• il y a 12 heures
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Michaël Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Français Pupponi, ancien député-maire de Sarcelles ; Eric Bertrand, adjoint au directeur des études de l’association "Sauvegarde Retraites".

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-01-09##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Attention, émission glissante aujourd'hui avec Philippe David, ça va Philippe David ?
00:00:12Ça va Cécile mais j'ai des rumeurs qui courent dans la rédaction sur des propos que vous auriez tenus sur moi.
00:00:17Bon ça m'étonnerait, c'est pas le temps.
00:00:19Vous avez dit que depuis le retour des fêtes, vous aviez un co-animateur de poids et je sais pas comment je dois le prendre.
00:00:25Mettez-vous sur une balance, j'ai envie de vous le dire, vous verrez le résultat.
00:00:29Vous m'avez fait des gestes en regardant mon abdomen que j'ai trouvé assez équivoque.
00:00:33J'ai l'impression que vous cachez des trucs, c'est pas possible.
00:00:36Votre inflateur de poids franchement.
00:00:39Oui mais il met son pyjama dans son ventre.
00:00:41Oui mais vous le disiez au figuré Cécile.
00:00:45C'est un kangourou Philippe David.
00:00:47C'était un compliment ou vous le faisiez encore ?
00:00:51Vivement la fin des fêtes j'ai envie de dire.
00:00:53Sauf qu'elle a ajouté culbuto après quand même.
00:00:57Vous avez mal compris.
00:00:59C'est pas le genre de Cécile.
00:01:01J'ai dit vous avez gagné au loto.
00:01:03Ça n'a rien à voir.
00:01:04Allez soyez les bienvenus.
00:01:06On est ravis de vous accueillir aujourd'hui comme tous les jours de 17h à 19h.
00:01:10C'est votre émission 0826 300 300.
00:01:13Le grand débat du jour à 17h30 pour ce sommaire.
00:01:16Face à la pression de la gauche, le gouvernement Bayrou se dit prêt à rouvrir le chantier des retraites.
00:01:20Quitte à remettre en cause la réforme de 2023.
00:01:23Il ne faut pas remettre en question les 64 ans, avertit le patron du Medef.
00:01:27Patrick Martin entend plutôt parler retraite par capitalisation et baisse de la fiscalité.
00:01:32Alors parlons vrai.
00:01:33Est-ce que l'âge de départ à la retraite doit être le principal critère ?
00:01:36Et à cette question, un système de retraite à la carte vous semblerait-il plus juste ?
00:01:40Vous dites oui à 63%.
00:01:42Vous voulez réagir ?
00:01:43Aude, qui est loin de la retraite, vous attend vos appels au 0826 300 300.
00:01:48Notre invité, Eric Bertrand, sera avec nous, adjoint au directeur des études de l'association Sauvegarde Retraite.
00:01:54Et puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est à 18h40.
00:01:57Le Premier ministre espère faire passer son budget sans se faire censurer.
00:02:01Socialistes, écologiques et communistes ont accepté de négocier avec lui, mais sans LFI.
00:02:06Jean-Luc Mélenchon dénonce une forfaiture de ses partenaires de gauche,
00:02:11une négociation dans le dos du nouveau Front Populaire et de son programme.
00:02:14Alors parlons vrai.
00:02:15Est-ce qu'Eric Lombard, le ministre des Finances, a raison quand il pense arriver plus facilement à un modus vivandi avec une partie du NFP qu'avec le RN ?
00:02:23Et à cette question, PS, écologistes, PCF, doit-il passer un pacte de non-censure avec le gouvernement ?
00:02:28Vous dites non à 84%.
00:02:30Vous voulez réagir, encore et toujours, le 0826 300 300, sans aucune censure ?
00:02:34On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:39Comment va notre Philippe Bilger aujourd'hui ?
00:02:41Il va bien, d'autant plus que j'adore les chroniqueurs en face et bien sûr les animateurs, eux ne changent pas.
00:02:49A chaque fois que je suis bien dans l'émission, je pense à une belle phrase de Giraudoux qui disait
00:02:55« Un seul être vous manque et tout est repeuplé, contrairement à la Martine ».
00:03:00Et donc, quand j'ai d'autres amis contradicteurs, ça ne va bien.
00:03:06On est directement rentrés dans le Giraudur là.
00:03:08Et donc, dans ces contradicteurs, il y a François Puponi, ancien député, maire et ancien maire de Sarcelles.
00:03:14Comment ça va ?
00:03:15Très bien.
00:03:16C'est tout.
00:03:17Ça va bien.
00:03:18Vous n'avez rien à dire ?
00:03:19Tout va bien.
00:03:20Les corses parlent peu, ça se sait.
00:03:23Il n'y a pas de contrat sur nos têtes, c'est sûr.
00:03:26Mickaël Sadoun est avec nous, chroniqueur et consultant.
00:03:28Bonsoir Mickaël.
00:03:29Bonsoir.
00:03:30Ça fait plaisir, meilleur vœu.
00:03:31Je vois que Philippe Bilger a oublié par contre de se couper les cheveux pendant les fêtes.
00:03:36Les cheveux très longs.
00:03:37Mais il y a eu étrangement un petit coup de vent.
00:03:40Il y a un maire philosophe allemand.
00:03:42Oui, mais sans l'intelligence.
00:03:45Ce n'est pas Hegel.
00:03:47C'est presque Schopenhauer.
00:03:49Il a décidé d'avoir une période punk.
00:03:52C'est pour ça qu'il va avoir une traite.
00:03:54Je ne sais pas d'où ça vient.
00:03:56Je dois dire d'ailleurs, j'ai vu récemment une émission où Philippe Bilger débattait,
00:04:01il y a longtemps, avec de grands avocats, sur le plateau de Serge Moiti.
00:04:04J'ai trouvé cette émission excellente et je voulais vous en féliciter.
00:04:06Malgré moi alors !
00:04:08Non, mais de brillantes interventions.
00:04:11C'est parce qu'il était doublé, c'est pour ça.
00:04:13Oui, c'est ça.
00:04:14On se demande ce qu'il s'est passé en ce temps.
00:04:16À l'époque, il faisait une très bonne émission, le dimanche à 17h.
00:04:19Exactement.
00:04:20On peut parler de vos vies, si vous voulez, de personnes.
00:04:23Mais ce serait bien.
00:04:26L'émission s'appelait Riposte, comme le dit Maxime dans le casque.
00:04:29Voilà, 0826...
00:04:30Qu'est-ce qu'il est fort ce Maxime, on l'embrasse.
00:04:32Notre réalisateur chéri, 0826-300-300.
00:04:35Jérôme est avec nous de Saint-Jérôme.
00:04:37Bonsoir Jérôme.
00:04:38Bonsoir Jérôme.
00:04:39Dans l'Ariège.
00:04:40Bonsoir.
00:04:42Bienvenue chez nous et bonne année encore, puisqu'on peut encore le dire.
00:04:46Vous revenez sur comment respecter Emmanuel Macron
00:04:51quand lui-même ne respecte pas les Français.
00:04:54C'est ce que vous dites.
00:04:55Oui, c'est vrai qu'en fait, c'est lié à l'interview de Brigitte Macron
00:05:00qui demandait le respect pour son mari.
00:05:03Mais enfin, moi, je me posais la question.
00:05:05Quand il laisse les enseignants à leur triste sorte
00:05:10et qu'on voit les conditions déplorables dans lesquelles ils enseignent,
00:05:15ils sont maltraités, insultés, menacés, voire tués.
00:05:18Quand on voit le personnel médical, les conditions de travail insupportables
00:05:22qui sont laissées pour compte et qui ne font rien pour les aider,
00:05:26est-ce qu'il ne leur manque pas de respect ?
00:05:28Est-ce qu'à un moment donné, quand il a complètement évacué les gilets jaunes,
00:05:35les revendications des gilets jaunes, il n'y a plus de noms,
00:05:39est-ce qu'il ne manque pas de respect aux Français ?
00:05:41Alors, je veux bien qu'on donne du respect au Président,
00:05:44mais est-ce qu'en retour, il ne doit pas donner aussi aux autres ?
00:05:47Merci, Jérôme. Ça s'entend, Philippe Bilger ?
00:05:49Oui, ça s'entend, d'autant plus que moi, je trouve que les interventions
00:05:53de cette première dame, qui par ailleurs est tout à fait respectable,
00:05:58elles sont plus nombreuses que les épouses des précédents Présidents
00:06:03et elles me créent un problème dans la mesure où elles m'obligent
00:06:07à tomber dans une forme de galanterie politique et médiatique.
00:06:11J'aurais envie de dire, comme notre auditeur,
00:06:14qu'on ne peut pas demander le respect pour un Président
00:06:17qui ne l'a pas chevillé au corps pour sa communauté nationale.
00:06:21Et donc, il faut se dominer un peu pour être galant politiquement parlant.
00:06:26Mais est-ce qu'on mélange pas tout un peu ?
00:06:28Moi, je trouve que c'est un peu dur.
00:06:30Pour bien connaître le Président dans le public,
00:06:32je suis encore avec lui à Antierre pour la commémoration
00:06:34du père Cacher et de Charlie Hebdo.
00:06:37La plupart du temps, il respecte les gens, il respecte les Français,
00:06:43et il fait le job.
00:06:45Et puis, par moments, effectivement, il a une attitude, une petite phrase
00:06:50qui est amplifiée après par les médias, les réseaux sociaux.
00:06:54Quelques fois, j'ai même parlé avec lui.
00:06:58Et souvent, il dit ce qu'il pense.
00:07:01Pas forcément de la meilleure manière, pas forcément au bon moment.
00:07:04Et effectivement, ça donne le sentiment aux Français
00:07:07que la plupart du temps, il fait le job.
00:07:10Et en plus, quand il est en déplacement, ça se passe plutôt bien.
00:07:13Donc, c'est très paradoxal.
00:07:15– Mais est-ce que c'est à magie de Macron d'assurer le service après-vente ?
00:07:18– Non, non, non, c'est pas à elle de faire ça.
00:07:21La première dame en France n'a pas de fonction politique.
00:07:24Ceci dit, je dois dire que moi, j'apprécie la personnalité de Brigitte Macron.
00:07:27Je trouve que c'est une des meilleures premières dames qu'on ait connue.
00:07:30Après, est-ce qu'Emmanuel Macron manque de respect aux Français ?
00:07:34Je ne le pense pas, très honnêtement, je ne le pense pas.
00:07:37Je trouve que c'est un job extrêmement difficile,
00:07:40qu'on est confronté au problème des gens,
00:07:42qu'on doit leur apporter des réponses franches,
00:07:44tout en essayant de ménager un petit peu leur sensibilité.
00:07:47C'est très, très compliqué.
00:07:49Après, je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron fasse une grande sincérité.
00:07:52Je pense qu'il fait semblant d'être cache.
00:07:54– Tout petit mot, Jérôme, tout petit mot, Jérôme.
00:07:56– Je voulais rebondir là-dessus quand vos élèves disaient
00:07:58qu'il fait le job où il est d'une grande sincérité.
00:08:00Mais est-ce qu'il n'y a pas une obligation de résultat ?
00:08:02C'est-à-dire que si ce ne sont que des discours sur…
00:08:05Chaque fois qu'il y a une revendication, qu'il y a un malaise dans la société,
00:08:08on ne peut pas avancer. – C'est compliqué.
00:08:10– Regardez les gilets jaunes, qu'est-ce qu'il a fait pour les gilets jaunes ?
00:08:14– Eh bien, il a donné 10 milliards.
00:08:16– Allez, allez, Jérôme, vous restez avec nous.
00:08:18De toute façon, vous aurez le temps de vous exprimer un peu plus tard.
