La grande interview : Sylvain Maillard

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Le député Ensemble et président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard était l’invité de #LaGrandeInterview de Florian Tardif dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:00Bonjour Sylvain Maillard, député d'Ensemble de Paris et président du groupe Renaissance de la Capitale.
00:05Est-ce que vous voyez la lumière ce matin ?
00:07Je parle de la lumière au bout du tunnel, ce tunnel interminable dans lequel vous a propulsé le président de la République au soir de la dissolution.
00:13On attend évidemment la nomination d'un premier ministre d'un gouvernement, le président conclut.
00:18Ça fait cinq semaines que vous dites ça.
00:19C'est vrai, mais alors revenons en arrière.
00:21On a accueilli les Jeux Olympiques, c'est un énorme succès.
00:24Je crois que c'était largement reconnu, ceux qui l'ont vécu, ceux qui l'ont regardé, et c'était un moment très fort.
00:29Il est assez logique d'avoir l'équipe qui a mis en place, je pense Gérald Darmanin, Emilio Deacastera, tous ceux qui ont accompagné...
00:36On aurait pu faire ça avec un nouveau premier ministre.
00:38Avec Gabriel Attal, d'accompagner les Jeux Olympiques, de faire en sorte que ça se passe bien, dans la continuité de tout ce qui a travaillé.
00:48Je salue d'ailleurs le travail de Laurent Nunez aussi, le préfet de police.
00:51Ça a été un beau succès.
00:53Le président consulte, vous l'avez pu le voir.
00:57Est-ce qu'il ne procrastine pas ce matin ?
01:00C'est difficile, la situation est compliquée, parce que chacun joue un rôle.
01:04La gauche a décidé de se... Malgré le fait qu'ils savent très bien que Lucie Castex ne sera jamais nommée.
01:11Ils ont décidé de faire un jeu politique, c'est-à-dire de refuser de construire une majorité qui puisse gouverner la France.
01:17Eux vous accusent ce matin de mépriser les électeurs. Est-ce que vous méprisez leurs électeurs de gauche ?
01:22Mais leurs électeurs ont envoyé 193 députés, ce n'est pas une majorité.
01:26Pour construire une majorité, il faut 289 députés, ou bien une majorité relative, 250 environ.
01:33Il faut trouver cette majorité.
01:34Mais c'est au président de la République ou au futur Premier ministre de trouver cette majorité parlementaire ?
01:38On a l'impression un tout petit peu, en lisant le communiqué de l'Élysée, que c'est le président de la République qui cherche une majorité parlementaire.
01:45Le président de la République, il cherche un Premier ministre qui est capable de construire une majorité et qui ne sera pas censuré le lendemain.
01:52La difficulté, elle est là, c'est-à-dire de trouver quelqu'un qui est capable de...
01:55Bernard Cazeneuve, par exemple ?
01:57Pourquoi pas ? Ce n'est pas moi qui vais lancer des noms, vous avez beaucoup plus de noms que moi.
02:02En tout cas, ce qu'il faut, c'est quelqu'un qui puisse construire une majorité.
02:06Nous, nous proposons, nous avons fait un pacte d'action, les députés Ensemble pour la République, un pacte d'action qui propose,
02:13des LR jusqu'aux socialistes, de construire une majorité alternative.
02:17Un peu plus de 280 députés qui nous permettent d'asseoir un gouvernement pour les trois prochaines années, pour les Français,
02:25parce que les Français, ce qu'ils nous demandent, c'est de l'action, ils ne nous demandent pas de nous regarder ou de faire un jeu de casting.
02:31Mais il faut prendre un peu de temps.
02:32Le président prend du temps pour trouver la personne qui est capable de construire ce gouvernement.
02:36Beaucoup de temps.
02:37Ces décisions...
02:38Juste une chose, en Allemagne, cette culture du compromis, en Allemagne, c'est quatre mois.
02:44Olaf Scholz, il a mis quatre mois à être nommé, en tout cas de pouvoir construire son gouvernement pour avoir un projet de...
02:49Donc vous voyez, ça fait quelques semaines.
02:50Lorsqu'on se regarde, on se désole, lorsqu'on se compare, on se console.
