• il y a 10 mois
Éric Woerth, député Renaissance de l’Oise était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bonjour Eric Wörth, député Renaissance Deloase donc, et vous êtes chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur la décentralisation.
00:09 On va en parler évidemment. Je voulais vous entendre tout d'abord sur ce qui se passe à Mayotte et sur le droit du sol.
00:15 Sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche, le JDD.
00:20 65% des Français sont favorables à la suppression du droit du sol sur l'ensemble du territoire français.
00:27 Pas uniquement à Mayotte, sur l'ensemble du territoire, les deux tiers des Français.
00:30 Et vous, qu'en dites-vous si on vous posait la question ?
00:32 D'abord l'annonce de Gérald Darmanin, il a raison. D'ailleurs il l'a dit en sortant de l'avion.
00:41 Il a raison pour Mayotte ?
00:42 Oui, il a raison pour Mayotte. C'est le sujet aujourd'hui. Je vois bien qu'on tente d'étendre le sujet tout de suite.
00:48 Mais pour moi le sujet d'abord c'est évidemment Mayotte. C'est une île que je connais bien.
00:54 J'y suis allé plusieurs fois il y a quelques années. C'est une île qui a connu une évolution absolument incroyable.
00:59 Et qui est aujourd'hui totalement submergée par l'immigration comorienne et parfois sans doute africaine.
01:10 Donc il faut réagir très vite, très fort. Il faut évidemment faire en sorte que des notions d'attractivité
01:17 comme l'acquisition de la nationalité soient bien plus fermes ou en tout cas traitées différemment par rapport au sol français.
01:26 Sur la suppression du droit du sol au niveau national, vous êtes pour ou vous êtes contre ?
01:30 Moi je ne peux pas répondre comme ça.
01:32 Historiquement il y a une tradition française, beaucoup des grands pays sont en droit du sol.
01:38 Parce que ça permet en vérité d'avoir une acquisition plus automatique de la nationalité.
01:45 La France a changé les choses. On a un droit du sol, on a aussi un peu de droit du sang.
01:50 Quand vous êtes né de parents français à l'étranger, vous êtes français.
01:55 Donc il y a aussi un peu de mixte. Les choses ne sont pas aussi simples que ça.
01:59 C'est pour ça qu'il faut rentrer dans un débat très approfondi.
02:01 Autant pour Mayotte, on ne pouvait pas avoir de débat approfondi sur le sujet.
02:06 C'est évident qu'on ne peut pas accepter que tous les jours il y a des gens qui arrivent,
02:10 qui sont en situation totalement irrégulière, avec des violences que l'on connaît.
02:14 Le gouvernement est en train de bien gérer tout cela, je pense avec efficacité.
02:22 Mais la nationalité, on devait arrêter le processus d'acquisition de la nationalité par le simple droit du sol.
02:29 L'étendre à la France, c'est un débat très profond sur les conditions, sur les conséquences.
02:35 Je vois juste un point. Quand un enfant naît sur le territoire français, et que les parents ne sont pas français,
02:43 ils n'acquièrent pas automatiquement, contrairement à ce qu'on dit, la nationalité.
02:48 Il faut qu'à 18 ans, il l'acquière à partir du moment où il y a des conditions.
02:54 5 ans sur le territoire.
02:55 Des conditions de résidence, 5 ans avant 11 ans ou avant 13 ans. Ce n'est pas du tout automatique.
03:01 On peut aussi réfléchir. Il y avait un amendement dans la loi immigration sur l'idée qu'à partir de ce 18 ans,
03:09 il fallait que la personne demande la nationalité. Alors qu'aujourd'hui, s'il ne la demande pas,
03:14 on vérifie les conditions de présence sur le sol français et la résidence principale pendant plus de 5 ans.
03:20 Et à ce moment-là, il y a une nationalité française qui se fait.
03:24 Peut-être faut-il aller plus loin. Et cet amendement pourrait faire l'objet d'une discussion.
03:29 Il avait d'ailleurs été voté.
03:31 Je pense qu'il est annulé par le Conseil constitutionnel pour des raisons de cavalier.
03:36 Je pense que s'il y avait un débat et si ce débat vaut la peine et si c'est l'intérêt du pays, il faudra avoir ce débat.
03:44 Mais c'est beaucoup trop tôt et le sujet est suffisamment complexe pour prendre beaucoup de temps.