00:08:21– Mais Jérôme, je vous rejoins sur les soignants et sur les professeurs.
00:08:24– Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:08:26Le réquisitoire du procureur, Monsieur le Procureur.
00:08:28– La crise du métier d'enseignant.
00:08:30– Allez, à tout de suite les amis, on vous souhaite la bienvenue.
00:08:33– C'est Alexandre Devecchio.
00:08:35Je vous souhaite une bonne année 2025 sur Sud Radio.
00:08:38– Bonne année avec Sud Radio.
00:08:40– Sud Radio.
00:08:41– Parlons vrai.
00:08:42– Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:45Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:48– Chers amis, vous vous demandez qui est autour de cette table ?
00:08:50Eh bien, on va vous le dire.
00:08:51Puisque nous, on est beaux joueurs avec Philippe.
00:08:54On ne va pas vous laisser deviner.
00:08:55François Puponi est avec nous.
00:08:57Mickaël Sadoun et Philippe Bilger.
00:09:00Avec Philippe David aussi.
00:09:01Qu'est-ce qu'il y a Philippe Bilger ?
00:09:02– Il a été vanté.
00:09:06– Oh, j'aurais pas dû le dire.
00:09:07J'aurais dû le dire à la fin.
00:09:09Oh, la boulette.
00:09:10En attendant, Félix Mathieu est avec nous.
00:09:13Bonsoir Félix.
00:09:14– Bonsoir tout le monde.
00:09:15– De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:09:16– De ces incendies hors de contrôle à Los Angeles.
00:09:19Hollywood menacé, des maisons de stars ravagées.
00:09:21On va parler aussi de cet épisode neigeux dans le nord de l'Hexagone.
00:09:24Deux morts, un SDF ainsi qu'une chute dans la rue.
00:09:27Et puis de Nicolas Sarkozy aussi.
00:09:29Il affirme ne pas avoir eu un centime libyen dans sa campagne de 2007.
00:09:32Première prise de parole à ce nouveau procès en trois mots.
00:09:35Apocalypse, neige et centime.
00:09:37– Je rappelle avec vous, Félix Mathieu, qu'à partir de 18h,
00:09:40nous serons en direct de Los Angeles avec Alexandre Priam.
00:09:42– Oui, qu'est-ce que l'on se passe devant ces incendies monstrueuses ?
00:09:45– Allez, à tout de suite pour les trois mots dans l'actu.
00:09:48En attendant, la place est au procureur.
00:09:50– Les vraies voix Sud Radio.
00:09:52Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:09:55– Et c'est sur la crise des vocations pour être enseignant
00:09:58que vous voulez requérir, monsieur le procureur ?
00:10:00– Oui, j'ai tiré cette réflexion d'un article du Monde
00:10:03qui est, de mon point de vue, souvent contestable
00:10:07mais irremplaçable dans la presse française.
00:10:10Cet article, et je le crois vrai, indique qu'il y a une crise du recrutement
00:10:16à partir des années 90, aussi bien pour les écoles que pour les lycées.
00:10:22Une crise du recrutement qui s'est ajoutée
00:10:25pour expliquer véritablement cette crise de l'enseignant aujourd'hui
00:10:32aux difficultés qu'on connaît tous aujourd'hui dans la vie scolaire
00:10:38à tous les niveaux et, il faut le dire, aux salaires trop faibles
00:10:43qui viennent malheureusement, non pas couronner
00:10:49mais démontrer la pauvreté pourtant d'un grand métier.
00:10:55Et je ne m'exciterais pas sur ce point de vue
00:10:58si, précisément, je ne commençais pas à en avoir assez
00:11:02de quelques très grands métiers dans lesquels je pourrais mettre
00:11:07la magistrature et ses gémissements permanents
00:11:11si, au fond, il y a des métiers qui ont perdu tout crédit
00:11:16et même de la part de ceux qui les exercent
00:11:19alors que profondément, ce sont de magnifiques métiers.
00:11:23Et l'enseignement, c'est une activité fondamentale pour une démocratie.
00:11:29– Mais qu'est-ce que ça nous, François Puymoni ?
00:11:31– Je pense que c'est même une activité fondamentale pour toute société humaine.
00:11:34La fonction de transmission dans toute société humaine,
00:11:37elle existe et il faut absolument qu'elle continue d'exister.
00:11:40Je trouve que le nœud, évidemment, du problème,
00:11:43c'est l'argent qui est le nerf de la guerre.
00:11:45Les professeurs sont moins payés que par le passé
00:11:47donc ils sont moins respectés que par le passé.
00:11:49C'est triste à dire.
00:11:50Ils sont moins aussi payés que chez nos voisins.
00:11:52En Allemagne, par exemple, je crois qu'en milieu de carrière,
00:11:55les professeurs du lycée sont deux fois mieux payés en Allemagne.
00:11:57Donc il y a évidemment un problème de rémunération des enseignants publics,
00:12:00il y a un problème de surcroît administratif aussi dans l'éducation
00:12:03qui permettrait quand même de dégager des économies,
00:12:05qui permettrait de mieux payer les professeurs.
00:12:08Et je pense aussi, de manière générale,
00:12:10qu'il y a un problème peut-être plus profond dans la société.
00:12:15Nous ne respectons plus le savoir
00:12:17parce que le savoir ne sert plus à rien, entre guillemets.
00:12:21Il y a l'aspect financier, c'est évident,
00:12:23mais il y a aussi l'aspect reconnaissance.
00:12:26Reconnaissance par l'institution,
00:12:30ils n'ont plus le sentiment que l'institution,
00:12:33que la République les reconnaisse,
00:12:34a leur juste valeur.
00:12:36Et puis ils n'ont plus le sentiment que les parents d'élèves...
00:12:38J'ai vu l'évolution.
00:12:40À l'époque, on respectait les enseignants quand il y a quelque chose.
00:12:43Aujourd'hui, les parents d'élèves sont souvent en conflit
00:12:46avec les enseignants parce qu'ils remettent tout en cause.
00:12:49Et cette absence de reconnaissance est devenue insupportable.
00:12:53On voit bien qu'il y a des problèmes de recrutement.
00:12:56Et comme il y a des problèmes de recrutement,
00:12:58le niveau de recrutement baisse.
00:13:00Et comme le niveau de recrutement baisse
00:13:02et la vocation disparaît petit à petit,
00:13:04c'est une espèce d'engrenage négatif,
00:13:06une spirale négative,
00:13:08qui fait que je ne sais pas comment tout ça va finir.
00:13:10– Allez, merci beaucoup.
00:13:11Tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:13:12C'était Félix Mathieu.
00:13:14Les Vrais Voix Sud Radio.
00:13:16– 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont apocalypse, neige et centimes.
00:13:19– Des incendies hors de contrôle dévastent une bonne partie de Los Angeles
00:13:22et menacent Hollywood.
00:13:23Au moins 5 morts et plus de 100 000 personnes évacuées
00:13:26dans la deuxième ville des Etats-Unis.
00:13:28En France, dans le Nord et le Pas-de-Calais,
00:13:30l'épisode neigeux fait 2 morts, un SDF à Valenciennes
00:13:32et un homme qui a chuté une vingtaine de blessés.
00:13:35Plusieurs départements en vigilance orange, neige et verglas.
00:13:37Et puis, vous ne trouverez jamais un centime libyen
00:13:40dans ma campagne sur Nicolas Sarkozy.
00:13:42Première prise de parole de l'ancien président à son nouveau procès.
00:13:45Il risque cette fois jusqu'à 10 ans de prison.
00:13:48– Les Vrais Voix Sud Radio.
00:13:53– Des incendies jamais vus, surtout en plein hiver,
00:13:55dans la deuxième ville des Etats-Unis.
00:13:57À Los Angeles, 5 feux hors de contrôle ont déjà fait au moins 5 morts.
00:14:01Les flammes menacent désormais Hollywood.
00:14:03Les autorités ont fait évacuer plus de 100 000 personnes.
00:14:07– Notre maison était estimée à environ 1,3 million de dollars
00:14:12et maintenant tout a disparu.
00:14:14Je suis presque sûr que certaines maisons ici valent encore plus
00:14:17et les voir partir en quelques secondes, c'est vraiment triste,
00:14:20témoigne l'un des habitants ici auprès de l'agence France Presse.
00:14:23Alexandre Priam, journaliste à Sud Radio, se trouve sur place.
00:14:26Il témoignait tout à l'heure dans le Grand Matin Sud Radio.
00:14:29– Il y a pas mal de magasins qui sont fermés,
00:14:32les gens ne vont pas travailler, les écoles ne fonctionnent plus.
00:14:36Il y a énormément de maisons qui ont tout simplement été ravagées par les flammes.
00:14:41C'est vraiment une ambiance d'apocalypse
00:14:43et tout le monde essaie de s'entraider à Los Angeles.
00:14:47Il y a des gens qui vont être logés dans des Airbnbs gratuitement,
00:14:54payés par le comté de Los Angeles.
00:14:56Les écoles ont mis en place des plateformes d'aide
00:14:59pour qu'il y ait des dons et des gens qui puissent accueillir d'autres familles.
00:15:04C'est ce genre d'ambiance à Los Angeles, ambiance un peu de fin du monde.
00:15:08– On va retrouver Alexandre Priam en direct à 18h15 dans les Vrais Voix sur Sud Radio,
00:15:129h15 là-bas à Los Angeles pour faire le point sur ces incendies monstres.
00:15:16Beaucoup de célébrités, de stars du showbiz d'ailleurs,
00:15:18ont vu leur maison détruite ces dernières heures.
00:15:20C'était une part de mon âme, je suis dévasté,
00:15:23témoigne par exemple Laetitia Hallyday sur les réseaux sociaux.
00:15:26Sa maison est détruite, ce drame prend déjà une tournure politique.
00:15:29Aussi, Donald Trump attaque les autorités démocrates locales
00:15:32sur la gestion de l'eau sur place,
00:15:34quand les démocrates au contraire renvoient les républicains
00:15:37à la question du déni sur le réchauffement climatique.
00:15:39– C'est terrible ce qu'il se passe aux Etats-Unis, c'est comme un film.
00:15:42– Ah oui, c'est terrible.
00:15:43Et alors, il y a un quartier pacifique qui est mythique
00:15:48pour tous ceux qui s'intéressent un peu au cinéma américain, aux acteurs.
00:15:52C'est terrifiant, j'ai vu des images, c'est l'horreur.
00:15:56– Après, il faut saluer la manière dont en France, on gère le problème des incendies.
00:16:02On a appris, il y a eu des incendies assez terribles,
00:16:05moins catastrophiques qu'aux Etats-Unis, mais assez terribles.
00:16:07Et on a appris qu'en fait, un incendie, il faut de la prévention.
00:16:11Une fois qu'il est parti, il y a du vent, il y avait des rafales à 160 km,
00:16:18c'est ingérable, vous pouvez mettre tous les pompiers que vous voulez,
00:16:21avec tous les canadiens que vous voulez.
00:16:23Et en fait, aux Etats-Unis, il manque de moyens en plus, ça saute de partout.
00:16:27Et donc, ce que font les pompiers français avec une grande efficacité,
00:16:31c'est qu'ils sont, l'été, ils mettent des vigies partout.
00:16:34Et dès qu'il y a la petite fumée qui commence, pop, ils interviennent.
00:16:37Parce qu'une fois que c'est parti, on s'est plus gérés.
00:16:41Et là, aux Etats-Unis, je pense qu'il y a un problème aussi de moyens,
00:16:44je n'ai pas eu le sentiment qu'ils aient des canadiens,
00:16:47enfin je ne sais pas, il faut que je regarde,
00:16:49mais je pense qu'ils ont été dépassés complètement par les événements.
