• il y a 2 semaines
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Michaël Sadoun, Farid Temsamani, Olivier Rouquan et Andrea Kotarac

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-12-03##

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Transcription
00:00:00Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bonjour, bienvenue, c'est Les Vrais Voix tous les jours de 17h à 19h avec Philippe David. Bonjour Philippe David.
00:00:13Bonjour Cécile de Ménibus, ça va ?
00:00:15Oui ça va, j'essaye de démêler mon casque depuis une demi-heure.
00:00:19Vous pouvez m'expliquer, excusez-moi Philippe, c'est une des choses très importantes.
00:00:22Quand vous pliez tous les soirs vos écouteurs avec des fils, vous les pliez correctement et le lendemain c'est tout mélangé ?
00:00:30Expliquez-moi ce phénomène.
00:00:32C'est exactement le même symptôme que la biscotte beurrée.
00:00:35Vous connaissez le symptôme de la biscotte beurrée ?
00:00:37Pas du tout.
00:00:38Si vous faites tomber une biscotte beurrée, elle tombe toujours du côté du beurre.
00:00:41C'est pareil pour le philis mais toujours...
00:00:43C'est normal, c'est plus lourd.
00:00:45C'est pas faux.
00:00:51J'essayais de...
00:00:53Je me rappelle que j'ai eu en moyenne toute ma vie 1,5 sur 10 sur 20 en matin.
00:00:59Ah mais vous étiez meilleur que moi !
00:01:01En tout cas, si vous savez pourquoi ce phénomène, vous les enroulez correctement, le lendemain c'est...
00:01:07C'est plié, c'est le cas de le dire.
00:01:10Quoi qu'il en soit, on vous souhaite la bienvenue, on est ravis de vous accueillir encore aujourd'hui.
00:01:14Vous savez que c'est une plateforme de débat, vous pouvez nous retrouver sur Twitter, Facebook, Instagram et TikTok
00:01:19et vous aurez aujourd'hui la possibilité, comme hier, de gagner et de regarder ce qu'il y a sous le sapin, monsieur le radio.
00:01:24Ben oui, il y aura des cadeaux.
00:01:26Allez, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:30La France va plonger dans l'incertitude avec la possible chute du gouvernement Barnier demain.
00:01:34Ce serait donc une première.
00:01:35Depuis 1962, notre pays devra peut-être démarrer 2025 sans budget et sans gouvernement
00:01:40mais aussi sans majorité alternative visible à l'Assemblée Nationale
00:01:44on a peut-être la possibilité de la redissoudre moins d'un an après la précédente dissolution.
00:01:50Alors, parlons vrai.
00:01:51Est-ce que pour vous, la France est en train de vivre une des pires crises politiques de la Ve République ?
00:01:56Est-ce que la classe politique vous semble prendre ses responsabilités ou fait-elle preuve d'irresponsabilité ?
00:02:02Et à cette question, à qui incombe la crise politique actuelle ?
00:02:05Vous dites à Emmanuel Macron à 96%, à 1% à Marine Le Pen, à 1% à Michel Barnier
00:02:11et à 2% au Nouveau Front Populaire, vous les réagir, le 0,826, 300, 300 ?
00:02:16Je crois que la messe est dite. Il faut en parler.
00:02:19Et en plus, ça vote beaucoup.
00:02:20Olivier Roucan sera avec nos politologues constitutionnalistes et enseignants-chercheurs associés
00:02:25au Centre d'études de recherche et de sciences administratives en politique de Palais 2.
00:02:29Et puis, le coup de projecteur des vraies voix, 18h40, deux motions de censure soumises au vote demain.
00:02:35Mais pour renverser le gouvernement, il faudrait que le RN vote celle de la gauche, l'inverse n'ayant jamais été une option.
00:02:40Or, dans ce texte, le NFP accuse le gouvernement Barnier d'avoir cédé aux viles obsessions, je cite, de l'extrême droite
00:02:47et de poursuivre la faillite morale et politique des lois d'immigration.
00:02:51Marine Le Pen accuse la gauche d'insulter ceux qui pourraient voter sa motion de censure.
00:02:55Alors, parlons vrai. Est-ce que le texte de la motion de censure ne devrait pas servir de repoussoir au RN ?
00:03:00Ou alors, le fonds doit-il priver, primer, pardon, sur la forme ?
00:03:03Et à cette question, viles obsessions, extrême droite, le RN peut-il voter une motion de censure qu'il insulte ?
00:03:09Vous dites oui à 73%, vous voulez réagir ? Le 0826-300-300 ou autre ne vous insultera pas.
00:03:16Et notre invité sera Andréa Cotarac, porte-parole du RN.
00:03:20Vous souhaitez la bienvenue, c'est Les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:03:23Les Vrais Voix Sud Radio.
00:03:25Entourée par de l'intelligence avec Philippe Bigère en tête de pont.
00:03:29On a failli une confusion regrettable.
00:03:32Franchement, qu'on parle de votre beauté, mais de votre intelligence.
00:03:38Intelligence indiscutable.
00:03:40On peut parler des deux ?
00:03:42Ne nous emballons pas non plus, on se détend.
00:03:44Mickaël Sadoun est avec nous, consultant et chroniqueur. Bonsoir.
00:03:48Je vais vous acheter un casque sans fil pour votre anniversaire.
00:03:53Comme ça, vous n'avez pas le fil.
00:03:55Nous habitons à 16 septembre.
00:03:57Ah oui, c'est le 16 septembre ?
00:03:59Notez-le, Michael.
00:04:01Ma fête, c'est le 22 novembre, sinon il y a Noël, si vous voulez.
00:04:04Ou le 3, comme vous voulez.
00:04:06Farid Temsamani est avec nous, porte-parole de Banlieue Plus.
00:04:09Bonsoir.
00:04:10Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
00:04:12Merci d'être avec nous et notre auditrice du tour de France,
00:04:17puisqu'on est un peu partout dans les territoires.
00:04:19Marie-Christine est avec nous d'Eure-et-Loire.
00:04:21Très joli département d'Eure-et-Loire.
00:04:23Bonjour Marie-Christine.
00:04:24Votre département natal, Cécile.
00:04:26Bonjour à vous, bonjour à vos invités.
00:04:28Marie-Christine, vous vouliez revenir sur le respect de la Constitution.
00:04:33Oui, effectivement.
00:04:35Parce qu'on entend tout et n'importe quoi et son contraire
00:04:39depuis quelques jours concernant la censure,
00:04:43le 49.3, la censure qui doit suivre, etc.
00:04:49Je ne vois pas pourquoi on parle de chaos.
00:04:54La Constitution a été faite d'une façon extraordinairement précise et filée.
00:05:01Et il y a les garde-fous à toutes les lignes.
00:05:05Donc je pense qu'effectivement, s'il doit y avoir la censure
00:05:09et le gouvernement qui sauge, la situation est sérieuse.
00:05:12Mais ce n'est pas le chaos.
00:05:14Et en tout état de cause, si on respecte la Constitution à la lettre,
00:05:21tout se passera très bien.
00:05:23Si M. Macron respectait l'esprit de la Constitution,
00:05:29il démissionnerait, bien entendu.
00:05:31On va faire tourner Marie-Christine.
00:05:34Pour l'essentiel, Marie-Christine a totalement raison.
00:05:38La Constitution de la 5e est prête à affronter
00:05:42toutes les crises que la pratique politique peut créer.
00:05:46Elle est peut-être plus discutable à partir du moment
00:05:50où surgit dans la vie politique un événement complètement aberrant.
00:05:56Et je pense par exemple à la dissolution.
00:05:59Mais tout de même, on peut résister.
00:06:02– Mickaël Sadoun.
00:06:04– Moi je pense que la 5e République telle qu'elle a été construite
00:06:07est une mécanique qui fonctionne très bien et que j'apprécie,
00:06:10qui a une durabilité en plus et une stabilité.
00:06:13Mais je pense qu'elle a quand même été largement malmenée
00:06:15ces dernières années par nos dirigeants,
00:06:17qu'il y a un certain nombre de compétences qui ont été transférées,
00:06:20qu'on y a inclus des problématiques de plus en plus sociétales, écologiques, etc.
00:06:24Je pense que c'était un tort de le faire.
00:06:26Et qu'en plus s'ajoute à ça une considération politique
00:06:30qui déforme la Constitution et qui s'appelle
00:06:32la diabolisation du Rassemblement National.
00:06:34Nos institutions fonctionnent bien,
00:06:36mais la manière de les utiliser, je trouve, est assez tordue.
00:06:41Parce qu'à partir du moment où on diabolise un camp politique,
00:06:44on empêche les institutions de fonctionner normalement,
00:06:46ce qui crée les crises politiques actuelles.
00:06:48– Farid Demsemani.
00:06:49– Moi je pense que Michel Debré, lorsqu'il a rédigé ce projet à l'époque
00:06:53et finalement notre Constitution qui date depuis 1958,
00:06:56l'a fait dans un sens justement pour stabiliser nos institutions.
00:06:59Il y a eu une accroche à mon avis,
00:07:01qui a commencé à peser à mon avis dans la Constitution,
00:07:04c'est finalement la réforme du quinquennat.
00:07:06Quand on est passé du septennat au quinquennat,
00:07:08je vous rappelle que la Constitution est basée
00:07:10sur une hyperpréhensialisation de la vie politique,
00:07:13et en réalité on avait déjà commencé un peu à l'affaiblir.
00:07:17Mais je pense qu'elle est suffisamment forte aujourd'hui
00:07:19pour faire face à la situation actuelle.
00:07:21– Merci beaucoup messieurs.
00:07:22Merci Marie-Christine pour rester avec nous.
00:07:24Vous êtes notre vraie voix du jour,
00:07:26et une voix qui compte en tout cas pour les vraies voix,
00:07:28c'est celle du procureur.
00:07:30Que va dire le procureur ?
00:07:31– Le procureur va parler Donald Trump.
00:07:33– Ah oui, Mister futur président des Etats-Unis.
00:07:37Allez, on en parle dans un instant.
00:07:39Soyez les bienvenus, 0800 26 300 300.
00:07:41On est ravis d'être avec vous tous les jours avec Philippe David.
00:07:43– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:07:47Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:50– Et avec Philippe David, comme d'habitude,
00:07:51nous sommes très bien entourés.
00:07:53– Très bien entourés avec Philippe Billiger.
00:07:55– On a un duo de rêves.
00:07:57– Ah oui c'est vrai.
00:07:58– Face à moi, il est impressionnant.
00:07:59– J'ai un duo de rêves, et malheureusement,
00:08:01quand on prend le troisième, ça baisse un peu le niveau.
00:08:03– D'accord.
00:08:04– Vous avez raison, donc étant lucide,
00:08:07j'ai tout de même une qualité.
00:08:10– Michael Sadoun est avec nous, Farid Damsamani,
00:08:12bien entendu, et vous, 0800 26 300 300.
00:08:16Et voilà, ça c'est de rappel à l'ordre.
00:08:22Rappel à l'ordre qui veut dire cadeau de Noël.
00:08:24Voilà, et bien oui, parce que c'est le sapin de Noël de Sud Radio.
00:08:27À partir de maintenant, c'est le moment peut-être pour vous
00:08:31de gagner votre cadeau de Noël en direct sur Sud Radio,
00:08:34donc vous allez peut-être remporter, écoutez bien,
00:08:36votre enceinte Bluetooth JBL,
00:08:39avec laquelle vous pourrez écouter toute la journée, par exemple,
00:08:41Sud Radio, entre autres.
00:08:43– Je suis d'excellente enceinte.
00:08:44– Et voilà, qui est offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
00:08:47Votre cadeau d'un montant de 200 euros
00:08:50pour vous offrir des bracelets Le Vent à la Française.
00:08:54J'ai bien entendu, vous avez bien entendu,
00:08:56200 euros pour ce magnifique cadeau.
00:08:59Alors c'est simple, 0800 26 300 300.
00:09:02Et on va donner la voix, tiens, à Michael Sadoun.
00:09:06Michael Sadoun, donnez-moi un chiffre entre 10 et 30.
00:09:10– 26.
00:09:11– 26e appel au standard.
00:09:13Je rappelle, une enceinte Bluetooth JBL
00:09:17et aussi la possibilité de gagner un cadeau,
00:09:21une carte cadeau d'un montant de 200 euros
00:09:23pour Le Vent à la Française.
00:09:26On vous attend au standard et on vous souhaite bonne chance.
00:09:30– Les vraies voix Sud Radio,
00:09:32le réquisitoire du procureur Philippe Bilger.
00:09:36– Et c'est un réquisitoire à décharge, on peut le supposer,
00:09:38Monsieur le procureur,
00:09:39puisque vous allez parler de la venue de Donald Trump
00:09:41à l'inauguration de Notre-Dame de Paris.
00:09:43– Un très bref réquisitoire dont vous avez compris, en effet,
00:09:47qu'il vendra plutôt ce que j'appellerais le nouveau Donald Trump.
00:09:52Vous nous avez appris Philippe, à l'instant,
00:09:55que Jean-Michel Apathy, et ça n'est pas une surprise,
00:09:59a d'une certaine manière craché sur Donald Trump.
