Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent des accusations d'Harmonie Comyn suite à la mort de son mari gendarme, l'adjudant Éric Comyn, dans la ville de Mougins. Il a été percuté par un Cap-verdien en situation régulière qui avait commis par le passé de nombreux délits routiers, dont des refus d’obtempérer.
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00:00Merci d'être avec nous sur Europe 1. Il est 16h03, on est en direct, bien entendu, donc on marche sur la tête.
00:05Et aujourd'hui, je voudrais démarrer très vite cette émission.
00:08Cette émission avec ce drame qui a bouleversé toute la France,
00:11la mort du gendarme Éric Comines de 54 ans lors d'un refus d'obtempérer, encore un, à Mougins.
00:16C'était lundi.
00:18Après avoir pris la fuite, le suspect a été interpellé le lendemain devant le commissariat de Cannes.
00:22Et ce matin, Harmony Comines a donné un discours très très poignant.
00:27Pour ceux qui ne l'ont pas entendu, j'aimerais vraiment que tous les auditeurs d'Europe 1 réécoutent l'intégralité de ce qu'a dit Harmony Comines.
00:37Elle a eu des mots très très durs et des mots qui résonnent encore plus fort quand on voit ce qui se passe en France
00:45et quand on voit l'attitude de certains responsables politiques.
00:50Je vous propose d'écouter Harmony Comines, sa femme.
00:54C'est l'intégralité du discours. Je vais demander à toutes les personnes aussi autour de cette table de vraiment bien écouter tout ce qu'elle dit.
01:00Parce que tous ces mots sont extrêmement importants.
01:03Écoutez, c'était sur Europe 1, c'est sur Europe 1.
01:06Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux.
01:10Que j'aime tant le père de nos enfants.
01:13Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes.
01:17Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari.
01:22La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
01:26La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance.
01:33La France a tué mon mari.
01:35Comment ? Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
01:42Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
01:46Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
01:49Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
01:53Bagne, expulsion, retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite.
01:59Et j'en passe.
02:011981 n'aurait jamais dû exister.
02:061981 n'aurait jamais dû exister.
02:09Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
02:12Déferrement immédiat en attente de jugement.
02:15Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles.
02:19Là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leurs travailleurs
02:23doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour.
02:28Puis réduction de la peine pour bonne conduite, liberté.
02:33Il recommence.
02:35Et nous alors ?
02:37Plus de fils pour mes beaux-parents, qui est aussi un retraité de la gendarmerie.
02:43Plus de frères parce qu'il a une sœur qui l'aimait et qu'elle aime aussi.
02:48Plus de papa, plus de mari.
02:51Mais nous par contre on a pris la perpétuité.
02:54Harmonie Comines, femme d'Eric Comines, 54 ans,
02:58qui a été tuée lors d'un refus d'obtempérer.
03:02Des témoignages comme ça, on en a eu énormément lors de cette année.
03:07Mais celui d'Harmonie Comines est encore plus fort
03:10et je crois qu'elle a trouvé les mots qu'on cherche tous depuis des semaines et des semaines.
03:15J'ai aimé son introduction, je ne sais pas ce que vous en avez pensé,
03:18vous auditeurs d'Europe 1, dites-le nous d'ailleurs au standard 01, 80, 20, 39, 21.
03:23Elle a bien précisé.
03:25Elle a bien précisé.
03:27C'est pas les étrangers le problème.
03:30C'est comme on le dit depuis le début,
03:32depuis toutes mes émissions d'ailleurs,
03:35ce sont ceux qui ne respectent pas la France.
03:38Quels qu'ils soient.
03:39Et aujourd'hui encore, on voit le laxisme de la France,
03:42on voit le laxisme des gouvernements, les uns après les autres,
03:45qui donnent lieu à des drames comme ça.
03:47Alors qu'est-ce qui va se passer ?
03:48On va encore avoir un hommage, qui va être certainement magnifique.
03:51On l'espère magnifique, ce sera tout à l'heure.
03:54On va encore avoir des mots de nos responsables politiques, bien entendu.
03:58Ensuite, dans une semaine, il y aura un nouveau drame.
04:02On aura oublié le discours d'Harmonie Comines.
04:06On aura oublié la mort d'Éric Comines.
04:09Et ça va continuer, encore et encore.
04:12Et on va encore avoir des tweets contre la police,
04:15contre la gendarmerie,
04:17contre certains partis politiques,
04:19contre les militaires,
04:21contre les institutions,
04:23pour le chaos.
04:26Ces gens sont dangereux, je le dis depuis des semaines et des semaines.
04:30Ça m'a même valu une mise en demeure de l'ARCOM
04:33et des gros problèmes, comme vous le savez.
04:36J'aimerais avoir beaucoup d'auditeurs cet après-midi sur Europe 1, à 16h08.
04:39On est en direct.
04:4101.80.20.39.21
04:44On a avec nous Jean-Christophe Couville, secrétaire national du syndicat Unité Police.
04:48On va réécouter beaucoup d'extraits d'Harmonie Comines
04:52parce qu'on a pris le soin de découper cette interview
04:56pour revenir sur chaque mot qu'elle a choisi.
05:00Et j'aimerais que les auditeurs participent avec nous aujourd'hui
05:04à cette France meurtrie,
05:07mais surtout, cette France encore en colère aujourd'hui.
05:10Toujours en colère.
05:12On a eu la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques
05:16et là, on revient à notre quotidien, j'ai envie de dire,
05:21notre triste quotidien.
05:24Et quand je prépare mes émissions de télévision
05:27ou mes émissions de radio,
05:29je parle forcément à ces gendarmes, à ces policiers, à ces militaires
05:34qui en ont marre d'avoir des cibles dans le dos.
05:38Et aujourd'hui, il faut qu'on en parle sur Europe 1.
05:42La France est en colère.
05:44Vous êtes en colère.
05:46Merci d'être là avec nous.
05:48Jean-Christophe Couville, secrétaire national du syndicat Unité Police.
05:52Le témoignage d'Harmonie Comines.
05:54On a l'impression qu'elle a tout dit.
05:56C'est très poignant, je l'ai écouté tout à l'heure,
05:58on l'a écouté avec des collègues au bureau
06:00et c'est vrai que ça nous a pris aux tripes
06:02parce que cette dame, cette veuve,
06:05malheureusement, est dans l'émotion.
06:07Et en fait, elle dit ce qu'elle a avec ses tripes, avec son cœur.
06:10Je l'ai dit hier d'ailleurs,
06:12j'ai à peu près le même âge que son mari,
06:14j'ai 53 ans, j'ai deux enfants,
06:16deux filles qui ont le même âge qu'ont ses filles.
06:18Et je m'imagine lundi, à la rentrée des classes,
06:22ce que ses enfants,
06:24d'ailleurs je ne sais même pas s'ils y iront les pauvres,
06:26en fait c'est encore une fois une famille endeuillée
06:28qui n'a rien demandé.
06:29On fait un travail d'efficacité,
06:33on essaye d'être au service des citoyens
06:35et personne ne mérite de mourir pour une cause comme ça.
06:37On sait qu'on risque notre vie en tant que policier,
06:40en tant que gendarme,
06:41toujours pour une noble cause,
06:42parce qu'on est prêt à faire le sacrifice de notre vie.
06:44D'ailleurs je ne sais pas si des fois,
06:46je l'avais déjà dit à des députés et des filles,
06:48s'ils risquaient grand-chose en allant à l'Assemblée Nationale,
06:50mais tous les jours, on met notre vie en jeu sur le bitume.
06:53Et là aujourd'hui, malheureusement,
06:55encore une fois on a vu ce malheur qui touche toute la France,
06:59parce qu'en fait ce collègue gendarme,
07:01c'est la France.
07:03C'est la France, c'est nous,
07:05c'est bon qu'il nous écoute sur Europe 1.
07:07C'est un enfant, c'est un fils aussi,
07:09les parents sont malheureux, tout le monde est malheureux,
07:11toute la famille est impactée,
07:12tout ça à cause de certains sociopathes
07:14qui refusent de vivre dans notre réalité,
07:16avec nos règles et en respectant nos lois.