00:16:51Allez, le deuxième mot, neige, pour le coup, c'est l'inverse.
00:16:54L'épisode neigeux a fait deux morts et une vingtaine de blessés
00:16:57dans le nord de Pas-de-Calais.
00:16:59Oui, un SDF a été retrouvé mort à Valenciennes, indique la préfecture du Nord,
00:17:03à Croix, dans la métropole lilloise.
00:17:05C'est un homme d'une cinquantaine d'années qui a succombé
00:17:07après avoir chuté dans la rue, se cognant violemment la tête.
00:17:10Une vingtaine de blessés par ailleurs.
00:17:12Plusieurs départements du nord de l'Hexagone sont placés en vigilance.
00:17:16Orange neige et vert glace, la neige a atteint des cumuls de 3 à 10 cm,
00:17:20selon Météo France.
00:17:22Troisième mot, centime, avec cette première prise de parole
00:17:24de Nicolas Sarkozy à son nouveau procès.
00:17:26Vous ne trouverez jamais, jamais, non pas un euro,
00:17:29mais pas un centime libyen dans ma campagne,
00:17:32affirme Nicolas Sarkozy pour sa première prise de parole
00:17:35à son nouveau procès au tribunal de Paris.
00:17:38Le procès sur les soupçons de financement par la Libye de Kadhafi
00:17:41de cette campagne présidentielle de 2007.
00:17:43Le travail, c'est le respect, c'est la dignité, c'est la citoyenneté.
00:17:48La campagne qui l'avait conduit, on s'en souvient, à l'Elysée.
00:17:51La réception de Kadhafi à Paris avait fait beaucoup parler
00:17:54durant le quinquennat, tout comme quelques années plus tard
00:17:57le renversement de son régime, en bonne partie précipité
00:18:00par l'intervention française.
00:18:02Nicolas Sarkozy, jugé jusqu'au 10 avril pour corruption,
00:18:05recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne,
00:18:08association de malfaiteurs.
00:18:10Il risque notamment jusqu'à 10 ans de prison.
00:18:12Il y a quelques semaines, on le rappelle, c'est la cour de cassation
00:18:14qui validait sa peine d'un enferme sous bracelet
00:18:17et c'est une autre affaire, celle des écoutes.
00:18:19Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:21Allez-vous rester avec nous ?
00:18:22Dans un instant, sous la pression de la gauche,
00:18:24le gouvernement Bayrou prêt à rouvrir le dossier des retraites.
00:18:26Mais pour Patrick Martin du Medef, pas question de toucher aux 64 ans.
00:18:30Alors parlons vrai, est-ce que la principale injustice
00:18:32dans le système actuel n'est pas le peu de prise en compte
00:18:34de la pénibilité ?
00:18:35Et à cette question, un système de retraite à la carte
00:18:37vous semblerait-il plus juste ?
00:18:38Vous dites vous à 61%.
00:18:40Vous voulez réagir ?
00:18:41Le 0826 300 300.
00:18:43Eric Bertrand sera avec nous,
00:18:44au directeur des études de l'association Sauvegarde Retraite.
00:18:47On vous attend au standard et merci d'votre fidélité.
00:18:50On est ensemble jusqu'à 19h.
00:18:52C'est Alexis Poulin et je vous souhaite une bonne année 2025 avec Sud Radio.
00:18:56Bonne année avec Sud Radio.
00:18:58Sud Radio.
00:18:59Parlons vrai.
00:19:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:19:03Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:19:06Et autour de cette table des vraies voix de 17h à 19h tous les jours,
00:19:10il y a François Puponi, il y a Michael Sadoun,
00:19:13il y a Philippe Bilger qui les tient au collet là.
00:19:16Vous les tenez Philippe.
00:19:18Mais on est bien quoi.
00:19:19J'avoue que...
00:19:20On est là.
00:19:21On peut se contredire, mais l'ambiance est décontractée.
00:19:24Voilà, méfiez-vous, ça peut se tendre.
00:19:28Vous êtes sûr que les jours où il ne dit pas ça, ça veut dire qu'il n'est pas content.
00:19:31Mais méfiez-vous quand il dit ça, parce que derrière...
00:19:35Pardon, moi contrairement à ce qu'on peut croire,
00:19:38j'adore écouter dans les débats.
00:19:40Et j'apprends énormément de choses dans les débats.
00:19:43Oui, mais vous n'êtes pas auditeur.
00:19:47Vous êtes là pour travailler aussi.
00:19:49Vous comprenez ce que je veux dire.
00:19:53Si tout le monde fait ça autour de la table, ça va être la messe.
00:19:56Et on n'est pas dimanche.
00:19:58Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:04L'âge de retraite de départ, que vous dit le Premier ministre ?
00:20:07La question, il nous dit que la question de l'âge, elle est sur la table.
00:20:11Maintenant, il faut nous écouter, parce que là, on en a gros.
00:20:13Oh là là, qu'est-ce qu'il y a là ? Il y a un vendredi vol ?
00:20:16Travailler jusqu'à 64 ans, pour moi, ce n'est pas possible.
00:20:19J'ai commencé à 16 ans, donc...
00:20:21Pas content ! Pas content ! Pas content !
00:20:23Je sens que je vais craquer.
00:20:24Et moi, je sens que je vais devenir fou !
00:20:28Et face à la pression de la gauche, le gouvernement Bayrou se dit prêt
00:20:31à rouvrir le chantier des retraites, quitte à remettre en cause la réforme de 2023.
00:20:35Il ne faut pas remettre en question les 64 ans, a averti le patron du MEDEF.
00:20:38Patrick Martin entend plutôt parler de retraite par capitalisation et baisse de la fiscalité.
00:20:43Alors, parlons vrai, est-ce que l'âge de départ à la retraite doit être le principal critère ?
00:20:47Et à cette question, un système de retraite à la carte vous semblerait-il plus juste ?
00:20:51Vous dites que vous êtes à 60 %, vous voulez réagir ?
00:20:53Auditons vos appels au 0826 300 300.
00:20:56Notre invitée pour en parler, Éric Bertrand, est avec nous,
00:20:59adjoint au directeur des études de l'association Sauvegarde Retraite.
00:21:02Bonsoir M. Bertrand, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:06Philippe Higer.
00:21:08Même si j'avoue que vraiment je ne sévissais pas dans toutes ces composantes,
00:21:16la loi sur les retraites, je ne me sentais pas totalement investi dans ce débat.
00:21:22Je notais tout de même qu'elle faisait l'objet d'une forte opposition.
00:21:26Et au fond, est-ce que je ne suis pas un peu satisfait de voir que la conjoncture politique,
00:21:34aujourd'hui, oblige en quelque sorte à remettre cette loi sur le chantier,
00:21:40peut-être pas à l'abolir.
00:21:42Ça dépendra aussi un petit peu du président,
00:21:45qui souhaitera peut-être qu'elle ne soit pas complètement battue en brèche.
00:21:50Mais sinon, j'aime assez l'idée qu'il puisse y avoir des discussions avec la gauche,
00:21:56pour savoir si on peut non pas l'effacer,
00:22:00non pas toucher quelque chose en elle,
00:22:04qui permettrait tout de même un consensus plus général.
00:22:08On sort de la loi telle qu'elle a été votée,
00:22:14elle fait l'objet de nombreuses manifestations, contestations sociales.
00:22:18Ceux qui l'ont portée nous expliquaient que c'était la seule solution, qu'il n'y en avait pas d'autres.
00:22:22Et la gauche nous expliquait qu'au contraire, il y avait d'autres solutions.
00:22:24Bon là, il y a deux solutions.
00:22:26Soit effectivement le gouvernement Bayrou essaye d'ouvrir la porte,
00:22:30mais ça veut dire qu'à un moment, on remet tout à plein.
00:22:34Dans six mois.
00:22:36Et on y va et on rediscute d'un autre système qui pourrait être plus efficace, plus performant.
00:22:42Ou alors, c'est uniquement de la gesticulation maintenant,
00:22:46pour donner le sentiment à la gauche qu'on va ouvrir la porte,
00:22:50et éviter la censure dans un mois.
00:22:52Parce que la censure pour le gouvernement Bayrou, c'est dans un mois avec la loi de finances.
00:22:56Après, quasiment, il n'y a plus aucun risque de censure avant l'année prochaine.
00:23:00On verra bien.
00:23:02Moi, j'ai du mal à croire qu'ils réouvrent complètement.
00:23:04En tout cas, ils ne peuvent pas réouvrir tout de suite.
00:23:06Donc ils vont leur dire, on va le faire dans six mois, dans un an, vous verrez bien, croyez-nous.
00:23:10Et puis, ne votez pas la censure.
00:23:12Est-ce que c'est un marché de dupes ?
00:23:14Ou est-ce qu'il y a une vraie volonté de réouvrir ?
00:23:16On sera fixé assez rapidement.
00:23:18Mais en tout cas, réouvrir ce débat, ça sera encore six mois, un an, deux ans de dialogues, discussions.
00:23:22On ne pourra pas réformer le régime des retraites comme ça en quelques semaines.
00:23:26Pour moi, il faut être très méticuleux dans cette réforme des retraites,
00:23:30parce que du point de vue des finances publiques, le sujet des retraites est fondamental.
00:23:34C'est près d'un euro sur quatre, en fait, dépensé par l'État,
00:23:38va dans le financement et le paiement des retraites.
00:23:42Et c'est la moitié de la hausse de 1 000 milliards d'euros depuis 2017 de dette publique.
00:23:46C'est monstrueux, et évidemment, on sait qu'il y a une accointance entre Emmanuel Macron et son électorat retraité
00:23:50qui fait qu'ils sont particulièrement bien traités.
00:23:52J'ai conscience qu'en disant ça, il y a aussi des gens qui ont des retraites très basses.
00:23:56Mais globalement, les retraités sont mieux traités que le reste de la population
00:24:00par les politiques publiques.
00:24:02Je pense qu'il y avait une réforme qui était nécessaire à faire,
00:24:04parce qu'elle était nécessaire du point de vue économique et financier.
00:24:06Et on sait les risques qui pèsent aujourd'hui sur notre dette,
00:24:10donc il faut le faire avec prudence.
00:24:12Mais j'étais favorable aux pistes de réforme de 2019,
00:24:16et non pas celles de 2022,
00:24:18donc les pistes de réforme systémiques et non pas paramétriques.
00:24:22Globalement, Édouard Philippe proposait de revenir sur tout le système de retraite,
00:24:26d'abolir pourquoi pas les régimes spéciaux,
00:24:28de faire une retraite à point,
00:24:30donc d'introduire pourquoi pas quelque chose comme une dose de capitalisation.
00:24:32Moi, je suis plutôt favorable à ça,
00:24:34bénéficier des avantages de la répartition,
00:24:36en termes de solidarité intergénérationnelle,
00:24:38mais aussi de la capitalisation,
00:24:40parce que ça permet aussi aux retraités de mieux vivre
00:24:42et de profiter des effets de la bourse.
00:24:44Donc, au lieu de ça, on a fait une réforme paramétrique,
00:24:46beaucoup moins courageuse,
00:24:48en repoussant l'âge de la retraite,
00:24:50et en maintenant des régimes spéciaux qui n'ont aucun sens,
00:24:52de cheminots, etc.
00:24:54Donc moi, je pense, comme Philippe, que ce serait l'occasion
00:24:56de rouvrir le débat sur la question.
00:24:58Il faut le faire avec prudence, parce que les marchés financiers nous regardent,
00:25:00mais faisons-le quand même.
00:25:02Merci beaucoup, monsieur le directeur des études de l'association Sauvegarde Retraite.