02:53Ces décisions d'Emmanuel Macron de ne pas nommer Lucie Castel a provoqué l'ire des responsables de gauche.
02:59Manuel Bompard a dénoncé un coup de force antidémocratique, je le cite, inacceptable.
03:03Fabien Roussel appelle à des mobilisations dans la rue.
03:06N'êtes-vous finalement pas le meilleur carburant aujourd'hui de vos opposants ?
03:10En fait, ce qui est extraordinaire avec le Front populaire, c'est que c'est un spectacle permanent.
03:13Moi, qui suis un député de Paris, j'ai l'impression de vivre dans un théâtre permanent.
03:17Tous les jours, ils vous inventent une nouvelle formule, une nouvelle dépêche AFP, ce qu'ils veulent...
03:24La destitution, par exemple.
03:25Par exemple. Ils veulent occuper le terrain en permanence.
03:28Je le redis, vous savez, la politique, c'est aussi de l'arithmétique.
03:32Ils sont 193 députés.
03:34Si le projet du Front populaire arrive au pouvoir, si des ministres LFI arrivent au pouvoir,
03:40le lendemain, nous les censurons et le Premier ministre tombe.
03:43Et vous êtes combien de députés, vous ?
03:45Nous sommes 99 députés dans mon groupe, et donc il nous faut construire 163 pour des députés du Bloc central.
03:55Mais nous l'avons toujours dit, nous proposons, et ce qu'a proposé Gabriel Attal,
03:58c'est que nous proposons que le Premier ministre ne vienne pas de nos rangs.
04:02Nous sommes ouverts, on comprend qu'il faut être un compromis.
04:04Ça ne peut pas être que nos propositions qui soient mises en place par un nouveau gouvernement, évidemment.
04:09Mais nous, ce que nous demandons, c'est que les socialistes fassent pareil.
04:12À un moment, le projet du Nouveau Front populaire fera en sorte que la France tombe,
04:17enfin, la faillite directe, l'augmentation des impôts.
04:21En tout cas, j'appelle à ce que les socialistes soient raisonnables
04:24en disant que leurs électeurs leur envoyaient un message.
04:27Et ce message, c'est aussi de porter des mesures.
04:29Et porter ces mesures, il faut être au gouvernement.
04:31La France insoumise, le Rassemblement national,
04:33vous avez évoqué ces nouvelles consultations d'Emmanuel Macron.
04:35Éric Ciotti ne sont pas conviés à l'Élysée pour ces nouvelles consultations.
04:39Ils ne font pas partie aujourd'hui de l'arc républicain.
04:42Ce n'est pas à moi de décider.
04:43Moi, en tout cas, en tant qu'ancien président de groupe,
04:46je ne travaille ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise.
04:52Pourquoi je vous pose cette question ?
04:53Simplement parce que Gabriel Attal, vous l'avez cité tout à l'heure,
04:55ancien Premier ministre, Premier ministre démissionnaire,
04:58expliquait en février dernier que l'arc républicain, c'était l'hémicycle.
05:02Est-ce qu'il avait tort à cette époque ?
05:04En fait, il y a deux réalités différentes.
05:07Quand vous êtes à l'Assemblée nationale,
05:10la position qui avait pris mon groupe Renaissance,
05:12c'est de dire que nous ne travaillons jamais
05:14ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise.
05:17C'était le choix que nous avons fait.
05:18C'est-à-dire que nous ne travaillons pas concrètement avec eux.
05:21Et donc, nous restons là-dessus.
05:22La position qui a été tenue par Ensemble pour la République,
05:25notre nouveau groupe depuis les élections...
05:27Donc, il peut y avoir des divergences de vues entre le Premier ministre,
05:30le président du groupe à l'Assemblée nationale ?
05:31Non, mais j'ai toujours entendu Gabriel Attal,
05:33qui préside maintenant notre groupe, dire la même chose.
05:36C'est-à-dire que notre groupe s'est prononcé dès le début
05:39de la nouvelle mandature en disant que nous ne travaillons
05:41ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise
05:44parce qu'ils ne font pas partie de l'arc républicain.
05:46Est-ce que vous plaidez pour une prise de parole du président de la République
05:48pour qu'il puisse expliquer justement aux Français l'état de la situation,
05:53qu'il puisse peut-être présenter un nouveau Premier ministre ?