00:10:02– Sur sa venue à Paris.
00:10:03– Voilà, moi au contraire, je vais le féliciter
00:10:06de venir à Paris samedi, alors qu'initialement,
00:10:10il avait prévu de ne pas y venir.
00:10:13Et ça m'intéresse sur un plan psychologique.
00:10:16J'ai la faiblesse de penser que le premier Donald Trump,
00:10:20ayant pris une décision, ne serait jamais revenu sur elle,
00:10:25qu'elle soit importante ou dérisoire,
00:10:28parce qu'il me semblait buté, entêté,
00:10:31incapable de prendre le sens de l'air du temps.
00:10:35Tandis que là, il a compris, peut-être seul,
00:10:39ou grâce à sa fabuleuse conseillère,
00:10:42qu'il était normal qu'il vienne,
00:10:44et il sera là samedi, et j'en suis ravi.
00:10:47– Farid, t'aimes ça Manif ?
00:10:49– Moi j'ai tendance à penser un peu comme Philippe,
00:10:51je pense qu'il va nous surprendre sur son deuxième mandat.
00:10:55Le Trump, en tout cas, je me réjouis de sa venue samedi,
00:10:59même si pour les Parisiens que nous sommes,
00:11:01ça va être un peu compliqué.
00:11:03– Pour la circulation, Mickaël Sadoun.
00:11:05– C'est quand même une valorisation de la France
00:11:07que le président des États-Unis se déplace
00:11:09pour la réinauguration de Notre-Dame de Paris,
00:11:11et ça me fait penser à une phrase que j'ai entendue dire,
00:11:13et que j'ai trouvé belle, de Thomas Jefferson,
00:11:15qui montre que la France a peut-être perdu parfois
00:11:17de sa superbe sur la scène internationale,
00:11:19c'est « Tout homme a deux patries, la sienne et la France ».
00:11:21J'aimerais que ça le reste comme ça.
00:11:24– Comme c'est bien dit.
00:11:25– C'est vrai, Jefferson pensait bien.
00:11:28– Vas-y Jefferson, va ouvrir.
00:11:32– J'espère qu'il y en a aussi.
00:11:33– C'est pas Airplane.
00:11:35– C'est bien, c'est que j'ai fait une blague,
00:11:37tout le monde s'en fout.
00:11:38– Si Jefferson, va lui ouvrir.
00:11:40– C'est pas mal.
00:11:42– Je l'avais pas, j'ai cru que c'était
00:11:44Philippe David qui l'avait dit.
00:11:46– Elle est passée comme ça.
00:11:47– Non, non.
00:11:48– Pour une fois.
00:11:49– Je plaide non coupable.
00:11:51– Elle est excellente.
00:11:53– Elle est absolument excellente.
00:11:54– J'aime comprendre.
00:11:55– Je vous le dis, ça marche aussi avec Michael Jackson,
00:11:57mais vous faites comme vous voulez.
00:11:59– Allez tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:12:01– Les vraies voix sud-radio.
00:12:03– Et Félix Mathieu, les 3 mots dans l'actu.
00:12:05– Qui sont inconnus, taxis et loups.
00:12:07– La censure rendra tout plus difficile et plus grave,
00:12:10avertit Michel Barnier.
00:12:11Le Premier ministre attendu ce soir dans les 20h,
00:12:13champ du signe avant le saut dans l'inconnu,
00:12:15bien tentative de sauver son gouvernement.
00:12:17Les motions seront votées en tout cas demain après-midi.
00:12:20500 km de bouchons ce matin,
00:12:22les taxis manifestent contre les baisses de tarifs
00:12:24de transport de malades.
00:12:25Les CRS ont débloqué des routes près de Lyon.
00:12:28Et puis la protection du loup baisse d'un cran,
00:12:30il passe de strictement protégé à protégé tout court.
00:12:33Des tirs autorisés dans davantage de cas,
00:12:36les éleveurs le réclamaient,
00:12:37les associations environnementales crient au loup.
00:12:40– Les vraies voix sud-radio.
00:12:43– Le gouvernement Barnier sera-t-il bien renversé
00:12:45demain après-midi ?
00:12:46En tout cas ce soir, le Premier ministre est attendu
00:12:48dans les journaux de 20h de TF1 et France 2.
00:12:51Le Premier ministre qui devrait tenter de mettre en garde
00:12:53l'opinion et les oppositions
00:12:55contre un chaos politique et budgétaire.
00:12:57En cas de vote des motions de censure demain,
00:12:59l'ERN pourrait-il, comme annoncé,
00:13:01voter avec le nouveau Front Populaire
00:13:03après le 49-3 sur le budget de la Sécu ?
00:13:05Les ministres dénoncent l'alliance de la CARP et du Lapin
00:13:08à l'image du ministre de la Fonction Publique
00:13:10ce matin, Guillaume Casbarian.
00:13:11– Ce qui est quand même particulièrement surprenant,
00:13:13c'est que quand vous lisez la motion de censure du NFP,
00:13:16vous avez tout un paragraphe à charge sur l'ERN.
00:13:19Et donc vous allez avoir Marine Le Pen qui joyeusement,
00:13:22avec les députés de M. Mélenchon, vote ce même texte
00:13:25et se rejoigne dans un même texte.
00:13:27Il y a quand même un côté complètement absurde.
00:13:29– Les viles obsessions de l'extrême droite,
00:13:31la faillite morale et politique des lois immigration,
00:13:33écrit la gauche dans sa motion de censure.
00:13:35Et effectivement, même Marine Le Pen
00:13:37semble tiquer en lisant ces lignes
00:13:39qu'elle serait pourtant censée voter
00:13:40si elle veut renverser le gouvernement.
00:13:42– Est-ce qu'on peut s'interroger sur le souhait véritable du NFP
00:13:46de voir voter cette censure ?
00:13:48Parce qu'en règle générale, quand on présente une censure
00:13:50et qu'on souhaite qu'elle soit votée,
00:13:52on évite d'insulter ceux qui sont amenés à la voter.
00:13:55– Marine Le Pen tout à l'heure sur LCI.
00:13:57D'ailleurs, l'ERN peut-il voter une motion de censure
00:14:00qu'il insulte pour faire chuter le gouvernement ?
00:14:02On parlera de ce dilemme dans le coup de projecteur
00:14:04des Vraies Voix à 18h40.
00:14:06En tout cas, le ministre Guillaume Casbarian assure
00:14:09que ce serait un coup rude pour les fonctionnaires
00:14:11dont il a la charge si le budget 2024 n'était pas voté.
00:14:14– On avait un budget de 2024 qui serait reconduit en 2025.
00:14:18Alors c'est vrai, il y aurait le paiement des fonctionnaires
00:14:19sur la base de 2024.
00:14:21On n'aurait personne qui ne serait pas payé.
00:14:23Personne ne serait en défaut.
00:14:24Mais en revanche, il ne faut pas imaginer qu'il y aura des revalorisations.
00:14:26Il n'y aura strictement aucune capacité à revaloriser
00:14:29pour quelques gouvernements que ce soit l'année prochaine.
00:14:31Et il n'y aura pas la possibilité de recruter
00:14:33là où on a plein de départs en retraite de fonctionnaires
00:14:36très compliqués dans certains ministères, en l'absence de budget,
00:14:38de pouvoir recruter et faire les recrutements qui étaient prévus.
00:14:42Mais ce n'est pas neutre pour le service public.
00:14:44C'est-à-dire l'absence de budget et l'absence de gouvernement
00:14:46ne sera pas un joyeux moment pour les fonctionnaires
00:14:48et les agents de France.
00:14:49Ça, je veux dire, il faut être très clair.
00:14:51Guillaume Casbarian ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
00:14:54Puis-je garder mes vidés naturellement fulgurants pour tout à l'heure ?
00:14:58Bien sûr, vous pouvez.
00:14:59Vous n'êtes pas obligé de commenter.
00:15:01J'aurais été un peu long.
00:15:03Très bien, on en parlera dans un instant.
00:15:05Deuxième mot, taxi.
00:15:06Il manifestait de nouveau aujourd'hui
00:15:07contre la baisse des tarifs de transport de malades.
00:15:11500 km de bouchons ce matin dans l'Hexagone.
00:15:14À Lyon, les CRS se sont intervenus
00:15:16pour débloquer trois points de blocage sur les routes.
00:15:18Thomas fait partie des chauffeurs de taxis mobilisés Place Belcourt.
00:15:21Ça veut dire qu'aujourd'hui, on va devoir travailler beaucoup plus
00:15:24pour compenser et on ne compensera jamais.
00:15:27Moi, je travaille 85 heures par semaine.
00:15:29Je consacre une journée à ma femme et mes filles.
00:15:31Donc, c'est un choix.
00:15:32On s'est concertés.
00:15:33On a fait ça en famille.
00:15:34Mais aujourd'hui, le projet, il est remis de côté.
00:15:36Et après, le fait de mettre beaucoup de personnes dans les mêmes véhicules,
00:15:40ça va générer des problématiques majeures telles que des attentes.
00:15:43Vous savez quand il y a des gens qui font des radiothérapies,
00:15:45des chimiothérapies, des dialyses,
00:15:46c'est des gens qui sont épuisés.
00:15:47La seule chose qu'ils souhaitent, c'est rentrer chez eux et se reposer.
00:15:49Là, on va devoir les faire attendre deux heures, trois heures,
00:15:51que tout le monde soit prêt et redispatché également au niveau des dépôts.
00:15:55Et je pense qu'aujourd'hui, ce n'est pas l'avenir.
00:15:57Des propos recueillis par Sylvain Thisy de l'agence France Presse à Paris.
00:16:00Un millier de taxis se sont joués au mouvement ce matin.
00:16:02Ils se sont réunis d'ailleurs devant l'Assemblée nationale,
00:16:05qui selon nos informations, n'avait pourtant pas besoin de ça
00:16:07pour connaître une ambiance assez agitée en ce moment.
00:16:10Un mou non.
00:16:11Troisième mot, loup.
00:16:12Sa protection est abaissée d'un cran.
00:16:15Il était classé comme strictement protégé, le loup.
00:16:18Jusqu'ici, il ne sera plus que seulement protégé, tout court.
00:16:22Plus strictement.
00:16:23Derrière la disparition du mot strictement, il y a quand même des conséquences concrètes.
00:16:26Jusqu'ici, les tirs étaient autorisés pour protéger un troupeau d'une attaque imminente.
00:16:31Désormais, les cas devraient être autorisés dans davantage de circonstances.
00:16:34Des tirs de régulation locale, si on a beaucoup de loups dans une région.
00:16:38La cinquantaine d'États membres de la Convention de Berne vient de le décider à Strasbourg.
00:16:42C'est ce que réclamaient les éleveurs.
00:16:44Notamment les éleveurs forcément de brebis de mouton.
00:16:47Trente ans après son retour en France, le loup compte plus d'un millier d'individus dans l'Hexagone.
00:16:52Cette décision agace en revanche forcément les défenseurs du loup.
00:16:56À l'image de Jacques Carrière, ancien guide naturaliste au parc national du Mercantour.
00:17:00Ce qui est intéressant dans le tir de loup, c'est de tirer le loup qui est en phase de prédation.
00:17:06C'est-à-dire qu'il a franchi les clôtures et il s'apprête à bouffer des brebis, vu son comportement.
00:17:14Mais autoriser des tirs pour calmer les gens, ça s'appelle un tir politique.
00:17:21Jacques Carrière au micro AFP de Guillaume Bonnet.
00:17:24Vous ne comprenez pas les éleveurs qui en ont marre des loups ou alors carrément de l'ours dans les Pyrénées ?
00:17:29Mais moi, bizarrement, je pense au grand philosophe politique Thomas Hobbes qui disait que l'homme est un loup pour l'homme.
00:17:37Et c'est une terrible lucidité. Il y a dans les vraies boîtes, ça n'existe pas.
00:17:44Et puis un petit mot pour vous dire que la France a été détrônée cette année au championnat du monde du pâté en croûte, Félix.
00:17:51On en parlait ici même de ce championnat du monde de pâté en croûte.
00:17:54C'est le candidat japonais cette année qui a remporté la compétition.
00:17:58C'était hier soir à Lyon. On en viendrait presque à regretter que les taxis finalement n'aient pas bloqué la compétition.
00:18:04Franchement, ils sont doués.
00:18:07Oui, mais moi je ne peux pas accueillir cette victoire. C'est pas possible.
00:18:11Mais le vainqueur sera chez Vincent Fergnaud dimanche de 10h à 11h. Ton Fergnaud fait son marché.
00:18:16Donc on va pouvoir le déguster sur Sud Radio.
00:18:19Et on apprendra peut-être à dire pâté en croûte en japonais.
00:18:23Comment dit-on d'ailleurs ? Vous avez checké ?
00:18:25On va investiguer. Je vous dirai demain.
00:18:27C'est vrai que les japonais sont assez respectueux des noms d'origine.
00:18:30Juste qu'ils mettent un peu l'accent.
00:18:32Mais il parait Michael qu'on dit pâté croûte au Chinois.
00:18:37Vous l'appelez Michael maintenant ?
00:18:39Oui.
00:18:41Je ne sais pas. Il y a un petit côté américain.
