P.J. — Striptease | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 40 – DVD N° 10

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P.J. — Striptease | P.J. – LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD — SAISON 4 – ÉPISODE 40 – DVD N° 10
DVD : PJ SAINT MARTIN
LA COLLECTION OFFICIELLE EN DVD
© telfrance
une production telfrance
PolyGram Collection
SAISON 4
DVD N° 10
ÉPISODE : 40
Titre : Striptease
Scénariste : Bernard Jeanjean
Réalisateur : Gérard Vergez
Première diffusion : France : 4 mai 2001 sur France 2
Invités : Alain Cauchi : Levasseur, Martine Guillaud : Véronique, Marie Berto : Claire Masson
Résumé : Agathe et Bernard prennent la déposition d'une jeune femme qui a été agressée et violée dans un parking. Elle déclare faire des ménages, mais les policiers découvrent rapidement qu'elle travaille en fait dans un peep-show, à l'insu de son mari. Les recherches s'orientent alors vers les clients de cet établissement. Cependant Alain et Chloé s'occupent de l'affaire d'un homme qui accuse son garagiste de détériorer volontairement son véhicule. De plus Meurteaux a récupéré Bernard dans un autre poste de police, où il a été conduit pour ébriété sur la voie publique.

Éditeur : Polygram Collection
Classification : Policier
une production telfrance

Réalisateurs : Gérard Vergez - Christian François - Benoît d'Aubert - Christian Bonnet - Brigitte Coscas - Christophe Barbier - Claire de la Rochefoucauld - Thierry Petit
Premiers assistants réalisateurs : Akim Isker - Claire de la Rochefoucauld - Anne Sommaruga-Felotti
Producteurs : Michelle Podroznik - Delphine Claudel - Sébastien Combelles
Producteur exécutif: Alain Bucaille
Scénaristes : Frédéric Krivine, Bernard Jeanjean
Réalisateur : Frédéric Krivine
Directeur de production : Mathias Herman
Coproduction : Telfrance/France 2
Série créée par : Michelle Podroznik et Frédéric Krivine
Auteurs : Robin Barataud - Gilles-Yves Caro - Fabienne Facco - Bernard Jeanjean - Frédéric Krivine - Christiane Lebrima - Claire Lemaréchal - Catherine Moinot - Jean-Luc Nivaggioni - Jean Reynard - Armelle Robert - Jean-Dominique de la Rochefoucauld - Laurent Vivier
Casting: Bénédicte Guiho - Christiane Lebrima
Direction artistique: Gérard Vergez
Directeur de la photographie : Philippe Lu
Son: Michel Bensaïd
Musique : Richard Galliano
Costumes : Anne David
Décors : Philippe Decaix
Directeurs de collection : Frédéric Krivine - Catherine Moinot - Marc Eisenchteter
Directrice de la fiction France 2 : Laurence Bachman
Conseiller de programme France 2 : Cécile Roger-Machart

PolyGram Collection
une production Telfrance

Ce DVD comporte plusieurs couches et des fonctions spécifiques pouvant provoquer de très courtes pauses.
FORMAT : DVD 9 - 16/9 - PAL - COULEUR
AUDIO : FRANÇAIS : STÉRÉO DOLBY SR
DOLBY DIGITAL
'Dolby' and the double-D symbol are trademarks of Dolby Laboratories Licensing Corporation.
983433-6
EDV 17
© Telfrance - France 2 - 1997
℗ & © 2005 PolyGram Collection
Dépot Légal 1997
Durée : 56:59
Transcript
00:30Générique
00:32...
00:49Écoutez, monsieur, je ne suis pas responsable.
00:51Alors, s'il vous plaît, vous changez de ton.
00:54Et si votre voisin fait du bruit la nuit, vous venez porter plainte.
00:57Si nous ferons quelque chose.
01:00Ça suffit maintenant, vous arrêtez de m'insulter.
01:02Quoi ? Mais je ne vous permets pas.
01:04Mais moi aussi, je vous emmerde.
01:07Espèce de connard, va.
01:11C'est pour quoi ?
01:13Vous ne faites pas un métier facile facile tous les jours.
01:15Bonjour, c'est Sébastien Guileux.
01:19Bonjour.
01:22Régis Saint-Martin ?
01:23Non mais c'est fini, oui.
01:25Si je suis une abrutie, vous en êtes un autre.
01:27Et puis c'est très simple, j'ai votre numéro sur les yeux.
01:29Alors, je vérifie votre adresse et je vous envoie un fourgon bourré de flics.
01:32OK ? Et dans dix minutes, on discute de tout ça.
01:34Qu'est-ce que vous en dites ?
01:35Allô ?
01:38Excusez-moi, je vous écoute.
01:40C'est là, Frick, aujourd'hui.
01:41Je veux voir quelqu'un.
01:42Ma femme a disparu.
01:43Vite !
01:44Oui, attendez.
01:45Lieutenant, vous pouvez venir vous occuper de monsieur ?
01:49Il est malade, ce type.
01:50Il a tué ma femme.
01:55Bonjour, lieutenant.
01:56Vous partez en vacances.
01:57Ah non, non, pas vraiment, non.
01:58J'ai eu un petit souci d'ordre familial.
02:01Dépêchez-vous, hein.
02:02Le commandant d'un Mouget a noté à votre retard et il a pas l'air content du tout.
02:05Bon, et lui, c'est pour quoi ?
02:07Je sais pas.
02:08Monsieur, vous désirez ?
02:09Bonjour.
02:10Tout à l'heure, devant l'arrêt de bus, un pickpocket a volé mon portefeuille et je m'ai porté plainte.
02:14Vous ne serez que le huitième en trois jours.
02:16Une petite minute.
02:20Je pose mes affaires et je prends le déposition.
02:22Vous passez quoi ? J'ai tout mon temps.
02:28Oui, bon, ça va, on avait remarqué, hein.
02:35Je suis sûr qu'elle est morte.
02:37Maintenant, j'en suis sûr.
02:39C'est Berthier qui l'a tuée, c'est ce fumier.
02:41Attendez, attendez.
02:42Détendez-vous.
02:48Rien.
02:50Reprenez depuis le début, monsieur.
02:52Monsieur comment, déjà ?
02:53Durieux.
02:54Georges Durieux.
02:55Tenez, regardez, je vous ai apporté des photos d'Huguette.
02:58Huguette ? Quoi, Huguette ?
03:01Vous écoutez pas ce que je vous dis.
03:03Mais Huguette, c'est ma femme, bordel !
03:04Oh, toi, quel monstre, toi !
03:08Monsieur Durieux, vous allez tranquillement nous raconter tout ça devant un café, d'accord ?
03:11Une agression sur un prêtre, quelqu'un avec moi ?
03:14Audition.
03:17Le brigadier Michel est au stand-by.
03:19Ah, désolé, j'ai une plainte à prendre.
03:23Mathieu, on y va ?
03:25Mais merde !
03:28Y a quelque chose qui va pas ?
03:29Non, au contraire, commandant.
03:33Autorité à commandant Lamousi, vous avez trouvé la rue F ?
03:36Oui, affirmatif, nous arrivons sur site.
03:46C'est Saint-Tropez, ici, ou quoi, là ?
03:48Attendez, le sud, c'est autre chose.
03:50Vous connaissiez ici, Mathieu ?
03:52Moi, je suis jamais venue. D'habitude, c'est quand même par ici, là.
03:57Commandant !
03:59Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:00C'est un jeune type qui a agressé le prêtre de la paroisse, l'abbé Brunet.
04:07Et l'agresseur, vous l'avez identifié ?
04:08Non, et l'abbé le connaît pas.
04:10Il a déboulé du coin de la rue, là où il y a le camion de pompiers.
04:13Il l'a frappé, il s'est tiré.
04:15Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
04:16J'ai rien à vous dire.
04:21C'est lui qui vous a prévenu ?
04:23Non, lui, il voulait pas. C'est la gardienne de l'immeuble, Germaine Lefort.
04:27Mais elle a rien vu, hein.
04:35Bonjour, madame.
04:36Bonjour, monsieur.
04:37Elle a entendu des cris, elle est sortie de sa loge.
04:39L'abbé s'apprêtait à emmener les gosses en balade.
04:41Impossible de leur tirer un mot.
04:44Il a cogné avec ça.
04:49S'en prendre à un prêtre, c'est dingue, ça.
04:52À mon avis, les gosses sont encore sous le choc.
