La France aura-t-elle bientôt un Premier Ministre ? / Plus d'allocations pour les trafiquants de drog

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Les débats de l'été avec Anne Durez, Nicolas Corato, Madi Seydi

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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Benjamin Gleize.
00:00:06Ben oui, il est 10h30, c'est l'heure d'ouvrir nos débats de l'été avec vous.
00:00:10Vous le savez, vous nous appelez aux 0826 300, et puis sur nos réseaux sociaux, notamment notre compte Facebook Sudradio.
00:00:18J'aurai l'occasion de lire vos commentaires comme chaque matin.
00:00:21Pour faire avancer aussi ces débats, nos débatteurs du jour, je les remercie d'être avec nous ce matin. Anne Durez, bonjour.
00:00:29Bonjour à tous.
00:00:30Présidente de l'association Femmes de Loi, Madi Sedi est avec nous, conseillère en communication, auteur de Françaises venues d'ailleurs publier chez Stock.
00:00:39Bonjour.
00:00:40Bonjour.
00:00:40Et merci d'être avec nous également ce matin sur Sudradio.
00:00:43Et puis Nicolas Courateau, bonjour.
00:00:44Bonjour.
00:00:45Président fondateur du Think Tank Place de la République.
00:00:49On va revenir bien sûr dans quelques instants sur ces consultations qui ont débuté à l'Elysée, le nouveau Front Populaire qui ouvre le bal de ces consultations.
00:00:58En vue de la nomination qui s'annonce complexe d'un nouveau Premier ministre.
00:01:03Mais d'abord, on commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
00:01:07On commence avec vous, Anne Durez.
00:01:09C'est un coup de cœur pour Zakia Khoudadadi.
00:01:14Qui est-elle ? Racontez-nous.
00:01:15Pourquoi ce coup de cœur ?
00:01:16Alors, ce coup de cœur pour Zakia Khoudadadi, qui est une jeune athlète paralympique afghane de 25 ans.
00:01:26Ce coup de cœur, il est destiné bien sûr à cette jeune athlète, mais aussi évidemment à tous les athlètes paralympiques.
00:01:33Puisque les Jeux paralympiques débutent dans une semaine, jour pour jour maintenant.
00:01:39Ce sera mercredi la cérémonie d'ouverture.
00:01:41Voilà, donc moins d'une semaine.
00:01:42Vous faites bien de rectifier.
00:01:44Zakia est une jeune femme extraordinaire qui a un parcours exceptionnel.
00:01:49Elle vivait en Afghanistan.
00:01:52Elle s'entraînait pour le taekwondo, qui est une discipline assez dynamique, comme beaucoup de disciplines olympiques.
00:01:59Et lors de la prise de pouvoir des talibans, qui ont repris le pouvoir, son entraîneur lui a dit dans la minute quasiment,
00:02:08je ne te connais plus, tout s'arrête pour toi.
00:02:12Grâce à la France et à la détermination d'une personne que vous connaissez peut-être,
00:02:18qui est l'une de mes amies, qui s'appelle, excusez-moi, j'ai tout d'un coup...
00:02:25Faïmé Robiol, qui est franco-iranienne, qui vit en France depuis plusieurs décennies.
00:02:35Faïmé a déployé toute son énergie pour contacter l'ambassade de France en Afghanistan
00:02:41et aider Zakia à être exfiltrée de ce pays.
00:02:47Et depuis trois ans maintenant, Zakia s'entraîne en France, est très combative,
00:02:51et met toute son énergie pour essayer de remporter une médaille, on le lui souhaite ardemment.
00:02:58Et au travers de ce coup de cœur, je l'ai dit, je voudrais évidemment souligner l'importance des Jeux Paralympiques
00:03:05et aussi rappeler, nous l'avons tous certainement en tête, mais rappeler que même si l'on parle moins de l'Afghanistan,
00:03:12il y a depuis environ deux ans, plus de 300 femmes qui ont été tuées ou qui ont été violentées, torturées.
00:03:20Et les talibans ont encore tout récemment, on a du mal à suivre l'arsenal de leurs lois,
00:03:26tellement elles sont toutes plus radicales et atroces les unes que les autres.
00:03:31Il y a encore une loi qui vient d'être passée par les talibans, adoptée par les talibans,
00:03:35qui réprime encore plus sévèrement le fait de montrer un demi-centimètre de sa peau.
00:03:42Donc les femmes sont torturées, violées, emprisonnées, elles n'ont plus accès, elles n'ont plus de vie publique,
00:03:49elles n'ont plus de vie éducative, elles n'ont plus de vie sociale.
00:03:52Et cette jeune femme, Zakia, je voudrais terminer par là, je crois qu'elle a entrepris des démarches pour demander la nationalité française.
00:04:01Je ne sais pas quelle sera l'issue de cette demande, mais c'est un beau coup de chapeau qu'on peut rendre aussi à toutes les femmes qui se battent pour leur liberté,
00:04:10qu'elles soient dans les pays qui sont en guerre et là où les droits des femmes sont opprimés,
00:04:16ou bien que ces femmes soient en France, parce que partout dans le monde, il faut le dire et le redire,
00:04:21il y a des femmes dont les droits sont menacés et même interdits.
00:04:26Madia, c'est dit, peut-être un mot d'abord sur ce symbole très fort avant de passer à votre coup de gueule ?
00:04:32Absolument, je trouve que ça aurait pu être un coup de cœur même collectif, que je partage complètement.
00:04:38Effectivement, on ne doit pas oublier la situation de ces femmes en France, on est vraiment bien lotis,
00:04:43ça il faut le rappeler et je crois que c'est important de rappeler qu'effectivement,
00:04:50les femmes continuent à être opprimées, elles continuent à être oppressées ailleurs dans le monde
00:04:54et je trouve que ça, c'est un très beau symbole de cette battue d'avoir pu quitter son pays
00:04:58et de continuer peut-être par la suite, si elle arrive à rester en France, je pense qu'elle restera
00:05:03ou peut-être qu'elle obtiendra un statut de réfugiée, continuer à porter cette parole
00:05:09pour montrer qu'aux autres femmes qui sont dans cette situation partout dans le monde,
00:05:13que ça peut être possible aussi quand on a une voix entendue et qu'on est accompagné, porté.
00:05:17Zaki a concours, pardon, rapidement, Zaki a concours sous la bannière des réfugiés.
00:05:21Tout à fait.
00:05:22Elle a le statut de réfugiée.
00:05:23Oui, c'est important de préciser que, souvent on l'ignore quand on méconnait un peu l'Olympisme,
00:05:29mais il y a une délégation d'athlètes réfugiés.
00:05:32Oui, c'est tel qu'il y en a pour les Jeux Olympiques déjà.
00:05:33Pour les Jeux Olympiques comme pour les Jeux paralympiques.
00:05:35Tout à fait.
00:05:36Ces athlètes réfugiés sont supportés, financés, soutenus par des nations ou des fédérations sportives du monde entier
00:05:43et c'est vraiment à mettre au crédit de l'Olympisme et de l'Olympisme international
00:05:47que de pouvoir donner une représentation, une visibilité à des athlètes
00:05:51qui ne peuvent pas concourir sous leur propre bannière, dans leur propre pays.
00:05:55C'est d'ailleurs une décision récente et le CIO a beaucoup insisté encore sur ces JO.
00:06:01Ce sera le cas aussi pour les Jeux paralympiques.
00:06:04Madi Sedi, je le disais, vous, ce matin, c'est un coup de gueule.
00:06:08Alors, moi, ce matin, c'est un coup de gueule.
00:06:09Effectivement, c'est un coup de gueule.
00:06:11C'est un coup de gueule plutôt politique.
00:06:14Alors, on vient de quitter l'euphorie des JO.
00:06:18Là, on va rentrer dans les paralympiques.
00:06:20Sauf que les urgences, elles sont toujours là.
00:06:23Et notamment, moi, mon coup de gueule, il concerne les établissements de santé.
00:06:28Alors, effectivement, le problème était déjà là avant.
00:06:31Il est encore là.
00:06:33Aujourd'hui, les médecins, les praticiens sonnent l'alarme.
00:06:37Ils sonnent l'alarme.
00:06:38Alors, évidemment, on a toujours les chiffres en termes de politique.
00:06:42C'est toujours, on a les chiffres des syndicats et on a ceux de la police.
00:06:45Donc, pour le ministère, ça ne serait que 50 établissements qui seraient saturés.
00:06:49Pour les syndicats, c'est bien plus.
00:06:51Pour eux, les urgences sont complètement saturées.
00:06:53Et ça dépasse largement la question qu'on connaît tous,
00:06:57à savoir quand on est dans un territoire reculé.
00:07:01Alors, c'est plus compliqué.
00:07:02Là, c'est vraiment même dans des grandes villes.
00:07:03On a des villes comme Nulouse.
00:07:05On a Laval qui n'arrive plus à assurer des urgences.
00:07:08Il va y avoir que six urgences, je crois, en mois de septembre.
00:07:10Et ça, c'est scandaleux dans un pays comme le nôtre,
00:07:12où on a la chance d'avoir accès à des soins.
00:07:15Sauf que cette chance dont on revendique et dont on se targue,
00:07:19aujourd'hui, est un petit peu loin.
00:07:21Et je trouve que c'est aussi le moment pour les politiques
00:07:23de reprendre les choses en main.
00:07:25Parce que la situation est très grave.
00:07:27On a des gens qui n'arrivent pas du tout à accepter aux urgences.
00:07:30On a eu le problème des violences aux urgences.
00:07:34Mais là, c'est et les violences et on n'a pas d'accès.
00:07:38Et je trouvais que c'était vraiment scandaleux dans un pays comme le nôtre.
00:07:41Alors, évidemment, les Jeux Olympiques, c'est extraordinaire.
00:07:44Moi, j'ai adoré ces Jeux Olympiques.
00:07:46On a eu des médailles extraordinaires.
00:07:48J'aurais rêvé d'être porte-drapeau.
00:07:50Et puis, j'étais très fière de ce qu'on a fait.
00:07:52J'espère qu'on aura autant de médailles aux Paralympiques.
00:07:59Néanmoins, je crois que la politique, c'est aussi une continuité.
00:08:02Et il est important que le gouvernement se rende compte
00:08:06que la santé, c'est pire.
00:08:07Et je crois que ça va nulle part.
00:08:08Il y a la santé, il y a aussi l'éducation.
00:08:10Mais moi, aujourd'hui, c'était surtout sur la santé que je voulais parler.
00:08:13Avec un ministre de la Santé, un démissionnaire délégué à la santé, un Frédéric Valtoux,
00:08:17qui a tenu des propos qui ont beaucoup fait réagir.
00:08:19Il a dit que la situation dans les urgences s'était légèrement améliorée
00:08:22par rapport à l'an dernier.
00:08:24Nicolas Correto, vous partagez ce coup de gueule, cette inquiétude, d'une certaine manière.
00:08:28Je partage ce coup de gueule et je le mets en relation à notre débat de tout à l'heure.