07:19Ils vivent à côté de nos lois,
07:22et ça c'est scandaleux,
07:24et surtout il faut éveiller les consciences,
07:26et que vraiment les hommes politiques s'intéressent réellement,
07:28mais réellement, à notre quotidien,
07:30et qu'ils essaient d'arranger les choses vraiment,
07:32et non pas que des mots.
07:34Avant d'avoir la réaction des autres personnes autour de cette table,
07:38on va avoir beaucoup d'auditeurs au téléphone,
07:40et on a Brice Hortefeux qui est avec nous,
07:42qui a souhaité réagir.
07:43Ancien ministre, bien sûr, Brice Hortefeux,
07:45qui a été très longtemps ministre de Nicolas Sarkozy.
07:47Brice Hortefeux, merci d'être avec nous sur Europe 1.
07:51Bonjour.
07:52Merci d'être avec nous Brice Hortefeux,
07:53merci beaucoup vraiment d'être là.
07:55Il est 16h11,
07:56et l'émotion est grande dans le studio,
07:58Brice Hortefeux, après avoir réécouté
08:00le témoignage de la femme d'Éric Comines,
08:03ce gendarme qui a été tué,
08:05Harmonie Comines,
08:06je sais que vous avez certainement réécouté
08:08ce témoignage il y a quelques instants,
08:10et c'est vrai que Brice Hortefeux,
08:12on se dit à un moment,
08:13et tous les Français se disent,
08:15ça recommence à chaque fois,
08:16et c'est à chaque fois des hommages,
08:19on espère que ça ne se reproduira plus,
08:21et à chaque fois,
08:22on pleure,
08:23nos gendarmes,
08:24nos policiers,
08:25et on a l'impression qu'on est un peu,
08:27je vais vous dire un peu,
08:29on ne peut plus rien faire,
08:30on a l'impression,
08:31Brice Hortefeux et les Français,
08:32on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire.
08:34Qu'est-ce que vous dites de tout ça ?
08:36D'abord, naturellement,
08:37je partage l'émotion,
08:38l'émotion que vous venez d'exprimer
08:40autour de vous,
08:41l'émotion de tous ceux
08:43qui ont participé à cette cérémonie,
08:45et des mots très forts,
08:46très violents,
08:47mais des mots qui étaient
08:48d'une violence légitime
08:50de l'épouse de ce gendarme.
08:53C'est vrai que vous avez rappelé
08:56que j'avais été ministre longtemps,
08:58ministre de l'Intérieur,
09:00mais croyez-moi,
09:01on ne s'y fait jamais,
09:03on ne s'habitue pas à ces drames.
09:05J'ai participé à des cérémonies,
09:06j'ai participé à des obsèques,
09:08j'ai eu certainement moi-même des mots,
09:10mais des mots qui étaient sadicionnés,
09:12s'ajoutaient les uns aux autres,
09:14et souvent, hélas,
09:15pour marquer,
09:17pour masquer l'impuissance.
09:21Si vous voulez,
09:22de l'expérience que j'ai acquise,
09:24parce qu'on apprend naturellement des drames,
09:27moi, j'ai quelques certitudes
09:31et des interrogations,
09:32mais quelques certitudes.
09:34La première certitude,
09:36c'est que la première des préventions,
09:38parce qu'il vaut mieux prévenir
09:40que subir, bien sûr,
09:41la première des préventions,
09:43c'est la certitude de la sanction.
09:45Dès lors que la sanction est claire,
09:48que la sanction est compréhensible,
09:51que la sanction est simple,
09:53parce que ce n'est pas souvent
09:54les gens les plus évolués
09:55qui commettent de telles bêtises,
09:57de tels drames.
09:59Il faut que ce soit extraordinairement compréhensible,
10:02pas réservé à un petit scénariste
10:04d'un salon ou d'un studio.
10:06Ce n'est pas ça.
10:08Il faut donc qu'il y ait la certitude d'une sanction.
10:10Deuxième élément,
10:11il faut que la sanction soit à la hauteur du drame.
10:15Aujourd'hui, on sait que,
10:17par exemple, sur les refus d'obtempérer,
10:19il y en a autour de 25 000,
10:21peut-être que vous l'avez dit,
10:22c'est cet ordre-là,
10:23chaque année,
10:24il y en a un peu moins de 5 000
10:25qui sont considérés comme graves,
10:27et puis va vogue la galère.
10:30Non, il faut que la sanction
10:32soit une sanction qui soit grave,
10:34qui soit dure.
10:36Et troisième élément
10:37qui est indispensable dans ce type de drame,
10:41c'est que la sanction soit immédiate.
10:44Il ne faut pas que la justice se perde.
10:47Alors, vous savez,
10:48je ne tape pas sur la justice.
10:50J'ai dit ce que j'avais à dire à une époque,
10:52y compris face au garde des Sceaux,
10:54qui était mon homologue et un ami.
10:56Je veux dire clairement,
10:57je ne tape pas sur la justice systématiquement,
11:01parce que c'est vrai que s'il y a des délais,
11:03c'est pour laisser aussi à la défense
11:05le temps de s'organiser, d'argumenter.
11:07Mais dans des cas comme celui-là,
11:09où le fait est établi, c'est évident,
11:11l'individu reconnaît le fait,
11:13même si j'ai vu qu'il expliquait
11:15que c'était involontaire,
11:16j'espère bien, heureusement.
11:18Il faut que ça soit extrêmement rapide.
11:22Donc ça veut dire, un,
11:24prévenir par la certitude
11:27qu'il y aura des conséquences,
11:30et donc une sanction.
11:31Deuxième élément,
11:32que cette sanction soit grave.
11:34Et troisième élément,
11:35j'insiste bien là-dessus,
11:37c'est que cette sanction soit rapide,
11:39parce que la rapidité
11:41est un des critères aussi de la prévention.
11:43En franchement,
11:44quand on entend ça à 16h15 sur Europe,
11:45on marche sur la tête,
11:46quand on entend Brice Hortefeux,
11:47ancien ministre de l'Intérieur,
11:49je trouve qu'il coche toutes les cases
11:51que l'on demande.
11:52Et Eric Dupond-Moretti,
11:54vous vous en souvenez l'an dernier,
11:56j'avais dit exactement la même chose
11:57que Brice Hortefeux,
11:58c'était sur l'affaire de la petite Lola.
12:00Et bon, il s'en était pris à moi
12:02même sur des plateaux, etc.
12:03Mais ça, on s'en fiche un peu,
12:04mais c'est vrai que je suis tout à fait d'accord
12:06avec Brice Hortefeux,
12:08la rapidité de la sanction,
12:10c'est extrêmement important.
12:12Alors il y a plein de gens
12:13qui me sont tombés dessus,
12:14tous les bien-pensants,
12:15tous les donneurs de leçons
12:16me sont tombés dessus à l'époque,
12:18et je ne déroge pas
12:19à ce que vient de dire Brice Hortefeux,
12:21je suis d'accord avec lui à 100%.
12:23À 100%.
12:24Et Brice Hortefeux,
12:26il a quand même été ministre de l'Intérieur
12:28de nombreuses années,
12:29il a exercé de très grandes fonctions.
12:31Si Brice Hortefeux le dit,
12:33voilà, je pense qu'on doit être
12:35nombreux à se dire
12:37qu'il a raison,
12:38mais pourquoi c'est aussi compliqué ?
12:40Parce que dans l'affaire Lola aussi,
12:42il n'y avait pas de doute,
12:44il n'y avait pas de problème,
12:46il n'y avait pas de doute,
12:47on savait que c'était la meurtrière,
12:49on savait qui c'était,
12:50le suspect,
12:51on est obligé de dire le suspect.
12:53Mais c'est vrai que
12:54comment se fait-il que ce soit aussi long
12:56Brice Hortefeux sur des cas comme ça ?
12:57Est-ce qu'il est possible de changer les choses
12:59et qu'une personne comme celle-ci
13:01soit jugée extrêmement rapidement,
13:02quitte à reprendre l'enquête après,
13:04mais au moins jugée extrêmement rapidement,
13:06et pouvoir avoir une sanction très rapide ?
13:09C'est une sanction exemplaire en plus, voilà.
13:12Oui, mais à vrai dire,
13:14je partage ce que vous venez de dire à mon tour.