04:54Mais essayez quand même d'en savoir un peu plus, moi je m'occupe de l'abbé.
04:57Vous devriez venir à l'hôpital et faire une radio de contrôle, monsieur l'abbé.
04:59Non, non, non, non, non, non.
05:01Je l'assure, docteur, c'est rien.
05:04Plus les enfants m'attendent.
05:05Pierre Brunet ?
05:07Bonjour, commandant Lamougie, police judiciaire.
05:09Ça va aller ? Je peux vous poser quelques questions ?
05:11Je vous en prie, commandant.
05:14Pourquoi vous ne vouliez pas prévenir la police, mon père ?
05:18Je sais bien malheureusement que ces violences sont monnaie courante aujourd'hui.
05:23Vos services ont déjà débordé.
05:25Et puis, je ne voulais pas alarmer les quartiers pour si peu.
05:28Pour si peu ?
05:29On vous a bien esquinté quand même.
05:31Mais quelqu'un vous a menacé ? On vous en veut ?
05:34Non.
05:35Pas à ma connaissance.
05:37Sans doute un jeune délinquant qui se sera trompé de cible.
05:40Mon père, les délinquants de ce quartier n'agressent pas les gens à coup de crucifix.
05:44Cette attaque, vous, était destinée.
05:47Vous ne cherchez pas à protéger quelqu'un.
05:51Écoutez, commandant.
05:53Vous touchez là une affaire de conscience.
05:56Le garçon qui a commis cet acte a de graves problèmes familiaux.
06:01Je préférerais régler cette histoire tout seul.
06:06Comme vous voudrez, mon père.
06:07Je ne veux pas porter pied.
06:09Seulement, moi, je dois enquêter.
06:13Alors, faites votre devoir.
06:17Aidez-moi, inspecteur.
06:19Monsieur l'abbé, on vous emmène à l'hôpital.
06:23S'il vous plaît.
06:24Faut prévenir les parents des enfants.
06:29Qu'ils rentrent chez eux.
06:30Ne vous inquiétez pas, on s'en occupe, mon père.
06:33Ça va, monsieur l'abbé ?
06:35Allez-y.
06:36Il a déjà eu des problèmes comme ça ?
06:38Bah non, pas jusqu'à aujourd'hui.
06:40M'envoyez ça au labo, qu'on vienne filer paluches.
06:43L'abbé Brunet, il a créé son association pour les jeunes chrétiens du quartier.
06:47Et dans le groupe, il y avait quoi, une trentaine de gosses ?
06:50Ça m'avait tous l'air d'être de bons gamins.
06:52Ils font des jeux, du sport, des excursions.
06:55Enfin, comme les scouts, quoi.
06:57Madame, je peux avoir un petit verre d'eau ?
07:01Merci.
07:05Excusez-moi, monsieur, est-ce qu'il serait possible d'occuper la salle un petit moment et de couper le...
07:08Ah mais oui, bien sûr.
07:09Merci, vous êtes gentil.
07:14Vous vous rendez compte, si les curés peuvent même plus maintenir l'ordre maintenant ?
07:19Chloé, vous pouvez venir deux minutes ?
07:25Les gosses, ils ont rien dit, mais je les sens pas clairs.
07:27Je crois qu'ils cachent quelque chose.
07:28Bon, faites-les venir, on va les interroger ici.
07:31Bon, les enfants.
07:38Je vais franger avec vous.
07:40D'accord ?
07:42L'Ave Brunet m'a dit qu'il connaissait son agresseur,
07:45mais il ne m'a pas donné son nom.
07:47Donc je suppose que vous aussi, vous le connaissez,
07:50mais qu'il vous a demandé de...
07:52...
07:53...
07:54...
07:55...
07:56...
07:57...
07:58Mais qu'il vous a demandé de...
08:00... de rien dire.
08:02C'est ça ?
08:04Est-ce que l'abbé vous a fait jurer de ne rien dire ?
08:08D'accord.
08:11Je trouve que cette belle loyauté envers votre abbé
08:14vous honore, vraiment.
08:17Puisqu'il ne porte pas plainte, son agresseur n'ira pas en prison.
08:20Mais nous, on doit savoir qu'il sait.
08:22On doit lui expliquer que ce qu'il a fait, c'est pas bien.
08:24Pour ne pas qu'il recommence.
08:26Vous comprenez ça ?
08:29Alors là, ce qu'on va faire,
08:31pour ne pas trahir votre serment envers l'abbé,
08:33vous ne direz rien.
08:35Vous hacherez simplement la tête à mes questions
08:37pour me répondre soit par oui, soit par non.
08:40C'est honnête comme marché, non ?
08:44On est d'accord ou pas ?
08:47D'accord.
08:49Bon, ben je commence.
08:52Est-ce que vous connaissez celui qui a fait ça ?
08:55C'est quelqu'un qui fait partie du groupe Abbé Brunet ?
09:01Est-ce que vous savez pourquoi il a fait ça ?
09:06Et est-ce que l'un d'entre vous connaît son adresse ?
09:14Écoute-moi, mon homme.
09:16C'est très important, ça.
09:18Tu peux me dire son adresse ?
09:25Sois gentil.
09:26Dis-nous son adresse et après on t'en veut de plus.
09:31Chloé, donnez-lui votre carnet et un stylo, s'il vous plaît.
09:39Tu m'excuses, j'ai pas joué au jeu.
09:40On est d'accord, tu ne dis rien.
09:43T'as le droit d'écrire.
09:47Tu inscris simplement son nom et on te laisse tranquille.
09:49Tu inscris simplement son nom et on te laisse tranquille.
10:09Comment tu t'appelles ?
10:11Sylvain.
10:13Merci, Sylvain.
10:16Donc, Monsieur Durieux, si je récapitule.
10:18Votre femme, Huguette Durieux, a disparu il y a deux jours, le 24 août, à 13h45.
10:23Vous veniez de déjeuner, votre femme s'apprêtait à retourner à son travail rue Châtillon où elle est fleuriste.
10:27Elle est donc sortie, mais sans prendre ses papiers d'identité ?
10:30Bah, vous savez que cette canicule, on sait plus ce qu'on fait.
10:32Ce qui vous fait affirmer qu'elle avait l'intention de revenir après sa journée de travail.
10:35Bah oui.
10:36Puis enfin, on quitte pas les gens comme ça, même après 20 ans de mariage.
10:39Et vous croyez que c'est Monsieur Alexandre Berthier, votre voisin de palier, qui a enlevé votre épouse et l'a assassinée ?
10:46J'en suis sûr.
10:47Lisez les lettres anonymes.
10:48Eh, moins fort !
10:51C'est vrai, ça raconte que Berthier a tué plein de femmes, c'est un malade, une pourriture, mais...
10:55On en reçoit plein, des lettres comme ça, et pourtant, on n'a encore tué personne, nous.
10:58Mais lui, c'est un criminel !
11:00Tout le monde le sait, dans le quartier, il y a 30 ans, il a violé et tué une adolescente.
11:03Vous avez qu'à vérifier son casier, bon Dieu, vous verrez bien.
11:05Oui, oui, on va vérifier.
11:06Mais qu'est-ce qui vous dit que Berthier a tué votre femme ?
11:09La dépanneuse.
11:10Quelle dépanneuse ?
11:12Berthier est mécano au Garage Monjean, pas loin de chez moi.
11:14C'est lui qui s'occupe des dépannages.
11:16Et avant-hier, il déjeunait chez lui, la dépanneuse était garée en bas de l'immeuble.
11:19Et alors ?
11:20Alors, quand Huguette est sortie, je me suis rendu compte qu'elle avait oublié tous ses papiers, y compris sa carte orange.
11:24Son boulot est à 11 stations de métro. Je suis allé à la fenêtre pour la prévenir, elle avait disparu.
11:28Mais j'ai vu la dépanneuse démarrer.
11:29Vous avez vu qui était à l'intérieur ?
11:31Non, mais je suis sûr qu'Huguette était dedans.
11:33Pourquoi ?
11:34Parce que Berthier l'a déjà prise en stop, un jour où elle était à la bourre.
11:37Monsieur Durieux, vous vous entendez bien avec votre épouse ?
11:40Bah, vous savez, depuis le temps. Enfin, on est comme tous les vieux couples.
11:44On s'engueule bien de temps en temps, mais rien de grave.
11:46Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
11:48Chômeur, longue durée.
11:50Après son départ, qu'est-ce que vous avez fait ?
