Mettez vous d'accord avec Yves D'Amécourt, Pierre Gentillet, Alexis Bachelay, Gaëtan Dussausaye
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00:00 - Avec vous sur Sud Radio pour les débats, pour commenter l'actualité avec aujourd'hui
00:09 Yves Damé-Cour, vous êtes viticulteur, viticulteur ou vigneron ?
00:13 - Vigneron.
00:14 - Vigneron, je préfère aussi.
00:15 - Je vais jusqu'à la mise en bouteille.
00:17 Le viticulteur cultive la vigne, le vigneron va jusqu'au bout du process.
00:21 - Vigneron, les vendanges sont terminés.
00:23 - Ouais, catastrophique.
00:24 - Catastrophique, vous plaignez tout le temps, soit il met trop de choses, le gars peut…
00:28 - Le Mildieu nous a tout bouffé.
00:29 - Ah oui ? Merde.
00:30 - Je veux dire, nous on fait 10% de la récolte quoi.
00:34 - Ah oui, c'est une catastrophe.
00:36 - C'est catastrophique, oui.
00:37 - Vous êtes ancien élu local et vous êtes membre de Nouvelle Énergie, le mouvement
00:41 de David Littnard.
00:42 Grand article aujourd'hui dans Le Parisien qui lui est consacré puisqu'il fait lui
00:47 aussi quelques pas vers 2027.
00:49 Pierre Gentillet, bonjour, vous êtes avocat.
00:52 Alexis Bachelet, maire adjoint à Colombes, ancien député PS.
00:56 Et Gaëtan Dussosset, porte-parole du Rassemblement National, bonjour.
01:00 Emmanuel Macron, hier nous avons un problème de sécurité, donc ce n'est plus un sentiment
01:06 d'insécurité, c'est un vrai problème de sécurité.
01:09 On va en reparler à signaler ce que nous disait Gilles Gansman tout à l'heure, l'audience
01:13 catastrophique hier du président de la République.
01:16 Au journal de France 3, moins de 2 millions, enfin aux environs de 2 millions de téléspectateurs,
01:21 visiblement c'était…
01:22 - Il y avait une annonce ?
01:23 - Bah oui, il y avait…
01:24 - Ok.
01:25 - Bien marqué Emmanuel Macron, 19 sur 20, les gens croyaient que c'était la note.
01:29 - Voilà, c'était le 19/20.
01:31 Éric Ciotti veut baisser les indemnités chômage, le gouvernement veut puiser dans
01:35 le magot des retraites complémentaires à Gire Carco, puis parler de la nupèce.
01:40 Commençons avec… Tiens, je vais peut-être refaire ce que j'ai fait hier.
01:44 Ce mois-ci, c'est le mois de la cybersécurité, pour lutter contre la cybermalveillance, c'est
01:51 important d'en parler.
01:52 Et hier, j'ai juste dit ça, et tout le monde sur le plateau avait une histoire à
01:56 raconter.
01:57 Est-ce que vous, vous avez été victime de cybercriminalité ou cybermalveillance ? Reçu
02:02 une arnaque par téléphone ou pas ? Alexis Bachelet ?
02:06 - Par mail tout le temps.
02:07 - Par mail tout le temps, oui.
02:08 - Ah ouais ?
02:09 - Et vous êtes vigilant, comment vous faites pour… ?
02:10 - Bah en général, c'est pour essayer de nous extorquer de l'argent, donc des fois
02:16 c'est fait finement, mais non, il y a aussi des faux liens vers des sites, je ne sais
02:24 pas, l'assurance maladie, tout est arnaquable en fait.
02:28 - Mais ça peut avoir des conséquences extrêmement graves, c'est-à-dire qu'on vous aspire
02:32 vos données et au-delà…
02:34 - Et même, je vais vous dire, il n'y a pas longtemps, j'étais chez un notaire,
02:39 et il m'a dit "attention, on va vous envoyer un RIP sécurisé, parce qu'il y a déjà
02:44 des clients à nous à qui on a envoyé des faux RIP, et les frais de notaire ont été
02:47 aspirés sur un compte, même les professions, on va dire, très réglementées, qui représentent
02:54 l'État, etc.
02:55 Il y a des arnaques à tous les niveaux.
02:57 - Absolument, parce qu'on parle beaucoup des individus, mais ça concerne aussi les
03:00 sociétés qui se font hacker.
03:02 Yves, vous avez déjà eu un problème ?
03:04 - J'ai failli me faire avoir la semaine dernière, j'ai reçu un message sur ma page
03:08 Facebook en disant "attention, vérification de votre compte Facebook avec le logo Facebook
03:11 etc." et on m'a demandé de remettre mes mots de passe, et là je me suis dit "merde",
03:16 parce qu'en plus de ça, généralement les mots de passe qu'on a sur une page, on les
03:18 utilise sur une autre.
03:19 - Ça c'est le premier truc à ne pas faire.
03:23 - Et puis mon fils, qui est geek, qui est dans l'informatique, qui est dans une SS2I,
03:28 etc., un jour a reçu sur son portable un appel de l'agence du CréaEcole dans laquelle
03:33 il est, avec quelqu'un qui se faisait passer pour son conseiller, et ça apparaissait sur
03:38 son téléphone comme l'agence du CréaEcole enregistrée dans son téléphone.
03:41 - Absolument.
03:42 - Et en fait, le type lui a tiré des informations qu'il n'aurait jamais dû lui donner.
03:46 - Et il lui a pris de l'argent ou pas ?
03:47 - Il n'a pas eu le temps, parce qu'à peine il avait raccroché, il s'est dit "mais c'est
03:50 quoi ce truc ?" et donc il a tout de suite rappelé l'agence, la vraie, qui a tout bloqué.
03:54 - C'est arrivé à une amie à moi sur le nom de son conseiller qui s'affiche, en général
03:58 c'est le vendredi, le samedi ou le dimanche, et qui lui dit "cliquez pour bloquer", et
04:03 là, dans l'instant, ils ont créé 7 comptes différents sur Amazon, c'est imparable,
04:10 la banque évidemment vous dit "vous avez cliqué donc on ne peut rien faire".
04:13 Vous, vous êtes avocat, vous êtes peut-être plus prudent, enfin pas plus prudent, parce
04:17 que ça arrive à tout le monde, Pierre Gentillet.
04:18 - Je pense qu'on essaye tous d'être prudent et que ça arrive à tout le monde, effectivement.
04:21 Ensuite, ce qu'il faut, c'est pas cliquer sur les liens qu'on reçoit par courriel, et
04:24 l'arnaque la plus fréquente, et alors ça, il y a un site internet, je vous invite, alors
04:28 il faudrait que je puisse le retrouver après, je vous le donnerai, mais l'arnaque la plus
04:32 fréquente, j'ai appris ça il n'y a pas très longtemps justement, de quelqu'un qui
04:35 connaît très bien, c'est vous savez, le nombre de mots de passe que vous mettez, vous
04:39 avez des inscriptions sur 15, 20 sites internet, applications différentes, et parfois, et
04:44 vous pouvez aller regarder, il y a un site qui les répertorie tous, parfois, il y a
04:48 un site internet qui est complètement craqué et toutes les données sont en open data,
04:51 c'est-à-dire on peut consulter tous vos mots de passe et tous vos mails, et du coup
04:54 il y a des petits malins qui vont, qui repèrent, qui voient les mots de passe qui sont utilisés,
04:59 qui correspondent à telle adresse mail, et qui après vont et essayent sur Facebook,
05:03 sur Twitter, etc., sur aussi, alors sur les banques, mais les banques elles vous demandent
05:07 généralement des chiffres, c'est pas que vous mettez le premier mot de passe, et du
05:10 coup elles peuvent comme ça retrouver le mot de passe pour reprendre le contrôle de
05:15 votre Facebook, etc., etc.
05:16 Donc il y a un site internet, je pourrais essayer de le, enfin il est très facilement
05:19 trouvable et qui répertorie tous les sites internet qui à un moment ont eu une fuite.
05:23 Alors il y a cybermalveillance.gouv.fr qui a pour mission d'aider, d'assister à la
05:29 fois les particuliers, les associations, enfin tous ceux qui sont victimes, il y a un certain
05:33 nombre de conseils et d'aides pour ceux qui se sont fait arnaquer.
05:37 Vous, ça vous est arrivé ?
05:38 Alors, fort heureusement non, j'ai jamais cliqué sur un lien malveillant et été victime
05:44 d'une arnaque, mais c'est très bien d'en parler ce matin, parce qu'en fait c'est quelque
05:46 chose qui malheureusement est devenu quotidien.
05:49 Quotidiennement on reçoit des mails malveillants, d'arnaques, on reçoit des SMS, bien sûr,
05:54 et en effet j'avais aussi ces messages de "meta business" pour les citer, qui sont une fausse
06:00 représentation de la société de Facebook pour le nommer, qui essaye de récupérer
06:05 des données.
