180 Minutes Info (Émission du 27/08/2024)

  • le mois dernier
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00Bonjour et bienvenue à tous, merci pour votre confiance et votre fidélité renouvelée à l'antenne.
00:00:05180 minutes info, c'est presque parti avec aujourd'hui le journal d'Adrien Fontenot à suivre.
00:00:10On aura également au plateau Frédéric Durand et Yotmaman qui jouent décidément les prolongations estivales.
00:00:15Merci à vous pour votre fidélité aussi et puis dès le début de cette tranche pour décrypter l'actualité, Sandra Buisson.
00:00:21Mais ce sera juste après l'éphéméride du jour, c'est parti.
00:00:24Votre programme commence dans 8 secondes.
00:00:27Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:00:30Votre programme avec la Maison Convertible.
00:00:37Chers amis, bonjour.
00:00:39Nous souhaitons une bonne fête à toutes les Moniques dont la Sainte Patronne n'est autre que la mère du Grand Saint Augustin.
00:00:46Comme beaucoup de mères, elle connaît bien des soucis avec son fils.
00:00:50Monique est berbère, elle naît vers 332 à Tagast, une ville de l'Empire Romain située dans l'Algérie actuelle.
00:00:57Cette jeune chrétienne est mariée à un païen plus âgé, volage, violent, qui va recevoir le baptême juste avant de mourir.
00:01:05Monique a trois enfants.
00:01:07Augustin, qui est le dernier, tourne mal.
00:01:10Il rejoint une secte et vit en concubinage.
00:01:13Un jour, il décide de quitter l'Afrique du Nord pour gagner Rome.
00:01:16Monique l'accompagne et prie sans cesse pour sa conversion.
00:01:20Elle va être exaucée.
00:01:22Grâce à Sainte Ambroise, qu'il rencontre à Milan, Augustin entre dans le giron de l'église.
00:01:28En 387, il reçoit le baptême.
00:01:32Au moment de repartir vers l'Afrique du Nord en compagnie de son fils, Monique meurt à Ostia où elle est enterrée.
00:01:40En 1430, le pape Martin V la fait rapatrier à Rome.
00:01:45Elle repose désormais dans l'église Saint-Augustin, juste derrière la Piazza Navona.
00:01:51Et voici pour finir ce conseil aussi bref qu'efficace que nous donne Sainte Monique.
00:01:57Croyez au salut et tenez ferme.
00:02:01C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:03A demain, chers amis.
00:02:05Ciao.
00:02:07Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:02:10Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:02:14Votre programme avec la Maison Convertible.
00:02:16Refaites le ciao Frédéric Durand.
00:02:19Ciao.
00:02:21Buongiorno.
00:02:23C'est parti d'abord pour le rendez-vous de l'actu avec Adrien Fontenot.
00:02:27Le JT et la rentrée politique bien sûr, Adrien qui se poursuit.
00:02:30Les manifestations d'ailleurs pourraient également reprendre rapidement.
00:02:33Oui, si l'on en croit le dernier communiqué de la France Insoumise.
00:02:36Les représentants des partis de gauche appelaient déjà les Français à protester.
00:02:40LFI annonce donc une mobilisation le 7 septembre contre le coup de force d'Emmanuel Macron.
00:02:45Le parti politique se joint aux syndicats étudiants.
00:02:48Mais également à la CGT qui avait appelé à de grandes mobilisations à la rentrée.
00:02:51Alors il y a un autre rendez-vous qui est déjà annoncé.
00:02:54Là c'est dans le milieu de l'éducation et ce sera le 10 septembre.
00:02:57Trois syndicats enseignants appellent à une grève contre la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2.
00:03:04Déjà les premières inquiétudes pour les parents d'élèves et la crainte d'une longue année scolaire.
00:03:09Augustin Donadieu et Bamba Gueye.
00:03:13À peine rentrés à l'école, les élèves de primaire pourraient bien retrouver le chemin de la maison.
00:03:19Trois syndicats enseignants appellent à la grève pour la journée du 10 septembre prochain.
00:03:23Les représentants de parents d'élèves s'inquiètent pour leurs enfants.
00:03:27La rentrée risque déjà d'être difficile parce qu'on risque de ne pas avoir assez d'enseignants pour tous les élèves.
00:03:33C'est vrai que cette grève qui arrive en plus tombe mal.
00:03:38Mais ça ajoute à l'anxiété des parents et des élèves surtout.
00:03:46Le 10 septembre prochain, la FSU, la CGT et Sud veulent s'opposer à la généralisation des évaluations de rentrée du CP au CM2 en les boycottant.
00:03:55Les parents, eux, devront s'adapter dès leur retour de vacances.
00:04:00On ne sait pas trop comment on va s'organiser, en plus la rentrée n'a même pas commencé, il y a déjà des grèves.
00:04:05En fait, ce n'est pas simple. Quand on a trois enfants à gérer, je ne sais pas.
00:04:12A moins d'une semaine du début des cours, les parents d'élèves ont du mal à se projeter dans cette rentrée particulière avec une ministre de l'éducation toujours démissionnaire.
00:04:22Et au même moment, la ministre démissionnaire de l'éducation, à savoir Nicole Belloubet, tenait sa conférence de presse de rentrée ce matin.
00:04:30Budget, tolérance zéro ou encore les téléphones dans les classes, Nicole Belloubet a multiplié les annonces pour cette priorité nationale qui est l'éducation.
00:04:38Des décisions fermes pour répondre aux attentes des enseignants et des professionnels qui sont restés jusque là dans le flou. On fait le point avec Alice Sommerer.
00:04:46Malgré la situation politique actuelle, la ministre démissionnaire de l'éducation a pris très au sérieux ce début d'année placée sous le signe des décisions fortes.
00:04:56Première annonce importante, les téléphones portables seront interdits.
00:04:59Une décision pour aider les enseignants et limiter le cyber harcèlement.
00:05:03L'expérimentation de cette pause numérique commence dès cette rentrée 2024 dans près de 200 collèges et la généralisation de cette pause numérique devrait pouvoir intervenir dès le mois de janvier 25.
00:05:20La question du budget a aussi été abordée lors de cette conférence de presse.
00:05:25La ministre a demandé à ce que le budget de l'éducation nationale soit à minima sanctuarisé.
00:05:29Elle juge qu'à ce stade, le projet budgétaire adressé par Matignon à son ministère ne répond pas à l'ensemble de nos besoins.
00:05:35Autre point important, les sanctions liées aux atteintes à la laïcité.
00:05:38Cette année a été marquée par une hausse de ces attaques envers les professeurs et membres du personnel.
00:05:43Des faits intolérables qui ne seront pas laissés impunis.
00:05:47Dans un contexte d'augmentation de ces atteintes et des actes racistes et antisémites, tout acte, je le redis, nécessite une réaction ferme et immédiate.
00:06:00Pour appuyer cette décision d'une rentrée forte, Nicole Belloubet a également rappelé que dans le cadre du choc des savoirs voulus par Gabriel Attal, les groupes de niveau seraient bien mis en place.
00:06:10On va parler de la fin de la saison estivale qui approche à grands pas, celle de certaines récoltes également.
00:06:16Et force est de constater que pour les apiculteurs, ça n'a pas été une grande année, un grand cru.
00:06:21On peut même parler d'une année catastrophique pour les apiculteurs français, victimes des fortes pluies printanières dévastatrices pour leurs récoltes de miel.
00:06:28C'est notamment le cas de ce couple à Saint-Ours dans le Puy-de-Dôme qui a perdu près de 70% de sa production.
00:06:34Les syndicats de la filière en appellent au gouvernement pour obtenir un dédommagement.
00:06:38Maxime Legay.
00:06:41A l'aide de son couteau, Mickaël essaye tant bien que mal de récupérer le peu de miel de sa récolte.
00:06:48Ce cadre-là, il est à peine opérculé, il y a juste le milieu de miel.
00:06:54Et si je prends d'autres roses par exemple, ce cadre-là est complètement vide.
00:07:01A l'image de Mickaël et sur l'ensemble du territoire, les apiculteurs déplorent une année noire avec des baisses de production ce printemps allant jusqu'à 80%.
00:07:11En cause des conditions météorologiques défavorables.
00:07:15On a eu une saison très pluvieuse sur les mielets de printemps.
00:07:22Alors que les colonies étaient plutôt bien parties au printemps avec de belles populations.
00:07:27On n'avait pas eu de gel, tout se présentait au mieux.
00:07:30Et puis on a eu des épisodes pluvieux qui ont été très longs et qui n'ont pas permis aux abeilles d'aller butiner et donc de produire du miel.
00:07:37Des difficultés qui interviennent après les manifestations d'apiculteurs en début d'année contre la concurrence déloyale des miels étrangers.
00:07:45Un mécontentement qui avait conduit le gouvernement à débloquer une aide de 5 millions d'euros.
00:07:50Les syndicats de la filière en appellent de nouveau à l'Etat pour obtenir un dédommagement.
00:07:58J'espère que vous êtes dans les starting blocks pour acheter vos tickets.
00:08:00Absolument.
00:08:01Parce qu'Oasis, après 15 ans, je crois, se reforme.
00:08:03Oui, les frères ennemis du rock anglais Liam et Noel Gallagher vont recréer leur groupe mythique pour une tournée mondiale en 2025.
00:08:10La fin de 15 ans d'une relation conflictuelle.
00:08:12La tournée débutera le 4 juillet à Cardiff au Pays de Galles, puis 4 dates dans leur ville natale de Manchester.
00:08:18Après le Royaume-Uni et l'Irlande, Oasis se prépare pour d'autres continents, comme le précise le groupe sur son site officiel.
00:08:23Et donc la France, on l'espère.
00:08:24J'espère.
00:08:25Surtout qu'en région, on a gagné un peu de notoriété.
00:08:28Allez, c'est parti pour la chronique éco à présent.
00:08:35C'est pas grave.
00:08:36On va parler des Etats-Unis qui ont annoncé une prochaine baisse des taux.
00:08:40Déjà, les banques se frottent les mains.
00:08:42Éric de Ridematen nous dit que ça va avoir un fort impact sur les prêts, pour se loger notamment.
00:08:48Oui, avec les crédits immobiliers, on s'attend à un très fort redressement.
00:08:52C'est ce que dit en tout cas la Banque de France.
00:08:54C'est vrai que les demandes s'étaient effondrées en raison des taux trop élevés.
00:08:58Et puis, les banques avaient resserré l'accès aux crédits.
00:09:01Beaucoup de couples, beaucoup de jeunes n'avaient plus accès justement aux prêts immobiliers.
00:09:06Alors, ce qui change, c'est la baisse des taux annoncée par les Américains.
00:09:09Là où on empruntait à 4,2% en 2023, la Banque de France parle d'un taux moyen toute durée confondue.
00:09:17Et hors assurance, on serait à 3,4% en fin d'année.
00:09:21Alors, cette baisse va réduire la pression qui pèse bien sûr sur les futurs acheteurs.
00:09:26Et les banques deviennent beaucoup plus souples pour attribuer un prêt parce qu'elles ont besoin aussi de regagner des clients.
00:09:32Donc, la production de crédits, comme on dit, va fortement augmenter.
00:09:35Et puis, à côté de cela, beaucoup de métiers se frottent les mains.
00:09:38Si on regarde par exemple les agences immobilières, vous savez que la crise a été très dure.
00:09:42Pour elles, il y a plus de 1000 agences qui ont disparu en 2023.
00:09:45Il y a aussi des notaires qui étaient en difficulté, 20% de chiffre d'affaires en moins.
00:09:49Certains se sont même repositionnés sur le Conseil en droits des affaires.
00:09:53Et puis, l'immobilier, là oui, ça fait rentrer des recettes fiscales.
00:09:5616 milliards de droits de transaction, ça n'est pas rien quand tout va bien.
00:10:00Alors bien sûr, il y a autre chose.
00:10:02Il y a l'aménagement intérieur, il y a la décoration, les peintres, l'électroménager.
00:10:06Cela étant, attention parce que l'immobilier reste fragile, les prix sont élevés.
00:10:10Le pouvoir d'achat pour les couples et les jeunes a énormément chuté.
00:10:15C'est donc le début d'une amélioration.
00:10:17On peut dire quand même qu'il y a un souffle de soulagement, un ouf de soulagement dans la profession
00:10:22depuis qu'Emmanuel Macron a exclu hier soir tout gouvernement de gauche pour diriger la France.
00:10:29Et voilà qui conclut votre journal.
00:10:31On se retrouve à 14h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:10:33On marque une très courte pause et on ira du côté de Mougin,
00:10:36bien sûr avec l'arrestation de ce conducteur suspecté d'avoir mortellement percuté ce gendarme.
00:10:42Une corporation évidemment en pleine émoi.
00:10:44Et puis surtout un CV des faits d'armes pour cet individu assez significatif d'ores et déjà.
00:10:50C'est ce que nous dira Sandra Buisson qui est déjà là tout de suite.
00:10:57Et nous revoici pour le décryptage de l'actualité, je vous le disais,
00:11:00avec Frédéric Durand et Eliott Mamann aujourd'hui pour débattre autour de cette table.
00:11:04Tandis que Sandra Buisson va nous épauler pour cette première partie.
00:11:07On va évidemment s'intéresser à ce qui s'est passé à Mougin,
00:11:10à Mougin, cette actualité dramatique qui endeuille la gendarmerie française.
00:11:14Oui, les refus d'obtempérer tuent.
00:11:16Le conducteur soupçonné d'avoir mortellement percuté ce gendarme des Alpes-Maritimes
00:11:20lors d'un contrôle routier a été interpellé dans la nuit à Cannes.
00:11:23À Cannes, on retrouve une de nos équipes qui a été dépêchée sur place.
00:11:26Bonjour Corentin Lanzo, vous êtes accompagné d'Olivier Gangloff cet après-midi.
00:11:30Il faut le dire, c'est allé très vite cette interpellation.
00:11:33Et comme à l'accoutumée, Gérald Darmanin a communiqué là-dessus en milieu de nuit.
00:11:41Oui Nelly, les faits se sont déroulés hier soir, un peu avant 21h,
00:11:45alors qu'il effectuait un contrôle routier.
00:11:49Le gendarme de 54 ans a été percuté par un véhicule sur la commune de Mougin
00:11:54à la sortie de l'autoroute A8.
00:11:57La victime était membre du peloton motorisé de gendarmerie de Mandelieu-la-Napoule depuis 2007.
00:12:03Les secours ont essayé de le réanimer sans succès.
00:12:07Le gendarme est décédé d'un arrêt cardio-respiratoire.
00:12:10Il laisse derrière lui une femme et deux enfants de 12 et 16 ans.
00:12:15Un important dispositif a tout de suite été mis en place,
00:12:18avec pour but de retrouver le fuyard, un hélicoptère notamment,
00:12:23et l'appui des groupements de gendarmerie des départements voisins.
00:12:27Le suspect est activement recherché.
00:12:30Il a finalement été arrêté dans la nuit à 4h05 à Cannes
00:12:34par la brigade de recherche de la gendarmerie.
00:12:37Il était sur la voie publique et il semblait se rendre au commissariat.
00:12:41Mais ce sont les gendarmes qui l'ont arrêté.
00:12:44Il a été notamment contrôlé positif à l'alcool au moment de son arrestation.
00:12:48Il est depuis, derrière moi, placé en garde à vue à la gendarmerie de Cannes.
00:12:52Merci beaucoup Corentin et merci à Olivier à qui on doit ces images.
00:12:56On tentera de vous joindre un peu plus tard dans l'après-midi pour évoquer les suites de cette affaire.
00:13:02Mais d'ores et déjà, on a un certain nombre d'informations,
00:13:04on le disait Sandra Buisson sur le profil de cet individu,
00:13:07qu'on qualifie comme un délinquant de la route, assez récurrent.
00:13:12En tout cas, il est cité dans un certain nombre d'affaires.
00:13:15Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour retrouver la très longue liste de faits
00:13:18pour lesquels il s'est malheureusement illustré.
00:13:21Oui, il est très connu de la police et de la justice,
00:13:24puisqu'il a déjà été condamné à dix reprises par la justice
00:13:28pour des faits d'atteinte aux personnes, notamment trois faits de violence,
00:13:32et puis pour plusieurs infractions à la circulation routière,
00:13:35délit de fuite en 2012, conduite sans permis en 2014,
00:13:38et puis l'année dernière, conduite sous l'empire d'un état alcoolique,
00:13:42comme ce qui semble être le cas pour ce qui s'est passé hier.
00:13:46Il faut préciser que cette enquête aujourd'hui, elle est ouverte,
00:13:49et c'est ce qu'on a appris du parquet de grâce ce matin,
00:13:51pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:13:54ça veut dire pour homicide volontaire,
00:13:57ce sont des faits, une qualification qui lui ferait encourir la perpétuité.
00:14:01Il est évidemment dramatique d'avoir ce genre de dénouement,
00:14:06pour que ça donne lieu éventuellement à des procès,
00:14:09à des condamnations beaucoup plus lourdes,
00:14:11alors qu'on aurait pu l'éviter avant.
00:14:13Oui, absolument.
00:14:14D'abord, ça interroge tout de même le caractère systémique
00:14:17de la remise en question de l'autorité policière.
00:14:20On nous dit bien souvent qu'il y aurait une violence
00:14:23qui s'exprimerait dans le sens inverse,
00:14:25c'est-à-dire des policiers à l'encontre des concitoyens.
00:14:27On voit que souvent, c'est plutôt le contraire.
00:14:29Il faut peut-être aussi le remettre dans le contexte,
00:14:31puisque cela explique aussi le caractère parfois atavique
00:14:34d'une réponse policière qui peut craindre d'avoir face à elle
00:14:37des individus qui semblent de plus en plus incontrôlables.
00:14:40Je comprends entièrement les policiers qui sont pris dans une tenaille sur le terrain,
00:14:44entre la peur des répercussions médiatiques et administratives immédiates
00:14:48d'une sanction qui semblerait être disproportionnée
00:14:51par rapport à la menace qu'ils encouraient,
00:14:53et en même temps, la conscience qu'ils ont face à eux
00:14:56des individus qui ne respectent en rien l'autorité qu'ils représentent.
00:15:00C'est d'abord une première chose qu'il nous faut prendre en compte.
00:15:03Par ailleurs, je trouve intéressant d'estimer
00:15:06qu'il y avait l'intention de commettre un meurtre,
00:15:08puisqu'on a bien souvent des cas de refus d'obtempérer
00:15:12qui sont traités de manière un peu légère par les instances juridiques
00:15:15et qui peuvent donner l'impression qu'en effet,
00:15:18puisqu'il s'agissait d'une réponse sous le coup de l'émotion
00:15:22face à l'éventuelle peur d'un contrôle policier,
00:15:25les excès que la personne interpellée aurait pu commettre
00:15:28pouvaient plus ou moins s'entendre
00:15:30et que les risques qu'ils ont fait encourir
00:15:32aux personnes dépositaires de l'autorité qui souhaitaient l'interroger
00:15:35étaient en réalité à négliger au cours de l'instruction judiciaire.
00:15:38C'est intéressant tout de même de voir que,
00:15:40en l'occurrence, ça n'a pas du tout été le cas.
00:15:42Frédéric, réaction sur la manière d'endiguer ce fléau ?
00:15:45Parce que là, on a affaire quand même...
00:15:47C'est presque un cas d'école, j'ai envie de dire.
00:15:49Quelqu'un qui s'illustre à plusieurs reprises,
00:15:51il y a des condamnations qui tombent
00:15:53et il n'y a pas, derrière, de compréhension,
00:15:56en tout cas de la gravité de l'acte, pour s'arrêter là.
00:16:00Déjà, il y a un nombre d'actes, je crois que c'est en moyenne,
00:16:02depuis 2016, de plus de 25 000 délits de cette nature.
00:16:05Donc 4 900 refus d'obtain de péril aggravés,
00:16:09c'est-à-dire qui met une autre personne directement en danger
00:16:12pour sa vie, qui l'expose à un risque vital ou d'infermité.
00:16:16Donc déjà, ce nombre-là est extraordinaire.
00:16:1925 000 fois, les policiers demandent à des gens de s'arrêter,
00:16:21qu'ils ne s'arrêtent pas, c'est ça que ça signifie.
00:16:23Donc c'est absolument incroyable en termes d'incivilité.
00:16:26Et puis, évidemment, à ce stade-là,
00:16:2810 % de ces cas-là, la vie du policier lui-même est en danger,
00:16:32c'est-à-dire à peu près 500 % des cas.
00:16:34Donc on voit bien que, malgré tout ce qu'on peut dire sur les 500 fois,
00:16:37ça veut dire que la police ou la gendarmerie garde ça au sang-froid.
00:16:40La plupart du temps, 99 % des cas, il faut aussi, je crois, le rappeler.
00:16:45Ensuite, voilà, qu'est-ce qui se passe ?
00:16:47Il y a deux orphelins de 12 et 16 ans aujourd'hui,
00:16:50parce qu'un homme qui, pendant son travail, faisait son travail,
00:16:53il y a un voyou doublé d'un lâche qui l'a percuté,
00:16:56qui l'a tué au bord d'une route.
00:16:58C'est insupportable.
00:16:59Avant d'en venir aux statistiques,
00:17:01et peut-être à faire un distinguo quand même
00:17:03entre les différents cas de figure des refus d'obtempérer,
00:17:06parce que je crois que c'est quelque chose qui vous a intéressé aussi
00:17:08dans vos conversations avec vos sources policières
00:17:10et en zone gendarmerie,
00:17:12la réaction précisément d'un gendarme,
00:17:14un petit peu plus tôt sur notre antenne,
00:17:16de l'émoi et de la colère de cette profession.
00:17:22Il y a un peu de colère aussi,
00:17:23puisque c'est vrai qu'on fait preuve de beaucoup de pédagogie,
00:17:28on est au contact de la population,
00:17:31on fait de la prévention sur justement la sécurité routière
00:17:34pour expliquer notre action,
00:17:36et on se dit que quand on a un élément,
00:17:40quand on est en infraction,
00:17:42déjà, il faut avoir un comportement responsable,
00:17:45c'est la première chose à faire.
00:17:47Et ensuite, quand on est en infraction,
00:17:51rien ne justifie de forcer un barrage
00:17:55et de foncer délibérément dans les gendarmes
00:17:58qui ne sont là que pour faire leur travail
00:18:01et protéger les usagers de la route.
00:18:08Il y a des crimes graves,
00:18:10de ceux qui se font la belle
00:18:11ou qui veulent vraiment ostensiblement fuir la police,
00:18:13et puis d'autres qui le font
00:18:15parce qu'ils ne sont pas tout à fait en règle avec la loi.
00:18:18Oui, effectivement, vous avez quelqu'un
00:18:20qui vient de commettre un braquage, un cambriolage,
00:18:22et qui va effectivement refuser de s'arrêter au contrôle de police
00:18:25parce qu'il y a une infraction
00:18:27qu'il juge suffisamment importante
00:18:29pour vouloir fuir à tout prix
00:18:31ce contrôle de police ou de gendarmerie,
00:18:34ce qui n'est pas moins répréhensible.
00:18:37Et puis, il y a aussi ce qui inquiète les policiers et gendarmes,
00:18:39c'est de plus en plus de gens lambda,
00:18:41c'est-à-dire des gens un peu pas comme vous et moi,
00:18:43mais sans histoire,
00:18:45c'est-à-dire sans forcément de gros faits de délinquance derrière eux,
00:18:47et qui, parce que ce soir-là, ils ont bu un peu trop,
00:18:50parce que ce soir-là, ils ont peut-être fumé
00:18:52ou parce qu'ils conduisent sans permis,
00:18:54alors qu'ils risqueraient une peine quand même légère pour ce délit-là,
00:19:00ils vont prendre le risque de tuer un gendarme ou un policier
00:19:04plutôt que d'assumer cette peine plus légère pour un délit.
00:19:09Les refus d'obtempérer en chiffres,
00:19:11c'est un délit qui est devenu presque tristement banal,
00:19:13tellement il est récurrent dans notre pays.
00:19:15Écoutez cela, la fréquence, c'est 1 toutes les 20 minutes.
00:19:19On se souvient encore des émissions où on commentait
00:19:21ces délits qui intervenaient globalement toutes les demi-heures.
00:19:24Bon, là, on voit que la fréquence s'est encore raccourcie.
00:19:28Je vous propose d'écouter à ce sujet Gérald Darmalin
00:19:30qui revient sur les chiffres globaux.
00:19:34Il y en a 25 000 par an, en moyenne.
00:19:36Il y a eu des pics jusqu'en 2021,
00:19:38c'était 27 000, 28 000.
00:19:40Ça a un tout petit peu baissé,
00:19:41on est autour d'entre 20 000 et 23 000
00:19:43les trois dernières années.
00:19:45Mais c'est très, effectivement, très nombreux
00:19:48ces refus d'obtempérer en ce qu'on appelle
00:19:50des rodéos urbains, en voiture, en quad, en moto.
00:19:53Et je pense que le mieux pour les arrêter,
00:19:55c'est que les gens s'arrêtent quand la police,
00:19:57la gendarmerie leur demande de s'arrêter.
00:19:59C'est un discours qu'on doit tous tenir.
00:20:01Quand un policier, un gendarme, un policier municipal
00:20:03vous dit de vous arrêter, vous devez vous arrêter.
00:20:06Vous savez, sur ces 25 000 en moyenne
00:20:08refus d'obtempérer par an, ce qui fait effectivement
00:20:10beaucoup de mise en danger des autres,
00:20:12il y en a 5 000 qui touchent directement
00:20:14les policiers, les gendarmes, les citoyens
00:20:16qui passent sur le passage piéton à côté.
00:20:18Et il y a malheureusement beaucoup de morts.
00:20:20Surtout parmi les motifs que les gens
00:20:22pourraient avoir à se reprocher,
00:20:24on pourrait aussi citer, Sandra,
00:20:26les gens qui ne sont pas en conformité,
00:20:28par exemple avec l'assurance automobile.
00:20:30C'est quand même un motif assez futile.
00:20:32Pourquoi cette peur, Eliott, de la police ?