11:52Bah, je suis allé au bistrot chez Colin, j'y ai passé la journée.
11:55J'ai que ça à foutre, de toute manière.
11:57Et vous avez attendu 48 heures pour venir nous voir ?
12:00Bah oui, j'ai hésité. J'ai pas tout de suite pensé que l'autre salaud l'avait tué.
12:05Le jour de sa disparition, vous vous êtes disputé ?
12:08Ouais, on s'est un peu engueulés, alors.
12:10J'y peux rien, moi, si j'ai plus de boulot.
12:12Les menuisiers, tout le monde s'en branle.
12:14Votre femme, elle a de la famille, des amis ? Chez qui elle aurait pu aller ?
12:17Ses parents sont morts.
12:19Mais notre fille s'est mise en ménage avec une conne, c'est pas elle qui voudrait l'héberger.
12:23Elle a bien une copine dans le quartier, une couturière, Hélène Chassagne.
12:27Mais j'ai vérifié, elle est pas chez elle.
12:29Bon, on va enquêter et on va déjà vérifier votre alibi.
12:33Et vous allez quand même pas m'accuser ?
12:35Quoi, monsieur Durieux ? Nous, on n'accuse personne.
12:37Et vous ferez bien d'en faire autant, parce que pour le moment, rien ne prouve que votre femme est morte.
12:42Il l'a tuée, je vous dis !
12:44Bon, assieds-vous.
12:52Souvent, les petites poquettes ne prennent que les billets et abandonnent les papiers, alors...
12:56Avec un peu de chance...
12:58Je vous contacte dès que j'ai du nouveau. Au revoir, monsieur.
13:02Rien à faire pour moi, Nadine ?
13:04Non, votre femme ne m'a pas appelée. Vous savez bien que je vous le dirai.
13:08Merci, Nadine.
13:14Vous désirez autre chose ?
13:16Non, je suis d'une nature optimiste et je me dis qu'on va très vite retrouver mon portefeuille.
13:21Alors, si ça ne dérange personne, j'aimerais autant entendre ici.
13:24Vous savez que ça peut prendre une heure comme huit jours.
13:26Je parie pour une heure, moi.
13:27On peut aussi ne jamais la retrouver.
13:28Je suis sûr du contraire.
13:30Comme vous voudrez.
13:31Café ?
13:32Non, merci.
13:34Vous n'avez rien de mieux à faire que de rester dans ce sauna.
13:37Je suis romancier, alors je gère mon temple comme je veux.
13:42Régis Saint-Martin ?
13:50Laisse-moi deviner. Ta femme t'a foutu à la porte.
13:53Je sais qui ferait un bon flic, toi.
13:55Qu'est-ce que tu vas faire ?
13:56Justement, je me disais que tu pourrais peut-être m'héberger une nuit ou deux.
14:01Je t'apprends rien si je te dis qu'une G.A.V. expire au bout de 48 heures.
14:04Je crois qu'on avait la possibilité de dormir ensemble toute la nuit.
14:07Merci de ton enthousiasme.
14:09Alain, franchement, si ta femme l'apprend, tu crois que ça va lui faire plaisir ?
14:12Tu veux la récupérer, il faut penser un peu à elle.
14:14Et coucher chez moi, ça risque pas d'arranger tes affaires.
14:18En somme, t'avais envie de coucher avec moi tant que je risquais pas de débarquer dans ta vie, c'est ça ?
14:22Je t'ai jamais menti, Alain.
14:24Écoute, j'ai vraiment pas le choix, là.
14:26Faut que je me pose quelque part et j'ai pas de quoi payer l'hôtel.
14:29Ce matin, j'ai changé ma couette.
14:31Sûrement une intuition.
14:33Merci.
14:35Oui ?
14:37Il est toujours occupé ?
14:38Bernard, j'ai des nues sur le présumé tueur de femme.
14:40J'ai cru que Bernard l'a appelé.
14:43Bernard Léonetti.
14:45Merci.
14:47Un homme charmant, notre Berthier.
14:50Comme je les aime.
14:52À 20 ans, il est pompiste dans un garage au Véziné.
14:54Il viole et tue la fille du garagiste qui l'emploie à 12 coups de couteau.
14:57Au début, les flics pensent à une fugue.
14:59La gamine a 17 ans.
15:01C'est quand ils ont retrouvé le corps dans le jardin de Berthier qu'ils ont compris.
15:04Putain.
15:05Dossier psyche gratiné.
15:07Violent, agressif, sociopathe.
15:10Votre client, il est quand même très borderline.
15:12Ça va, non ?
15:13Est-ce que j'en dis ?
15:15Évidemment.
15:16Je comprends que Durieux soit flippé.
15:18Ouais.
15:19Et puis, sa sortie de prison il y a 15 ans.
15:21Berthier se tient à carreau.
15:23Aucun problème avec la justice.
15:24Et les thérapeutes qui l'ont suivi l'estiment guéri de ses pulsions meurtrières.
15:27Guéri, mon cul, oui.
15:28Jusqu'au jour où on va trouver une douzaine de bonnes femmes sous sa pelouse, elle vit.
15:31Calme-toi.
15:32Maintenant, il vit en appartement.
15:33En attendant, on n'a pas retrouvé de corps.
15:37Et la libide Durieux ?
15:38Bah, nickel.
15:39J'ai fait ma petite enquête chez lui.
15:40Aucune trace de sa femme.
15:42Un témoin l'a vue rentrer déjeuner.
15:43Et Durieux est bien allé retrouver ses potes dans un bar vers 14h.
15:47À part les rumeurs du mari, on n'a rien contre Berthier non plus.
15:50Laurent s'est demandé au standard.
15:53Faut l'auditionner, hein.
16:01Qu'est-ce que les parents apprennent à leurs gosses ?
16:05Le chômage, la misère, la dope à tous les coins de rue.
16:08Ok, ils ont plus de repères.
16:10Mais la religion, quand même.
16:11Même si on n'y croit pas, ça se respecte.
16:13Un prêtre, Chloé, c'est avant tout un homme.
16:16Et il arrive à tout homme de faire des conneries.
16:18Qu'est-ce que vous voulez dire ?
16:19Attendez, il est vachement cool, l'Avey Brunet.
16:21Il n'a même pas porté plainte.
16:22Justement.
16:23Justement quoi ?
16:24S'il s'est caché quelque chose.
16:27Attendez là, commandant, vous ne parlez pas sérieusement.
16:31Moi, j'ai fait le catéchisme, la première communion, la confirmation, tout le bataclan.
16:36J'en ai croisé plein des prêtres et des curés.
16:37C'étaient tous des gens super.
16:40Apparemment, on n'a pas croisé les mêmes, c'est tout.
16:50Messieurs-dames, bonjour.
16:51Poli judiciaire.
16:52Nous aimerions poser quelques questions à François Calder, s'il vous plaît.
16:57Je suis son père, Jean Calder.
16:59Mon fils m'a tout raconté, je vous en prie.
17:01Entrez.
17:20Merci.
17:34C'est ma mère, elle est sourde.
17:43Je lui ai dit que vous étiez des amis.
17:45Elle ne sait pas ce qu'a fait François, je ne voudrais pas qu'elle s'inquiète.
17:49Je suis désolé, monsieur Calder.
17:53On ne savait pas que...
17:54C'est mon jeune fils, Christophe.
17:57Son as me l'a emporté, je l'enterre demain.
18:14François s'est enfermé dans sa chambre depuis qu'il est rentré.
18:16Mon fils est devenu fou.
18:19Il criait que Christophe n'aurait pas dû mourir.
18:21Il s'en prenait à Dieu, disait qu'il le haïssait.
18:25Puis il a décroché le crucifix du mur et il est sorti en courant.
18:29Seigneur, aide-nous dans cette épreuve.
18:35Monsieur Calder, à votre avis, pourquoi François a agressé l'abbé Brunet ?
18:41Est-ce qu'il est juge responsable de quelque chose ?
18:44Oui, d'une certaine manière.
18:46De la mort de sa mère.
18:48Et de celle de son frère.
19:02Nous étions une famille heureuse et unie avant le cancer de ma femme.
19:07La mère des enfants était une personne très pieuse et très courageuse.
19:11Elle a été malade pendant de longues années.
19:13Et toutes ces années, ce saint homme, l'abbé Brunet, était à nos côtés.
19:18Il était notre confesseur et notre guide.