06:06 Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup à faire, il y a surtout sur les comportements et la
06:11 réaction que nous on peut avoir quand on est face à ce genre d'arnaque, surtout qu'en
06:15 plus ils n'hésitent pas quand même à redoubler d'inventivité et de créativité.
06:19 On est loin maintenant des mails qu'on recevait avec "Bonjour, je suis une veuve perdue au
06:24 fond de l'Afrique et j'ai 40 000 euros à vous filer".
06:27 C'est un peu plus complexe que ça aujourd'hui.
06:29 En général, ce que je fais à titre personnel, et ça peut aider quelques-uns, c'est systématiquement
06:34 de regarder l'adresse mail qui expédie, car en général les noms d'adresse mail sont
06:39 un peu farfelus et montrent que ce n'est pas très officiel.
06:42 Mais il faut être très vigilant.
06:43 On va marquer une pause, je pense que c'est utile ce petit tour de table, parce que ça
06:46 montre qu'on est tous touchés et qu'il y a des bons gestes.
06:49 Encore une fois, je ne touche pas d'argent de cybermalveillance.gouv.fr, mais je trouve
06:54 que c'est important d'alerter.
06:56 Beaucoup de personnes âgées aussi se font avoir, même si elles sont moins connectées,
07:00 mais ne serait-ce que par les SMS.
07:01 Et on en reparlera nous jeudi dans l'émission Médias.
07:05 On se retrouve dans un instant pour commenter l'actualité avec vous.
07:07 A tout de suite.
07:09 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
07:15 Avec aujourd'hui pour commenter l'actualité Yves Damécourt, viticulteur, ancienne élue
07:19 locale, membre de Nouvelle Énergie, c'est le mouvement de David Lissnard, Pierre Gentillet,
07:23 avocat, Alexis Bachelet, maire adjoint à Colombes, ancien député PS et Gaëtan Dussosset,
07:28 porte-parole du Rassemblement National.
07:30 On va parler de sécurité avec Emmanuel Macron qui a annoncé la création de nouvelle brigade
07:37 de gendarmerie, Éric Ciotti lui veut baisser les indemnités chômage, on va parler des
07:42 retraites, Agir Carco avec le gouvernement qui veut aller puiser dans ce magot des retraites
07:48 complémentaires pour financer toutes les retraites.
07:51 Et puis si on a le temps, on parlera également de la NUPES.
07:53 On commence notre tour de table peut-être avec vous justement, Yves Damécourt.
07:58 On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
08:01 Un coup de cœur pour David Lissnard.
08:02 - Mais oui, parce que je suis à Paris, je suis monté à la capitale aujourd'hui Valérie,
08:06 parce que ce soir nous inaugurons le siège de Nouvelle Énergie qui est le parti de David
08:11 Lissnard, qui était un parti cannois et qui depuis trois ans est devenu un parti national
08:14 avec des référents dans tous les départements, des équipes au travail.
08:18 Pour ma part je m'occupe de l'agriculture, du monde rural, de l'énergie, du climat et
08:23 du développement durable.
08:25 Et donc ce soir on sera nombreux j'espère, rue des entrepreneurs dans le 15ème.
08:29 - C'est ouvert à tout le monde ? - C'est ouvert à tout le monde, oui bien sûr.
08:31 Et le numéro 69 qui est l'année de naissance de David Lissnard.
08:34 - Voilà, vous avez cherché longtemps pour trouver cette adresse.
08:40 En tout cas, donc c'est coup d'envoi vers peut-être un pas supplémentaire vers 2027.
08:46 - En tout cas notre intention c'est de construire un projet politique pour 2027, pour participer
08:52 au débat et puis voir plus si affinité.
08:54 - Très bien.
08:56 Pierre Gentillet, c'est un coup de gueule pour une appli, on en a un petit peu parlé
09:00 la semaine dernière mais je trouve que c'est toujours bien d'en reparler, cette appli Agora.
09:05 - Il faut toujours rappeler à quel point le gouvernement est ingénieux pour se moquer
09:08 de nous.
09:09 Il faut rappeler un petit peu ce qu'est cette application.
09:12 L'application Agora qui est présentée notamment par le ministre Olivier Véran, en tout cas
09:16 j'ai vu deux vidéos de lui, se présente comme une application sur laquelle tous les
09:20 français peuvent venir, c'est très facile, s'inscrivent et posent des questions au gouvernement
09:24 et répondent, et parfois même les ministres répondent, parce que vous savez les ministres
09:27 ils ont un temps très extensible, d'ailleurs pour ceux qui sont ministres, ils ne savent
09:31 rien faire pour prendre de funès, et ils peuvent également répondre à des sondages,
09:36 enfin des sondages justement, à des interrogations, des consultations qui sont lancées par le
09:40 gouvernement.
09:41 Alors, déjà pourquoi cette application ? En réalité le gouvernement fait cette application
09:47 parce que comme il est dans une impasse institutionnelle, comme il n'a pas une majorité à l'Assemblée,
09:52 il essaie de nous réinventer la démocratie.
09:54 Alors, il faudrait peut-être expliquer au gouvernement qu'il existe des outils si on
09:59 veut consulter les gens, cet outil il est bien indiqué, c'est le référendum, donc
10:04 là Olivier Véran nous parlait de consultation surtout, sur l'écologie, sur l'industrie,
10:08 sur l'économie, sur l'immigration peut-être, bon, rappelons au gouvernement que ce n'est
10:13 pas avec une application qu'on fait la démocratie, c'est avec l'Assemblée Nationale, le Parlement
10:18 et avec des référendums, référendums qui n'ont jamais eu lieu sous ce quinquennat,
10:24 sous le précédent et sous celui encore qui était celui de Nicolas Sarkozy.
10:29 Donc avant de donner des leçons de démocratie, avant de prétendre réinventer la démocratie,
10:33 ce qui est quand même, je veux dire, d'une fatuité, d'une prétention, quand on ne fait
10:38 aucun référendum, quand on s'assoit sur le vote des Français, je pense qu'à un moment
10:43 il faut, l'indécence a atteint un tel stade, vraiment avec cette application, moi j'étais
10:47 furieux, je veux dire, c'est on se moque du monde, il y a une démocratie institutionnelle,
10:52 on a mis des centaines, voire même parfois des milliers d'années pour concevoir un modèle
10:56 démocratique et là le gouvernement essaye de nous réinventer la démocratie à coup
11:02 de modernité, à coup d'application.
11:04 Non, faisons des référendums, appuyons-nous sur les institutions, elles sont plus représentatives
11:07 aujourd'hui, voilà, c'est pas la peine de passer par une application, c'est se moquer
11:12 du monde, vraiment se moquer du monde.
11:14 Tous les Français peuvent s'y inscrire et accessoirement il faut dire aussi que les
11:19 consultations qui ont eu lieu sur tel ou tel sujet, c'est le gouvernement, et c'est ça
11:24 le confort par rapport à un référendum, le gouvernement est tout à fait libre d'en
11:28 tirer les conséquences qu'il veut.
11:31 Donc en réalité c'est un outil sur lequel le gouvernement essaye vaguement de chercher
11:35 un peu de légitimité pour s'appuyer après contre la Chambre, etc.
11:40 Moi je trouve que vraiment c'est se moquer du monde.
11:42 Alors Olivier Véran affirme qu'un Français télécharge cette nouvelle application toutes
11:47 les 20 secondes.
11:48 J'ai fait le calcul, c'est pas aussi impressionnant que ça si vous rapportez une journée, et
11:54 encore une fois, c'est quelques milliers je crois par jour, mais encore une fois tout
12:00 dépend de ce qu'on prend, est-ce qu'il prend le dernier jour, ça veut dire quoi ça toutes
12:05 les 20 secondes ? C'est sur un mois, c'est sur une semaine, c'est sur une heure peut-être.
12:09 Donc en réalité, et Véran pour le coup est vraiment le champion pour se moquer de
12:13 nous, donc c'est pas d'une application dont on a besoin, c'est d'un Parlement et de consultation
12:18 par des référendums.
12:19 C'est ça la démocratie, c'est pas une application.
12:22 Oui mais effectivement, ça paraît un peu illusoire de vouloir...
12:29 Non, je ne sais pas ce que vous en pensez.
12:30 Moi je fais partie de l'Observatoire français des corps intermédiaires et on observe quand
12:36 même que depuis qu'Emmanuel Macron est président, on s'assoit sur les corps intermédiaires.
12:40 Ce qui se passe et dont on a parlé tout à l'heure avec Agir Carco, c'est quoi ? On
12:45 s'assoit sur le dialogue social, on a fait la même chose avec Action Logement, le président
12:51 fait des grandes réunions des maires mais il ne tient pas compte du tout de ça, il
12:54 organise des conventions citoyennes et il s'assoit sur les conclusions, enfin il est
12:58 tout le temps en train de batailler pour essayer d'avoir ce lien direct avec les français
13:02 parce qu'il a été élu lui directement avec les français et il s'assoit sur tous les
13:06 corps intermédiaires et tous les élus que le peuple s'est choisi.