05:56D'abord, il communique régulièrement.
05:58Il y a encore un communiqué de l'Élysée hier soir
06:00qui fait le point sur ses premières consultations
06:04et puis annonce une succession de nouvelles consultations dès ce jour
06:10pour trouver le Premier ministre.
06:11Je pense qu'il y a une vraie transparence de la part du président de la République
06:14sur les discussions qu'il peut avoir,
06:17mais aussi montrer les vraies difficultés
06:20parce que je pense que certains n'ont pas compris
06:23la situation dans laquelle nous sommes
06:24et au fond sont un peu hors sol.
06:27On a une rentrée qui va être compliquée,
06:29avec une rentrée économique très compliquée,
06:31un budget à faire et là, on entend parler de distribution massive.
06:38Bien sûr, obligatoirement, il y aura un budget.
06:40Quoi qu'il arrive.
06:41Obligatoirement.
06:42Et donc, il faut qu'on trouve un budget qui permette,
06:44non seulement de ne pas augmenter les impôts,
06:47mais aussi de faire une relance économique importante.
06:52On en a besoin.
06:52Nos entreprises, pour une partie d'entre elles,
06:54commencent à être en difficulté.
06:56Vous savez, Sylvain Maillard a été le président de Groupe Renaissance
06:58à l'Assemblée nationale.
06:59Comment voyez-vous l'avenir du parti dans les prochaines semaines,
07:02compte tenu, justement, de ce qui se passe dans notre pays ?
07:05Qui peut légitimement en reprendre la tête ?
07:08La semaine dernière, Elisabeth Borne, ancienne première ministre,
07:10s'est dite candidate pour en prendre la présidence à l'automne.
07:13Est-ce que vous pourriez très bien vous ranger derrière cette candidature ?
07:16Je pense que c'est une candidature extrêmement solide.
07:18Et d'ailleurs, c'est ce que j'ai dit à Elisabeth Borne.
07:19Plus solide que celle de Gabriel Attal ?
07:20Non, ce sont des candidatures.
07:22D'abord, Gabriel Attal ne s'est pas prononcé.
07:25Et c'est le président de notre groupe.
07:27Président du groupe, j'ai eu cette responsabilité.
07:29C'est vraiment un job à plein temps.
07:31Donc, il ne peut pas faire les deux.
07:32C'est ce que défend Elisabeth Borne.
07:34Je pense que c'est extrêmement compliqué pour deux raisons.
07:36D'abord, évidemment, d'un point de vue de temps,
07:38mais aussi d'un point de vue de ce que va devenir notre parti.
07:41Le parti ne sera plus forcément ce qu'il a été auparavant.
07:44Auparavant, il accompagnait une action gouvernementale.
07:47Ce ne sera plus le cas.
07:48Il faut que dans ce parti, dans le parti Renaissance,
07:51nous puissions avoir des vraies discussions de fond,
07:54de travail programmatique pour la suite.
07:57Peut-être même des courants à l'intérieur de ce parti.
07:59Il va falloir l'organiser.
08:01Il va falloir le transformer.
08:02Et pour ça, je crois qu'on a besoin d'une personne
08:04qui a de l'expérience, qui a de l'autorité.
08:06Elisabeth Borne me semble une excellente candidate
08:09et qui va pouvoir faire vivre en son sein, au fond,
08:14les nouvelles idées qu'il va falloir porter.
08:17Ensuite, il y a un travail à l'Assemblée nationale.
08:19Gabriel Attal est notre président de groupe.
08:23Je crois qu'il va être extrêmement pris
08:25parce que le travail va être dur, va être intense.
08:30Je pense qu'il faut trouver de la place pour tout le monde,
08:33mais aussi dans cette nouvelle configuration du parti,
08:36qui va être forcément une nouvelle page à écrire.
08:38Et on comprend que vous soutenez donc la candidature
08:40d'Elisabeth Borne ce matin sur CNews et sur Europe 1.
08:43Cette nuit, le chauffard ayant percuté mortellement
08:45un gendarme lors d'un refus d'obtempérer a été arrêté.