00:20:36Visiblement, il y a une crainte de l'uniforme
00:20:38pour le coup, alors qu'on nous dit
00:20:40qu'il n'y a plus de crainte de l'autorité et de l'uniforme.
00:20:42La crainte de la sanction peut-être.
00:20:44Pour la sanction, visiblement, à l'arrivée,
00:20:46elle n'est pas si lourde que ça non plus.
00:20:48C'est vrai qu'il y a une question juridictionnelle
00:20:50puisque l'on sait que les juges
00:20:52bien souvent ne prononcent pas
00:20:54une peine qui est aussi importante
00:20:56que ce que la loi pourrait prescrire
00:20:58et que par ailleurs, à la suite de la sanction,
00:21:00il y a le juge d'application des peines
00:21:02qui va réaménager la peine
00:21:04de manière bien souvent plus souple
00:21:06que ce que l'on pourrait souhaiter.
00:21:08C'est vrai qu'il y a une question
00:21:10par rapport à cela et surtout,
00:21:12je m'interroge quant au caractère bien souvent
00:21:14inopérant du refus d'obtempérer
00:21:16parce que vous avez des agents qui, face à vous,
00:21:18sont parvenus probablement à relever
00:21:20votre plaque d'immatriculation, par exemple.
00:21:22Vous vous ferez choper, quoi qu'il arrive.
00:21:24Et quoi qu'il arrive, ils devraient plus ou moins
00:21:26parvenir à retrouver votre trace.
00:21:28C'est vrai que ce que vous disiez est intéressant
00:21:30parce qu'on comprend bien qu'il n'y a plus
00:21:32de respect de l'autorité, tandis que
00:21:34la situation en tant que telle
00:21:36continue de faire peur.
00:21:38C'est presque une situation totalement asymétrique
00:21:40puisque les gendarmes en tant que telle
00:21:42ne devraient pas nous faire peur, on devrait avoir
00:21:44un rapport de respect par rapport aux gendarmes.
00:21:46En revanche, l'autorité,
00:21:48elle, et surtout les sanctions
00:21:50qu'elle pourrait nous faire encourir à partir du moment
00:21:52où on contrevient à cette autorité,
00:21:54devrait nous faire peur. On voit que c'est à ce niveau-là
00:21:56qui est en réalité au-dessus des gendarmes
00:21:58qu'il y a un échec
00:22:00des institutions publiques de manière générale.
00:22:02Je comprends d'autant plus la frustration des agents
00:22:04qui sont sur le terrain puisqu'ils sont
00:22:06impuissants à deux égards, à la fois par rapport
00:22:08à la folie des personnes qui se livrent
00:22:10à ces refus d'obtempérer qui sont totalement
00:22:12déraisonnés, et à la fois
00:22:14parce que ce qui peut aussi
00:22:16alimenter ce sentiment d'impunité
00:22:18est totalement indépendant de leur volonté
00:22:20à eux sur le terrain. C'est ce qui donne
00:22:22aussi un sentiment de situation
00:22:24inextricable. Frédéric Elzy.
00:22:26Oui, parce que je crois qu'il y a un refus tout simplement
00:22:28de prendre la responsabilité aujourd'hui.
00:22:30Chez beaucoup de gens, ils refusent de prendre leur responsabilité.
00:22:32On peut se retrouver dans une situation
00:22:34effectivement illégale, mais pas très grave.
00:22:36Par exemple, l'assurance
00:22:38n'est plus à jour, je ne sais trop quoi.
00:22:40On refuse de prendre sa responsabilité, alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:42Il y a une sorte de fuite en avant, et moi je crois
00:22:44qu'au-delà de la frustration des policiers, il y a la peur.
00:22:46Parce qu'effectivement, quand on est exposé
00:22:48à un phénomène aussi fréquent que 25 000
00:22:50fois par an, on commence à se dire
00:22:52mais que doit-on faire ? D'autant qu'on sait très bien
00:22:54que si on fait parfois usage de son arme,
00:22:56c'est très bien qu'il risque de s'en suivre,
00:22:58parce que là, il ne va pas y avoir des meurtres dans les banlieues
00:23:00après la mort de ce père de famille, évidemment.
00:23:02Les mêmes qui nous disent qu'effectivement
00:23:04il peut y avoir des actes
00:23:06malheureux, des choses qui se sont produites.
00:23:08Ils pourraient aussi dire là
00:23:10mais regardez, la police tue parfois.
00:23:12D'accord, la police est tuée aussi parfois.
00:23:14Et moi, je pense que ce manque de responsabilité,
00:23:16le délit de sa propre responsabilité
00:23:18est au cœur
00:23:20de ce type d'actes.
00:23:22Et puis, la perte de l'autorité.
00:23:24Sur ça, je pense qu'on a eu
00:23:26pendant longtemps une forme
00:23:28malgré tout d'exemplarité politique,
00:23:30qu'on le veuille ou non, qui s'est profondément
00:23:32dégradée, et le fait que
00:23:34au plus haut niveau, on perd
00:23:36du crédit, de la crédibilité,
00:23:38on perd en même temps son autorité,
00:23:40et je pense que les gens sont un peu, de ce point de vue,
00:23:42livrés à eux-mêmes.
00:23:43Ça se délite parce que l'exemple...
00:23:45Oui, je crois que parce qu'il n'y a pas
00:23:47une morale assez forte des gens en haut
00:23:49qui montrent qu'on est
00:23:51soi-même respectueux
00:23:53des unes et des autres.
00:23:54Il y a cette autre question, évidemment, dans le débat public.
00:23:56Faut-il dans ces conditions aussi changer la loi en cas de riposte
00:23:58dans ce cadre précis,
00:24:00la fameuse présomption de légitime défense,
00:24:02que prônent certains, mais pas tous.
00:24:04Sandra Buisson, c'est intéressant,
00:24:06y compris dans le cas de défense
00:24:08de gendarmes ou de forces
00:24:10de l'ordre au sens large,
00:24:12leurs conseils juridiques
00:24:14disent, attention,
00:24:16il faut des garde-fous, c'est pas si simple
00:24:18que ça, racontez-nous.
00:24:19Oui, alors, en l'état, selon
00:24:21la loi en vigueur,
00:24:23celui qui a agi, donc le policier
00:24:25qui a fait usage de son arme,
00:24:27qui doit apporter la preuve que ce qu'il a fait,
00:24:29elle a bien été dans le cadre
00:24:31du cadre légal d'usage
00:24:33des armes, en l'occurrence
00:24:35l'article L435-1 du Code
00:24:37de la Sécurité Intérieure. Si
00:24:39la présomption de légitime défense
00:24:41du policier ou du gendarme était retenue,
00:24:43ça voudrait dire qu'on inverserait
00:24:45la charge de la preuve.
00:24:47L'agent serait, en théorie,
00:24:49ce ne serait pas à lui d'apporter la preuve
00:24:51que l'infraction est excusée,
00:24:53c'est-à-dire qu'il a agi dans le cadre de la loi.
00:24:55Ce serait au parquet ou à la partie civile
00:24:57d'apporter la preuve du contraire.
00:24:59Mais derrière ça, il y a aussi un débat un peu plus
00:25:01politique, effectivement, parce que pour
00:25:03ses partisans, c'est une manière de rassurer,
00:25:05de soutenir la police, mais pour les opposants,
00:25:07et notamment, je discutais récemment
00:25:09avec maître Laurent-Franck Liénard,
00:25:11qui défend des policiers et des gendarmes
00:25:13régulièrement, qui sont confrontés
00:25:15parfois à l'ouverture du feu, suite
00:25:17à une mise en danger de leurs clients,
00:25:19eh bien, il explique
00:25:21notamment qu'il y aurait,
00:25:23si cette présomption de légitime défense
00:25:25était adoptée, la crainte
00:25:27que ça crée un sentiment d'impunité
00:25:29chez les policiers, que ça les désinhibe
00:25:31et que ça les encourage à utiliser
00:25:33leurs armes trop souvent.
00:25:35En tout cas, c'est un discours qu'on entend beaucoup à gauche, évidemment.
00:25:37Une autre réaction que j'aimerais quand même vous partager,
00:25:39Redabelage. Vous le connaissez,
00:25:41on l'entend souvent sur notre antenne.
00:25:43Il rappelle le cas de Nahel, qui s'est fini,
00:25:45tragiquement, mais qui partait d'une
00:25:47récurrence de refus d'obtempérer.
00:25:49Les choses auraient pu être
00:25:51autrement. Écoutez.
00:25:53Si vous voyez l'affaire Nahel, il est interpellé déjà
00:25:55le week-end, deux jours avant de faire son refus d'obtempérer.
00:25:57Il en garde à vue dans les locaux,
00:25:59dans les hauts de Seine. Il devait être
00:26:01condamné. Malheureusement, il est parti entre temps,
00:26:03mais il devait passer devant un juge
00:26:05au mois de septembre. Donc, ça veut dire qu'en trois jours,
00:26:07le gamin, il était toujours à 9h du matin
00:26:09au volant d'une voiture, d'une Mercedes classe A.
00:26:11À chaque fois, c'est soit le
00:26:13policier, soit les gendarmes qui doivent
00:26:15faire face à ces individus-là.
00:26:17C'est-à-dire que
00:26:19la société, les politiques,
00:26:21la justice,
00:26:23parce qu'elle n'a pas été souvent assez ferme,
00:26:25n'ont pas pris leur responsabilité
00:26:27et c'est toujours nous,
00:26:29quelle que soit la forme, qui devons
00:26:31prendre cette responsabilité.
00:26:33Il a raison. Il y avait quelque chose de complètement
00:26:35incongru à ce que ce garçon soit
00:26:37pour sa propre sécurité et pour sa
00:26:39propre survie encore dans la rue.
00:26:41Il y a rarement de cas comme ça où il n'y ait pas
00:26:43des antécédents judiciaires. C'est-à-dire qu'on a
00:26:45un vrai problème avec la récidive,
00:26:47je pense qu'il y a un mal, et peut-être même un mal français
00:26:49si on regarde les chiffres par rapport à l'Europe
00:26:51tout entière, de récidive
00:26:53permanente. On a
00:26:55rarement des gens qui avaient un casier
00:26:57judiciaire absolument vierge.
00:26:59C'est-à-dire qu'il y a une raison sous-jacente.
00:27:01La sanction n'est pas à la hauteur, peut-être.
00:27:03Ou elle n'intervient pas assez vite.
00:27:05On comprend bien qu'on ne va pas mettre à vie
00:27:07en prison des gens qui ont refus de
00:27:09s'inspirer.
00:27:11Moi, je suis plutôt partant de l'idée
00:27:13qu'elle intervient peut-être
00:27:15à une distance trop lointaine
00:27:17par rapport à l'acte lui-même, surtout lorsqu'il
00:27:19s'agit de jeunes, mais il y a sûrement quelque chose
00:27:21à voir de ce côté-là.
00:27:23Là aussi, il va falloir qu'on
00:27:25revoie un petit peu la copie. On parlera aussi
00:27:27de la délinquance des mineurs, parce qu'on parle beaucoup de sanctions
00:27:29fermes, immédiates, de comparution immédiate
00:27:31dans le cas de la justice des mineurs.
00:27:33Le projet de Gabriel Attal sera peut-être compromis, parce que c'est pas
00:27:35lui qui présidera, a priori,
00:27:37le destiné de ce genre de texte.
00:27:39Mais voilà, ça rejoint un peu la même idée.
00:27:41Oui, sur la question du permis, d'ailleurs, peut-être avoir
00:27:43une approche plus qualitative que
00:27:45quantitative, c'est-à-dire qu'à partir
00:27:47d'un certain nombre d'arrestations pour conduite
00:27:49en état d'ivresse ou des délits
00:27:51de ce type, peut-être faudrait-il pouvoir
00:27:53plus fermement retirer le permis,
00:27:55puisque de toute évidence, il y a une forme
00:27:57d'attentisme des autorités
00:27:59à cet égard-là. Et simplement, ce qui est intéressant
00:28:01sur la question de la présomption
00:28:03de légitime défense des policiers, c'est qu'on
00:28:05voit tout de même qu'à l'heure actuelle, les policiers
00:28:07vivent une situation asymétrique, puisque
00:28:09la justice se montre bien plus intransigeante
00:28:11à leur égard qu'à l'égard
00:28:13d'un certain nombre de prévenus
00:28:15dans d'autres affaires. Par exemple,
00:28:17les policiers, lorsqu'il y a une
00:28:19enquête qui est ouverte parce qu'ils ont sorti leurs
00:28:21armes, sont généralement jugés,
00:28:23me semble-t-il, en comparution immédiate.
00:28:25Les policiers ?
00:28:27Les policiers, non. Par exemple,
00:28:29dans le cas de l'affaire Nahel...
00:28:31Ils peuvent être placés en garde à vue. Dans le cas de l'affaire Nahel,
00:28:33il y a eu une détention provisoire qui a été assise immédiatement.
00:28:35Mais s'il n'était pas jugé, il a été mis en détention provisoire,
00:28:37notamment pour sa sécurité et parce
00:28:39qu'il y avait un risque de trouble à l'ordre public
00:28:41qui est un motif prévu pour
00:28:43prononcer une détention provisoire pour des faits criminels.
00:28:45D'accord, alors pardonnez-moi, mais...
00:28:47Il dit que c'est plus diligent, que ça va un peu plus vite.
00:28:49Exactement, et on a vu dans un certain nombre d'affaires
00:28:51où le trouble à l'ordre public était également
00:28:53matérialisé, que pourtant la détention
00:28:55provisoire n'était absolument pas
00:28:57retenue. Ça a été par exemple le cas pour
00:28:59un certain nombre d'agressions physiques antisémites
00:29:01cet été, où on a pu se faire l'écho
00:29:03dans les médias de la décision
00:29:05des institutions juridiques
00:29:07de ne pas retenir le prévenu
00:29:09en détention provisoire.
00:29:11Entre quelqu'un qui sort son arme, qu'il soit
00:29:13policier, gendarme, et sur lequel de toute façon
00:29:15il est automatiquement, dès que vous tirez,
00:29:17il y a une enquête qui est ouverte pour
00:29:19vérifier si ça a été
00:29:21fait dans les règles. Là, l'infraction
00:29:23antisémite dont vous parlez, j'imagine
00:29:25que c'est celle dans le métro parisien.
00:29:27La personne n'a pas été violente,
00:29:29il n'a frappé personne.
00:29:31L'intransigeance reste
00:29:33particulièrement asymétrique.
00:29:35On ne peut pas vous mettre en détention provisoire
00:29:37pour un risque de trouble à l'ordre public,
00:29:39qui ne peut être utilisé que pour des faits criminels,
00:29:41alors que là, c'était délictuel.
00:29:43On ne va pas rentrer trop dans la toxicité
00:29:45de la chose, d'autant qu'on est un petit peu pris par le temps.
00:29:47Je propose de marquer une courte pause. On reviendra aussi
00:29:49à ce qui s'est passé à la Grande-Motte, avec
00:29:51beaucoup d'émotions, beaucoup de colère, et des rassemblements
00:29:53de soutien à la communauté juive.
00:29:55C'est le cas à la Grande-Motte, ce sera le cas un petit peu
00:29:57plus tard à Montpellier, avec évidemment
00:29:59la sécurité qui doit entourer ce genre d'événements.
00:30:01On l'évoque dès le retour de l'antenne,
00:30:03après le journal d'Adrien Fontenoy, tout de suite.
00:30:09Et nous en voici avec le journal.
00:30:11Adrien est là, rebonjour. Le mois d'août,
00:30:13Adrien a été marqué par de nombreuses fusillades à Grenoble.
00:30:15On l'a beaucoup évoqué évidemment sur l'antenne,
00:30:17avec en toile de fond le trafic
00:30:19de stupéfiants.
00:30:21Une guerre de gang intense, voilà comment
00:30:23Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble,
00:30:25a qualifié la situation pour reprendre
00:30:27le dessus dans ces quartiers gangrénés
00:30:29par la drogue. Les forces de l'ordre sont déployées
00:30:31en nombre, reportage d'Olivier Grengloff
00:30:33et Augustin Donadieu.
00:30:35Le top départ
00:30:37est donné juste avant la tombée de la nuit.
00:30:39L'objectif du jour,
00:30:41investir par surprise le quartier
00:30:43Hoche de Grenoble, connu pour son
00:30:45trafic de drogue, pendant
00:30:47plusieurs heures.
00:30:49Voilà, merci.
00:30:51Vous avez une date de naissance, monsieur ?
00:30:53Un groupe de fonctionnaires procède au contrôle
00:30:55de nombreux jeunes, quadrille la zone
00:30:57et vérifie toutes les caches possibles
00:30:59à la recherche de drogue et de dealers.
00:31:01Un point de l'île, c'est comment ?
00:31:03Votre vie n'est plus la même
00:31:05après ça. Si vous avez un point de l'île en bas de chez vous,
00:31:07vous aurez une vie qui sera différente.
00:31:09Voilà pourquoi nous nous attachons à Savoie, pourquoi les personnes
00:31:11de la police nationale et de la gendarmerie dans leur secteur
00:31:13interviennent sur le terrain constamment
00:31:15pour redonner une vie normale à nos concitoyens.
00:31:17En un mois,
00:31:19dix fusillades liées au trafic de drogue ont fait
00:31:2117 victimes dans la cité grenobloise.
00:31:23Alors chaque semaine,
00:31:25la police et la gendarmerie harcèlent les dealers
00:31:27en multipliant les descents de surprises.
00:31:29Les habitants ne sont pas étonnés.
00:31:31C'est pas forcément choquant ici.
00:31:33C'est pas choquant parce que
00:31:35c'est pas la première fois qu'ils passent.
00:31:37Depuis le début des opérations,
00:31:397 points de deal sur 26 ont été
00:31:41démantelés. Hier,
00:31:43il n'y a eu aucune interpellation ni saisie
00:31:45mais cette démonstration de force
00:31:47aura permis d'accorder un peu de répit
00:31:49aux habitants de la cité.
00:31:51On va partir à Nantes
00:31:53avec cette démonstration criante des failles
00:31:55de notre système judiciaire, Adrien.
00:31:57Oui, à Nantes, un jeune homme de 17 ans
00:31:59a été arrêté trois fois en une semaine
00:32:01pour cambriolage. Il a été relâché
00:32:03à chaque fois à l'issue de sa garde à vue.
00:32:05Un schéma quasi systématique pour les mineurs.
00:32:07Alors quelles solutions face à ces situations
00:32:09qui se répètent ?
00:32:11Mathieu Devez avec Aminata Demphal.
00:32:13Selon nos confrères du Figaro,
00:32:15à Nantes, un jeune cambrioleur
00:32:17de 17 ans a été arrêté
00:32:19trois fois en une semaine seulement.
00:32:21Entouré à chaque reprise de complices différents,
00:32:23le jeune homme avait été arrêté
00:32:25une première fois le week-end du 17 août
00:32:27pour un vol par effraction. Puis,
00:32:29quelques jours plus tard, pour des faits similaires
00:32:31sur une péniche. A chaque fois,
00:32:33le suspect a été libéré de garde à vue
00:32:35en écopant de convocation à une audience
00:32:37au tribunal correctionnel de Nantes.
00:32:39Pour ce syndicat policier, il y a urgence.
00:32:41Quand vous avez 100%
00:32:43d'augmentation des mineurs mis en cause
00:32:45en 30 ans, c'est qu'il y a un réel
00:32:47problème sociétal. Il y a
00:32:49une déresponsabilisation parentale.
00:32:51Que font les parents ?
00:32:53Pour éviter les récidives
00:32:55de mineurs délinquants, le syndicat ne voit
00:32:57qu'une seule solution. L'abaissement
00:32:59de la responsabilité pénale à 16 ans
00:33:01contre 18 actuellement.
00:33:03Parce qu'on considère à 16 ans
00:33:05qu'on est responsable de ses actes.
00:33:07On distingue bien
00:33:09ce qui est le mal
00:33:11et de ce qui est le bien.
00:33:13En avril dernier, le premier ministre
00:33:15démissionnaire Gabriel Attal avait affirmé vouloir
00:33:17instaurer la comparution immédiate
00:33:19pour les mineurs délinquants. Un projet
00:33:21qu'il souhaite introduire avant la fin de l'année.
00:33:23Dans la rubrique
00:33:25trucs et astuces,
00:33:27face aux punaises de lit, cette découverte
00:33:29qui va peut-être vous surprendre, mais vous rassurer.
00:33:31C'est souvent une véritable angoisse.
00:33:33L'invasion de punaises de lit
00:33:35et que faire pour la stopper surtout ?
00:33:37Un ISSE de chercheur aurait enfin trouvé
00:33:39la terre de Saumière, une poudre d'argile
00:33:41non inflammable et non toxique pour l'environnement
00:33:43connu, pour ses qualités absorbantes.
00:33:45Les détails de cette solution miracle,
00:33:47Noemi Hardy et Franck Triviaud.
00:33:49La terre de Saumière,
00:33:51habituellement utilisée pour détacher
00:33:53un tissu, serait la solution
00:33:55miracle. Cette argile naturelle
00:33:57s'est avérée être redoutablement
00:33:59efficace pour tuer les punaises de lit.
00:34:01Pour les gens qui connaissent déjà ce produit
00:34:03ménager, en fait c'est une pompe.
00:34:05Une pompe à huile, à eau,
00:34:07à tâche de vin, à tâche de tout ce que vous voulez.
00:34:09Et donc la punaise de lit, si elle marche
00:34:11même 3 minutes,
00:34:13que 3 minutes sur la terre de Saumière,
00:34:15elle va être pompée de son eau
00:34:17et certainement de son huile
00:34:19et elle meurt complètement déshydratée
00:34:21d'eau et d'huile.
00:34:23Produit naturel, trouvable facilement
00:34:25en grande surface, pas cher,
00:34:27la terre de Saumière coche toutes les cases.
00:34:29De quoi satisfaire le travail
00:34:31d'un an et demi de recherche.
00:34:33Lorsqu'on a fait les premiers essais et qu'on a
00:34:35constaté qu'on a eu des super résultats,
00:34:37c'était très excitant.
00:34:39On a fait des tests sur différentes
00:34:41colonies de punaise de lit
00:34:43en utilisant différents
00:34:45produits comme la terre de Saumière
00:34:47qui a vraiment marché
00:34:49sur les punaises de lit.
00:34:51Une petite quantité
00:34:53de terre suffit à déposer au pied
00:34:55de votre lit ou canapé.
00:34:57Comptez entre 24 à 36 heures
00:34:59pour éradiquer toute la colonie.
00:35:03Et puis on va s'intéresser
00:35:05à Notre-Dame-de-la-Garde qui doit être
00:35:07rénovée et les Marseillais l'ont bien compris.
00:35:09Oui, la Bonne-Mère est sacrée dans la
00:35:11cité phocéenne et pas moins de 800 000 euros
00:35:13ont déjà été récoltés par le diocèse
00:35:15de Marseille. L'objectif
00:35:17de la cagnotte est fixé à 2 740 000 euros.
00:35:19Une somme qui permettra la rénovation
00:35:21de la structure mais également de la basilique.
00:35:23Le chantier doit débuter le mois prochain
00:35:25et devrait durer jusqu'en juin 2025.
00:35:27Anne-Sophie Ouzel est
00:35:29économe de la Bonne-Mère.
00:35:31C'est vraiment un chantier
00:35:33qui va effectivement être par étape
00:35:35mais qui va prendre
00:35:37l'ensemble des façades de cette basilique
00:35:39pour monter ensuite jusqu'à
00:35:41la Bonne-Mère, chapeauter
00:35:43la Bonne-Mère et la redorer.
00:35:45Il y a l'intérieur de la statue
00:35:47qui va être consolidée.
00:35:49L'intérieur de l'édifice du clocher également
00:35:51va être restauré.
00:35:53C'est un chantier qui est très important.
00:35:55Ce n'est pas la première fois que
00:35:57ce chantier-là a lieu.
00:35:59C'est le cinquième chantier de redorure
00:36:01mais c'est le premier dans cette ampleur
00:36:03avec des nouvelles technologies
00:36:05qui vont nous permettre en tout cas
00:36:07de faire que ça dure plus longtemps que
00:36:0930 ans. Tous les 30 ans
00:36:11il faut redorer la Bonne-Mère.
00:36:13Là on va essayer que ce soit
00:36:15un petit peu plus long, que ce soit sur 50 ans.
00:36:17Et puis on termine avec
00:36:19les Jeux paralympiques. Ça se bouscule
00:36:21à la veille de la cérémonie d'ouverture.
00:36:23Oui, environ 2 millions de billets ont
00:36:25déjà été vendus selon le patron du
00:36:27comité d'organisation, Tony Estanguet.
00:36:29Parmi les sites les plus demandés, le Grand Palais,
00:36:31la Tour Eiffel et le Château de Versailles,
00:36:33500 000 billets sont encore disponibles pour
00:36:35la para-haltérophilie, le para-athlétisme
00:36:37ou encore la boccia. Sport uniquement paralympique
00:36:39qui s'apparente à la pétanque, Nelly.
00:36:41Eh bien, on va se pencher sur la question.
00:36:43Je vais aller voir ça de plus près.
00:36:45Moi qui ai raté les Jeux du mois d'août.
00:36:47Merci beaucoup. À tout à l'heure
00:36:49pour le Grand Journal de 15h.
00:36:51On marque une très courte pause et puis
00:36:53on se retrouve avec nos invités pour évoquer
00:36:55notamment ce qui se passe du côté de la Grande Motte
00:36:57qui se multiplie. Une de nos équipes nous attend sur place.
00:37:03La deuxième partie de cette première heure de 180 minutes
00:37:05d'info, toujours avec Eliott Mamann et Frédéric Durand
00:37:07cet après-midi. On va parler de ces rassemblements
00:37:09qui se sont multipliés ces dernières heures pour dénoncer
00:37:11la haine et les actes antisémites hier devant
00:37:13la synagogue incendié de la Grande Motte.
00:37:15Un peu plus tard, ce sera à Montpellier.