13:16Vous savez, il y a,
13:18je m'y suis heurté,
13:19je l'ai vécu,
13:20j'en l'ai subi,
13:22c'est le mur des bien-pensants,
13:24vous savez,
13:25c'est un mur qui est incroyablement fort,
13:28c'est une certaine presse,
13:30un certain milieu,
13:31certains médias,
13:33certaines associations,
13:35qui parfois d'ailleurs, je le dis,
13:37parfois avec sincérité,
13:39mais sont soit dans l'erreur,
13:42soit dans l'idéologie,
13:44et une idéologie qui ne correspond plus du tout
13:47à la réalité de l'évolution de notre société.
13:50Ce qui était impensable et indicible il y a 30 ans
13:54est aujourd'hui, pardon,
13:56tout à fait clair, établi,
13:58et ça s'est, hélas, pas résolu,
14:00ça s'est aggravé.
14:01Donc le premier obstacle,
14:03c'est le mur de la bien-pensance.
14:05Et puis après, je vous le dis,
14:07encore une fois, je ne veux surtout pas
14:10donner le sentiment qu'il faut que la justice soit expéditive,
14:13moi je ne dis pas du tout, vous savez,
14:15que la justice doit être exemplaire,
14:17ce sont des mots qui m'insupportent,
14:19expéditif, exemplaire,
14:21non, la justice, elle doit être juste,
14:23c'est ça l'objectif de la justice,
14:25être juste,
14:27et être juste, ça veut dire condamner
14:29celui qui cause du mal, voilà,
14:31c'est ça la réalité.
14:32Et donc, dans les obstacles,
14:34je vous dis, il y a aussi cette espèce de mur,
14:36mais ce qui me réconforte,
14:38c'est que ce mur
14:40qui était autrefois infranchissable,
14:43je pense qu'aujourd'hui,
14:45l'opinion, les responsables
14:47ont évolué.
14:48Et comme très souvent,
14:50ce sont les élites qui sont en retard
14:52par rapport à la perception de l'opinion.
14:54Je suis complètement d'accord avec tout ce que dit Brice Hortefeux,
14:57le mur des bien-pensants, ça c'est une expression que je vais reprendre,
15:00parce que vous avez également encore très bien résumé,
15:02on a l'impression qu'ils vivent dans un autre monde,
15:04qu'ils vivent dans un autre temps,
15:06et vous l'avez dit, parfois c'est avec sincérité
15:08qu'ils disent certaines choses,
15:10mais on a l'impression,
15:12vraiment, moi pour moi, je le dis,
15:14ils font extrêmement,
15:16ils font énormément de mal
15:18à la société, je suis désolé,
15:20à la société d'aujourd'hui,
15:22et ils ont une responsabilité, excusez-moi de le dire,
15:24je le dis franchement,
15:27ils font qu'on ne peut pas avancer,
15:29ils nous empêchent d'avancer,
15:31et le pays n'arrive pas à avancer,
15:33à cause de certaines personnes, certains bien-pensants,
15:35vous en faites partie, Gilles Verdez, je le dis franchement,
15:37vous êtes autour de la table, je le dis,
15:39pour moi,
15:41vous ne vivez pas avec votre temps, je suis désolé,
15:43on est sur Europe, il est 16h19,
15:45on parle de ce drame,
15:47et on parle surtout d'Harmonie Comine,
15:49qui est la femme de ce gendarme
15:51qui a été tué,
15:53Eric Comine, 54 ans,
15:56j'aimerais juste qu'on réécoute cet extrait,
15:58la phrase forte du discours,
16:00qui est sans doute celle-ci,
16:02j'aimerais qu'on la réécoute et que Brice Hortefeux,
16:04ancien ministre de l'Intérieur, réagisse à cette phrase
16:06qui est extrêmement forte,
16:08et que je partage totalement.
16:10Écoutez sur Europe.
16:12Je l'affirme haut et fort,
16:14la France a tué mon mari.
16:16La France a tué mon mari,
16:18le père de mes enfants.
16:20La France a tué mon mari.
16:22C'est une des phrases les plus fortes
16:25si ce n'est la plus forte de 2024.
16:27Pour moi c'est la phrase qui restera.
16:29C'est Harmonie Comine
16:31qui l'a dit, la femme de ce gendarme.
16:33La France a tué mon mari.
16:38Ça veut dire quoi ?
16:40Il aimait la France,
16:42il se battait pour la France,
16:44et la France l'a tuée.
16:46Brice Hortefeux, cette phrase,
16:48elle a une connotation incroyable aujourd'hui.
16:51Oui, malheureusement,
16:53c'est une phrase qui exprime
16:55ce que ressent bien sûr
16:57cette veuve,
16:59ce que ressent bien sûr sa famille,
17:01mais ce que ressent, je pense,
17:03le pays,
17:05parce que,
17:07qu'est-ce qu'elle signifie ?
17:09Elle signifie que,
17:11voilà, un homme qui a été
17:13sous le coup de
17:15dix condamnations,
17:17et qui peut
17:20finalement se préparer
17:22à une onzième,
17:24sans que cela change grand-chose.
17:26Donc c'est ça le message qui est apporté,
17:28parce que celui qui a côté ce drame,
17:30ce meurtre,
17:32cette vie familiale
17:34brisée, c'est un homme
17:36qui n'était pas condamné une fois,
17:38c'est un homme qui n'était pas condamné deux fois,
17:40il a été condamné dix fois.
17:42Donc ce cri,
17:44qui est un cri de désespoir,
17:46ça ne doit pas être un cri, je le pense sincèrement,
17:48ça ne doit pas être un cri dans le vide.
17:50Vous savez, on dit toujours fait divers,
17:52mais quand il y a
17:5425 000 refus de tempérer par an,
17:56ce n'est plus un fait divers,
17:58c'est un fait de société.
18:00Vous me parleriez d'un drame qui se serait
18:02produit une fois sur ces cinq
18:04dernières années, peut-être que le
18:06raisonnement serait différent,
18:08on serait solidaires de la famille,
18:10mais on dirait que nous ne mélangeons pas tout.
18:12Là aujourd'hui, si,
18:14ce n'est pas un fait divers,
18:16c'est un fait de société,
18:18il y a des refus d'obtempérer,
18:20et on se lamente,
18:22et on est évidemment attristé
18:24quand il y a une victime,
18:26mais il faut aussi être
18:28triste, voire
18:30en colère, quand c'est précisément
18:32un dépositaire de l'autorité publique
18:34qui est ainsi tué.
18:36Alors Brice Hortefeux disait quelque chose tout à l'heure,
18:38Jean-Christophe Couville, il disait
18:40c'est la sanction, la peine
18:42qu'il y a derrière qui est le plus important.
18:44Vous savez que moi je parle énormément avec des gendarmes,
18:46avec des policiers, je leur parle
18:48pratiquement tous les jours, sachez-le, vraiment.
18:50Et ils adorent
18:52leur ministre de l'Intérieur,
18:54ils aiment beaucoup Gérald Darmanin, mais ils me disent à chaque
18:56fois, le problème ce n'est pas Gérald Darmanin,
18:58c'est derrière, on va arrêter des gars,
19:00ils vont ressortir dans 48 heures,
19:02ils vont ressortir dans 24 heures, on n'y va même plus.
19:04Ils me disent, M. Adnan, on n'y va même plus, on ne va pas prendre
19:06de risques, on va prendre de risques bêtement,
19:08on sait très bien qu'on va les arrêter ou
19:10pas, on va prendre des risques pour notre
19:12famille, et derrière, ils vont ressortir
19:1424 heures ou 48 heures après,
19:16donc ça ne sert à rien. Jean-Christophe Couville, secrétaire national
19:18du syndicat Unité Police, qu'est-ce que vous dites
19:20à ce que j'entends ?
19:22Alors déjà,
19:24on ne peut pas être contre ce qu'a dit M. Ortefeu,
19:26puisque de toute façon, c'est Beccaria au XVIIIe siècle
19:28qui le disait déjà, que c'était la certitude
19:30de la sanction qui faisait reculer justement
19:32les délinquants. C'est comme
19:34avec les enfants, quand vous allez punir quelqu'un,
19:36un enfant, vous ne le punissez pas dans 6 mois pour une
19:38bêtise qu'il a fait aujourd'hui. Vous essayez de le punir
19:40le plus concomitamment possible
19:42à l'action. Et après, encore,
19:44on peut en citer, c'est Sénèque qui disait
19:46qu'il faut punir, non pas pour punir, mais pour
19:48prévenir. Donc en fait, on voit bien
19:50que ça a toujours été dans l'air du temps,
19:52et depuis de nombreuses
19:54années. Ce qu'il
19:56faut aujourd'hui, c'est que d'un côté,
19:58on durcit
20:00le...