00:18:44Chinois, on l'a imité.
00:18:46Il pense à Michael Corleone.
00:18:49Thank you so much.
00:18:51Dans un instant, un peu de sérieux.
00:18:53On retourne sur la menace politique en France avec la possible chute du gouvernement Barnier.
00:18:57Qui sont les véritables responsables de cette crise ?
00:19:00Parlons vrai. Pour vous, est-ce une crise politique ou une crise de régime ?
00:19:04Est-ce la faute des politiques ou des institutions ?
00:19:07Et à cette question, à qui incombe la crise politique actuelle ?
00:19:10Vous dites à 95% Emmanuel Macron, à 1% Marine Le Pen.
00:19:14Désormais, on est à moins de 0,5% pour Michel Barnier.
00:19:17Et à 4%, le nouveau Front Populaire voulait réagir le 0,826, 300, 300.
00:19:22Olivier Roucan est avec nos politologues constitutionnalistes et enseignants-chercheurs associés au CERSA.
00:19:27Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:29Bonsoir. Est-ce que les enjeux d'appareil politique tuent les vrais enjeux de la France ?
00:19:36A l'évidence, depuis quelques mois, on s'occupe beaucoup, je dirais, de conditions d'exercice du pouvoir.
00:19:43Et on ne s'occupe pas de politique publique, c'est-à-dire d'actions qui touchent directement les Français.
00:19:48Et en plus, là, le budget, qui est quand même la matrice des politiques publiques, est en panne.
00:19:53Donc, en effet, ça ne peut pas répondre aux attentes des citoyens.
00:19:57On en parle dans un instant. Soyez les bienvenus. 0,826, 300, 300.
00:20:00Les Vrais Voix, Sud Radio, jusqu'à 19h.
00:20:03Les Vrais Voix, Sud Radio, 17h19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:10Chers amis, c'est toujours un plaisir d'être avec vous, du lundi au vendredi, avec Philippe David.
00:20:16Ça va très bien, on m'a acheté de ma Cécile, je lui ai fait ma Cécile aussi.
00:20:18En fait, il ne répond jamais à ma question, c'est dingue.
00:20:20Mais si, ça va très bien.
00:20:22Je ne vous ai rien dit, je ne vous ai pas demandé.
00:20:24Vous me gentilcipez la question.
00:20:26Vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses, comme disait Georges Marchais.
00:20:29Exactement. Écoutez, la prochaine fois, on fera autrement.
00:20:32Quoi qu'il en soit, autour de cette table, Philippe Bidjareta avec nouveau Mickaël Zadoun et Farid Temsamani.
00:20:37Et vous, au 0,826, 300, 300, je vous souhaite la bienvenue.
00:20:41C'est le Grand Débat du Jour.
00:20:43Les Vraies Voix Sud Radio, le Grand Débat du Jour.
00:20:46C'est le vote du budget de la nation qui est en cause.
00:20:49Je tombe, le gouvernement s'arrête, mais qu'est-ce qui se passe ?
00:20:52Il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves.
00:20:57Ce n'est pas le gouvernement qu'on censure.
00:20:59Derrière, c'est le pays qu'on met en danger, c'est le pays qu'on abîme.
00:21:01Le sujet, ce n'est pas l'intérêt des Français pour eux.
00:21:03Le sujet, c'est l'intérêt politique, personnel et l'agenda personnel et politique.
00:21:08Les députés, finalement, des deux extrêmes, c'est-à-dire du Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National,
00:21:14menacent de censurer sur un texte issu d'un compromis parlementaire.
00:21:17Il faut bien que chacun comprenne l'irresponsabilité qu'il y a derrière.
00:21:21À toutes celles et tous ceux qui aiment la France, la République, je leur dis réveillons-nous,
00:21:25réveillons-nous et empêchons ce qui paraît aujourd'hui inéluctable.
00:21:30Et donc la France va plonger dans l'incertitude avec la possible chute du gouvernement Barnier.
00:21:34Demain, ce sera une première depuis 1962.
00:21:36Notre pays devra peut-être démarrer 2025 sans budget, sans gouvernement,
00:21:41mais aussi sans majorité alternative visible à l'Assemblée Nationale et sans dissolution possible.
00:21:45Alors parlons vrai. Est-ce que pour vous, la France est en train de vivre une des pires crises politiques de la Ve République ?
00:21:50Ou est-ce que la classe politique vous semble prendre ses responsabilités ou fait-elle preuve d'irresponsabilité ?
00:21:55Et à cette question, à qui incombe la crise politique actuelle ?
00:21:58Vous dites à 95% à Emmanuel Macron, à 4% au Nouveau Front Populaire,
00:22:03à 1% à Marine Le Pen et à moins de 0,5% à Michel Barnier.
00:22:07Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:22:10Nous sommes très heureux d'accueillir Olivier Roucan avec nous, politologue, constitutionnaliste et enseigneur,
00:22:15chercheur associé au CERZAC, le Centre d'études et de recherche en sciences administratives et politiques de Paris 2.
00:22:21Merci en tout cas d'être avec nous aujourd'hui, Philippe Bilger.
00:22:24S'il y a une évidence, c'est que la France vit en effet une crise politique et c'est un faible mot.
00:22:30Mais je profite de la présence d'Olivier Roucan pour ajouter ma voix modeste à ce pourcentage impressionnant des auditeurs de Sud Radio.
00:22:42Je pense qu'ils ont raison lorsqu'ils imputent la responsabilité quasiment exclusive de la catastrophe actuelle au président de la République.
00:22:53Et je voudrais juste questionner Olivier Roucan, qui répondra bien sûr tout à l'heure, sur le point suivant.
00:23:01J'entends dire par quelqu'un comme Franck Louvrier qu'en réalité, ça n'est pas la dissolution qui est la cause de tout,
00:23:10puisque de toute manière, le pouvoir aurait dissous un jour ou l'autre, et notamment dans la période budgétaire.
00:23:18Mais il me semble que si le pouvoir avait dissous, non pas de manière ludique comme il l'a fait,
00:23:25mais de manière lucide et politique au moment de la période budgétaire,
00:23:30nous n'aurions pas eu une Assemblée nationale aussi éclatée dans des forces totalement antagonistes.
00:23:38Et j'aimerais beaucoup avoir votre idée là-dessus.
00:23:41On va en parler dans un instant.
00:23:43Moi, je n'imputerai pas exclusivement la situation à Emmanuel Macron,
00:23:47pour la bonne raison que je pense que, suite à la dissolution, les choses auraient pu se passer différemment.
00:23:51Donc je ne pense pas que la dissolution soit l'unique raison de la situation dans laquelle nous sommes actuellement.
00:23:56Évidemment, cette dissolution était une décision incongrue, peut-être même stupide, d'Emmanuel Macron,
00:24:01probablement guidée par un égo et le fait qu'il s'était pris, désolé de le dire comme ça,
00:24:06et les trois personnes autour de lui, évidemment.
00:24:10Mais je pense quand même que les torts sont aussi partagés entre Barnier et le Rassemblement national.
00:24:16Pourquoi ? Parce que Barnier n'a pas pris acte du fait que sa majorité, sa coalition,
00:24:20était composite et qu'elle se basait largement sur l'assentiment du Rassemblement national.
00:24:25Donc il aurait dû plus les mettre dans la boucle, entre guillemets, et il ne l'a pas fait.
00:24:29Et du côté du Rassemblement national, je pense qu'il y a aussi des demandes un petit peu excessives,
00:24:33d'un point de vue budgétaire, et irréalistes d'un point de vue politique.
00:24:36Donc ils auraient dû eux aussi composer, ça leur aurait été profitable politiquement,
00:24:39parce qu'ils se seraient mis au centre de l'appareil parlementaire.
00:24:41– Farid, t'aimes ça Maï ?
00:24:42– Moi, la responsabilité tombe totalement au Président de la République.
00:24:46Il perd, ça a été dit, les élections européennes.
00:24:50On sait pertinemment qu'à ce moment-là, la France, elle est fracturée,
00:24:53elle a donné déjà son avis, il a perdu son camp.
00:24:56Le camp présidentiel avait véritablement perdu.
00:24:59Il n'y avait aucun intérêt à dissoudre à ce moment-là, précisément.
00:25:03Effectivement, et même stratégiquement, il aurait été mieux informé de dissoudre
00:25:08une fois que le budget, finalement, est censuré.
00:25:11Et à ce moment-là, rejeter la responsabilité aux oppositions,
00:25:15et de manière à avoir probablement une majorité peut-être un peu relative à l'Assemblée.
00:25:19Moi, je pense que ce que l'on vit est historique.
00:25:22Ça a été, on ne s'en souvient pas, j'étais pas né, mais en 62, effectivement,
00:25:26Pompidou qui tombait en 62, je pense qu'en fait, c'est un peu du même ordre.
00:25:35Et lorsque j'entends des ministres, des députés, aujourd'hui, du socle,
00:25:39comme on dit, commun, se dire que c'est la nation qui est en danger,
00:25:42moi, je ne les ai pas beaucoup entendus lorsque les gilets jaunes sont sortis dans la rue.
00:25:46Là, bizarrement, on n'entendait pas beaucoup la responsabilité vis-à-vis de ces Français.
00:25:50Ou alors, lorsque les Français sortaient dans la rue, notamment pour la réforme des retraites.
00:25:53Moi, je trouve que c'est assez incongru pour eux, en tout cas, de réclamer,
00:25:58de dire que la France est en danger ou quoi que ce soit.
00:26:00Je pense qu'on va y passer et qu'il le faut y passer.
00:26:03Et on verra d'ici la prochaine dissolution les prochaines législatives.
00:26:07— Alors, Olivier Roucan, Philippe Bilger, vous avez posé une question.
00:26:10Vous avez également des commentaires, des vrais voix.
00:26:12Répondez déjà à Philippe Bilger qui trépigne sur son fond de l'œil.
00:26:15— Non, non, mais vous pouvez même répondre aux autres. Il n'y a pas de problème.
00:26:20— Merci, Philippe Bilger. C'est trop sympa.
00:26:24— Eh bien je pense qu'Emmanuel Macron a énormément de responsabilités dans ce qui se passe.
00:26:34Mais je remonterai à avant la dissolution, parce qu'il a des pouvoirs propres, le président,
00:26:43qui lui permettent d'arbitrer pour que les institutions fonctionnent le mieux possible.
00:26:48Un de ses pouvoirs propres, c'est la nomination d'un premier ministre.
00:26:52Et il a changé Elisabeth Borne trop tôt.
00:26:58Et il s'est privé d'une correction du résultat des Européennes par le biais d'un changement de premier ministre.
00:27:10Ce qui fait qu'ensuite, cet outil étant usé, il utilise la dissolution.
00:27:16Et tout le monde dit que c'est un contre-temps, c'est un contre-emploi.
00:27:19Ce n'est pas compris. Et cela donne le résultat que l'on sait, donc, au printemps dernier.
00:27:27Et ensuite, le sens de ce vote, si vous voulez, n'a pas du tout été pris en compte.
00:27:34Parce que ce vote, il dit quoi ? Il dit au second tour que c'est un mouvement...
00:27:40Parce que rappelons que c'est une élection qui a fortement mobilisé les électeurs.
00:27:43Donc c'est quand même un mouvement d'opposition au Rassemblement national.
00:27:47C'est le front républicain qui gagne le second tour avec toutes les difficultés que ça pose.
00:27:53C'est tout sauf naturel pour des électeurs de faire ça.
00:27:56Et ça, c'est rayé d'entrée de plume parce qu'on nomme un premier ministre qui, d'emblée, apparaît comme étant très à droite,
00:28:04mais surtout se place quand même dans une volonté d'intégrer pleinement les désirata du RN jusqu'à ces jours-ci, du reste.
00:28:14Et deuxièmement, c'est même un contresens tout ce qui se passe et tout ce qu'Emmanuel Macron décide alors par rapport au premier tour.
00:28:22Parce que le premier tour, les seconds qui arrivent en tête, c'est le NFP après le RN.
00:28:27Ce n'est pas la coalition ensemble.
00:28:29Donc on n'a pas tenu compte du tout, finalement, dans ces décisions successives, à la fois du souci de régulation institutionnelle
00:28:39et ensuite de l'expression, je dirais, du vote des citoyens.
00:28:43Donc il est normal que nous arrivions ensuite à cette succession, je dirais, de faits assez délétères et à une large incompréhension.
00:28:53— Le sujet fait beaucoup réagir au 0826-300-300. Direction Marseille. Bonsoir, Johan.
00:29:01— Bonsoir, Lèvres et Voix. — Bonsoir, Johan.
00:29:03— Bonsoir. — Alors c'est la faute à qui ? La faute à pas de chance ou la faute à quelqu'un ?
00:29:08— Alors une personne en particulier, ce serait compliqué à déterminer. Je pense qu'il y a une succession de choses.
00:29:14Mais en dernier recours, le plus responsable pour moi, c'est Michel Barnier. — Ah bon ?
00:29:19— Et pourquoi ? — Je pense qu'en fait, il a fait une grosse erreur stratégique en envoyant sur un 49-3 pour cette loi.
00:29:28Je pense qu'il aurait eu tout à gagner en faisant voter le budget, même si le budget aurait été rejeté.