00:37:17Cette indignation qui va bien au-delà
00:37:19de la communauté juive. Toute la population
00:37:21est très en colère, se sent concernée
00:37:23et aujourd'hui, l'émotion est à nouveau
00:37:25très forte. Mathilde Ibanez
00:37:27sur place avec Thibault Marcheton.
00:37:29L'émotion reste vive 4 jours
00:37:31après l'attaque contre cette
00:37:33synagogue. Un rassemblement a déjà
00:37:35eu lieu hier soir
00:37:37ici. Beaucoup de monde s'était
00:37:39réunis pour apporter son soutien
00:37:41à la communauté juive. Beaucoup
00:37:43d'élus, beaucoup d'habitants de la Grande Motte
00:37:45mais également des alentours.
00:37:47L'émotion était très vive
00:37:49partagée entre de la colère
00:37:51et de la tristesse. Ceux avec qui
00:37:53nous avons pu discuter nous ont
00:37:55expliqué qu'il était très important,
00:37:57impératif d'être présent
00:37:59ici pour montrer un soutien
00:38:01sans faille face à
00:38:03cette violence. Un nouveau
00:38:05rassemblement est prévu
00:38:07ce soir mais cette fois-ci à Montpellier.
00:38:09Place de la comédie avec la
00:38:11présence du grand rabbin de France.
00:38:13On peut dire que la solidarité fonctionne
00:38:15tout cela alimenté par un discours
00:38:17politique. C'est ce que rappelait
00:38:19d'ailleurs Gérald Darmanin
00:38:21ce matin sur les ondes et c'est là-dessus bien sûr
00:38:23que je vais vous sonder tous les deux.
00:38:25Je ne suis pas là pour dénoncer les
00:38:27argusties des uns ou des autres. En tout cas ce qui est sûr c'est qu'il y a
00:38:29un discours politique qui peut rendre
00:38:31légitime sans doute
00:38:33des passages à l'acte pour des personnes
00:38:35comme ce monsieur. Je ne sais pas si c'est le cas précis
00:38:37pour ce monsieur mais c'est le cas en tant que ministre d'Intérieur
00:38:39je le vois tous les jours. Les propos
00:38:41de Mme Hassan, les propos
00:38:43d'un certain dirigeant politique
00:38:45malheureusement poussent
00:38:47sans doute des personnes à faire ce genre
00:38:49d'acte ignoble. Mais vous savez ce qui a été
00:38:51terrible dans la Grande-Motte, bien sûr
00:38:53le lieu est un lieu sacré, celui de la Synagogue
00:38:55comme celui d'une mosquée ou d'une église. Mais c'est que
00:38:57le rabbin était attendu avec une hache.
00:38:59Ça aurait pu être un drame absolument ignoble.
00:39:01Ce qu'il nous dit en somme
00:39:03Eliott Mamann c'est qu'il rejoint
00:39:05le concert des politiques qui dénoncent
00:39:07les propos d'une
00:39:09certaine gauche qui attise
00:39:11le feu, qui alimente ce genre de
00:39:13climat. Il tente de le dire avec
00:39:15un peu plus de rondeur, peut-être de diplomatie
00:39:17mais enfin le propos est là quand même.
00:39:19Oui évidemment et d'ailleurs on peut comprendre les liens
00:39:21entre une partie du spectre politique
00:39:23qui entend instaurer
00:39:25une forme de déstabilisation politique
00:39:27massive en France et ce qui
00:39:29en effet peut relever de
00:39:31l'antisémitisme. Pourquoi ? On voit bien
00:39:33que l'antisémitisme est une forme
00:39:35d'hygiénisme, c'est ainsi qu'il entend
00:39:37justifier ses actions et
00:39:39d'ailleurs généralement les actes
00:39:41antisémites ont pour intention
00:39:43de s'attaquer à des personnes de confession
00:39:45juive pour retirer
00:39:47à la société l'emprise
00:39:49que ces mêmes personnes
00:39:51opéreraient à son en contre. Il n'est
00:39:53à cet égard pas anodin que le
00:39:55tueur ou du moins la
00:39:57personne qui voulait alimenter des intentions
00:39:59meurtrières à la
00:40:01Grande Motte se soit drapé de symboles
00:40:03palestiniens. C'est précisément puisqu'il
00:40:05s'agissait de s'en prendre à des
00:40:07personnes de confession juive car on les
00:40:09rendait comptables de ce qu'elles opéraient
00:40:11entre Israël et le
00:40:13Hamas. Et de la même manière
00:40:15l'antisémitisme est toujours
00:40:17corrélé à des périodes de déstabilisation
00:40:19politique massive dans une société
00:40:21puisque précisément il s'agirait
00:40:23de s'en prendre en juif en tant
00:40:25que représentant de l'intégralité des
00:40:27problèmes qui constitueraient la
00:40:29société. Et c'est donc en effet pour cela
00:40:31que vous savez on a bien souvent dit
00:40:33que la France insoumise avait une forme de stratégie
00:40:35du chaos au cours de ces élections
00:40:37par exemple. Et on ne peut
00:40:39naturellement pas directement établir un lien
00:40:41entre l'antisémitisme
00:40:43absolu et les discours de la France
00:40:45insoumise, ils sont beaucoup plus subtils.
00:40:47Néanmoins dans cette volonté de déstabiliser
00:40:49l'ordre social français, il y a très
00:40:51clairement un lien entre ces discours-là et
00:40:53l'antisémitisme avéré. Et donc l'antichionisme
00:40:55montre, beaucoup de responsables politiques
00:40:57ont dit tout au long de ces derniers mois qu'il était
00:40:59le fauné de l'antisémitisme
00:41:01de toute façon. Mais au-delà de ça je dirais
00:41:03que la gauche a su pendant très longtemps
00:41:05défendre la cause palestinienne sans tomber
00:41:07dans l'antisémitisme. Et il y avait des
00:41:09associations et des groupements à gauche qui étaient
00:41:11parfaitement clairs sur la question
00:41:13qui combattait très très violemment l'antisémitisme
00:41:15mais pour autant soutenaient une
00:41:17solution notamment à deux états dans la région.
00:41:19Alors qu'est-ce qui a changé dans ce climat
00:41:21inflammatoire ? C'est exactement ça, parce qu'on peut
00:41:23tout à fait, à un moment donné,
00:41:25c'est pas parce que par exemple on est anti Netanyahou
00:41:27qu'on est antisémite.
00:41:29C'est pas parce qu'on est anti Macron qu'on est anti français.
00:41:31Voilà. Donc je pense
00:41:33qu'il y a une certaine gauche, vous l'avez dit vous-même,
00:41:35une certaine gauche qui a décidé
00:41:37effectivement d'instrumentaliser
00:41:39ce débat-là.
00:41:41Est-ce que pour autant elle sert la cause
00:41:43palestinienne ? Pas du tout. Elle l'enfonce.
00:41:45Elle l'enfonce au même titre d'ailleurs
00:41:47que, comparaison n'est pas raison,
00:41:49mais que la masse n'a pas aidé les palestiniens
00:41:51ou les Gazaouis à trouver des solutions
00:41:53meilleures. Donc pourquoi aujourd'hui
00:41:55une certaine gauche ne sait pas
00:41:57faire ce que la gauche a su faire
00:41:59pendant très longtemps, c'est-à-dire défendre
00:42:01politiquement, idéologiquement,
00:42:03un certain nombre d'options sans tomber
00:42:05dans cette ambiguïté, parfois
00:42:07qui n'en est plus une d'ailleurs,
00:42:09s'agissant de l'Irma Ahsan,
00:42:11d'un antisémite.
00:42:13Donc c'est là qu'il y a des questions
00:42:15électorales, il y a des choix
00:42:17d'instrumentalisation à des fins électorales
00:42:19qui, à mon avis, ont vu le jour
00:42:21pour cette gauche-là
00:42:23qui ne rassemble pas toute la gauche
00:42:25bienheureusement.
00:42:27Voilà. Donc je crois qu'effectivement,
00:42:29on dessert complètement la cause
00:42:31et je l'ai déjà dit, mais mieux vaut se répéter
00:42:33que se contredire, m'a-t-on dit ?
00:42:35Le fait est que
00:42:37il y a plus grand monde aujourd'hui
00:42:39qui malheureusement défend
00:42:41une solution à deux États dans la région
00:42:43et c'est ça qui doit le plus nous inquiéter,
00:42:45je l'ai déjà dit sur ce plateau, mais jusqu'à là
00:42:47c'était quand même...
00:42:49Merci. J'aimerais qu'on garde quelques minutes
00:42:51quand même, parce qu'il y a aussi cette affaire
00:42:53qui fait grand bruit en Italie, vous allez voir, c'est lié,
00:42:55le nouveau parti communiste italien a produit une liste
00:42:57noire sur son site
00:42:59qui concerne 150 personnalités juives,
00:43:01israéliennes ou italiennes
00:43:03considérées comme des agents sionistes.
00:43:05C'est une liste qui a été condamnée
00:43:07de façon évidemment quasi unanime
00:43:09en Italie par les autres formations politiques.
00:43:11Regardez ce que ça donne avec Dunia Tengour.
00:43:15C'est une liste de la honte
00:43:17qui vient d'être dressée en Italie.
00:43:19Le nouveau parti communiste italien
00:43:21a répertorié sur son site
00:43:23les noms de nombreuses personnalités juives,
00:43:25israéliennes ou italiennes, qualifiées
00:43:27par le parti d'agents sionistes
00:43:29condamnées et à combattre.
00:43:31Ceux qu'on leur reproche, leur soutien présumé
00:43:33à l'état d'Israël. Giovanni Doncelli,
00:43:35responsable de l'organisation nationale
00:43:37Fratelli d'Italia, parti de
00:43:39Giorgia Meloni, dénonce une chasse
00:43:41à l'homme. Ils continueront à chercher
00:43:43des amis d'Israël. Je leur facilite la tâche.
00:43:45Ajoutez-moi. Je défendrai
00:43:47toujours le droit d'Israël à exister en sécurité
00:43:49et je serai toujours un opposant
00:43:51aux communistes et aux antisémites.
00:43:53La liste du nouveau parti communiste italien
00:43:55n'a pas tardé à faire réagir
00:43:57au sommet de l'état. Dans un communiqué,
00:43:59le ministre italien de la Culture,
00:44:01Gennaro San Giuliano, a fait part de son
00:44:03indignation et a fermement condamné
00:44:05les agissements du parti politique.
00:44:07Il a enfin tenu à exprimer sa solidarité
00:44:09à l'égard de la communauté juive
00:44:11italienne.
00:44:13Et pour comprendre ce qui se passe chez nos amis
00:44:15de l'autre côté de la frontière,
00:44:17on est avec Francesco
00:44:19de Remigis qui est journaliste italien.
00:44:21Bonjour. Merci beaucoup.
00:44:23Qu'est-ce que c'est que cette liste ?
00:44:25Est-ce que c'est un grand retentissement
00:44:27en Italie,
00:44:29dans la presse notamment ?
00:44:31Oui.
00:44:33Parce que c'est une liste qui met
00:44:35une cible dans
00:44:37le dos de beaucoup de gens,
00:44:39de politiques, de leaders, mais aussi
00:44:41de journalistes, des intellectuels
00:44:43et des industriels aussi.
00:44:45C'est-à-dire qu'il y a
00:44:47deux gens qui ont soutenu
00:44:49l'existence
00:44:51d'Israël dans ce contexte
00:44:53tendu au Moyen-Orient.
00:44:55Et il y a deux gens, des petits groupuscules
00:44:57on peut dire, ce ne sont pas des partis
00:44:59politiques, ce sont des petits groupuscules
00:45:01qui s'appellent par exemple
00:45:03CARC, ce sont des comités
00:45:05de soutien pour la
00:45:07résistance communiste, ou
00:45:09les soi-disant
00:45:11nouveaux partis communistes, mais ce n'est pas
00:45:13absolument pas un parti,
00:45:15c'était plutôt un
00:45:17groupuscule de ces galaxies
00:45:19très composites
00:45:21d'ultra-gauches
00:45:23mais pas seulement,
00:45:25qui existent en Italie, mais qui
00:45:27n'existent pas dans le Parlement et
00:45:29dans la société, ne sont vraiment pas
00:45:31trop connus.
00:45:33Est-ce qu'en Italie vous avez ce même principe qu'on voit
00:45:35aussi en France, quand un groupuscule
00:45:37ou une association appelle ouvertement
00:45:39à la haine, il peut être dissous
00:45:41par l'État, est-ce qu'il y aura des poursuites
00:45:43à leur rencontre si vous nous dites qu'effectivement
00:45:45ce sont des partis qui représentent
00:45:47eux-mêmes et qui sont très parcellaires ?
00:45:49Surtout à l'échelle nationale, on l'a bien compris.
00:45:51Oui, il y a
00:45:53de l'effort de l'ordre
00:45:55qui pour l'instant va chercher
00:45:57et va vérifier
00:45:59s'il y a cette
00:46:01possibilité, une hypothèse,
00:46:03existe cette hypothèse, mais pour les
00:46:05groupes politiques,
00:46:07pour les partis politiques et pour les mouvements.
00:46:09Le problème c'est qu'il
00:46:11n'y a pas vraiment de sujet
00:46:13connu
00:46:15par quelqu'un, parce que
00:46:17c'est presque anonyme cette liste
00:46:19et le problème c'est que
00:46:21la politique dans les
00:46:23parlements est vraiment
00:46:25on peut dire quasi unanime
00:46:27la condamnation des partis politiques
00:46:29à exception de quelques
00:46:31mots pas trop
00:46:33clairs de l'extrême-gauche qui est
00:46:35dans les parlements, mais pour
00:46:37tout le monde, c'est nécessaire
00:46:39de clarifier cette
00:46:41situation. Aujourd'hui, le parlement
00:46:43italien, comme en France,
00:46:45était encore en vacances,
00:46:47mais à partir de septembre,
00:46:49le ministre de l'Intérieur
00:46:51a déjà annoncé
00:46:53qu'il va dire quelque chose sur
00:46:55des enquêtes éventuelles
00:46:57que la police va faire
00:46:59sur cette
00:47:01liste et
00:47:03surtout sur cette
00:47:05galaxie qu'il y a derrière
00:47:07cette liste qui va
00:47:09mettre en cible
00:47:11dans le dos de beaucoup de personnalités
00:47:13italiennes et surtout
00:47:15des personnalités juives, de la communauté
00:47:17juive italienne et aussi de
00:47:19politiques européennes.
00:47:21Merci beaucoup Francesco de nous avoir éclairé. Je crois que c'était
00:47:23important d'apporter quand même
00:47:25ces précisions sur ce qu'ils représentent réellement
00:47:27et donc c'était moi que ça a provoqué dans la politique.
00:47:29Vous voulez dire un petit mot ?
00:47:31J'ai écouté ce matin Alberto Toscano
00:47:33avec qui on a partagé le
00:47:35plateau souvent ici, qui disait effectivement
00:47:37il ne faut pas imaginer le PCF de Berlinguer
00:47:39où c'est vraiment des groupuscules
00:47:41alors ce n'est pas pardonnable pour autant
00:47:43mais enfin ne donnons pas à croire
00:47:45que ce serait de grands mouvements
00:47:47politiques qui se positionneraient de la sorte.
00:47:49Bien sûr, on ne fera pas d'amalgame.
00:47:51Je pense qu'il faut une intrésigence absolue
00:47:53surtout qu'on a connu dans les années 1970 en Italie
00:47:55les Brigades Rouges qui étaient un peu
00:47:57cette forme-là de terrorisme.
00:47:59Merci pour la précision
00:48:01et merci beaucoup d'être repassé chez nous.
00:48:03Vous reviendrez demain ? Oui.
00:48:05Ça marche bien quand vous êtes là.
00:48:07Donc on va continuer comme ça.
00:48:09Merci.
00:48:11Anne Fulda, l'heure des livres et puis on se retrouve
00:48:13bien sûr avec Adrien Fontenot pour le journal.
00:48:27Nous voici, il est 15h
00:48:29Adrien Fontenot pour le
00:48:31journal et on débute avec cette information qui vient
00:48:33de nous parvenir. C'était il y a quelques minutes
00:48:35on a appris que l'armée israélienne avait sauvé
00:48:37un otage dans la bande de Gaza.
00:48:39Adrien. Oui, car Aïd Farhan
00:48:41al-Kadhi a été récupéré par TSA
00:48:43à une opération complexe selon
00:48:45l'armée israélienne et le Shin Bet, le renseignement
00:48:47intérieur israélien. L'otage de
00:48:4952 ans, originaire de Ra'at, une
00:48:51ville du désert de Negev, avait été
00:48:53enlevée le 7 octobre par le Hamas.
00:48:55Et notez qu'on en sera plus d'ici quelques minutes puisque
00:48:57nous sommes en ligne avec le colonel Olivier Rafovitch
00:48:59de porte-parole de
00:49:01l'armée israélienne. Voilà
00:49:03pour cette info qui vient de nous parvenir.
00:49:05Bien évidemment, on tentera d'en savoir
00:49:07un petit peu plus sur les conditions de récupération de cet otage.
00:49:09Dans le reste de l'actualité,
00:49:11évidemment, ce gendarme tué hier soir
00:49:13après un refus d'optopérés, c'était à Mougins
00:49:15dans les Alpes-Maritimes. Sur une bretelle de
00:49:17l'autoroute A8 plus précisément,
00:49:19un important dispositif a été mis en place
00:49:21pour retrouver l'automobiliste en fuite.
00:49:23Il a finalement été interpellé par la gendarmerie
00:49:25à Cannes vers 4h du matin.
00:49:27Il s'agit d'un ressortissant du Cap-Vert, déjà
00:49:29connu des services de police. Le parquet de Grasse
00:49:31annonce l'ouverture d'une enquête pour homicide volontaire
00:49:33sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:49:35Mathieu Dewez avec Franck Triviaud.
00:49:39C'est grâce à un important dispositif
00:49:41que le suspect a été interpellé
00:49:43quelques heures après le drame.
00:49:45Une interpellation annoncée ce matin par
00:49:47Gérald Darmanin. Il s'agit
00:49:49d'un Cap-Verdien
00:49:51qui est étranger régulier sur le sol
00:49:53national, qui avait son permis
00:49:55de conduire, mais qui avait de nombreux faits
00:49:57de délits routiers, notamment de refus d'optopérés.
00:49:59C'est pas la première fois.
00:50:01Je suis heureux qu'il ait été
00:50:03très rapidement interpellé.
00:50:05Pour retrouver le fugitif, des gendarmes
00:50:07des départements voisins ont été mobilisés
00:50:09ainsi qu'un hélicoptère.
00:50:11Toutes les informations nécessaires ont
00:50:13été partagées avec les autorités italiennes
00:50:15dans l'hypothèse où le conducteur
00:50:17aurait tenté de franchir la frontière.
00:50:19Hier, il est aux alentours de
00:50:2120h40 sur l'autoroute A8 à hauteur
00:50:23de Mougins, quand un individu
00:50:25à bord d'une BMW noire refuse un contrôle.
00:50:27Son véhicule percute
00:50:29violemment un gendarme et prend la fuite.
00:50:31La victime, Éric Comine,
00:50:33était âgé de 54 ans,
00:50:35marié et père de deux enfants.
00:50:37Cet adjudant était engagé depuis plus
00:50:39de 30 ans dans la gendarmerie comme
00:50:41sous-officier. Le policier Bruno
00:50:43Bartocchetti espère une sanction
00:50:45d'une grande fermeté. J'espère
00:50:47surtout qu'il va répondre d'un acte
00:50:49d'homicide volontaire.
00:50:51C'est tout ce que nous espérons parce que
00:50:53ça devient insupportable, ces homicides.
00:50:55Je ne suis pas magistrat,
00:50:57je ne suis pas procureur, mais j'espère que ça va être qualifié
00:50:59ici. C'est insupportable.
00:51:01Et d'ailleurs, lorsqu'on parle de
00:51:03refus d'obtempérer en France, ça a une
00:51:05connotation trop douce.
00:51:07Selon le ministère de l'Intérieur, plus de
00:51:0925 000 refus d'obtempérer sont
00:51:11enregistrés en moyenne chaque année.
00:51:13Parlons des refus d'obtempérer
00:51:15encore. Est-ce qu'on a des chiffres précis
00:51:17là-dessus ? Oui, leur nombre est en
00:51:19diminution mais pas de quoi se réjouir car les
00:51:21cas s'aggravent selon le ministère de
00:51:23l'Intérieur sur la période 2016-2023.
00:51:25Près d'un refus d'obtempérer sur 5
00:51:27concerne un délit aggravé.
00:51:29Mathieu Dewez.
00:51:31Au cœur de l'actualité, le refus d'obtempérer
00:51:33est défini par le code de la route comme le
00:51:35fait pour tout conducteur d'omettre
00:51:37d'obtempérer à une sommation de s'arrêter
00:51:39émanant d'un fonctionnaire. En moyenne,
00:51:41selon le ministère de l'Intérieur, sur la
00:51:43période 2016-2023,
00:51:4525 700 refus d'obtempérer
00:51:47par an ont été enregistrés.
00:51:49Et il semble devenir de plus en plus grave.
00:51:51Près d'un refus d'obtempérer sur 5
00:51:53est ainsi qualifié de délit aggravé,
00:51:55c'est-à-dire qu'il expose directement
00:51:57d'autres personnes à un risque de mort ou d'infirmité.
00:51:59La part de ces délits aggravés
00:52:01est passée de 16% en 2016 à
00:52:0321% en 2023.
00:52:05L'année dernière, parmi les 4 900 refus
00:52:07d'obtempérer aggravés, 10%
00:52:09ont mis en danger des agents de police
00:52:11ou de gendarmerie. Les statistiques
00:52:13permettent aussi d'esquisser le profil des auteurs.
00:52:15Sur le périmètre de la police
00:52:17nationale, 97%
00:52:19des faits sont commis par des hommes,
00:52:2175% par des personnes âgées de moins
00:52:23de 30 ans. Un conducteur
00:52:25coupable de refus d'obtempérer risque
00:52:27deux ans d'emprisonnement et 15 000 euros
00:52:29d'amende.
00:52:31Alors que les syndicats enseignants frobissent
00:52:33leurs armes pour le 10 septembre, première
00:52:35mobilisation dans l'éducation nationale,
00:52:37la ministre des missionnaires, Nicole Belloubet,
00:52:39tenait précisément sa conférence de rentrée
00:52:41ce matin. Oui, budget,
00:52:43tolérance zéro ou encore téléphone dans les
00:52:45classes. Nicole Belloubet a multiplié
00:52:47les annonces pour cette priorité nationale
00:52:49de l'éducation, des décisions fermes
00:52:51pour répondre aux attentes des enseignants
00:52:53et des professionnels qui sont restés jusque-là
00:52:55dans le flou. On fait le point avec Alice
00:52:57Sommerer.
00:52:59Tout dysfonctionnement. Malgré la situation
00:53:01politique actuelle, la ministre des
00:53:03missionnaires de l'éducation a pris très au sérieux
00:53:05ce début d'année, placée sous le signe des
00:53:07décisions fortes. Première annonce importante,
00:53:09les téléphones portables seront interdits.
00:53:11Une décision pour aider les enseignants
00:53:13et limiter le cyberharcèlement.
00:53:15L'expérimentation de cette pause
00:53:17numérique commence dès
00:53:19cette rentrée 2024
00:53:21dans près de 200 collèges
00:53:23et la généralisation
00:53:25de cette pause numérique
00:53:27devrait pouvoir intervenir
00:53:29dès le mois de janvier
00:53:3125. La question du budget
00:53:33a aussi été abordée lors de cette
00:53:35conférence de presse. La ministre a demandé
00:53:37à ce que le budget de l'éducation nationale
00:53:39soit à minima sanctuarisé. Elle juge
00:53:41qu'à ce stade, le projet budgétaire
00:53:43adressé par Matignon à son ministère ne répond
00:53:45pas à l'ensemble de nos besoins. Autre point
00:53:47important, les sanctions liées aux atteintes
00:53:49à la laïcité. Cette année a été marquée
00:53:51par une hausse de ces attaques envers les professeurs
00:53:53et membres du personnel, des faits intolérables
00:53:55qui ne seront pas laissés impunis.
00:53:57Tolérance zéro.
00:53:59Dans un contexte d'augmentation
00:54:01de ces atteintes et des
00:54:03actes racistes et antisémites,
00:54:05tout acte, je le redis,
00:54:07nécessite une réaction
00:54:09ferme et immédiate.
00:54:11Pour appuyer cette décision d'une rentrée
00:54:13forte, Nicole Belloubet a également rappelé
00:54:15que dans le cadre du choc des savoirs voulus
00:54:17par Gabriel Attal, les groupes de niveaux
00:54:19seraient bien mis en place.
00:54:21Et on passe à l'actualité sportive avec
00:54:23les Jeux Paralympiques, bien sûr, qui débutent
00:54:25ce jeudi, on ne le perd pas de vue.
00:54:27Oui, on fait le point justement sur les chances
00:54:29de médailles françaises avec ce sujet
00:54:31de la rédaction d'Infosport.
00:54:33Ce mercredi, la fête continue.
00:54:35A Paris, les 17e Jeux Paralympiques
00:54:37de l'histoire débuteront. Les athlètes
00:54:39français sont prêts, plus que jamais, à y prendre
00:54:41part après plusieurs mois de préparation.
00:54:43C'est un peu un sentiment mélangé
00:54:45d'impatience
00:54:47et surtout,
00:54:49les sportifs ont envie,
00:54:51là quand on était sur les derniers jours
00:54:53de stage, ils avaient envie d'arriver ici
00:54:55et je pense qu'ils sentent
00:54:57qu'ils sont prêts
00:54:59et ils leur attendent que la compétition commence.
00:55:01On avait hâte d'arriver, c'est vrai que jusqu'à présent
00:55:03on était sur la base arrière à Limoges,
00:55:05on était un peu dans notre cocon, un peu détachés des Jeux de Paris,
00:55:07un peu isolés entre nous, comme on a
00:55:09l'habitude et c'est vrai que d'arriver ici,
00:55:11ça fait pas mal d'émotions dans l'équipe
00:55:13de voir le village,
00:55:15pour certains, pour leur premier Jeux.