13:09 Et donc c'est la première étape, c'est de se reposer sur ces corps intermédiaires
13:16 et ensuite d'organiser des référendums quand il y a une question cruciale.
13:20 Stéphane nous dit 4 320 utilisateurs par jour.
13:24 Oui voilà, c'est sûr.
13:25 C'est très peu.
13:26 C'est assez peu.
13:27 C'est dérisoire.
13:28 Oui c'est dérisoire.
13:29 Un pays de 70 millions d'habitants, mais encore une fois, ça c'est typique.
13:32 C'est un gadget.
13:33 C'est un gadget de politique pour nous faire croire qu'il y a une adhésion.
13:36 C'est le problème d'ailleurs, je trouve qu'on tombe de haut avec Emmanuel Macron
13:40 parce que je rappelle quand même que lorsqu'il avait été élu en 2017, l'une de ses premières
13:44 initiatives, mais il a été contraint de reculer, c'était celui sur la transparence
13:48 de la vie publique et donc aussi sur une réforme constitutionnelle et une réforme du fonctionnement
13:52 institutionnel.
13:53 Et de se dire qu'on part d'une ambition comme cette-ci à ensuite des scénarios ou hypothèses
13:59 de pré-référendum, c'est ce qu'avait proposé aussi Olivier Véran il y a quelques
14:03 ans, pré-référendum pardon, c'est comme ça qu'on appelait ça, où on poserait de
14:07 multiples questions aux Français pour les consulter.
14:09 Encore une fois, le mot a été dit, ré-fé-rendum.
14:12 Le dernier référendum date de 2005 sur la constitution européenne, il a 18 ans, il
14:17 aurait l'âge de voter aujourd'hui.
14:18 C'est dramatique.
14:19 On voit en plus dans le mouvement des gilets jaunes qui avait eu lieu il y a maintenant
14:24 quelques années, l'une des prétentions indépendamment des questions essentielles
14:27 de pouvoir d'achat et de justice sociale était aussi un retour de la démocratie par
14:31 le biais du référendum d'initiative citoyenne.
14:33 Et là-dessus, le gouvernement n'a absolument pas avancé et de voir que ces grandes réformes
14:38 démocratiques passent aujourd'hui par une application est absolument désolant.
14:42 - Alexis Bachelet, votre coup de gueule, on en a parlé hier mais je pense qu'on peut
14:48 en reparler tous les jours parce que l'Arménie est un sujet qui doit être présent au quotidien
14:56 pour raconter ce qui s'y passe.
14:57 Il a honte ce qu'on peut ressentir sur l'inaction européenne ?
15:00 - Oui, même la colère.
15:05 On est quand même complètement scandalisés par ce qu'on voit depuis quelques jours et
15:13 ce à quoi on assiste.
15:14 On revit des heures sombres.
15:17 Ce n'est pas le cœur de l'Europe, c'est le Caucase, mais c'est quand même l'Europe,
15:23 c'est quand même notre continent.
15:24 Et oui, ça rappelle ce qu'on a vu à l'époque de l'explosion de l'ex-Yougoslavie.
15:29 On revit aussi ces états puissants qui règlent des conflits par la force des armes.
15:40 On a l'impression qu'il y a un recul de la diplomatie d'une manière générale et qu'aujourd'hui,
15:46 on a un retour, ça a toujours existé dans les relations internationales, mais c'est
15:50 qu'on a essayé depuis la seconde guerre mondiale de construire un autre ordre mondial
15:55 avec l'ONU en particulier.
15:56 Et là, on constate que c'est un échec quand même cuisant pour le multilatéralisme et
16:03 que bien qu'un pays comme l'Azerbaïdjan puisse par la force des armes envahir son
16:08 voisin, chasser des populations, créer en fait une espèce d'épuration ethnique.
16:15 Même si les gens ne sont pas, je dirais, assassinés comme à d'autres époques, mais
16:20 ils sont d'une certaine manière obligés de partir, déportés.
16:24 Ça s'est fait sous Staline.
16:26 C'est vrai que malheureusement, c'est une région du monde qui a connu avec aussi le
16:30 génocide arménien des tragédies, des drames.
16:32 Mais c'est vrai qu'on assiste quand même à puissant, à une situation où un pays
16:38 régle par la force, par l'invasion, une situation diplomatique qui certes a duré depuis une
16:45 quarantaine d'années, mais bon, aujourd'hui, il y a une décision qui a été prise.
16:49 Peut-être aussi effectivement que ça fait suite à l'invasion de l'Ukraine.
16:52 On a l'impression qu'aujourd'hui, bien des pays plus puissants veulent régler par
16:57 les armes le sort des pays supposés moins puissants.
17:01 Et demain, et c'est ce que disent beaucoup d'experts, qu'est-ce qui empêcherait l'Azerbaïdjan
17:06 de continuer et peut-être d'envahir non plus simplement le Karabakh, mais tout simplement
17:12 l'Arménie et une partie de l'Arménie pour créer justement un continuum.
17:16 Puisqu'on sait qu'il y a une situation géopolitique un peu particulière où il y avait cette
17:20 enclave au cœur de l'Azerbaïdjan, mais il y a aussi un bout de l'Azerbaïdjan qui
17:24 est le long de la frontière turque et iranienne et qui est coupé de l'Azerbaïdjan.
17:27 Donc aujourd'hui, on se demande où ça va s'arrêter.
17:30 Et comme malheureusement, les réactions internationales sont quand même faibles, pour ne pas dire
17:35 quasiment inexistantes, quelques communiqués, alors qu'on aurait pu considérer que c'était
17:40 une crise majeure et que, en particulier, même si on sait que c'est compliqué, à
17:44 27, l'Union Européenne aurait pu jouer un rôle.
17:46 - Bien sûr.
17:47 C'est...
17:48 Alors, Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, est aujourd'hui en déplacement,
17:53 mais la France paraît bien isolée et...
17:56 - On ne peut pas dire inaudible.
17:59 - C'est ça, dans ce conflit.
18:02 Je ne sais pas si vous voulez réagir, Pierre Gentillet.
18:03 - Je pense que c'est...
18:04 C'est une histoire extrêmement compliquée, qui date...
18:08 En fait, il faut remonter les prémices.
18:09 C'est une guerre qui a eu lieu à la fin des années 80, sous fond d'indépendance entre
18:14 l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
18:15 Donc, je veux dire, c'est un vieux conflit.
18:17 C'est très compliqué.
18:18 C'est une guerre larvée.
18:19 La situation du Haut-Karabagh est une situation...
18:22 Donc, c'était un territoire...
18:23 Enfin, c'est toujours un territoire, pardon, qui est sous contrôle asyrique et en Azerbaïdjan,
18:28 et qui est peuplé à majorité d'Arméniens.
18:30 Aujourd'hui, ces Arméniens, ils sont...
18:32 Vous avez utilisé le bon mot.
18:33 Ils sont déportés. Aujourd'hui, ils sont forcés, ils sont chassés de leur terre ancestrale,
18:37 parce que c'est une terre historiquement arménienne.
18:39 La difficulté aujourd'hui, si vous voulez, elle est double.
18:42 C'est que, un, ce n'est pas la fin du conflit avec cette prise du Haut-Karabagh.
18:49 Il y a un territoire qui est enclavé, qui est un territoire asyrique, qui est derrière
18:54 l'Arménie et qui est frontalier d'un grand allié dans la région de l'Azerbaïdjan,
18:59 qui est la Turquie.
19:00 Donc, il est à parier que ce territoire aussi pourra faire l'objet de tensions à venir.
19:05 Et deuxièmement, tout ceci va dans le sens d'un impérialisme turc qui revient,
19:12 on en parle beaucoup en Europe continentale, mais il existe aussi parce que la Turquie,
19:17 le bassin historique de la Turquie, va davantage plus vers l'Asie que vers l'Europe.
19:22 Donc, c'est une stratégie aussi d'impérialisme turc.
19:25 Et je pense que c'est à la fois pour cette première et cette deuxième raison que l'Europe
19:30 et la France devraient plutôt soutenir l'Arménie tout en ayant, je le dis, en tête l'historique
19:37 et les difficultés qui existent depuis une trentaine d'années.
19:41 Il faut marquer une petite pause et on se retrouve dans un instant.
19:45 On va parler immigration, migrants avec le record de demandes d'asile en France avec
19:51 vous Gaëtan Dussosière dans un instant.
19:53 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
19:58 Eh bien, on est plutôt d'accord ce matin sur les sujets de vos coups de cœur et de
20:03 vos coups de gueule.
20:04 Un dernier coup de gueule, celui de Gaëtan Dussosier qui revient sur l'immigration.