00:25:04Moi, j'ai une question à vous poser
00:25:06qui peut résumer un peu tout le monde.
00:25:08Est-ce que, finalement, il n'y a pas de bon sens,
00:25:10en fait, dans cette retraite ?
00:25:12Non, il n'y a pas de bon sens
00:25:14dans la réforme des retraites
00:25:16telle qu'elle a été faite,
00:25:18parce que c'est une réforme paramétrique, effectivement.
00:25:20C'est pas Édouard Philippe qui...
00:25:22Édouard Philippe avait un peu
00:25:24enterré déjà le projet
00:25:26de réforme structurelle
00:25:28qui avait été élaboré
00:25:30par Jean-Paul Delvoye.
00:25:32Et donc, déjà,
00:25:34cette réforme avait été...
00:25:36Parce que Jean-Paul Delvoye,
00:25:38par exemple,
00:25:40disait clairement
00:25:42qu'il ne fallait pas...
00:25:44qu'il fallait effacer les régimes spéciaux,
00:25:46effectivement, mais sans clause
00:25:48du grand-père, la fameuse
00:25:50clause du grand-père qui permet
00:25:52de conserver des avantages
00:25:54très longtemps et qui...
00:25:56Du coup, les régimes spéciaux seront pas fermés
00:25:58avant le siècle prochain,
00:26:00disparaîtront pas réellement.
00:26:02Donc, effectivement, tout ça a été
00:26:04balancé au panier, et puis on en est revenu
00:26:06à une réforme
00:26:08paramétrique qui ne
00:26:10permet même pas
00:26:12d'atteindre l'équilibre financier
00:26:14des retraites.
00:26:16Donc, c'est un coup
00:26:18d'épée dans l'eau, en fait.
00:26:20Le problème, c'est qu'il faut
00:26:22donc la reprendre.
00:26:24La colonne vertébrale de cette réforme,
00:26:26c'était un nouveau
00:26:28recul de l'âge de départ de 2 ans,
00:26:30mais tout le monde,
00:26:32beaucoup de gens, en tout cas,
00:26:34y étaient hostiles.
00:26:36Et donc,
00:26:38dans l'immédiat,
00:26:40à partir du moment où on faisait pas
00:26:42une réforme structurelle, c'était
00:26:44juste une manière de gagner du temps.
00:26:46Mais ça résout rien sur le fond, en fait.
00:26:48Et surtout, elle est très contraignante,
00:26:50et nous, à Sauvegarde Retraite,
00:26:52nous pensons qu'il y a une possibilité
00:26:54de mettre au point une réforme
00:26:56à la carte, comme elle existe
00:26:58dans certains pays, comme la Suède.
00:27:00— Vous pensez qu'il faut tout remettre à plat,
00:27:02et pas seulement l'âge. Venez nous donner votre avis
00:27:04au 0826 300 300.
00:27:06François Puponi voulait réagir. — Oui, moi, je voulais juste
00:27:08vous poser une question, parce que je partage votre avis,
00:27:10bien sûr, mais est-ce que, sincèrement,
00:27:12en étant le plus
00:27:14positif possible,
00:27:16on peut imaginer qu'on est capable de faire la réforme
00:27:18dont le pays a besoin
00:27:20sans majorité à l'Assemblée nationale ?
00:27:22C'est terrible, c'est qu'il y a
00:27:24la nécessité, on le voit bien, la réforme, on l'a dit,
00:27:26c'est un coup d'épée dans l'eau, mais
00:27:28aujourd'hui, on est dans l'incapacité, avant 2027,
00:27:30sauf s'il y a une dissolution
00:27:32avec une majorité, ce que je ne crois pas,
00:27:34de faire...
00:27:36On peut imaginer
00:27:38que tout le monde se mette d'accord,
00:27:40parce qu'à un moment, le principe
00:27:42de responsabilité va toucher
00:27:44nos parlementaires, mais sincèrement,
00:27:46quand on voit comment cette réforme a été
00:27:48votée, avec la difficulté,
00:27:50comment voulez-vous qu'aujourd'hui, sans majorité, ça se fasse ?
00:27:52Donc j'ai bien peur qu'on soit dans l'incapacité,
00:27:54malheureusement, de le faire. Je voulais avoir
00:27:56votre avis là-dessus.
00:27:58Il est évident, de toutes les façons,
00:28:00qu'une réforme structurelle, comme vous le disiez
00:28:02tout à l'heure, ça ne se met pas...
00:28:04ça ne se fait pas
00:28:06en quelques semaines.
00:28:08Donc, de toutes les manières, ça impose
00:28:10de se retrouver autour
00:28:12des tables et de discuter sérieusement,
00:28:14parce que ça touche à quoi ?
00:28:16A ce qu'on est en train de...
00:28:18A des problématiques qui sont en train de réapparaître.
00:28:20Par exemple, est-ce qu'il faut
00:28:22introduire de la capitalisation ?
00:28:24Ça a longtemps été
00:28:26un gros mot. Aujourd'hui,
00:28:28Édouard Philippe dit qu'il est pour une introduction
00:28:30d'une part
00:28:32de capitalisation.
00:28:34Lors de son discours du 12 décembre...
00:28:36du 11 décembre 2019
00:28:38devant le CZ,
00:28:40il associait la capitalisation
00:28:42à l'argent roi.
00:28:44Et donc, il l'a condamné.
00:28:46On voit bien qu'il y a une évolution
00:28:48là-dessus. Effectivement, il n'est plus au pouvoir,
00:28:50c'est plus facile.
00:28:52Ensuite,
00:28:54on a donc cette histoire
00:28:56de capitalisation.
00:28:58On a le retour de l'idée des points, qui est porté
00:29:00même maintenant par François Bayrou.
00:29:02Et la retraite par points,
00:29:04effectivement. Nous avons
00:29:06interviewé récemment Farle de Courson,
00:29:08qui est favorable aussi.
00:29:10Et Farle de Courson
00:29:12évoque la possibilité
00:29:14d'une retraite à la carte.
00:29:16– Mais Éric Bertrand, pardon, je vous coupe.
00:29:18Est-ce que le fait de finalement
00:29:20donner une date de 64 ans,
00:29:22est-ce que ça, ce n'est pas aberrant ?
00:29:24Parce qu'entre quelqu'un qui a fait 20 ans
00:29:26d'études, qui va commencer à travailler
00:29:28peut-être à 30 ou à 32 ans
00:29:30dans toutes les parties scientifiques,
00:29:32entre celui qui a commencé à 15 ans avec
00:29:34de la pénibilité et qui va partir à 60,
00:29:36il y a quelque chose d'absurde, en fait,
00:29:38dans cet âge.
00:29:40– Oui.
00:29:42Alors, en plus,
00:29:44ça ne changeait pas grand-grand-chose, fondamentalement.
00:29:46Parce qu'il y avait déjà eu la réforme
00:29:48Touraine, qui avait augmenté
00:29:50le nombre d'annuités à 43 ans.
00:29:52Donc, si vous partiez
00:29:54avant 64 ans,
00:29:56pour beaucoup de Français,
00:29:58ça signifiait
00:30:00en fait, faire l'objet
00:30:02de subir une décote
00:30:04et voir sa retraite diminuer.
00:30:06Mais tout ça n'est pas très
00:30:08nécessaire. Les Suédois
00:30:10ont montré qu'avec
00:30:12une réforme structurelle
00:30:14qui introduit
00:30:16de la capitalisation,
00:30:18une gestion par points, etc.,
00:30:20on peut arriver
00:30:22à, eux, ils ont un âge
00:30:24limite de retraite à 61 ans.
00:30:2661 ans,
00:30:28c'est déjà moins que 64.
00:30:30Et ensuite, c'est plus
00:30:32souple et ça permet aux gens d'avoir
00:30:34une plus grande liberté. Alors, effectivement,
00:30:36on part plus tôt,
00:30:38on a une pension,
00:30:40moins élevée,
00:30:42c'est évident.
00:30:44On part en 0826
00:30:46300 300,
00:30:48le sujet fait beaucoup réagir.
00:30:50Direction le Gard, bonsoir Véronique.
00:30:52Oui, bonjour.
00:30:54Bonjour Véronique.
00:30:56Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que pour vous,
00:30:58il faut, par exemple, un système de retraite à la carte ?
00:31:00Oui,
00:31:02en fait, c'est permettre aux gens
00:31:04de partir quand ils veulent.
00:31:06Après, ça dépend le nombre de trimestres
00:31:08qu'ils ont cotisé.
00:31:10Mais moi, je voudrais revenir
00:31:12sur un sujet de la part
00:31:14de vos intervenants,
00:31:16sur les régimes spéciaux.
00:31:18Moi, je fais partie
00:31:20d'un régime spécial,
00:31:22donc on a une caisse où on cotise,
00:31:24où notre employeur...
00:31:26On peut vous demander lequel, sans indiscrétion ?
00:31:28Avocate. Non, Banque de France.
00:31:30D'accord, alors là, c'est un tout petit régime.
00:31:32Il est très excédentaire, en plus,
00:31:34je crois, celui de la Banque de France.
00:31:36En fait, on a redistribué
00:31:38de l'argent à l'État
00:31:40pendant deux ans, quelques milliards.
00:31:42Et donc, en fait,
00:31:44ce régime-là est complètement autonome,
00:31:46on ne doit rien à personne.
00:31:48Et supprimer ce genre
00:31:50d'un truc qui marche,
00:31:52puisque c'est une capitalisation,
00:31:54c'est une sorte de capitalisation,
00:31:56supprimer ce genre de régime spécial,
00:31:58je trouve ça
00:32:00tout à fait dommageable par rapport
00:32:02aux employés,
00:32:04surtout que, passé un moment,
00:32:06le deal, c'était, on ne vous augmente pas les salaires,
00:32:08mais on augmente la cotisation
00:32:10de l'employeur supplémentaire pour abonner
00:32:12la caisse de retraite.
00:32:14Voilà. Donc,
00:32:16voilà, je trouve ça un peu...
00:32:18Voilà.
00:32:20C'est un peu dur, quoi.
00:32:22Alors, on va faire réagir notre invité.
00:32:24Il y a régimes spéciaux et régimes
00:32:26spéciaux, parce qu'il y en a des excédentaires,
00:32:28comme la Banque de France, mais il y en a qui sont très
00:32:30déficitaires. Alors, il y a la SNCF, mais, par exemple,
00:32:32les mines, qui sont un régime spécial,
00:32:34les mines ont fermé il y a plus de 30 ans,
00:32:36les dernières mines, où il y a une trentaine d'années,
00:32:38évidemment, c'est déficitaire, jusqu'à ce
00:32:40que le dernier mineur, malheureusement,
00:32:42ça arrivera un jour, passe de vie à trépas.
00:32:44Est-ce qu'on peut arriver à harmoniser tout ça ?
00:32:46Éric Bertrand.
00:32:48Je pense que les régimes spéciaux,
00:32:50en tant que tel, les régimes
00:32:52professionnels,
00:32:54au niveau des complémentaires,
00:32:56comme le Gire Carco... Enfin, pas seulement,
00:32:58les régimes professionnels,
00:33:00dans les complémentaires, il n'est pas
00:33:02souhaitable de les mettre en l'air.
00:33:04Les régimes spéciaux, à partir du moment
00:33:06où ils sont financés par l'État employeur,
00:33:08sont financés, en réalité,
00:33:10pour la plus grande partie
00:33:12d'entre eux, par les contribuables,
00:33:14ils sont très largement déficitaires.
00:33:16Les premiers d'entre eux,
00:33:18il y a quelques exceptions,
00:33:20mais majoritairement, c'est très déficitaire,
00:33:22les premiers d'entre eux, ce sont ceux de la fonction
00:33:24publique.