19:21Il a pris les enfants dans son groupe.
19:22Il les a éduqués dans la foi du Christ pour les aider à surmonter leurs douleurs.
19:27Comme des hommes forts, des hommes de Dieu.
19:30Mais François n'a jamais pu accepter la mort de sa mère.
19:34Comme il n'accepte pas celle de son frère.
19:39Maintenant, je vais vous demander de nous laisser.
19:40Nous attendons les amis et la famille, s'il vous plaît.
19:44Et vous croyez que c'est pour ça qu'il s'en est pris à l'abbé ?
19:47Dans son égarment, il a cru en visant le père Brunet que c'est Dieu lui-même qu'il pourrait atteindre.
19:52Sa mère et son frère ont été rappelés à Dieu et il n'admet pas que telle est sa volonté.
19:56La mort de mon frère, c'était pas la volonté de Dieu.
19:59François, je t'en prie, pas devant les amis.
20:01J'ai à vous parler.
20:05Mais pas maintenant !
20:10Moi, j'ai arrêté de fumer.
20:11J'ai arrêté.
20:13Vous avez raison, mais j'ai essayé et ça me coupe l'inspiration.
20:17Vous écrivez quoi ?
20:18Des polars.
20:20Génial.
20:21Vous aimez ça, des polars ?
20:22Des polars ? Ah non, merci.
20:24Mon truc, c'est fantastique.
20:25Vous m'apportez plein !
20:27Qu'est-ce qui vous arrive ?
20:30Mais portez plein de pourquoi ?
20:32Pourquoi et blessure, ça se voit, non ?
20:35Mais attendez, mademoiselle, j'ai cherché quelqu'un.
20:38Madame, mon mari m'a frappée !
20:41Le jour de mes noces, vous vous rendez compte ?
20:44Mais je vais lui faire payer ça, moi, le salaud !
20:46Alors, alors, mademoiselle, mais qu'est-ce qui vous arrive ?
20:49Mademoiselle, madame, malheureusement, parce qu'on est déjà passé devant le maire,
20:53mais je m'en fous, je vais faire casser le mariage.
20:56Et la cérémonie à 16h30 ne dure pas, il peut crever !
21:00Bon, bon, bon, alors avant d'en arriver là, vous allez me raconter toute votre histoire dans mon bureau.
21:03Je suis le commissaire Murteau.
21:04Commissaire.
21:08Sonia Baron invite.
21:11Baron, c'est mon nom de jeune fille,
21:13parce qu'il peut toujours courir pour que je porte son nom, le salaud !
21:18Normalement, on aurait dû se voir qu'à la cérémonie,
21:21mais bon, j'étais trop excitée, je voulais qu'il voit la robe.
21:25Alors ce matin, je lui ai demandé de passer chez moi.
21:27A votre mari ?
21:28Arrêtez de la péter comme ça, je vous dis qu'on va divorcer !
21:31Enfin bon, il passe, on s'embrasse et tout,
21:34j'essaie la robe devant lui,
21:36et là, il commence à me raconter son enterrement de vie de garçon.
21:39Vous savez ce qu'il a fait, ce fumier ?
21:41Non.
21:43Il a été dans un bar à putes !
21:45Voilà ce qu'il a fait, avec tous ses potes !
21:48Écoutez, mademoiselle…
21:49Oui !
21:50Non, Sonia, Sonia !
21:52De mon temps, c'était, disons, une tradition d'aller,
21:54la veille de son mariage, s'encanailler dans ce que vous dites là.
21:57Il a eu le culot de me dire qu'il n'en avait pas touché une !
22:00Et bien alors, tout va bien !
22:02Mais c'est faux ! Moi, je sais bien que c'est faux !
22:05Il a toujours aimé ça, les putes !
22:07D'ailleurs, cette famille, son père en a épousé une !
22:09Vous lui avez dit ça ?
22:11J'ai tout sifflé !
22:13Bon, écoutez, Sonia, vous êtes un peu nerveuse, ça, c'est normal !
22:16Aujourd'hui, il n'est pas un jour comme les autres !
22:18Vous savez plus tellement que vous en êtes !
22:20Vous doutez de lui, vous doutez de vous…
22:25Mais on en passe tous par là avant le mariage !
22:28Je vais vous dire, je sais de quoi je parle, j'en suis à mon troisième !
22:33Et puis, il ne vous a pas fait bien mal, hein ?
22:35Vous verrez, vous en rirez tous les deux dans dix ans, cette histoire !
22:39Allez, buvez !
22:42Voilà ! Alors, qu'est-ce que vous décidez maintenant ?
22:47Je veux porter plainte !
22:53Monsieur Berthier, d'après vous, est-ce que les époux de Durieux s'entendent bien ?
22:57Non, le ménage ne va pas fort, ils se disputent tout le temps !
23:01Souvent même, Durieux frappe sa femme !
23:04C'est madame Durieux qui vous l'a dit ?
23:06Non, simplement, les cloisons sont fines !
23:08Donc, depuis le 24 août, vous n'avez pas revu non plus madame Durieux ?
23:12Non !
23:14Monsieur Berthier, après avoir déjeuné chez vous ce jour-là, vous repartez travailler !
23:18Quelle heure était-il ?
23:21Environ deux heures, deux heures moins de quart !
23:24Vous voulez dire 13h45 ?
23:26C'est ça, oui, à peu près 13h45 !
23:30Comment ça, à peu près ?
23:32Je dis à peu près parce que je n'ai pas vraiment fait attention !
23:34Parce qu'à ce moment-là, je ne savais pas encore que j'aurais besoin d'un alibi !
23:37Ecoutez, monsieur Berthier, personne ne vous accuse de rien !
23:40C'est une simple audition !
23:42Une simple audition qui vire à l'interrogatoire !
23:45Je sais quand même faire la différence !
23:47J'en ai eu un certain nombre !
23:49Et je suppose que vous êtes déjà renseigné sur mon compte ?
23:52Ça va Berthier, on ne va pas inverser les rôles !
23:54On a un plaignant qui t'accuse d'avoir tué sa femme, là !
23:56Bernard !
23:58Ah, c'est Durieux qui m'accuse ?
24:00Non, évidemment !
24:01Toutes ces saloperies de lettres anonymes, toutes ces merdes !
24:04Pour vous, c'est clair, c'est moi !
24:06Berthier le tueur, Berthier le monstre !
24:08Je suis le coupable idéal !
24:09Personne ne dit ça !
24:10Non, vous ne le dites pas, mais c'est ça que vous pensez !
24:12Et lui qui me tutoie, déjà !
24:14J'ai tué quelqu'un, il y a 25 ans !
24:16J'avais 20 ans, j'étais malade, on m'a soigné !
24:18J'ai payé pour ce crime !
24:20Maintenant, je vous emmerde, je n'ai plus de ronde à vous rendre !
24:22Bon, monsieur Berthier, vous quittez votre domicile à peu près à 13h45 !
24:27Vous montez dans votre dépanneuse et vous allez où ?
24:28Depuis 15 ans que je passe ma vie à déménager !
24:31Il y a toujours quelqu'un qui finit par savoir !
24:34Ça commence par les lettres, puis les insultes,
24:37et après on vous crève les pneus de la bagnole, quand on ne lui met pas le feu !
24:40Monsieur Berthier, je vous ai juste posé une question !
24:42Vous êtes allé où avec la dépanneuse ?
24:44Moi, j'essaie d'être gentil avec tout le monde, je rends des services !
24:47Là, j'ai trouvé un bon boulot, j'ai un patron qui m'adore, mais non !
24:51Il faut toujours qu'on m'emmerde !
24:53Si tu n'avais pas massacré une môme, on ne t'emmerderait pas, connard !
24:56Ne me touchez pas, vous n'avez pas le droit !
24:58Vous n'avez pas le droit de lui faire ça, douze coups de couteau !
25:00Et avec madame Durieux, tu n'aurais pas remis le couvert là !
25:02Ça suffit maintenant !
25:04Oui, maintenant ça suffit, vous n'avez aucune charge contre moi !
25:07Me casse !
25:09Tu vas rester là, toi !
25:21Il faudrait mieux pour vous que je sois coupable,
25:23parce que sinon les salauds changent de camp !
25:28Merci !
25:36José, vous restez ici !
25:39Monsieur Berthier, qu'est-ce que vous avez fait le 24 août à 13h45
25:43après être monté dans la dépanneuse ?
25:47Le patron m'a appelé sur le portable, il fallait dépanner un type dans le douzième.