20:08 Oui, tout à fait, puisqu'on est sur les sujets qui mettent tout le monde d'accord.
20:12 Voilà un autre qui fait consensus dans la population française.
20:14 Mais peut-être pas sur le plateau.
20:15 Peut-être pas sur le plateau, mais c'est bien, c'est pour ça qu'on est là.
20:18 Déjà en 2022, on avait eu un nombre record de demandes d'asile déposées en France
20:22 avec 131 000 demandes d'asile déposées.
20:27 Et là, force est de constater, c'est un article du Figaro qui date maintenant d'il
20:31 y a quelques jours, qu'on risque de battre à nouveau ce record en 2023, puisque sur
20:35 les huit premiers mois de l'année, en réalité, on compte déjà 10 000 demandes supplémentaires
20:40 comparées à la même période l'an passé.
20:42 Alors tout ça, évidemment, ça met, je trouve en contradiction, la réalité des chiffres
20:48 avec les discours et les grandes paroles que l'on a de la part de la Macronie.
20:52 Je cite, je pense évidemment à Gérald Darmanin, à Emmanuel Macron, même au niveau européen
20:57 parfois avec Ursula von der Leyen, où on se retrouve avec des dirigeants qui veulent
21:01 nous faire croire à un retour de la fermeté, notamment pour lutter contre l'immigration
21:05 illégale et renfluer une partie des flux réguliers.
21:08 Mais on voit qu'il y a un laisser-faire à nouveau sur cette question de l'asile.
21:12 Je rappelle quand même les chiffres.
21:14 Si on prend les demandes d'asile, les titres de séjour délivrés, nouveau record aussi
21:18 en 2022, plus les entrées illégales, on arrive quasiment à un demi-million d'immigrés
21:23 supplémentaires chaque année.
21:24 Ça veut dire c'est un étranger supplémentaire toutes les deux minutes en France.
21:27 On est face à un abandon de l'État sur la volonté d'avoir le contrôle sur notre
21:31 politique migratoire.
21:33 Donc nous, pour ça, on a une proposition qui est partagée par une grande et large partie
21:38 des Français, à savoir un référendum sur l'immigration.
21:40 Selon un sondage de CSA, dans mes souvenirs, je crois qu'ils étaient 70% à y être
21:44 favorables.
21:45 Et c'est la raison pour laquelle je renouvelle aujourd'hui à votre micro la demande auprès
21:49 du président Emmanuel Macron d'organiser ce référendum sur l'immigration le même
21:53 jour que les élections européennes, à savoir le 9 juin 2024.
21:57 Je pense que ce sera un référendum qui mettra tout le monde d'accord assez rapidement et
22:00 assez facilement.
22:01 On a évoqué ce sujet évidemment, mais quand vous voyez ce qui se passe en Italie, Giorgia
22:06 Rossi, elle n'a rien pu faire.
22:08 Donc ce n'est pas Yaka Faucon.
22:11 On peut dire qu'on est contre, sauf qu'il y a une réalité qui est clairement...
22:15 - Bien sûr, mais parce qu'elle ne veut pas, ce n'est pas la même chose.
22:16 - Bien sûr, parce qu'elle a décidé, parce que l'Italie, vous le savez, est excessivement
22:20 tenue par le plan de relance européen, en faisant suite à la crise sanitaire, et qu'elle
22:24 est tenue par les fonds européens pour relancer aussi une partie de l'économie italienne,
22:30 et bien elle est tenue par Ursula von der Leyen d'accepter finalement l'accueil de
22:35 ces migrants, parce que le véritable problème, il est là, c'est qu'en réalité, Frontex,
22:38 à savoir l'agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l'Europe,
22:41 et bien n'est plus une agence qui a vocation à repousser et à contrôler l'immigration
22:46 aux frontières européennes, mais plutôt une agence d'accueil de cette immigration.
22:49 Et la seule volonté qu'il y a du couple Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, c'est tout
22:53 simplement d'accueillir ces migrants, parfois jusqu'à 400 kilomètres des côtes européennes
22:58 en mer, pour ensuite les répartir à travers l'ensemble des pays européens.
23:02 Ce qui est prévu notamment dans le pacte migratoire des Européens.
23:05 Donc il y a un véritable sujet, et c'est pour cette raison qu'on dit qu'il faut en
23:09 faire évidemment une question politique et même électorale à l'occasion des élections
23:13 européennes le 9 juin prochain.
23:14 Alexis, vous voulez réagir ?
23:16 La première question que je me pose, c'est quelle serait la question du référendum
23:21 en fait ? Un référendum, c'est oui ou non ?
23:23 Non, c'est très simple, je peux vous inviter à aller consulter sur le site du Rassemblement
23:27 national, rassemblementnational.fr, on a un projet de loi qui est d'ores et déjà
23:31 prêt et préparé, qu'on avait fait à l'occasion de la campagne présidentielle
23:34 2022, qui est une proposition de loi qui permet en fait de mettre en avant un certain
23:38 nombre de mesures pour mieux contrôler et retrouver la maîtrise de notre immigration,
23:41 à savoir la fin du regroupement familial, la fin du droit du sol, l'instauration et
23:45 l'inscription de la priorité nationale dans la constitution française, le primat
23:49 du droit national aussi sur les traités internationaux, la fin de l'aide médicale d'État, c'est-à-dire
23:54 les soins gratuits pour les clandestins, donc tout un nombre de mesures qui est prêt dans
23:58 un projet clé en main qu'on propose aux français et qu'on soumettrait en fait aux
24:01 français par référendum en disant "votez oui ou non à ce projet de loi".
24:05 Ça c'est un programme de gouvernement, la préférence nationale, la remise en cause
24:09 du droit du sol, c'est un programme de gouvernement, il faut que vous gagniez les élections pour
24:13 mettre en oeuvre ça, c'est pas simplement une question de référendum.
24:16 Moi ce que je voudrais dire c'est que, mais vous êtes assez honnête de dire que c'est
24:19 une question que vous voulez électorale, c'est-à-dire que même, on peut même dire
24:23 que c'est une question électoraliste, parce que malheureusement la question des phénomènes
24:27 et des faits migratoires est infiniment plus complexe, c'est pas un robinet si vous voulez
24:31 qu'on ouvre et qu'on ferme quoi.
24:33 On le voit bien d'ailleurs la situation en Italie, c'est malgré l'élection de
24:37 Giorgia Melloni, malgré les mesures qui indiquent que l'Italie ne soit plus accueillie de migrants,
24:46 malheureusement continue à y avoir des bateaux qui partent de l'autre île de la Méditerranée
24:50 et qui aboutissent, on l'a vu encore il y a quelques jours, à Lampedusa.
24:52 Donc c'est pas simplement un coup de menton en tribune ou par le fait d'une déclaration
24:58 politique qu'on règle ces problèmes-là.
25:00 On les règle en prenant des mesures à tous les niveaux et d'abord avec les pays d'où
25:05 partent.
25:06 - Tout à fait.
25:07 - Oui.
25:08 - Tout à fait, nous nous sommes d'accord.
25:09 - On sait très bien le rôle qu'a joué la dislocation de l'Etat libyen, la décélération.
25:16 - Tout à fait.
25:17 - Voilà, donc il y a aussi des décisions et c'est aussi quelque part, vous voyez,
25:22 c'est facile aussi de renvoyer la balle comme ça et de dire "c'est la faute des migrants,
25:27 ils ont qu'à pas venir".
25:28 On a aussi créé des conditions géopolitiques sur le pourtant méditerranéen qui ont accéléré,
25:34 accéléré et malheureusement aussi ce qui se passe en ce moment en Afrique sur Sarriane
25:42 est fort inquiétant.
25:43 - Tout à fait.
25:44 - Parce qu'effectivement il y a un certain nombre de régimes qui sont déstabilisés.
25:47 Parfois la France a joué aussi un jeu un peu en Afrique en soutenant des régimes qui
25:53 aujourd'hui ont été renversés.
25:55 Donc derrière on crée aussi une instabilité sur un continent d'où viennent principalement
25:59 les migrants aujourd'hui.
26:00 - Mais quoi des Ivoiriens par exemple ? Moi c'est ce qui me frappe, c'est une majorité
26:03 d'Ivoiriens qui viennent en France, il n'y a pas la guerre dans leur pays, il y a un
26:08 régime, on ne va pas se faire attaquer, mais il y a un régime qui ne favorise peut-être
26:12 pas le développement du pays.
26:14 Qu'est-ce que la France a comme responsabilité là-dedans et dans la migration économique
26:19 de ces gens qui effectivement sont malheureux dans leur pays ?
26:22 - Vous l'avez dit, c'est une migration économique.
26:24 Le problème c'est qu'à la migration économique qui est déjà ancienne est venue s'ajouter
26:28 la migration liée à la guerre, à la déstabilisation d'un certain nombre de pays et parfois même
26:33 à l'effondrement.