03:48 Pourquoi c'est trop tôt ? On est dedans. La question de l'immigration est…
03:51 Non, non. C'est trop tôt parce qu'on n'y a pas assez réfléchi.
03:53 C'est trop tôt parce que c'est un débat à ce moment-là national.
03:56 Les conditions d'acquisition de la nationalité, c'est un débat dans lequel il faut que tous les Français aient le pour et le contre.
04:02 Le droit du sang, il y a énormément de contre aussi. C'est quelque chose qui n'est pas si simple que cela.
04:09 Donc je pense qu'il faut bien peser les choses.
04:12 Il faut pour Mayotte intervenir immédiatement, ce que fait Gérald Darmanin avec je pense beaucoup de fermeté.
04:19 Il faut le faire. Il faut briser cet élan absolument négatif et quasiment suicidaire pour l'île de Mayotte.
04:30 C'est la France, c'est un département français et les conditions de vie des Français qui vivent là-bas sont intolérables.
04:37 Donc il faut régler cette question.
04:39 Mais si ça résout un problème pour Mayotte, ça ne peut pas résoudre un problème pour certains départements français.
04:42 Non, ce n'est pas du tout comparable. Le taux d'immigration n'a strictement rien à voir.
04:47 Pas partout en France, mais dans certains départements, il y a des gros problèmes d'immigration.
04:50 C'est vrai.
04:51 En Seine-Saint-Denis par exemple. Il y a plusieurs centaines de milliers d'illégaux.
04:54 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème d'immigration en France.
04:55 Évidemment, il y a des problèmes d'immigration en France. D'ailleurs, une loi immigration, c'était bien pour ça.
04:58 Tout le débat qui a eu lieu portait bien là-dessus.
05:00 Donc j'espère que toutes les conditions nouvelles qui sont dans la loi immigration permettront de limiter les flux migratoires.
05:06 Permettront aussi, mais ce n'est pas le seul sujet, ce n'est pas uniquement la limite des flux migratoires.
05:10 C'est aussi l'intégration, on le voit bien, des uns et des autres d'enfants nés de parents d'origine étrangère et qui sont français.
05:20 Pour la plupart, comment on les intègre mieux ? Comment on évite les ghettos ?
05:24 Comment on évite les dérives culturelles ? Voilà, c'est tout le sujet, notamment aussi de l'école.
05:31 Ce n'est pas un sujet uniquement lié à l'acquisition de la nationalité.
05:34 Les Républicains, dont les mesures ont été retoquées par le Conseil constitutionnel sur la loi immigration,
05:39 proposent un référendum d'initiative populaire avec plusieurs mesures sur l'immigration.
05:44 Comment est-ce que vous jugez leur initiative ?
05:46 Non, mais moi, je ne suis pas du tout d'accord avec l'idée d'un référendum sur l'immigration.
05:50 La question d'abord est très compliquée à poser, vous vous rendez compte.
05:55 D'ailleurs, les Républicains, en général, ne proposent jamais aucune question qui soit suffisamment solide.
06:00 Et ce n'est pas un sujet. C'est un sujet qui tournera à ce moment-là au populisme.
06:05 La France, elle a besoin d'immigration parce qu'on a un problème démographique,
06:09 parce que la France a toujours été un pays d'immigration, et on peut le dire sans s'attirer des avenues,
06:14 mais elle a besoin de choisir son immigration, elle a besoin d'intégrer les immigrés.
06:18 C'est un processus qui doit se faire.
06:20 Elle doit être d'une fermeté absolue.
06:22 Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas, l'Ughvert.
06:24 La France doit être d'une fermeté absolue sur les étrangers qui, sur le territoire français, se comportent n'importe comment.
06:32 Donc, il y a beaucoup de mesures qui ont été prises dans la loi qui a été votée il y a quelques mois ou quelques semaines.
06:40 Donc, ce débat, il a eu lieu. Laissons cette loi se faire.
06:43 Vérifions qu'elle est efficace, qu'elle nous permet de réduire les flux et qu'elle nous permet aussi d'expulser les immigrés
06:49 qui n'ont rien à faire sur le territoire français quand ils sont en situation irrégulière et qu'ils ne sont pas régularisés.
06:55 Gérald Darmanin s'en prend dans Ouest-France ce matin aux "beaux esprits parisiens"
07:00 qui sont contre la réforme du droit du sol et qui feraient mieux de voir autre chose que Paris
07:03 et qui feraient mieux de se rendre à Mayotte.