20:02la législation
20:04quelque part, parce que là, par exemple, sur le refus d'obtempérer,
20:06il y a eu une réforme qui a été faite,
20:08et de l'autre côté, on fait un aménagement de peine.
20:10Donc, c'est un peu schizophrène.
20:12D'un côté, on dit, voilà, on va muscler le jeu,
20:14on sait très bien qu'on a un problème,
20:16le législateur s'empare du problème,
20:18dormez tranquille français, regardez, on a musclé,
20:20et de l'autre côté, effectivement, on fait une note aussi,
20:22notamment avec, c'était Mme Belloubet,
20:24il faut dire ce qui est aussi,
20:26en disant, la prison, c'est l'exception,
20:28il faut trouver des peines alternatives de la prison,
20:30parce que la prison, ça crée, justement,
20:32de la surdélinquance. Donc, il ne faut pas.
20:34Moi, je pense que, justement, il faut arrêter
20:36et stopper l'idéologie anti-prison.
20:38La prison, des petites courtes peines, doivent être faites,
20:40dans de très bonnes conditions, par contre,
20:42parce que, pour l'instant, effectivement, on n'est pas au rendez-vous non plus,
20:44mais, en fait, la prison, ça doit vous servir
20:46aussi à réfléchir sur vos actes,
20:48de pourquoi vous avez fait ça, vous devez être seul dans une cellule,
20:50réfléchir, et on doit préparer votre sortie
20:52pour ne plus réitérer. Ça, c'est vraiment
20:54l'action, j'allais dire, l'idéologie
20:56qu'il faudrait avoir et qu'on attend de la prison.
20:58C'est un procès équitable, voilà.
21:00On est sur Europe 1, si on marche sur la tête,
21:02merci d'être avec nous, réagissez aux standards d'Europe 1.
21:0401, 80, 20,
21:0639, 21. Je voudrais remercier
21:08Brice Hortefeux d'avoir été avec nous, merci.
21:10Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
21:12Merci, bon courage.
21:14Merci beaucoup d'avoir été avec nous. C'est incroyable,
21:16ce qu'a dit Brice Hortefeux, je trouve qu'il a eu, lui aussi,
21:18les mots très très justes, et on voit
21:20l'expérience de Brice Hortefeux,
21:22et, bizarrement,
21:24Jean-Christophe Couvy, secrétaire national
21:26du syndicat Unité Police, je vous le dis,
21:28je vois tellement de policiers,
21:30de gendarmes, qui n'y croient plus.
21:32Qui me disent,
21:34Cyril, on n'y croit plus,
21:36plus personne veut être policier,
21:38plus personne avant, voilà,
21:40de père en fils, on était policier, on était gendarme.
21:42Aujourd'hui, on n'a plus envie d'être gendarme,
21:44on n'a plus envie d'être policier, on n'y croit plus,
21:46on a plus envie d'être de l'autre côté que d'être du bon côté.
21:48Vous savez que mes collègues
21:50qui ont leurs enfants qui veulent devenir policiers,
21:52premier réflexe, ils leur disent,
21:54surtout ne deviens pas flic.
21:56C'est pas ce que j'ai connu avant comme métier,
21:58ils sont très inquiets. Alors on voit encore
22:00aussi des enfants de flics qui veulent devenir policier
22:02parce qu'ils vivent dans les traces de leurs parents,
22:04parce qu'ils voient, en fait,
22:06quand vous faites ce métier, si vous voulez, vous ne le faites pas par hasard.
22:08Quelque part, vous avez une mission de vie,
22:10et cette mission de vie, c'est d'être au service des citoyens,
22:12vous êtes un aidant, vous aidez les gens,
22:14vous les soutenez, et donc
22:16on a cette mission. Et en fait, quand on se bute,
22:18justement, et on voit
22:20que le système est fait pour, à la fin,
22:22que l'auteur est presque plus,
22:24j'allais dire, de droit que la victime,
22:26l'auteur, effectivement, on lui met,
22:28encore une fois, je vous le disais,
22:30c'est l'équité du procès.
22:32Effectivement, on a droit à un procès équitable,
22:34et ça c'est normal, c'est la démocratie. Mais à un moment donné,
22:36on se dit, attendez, on a l'impression de nager à contre-courant,
22:38et tout ce qu'on fait, derrière,
22:40c'est des tricotés, derrière, effectivement,
22:42la loi n'est pas appliquée.
22:44Alors on peut avoir des quantums de loi,
22:46n'empêche qu'à la fin, on a demandé,
22:48tiens, depuis longtemps, on a demandé
22:50à l'observatoire de la réponse pénale,
22:52on l'a eu une année, et puis après,
22:54terminée, hop, on la met sous le tapis,
22:56et en fait, du coup, j'aimerais
22:58un peu de transparence pour les citoyens,
23:00qu'est-ce qui est réellement réalisé ?
23:02Sachant que la réponse pénale, un classement sans suite,
23:04c'est une réponse pénale.
23:06Sylvie sera avec nous dans un instant,
23:0847 ans, Pyrénées-Orientale,
23:10Sylvie est femme de gendarme.
23:12Écoutez, témoignagez, la prise de parole de Sylvie,
23:14ce sera dans un instant sur Europe 1,
23:16on aura énormément d'auditeurs qui vont réagir,
23:18la France est en colère, la France en a marre
23:20de ce genre de drame.
23:22On entendra,
23:24j'ai envie d'avoir aussi l'avis
23:26de celui qui fait partie du mur des bien-pensants,
23:28Gilles Verdez, qui est avec nous, bien entendu, sur Europe 1,
23:30et bien sûr, des autres personnes autour de la table
23:32restent avec nous sur Europe 1.
23:34On est émus aujourd'hui, on est émus parce que
23:36le discours d'Harmonie a été
23:38extrêmement fort, et il a parlé à tout le monde.
23:40On s'est tous sentis
23:42concernés par ce qu'elle a dit. On est sur Europe 1,
23:44si on marche sur la tête, on revient dans quelques minutes. A tout de suite.
23:46Europe 1, 16h-18h
23:48On marche sur la tête,
23:50Cyril Hanouna.
23:52On marche sur la tête, vous réagissez au standard d'Europe 1,
23:54appelez-nous 01-80-20-39-21.
23:56J'ai vraiment envie d'avoir énormément d'auditeurs
23:58aujourd'hui, encore plus que d'habitude,
24:00parce qu'avec ce qui s'est passé
24:02avec le discours d'Harmonie,
24:04la femme du gendarme mort à Mougins,
24:06ce discours, il est incroyable.
24:08Elle a mis une leçon à tout le monde,
24:10et je voudrais qu'on réécoute
24:12juste le début de son discours
24:14à Harmonie, quand elle a remercié ironiquement
24:16la France. Écoutez.
24:18Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux,
24:20que j'aime tant
24:22le père de nos enfants.
24:24Attention, je ne parle pas
24:26d'étrangers, mais de récidivistes.
24:28On a Daniel
24:30avec nous au téléphone. Daniel,
24:32bonjour, merci d'être avec nous.
24:34Bonjour Cyril, merci de prendre mon appel.
24:36Bonjour à vos intervenants.
24:38Moi, je suis quand même, pour
24:40dire, très bouleversé,
24:42parce que j'ai bien connu son papa,
24:44qui était un garçon charmant,
24:46à la garde républicaine dans les années 70.
24:48Ça ne me rajeunit pas,
24:50mais c'était un garçon respectueux
24:52de la hiérarchie.
24:54On prenait le café
24:56le matin
24:58à l'heure d'aller chercher les croissants.
25:00On était à Place de la République, si ça vous dit.
25:02Là, la caserne Vérine, j'ai commencé là.
25:04Il était responsable
25:06des cyclistes. Il portait les plis
25:08dans les gendarmeries, dans les
25:10casernes de la garde républicaine.
25:12C'était un garçon charmant.