00:55:17L'excitation est là, l'envie est là
00:55:19et je pense que moi, comme
00:55:21toute l'équipe de paracyclistes, on a
00:55:23tous et toutes envie d'y être.
00:55:25Ça fait un moment qu'on y pense, on n'a jamais été aussi proches
00:55:27et heureusement, j'ai envie de dire, il était temps que ça arrive
00:55:29aussi parce qu'on est prêts, on est tous prêts, on a
00:55:31envie d'en découdre.
00:55:33Ça fait tellement longtemps, je me rappelle qu'en 2015
00:55:35je disais déjà, oui les Jeux de Paris,
00:55:37alors que je faisais à peine du vélo.
00:55:39Donc non, on a hâte en tout cas.
00:55:41Merci beaucoup Adrien.
00:55:43On se retrouve tout à l'heure bien sûr avec
00:55:45d'autres infos. On marque une courte pause et on reviendra
00:55:47à cette information principale que je vous annonçais
00:55:49il y a quelques minutes, que vous nous annonciez
00:55:51avec nos invités, la libération
00:55:53d'un otage dans la bande de Gaza
00:55:55qui serait le fait de l'armée israélienne.
00:55:57C'est Qaïd Farhan Al-Qadis,
00:55:59bédouin du sud d'Israël
00:56:01dont on avait perdu la trace et qui a donc été
00:56:03récupéré par Tzahal, une opération dont
00:56:05on nous dit qu'elle est complexe. On demandera
00:56:07précisément aux porte-parole de l'armée
00:56:09israélienne dans quelles conditions
00:56:11elle a pu intervenir et sur base de
00:56:13quel renseignement. A tout de suite.
00:56:19De retour avec vous, on va entamer la partie
00:56:21décryptage de l'actualité avec nos invités que je vous présente
00:56:23rapidement cet après-midi. Eliott Mamann qui est resté
00:56:25avec nous, merci d'être là. Chroniqueur politique
00:56:27à vos côtés, Pierre-Henri Bovis qui est
00:56:29avocat. Merci de nous avoir rejoints aujourd'hui.
00:56:31Et Joseph Touvenel, bonjour à vous également
00:56:33vous êtes directeur de la rédaction
00:56:35de Capital Social. Évidemment on va s'intéresser
00:56:37à cette information très importante
00:56:39qui nous est parvenue il y a quelques minutes puisque l'armée
00:56:41israélienne a confirmé avoir sauvé
00:56:43un otage dans la bande de Gaza
00:56:45ces dernières heures. Il s'agit de
00:56:47Qaïd Farhan Al-Qadis. C'est un
00:56:49bédouin du sud d'Israël
00:56:51qui a été récupéré par
00:56:53Tzahal, donc a priori ces dernières
00:56:55heures, dans ce qu'on comprend être
00:56:57une opération
00:56:59compliquée, une
00:57:01opération complexe, selon
00:57:03l'armée et le Shin Bet,
00:57:05le renseignement intérieur israélien.
00:57:07C'est un otage de 52 ans
00:57:09originaire de Raat, une ville du désert
00:57:11du Negev, qui avait été enlevée le
00:57:137 octobre par le Hamas. Première réaction
00:57:15en direct avec
00:57:17M. Hassouline. Bonjour, merci d'être
00:57:19en notre compagnie. Qu'est-ce qu'on sait
00:57:21des conditions de récupération de cet
00:57:23otage et son
00:57:25état de santé pour commencer ? Est-ce que
00:57:27on sait s'il a subi
00:57:29des atrocités pendant sa détention ?
00:57:31S'il est aujourd'hui en mesure
00:57:33de subir des examens médicaux ?
00:57:35Qu'avez-vous, Mme Hassouline, comme
00:57:37renseignements concernant
00:57:39ce bédouin récupéré ces dernières heures ?
00:57:43Pour l'instant, on sait qu'il est très fatigué.
00:57:45Il est en ce moment même en train
00:57:47d'être
00:57:49ausculté par les médecins.
00:57:51Il est très, très éprouvé
00:57:53par cette
00:57:55épreuve, très longue, mais aussi
00:57:57cette sortie qui a été
00:57:59assez spectaculaire.
00:58:01On sait aussi qu'il y a 5 corps qui ont été
00:58:03récupérés et qui sont en cours d'être
00:58:05analysés pour savoir si
00:58:07ce sont des corps d'otages ou
00:58:09si ce sont des corps de terroristes.
00:58:11Voilà, c'est les seules informations que nous avons
00:58:13pour l'instant. Ce qu'on peut dire, c'est qu'on est très
00:58:15content que Tel continue
00:58:17les opérations pour libérer les otages
00:58:19et que nous espérons
00:58:21qu'ils iront jusqu'au bout pour tous les récupérer.
00:58:23On est maintenant à 108
00:58:25et on est toujours dans la bande de Gaza
00:58:27a priori.
00:58:29Nous espérons
00:58:31que ça ira jusqu'au bout
00:58:33pour pouvoir tous les sortir.
00:58:35Je rappelle Aurélie Asseline
00:58:37que vous êtes présidente du collectif 7 octobre.
00:58:39J'imagine que vous n'avez pas d'informations de première main
00:58:41sur les opérations militaires et c'est bien
00:58:43normal parce qu'il faut aussi préserver
00:58:45la confidentialité et la sécurité
00:58:47de ces otages, mais néanmoins
00:58:49vous rappeliez qu'il y a une centaine d'otages
00:58:51restants pour lesquels on peut
00:58:53nourrir un réel espoir. Aujourd'hui est-ce qu'on a
00:58:55quelques renseignements ? Par exemple celui-ci
00:58:57on savait qu'il a été sauvé
00:58:59d'un tunnel à Hanyounès.
00:59:01Est-ce qu'on a d'autres informations
00:59:03au moins géographiques sur l'emplacement
00:59:05de certains de ces otages qu'on pourrait
00:59:07éventuellement aller récupérer dans des conditions similaires ?
00:59:11Pour l'instant tout ce qu'on sait c'est que
00:59:13le CAL est en train d'analyser
00:59:15les tunnels
00:59:17dans lesquels il y a eu un petit peu plus d'informations
00:59:19grâce à cet otage.
00:59:21Donc on n'a pas plus d'informations pour l'instant
00:59:23comme vous pouvez vous en douter
00:59:25que celles qui passent un petit peu sur les réseaux sociaux
00:59:27et sur ce qu'on veut bien nous dire.
00:59:29Quel est l'état d'esprit des familles des otages restants
00:59:31sachant qu'il y a eu effectivement
00:59:33un certain nombre de
00:59:35de déceptions
00:59:37de cruelles déceptions tout au long de l'été
00:59:39puisqu'on a appris qu'un certain nombre d'otages
00:59:41avaient été tués
00:59:43soit dans des tirs, soit avaient été martyrisés
00:59:45par le Hamas, donc des gens
00:59:47pour qui on n'aurait pu rien faire. Est-ce que les familles
00:59:49gardent espoir
00:59:51et font toujours confiance
00:59:53à cette capacité d'action de l'armée aujourd'hui ?
00:59:57Oui, ils gardent espoir
00:59:59mais un espoir désespéré.
01:00:01Je pense que
01:00:03on peut tous
01:00:05se mettre à leur place et imaginer
01:00:07leur état d'esprit. Je parle
01:00:09avec beaucoup d'entre eux
01:00:11c'est beaucoup d'espoir
01:00:13de pouvoir retrouver leur famille.
01:00:15Certains
01:00:17se demandent eux-mêmes
01:00:19si leur famille
01:00:21n'a pas été tuée
01:00:23s'ils doivent récupérer des corps ou s'ils doivent
01:00:25faire un deuil
01:00:27s'ils vont pouvoir les récupérer vivants.
01:00:29On espère tous avec eux d'ailleurs
01:00:31et c'est une épreuve
01:00:33qui dure depuis bientôt un an.
01:00:37Que vous dire de plus ?
01:00:39Essayez tous de vous mettre
01:00:41à leur place et d'imaginer
01:00:43que sur une année, il y a
01:00:45des fêtes qui passent, des anniversaires
01:00:47qui passent, des moments
01:00:49de vie avec des souvenirs,
01:00:51des mariages dans leur famille auxquels
01:00:53ils ne peuvent pas assister et eux-mêmes
01:00:55sont dans
01:00:57cette forme de désespoir tout en
01:00:59continuant à espérer et bien sûr qu'ils ont confiance
01:01:01en l'armée. Certains
01:01:03sont
01:01:05désespérés
01:01:07par les négociations qui n'aboutissent pas
01:01:09ou certains sont d'accord
01:01:11avec la formule qui est proposée
01:01:13d'autres pas d'accord.
01:01:15Chacun, comme il le vit
01:01:17psychologiquement, ils sont évidemment bien sûr
01:01:19suivis.
01:01:21Vous êtes inquiète
01:01:23de la capacité
01:01:25d'action
01:01:27du Hamas à ce jour
01:01:29sachant qu'il y a eu encore
01:01:31des tirs, des roquettes
01:01:33qui ont été lancées contre Israël.
01:01:35On voit que
01:01:37la force de frappe
01:01:39et la capacité de feu de ce
01:01:41mouvement terroriste est encore,
01:01:43si ce n'est intact, elle est encore présente
01:01:45et visible. Est-ce que
01:01:47vous pensez qu'il faut encore
01:01:49augmenter les opérations
01:01:51pour arriver à l'éradiquer
01:01:53ce mouvement ?
01:01:55C'est sûr que oui.
01:01:57Je suis en ce moment même en Israël.
01:01:59D'une part,
01:02:01je me sens quand même mieux qu'en France en ce moment
01:02:03il faut le dire parce qu'on vient de passer une année
01:02:05très délétère malgré la situation ici
01:02:07et ce ne sont pas que des
01:02:09roquettes qui tombent, ce sont aussi des missiles.
01:02:11J'étais à Tel Aviv quand ça a explosé
01:02:13au mois de juillet.
01:02:15C'est évidemment
01:02:17qu'il faut continuer,
01:02:19qu'il faut intensifier et malheureusement
01:02:21pas que vers le Hamas mais aussi vers
01:02:23le Hezbollah qui tire encore ce matin,
01:02:25cet après-midi. Ça n'a pas arrêté de tirer
01:02:27dans le nord d'Israël et il faut que ça cesse,
01:02:29bien sûr. Et c'est juste formidable
01:02:31qu'Israël puisse
01:02:33protéger tous ses citoyens.
01:02:35Vous le sentez ?
01:02:37C'est une société
01:02:39qui est composée de juifs mais aussi de musulmans,
01:02:41de chrétiens et tout le monde
01:02:43doit pouvoir y protéger dans cette société
01:02:45qui est une société démocratique
01:02:47dans laquelle on vit
01:02:49de la même manière que nous vivons
01:02:51en France avec un peu plus de soleil.
01:02:53Deux petites questions encore.
01:02:55Est-ce que vous vous sentez en effet prise dans un étau
01:02:57entre ces opérations
01:02:59militaires et ces tirs nourris
01:03:01maintenant, comme vous le disiez, qui émanent
01:03:03du sud Liban avec le Hezbollah
01:03:05qui a renforcé encore
01:03:07ces frappes contre le nord
01:03:09d'Israël et donc
01:03:11le Hamas. Il y a une réelle inquiétude dans la population
01:03:13israélienne qui vit un petit
01:03:15peu en état d'alerte
01:03:17et d'asphyxie permanente ou vous sentez que parfois
01:03:19il y a des reflux et la vie
01:03:21peut reprendre ses droits quand même ?
01:03:25La vie ne s'arrête jamais en Israël.
01:03:27Pour autant bien entendu que certains
01:03:29le vivent plus difficilement que d'autres.
01:03:31Certains, dès qu'il y a une attaque qui est prévue
01:03:33restent enfermés,
01:03:35ne vont pas prévoir de sortie,
01:03:37préfèrent rester pas trop loin des enfants,
01:03:39des parents, etc. Donc ne pas voyager
01:03:41dans le pays parce que c'est aussi un moment
01:03:43de vacances ici et certains
01:03:45préfèrent ne pas bouger.
01:03:47Pour autant la vie continue,
01:03:49les restaurants sont ouverts, les cafés sont ouverts,
01:03:53tout est mis en place
01:03:55pour qu'on puisse se sentir en sécurité
01:03:57malgré les tensions,
01:03:59qu'on sent quand même bien entendu.
01:04:01Chacun gère un peu à sa manière.
01:04:03Moi je fais des blagues,
01:04:05certains n'arrivent pas en rire,
01:04:07d'autres vont danser.
01:04:09Mais la vie continue évidemment
01:04:11et il y a une confiance
01:04:13quasi absolue
01:04:15sur la capacité des soldats
01:04:17à protéger les citoyens israéliens.
01:04:19Un dernier mot puisque vous êtes
01:04:21présidente du collectif du 7 octobre,
01:04:23on le rappelle Aurélie Assouline,
01:04:25vous le disiez d'ailleurs il y a quelques minutes,
01:04:27cette date fatidique du premier anniversaire
01:04:29terrible que vous allez devoir observer
01:04:31les uns et les autres, à savoir le 7 octobre.
01:04:33Donc c'est dans un peu plus d'un mois,
01:04:35à peine plus d'un mois maintenant.
01:04:37J'imagine que d'autres commémorations sont prévues,
01:04:39d'autres rassemblements,
01:04:41d'autres veilles, on l'a vu avec des images assez fortes
01:04:43de ces bougies, de ces lumières,
01:04:45de ces rassemblements, de ces dîners
01:04:47improvisés également.
01:04:49C'est important d'entretenir cette mémoire
01:04:51parce qu'il faut insuffler aussi
01:04:53un espoir collectif de survie.
01:04:55C'est important,
01:04:57évidemment qu'il y aura,
01:04:59comme nous en faisons tous les mois,
01:05:01des commémorations,
01:05:03c'est plutôt des
01:05:05mises en scène,
01:05:07des sortes d'happenings pour interpeller,
01:05:09que ce soit en France
01:05:11ou aux Etats-Unis ou n'importe où,
01:05:13il y a des collectifs, parce qu'il y en a plusieurs
01:05:15qui se sont créées. Je vous rappelle que
01:05:17les otages sont des civils
01:05:19vivants pour la plupart,
01:05:21en tout cas on l'espère, qu'il ne faut pas abandonner,
01:05:23que ce sont des personnes,
01:05:25que ce sont des êtres humains
01:05:27et qu'il faut continuer à les garder
01:05:29sur la carte de l'humanité.
01:05:31Ce sont des noms avec des histoires,
01:05:33avec des passions, avec des projets de vie
01:05:35qui sont arrêtés, avec des personnes qui les attendent
01:05:37et la communauté internationale
01:05:39ne doit pas oublier, doit pouvoir
01:05:43connaître leur nom. Par exemple, on a deux
01:05:45concitoyens français.
01:05:47Je ne suis pas sûre que la moitié des Français
01:05:49connaissent le prénom d'Oed et d'Ofer
01:05:51parce qu'ils sont franco-israéliens
01:05:53et qu'ils sont retenus dans la bande de Gaza aujourd'hui
01:05:55sans nouvelles.
01:05:57Donc oui, il y en aura, il y aura évidemment
01:05:59pour les 1 an et on espère en fait
01:06:01ne même pas avoir besoin de le faire et que
01:06:03tout soit arrêté d'ici là.
01:06:05Comme on l'espère depuis le départ,
01:06:07tous les mois on se dit
01:06:09non, ne préparons rien,
01:06:11ça va s'arrêter
01:06:13et puis non, ça ne s'arrête pas.
01:06:15Donc toujours un peu dans l'urgence en se disant
01:06:17qu'il faut quand même faire quelque chose.
01:06:19C'est déjà allé en an mais on aimerait ne pas avoir
01:06:21à le faire et préparer dans le vide.
01:06:23Merci beaucoup, en tout cas.
01:06:25J'imagine que ça insuffle quand même une dose
01:06:27d'espoir que cette bonne nouvelle
01:06:29dans cet océan de mauvaise nouvelle pour vous
01:06:31tout au long de l'été. Merci d'avoir répondu à nos questions
01:06:33un peu sur le vif comme ça
01:06:35puisque vous veniez évidemment d'apprendre, vous aussi,
01:06:37cette heureuse
01:06:39et réjouissante nouvelle
01:06:41cet après-midi. Merci. Dans un instant
01:06:43on sera avec Olivier Rafowitz, porte-parole de l'armée
01:06:45israélienne. Il nous en dira plus certainement sur
01:06:47les conditions de récupération, sur les renseignements
01:06:49qui ont pu parvenir à cette libération heureuse
01:06:51puisqu'on le précise, Qaïd Farhan
01:06:53al-Qaïdiste, un bédouin du sud d'Israël.
01:06:55Il avait été enlevé alors qu'il est officier
01:06:57comme vigile dans un des kibous qui avait été
01:06:59attaqué par le Hamas le 7 octobre.
01:07:01Il est a priori dans un état de santé
01:07:03satisfaisant. Ce sont les premières informations
01:07:05dont on dispose. C'est quelqu'un qui a 52 ans
01:07:07qui est originaire de Rahat,
01:07:09une ville du désert du Negev
01:07:11qui jouxte évidemment
01:07:13la bande de Gaza.
01:07:15Juliette Mamann, nouvelle réjouissante
01:07:17je le disais, dans un océan de mauvaises nouvelles
01:07:19puisqu'on est allé de déconvenu
01:07:21en déconvenu, d'espoir déçu
01:07:23en espoir déçu, tout au long de l'été
01:07:25enfin une petite lueur.
01:07:27Oui absolument, et qui rappelle d'ailleurs l'intransigeance
01:07:29du Hamas dans pareil contexte, qui s'est largement
01:07:31départi des négociations dont on
01:07:33nous promettait une réussite à leur ouverture
01:07:35il y a une semaine et demie. Le Hamas refuse
01:07:37toujours de communiquer précisément la liste
01:07:39des otages décédés et la liste des otages
01:07:41qui sont toujours en vie. Il s'avère que
01:07:43les autorités israéliennes disposent d'un certain nombre
01:07:45de renseignements quant à la localisation
01:07:47de nombreux otages dans la bande de Gaza
01:07:49néanmoins le terrain est évidemment particulièrement
01:07:51compliqué pour eux, surtout s'agissant des tunnels
01:07:53puisqu'il s'agit d'un terrain
01:07:55qu'ils ne connaissent pas en majorité
01:07:57même les services de renseignements israéliens
01:07:59dont on connaît les compétences particulièrement
01:08:01étendues et parce que évidemment
01:08:03il y a toujours eu la crainte et c'est ce qui a
01:08:05ralenti et rendu
01:08:07très rare le nombre de ces opérations
01:08:09de libération d'otages
01:08:11à Gaza, c'est que
01:08:13il y a toujours la crainte de ne pas
01:08:15parvenir à différencier
01:08:17un otage d'un terroriste du Hamas
01:08:19à partir du moment où on se
01:08:21retrouve face à eux dans l'espace
01:08:23extrêmement confiné et sombre
01:08:25que représentent ces tunnels et c'est aussi
01:08:27pour cela évidemment que d'un point de vue stratégique
01:08:29il y a une forme de supériorité du Hamas
01:08:31dans ce terrain-là. Alors généralement
01:08:33par rapport à ce qui va se passer dans l'immédiat
01:08:35la plupart des otages qui ont été libérés
01:08:37jusqu'ici ont en effet un premier
01:08:39examen médical assez poussé, ensuite ils ont
01:08:41un suivi psychologique de quelques jours
01:08:43l'objectif pour l'armée israélienne est toujours
01:08:45autant que faire se peut, d'écarter
01:08:47d'une exposition médiatique immédiate
01:08:49ces otages qui sont libérés, ce alors même
01:08:51qu'évidemment il y a une demande
01:08:53d'aller vers eux bien souvent
01:08:55mais l'armée israélienne essaie généralement
01:08:57de calmer les choses.
01:08:59Je vous le disais, on est en ligne avec Olivier
01:09:01Raffovitch, porte-parole de l'armée israélienne
01:09:03bonjour, merci de nous rejoindre
01:09:05en direct, nouvelle réjouissante
01:09:07évidemment pour toute la population israélienne
01:09:09avec la libération de
01:09:11Qaïd Farhan Al-Qaïdiste, un bédouin
01:09:13du sud d'Israël, on a appris qu'il avait
01:09:1552 ans, est-ce que vous pouvez d'ores et déjà nous donner
01:09:17avant d'en venir un petit peu plus
01:09:19dans le détail à l'opération à proprement parler
01:09:21qui a conduit à cette libération, nous parler
01:09:23de son état de santé, est-ce que vous êtes
01:09:25rassuré
01:09:27pour la suite pour lui ?
01:09:29Merci de m'inviter dans
01:09:31votre émission, d'abord c'est un Israélien
01:09:33de la ville de Raat
01:09:35il a 52 ans, il a 11 enfants
01:09:37sa maman a 90 ans
01:09:39sa santé est actuellement
01:09:41bonne, d'après les premières
01:09:43analyses, il y a toujours encore des analyses qui sont
01:09:45faites dans l'hôpital de
01:09:47Soroka, donc Qaïd
01:09:49Farhan
01:09:51Al-Qaïd a donc été
01:09:53libéré
01:09:55dans une opération
01:09:57je dirais extrêmement importante
01:09:59de l'armée israélienne et du Shin Bet
01:10:01dans un tunnel
01:10:03dans le sud de la Guande de Gaza
01:10:05Alors justement, parlons des conditions de récupération
01:10:07c'est vrai qu'on a cru comprendre que l'opération
01:10:09avait été complexe, ça c'est ce que l'armée
01:10:11et le Shin Bet ont dévoilé
01:10:13dans un premier temps, pourquoi
01:10:15complexe, est-ce qu'on sait
01:10:17combien de forces étaient engagées
01:10:19et j'imagine que c'était sur la base de renseignements
01:10:21préalables
01:10:23C'était sur la base de renseignements extrêmement
01:10:25précis, mais pour des raisons
01:10:27qui sont reliées à la fois
01:10:29à nos forces sur place
01:10:31et à d'autres éléments reliés à ce dossier
01:10:33extrêmement important
01:10:35et pour nous vital qui est
01:10:37le dossier des otages, nous ne pouvons pas
01:10:39alors nous parlons, donner plus de détails
01:10:41sur l'opération, qui est une opération
01:10:43qui a été encore une fois faite en coordination
01:10:45avec
01:10:47l'armée israélienne, le Shin Bet
01:10:49et le
01:10:51directorat du dossier des otages
01:10:53Quand on pense à une opération
01:10:55complexe, forcément on pense peut-être qu'il y a eu
01:10:57une opposition
01:10:59ou une forme de résistance féroce en face
01:11:01Vous le dites, c'est un tunnel
01:11:03à Ragnones, donc c'est quelque chose
01:11:05qui est assez sensible
01:11:07Je n'ai pas dit l'endroit, absolument pas
01:11:09Je dis un tunnel au sud de la banque de Gaza
01:11:11Je ne parle pas de l'endroit
01:11:13pour des raisons que je vous ai données
01:11:15Mais encore au-delà de cela
01:11:17on ne peut pas donner
01:11:19alors nous parlons d'autres éléments
01:11:21Il est à l'hôpital
01:11:23actuellement
01:11:25Khaled Farhan el-Khaïd
01:11:27Nous sommes extrêmement
01:11:29déterminés
01:11:31à tout faire pour
01:11:33sauver
01:11:35et pour ramener les otages
01:11:37à la maison. Aujourd'hui il y a 108
01:11:39otages, toujours aux mains du Hamas
01:11:41Alors est-ce que
01:11:43dans ces conditions, vous avez aussi l'espoir
01:11:45peut-être dans une zone géographique
01:11:47proche, de pouvoir
01:11:49en retrouver d'autres ? Est-ce que vous avez
01:11:51sans dévoiler forcément évidemment
01:11:53tout ce qui est en jeu aujourd'hui
01:11:55Est-ce qu'on peut aujourd'hui se dire
01:11:57que d'autres vies pourraient être sauvées de la sorte ?
01:12:01La seule chose que je peux vous dire
01:12:03alors nous parlons, c'est que
01:12:05nous faisons et nous continuons à faire tous les efforts
01:12:07pour ramener les otages
01:12:09à la maison en Israël
01:12:11et cet effort
01:12:13est constant
01:12:15Alors un dernier point quand même
01:12:17sur la capacité d'action, j'en parlais tout à l'heure
01:12:19avec notre intervenante précédente, la capacité d'action
01:12:21du Hamas
01:12:23Les opérations ont été
01:12:25nourries de la part de Tsaïl pour en venir à bout
01:12:27pratiquement un an maintenant
01:12:29d'opérations, on est à un peu plus de
01:12:31dix mois depuis que l'opération a proprement
01:12:33parlé a débuté
01:12:35Qu'est-ce qui explique qu'ils aient encore une capacité
01:12:37de résistance, de feu
01:12:39au point d'envoyer
01:12:41des roquettes
01:12:43contre Israël ?