25:51J'y suis allé.
25:53Madame Durieux est déjà montée dans la dépanneuse ?
25:56Est-ce qu'il vous est arrivé, par exemple, de la prendre en stop pour l'emmener à son travail ?
26:03Une fois, oui, c'est arrivé, il y a un mois.
26:07Je ne l'ai pas tué.
26:12Vous allez me mettre en garde à vue ?
26:14Non, pourquoi ? J'ai rien contre vous.
26:18Attention !
26:20Ça va ?
26:22Bon, maintenant, vous allez vous prendre un énorme sandwich au fast-food d'en face, là,
26:26et puis ça va vous remettre à l'endroit, ça. Allez !
26:31Je n'ai pas d'argent !
26:32Bon, demandez au patron, il mettra ça sur ma note.
26:37Qu'est-ce qui ne va pas, Léonetti ?
26:39Je crois que je fais une gastro, je peux prendre ma journée.
26:41J'ai mis Porret sur l'affaire Durieux.
26:43Non, mais allez-y, allez-y, Léonetti, rentrez chez vous, reposez-vous, vous avez bien besoin.
26:47Et vous, Porret, vous êtes sûr, ça va bien ?
26:48Aujourd'hui, tout le monde s'est donné le mot pour m'emmerder ou quoi ?
26:50Parce que si c'est le cas, dites-le !
26:52Dites-le !
26:54Je veux voir Madame Chassagne, l'amie de la femme de Durieux.
26:56Viens avec moi.
27:01Agathe !
27:03Tu m'excuses, j'ai déconné tout à l'heure.
27:10Merci.
27:11Merci.
27:17C'est l'abbé Brunet qui a tué mon frère.
27:22Tué ?
27:24Tu veux dire...
27:26Physiquement ?
27:27Je comprends pas bien ce que tu veux me dire, François.
27:29Oui, tué.
27:32C'est grave, ce que tu dis là.
27:36Explique-nous, François.
27:38Les semaines dernières,
27:40Christophe et moi, on était dans le Jura en camp de vacances.
27:44C'est l'abbé Brunet qui le dirige.
27:47Moi, j'ai commencé à y aller à 14 ans, quand maman est tombée malade.
27:52L'abbé disait qu'il fallait que je devienne fort pour aider mes parents dans leur douleur.
27:56Papa est très croyant, alors.
27:58Alors, tout ce que dit l'abbé,
28:00il croit pas quand on lui raconte ce qui se passe dans ses camps.
28:03Mais qu'est-ce qui se passe dans ses camps ?
28:04Les randonnées nocturnes à moitié nues l'hiver, les stages de survie.
28:10Vous jettez la nourriture par terre et on doit se battre pour la prendre.
28:14Notre copain.
28:17Les humiliations, les...
28:19les châtiments corporels quand on fait pas ce qu'on nous demande.
28:23L'abbé disait aussi qu'il fallait endurcir Christophe.
28:28L'autre jour,
28:30il est parti en excursion dans la montagne,
28:32avec les juniors.
28:35Ils sont rentrés très tard,
28:37épuisés.
28:40Christophe est allé se coucher sous sa tente.
28:44Mon frère avait de gros problèmes d'asthme.
28:47Et cette nuit-là, il a eu une crise, mais...
28:50mais l'abbé lui a pas donné ses médicaments.
28:53Il faisait toujours ça pour...
28:55pour tester ses limites.
28:57Il attendait toujours que Christophe soit à bout de force.
29:00Quand il a appelé l'ambulance, c'était trop tard.
29:04Christophe est mort dans la nuit à l'hôpital.
29:08Et t'étais où, toi, cette nuit-là ?
29:10Sous une autre tente, avec les seniors.
29:14Christophe, il avait confiance dans l'abbé.
29:17Il était...
29:19Il était très religieux et très obéissant.
29:23Ce con, il aurait pu venir me voir !
29:25Me dire que ça allait pas !
29:29J'ai rien pu faire.
29:32Mais j'ai même pas entendu l'ambulance arriver, je dormais !
29:45Tu as raconté tout ça à ton père ?
29:47Papa...
29:50Papa...
29:52Papa...
29:54Comment il pourrait me croire ?
29:58Il jure que par l'abbé.
30:01C'est grâce à lui qu'il a pu accepter la mort de maman.
30:05Et celle de Christophe.
30:11Sylvain,
30:13c'était un copain de ton frère ?
30:15Oui.
30:17C'était son meilleur ami.
30:20On avait fait l'excursion avec lui.
30:24Bien.
30:26Tu es prêt à tout me répéter ?
30:41Bonjour.
30:43Comment tu t'appelles ?
30:44Marlon.
30:45Dis-moi Marlon, t'as pas vu Mme Chassagne par hasard ?
30:48Elle est là avec le pain.
30:50Merci Marlon.
30:54Mme Chassagne ?
30:55Oui.
30:56Capitaine Monnier et lieutenant Porret.
30:59C'est moi qui vous ai appelé.
31:00Oui, excusez-moi, je ne vous voyais pas arriver alors je suis allée faire une course.
31:03Dites-moi madame, vous savez par son mari que Guillette Durieux a disparu ?
31:06Oui, ce porc est venu frapper à ma porte pour savoir si elle était là.
31:09Mais je lui ai dit que je n'en savais rien, moi c'est la vérité.
31:11On dirait que vous ne l'aimez pas beaucoup M. Durieux.
31:13Ah ben c'est rien de le dire.
31:14Un homme qui passe son temps à taper sur sa femme, ce type-là c'est une ordure.
31:17Et un bon à rien.
31:18C'est vrai.
31:19Un homme qui passe son temps à taper sur sa femme, ce type-là c'est une ordure.
31:22Et un bon à rien.
31:24Pauvre Guillette, elle en a vu peur.
31:25Oui mais on a vérifié avec la main courante et Mme Durieux n'a jamais porté plainte.
31:28A votre avis pourquoi ?
31:29Pour qu'il lui tape encore dessus.
31:31Mme Durieux, la dernière fois que vous l'avez vue c'était quand ?
31:33Il y a quatre jours, je suis allée lui confectionner une petite couette.
31:36Je lui ai apporté chez elle.
31:37Et là elle ne vous a rien dit de particulier ?
31:39Je ne sais pas par exemple qu'elle avait l'intention de quitter son mari ?
31:41Mais ça elle me le disait tous les jours.
31:43Alors j'espère que cette fois elle a foutu le long loin d'ici.
31:45Mme Chassagne vous êtes bien sa meilleure amie non ?
31:47Oui.
31:48Si elle a tout simplement décidé de quitter son mari, comment se fait-il qu'elle ne venait même pas contacter ?
31:52Ça ne vous paraît pas bizarre ?
31:56Je ne sais pas.
31:58Mme Chassagne on peut monter chez vous cinq minutes ?
32:00Oui bien sûr.
32:03Dites-moi Mme Chassagne, vous vivez seule ?
32:05Oui.
32:06C'est pour vous tous quoi ?
32:08Oui, je l'achète frais et après je le congèle.
32:11Vous croyez qu'il lui est arrivé quelque chose ?
32:15Ben ouais Vincent, je sais que tu es en stage.
32:18Mais tu rentres si tard, on ne se voit pas.
32:21Et là il faut absolument que je te parle.
32:25Tu peux t'arranger ?
32:26Bon, je te prends au train.
32:40Merci.
32:58Vous avez vu dans quel état vous êtes ?
33:01Moi si je suis ici c'est pour bosser lieutenant, et tant qu'à faire avec des flics compétents et efficaces.
33:06Alors si vous avez un problème, prenez quelques jours.
33:08Je garantis que ce n'est pas en vous torchant au bureau et en avalant vos saloperies que vous allez les régler.
33:14Bon courage lieutenant.
33:30Dites, je me suis toujours demandé, c'est dur d'écrire.
33:34Il faut s'enfermer pour ça, c'est loin du monde.
33:39On dit qu'écrire c'est se retirer de la vie. Alors comme moi j'ai envie de vivre, j'écris peu.
33:44Merci.
33:46Je vous assure, l'écriture est une maîtresse si exclusive que mon ex-femme a fini par me quitter.
33:51Oh c'est con.
33:54Ça m'a permis au moins de sortir mon premier bouquin.
33:57Alors faites gaffe, si vous tenez à votre mari, vous imitez jamais.
34:02Je suis séparée.