25:14Quand j'ai entendu Comine, j'ai appelé mon ancien
25:16chef des services, il m'a dit, oui, c'est lui.
25:18Donc,
25:20j'irai à la fondation de la gendarmerie
25:22faire un chèque dans les
25:24prochains 15 jours.
25:26Et puis,
25:28voilà, je prête les condoléances
25:30de la part de M. Chapuis.
25:32Je ne sais pas si vous pouvez
25:34remonter jusqu'à son père, M. Chapuis,
25:36M. Germain.
25:38En tout cas,
25:40le message va certainement passer. En tout cas, merci
25:42Daniel, d'avoir été avec nous. Merci beaucoup.
25:44Voilà, et j'ai
25:46travaillé en brigade en
25:48Guadeloupe. Il y avait des problèmes
25:50comme ça, d'alcoolémie.
25:52On verbalisait les problèmes de vignettes fiscales.
25:54Je ne me souviens pas
25:56qu'on nous fonçait dedans.
25:58Le suspect a été condamné déjà
26:0010 fois, Daniel, 10 fois.
26:02C'est insupportable.
26:04Donc,
26:06là, il y a des grosses failles
26:08dans la justice. Il y a quelque chose qui va prendre.
26:10Oui, il y a vraiment des grosses failles.
26:12C'est insupportable. Je vous dis,
26:14ça, c'est des drames qui peuvent être évités.
26:16C'est pour ça qu'on est
26:18tous meurtris autour de la table. C'est pour ça
26:20que tous les Français, aujourd'hui, pensent
26:22à Harmonie Comine.
26:24C'est pour ça qu'aujourd'hui, on pense tous à la famille d'Éric Comine.
26:26Parce que c'est des drames qui peuvent être évités
26:2810 fois, condamnés 10 fois.
26:3010 fois. Mais est-ce que vous vous rendez
26:32compte de ça ? C'est insupportable.
26:34Merci, Daniel, d'avoir été avec nous sur Europe.
26:36Merci beaucoup.
26:38On a Sylvie avec nous. Bonjour, Sylvie.
26:40Bonjour.
26:42Merci d'être avec nous, Sylvie. Vous habitez les Pérennées-Orientales
26:44et vous êtes femme de gendarme.
26:46Tout à fait.
26:48Je voulais témoigner.
26:50Je n'ai jamais appelé pour quoi que ce soit, mais
26:52on est révoltés.
26:54Nous, les femmes de gendarmes,
26:56on n'en peut plus aussi. Il faut penser
26:58à la famille et les gendarmes
27:00sont de plus en plus brisés.
27:02Parce que la France ne les protège pas.
27:04Exactement. Et je vous dis
27:06quelque chose, Sylvie. Les Français
27:08aiment la police, aiment la gendarmerie,
27:10aiment les militaires,
27:12ils aiment l'ordre.
27:14Et je vous le dis,
27:16c'est encore des minorités
27:18qui sont
27:20plus visibles
27:22que d'autres et qui parlent plus que les autres.
27:24C'est pour ça qu'on croit que les policiers, les gendarmes
27:26ont une mauvaise image. Alors que
27:28ce n'est pas du tout le cas. Vous êtes femme de gendarme,
27:30vous avez dû déménager parce que vous receviez
27:32trop de menaces, c'est ça ?
27:34Exactement. Dans l'exercice de ses fonctions,
27:36il arrête des délinquants,
27:38ne serait-ce que pour des délits mineurs.
27:42A chaque fois, quasiment.
27:44Il a des menaces sur sa personne,
27:46sur sa famille. Et habitant
27:48une commune pas très grande
27:50de 6 000 habitants,
27:52on sait vite qui c'est la femme
27:54d'eux. Et du coup, mon mari
27:56ne voulait plus du tout sortir
27:58avec nous dans les restaurants,
28:00dans la rue, amener son fils
28:02et sa fille à l'école.
28:04Il a été oublié de déménager parce qu'il avait peur
28:06pour notre sécurité.
28:08Et c'est vrai que quand on allait faire des courses
28:10ensemble, des fois, on se faisait
28:12invectiver parce que
28:14on le reconnaissait et du coup
28:16on nous voyait nous. Et après,
28:18on avait peur pour notre sécurité.
28:20Je vais vous dire, Sylvie.
28:22Allez-y, Sylvie.
28:24Juste un détail. Pour dire que la France
28:26ne protège plus ses gendarmes,
28:28il a fait une interpellation
28:30de personnes qui étaient sous l'emprise de la
28:32drogue et d'alcool
28:34qui étaient très violentes.
28:36Pour maîtriser ces personnes-là,
28:38on ne peut pas faire dans la dentelle.
28:40Il y a eu...
28:42Il a maîtrisé ces personnes
28:44pour pouvoir les arrêter. Ils n'ont
28:46eu que des bleus. Pas méchant.
28:48Mais ils ont porté plainte. Il a été reçu
28:50par l'IGPN. Il a dû faire
28:52un rapport, etc. Donc, d'office,
28:54il est coupable.
28:56C'est insupportable
28:58d'entendre ça, Sylvie. Et je vais vous
29:00dire rien. Et je le redis, c'est
29:02encore des
29:04personnes qui font partie
29:06d'un certain parti politique
29:08qui donnent l'immunité à ces délinquants.
29:10Je suis désolé. Et ils se pensent
29:12tout permis. Et derrière, ils se disent
29:14de toutes les façons, ça va être nous.
29:16C'est nous
29:18qui faisons les bêtises. Mais on va attaquer.
29:20Ils se permettent d'attaquer. Ils se permettent de porter plainte.
29:22Ils se permettent plein de choses. C'est devenu
29:24insupportable. Sylvie, je comprends.
29:26Vous embrassez fort votre mari,
29:28en tout cas.
29:30Et vraiment, on a ici avec nous
29:32Jean-Christophe Couville, qui est avec
29:34nous, secrétaire national
29:36du syndicat Unité Police. Ce qu'elle vient
29:38de dire, Sylvie, est-ce que c'est quelque chose que vous
29:40entendez également chez vous, chez les policiers,
29:42dans les familles, etc.?
29:44A double titre, parce que mon beau-frère est gendarme.
29:46Et dans les Pyrénées-Orientales, aussi, dans une section du
29:48PSIG. Donc, je sais ce que vit ma soeur.
29:50Je sais ce que vit mon beau-frère. Et je sais
29:52ce que vivent aussi mes collègues. Parce que
29:54on est obligés, nous policiers,
29:56aussi, de vivre à 30, 40 kilomètres
29:58des villes dans lesquelles on travaille.
30:00Donc, c'est un surcoût, aussi, par exemple, pour venir au travail,
30:02de descente, etc.
30:04Parce que, quand vous faites,
30:06effectivement, vos cours dans le
30:08Claire-du-Coin, ou le Carrefour, ou au Champs,
30:10comme ça, j'ai cité plusieurs marques,
30:12et bien, effectivement, vous faites reconnaître.
30:14Et puis, vous faites invectiver. Et ça,
30:16il y a 20 ans, 30 ans, on n'avait pas
30:18tout ça. Les collègues nous le disaient, les anciens.
30:20Ils disaient jamais de la vie, on serait fait marcher sur les pieds.
30:22Aujourd'hui, dès lors qu'on secoue un petit
30:24peu, qu'on lève le ton, etc.,
30:26tout de suite, les téléphones portables sont
30:28sortis, on est filmés,
30:30on ne prend que les parties qui intéressent, et on est tout
30:32de suite montrés du doigt. Et pour se défendre,
30:34on attend aussi notre institution qu'elle nous défend.
30:36Là, ça s'appelle la protection fonctionnelle.
30:38Il faut planicher pour avoir des avocats, et puis
30:40pouvoir déposer plainte, et puis pouvoir poursuivre
30:42les délinquants. Et ça, c'est calamiteux.
30:44Jean-Christophe Couvier, aussi, il y a une certaine presse
30:46et certains
30:48journalistes, aussi, qui font un
30:50malin plaisir de reprendre ces vidéos.