00:29:35Mais ça aurait plus incombé la responsabilité au parti de l'Assemblée, plus qu'à essayer de déterminer qui est responsable ou pas
00:29:46ou qui a été écouté ou pas. — Johannot va faire réagir.
00:29:50— Mickaël Saloune, de l'Iné. — Oui. — Oui, je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:29:55Et puis la reconduction en plus du budget de l'année dernière aurait pas été une catastrophe du point de vue financier,
00:30:00parce que les dépenses ont quand même augmenté cette année. D'ailleurs, c'est assez drôle que ce soit fait par un gouvernement de droite.
00:30:05Mais c'est ainsi. Je suis assez d'accord. Michel Barnier, s'il avait vraiment voulu montrer son intérêt pour, je dirais,
00:30:13la responsabilité collective et le destin de la France, aurait peut-être assumé de se faire réprouver par le Parlement.
00:30:20— Olivier Roucan, peut-être une... — Pour répondre à Johanne.
00:30:23— Non. Je pense qu'après Emmanuel Macron, s'il y a un ordre de responsabilité, c'est toujours difficile quand même à établir.
00:30:31Je pense que le RN et sa chef arrivent en numéro 2. C'est quand même elle qui décide – c'est une décision qu'elle prend –
00:30:39de voter cette censure contre d'ailleurs des déclarations précédentes. C'est une posture qu'elle avait décidée.
00:30:47Et alors que, puisqu'on parle de Michel Barnier, il a quand même fait beaucoup de concessions au RN, il a pris la peine de négocier,
00:30:58ce qui n'était pas du tout la pratique des premiers ministres précédents. Donc il y a eu quand même une évolution dans la gouvernance
00:31:06et dans le gouvernement du pays. On joue davantage – quoi qu'on en dise – le jeu parlementaire.
00:31:11Et ceci ne bénéficiera en rien à ce premier ministre qui, en plus – rappelons-le quand même tout le temps – a dû faire un budget en très peu de temps.
00:31:21Et donc je pense que la responsabilité numéro 2, c'est celle du RN. Et il va devoir, ce parti, l'assumer par rapport à ce qui pourrait se passer ensuite.
00:31:35— Vous ne trouvez pas, Olivier Roucan, qu'au contraire, à partir d'une empathie initiale, puisqu'il avait même téléphoné à Marine Le Pen
00:31:45pour la rassurer après les propos d'Armand, le premier ministre a donné l'impression – pardonnez-moi l'expression – de snobber le RN.
00:31:57Il n'avait jamais reçu Marine Le Pen. Et donc à partir du moment où il était exclu qu'il obtienne quelque chose de la gauche et de l'extrême-gauche,
00:32:09est-ce qu'il n'aurait pas dû négocier très tranquillement avec le RN, ce qui n'aurait pas donné l'impression à la fin de cette espèce de canal 4 précipité
00:32:23où il paraissait se soumettre à l'épée de Damoclès du RN ? — Je pense que... Vous dites qu'il était exclu qu'il obtienne quoi que ce soit de la gauche.
00:32:34Il n'a fait aucun effort, dans tous les cas, pour obtenir... Il n'a pas du tout discuté. Et ça, quand même, c'est un problème aussi.
00:32:43Mais enfin, passons... Et par rapport au RN... Rappelons l'ordre d'arriver au premier tour des législatives. Bon. Mais par rapport au RN, j'y reviens.
00:32:55Je pense que M. Barnier a quand même fait des efforts, quoi qu'on en dise. Alors il y a quand même... C'est un premier ministre.
00:33:05Il est à la tête d'un gouvernement. Il ne va pas passer son temps à codiriger le pays en téléphonant ou en recevant une chef de parti ou, dans tous les cas,
00:33:17qui a décidé... La leader de cette tendance qui a décidé de ne pas participer à l'exécutif. Il y a quand même une distinction à la fois des pouvoirs et puis une hiérarchie.
00:33:29Donc je pense que Michel Barnier, qui en plus appartient à une époque où il y a une volonté d'incarner et de représenter en mettant un peu de distance
00:33:39par rapport à la mêlée, je pense qu'il pouvait pas aller beaucoup plus loin dans la considération qu'il portait au RN et à ses représentants.
00:33:49— Mic. F.Semenic, cours. — Oui. Olivier Roucan précise justement en début que le NFP est arrivé second, finalement, et il n'a pas été pris en considération.
00:34:02Donc c'est tout à fait normal, d'une certaine manière, et notamment sur le fait que le RN a été battu aux élections législatives sur un front républicain.
00:34:12Donc ça, il faut pas le négliger. Donc le Premier ministre Barnier, en réalité, est complètement coincé parce qu'il discute avec des gens,
00:34:20ou en tout cas avec un parti qui, certes, est impressionnant à l'Assemblée, mais surtout sur lequel il y a eu un barrage.
00:34:26Donc c'est un peu contradictoire, d'une certaine manière. Et aujourd'hui, il en paye le prix.
00:34:30— Allez. 0,826, 300, 300. Marie-Christine est avec nous. Votre réflexion, Marie-Christine. — Oui. Amiens, écoutez, vous me permettrez de m'excuser
00:34:39par anticipation auprès de vos invités, mais je suis pas tout à fait d'accord avec eux quant aux responsabilités, parce que bon, on est bien d'accord
00:34:46que le premier responsable, c'est bien Macron. Mais ensuite, on a un peu tendance à confondre cause et conséquence.
00:34:54— Avant d'arriver à la situation d'aujourd'hui, après la dissolution, il y a quand même eu des alliances contre nature qui ont eu pour conséquence le chaos.
00:35:14Aujourd'hui, on sait plus qui est qui. La droite a voté avec l'extrême-gauche. C'est absolument scandaleux, scandaleux. Nous avons des députés qui sont
00:35:27complètement irresponsables. Et c'est eux qui sont à l'origine de tout ça. Alors maintenant, on dit oui, mais c'est Barnier, mais c'est... Non, mais tout ça,
00:35:38ce sont des conséquences. Quand M. Barnier, il a été nommé par M. Macron pour une raison très simple. Faut arrêter de dire que c'est parce qu'il est droite,
00:35:48mais simplement parce qu'il est européaniste comme M. Macron et qu'il est dans la ligne droite de M. Macron dans sa volonté de dissoudre la France
00:36:01dans un magma européen. — Oui. Farid, est-ce que les lignes sont floues ? — Elles sont complètement floues. Et notre auditrice a complètement raison.
00:36:09À partir du moment où en fait vous faites un front républicain, vous ne pouvez pas le lendemain faire comme si ça n'existait pas. Je rappelle que sans ce front républicain,
00:36:18le RN probablement aurait eu une majorité à l'Assemblée. Et ça, il faut pas l'oublier. Aujourd'hui, ça n'est que la conséquence en réalité de ce trouble jeu.
00:36:27Et les Français, à mon avis, en fait, aujourd'hui, le voient très clairement. — On pourrait même se poser la question. Réponse très courte, Olivier Roucan.
00:36:33C'est la vengeance du front républicain, la censure ? — Non. C'est un état de désordre qui caractérise aujourd'hui la vie parlementaire et qui va durer encore
00:36:46quelques temps. Donc il n'y a pas de vengeance là-dedans. C'est un état de fête. — Merci beaucoup. Merci beaucoup, en tout cas, Olivier Roucan,
00:36:56d'avoir été avec nous, un politologue constitutionnaliste et enseignant-chercheur associé au CERSA. C'est le centre d'études et de recherches en sciences administratives
00:37:04et politiques de Paris 2. Merci de nous avoir accordé votre temps. Et puis c'est l'heure... — Tant qu'il est, le costume de Père Noël.
00:37:12— Exactement. D'offrir du bonheur, même si on vous en offre pendant au moins 2 heures tous les jours. N'exagérons rien. Mais bon, quand même.
00:37:18Allez. Le grand sapin de Noël, le Sud Radio, c'est maintenant. C'est le moment pour vous d'ouvrir un cadeau de Noël en direct sur Sud Radio.
00:37:24Et nous accueillons tout de suite Audrey, qui nous appelle de Marseille. Bonsoir, Audrey. — Bonsoir, Audrey. — Bonsoir.
00:37:32— Ouais. On n'avait dit pas les Audrey, mais finalement, on le fait quand même. Comment ça va, Audrey ? — Bah écoutez, surprise. J'ai jamais trop de chance.
00:37:41Mais bon, je suis ravie. Je suis ravie. — Alors c'est rigolo, parce que tous ceux que nous appelons, enfin en tout cas qui nous appellent, finissent par nous dire
00:37:47« Mais moi, j'ai jamais de chance ». Comme quoi, tout arrive. Vous n'avez jamais gagné à aucun jeu ? — Jamais rien. J'étais dans ma voiture.
00:37:53J'ai fait une numéro comme ça, parce que chaque fois que je suis en voiture, j'écoute Sud Radio. J'adore. C'est péchu. J'aime beaucoup.
00:38:01Très intéressant. Des débats très intéressants. Et voilà. — Eh bah voilà. Il n'y a pas que des débats. Il y a aussi des moments d'exhabilitation avec des cadeaux.
00:38:09Alors ce qu'on va faire, c'est qu'on va écouter ce que vous avez gagné. Alors Audrey, écoutez bien. Vous allez... Puisque vous êtes la 26e Appel aux standards,
00:38:22et c'était notre choix, votre calendrier de l'avant de la marque Guino, qui contient des produits de soins de beauté, sérum, crème hydrazone pour les yeux,
00:38:31du gommage éclat parfait, la crème Hydra-Summum... Et j'en passais des meilleures. Mais aussi votre carte cadeau d'un montant de 50 euros chez Etam.
00:38:41Et ça, si c'est pas un joli cadeau de Noël, je ne m'y connais pas. — Bah écoutez, je suis ravie. Je suis trop contente. J'adore les produits Guino.
00:38:51Une vieille marque. Et voilà. Etam, j'aime beaucoup. Voilà. — Voilà. Vous pourrez vous acheter des jolis dessous, si on jure.
00:38:59— Bah oui. — Ne lui tente. Ça y est, Philippe. J'ai réagi. — Et puis Audrey doit être très belle. Elle n'a absolument pas besoin de produits de beauté.
00:39:08Elle va les aborter. — Bien sûr. Bien sûr. — Non mais c'est pour pérenniser sa beauté. Vous faites quoi dans la vie, Audrey ?
00:39:15— Bah écoutez, moi, j'ai 63 ans. Et... — Mais non ! Mais vous avez une voix de... — Incroyable. — Vous avez une voix de... — Dans ma tête, je suis une femme-enfant.
00:39:23Ouais, je suis un peu une femme-enfant. Mais je suis une grand-mère. Et je fais de l'immobilier quand j'ai du temps de libre, parce que j'aime bien être occupée.
00:39:30— Ah bah voilà. — Parfait. Félicitations. Bravo. — Tu as une très bonne voix, Audrey. — Ah, une voix parfaite. Superbe voix, oui. — On adore. On adore. On adore.
00:39:36Audrey, en tout cas, on est très heureux. — C'est trop gentil. — Vous êtes très... Non, bah non. Nous, on est cash. On dit la vérité.
00:39:40Il y a marqué « Parlons vrai » sur nos murs, vous savez. On ne ment jamais. Enfin pas tout le temps. — Moi, c'est l'inverse. J'ai une voix de vieil homme alors que je suis jeune. Donc voilà.
00:39:48— C'est vrai, en plus. — Il y a telle bonne humeur dans votre radio. J'adore. — Merci beaucoup. Et c'est grâce à vous. — On en a besoin. On en a besoin.
00:39:56Merci mille fois, en tout cas. Et on aime nos auditeurs et nos auditrices. Donc voilà. Merci beaucoup, Audrey, d'avoir tenté et gagné ce très joli cadeau.
00:40:05On vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. Dans un instant, c'est un autre cadeau, puisque c'est peut-être le qui-sait-qui qui l'a dit. On ne sait pas.
00:40:13Et ce sera Marie-Christine qui sera avec nous, qui tentera de débusquer cette victoire qui se cache sous les feuilles de Noël. Mais en tout cas, on va vous aider, Marie-Christine.
00:40:22Restez avec nous. On est ensemble jusqu'à 19 h.
00:40:24Les vraies voix sud radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:31Retour des vraies voix avec Philippe Bilger, avec Mickaël Sadoun, Farid Tabsamani. Marie-Christine est notre auditrice du jour. Rebonsoir, Marie-Christine.
00:40:41— Rebonsoir, Philippe. — Et vous connaissez le principe. C'est à vous de lancer le qui-sait-qui qui l'a dit. — Eh bien c'est parti pour le quiz.
00:40:50— Eh bien c'est parti. — Les vraies voix sud radio, le quiz de l'actu.
00:40:54— Alors Marie-Christine, vous répondez la première. Vous savez comment ça fonctionne. Évidemment, on va surveiller toutes les tricheries potentielles de Philippe Bilger.
00:41:03N'ayez aucun souci dans ce domaine. — Je ne triche jamais. — Je vous demande de vous arrêter. — Je n'ai aucune illusion dans la matière.