34:06Vous êtes là ?
34:08Ben voilà, on a terminé.
34:10J'ai laissé Christophe avec ta grand-mère. Ça a duré tellement, j'ai eu peur que...
34:16Vous comprenez, on enterre Christophe demain.
34:20On n'a rien contre votre fils. L'abbé Brunet n'a pas porté plainte.
34:25Allez viens papa, on rentre à la maison.
34:28Mais bon sang capitaine, si madame Durie ne se cache pas chez sa meilleure amie,
34:32et si celle-ci n'est au courant de rien, c'est quand même très suspect.
34:36La famille, le travail, ça a donné quoi ?
34:38On a vérifié partout, rien monsieur.
34:40Vous voyez bien, si Berthier a vraiment tué cette femme, il n'y a pas une seconde à perdre.
34:44Mettez vos PV à disposition, la crime viendra dérouillée en observateur.
34:48Non monsieur le substitut, suivez-moi.
34:50Mettez les gars de la crime sur le dos.
34:52Non monsieur le substitut.
34:53Mettez les gars de la crime sur le dos.
34:55Demain toute la presse saura qui est Berthier.
34:57Et ce qu'on veut pour le moment, c'est lui éviter ça.
34:59S'il a tué, commissaire, il ne gardera pas longtemps son anonymat.
35:02Écoutez monsieur, on sait que Durieu est un homme violent et que sa femme en a peur.
35:06Peut-être qu'elle n'a prévenu personne pour pas qu'il la retrouve.
35:08Et puis Berthier sait que Durieu est parfaitement au courant pour ce qui le concerne.
35:12Il n'irait pas tuer la femme de quelqu'un qui risque de l'accuser.
35:14Je vous rappelle que Berthier a tué la fille de son employeur.
35:17Ce genre d'homme ne raisonne pas, il obéit à des pulsions.
35:19Oui, comme vous voudrez monsieur le substitut.
35:21Mais si vous saisissez la crime et que Berthier n'ait rien fait, alors là la presse va se déchaîner.
35:25Bon, rappelez-moi quand vous aurez du neuf, je vous laisse jusqu'à ce soir.
35:29Merci patron.
35:30Bon merci, merci, c'est vite dit ça.
35:32On a convoqué le garagiste, l'employé de Berthier, pour vérifier son alibi.
35:35Vérifiez, vérifiez, parce que si Berthier a vraiment buté la femme de Durieu, alors là, là, là, on est mal.
35:40Oui ?
35:42Hein Michel ?
35:44Non, non, non, je ne peux pas te voir aujourd'hui parce que j'ai beaucoup de travail.
35:46Oui ?
35:47Ben, demain aussi, pour les mêmes raisons.
35:50Après demain ?
35:51Oui, ben d'accord.
35:52Ben alors tu m'appelles.
35:53Au revoir.
35:55Monsieur le commissaire !
35:57Monsieur le commissaire !
36:01Vous avez raison monsieur le commissaire, j'ai été idiote.
36:04J'ai réfléchi et, enfin, j'ai appelé mon mari, il vient me chercher.
36:08Bon, alors si la cérémonie est à 16h30, ça va, il vous reste encore un peu de temps.
36:11Allez !
36:12Mais putain, mais t'es malade ou quoi ?
36:14Tu m'as foutu la honte devant toute la famille.
36:16Non mais pour qui tu te prends ?
36:17T'avais qu'à pas me toucher.
36:18Maintenant j'ai porté plainte et il te fout trop mon tour là.
36:20Non mais t'as insulté ma mère !
36:21Mais il ne fallait pas l'insulter.
36:22Ta mère c'était une grosse conne.
36:23Stop ! Stop, stop, stop !
36:25Bon, alors maintenant vous allez me foutre le camp et vous allez régler vos problèmes personnels dans la cour.
36:28Et puis vous, si vous voulez encore porter plainte, vous reviendrez quand vous serez calmés.
36:31Allez, allez, allez !
36:32Dehors !
36:33Dehors !
36:35Commissaire, on peut se voir sur l'affaire Brunet ?
36:37Le conseil de la Mougie, ne vous mariez jamais.
36:41Allez, suivez-moi dans mon bureau.
36:53Oh non, c'est un peu gros ça, la Mougie.
36:55C'est pas grave.
36:56C'est pas grave.
36:57C'est pas grave.
36:58C'est pas grave.
36:59C'est pas grave.
37:00C'est pas grave.
37:01C'est pas grave.
37:02C'est pas grave.
37:03C'est pas grave.
37:04C'est pas grave.
37:05C'est pas grave.
37:06Je vous annonce maintenant l'amistade d'un grand con...
37:10Oh, sala Mougie.
37:16Vous avez une dent contre les Curton ou quoi ?
37:18Ils vous ont élevé, c'est ça ?
37:20Vous voulez de la glace commissaire ?
37:21Oui.
37:23Patron, je vous assure que l'abbé Brunet en sortant de l'hôpital, s'est rendu directement chez le petit Sylvain.
37:27Le camarade de Christophe.
37:29Il est clair qu'il va tenter de l'influencer.
37:30qui a perdu sa mère et maintenant son frère.
37:33Vous voulez interroger un enfant paniqué
37:36qui a vu son abbé se faire agresser sous ses yeux
37:38parce que vous pensez qu'il vous cache quelque chose.
37:40Non, écoutez, franchement, commandant,
37:42il est tendancieux, votre dossier.
37:45J'ai appelé un ami au ministère de la Jeunesse et des Sports.
37:48Bien, ça, vous avez des amis haut placés.
37:50Oui.
37:51Il m'a certifié que, premièrement,
37:52le groupe abbé Brunet n'est pas reconnu par le ministère.
37:54Deuxièmement, son camp de vacances dans le Jura non plus
37:57n'est pas homologué.
37:58Et troisièmement, ses responsables d'encadrement
38:01ne sont diplômés ni du BAFA, ni du BFD.
38:04C'est quoi, ça, le BAFA et le BFD ?
38:06Ce sont les seuls brevets d'aptitude reconnus et homologués
38:08par les services d'État.
38:09Et ils les recrutent comment, ces responsables d'encadrement ?
38:12L'abbé Brunet appartient à une fraternité intégriste
38:14de l'Église catholique proche de l'extrême droite.
38:16Donc, ses responsables, ils les recrutent
38:18dans le milieu étudiant, militant pour ce parti.
38:20Ce sont des jeunes qu'on retrouve des fois dans le service d'ordre,
38:22vous voyez ce que je veux dire.
38:24Alors, moi aussi, faque, c'est ça, du ministère.
38:28Oui. Non, je ne veux pas être dérangé.
38:31Alors ça, ce sont des extraits d'un petit fascicule
38:33intitulé « C'est pourtant bien, mon fils ? »
38:35publié par l'abbé Brunet à compte d'auteurs.
38:37Je vous lis deux, trois phrases, commissaire.
38:39« Les enfants doivent obéissance absolue aux parents
38:41et aux personnes responsables.
38:43L'obéissance rend fort.
38:44La dureté et la froideur sont une bonne préparation à l'existence.
38:48Il ne faut pas céder aux besoins des enfants.
38:51Et à part ça, les marques de tendresse sont nocives.
38:53Le corps est quelque chose de sale et dégoûtant. »
38:55C'est bon, j'ai compris.
38:56Bon, vous convoquez le petit Sylvain avec ses parents.
39:00Mais attention, faites gaffe, la mougie.
39:02Il ne s'agit pas de se payer un curé pour le plaisir.
39:06Merci, commissaire.
39:08Monsieur Mongeun, depuis quand Berthier travaille dans votre garage ?
39:11Depuis deux ans maintenant.
39:13C'est pour ça, je vous le dis, je le connais bien.
39:15Berthier, c'est un employé modèle.
39:17Il ne ferait pas de mal à une mouche.
39:19Vous n'allez quand même pas croire ces conneries de lettres anonymes.
39:22Je suis sûr que c'est Marais qui les envoie.
39:23Marais ?
39:24Oui, c'est un mécano que j'ai viré il y a un an parce qu'il piquait dans la caisse.
39:27C'est Berthier qui l'avait vu faire et qui l'a fini par me dire.
39:31Je ne sais pas où est la femme à Durieux, mais c'est pour Berthier qu'il l'a zigouillé.
39:34À la rigueur, un jour, il a peut-être culbuté, mais c'est tout.