26:34 Aujourd'hui il n'y a plus d'État en Libye.
26:35 - Il faut dire, il y aura un point d'accord ici sur ce plateau, effectivement c'est ce
26:39 que vous avez développé, c'est sur les causes internationales.
26:41 C'est-à-dire que clairement les actions de déstabilisation, on peut le dire, qui ont
26:44 été entreprises notamment par Nicolas Sarkozy en Libye en 2011, même si dans ses mémoires
26:49 il renvoie tout sur François Hollande qui soit disant n'aurait pas géré, c'est facile,
26:52 évidemment c'est facile, je pense que c'est le seul point sur lequel on sera d'accord,
26:55 tout à fait.
26:56 Et évidemment tout ça a déstabilisé complètement la question des flux migratoires.
27:01 Mais pour autant, un, effectivement la majorité des personnes qui viennent ici des étrangers,
27:07 donc des migrants, c'est pour des raisons économiques, il faut quand même le dire.
27:12 Deuxièmement, il y a une question démographique en Afrique qui à un moment va poser nécessairement
27:19 une difficulté à l'Europe.
27:21 Je rappelle que l'Afrique c'était 100 millions d'habitants en 1900 et le continent africain
27:25 va passer bientôt à 2,5 milliards au cours de ce siècle.
27:28 Donc la question qu'on se pose, on nous dit toujours c'est quelques centaines, quelques
27:32 centaines.
27:33 Le problème c'est que ça fait 40 ans qu'on nous dit ça et on n'en est plus à quelques
27:34 centaines, on en est à des millions.
27:36 Donc la question c'est jusqu'à combien ?
27:38 Par ailleurs, et je termine parce qu'on a évoqué la question de l'Italie et je pense
27:41 qu'il ne faudrait pas se méprendre.
27:42 Quand on veut, on peut.
27:44 Et ça a déjà eu lieu en Italie.
27:47 Quand Matteo Salvini était ministre de l'Intérieur, pendant 9 mois quand même, le nombre de migrants,
27:54 comme on dit, c'était 10 000.
27:56 Pas un demi-million, 10 000.
27:59 En réalité, ici, et ça a été bien expliqué par mon voisin, il y a des raisons économiques
28:04 mais qui poussent effectivement Georges Dameloni, je pense pour de mauvaises raisons, à accepter
28:09 cette immigration.
28:10 Et aussi, il faut le dire, je pense qu'il y a un manque de volonté politique.
28:15 Ce gouvernement fait primer des impératifs d'ordre économique sur des impératifs d'identité
28:19 ou identitaire, comme on dit.
28:22 Je pense que là, encore une fois, il ne faut pas se méprendre quand on a la volonté politique.
28:26 Et quand on met tous les éléments juridiques sur la table, le référendum est de loin,
28:31 en tout cas pour la France, le meilleur élément qui peut nous permettre de reprendre en main
28:35 notre politique migratoire.
28:36 Quand on met tous ces éléments sur la table, alors oui, on peut.
28:39 Je ne veux pas qu'on se trompe là-dessus.
28:40 Nous ne sommes pas réduits à un constat d'impuissance.
28:43 Vraiment.
28:44 - Le revirement de Georges Dameloni...
28:46 - Le revirement de Georges Dameloni est lié aux questions économiques.
28:51 Mais attendez, est-ce que, déjà, vous faites une transposition avec l'Italie et la France,
28:55 comme si nous, nous étions les Italiens.
28:59 Et deuxièmement, comme s'il y avait identité de volonté entre Georges Dameloni et ce que
29:03 disent des gens comme Gaëtan ou comme moi ici sur ce plateau.
29:07 Je vous le dis, c'est une question de volonté politique.
29:09 - On y revient dans un instant avec vous, puis on va parler sécurité avec ces nouvelles
29:13 brigades de gendarmerie.
29:14 A tout de suite.
29:15 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
29:21 - Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
29:24 Vous vouliez dire un mot ou pas, Yves Daméco, sur les migrants et sur l'immigration ?
29:29 - Je voudrais dire d'abord que le sujet ne peut pas être globalisé.
29:33 On a bien vu qu'au moment où il y avait la guerre en Ukraine, on a accueilli dans nos
29:36 communes des réfugiés ukrainiens.
29:38 Quand il y a eu la bataille de Mossoul, nous, on a accueilli des Irakiens.
29:42 Donc, il n'y a pas de problème en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de problème au Congo-Brazzaville.
29:46 Je pense qu'il n'y a pas de problème non plus pour vivre décemment au Congo-Kinshasa.
29:49 Mais le problème, c'est qu'on n'a aucune relation avec ces pays.
29:52 La dernière fois qu'on a parlé de ça, il y avait une porte-parole du Parti socialiste,
29:55 je ne me souviens plus son nom, qui est d'origine marocaine.
29:57 Et au moment où le président faisait un discours en disant qu'il était en lien avec les pays
30:03 qui nous envoient des migrations, en fait, elle disait qu'elle avait rencontré le ministre
30:08 marocain et que rien n'était en place, qu'il n'y avait aucun contact même avec notre ambassadeur.
30:12 Donc, en fait, il y a une espèce de système où rien ne se fait.
30:15 Et il y a un système en France qui est terrible.
30:18 L'Ofpra, c'est une usine à gaz, c'est une bureaucratie incroyable.
30:22 Et donc, on ne fait pas les choses rapidement.
30:23 Comme on laisse traîner les sujets, finalement, on se laisse déborder.
30:26 Et après ça, on n'applique pas les obligations de quitter le territoire français que l'on
30:30 a décidé, ce qui est quand même désastreux.
30:32 Ce qui est désastreux quand on voit certains faits divers.
30:35 Il n'y a pas évidemment que les gens sous OQTF, obligations qui commettent des délits,
30:40 mais quand ils le sont, c'est toujours assez violent.
30:46 Je voulais qu'on parle de sécurité avec le président de la République hier, qui
30:53 est allé dans la ruralité.
30:55 Je déteste ce mot de ruralité.
30:57 Emmanuel Macron se dit aux côtés de la ruralité et exclut toute fatalité.
31:01 Et il a admis qu'il y avait un problème de sécurité.
31:04 Donc, il a annoncé la création de nouvelles brigades de gendarmerie.
31:08 Des auditeurs me disent qu'il faudrait déjà que ça fonctionne.
31:11 J'ai un proche qui essaye de joindre un commissariat en province.
31:16 Ça ne répond pas.
31:17 Quand ça répond, on lui répond qu'on ne sait pas où est sa plainte.
31:20 Donc, il y a des dysfonctionnements qui sont réels, déjà, dans ce qui existe.
31:25 Donc, annoncer des nouvelles brigades de gendarmerie, ok.
31:28 Mais il faudrait que ce soit un peu effectif.
31:32 Ça se passe comment en ruralité ?
31:33 Il a admis qu'il y avait le même type d'insécurité en province.
31:37 Moi, je préfère le mot de province que dans les grandes villes.
31:41 Tout a été cassé depuis 15 ans.
31:44 On avait un maillage territorial qui s'organisait autour des cantons.
31:48 Les cantons, aujourd'hui, n'existent plus dans nos zones rurales, dans la province.
31:54 On a fait un canton avec 5, 6, 7, 8 cantons.
31:57 On a fait des trucs énormes.
31:59 Et ensuite, la gendarmerie a voulu faire des brigades à l'échelle du canton.
32:03 Sauf que ça représente un nombre de communes incroyable, un nombre d'élus incroyable.
32:06 Il y avait un travail qui se faisait entre les élus locaux et la gendarmerie.
32:10 Parce que les problématiques ne sont pas les mêmes chez nous.
32:12 Les réunions se faisaient, les échanges d'informations se faisaient.
32:15 Aujourd'hui, il y a un turnover très rapide dans les gendarmeries.
32:20 Les gendarmes restent 2 ans, 3 ans, ils repartent.
32:22 Donc, il n'y a plus ce lien qui existait avec les élus locaux.
32:26 Et encore une fois, on ne se sert pas des corps intermédiaires.
32:28 Les familles dans les zones rurales sont plus sédentaires que dans les zones urbaines.
32:33 Donc, on connaît nos territoires.
32:34 Les maires connaissent leurs territoires.
32:36 Ils connaissent les habitants.
32:37 Et donc, s'il n'y a pas ce lien, finalement, on part à volo.
32:39 D'ailleurs, le président a annoncé des nouvelles brigades, mais elles sont mobiles.
32:42 Oui, elles sont 8 à 10 gendarmes.
32:45 En fait, les territoires ne s'organisent pas sur la mobilité.
32:48 Ils s'organisent sur des frontières.
32:50 Les gens ne savent plus où ils sont.
32:51 Ils ne savent plus dans quelles communes ils habitent.
32:53 Il y a des communautés de communes qui sont devenues énormes.
