tel a dit que.
36:20C'est qui, un tel ?
36:22On peut donner un peu de crédit
36:24à nos confrères de BFM.
36:26Je pense qu'ils ont des informations
36:28pour ne pas publier ce type
36:30d'informations graves et importantes
36:32pour dire que le Président
36:34de la République est en train d'envisager
36:36de créer un gouvernement avec le RN.
36:38En tout cas, ça n'a pas été démenti.
36:40Ça n'a pas été démenti.
36:42Si l'information est juste,
36:44et j'y mets des guillemets,
36:46si le Président de la République consulte
36:48les leaders du RN
36:50après avoir
36:52dit
36:54pour le second tour
36:56des législatives, il faut écarter le RN.
36:58Mais alors, attendez.
37:00Là, on est au bout du bout du bout
37:02de ce qui est possible.
37:04Je ne sais pas où va Emmanuel Macron
37:06si cette information est juste,
37:08mais il est dans un mur absolu.
37:10Mais attendez, là,
37:12ça va gronder de toutes parts.
37:14Le RN va monter au créneau,
37:16va peut-être tenter sa chance,
37:18mais que va dire la gauche devant
37:20une telle déclaration ?
37:22On est en train de plonger le pays
37:24dans une situation apocalyptique.
37:26Je ne porte pas de jugement sur le RN.
37:28Je dis simplement qu'après
37:30la mascarade des législatives
37:32sur « Votez pour Elifi,
37:34mais ne votez pas pour le RN »,
37:36le Président de la République consulterait le RN.
37:38En fait, c'est surtout
37:40« Reconsulte », après avoir dit
37:42que le RN ne venait pas
37:44au second tour, en quelque sorte,
37:46en deuxième semaine. Et maintenant, on dit
37:48qu'ils ne viennent pas en deuxième semaine, mais ils seront aussi en finale.
37:50Là, on est dans la confusion.
37:52Il faut effectivement vérifier tout ça,
37:54parce que là, les bras menton.
37:56C'est pour ça que je vous dis,
37:58je suis d'accord pour vérifier les informations,
38:00mais je pense qu'une information comme celle-là
38:02n'est pas tweetée, n'est pas donnée
38:04par BFM à la légère.
38:06Je n'ai plus quoi penser.
38:08Je n'ai plus quoi penser.
38:10Vous savez, moi je vous redis,
38:12et là encore, je ne suis pas en train de parler de 6e République,
38:14je ne suis pas en train d'appeler à quoi que ce soit.
38:16Je vous redis,
38:18je crois que nous n'avons pas
38:20d'autre solution
38:22que de procéder à une présidentielle.
38:24Parce qu'on arrive
38:26à quelque chose de complètement
38:28fermé. On vient de procéder
38:30à des élections législatives,
38:32avec une majorité qu'on ne trouve pas.
38:34Dans l'esprit
38:36de la 5e République,
38:38la majorité parlementaire ne sort pas.
38:40Rien ne se dégage, et vous venez
38:42de le dire, que l'information soit justifiée
38:44ou non justifiée, mais le fait
38:46que le président de la République,
38:48après 6 semaines ait autant de mal
38:50à trouver un premier ministre
38:52qui emporterait un mouvement général,
38:54il me semble
38:56qu'il ne reste plus qu'une seule chose à faire
38:58si cette situation, et je réponds
39:00à votre question, si elle venait à perdurer,
39:02c'est de provoquer une élection présidentielle.
39:04Et comment on fait ?
39:06Il faut qu'il démissionne.
39:08Il démissionne.
39:10Ah oui, il faut qu'il le veuille.
39:12Non mais qu'il le veuille.
39:14Sophie, attention, je ne suis pas
39:16en train de demander que le président
39:18s'en aille, qu'on soit bien d'accord.
39:20Je suis en train de dire que si
39:22on n'arrive pas à trouver une solution,
39:24et vous voyez bien qu'on ne s'en sort pas
39:26au bout de 6 semaines,
39:28le président n'arrive pas à trouver une solution,
39:30et si même les parlementaires n'arrivent pas
39:32à se mettre d'accord,
39:34si ça devait,
39:36mais je n'invente pas la poudre en disant ça,
39:38si ça devait perdurer, il n'y a pas,
39:40dans l'esprit de la 5ème République,
39:42il n'y a pas d'autre solution
39:44qu'une présidentielle. Voilà, c'est tout.