00:41:11— Oh ! — Attendez, attendez, attendez, attendez. — Et on commence. — Non mais attendez, attendez, attendez. Deux secondes.
00:41:17Marie-Christine, qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça veut dire que Philippe Bilger triche ? — Mais Marie-Christine a été influencée.
00:41:24— Oui, mais il le fait avec tellement de charme qu'on ne peut pas lui en vouloir. — Mais c'est dingue. En plus... — Vous avez été un peu influencée par des voix externes.
00:41:32— Tout ça est faux. Je vous assure, tout ça est faux. En plus, c'est ça qui est dingue. — J'ai des preuves vidéo. — Allez, première question.
00:41:39Première vidéo. Première vidéo. Première question. Qui c'est qui qui l'a dit ? C'est deux points. La censure rendra tout plus difficile et tout plus grave.
00:41:47— Ouf. — C'est une déclaration très solennelle, pour vous aider. — Marnier. — Bonne réponse de Marie-Christine. — Bravo.
00:41:58— Two points. — Qui c'est qui qui l'a dit ? Encore à deux points. — Et là, vous dites rien, Marie-Christine, quand je vous aide. Là, c'est pas de la triche.
00:42:06— Qui c'est qui qui l'a dit, Marie-Christine ? Le moment n'est pas venu de faire tomber Emmanuel Macron. — Ah. — Euh... — L'angocha. — Oui, l'angocha.
00:42:19— Bonne réponse de Samir Debsamani. Olivier Faure, premier secrétaire du PS. — Ah oui. — Question. Qui c'est qui qui l'a dit ? Deux points sur Marine Le Pen.
00:42:28Vous pouvez le couvrir de cadeaux. Elle dira non. La couvrir de cadeaux, pardon. Elle dira non. — Ah oui. Oui, parce que je comprenais pas. Bardella ? — Non.
00:42:38— Non. — Non. — Casbarian ? — Non. — Non. — Pas nous. — Non. — C'est un régalien. — Un régalien. — Retail. Retail. — Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:42:46qui a un poil d'avance. — Allez, une dernière. Allez, une dernière. — Allez, une dernière. — Qui c'est qui qui l'a dit ? À deux points.
00:42:52Le départ du président de la République permet de débloquer cette situation. Marie-Christine. — Mélenchon. — Non. — Non. — Pas mal. — Pas nous. — Non. Président.
00:43:01— Non. — Non. — Non. — Le député de Marseille. — 3,11. Bon part. — Eh bah on en a pour tout le monde, là. — Eh bah vous n'étiez pas loin.
00:43:08— Alors écoutez, c'est fabuleux. C'est l'école des fans. Tout le monde a gagné. Deux points partout. — Bravo. — Bravo. — Ça fait plaisir.
00:43:17— Merci beaucoup, Marie-Christine. Vous voyez, Marie-Christine, il n'y a pas de triche. — C'est pas de la triche, c'est de l'équité.
00:43:23— Marie-Christine, merci en tout cas d'avoir été avec nous. On était ravis de vous accueillir. Et merci beaucoup en tout cas de nous faire confiance
00:43:32tous les jours du lundi au vendredi. — Oh oui, avec grand plaisir. — Et on vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. — Absolument.
00:43:38— Dans un instant, le journal et puis la météo de notre ami Rémi André. Et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:45— Sur la classe politique, je vais pousser un gros coup de gueule. — Eh bah tant mieux. On en parle dans un instant. — Écoutez, c'est fabuleux.
00:43:54Les vrais voici de radio 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:01— Et aujourd'hui, la Dream Team. Philippe Bilger, Farid Temsamani et Mickaël Sadoun. Et vous au 0826 300 300 avec Philippe David, bien entendu,
00:44:12qui dans un instant poussera son coup de gueule, qui remettra certainement le clocher au milieu du village. — Ah bah là, je vais le mettre sur un clocher.
00:44:20Le village, il a 4 points cardinaux. Vous allez voir lesquels. Et c'est pas le nord, ni le sud, ni l'est, ni l'ouest.
00:44:25— Dites donc vivement ce coup de gueule. En attendant, on vous laisse des messages sur notre répondeur 0826 300 300. On les écoute.
00:44:33— Oui, bonjour. Éric, j'appelle de Moselle. Écoutez, je vous appelle parce que j'entends tout le temps parler d'extrême-droite, d'extrême-droite.
00:44:41Alors c'est vrai que c'est la meilleure façon de diaboliser le RN. En fait, l'extrême-droite, c'est le déni de la démocratie.
00:44:48Or, il ne me semble pas que ni Bardella ni Marine Le Pen soient en fait en train de renier les pratiques démocratiques en France.
00:45:00Enfin j'ai pas cette impression, ou alors je me trompe vraiment. Ils peuvent parler de droite à la droite, mais d'extrême-droite, je suis pas d'accord. Merci.
00:45:10— Notre auditeur a totalement raison. L'extrême-droite, c'est un nom générique qui ne veut plus rien dire. C'est une facilité politique et intellectuelle.
00:45:22On peut parler de droite extrême, de droite autoritaire, tout ce qu'on veut, mais ça n'a plus aucun sens de parler d'extrême-droite.
00:45:30— Mickaël Sadoun. — Il faudrait donner des critères très précis à l'extrême-droite pour qu'on utilise ce terme un peu de manière utile.
00:45:37L'extrême-droite, pour moi, c'est l'utilisation de la violence en politique, la volonté de renverser le régime en place qu'est la République.
00:45:43En France, ça s'est traduit plus ou moins par l'antigonisme. Mais je pense qu'aujourd'hui, personne n'est d'extrême-droite dans le paysage couramment politique.
00:45:51Et puis l'extrémisme, au-delà de certaines idées, je trouve que c'est avant tout une posture politique qui consiste à vouloir faire taire ses adversaires.
00:45:59Je considère à ce titre qu'il y a aussi des gens qui sont d'extrême-centre. Voilà.
00:46:02— Farid, t'aimes ça ? — Oui. Moi, je suis complètement d'accord. Vous savez, on dit très souvent que l'extrême-droite est anti-républicaine, etc.
00:46:09Mais si elle l'est vraiment, interdisons-la. En réalité, personne n'est capable d'interdire quoi que ce soit pour une raison très simple.
00:46:15C'est qu'ils sont dans l'arc le Républicain, qu'on l'enveuille ou non. — Eh ben voilà. CQFD, c'est... Si vous pensez l'inverse, vous savez que vous êtes ouvert aussi.
00:46:250826 300 300. Ici, la parole est d'or. Bien entendu, dans un instant, le coup de gueule de Philippe David. On parle où ?
00:46:33— On va être en France. — D'accord. — Mais entre 4 points cardinaux qui sont dans Paris, vous allez comprendre pourquoi, mais qui ont une influence sur tout le pays.
00:46:42— Ah ben écoutez, on a hâte d'entendre ce coup de gueule. Dans un instant, 0826 300 300. Soyez les bienvenus. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:46:48— Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:55— Soyez les bienvenus autour de cette table aujourd'hui dans les vraies voix sur Sud Radio. Philippe Bilger, Farid Temsamani et Mickaël Sadoun.
00:47:02Et dans une équipe, il y a toujours quelqu'un qui râle. C'est marrant. C'est toujours le même.
00:47:07— Les vraies voix Sud Radio. — Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se situe dans un quadrilatère
00:47:14qui relie l'Élysée, Matignon, l'Assemblée nationale et le Sénat. Pourquoi ce quadrilatère ? Parce que la situation politique, économique,
00:47:21financière et morale du pays est si désastreuse qu'il faut bien localiser les lieux où ont germé les idées et actions qui ont amené
00:47:29notre pays dans le gouffre, des lieux occupés par une classe politique qui est en grande partie hors sol et qui a fait tout le contraire
00:47:35de ce qu'il fallait depuis des années. Allez, revenons 50 ans en arrière et regardons ce qu'était notre pays. Il était industriel.
00:47:42Il avait une agriculture qui nourrissait l'Europe, un système scolaire excellent. Les réformes post-mai 68 n'avaient pas encore causé leur désastre.
00:47:49Un système de santé considéré comme le meilleur du monde. On se promenait en sécurité quasiment partout. La voie de la France pesait dans le monde.
00:47:56Notre armée avait en permanence un porte-avions en mer. Et dans les institutions européennes, on parlait français. Et la France était un pays leader.
00:48:0350 ans plus tard, nous sommes devenus un désert industriel. Hors vin et spirituel, notre balance commercial-agricole est déficitaire.
00:48:09Notre système scolaire touche le fond des classements internationaux. Et notre système de santé se résume à des déserts médicaux, des manques de personnel et de lits.
00:48:17On peut prendre un coup de couteau ou une balle dans le centre de Paris ou à Crépeaule. La voie de la France est devenue inaudible, au point de se faire virer
00:48:25de notre précaré d'Afrique francophone. Notre armée est à l'os. Et en Europe, l'Allemagne dirige et la France exécute. Pourtant, en 50 ans,
00:48:33les impôts et taxes ont explosé pour ces brillants résultats. Et pourtant, notre classe politique, qui est un pays en ruine à relever,
00:48:40fait ses petits calculs politiciens en fonction de la présidentielle de 2027, de son calendrier judiciaire, dans tous les cas de ses ambitions personnelles,
00:48:49sans se poser une seule seconde la seule question qui devrait compter. Quels sont les intérêts de la France et les Français ?
00:48:57Il y a pourtant une raison d'espérer. C'est que la France a toujours attendu d'être au fond du trou pour remonter la pente, souvent de matière spectaculaire.
00:49:04Quand est-ce qu'on recommence ?
00:49:06— Votre constat est très juste. Et vous avez un propos que j'apprécie d'autant plus qu'il est réactionnaire.
00:49:14— Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! — Non, mais profondément lucide. Mais là, là où je me distingue un petit peu...
00:49:20— Rien à voir avec la qualité. — Si j'ai bien saisi votre pensée, mon cher Philippe,
00:49:26c'est que moi, je crois qu'il est possible de retrouver ses trésors d'antan si un jour, on a une personnalité,
00:49:35homme ou femme, qui a du courage, de l'intelligence et qui sait traiter la démocratie comme elle le mérite,
00:49:42c'est-à-dire un régime qui doit être respectueux mais en même temps pugnace.
00:49:48— J'adore quand vous parlez de moi comme ça, Philippe.
00:49:51— Je suis d'accord avec Philippe et Philippe. Mais je dois quand même dire que, Philippe David,
00:49:57vous dédouanez un peu trop facilement les Français des résultats politiques actuels.
00:50:01Je rappelle quand même que les Français ont décidé de voter pour Giscard, puis pour Mitterrand,
00:50:06puis par la suite pour Hollande, puis pour Macron. Je pense donc qu'ils sont largement responsables
00:50:10de la situation dans laquelle nous sommes. Je suis d'accord pour taper sur les hommes politiques
00:50:17quand ils font des erreurs, quand ils bradent la France pour une certaine idéologie mondialiste, européiste
00:50:22qui ne nous a pas réussi dans le temps. Mais je suis aussi pour responsabiliser le peuple dans ses choix,
00:50:28dans son éducation à la politique et dans son intérêt pour la chose publique. Voilà.
00:50:32— Farid Demsamani. — Je suis relativement d'accord avec l'ensemble du constat.
00:50:36Je pense que vous êtes un peu dur sur l'aspect industriel de notre pays. Alors n'est plus ce qu'il était.
00:50:41— On a quand même encore un tissu industriel assez intéressant qui va souffrir énormément, bizarrement,
00:50:47non pas de la situation politique, mais surtout de l'arrivée de Trump aux États-Unis.
00:50:53Je suis d'accord avec ce qui a été dit. Les Français sont en partie responsables.
00:50:57Moi, ce que je voudrais, c'est que Cécile puisse un jour se présenter naturellement à l'élection présidentielle.
00:51:03Mais pourquoi ? Parce qu'on a besoin de quelqu'un qui, un, rassemble et surtout qui emmène les Français
00:51:09vers un avenir meilleur. Et ça, malheureusement... — Mais ce que les Français méritent, Cécile, c'est une vraie question quand même.
00:51:14— Malheureusement, nous avons ces derniers temps essentiellement des élections notamment présidentielles
00:51:19où on vote contre l'un ou l'autre, mais pas forcément pour quelqu'un ou par conviction, malheureusement.
00:51:25— Et moi, je le ferai pour la France. — Je vous ai fait un lancement de campagne exceptionnel.
00:51:29Vous pouvez pas dire le contraire. — Je peux pas dire mieux. Et je rappelle pour dire qu'entre 19 h et 20 h,
00:51:37on parlera des métiers très attendus et en tension dans le nucléaire. Et il y a pléthore de métiers.
00:51:43Écoutez bien cette émission, bien entendu. Tout de suite, c'est l'info en plus de Félix Mathieu.
00:51:47— Les vraies voix sud radio. — Avec Félix Mathieu, une situation extrêmement confuse en Corée du Sud.
00:51:55Le président a décrété la loi martiale et l'armée est entrée dans le Parlement.
00:51:58— Le Parlement de la Corée du Sud qui connaissait des débats budgétaires houleux ces derniers temps.