32:55 Les compétences ont été transférées.
32:56 On ne sait plus qui fait quoi.
32:58 Il faut d'abord revenir au qui fait quoi dans nos territoires.
33:00 Mais la sécurité, c'est nouveau, dans la bouche du président de la République,
33:05 de dire qu'il y a aujourd'hui un problème de sécurité.
33:08 Je vous lis le témoignage d'un auditeur.
33:10 Nous, on habite dans les quartiers, les voiles, les mosquées, les barbus,
33:13 les gosses qui font des rodéos, des adultes qui se mettent en double fil pour discuter,
33:17 qui empêchent les gens de circuler, les rodéos dans les rues encore,
33:20 les menaces au quotidien, les commerces, non, on a l'ail qui ferme,
33:23 on se fait harceler au quotidien et on sait que la plupart sont français.
33:27 Franchement, votre discours, si on va faire comme ceci ou comme cela, on en a marre.
33:30 On veut des résultats.
33:31 On veut sortir de chez nous sans avoir peur de ce qui va arriver à nos gosses,
33:35 à nos femmes et à nous.
33:36 Donc c'est une réalité pour un certain nombre de français aussi de ne pas se sentir écoutés.
33:43 Bien sûr, ce n'est pas un sentiment de sécurité.
33:46 Le nombre de larcins se multiplie, le nombre de vols,
33:49 les violences intrafamiliales s'augmentent.
33:53 Oui, là, c'est une description de ce que lui vit,
33:56 mais il y a d'autres, on le remarque tous, une agressivité au quotidien, Gaétan Dussossey.
34:00 La situation est devenue, pour le coup, hors de contrôle en matière de sécurité
34:06 et de voir que le président de la République considère que c'est seulement aujourd'hui
34:09 qu'il y a un problème de sécurité, c'est terriblement alarmant.
34:13 Parce que le problème existait déjà hier, avant-hier, au début de son mandat en 2017.
34:17 Et malheureusement, les chiffres ne vont pas dans le bon sens.
34:20 Quand on regarde, c'est le ministère de l'Intérieur qui, il y a quelques semaines,
34:24 a dévoilé les statistiques de la délinquance et de l'insécurité en France en 2022.
34:29 Quand on regarde les chiffres, ils sont exponentiels.
34:32 Prenez les violences sexuelles.
34:33 Une violence sexuelle toutes les sept minutes,
34:35 c'est plus 11% par rapport à l'année passée.
34:37 Violences gratuites, une toutes les 44 secondes,
34:39 c'est plus 15% par rapport à l'année passée.
34:41 Et je pourrais vous en faire comme ça, notamment sur les cambriolages, toutes les trois minutes.
34:44 Le problème, c'est que la réponse du gouvernement, elle n'est pas là.
34:47 Sur les fameuses brigades dont nous parle Emmanuel Macron,
34:50 je suis allé fouiner un petit peu dans les archives,
34:52 elles avaient déjà été annoncées à l'époque par un ancien ministre de l'Intérieur,
34:55 Gérard Collomb, le 6 février 2018,
34:58 qui nous annonçait la création de 250 brigades territoriales.
35:02 Sur les 250, d'ici à 2019, c'est ce qu'il avait dit.
35:05 Sur les 250, il y en a à peine 45 qui ont vu le jour.
35:08 Et là, la question qui se pose par rapport à celles qui sont à nouveau
35:11 pour la énième fois annoncées par Emmanuel Macron hier soir,
35:15 la question se pose déjà, c'est est-ce qu'elles sont en nombre suffisant ?
35:18 On peut prendre un département que je connais bien, celui des Vosges.
35:21 On a eu en l'espace de 15 ans, 7 fermetures de brigades de gendarmerie.
35:24 Et il en annonce là, aujourd'hui, seulement 3 à horizon 2027.
35:27 Donc déjà, on ne permet même pas de rattraper tout le retard qui a été pris pendant des années.
35:31 Mais en plus, on peut s'interroger aussi sur la qualité du service public,
35:36 puisque les gendarmeries sont un service public,
35:39 qui est proposé à nos compatriotes.
35:41 C'est Julien Audoux, le député de Lyon du Rassemblement National, qui nous racontait ça.
35:45 Lui, dans sa circonscription, il y a une brigade de gendarmerie qui a été fermée.
35:49 Et en grande pompe, sur la cartographie des nouvelles brigades
35:52 qui a été annoncée hier par Gérald Darmanin et Emmanuel Macron,
35:55 ils annoncent le retour d'une nouvelle brigade.
35:57 Mais comme on l'a dit, ce n'est pas une brigade statique
35:59 qui va permettre de remplacer concrètement, c'est une brigade mobile.
36:02 C'est-à-dire qu'on est dans une dégradation du service public qui a été proposé jusqu'à présent.
36:07 Donc il y a un véritable problème.
36:08 Et force est de constater, étant donné que le président de la République
36:12 ne s'en inquiète qu'aujourd'hui, alors qu'il y a encore quelques mois,
36:15 la France, et y compris la France rurale, dont les villages les plus reculés,
36:19 étaient confrontés à des semaines d'émeutes,
36:22 eh bien il y a tout à fait alarmant sur la capacité de l'État de répondre à ce problème.
36:25 - Parce qu'il fait le constat, beaucoup de nos compatriotes d'Emmanuel Macron
36:27 qui vivent dans les petits villages disent "on ne voit plus nos gendarmes,
36:30 il y a de la sécurité", parce qu'il n'y a pas assez de présence,
36:32 c'est pour cela qu'il fallait en remettre.
36:34 Sauf qu'il ne dit peut-être pas tout, comme vous le dites,
36:37 avec ces brigades volantes qui ne vont pas forcément pouvoir être efficaces
36:41 compte tenu de ce qui se passe.
36:43 - Quand on écoute le président de la République, parce que je suis un bon élève,
36:45 je ne peux pas interpréter les propos du chef de l'État,
36:47 et donc j'écoute aussi ce qu'il dit,
36:49 l'un des premiers motifs qui lui permettent de se réjouir,
36:52 c'est de dire "comme ça on va pouvoir prendre les plaintes beaucoup plus rapidement".
36:55 C'est-à-dire qu'on n'est même pas sûr, on va permettre aux brigades d'intervenir rapidement
36:59 pour essayer d'endiguer justement ou d'empêcher le crime ou le délit,
37:04 on est d'abord sur la récolte des plaintes.
37:06 On voit que l'État et la réponse n'est pas du tout au niveau.
37:08 - Oui, bien gentil.
37:09 - C'est-à-dire qu'au bout de six ans, on a quand même un peu de peine à le croire.
37:13 C'est-à-dire, on nous prend un peu pour des jambons de six semaines.
37:17 Là, le président de la République, il est élu depuis six ans, il a été réélu.
37:23 Et là, il nous dit, texto, je cite "nous avons un problème avec l'insécurité".
37:28 Est-ce qu'il a fallu six ans à Emmanuel Macron pour se rendre compte
37:34 qu'on avait un problème d'insécurité ?
37:36 Est-ce qu'il a fallu les émeutes qu'on a connues cet été
37:39 pour qu'Emmanuel Macron se rende compte qu'on a un problème avec l'insécurité en France ?
37:43 - Peut-être qu'il s'est rendu compte aussi que Marine Le Pen engrangeait beaucoup d'attention de vote.
37:49 - Il le sait, alors effectivement, ça rajoute une raison qui est une raison électoraliste.
37:53 Mais je vais vous dire une chose, et je pense que ça fait écho aussi avec le faible dimathe
37:57 de l'émission d'hier du président de la République, plus personne n'y croit.
38:00 Mais alors vraiment, plus personne n'y croit.
38:03 On a tous envie, et d'ailleurs ça se voit, tout le monde est passé à autre chose.
38:07 Tout le monde sait que d'ici 2027, il ne se passera rien.
38:09 En outre, j'ajoute qu'il me semble que la question de l'insécurité ne se réduit pas qu'à la police.
38:18 On aura beau ajouter des milliers, des dizaines de milliers de policiers supplémentaires,
38:23 d'ailleurs il y avait des policiers supplémentaires qui avaient été ajoutés sous François Hollande,
38:26 là où Nicolas Sarkozy en avait supprimé.
38:28 Mais en réalité, si derrière il n'y a pas la sanction pénale prononcée par les juges,
38:35 et s'il n'y a pas surtout une peine de prison, et alors là on en arrive au problème criant,
38:40 parce qu'on a un taux d'incarcération qui ne tient plus la route.
38:45 - Et surtout de peine non exécutée.
38:47 - Oui, et de peine non exécutée, c'est une population qui est de l'ordre de 118%,
38:49 et en plus effectivement, des peines non exécutées.
38:51 - 80 000, aux alentours de 80 000 peines non exécutées.