39:46Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
39:48Et là, il n'acceptera jamais parce que c'est l'élection de Marine Le Pen
39:50à peu près assurée. Mais ce n'est pas le sujet, Sophie.
39:52Ce n'est pas le sujet.
39:54Mais arrêtez de me dire...
39:56Il n'acceptera pas, n'est plus la question.
39:58Il n'acceptera pas, moi je veux bien,
40:00mais quelle solution ?
40:02Je n'ai jamais dit ça, vous ne laissez pas finir les phrases.
40:04Je dis que, si
40:06il ne veut pas démissionner, et s'il s'accroche,
40:08on ne peut rien faire,
40:10et sa hantise absolue,
40:12c'était de laisser la place, c'est d'être celui
40:14qui a laissé la place à Marine Le Pen en démissionnant.
40:16Donc je dis juste ça.
40:18Mais Sophie, moi ma hantise absolue,
40:20c'est que le monde soit merveilleux, etc.
40:22Sauf que ce n'est pas la réalité.
40:24Que le monde soit...
40:26Le contraire.
40:28Mais on aura compris.
40:30Mais la question n'est pas là.
40:32Emmanuel Macron, tant que tel,
40:34moi je vous parle, quand je lis
40:36les textes des institutions,
40:38nous ne pouvons pas continuer sans gouvernement.
40:40On vient d'être d'accord sur un terme.
40:42Ça n'a aucun sens
40:44que de dire des ministres démissionnaires.
40:46On ne peut pas fonctionner.
40:48On a des ministres qui prennent des positions, mais qui ne sont pas vraiment des positions,
40:50mais en même temps... Donc on voit bien
40:52que ça ne peut pas durer éternellement.
40:54Vous voyez,
40:56même si nous avions une législative,
40:58est-ce que vous pensez que les Français, comme par hasard,
41:00rechangeraient encore ?
41:02Oui. S'il n'y a pas de front, ils le changeront.
41:04Il y a eu un sondage
41:06qui disait que les Français ne regrettaient pas leur vote.
41:08À plus de 60%.
41:10Et c'est pour cela qu'il s'est trompé.
41:12Parce qu'il a pensé qu'entre les européennes
41:14et les législatives,
41:16il aurait pu renforcer
41:18la majorité présidentielle.
41:20Mais ce n'est pas renforcé. Les gens ont voté
41:22à peu près comme ils ont voté aux européennes.
41:24Si on arrive à tout ça, c'est la qualité
41:26effondrante des chefs de parti
41:28qui sont tous en train
41:30de vouloir agir
41:32pour leur clan,
41:34pour leur promotion et pour leur job.
41:36C'est effondrant.
41:38Il y a un moment donné à l'Assemblée nationale...
41:40Quelle différence il y a avec les années antérieures ?
41:42Oui, il y a toujours...
41:44Les chefs de parti ont tellement
41:46changé que ça...
41:48La politique a toujours été simple.
41:50Ce n'est pas ce qu'on a connu il y a 20 ans,
41:52il y a 30 ans, il y a 40 ans.
41:54Moi, je n'ai jamais vu un tel bordel.
41:56Vous n'étiez pas née.
41:58Vous n'étiez pas née, Sophie.
42:00C'est bien résumé.
42:02Nous étions en cours de récréation.
42:04Sud Radio.
42:06Parlons vrai.
42:10Sud Radio. Le 10h midi.
42:12Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
42:14Il y a d'autres sujets
42:16dans l'actualité. On va parler
42:18de la rentrée. Peut-être avant,
42:20juste un drame absolu.
42:22C'est Pernod Ricard qui va
42:24sponsoriser le PSG. Donc à Marseille,
42:26il y a un gigantesque appel à ne plus
42:28boire de Ricard en représailles.
42:30C'est bon pour l'alcoolisme.
42:32Il y a
42:34d'autres marques pour boire du pastis.
42:36Donc c'est bon.
42:38Il en sait quelque chose.
42:40Je bois assez peu de pastis.
42:42Je le dis publiquement.
42:44Est-ce qu'il y a du pastis sans alcool ?
42:46Oui, ça existe.