00:33:26À l'heure actuelle, on se rend compte,
00:33:28François Béroud avait lancé,
00:33:30quand il était haut-commissaire au plan,
00:33:32un pavé dans la mare à ce sujet,
00:33:34mais il y en a d'autres.
00:33:36Jean-Pascal Beaufray, par exemple,
00:33:38qui est ancien
00:33:40inspecteur général des finances,
00:33:42Rémi Pelé,
00:33:44qui est professeur de
00:33:46droits, finances publiques,
00:33:48qui établisse
00:33:50le déficit
00:33:52réel des régimes en France à
00:33:5430 à 40 milliards d'euros.
00:33:56Et là-dessus, on en est à peu près
00:33:58à 30 à 40 milliards
00:34:00d'euros, uniquement pour la fonction publique
00:34:02de l'État, qui est planquée
00:34:04derrière
00:34:06un système de surcotisation, notamment.
00:34:08Je ne peux pas tenir.
00:34:10Une question
00:34:12rapide, Éric Bertrand,
00:34:14est-ce qu'au fond, pour quelqu'un
00:34:16qui ne maîtrise pas tout cela, comme vous,
00:34:18est-ce qu'au fond, le problème
00:34:20pour résoudre cette
00:34:22question, elle est purement technique
00:34:24ou est-ce qu'elle induit
00:34:26une vision politique, même
00:34:28antagoniste ? – Réponse très courte,
00:34:30Éric Bertrand, parce qu'on retourne au 0826,
00:34:32300, 300.
00:34:34– C'est, oui, une vision
00:34:36politique, si on veut, mais par exemple,
00:34:38sur la capitalisation,
00:34:40il faut dire, il y a des syndicats qui...
00:34:42Dans le public,
00:34:44il y a de la capitalisation.
00:34:46La Préfond,
00:34:48qui est un régime des agents publics,
00:34:50c'est un régime par capitalisation.
00:34:52La retraite additionnelle
00:34:54de la fonction publique, c'est un régime
00:34:56par capitalisation et le plus beau
00:34:58régime spécial, celui qui fonctionne,
00:35:00d'ailleurs, lui, pour le coup,
00:35:02il ne coûte pas grand-chose
00:35:04aux contribuables, c'est celui des sénateurs
00:35:06qui ont une très grosse retraite,
00:35:08il fonctionne par capitalisation.
00:35:10Ensuite, on nous dit que c'est politique,
00:35:12non, c'est pas... Je veux dire,
00:35:14qui s'oppose
00:35:16au régime de la fonction publique
00:35:18et qui est fonctionnant par capitalisation ?
00:35:20Personne.
00:35:22– On repart au 0, 826,
00:35:24300, 300 avec Jérôme de Saint-Giron.
00:35:26Lui, il est agriculteur.
00:35:28Alors, c'est le régime des agriculteurs, vous, théoriquement ?
00:35:30– Exactement, oui.
00:35:32Sauf qu'on est loin
00:35:34d'avoir une retraite
00:35:36décente et convenable. C'est autour
00:35:38de 800 euros par mois.
00:35:40Donc, moi,
00:35:42je pense que...
00:35:44Déjà, par rapport à ce que disaient vos invités,
00:35:46je suis tout à fait d'accord,
00:35:48c'est une réforme structurelle
00:35:50qu'il faut, sauf que c'est pas le moment.
00:35:52Vu l'instabilité politique,
00:35:54la conjoncture, on sait pas
00:35:56comment ça va se passer,
00:35:58Bayrou, s'il va y avoir une nouvelle motion de transition
00:36:00et compagnie, je pense qu'il faut le faire beaucoup plus sereinement.
00:36:02Il faut attendre un peu
00:36:04et poser vraiment les vraies questions
00:36:06sur la table, pas faire des petites réformes
00:36:08qui, finalement, de toute façon,
00:36:10on voit bien, ne servent à rien
00:36:12puisque le déficit ne fait que se creuser.
00:36:14— Alors, vraie remarque.
00:36:16Mickaël Sadoun voulait dire un mot.
00:36:18— Ah oui, oui. Non, mais moi, je trouve qu'il y a une justification
00:36:20économique et financière en débat maintenant,
00:36:22mais en effet, du point de vue politique, je suis tout à fait d'accord
00:36:24avec notre auditeur.
00:36:26Je pense que le gouvernement a loupé
00:36:28une très bonne occasion de parler
00:36:30de ce sujet sereinement en 2019.
00:36:32Suite à ça, en plus, il y a eu les accusations
00:36:34de Jean-Paul Delevoye, le manque de transparence,
00:36:36etc., etc.
00:36:38Donc, ça a suscité certains scandales.
00:36:40Je pense que maintenant, le train est passé et que ce serait
00:36:42très opportun d'en discuter maintenant.
00:36:44— Merci beaucoup à Eric Bertrand d'avoir été avec nous,
00:36:46adjoint au directeur des études
00:36:48de l'association Sauvegarde Retraite.
00:36:50Vous restez avec nous.
00:36:52Merci beaucoup à Véronique. Jérôme, vous restez avec nous
00:36:54puisque dans un instant, c'est le qu'il a dit.
00:36:56Et c'est le point,
00:36:58c'est le moment le plus important de l'émission.
00:37:00On ne vous cache pas que... Voilà.
00:37:02— Et aujourd'hui, pas de tricherie.
00:37:04— Non. En tout cas, on espère.
00:37:06On a mis des caméras.
00:37:08Allez, à tout de suite. On fait une petite pause.
00:37:10— Sud Radio, votre attention
00:37:12est notre plus belle récompense.
00:37:14— Vous êtes vraiment une radio exceptionnelle.
00:37:16Et merci à vous de donner la parole aux auditeurs
00:37:18puisqu'on en a vraiment, vraiment, vraiment besoin.
00:37:20— Sud Radio,
00:37:22parlons vrai.
00:37:24Les vraies voix Sud Radio,
00:37:2617h-19h, Philippe David,
00:37:28Cécile de Ménibus.
00:37:30— Retour des vraies voix avec, évidemment...
00:37:32— Ah, enfin, de retour. — L'incontournable Cécile de Ménibus,
00:37:34le non moins incontournable,
00:37:36vous permettrait, Philippe Bilger,
00:37:38d'être l'un de ses acolytes du jour,
00:37:40Mickaël Sadoun et François Puponi.
00:37:42— Et pourtant, c'est pas lui qui les a choisis.
00:37:44— C'est pas moi. Mais je les aime beaucoup.
00:37:46— Voilà. On lui impose tous les jours des personnes différentes.
00:37:48— Voilà. — Et le roi s'émeut
00:37:50ou ne s'émeut pas.
00:37:52— Mais je n'aurais pas le droit de les choisir,
00:37:54les chroniqueurs. J'en rêverais, ma chère Cécile.
00:37:56— Oui, mais je pense que...
00:37:58— Je garderais l'essentiel et moi-même.
00:38:00C'est-à-dire...
00:38:04— C'est-à-dire moi et 2 miroirs devant moi.
00:38:06Voilà. Moi et moi.
00:38:08Allez. Jérôme est avec nous. Jérôme ?
00:38:10— Oui ?
00:38:12— La France attend que vous lanciez ce jeu, s'il vous plaît.
00:38:14— Euh...
00:38:16Vous êtes prêts ?
00:38:18Le quiz est lancé.
00:38:20— C'est bien. Tout s'actue.
00:38:22— Mais c'est bien, toute simplicité.
00:38:24Allez, question. Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:263 points. Écoutez bien, Jérôme.
00:38:28La France est à droite et doit être gouvernée
00:38:30au centre-droit.
00:38:32— Jérôme ?
00:38:34Alors, on va vous aider.
00:38:36C'est un ancien Premier ministre
00:38:38connu pour ses petites phrases.
00:38:40— Je vais dire un autre mot.
00:38:42La Chine.
00:38:44— Non, je l'avais.
00:38:46Raffaran.
00:38:48— Bonne réponse de Mickaël Sadoun.
00:38:50— Mais je l'avais avant qu'il dise la Chine.
00:38:52— Oui, il l'avait avant.
00:38:54Il a fait signe tout de suite.
00:38:56Qui c'est qui qui l'a dit, Jérôme ?
00:38:58À 3 points.
00:39:00La gauche du tout ou rien, c'est aujourd'hui
00:39:02Jérôme.
00:39:04— Les grandes phrases.
00:39:06— La gauche du tout ou rien, c'est aujourd'hui.
00:39:10— C'est un chef de parti.
00:39:12C'est parti.
00:39:14— Non, c'est fort.
00:39:16— Bonne réponse de Philippe Bichère.
00:39:18— Bah oui.
00:39:20Question. Qui c'est qui qui l'a dit, Jérôme ?
00:39:22Écoutez bien. 3 points.
00:39:24François Bayrou l'a dit. Il y aura de suspensions
00:39:26de la réforme des retraites.
00:39:28Il n'y aura pas de suspensions
00:39:30de la réforme des retraites, pardon.
00:39:32Mais tout est sur la table.
00:39:34— C'était sur Sud Radio ce matin.
00:39:38— Bondelier.
00:39:40— Non. Il a un nom.
00:39:42— De Joquet.
00:39:44— C'est quoi la citation ?
00:39:48— Bonne réponse.
00:39:50— Il n'y aura pas de suspensions
00:39:52de la réforme des retraites.
00:39:54Mais tout est sur la table.
00:39:56— Qui c'est qui qui l'a dit, Jérôme ?
00:39:58Aucun accord de non-censure
00:40:00du PS et de l'ULV
00:40:02ne nous concernera jamais.
00:40:04Cette façon de négocier dans le dos du NFP
00:40:06contre son programme est une forfaiture
00:40:08d'un irrespect total pour notre alliance.
00:40:10— Mélenchon.
00:40:12— Il n'y en a qu'un seul qui est capable
00:40:14de faire des phrases aussi développées.
00:40:16Les autres, c'est quelques mots.
00:40:20— Il a raison. On a votre amitié.
00:40:22— Merci quand même.
00:40:24— Qui c'est qui qui l'a dit sur le budget ?
00:40:26Les socialistes se font acheter à pas cher.
00:40:28— Jérôme.
00:40:34— Panneau.
00:40:36— Non.
00:40:38— C'est l'autre côté.
00:40:40— Chenu.
00:40:42— Coup de bol.
00:40:44— Sébastien Chenu.
00:40:46— J'ai que deux noms.
00:40:48— Je suis à la chance avec toi.
00:40:50— Qui c'est qui l'a dit, Jérôme,
00:40:52à 3 points ?
00:40:54— Ah bah là, c'est facile.
00:40:56— Jérôme.
00:41:00— Valse.
00:41:02— Bonne réponse. Là, il a été plus rapide.
00:41:04— Valse, ministre des DOM-TOM.
00:41:06Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.
00:41:08Je sais très bien que la France est un pays extrêmement riche.
00:41:10Et je sais très bien que les Français,
00:41:12dans leur majorité, ne voient pas le produit
00:41:14de cette richesse.
00:41:16— Jérôme, c'est un député
00:41:18qu'on cite régulièrement, même très régulièrement.
00:41:20— Euh...
00:41:22— Il a le même prénom que Courbet.
00:41:24— Oui.
00:41:26— Hum, hum, hum...
00:41:28— C'est pas Ménard ?
00:41:30— O'Doul, bonne réponse.
00:41:32— C'est vous qui l'avez dit en premier.
00:41:34— J'aurais pas dû dire Courbet
00:41:36parce qu'il cherchait Gustave, peut-être,
00:41:38plutôt que Julien.