00:08:31Il faut qu'on sorte de l'illusion selon laquelle on pourrait se contenter
00:08:36d'un gouvernement démissionnaire, alors que les problèmes des Français
00:08:39sont criants, sont urgents et sont quotidiens.
00:08:41Les fins de mois, c'est tous les mois.
00:08:43Jeux olympiques ou pas.
00:08:45Et pour prendre un exemple qui va dans le sens de ce que vous donniez pour les urgences,
00:08:50il se trouve que dans les EHPAD, il y a des Françaises et des Français qui travaillent,
00:08:55qui sont souvent mal payées ou mal rémunérées.
00:08:58Il y a un accord qui a été passé au mois de juin entre les partenaires sociaux
00:09:02pour étendre la prime Ségur à l'ensemble des personnels des EHPAD.
00:09:05Cet accord a été agréé par le gouvernement en juin.
00:09:10Depuis, qu'est-ce qu'on attend ?
00:09:12Un budget pour financer cette hausse de salaire
00:09:16qui n'est pas minime, c'est quasiment un mois de plus par an
00:09:20pour les salariés dans les EHPAD.
00:09:22Aujourd'hui, aucun employeur n'est en capacité de verser cette prime
00:09:26parce qu'on attend une décision budgétaire du gouvernement
00:09:29qu'il ne peut pas prendre.
00:09:30Et donc vous voyez cette idée que le temps court
00:09:32et que c'est pas si grave parce que c'est l'été,
00:09:34parce que c'est les Jeux olympiques,
00:09:35ça a des conséquences très concrètes quotidiennes
00:09:37pour des milliers et des milliers de Français.
00:09:39Anne Durez, à propos de cette inquiétude,
00:09:42de ce coup de gueule véritablement concernant les urgences de ce pays,
00:09:46mais on peut parler effectivement,
00:09:49et c'est le cas de la santé du point de vue général,
00:09:52de toute cette santé.
00:09:53Inquiétude également pour vous ?
00:09:55Ralbolle ?
00:09:57Ce constat, c'est le constat d'une...
00:10:00On ne peut qu'être en colère
00:10:02et je dirais même que c'est indigne d'un pays
00:10:07démocratique, civilisé,
00:10:10que de laisser des personnes,
00:10:12et je pense notamment, elles ne sont pas les seules,
00:10:14mais notamment à nos aînés,
00:10:16aux personnes âgées,
00:10:18dont j'ai entendu que certaines d'entre elles
00:10:20étaient malheureusement décédées
00:10:23sur des brancards,
00:10:25sans avoir à boire,
00:10:27sans avoir le moindre soin,
00:10:29sans recevoir le moindre soin,
00:10:32dans des urgences,
00:10:33dans des situations indignes.
00:10:36Absolument indignes.
00:10:38Et il n'y a pas d'excuses à cela.
00:10:40On a eu l'exemple du côté de l'hôpital de Brest,
00:10:47les syndicats qui ont affiché
00:10:49chaque exemple qu'ils ont eu,
00:10:52de personnes, notamment de personnes âgées,
00:10:54qui ont dû attendre des heures
00:10:56avant d'être prises en charge.
00:10:58Ce n'est pas faute d'alerter ?
00:11:00Non, ce n'est pas faute d'alerter,
00:11:02on le sait depuis longtemps,
00:11:04depuis des années,
00:11:05nous savons que les urgences sont saturées,
00:11:07nous savons que le personnel des urgences
00:11:09est contraint parfois à gérer des situations
00:11:11qui ne sont pas de leurs,
00:11:12qui ne sont pas dans leurs compétences,
00:11:13elles sont victimes d'agressions,
00:11:15les gens ne sont pas soignés
00:11:17comme ils devraient être soignés,
00:11:18et ça tout le monde le sait,
00:11:19c'est pour ça que ça me scandalise d'autant plus
00:11:21et Frédéric Valtout qui vient vraiment
00:11:23du monde de la santé,
00:11:24donc il a une vraie connaissance
00:11:26du terrain,
00:11:27et je ne comprends pas qu'on ne puisse pas
00:11:29gérer le conseil des faits depuis des années,
00:11:31nous le connaissons tous,
00:11:33a priori on a des solutions,
00:11:35mais je ne comprends pas,
00:11:36le rôle du politique c'est aussi
00:11:37passer les constats d'agir,
00:11:38et malheureusement dans l'action
00:11:40on les voit moins.
00:11:41On poursuit les débats de l'été
00:11:43dans quelques instants avec vous,
00:11:45bien sûr débatteur,
00:11:47et puis avec vous également
00:11:49qui écoutez ce débat,
00:11:51c'est débat 0826 300 300,
00:11:53si vous voulez passer l'antenne,
00:11:55dites nous ce que vous pensez
00:11:57de toute cette actualité,
00:11:58vous choisissez bien sûr les thèmes
00:11:59que vous voulez évoquer à l'antenne,
00:12:01et puis dans quelques instants
00:12:02je lirai aussi quelques-uns
00:12:03de vos commentaires sur Facebook,
00:12:04on reste ensemble avec vous
00:12:06Anne Durez, Maddy Cédille,
00:12:08et puis Nicolas Corateau,
00:12:09à tout de suite sur Sud Radio.
00:12:1711h moins le quart sur Sud Radio,
00:12:19on poursuit les débats de l'été
00:12:21avec nos débatteurs du jour,
00:12:22Anne Durez, Maddy Cédille et Nicolas Corateau,
00:12:25on parlait il y a quelques instants
00:12:27de la saturation des urgences,
00:12:29quelques témoignages sur le Facebook
00:12:32notamment celui-ci,
00:12:33celui de Christine,
00:12:35qui nous disait,
00:12:37Véronique pardon,
00:12:38qui nous disait qu'à Toulouse
00:12:39elle avait eu 22h d'attente
00:12:41avant une prise en charge,
00:12:43témoignage de ce que vous disiez,
00:12:45justement exemple
00:12:47de ce que vous racontiez tout à l'heure
00:12:48et de votre coup de gueule notamment,
00:12:50Maddy Cédille,
00:12:51on poursuit les coups de coeur,
00:12:52les coups de gueule avec vous,
00:12:53Nicolas Corateau,
00:12:54c'est un coup de coeur
00:12:55au fil aux Etats-Unis avec vous ?
00:12:57Oui, parce que le quotidien des Français
00:12:59il est impacté par les décisions
00:13:01qui vont être prises dans les jours qui viennent
00:13:03mais il y a aussi une élection
00:13:05qui peut changer notre vie quotidienne
00:13:07à nous c'est l'élection de novembre
00:13:09aux Etats-Unis pour la présidentielle
00:13:11et à l'occasion de cette campagne
00:13:13nous avons découvert,
00:13:15non seulement Kamala Harris
00:13:17après beaucoup de circonvolutions
00:13:19mais on a découvert un personnage,
00:13:21son colistier qui s'appelle Tim Valls
00:13:23qui crève l'écran aux Etats-Unis
00:13:25qui était quasiment inconnu
00:13:27et qui devient la coqueluche de cette élection
00:13:29qui a fait un discours lors de son investiture
00:13:31avant-hier, parfaitement
00:13:33remarquable
00:13:35qui à mon avis restera dans les annales
00:13:37des discours politiques, 15 minutes de discours
00:13:39ça fait rêver quand on entend
00:13:41certains discours ici en France,
00:13:4315 minutes de discours où il y a tout dedans
00:13:45il y a de l'émotion,
00:13:47il y a une présentation de sa personnalité
00:13:49peut-être aussi de son intimité, je partage moins
00:13:51ses capacités là mais c'est très américain
00:13:53et puis surtout beaucoup de discours politiques
00:13:55Tim Valls est un personnage intéressant
00:13:57il est gouverneur d'un état rural, le Minnesota
00:13:59il a grandi dans un petit village du Nebraska
00:14:01c'est un enseignant du secondaire
00:14:03entraîneur d'une équipe
00:14:05de football américain
00:14:07vous imaginez en France
00:14:09ça fait combien de temps qu'on n'a pas connu
00:14:11un enseignant ou un fonctionnaire ou plus haute fonction
00:14:13et bien aux Etats-Unis, ce pays
00:14:15qu'on dit si élitiste, dont on dit
00:14:17qu'il faut beaucoup d'argent pour parvenir
00:14:19aux premières mandatures, on a
00:14:21peut-être un prochain vice-président
00:14:23issu de ce milieu rural
00:14:25avec beaucoup d'humilité et puis quelqu'un qui en même temps
00:14:27a décidé de se focaliser sur
00:14:29des sujets de société très forts
00:14:31la défense des libertés, il n'a pas
00:14:33hésité par exemple à restreindre
00:14:35l'usage des armes dans son état
00:14:37c'est quelqu'un qui s'est beaucoup
00:14:39mobilisé sur le droit à l'avortement
00:14:41et pour protéger le droit à l'avortement pour les femmes
00:14:43et je trouve que dans son discours de 15 minutes
00:14:45il y avait un passage incroyable sur
00:14:47la PMA et où il racontait
00:14:49le combat
00:14:51que ça avait été avec sa femme pour avoir des enfants
00:14:53pour lutter contre ce fléau
00:14:55qu'est la stérilité qui affecte de nombreux couples
00:14:57bref, je trouve que c'est un personnage
00:14:59très intéressant à regarder
00:15:01et que cette élection
00:15:03américaine, au-delà de son résultat
00:15:05elle doit nous amener aussi à réfléchir sur la qualité
00:15:07du discours politique, sur la qualité
00:15:09du personnel politique, qu'on a des choses
00:15:11à apprendre de ce que sont
00:15:13en train de produire les Etats-Unis, notamment le camp démocrate
00:15:15La politique ce n'est pas que du
00:15:17calcul, de la stratégie, c'est
00:15:19d'abord finalement
00:15:21aussi des propositions de fond
00:15:23Anne Urez
00:15:25ça vous fait réagir, ça aussi, c'est ce qui nous manque
00:15:27peut-être aujourd'hui encore plus en ce moment
00:15:29du côté de la politique française
00:15:31Je partage complètement votre coup de cœur
00:15:33et mon coup de cœur, si j'avais
00:15:35la possibilité d'en partager
00:15:37un autre serait pour ce ticket
00:15:39présidentiel, il y a quelques semaines
00:15:41à l'intérieur de ce studio
00:15:43mon coup de cœur portait sur Kamala Harris
00:15:45femme de loi, non pas
00:15:47parce qu'elle est une femme de loi
00:15:49ancienne procureure
00:15:51et surtout parce que
00:15:53elle démontre
00:15:55en ce moment
00:15:57on doutait un petit peu de sa capacité de leadership
00:15:59parce qu'elle était invisible
00:16:01comme beaucoup de vice-présidentes
00:16:03aux Etats-Unis, c'est la fonction qui fait cela
00:16:05et elle démontre en ce moment
00:16:07à la fois sa capacité de leadership
00:16:09sa fermeté
00:16:11et l'équilibre au travers
00:16:13des premières propositions de son programme
00:16:15qu'elle arrive à trouver, qui n'est pas
00:16:17un équilibre facile entre
00:16:19la continuité du programme
00:16:21de Joe Biden, dont elle est comptable
00:16:23d'une part, et d'autre part
00:16:25le changement
00:16:27qu'elle envisage d'impulser si elle est
00:16:29élue à la tête des Etats-Unis
00:16:31et cette nuit pour moi a été
00:16:33courte, j'ai écouté
00:16:35son discours en direct
00:16:37et alors au-delà du show