39:37Monsieur Mongeun, est-ce que vous êtes en train d'insinuer
39:39que votre employé avait des rapports intimes avec madame Durieux ?
39:41Non, je disais ça parce qu'il la prenait en stop de temps en temps.
39:44Enfin, c'est arrivé trois, quatre fois.
39:46Mais c'est un type sympa, Berthier.
39:48Il aime bien rendre service et tout.
39:51Attendez, pourquoi vous lui cherchez des poux ?
39:53Simonjeun, on l'a vérifié avec la remontée des appels.
39:56Avant-hier, le 24, vous avez appelé monsieur Berthier à 13h45
40:00pour qu'il se rende sur les lieux d'un dépannage.
40:02Est-ce que c'est ce qu'il a fait ?
40:03Oui, c'était un type qui est tombé en rideau dans le 12e.
40:06Et il y est allé tout de suite ?
40:08Oui. Enfin, non, il est arrivé avec une heure de retard.
40:11Le type a appelé le garage, il gueulait comme un veau.
40:14Enfin, il a fini par arriver quand même.
40:16Est-ce qu'il vous a justifié son retard ?
40:18Oui, il m'a dit qu'il y avait eu un accident en route du chemin vert.
40:25Les pompiers étaient là, il y avait le SAMU et tout le bordel.
40:29Et puis, il s'est retrouvé bloqué comme un con avec la dépanneuse.
40:34Attendez.
40:36C'est des conneries, ce qu'on dit sur lui.
40:38L'amauble, la fille du garagiste, c'est pas vrai ?
40:43Nous ne faisons que recouper des informations, monsieur Mongin.
40:45Le passé de votre employé n'a rien à voir avec ça.
40:47Oh putain, j'ai engagé un tueur.
40:49Monsieur Mongin, s'il vous plaît, rien n'indique encore que madame Durieux est...
40:54Le commissaire m'en va vous dire qu'on a retrouvé dans le canal
40:56le corps d'une femme non identifiée.
40:58Oh le salaud.
40:59Merci.
41:00Tu restes avec lui ?
41:01Vous me serrez Berthier en douceur.
41:03Mais attention, pas de suicide et encore moins une bavure.
41:05OK.
41:11Laurent, ce serait pas mal, ce bleu-là, pour la chambre.
41:14Hein ? Qu'est-ce que t'en penses ?
41:20T'attends que te fasse un ulcère ou tu me dises qu'il va pas ?
41:24J'ai vu mon fils ce matin.
41:26Maintenant que je sais qu'il m'a revu parce qu'il a les stupes au cul, ça me fout.
41:29En boule, tu veux pas savoir.
41:32T'as peut-être pas revu pour ça.
41:35Peut-être qu'il avait vraiment envie de te connaître.
41:37À trente ans ? Non, c'est les foutaises, ça.
41:40C'est dommage parce que moi je commençais à me sentir père, là.
41:43Je vais quand même pas couvrir un trafiquant de drogue, non.
41:45Écoute, Henri, tu fais comme tu veux, mais...
41:50Fais pas quelque chose que t'aurai sur la conscience tout le restant de ta vie.
41:54De toute façon, quoi que je fasse, je regretterai.
42:00Derrière le bâtiment, il y a une autre sortie. Vous planquez là, au cas où.
42:03Faites gaffe, il est peut-être armé.
42:06C'est ça, les panneuses. Il est là.
42:09Rentre chez toi ou tu dis rien à personne.
42:12Magnon, c'est l'heure du déjeuner. Dans cinq minutes, il y aura des moules partout.
42:15Si jamais il sort son flingue et qu'il se met à tirer, on est mal.
42:17Dis donc, depuis que t'as des problèmes avec ta femme, t'es devenu optimiste.
42:21Moigny en autorité. Tenez-vous prêts, on investit l'immeuble.
42:24Tu sais, je me sens pas vraiment faite pour être bigame.
42:27Ça tombe bien, parce que je me sens pas vraiment faite pour être mariée.
42:36Circulez, madame.
42:46Monsieur Berthier !
42:50Police !
42:52Police ! Ouvrez !
42:59Vous êtes en état d'arrestation.
43:01Avancez.
43:07Où est-il, ce salaud ?
43:08Les mains derrière le dos.
43:09Cet assassin !
43:11Lumière !
43:13Tu vas me prendre les infos et t'en trouver une femme dans le canal !
43:16Tu vas mourir, salaud !
43:18Salaud !
43:19Salaud !
43:28Regardez ce que vous avez fait ! Maintenant, coupable ou non, je suis foutu !
43:31Madame Durieux est bien montée qu'une seule fois dans votre dépanneuse, il y a un mois ?
43:35Non. Plusieurs fois.
43:37La dernière fois, c'était quand ? Avant-hier ?
43:39Avant-hier, je l'ai pas vue, je l'ai pas tuée, je vous dis.
43:41Comment voulez-vous qu'on vous croit, maintenant ?
43:43Pourquoi vous nous avez menti ?
43:45Parce que tu nous avais menti.
43:47Parce que tu nous avais menti.
43:49Parce que tu nous avais menti.
43:51Parce que tu nous avais menti.
43:53Parce que tu nous avais menti.
43:55Parce que tu nous avais menti.
43:57Parce que tu nous avais menti.
43:58Pourquoi vous nous avez menti ?
44:00Parce que tout m'accusait.
44:02Parce que j'avais peur que vous me gardiez et qu'on la prenne dans le quartier.
44:05Maintenant, c'est trop tard.
44:07Mon bail sera pas reconduit et mon patron m'a déjà appelé pour me virer.
44:12Monsieur Berthier,
44:14j'ai vérifié toutes les interventions des pompiers et du SAMU dans la journée du 24.
44:18Il n'y a pas eu d'accident en rue du Chemin Vert.
44:21Vous êtes arrivé sur les lieux de votre dépannage avec une heure de retard.
44:24Pendant cette heure, vous avez fait quoi ?
44:26Je suis allé chez Monsieur Bourgogne.
44:28Il y avait une fuite dans ses toilettes.
44:30C'était urgent, je lui avais promis de passer.
44:32Qu'est-ce que c'est que cette histoire de fuite ?
44:34En plus du garage, je fais des boulots noirs.
44:36C'est pour ça que je n'ai rien dit.
44:38La plomberie, la maçonnerie, je retape des jambes de bonne.
44:41Je fais ça pour plein de gens, vous pouvez vérifier.
44:43Des noms ?
44:45Monsieur Bourgogne,
44:47Madame Chassagne,
44:49les dupériers.
44:51Chassagne.
44:56Hélène Chassagne ?
44:58Elle loue des chambres de bonne au-dessus de chez elle.
45:01J'en ai retapé une il y a huit jours.
45:03Fonce.
45:12Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
45:15Vous êtes en garde à vue.
45:17Luc !
45:19Je vais vous mettre en cellule, c'est la procédure.
45:26Un rat dans votre cuisine ?
45:28Madame, c'est un service sanitaire qu'il faut appeler par la police.
45:31Non, non, nous, on ne se déplace pas pour les rats.
45:34Non mais je vous en prie. Au revoir, Madame.
45:36Bon, je vais vous laisser travailler.
45:38Tenez, ça me ferait plaisir de vous revoir.
45:41Ce n'est pas votre portefeuille ?
45:43Rentrez chez vous, monsieur.
45:45Ça m'étonnerait qu'on retrouve votre portefeuille d'ici ce soir.
45:50Je suis désolé, je t'ai jamais souvent en face.
45:53Ça faisait un moment que je voulais vous rencontrer.
45:55J'ai trouvé que ce moyen est ridicule.
45:58C'est moi qui...
46:05Ça ne vous dérange pas d'attendre là, mon père ?
46:07On voudrait d'abord voir Sylvain.
46:09Mais Sylvain est mineur.
46:11Et si ses parents me l'ont confié ?
46:13Est-ce que vous avez vraiment le droit...
46:15S'il vous plaît, mon père, asseyez-vous. Posez.
46:20Et vous êtes rentré tard de cette excursion ?
46:23Oui, vers 9 heures du soir.
46:26C'était une longue excursion, dis donc.
46:28Oui.
46:31Christophe était fatigué en rentrant ?
46:33Un peu, oui.
46:35À cause de son asthme ?
46:37Ouais, ça...
46:39Et pourquoi il n'a pas pris son médicament ?
46:42Hein ?
46:44S'il avait de l'asthme, il aurait dû prendre son médicament.