01:12:45D'abord le Hamas
01:12:47s'est installé à l'intérieur de la bande de Gaza
01:12:49Il a utilisé jusqu'à aujourd'hui
01:12:51des civils, la population
01:12:53de Gaza, les installations
01:12:55de l'UNRWA, les écoles
01:12:57les mosquées
01:12:59des centres, des entrepôts
01:13:01à la fois comme base militaire
01:13:03terroriste également, utilisant la population
01:13:05comme bouclier humain
01:13:07C'est également une guerre que nous menons
01:13:09dans des tunnels qui ont été creusés
01:13:11pendant des années par le Hamas
01:13:13qui se cachent dans ces tunnels, qui utilisent ces tunnels
01:13:15également comme base arrière
01:13:17pour à la fois tirer vers Israël
01:13:19mais également cacher entre autres
01:13:21comme c'est le cas
01:13:23dans le cas présent des otages
01:13:25une guerre très complexe
01:13:27en territoire urbain
01:13:29où le Hamas quelque part
01:13:31a pris en otage
01:13:33la bande de Gaza, les Gazaouis aussi
01:13:35pour mener cette guerre
01:13:37sans aucun
01:13:39intérêt
01:13:41pour la situation des Gazaouis
01:13:43des femmes et des enfants
01:13:45On sait également que le Hamas vole
01:13:47l'aide humanitaire depuis maintenant le début
01:13:49Tout cela signifie que c'est une guerre
01:13:51qui est complexe
01:13:53mais nous la continuons, nous la menons
01:13:55avec l'objectif de continuer
01:13:57à détruire les infrastructures
01:13:59militaires du Hamas
01:14:01de faire que le Hamas
01:14:03ne peut plus et ne sera plus en charge
01:14:05de la bande de Gaza et de tout faire
01:14:07pour libérer les otages
01:14:09Les 3 objectifs restent les objectifs majeurs
01:14:11et nous avançons, encore une fois
01:14:13à l'heure où nous parlons, la guerre n'est toujours pas terminée
01:14:15Merci beaucoup
01:14:17d'avoir répondu à nos questions
01:14:19alors que je vous rappelle
01:14:21cette information principale, c'est la libération
01:14:23de cet otage bédouin
01:14:25du sud d'Israël
01:14:27Qaïd Farhan Al-Qadi, il a 52 ans
01:14:29il est dans un état de santé
01:14:31disons satisfaisant, il a pu être récupéré
01:14:33a priori dans un tunnel dans le sud
01:14:35de la bande de Gaza, sans que l'armée
01:14:37ne divulgue la localité exacte
01:14:39Il avait été enlevé d'ailleurs le 7 octobre
01:14:41par le Hamas
01:14:43en tant que tous les autres otages
01:14:45alors que lui est officier comme vigile d'un kibout
01:14:47d'un magen précisément
01:14:49avant d'en savoir un petit peu plus
01:14:51on va aussi avoir la réaction d'un porte-parole du gouvernement israélien
01:14:53un mot sur cette dose d'espoir
01:14:55qui est à nouveau insufflée pour la population
01:14:57On ne peut que se réjouir
01:14:59on se dit un otage de moins aux mains des barbares
01:15:01il va retrouver ses familles
01:15:03les siens, donc réjouissons-nous
01:15:05et puis c'est aussi une source de renseignements
01:15:07un otage qui est libéré vivant
01:15:09c'est une grande source de renseignements
01:15:11il va être débriefé
01:15:13dans le même temps on se dit que c'est vraiment
01:15:15pour l'ensemble des familles
01:15:17qui ont encore des otages
01:15:19c'est le supplice de la goutte d'eau
01:15:21on attache quelqu'un et il y a une goutte à goutte qui tombe dessus
01:15:23eux ils ont ce supplice là
01:15:25il y a une bonne nouvelle un jour
01:15:27il y a un cadavre trouvé le lendemain
01:15:29c'est une abomination
01:15:31et merci à tous ceux qui luttent pour mettre fin à cette abomination
01:15:33donc réjouissons-nous pour cet otage libéré
01:15:35et les familles mais pensons aussi à tous ceux
01:15:37qui souffrent aujourd'hui au quotidien
01:15:39ils sont 108 à manquer à l'appel à cette heure
01:15:41et deux compatriotes français
01:15:43d'autres précisions
01:15:45beaucoup de réactions
01:15:47évidemment cet après-midi
01:15:49dans un instant on sera en ligne avec Lisbeth Caymoun
01:15:51je vous propose aussi d'écouter le porte-parole du gouvernement israélien
01:15:53David Menzer
01:15:55L'armée et le Shin Bet
01:15:57ont sauvé l'otage
01:15:5952 ans
01:16:01originaire de Raat
01:16:03un bédouin musulman et citoyen israélien
01:16:05qui avait été enlevé par l'organisation terroriste
01:16:07du Hamas
01:16:09dans la bande de Gaza le 7 octobre
01:16:13Qaïd Farhan Al-Qadi
01:16:15a été secouru par nos forces d'élite
01:16:17lors d'une opération complexe dans le sud de la bande de Gaza
01:16:21et plus de précisions encore
01:16:23avec Lisbeth Caymoun correspondante à Telviv
01:16:25bonjour Lis
01:16:27j'imagine que la presse ne parle que de ça
01:16:29que la population ne parle que de ça
01:16:31on va revenir avec vous au contexte
01:16:33on a senti Olivier Rafovitch
01:16:35pour des raisons qu'on peut comprendre
01:16:37aisément assez frileux pour nous donner
01:16:39la localisation de l'endroit
01:16:41de cet otage
01:16:43l'endroit où il avait été retrouvé
01:16:45on comprend que c'est dans un tunnel
01:16:47est-ce qu'on en sait un petit peu plus
01:16:49à quel moment d'ailleurs
01:16:51on a eu vent de cette nouvelle
01:16:53alors c'est à 15h pile
01:16:55qu'on attendait une allocution
01:16:57de Daniel Aghari le porte-parole international
01:16:59de Tsaïl et des bruits avaient commencé
01:17:01à courir et à cette heure là
01:17:03est tombé le communiqué
01:17:05de l'armée israélienne qui arrive directement
01:17:07sur nos téléphones pour beaucoup
01:17:09d'entre nous pour annoncer
01:17:11que les forces israéliennes ont sauvé cet otage
01:17:13Kaïd Farhan Al-Kadi 52 ans
01:17:15bédouin enlevé au kiboutz
01:17:17maghen
01:17:19dans une vidéo qui a été très vite publiée
01:17:21sur les réseaux sociaux on peut voir
01:17:23la famille d'Al-Kadi qui court dans les couloirs
01:17:25de l'hôpital Soroka à Bercheva
01:17:27pour aller le voir à l'hôpital
01:17:29son frère qui a très vite pris la parole
01:17:31qui a déclaré on est très heureux d'apprendre
01:17:33cette nouvelle c'est mieux que d'avoir
01:17:35un nouvel enfant on a hâte de le voir
01:17:37en bonne santé il faut voir que Al-Kadi
01:17:39il a une très grande
01:17:41comme souvent dans la communauté bédouine
01:17:43il a une très grande famille c'est le père de 11 enfants
01:17:45il a un bébé il serait même devenu
01:17:47grand-père pendant sa captivité
01:17:49il a été secouru par plusieurs
01:17:51unités qui ont travaillé ensemble
01:17:53c'était une opération complexe
01:17:55dans le sud de la bande de Gaza
01:17:57pour l'instant l'armée ne veut donner aucun
01:17:59détail sur l'endroit
01:18:01pour des raisons liées à la sécurité
01:18:03peut-être des autres otages
01:18:05également des forces israéliennes qui sont là-bas
01:18:07c'est quand même le huitième
01:18:09otage vivant libéré de Gaza
01:18:11c'est pas grand chose
01:18:13par rapport à une prise d'otage de 250
01:18:15personnes mais pour chacun d'entre eux
01:18:17pour leur famille et même pour tous les
01:18:19israéliens c'est toujours un de plus
01:18:21c'est la quatrième opération
01:18:23réussie de sauvetage
01:18:25d'otages vivants
01:18:27même s'Israël a aussi
01:18:29ramené 30 corps
01:18:31et c'est le premier surtout qui a été secouru
01:18:33dans un tunnel puisque
01:18:35tous les autres sauvetages précédents
01:18:37avaient eu lieu en surface
01:18:39bien entendu que c'est le résultat
01:18:41d'un énorme travail de renseignement
01:18:43sur le terrain et qu'on peut
01:18:45saluer là-dessus
01:18:47ce travail des forces israéliennes
01:18:49bien sûr le chef d'état-major
01:18:51le ministre de la Défense, tout le monde a salué
01:18:53cette opération et même
01:18:55certains habitants de Gaza qui sur les
01:18:57réseaux sociaux ont écrit qu'ils étaient
01:18:59contents qu'il ait été libéré
01:19:01parce que beaucoup d'entre eux pensent qu'une fois que
01:19:03tous les otages auront été libérés des mains du
01:19:05Hamas, la guerre pourrait s'arrêter
01:19:07donc c'est aussi leur vœu et on a
01:19:09hâte aussi de pouvoir
01:19:11l'écouter s'exprimer dans
01:19:13les médias en langue arabe et
01:19:15partager peut-être aussi ce qu'il a vécu
01:19:17ça sera en termes d'information
01:19:19et de sensibilisation
01:19:21un point de vue à suivre absolument dans les
01:19:23prochains jours. En tout cas on comprend que ça ressoud
01:19:25tout le monde parce qu'effectivement l'été a été vraiment
01:19:27désastreux en grande partie
01:19:29et effectivement ça réinsuffle
01:19:31l'espoir à pratiquement un an maintenant
01:19:33du 7 octobre, ça aurait été
01:19:35un anniversaire terrible et évidemment
01:19:37on rappelle qu'il en reste 108, peut-être que
01:19:39tous ne pourront pas être récupérés dans
01:19:41des conditions similaires mais néanmoins
01:19:43est-ce que vous sentez quelque chose
01:19:45à défaut de parler d'euphorie
01:19:47de l'ordre de l'espoir
01:19:49renouvelé au sein de la population
01:19:51peut-être même à la une des journaux
01:19:53dans les titrailles dans les émissions
01:19:55de télévision et y compris autour
01:19:57du gouvernement, c'est-à-dire que la population
01:19:59ferait bloc à nouveau ?
01:20:01Moi j'ai pas eu l'impression tant que ça
01:20:03que la population était excessivement
01:20:05divisée cet été
01:20:07je crois qu'il y a moins de confiance
01:20:09dans les politiques qu'il y en a dans l'armée
01:20:11et là en l'occurrence c'est vrai
01:20:13que c'est une opération de l'armée et des
01:20:15forces spéciales donc oui bien sûr
01:20:17que la solidarité est extrême
01:20:19et l'euphorie non
01:20:21parce qu'on est toujours en guerre
01:20:23parce qu'en plus il y a eu les opérations
01:20:25avec le Hezbollah pas plus tard que dimanche
01:20:27on se fait pas d'illusions sur ce qui nous attend
01:20:29dans les prochains mois mais l'espoir
01:20:31certainement et comme cet espoir
01:20:33il n'était pas sur les négociations
01:20:35en tout cas pas ces derniers jours
01:20:37avec les dernières négociations au CAIR qui n'ont pas
01:20:39beaucoup avancé avec ce point d'achoppement
01:20:41sur le corridor de Philadelphie
01:20:43avec ces discussions avec
01:20:45les médiateurs qui n'ont pas l'air
01:20:47d'avoir avancé énormément alors oui
01:20:49bien sûr que la
01:20:51possibilité que Tzahal continue
01:20:53à sauver des otages
01:20:55vivants c'est quelque chose auquel
01:20:57on se raccroche beaucoup
01:20:59ici en Israël que ce soit les familles
01:21:01d'otages ou les autres
01:21:03on essaye de garder la confiance
01:21:05et au moins de profiter
01:21:07chaque jour d'une bonne nouvelle parce qu'on en a
01:21:09assez des mauvaises. Merci beaucoup
01:21:11Lise et on espère vous retrouver
01:21:13évidemment dans l'après-midi en tout cas
01:21:15parce qu'au début de soirée ça c'est pratiquement sûr
01:21:17parce qu'on va beaucoup parler de la libération
01:21:19de cet otage, on commençait
01:21:21effectivement à perdre un petit peu espoir
01:21:23Qaïd Farhan Al-Kadi
01:21:25est âgé de 52 ans, c'est un Bédouin
01:21:27du sud d'Israël qui avait été
01:21:29enlevé par le Hamas
01:21:31le 7 octobre dernier, il officiait comme vigile
01:21:33dans un kibouz, voici sa photo
01:21:35d'ailleurs il y a déjà apparemment dans les médias israéliens
01:21:37des photos de lui qui est dans un état de santé
01:21:39à peu près satisfaisant sur son lit d'hôpital
01:21:41qu'on verra peut-être un petit peu
01:21:43dans quelques minutes
01:21:45donc ça insuffle un nouvel espoir
01:21:47merci d'être avec nous Rina Bassist
01:21:49vous nous avez rejoint, merci d'être venue aussi rapidement
01:21:51vous êtes journaliste israélienne, vous êtes correspondante
01:21:53de la radio israélienne, rédactrice pour
01:21:55le journal américain Al-Monitor
01:21:57et ancienne diplomate
01:21:59cette double casquette va nous servir parce qu'on va évidemment
01:22:01vous poser des questions sur les négociations
01:22:03qui patinent depuis de longs mois
01:22:05maintenant c'est vrai qu'on reste un petit peu sur notre faim
01:22:07première réaction quant à la libération
01:22:09de cet homme âgé de 52 ans
01:22:11le fait d'être débriefé
01:22:13il va falloir l'interroger, il va falloir savoir
01:22:15dans quelles conditions il a été détenu
01:22:17ça peut aussi être important comme source d'information
01:22:19pour les forces spéciales israéliennes
01:22:21pour tenter d'aller trouver d'autres otages
01:22:23j'imagine
01:22:25oui absolument, c'est en fait l'explication
01:22:27aussi donnée par l'armée israélienne
01:22:29par Tzahal
01:22:31le voici, alors je vous coupe mais voilà la photo qu'on attendait
01:22:33le voici, évidemment on l'imagine
01:22:35très amégrée mais enfin un peu
01:22:37souriant et
01:22:39ce monsieur dans sa blouse
01:22:41d'hôpital et sur son lit accompagné
01:22:43de ses proches on l'imagine mais qui bon
01:22:45va bien et en tout cas peut interagir
01:22:47en tout cas, pardon je vous ai coupé, allez-y
01:22:49oui justement donc l'armée israélienne
01:22:51Tzahal a donné pour l'instant très peu
01:22:53de détails en fait sur
01:22:55cette opération de libération
01:22:57on sait quelles forces étaient impliquées
01:22:59il y avait une unité d'élite
01:23:01Chayette était 13
01:23:03il y avait d'autres forces aussi
01:23:05aussi des forces des Shin Bet
01:23:07des renseignements intérieurs
01:23:09des renseignements intérieurs d'Israël
01:23:11donc on sait ces détails
01:23:13mais les détails exacts, si vraiment
01:23:15il était
01:23:17retrouvé dans un tunnel
01:23:19il y a des rumeurs comme si c'était à
01:23:21Chagnounès, on sait pas exactement
01:23:23tous ces détails et c'est justement pour cette
01:23:25raison que vous avez évoqué tout à l'heure
01:23:27que ces détails sont très très
01:23:29précieux pour les renseignements
01:23:31israéliens, pour peut-être
01:23:33d'autres opérations, on sait pas si
01:23:35Farhan al-Qadhi, s'il était
01:23:37en contact en fait avec d'autres
01:23:39otages, on sait pas ce qu'il a
01:23:41vu, sa connaissance
01:23:43des personnes
01:23:45qu'il a détenues, etc.
01:23:47Donc tout ça ce sont des détails qui sont extrêmement
01:23:49précieux si jamais ça
01:23:51essaie de mener d'autres opérations de ce genre
01:23:53Oui, pour l'heure on ne sait pas parce qu'il n'a pas encore parlé
01:23:55puis l'armée n'a pas divulgué ces
01:23:57informations, on ne sait pas si effectivement il y a eu de la résistance
01:23:59de la part du Hamas en face, si c'était un
01:24:01combat engagé pour tenter
01:24:03de le libérer ou s'il était peut-être livré à lui-même
01:24:05seul dans ce tunnel abandonné, ce qui est sûr
01:24:07c'est que pour parvenir, on n'est pas tombé
01:24:09sur lui par hasard, pour parvenir à
01:24:11le retrouver et à l'exfiltrer
01:24:13il a fallu
01:24:15des renseignements, on agit
01:24:17toujours sur base de renseignements préalables
01:24:19Oui absolument, cette opération
01:24:21a été
01:24:23même plus émouvante qu'on pense
01:24:25que Farhan al-Qadhi
01:24:27il fait partie de la communauté Bedouine
01:24:29israélienne, on se souvient très bien
01:24:31il y a quelques mois, il y avait
01:24:33un membre de sa famille
01:24:35sa mère, qui était tuée
01:24:37lors d'une opération
01:24:39d'Etzal, où trois
01:24:41otages qui ont essayé de s'échapper
01:24:43par erreur, c'était
01:24:45absolument tragique, étaient tués
01:24:47par des tirs
01:24:49de l'armée israélienne
01:24:51je me souviens
01:24:53peu après cet incident terrible
01:24:55il y avait à Paris une délégation
01:24:57de la communauté Bedouine
01:24:59y compris membre
01:25:01de la famille de Farhan al-Qadhi
01:25:03qui était ici pour plaider leur cause
01:25:05pour discuter avec les autorités
01:25:07françaises
01:25:09également
01:25:11pour chercher
01:25:13le soutien international
01:25:15pour leur libération, on est très heureux
01:25:17que Farhan al-Qadhi est
01:25:19saint et sauve
01:25:21Est-ce que sur les 108 otages restants, c'est ce que nous disait
01:25:23la présidente du collectif du 7 octobre tout à l'heure
01:25:25on peut raisonnablement
01:25:27se dire que certains d'entre eux sont
01:25:29peut-être à défaut d'être en lieu sûr
01:25:31peut-être plus en position d'être libérable aujourd'hui
01:25:33ou là vraiment on avance quand même dans l'inconnu
01:25:35pour la plupart d'entre eux
01:25:37je crois que d'abord malheureusement on sait
01:25:39qu'une partie de ces otages
01:25:41sont plus vivants, on a bien vu
01:25:43il y a à peine 10 jours
01:25:45qu'Etzal
01:25:47a ramené en Israël
01:25:49les 46 otages qui n'étaient plus
01:25:51en vie, bien sûr il y avait 5
01:25:53dont on savait déjà qu'ils étaient tués
01:25:55les sixièmes on ne savait pas
01:25:57donc c'était une terrible nouvelle bien sûr
01:25:59pour la famille et pour tous les Israéliens
01:26:01pour l'instant
01:26:03les estimations tournent autour de
01:26:0530 à 40 otages
01:26:07parmi les 108 qui sont plus en vie
01:26:09mais bien sûr on ne peut pas savoir
01:26:11et on ne connait pas les conditions
01:26:13des autres, maintenant il faut justement
01:26:15attendre si monsieur Al-Qadhi
01:26:17aura peut-être des informations
01:26:19sur les endroits où il y a
01:26:21d'autres otages qui sont retenus, en ce cas
01:26:23on peut s'imaginer qu'Etzal va procéder
01:26:25à d'autres opérations.
01:26:27Pendant longtemps on a beaucoup misé sur
01:26:29les tractations, sur les négociations engagées
01:26:31avec le Hamas, ça avait marché dans un premier temps
01:26:33puisqu'il y avait eu toute une vague d'otages, on s'en souvient
01:26:35qui avaient été libérées et effectivement
01:26:37on avait cru que peut-être
01:26:39elles seraient suivies d'autres vagues, d'autres négociations
01:26:41à la faveur des trêves, des cessez-le-feu
01:26:43ça n'a pas été le cas
01:26:45il y a eu une rupture des discussions
01:26:47les négociations on nous dit en sous-main
01:26:49continuées entre les différents belligérants
01:26:51les partis et les pays qui tentent
01:26:53de faire tampon dans ces affaires, pourquoi
01:26:55ça n'a pas abouti, pourquoi aujourd'hui on a l'impression
01:26:57que vraiment ça bloque
01:26:59est-ce que ça continue et on ne nous le dit pas
01:27:01ou est-ce que franchement ça bloque par manque de volonté
01:27:03du Hamas et de ses dirigeants ?
01:27:05Pour l'instant on a l'impression que ça continue
01:27:07mais à un tout petit feu
01:27:09il y avait cette rencontre
01:27:11ce week-end au Caire
01:27:13on sait entre le chef de Mossad
01:27:15le chef de Shin Bet
01:27:17le chef des services de renseignement égyptien
01:27:19le premier ministre Qatari
01:27:21et bien sûr le représentant américain
01:27:23si c'est le chef de la CIA
01:27:25William Burns
01:27:27l'envoyé spécial de l'administration Biden
01:27:29et Brett McGurk
01:27:31donc toutes ces personnes étaient ensemble
01:27:33en même temps au Caire
01:27:35et en même temps on avait aussi des représentants du Hamas
01:27:37donc il y avait soi-disant
01:27:39un genre de négociations
01:27:41on sait que ces négociations
01:27:43on n'est pas arrivés à un accord
01:27:45mais en même temps
01:27:47les négociations continuent
01:27:49et pourquoi je dis que ça continue sur un petit feu
01:27:51on n'a pour l'instant
01:27:53que des négociations entre
01:27:55ce qu'on appelle des équipes techniques
01:27:57pour essayer d'avancer
01:27:59les choses petit à petit
01:28:01on n'est pas encore dans la grande avancée qui va permettre
01:28:03un accord
01:28:05les points les plus durs
01:28:07c'est justement la question des couloirs de Philadelphie
01:28:09qui est cette bande de terre qui sépare l'Egypte
01:28:11et Gaza
01:28:13pour l'instant le Hamas n'est pas d'accord
01:28:15avec les compromis qui étaient proposés
01:28:17par Israël
01:28:19d'une présence militaire limitée
01:28:21parce que le Hamas dit
01:28:23aucune présence militaire d'Israël
01:28:25sur aucune forme
01:28:27ce qu'Israël n'est pas d'accord d'accepter
01:28:29donc ça bloque sur cette question-là
01:28:31et comme ça bloque sur cette question-là
01:28:33les nouvelles
01:28:35qu'on a en tout cas dans la presse israélienne
01:28:37disent que les Américains
01:28:39essaient pour l'instant de contourner
01:28:41cette question
01:28:43très très compliquée
01:28:45en se focalisant sur un autre sujet
01:28:47qui sera peut-être un petit peu plus facile
01:28:49à résoudre et ça c'est la question
01:28:51du nombre d'otages vivants
01:28:53qui vont être libérés
01:28:55là aussi il y a une négociation
01:28:57si on arrive à résoudre cette question-là
01:28:59peut-être ça va créer une sorte d'atmosphère
01:29:01une sorte de momentum
01:29:03qui va aussi
01:29:05aider à
01:29:07résoudre les autres
01:29:09questions plus compliquées
01:29:11sur un plan stratégique et diplomatique
01:29:13le fait d'avoir éradiqué
01:29:15certains des membres les plus éminents du Hamas
01:29:17les chefs, les têtes pensantes
01:29:19ces dernières semaines
01:29:21est-ce que ça peut compromettre les négociations ambiantes
01:29:23et puis je vais faire une question deux en un
01:29:25la perspective, vous êtes correspondante pour un média américain
01:29:27la perspective d'une élection
01:29:29de Kamala Harris à la tête des Etats-Unis
01:29:31est-ce que ça peut changer la donne
01:29:33aussi pour la politique
01:29:35régionale américaine
01:29:37D'abord pour la question de leadership de Hamas
01:29:39ça c'est la question en fait
01:29:41que tous les services de renseignement israéliens se posent
01:29:43est-ce que
01:29:45le fait est que
01:29:47Ismail Haniyeh
01:29:49mais ce qui est peut-être plus important
01:29:51même c'est les collaborateurs de Yair Yassinouar
01:29:53sur le terrain
01:29:55qui étaient tués ces dernières semaines
01:29:57est-ce que ça met la pression
01:29:59sur lui pour avancer
01:30:01vers un accord, c'est l'hypothèse
01:30:03israélienne pour l'instant mais il faut encore
01:30:05voir que ça marche
01:30:07c'est pas encore le cas
01:30:09donc ça c'était pour votre question sur le leadership
01:30:11Sur le rôle des Etats-Unis, est-ce que Kamala Harris
01:30:13sera en phase avec la ligne
01:30:15adoptée par Antony Blinken jusqu'ici
01:30:17Je crois que personne ne peut savoir ça
01:30:19et on avance
01:30:21peut-être aussi
01:30:23ça explique peut-être aussi la position
01:30:25de Monsieur Netanyahou, une position
01:30:27assez dure
01:30:29disons en tout cas
01:30:31ses opposants qui l'accusent
01:30:33en fait à ne pas avancer
01:30:35vers un accord
01:30:37l'hypothèse si on va dans cette direction
01:30:39dans cette
01:30:41optique
01:30:43on peut dire
01:30:45que pour Monsieur Netanyahou
01:30:47le président Biden
01:30:49est maintenant un lame duck
01:30:51il a peu de pouvoir
01:30:53il est plus proche de la sortie
01:30:55il est plus proche de la sortie
01:30:57la prochaine étape peut être Kamala Harris
01:30:59qui peut présenter
01:31:01des positions plus dures vis-à-vis
01:31:03d'Israël
01:31:05dans une situation pareille
01:31:07Monsieur Netanyahou se sent
01:31:09libre peut-être par les mots
01:31:11mais il préfère justement
01:31:13avancer avec
01:31:15l'opération militaire
01:31:17enfin d'éliminer les capacités
01:31:19militaires
01:31:21de Hamas pour gagner
01:31:23les plus si on peut dire ça
01:31:25juste avant les élections, après les élections
01:31:27tout est possible. Il se dit qu'il faut battre le fer
01:31:29tant qu'il est chaud avant qu'il y ait peut-être
01:31:31des changements de stratégie
01:31:33ou de soutien
01:31:35en tout cas d'appui financier
01:31:37on verra d'ailleurs si Kamala Harris
01:31:39est aussi frileuse
01:31:41que certains ont voulu la présenter
01:31:43vis-à-vis de la politique
01:31:45amenée envers Israël
01:31:47ou si elle reste dans la lignée
01:31:49de Joe Biden
01:31:51c'est une possibilité
01:31:53ou alors Donald Trump
01:31:55évidemment il ne faut pas écarter cette possibilité là
01:31:57les jeux ne sont pas encore tout à fait fait
01:31:59on va bien sûr réagir les uns les autres
01:32:01on revient à cette information principale
01:32:03parce que peut-être nous rejoignez-vous à l'antenne
01:32:05à cet instant, on a appris la libération
01:32:07aujourd'hui en tout cas, ça s'est passé
01:32:09ces dernières heures, de Qaïd Farhan
01:32:11al-Qaïdiste, un bédouin du sud d'Israël
01:32:13qui avait été enlevé par le Hamas
01:32:15le 7 octobre dernier, il a donc été libéré
01:32:17par les forces spéciales israéliennes
01:32:19dans un tunnel, nous dit-on
01:32:21dans le sud de la bande de Gaza, sans préciser
01:32:23l'endroit exact, même si certains médias
01:32:25parlaient de Khan Younes, mais enfin ça reste encore
01:32:27à vérifier, l'armée ne veut pas confirmer
01:32:29cette information là
01:32:31il a 52 ans, il est en bonne santé
01:32:33et vous voyez cette photo avant
01:32:35et la photo aujourd'hui, qu'on est
01:32:37en mesure de vous présenter maintenant
01:32:39le voici sur son lit d'hôpital
01:32:41où il est en train de subir évidemment toute une batterie
01:32:43d'examens avant de pouvoir être débriefé par les
01:32:45services, Maxime Pérez va peut-être nous en dire
01:32:47un petit peu plus, il est avec nous en ligne
01:32:49bonjour, merci de nous rejoindre
01:32:51vous êtes ex-correspondant au
01:32:53Proche-Orient, vous êtes aussi un spécialiste
01:32:55dans les questions de défense
01:32:57évidemment pour parvenir à ce genre de libération
01:32:59d'extraction, il a fallu
01:33:01être bien renseigné
01:33:03j'imagine que c'est une
01:33:05grosse source de satisfaction
01:33:07pour la société israélienne au sens large
01:33:09même si on rappelle, il en reste 108
01:33:11pour lesquels on n'a pas forcément les mêmes
01:33:13espoirs
01:33:15bien sûr que c'est un soulagement immense
01:33:17pour la société israélienne
01:33:19qui est une société qui vit sous tension
01:33:21depuis 10 mois, qui se sont
01:33:23toujours menacées
01:33:25les menaces sécuritaires qui pèsent sur Israël
01:33:27sont toujours présentes
01:33:29il y a eu encore des attaques
01:33:31venant de la frontière nord ces dernières
01:33:33heures, mais évidemment
01:33:35cette nouvelle est aussi importante
01:33:37pour les familles
01:33:39des otages, il faut aussi préciser
01:33:41que l'opération dont on parle depuis
01:33:43quelques minutes est toujours en cours
01:33:45ce qui semble vouloir dire
01:33:47même si l'armée israélienne ne le confirme
01:33:49pas pour le moment, pour des raisons évidentes
01:33:51de sécurité
01:33:53que probablement d'autres
01:33:55otages pourraient se trouver dans ce tunnel
01:33:57actuellement fouillé par les forces spéciales
01:33:59israéliennes. Donc vous êtes en train de nous dire
01:34:01que potentiellement ça pourrait s'inscrire
01:34:03dans une opération de plus grande envergure
01:34:05dans laquelle on pourrait parvenir
01:34:07à en libérer d'autres, on ne sait pas d'ailleurs
01:34:09si les otages
01:34:11il y en a certains qui ont été libérés et qui ont pu parler
01:34:13raconter et débriefer ce qu'ils avaient
01:34:15vécu, s'ils sont toujours retenus en groupe
01:34:17ou s'ils sont justement
01:34:19séparés pour pouvoir
01:34:21s'en servir comme monnaie d'échange
01:34:23mais là potentiellement on pourrait en avoir d'autres
01:34:25Les informations
01:34:27qui sont actuellement publiques
01:34:29et qui circulent dans les médias israéliens
01:34:31c'est que l'otage libéré il y a
01:34:33quelques heures, l'opération a débuté à 11h du matin
01:34:35pour le retrouver
01:34:37a fourni des éléments et des indications
01:34:39extrêmement précieux pour les forces israéliennes
01:34:41qui leur permettent à l'heure où nous parlons
01:34:43de poursuivre leurs opérations
01:34:45et leurs fouilles et il y a un certain
01:34:47nombre de rumeurs en Israël sur le fait
01:34:49que d'autres
01:34:51otages pourraient se trouver dans ce
01:34:53tunnel. L'armée refuse de commenter
01:34:55ces informations et elle demande
01:34:57à l'opinion publique de ne pas les diffuser
01:34:59à la fois pour ne pas mettre en danger
01:35:01les forces israéliennes engagées
01:35:03dans ce tunnel en question au sud de la bande de Gaza
01:35:05mais également, et elle le dit très clairement
01:35:07pour ne pas mettre en péril
01:35:09la vie des otages
01:35:11sans préciser qui sont ces
01:35:13otages et s'ils se trouvent dans ce tunnel
01:35:15De votre point de vue, quand on parle de libération
01:35:17comme ça dans un tunnel, est-ce que
01:35:19ça veut dire qu'on fait face à une résistance
01:35:21armée ou il se peut
01:35:23très bien que cet homme ait été livré à lui-même
01:35:25et retrouvé tout seul
01:35:27ou à votre avis il y a quand même eu des combats
01:35:29sans doute engagés et nourris ?