00:16:39que les Américains savent
00:16:41mettre en scène
00:16:43elle a insufflé en effet
00:16:45un souffle de liberté
00:16:47et cette
00:16:49liberté dont on parle, liberté
00:16:51dans les droits, vous venez de le rappeler, dans l'exercice
00:16:53des droits, liberté dans la concurrence
00:16:55dans l'exercice
00:16:57de la concurrence entre les entreprises
00:16:59elle a vraiment
00:17:01elle se focalise sur les classes moyennes
00:17:03dont elle est issue, de même que son colistier
00:17:05et ce qui me frappe
00:17:07c'est à la fois cette fermeté
00:17:09cette capacité à parler d'elle-même
00:17:11et à refaire vivre
00:17:13ce rêve américain
00:17:15qui a façonné et construit
00:17:17cette société américaine
00:17:19depuis l'arrivée du Mayflower
00:17:21au XVIIe siècle
00:17:23et les jeux ne sont pas faits
00:17:25l'élection va être serrée
00:17:27mais moi qui suis
00:17:29une femme de loi, une juriste
00:17:31je peux vous dire que quand on me parle
00:17:33valeur démocratique, liberté
00:17:35le poids de la justice
00:17:37de la séparation des pouvoirs
00:17:39ça ce sont des valeurs
00:17:41ce sont des valeurs qui me parlent
00:17:43et pour terminer, oui je crois que
00:17:45nos politiques pourraient s'inspirer de la recherche
00:17:47de l'intérêt général, on va certainement en parler
00:17:49trouver des compromis
00:17:51c'est faire vivre l'intérêt général
00:17:53ça me paraît très important aussi en France
00:17:55Madi s'est dit
00:17:57pour conclure rapidement sur la politique
00:17:59américaine et cette investiture
00:18:01pour le camp démocrate de Kamala Harris
00:18:03et ce ticket avec Tim Patts
00:18:05vraiment en deux mots
00:18:07je n'ai pas suivi
00:18:09les discours, mais effectivement
00:18:11je trouve qu'on aurait des leçons à prendre des Etats-Unis
00:18:13sur leur capacité
00:18:15en tout cas à investir des gens
00:18:17qu'on ne voit plus en France
00:18:19je trouve que ça fait quelques années en France
00:18:21on a une nouvelle, et puis c'est très bien
00:18:23qu'on ait du renouvellement, mais je trouve
00:18:25qu'on n'a plus le personnel politique à la hauteur
00:18:27on n'a plus cette représentativité de la société
00:18:29française, alors oui
00:18:31dans les partis politiques on est capable de prendre
00:18:33en étendard une personne
00:18:35ici du milieu rural, une personne ici de la diversité
00:18:37comme on aime bien le dire en France
00:18:39mais on ne les voit pas émerger
00:18:41et je trouve que ça
00:18:43on continue en tout cas
00:18:45ça continue à donner du rêve et qu'on voit en Amérique
00:18:47c'est encore possible, l'Amérique reste le pays
00:18:49de tous les possibles, en France à un moment c'était possible
00:18:51on a eu des ministres au-dessus de milliers de ruraux
00:18:53aujourd'hui je trouve que malheureusement
00:18:55on a des politiques qui sont médiocres
00:18:57et on ne fait pas émerger
00:18:59en tout cas des politiques très parisiens
00:19:01absolument, et on ne fait pas émerger en province
00:19:03on a des gens très bien dans tous les milieux sociaux
00:19:05et ça contribue également au fait que
00:19:07les français sont défiants de la politique
00:19:09parce qu'ils ne se reconnaissent pas dans leurs représentants
00:19:11aujourd'hui
00:19:13On va justement évoquer ces consultations
00:19:15du côté de l'Elysée en vue de la nomination
00:19:17d'un nouveau Premier ministre puisque
00:19:19forcément ces enjeux là aussi
00:19:21sont à évoquer dans le cadre de cette
00:19:23journée particulièrement importante
00:19:25du côté de la politique française
00:19:27j'aimerais vous faire réagir tout d'abord très rapidement
00:19:29avant de poursuivre à ce qui se passe du côté
00:19:31de Grenoble qui est en proie à
00:19:33une guerre des gangs pour le contrôle des
00:19:35deux points de deal, cette fusillade en quelques
00:19:37semaines, après une convention
00:19:39passée avec la CAF, tenez, le parquet de Grenoble
00:19:41les dealers condamnés se voient désormais
00:19:43supprimer leurs aides sociales totalement
00:19:45ou en partie c'est une première
00:19:47une exception en France, est-ce que c'est une
00:19:49bonne initiative, Anne Durez ?
00:19:53Je trouve que c'est une excellente initiative
00:19:55et ce qui me parle
00:19:57dans ce que vous rappelez
00:19:59c'est que
00:20:01la politique peut être efficace
00:20:03quand on est pragmatique
00:20:05quand on a de la volonté et de la détermination
00:20:07alors je ne dis pas qu'il faut mettre les politiques de côté
00:20:09et les débats de côté, mais voilà
00:20:11un exemple dont je ne sais pas
00:20:13s'il sera étendu
00:20:15j'ai l'impression que ça n'est pas encore le cas
00:20:17à l'ensemble du territoire, mais
00:20:19frapper là où ça fait mal
00:20:21et surtout
00:20:23au portefeuille
00:20:25des dealers
00:20:27je me demande d'ailleurs pourquoi ça n'a pas
00:20:29pu être fait plus tôt
00:20:31voilà une excellente initiative, surtout
00:20:33dans une région qui est gangrénée, vous l'avez rappelé
00:20:35par le trafic de stupéfiants
00:20:37et moi je me réjouis de ce
00:20:39que cette collaboration entre
00:20:41la CAF de l'ISER
00:20:43et le Parquet ait pu
00:20:45voir le jour, porte ses fruits
00:20:47je crois que depuis que
00:20:49cette convention a été signée ou en quelques
00:20:51mois, il y a à peu près
00:20:53de mémoire plus de 50
00:20:55trafiquants de drogue
00:20:57qui ont vu leurs
00:20:59aides sociales confondues, toutes confondues
00:21:01supprimées voire réduites
00:21:03et bien ça peut peut-être
00:21:05paraître symbolique à certains, mais je trouve
00:21:07que là où il y a du symbole
00:21:09il y a aussi de l'efficacité
00:21:11parce que ça n'est pas rien, quand on parle d'aide sociale
00:21:13c'est votre argent, c'est notre argent
00:21:15ce sont nos impôts
00:21:17justement on m'a dit, c'est dit
00:21:19vous vous reprenez la parole, vous gardez la parole
00:21:21sur
00:21:23cette actualité là, est-ce que vous vous réjouissez
00:21:25aussi de cette convention ?
00:21:27Oui absolument, je trouve que
00:21:29quand on est capable de dépasser des clivages
00:21:31et qu'on veut être efficace, on trouve de bonnes mesures
00:21:33et je trouve cette mesure efficace
00:21:35et j'ose espérer qu'elle sera étendue
00:21:37à d'autres territoires, Grenoble
00:21:39depuis quelques mois on en parle beaucoup
00:21:41ce territoire est engrainé
00:21:43par les trafics de drogue, la violence
00:21:45l'insécurité, et je trouve que
00:21:47parfois il faut être capable d'avoir des mesures fortes
00:21:49il faut frapper là où ça fait mal
00:21:51et il n'y a pas de raison que
00:21:53le dealer continue à être
00:21:55nourri, logé, parce que c'est quand même
00:21:57quelqu'un qui paye, c'est quand même les impôts qui payent derrière
00:21:59en toute impunité
00:22:01je trouve que cette mesure est forte
00:22:03et j'ose espérer qu'elle sera
00:22:05reconduite et même sur l'ensemble
00:22:07du territoire, on a d'autres territoires comme la Seine-Saint-Denis
00:22:09où franchement
00:22:11ça ferait du bien.
00:22:13Nicolas Corato, pour vous aussi
00:22:15cette initiative de supprimer les aides
00:22:17sociales à ces dealers
00:22:19condamnés, c'est une
00:22:21initiative qu'il faut étendre selon vous
00:22:23à l'ensemble du territoire ? Il faut peut-être préciser que c'est
00:22:25une initiative très différente de celle
00:22:27dont on avait parlé ou qui avait été
00:22:29portée notamment par les républicains
00:22:31qui était une forme de peine accessoire, c'est-à-dire que vous êtes
00:22:33condamné et vous avez une peine de suppression
00:22:35des allocations familiales, je suis complètement
00:22:37contre ce genre de dispositif, d'abord
00:22:39parce que les peines ne sont pas dissuasives, on le sait
00:22:41c'est pas parce que les peines existent que la délinquance
00:22:43n'existe pas, et deuxièmement
00:22:45parce que déchoir les droits
00:22:47aux allocations familiales dans des ménages
00:22:49ça sanctionne aussi parfois
00:22:51souvent des enfants qui n'ont rien à verre
00:22:53et rien à voir avec les actes
00:22:55délinquants de leurs parents et qui ne peuvent pas en être
00:22:57des victimes collatérales, ici c'est complètement différent
00:22:59la CAF demande
00:23:01finalement à des délinquants
00:23:03de rembourser les trop-perçus
00:23:05liés à des fausses déclarations
00:23:07de revenus, c'est-à-dire qu'ils ne déclarent pas
00:23:09leurs revenus par essence puisqu'ils sont illégaux
00:23:11et la CAF considère que c'est une fausse déclaration
00:23:13de revenus, comme ça peut vous arriver à vous
00:23:15si vous ne mettez pas à jour vos revenus à la CAF
00:23:17on peut vous demander de rembourser des trop-perçus
00:23:19on peut arrêter de vous verser des allocations
00:23:21et donc je trouve ça intéressant parce que ça n'est pas
00:23:23l'accessoire d'une peine, ça n'a rien à voir
00:23:25la CAF va simplement considérer qu'il y a
00:23:27un allocataire qui ne remplit pas
00:23:29ses obligations de déclaration de ses revenus
00:23:31réels, et ça je trouve ça intéressant
00:23:33j'ajoute une chose, c'est que souvenez-vous
00:23:35d'une expérimentation qui avait été portée
00:23:37sous Jacques Chirac, qui avait demandé
00:23:39que dans chaque région on regroupe
00:23:41les services fiscaux, les services sociaux
00:23:43les services d'enquête de police pour démanteler
00:23:45les trafics et les réseaux
00:23:47je pense qu'effectivement, que ce soit du côté social
00:23:49ou fiscal aussi, il y a beaucoup
00:23:51d'actions qu'on pourrait mettre en oeuvre
00:23:53peut-être être un peu moins regardant
00:23:55au contrôleur sur le petit patron de
00:23:57PME qui a oublié de déclarer sa TVA
00:23:59ou qui a déclaré sa TVA
00:24:0115 jours de retard, et peut-être se pencher
00:24:03un peu plus sur le niveau de vie réel d'un certain
00:24:05nombre de nos concitoyens, qui
00:24:07manifestement provient de trafics illégaux
00:24:09je pense que là aussi nos services publics auraient intérêt
00:24:11peut-être à se réorienter
00:24:13sur la délinquance financière
00:24:15et la délinquance liée au trafic de drogue.