42:48Mais c'est pas du pastis.
42:50Pacifique.
42:52Il faut citer plein de marques.
42:54Avec la baigneuse qui sortait
42:56en mélo de bain avec la trace de son pied
42:58sur le bois. Ce n'est pas de cette pub pacifique.
43:00Évidemment que c'est à consommer avec
43:02modération. Jean-Luc,
43:04vous pensez que les Marseillais vont tenir
43:06ce boycott ?
43:10Attendez, on est dans le monde du foot.
43:12Déjà, regardons maintenant
43:14l'Olympique de Marseille qui a changé toute son équipe.
43:16Je n'en connais plus un seul.
43:18Ils ont l'air d'arriver à jouer ensemble.
43:20C'est magnifique.
43:22Le PSG a l'air de bien jouer ensemble.
43:24L'équipe a beaucoup changé, elle aussi.
43:26C'est le monde du foot. On est dans un monde
43:28qui n'est pas parallèle.
43:30Un autre monde que le nôtre.
43:32On parle de la rentrée.
43:34Cette rentrée
43:36où on parle des uniformes
43:38qui sont testés
43:40dans certains établissements.
43:42Les téléphones qui doivent rester
43:44pour certains à l'entrée de la classe.
43:46Et puis les groupes de besoins.
43:48Ça me fait marrer parce que c'est vraiment de la sémantique.
43:50Elle ne veut pas dire groupe de niveaux.
43:52Vous avez vu son lapsus hier
43:54où elle a dit qu'elle s'est trompée
43:56parce que groupe de besoins, c'est des groupes de niveaux.
43:58J'ai connu ça. J'ai fait ma scolarité au Canada.
44:00Je peux vous dire que quand vous êtes
44:02chez les faibles,
44:04vous ne passez pas chez les intermédiaires.
44:06Et encore moins chez les très forts.
44:08Mais vous savez ne pas...
44:10L'expérience n'a jamais fonctionné.
44:12Au-delà de l'expérience, je pense que
44:14le refus d'utiliser les mots
44:16s'est ajouté au malheur du monde.
44:18Quelle formule !
44:20Je pense que
44:22c'est ajouté au malheur du monde. Il n'y a plus un mot
44:24qu'on peut prononcer.
44:26Vous avez raison.
44:28C'est terrible. On change immédiatement les mots
44:30sans changer les choses.
44:32Je pense qu'il faut revenir aux mots qui sont
44:34beaucoup plus forts que c'est très grave.
44:36Vous avez tout à fait raison sur tout ce qui se passe.
44:38J'étais très pour
44:40l'interdiction des portables à l'école.
44:42Les mettre dans un sac quand on arrive.
44:44Maintenant, il n'y a pas un prof qui osera.
44:46Ils sont de plus en plus des missionnaires.
44:48Ils sont sous l'influence islamiste.
44:50Ce n'est pas les profs qui décident. C'est l'administration.
44:52Oui, mais l'administration décide.
44:54Les profs décident.
44:56Ce que je vois
44:58de mon côté, c'est que
45:00même lorsque les professeurs voudraient,
45:02l'administration a peur.
45:04Les professeurs sont très souverains.
45:06L'administration lâche
45:08les enseignants. Je peux vous dire
45:10que je connais beaucoup d'enseignants
45:12qui rencontrent des difficultés à la première occasion.
45:14Moi, j'ai vu des comportements
45:16de parents ou d'élèves
45:18qui nous révulseraient
45:20parce qu'on n'est pas habitué à ça, etc.
45:22Au lieu de dire pour un chef d'établissement
45:24et je ne veux pas généraliser,
45:26mais quand même, au lieu de dire
45:28à un parent, voilà, il y a des règles.
45:30On fait comme ci et comme cela.
45:32Le chef d'établissement met au même niveau
45:34l'enseignant et le parent
45:36et l'élève qui a un peu fauté, dont on sent
45:38bien que ce n'est pas normal, parce qu'il a
45:40peur que ça fasse des vagues.