00:41:40— Qui c'est qui
00:41:42qui l'a dit, à 3 points,
00:41:44au sujet de Marine Le Pen,
00:41:46« Je voulais voir comment elle fonctionnait ».
00:41:48— Mais sur quoi ?
00:41:50— Jérôme, c'est les suites à un dîner.
00:41:52— Ah bah, c'est...
00:41:54— C'est Marine.
00:41:56— Jérôme, bonne réponse
00:41:58de Philippe Bilger.
00:42:00— J'ai enfin compris que ce bruit permet de parler.
00:42:02— Ah bah c'est évident.
00:42:04— Bah oui.
00:42:06— Tu pensais que c'était les flatulences
00:42:08de Philippe David, c'est ça ?
00:42:10— Alors, Philippe Bilger,
00:42:12là, vraiment la classe.
00:42:1412 points. Michael et Jérôme,
00:42:1612 points. Et on voit toute la courtoisie
00:42:18du corps.
00:42:20— Face au continent.
00:42:22— C'est ça.
00:42:24— Qui a fini fani, mais le cœur y est.
00:42:26— Je crois que François était sur Messagerie, en tout cas, aujourd'hui.
00:42:28Jérôme, merci beaucoup.
00:42:30Bonne année encore. Et on vous souhaite
00:42:32plein de succès.
00:42:34— Merci à vous.
00:42:36— Et vous faites des petites caresses
00:42:38aux petits animaux.
00:42:40— D'accord, très bien. Et puis merci à vous,
00:42:42parce que votre émission est toujours très intéressante.
00:42:44Et vos invités, que je ne connaissais pas aussi,
00:42:46paraissent très intéressants.
00:42:48— Merci à vous.
00:42:50— Oui, mais vous êtes bien tombés, parce que c'est assez rare, quand même.
00:42:56— Merci, Jérôme.
00:42:58— Merci, Jérôme. On vous embrasse. Allez, dans un instant,
00:43:00la suite, ce sera le journal,
00:43:02bien entendu, avec un bulletin météo
00:43:04avec Rémi André et puis le coup de gueule
00:43:06de Philippe David. — C'est un coup de gueule
00:43:08sur l'indécence. — On en parle dans un instant.
00:43:10Soyez les bienvenus. Merci beaucoup, en tout cas,
00:43:12pour nous accueillir tous les jours sur vous.
00:43:14— C'est Alexandre Delovane
00:43:16et je vous souhaite une belle et heureuse
00:43:18année 2025 avec Sud Radio.
00:43:20— Bonne année avec Sud Radio.
00:43:22— Sud Radio. — Parlons vrai.
00:43:24— Les vraies voix Sud Radio,
00:43:2617h-19h, Philippe David,
00:43:28Cécile de Ménibus.
00:43:30— Avec nos vraies voix du jour, Philippe David,
00:43:32bien entendu, Philippe Bilger, avec
00:43:34Mickaël Sadoun et avec
00:43:36François Puponi,
00:43:380826 300 300.
00:43:40Pour l'instant, Philippe David
00:43:42va râler. — Je vais pousser un coup de gueule
00:43:44sur la disparition de la décence et du
00:43:46sacré dans notre société.
00:43:48— Et vous laissez des messages sur nos
00:43:50répondeurs. On les écoute et on les diffuse aussi.
00:43:52— Oui, bonjour Sud Radio,
00:43:54Simon de Perpignan. Bon, je
00:43:56voulais réagir à l'intervention
00:43:58de Mme Macron.
00:44:00Effectivement, elle était là à mission
00:44:02commandée pour essayer de redonner
00:44:04un tout petit peu plus de côté humain
00:44:06Emmanuel Macron.
00:44:08Je ne sais pas si c'est la pire
00:44:10des conseillères qu'il puisse avoir,
00:44:12qu'il est, comme lui,
00:44:14complètement déconnecté de la réalité
00:44:16et qu'il ne connaît
00:44:18que la vie parisienne
00:44:20et le show business
00:44:22et le ping-ping.
00:44:24Voilà, je voulais dire,
00:44:26Sud Radio, bonjour à vous.
00:44:28— Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
00:44:30C'était une opération de communication
00:44:32hier au 13h, Brigitte Macron,
00:44:34sur TF1. — Sûrement.
00:44:36J'ai une conception, d'ailleurs
00:44:38j'en conviens, très rigide
00:44:40de la vie présidentielle.
00:44:42Je n'aime pas,
00:44:44même
00:44:46qu'avec mesure,
00:44:48l'épouse du président
00:44:50intervienne sur des sujets
00:44:52politiques,
00:44:54qu'elle réponde à des questions,
00:44:56parce que je n'ai pas
00:44:58voté pour elle. J'estime que
00:45:00le président, mais je suis
00:45:02minoritaire, doit demeurer
00:45:04en autarcie sur ce plan-là.
00:45:06Moi, je n'aime pas.
00:45:08Enfin, bon.
00:45:10— François Pupolli. — Moi, c'est pareil.
00:45:12Je pense qu'il y a un dévoiement
00:45:14un peu de nos institutions.
00:45:16Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que pense le président de la République.
00:45:18Qu'éventuellement,
00:45:20un jour, la femme du président puisse,
00:45:22lors d'une interview, dire un peu
00:45:24comment elle vit les choses, elle.
00:45:26Oui, ça peut être intéressant. Mais de là à participer
00:45:28et à donner un avis sur la manière
00:45:30dont les Français jugent son mari,
00:45:32je pense
00:45:34que ce n'est pas son rôle.
00:45:36Il n'y a pas vraiment de rôle, en plus.
00:45:38Il n'y a pas de statut de First Lady en France.
00:45:40— Non, moi, je redis
00:45:42que j'aime bien Brigitte Macron, surtout
00:45:44quand je la compare à Valérie Trierweller,
00:45:46qui avait fait d'un chagrin
00:45:48d'amour une dégradation de la fonction présidentielle.
00:45:50Donc, je n'ai rien
00:45:52à reprocher personnellement à la
00:45:54Première dame. Mais,
00:45:56oui, en effet, je veux dire,
00:45:58ses interviews me passent un peu par-dessus la jambe.
00:46:00Je veux dire, j'ai l'impression,
00:46:02moi qui suis pourtant dans le secteur de la communication,
00:46:04je trouve que ses opérations sont mauvaises
00:46:06et qu'elles sont tellement inutiles.
00:46:08La meilleure communication pour un dirigeant,
00:46:10elle se fait dans la sincérité et dans l'action.
00:46:12— Et dans le résultat. — Je pense que la personnalité
00:46:14d'Emmanuel Macron peut en discuter pendant des heures.
00:46:16Au bout d'un moment, s'il n'a pas compris
00:46:18que l'époque était au souverainisme,
00:46:20à la réduction de l'immigration, à un peu plus
00:46:22de sécurité, à un peu plus de liberté économique,
00:46:24bon, ben, écoutez, il peut faire
00:46:26des pieds et des mains. Il ne sera pas aimé.
00:46:28— C'est ce que vous dites pour vous.
00:46:30— Que dans les appartements privés,
00:46:32ce soir,
00:46:34Brigitte et Emmanuel Macron
00:46:36puissent dire qu'ils n'ont pas aimé les vraies voix.
00:46:38C'est un scandale.
00:46:40— Oui, ça serait dommage.
00:46:42Je pense qu'il y a très peu de gens qui n'aiment pas les vraies voix.
00:46:44Voilà. Très, très, très peu de gens.
00:46:46— T'en as jamais croisé.
00:46:48— Non, non, non. Je réfléchis.
00:46:50Non, non.
00:46:52Oh, il y a toujours un petit truc sur Philippe David.
00:46:54Mais bon, on ne se parle plus.
00:46:56— Oh, là, je vais râler sur la décence
00:46:58et le sacré.
00:47:00— Allez, à tout de suite. On fait une pause.
00:47:02— Coucou, les amis.
00:47:04C'est Judith Bélair. Je vous souhaite une très
00:47:06bonne année 2025
00:47:08sur Sud Radio. — Bonne année avec
00:47:10Sud Radio. — Sud Radio.
00:47:12— Les vraies voix Sud Radio.
00:47:1417h-19h.
00:47:16Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:47:18— Merci d'être avec nous
00:47:20tous les jours de 17h à 19h
00:47:22pour les vraies voix. Aujourd'hui, Philippe Bilger est avec nous.
00:47:24Avec nous aussi
00:47:26Michael Sadoun et
00:47:28M. François Puponi.
00:47:30Et tout de suite, c'est Philippe David.
00:47:32— Les vraies voix Sud Radio.
00:47:34— Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:47:36au milieu du village, un village qui va nous faire aller
00:47:38un peu partout dans le monde, puisque nous allons
00:47:40aller à Nairobi, à Paris, à Buenos Aires
00:47:42et à Santos, au Brésil.
00:47:44Pourquoi ces quatre lieux si différents ?
00:47:46Parce qu'ils sont emblématiques de la
00:47:48perte de décence et de sacré qui marquent
00:47:50notre époque. Commençons par Nairobi
00:47:52et la photo postée avant
00:47:54d'être retirée par Paris Match hier.
00:47:56Photo montrant Marine Le Pen pleurer
00:47:58dans le couloir d'un avion après avoir
00:48:00appris la mort de son père.
00:48:02Une photo que la décence et la déontologie
00:48:04auraient dû empêcher de publier.
00:48:06Tout être humain fut-il une personnalité publique
00:48:08à droit à l'intimité et au secret
00:48:10dans la souffrance. Un Paris Match
00:48:12qui a bien choisi la date pour publier cette photo
00:48:14le 8 janvier, puisqu'il marquait
00:48:16l'anniversaire de la mort de François Mitterrand
00:48:18il y a 29 ans et qu'il y a 29 ans
00:48:20le même magazine, même s'il a changé
00:48:22de propriétaire plusieurs fois depuis,
00:48:24avait cru bon de publier les photos
00:48:26de François Mitterrand sur son lit de mort.
00:48:28Une abjection totale, un cadavre
00:48:30reposant sur un lit, fut-il ancien
00:48:32chef de détat, n'a rien à faire en photo
00:48:34dans un magazine. Manifestement
00:48:36certains n'ont toujours pas compris
00:48:38que journalisme ne rimait pas avec voyeurisme.
00:48:40Mais cette perte de décence
00:48:42n'est pas que franco-française et n'est pas
00:48:44pratiquée que par des journalistes.
00:48:46Souvent n'ont-nous des photos publiées sur les réseaux
00:48:48sociaux d'employés d'un funérarium
00:48:50de Benozer faisant un selfie
00:48:52avec Diego Maradona dans son
00:48:54cercueil ouvert. Des photos
00:48:56qui avaient outré la planète entière.
00:48:58Mais ce n'était pas fini, puisque
00:49:00lors de la mort d'une autre star du football
00:49:02Pelé, le président de la FIFA
00:49:04Gianni Infantino, n'avait rien trouvé
00:49:06de mieux que faire un selfie à proximité
00:49:08du cercueil du roi du football.
00:49:10Une attitude justifiée par ses mots.
00:49:12Les coéquipiers de Pelé
00:49:14m'ont demandé de faire un selfie de nous ensemble
00:49:16mais ils ne savaient pas comment le faire.
00:49:18Alors pour aider, j'ai pris le téléphone de l'un d'eux
00:49:20et pris la photo de nous
00:49:22pour lui. Si donner un coup de main aux coéquipiers
00:49:24de Pelé génère des critiques,
00:49:26je suis content de les recevoir et je continuerai
00:49:28à aider, dès que je le pourrai,
00:49:30ceux qui ont contribué à écrire des pages légendaires
00:49:32du football. Désolé de rappeler
00:49:34une évidence, mais les pages légendaires
00:49:36du football s'inscrivent
00:49:38sur le rectangle vert, mais pas
00:49:40à côté d'un cercueil encore ouvert.