38:54 - Et de ce qu'on appelle, d'un terme assez poli, des peines alternatives,
38:58 qui en réalité ne sont pas vraiment des peines alternatives.
39:00 Bref, le sujet de l'insécurité, c'est une chaîne, c'est trois maillons.
39:05 C'est le maillon de la répression policière, après la répression pénale,
39:09 et enfin la solution carcérale.
39:11 Je le dis, quand on a peur d'un policier, quand on craint l'autorité,
39:16 c'est pas pour le policier lui-même, c'est pour la peur de se retrouver derrière les barreaux,
39:21 après, éventuellement, si on commet un délit ou un crime.
39:23 Le problème, c'est que cette justice, pour des raisons idéologiques,
39:27 mais surtout pour des raisons carcérales, n'est pas au rendez-vous.
39:30 - Quelques réactions, je vous donne la parole après Alexis Bachelet.
39:33 Bruno Nudy, dans mon quartier, il y a un commissariat en face,
39:36 un bar avec des dealers qui les narguent.
39:38 Le commissariat, c'est fort à la mot, il ne sert à rien.
39:40 Alors mettez autant de commissariats que vous voulez pour vous donner bonne conscience,
39:44 mais cela ne sert à rien.
39:46 - Et puis, Vitaly Nudy, vous savez très bien que ces nouvelles brigades
39:48 serviront surtout à protéger le gouvernement lors des mouvements sociaux.
39:51 La sécurité des Français, il s'en tape.
39:53 On sent effectivement...
39:57 - Plus personne n'y croit, tout le monde s'en fout.
40:03 - Des abus totals.
40:04 On va y revenir dans un instant et vous nous direz, Alexis Bachelet, ce que vous en pensez.
40:08 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
40:13 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
40:19 - Et on est ensemble jusqu'à midi.
40:21 Alexis Bachelet, on ne vous a pas entendu sur ce sujet,
40:23 évoqué par Emmanuel Macron, qui vient de réaliser qu'il y avait de l'insécurité.
40:29 Et non plus un sentiment d'insécurité, comme l'avait dit son ministre de la Justice.
40:33 Vous en pensez quoi de ces nouvelles brigades et du discours,
40:35 surtout du président de la République, qui semble effectivement changer ?
40:39 - Je ne sais pas si le discours change,
40:41 mais c'est vrai que les déclarations en tant que telles n'ont pas grand intérêt,
40:47 si elles ne sont pas suivies d'effets sur le terrain.
40:49 Comme toujours, il faudrait vérifier dans la durée ce que ce type de déclaration apporte.
40:55 Ce qui est important de dire, et je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Pierre Gentilly,
41:01 en tout cas une partie de son propos,
41:03 qui consistait à dire qu'effectivement, la question de la sécurité
41:07 n'est pas uniquement une question de maintien de l'ordre et de présence policière.
41:11 Si c'était que ça, il suffirait de mettre plus de police partout.
41:17 La question c'est effectivement, comment est-ce qu'on produit les conditions de la sécurité ?
41:21 Ce qui veut dire qu'il y a juste un maillon de la chaîne, que vous n'avez pas cité,
41:25 qui est en amont de tout le reste.
41:27 C'est quand même la prévention.
41:29 Je sais que pour certains c'est un gros mot, mais ça existe.
41:32 Nous dans les communes, on a un conseil local de prévention de la délinquance
41:37 et on peut aussi détecter des problèmes en amont,
41:41 accompagner des familles qui sont en difficulté.
41:43 - Ou la police de proximité.
41:45 - Exactement, ça va avec.
41:47 C'est quand même aussi un chêneau fondamental.
41:51 Et là où je suis d'accord avec votre raisonnement,
41:53 c'est qu'effectivement, les forces de l'ordre sont indispensables,
41:56 la répression est indispensable,
41:58 si derrière la justice n'a pas les moyens,
42:01 n'a pas les moyens d'incarcérer les gens qui doivent l'être,
42:04 de donner des peines,
42:06 - De faire exécuter les sanctions.
42:08 - Ou de faire exécuter des sanctions.
42:10 Il n'y a pas que l'incarcération non plus.
42:12 Mais s'il n'y a pas derrière des moyens de la justice,
42:14 et de ce point de vue là, c'est vrai que la justice a été quand même dans le régalien,
42:18 encore plus que la police, qui aussi a des problèmes de moyens,
42:21 mais la justice est quand même,
42:23 certains tribunaux, c'est quand même limite tiers monde.
42:26 C'est vrai qu'on ne va pas jeter la pierre à ce gouvernement,
42:30 parce que pour le coup,
42:32 par rapport à d'autres gouvernements,
42:34 il y a eu un vrai effort de réarmer un peu la justice,
42:37 de leur redonner les moyens d'avoir des locaux corrects,
42:41 du matériel informatique digne de ce nom,
42:43 de recruter des magistrats aussi, etc.
42:45 - Un petit effort, oui.
42:47 - Un petit effort.
42:48 - Je suis d'accord.
42:49 - Je suis désolé, je ne suis pas un soutien fanatique d'Emmanuel Macron,
42:53 ni de ton gouvernement.
42:54 - Ils ne sont pas seuls non plus.
42:56 - Je ne dis pas que ça va...
42:57 C'est dans le bon sens.
42:58 - Je comprends ce que vous dites.
42:59 - Ça va dans le bon sens.
43:00 Ce n'est pas suffisant, mais ça va dans le bon sens.
43:02 Il faut aussi dire, quand il y a des choses,
43:04 des décisions politiques qui vont dans le bon sens.
43:06 Après, évidemment, aujourd'hui,
43:08 la prison c'est vraiment aussi une situation de surpopulation carcérale.
43:13 C'est endémique.
43:14 J'ai l'impression que,
43:16 vu que je suis engagé en politique, ça fait 20 ans...
43:18 - Oui, c'est toujours un peu les mêmes discours.
43:20 - Certes, on a rajouté des places, on a construit des prisons,
43:22 mais le problème perdure.
43:24 Il y a peut-être des questions à se poser en termes de procédure pénale.
43:28 On a un avocat dans le débat
43:30 sur le fait qu'on aime bien mettre les gens en préventive.
43:35 Par rapport à d'autres pays,
43:37 on est un pays où on incarcère,
43:40 alors temporairement, en attente de procès, énormément de gens.
43:43 D'ailleurs, ça embolise aussi les maisons d'arrêt.
43:45 Il y aurait un tas de choses à revoir
43:48 pour obtenir le résultat espéré,
43:51 c'est-à-dire faire reculer l'indélinquance
43:53 et avoir une meilleure sécurité dans le pays.
43:56 - Là, on est tous d'accord.
43:58 La réponse pour changer véritablement les choses en matière de sécurité,
44:01 elle doit être globale et même totale.
44:03 On est d'accord sur la question de la répression,
44:06 on est d'accord à la répression policière,
44:08 on est d'accord évidemment sur le tournant pénal qui doit y avoir aussi,
44:11 et sur la certitude de l'exécution de la prononciation
44:14 et de l'exécution des peines dans notre pays.
44:16 C'est pour ça que nous nous militons d'ailleurs
44:18 et exigeons un certain nombre de mesures,
44:19 comme le rétablissement des peines planchers,
44:21 la construction de nouvelles places de prison, etc.
44:23 Il y a tout un sujet aussi,
44:25 vous l'avez dit, sur la prévention,
44:27 dans lequel on inclut évidemment le travail à l'école,
44:29 la responsabilisation des parents aussi,
44:31 et bien entendu le manque de moyens.
44:33 On a parlé de la justice,
44:34 mais on peut parler aussi de ceux de la psychiatrie,
44:36 qui sont à Bissau.
44:38 Mais à côté, si on veut une réponse globale,
44:40 il faut aussi parler de l'éléphant qui est au milieu du salon,
44:42 à savoir celui de la politique d'immigration,
44:44 qui vient alimenter aussi cette insécurité.
44:46 Si on prend les chiffres pareils,
44:47 les ministères de l'Intérieur,
44:48 ceux dont j'ai cité tout à l'heure,
44:49 vous prenez les étrangers,
44:51 je parle vraiment d'étrangers,
44:52 pas de français d'origine étrangère,
44:53 je vous parle d'étrangers.
44:55 Les étrangers représentent à peu près
44:56 8% de la population française.
44:58 Mais ils représentent par exemple,
44:59 dans les mises en cause des cambriolages,
45:01 41%.
45:02 - Et 25% des détenus.
45:03 - Et 25% des détenus, tout à fait.
45:05 35% en ce qui concerne les vols avec violence
45:07 et 17% pour les coups et blessures.
45:09 Donc il y a un moment donné,
45:10 on ne peut pas apporter une réponse uniquement partielle,
45:13 et dans celle-là, il faut évidemment
45:15 aussi reprendre contrôle sur notre politique migratoire,
45:19 parce que ce sera aussi un gain de sécurité pour les français.
45:22 - Oui.