00:52:02— Tiens, tiens, tiens. Là-bas aussi, serait-on tenté de dire. Mais toute comparaison avec notre situation s'arrête ici.
00:52:07On l'espère. Le président sud-coréen a décrété donc la loi martiale tout à l'heure. Manifestations interdites,
00:52:13médias placés sous surveillance, toute activité politique prohibée. On rappelle qu'on parle bien de la Corée du Sud,
00:52:19celle qui est démocratique et proche de l'Occident, pas du Nord. Et justement, le président sud-coréen a eu des mots
00:52:24particulièrement graves tout à l'heure à la télévision.
00:52:26— Chers citoyens, chers citoyens. À l'heure actuelle, dit-il, la République de Corée est en danger et pourrait même s'effondrer à tout moment.
00:52:34Chers citoyens, je proclame un décret d'urgence afin de protéger la République de Corée des menaces posées par les forces communistes
00:52:41nord-coréennes afin d'éliminer les éléments hostiles à l'État indigne et favorable à la Corée du Nord qui mettent en péril la liberté
00:52:49et le bonheur de notre peuple et afin de préserver l'ordre constitutionnel libre. Le président sud-coréen qui ajoute
00:52:55« sans se soucier des moyens de subsistance du peuple », le parti d'opposition a paralysé le gouvernement à des fins de destitution,
00:53:02d'enquête spéciale et pour protéger son leader de poursuites judiciaires. Après cette loi martiale, en tout cas proclamée par le président
00:53:09sud-coréen tout à l'heure, eh bien le Parlement a voulu la bloquer avant de voir l'armée et les forces spéciales rentrer, puis ressortir
00:53:16du bâtiment où se trouvaient 200 députés. Les États-Unis se disent très préoccupés à l'instant par ce qui se passe à Séoul.
00:53:23Ils disent espérer une issue qui respecte l'État de droit. La Chine appelle ses ressortissants à la prudence avec cette situation donc toujours
00:53:31très confuse en Corée du Sud. Voilà qui nous ferait presque relativiser l'intervention de Michel Barnier dans les 20 heures.
00:53:38— Là, c'est préoccupant. Vous avez une image de la Corée du Sud très bonne. Et je n'imaginais pas... Et ça peut faire rêver tous les États
00:53:47qui n'ont qu'une envie, c'est de venir s'en occuper. — Parce que l'armée et les forces spéciales qui rentrent dans le Parlement,
00:53:53c'est quand même pas anodin, même si elles repartent après. Farid, t'aimes ça, Mani, non ? — Complètement. Pareil. Assez surpris, finalement,
00:54:00d'attendre des événements en Corée du Sud où on avait plutôt l'habitude d'une démocratie relativement apaisée. Finalement, tout est fragile.
00:54:09— Non. Oui, enfin, l'armée a quand même toujours eu un rôle extrêmement important en Corée du Sud. Les dirigeants étaient souvent
00:54:16issus de l'armée, d'ailleurs. Je pense qu'on n'a pas forcément une bonne compréhension de ce qui se passe là-bas.
00:54:21Ce sont des cultures qui ont adopté le libéralisme économique mais qui sont aussi très prêtes à appliquer un autoritarisme dérin.
00:54:28— Et après avoir entendu l'info en plus, plus personne, en ne regardant une carte, ne dira « La Corée du Sud, Séoul ».
00:54:33— Vous l'avez préparée. — C'est trop tôt. C'est trop tôt. — Écoutez, vous qui nous écoutez, je vous laisse avec ça.
00:54:45Je ne sais pas quoi dire. Je dois dire que là... — S'il arrive à faire un jeu de mots avec Pyongyang aussi, on va attendre un petit peu.
00:54:53— Après, Jefferson va l'ouvrir. Fallait quand même que je riposte. Non. — Voilà. Écoutez, comment vous dire...
00:55:01— C'était la chronique géopolitique de Philippe David. — Bien. Écoutez, comment reprendre l'antenne après cette blague pourrie ?
00:55:11— Je préférerais... Jefferson va ouvrir. Mais bon, maintenant, chacun ses choix. Allez-vous rester avec nous dans un instant ?
00:55:17Merci beaucoup, Félix Mathieu. Dans un instant, le coup de projecteur des vrais bois. On va en parler, bien entendu,
00:55:24puisqu'on va revenir sur ces deux motions de censure qui seront soumises au vote demain. Et Marine Le Pen doit-elle passer outre les insultes
00:55:30pour voter cette censure ? — Oui. Mais tout de suite, ça va être le tour de table de l'actualité. Et votre tour de table, Philippe Billiger ?
00:55:36— Elisabeth Borne de gauche, mais pas trop. Farid Kamsamali, les atteintes à la laïcité à l'école. Et vous ? Ça va parler d'argent.
00:55:45— Ça va parler d'argent. Une influenceuse qui a gagné 43 millions de dollars en un an. Donc si vous voulez savoir comment, restez. Écoutez.
00:55:52— Je vais l'adopter. Allez. — Soudradio. — Soudradio. — Parlons vrai. — Parlons vrai. — Soudradio. — Parlons vrai.
00:56:00— Les vrais voix Sudradio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:56:06— Bienvenue dans les vrais voix, si vous venez de nous rejoindre. Merci en tout cas de votre fidélité. Vous pouvez nous retrouver un petit peu partout.
00:56:12Vous savez, sur tous les réseaux sociaux, que ce soit sur X, Facebook, Instagram, TikTok, un petit peu partout.
00:56:21Et bien entendu, vous abonnez à notre chaîne YouTube. Vous êtes de plus en plus nombreux. Et ça, ça nous fait chaud au cœur.
00:56:27Au tour de cette table, Philippe Bilger, Mickaël Sadoune, Farid Temsamani. Et tout de suite, le tour de table de leur actualité.
00:56:34— Ensemble, c'est vrai ! — Je vais te dire, c'est sérieux. Et puis c'est même grave.
00:56:39— Faut se poser les bonnes questions. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? — Je pense que votre question est idiote.
00:56:44— Ça dépasse tout ce que j'ai pu imaginer. — Le tour de table de l'actualité. — C'est très correct, là. Très correct. Bravo, Maxime. C'est correct.
00:56:52— C'est très bien. — On n'est pas toujours dans le graveleux. — Voilà. On embrasse notre réalisateur formidable, qu'on adore. Voilà.
00:56:58— Et vous voulez parler dans votre tour de table de l'actualité d'Elisabeth Borne, Philippe Bilger.
00:57:02— Oui. Elisabeth Borne a clairement refusé les économies que proposait Michel Barnier. Notamment, elle a dit
00:57:10« Il n'y a aucune raison que je perde mes avantages. Chauffeur à vie, deux collaborateurs, un dispositif de sécurité ».
00:57:19Alors à la fois, on peut constérer qu'elle est courageuse, puisqu'elle ne tombe pas dans la démagogie. Mais en même temps,
00:57:27je suis frappé de voir à quel point d'abord elle s'imagine en insécurité, puisqu'elle reproche à Michel Barnier de la croire en sûreté,
00:57:37précisément, et d'autre part. Je suis toujours étonné lorsqu'une personnalité de gauche qui devrait applaudir à la perte
00:57:45d'avantages induits les défend, s'accroche à eux et montre qu'en réalité, la gauche, c'est comme tout le monde. Elle tient à ce qu'elle a.
00:57:56— Michel Sadoud. — D'accord pour dire que c'est une contradiction avec l'idéologie de gauche, qui est normalement une promotion
00:58:03de l'égalité en moyen. Mais personnellement, moi, je considère que ça n'est pas un scandale. Je veux que les hommes politiques
00:58:10gagnent de l'argent. Je veux que les hommes politiques même aient du prestige, parce que l'État et sa crédibilité, il est construit sur le faste,
00:58:18sur un certain rayonnement du pouvoir. Il faut que le pouvoir ait l'apparence du pouvoir. C'est comme ça que fonctionnent les hommes.
00:58:23Si les hommes politiques n'ont plus ces avantages, ces avantages basculeront dans le privé. Et c'est donc le privé qui aura le pouvoir,
00:58:30à savoir les grands patrons ou les financiers, etc. Donc moi, je suis pour que les hommes politiques aient des avantages.
00:58:34Je n'ai aucun problème à le dire. — Mais même quand ils n'ont plus les fonctions.
00:58:38— Même quand ils n'ont plus les fonctions. Après, ça demande peut-être à varier. Gabriel Attal, qui ne l'a été que quelques mois...
00:58:44— Ah, lui, à la rigueur ! On peut... — C'est ce que j'imaginais dire.
00:58:49— Ça va être du client. — Je suis pas d'accord pour une raison très simple. C'est qu'on est finalement les fameux fastes,
00:58:57cette monarchie républicaine qui dit pas son nom d'une certaine manière. Moi, je prends toujours les exemples des pays du nord de l'Europe,
00:59:04dont l'éthique est relativement plus importante, selon moi. C'est peut-être démagogue.
00:59:09— On peut démissionner pour un mars. — Bien sûr. — Et du coup, les hommes politiques n'ont pas de pouvoir dans le pays du nord.
00:59:14— C'est peut-être démagogue, effectivement. Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, à l'heure où la majorité des Français souffrent,
00:59:21on parle à longueur de temps notamment du prix de l'énergie, etc., faire ce type de déclaration, moi, je trouve ça scandaleux.
00:59:27— Donc vous êtes d'accord avec Florian Faride ? — Complètement. — Ah, très bien.
00:59:32— C'est deux sujets différents, parce que dans ce cas-là, mettons les tous au SMIC, dans ce cas-là. Je veux dire, si vraiment on veut faire comme ça,
00:59:39actons du fait que la politique n'est pas un vrai métier, que ça ne doit pas susciter des vocations en fonction d'intérêts matériels.
00:59:45Et dans ce cas-là, mettons tous les hommes politiques au SMIC. — C'est absolument pas ce que je dis. Je dis juste qu'il faut responsabiliser.
00:59:53Vous avez complètement raison de dire que lorsqu'on a un mandat, donc une responsabilité, il faut en vivre correctement.
00:59:59Ça, je suis complètement d'accord. Mais honnêtement, un certain nombre de privilèges, parce qu'il s'agit de privilèges d'une ancienne
01:00:06Premier ministre aussi brillante soit-elle et encore sur l'ensemble de sa carrière, pourquoi pas, moi, je trouve que c'est scandaleux.
01:00:14Et le moment est complètement mal venu. Je rappelle qu'il y a tous les jours, au-delà de la souffrance, des gens qui meurent parce qu'ils n'ont pas de toit
01:00:23dans notre pays. — Oui, mais ils mourraient pas moins si Elisabeth Borne n'avait pas de voiture, mais bon. Voilà.
01:00:28— On n'a plus le temps. — Oui, oui et non. — Ma seule inquiétude, c'est que si on allait dans le sens que je propose, on s'arrêterait plus.
01:00:38Ça, c'est autre chose. — Oui. Et puis surtout, il y a tellement de pistes d'économie et d'amélioration des services publics à imaginer,
01:00:44autre que la voiture d'Elisabeth Borne. Je veux dire, j'apprécie pas Elisabeth Borne personnellement, son personnage politique.
01:00:48— Bien sûr. — Je trouve que c'est vraiment s'attaquer au fond du tiroir, quoi. — Oui, mais le montant... Mais c'est toujours une économie, Mickaël.
01:00:54— Mais Mickaël... — Je préfère qu'on s'attaque... — Michel Barnier ne l'a pas présentée comme une économie importante, hein, Mickaël.
01:01:01— Oui, bien sûr, mais je préférais qu'on s'attaque à ce qui chiffre en milliards, c'est-à-dire parfois du personnel administratif qui ne sert à rien,
01:01:08qui crée des lourdeurs administratives dans le quotidien des Français et qui va vraiment générer des économies importantes,
01:01:12plutôt qu'on dévalorise la fonction politique et qu'on se retrouve dans 20 ou 30 ans avec que des Louis Boyard. Voilà.
01:01:17— Oui, mais Mickaël, c'est pas parce que vous enlevez un collaborateur et je sais pas quoi... — Une voiture.
01:01:23— Enfin voilà. Une voiture, un collaborateur et un homme de sécurité, on n'est pas obligés d'en avoir 4. Certains en auront 6, 7, 8, 9.
01:01:30— Oui, mais on sent que c'est une marge progressive. L'Institut des politiques publiques a déjà fait une étude sur ça en montrant que les parlementaires
01:01:36gagnaient beaucoup moins par rapport à la moyenne des salaires qu'ils ne faisaient avant. Les hommes politiques sont de plus en plus critiqués,
01:01:41dégradés, menacés dans leur vie privée. Je veux dire, vraiment, on va finir par faire de ce truc un repoussoir total.
01:01:46Et du coup, on n'attira plus les talents. Il faudra pas s'en plaindre. — Mais non, mais juste derrière ça, il y a tremplin, quand même,
01:01:52quand on a été Premier ministre. Vous pouvez retrouver un job dans une grande entreprise, ce qui était le cas de regarder Nicolas Sarkozy,
01:01:59regarder tous ces gens, regarder qu'ils font des conférences. Et derrière, ils sont pas à la rue, quand même.