01:35:33Il y a deux cas de figure. On peut
01:35:35supposer que les otages étant
01:35:37la carte la plus importante
01:35:39du Hamas, notamment
01:35:41dans le cadre des négociations qui se jouent
01:35:43actuellement en Égypte en vue d'un
01:35:45cessez-le-feu et d'un échange de prisonniers avec Israël
01:35:47on peut supposer donc que la plupart
01:35:49des otages sont sous bonne garde
01:35:51voire même sous très bonne garde. Il se murmure même
01:35:53que le chef politique du Hamas
01:35:55Hiryé Sinwar qui vit
01:35:57terré sous un tunnel depuis deux mois
01:35:59est entouré d'otages
01:36:01dont il se sert comme bouclier humain. La semaine dernière
01:36:03la télévision israélienne relayait certaines
01:36:05informations selon lesquelles
01:36:07à plusieurs reprises des unités spéciales
01:36:09israéliennes étaient en
01:36:11contact visuel avec
01:36:13Hiryé Sinwar mais qu'elles n'ont
01:36:15pas pu opérer pour ne pas
01:36:17mettre en danger
01:36:19ces mêmes otages. C'est une information
01:36:21là aussi qui est publique, qui a été
01:36:23reprise par un certain nombre de
01:36:25médias israéliens même si du côté
01:36:27de l'armée on ne souhaite jamais trop
01:36:29réagir à ce genre d'informations.
01:36:31Le deuxième cas de figure c'est
01:36:33la possibilité que certains
01:36:35otages aient été abandonnés
01:36:37livrés à eux-mêmes
01:36:39par la force des combats, des bombardements
01:36:41israéliens, qui fait qu'un certain nombre
01:36:43de combattants du Hamas ont déserté
01:36:45leur position, notamment l'entrée
01:36:47de tunnels, ce qui a pu
01:36:49se passer dans le cadre d'opérations
01:36:51précédentes menées par
01:36:53l'armée israélienne. Il faut rappeler qu'on est à la
01:36:55huitième opération menée
01:36:57par l'armée israélienne de ce genre
01:36:59et que c'est la première fois qu'un otage
01:37:01est libéré en vie dans un tunnel
01:37:03par les forces de Tsaïd.
01:37:05Merci beaucoup en tout cas pour vos
01:37:07premières. Maxime Perez, je rappelle que vous êtes
01:37:09un ancien correspondant en Israël et que vous
01:37:11connaissez bien toutes ces problématiques
01:37:13de sécurité, beaucoup de réactions qui nous parviennent.
01:37:15J'aimerais quand même juste faire un détour par cette image
01:37:17parce que ce sont les premières qui nous
01:37:19parviennent
01:37:21in vivo, in situ, si je
01:37:23puis dire, depuis l'hôpital où a été
01:37:25admis
01:37:27cet otage qui a pu être libéré par l'armée,
01:37:29avec beaucoup de journalistes qui viennent à la
01:37:31rencontre des familles, parce qu'on parle là d'un homme
01:37:33qui a une grande famille,
01:37:35comme vous le disiez Rina,
01:37:3711 enfants, et autant
01:37:39peut-être voir plus de petits
01:37:41enfants, donc ils sont tous venus aux nouvelles, ils ont tous afflué
01:37:43pour tenter de voir leur père
01:37:45et leur grand-père. Il avait l'air d'aller bien,
01:37:47puisqu'on a vu son portrait, sa photo tout à l'heure.
01:37:49On attend évidemment potentiellement une communication,
01:37:51pourquoi pas une conférence
01:37:53de presse pour parler un petit peu plus de son
01:37:55état de santé, comme ça se fait parfois
01:37:57à l'hôpital,
01:37:59à défaut de pouvoir l'entendre
01:38:01lui, et c'est bien normal dans un premier temps.
01:38:03Parlez-nous du sort
01:38:05et du contexte des Bédouins
01:38:07dans la société israélienne,
01:38:09je crois que c'est important, parce que c'est assez méconnu
01:38:11leur condition sociale
01:38:13et leur situation au sein de cette société.
01:38:15Absolument,
01:38:17si on parle justement
01:38:19des otages
01:38:21israélo-bédouins qui étaient
01:38:23pris le 7 octobre,
01:38:25il y avait beaucoup d'amertume dans la communauté
01:38:27bédouine au sud d'Israël,
01:38:29au fait que
01:38:31il n'y avait pas tout le monde, il y a quelques-uns
01:38:33et ça c'est le cas
01:38:35de cet otage
01:38:37qui était libéré.
01:38:39Il vivait dans la ville d'Herat,
01:38:41donc c'est une petite ville,
01:38:43mais il y a d'autres qui vivent dans des petits
01:38:45villages qui ne sont pas reconnus
01:38:47forcément par l'état,
01:38:49des villages un peu sauvages, ça veut dire
01:38:51que dans ces villages sauvages, il n'y a ni
01:38:53électricité, ni l'eau,
01:38:55et ça veut dire aussi que pour le 7 octobre...
01:38:57D'ailleurs, un certain nombre de Bédouins
01:38:59choisissent de s'engager dans l'armée,
01:39:01il y a des corps d'infanterie qui sont intégralement
01:39:03constitués de personnes qui sont
01:39:05par ailleurs Bédouines, et
01:39:07je crois que comme les Arabes Israéliens,
01:39:09les Bédouins ont fait preuve, ont été
01:39:11des parties constituantes de l'effort
01:39:13de solidarité israélienne depuis le 7 octobre,
01:39:15ce qui peut-être pourrait permettre
01:39:17de calmer les ardeurs d'un certain nombre d'activistes
01:39:19politiques qui cherchent à nous expliquer qu'il y aurait
01:39:21un apartheid en Israël, un apartheid
01:39:23dont pourtant ceux qui en seraient la cible
01:39:25ne s'estiment pas victimes,
01:39:27donc c'est tout de même intéressant de le souligner.
01:39:29Joseph.
01:39:31Rappelons que la communauté Bédouine,
01:39:33c'est celle qui permet à la Jordanie d'être stable,
01:39:35qui soutient le roi de Jordanie,
01:39:37qui ne sont pas des ennemis d'Israël,
01:39:39donc c'est très important au niveau géopolitique,
01:39:41ces tribus Bédouines
01:39:43ne sont pas à confondre quand on nous dit
01:39:45d'un côté les Arabes, de l'autre côté, c'est pas vrai.
01:39:47Oui, ils sont très nombreux aussi
01:39:49en Jordanie, dans le sud.
01:39:51Par contre, il y a un litige entre les Bédouins
01:39:53et les Palestiniens depuis septembre noir,
01:39:55parce que la Jordanie,
01:39:57la présence palestinienne
01:39:59avait failli faire couler
01:40:01la Jordanie, et il y a eu une réplique
01:40:03qui a été très violente
01:40:05par la communauté Bédouine, qui a maintenu
01:40:07le gouvernement jordanien et le roi de Jordanie
01:40:09au pouvoir. Donc ça, ça reste dans les esprits
01:40:11et ça marque la réalité du terrain.
01:40:13Alors, regardez, l'hôpital de Soroka,
01:40:15d'où nous parviennent ces images, c'est
01:40:17à Be'er Sheva, en Israël,
01:40:19pas très très loin, à Vol d'Oiseau
01:40:21évidemment,
01:40:23à l'est
01:40:25de la bande de Gaza,
01:40:27à quelques dizaines de
01:40:29kilomètres, et donc cette famille
01:40:31qui est venue au plus près
01:40:33de cet otage libéré, puisqu'il a une
01:40:35grande famille, on imagine que là, c'est un
01:40:37petit-fils que tout le monde prend en photo,
01:40:39ils sont tous venus pour prendre de ses nouvelles
01:40:41et être à son chevet, il est dans un état de santé
01:40:43satisfaisant. On n'en sait pas
01:40:45beaucoup plus sur les conditions d'extraction
01:40:47et de récupération de l'otage, mais enfin, pour l'instant,
01:40:49c'est peut-être pas ce qui nous intéresse le plus.
01:40:51Je suis très jouie aussi de voir ces images de soulagement.
01:40:53À l'image, j'imagine, de
01:40:55Sabrina Belassem, qui est avec nous en direct.
01:40:57Bonjour. J'imagine que vous aussi, vous êtes très
01:40:59soulagée et que du coup, vous vous nourrissez
01:41:01de ces belles images d'espoir
01:41:03pour d'autres otages, puisque
01:41:05vous êtes proche des familles d'otages. Est-ce que dans votre entourage,
01:41:07il y en a encore qui manquent à l'appel,
01:41:09en effet ?
01:41:11En fait,
01:41:13ces images-là nous donnent beaucoup, beaucoup
01:41:15d'espoir.
01:41:17D'abord, qu'il y a toujours des vivants,
01:41:19des otages vivants, puisqu'on ne sait
01:41:21pas exactement combien de vivants
01:41:23et combien de morts sont parmi les
01:41:25108 aujourd'hui.
01:41:27Et ce
01:41:29sauvetage par l'armée israélienne
01:41:31de Farhan,
01:41:33un Bédouin, un musulman, il faut le
01:41:35souligner. J'ai entendu en parler
01:41:37de l'apartheid, du fait qu'on
01:41:39parle qu'il y ait l'apartheid en Israël.
01:41:41C'est un Israélien à 100%,
01:41:43et c'est comme ça que l'armée israélienne
01:41:45l'a sauvée et
01:41:47l'a fait sortir
01:41:49de ces tunnels du sud
01:41:51de Gaza. Alors, pour les familles
01:41:53des otages, ça donne beaucoup d'espoir,
01:41:55malgré le fait que le porte-parole
01:41:57de l'armée israélienne, Daniel
01:41:59Aghari, a souligné
01:42:01qu'on ne pourra pas sauver tous les
01:42:03108 otages de la
01:42:05même façon et qu'il va falloir
01:42:07arriver à des accords.
01:42:09Et c'est ça
01:42:11le grand espoir des
01:42:13familles des otages.
01:42:15Et pourtant, il faut souligner que les familles
01:42:17des otages
01:42:19ne sont pas une unité.
01:42:21Il y a plusieurs familles, il y a plusieurs idées,
01:42:23et il y a plusieurs volontés.
01:42:25Mais la plupart sont d'accord
01:42:27sur le fait que sans
01:42:29les accords, on ne pourra pas
01:42:31tous les faire sortir
01:42:33de la même façon.
01:42:35Comment vous allez aborder cette période un peu
01:42:37difficile d'ici un mois,
01:42:39un peu plus d'un mois maintenant, le 7 octobre, où il y aura
01:42:41sans doute des commémorations,
01:42:43des anniversaires pour,
01:42:45d'abord les commémorations pour ceux qui sont
01:42:47morts, qui n'ont pas pu revenir,
01:42:49ceux qui restent encore, et puis
01:42:51c'est un mélange un peu
01:42:53étrange parce qu'il y a ceux qui sont revenus,
01:42:55et on ne sait pas d'ailleurs s'ils veulent se joindre aussi
01:42:57aux commémorations. Comment vous abordez
01:42:59cette séquence douloureuse, difficile ?
01:43:01En effet, c'est une
01:43:03période très très douloureuse,
01:43:05mais ce n'est pas une période d'ici un mois.
01:43:07Ça fait déjà 11 mois
01:43:09qu'on vit cette période douloureuse,
01:43:11stressée, incompréhensible.
01:43:13Il faut penser
01:43:15aux familles des victimes,
01:43:17de ces 1500 et plus victimes
01:43:19du 7 octobre qui ont perdu,
01:43:21des familles entières qui ont été anéanties.
01:43:23Il faut parler
01:43:25aussi de toutes les victimes
01:43:27de ces 11 mois,
01:43:29et surtout des otages.
01:43:31On est tous unis ici,
01:43:33en Israël, et on sait qu'on
01:43:35ne pourra pas mettre fin
01:43:37à cette guerre, à cette histoire,
01:43:39sans nos otages.
01:43:41Il y a
01:43:43un essai
01:43:45de la ministre Miri Regev
01:43:47de faire une commémoration
01:43:49déjà pour le 7 octobre.
01:43:51Les familles des otages, la plupart d'elles,
01:43:53ne veulent pas entendre parler d'une
01:43:55commémoration du gouvernement
01:43:57tant que les otages
01:43:59ne sont pas là. Ils vont faire des commémorations
01:44:01privées,
01:44:03et ça nous met tous dans un
01:44:05malaise intense,
01:44:07parce qu'on sait que
01:44:09pour être unis,
01:44:11il faut que les otages soient là,
01:44:13et vite.
01:44:15Chaque jour qui passe
01:44:17nous fait comprendre que
01:44:19la situation est de plus en plus grave.
01:44:21Merci beaucoup
01:44:23Sabrina Behacen d'avoir été
01:44:25avec nous cet après-midi, avant de revenir en plateau
01:44:27et de commenter aussi peut-être cette carte avec vous Rina,
01:44:29où on aperçoit la localisation du kiboutz
01:44:31où il avait été enlevé,
01:44:33Maguen dont vous nous parliez,
01:44:35plusieurs de ses bédons ont été enlevés
01:44:37aux abords de kiboutz dans lesquels il
01:44:39travaillait comme salarié,
01:44:41on pourra en dire un mot dans un instant. J'aimerais qu'on revienne
01:44:43à l'opération à proprement parler qui a permis
01:44:45d'aboutir à la libération de cet homme,
01:44:47avec la voix de Daniel Aghari, il est porte-parole
01:44:49de l'armée israélienne,
01:44:51il parle effectivement des conditions
01:44:53de santé et de libération
01:44:55de cet homme de 52 ans, écoutez.
01:44:57Aujourd'hui,
01:44:59lors d'une opération
01:45:01des forces spéciales,
01:45:03l'un de nos otages retenus par le Hamas
01:45:05a été sauvé.
01:45:07Durant cette difficile opération,
01:45:09Qaïd Farhan Al-Qadi
01:45:11de la communauté
01:45:13Bédouine de Raat,
01:45:15a été récupéré, après qu'il
01:45:17ait été enlevé lors des massacres
01:45:19du 7 octobre.
01:45:21Il est en vie,
01:45:23il est de retour en Israël.
01:45:27On ne peut pas donner
01:45:29beaucoup de détails de cette opération spéciale.
01:45:31Il est en bonne
01:45:33condition de santé
01:45:35et il aura de nouveaux examens à l'hôpital.
01:45:39Sa famille a attendu 326 jours
01:45:41pour entendre la nouvelle qu'on a aujourd'hui.
01:45:45Mais il nous reste encore 108 otages
01:45:47dont les familles
01:45:49attendent des nouvelles
01:45:51et qui ne sont pas encore rentrés chez eux
01:45:53auprès de ceux qu'ils aiment.
01:45:55Ils doivent savoir
01:45:57que nous ne les laisserons pas,
01:45:59que nous ferons tout pour les ramener
01:46:01à la maison.
01:46:03Nous ferons tout pour les ramener,
01:46:05quelle que soit la méthode.
01:46:07Je répète,
01:46:09quelle que soit la méthode.
01:46:15On est en ligne avec Julien Balloune.
01:46:17Bonjour, merci d'être avec nous cet après-midi.
01:46:19Ancien porte-parole,
01:46:21réserviste de l'armée,
01:46:23on vient d'entendre Daniel Aghari.
01:46:25On a eu un petit peu plus tôt sur l'antenne
01:46:27Olivier Rafovitch qui nous disait
01:46:29qu'on ne peut pas vous en dire beaucoup
01:46:31sur la localisation de cet otage.
01:46:33Tout au plus, sait-on qu'il a été
01:46:35exfiltré d'un tunnel ?
01:46:37Ça suppose qu'il y a eu
01:46:39un certain nombre de renseignements
01:46:41auparavant. Pourquoi c'est aussi
01:46:43délicat ? Parce qu'on a cru comprendre
01:46:45entre les lignes qu'il pourrait y en avoir d'autres otages.
01:46:47C'est votre compréhension
01:46:49de l'actualité ?
01:46:53Des informations assez contradictoires
01:46:55qui viennent directement du terrain.
01:46:57Certains me disent clairement
01:46:59Julien, on ne peut pas en dire plus pour le moment.
01:47:01Laissant sous-entendre
01:47:03que ce soit d'autres opérations
01:47:05au lieu. Mais ça m'étonnerait parce que
01:47:07l'armée israélienne ne prendrait pas le risque de faire une déclaration
01:47:09si les soldats étaient encore en opération.
01:47:11Ça serait beaucoup trop dangereux.
01:47:13Certains estiment que d'autres éléments
01:47:15auraient pu être découverts sur place.
01:47:17Toutefois, je mettrais
01:47:19un bémol à d'éventuelles réjouissances
01:47:21qui pourraient arriver trop tôt. Parce que dans le passé
01:47:23on a vu que lorsque quelque chose
01:47:25avait été trouvé, c'était des cadavres.
01:47:27Donc ça peut être aussi cela.
01:47:29S'il y avait d'autres otages en vie
01:47:31récupérés, on le saurait déjà, bien entendu.
01:47:33Il pourrait y avoir peut-être des informations
01:47:35sur la localisation de d'autres
01:47:37otages ou d'autres cadavres.
01:47:39Ça peut être ça.
01:47:41Il n'est pas clair, en tout cas, de quelle manière
01:47:43exactement il a été libéré.
01:47:45S'il y a eu des affrontements, s'il était seul
01:47:47et s'il était abandonné, s'il avait réussi à s'enfuir
01:47:49de ses preneurs d'otages,
01:47:51quoi qu'il en soit, ce qui est sûr,
01:47:53c'est qu'il a été retrouvé
01:47:55dans un tunnel, en tout cas.
01:47:57Et voilà.
01:47:59C'est une belle journée.
01:48:01C'est une bonne nouvelle.
01:48:03On avait terminé le week-end, dimanche,
01:48:05avec des informations qui étaient difficiles
01:48:07et les bonnes nouvelles sont rares.
01:48:09On a la chance qu'il soit dans une santé
01:48:11suffisamment satisfaisante,
01:48:13a priori, puisqu'on a vu son image,
01:48:15l'image déjà de lui sur son lit d'hôpital
01:48:17entourée de certains proches.
01:48:19Ça veut dire qu'il n'est pas complètement
01:48:21à l'isolement et il n'a pas besoin de soins intensifs
01:48:23en ce moment.
01:48:25Ça veut dire qu'il va pouvoir être débriefé assez rapidement.
01:48:27Les informations qu'il va transmettre
01:48:29seront précieuses. On va pouvoir aussi
01:48:31s'appuyer sur ça pour tenter d'aller
01:48:33libérer d'autres otages dans un deuxième temps ?
01:48:35Absolument.
01:48:37Ça a été le cas. Vous savez que vous vous souvenez
01:48:39de cette opération en février
01:48:41où il y avait notamment deux Argentins,
01:48:43d'Israël aux Argentins, qui avaient été sauvés.
01:48:45Et il raconte qu'on l'a su après
01:48:47que ce qui a permis leur libération
01:48:49c'était, me semble-t-il,
01:48:51la petite fille
01:48:53d'un membre du kiboutz,
01:48:55en tout cas dans le cas de leur
01:48:57famille ou de leurs voisins,
01:48:59qui avait été libérée lors de l'accord
01:49:01en novembre-décembre et qui les avait vues
01:49:03et qui avait été en captivité au moment droit.
01:49:05Et apparemment, elle a donné
01:49:07à l'armée israélienne des renseignements très précis.
01:49:09Elle a réussi à redessiner sur une carte
01:49:11chaque point, chaque tour,
01:49:13elle a raconté avoir
01:49:15mémorisé dans les moindres détails tout ce qu'elle avait vu.
01:49:17Et c'est ce qui avait permis après à l'armée israélienne
01:49:19d'arriver à ces deux otages.
01:49:21Donc oui, on espère qu'il a des informations,
01:49:23on espère qu'il a vu quelque chose parce que
01:49:25on sait de la part de d'autres otages qui ont été
01:49:27libérés que parfois ils ne voient pas la lumière
01:49:29du jour, ils étaient simplement dans des tunnels
01:49:31qu'on venait les voir au bout de quelques jours.
01:49:33On sait de la part de Noa, la jeune Noa,
01:49:35qui a été libérée au mois de juin lors d'une opération héroïque
01:49:37qu'elle a été battue quasiment
01:49:39tous les jours et qu'on
01:49:41pouvait parfois la laisser à l'abandon comme ça
01:49:43longtemps, sans qu'elle puisse même aller aux toilettes.
01:49:45Donc on espère qu'il a
01:49:47pu voir quelque chose et qu'il pourra donner des informations.