00:24:17Sud Radio, il est à 10h56
00:24:19dans un instant les infos, puis on poursuit
00:24:21ces débats de l'été avec vous, Anne Duraïz
00:24:23Madi Cédi et Nicolas Corrato
00:24:25les consultations sont
00:24:27ouvertes depuis quelques minutes
00:24:29maintenant à l'Elysée en vue de la nomination
00:24:31d'un nouveau Premier Ministre, de lesquels
00:24:33attendez-vous de ces consultations
00:24:35et qui voyez-vous, qui souhaitez-vous
00:24:37à Matignon, vous nous appelez 0826
00:24:39300 300 et vous réagissez
00:24:41sur nos réseaux sociaux, notamment
00:24:43notre compte Facebook Sud Radio
00:24:45à tout de suite !
00:24:47Sud Radio
00:24:49Les débats de l'été, 10h-13h
00:24:51Benjamin Gleize
00:24:53Les débats de l'été avec vous, 0826
00:24:55300 300 et sur
00:24:57nos réseaux sociaux, les réseaux sociaux de Sud Radio
00:24:59Twitter, Facebook, vous le savez notamment
00:25:01c'est les débats de l'été
00:25:03on poursuit avec nos débatteurs
00:25:05du jour, Anne Duraïz, présidente de l'association
00:25:07Femmes de Loin, Madi Cédi
00:25:09conseillère en communication et d'influence
00:25:11auteur du livre français
00:25:13venu d'ailleurs, publié chez Stock
00:25:15et puis Nicolas Corato, président fondateur
00:25:17du think tank Place
00:25:19de la République. Les consultations
00:25:21sont donc ouvertes, ça y est, à l'Elysée
00:25:23en vue de la nomination d'un nouveau Premier Ministre
00:25:25c'est le nouveau Front Populaire qui a ouvert
00:25:27le bal, ils sont arrivés il y a quelques minutes
00:25:29les présidents des partis et des groupes
00:25:31parlementaires sont reçus depuis à
00:25:3310h30 ce matin par Emmanuel Macron
00:25:35la candidate de la gauche
00:25:37pour Matignon, Lucie Castex est présente
00:25:39elle a d'ailleurs pris la parole
00:25:41devant l'Elysée avant de débuter
00:25:43ses consultations, elle assure que le
00:25:45nouveau Front Populaire a conscience du fait
00:25:47qu'il va devoir chercher des compromis en l'absence de
00:25:49majorité absolue à l'Assemblée
00:25:51nous y sommes prêts, ajoute-t-elle, nous sommes
00:25:53venus proposer une solution
00:25:55de stabilité. Nicolas Corato
00:25:57première question, quelles sont les chances
00:25:59finalement de Lucie Castex de se retrouver
00:26:01à Matignon ?
00:26:03Déjà c'est intéressant parce que de jour en jour
00:26:05on voit les inflexions qui sont en train d'être
00:26:07en oeuvre dans le discours de Lucie Castex
00:26:09et des responsables du nouveau Front Populaire
00:26:11pour essayer de faire
00:26:13simple, même si c'est très compliqué
00:26:15d'y voir un peu clair, il faut se
00:26:17ramener aux fondamentaux
00:26:19il y a eu une élection
00:26:21et le nouveau Front Populaire
00:26:23est arrivé en tête, il n'a pas la majorité
00:26:25donc il y a deux types de responsabilités
00:26:27il y a la responsabilité du président de la République
00:26:29qui ne doit pas inverser les rôles
00:26:31qui n'est pas député, qui est président de la République
00:26:33et son rôle c'est de nommer un premier ministre
00:26:35bon, il prend
00:26:37arithmétiquement le résultat des élections
00:26:39je ne vois pas
00:26:41quel autre choix il n'aurait que de nommer
00:26:43si on est, je dirais
00:26:45fidèle à la lettre des institutions
00:26:47quel autre choix il aurait de nommer
00:26:49autre chose qu'une personne que Lucie Castex
00:26:51deuxième responsabilité
00:26:53à cette première ministre
00:26:55à ce camp de députés
00:26:57de prendre la responsabilité
00:26:59de trouver une majorité
00:27:01d'un projet de majorité
00:27:03dans l'Assemblée Nationale telle qu'elle est
00:27:05ce qui veut dire que le nouveau Front Populaire
00:27:07doit être conscient d'une chose
00:27:09c'est que l'application de son projet
00:27:11de son programme, de tout son programme
00:27:13est complètement illusoire
00:27:15mais ne serait-ce que la présence d'un insoumis
00:27:17à la place de l'autre ministre
00:27:19c'est autre chose
00:27:21vous savez, des choses seront peut-être beaucoup moins clivantes
00:27:23qu'on ne l'imagine, aujourd'hui
00:27:25les pétitions de principe consistant à dire
00:27:27s'il y a un seul LFI au gouvernement, c'est motion de censure
00:27:29ça me rappelle les histoires des ministres communistes
00:27:31en 1981
00:27:33ils sont restés assez longtemps les ministres communistes
00:27:35j'ajoute une dernière chose sur ce sujet
00:27:37c'est qu'il faut bien que les membres
00:27:39du nouveau Front Populaire aient une conscience
00:27:41qu'ils ne fassent pas du Macron à l'envers
00:27:43les Français qui ont voté le nouveau Front Populaire
00:27:45très majoritairement ont voté pour empêcher
00:27:47le Rassemblement National d'arriver au pouvoir
00:27:49pas nécessairement pour le programme
00:27:51qui était présenté
00:27:53et donc il ne faudrait pas que le nouveau Front Populaire ait le même discours
00:27:55que M. Macron, lui-même élu
00:27:57il y a des gens qui ont fait barrage au Rassemblement National
00:27:59qui disent vous m'avez élu
00:28:01vous avez adhéré à mon programme
00:28:03je ne suis pas sûr que ce soit aussi simple que ça
00:28:05Madi, c'est dit, question simple
00:28:07est-ce que l'option Lucie Castex est déjà écartée ?
00:28:09parce qu'on peut le dire ce matin
00:28:11oui, moi j'ai bien l'impression que si le Président Emmanuel Macron
00:28:13avait l'intention de suivre la Constitution
00:28:15à la lettre, il y a bien longtemps
00:28:17qu'il aurait nommé quelqu'un
00:28:19qui serait sorti donc des rangs
00:28:21de ceux qui ont été, en tout cas
00:28:23qui ont remporté les élections, même en n'étant pas majoritaire
00:28:25et je crois qu'aujourd'hui
00:28:27le Président Macron, en tout cas la majorité
00:28:29est claire, il ne souhaite pas
00:28:31il ne souhaite pas gouverner
00:28:33avec
00:28:35les LFI tout simplement
00:28:37d'ailleurs ça serait ingouvernable, je ne sais pas où vous irez chercher
00:28:39la majorité, il ne pourrait rien faire passer
00:28:41et la vérité c'est qu'ils ont aussi un programme
00:28:43qui est impossible
00:28:45qui est impossible, que ce soit en termes de
00:28:47finances, que ce soit toutes les promesses qui ont été faites
00:28:49dans ce programme, elles ne sont pas réalisables
00:28:51et aujourd'hui je pense qu'on entend beaucoup de
00:28:53noms passés, c'est juste des essais
00:28:55des essais dans l'opinion mais à mon avis
00:28:57on va revenir tout à l'heure sur ces noms
00:28:59à mon avis l'option Castex
00:29:01à mon avis
00:29:03elle n'est déjà plus d'actualité
00:29:05à l'Élysée
00:29:07Anne Durez, vous êtes d'accord avec cela ?
00:29:09Je partage ce que
00:29:11vous venez de dire, moi je pense qu'il y a d'autres
00:29:13options. Quelle est l'obligation
00:29:15du Président de la République ? Oui en effet c'est
00:29:17de nommer un premier ou une première ministre
00:29:19pour autant
00:29:21cette obligation n'est pas
00:29:23de le ou de la nommer comme
00:29:25étant issue de la famille politique
00:29:27ou de la coalition politique
00:29:29qui est arrivée en tête aux élections législatives
00:29:31enfin il manque à peu près une centaine
00:29:33de députés en gros
00:29:35au Nouveau Front Populaire
00:29:37pour atteindre la majorité
00:29:39absolue à l'Assemblée Nationale
00:29:41ça c'est le premier point
00:29:43donc je ne pense pas qu'il y ait d'obligation à cet égard
00:29:45Deuxièmement
00:29:47oui il y a un programme du Nouveau Front Populaire
00:29:49comme vous venez de le souligner
00:29:51qui paraît quand même extrêmement difficile
00:29:53à mettre en oeuvre. Il ne faut pas oublier quand même
00:29:55que le bilan économique on peut dire ce qu'on veut
00:29:57de la majorité
00:29:59du macronisme
00:30:01ou de la politique menée par notre Président de la République
00:30:03on peut en penser ce qu'on en veut
00:30:05mais le bilan économique
00:30:07n'est pas si mauvais que cela
00:30:09ça deuxièmement
00:30:11et il y a quand même aussi en ligne de mire
00:30:13la France va devoir quand même rendre des comptes à Bruxelles
00:30:15concernant ces déficits
00:30:17Vous avez tout à fait raison
00:30:19et je voulais aussi souligner
00:30:21que l'endettement de la France
00:30:23est tel, la dette publique est telle
00:30:25qu'il va bien falloir trouver des solutions
00:30:27pour éviter de l'aggraver
00:30:29et enfin quand même, dernier point
00:30:31je vois mal
00:30:33comment les autres partis politiques
00:30:35issus du Nouveau Front Populaire
00:30:37peuvent continuer à être solidaires
00:30:39de la France Insoumise
00:30:41alors qu'on vient de voir
00:30:43enfin on le sait, les représentants de la France Insoumise
00:30:45tiennent des propos
00:30:47je pense par exemple
00:30:49aux conflits entre Israël et la Palestine
00:30:51enfin
00:30:53on ne va pas revenir là-dessus en détail
00:30:55mais je pense à cela
00:30:57et puis il y a la demande de destitution
00:30:59ou la menace de brandir
00:31:01cette demande de destitution du Président de la République
00:31:03cette menace vient de la France Insoumise
00:31:05le reste des mouvements politiques
00:31:07de la coalition
00:31:09Lucie Castex a pris ses distances avec cette solution
00:31:11oui mais comment voulez-vous que ce Nouveau Front Populaire
00:31:13puisse continuer à être
00:31:15à former une coalition
00:31:17fiable, crédible
00:31:19alors que les fissures sont déjà là
00:31:21enfin je n'y crois pas un instant
00:31:23mais je me trompe peut-être
00:31:25Quelle autre alternative alors Nicolas Corateau
00:31:27est-ce qu'il y a une alternative ?