08:48Les refus d'obtempérer dans notre pays,
08:50ce sont autour de 26 000 par an, soit quasiment un
08:53toutes les 30 minutes.
08:54Comment y remédier ? Est-ce que la police en France
08:57ne fait plus peur, Sylvain Maillard ?
09:00Excusez-moi peut-être du terme, d'ailleurs.
09:01Une pensée pour ce gendarme, pour sa famille, pour ses enfants,
09:07qui sont plongés évidemment dans une douleur
09:11extrêmement intense.
09:12Et je voudrais d'abord penser à eux, dire que nos gendarmes,
09:15le travail des gendarmes, des policiers est extrêmement
09:17difficile au quotidien.
09:19Ils trouvent toujours être le défenseur de leur travail
09:22et qu'il faut évidemment les respecter.
09:24Vous l'avez dit, ce chiffre est effrayant.
09:2630, toutes les 30 minutes, il y a un refus d'obtempérer.
09:29C'est-à-dire qu'on ne respecte pas suffisamment
09:32les policiers ou les gendarmes.
09:35Moi, je dis toujours...
09:35Mais pourquoi ?
09:36Il y a beaucoup de raisons.
09:39Dans ce cas précis, on aura des informations.
09:41Il y a d'abord de plus en plus de stupéfiants et de gens
09:45qui conduisent sous stupéfiants.
09:48C'est pour ça que nous sommes extrêmement durs là-dessus,
09:50en disant qu'il faut être toujours...
09:53Assez dur, compte tenu de ce qui se passe ?
09:55Je crois, en tout cas, on fait le maximum.
09:58Gérald Darmanin, là-dessus, n'a jamais eu la main qui tremblait.
10:02Et nous continuerons.
10:03Nous devons vraiment être extrêmement durs dessus.
10:08Moi, c'est la seule chose que je peux dire, c'est que plus
10:11il y aura de policiers dans la rue, plus il y aura de...
10:13Et on l'a vu encore pendant les Jeux olympiques,
10:15plus il y a de policiers de force de l'ordre dans la rue,
10:17plus la sécurisation est assurée et plus ça amène
10:21de l'apaisement pour chacun d'entre nous.
10:24Donc, moi, je plaide pour qu'il y ait encore plus de policiers,
10:27de gendarmes, de forces de sécurité dans la rue,
10:30parce que je crois que c'est ce dont ont besoin les Français.
10:33Et probablement, ça permettra aussi de faire en sorte que ceux
10:37qui pensent qu'au fond, il y a une impunité générale
10:41sur la voie publique, soient peut-être amenés
10:44à y réfléchir un peu plus.
10:46Le problème peut-être de l'insécurité, d'ailleurs,
10:47dans notre pays, ce n'est pas ce sentiment d'impunité
10:50que peuvent ressentir ces délinquants qui s'adonnent
10:53comme cela à ces refus d'eau tempérée ou autre.
10:56Oui, le sentiment, c'est toujours compliqué
10:58parce que c'est plein de situations...
11:00Sentiments d'impunité.
11:01...différentes. C'est quelque chose aussi qui n'existe pas
11:05qu'en France, qu'on voit aussi dans les autres pays occidentaux.
11:09Il faut être extrêmement dur et il faut amener de l'apaisement.
11:13Moi, je dis, on n'a jamais prononcé autant de peine,
11:15il n'y a jamais autant de gens incarcérés qu'à l'heure actuelle.
11:18On a encore battu un record au mois d'août d'incarcération.
11:22Ce qui est certain, c'est qu'il nous faut plus de juges,
11:25que les décisions soient plus rapides,
11:26qu'on ne peut pas avoir des récidivistes
11:28qui puissent se promener sans avoir été condamnés plus rapidement.
11:33Nous avons, je crois, avancé dessus.
11:35On recrute et on forme beaucoup de magistrats.
11:39Moi-même, à Paris, on a beaucoup plus de magistrats
11:43et de greffiers pour que la justice soit plus rapide.
11:45Il faut encore accélérer.
11:47Hier, sur nos deux antennes, l'écrivain François-Olivier Gisbert
11:50a expliqué que l'antisémitisme était en train de devenir systémique
11:54dans notre pays. Est-ce que vous partagez cette analyse ?