07:05 Qu'est-ce que vous comprenez ? Il s'en prend à la gauche hors sol.
07:08 Oui, il comprend. Il dit ce que je dis.
07:11 On ne peut pas employer des arguments simplistes sur des sujets de cette nature.
07:17 Nous sommes une grande démocratie. Nous sommes un pays ouvert, pas ouvert aux 80.
07:21 Nous sommes un pays ouvert qui regarde le monde et nous avons aussi besoin d'immigration.
07:28 Vous dites qu'on est un pays qui n'est pas ouvert aux 80. Il y a beaucoup de Français qui ne pensent pas comme vous.
07:32 Quand on voit qu'il n'y a que 10% des OQTF qui sont appliqués,
07:35 quand on voit que quelqu'un qui rentre de façon irrégulière est assez rarement expulsé,
07:41 il y a beaucoup de Français qui ne pensent pas comme vous.
07:43 Le problème, c'est qu'on rentre comme dans une ouverture espagnole.
07:47 Je suis comme vous. Je ne veux pas d'un pays qui soit ouvert, mais on ne rentre pas comme dans une ouverture espagnole.
07:54 Il est vrai que les frontières européennes sont compliquées à défendre,
07:59 que les flux d'immigration et que la loi européenne ne facilitent pas toujours les choses.
08:03 C'est pour ça qu'il y a des réformes qui sont en cours de préparation.
08:06 La loi française permettra de ne pas protéger un certain nombre d'immigrés en situation irrégulière,
08:11 qui avaient des outils de protection qui s'étaient formés au fur et à mesure des années,
08:15 qu'ils utilisaient pour ne pas être soumis à une expulsion.
08:19 Et puis des tribunaux qui avaient quand même une manière d'interpréter les choses, souvent un peu à la va-vite.
08:24 Nous avons besoin d'expulser plus d'immigrés aujourd'hui qui n'ont pas leur place en France.
08:31 Simplement, une fois qu'on veut les expulser, il faut quand même les expulser quelque part.
08:35 Et quand le pays d'origine n'en veut pas, ça complique quand même beaucoup les choses.
08:41 Et même si toute la famille Le Pen était à la tête du gouvernement,
08:46 elle aurait bien du mal à le faire, même avec 35 Le Pen au gouvernement.
08:50 Donc elle ne pourrait pas le faire, pour une bonne raison,
08:52 que vous ne mettez pas quelqu'un dans un bateau, comme on disait à une époque,
08:55 et vous l'envoyez dans un pays qui ne veut pas le recevoir.
08:57 Ça ne peut pas se passer comme ça.
08:59 Donc on a besoin d'accords. Le gouvernement en a ouvert beaucoup,
09:02 beaucoup plus qu'auparavant.
09:04 On a besoin de lois extrêmement fortes qui lèvent toutes les impossibilités
09:09 de faire partir un immigré en situation irrégulière et qui a commis des faits de délinquance.
09:16 Il faut laisser les choses aujourd'hui s'installer.
09:19 Mais la fermeté du gouvernement, elle n'est pas attaquable aujourd'hui.
09:23 La grande interview CNews Europe 1 d'Éric Wörth, député Renaissance de l'Oise,
09:27 est chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur la décentralisation.
09:31 Paris décide encore trop de ce qui se passe en région ?
09:33 En tout cas aujourd'hui, je ne sais pas si vous le savez,
09:35 mais dans la Constitution française, c'est la loi suprême de notre pays,
09:39 la République est organisée de façon décentralisée.
09:44 Donc la décentralisation, c'est un élément fort.
09:46 C'est au fond la manière d'exercer le pouvoir.
09:48 Comment j'exerce le pouvoir ? Il y a la verticalité de la Ve République.
09:51 Le président est élu par tous les Français.
09:53 Donc c'est une vision verticale des choses.
09:55 C'est très important et moi j'y suis très attaché.
09:57 Mais il y a aussi toutes les collectivités qui donnent de l'horizontalité,
10:00 c'est-à-dire la proximité aux décisions prises.
10:02 Et ce que souhaiterait le président, qui m'a confié une mission sur le sujet,
10:06 et sur le travail, c'est de réfléchir à une évolution de cette décentralisation
10:10 pour permettre aux collectivités locales, aux villes, aux départements,
10:14 aux régions, aux intercommunalités, de développer plus d'initiatives,
10:19 de prendre plus de pouvoir, d'organiser mieux leurs projets,
10:23 de s'occuper plus puissamment d'économies, de sport, de culture, de logement.