00:31:29Pour vous il n'y en a pas
00:31:31Pour vous il n'y en a pas
00:31:33Alors je vous pose la question
00:31:35parce qu'on peut s'orienter aussi vers cela
00:31:37est-ce qu'une coalition, on va dire, bloc central
00:31:39peut réussir à s'imposer
00:31:41et qu'en pensez-vous
00:31:43si c'est le cas, si ça arrive ?
00:31:45On est dans une situation absurde
00:31:47mais il faut se rassurer
00:31:49nous ne sommes pas comptables
00:31:51de l'absurdité de cette situation
00:31:53finalement si nous sommes dans cette situation c'est par la volonté d'un seul homme
00:31:55qui a décidé de dissoudre au pire moment
00:31:57pour le pays
00:31:59donc déjà il faut se rassurer
00:32:01se rassérener
00:32:03nous ne sommes pas coupables
00:32:05de la situation dans laquelle nous sommes
00:32:07et nous avons eu raison de voter en masse
00:32:09et donc les français ne sont pas responsables
00:32:11de l'état institutionnel du pays
00:32:13je pense que c'est important
00:32:15parce que le discours est en train de monter
00:32:17deuxièmement, le bloc central ça veut dire quoi ?
00:32:19ça veut dire
00:32:21remettre au pouvoir
00:32:23une coalition
00:32:25peu importe comment on l'appelle
00:32:27qui a été sanctionnée à deux reprises très fortement
00:32:29aux élections
00:32:31mais qui va accepter dans le pays
00:32:33une solution institutionnelle de la sorte ?
00:32:35moi j'entends
00:32:37les attentes objectives
00:32:39la dette
00:32:41mais c'est pas du tout pour ça qu'ont voté les français
00:32:43aux dernières élections législatives et européennes
00:32:45il y a une chose de sûre
00:32:47c'est que les français ont voté
00:32:49contre la majorité au RN
00:32:51et contre la majorité présidentielle
00:32:53je ne sais pas sur quoi ils attendaient d'autres sujets
00:32:55mais ça on en est certains
00:32:57donc moi aujourd'hui
00:32:59le vrai sujet c'est le sujet du programme
00:33:01c'est à dire qu'est-ce qu'on fait pendant un an
00:33:03pour éviter que le RN ne soit majoritaire dans un an
00:33:05et je pense que
00:33:07si vous voulez non pas un bloc central
00:33:09mais peut-être un projet d'union
00:33:11il y a trois sujets
00:33:13le pouvoir d'achat, la dette et l'immigration
00:33:15voilà sur quoi
00:33:17Lucie Castex devrait travailler
00:33:19si elle veut réunir de brique
00:33:21et de broc une majorité qui puisse tenir la route
00:33:23il y a aussi un risque
00:33:25concret, c'est que rien ne sorte
00:33:27de ces consultations
00:33:29c'est un risque qui existe
00:33:31Madi s'est dit finalement
00:33:33oui je pense que c'est possible
00:33:35ces consultations
00:33:37il fallait qu'elles aient lieu
00:33:39ça fait quand même un moment qu'on n'a pas
00:33:41de gouvernement
00:33:43nommé
00:33:45en tout cas ma vision à moi
00:33:47c'est qu'on parte plutôt sur un
00:33:49gouvernement et qu'un bloc central
00:33:51et quoi qu'on dise effectivement ce qui vient d'être dit
00:33:53est très juste sur le fait
00:33:55que les français ont voté effectivement
00:33:57contre le gouvernement
00:33:59et évidemment contre le RN
00:34:01ça serait difficile à comprendre
00:34:03pour un grand nombre de français
00:34:05mais comme les français n'ont pas compris
00:34:07entre le premier et le deuxième tour
00:34:09pourquoi l'espèce d'accord
00:34:11qui n'était pas un accord tacite
00:34:13entre justement
00:34:15le Nouveau Front Populaire et
00:34:17Renaissance qui se sont quelque part
00:34:19fait des accords sur les circonscriptions
00:34:21et ça les français n'ont pas compris
00:34:23et c'est difficile aujourd'hui de leur dire
00:34:25écoutez on ne voulait pas
00:34:27pendant depuis
00:34:292022 on est contre
00:34:31LFI, aujourd'hui on se remet ensemble
00:34:33pour contrer le Front National
00:34:35et aujourd'hui il ne faut pas gouverner
00:34:37avec eux, moi je pense plutôt
00:34:39je penche plutôt vers
00:34:41un gouvernement centriste peut-être que
00:34:43aujourd'hui le gouvernement va aller chercher
00:34:45à gauche des gens avec qui ils peuvent gouverner
00:34:47certainement aussi avec les LR ça je pense
00:34:49qu'ils en auront certainement
00:34:51après il y a le Modem, il y a aussi
00:34:53le groupe Liott mais en toute
00:34:55honnêteté moi je ne vois pas du tout
00:34:57comment il pourrait gouverner
00:34:59il leur manquera eux aussi la centaine de députés
00:35:01dont Mme Durez faisait état, de toute façon
00:35:03aucun groupe n'a une capacité
00:35:05aujourd'hui à lui-même
00:35:07c'est sûr
00:35:09il doit aller chercher plus d'une centaine de députés
00:35:11pour le devenir, c'est quand même
00:35:13une gageure
00:35:15alors à voir si on a un bloc central qui se
00:35:17dégage, allons DLR
00:35:19jusqu'au PS, les écologies
00:35:21ça c'est la question qui va se poser aussi aujourd'hui
00:35:23un gouvernement étiqueté bloc central
00:35:25Anne Durez, ça peut être une solution
00:35:27de sortie de
00:35:29cette situation d'impasse
00:35:31politique aujourd'hui, est-ce que ça peut être
00:35:33une solution démocratique
00:35:35à ce qui se passe aujourd'hui et respectueuse
00:35:37aussi des résultats, tout simplement des élections
00:35:39législatives ?
00:35:41Moi je le crois, c'est-à-dire que
00:35:43premièrement je suis convaincue qu'on ne peut pas
00:35:45gouverner dans la radicalité
00:35:47faire passer des réformes, les
00:35:49adopter
00:35:51ça nécessite un débat
00:35:53apaisé, on peut ne pas être d'accord
00:35:55on peut être ferme, mais on doit débattre de manière apaisée
00:35:57et il y a certaines formations
00:35:59politiques, je pense par
00:36:01exemple à la France insoumise
00:36:03qui
00:36:05on le constate, tient des propos
00:36:07au travers de ses représentants
00:36:09prend des postures, des positions
00:36:11qui sont des positions radicales
00:36:13voire tiennent des propos anti-démocratiques
00:36:15ça c'est ce que je constate
00:36:17ça divise déjà au sein même du Parti Socialiste
00:36:19absolument
00:36:21c'est pour ça que je disais il y a un instant
00:36:23Raphaël Guzman d'ailleurs est en train
00:36:25de faire un pas de côté
00:36:27voilà, donc
00:36:29ça c'est le premier point
00:36:31ensuite tout le monde est d'accord
00:36:33pour, me semble-t-il, pour que le pouvoir
00:36:35d'achat des Françaises et des Français
00:36:37s'améliore
00:36:39donc comment y parvenir ?
00:36:41bon
00:36:43il y a eu cette dissolution, il faut bien trouver une solution
00:36:45mais je pense
00:36:47qu'il serait dangereux, y compris
00:36:49pour le Président de la République
00:36:51pour le fonctionnement de notre démocratie
00:36:53de laisser les choses comme ça, non pas filer
00:36:55mais de nommer quelqu'un dont on saurait
00:36:57que cette personne-là
00:36:59Lucie Castex ou une autre
00:37:01ne pourra pas très rapidement
00:37:03obtenir une coalition
00:37:05même sur un projet législatif
00:37:07je pense que ce serait dangereux
00:37:09parce que ce serait perdre du temps
00:37:11la France a besoin d'être réformée
00:37:13ou de continuer à être réformée
00:37:15donc moi je ne crois pas à cette option
00:37:17pour une fois je peux me tromper
00:37:19et un bloc centriste, oui, il faut que nos politiques
00:37:21et c'est peut-être là que
00:37:23très concrètement le Président de la République
00:37:25va entendre de la part de tel ou tel
00:37:27une volonté exprimée
00:37:29ou pas
00:37:31de trouver des compromis
00:37:33on ne peut pas gouverner sans compromis
00:37:35donc les autres pays y arrivent bien
00:37:37pourquoi pas la France
00:37:39je parlais il y a un instant, en parlant des Etats-Unis
00:37:41de la recherche de l'intérêt général
00:37:43moi comme citoyenne
00:37:45j'attends des politiques
00:37:47femmes et hommes, qu'ils soient en recherche
00:37:49de l'intérêt général
00:37:51afin de faire leurs propres calculs
00:37:53politiques et politiciens
00:37:55comment sortir de la passe 11h16
00:37:57sur Sud Radio, on poursuit les débats
00:37:59de l'été avec nos débatteurs du jour
00:38:01Anne Durez, Maddy Sedi et Nicolas Corato
00:38:03tenez une réaction
00:38:05sur le Facebook de Sud Radio
00:38:07aucun des prétendants au poste de Premier Ministre
00:38:09ne sont ministrables
00:38:11désolé aucun changement positif en faveur du peuple
00:38:13on pourra se faire avec ces gens-là
00:38:15je cite en l'occurrence Jean-Baptiste
00:38:17qui nous écrit sur le Facebook de Sud Radio
00:38:19les prétendants, quels sont-ils ?
00:38:21des noms déjà
00:38:23fuites, volontairement
00:38:25on imagine, on fait le point
00:38:27juste après ça
00:38:29Sud Radio
00:38:31les débats de l'été, 10h-13h
00:38:33Benjamin Gleize
00:38:35qui pour le poste de Premier Ministre
00:38:37qui pour Matignon, c'est la question qui se pose
00:38:39aujourd'hui alors que les consultations sont ouvertes
00:38:41depuis bientôt une heure maintenant
00:38:43à l'Elysée en vue de la nomination de ce nouveau
00:38:45Premier Ministre
00:38:47consultations qui se sont ouvertes avec
00:38:49le nouveau Front Populaire, les LR suivront
00:38:51puis le camp présidentiel
00:38:53le groupe Liott, la gauche radicale
00:38:55l'ERN et ses alliés seront
00:38:57eux reçus lundi
00:38:59on continue d'en débattre
00:39:01les débats de l'été avec nos débatteurs du jour
00:39:03Anne Durez, présidente de l'association
00:39:05Femmes de Loi, Maddy Sedi, conseillère en communication
00:39:07auteure du livre
00:39:09Françoise Venu d'ailleurs, publiée
00:39:11aux éditions Stock et puis Nicolas
00:39:13Corato, président fondateur du
00:39:15Think Tank Place de la République
00:39:17qui pour Matignon, on va, avant de vous entendre
00:39:19chacun au standard 0826
00:39:21300, 300
00:39:23c'est Luc qui nous attend du
00:39:25Val-de-Marne, bonjour Luc
00:39:27Bonjour Benjamin, bonjour à vos invités
00:39:29Bienvenue, bienvenue sur Sud Radio
00:39:31Luc, question
00:39:33toute simple, vous, vous voyez
00:39:35qui à Matignon, en tout cas qui souhaitez-vous
00:39:37voir à Matignon ?