46:47Pourquoi il ne l'a pas pris ?
46:53Dans le camp ?
46:55Qui est-ce qui garde vos médicaments ?
46:58C'est l'abbé Brunet ?
47:04Chloé, la porte, s'il vous plaît.
47:12T'as envie de t'en aller, hein ?
47:15Moi, je te comprends, tu sais, moi, à ta place, je penserais pareil.
47:18Je me dirais, bon, allez, je vais leur raconter le minimum,
47:21comme ça, j'aurai pas de problème, ni avec l'abbé,
47:23ni avec mes parents, ni avec personne.
47:26Mais une fois que tu seras dehors, Sylvain,
47:28je suis sûr que tu regretteras de nous avoir rien dit.
47:30Tu vas penser que Christophe aurait voulu qu'on apprenne la vérité.
47:33Et tu vois, moi, je crois qu'il aurait aimé que ce soit toi qui nous la dise.
47:37Parce qu'il avait confiance en toi.
47:40Parce que tu étais son meilleur ami.
47:50Maintenant, si tu veux t'en aller, tu peux, Sylvain.
47:52On est rentrés au camp.
47:54Christophe était très fatigué.
47:56Il avait déjà demandé son médicament,
47:58mais l'abbé, il croyait qu'il faisait du chiquet pour pas avancer.
48:01Alors, il lui a pas donné.
48:09Et après ?
48:12Après, on s'est couchés,
48:14et Christophe, il allait vraiment pas bien.
48:16Il avait mal au ventre.
48:18Il avait mal au ventre.
48:19Christophe, il allait vraiment pas bien.
48:21Et l'abbé, il lui disait d'arrêter ses chichis.
48:25Et puis, à un moment,
48:27Christophe, il pouvait plus du tout respirer.
48:29J'étais dans le lit, juste à côté.
48:32Il sifflait tellement dans sa bouche.
48:37L'abbé, il est venu voir si tout le monde dormait.
48:40Alors, là, il a vu que ça allait pas,
48:42et il lui a donné son médicament.
48:45Et tu sais quelle heure il était ?
48:47Moi, je venais d'entendre le clocher d'église.
48:49Il était minuit.
48:52Mais c'est bien, Sylvain.
48:55Si Christophe te voit de là-haut, il doit être fier de toi.
48:58Si l'abbé apprend ce que j'ai dit, monsieur,
49:00je vais pas rentrer avec lui.
49:01Mais t'inquiète pas, je vais appeler tes parents,
49:02et c'est moi qui te raccompagnerai.
49:07Merci, monsieur le procureur.
49:09Oui, au revoir.
49:11Ils ont identifié le corps.
49:13Une femme qui s'est suicidée.
49:15Ce n'est pas votre épouse.
49:17Mais alors ?
49:20Qu'est-ce que t'en as fait ?
49:22Salaud !
49:23Monsieur !
49:24Asseyez-vous.
49:39Bugette !
49:41Hélène Chassagne l'a cachée dans une chambre.
49:43Madame Durien n'a pas voulu parler, pas peur de son mari.
49:45Mais t'étais où ?
49:47J'ai réussi à la convaincre de porter plainte.
49:49Pourquoi ?
49:50Pourquoi ?
49:51Ça suffit pas, ça ?
49:55C'est fini, Georges.
49:58Je te quitte.
50:00Mais, enfin, tu sais bien, j'ai pas fait exprès.
50:06Je t'aime, Bugette.
50:08Mettez-le dans la cellule du fond.
50:11Ça va aller ?
50:13Allez, sortez, monsieur.
50:15Vous avez vos papiers ?
50:17Oui, évidemment.
50:19On va enregistrer votre plainte.
50:33Je suis désolée, monsieur Berthier.
50:36Je pouvais pas imaginer que...
50:39Je sais bien...
50:49C'est à vous.
51:11Mon père, nous avons lu avec beaucoup d'intérêt votre...
51:14Facicule,
51:16intitulée « C'est pourtant bien, mon fils ».
51:17Merci, mademoiselle.
51:19Et bien, même l'agent Mathieu,
51:21qui pourtant est quelqu'un de très croyant,
51:23n'a guère trouvé de charité chrétienne dans vos idées,
51:25surtout dans celles concernant les enfants.
51:29Mais j'aime les enfants, commandant.
51:32Et je les éduque dans la foi du Christ.
51:35Si les parents me les confient,
51:37c'est pour leur inculquer les valeurs du bien
51:40et de la morale chrétienne.
51:42Pour que plus tard, ils abordent la vie
51:44avec le regard d'hommes catholiques,
51:47c'est une bonne affaire.
51:51Votre métier vous l'apprend tous les jours.
51:53Il y a tant de breuves billes égarées.
51:58Bien, reprenons, mon père.
52:00Vous affirmez donc avoir donné son médicament à Christophe
52:02en arrivant au camp à 21 heures.
52:04C'est exact ?
52:06Oui, c'est exact.
52:08Savez-vous ce qu'est la chronobiologie, mon père ?
52:11Non.
52:13C'est une méthode d'expertise toxicologique très fiable
52:15qui permet d'étudier la concentration d'un médicament.
52:18Par exemple, dans l'organisme.
52:21Autrement dit, nous pourrons très bien déterminer
52:23à l'autopsie à quelle heure exacte
52:25vous avez donné son médicament à Christophe.
52:27Et si vous avez menti,
52:29le juge retiendra contre vous l'outrage à magistrat.
52:31En plus de tout le reste, évidemment.
52:35Écoutez,
52:37j'aimais ce garçon,
52:39mais il fallait la guérir.
52:40Et si j'ai fait...
52:42Si j'ai fait une erreur,
52:44j'en appelle à la justice de Dieu.
52:48Avant cela, père Brunet,
52:50vous devrez en passer par la justice des hommes.
52:52Je vous place en garde à vue.
52:54Vous allez être présenté au parquet
52:56pour fait de maltraitance,
52:58non-assistance à personne en danger
53:00et homicide involontaire.
53:11Ah, t'étais là ?
53:13Oui, je me rafraîchissais.
53:19Faut être propre quand on revisite aux dames.
53:27Écoute Alain, excuse-moi, mais non.
53:29Non quoi ?
53:31J'ai pas envie que tu viennes à la maison.
53:33J'ai besoin de mon espace,
53:35d'un endroit où je peux m'occuper.
53:37J'ai pas envie que tu viennes à la maison.
53:38J'ai besoin de mon espace, de mon temps,
53:41de mon silence, tu comprends ?
53:43Et puis tu viens parce que ta femme t'a viré,
53:45j'ai pas envie de ça, même une nuit.
53:47Je suis désolée.
54:01Ah, mon père !
54:03C'est l'église qui m'a prévenu.
54:04Je vais vous trouver le meilleur avocat, mon père.
54:06Ne vous inquiétez pas, hein ?
54:08Ne vous inquiétez pas !
54:12Monsieur Calder, votre jeune fils est mort par sa faute.
54:15Comment pouvez-vous dire de telles horreurs ?
54:18Il a avoué.
54:20C'est faux.
54:22Vous arrêtez un saint homme,
54:24le représentant de Jésus-Christ sur terre.
54:26On arrête un homme, Monsieur Calder,
54:28un homme de chair et de sang.
54:30Et qu'est-ce qu'il vous faut pour que vous compreniez ?
54:32Qu'il vous tue le dernier qui vous reste ?
54:34Alors c'était vrai ?
54:38Tout ce que disait François, c'était vrai ?
54:47Oh, mon Dieu !
54:49Rentrez chez vous, Monsieur Calder,
54:51et allez vous occuper de François.
54:53C'est votre fils, il vous aime et il a besoin de vous.
54:56Et maintenant, sur cette terre,
54:58pas quand il sera trop tard.
55:04C'est bon, on y va.
55:35Ma dupe, c'est pas encore fermé.
55:37J'aurais pu faire les courses, quand même.
55:39Je pensais qu'on irait au resto.
55:42Tu vois, je fais rien de bien en ce moment.
55:47Tu aimes bien mon sauté de veau aux carottes d'habitude, non ?
55:50J'ai plus le goût à rien.
55:52Même plus le goût de manger.
55:54Oh là là, c'est grave.
55:56Bon, on va se faire un petit repas entre amoureux
55:58et tu raconteras tes malheurs à ton copain.
56:00Tu sais, je suis content de te voir.
56:01Et après, câlins et dodo.
56:31Sous-titrage MFP.

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