45:42Nous avons peur de dire, tout à l'heure,
45:44lorsque je disais que la culture
45:46de l'ordre, on pense chaque fois
45:48qu'on vous dit ordre,
45:50aujourd'hui, on a tendance à dire que vous êtes
45:52un extrémiste. Et moi, je le dis
45:54parce que je le vis comme ça. Je ne me considère pas
45:56comme un extrémiste, mais je dis que pour progresser,
45:58il faut
46:00un minimum d'ordre, un peu d'ordre
46:02dans l'école. Un gamin, moi, j'ai encore été
46:04enseignant. Un gamin ne peut
46:06pas passer son temps au téléphone.
46:08Il n'est pas à un niveau où il est
46:10à ce point dispensable qu'il doit pouvoir
46:12être rejoint à tout moment. On n'ose plus dire
46:14que c'est une atteinte. Ce serait une atteinte à la liberté.
46:16On a bien vécu sans portable à une époque.
46:18Mais ça, ça fait rincard.
46:20Oui, mais ça,
46:22je suis complètement d'accord. Donc, il y a
46:24un sujet des enseignants qui se
46:26sentent un peu lâchés.
46:28Vous avez une vidéo d'une rentrée
46:30des classes à Denain, dans le Nord,
46:32où les enfants sont en uniforme.
46:34Et vous avez Sandrine Rousseau
46:36qui tweet, quelle tristesse, cette uniformisation.
46:38J'invite Mme Rousseau
46:40à venir
46:42dans les départements
46:44français d'Outre-mer, Guadeloupe, Marminique
46:46et Guyane, où depuis
46:48des dizaines d'années, les jeunes
46:50portent des uniformes.
46:52Eh bien, je peux vous dire que ces écoles
46:54sont courues. Ce sont les écoles
46:56où il y a le moins, je ne dis pas qu'il n'y en a pas,
46:58où il y a le moins de problèmes
47:00du type drogue, etc.
47:02Et les parents en demandent et en demandent.
47:04Et il n'y a pas de tristesse. Et ce sont ceux-là
47:06qui font l'avenir de la République.
47:08Et alors, devant ce tribun que j'ai en face de moi, je voudrais
47:10dire un mot, parce que
47:12je suis évidemment pour l'uniforme, mais
47:14je voudrais qu'on précise,
47:16parce que j'ai vu, on a été interpellé
47:18au sein du mouvement éthique,
47:20pour faire un appel d'offres pour les uniformes.
47:22Et ce serait l'État qui contribuerait
47:24ou paierait. Je suis violemment
47:26opposée. Je considère
47:28que les parents peuvent
47:30vêtir leurs enfants. Et quand je dis
47:32vêtir leurs enfants, c'est avoir
47:34un uniforme simple. On n'a pas
47:36besoin de les déguiser en Harry Potter
47:38avec des blazers à galons
47:40qui coûtent une fortune.
47:42Ils ont un pantalon bleu marine ou gris,
47:44un pull over V
47:46bleu marine, ça s'achète.
47:48Le principe de l'uniforme, c'est que tout le monde
47:50est le même.
47:52Si vous laissez les parents
47:54s'excuser.
47:56Je voudrais finir
47:58et donner 2-3 adresses
48:00pas chères du tout aux parents où il y a
48:02effectivement des modèles.
48:04C'est important. On est ruiné.
48:06On va aller subventionner
48:08des uniformes.
48:10Je pense que le problème
48:12n'est pas celui-là non plus. Il est le problème
48:14aussi du respect dans les classes
48:16et de ce que disait aussi Jean-Claude.
48:18Un enseignant de Saint-Annie me disait
48:20l'année dernière, à la fin de l'année,
48:22avec les 3e,
48:24il me dit, il y en a un qui a
48:26tasé son camarade
48:28de classe, qui a utilisé
48:30un taseur.
48:32Dans ses 3e, j'en ai un qui
48:34urine dans les couloirs
48:36et qui a failli uriner sur sa prof
48:38d'arts plastiques. Je lui mets que du proviseur
48:40mais le proviseur ne dit rien parce que
48:42s'il se fait remonter ce genre d'informations,
48:44il est mal noté.
48:46Ce sont des situations...
48:48Il a peur parce que finalement,
48:50il se dit, tout de suite ça va prendre
48:52des proportions. Je connais bien, on fait des
48:54signalements maintenant.
48:56On transfère le problème, le chef d'établissement
48:58fait un signalement au rectorat
49:00qui lui-même fait un autre signal.