00:39:39Ecoutez, je vous dirai ça
00:39:41dans un tout petit instant mais
00:39:43je voudrais avant me dire que
00:39:45la France ne peut plus se permettre d'être gouvernée
00:39:47par des compromis, un bloc
00:39:49central ne sera que la
00:39:51refusée de ce que nous connaissons
00:39:53depuis des lustres
00:39:55et je pense que
00:39:57ça en veut nous vendre une gouvernance de compromis
00:39:59mais je pense que c'est plutôt l'avenir
00:40:01de la France et des Français qui est compromis
00:40:03Euh
00:40:05je voudrais dire à monsieur
00:40:07Nicolas Corateau que
00:40:09les Français ne se sentent coupables de rien
00:40:11dans le chaos actuel
00:40:13les Français se sentent coupables
00:40:15d'une chose peut-être, c'est d'avoir réélu
00:40:17après son premier
00:40:19mandat désastreux, d'avoir réélu
00:40:21monsieur Macron, ça ils peuvent
00:40:23se sentir coupables, mais je voudrais aussi dire
00:40:25à monsieur Corateau que
00:40:27nous en avons assez, d'entendre dire
00:40:29d'entendre dire que
00:40:31il faut éviter une gouvernance
00:40:33rassemblement national
00:40:35il faut faire barrage au rassemblement national
00:40:37les Français font ce qu'ils veulent monsieur Corateau
00:40:39c'est pas vous, mais quelqu'un d'autre
00:40:41qui va dire
00:40:43ce que les Français décident et ce qui est bon
00:40:45pour les Français, ça c'est une chose
00:40:47Moi, je vois
00:40:49si vous voulez, dans cette situation
00:40:51qui est désastreuse
00:40:53Est-ce que, alors, juste
00:40:55Luc, juste, est-ce que Nicolas Corateau peut vous répondre
00:40:57avant que vous poursuiviez
00:40:59Nicolas Corateau, vous avez été interpellé
00:41:01à l'instant
00:41:03Merci Luc de votre interpellation, deux choses
00:41:05d'abord, j'ai pas dit que les Français étaient coupables
00:41:07j'ai dit qu'on allait essayer de les rendre coupables
00:41:09de la situation politique
00:41:11dans laquelle nous sommes, premier point
00:41:13et deuxièmement, je suis tout à fait d'accord avec vous
00:41:15c'est les Français qui décident
00:41:17si le rassemblement national doit arriver ou pas au pouvoir
00:41:19et manifestement, aux dernières élections législatives
00:41:21à près de 70%
00:41:23ils ont fait un autre choix que le rassemblement national
00:41:25Après des désistements, c'est important
00:41:27de le préciser quand même
00:41:29pour le second tour
00:41:31Luc, rapidement, vous voyez qui pour
00:41:33Matignon, ou en tout cas, qui souhaitez-vous
00:41:35voir à Matignon ?
00:41:37Monsieur Corateau, vous savez très bien que cette élection a été volée
00:41:39dans la mesure où des gens qui se
00:41:41désétaient dix minutes avant
00:41:43Ils avaient le choix, en tout cas
00:41:45Luc, entre eux
00:41:47un candidat RN et un candidat
00:41:49en face, ils ont fait leur choix
00:41:51au second tour
00:41:53majoritairement
00:41:55Comme Giscard d'Estaing l'a fait
00:41:57en son temps, moi je vois
00:41:59je pense qu'il faut
00:42:01mettre
00:42:03à la gouvernance de ce pays
00:42:05une équipe de très très
00:42:07très bons techniciens, aussi bien en finance
00:42:09qu'autre chose
00:42:11j'ai jamais compris, excusez-moi
00:42:13je suis peut-être un peu naïf, comment
00:42:15un ministre pouvait passer de la culture
00:42:17à l'agriculture, ça m'a toujours
00:42:19un petit peu choqué, je crois que je ne suis pas le seul
00:42:21Moi, je vois un bon spécialiste
00:42:23en matière des finances
00:42:25parce que je crois que c'est, avec l'immigration
00:42:27le poste le plus important, on a une dette abyssale
00:42:29la seule solution que
00:42:31d'aucuns voient, et même chez les macronistes d'ailleurs
00:42:33c'est de
00:42:35comment dirais-je, de consolider
00:42:37cette dette avec l'épargne des français
00:42:39et ça j'avoue que ça me laisse
00:42:41un petit peu bafoué
00:42:43comme façon de faire
00:42:45Merci Luc d'avoir été avec nous
00:42:47au 08-126-300-300
00:42:49Bonne journée à vous
00:42:51Un profil financier
00:42:53pour Matignon
00:42:55ça peut être une solution
00:42:57intéressante, une option intéressante
00:42:59Pourquoi pas, mais je pense que
00:43:01quel que soit le profil, il faudra
00:43:03que ce soit une femme ou un homme
00:43:05capable
00:43:07de rassembler, ou en tout cas
00:43:09de trouver que ça nous
00:43:11plaise ou non, capable
00:43:13de trouver des alliances, ça peut être des
00:43:15alliances projet par projet
00:43:17la droite républicaine a parlé d'un
00:43:19pacte législatif
00:43:21enfin c'est à peu près dans ces termes-là
00:43:23je pense
00:43:25que quand il n'y a pas de majorité
00:43:27vous voyez c'est un fait, il n'y a pas de majorité
00:43:29pour aucun des mouvements politiques
00:43:31ni pour aucune des coalitions
00:43:33donc on peut gouverner à coup de 49-3
00:43:35dans le cadre de la constitution
00:43:37mais
00:43:39souvenons-nous de la difficulté
00:43:41qu'ont eues certains premiers ministres
00:43:43ou certaines premières ministres
00:43:45à faire passer des réformes structurantes
00:43:47en ayant essayé de négocier
00:43:49bien ou mal, j'en sais rien, moi je pense
00:43:51que c'est très compliqué, mais bref
00:43:53et d'avoir eu recours au 49-3
00:43:55donc
00:43:57le profil, pourquoi pas un profil
00:43:59technicien, mais si c'est un profil technicien
00:44:01et non politique
00:44:03ça va aussi poser problème
00:44:05alors il y a des noms justement
00:44:07politiques, très politiques qui sont
00:44:09évoqués, le cas notamment
00:44:11Bernard Cazeneuve, ancien
00:44:13premier ministre, éphémère
00:44:15François Hollande
00:44:17c'est un nom qui revient
00:44:19beaucoup, tenez
00:44:21on va écouter tout de suite à ce sujet
00:44:23ce qu'en pense Benjamin Lucas
00:44:25député du groupe écologiste et social
00:44:27c'était ce matin sur Sud Radio au micro de Jean-Marie Bordry
00:44:29Le groupe socialiste, le parti
00:44:31socialiste, les parlementaires socialistes
00:44:33soutiennent Madame Castex et vont
00:44:35ensemble avec les autres formations politiques
00:44:37Le journal Le Monde disait la semaine dernière qu'une bonne partie
00:44:39des caciques du PS étaient quand même tentés
00:44:41par l'hypothèse Bernard Cazeneuve
00:44:43qui dit qu'il n'aura pas le soutien de la majorité du groupe socialiste
00:44:45Voilà pour
00:44:47cette réaction, c'était ce matin
00:44:49sur Sud Radio
00:44:51Marie s'est dit la solution
00:44:53Bernard Cazeneuve, est-ce que ça peut être une solution
00:44:55envisageable
00:44:57pour sortir de cette crise-là, de cette
00:44:59difficulté à trouver une majorité de
00:45:01gouvernement ? C'est compliqué
00:45:03si déjà il n'est pas
00:45:05soutenu par son parti
00:45:07le parti socialiste, c'est compliqué
00:45:09On voit mal quand même François Hollande
00:45:11ne pas soutenir, ou un Raphaël Glucksmann
00:45:13éventuellement qui n'est pas à l'Assemblée bien sûr
00:45:15ne pas soutenir
00:45:17un Bernard Cazeneuve à Matignon
00:45:19Et puis je trouve que
00:45:21c'est une forme de renonciation et d'échec
00:45:23politique parce qu'on va chercher finalement
00:45:25ceux que les Français
00:45:27avaient bouté, voilà
00:45:29ça voudrait dire qu'on n'a pas de personnel politique
00:45:31aujourd'hui, qu'il soit capable, on va chercher
00:45:33des gens qu'on a déjà eu avant, il a été
00:45:35ministre sous François Hollande
00:45:37François Hollande n'a pas été reconduit
00:45:39effectivement parce qu'il ne s'est pas
00:45:41présenté, mais en tout cas le parti
00:45:43socialiste n'était pas plébiscité
00:45:45alors maintenant qui on mettrait
00:45:47pour être tout à fait honnête, je ne sais pas
00:45:49alors qu'on mette quelqu'un qui soit
00:45:51financier, technicien
00:45:53pas trop non plus
00:45:55parce qu'il faut aussi quelqu'un qui ne soit pas trop techno aussi
00:45:57il faut que ce soit quelqu'un qui soit politique
00:45:59qui connaisse le terrain, ce qu'on reproche aujourd'hui
00:46:01à la majorité c'est aussi d'être hors sol
00:46:03donc il faut quand même réunir pas mal de
00:46:05qualités, politique
00:46:07être stratège
00:46:09connaître les finances
00:46:11avoir assez aussi
00:46:13de réseaux
00:46:15dans l'administration parce qu'on sait
00:46:17combien ça peut être compliqué de gouverner quand on n'a pas
00:46:19l'administration avec soi, donc honnêtement
00:46:21là je ne vois pas
00:46:23qui pourrait sortir du lot
00:46:25L'option, la possibilité
00:46:27Bernard Ciasneuve
00:46:29vous en pensez quoi Nicolas Corato ?
00:46:31Je pense que c'est une personne
00:46:33qui a des qualités d'homme d'état
00:46:35remarquables
00:46:37mais je pense que c'est complètement
00:46:39illusoire d'imaginer qu'il pourrait
00:46:41entraîner avec lui
00:46:43ne serait-ce qu'une partie du
00:46:45NFP. Regardez quand même
00:46:47la différence de comportement entre
00:46:49François Hollande, qui est quand même
00:46:51son mentor en politique, et Bernard Ciasneuve
00:46:53François Hollande a fait le choix du
00:46:55NFP. D'ailleurs
00:46:57ce ne sera pas le cas mais finalement
00:46:59est-ce que ce n'est pas l'homme de la synthèse qui est François Hollande
00:47:01qui aurait la meilleure capacité
00:47:03à tenir un gouvernement ?