11:56Oui, j'ai présidé le groupe d'études sur l'antisémitisme pendant cinq ans.
12:01J'ai porté une résolution qui dit que l'antisionisme
12:04est une forme d'antisémitisme.
12:06J'ai toujours travaillé dessus.
12:09Ce soit un sujet, évidemment, qui me semble essentiel.
12:12L'antisémitisme, vous savez, c'est un des cancers de notre société.
12:17C'est-à-dire qu'au fond, le bouc émissaire,
12:20de penser que nos difficultés viennent d'un bouc émissaire.
12:23Et là, en l'occurrence, le bouc émissaire, c'est le juif.
12:26Et donc, au fond, nos concitoyens ne sauraient pas...
12:29Une partie de nos concitoyens saurait notre problème.
12:31Donc, combattre l'antisémitisme, c'est la base de la République.
12:34Donc, il ne faut être intransigeant.
12:36Nous le sommes. Nous continuerons à l'être.
12:38Ne jamais laisser prospérer l'antisémitisme.
12:41C'est le début de...
12:43Dans l'histoire de notre histoire, c'est le début du renoncement à la République.
12:47Hier, le Medef faisait sa rentrée.
12:49Vous y étiez, Sylvain Maillard, aux côtés de Bruno Le Maire.
12:51J'y retourne.
12:51Vous y retournez aujourd'hui.
12:53Quelle était la température ?
12:54Selon une information Europe 1, 7 patrons sur 10 craignent que le climat politique actuel,
12:59on en a longuement parlé durant votre grande interview,
13:01n'ait des répercussions négatives sur l'économie au long terme.
13:04Est-ce que ce ne devrait pas être la priorité du président de la République,
13:09du futur gouvernement, de vous à l'Assemblée nationale ?
13:11Mais c'est la priorité.
13:12C'est la priorité ?
13:12C'est la priorité. Je suis d'accord avec vous.
13:14Tout ce que vous venez de dire, je suis d'accord avec vous.
13:16C'est la priorité. Vous savez, il y a un besoin de stabilité.
13:19D'ailleurs, Patrick Martin, le président du Medef, l'a redit.
13:21Il y a besoin de stabilité.
13:23Stabilité dans les normes, stabilité dans les impôts.
13:25De faire en sorte de ne pas revenir sur ce qu'on a pu gagner en gain de productivité,
13:29en baisse du chômage depuis sept ans.
13:32Donc, il faut continuer cet effort et surtout pas déstabiliser nos entreprises.
13:35Quand j'entends les propositions parfois du Front populaire qui sont d'abord
13:39infinançables, d'augmenter les impôts, d'augmenter le SMIC,
13:42on adorait dire qu'on augmente au front.
13:44Mais ça veut dire quoi ?
13:45Elles sont infaisables, c'est démagogique.
13:47Vous connaissez beaucoup de patrons qui disent
13:49« Non, en fait, moi, je n'ai pas envie d'augmenter mes salariés.
13:51Alors que j'ai les moyens, je n'ai pas envie d'augmenter mes salariés. »
13:53Quand on est dans un...
13:54Justement, plus le chômage va baisser, plus pour garder vos salariés,
13:57vous aurez besoin de les augmenter.
13:58Donc, nous, ce qu'il faut, sur lequel on doit travailler,
14:00on l'a entendu, évidemment, pendant la campagne,
14:02c'est le pouvoir d'achat.
14:04Mais au-delà de ça, sur les dépenses, le logement, par exemple,
14:07c'est un point extrêmement important.
14:09Les dépenses contraintes.
14:10Et on voit que là-dessus, on doit pouvoir encore agir plus fort.
14:13On a commencé.
14:14Guillaume Casbarian, que je salue, ministre du logement,
14:18très, très dynamique dessus, a lancé plusieurs initiatives.
14:23Il va falloir que ça continue.
14:24Mais on a besoin de travailler là-dessus.
14:25Mais attention à nos entreprises.
14:27Ils envoient ce message.
14:29Très inquiète pour la suite.
14:30Pas d'augmentation d'impôts.
14:32Et puis, une stabilité dans les normes.
14:34Merci beaucoup, Sylvain Maillard.
14:35C'était votre grande interview sur CNews Europe.
14:37Merci à vous.