10:28 Ça passe par quoi ?
10:29 Ça passe d'abord par utiliser les lois qui existent,
10:32 elles ne sont souvent pas suffisamment utilisées.
10:34 Ça passe par l'éclaircissement de ce qu'ils font.
10:36 Ça passe aussi par la responsabilité plus forte des élus.
10:39 C'est-à-dire que le citoyen, il sache qui prend la décision.
10:42 Qui prend la décision de construire des logements ?
10:44 Qui prend la décision à un moment donné de réparer la route qui est cabossée
10:48 ou avec plein de trous devant chez vous ?
10:50 Qui prend la responsabilité de ramasser les ordures ménagères ?
10:53 Qui prend la décision de la propreté de l'eau ?
10:55 C'est le fameux millefeuille.
10:57 Il y a l'État, il y a les régions, le département, la Comcom,
11:01 la communauté de communes, ensuite la commune elle-même.
11:04 Non, mais ne rajoutez pas la Comcom et la communauté de communes,
11:07 c'est la même chose.
11:08 Oui, enfin, j'ai la Comcom, traduction, la communauté de communes.
11:11 Il y a une strata.
11:12 Mais enfin, le millefeuille, il a été constitué par la France,
11:14 il est dans la Constitution.
11:15 Et moi, je ne fais pas des colocs, je n'écris pas des livres.
11:19 On peut toujours le faire, mais ça ne passera pas.
11:21 La suppression d'une feuille, elle est extrêmement difficile,
11:24 vu que si vous supprimez une région, un département ou une commune,
11:28 évidemment, ce sera la guerre dans le pays, ça n'en vaut pas la peine.
11:32 La seule question qui pose, c'est l'efficacité des choses.
11:35 Comment on fait pour avoir la politique la plus efficace possible ?
11:37 Il faut la rapprocher du citoyen, donc il faut que les régions,
11:39 les départements, les communes coopèrent mieux ensemble.
11:43 Il faut que les compétences soient mieux réparties
11:47 entre les différents échelons de collectivités locales.
11:51 Il faut que dans la collaboration avec l'État,
11:53 les choses soient aussi claires que l'État.
11:56 L'État, il a la compétence de sa compétence.
11:58 On est dans un État unitaire, on n'est pas dans un État fédéral.
12:02 Donc l'État, il doit garantir l'égalité des citoyens,
12:06 il doit prendre les décisions qui relèvent de lui
12:09 et laisser plus de liberté aux collectivités.
12:12 On dit dans la Constitution que les collectivités locales,
12:14 elles ont une liberté d'administration.
12:17 On dit qu'elles ont une autonomie financière.
12:19 Aujourd'hui, elles contestent ces faits.
12:21 Il y a des polémiques.
12:22 Ces polémiques, elles sont inutiles.
12:24 Elles font perdre du temps à la nation.
12:26 Il faut essayer de passer du temps des polémiques
12:28 à un temps de l'action.
12:29 Il faut revenir au cumul des mandats,
12:31 maire et député, maire et sénateur.
12:33 En tout cas, moi j'y serais favorable.
12:34 C'est une bêtise, pour être poli.
12:36 Oui, je pense que c'est une bêtise.
12:37 D'ailleurs, l'auteur de cela, François Hollande,
12:39 le président Hollande a reconnu que c'était une bêtise.
12:41 C'est assez bizarre de dire qu'un député
12:43 qui doit légiférer pour tous les Français,
12:45 il a l'interdiction d'être maire,
12:47 c'est-à-dire d'être à la plus grande proximité des Français.
12:50 Il y a un petit problème là-dedans.
12:53 Maintenant, pour l'instant, c'est mon opinion.
12:55 Ça créera sans doute débat, là aussi,
12:59 mais c'est un bon débat.
13:01 Et je pense que les assemblées,
13:02 notamment l'Assemblée nationale et le Sénat,
13:04 en sortiraient renforcées
13:06 si on rétablissait ce cumul des mandats.
13:08 Nicole Belloubet, elle a effectué sa première visite...
13:10 D'ailleurs, c'est un très mauvais terme,
13:11 "cumul des mandats",
13:12 parce que le "cumul", ça fait "cumular",
13:14 donc c'est extrêmement négatif.
13:16 Ça veut dire juste pouvoir être maire
13:18 et pouvoir être député.