30:52Et de mettre
30:54la police un petit peu dans des situations compliquées,
30:56et ça les amuse, et derrière,
30:58ça leur fait du buzz. En fait, on l'a vécu pendant
31:00les Gilets jaunes. C'est-à-dire qu'on
31:02l'a vu, qu'il y avait justement un
31:04police bashing, qui était organisé
31:06pour discréditer les forces de l'ordre,
31:08et en face, on avait une institution
31:10qui n'était pas réalisée par l'enjeu,
31:12qui ne savait pas répondre. Donc, il a fallu que nous,
31:14aussi, syndicalistes, et l'institution,
31:16qu'on puisse faire, nous, aussi, de la
31:18promotion, entre guillemets, des policiers,
31:20de se défendre, de montrer des images,
31:22et des fois, on le dit, montrer des images, et on nous dit
31:24non, on ne peut pas, parce que, effectivement, ça fait partie
31:26d'une instruction judiciaire, et on ne peut pas.
31:28Donc, en fait, on a aussi ce laps de temps où on ne peut pas
31:30se défendre. Mais quand un policier est montré
31:32du doigt, est accusé,
31:34il ne peut jamais se défendre, parce que l'institution le défend rarement,
31:36et en même temps,
31:38c'est ça qui est problématique, et donc, du coup,
31:40on subit, on subit tout le temps, et on ne rétablit pas
31:42la vérité. Et une certaine presse bien pensante
31:44vous fait énormément de mal.
31:46Tout ce qui les intéresse, en fait, on le voit sur
31:48les refus de tempérer, par exemple, leur prisme,
31:50c'est l'usage de l'arme des policiers.
31:52C'est de savoir, encore une fois,
31:54quand est-ce qu'on a tiré,
31:56pourquoi on a tiré sur des pauvres anges,
31:58des petits anges, etc. Quand j'ai entendu,
32:00il n'y a pas longtemps encore, mais
32:02je n'en veux pas la maman de Naël, parce que je sais
32:04qu'elle est aussi dans l'émotion, et je ne me permettrai surtout
32:06pas de juger une personne qui souffre.
32:08Néanmoins, quand on dit qu'à 17 ans,
32:10on nous dit, mais qui n'a pas
32:12conduit sans permis de conduire, sans assurance,
32:14drogué, etc.
32:16Je suis désolé, on ne peut pas tolérer ça.
32:18Parce que bientôt, on va dire, qui n'a pas dealé,
32:20et dans 10-15 ans, on dira, mais qui n'a pas
32:22tiré la caisse ?
32:24À 17 ans, en fait,
32:26à chaque fois,
32:28on repousse le curseur
32:30des limites. Et donc, ce n'est plus possible.
32:32Et les citoyens, qu'est-ce qu'ils demandent ?
32:34Quand vous regardez, vous prenez un peu de distance
32:36avec la politique, parce que, encore une fois,
32:38moi, je ne fais pas de politique, mais je regarde un petit peu les votes
32:40des uns et des autres. Et les Français, ils demandent quoi ?
32:42L'école du bon sens, ils demandent de la justice,
32:44du bon sens, peu importe, et ils demandent
32:46juste que l'autorité soit respectée.
32:48Et ça, on attend nos politiques, de gauche comme de droite,
32:50qui réagissent, parce que,
32:52encore une fois, la sécurité, ça n'a pas de couleur
32:54politique, c'est juste, encore une fois, un droit
32:56pour les citoyens.
32:57Exactement, mais le problème, c'est qu'il y a la sécurité,
32:59et il y a derrière, aussi, la sanction.
33:01Comme l'a dit Brice Hortefeux, tout à l'heure,
33:03sur l'antenne d'Europe 1, la sanction,
33:05elle est très, très importante derrière,
33:07et c'est vrai qu'aujourd'hui, la justice
33:09doit travailler avec
33:11le ministère de l'Intérieur. Le ministère de la Justice doit travailler
33:13avec le ministère de l'Intérieur. Il y avait, à un moment,
33:15un projet de réunir
33:17les deux ministères. Pour moi,
33:19je suis désolé, ils ne peuvent pas travailler
33:21l'un sans l'autre. Et aujourd'hui,
33:23on le sait, Gérald Darmanin
33:25est considéré comme un bon ministre de l'Intérieur
33:27par
33:29tous les policiers, par tous les gendarmes,
33:31ils l'aiment tous, je vous le dis à chaque fois que je leur demande,
33:33Darmanin, super,
33:35et ils me disent tous, il y a un problème avec la justice.
33:37Alors, on ne dit pas qu'Éric Dupond-Moretti
33:39ne fait rien et va au restaurant,
33:41mais,
33:43voilà, on se dit
33:45qu'il y a un problème. Après,
33:47il y a un nouveau gouvernement qui va arriver
33:49et on espère qu'ils vont prendre en compte tout ce qui se passe là
33:51parce qu'aujourd'hui, je vous le dis,
33:53Brice Hortefeux, tout ce qu'il a dit tout à l'heure sur Europe 1,
33:55il a tout à fait raison. C'est la sanction
33:57derrière qui fera
33:59qu'on aura moins de drames comme celui-ci.
34:01Aujourd'hui, on a l'impression que
34:03les délinquants n'ont plus peur. On a l'impression,
34:05je vous le dis, que la police et la gendarmerie
34:07ont plus peur que les délinquants.
34:09C'est ça qui est fou.
34:11C'est incroyable. On est d'accord, Sylvie ?
34:13Ah oui, totalement.
34:15Mais c'est ça. Pour vous donner
34:17aussi un exemple, mon mari me dit
34:19que si je fais visage de
34:21mon arme, je sais très bien que c'est moi
34:23qu'on va accuser, que c'est moi qui vais finir en prison.
34:25Exactement. Je suis complètement d'accord.
34:27Et je le dis, je parlais
34:29tout à l'heure d'une certaine presse qui fait beaucoup de mal
34:31aux institutions. Et je le pense vraiment.
34:33Une certaine presse,
34:35des certains médias, je le dis,
34:37ils font énormément de mal.
34:39Et aujourd'hui, pourquoi Europe 1,
34:41CNews ou C8 sont montrés du doigt ?
34:43Parce qu'on montre aussi autre chose.
34:45On montre une autre vérité.
34:47Et ça dérange. Parce que c'est peut-être notre vérité
34:49qui est la vérité.
34:51Et ça les dérange parce que depuis des années,
34:53les bien-pensants et le mur des bien-pensants
34:55faisaient un petit peu ce qu'ils voulaient
34:57avec l'opinion des Français.
34:59Mais aujourd'hui, on dérange et on essaie
35:01bien entendu de nous faire taire. Merci Sylvie d'avoir été
35:03avec nous sur Europe 1. Merci à vous.
35:05Il est 16h43, continuez à nous appeler
35:0701-80-20-39-21
35:09On est sur Europe 1, on marche sur la tête.
35:11On a pas mal d'auditeurs.
35:13On va prendre nos téléphones dans un instant, bien entendu.
35:15Mais justement, j'aimerais quand même avoir l'avis
35:17de ce qu'a dit
35:19Harmonie Comine.
35:21Cette femme
35:23qui a perdu son mari, gendarme
35:25Éric Comine de 54 ans
35:27lors d'un refus d'obtempérer.
35:29Gilles Vernez, pour moi, vous faites partie du
35:31mur des bien-pensants, vous le savez.
35:33Je vais entendre ce que vous allez dire,
35:35mais pour moi, ce que vous allez dire,
35:37ça correspond
35:39d'ores et déjà
35:41quand LFI tweet
35:43sur l'attentat de la Synagogue.
35:45C'est exactement pareil.
35:47Mais allez-y, je vous écoute.
35:49C'est-à-dire que vous sous-entendez que je n'ai pas de légitimité pour m'exprimer ?
35:51Non, je ne dis pas
35:53que vous n'avez pas de légitimité.
35:55Je dis qu'avec
35:57toute l'idéologie et toutes
35:59les idées que vous avez mis
36:01sur mes différentes antennes et sur les différentes antennes,
36:03pour moi, vous n'avez
36:05non pas de légitimité, mais vous êtes un petit peu
36:07le pompier pyromane.
36:09Moi, je ne suis pas laxiste, et je vais vous le dire tout net,
36:11je ne comprends pas, pour
36:13reparler du drame
36:15du gendarme Comine tué,
36:17je ne comprends pas ce que ce Capverdien faisait
36:19sur le territoire français. Première chose,
36:21il a une carte de séjour provisoire
36:23de 4 ans jusqu'en 2026
36:25qu'on m'explique alors que
36:27cette carte de séjour provisoire
36:29peut être retirée. J'ai regardé précisément
36:31quand vous êtes l'objet de condamnations.