01:49:49Et vous savez, malheureusement,
01:49:51c'est aussi triste à dire, mais
01:49:53ce genre de libération permet de
01:49:55savoir ensuite est-ce que d'autres otages ont été
01:49:57tués parce que s'ils ont assisté à des scènes,
01:49:59on peut en savoir un peu plus. D'autant que Julien Balou,
01:50:01c'est tout sauf anecdotique, on parle
01:50:03quand même d'un bédouin, ce qui veut dire
01:50:05que contrairement à d'autres otages,
01:50:07certains sont bilingues parce qu'ils
01:50:09ont appris, mais il parle
01:50:11arabe couramment, donc il a entendu des choses
01:50:13de la part des ravisseurs aussi,
01:50:15qui fait qu'il a emmagasiné
01:50:17un certain nombre d'informations.
01:50:19Absolument, et ça va
01:50:21être évidemment, j'imagine, quelque chose
01:50:23de très important pour
01:50:25l'armée israélienne. On ne sait
01:50:27pas de quelle manière il a été traité
01:50:29par les preneurs d'otages, en tout cas
01:50:31il était otage, donc
01:50:33clairement il n'a pas bénéficié d'un
01:50:35traitement de faveur. On rappelle qu'il y a eu des
01:50:37travailleurs thaïlandais qui avaient été kidnappés,
01:50:39mais c'est vrai que le fait qu'il parle arabe,
01:50:41clairement, il a pu entendre
01:50:43des choses qui vont pouvoir être utilisées
01:50:45par l'armée israélienne.
01:50:47On va voir,
01:50:49je peux dire que j'ai différentes sources qui
01:50:51communiquent et qui ne sont pas d'accord
01:50:53sur ce qui est en train de se passer, en tout cas
01:50:55sur la suite, pour être plus précis.
01:50:57On va voir les prochaines heures.
01:50:59Ils ne sont pas d'accord, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas en phase
01:51:01sur ce qui pourrait arriver. C'est pas qu'ils ne sont pas d'accord,
01:51:03mais ils ne savent pas si on pourra
01:51:05trouver d'autres otages ou si l'espoir est vain.
01:51:07C'est ce que vous voulez nous dire, en fait.
01:51:09Certains estiment qu'il y a encore des éléments
01:51:11qui ont été collectés, d'autres sont beaucoup plus pessimistes.
01:51:13Merci beaucoup, Julien.
01:51:15Vous pouvez peut-être rester avec nous quelques instants
01:51:17parce que j'aurais peut-être d'autres questions à vous poser
01:51:19concernant, mais on va refaire
01:51:21un tour par le plateau, concernant la capacité
01:51:23encore d'action et
01:51:25malheureusement d'exaction du Hamas
01:51:27aujourd'hui. Un mot avec vous, Rina Bassist.
01:51:29Je rappelle que vous êtes journaliste correspondante
01:51:31de la radio israélienne, rédactrice pour le journal
01:51:33Américain Almonitor et vous nous avez rejoint
01:51:35en plateau. C'est d'ailleurs Guillaume Perrault qui
01:51:37l'a un petit peu bouleversé, mais je sais
01:51:39que vous avez beaucoup de choses à dire sur ce dossier-là
01:51:41et sur cette nouvelle réjouissante.
01:51:43Un mot sur la localisation
01:51:45des kibous et sur les bédouins aussi
01:51:47qui parlent arabe. Vous êtes d'accord pour dire que
01:51:49de toute façon, c'est une mine précieuse
01:51:51d'informations qu'il ne faudra pas négliger ?
01:51:53Oui, tout à fait. On se souvient
01:51:55aussi après le 7 octobre
01:51:57les informations qui sont
01:51:59parvenues, c'était assez clair que
01:52:01les membres de Hamas
01:52:03les terroristes qui sont infiltrés
01:52:05Israël, en tout cas dans certains
01:52:07cas, savaient qu'il s'agissait
01:52:09de bédouins.
01:52:11Ainsi qu'ils savaient
01:52:13qu'il s'agissait de Thaïlandais
01:52:15ou de personnes venant
01:52:17de Sri Lanka. Cela ne les a pas
01:52:19empêchés en rien.
01:52:21Ça ne les a pas freinés dans leur
01:52:23cette poursuite macabre.
01:52:25Donc
01:52:27Julien Bahloul a tout à fait raison
01:52:29Il dit que sûrement il n'a pas
01:52:31Farhan al-Qadi
01:52:33n'a pas reçu un traitement de faveur
01:52:35mais à l'autre côté, bien sûr
01:52:37c'est quelqu'un qui parle arabe. Il parle
01:52:39le même arabe, c'est le même dialecte
01:52:41qu'il a parlé à Gaza. Donc
01:52:43forcément, il aura des
01:52:45renseignements qui sont précis.
01:52:47Il a ouvert grand ses yeux et
01:52:49ses oreilles, en tout cas dans la mesure
01:52:51où il le pouvait pendant ces
01:52:53longs mois. Regardons juste la
01:52:55carte avant de retrouver Julien Bahloul parce que je crois qu'il peut
01:52:57vous rester avec nous encore quelques minutes
01:52:59à peine. Juste la carte sur le kibouz. On parlait
01:53:01de ce kibouz de Maghen, c'est juste
01:53:03à côté. Là on parle de quelques dizaines de
01:53:05kilomètres. Il y avait plusieurs bédouins
01:53:07enlevés dans différents kibouz ce jour-là.
01:53:09Oui, tout à fait. Donc il y avait
01:53:11Farhan al-Qadi qui était enlevé
01:53:13de ce kibouz Maghen. Il y avait d'autres qui
01:53:15étaient enlevés des kibouz Kholit
01:53:17y compris
01:53:19deux adolescents qui étaient enlevés
01:53:21qui étaient libérés
01:53:23Tous les cinq bédouins
01:53:25enlevés travaillaient
01:53:27dans ce kibouz
01:53:29parce qu'ils ne vivaient pas loin
01:53:31Il y a une grosse communauté bédouine
01:53:33qui habite justement dans le sud
01:53:35d'Israël
01:53:37soit dans
01:53:39de petites villes, dont la ville de Rahat
01:53:41qui est la ville d'origine
01:53:43de la personne qui était libérée
01:53:45aujourd'hui, de Farhan al-Qadi
01:53:47soit dans des petits villages
01:53:49parfois des villages
01:53:51un peu sauvages, pas reconnus
01:53:53ce qu'on appelle
01:53:55Ils ne sont pas vraiment sur la carte parce qu'ils ne sont pas
01:53:57fortement peuplés. Voilà, ils sont
01:53:59sur la carte mais
01:54:01sans électricité
01:54:03ce sont des villages
01:54:05sauvages, des campements qui existent depuis plusieurs années
01:54:07Un mot peut-être sur le kibouz en question
01:54:09puisque vous nous écoutez, Julien Ballou, vous avez
01:54:11quelques éléments de précision sur ce qu'il faisait
01:54:13et je voudrais que vous fassiez comme vigile dans ce kibouz
01:54:15de Maghen
01:54:17Je veux dire un mot simplement sur ces kibouz de manière générale
01:54:19ces kibouz du 7 octobre
01:54:21La plupart de ces kibouz
01:54:23appartiennent toujours
01:54:25à des mouvements
01:54:27très à gauche en Israël comme la Shomera
01:54:29qui sont des mouvements socialistes, parfois même communistes
01:54:31qui étaient des symboles
01:54:33de coexistence, qui étaient
01:54:35des kibouz qui étaient très
01:54:37engagés pour la paix israélo-palestinienne
01:54:39qui à l'époque
01:54:41où la frontière avait été ouverte dans le passé
01:54:43ils vivaient
01:54:45en très bonne harmonie avec les palestiniens
01:54:47ils œuvraient pour
01:54:49faire soigner les enfants palestiniens de Gaza en Israël
01:54:51vraiment pour la solution
01:54:53de paix en deux états
01:54:55ils sont des vrais pacifistes
01:54:57et vous savez
01:54:59j'ai l'habitude de dire que depuis le 7 octobre
01:55:01ce qui a été assassiné
01:55:03c'est aussi le camp de la paix
01:55:05et aujourd'hui pour ces kibouz
01:55:07pour beaucoup de gens en Israël, l'idée de la paix
01:55:09a vraiment pris une claque après le 7 octobre
01:55:11et lorsqu'on nous demande où est le camp de la paix
01:55:13j'ai l'habitude de répéter, de dire
01:55:15le camp de la paix se trouve sous les cadavres des kibouz
01:55:17qui ont été tués ce jour-là
01:55:19J'ai une dernière question
01:55:21vous êtes même réserviste
01:55:23de l'armée
01:55:25le Hamas
01:55:27on se dit que ça fait des mois
01:55:29que Tsaïd est en opération pour tenter de l'éradiquer
01:55:31il y a eu un certain nombre de succès militaires
01:55:33puisqu'on a eu
01:55:35plusieurs détêtes pensantes, à commencer par Ismail Haniyeh
01:55:37ça c'était sans doute la plus grosse prise
01:55:39pour le gouvernement israélien
01:55:41mais il a quand même une capacité de feu
01:55:43et de frappe puisqu'on l'a vu ces derniers jours
01:55:45beaucoup se disent
01:55:47dans l'opinion publique internationale
01:55:49comment est-ce possible qu'après tout ce déluge de feu
01:55:51on n'ait pas réussi à éradiquer complètement
01:55:53cette capacité d'action ?
01:55:55Alors ce qu'il faut comprendre c'est que
01:55:57le Hamas maintenant
01:55:59c'est vraiment un groupe de guerrières urbaines
01:56:01donc il y aura toujours des petites poches de guerrières urbaines
01:56:03d'autre part
01:56:05c'est vrai qu'il y a eu un tir dimanche 1
01:56:07contre Richon-Lezion mais si on compare justement
01:56:09il y a quelques mois avec aujourd'hui
01:56:11il y a quelques mois le Hamas arrivait à tirer par dizaines
01:56:13et dizaines les roquettes
01:56:15vers Tel Aviv, Jérusalem, etc.
01:56:17Aujourd'hui ils n'y arrivent plus
01:56:19ce qui arrive c'est de temps en temps une roquette ou deux
01:56:21de manière sporadique et ils n'arrivent même pas à viser leur cible
01:56:23puisque ça tombe à chaque fois en banlieue à côté
01:56:25donc ils n'arrivent même pas à atteindre Tel Aviv
01:56:27donc ils sont vraiment réduits
01:56:29à une force de nuisance
01:56:31qui est bien moins importante
01:56:33Dernière chose qu'il faut comprendre c'est que
01:56:35l'armement du Hamas
01:56:37pour une grande part
01:56:39est une fabrication artisanale locale
01:56:41et que fabriquer des roquettes ça ne nécessite pas
01:56:43une technologie ou un savoir-faire important
01:56:45donc si l'espoir
01:56:47est que le Hamas ne puisse plus tirer
01:56:49d'une seule roquette, ça me paraît un peu
01:56:51à mon sens improbable
01:56:53et irréaliste
01:56:55parce que le Hamas pourra toujours constituer
01:56:57il y aura toujours une dizaine de personnes qui pourront constituer
01:56:59une, deux, trois roquettes et avec une roquette
01:57:01tous les deux mois
01:57:03un mois, le tirer en direction de l'aéroport de Tel Aviv
01:57:05et ainsi effrayer
01:57:07les compagnies aériennes étrangères, etc.
01:57:09Donc l'idée
01:57:11à mon sens en tout cas c'est de
01:57:13réussir à maintenir la force
01:57:15de nuisance du Hamas le plus bas possible
01:57:17en revanche à zéro, ça ne me semble pas réaliste
01:57:19D'accord, merci beaucoup pour cette précision
01:57:21ce qu'on comprend c'est que c'est incomparable
01:57:23par rapport à ce qu'ils étaient capables de fournir auparavant
01:57:25Merci en tout cas pour votre présence sur notre
01:57:27entête cet après-midi, Général Ballou, on a bien compris
01:57:29le propos, Guillaume Perrot peut-être un mot
01:57:31de réaction, peut-être sur le plan diplomatique
01:57:33on s'interrogeait tout à l'heure aussi
01:57:35je sais que vous avez une connaissance parfaite de l'actualité
01:57:37de la politique américaine, on s'interrogeait
01:57:39quand même à l'avenir sur la politique régionale
01:57:41que mènerait les Etats-Unis
01:57:43sous la houlette d'une Kamala Harris
01:57:45voire même d'un Donald Trump, est-ce que ça changerait
01:57:47radicalement l'approche
01:57:49et les choses dont le soutien
01:57:51apporté à Israël ou il ne faut vraiment
01:57:53pas le voir comme ça ?
01:57:55Ce qui me paraît notable en tout cas c'est qu'à l'occasion de la
01:57:57convention démocrate, Kamala Harris a fait
01:57:59taire la fraction
01:58:01de son parti qui était clairement la plus
01:58:03hostile à l'État hébreu
01:58:05c'était très notable
01:58:07et donc elle renoue avec une tradition qui est
01:58:09forte chez les démocrates de soutien
01:58:11à l'État hébreu, Truman qui a
01:58:13appuyé de toutes ses forces la reconnaissance
01:58:15de l'État d'Israël en 1948
01:58:17était démocrate
01:58:19peut-être que la perspective
01:58:21le fait que l'inquiétude
01:58:23qu'avait l'actuel gouvernement
01:58:25israélien dans l'hypothèse
01:58:27d'une réélection d'un candidat démocrate
01:58:29est sans doute moindre maintenant
01:58:31si en tout cas
01:58:33on fait confiance
01:58:35à l'orientation générale
01:58:37qui s'est dégagée de sa candidature pour le moment
01:58:39voilà ce qu'on peut dire.
01:58:41Joseph puis peut-être Rina pour finir, j'espère que vous pourrez rester
01:58:43jusqu'à la fin de l'émission
01:58:45on vous a fait venir exprès, on va repartir sur le terrain
01:58:47avec d'autres réactions, allez-y Joseph
01:58:49Deux choses peut-être, la première c'est que
01:58:51les positions qui sont prises lors d'une campagne électorale
01:58:53ce ne sont pas forcément les positions
01:58:55quand on a à appliquer une politique
01:58:57là elle a besoin de rassembler
01:58:59donc elle ne va pas se couper
01:59:01d'un électorat, on le voit à l'extrême-gauche
01:59:03comme chez nous
01:59:05qui brandit le rapport palestinien
01:59:07mais ce qui correspond à ce que vient de dire Guillaume
01:59:09rappelez-vous quand les manifestations
01:59:11à l'extérieur
01:59:13de la convention démocrate
01:59:15de l'extrême-gauche
01:59:17ce qui veut dire qu'il y a une césure qui est en train de se faire
01:59:19et à mon sens ça va se continuer
01:59:21si elle est élue, ça se continuera
01:59:23avec la politique habituelle
01:59:25des Etats-Unis. La deuxième chose, moi ce qui m'a frappé
01:59:27dans ces reportages, c'est
01:59:29qu'il est possible que ce soit
01:59:31un otage qui était un peu livré à lui-même
01:59:33ça montrerait une désorganisation
01:59:35quand même extraordinaire
01:59:37du Hamas, une faiblesse extraordinaire
01:59:39du Hamas qui est plutôt réjouissant
01:59:41qu'il ait ses otages derrière
01:59:43si à un moment ils n'ont plus le moyen de surveiller
01:59:45réellement tous leurs otages
01:59:47ça va dire une grande désorganisation
01:59:49en tout cas dans cet endroit
01:59:51dans ce cas de figure là
01:59:53après si c'est une opération militaire
01:59:55organisée, ça demande
01:59:57énormément de moyens
01:59:59beaucoup de renseignements à l'avance
02:00:01des troupes spéciales sur place
02:00:03à l'avance, camouflées, etc.
02:00:05et des risques pour les soldats et pour les otages
02:00:07et bien évidemment ils vont nous donner
02:00:09aucun renseignement sur leur savoir-faire
02:00:11il faut savoir qu'au monde
02:00:13où on a Israël qui sait faire
02:00:15la libération d'otages, la France
02:00:17les Etats-Unis
02:00:19derrière et sans doute
02:00:21la Russie et l'Angleterre, ce sont les pays
02:00:23qui ont vraiment le savoir-faire
02:00:25de l'extraction
02:00:27c'est votre sentiment aussi qu'il pourrait y avoir
02:00:29une sorte de fuite en avant
02:00:31ou de grand coup de pied
02:00:33dans la fourmilière qui a été donnée
02:00:35contre le Hamas qui fait que
02:00:37finalement ce qui était des
02:00:39biens précieux pour eux, à savoir les otages
02:00:41pour tenter de monnayer
02:00:43leur futur, leur avenir
02:00:45et bien ils les laissent de côté
02:00:47parce qu'eux-mêmes sont pris en étau par l'armée
02:00:49d'abord
02:00:51il faut attendre à voir si c'était ça
02:00:53mais ça pourrait être une option
02:00:55si c'est le cas, effectivement
02:00:57ça va démontrer à un certain
02:00:59niveau
02:01:01que la pression israélienne militaire
02:01:03marche, on sait que
02:01:05l'armée israélienne a détruit
02:01:07énormément de tunnels
02:01:09si c'est dans le nord de la bande de Gaza
02:01:11et dans le sud
02:01:13on pense que maintenant la plupart des dirigeants
02:01:15de Hamas, y compris
02:01:17Yahya Sinwar, se trouvent dans le sud
02:01:19donc
02:01:21toutes ces destructions des tunnels
02:01:23forcément ils ont un certain effet
02:01:25parce que ça limite
02:01:27justement leur pouvoir de circuler
02:01:29et après
02:01:31il faut voir
02:01:33on voit encore
02:01:35que malgré tous ces efforts
02:01:37malgré cette pression, malgré la destruction
02:01:39de tous les tunnels, on n'arrive pas à
02:01:41mettre la main sur Yahya Sinwar
02:01:43donc forcément même
02:01:45si Hamas est extrêmement affaibli
02:01:47et ça je pense que c'est un constat
02:01:49même les américains sont d'accord
02:01:51Yahya Sinwar est toujours là
02:01:53introuvable. Merci beaucoup, vous restez
02:01:55avec nous, bien évidemment on se quitte sur cette information
02:01:57si vous nous rejoignez à l'instant sur l'antenne
02:01:59et on va en parler encore dans quelques minutes avec d'autres invités
02:02:01qui vont nous rejoindre en direct.
02:02:03Khaïd Farhan Al-Khadi, c'est un bédouin
02:02:05libéré par l'armée israélienne
02:02:07âgé de 52 ans, vous voyez déjà sa photo dans un
02:02:09hôpital du sud
02:02:11d'Israël, enfin
02:02:13du sud-ouest d'Israël
02:02:15on va dire, à Beersheva
02:02:17précisément, il est en lieu sûr désormais
02:02:19on continue d'en parler, à tout de suite.
02:02:23Bienvenue si vous nous retrouvez
02:02:25à l'instant sur CNews, 180 minutes
02:02:27infos, la suite avec vous et le journal
02:02:29d'Adrien Fontenot pour commencer, rebonjour
02:02:31Adrien, on va évidemment évoquer
02:02:33le sort de ce gendarme
02:02:35tué hier soir après un refus d'obtempérer
02:02:37cet état à Mougins dans les Alpes-Maritimes
02:02:39Sur une bretelle de l'autoroute
02:02:41A8 plus précisément, un important dispositif
02:02:43a été déployé pour retrouver
02:02:45l'automobiliste en fuite, il a finalement
02:02:47été interpellé par la gendarmerie à Cannes
02:02:49vers 4h du matin, il s'agit d'un ressortissant
02:02:51du Cap-Vert, déjà connu des services
02:02:53de police, le parquet de Grasse annonce
02:02:55l'ouverture d'une enquête pour homicide
02:02:57volontaire sur personne dépositaire de l'autorité
02:02:59publique, Mathieu Dewez avec
02:03:01Franck Triviaud
02:03:03C'est grâce à un important dispositif
02:03:05que le suspect a été interpellé
02:03:07quelques heures après le drame.
02:03:09Une interpellation annoncée ce matin par
02:03:11Gérald Darmanin. Il s'agit
02:03:13d'un Cap-Verdien
02:03:15qui est étranger régulier sur le sol
02:03:17national, qui avait son permis de
02:03:19conduire mais qui avait de nombreux faits
02:03:21de délit routier, notamment de refus d'obtempérer
02:03:23c'est pas la première fois
02:03:25moi je suis heureux qu'il ait été
02:03:27très rapidement interpellé
02:03:29Pour retrouver le fugitif, des gendarmes
02:03:31des départements voisins ont été mobilisés
02:03:33ainsi qu'un hélicoptère
02:03:35Toutes les informations nécessaires ont été
02:03:37partagées avec les autorités italiennes
02:03:39dans l'hypothèse où le conducteur
02:03:41aurait tenté de franchir la frontière
02:03:43Hier, il est aux alentours de 20h40
02:03:45sur l'autoroute A8 à hauteur de Mougins
02:03:47Quand un individu à bord d'une
02:03:49BMW noire refuse un contrôle
02:03:51son véhicule percute violemment
02:03:53un gendarme et prend la fuite
02:03:55La victime, Éric Comine, est
02:03:57étagé de 54 ans, marié
02:03:59et père de deux enfants. Cet adjudant
02:04:01était engagé depuis plus de 30 ans
02:04:03dans la gendarmerie comme sous-officier
02:04:05Le policier Bruno Bartocchetti
02:04:07espère une sanction d'une grande
02:04:09fermeté. J'espère surtout
02:04:11qu'il va répondre d'un acte
02:04:13d'homicide volontaire
02:04:15C'est tout ce que nous espérons parce que ça
02:04:17devient insupportable ces homicides
02:04:19Je ne suis pas magistrat, je ne suis pas
02:04:21procureur, mais j'espère que ça va être qualifié
02:04:23ainsi. C'est insupportable. Et d'ailleurs
02:04:25lorsqu'on parle de refus d'obtempérer
02:04:27en France, ça a une connotation
02:04:29trop douce. Selon le
02:04:31ministère de l'Intérieur, plus de 25 000
02:04:33refus d'obtempérer sont enregistrés
02:04:35en moyenne chaque année
02:04:37On va revenir d'ailleurs à ces chiffres
02:04:39plus précisément avec vous, Adrien
02:04:41Oui, le nombre de refus d'obtempérer
02:04:43est en diminution, mais pas de quoi se régir
02:04:45car les cas s'aggravent
02:04:47sur la période 2016-2023. Près d'un refus
02:04:49d'obtempérer sur cinq concerne un délit
02:04:51aggravé. Mathieu Devez
02:04:53Au cœur de l'actualité, le refus
02:04:55d'obtempérer est défini par le code de la route
02:04:57comme le fait pour tout conducteur
02:04:59d'omettre d'obtempérer à une sommation de
02:05:01s'arrêter émanant d'un fonctionnaire. En moyenne
02:05:03selon le ministère de l'Intérieur,
02:05:05sur la période 2016-2023,
02:05:0725 700 refus d'obtempérer
02:05:09par an ont été enregistrés
02:05:11et ils semblent devenir de plus en plus
02:05:13graves. Près d'un refus d'obtempérer
02:05:15sur cinq est ainsi qualifié de délit aggravé
02:05:17c'est-à-dire qu'il expose directement
02:05:19d'autres personnes à un risque de mort
02:05:21ou d'infirmité. La part de ces délits
02:05:23aggravés est passée de 16% en 2016
02:05:25à 21% en 2023
02:05:27L'année dernière, parmi les 4 900
02:05:29refus d'obtempérer aggravés, 10%
02:05:31ont mis en danger des agents de police
02:05:33ou de gendarmerie. Les statistiques
02:05:35permettent aussi d'esquisser le profil
02:05:37des auteurs. Sur le périmètre de la
02:05:39police nationale, 97%
02:05:41des faits sont commis par des hommes
02:05:43et 75% par des personnes âgées
02:05:45de moins de 30 ans. Un conducteur
02:05:47coupable de refus d'obtempérer
02:05:49risque deux ans d'emprisonnement et
02:05:5115 000 euros d'amende.
02:05:53Et à ce propos, écoutez la réaction
02:05:55de maître Laurent-Franck Liénard. Il s'exprime
02:05:57sur la présomption de légitime défense.
02:05:59Je sais d'expérience que quand
02:06:01on change la loi, les magistrats
02:06:03qui sont chargés de l'appliquer, l'appliquent
02:06:05comme ils le souhaitent.
02:06:07J'ai peur qu'avec une présomption de légitime
02:06:09défense, les policiers
02:06:11et les gendarmes reçoivent un signal
02:06:13qui est un signal
02:06:15de permissibilité sur l'usage
02:06:17de l'arme, l'usage de la force
02:06:19et que cela conduit
02:06:21à un usage plus débridé
02:06:23de la force
02:06:25et des sanctions
02:06:27à terme, à distance
02:06:29très sévères de la part des magistrats.
02:06:31Merci beaucoup Adrien.
02:06:33Ça a été un plaisir cet après-midi.
02:06:35On espère vous retrouver tout au long de la semaine.
02:06:37On vous fidélise
02:06:39vous aussi ainsi que nos invités.
02:06:41Merci d'être resté parmi nous.
02:06:43Pierre-Henri Vauvis, je rappelle que vous êtes
02:06:45avocat à vos côtés.
02:06:47Guillaume Perrault, chroniqueur, journaliste.
02:06:49On est aussi avec Joseph Touvenel, directeur
02:06:51de la rédaction Capitale Sociale.
02:06:53On va parler de toute cette actualité
02:06:55notamment concernant Mougins dans un instant avec vous.
02:06:57Tout à l'heure, on parlera avec Rina Bassis
02:06:59qui nous fait l'amitié de venir en plateau
02:07:01évoquer cette bonne nouvelle,
02:07:03cette libération d'un otage
02:07:05de la bande de Gaza par l'armée israélienne.
02:07:07Ce sera juste après cette actualité
02:07:09qui nous conduit à Mougins, actualité dramatique
02:07:11qui endoie la gendarmerie française.
02:07:13Oui, les refus d'obtempérer tuent.
02:07:15Le conducteur qui a mortellement
02:07:17percuté ce gendarme des Alpes-Maritimes
02:07:19lors d'un contrôle routier a été interpellé
02:07:21la nuit dernière à Cannes où vous vous trouvez
02:07:23Corentin Alonso avec Olivier Gangloff.