00:49:42Au temporat, au moresse,
00:49:44au temps, au mœurs,
00:49:46disait Cicéron dans l'Antiquité.
00:49:48Plus de 20 siècles plus tard,
00:49:50cette citation est encore
00:49:52et toujours d'actualité.
00:49:54Je trouve que votre indignation
00:49:56est tout à fait légitime
00:49:58parce qu'à force de ne pas
00:50:00s'indigner devant
00:50:02des comportements scandaleux,
00:50:04d'une certaine manière,
00:50:06non seulement on risque
00:50:08de les valider, mais en tout cas,
00:50:10on risque surtout de ne jamais
00:50:12les faire cesser. Alors, votre voix
00:50:14est brillante, mais modeste,
00:50:16mais peu importe, si tout le monde
00:50:18faisait comme ça, ce serait bien.
00:50:20– Une société qui ne respecte
00:50:22pas la mort et les morts,
00:50:24est une société qui est en train de mourir.
00:50:26– Qui meurt. – Qui meurt, tout simplement.
00:50:28Moi, ce que j'ai vu l'autre jour à La République,
00:50:30enfin voilà,
00:50:32on a une tradition
00:50:34qui est de dire avant la mort, efface tout.
00:50:36On respecte, voilà.
00:50:38Si ce n'est plus le cas, je suis très inquiet
00:50:40pour l'état et l'avancement de notre société.
00:50:42– Allez, merci beaucoup en tout cas,
00:50:44Philippe. L'info en plus avec Félix Mathieu,
00:50:46direction Los Angeles, où les autorités évoquent
00:50:48les incendies toujours hors de contrôle,
00:50:50à l'heure qu'il est. – Au moins 5 morts et plus
00:50:52de 100 000 personnes évacuées, les autorités évoquent
00:50:54une des catastrophes naturelles les plus destructrices
00:50:56de la deuxième ville des Etats-Unis,
00:50:58des villas de stars réduites en cendres,
00:51:00le fameux quartier de Hollywood,
00:51:02menacé. Nous sommes en ligne avec Alexandre
00:51:04Priam, journaliste à Sud Radio,
00:51:06présent sur place. Bonsoir Alexandre.
00:51:08– Bonsoir à tous.
00:51:10– Bonjour d'ailleurs pour vous,
00:51:12puisqu'il est le matin sur place à Los Angeles.
00:51:14Vous êtes sur place dans le secteur
00:51:16de Pacific Palisade, au plus près de la catastrophe.
00:51:18Qu'est-ce qui se passe autour de vous ?
00:51:20Vous nous disiez que l'air est irrespirable.
00:51:22– L'air est absolument irrespirable.
00:51:24Alors si ça coupe,
00:51:26c'est parce que toutes les bornes 4G
00:51:28ont brûlé ici.
00:51:30Je suis au cœur du village de Pacific Palisade,
00:51:32où toutes les maisons ont brûlé.
00:51:34Vous pouvez voir le décor derrière moi
00:51:36qui est tout simplement
00:51:38apocalyptique. Le feu est à
00:51:40700 mètres sur ma gauche.
00:51:42L'air est absolument irrespirable.
00:51:44Les fumées sont en train
00:51:46de reprendre place dans ce quartier
00:51:48de Pacific Palisade qui a fait partie
00:51:50des premiers à cramer
00:51:52malheureusement il y a maintenant
00:51:54plus de 24 heures. Et ce qu'on peut voir
00:51:56et ce que vous pouvez voir,
00:51:58ce sont tout simplement des carcasses de voitures,
00:52:00des restes de cheminées et des gravats
00:52:02partout par terre.
00:52:04Il y a des messages d'évacuation
00:52:06qui s'étendent toutes les 5 minutes
00:52:08sur les téléphones.
00:52:10C'est une ambiance absolument apocalyptique.
00:52:12Je vais essayer de vous montrer le plus
00:52:14de choses possibles, mais c'est vrai que
00:52:16c'est un exercice
00:52:18absolument particulier
00:52:20autour de la pudeur aussi
00:52:22et de la réalité
00:52:24de la situation sur place.
00:52:26Parce qu'on croise
00:52:28des habitants, des résidents en pleurs.
00:52:30On croise des pompiers usés,
00:52:32noircis par les cendres
00:52:34et c'est vrai que
00:52:36c'est se rendre compte de l'ampleur
00:52:38de la catastrophe d'être au cœur
00:52:40de Pacific Palisade actuellement.
00:52:42Vous pouvez regarder les images
00:52:44sur notre compte Youtube.
00:52:46Est-ce qu'on connaît l'origine des incendies ?
00:52:48Est-ce que c'est criminel ou est-ce que c'est...
00:52:50Ça peut être accidentel aussi.
00:52:52Nous n'avons
00:52:54aucune idée pour l'instant de l'origine
00:52:56de l'incendie.
00:52:58La seule chose
00:53:00qui pour l'instant
00:53:02est au cœur de la discussion,
00:53:04c'est que le feu
00:53:06n'est pas contenu pour le moment.
00:53:08Donc on a aucune idée
00:53:10de l'origine, c'est probablement naturel.
00:53:12Un rafale
00:53:14qui souplait dans les hauteurs de Los Angeles
00:53:16et c'est probablement
00:53:18cet incendie
00:53:20au nord-ouest
00:53:22de Los Angeles.
00:53:24Alexandre Priam, est-ce qu'il y a encore des évacuations
00:53:26ou pour l'instant tout le monde a été évacué ?
00:53:30Ah, dans ce quartier-là,
00:53:32Pacific Palisades, tout le monde
00:53:34nous ne voyons
00:53:36plus que des résidents,
00:53:38quelques journalistes,
00:53:40des policiers, des pompiers,
00:53:42mais absolument sinistrés
00:53:44où on voit encore quelques
00:53:46qui libèrent de la fumée
00:53:48juste à côté de nous.
00:53:50Il n'y a plus à dire
00:53:52dans ces quartiers-là
00:53:54et d'ici prochainement dans ces quartiers-là non plus.
00:53:56Allez-y Philippe.
00:53:58Est-ce que les moyens sont considérables
00:54:00Alexandre, parce qu'on m'a indiqué
00:54:02qu'il n'y en avait pas
00:54:04autant qu'il en faudrait ?
00:54:10Non, non, non. Il y a des moyens absolument
00:54:12inouïs. Je pense
00:54:14que c'est du jamais-vu.
00:54:16Honnêtement, à Los Angeles,
00:54:18des pompiers sont venus de Las Vegas,
00:54:20de la Californie, tous les pompiers de Californie
00:54:22sont venus par les pompiers
00:54:24de Los Angeles.
00:54:26Non, les moyens sont absolument inouïs.
00:54:28Je ne sais pas
00:54:30si vous l'entendez, mais des hélicoptères
00:54:32libèrent
00:54:34de l'eau autour
00:54:36de moi. Il y a des avions aussi.
00:54:40Sur la mise en place
00:54:42des secours, c'est d'une envergure
00:54:44hallucinante.
00:54:46Je ne suis pas certain
00:54:48qu'on puisse mettre les autorités
00:54:50californiennes
00:54:52sur le dispositif
00:54:54et sur le nombre
00:54:56de pompiers du secteur.
00:54:58Le vent soufflé en rafale
00:55:00160 km heure, où est-ce qu'on en est
00:55:02en termes de vent ?
00:55:08On est en direct
00:55:10de Los Angeles.
00:55:14Vous nous entendez, Alexandre ?
00:55:16On est en direct de Los Angeles.
00:55:18Allez-y.
00:55:22Je disais,
00:55:24le vent est totalement retombé. Il n'y a même pas
00:55:26une brise. On est à moins d'un kilomètre
00:55:28cinq de Los Angeles. Les conditions
00:55:30sont favorables pour contenir le feu.
00:55:32Il pourrait y avoir plus
00:55:34de vent ce soir et demain.
00:55:36On est sur une fenêtre d'intension
00:55:38très importante de la part des pompiers actuellement.
00:55:40Ça veut dire que le quartier Pacific Palisade
00:55:42est rayé de la carte, c'est ça ?
00:55:44Il n'y a plus rien, nulle part ?
00:55:48Pour tout vous dire,
00:55:50je suis à 200 mètres du village.
00:55:52C'est le centre-ville de Pacific Palisade.
00:55:54C'est inaccessible parce que le village
00:55:56est totalement inondé par les lances
00:55:58à eau. On ne peut pas circuler, on ne peut pas
00:56:00marcher. C'est totalement
00:56:02inondé. Pacific Palisade,
00:56:04il reste une maison ou deux
00:56:06par rue sur une vingtaine
00:56:08ou une trentaine ou une quarantaine.
00:56:10Quand vous parlez
00:56:12de rayé de la carte,
00:56:14c'est réduit.
00:56:16C'est réduit en cendres.
00:56:18Il ne reste rien, des écoles,
00:56:20des mers, tout a brûlé
00:56:22à Pacific Palisade.
00:56:24Merci beaucoup Alexandre Priam.
00:56:26Prenez soin de vous, bien entendu,
00:56:28en direct de Los Angeles.
00:56:30On a hâte de vous voir revenir
00:56:32pour le rugby et bien sûr
00:56:34nos pensées vont aux
00:56:36Américains et à ceux qui ont
00:56:38tout perdu aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir
00:56:40accepté d'être avec nous
00:56:42aujourd'hui. Allez, on fait une petite pause.
00:56:44On revient dans un instant avec le tour de table de l'actu des
00:56:46Vraies Voix. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:56:58Quel plaisir de vous accueillir
00:57:00tous les soirs, de vous entendre.
00:57:02Quand vous nous appelez au 0826-300-300
00:57:04vous savez que cette émission est aussi
00:57:06pour vous et par vous puisque c'est vous
00:57:08aussi qui nous donnez parfois
00:57:10le ton en nous appelant.
00:57:12Haute vous attend au standard au 0826-300-300
00:57:14mais tout de suite avec Philippe David
00:57:16on vous accueille pour le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:57:38En effet, le bloc
00:57:40syndical majoritaire de la
00:57:42police a admis, et c'était
00:57:44une évidence, qu'il avait
00:57:46une proximité idéologique
00:57:48avec Bruno Retailleau
00:57:50mais il n'empêche
00:57:52que ce bloc syndical majoritaire
00:57:54a un certain nombre
00:57:56de revendications à formuler
00:57:58et il a indiqué
00:58:00que si elle n'était pas satisfaite
00:58:02eh bien il n'hésiterait pas
00:58:04à faire des manifestations.
00:58:06Et le problème
00:58:08est que Bruno Retailleau
00:58:10évidemment
00:58:12est conscient de la
00:58:14peut-être précarité
00:58:16de sa fonction
00:58:18et de la difficulté
00:58:20qu'il aura à répondre
00:58:22à ces revendications
00:58:24dont
00:58:26il sait qu'elles sont pour la
00:58:28plupart très légitimes.
00:58:30Donc, ministre de l'Intérieur
00:58:32de mon point de vue,
00:58:34très remarquable mais une fonction
00:58:36évidemment précaire
00:58:38ce qui inquiète le bloc
00:58:40majoritaire de la police.
00:58:42– Michel Sadoune, non.
00:58:44– Moi je connais bien
00:58:46Bruno Retailleau parce qu'on avait mené des combats
00:58:48pour les chrétiens d'Orient en particulier
00:58:50j'étais en Arménie il y a quelques mois
00:58:52avec lui. C'est quelqu'un
00:58:54qui a des vraies convictions.
00:58:56– Tellement. – C'est sûr.