00:47:05Bon, je referme la parenthèse parce que
00:47:07j'imagine que sur les réseaux sociaux on va très très vite
00:47:09me féliciter, me remercier
00:47:11mais Bernard Ciasneuve
00:47:13n'a pas la capacité
00:47:15politique actuellement
00:47:17d'entraîner une majorité derrière lui
00:47:19au contraire, je pense qu'il sera vécu
00:47:21comme un repoussoir par la gauche. Il faut se souvenir
00:47:23quand même que Bernard Ciasneuve
00:47:25pour une grande partie de la gauche y compris au PS
00:47:27c'est l'homme de la loi
00:47:29travail El Khomri. Il faut
00:47:31se souvenir qu'à gauche
00:47:33il y a une mémoire
00:47:35des luttes
00:47:37sociales y compris
00:47:39au PS et j'ajoute d'ailleurs que
00:47:41Bernard Ciasneuve n'est plus membre du PS et ne cesse
00:47:43de le rappeler. Donc, c'est
00:47:45un homme d'État remarquable
00:47:47qui a d'admirables qualités
00:47:49et d'admirables capacités mais je pense que
00:47:51la situation politique ne lui est pas du tout favorable.
00:47:53Et pourquoi pas un élu local ?
00:47:55Bah tenez, on va se poser la question dans quelques
00:47:57instants avec vous 0826
00:47:5908300 et puis avec
00:48:01nos débatteurs du jour, Anne Durez,
00:48:03Maddy Sédil et Nicolas Corrato.
00:48:05A tout de suite sur Sud Radio.
00:48:07Sud Radio.
00:48:09Les débats de l'été, 10h-13h
00:48:11Benjamin Gleize. Les débats de l'été
00:48:13avec nos débatteurs du jour, Maddy Sédil,
00:48:15Anne Durez, Nicolas Corrato.
00:48:17On poursuit ces débats alors que
00:48:19le nouveau Front Populaire, donnant un petit peu
00:48:21de leurs nouvelles, ils sont toujours enfermés
00:48:23à l'Élysée. Oui, les consultations qui ont
00:48:25débuté du côté
00:48:27de l'Élysée avec Emmanuel Macron qui va recevoir
00:48:29l'ensemble des forces
00:48:31politiques pour tenter
00:48:33de trouver une solution, de nommer
00:48:35un nouveau Premier Ministre.
00:48:37Et tenez, pourquoi pas un élu
00:48:39local ? Un nom revient,
00:48:41un autre nom. On parlait de Bernard Cazeneuve tout à l'heure.
00:48:43Ce nouveau nom, c'est Karim Ouamram.
00:48:45Ça fait quelques jours déjà
00:48:47qu'on en parle, qu'on entend ce nom. Il est
00:48:49BRPS de Saint-Ouen. Écoutez
00:48:51ce qu'en pense Loïc Hervé,
00:48:53vice-président du Sénat, sénateur union centriste
00:48:55de Haute-Savoie. Il était l'invité
00:48:57sud-radio de la matinale de Jean-Marie Bordry.
00:48:59Pour moi, c'est M. Nobody. Je ne le connais pas.
00:49:01Je n'ai jamais eu l'occasion
00:49:03de le rencontrer. Il est sans doute très intéressant. Vous imaginez
00:49:05une personne comme
00:49:07le maire de Saint-Ouen en capacité
00:49:09de donner
00:49:11des arbitrages face à une
00:49:13administration comme celle de Bercy. Au moment, on va
00:49:15construire un budget pour le pays.
00:49:17Je vous dis franchement les choses. Je ne connais pas cette personne.
00:49:19Je ne veux pas dire
00:49:21de mauvaises choses le concernant.
00:49:23Vous l'avez appelé M. Nobody.
00:49:25Les Français ne le connaissent pas.
00:49:27M. Nobody.
00:49:29Karim Bouamrane, vous avez entendu à l'instant.
00:49:31C'était Loïc Hervé,
00:49:33vice-président du Sénat.
00:49:35C'est M. Nobody, Lucorato,
00:49:37cet élu local, ce maire PS
00:49:39de Saint-Ouen. Est-ce que
00:49:41vous envisagez le voir à Matignon ?
00:49:43C'est un très mauvais argument le M. Nobody. Je rappelle que dans
00:49:45l'histoire politique de notre pays, on a eu des premiers ministres
00:49:47qui étaient des M. Nobody, qui ont laissé de très
00:49:49bons souvenirs. M. Pinet,
00:49:51plus récemment M. Castex, que personne ne connaissait
00:49:53quand il est arrivé aux fonctions.
00:49:55Il n'a pas démérité qu'il restait très populaire.
00:49:57La notoriété n'est pas un critère
00:49:59de sélection. En revanche,
00:50:01il y a la question de l'expérience
00:50:03et de la compétence
00:50:05à régler et à gérer
00:50:07des budgets, des enjeux.
00:50:09Mais on pourrait poser cette même
00:50:11question à l'actuel
00:50:13premier ministre, Gabriel Attal, qui n'avait pas plus
00:50:15d'expérience que M. Bouamrane
00:50:17sur le sujet. Ce qui m'intrigue
00:50:19quand même, c'est qu'on n'arrive pas à trouver des noms.
00:50:21Et pourquoi on n'arrive pas à trouver des noms ?
00:50:23Pas simplement parce que... M. Attal. Personne ne veut y aller.
00:50:25M. Pinet. Peut-être parce que personne ne veut y aller.
00:50:27Ce qui pose une autre difficulté.
00:50:29C'est-à-dire qu'à un moment, on veut bien
00:50:31entendre que le moment est grave,
00:50:33qu'il faut l'union nationale,
00:50:35que tous les hommes et les femmes de bonne volonté
00:50:37doivent faire preuve de responsabilité,
00:50:39mais où sont les
00:50:41grandes compétences, les grandes expériences ?
00:50:43Qui sont ceux qui ont fait
00:50:45acte de candidature ? Franchement, personne.
00:50:47Donc, c'est des moments comme ça
00:50:49où on attend des hommes qui prennent leurs responsabilités
00:50:51et qui mettent à l'écart leurs enjeux
00:50:53personnels pour donner, finalement,
00:50:55une part de leur destin au destin national.
00:50:57M. Attal. Anne Durez, manque de
00:50:59courage de la part de certaines figures,
00:51:01on va dire, de la politique ?
00:51:03M. Durez. Moi, je dirais les choses un petit peu
00:51:05différemment, même si je vous
00:51:07rejoins sur le fond ce qui a été
00:51:09dit. Je pense que le courage doit venir
00:51:11des mouvements politiques.
00:51:13Ce sont les mouvements aussi, et bien sûr,
00:51:15les parties sont incarnées.
00:51:17Mais tant que
00:51:19les partis politiques, au travers, certes,
00:51:21de leurs représentants, n'auront
00:51:23pas mis en avant leur volonté
00:51:25de défendre l'intérêt général,
00:51:27on ne pourra pas trouver de solution.
00:51:29Et la solution sera peut-être, ça a été
00:51:31évoqué tout à l'heure, la
00:51:33nomination d'un ou d'une hôte
00:51:35fonctionnaire technique, techno.
00:51:37Mais l'intérêt
00:51:39général, c'est quand même de trouver des
00:51:41solutions pour le pays. Et quand
00:51:43j'entends certains représentants de certains
00:51:45mouvements politiques nous dire, c'est l'application
00:51:47de tel programme et pas autrement,
00:51:49alors certes, avec peut-être quelques inflexions
00:51:51récentes, notamment de la part de
00:51:53Mme Castey, mais je ne pense pas que c'est comme ça
00:51:55qu'il faille, dans ce contexte,
00:51:57présenter les choses.
00:51:59L'heure est quand même grave
00:52:01pour le pays. Qu'on soit d'accord
00:52:03ou pas avec cette dissolution,
00:52:05elle a eu lieu. Et ça fait quand même
00:52:07quelques mois maintenant. Il y a un budget qui va
00:52:09devoir être adopté. Le Premier ministre
00:52:11actuel des missionnaires a envoyé des lettres de
00:52:13cadrage, en reprenant les mêmes budgets
00:52:15que l'année passée.
00:52:17Mais qui va adopter ce budget ?
00:52:19Il faut bien qu'il soit adopté. Donc
00:52:21si chacun campe sur ses positions,
00:52:23c'est assez basique
00:52:25pour l'expression, ce que je
00:52:27dis. Mais l'intérêt général,
00:52:29c'est ça. C'est
00:52:31voir quel est l'intérêt du pays
00:52:33avant son intérêt propre.
00:52:35J'aimerais qu'on reste justement sur cette notion
00:52:37d'intérêt général.
00:52:39Malice Edi, c'est finalement
00:52:41le grand oublié de cette séquence
00:52:43politique ?
00:52:45Absolument. Et puis je crois que ça fait déjà quelques années
00:52:47qu'en France, malheureusement, la politique
00:52:49a perdu ses lettres de noblesse. Notamment
00:52:51cette question d'intérêt général
00:52:53qui, en réalité, est la première raison...
00:52:55Ce n'est pas conjoncturel ? C'est-à-dire que pour vous,
00:52:57c'est quelque chose qui vient de plus loin ?
00:52:59Oui, je pense que c'est quelque chose qui vient de plus loin. D'ailleurs, on le voit dans tous
00:53:01les partis. Aujourd'hui, quel parti est prêt
00:53:03à se dire, eh bien,
00:53:05je mets mon égo de côté, je mets
00:53:07mes questions dogmatiques et idéologiques
00:53:09de côté, et je me focalise
00:53:11uniquement sur l'intérêt de la France
00:53:13et pour l'intérêt de la France, pour qu'on puisse
00:53:15proposer des solutions aux Français qui n'en
00:53:17peuvent plus, pouvoir d'achat, sécurité,
00:53:19immigration, et j'en passe, il y a plein
00:53:21d'autres sujets. Quels sont les partis politiques
00:53:23qui aujourd'hui sont prêts à mettre cartes sur table
00:53:25en disant, eh bien, on parle, on discute ensemble ?
00:53:27Très peu, en réalité. Chacun pense à son
00:53:29précaré, chacun pense à l'étape d'après.
00:53:31LFI, eh bien, il pense
00:53:33à l'étape d'après, c'est 2027
00:53:35pour Mélenchon.
00:53:37Le RN pense à l'année prochaine.
00:53:39Pourquoi pas une dissolution,
00:53:41c'est ce qu'ils demandent. Certains, déjà,
00:53:43plaident pour une dissolution.
00:53:45Donc, en fait, tant que les politiques
00:53:47n'auront pas été capables de se dire
00:53:49finalement, nous sommes là parce que
00:53:51les Français nous y ont mis, et on a
00:53:53un pacte avec les Français, et c'est la défense de l'intérêt
00:53:55général, eh bien, ce genre
00:53:57de situation, on continuera à en avoir. Malheureusement,
00:53:59ça fait quelques années que ça dure.