49:02Il faut que ce soit les parents qui réagissent alors.
49:04Je ne partage pas votre point de vue, ma chère Valérie,
49:06sur les classes de niveau
49:08ou les groupes de besoin, je ne sais pas comment on les appelle.
49:10Pour une raison simple,
49:12vous me dites que c'est compliqué quand on est un élève
49:14moyen de passer parmi les bons élèves
49:16mais le problème dans les classes qui sont
49:18différentes culturellement
49:20aussi, c'est que souvent
49:22les très bons élèves sont aussi
49:24laissés un peu à l'écart, les moyens sont
49:26laissés à l'écart. Et puis je vais vous faire remarquer
49:28une chose, c'est qu'il y a 40 ans ou 50 ans
49:30il y avait
49:32des quatrièmes aménagés, il y avait
49:34des cinquièmes aménagés. En fait, ce n'était pas
49:36des groupes de niveau ou des classes de besoin
49:38ou le contraire, c'était des classes
49:40tout court qui étaient morcelées.
49:42Il y avait des bons et des moins bons. Mais la grande
49:44différence avec il y a 40 ans ou 50 ans
49:46c'est qu'à mon avis, le niveau de l'éducation
49:48qu'on donnait à nos enfants était supérieur
49:50à celui qu'on donne aujourd'hui.
49:52Et la grande différence, c'est le contexte
49:54aussi sociétal qui a évolué. Pourquoi ?
49:56Parce que quand vous faites des groupes
49:58de besoin, etc., en fait, vous allez
50:00stigmatiser.
50:02En fait, vous allez stigmatiser, le mot est lâché.
50:04C'est-à-dire que quand vous stigmatisez...
50:06Non, pas du tout, moi je suis
50:08favorable. Parce qu'aujourd'hui...
50:10Non mais je le dis avec ironie,
50:12c'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous
50:14stigmatisez, vous êtes montré
50:16du doigt. Mais oui,
50:18cette espèce de nivellement,
50:20ce nivellement par le bas
50:22et ce nivellement d'aspirité,
50:24en fait, mène la société dans
50:26l'état dans lequel elle se trouve aujourd'hui.
50:28Les mauvais resteront mauvais et il n'y a pas
50:30d'émulation ? Non, je crois pas.
50:32Je crois pas du tout que les mauvais resteront
50:34mauvais. Encore une fois, Valérie, peut-être que
50:36vous vous en souvenez pas, vous êtes bien plus jeune
50:38que moi, mais à l'époque, il y avait
50:40des classes aménagées, il y avait
50:42des quatrièmes aménagés, ça existait,
50:44vous savez. En fait, c'était pas des groupes
50:46de besoin, c'était des classes de besoin.
50:48Jean-Luc, pour ou
50:50contre ces classes de niveau ?
50:52Je ne peux pas
50:54répondre en deux secondes à cette
50:56question. Je suis pour qu'il y ait
50:58revalorisation du métier d'enseignant, je suis pour
51:00qu'il y ait une meilleure formation des enseignants,
51:02je suis pour qu'il y ait beaucoup plus
51:04d'aides en milieu scolaire,
51:06que ce soit à la maternelle, en primaire,
51:08au collège, au lycée,
51:10d'aides extérieures,
51:12ce que j'appelle moi, ce que j'appelais
51:14et ce qu'on appelait l'éducation populaire,
51:16qui est beaucoup plus d'aides pour aider
51:18dans une société nouvelle, dans une société
51:20de communication extérieure,
51:22évidemment, tout le monde comprend ce que je veux dire par là,
51:24qui fait que, évidemment,
51:26les modules éducatifs ont
51:28totalement été bouleversés.
51:30Et dans ce cadre-là, il faut beaucoup
51:32plus de présence adulte, et malheureusement,
51:34il y en a moins. Et personne n'a
51:36prononcé ici le mot des parents.
51:38Les parents,
51:40je veux dire, c'est hallucinant.
51:42Les parents qui voient qu'il y a un enfant qui urine,
51:44ils arrivent devant l'école et ils font un scandale.
51:46Les parents ont perdu toute autorité.
51:48C'est fini, merci à tous les quatre,
51:50dans un instant, on est d'accord.
51:52Très bonne journée.

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