02:07:25C'est allé très vite, d'ailleurs
02:07:27Gérald Darmanin a été prompt
02:07:29à communiquer comme il en a
02:07:31l'habitude maintenant ces derniers jours
02:07:33lorsqu'on arrive à interpeller des suspects
02:07:35de premier plan.
02:07:39Oui, le suspect a été rapidement
02:07:41arrêté, il est fait hier soir
02:07:43ce sont déroulés un peu avant
02:07:4521h alors qu'un gendarme effectuait
02:07:47une opération de contrôle routier.
02:07:49Un gendarme de 54 ans
02:07:51a été percuté par un véhicule
02:07:53sur la commune de Mougins
02:07:55à la sortie de l'autoroute A8.
02:07:57La victime, un gendarme qui est officier
02:07:59depuis 30 ans, un adjudant qui était
02:08:01au peloton motorisé de gendarmerie
02:08:03de Mandelieu-la-Napoule depuis 2007.
02:08:05Les secours ont essayé de le
02:08:07réanimer en vain. Il est décédé
02:08:09d'un arrêt cardio-respiratoire.
02:08:11Il était marié et avait
02:08:13deux enfants de 12 et 16 ans.
02:08:15Le suspect a finalement été arrêté
02:08:17rapidement, vous l'avez dit, dans la nuit
02:08:19à 4h05 à Cannes. Il semblait
02:08:21se rendre au commissariat mais il a été arrêté
02:08:23par la gendarmerie qui l'a contrôlé
02:08:25positif à l'alcool. Il est
02:08:27depuis en garde à vue. Il risque la
02:08:29perpétuité. La ville de Cannes a
02:08:31décidé de rendre hommage aux policiers
02:08:33demain à 17h pour honorer
02:08:35sa mémoire. Merci à tous les deux
02:08:37d'avoir été parmi nous cet après-midi.
02:08:39Pierre-Henri Beauvis, je rappelle que vous êtes avocat,
02:08:41vous êtes avocat pénaliste. C'est un délinquant,
02:08:43c'est ce qu'on appelle un délinquant de la route.
02:08:45Mais alors là, la qualification, ce qu'on a vu
02:08:47dans le communiqué de la préfecture, qu'il s'agissait
02:08:49d'un meurtre d'une personne
02:08:51représentant de l'autorité publique,
02:08:53enfin dépositaire de l'autorité publique,
02:08:55ça veut dire homicide volontaire, ça veut dire
02:08:57qu'on passe à un degré supérieur
02:08:59dans le cas d'un procès. Là, il risque
02:09:01très très gros.
02:09:03Après plusieurs
02:09:05injonctions dans sa vie quand même.
02:09:07Cette tragédie
02:09:09reflète un tas de
02:09:11problématiques dont les politiques doivent
02:09:13vraiment se charger. Dans votre reportage,
02:09:15il était fait mention de la peine, par exemple, encourue
02:09:17lorsque quelqu'un commettait
02:09:19ce type
02:09:21de délit, c'est-à-dire
02:09:23un refus d'obtempérer. Deux ans d'emprisonnement,
02:09:2515 000 euros d'amende. À quel moment
02:09:27une peine comme celle-là, c'est-à-dire pas
02:09:29de prison ferme, peut être dissuasive
02:09:31envers des personnes qui
02:09:33évidemment ne sont pas
02:09:35totalement sensibles à l'autorité,
02:09:37sont totalement insensibles. Donc comment cette peine-là
02:09:39peut être dissuasive ? Elle ne l'est pas du tout
02:09:41et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs ce chiffre,
02:09:43certes, est un peu en diminution, mais en réalité
02:09:45c'est en constance depuis à peu près 10 ans.
02:09:47Ça, c'est la première chose.
02:09:49La deuxième chose, là,
02:09:51sur un plan plus politique
02:09:53et juridique, c'est que
02:09:55je ne comprends pas encore comment
02:09:57en 2024, la police et les
02:09:59gendarmes ne bénéficient pas,
02:10:01je rebondis sur ce que disait mon confrère,
02:10:03d'une présomption de légitime défense.
02:10:05Ces personnes-là, qui s'engagent
02:10:07au service des Français, sont là pour servir les Français,
02:10:09pour protéger les Français.
02:10:11D'ailleurs, soit dit en passant,
02:10:13à une autre tragédie qui a eu lieu
02:10:15l'année dernière, il n'y a pas eu
02:10:17spécialement de grands communiqués
02:10:19de la part de nombreuses personnalités,
02:10:21stars politiques, sur la tragédie
02:10:23d'hier. Un père de deux enfants
02:10:25est parti. Lui n'a pas eu le droit
02:10:27à toutes les hommages,
02:10:29les commémorations, voilà.
02:10:31Toutes les stars, etc. Pourtant, cette personne-là
02:10:33était engagée pour servir et protéger
02:10:35les Français. Et donc il faudrait effectivement se poser
02:10:37la question de savoir dans quelle mesure les policiers
02:10:39et les gendarmes pourraient bénéficier de cette légitime
02:10:41défense. Mais vous savez qu'il y a des barres.
02:10:43Certains des avocats,
02:10:45on en parlait cet après-midi avec Sandra Buisson,
02:10:47qui défendent effectivement dans ce genre d'affaires
02:10:49les policiers et les gendarmes,
02:10:51disent attention avec la présomption de légitime défense.
02:10:53On sent qu'il y a une certaine frilosité
02:10:55quand même. Oui, mais présomption de légitime défense
02:10:57ne veut pas dire permis tué, ne veut pas dire
02:10:59qu'on bascule dans le Far West,
02:11:01que les gendarmes et les policiers pourraient sortir
02:11:03leurs armes à tout moment. Il y a d'ailleurs
02:11:05l'IGPN qui reste en place et qui contrôle.
02:11:07Évidemment, à chaque fois qu'un policier ou un gendarme
02:11:09se sert d'une arme, qu'il soit d'ailleurs
02:11:11en état de légitime défense ou non,
02:11:13il y a une enquête qui est ouverte,
02:11:15qui est établie pour voir dans quelles mesures
02:11:17cette arme-là a servi.
02:11:19Mais cette présomption de légitime défense éviterait
02:11:21de basculer
02:11:23dans une présomption de culpabilité
02:11:25dans laquelle se situent toujours les policiers
02:11:27et les gendarmes lorsque les policiers et les gendarmes
02:11:29utilisent leurs armes, notamment dans les refus d'obtempérer.
02:11:31À chaque fois, dans tous les cas de figure,
02:11:33il y a cette présomption de culpabilité,
02:11:35notamment de la part de ces politiques,
02:11:37de la gauche notamment, qui interviennent sur les plateaux télé
02:11:39pour dire que la police tue. Non, la police ne tue pas.
02:11:41Au contraire, là, la police se fait tuer.
02:11:43Très rapidement, est-ce que vous le rejoignez
02:11:45dans son analyse et puis on passera au reste de l'actualité ?
02:11:47Vous vous rendez compte, dans ce débat légitime,
02:11:49utile, indispensable, et on a
02:11:51notamment deux enfants, 12 et 16 ans,
02:11:53qui ont perdu leur père.
02:11:55Mathilde Panot,
02:11:57avant-hier, présidente du groupé
02:11:59Les Filles à l'Assemblée,
02:12:01avance pour un projet de loi traversé
02:12:03contre les violences policières pour interdire
02:12:05les méthodes qui tuent.
02:12:07Quand on a une partie de la classe politique qui en est là...
02:12:09C'est sûr qu'avec ce qui se passe
02:12:11aujourd'hui, ça tombe complètement à côté de la PAC.
02:12:13Vous voyez un peu où on en est ?
02:12:15D'ailleurs, je rappelle que, loi traversée,
02:12:17les gendarmes qui avaient été mis en cause
02:12:19ont été innocentés une première fois,
02:12:21ont été innocentés en appel.
02:12:23Voilà où on en est, par la présidente d'un groupe politique
02:12:25à l'Assemblée nationale, alors que des gendarmes meurent.
02:12:27Merci.
02:12:29Juste un point...
02:12:31Sur cette peine dissuasive,
02:12:33je regardais tout à l'heure
02:12:35sur le réseau, il y avait beaucoup qui se demandaient
02:12:37pourquoi cette personne-là était en liberté
02:12:39et n'était pas emprisonnée. A chaque fois,
02:12:41sur ces refus d'emprisonnement tempéré,
02:12:43comme la peine est plafonnée à deux ans,
02:12:45personne ne va en prison. Il faut bien que les gens le sachent.
02:12:47Personne ne va en prison. Ils bénéficient du sursis.
02:12:49Sursis, vous repartez
02:12:51en liberté, effectivement, si vous recommettez
02:12:53un délit, là vous allez en prison,
02:12:55la période pendant laquelle vous avez été condamné...
02:12:57C'est pas de nature à remettre automatiquement dans le droit chemin.
02:12:59Mais, exactement...
02:13:01Evidemment, ce n'est pas dissuasif.
02:13:03Et ça aboutit à un drame. Merci beaucoup pour cette
02:13:05analyse. J'aimerais qu'on revienne, évidemment,
02:13:07à l'information principale qu'on commande depuis plus d'une
02:13:09heure et demie, maintenant. C'est la libération
02:13:11de cet otage bédouin
02:13:13du sud d'Israël, qui a été récupéré
02:13:15par Tzal ces dernières heures, dans un tunnel,
02:13:17a priori, dans le sud de la bande de Gaza,
02:13:19dont vous voyez l'image. Cet homme, c'est
02:13:21Qaïd Farhan Al-Kadi. Il a 52 ans
02:13:23et il avait été enlevé, au même titre que les
02:13:25autres otages, le 7 octobre par le Hamas,
02:13:27dans des conditions tout aussi
02:13:29brutales et dramatiques,
02:13:31alors qu'il était vigile dans un
02:13:33kiboutz. On va revenir aux
02:13:35conditions de sa libération, avec
02:13:37Audrey Berto, qui vous résume les faits.
02:13:39Un nouvel otage a été sauvé
02:13:41ce mardi par l'armée israélienne.
02:13:43Qaïd Farhan Al-Kadi,
02:13:4552 ans, est un bédouin du sud d'Israël,
02:13:47enlevé le 7 octobre dans le
02:13:49kiboutz de Maghen, à proximité de
02:13:51la bande de Gaza. Otage
02:13:53depuis, il a été sauvé ce mardi,
02:13:55lors d'une opération complexe dans le sud
02:13:57du territoire palestinien.
02:13:59C'est un Israélien de la ville de Ra'at,
02:14:01il a 52 ans,
02:14:03il a 11 enfants, sa maman a 90 ans,
02:14:05sa santé est actuellement
02:14:07bonne,
02:14:09d'après les premières analyses, il y a toujours encore
02:14:11des analyses qui sont faites dans l'hôpital
02:14:13de Soroka, donc
02:14:15Qaïd Farhan
02:14:17Al-Kadi
02:14:19a donc été
02:14:21libéré dans une opération
02:14:23je dirais extrêmement
02:14:25importante de l'armée israélienne
02:14:27du Shin Bet, dans un
02:14:29tunnel, dans le sud de la bande de Gaza.
02:14:31Pour les familles d'otages,
02:14:33cette libération permet de garder espoir,
02:14:35malgré une attente interminable.
02:14:37Je parle avec beaucoup d'entre eux,
02:14:39c'est beaucoup d'espoir
02:14:41de pouvoir retrouver leur famille,
02:14:43certains
02:14:45se demandent
02:14:47eux-mêmes si leur
02:14:49famille n'a pas été tuée,
02:14:51s'ils doivent récupérer des corps,
02:14:53s'ils doivent faire un deuil,
02:14:55s'ils vont pouvoir les récupérer vivants,
02:14:57on espère tous avec eux d'ailleurs,
02:14:59et c'est une épreuve
02:15:01qui dure depuis bientôt un an.
02:15:03Selon le collectif 7 octobre,
02:15:05108 personnes seraient toujours détenues
02:15:07dans la bande de Gaza.
02:15:09La première réaction après cette libération
02:15:11de Benyamin Netanyahou,
02:15:13le chef du gouvernement israélien que je vous propose d'écouter.
02:15:15Bienvenue à la maison
02:15:17Farhan Al-Kadi,
02:15:19je félicite l'armée israélienne et le Shin Bet
02:15:21pour cette nouvelle opération de sauvetage
02:15:23réussie. Nous travaillons
02:15:25sans relâche pour ramener tous nos otages.
02:15:27Nous procédons principalement
02:15:29de deux façons, par des négociations
02:15:31et par des opérations de sauvetage.
02:15:33Ces deux approches nécessitent
02:15:35notre présence militaire sur le terrain
02:15:37et une pression militaire continue sur le Hamas.
02:15:39Nous continuerons à agir
02:15:41de la sorte jusqu'à ce que nous ramenions tout le monde
02:15:43à la maison.
02:15:45Bonjour Nathalie, ce soir vous êtes
02:15:47notre correspondante sur place, merci
02:15:49d'être avec nous cet après-midi. On sent dans la voix
02:15:51de Benyamin Netanyahou toute la détermination
02:15:53du gouvernement israélien dans cette affaire.
02:15:55Ce qu'il faut comprendre c'est que ce sera peut-être suivi
02:15:57d'autres actions de la sorte. Peut-être aussi
02:15:59que ça veut dire que d'autres otages pourront être libérés
02:16:01dans des conditions à peu près
02:16:03similaires. Qu'en disent les médias
02:16:05israéliens qui, j'imagine, sont en boucle
02:16:07sur cette libération ?
02:16:09C'est bien sûr une très bonne nouvelle
02:16:11qui insuffle un peu d'espoir et d'optimisme.
02:16:13On le sait, les négociations
02:16:15ont eu un accord sur la libération
02:16:17des otages piétines
02:16:19et les familles sont de plus en plus
02:16:21désespérées. Alors Farhan Al-Kaidi
02:16:23est un père de 11
02:16:25enfants, il a été secouru vivant
02:16:27donc c'est vraiment une bonne nouvelle
02:16:29puisque dernièrement ce sont des corps
02:16:31qui ont été récupérés.
02:16:33Il a été localisé dans le stade de la banque
02:16:35de Gaza 326 jours
02:16:37après avoir été enlevé le 7 octobre
02:16:39depuis un kiboutz où il travaillait
02:16:41comme gardien. Alors à cette opération
02:16:43plusieurs unités
02:16:45d'aide ont participé ainsi que le
02:16:47Shinbek, le renseignement intérieur
02:16:49israélien. Impossible de donner
02:16:51plus de détails sur le lieu exact
02:16:53où l'ex-otage a été secouru
02:16:55pour des raisons évidentes de sécurité
02:16:57mais on sait que c'était dans un tunnel
02:16:59d'ailleurs on pense que tous les otages
02:17:01qui restent à Gaza sont
02:17:03dans un tunnel, peut-être même
02:17:05à proximité de Yahya Sinoua
02:17:07qui est le chef politique
02:17:09et militaire du Hamas.
02:17:11Son état de santé est satisfaisant
02:17:13C'est l'un des 6 Bédouins
02:17:15qui avaient été enlevés lors de l'attaque du Hamas
02:17:17du 7 octobre. Il est à l'hôpital
02:17:19pour des examens supplémentaires
02:17:21après avoir été interrogé
02:17:23par l'effort de sécurité.
02:17:25Alors Benhamin Netanyahou bien sûr
02:17:27s'est réjoui de cette nouvelle.
02:17:29Le président israélien Isaac Herzog
02:17:31a également salué ce sauvetage
02:17:33il a félicité l'armée
02:17:35et le Shinbek il a parlé d'un moment
02:17:37très joyeux pour l'État d'Israël
02:17:39et pour toute la société israélienne
02:17:41et souhaiter le retour
02:17:43immédiat des otages toujours détruits
02:17:45cruellement à Gaza. De ce retour
02:17:47dépend sans doute
02:17:49la possibilité pour la nation
02:17:51israélienne de passer à la phase
02:17:53de résilience.
02:17:55Le ministre de la Défense Yoav Ganon
02:17:57a déclaré que cette opération
02:17:59s'ajoutait à une série d'opérations
02:18:01qui nous rapprochait de la réalisation
02:18:03de tous les objectifs de la guerre
02:18:05alors rappelons ces objectifs, le retour des otages
02:18:07et l'éradication du Hamas
02:18:09alors cela veut-il dire qu'il y a d'autres
02:18:11otages qui ont déjà été localisés
02:18:13et qui pourraient bientôt être sauvés
02:18:15un cas qui est le huitième otage
02:18:17à avoir été secouru vivant de la bande de Gaza
02:18:19depuis le début de la guerre
02:18:21108 autres sont toujours
02:18:23en captivité dont deux français
02:18:25un tiers au moins ne serait plus en vie.
02:18:27Merci beaucoup
02:18:29Nathalie pour toutes ces précisions
02:18:31je crois que c'était en effet assez complet
02:18:33correspondance en direct de Tel Aviv
02:18:35pour nous cet après-midi et on a la chance aussi
02:18:37d'avoir Ina Bassist en notre compagnie
02:18:39qui est journaliste, correspondante de radio
02:18:41correspondante pour des médias américains également
02:18:43je crois que c'est la phrase clé
02:18:45chaque libération nous rapproche
02:18:47de la fin
02:18:49des opérations militaires
02:18:51c'est la condition sine qua non
02:18:53aujourd'hui on a senti toute la détermination d'Abenyamin et Tania Hou
02:18:55Oui
02:18:57d'une façon c'est vrai mais de l'autre
02:18:59côté il faut quand même préciser
02:19:01que peu d'otages étaient libérés
02:19:03via des opérations militaires
02:19:05la plupart des otages
02:19:07qui étaient libérés
02:19:09c'était à la première vague
02:19:11le mois de novembre
02:19:13où il y avait cet accord avec le Hamas
02:19:15ça, ça a amené
02:19:17à la libération de plus d'otages
02:19:19qu'on a vu des otages libérés
02:19:21par TSAL
02:19:23malheureusement c'est ça la situation
02:19:25et les sentiments de la plupart
02:19:27des familles des otages
02:19:29correspondent à cette réalité
02:19:31qu'il faut absolument arriver
02:19:33à un accord qui va garantir
02:19:35le retour de tous les otages
02:19:37vivants et ceux qui ne sont pas vivants
02:19:39Si on compte bien, il y a 108
02:19:41manquants à l'appel
02:19:43dont sans doute une trentaine
02:19:45ça ce sont les estimations mais difficile d'en savoir beaucoup plus
02:19:47qui pourraient être morts
02:19:49ça veut dire que pour aller récupérer 70 otages
02:19:51individuellement ça serait un processus
02:19:53beaucoup trop long, il faudrait passer à la phase 2
02:19:55effectivement qui passe par les négociations
02:19:57Oui absolument
02:19:59je crois que c'est ça, c'est ce que les familles des otages
02:20:01réclament, les familles des otages
02:20:03bien sûr, tous les peuples israéliens
02:20:05se réjouissent énormément aujourd'hui
02:20:07à la libération de Farhan al-Qadhi
02:20:09via une opération militaire
02:20:11mais on est aussi réaliste
02:20:13la réalité est que
02:20:15ça sera très très compliqué
02:20:17presque peut-être impossible
02:20:19de les ramener tous
02:20:21de cette façon, surtout que
02:20:23on est bien conscient
02:20:25qu'Yahya Sinwar très probablement
02:20:27s'entoure de moins
02:20:29d'otages comme bouclier humain
02:20:31pour se protéger
02:20:33et là s'il y aura une opération
02:20:35d'Etzal pour essayer de tuer
02:20:37Yahya Sinwar
02:20:39on risque aussi de mettre en péril la vie de ces otages
02:20:41Nathalie
02:20:43nous disait, notre correspondante
02:20:45qu'à priori beaucoup de ces otages
02:20:47ont transité par les tunnels
02:20:49c'est aussi le sentiment ou les informations
02:20:51qui vous sont parvenues en tant que journaliste
02:20:53que la plupart du temps
02:20:55c'est vers les tunnels qu'il faut se diriger pour tenter
02:20:57de les retrouver ou d'avoir un espoir de les retrouver
02:20:59on a vu plusieurs cas
02:21:01parce qu'il y avait justement
02:21:03l'heure passée, il y avait
02:21:05Julien Balloul qui a mentionné
02:21:07la libération des deux Israéliens
02:21:09d'origine argentine
02:21:11tous les deux étaient dans un appartement
02:21:13ils n'étaient pas dans un tunnel
02:21:15donc on ne peut pas faire une généralisation
02:21:17je pense
02:21:19bien sûr
02:21:21on peut s'imaginer que
02:21:23si ces otages se trouvent maintenant dans le sud de la bande de Gaza
02:21:25s'ils étaient kidnappés
02:21:27plutôt vers le nord
02:21:29le nord-est
02:21:31il est très probable qu'ils ont transité à un moment ou un autre
02:21:33par des tunnels
02:21:35parce qu'il faut quand même parcourir cette distance
02:21:37mais c'est difficile à savoir
02:21:39si c'était vraiment le cas de tout le monde
02:21:41réaction peut-être Guillaume
02:21:43aussi sur la suite des choses
02:21:45il y aura encore des opérations militaires
02:21:47je pense que là ça ne fait aucun doute
02:21:49l'idée c'est aussi concomitamment
02:21:51de détruire la capacité de frappe du Hamas
02:21:53avec un certain succès
02:21:55c'est ce que rappelait d'ailleurs Julien Balloul
02:21:57mais pas complètement puisqu'ils ont encore la possibilité
02:21:59d'envoyer quelques roquettes sporadiques
02:22:01oui autant qu'on puisse en juger
02:22:03la capacité d'action du Hamas a été
02:22:05très affaiblie au prix d'une dégradation
02:22:07de l'image internationale d'Israël
02:22:09très forte puisqu'il y a un coût politique
02:22:11énorme pour l'état hébreu en termes d'image
02:22:13il y a le problème géopolitique
02:22:15général évidemment
02:22:17derrière cette affaire des otages
02:22:19ce que l'on peut ajouter c'est que les deux camps
02:22:21ont moins de succès
02:22:23à afficher avant le 7 octobre
02:22:25il va y avoir une guerre de communication
02:22:27entre les deux parties
02:22:29pour le premier anniversaire de ce triste pogrom
02:22:31et donc les deux camps
02:22:33pour le moment s'acharnent
02:22:35à obtenir des succès
02:22:37et à faire valoir
02:22:39devant les médias
02:22:41c'est évidemment une guerre de communication qui se joue devant nous aussi
02:22:43alors on rappelle aussi
02:22:45que cet homme, que c'est à lui
02:22:47qu'on s'intéresse aujourd'hui
02:22:49les Bédouins, je crois que c'est important
02:22:51ceux qui nous rejoignent à l'instant
02:22:53ne le savent pas forcément, ils occupent une place
02:22:55à part dans la société israélienne
02:22:57mais tout en ayant leur part
02:22:59dans la société israélienne
02:23:01tout à fait, je crois
02:23:03d'abord la libération
02:23:05aujourd'hui de Farhan al-Radi
02:23:07ça nous montre
02:23:09en fait cette alliance
02:23:11entre les peuples
02:23:13israéliens, les peuples juifs
02:23:15et la communauté bédouine
02:23:17et le sort
02:23:19de ces deux communautés
02:23:21intimement liées
02:23:23il y a pas mal de Bédouins
02:23:25israéliens qui servent
02:23:27dans l'armée israélienne
02:23:29et notamment dans des rôles
02:23:31justement de
02:23:33renseignement sur le terrain
02:23:35si on peut expliquer comme ça
02:23:37donc ils ont joué pendant des années
02:23:39des rôles extrêmement importants dans l'armée israélienne
02:23:41et dans la protection
02:23:43en fait de l'État hébreu
02:23:45de l'autre côté, il faut aussi avouer
02:23:47qu'il y a une certaine amertume
02:23:49chez une partie de
02:23:51cette société qui a l'impression
02:23:53que leur devoirement
02:23:55vis-à-vis la sécurité
02:23:57d'Israël n'est pas assez apprécié
02:23:59qu'il y a encore des villages qui sont
02:24:01pas reconnus, qui sont pas connectés à l'eau
02:24:03qui sont pas connectés à l'électricité
02:24:05où les enfants doivent marcher
02:24:07des kilomètres pour arriver
02:24:09à l'école
02:24:11donc là il y a un sentiment comme si
02:24:13cette alliance n'est pas assez reconnue
02:24:15et ça c'est quelque chose qui doit changer
02:24:17justement. Oui, pour les désenclaver
02:24:19des campements dans lesquels
02:24:21ils se sont installés
02:24:23depuis des dizaines
02:24:25et des dizaines d'années de manière ancestrale
02:24:27peut-être un mot de... je ne sais pas
02:24:29lequel des deux veut réagir entre Pierre-Henri et
02:24:31Joseph, il nous reste à peu près 40 secondes
02:24:33Juste dire que
02:24:35Rimebassiste a raison, il faut pousser
02:24:37la négociation mais comment négocier
02:24:39avec des gens qui sont des terroristes
02:24:41c'est-à-dire pour qui tous les moyens sont bons
02:24:43et ils l'ont prouvé, c'est là où
02:24:45le gouvernement israélien est coincé. C'est le rôle des
02:24:47médiateurs aussi, notamment vous en avez parlé
02:24:49Américain, Qatari, pour
02:24:51essayer de parvenir à un accord parce qu'à mon avis
02:24:53ce genre de miracle-là ne va pas se reproduire
02:24:55plusieurs fois, en tout cas il ne faut pas compter dessus. On aura du mal
02:24:57à avoir 70 autres otages de la sorte
02:24:59Merci à tous d'avoir participé à cette
02:25:01émission, on vous laisse sur cette
02:25:03heureuse nouvelle et c'est une actualité
02:25:05que vous continuerez de commenter avec
02:25:07Laurence Ferrari et ses invités dans un instant
02:25:09C'était le rendez-vous de Punchline et quant à moi
02:25:11je vous dis à demain dès 14h
02:25:13pour une nouvelle édition de 180 millions d'infos
02:25:15excellente fin d'après-midi sur notre antenne

Recommandée