01:02:04— Moi, j'aimerais que les gens fassent leur carrière dans ça. Je trouve que c'est normal. C'est un métier. — Allez.
01:02:09— Mickaël Sadoun, puisque vous avez la parole bien pendue ce soir. Et puisque nous parlions d'argent, on continue avec une influenceuse.
01:02:16— Oui, je voulais parler d'une influenceuse, Sophie Reyn, de son nom, une Américaine, qui a gagné... Vous avez vu cet accent incroyable ?
01:02:24— C'est incroyable. — Qui a gagné 43... — Vous êtes Américain, vous, non ? — Oui, oui, oui. Ça se voit pas dans mon nom.
01:02:31Qui a gagné 43 millions de dollars en un an, qui donc l'a dit et l'a montré. Elle a gagné cette somme sur OnlyFans.
01:02:37Pour préciser pour nos auditeurs et ceux qui ne connaissent pas OnlyFans, c'est une plateforme où on a des influenceurs qui postent du contenu payant.
01:02:45Ça peut être du contenu de musique, d'art, de food, etc., mais il faut dire ce qu'il y est, la plupart du temps, ce sont des filles qui se montrent nues,
01:02:53donc qui montrent leur sein, leurs fesses ou leurs pieds, puisqu'évidemment, il y a aussi des spécialisations, comme dans tous les métiers d'artisanat, sur Internet.
01:03:00— C'est le tronc commun pour les pieds. — Oui, pas mal, pas mal, pas mal. Je suis ravi pour Sophie Reyn, qui a des attributs plastiques indéniables,
01:03:14avec qui, évidemment, j'aimerais pas me fâcher. Mais est-ce que ça pose pas quand même une question sur notre société ?
01:03:20Est-ce qu'il est normal qu'une influenceuse qui s'exhibe sur les réseaux gagne 500 fois plus ou 1 000 fois plus qu'un chercheur reconnu ?
01:03:29Quel sens ça donne à notre jeunesse ? Et qu'est-ce qu'on va dire à une fille de 10 ans ? Est-ce qu'on peut encore lui dire qu'elle doit parier sur son cerveau et son cœur
01:03:37plutôt que sur sa poitrine et sur son cul ? Désolé de le dire comme ça. C'est peut-être un peu vulgaire, mais sincèrement, c'est notre monde qui est en train de devenir vulgaire.
01:03:45— C'est pas un peu de la prostitution que je parle ? — Bien sûr qu'il y a une question de prostitution derrière ça, mais derrière ça, je trouve qu'il y a quand même
01:03:54une question civilisationnelle, à l'heure où l'Occident est en train de se faire menacer par d'autres civilisations qui ont des valeurs plus conservatrices,
01:04:01parfois plus contraignantes et plus autoritaires, mais parfois plus saines, peut-être. Est-ce que c'est pas un danger pour notre civilisation, ce modèle ?
01:04:08— Mais rentrons un peu dans les détails. — J'étais sûr que tu serais intéressé par ça. — Mais l'influence, comment, concrètement ?
01:04:17— Tu as raison. Ça n'est pas tellement de l'influence, en fait. C'est simplement qu'elle vend... — Une forme d'exhibitionnisme commercial.
01:04:26— Ça vaut le coup de se mettre dans le plus simple appareil pour 43 millions de dollars. Moi, je sais pas.
01:04:32— On va peut-être lancer un compte avec Philippe Garib pour ceux qui seraient intéressés. Les dieux du stade, version numérique.
01:04:37— Vous en avez un peu moins, mon ami. — J'ai peur que ce soit vous, soyez obligés de payer.
01:04:42— 43 millions, c'est impressionnant, objectivement. Mais que ça soit 43 millions ou beaucoup moins, si je fais la comparaison avec la prostituée,
01:04:54pardonnez-moi, sans manquer de respect à qui que ce soit, finalement, ça reste la même chose. C'est que finalement... Et là, je suis complètement d'accord
01:05:01avec Mickaël. Quel est le sens qu'on donne à notre société, à nos enfants, objectivement ? Alors ça fait peut-être très puritain, ça fait très conservateur.
01:05:09Mais moi, je pense que gagner autant d'argent, c'est quand même assez scandaleux. Ça montre beaucoup de choses dans notre société.
01:05:15— Ah oui. — C'est dommage. En janvier, on voulait vous donner ça pour moi. Puisque vous trouvez ça indécent, on annule. On annule.
01:05:23Je viens d'appeler la compta. Farid... — Il a l'argent de l'oreille de l'odeur, pour une fois. — Oui, c'est ça. Farid Telsamani, vous avez la parole.
01:05:30Et sur un sujet important, sur les atteintes à la laïcité dans les écoles de la République.
01:05:36— Oui. Alors que depuis dimanche, nous sommes entrés dans le décompte symbolisant l'attente à travers le calendrier de l'avant et où la tradition
01:05:44du calendrier liturgique a donné place essentiellement à une culture populaire, notre ministre délégué à la réussite scolaire nous indique
01:05:50que les atteintes à la laïcité dans les écoles en France ont plus que doublé en à peine 2 ans. 3 000 signalements depuis la rentrée,
01:05:57sans compter les faits non remontés. En effet, par peur d'attiser les tensions, certains enseignants ferment les yeux dans un contexte
01:06:04d'agression et de tension dans certains établissements pour les professeurs. Nous sommes confrontés de plus en plus à une opposition culturelle
01:06:10où le simple fait par exemple d'étudier Roméo et Juliette devient problématique dans notre pays. Pire, dans certains de nos territoires,
01:06:17ce sont même certains enseignants qui véhiculent et pratiquent le prosélytisme avec la complicité certaine sous couvert de clientélisme.
01:06:25Il est tout de même plus qu'inquiétant qu'en 2024, alors que nous avons connu les assassinats barbares des collègues Feu, Samuel Paty et Dominique Bernard,
01:06:32que l'institution soit incapable de faire régner la laïcité au sein des écoles de la République, qu'il est bien loin le temps des usards noirs de la République.
01:06:40Alors il est temps de clarifier une bonne fois pour toutes ce qu'est le socle même de l'universalisme républicain, ayant donné forme à la révolution
01:06:47sur la base précisément de cette notion de la laïcité si particulière à notre pays. Si particulière, car celle-ci s'est plus ou moins accommodée,
01:06:54certes parfois dans la difficulté, aux traditions catholiques de la population et même aux traditions locales et régionales. En matière d'enseignement,
01:07:01l'État n'est pas et ne peut pas être autre chose que laïque, disait un certain Victor Hugo.
01:07:06— Franchement, je n'imaginais pas que vous étiez aussi conservateur, Farid. Que vous ne soyez pas enthousiasmé à l'idée de voir une pièce
01:07:16Roméo et Juliette, ça me désole. — Ah bon, Mickaël, ça donne très court.
01:07:22— Non, mais je pense simplement que la laïcité au sens de 1905 ou de certaines compréhensions de 1905, c'est-à-dire de l'équidistance de l'État
01:07:32par rapport aux religions, est une illusion, parce que naturellement, la France, par son histoire, son fond culturel, est plus proche du christianisme. Voilà.
01:07:39— Merci beaucoup, Farid Tamsamani. Vous restez avec nous dans un instant. C'est retour sur les deux motions de censure qui seront soumises au vote demain.
01:07:45Marine Le Pen doit-elle passer outre les insultes pour voter la censure ? — Alors parlons vrai. Est-ce que le texte de la motion de censure
01:07:51ne devrait pas servir de repoussoir au RN ? Où, le fond, doit-il primer sur la forme ? Et à cette question, ville d'obsession, extrême droite,
01:07:58le RN peut-il voter une motion de censure qu'il insulte ? Vous dites où ? À 75% ? Vous voulez réagir ? Où délivrez-vous à temps de vos appels ?
01:08:05Au 0826 300 300. — Et notre invité, qui est avec nous, Andréa Cotarac, bonjour. — Bonsoir. Bonsoir. — Merci d'être avec nous.
01:08:10Vous êtes porte-parole du rationnement national. Est-ce qu'il y a dit... Enfin vous l'avez peut-être entendu ce matin sur ceux de Radio.
01:08:15Guillaume Gasparian a dit qu'il y avait un pacte entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. — C'est complètement faux et stupide.
01:08:22Une motion de censure, c'est un texte qui vise à faire tomber le gouvernement, ni plus ni moins. Il n'y a pas de fond.
01:08:28Quand vous votez une motion de censure, vous ne votez pas le texte qui va avec. Et les insultes qui sont indiquées dans la motion de censure
01:08:36de la France insoumise démontrent tout simplement leur caractère puéril, infantile. C'est-à-dire qu'ils ont besoin des voix du RN
01:08:44pour faire tomber le gouvernement. Et ce qu'ils trouvent à faire, c'est insulter et vomir le rationnement national.
01:08:49Franchement, pour nous, on a un objectif, c'est de défendre l'intérêt des Français. Et donc ce n'est pas le véhicule qui compte, c'est l'objectif.
01:08:57— On en parle dans un instant. Soyez les bienvenus. 0800 26 300 300. A tout de suite.
01:09:01Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:08— On vous souhaite la bienvenue dans Les vraies voix. On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David.
01:09:12Autour de cette table, Philippe Bilger, Mickaël Sadoun, Farid Temsamani et vous.
01:09:16Aux 0800 26 300 300, soyez les bienvenus. Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:21— Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:26— Sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution, j'engage la responsabilité du gouvernement, de mon gouvernement,
01:09:36désormais, mesdames et messieurs les députés, chacun doit prendre ses responsabilités. Et je prends les miennes.
01:09:43— Nous déposons une motion de censure et nous voterons la censure du gouvernement.
01:09:47— Face à cet énième déni de démocratie, nous censurerons ce gouvernement.
01:09:52— C'est moi qui porterai cette motion de censure pour France Insoumise et donc le NFP.
01:09:56— En règle générale, quand on présente une censure et qu'on souhaite qu'elle soit votée, on évite d'insulter
01:10:02ceux qui sont amenés à la voter. La gauche ou l'extrême-gauche n'aurait pas tellement envie que le RN permette le vote de cette censure.
01:10:10Peut-être ont-ils envie que ce budget s'applique pour pouvoir bénéficier du chaos que ça entraînerait sur le plan économique et social.
01:10:16— Deux motions de censure soumises au vote demain. Mais pour renverser le gouvernement, il faudrait que le RN vote seule de la gauche,
01:10:24l'inverse n'ayant jamais été une option. Or, dans ce texte, le NFP accuse le gouvernement Barnier d'avoir cédé, je cite,
01:10:30« aux viles obsessions de l'extrême-droite et de poursuivre la faillite morale et politique des lois immigration ».
01:10:36Marine Le Pen accuse la gauche d'insulter ceux qui pourraient voter sa propre motion de censure.
01:10:41— Alors parlons vrai. Est-ce que le RN ne devrait pas faire comme le NFP, qui ne vote jamais une de ses motions de censure ?
01:10:46Est-ce qu'en votant avec le NFP, le RN ne va pas rompre définitivement avec des électeurs de droite en vue d'un second tour à la prochaine présidentielle ?
01:10:54Et à cette question, « viles obsessions, extrême-droite », le RN peut-il voter une motion de censure qu'il insulte ?
01:11:00Vous dites oui à 75%. Vous voulez réagir le 0826-300-300.
01:11:05— Notre invité pour en parler, Andréa Cotarac, est avec nous, porte-parole du RN. Merci d'avoir accepté notre invitation. Philippe Bigerre.
01:11:12— Je trouve que les indignations sont totalement hypocrites. Combien de fois dans notre histoire, on a vu des adversaires apparents,
01:11:25parce qu'ils avaient un but commun, se réunir, quelle que soit l'attitude, l'opprobre, déversée par l'un sur l'autre ou réciproquement ?
01:11:35Alors en ce qui concerne le RN, très vite, d'abord, j'estime, mais ce sentiment est peu partagé, qu'il a été maltraité par Michel Barnier,
01:11:49qui a attendu d'une toute dernière extrémité pour proposer des mesures pour tenter de régler le deuxième élément.
01:11:58Il ne faut pas oublier que le nouveau Front populaire et en tout cas LFI et le RN me semblent avoir une visée commune,
01:12:09c'est-à-dire faire partir le plus rapidement possible Emmanuel Macron. Et donc à partir de là, ça induit qu'ils ont une stratégie
01:12:20qui peut apparaître commune, malgré l'injure que LFI et le NFP déversent sur le RN.
01:12:30— Michel Sadoune. — La différence d'attitude entre le RN et la France insoumise ou le nouveau Front populaire traduit en fait
01:12:37deux manières de faire de la politique. Moi, je le dis, il y a une manière de faire de la politique comme un gosse,
01:12:42c'est-à-dire globalement en se bouchant le nez, en disant un tel ou un tel est un nazi, et finalement en votant des choses
01:12:48qui ne sont pas conformes à ce qu'on vient de dire, puisqu'ils auront besoin du RN. Donc c'est aussi une posture d'hypocrisie.
01:12:55Du côté du RN, je dirais que c'est plus une politique d'adulte, c'est-à-dire on compare des opinions, on rapproche des intérêts,
01:13:00et puis on fait les choses de manière un peu « cynique », un peu « machiavélienne », et non pas machiavélique.