13:21 Aujourd'hui, vous ne pouvez même pas être maire adjoint
13:23 d'une toute petite commune et député.
13:25 Vous pouvez être député et conseiller régional
13:27 d'Île-de-France ou des Hauts-de-France,
13:28 c'est-à-dire d'une grande région.
13:30 Ça ne marche pas.
13:31 C'est des incohérences totales.
13:33 Éric Wörth, Nicole Belloubet a effectué sa première visite
13:35 en tant que ministre de l'Éducation,
13:37 hier, elle a déclaré...
13:39 "Je ne suis pas Papendiaye."
13:40 Comment est-ce que vous avez compris
13:41 cette déclaration de la ministre ?
13:43 Qu'elle n'était pas Papendiaye,
13:45 ça je pensais que vous le saviez,
13:46 c'était certain.
13:48 Mais c'est un message politique.
13:50 Ça veut dire que Papendiaye a plutôt donné le sentiment
13:52 d'être dans une forme d'attentisme.
13:54 C'est quelqu'un...
13:55 De laxisme ?
13:56 D'attentisme, je ne sais pas.
13:58 En tout cas, ça n'a pas marché.
14:00 Le président de la République
14:02 ne l'a pas reconduit dans ce ministère.
14:06 Je pense que Nicole Belloubet,
14:08 elle se situe dans la feuille de route
14:09 du président de la République
14:10 et du Premier ministre.
14:12 Faire de l'école, alors pas la douzième priorité,
14:14 la priorité absolue,
14:16 pour mille raisons.
14:18 Nous avons besoin aujourd'hui
14:20 de mieux former les jeunes Français,
14:22 de mieux les former à la citoyenneté,
14:24 de mieux les former à la culture générale,
14:26 de les amener vers des métiers,
14:28 d'entrer aussi, de faire entrer par l'école,
14:30 la culture de la démocratie,
14:32 la culture du respect de l'autre,
14:34 la culture des droits de l'homme.
14:36 Tous ces sujets sont absolument fondamentaux.
14:39 Ça, c'est évident, apprendre à lire.
14:41 Oui, c'est évident, mais ce n'est pas le cas.
14:43 Non, vous avez raison, mais pas que ça.
14:45 Et donc, on a besoin,
14:47 avec l'ensemble du corps enseignant
14:48 et du personnel de l'éducation,
14:50 de faire d'énormes progrès.
14:51 On voit bien qu'on n'est pas bien classé.
14:53 Et le classement n'apporterait peu
14:55 si on avait une bonne qualité d'enseignement.
14:57 Aujourd'hui, il y a beaucoup de progrès
14:58 qui doivent être faits.
14:59 Et je pense que chacun,
15:00 tout le monde est prêt à les faire.
15:02 Tout le monde est prêt à les faire.
15:03 Il faut juste considérer
15:04 que c'est une priorité absolue.
15:05 Et les priorités absolues,
15:06 ce n'est pas des priorités de six mois.
15:08 Les priorités absolues,
15:09 ce sont des priorités pendant des années,
15:10 des années, des années,
15:11 dans lesquelles on va remonter.
15:13 Le fait qu'il y ait des classes de niveau,
15:14 comme l'a dit Gabriel Attal,
15:16 par exemple dans les collèges
15:19 ou dans les écoles primaires,
15:23 c'est évidemment fondamental
15:25 de faire en sorte qu'aucun Français
15:27 ou jeune Français
15:29 ne soit laissé au bord du chemin
15:30 quand il a besoin d'être aidé plus que les autres
15:32 pour aboutir au niveau nécessaire.
15:34 Il faut l'aider plus que les autres.
15:36 Jordan Bardella est à 30%
15:38 dans les sondages aux européennes
15:39 de juin prochain.
15:40 Renaissance n'a toujours pas de candidat.
15:42 C'est de nature à vous inquiéter ?
15:43 Ecoutez-le, je crois que Renaissance
15:44 aura un candidat dans le mois qui vient.
15:46 Et puis la campagne n'a pas commencé,
15:48 donc les sondages ne veulent strictement rien dire
15:50 à ce stade.
15:51 C'était la grande interview d'Eric Wörth,
15:53 député Renaissance de l'Oise,
15:55 chargée par Emmanuel Macron
15:57 d'une mission sur la décentralisation.
15:59 Merci Eric Wörth d'être venu ce matin
16:01 sur CNews et sur Europe.
16:03 Bonne journée.
16:04 (Générique)

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