36:33Il a 10 condamnations depuis 2006.
36:35Qu'est-ce qu'il faisait sur le territoire français ?
36:37Deuxièmement, qu'est-ce qu'il faisait en liberté
36:39et au volant sur les territoires français ?
36:41Puisque beaucoup de ces condamnations
36:43sont des délires routiers, j'ai vu,
36:45j'ai regardé précisément son pédigré,
36:47son curriculum vitae judiciaire,
36:49mais c'est tragique. Outrage en 2009,
36:51violence en 2010, conduite sans permis en 2014,
36:53violence et outrage sur policiers,
36:55rébellion, port d'armes prohibés,
36:57conduite en état alcoolique.
36:59Mais qu'est-ce qu'il faisait dehors ?
37:01Je conteste ce que vous dites, je ne suis pas laxiste
37:03et je ne me considère pas comme responsable.
37:05Je suis complètement d'accord avec vous
37:07sur ce que vous venez de dire.
37:09Mais Gilles Verdez, je vais vous poser une question.
37:11Vos amis de la France insoumise,
37:13qui sont vos amis,
37:15quand ils tweetent sur la synagogue,
37:17quand ils mettent
37:19une cible sur les policiers
37:21ou sur les gendarmes ou sur les militaires
37:23à chaque sortie,
37:25vous ne pouvez pas me dire,
37:27je ne dis pas qu'ils sont responsables,
37:29mais à un moment, ils instaurent un climat
37:31qui fait qu'aujourd'hui,
37:33les citoyens et certains citoyens
37:35respectent moins la police,
37:37ils se disent que ce n'est pas grave,
37:39on a la France insoumise derrière nous,
37:41comme l'a expliqué tout à l'heure Jean-Christophe Couilly,
37:43on va pouvoir aller porter plainte,
37:45on va pouvoir se retourner, ils vont être derrière nous,
37:47ils vont médiatiser
37:49à chaque fois qu'il y a une bavure,
37:51une bavure policière qui devient pour une bavure,
37:53mais aujourd'hui,
37:55ils sont responsables du climat qu'il y a en France, Gilles Verdez ?
37:57Pas pour moi.
37:59Là, je suis en désaccord avec vous,
38:01j'estime qu'il n'y a pas de responsabilité politique
38:03à la délinquance.
38:05Comment ce Cap-Verdien, par exemple,
38:07pourrait être orienté par des déclarations
38:09de députés LFI ? Il n'en a rien à faire.
38:11Pour moi, la délinquance n'est pas corrélée
38:13à la politique.
38:15Parle en général, Gilles Verdez.
38:17Là franchement, c'est incroyable d'entendre ça.
38:19Pardon Gilles, mais il y a un climat,
38:21quand on entend régulièrement des prises de parole,
38:23où on nous dit régulièrement
38:25que la police fait des bavures, que la police
38:27de façon systémique est raciste,
38:29que la police de façon systémique tue,
38:31évidemment que ça instaure un climat quand même, Gilles.
38:33Tu ne peux pas nier cela ?
38:35Je vais vous raconter une anecdote.
38:37Un jour, j'ai eu le président
38:39au téléphone qui m'a appelé
38:41un jour pour quelque chose.
38:43C'était le lendemain
38:45d'un reportage qui était passé sur France Télévisions.
38:47Un reportage
38:49où pendant 90 minutes,
38:51il voulait montrer que la police
38:53était raciste.
38:55Et j'en ai parlé au président.
38:57Puisqu'il m'a parlé pour le jour, je lui ai dit
38:59« Président, comment vous voulez
39:01que ce matin,
39:03des policiers ou des gendarmes
39:05interpellent quelqu'un pour n'importe quoi ?
39:07Comment vous voulez que le mec
39:09qui a regardé le reportage
39:11hier soir, où pendant une heure et demie
39:13on disait que la police était raciste,
39:15comment il peut faire son métier le lendemain ?
39:17Excusez-moi, ce n'est pas possible.
39:19Excusez-moi, je suis désolé.
39:21Je n'ai jamais vu de reportage
39:23sur France Télévisions
39:25ou sur les antennes de Radio France
39:27pour dire que la police est formidable.
39:29Par contre, pour dire que la police
39:31est raciste, la police fait des bavures,
39:33la police exagère, les gendarmes exagèrent,
39:35je suis désolé. Et ça fait partie,
39:37je vous le dis, de ce mur des bien-pensants
39:39qui font énormément de mal
39:41à la société. Jean-Christophe Kouvik,
39:43vous comprenez ce que je dis.
39:45Vous êtes secrétaire national du syndicat Unité Police.
39:47Je le comprends.
39:49J'arrête pas de dire d'ailleurs qu'il y a une partie
39:51de la politique, oui,
39:53et les filles d'ailleurs, chargent idéologiquement,
39:55et d'ailleurs j'allais même dire, une partie
39:57de notre jeunesse. Parce qu'ils font l'entrisme dans les facs,
39:59dans les écoles, etc.
40:01On voit bien, et en fait ils préparent les générations
40:03plus tard à détester les policiers.
40:05Et quand vous allez avoir des enfants
40:07et que vous êtes habitués vous aussi à détester les flics,
40:09vous allez apprendre quoi à vos enfants ? A détester la police.
40:11Et ça c'est dramatique.
40:13Et en fait à chaque fois on a l'impression que
40:15vous savez pour exister il faut un ennemi.
40:17Et donc on est l'ennemi de certains hommes
40:19politiques. Et la meilleure des réponses
40:21en fait ça n'a été pas dans les JO.
40:23On a vu effectivement les policiers main dans la main
40:25avec les citoyens, sauf qu'en fait
40:27le policier c'est un miroir de la société.
40:29Et quand vous lui parlez gentiment, que vous présentez
40:31avec un sourire, et bien qu'est-ce qu'il fait
40:33le policier ? Il vous parle gentiment avec un sourire.
40:35Dès lors qu'en face de vous vous avez un délinquant,
40:37forcément vous n'allez pas lui offrir des fleurs,
40:39et vous n'allez pas sortir une frite de piscine
40:41pour l'interpeller. Voilà, c'est comme ça.
40:43Et donc en fait il faut changer
40:45cet aspect
40:47entre la population
40:49et enfin une partie de la population française
40:51et sa police,
40:53parce qu'on n'est pas leur ennemi. Nous on est juste là pour faire respecter
40:55la loi pour que tout le monde vive tranquille.
40:57Mais en même temps oui, on est là pour arrêter les délinquants,
40:59les donner
41:01effectivement dans les bras de la justice,
41:03et la justice doit faire son travail derrière,
41:05et nous soutenir. Et on sait qu'il y a aussi beaucoup de magistrats
41:07qui pensent comme nous, qui nous soutiennent,
41:09mais qu'est-ce que vous voulez quand on vous dit
41:11qu'il y en a énormément ?
41:13Bien sûr, des solutions alternatives à la prison,
41:15les magistrats font comme les autres, ils obéissent aussi,
41:17notamment les procureurs, et puis quand on regarde
41:19le peu de places de prison disponibles,
41:21parce qu'effectivement il y a une surpopulation,
41:23vous faites des choix. Et toute la journée quand vous êtes magistrat,
41:25le matin vous commencez, vous avez votre tableau noir
41:27avec le nombre de places disponibles,
41:29et vous allez essayer de trouver
41:31le meilleur moyen de mettre
41:33les plus féroces en prison
41:35et libérer les autres, parce que vous n'avez pas de choix.
41:37Réagissez aux standards européens,
41:3901, 80, 20, 39, 21,
41:41si on marche sur la tête, on a avec nous,
41:43avant d'écouter Olivier D'Artigolle,
41:45Géraldine Maillet, qui sont avec nous, j'aimerais avoir leur avis,
41:47et on va revenir sur la phrase
41:49qu'a dit Harmonie, tout à l'heure,
41:51Harmonie Commune, sur 1981,
41:53ça c'est une phrase qui a été prise, on reviendra dessus,
41:55dans un instant, juste avant, on a Alexandre Toussé,
41:57vice-président du conseil de l'Essonne,
41:59délégué à la sécurité,
42:01bonjour Alexandre Toussé, merci d'être avec nous.