01:13:07Donc c'est une posture que je dirais plus honnête. Derrière ça, est-ce que le RN a raison de voter cette censure ?
01:13:13Moi, je ne le pense pas. Il sera rendu responsable du chaos politique qui s'en suivra. S'il y a chaos politique, on verra bien.
01:13:20Et puis surtout, je pense que toute situation d'instabilité politique est en général profitable aux partis centristes.
01:13:26Donc je pense que le RN aurait eu beaucoup plus d'intérêt à composer avec le gouvernement, à imposer quelques mesures supplémentaires,
01:13:32et à se mettre au centre du jeu politique et parlementaire qu'à voter cette motion de censure.
01:13:36— Farid Themsamani. — L'histoire nous dira si finalement il y a chaos ou non. Effectivement, Michael l'a parfaitement résumé.
01:13:45C'est que d'un côté, vous avez une extrême-gauche qui se donne des leçons. Alors un tel, même si finalement va amener de l'eau au moulin
01:13:56de l'extrême-gauche de cette motion de censure, mais finalement n'est pas apte à les rejoindre. Et de l'autre côté, effectivement,
01:14:01vous avez un parti, le RN, qui, lui... Marine Le Pen l'explique parfaitement. C'est-à-dire que l'intérêt de la France...
01:14:10Alors là où je nuancerais, c'est que le budget de Michel Barnier n'aurait pas amené forcément le chaos économique et social tel qu'il est prédit.
01:14:18Mais je pense que c'est responsable. Oh, c'est au moins honnête. Même si l'histoire... Et j'espère que les historiens feront ce travail-là.
01:14:24Avions-nous un autre choix que celui-ci ? C'est ça, moi, qui m'intéresse. Maintenant, il y a une chose extraordinaire.
01:14:31J'en parlais tout à l'heure avec Philippe, hors antenne. C'est que moi, qui ai étudié un certain nombre de choses en droit constitutionnel
01:14:38lorsque j'étais étudiant, on le vit d'une certaine manière. Et je pense qu'il faut pas dramatiser. Je pense que la responsabilité...
01:14:45On en a beaucoup parlé tout à l'heure. Je pense que l'hypocrisie, ce sont les gens qui se rassemblent au second tour en prenant un pseudo-front républicain
01:14:53et qui, aujourd'hui, se retrouvent au gouvernement. Je pense notamment à la droite classique.
01:14:59— Andréa Cotarac, est-ce que tout ce brouhaha ne masque pas un petit peu ce qui est important ?
01:15:09— Le plus important, c'est quand même l'héritage dont a eu M. Barnier, c'est-à-dire le bilan de cette année de Macronie.
01:15:17Parce que là, si la situation budgétaire est tendue dans notre pays, c'est parce qu'on a eu 7 ans de macronisme, 1 000 milliards de dettes,
01:15:2224 milliards de déficits rien qu'au mois de janvier, 30 milliards de fraudes sociales, plusieurs centaines de milliards de fraudes fiscales
01:15:31qui ont échappé aux caisses de l'État. Ça, c'est le bilan de la Macronie. Un record de défaillance d'entreprise, c'est la Macronie.
01:15:37Une électricité, une énergie multipliée par 3 dans son prix depuis 2019. Donc si vous voulez, c'est ça dont a eu M. Barnier.
01:15:45Et le seul chantage qu'il y a eu... — Tâche longue, quand même. — Non, non, non. — Il y a eu 300 milliards.
01:15:49— Pardon. Quoi qu'il en coûte, c'est un tiers seulement des 1 000 milliards de dettes. — 300 milliards.
01:15:54— Exactement. Donc pas du tout. C'est une grosse somme. Mais il y a 2 tiers, finalement, de catastrophes que la France n'a jamais vues.
01:16:01Maintenant, le véritable chantage qu'on a eu, c'est celui de M. Attal. C'est M. Attal qui a opéré un chantage sur Michel Barnier
01:16:09pour qu'il ne donne pas de gage au RN, pour faire en sorte qu'il piétine 11 millions d'électeurs du RN, pour lui dire
01:16:15« L'extrême-droite, c'est pas bien, tu ne devrais pas », alors que son seul objectif à lui, c'était que Michel Barnier tombe.
01:16:20Voilà la politique telle qu'elle est. Nous, on est responsables. Il y a une gravité. Et si on votera la motion de censure,
01:16:26c'est précisément parce que ce budget est chaotique et catastrophique. — C'est une info qui vient de tomber.
01:16:30Le chef de l'État vient de déclarer « Je serai président jusqu'à la dernière seconde. Je ne peux pas croire que le RN vote une motion de censure du NFP ».
01:16:38Hier, Jordan Bardella a dit qu'il faudrait un miracle pour que le RN ne vote pas la censure. Est-ce qu'il peut encore y avoir un miracle, Andréa Kotarac ?
01:16:46— Écoutez, c'est pas à nous de dire. Je crois quand même... — Ah bah si, c'est vous qui votez ou pas.
01:16:49— Je crois quand même que M. Barnier a clos ses négociations. On lui a demandé quand même la désindexation des retraites.
01:16:56C'est 0,5 %, 0,5 % du budget de la Sécurité sociale. Il a dit non. C'est lui qui a déclenché le 49-3. C'est lui qui a voulu passer en force.
01:17:06Donc le miracle, vraisemblablement, il n'est pas... — Mais c'est quoi cette posture politique ?
01:17:09— Bah c'est tout simplement qu'on est dans une situation inédite où le gouvernement n'est soutenu par absolument personne,
01:17:15y compris par les propres partis qui sont censés le soutenir. J'ajoute juste un point sur Emmanuel Macron, qui nous dit
01:17:20« Mais je ne peux pas croire que le RN s'allie au Nouveau Front populaire ». Mais pardon, la véritable alliance qui a eu lieu, c'est aux législatives.
01:17:27Si le Rassemblement national n'est pas majoritaire dans ce pays, c'est parce que la France insoumise s'est désistée au profit de Mme Borne.
01:17:33C'est parce que la France insoumise s'est désistée pour faire réélire M. Darmanin. C'est parce que M. Wauquiez a été réélu dans son FIEF,
01:17:38parce que Europe Écologie-Livre s'est désistée à son profit contre le RN. Donc ceux qui ont, si vous voulez, ramolli la démocratie,
01:17:46ceux qui l'ont contournée, c'est précisément les macronistes, avec Jean-Luc Mélenchon.
01:17:51— Le propos d'Emmanuel Macron est tout de même singulier. — C'est tombé à l'instant.
01:17:55— Oui, oui, mais c'est très intéressant. D'abord, peut-être que ça n'est pas lui qui décidera du moment où il partira ou non.
01:18:03Et la seconde partie du propos me choque encore plus. Qu'est-ce qui lui permet de donner une leçon de stratégie et de morale politique,
01:18:13alors que c'est lui qui nous a mis, cette République, j'allais dire, une grosse fierté, véritablement dans le désordre le plus complet,
01:18:23avec une dissolution faite par pur esprit ludique ? — C'est sûr. Je trouve ceci dit. Mais je demande à Adrien Cotard, quand même.
01:18:31Est-ce que vous pensez pas qu'il y a eu de la part du RN un peu trop de demandes et parfois un peu trop irréalisables ?
01:18:37Vous demandez des économies. Et vous parlez de la réindexation des retraites sur l'inflation. Vous parlez de 0,5% du budget de la Sécurité sociale.
01:18:44Ça fait quand même déjà quelques milliards, je crois que ça doit faire. — 3,5. — 3,5. J'allais vous dire 3,4 milliards.
01:18:49— Voilà. J'allais vous dire 3,4 milliards. C'est déjà quand même quelque chose. Quand on sait que vous voulez absolument supprimer l'AME,
01:18:55qui ne représente qu'un milliard par an, vous voyez que les enjeux financiers sont déjà pas les mêmes. Et en plus, je vais vous dire...
01:19:00— Mais l'AME, d'ailleurs... Pardon, je rebondis. C'est une posture, en fait. — C'est-à-dire ? — Je pense que c'est plus politique que budgétaire.
01:19:08— C'est 1,2 milliard, l'AME. M. Barnier nous a offert 100 millions ou 200 millions. Rien du tout. C'est-à-dire se moquer du monde.
01:19:16Moi, je vais vous dire une chose. Le Rassemblement sénat a été dans la construction, parce que pour nous, c'est pas un jeu.
01:19:21Pour LFI, peut-être. Mais pour nous, c'est pas un jeu. Depuis 62, une motion de censure n'a jamais été validée.
01:19:28— Il n'y a pas eu trop de demandes de réponse. — Depuis 62. Et si vous voulez ce qu'on a fait, nous, on était dans la construction.
01:19:32On a proposé un contre-budget financé. On proposait par exemple de taxer les rachats d'actions, quelque chose qui est une ineptie en économie.
01:19:39Une entreprise vend ses actions, les rachète pour faire augmenter le prix. M. Barnier souhaite les taxer...
01:19:44— Forcément pour ça. — M. Barnier souhaite les taxer à 8%. On souhaite les taxer à 33%. Et je vais vous dire, on a la France qui est
01:19:49aujourd'hui un cadavre budgétaire. Et on nous dit « Soyez raisonnable, tirez le cadavre ». Bah non. Je pense qu'aujourd'hui, il faut
01:19:55quelqu'un qui dise « Stop ». Il faut s'attaquer au train de vie de l'État. Il faut baisser la contribution de la France à l'UE.
01:20:01Tous les autres pays le font, sauf nous. Il faut s'attaquer à l'immigration, 4 milliards. Il faut s'attaquer aux rachats d'actions,
01:20:06aux revenus spéculatifs. Bref, on avait 59 mesures. On a demandé simplement 5. Il n'a pas voulu.
01:20:12Ma foi, quand on est minoritaire, on est censuré. — Est-ce qu'au fond, vous n'avez pas un point commun avec LFI ? C'est que vous dévirez
01:20:19faire partir rapidement Emmanuel Macron pour avoir des présidentielles anticipées. — Qui viennent dire qu'il ne partira pas. Je le rappelle.
01:20:26— Oui. Mais je rejoins ce que vous avez dit. C'est-à-dire que parfois, quand un président de la République démissionne, c'est pas forcément
01:20:31de sa propre volonté. Nous, ce qu'on dit simplement... Bon, pas le départ d'Emmanuel Macron. On est légaliste. Et on dit que la Constitution
01:20:38nous offre 3 possibilités en cas de crise. La première, c'est la dissolution. C'est plus possible, en tout cas d'ici au mois de juillet.
01:20:43La seconde, c'est un remaniement d'un gouvernement. Le gouvernement tombe. Il y en a un autre. Si ça, c'est plus possible, il y a une troisième
01:20:49possibilité, encore une fois, que nous offre la Constitution. C'est la démission du président de la République. On dit pas qu'on est pour.
01:20:54On dit que simplement, il y a 3 hypothèses que nous offre la Constitution. Ce sont ces 3 hypothèses-là. Si Emmanuel Macron, qui est le responsable
01:21:00de ce chaos budgétaire, le responsable d'une assemblée où il n'y a pas de majorité... Ma foi, si la France n'arrive pas à se relever,
01:21:06la troisième hypothèse devrait être activée. — Je réponds simplement sur un point. C'est que les rachats d'actions peuvent avoir un intérêt réel
01:21:11pour une entreprise. C'est-à-dire que si elle n'a pas de projet d'investissement qui soit rentable dans l'immédiat, elle peut racheter ses actions.
01:21:16Ça peut avoir une forme de rationalité économique. — Un rachat massif d'actions est une népsie en économie. Mais de toute façon, M. Barnier veut les taxer à 8.
01:21:21On veut les taxer à 33. C'est 9 milliards, par exemple. — Merci beaucoup, Andréa Cotarac, d'avoir été avec nous, porte-parole du Rassemblement national.
01:21:28Merci beaucoup, Philippe Bilger. Merci beaucoup, Mickaël Sadoun. Merci, Farid Temsamani. Philippe, on vous retrouve dans 1 heure.
01:21:34— Oui, pour les vrais voies du foot, on va affûter les crampons, là. — Moi, je peux rester, si vous voulez. Ça m'intéresse.
01:21:39— Vous voulez le menu ? On va parler du PSG. Est-ce que c'est la faute à Nasser ? — Oui. — On va parler de la Ligue 1.
01:21:44On va parler de l'arbitrage qui pose problème en Ligue des champions et en Ligue 1. Et on va parler également d'un drame qui a été le drame du joueur
01:21:52Eduardo Bové, qui est tombé, qui a fait un malaise cardiaque avec un médecin du sport, parce qu'il y a de plus en plus d'accidents cardiaques,
01:22:00notamment chez les sportifs professionnels et en particulier les footballeurs. — On en parlera en attendant.
01:22:04Dans un instant, la course au talent vert s'intensifie dans le monde. On va vous parler du nucléaire avec plein d'opportunités,
01:22:09près de 100 000 postes à pourvoir. Et on vous expliquera toute la stratégie de 4 entités qui seront avec nous dans quelques instants
01:22:17pour vous dire que ce sera peut-être vous demain. À tout de suite.

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