45:23 - Problème d'éducation,
45:24 problème d'intégration,
45:25 problème d'organisation de l'accueil des réfugiés,
45:30 et puis problème de travail avec les pays d'origine
45:33 et de renvoi dans leur pays,
45:35 les gens qui sont au coin d'obligation
45:37 de quitter le territoire français.
45:39 - Mais là, on ne sait pas comment on mélange tout,
45:41 puisque ce que vous dites,
45:42 il y a effectivement dans cette insécurité,
45:44 il y a d'une part des migrants qui est importante,
45:48 mais il y a aussi le reste qui est là,
45:50 avec une augmentation.
45:51 - L'un n'empêche pas l'autre, bien sûr.
45:52 - L'un n'empêche pas l'autre, bien sûr.
45:53 - Oui, mais vraiment, un tout petit mot pour dire aussi
45:55 qu'il y a quand même un sujet,
45:56 parce qu'on a parlé de la circulation carcerale,
45:58 je pense que vraiment, c'est quand même un des gros problèmes.
46:00 Alors effectivement, Gaëtan a évoqué le fait
46:02 qu'il y avait 25% des détenus qui étaient nationalités étrangères,
46:05 effectivement, ça interroge,
46:06 mais je voudrais quand même vous dire une chose,
46:07 on nous dit qu'il faut construire des places de prison,
46:09 mais en réalité, on se rend compte que ces places de prison,
46:11 elles n'arrivent pas. Pourquoi ?
46:12 Et c'est là où il y a peut-être une réforme à faire,
46:14 alors là, on s'attaque vraiment, à mon avis,
46:16 à un des gros problèmes,
46:18 c'est qu'en réalité, pour construire une prison,
46:20 il faut l'accord du maire.
46:21 - Il faut trouver des lieux.
46:24 - Absolument, il faut trouver des lieux.
46:25 Et il faut des maires qui soient d'accord
46:27 pour accorder le permis de construire.
46:28 Et le maire qui accorde le permis de construire
46:30 sur une prison ou même un permis pour rénover,
46:33 généralement, ce n'est pas la mesure la plus populaire.
46:35 C'est comme installer une centrale nucléaire
46:37 juste en face de votre jardin.
46:38 Donc, en fait, en réalité, c'est bien de dire
46:40 on va construire des places de prison,
46:41 mais qu'est-ce qui se passe à un moment
46:43 si les collectivités n'en veulent pas ?
46:45 Donc, je veux peut-être revoir un petit peu
46:47 la manière dont on peut envisager les négociations,
46:50 parce qu'à un moment, c'est un sujet régulier.
46:51 Je ne dis pas qu'il faut faire pousser des prisons
46:52 absolument n'importe où,
46:53 ce n'est absolument pas ce que je dis.
46:55 Je dis juste qu'à un moment,
46:56 si on repousse en permanence,
46:58 sous la pression des élus locaux, des maires,
47:00 au calende grec,
47:01 la construction des places de prison,
47:02 je sais, ce n'est pas populaire,
47:03 mais en même temps,
47:04 est-ce qu'on veut mettre les gens en prison aussi ?
47:06 Donc, ce problème-là, il va falloir le poser sur la table.
47:08 Et là-dessus, je pense qu'il faut revoir les procédures.
47:10 Je ne dis pas qu'il faut imposer
47:11 comme ça forcément verticalement,
47:12 mais je pense qu'au bout d'un certain temps,
47:14 au bout de certaines négociations
47:15 et au vu de certains critères objectifs,
47:17 l'État devrait pouvoir taper du poing sur la table.
47:20 - Moi, j'ai été maire pendant 12 ans,
47:21 je n'ai jamais reçu un coup de fil
47:22 ni du préfet ni du sous-préfet
47:23 pour me demander si je voulais accueillir une prison.
47:25 Je pense que si la question m'avait été posée,
47:27 je pense que le dossier aurait été étudié.
47:30 Parce que c'est aussi une activité économique,
47:35 c'est aussi de l'emploi,
47:36 c'est aussi...
47:37 Enfin voilà, tout ça, ça existe.
47:39 Aujourd'hui, il y a une crise du logement terrible.
47:42 On a aujourd'hui des entreprises,
47:44 du bâtiment et du travail public,
47:46 qui représentent quand même 7% du PIB français,
47:48 qui se demandent s'ils auront du boulot l'année prochaine.
47:50 C'est le moment de construire des prisons.
47:52 Donc, que l'État fasse un grand plan de construction
47:55 et qu'il sollicite les maires
47:58 pour savoir lesquels sont candidats
48:00 à l'accueil de ce type d'établissement.
48:02 - Le danger, c'est notre ami Philippe David
48:04 que vous retrouvez dans les vraies voix
48:06 qui m'envoient cette information.
48:08 Excédé par un rodeo entre deux véhicules,
48:10 une vingtaine de riverains munis de battes de baseball
48:12 ont décidé d'intercepter des voyous à Neuville en Ferrain, dimanche.
48:15 Ils ont réussi à bloquer la voiture,
48:17 à faire descendre les occupants
48:19 et ils en ont roué un de coup.
48:21 Il a été blessé à la tête.
48:24 Mais c'est ce qui risque de se passer aussi
48:26 à un moment où ils sont excédés.
48:28 Notre auditeur qui nous parlait de son quartier
48:31 où il a du mal à vivre,
48:33 je lui ai demandé d'où il venait.
48:35 Il est à Toulouse.
48:37 Il me dit que je suis plutôt de gauche.
48:39 Celui qui disait qu'il était entouré
48:41 d'un délinquance importante.
48:44 Je suis de gauche, très à gauche.
48:46 Je suis dans un quartier SRU.
48:48 J'ai acheté ma maison à l'époque
48:50 et il n'y avait que peu de R+3,
48:52 c'est-à-dire de petites maisons.
48:54 Les gens ont eu peur, ils ont vendu leur maison
48:56 et sur leur terrain ont poussé
48:58 des maisons, des immeubles.
49:00 Beaucoup plus d'insécurité.
49:02 Les écoles ont été dessertées par les Blancs.
49:04 Il le met au cours d'un repas de quartier.
49:09 Nous avons fait la mer constat
49:11 que plus un seul de nos enfants était dans les écoles des quartiers,
49:13 tous dans le privé.
49:15 Les commerces ferment les uns après les autres.
49:17 C'est une réalité et Bruno se dit de gauche.
49:19 Je pense qu'il travaille
49:21 et que le constat qu'il fait,
49:23 c'est le plus grand qu'il a vu dans son quartier.
49:26 - Et beaucoup de mineurs dans ces délinquants.
49:30 C'est pour ça qu'il faut relire
49:32 la tribune de Naïma M. Fadel
49:34 qui vient ici souvent et de David Lissnard.
49:36 Sur cette justice des mineurs,
49:40 il faut revoir ça de fond en comble
49:42 et revoir l'excuse de minorité.
49:44 Parce que si on ne peut pas punir ces jeunes,
49:46 derrière, ils repartent, ils ressortent
49:50 et ils se moquent du gendarme ou du policier.
49:54 - Ça vous laisse sans voix.
49:56 Stéphane me dit que l'info du tabassage
49:58 tourne mais n'est pas confirme.
50:00 Il faut faire très attention.
50:02 - Quand la justice est défaillante,
50:04 quand l'Etat est défaillant,
50:06 j'ai coutume de dire à mes étudiants
50:08 qu'il n'y a aucun endroit où il n'y a pas de droit.
50:10 Quand l'Etat est défaillant,
50:12 quand le droit est défaillant,
50:14 les gens se font eux-mêmes leurs propres droits.
50:16 C'est pas ce qu'on doit approuver, bien sûr.
50:18 - C'est pas l'esprit du droit.
50:20 - C'est pas l'esprit de notre droit positif.
50:22 Mais en tout cas, ce qui est sûr,
50:24 c'est que les gens font leurs propres droits naturels.
50:26 C'est-à-dire que quand ils voient des personnes
50:28 qui en permanence ressortent de prison,
50:30 voire qui n'y vont jamais,
50:32 des gens qui ont 30 ans, qui sont condamnés 20-25 fois,
50:34 souvent d'ailleurs pour les mêmes délits,
50:36 et bien à un moment,
50:38 les gens, parce qu'ils voient que l'Etat est défaillant,
50:40 parce qu'ils voient qu'une mission régalienne essentielle
50:42 ici n'est pas appliquée,
50:44 et bien ils se font justice à eux-mêmes.
50:46 Et ça, ça doit alerter l'Etat.
50:48 - Bien sûr.
50:50 - C'est évident.
50:52 - Allez, c'est fini pour aujourd'hui.
50:54 Dans un instant, c'est André Bercoff qui sera avec vous.
50:56 Il va revenir sur l'Arménie, de ce que je sais.
50:58 Merci à vous. Très bonne journée sur Sud Radio.