42:03Bonjour,
42:05bien sûr,
42:07comme tous vos éditeurs, avoir une pensée
42:09pour la veuve et les enfants
42:11de la ville d'Angoline, moi je suis réserviste
42:13citoyen, par ailleurs dans la gendarmerie,
42:15je les côtoie un petit peu, je connais leur engagement
42:17au quotidien, à vivre dans des casernes,
42:19à porter l'uniforme, à être sur la voie
42:21publique, et j'ai bien sûr une pensée
42:23pour la famille, mais aussi pour l'institution,
42:25puisque c'est une institution qui n'a pas de syndicat,
42:27donc qui a du mal parfois
42:29à témoigner vers
42:31les médias, et je voulais vraiment aussi saluer
42:33l'institution, les gendarmes,
42:35leur militarité, leur don
42:37au quotidien,
42:39leur don de leur vie, et ils sont admirables,
42:41et je voulais les saluer avant tout.
42:43Alexandre Toussé, toutes les 20
42:45minutes en France, il y a
42:47un refus d'obtempérer, c'est
42:49beaucoup quand même.
42:51Oui, je pense que le vrai problème
42:53c'est qu'on prend les français pour
42:55un paillasson, puisque
42:57effectivement on les dit, plus de 25 000
42:59refus d'obtempérer,
43:01et ce qui est encore plus grave,
43:03c'est que 20% de ces 25 000,
43:05il y a des risques de mort,
43:07d'infirmité permanente.
43:09On est donc
43:11vers quelque chose qui est essentiellement
43:13très très dangereux,
43:15au-delà de la situation
43:17et au-delà du cas dramatique
43:19qui nous affecte tous aujourd'hui,
43:21on s'est habitués en fait à ce qu'on
43:23s'essuie des pieds comme un paillasson
43:25sur les français
43:27qui veulent traverser les rues
43:29tranquillement avec leurs enfants,
43:31parce que là il y a la mort dramatique
43:33d'un gendarme, et ces 25 700
43:35et ces 20% de chagrin,
43:37il y a un risque de mort ou d'infirmité, ça peut arriver
43:39à tous nos compatriotes qui n'ont rien demandé.
43:41On peut
43:43accepter un jour un risque
43:45dans la vie, le risque arrive, mais là
43:47on n'est plus face à un risque,
43:49on est face à une menace certaine
43:51quand on a ce niveau de délit en France
43:53et quand on a quelqu'un
43:55en face
43:57et qu'on a les dix fois
43:59et qu'on n'arrive pas à ramener
44:01dans son pays.
44:03On ne peut pas aller,
44:05moi j'ai rêvé d'aller à l'étranger,
44:07j'ai toujours respecté
44:09avec scrupule,
44:11on est hôte quand on va dans un
44:13pays étranger, on se doit d'être
44:15irréprochable, alors
44:17qu'un jour on commette une erreur,
44:19ça arrive, on peut faire une bêtise,
44:21mais la décondamnation,
44:23c'est inadmissible, on n'arrive pas
44:25à le comprendre Alexandre Toussaint, ce que vous dites,
44:27c'est vrai que c'est le chiffre, dix condamnations,
44:29on n'arrive pas à le comprendre, les auditeurs d'Europe
44:31n'arrivent certainement pas à le comprendre,
44:33les français n'arrivent pas à le comprendre, tous les français,
44:35tous les gens autour de cette table, même Gilles Verdez
44:37n'arrive pas à le comprendre,
44:39c'est fou, on se dit,
44:41dans quel pays vit-on ?
44:43Parce qu'on a accepté un inversement
44:45des valeurs, c'est-à-dire que
44:47on le voit bien sur d'autres cas,
44:49je pense
44:51aux manifestations interdites
44:53à Saint-Sauline, où la Ligue des Droits
44:55à l'Homme a craché sur la
44:57gendarmerie, je pense au comité
44:59Adama, où on a craché aussi
45:01sur la gendarmerie et ses gendarmes,
45:03on est aux innocentes, et combien de temps
45:05on a donné à l'institution pour réhabiliter
45:07ces gendarmes qu'on a
45:09jetés
45:11comme ça
45:13sur la voie publique, sur certains médias
45:15comme vous puissiez le dire,
45:17et encore une fois,
45:19c'est une minorité qui se
45:21sert de notre pays comme un paillasson,
45:23que ce soit des étrangers ou pas des étrangers,
45:25d'ailleurs, c'est bien...
45:27– Elle a bien dit qu'elle ne parlait pas d'étrangers, Monique.
45:29– Oui, mais je pense que ça concerne
45:31à la fois des étrangers et des compatriotes français,
45:33ça concerne les deux. Là, c'est vrai
45:35qu'on a du mal à comprendre qu'au bout d'une
45:37condamnation, on n'ait pas
45:39suspendu son autorisation
45:41d'habiter
45:43notre territoire, mais c'est
45:45le cas aussi pour nos compatriotes qui
45:47connaissent des lits comme ça, je veux dire,
45:49il faut qu'il y ait des sanctions
45:51fortes, et on le voit bien,
45:53on a un système d'inversement
45:55des valeurs qu'on voit sur des choses
45:57peut-être moins dramatiques, mais prenons l'exemple
45:59des squatteurs, c'est la même chose.
46:01Quand on a des particuliers qui sont condamnés
46:03parce qu'ils n'ont pas mis attention d'Angers
46:05sur la bouteille de gaz quand ils sont
46:07squattés, on a un système d'inversement
46:09des valeurs en France
46:11où, au détriment de la majorité
46:13des Français qui sont tous émus
46:15aujourd'hui et qui ne comprennent plus cet inversement
46:17des valeurs, parce qu'on a bien une
46:19majorité silencieuse aujourd'hui en France
46:21qui n'en peut plus, qui ne veut plus
46:23de ces faits et qui ne veut plus de ces personnes-là.
46:25Alexandre Toussé, vous venez de prendre l'exemple des squatteurs,
46:27je trouve que c'est très
46:29bien trouvé l'exemple des squatteurs. Vous voyez, Gilles Vernez,
46:31vous qui acceptez vraiment que des squatteurs
46:33puissent rester
46:35chez des personnes qui ont mis
46:37toute leur vie à acheter leur
46:39appartement ou leur petite maison,
46:41c'est ce que vous avez dit.
46:43Non, non, je n'accepte pas ça.
46:45Vous avez changé pendant l'été.
46:47Je dis qu'on ne peut pas les expulser
46:49dans n'importe quelle condition, il faut respecter la loi.
46:51Oui, bien sûr, mais là on parle de la loi qui ne
46:53va pas, Gilles Vernez, donc excusez-moi,
46:55on voit bien que la loi ne va pas. Merci Alexandre Toussé d'avoir été
46:57avec nous, vice-président du conseil de l'ESOL, délégué
46:59à la sécurité, c'était extrêmement intéressant
47:01ce que vous avez dit sur Europe 1. Dans un instant
47:03on aura José, qui est
47:05avec nous, un auditeur. On a un autre
47:07auditeur aussi, j'aimerais bien l'avoir, je l'ai vu passer,
47:09qui nous dit que ce n'est pas la France
47:11insoumise ou la gauche qui est responsable
47:13de cette délinquance, c'est le trafic de drogue.
47:15Voilà, c'est ce qu'il pense, moi je ne suis
47:17pas tout à fait d'accord avec lui. Je pense que vraiment
47:19il y a, je vous dis, ce mur des bien-pensants
47:21et ce parti politique
47:23qui met un climat qui fait
47:25extrêmement mal à la France et qui
47:27fait extrêmement mal aux Français, aux
47:29institutions, aux policiers, aux gendarmes,
47:31aux militaires et à tout ce que
47:33la France compte d'institutions.
47:35On va en parler dans un instant, j'ai envie d'avoir
47:37l'avis également de monsieur Dartigold, de madame
47:39Maggie, Fabien Lecoeuf voudra revenir
47:41sur ce qu'elle a dit sur 1981,
47:43on reste ensemble sur Europe,
47:45on se retrouve dans quelques secondes maintenant, à tout de suite.