00:54:01Je crois que la politique
00:54:03politicienne a
00:54:05pris la place de l'intérêt
00:54:07général qui faisait que la politique était quelque chose
00:54:09de néo. Et il y a une colère, très clairement, il y a une colère
00:54:11de la part des Français, et c'est pour cela aussi
00:54:13qu'ils se sont largement mobilisés
00:54:15aux élections législatives, au-delà
00:54:17finalement d'un vote suction
00:54:19aussi. Emmanuel Macron, Nicolas
00:54:21Corateau, quel Premier ministre
00:54:23pour défendre
00:54:25justement cet intérêt général, selon vous ?
00:54:27Mais toute la difficulté, c'est de
00:54:29définir cet intérêt général.
00:54:31Et la difficulté dans laquelle on est, c'est qu'on n'arrive
00:54:33pas à comprendre
00:54:35ce que le peuple français a voulu dire
00:54:37au second tour des
00:54:39législatives. On comprend
00:54:41négativement deux choses, pas l'ERN,
00:54:43plus Emmanuel Macron,
00:54:45ça c'est assez clair, mais positivement
00:54:47qu'ont voulu dire les Français
00:54:49sur ce qu'ils
00:54:51entendent comme projet
00:54:53national. C'est un vote de projet au
00:54:55sens pro. Je dis pas que c'est un vote de projet,
00:54:57je dis que c'est un vote illisible, et franchement, moi
00:54:59on a voté contre,
00:55:01j'ai l'impression qu'on vote de plus en plus contre et pour.
00:55:03Personne n'est en capacité de dire
00:55:05véritablement ce qu'ont voulu
00:55:07envoyer comme message
00:55:09les Français lors de cette élection
00:55:11législative. Et donc c'est très compliqué
00:55:13de définir un intérêt général
00:55:15sur cette base électorale-là.
00:55:17D'où effectivement les tentations d'en faire
00:55:19abstraction, ce qu'est en train de faire
00:55:21le Président de la République, ou de jouer
00:55:23la montre. Mais chaque jour qui passe
00:55:25où nous avons ces débats, ce sont des jours
00:55:27qui renforcent la position du RN.
00:55:29Et nous sommes finalement dans une course contre
00:55:31la montre, vous parliez de l'échéance de la dissolution
00:55:33peut-être dans un an,
00:55:35mais le risque
00:55:37que prend le camp démocratique
00:55:39pardonnez-moi de le qualifier ainsi,
00:55:41et je le mets très très largement,
00:55:43c'est effectivement de faire la
00:55:45démonstration qu'il est incapable
00:55:47d'empêcher l'arrivée au pouvoir
00:55:49du RN, et c'est une responsabilité
00:55:51à mon avis qui est partagée.
00:55:53L'intérêt général, avant d'être
00:55:55incarné, doit être défini.
00:55:57Et je ne sais pas moi ce que veulent les Français.
00:55:59Par exemple, je ne suis pas sûr que les Français
00:56:01souhaitent qu'on continue des réformes structurelles.
00:56:03Voyez, je ne dis pas que les réformes structurelles
00:56:05ne sont pas bonnes pour le pays, mais je ne suis pas sûr que la population
00:56:07suit sur ce sujet-là.
00:56:09Et ça c'est aussi des sujets qu'on devrait se poser.
00:56:11Est-ce qu'il faut continuer à réformer
00:56:13coûte que coûte, au sabre au clair,
00:56:15ce pays, en heurtant,
00:56:17en divisant, en clivant la population ?
00:56:19Et par exemple, l'épisode de la réforme des retraites,
00:56:21quoi qu'on pense sur le fond de cette réforme,
00:56:23en termes de fond, en termes de messages
00:56:25envoyés aux Français, a été délétère.
00:56:27Je parlais de
00:56:29l'intérêt général, on a oublié
00:56:31de cette séquence politique,
00:56:33peut-être notre acteur a oublié
00:56:35de cette séquence, c'est l'ERN
00:56:37d'une certaine manière. On ne peut pas faire
00:56:39sans l'ERN, disait Julien Roudoul.
00:56:41Ce matin, député Rassemblement
00:56:43National à l'Endurez, quelle place
00:56:45pour l'ERN dans ses consultations,
00:56:47dans ses discussions,
00:56:49et dans la nomination éventuelle à venir
00:56:51d'un nouveau Premier ministre ?
00:56:53Alors ça, c'est le Président de la République
00:56:55qui nous le dira à l'issue de ses
00:56:57consultations. La réalité
00:56:59est que le Rassemblement National fait partie
00:57:01de l'un des trois blocs
00:57:03qui s'est dégagé à l'issue
00:57:05du second tour des législatives.
00:57:07Donc...
00:57:09On ne s'oriente pas, en tout cas,
00:57:11vers un gouvernement ERN.
00:57:13Je ne crois pas, en effet, mais
00:57:15je réponds factuellement,
00:57:17à votre question.
00:57:19Est-ce que vous permettez que je revienne
00:57:21un instant sur cette notion d'intérêt général
00:57:23dont on parle un petit peu ?
00:57:25Les Français,
00:57:27me semble-t-il, ont exprimé
00:57:29des préoccupations.
00:57:31On peut trouver que ce sont des votes
00:57:33exprimant des contradictions, mais les Français
00:57:35ont, il me semble encore une fois, exprimé
00:57:37des préoccupations. La préoccupation
00:57:39de leur pouvoir d'achat.
00:57:41La préoccupation de traiter
00:57:43le sujet de l'immigration
00:57:45insuffisamment contrôlé
00:57:47aux yeux et
00:57:49pour l'opinion d'une majorité des Français.
00:57:51La préoccupation,
00:57:53tout en voulant légitimement
00:57:55un meilleur pouvoir d'achat,
00:57:57la préoccupation de la dette du pays.
00:57:59Donc c'est pour ça que j'ai entendu...
00:58:01Il me semble que...
00:58:03Avec des enjeux parfois on a l'impression contradictoires.
00:58:05Vous avez raison. En effet, il y a comme des injonctions
00:58:07quand on parle
00:58:09d'injonctions contradictoires,
00:58:11là il y a des injonctions qui sont en effet
00:58:13un peu contradictoires, un peu ou beaucoup contradictoires.
00:58:15Comment arriver
00:58:17à trouver, c'est ce que j'ai entendu
00:58:19dans la bouche de certains politiques, on parlait de
00:58:21Bernard Cazeneuve,
00:58:23il n'a peut-être pas le soutien du parti socialiste
00:58:25mais lui comme d'autres, il n'est pas le seul,
00:58:27un Xavier Bertrand ou
00:58:29le président du Sénat ou d'autres politiques
00:58:31qui sont finalement assez nombreux,
00:58:33ont exprimé la volonté
00:58:35de trouver un terrain d'entente,
00:58:37certains parlent de coalition, d'autres de pacte législatif,
00:58:39sur trois ou quatre sujets
00:58:41majeurs de préoccupation
00:58:43pour nos concitoyens
00:58:45et pour notre pays.
00:58:47Je ne sais pas si je réponds
00:58:49à la question de l'intérêt général, mais il me semble
00:58:51que l'intérêt général, c'est à la fois
00:58:53de mettre ses ambitions personnelles
00:58:55de côté
00:58:57pour essayer de comprendre
00:58:59et de répondre aux préoccupations
00:59:01majeures des Français, c'est ça,
00:59:03et cet intérêt général, il me semble qu'il peut varier,
00:59:05les sujets peuvent
00:59:07varier au fil des décennies, au fil des années.
00:59:09Il y a un peu de cela.
00:59:11C'est là qu'on termine très rapidement,
00:59:13alors je vais être un brin, voire beaucoup un provocateur,
00:59:15mais il y a un autre nom
00:59:17pour terminer avec cela, qui revient aussi
00:59:19ces derniers jours, c'est
00:59:21Gabriel Attal, le Premier ministre démissionnaire.
00:59:23Est-ce qu'il peut se retrouver
00:59:25ou rester à Matignon ? Il paraît qu'il y a un sondage
00:59:27qui dit que ce serait le candidat
00:59:29favori des Français, ça vous fait
00:59:31réagir ? On m'a dit à Cédille, vous en pensez quoi
00:59:33de cette option qui
00:59:35semble assez incroyable ?
00:59:37C'est incroyable, mais c'est surtout, ça démontre
00:59:39le paradoxe de la volonté
00:59:41des Français, puisque finalement, on n'y comprend
00:59:43plus rien. Aux législatives,
00:59:45c'était, on ne veut plus de ce gouvernement,
00:59:47donc il y a eu un espèce de vote
00:59:49contre, un espèce de vote sanction,
00:59:51et aujourd'hui, quand on leur demande
00:59:53qui est-ce que vous voulez voir comme Premier ministre,
00:59:55ils disent tous Gabriel Attal,
00:59:57donc c'est vraiment
00:59:59à en perdre
01:00:01son latin. Néanmoins,
01:00:03j'ai du mal,
01:00:05j'ai beaucoup de mal à voir comment
01:00:07Gabriel Attal pourrait rester
01:00:09Premier ministre, néanmoins, ce n'est pas exclu.
01:00:11Moi, je pense, je continue à croire que ça
01:00:13va être une coalition centriste,
01:00:15donc je pense que le Premier ministre
01:00:17peut sortir aussi bien des rangs
01:00:19de Renaissance, que du Modem,
01:00:21que de LR.
01:00:23Un mot rapide, Nicolas Corato ?
01:00:25J'ai envie de rendre un hommage
01:00:27à Alain Delon en citant cette phrase du guépard,
01:00:29il faut que tout change pour que rien ne change.
01:00:31La ficelle serait un peu grosse.
01:00:33Je rejoins exactement ce que vous
01:00:35venez de dire, on a du mal
01:00:37à lire les résultats de cette élection législative,
01:00:39on a bien lu quand même la sanction portée
01:00:41à l'équipe en place, donc que le même
01:00:43Premier ministre continue, avec peut-être
01:00:45un gouvernement renouvelé, l'aventure à
01:00:47Matignon, franchement, ça voudrait dire véritablement
01:00:49que le Président de la République ne prend
01:00:51aucun compte des résultats des élections
01:00:53législatives. Merci beaucoup,
01:00:55merci à Nicolas Corato, merci
01:00:57à Madis et à Diane Durez d'avoir été avec nous
01:00:59ce matin pour ces débats
01:01:01de l'été, on va suivre bien sûr l'évolution
01:01:03de cette journée et de ces consultations
01:01:05à l'Elysée avec des nouveaux débats
01:01:07à suivre, ce sera à 17h
01:01:09notamment avec les vraies voix de Sud Radio
01:01:11de Frédéric Brindel. 11h45,
01:01:13on revient nous dans
01:01:15quelques instants, quelques tout petits
01:01:17instants, on avait essayé d'avoir,
01:01:19on n'avait pas réussi tout à l'heure l'avocat de
01:01:21Médine Argissi, vous savez, c'est ce
01:01:23jeune espoir du rugby tricolore qui a
01:01:25disparu, emporté par une vague au large
01:01:27d'une plage d'Afrique du Sud,
01:01:29la famille qui a porté plainte. Son avocat
01:01:31justement est là,
01:01:33on l'accueille dans un instant, à tout de suite.

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