00:58:58– Et donc il ne fera pas de la politique
00:59:00pour essayer d'obtenir un poste.
00:59:02Il le fera parce qu'il y croit
00:59:04il a toujours été comme ça
00:59:06et il va vraiment mettre en oeuvre
00:59:08ce qu'il pense être bon pour la France.
00:59:10Et c'est relativement rare
00:59:12pour le souligner parce qu'il y a beaucoup de gens
00:59:14dans le respect de la politique ou de la nationale
00:59:16qui sont dans le calcul, la tactique,
00:59:18la communication en espérant
00:59:20pouvoir avoir un avenir plus important.
00:59:22Je ne pense pas que ça soit le cas de Bruno Retailleau.
00:59:24Je ne dis pas qu'il s'interdit
00:59:26éventuellement l'avenir
00:59:28y compris d'une présidentielle, on verra bien.
00:59:30Mais en tout cas ce n'est pas ce qui sera
00:59:32son véhicule et ce n'est pas ce qui sera sa manière de faire.
00:59:34Il va mettre en oeuvre ce qu'il pense
00:59:36être bon pour notre pays et sincèrement
00:59:38ça fait du bien. – Oui, je suis d'accord.
00:59:40Enfin, il y aura peut-être un sujet
00:59:42avec les syndicats, il y a beaucoup de sujets dans la police
00:59:44des millions d'heures supplémentaires pas encore payées
00:59:46ce qu'on voudra et puis des fonctions
00:59:48qui sont dévalorisées, parfois trop peu formées
00:59:50bon bref, peu importe.
00:59:52Mais je profite quand même de l'occasion pour dire
00:59:54que personnellement je trouve
00:59:56que Bruno Retailleau est remarquable
00:59:58dans l'exercice de ministre de l'Intérieur.
01:00:00Le moindre de ses tweets
01:00:02détonne je trouve avec le reste de la politique
01:00:04parce qu'on sent exactement ce qui a été dit
01:00:06par Philippe Belger et François Pipponi
01:00:08c'est-à-dire une sincérité
01:00:10une simplicité dans l'expression
01:00:12on sent qu'il n'y a pas un communicant derrière lui
01:00:14qui est en train de calculer le moindre mot
01:00:16c'est des réactions simples, banales
01:00:18il est habité par la fonction
01:00:20et on sent l'homme normal
01:00:22moralement on sent un homme normal
01:00:24et sain d'esprit. – Ça veut dire que pour vous
01:00:26il est meilleur que Gérald Darmanin ?
01:00:28– Oui, pour moi il a plutôt ringardisé Gérald Darmanin
01:00:30c'est arrivé, je trouve que Gérald Darmanin
01:00:32était un bon ministre mais je trouve qu'il était
01:00:34il est un peu politicien Gérald Darmanin
01:00:36son surnom c'est Darmalin
01:00:38donc les gens le savent
01:00:40c'est un homme habile
01:00:42mais Bruno Retailleau n'a pas ce côté-là
01:00:44il a un côté presque austère
01:00:46et moi je dois dire que j'aime bien l'austérité
01:00:48parce que quand on ne se part pas de forme
01:00:50ça veut dire qu'on ne s'est traité que du fond.
01:00:52– Il ne fait pas dans la démagogie et François a raison
01:00:54moi je le connais également
01:00:56moins sans doute que vous François
01:00:58le sénateur est rigoureusement
01:01:00le même que le ministre
01:01:02rigoureusement même.
01:01:04– Mickaël Sadoun,
01:01:06Jean-Marie Le Pen n'est pas selon vous
01:01:08le seul à parler d'immigration ?
01:01:10– Oui, je ne reviens pas
01:01:12sur toutes les polémiques
01:01:14qui ont entouré son décès
01:01:16j'ai plus que des nuances
01:01:18des oppositions et même très virulentes
01:01:20vis-à-vis de la personnalité de Jean-Marie Le Pen
01:01:22mais ça n'est pas la question. Depuis sa mort
01:01:24on répète beaucoup
01:01:26dans les médias qu'il était le seul
01:01:28à une certaine époque à parler d'immigration
01:01:30je conteste tout à fait ça
01:01:32Jean-Marie Le Pen
01:01:34a connu le succès dans les années 80
01:01:36et 90 et il me semble qu'à l'époque
01:01:38dans le paysage politique
01:01:40il n'y avait pas de naïveté sur ce sujet
01:01:42je prends évidemment le RPR
01:01:44je vous rappelle les assises de l'opposition
01:01:46sur l'immigration en 90 du RPR
01:01:48qui avait donné
01:01:50un programme super dur
01:01:52sur l'immigration, beaucoup plus dur que ce que pourrait dire
01:01:54LR aujourd'hui
01:01:56d'ailleurs qui a été contesté par la suite
01:01:58par Alain Juppé qui avait regretté d'avoir participé
01:02:00à ces assises, c'est pour dire que c'était dur
01:02:02mais c'était une ligne avec des personnalités
01:02:04comme Pasqua, Philippe Séguin
01:02:06qui n'étaient pas innocentes sur l'immigration
01:02:08François Mitterrand lui-même
01:02:10dans le débat de 88 contre Chirac
01:02:12dit que la France
01:02:14a atteint son seuil de tolérance en matière d'immigration
01:02:16et il parle de l'immigration illégale
01:02:18comme légale. Je ne reviens pas non plus
01:02:20sur Georges Marchais à la gauche de la gauche
01:02:22qui lui était simplement contre l'immigration
01:02:24et qu'il le signifie dès le début des années 80
01:02:26parce qu'il pense que l'immigration
01:02:28c'est le logiciel idéologique du communisme
01:02:30tire les salaires à la baisse
01:02:32pour les ouvriers nationaux
01:02:34Il avait bien lu Marx
01:02:36L'armée de réserve du capitalisme
01:02:38Donc à l'époque
01:02:40il n'y avait pas une innocence générale
01:02:42sur ce thème-là, donc je conteste
01:02:44la dimension je dirais
01:02:46prophétique de Jean-Marie Le Pen. Il a dit
01:02:48des vérités à cette époque et il les a peut-être dit
01:02:50avec force et avec son talent
01:02:52mais il n'était pas le seul à les dire.
01:02:54M. Le Peni.
01:02:56C'est vrai, on peut se rappeler
01:02:58les odeurs de Chirac
01:03:00Ah oui, j'allais le dire
01:03:02Le bulldozer
01:03:04du maire communiste d'Evry
01:03:06qui avait défoncé
01:03:08un foyer sonacotre
01:03:101982 je crois
01:03:12C'est vrai
01:03:14Mais globalement, le drame de ce pays
01:03:16c'est que comme Le Pen
01:03:18a préempté le débat
01:03:20sur l'immigration
01:03:22Il a tout écrasé
01:03:24et empêché ceux qui pouvaient en parler de le faire
01:03:26parce qu'on ne pouvait pas faire comme lui
01:03:28Moi j'ai vécu cette période politique
01:03:30et donc le drame et le tort
01:03:32des responsables politiques de l'époque
01:03:34même si certains effectivement essayaient de récupérer
01:03:36le dossier, c'était devenu
01:03:38un sujet tabou. Et on a loupé
01:03:40parce que ce que disait Le Pen
01:03:42je ne mets pas de côté les excès
01:03:44les phrases, les fourcrématoires
01:03:46qui étaient scandaleux
01:03:48Mais sur son analyse de ce qu'il allait se passer
01:03:50il l'avait préempté
01:03:52et il l'empêchait d'en parler. Par contre c'est vrai
01:03:54qu'aujourd'hui
01:03:56un président de la république qui dit
01:03:58vous allez sur un palier avec des malias et des odeurs
01:04:00ça ne serait plus possible
01:04:02C'est chaud quand même
01:04:04Mais on n'a pas le droit
01:04:06de le dire
01:04:08Quand Chirac l'a dit
01:04:10ça a fait un scandale
01:04:12Parce que c'est honteux de dire les choses comme ça
01:04:14On peut dire des vérités sans être
01:04:16outranciers et vexants
01:04:18Il faut que quelque chose soit dit
01:04:20Je me rappelle
01:04:22en avril
01:04:242002
01:04:26être allé à la manif
01:04:28quand Le Pen était au deuxième tour, les Français
01:04:30étaient dans la rue
01:04:32Je pense que c'était une erreur
01:04:34Quand on voit le résultat d'aujourd'hui
01:04:36Je suis très loin
01:04:38d'être fan de la personnalité de Le Pen
01:04:40et de ses outrances et de tous ses propos
01:04:42et même de sa personnalité
01:04:44Mais la diabolisation en politique
01:04:46c'est un élément toxique
01:04:48c'est un poison dans la politique
01:04:50parce que quand on fait de la morale au lieu de faire de la politique
01:04:52on s'empêche de traiter les problèmes du pays
01:04:54et du coup en effet il y a toute une partie des problèmes
01:04:56du pays qui sont tombés dans l'angle mort
01:04:58de 90% de la classe politique
01:05:00François Puponi
01:05:02journée
01:05:04aujourd'hui importante aussi
01:05:06l'hyper cachère
01:05:08Moi j'étais comme tous les ans maintenant
01:05:10devant l'hyper cachère
01:05:12à l'invitation du Crive, j'ai été à deux jours
01:05:14à l'invitation de la ville de Paris avec le Président de la République
01:05:16Moi j'ai vécu
01:05:18en tant que maire de Sarcelles
01:05:20le drame de l'hyper cachère parce qu'il y a un jeune de Sarcelles
01:05:22qui est mort, qui était le premier qui a été tué par coups libalis
01:05:24et donc à l'époque
01:05:26avec le préfet du Val-d'Oise on en était annoncés
01:05:28à la famille
01:05:30et quelques temps avant
01:05:32on avait accueilli Eva Sandler
01:05:34C'était le rabbin Sandler
01:05:36qui avait perdu son mari
01:05:38et ses deux enfants à Toulouse
01:05:40et je l'avais embauché à Sarcelles
01:05:42puisqu'elle n'avait plus de famille à Toulouse
01:05:44elle était venue à côté de sa soeur à Sarcelles
01:05:46et donc c'est elle qui m'a appelé pour me dire
01:05:48je veux aller voir Madame Cohen pour lui expliquer
01:05:50et ces deux femmes
01:05:52donc il y avait Eva Sandler qui essayait de lui expliquer
01:05:54comment on pouvait survivre à un tel drame
01:05:56c'est des moments
01:05:58que je n'oublierai jamais
01:06:00et ensuite on a accueilli à Sarcelles
01:06:02le rabbin à table avec qui j'étais il y a deux jours sur place
01:06:04qui était le rabbin de Tunis
01:06:06qui avait perdu son fils le soir aussi dans l'hypercachère
01:06:10et ce qui est terrible avec les victimes
01:06:12de ces attentats
01:06:14c'est qu'ils veulent comprendre comment ça s'est passé
01:06:16ils veulent connaître les derniers instants
01:06:18de leurs proches, de leurs enfants, de leurs fils etc
01:06:20et avec le rabbin à table il y a deux jours
01:06:22il a voulu pour la première fois au bout de dix ans
01:06:24rentrer dans l'hypercachère
01:06:26pour essayer de voir où était mort Eva
01:06:28et ce qui est terrible
01:06:30on le disait avec les invités aujourd'hui
01:06:32que des jeunes français
01:06:34soient capables de rentrer dans un commerce juif
01:06:36pour tuer d'autres français parce que juif
01:06:38c'était en plein Paris il y a dix ans
01:06:40et malheureusement ça n'a pas arrêté.
01:06:42Merci en tout cas
01:06:44pour cet hommage
01:06:46bien entendu
01:06:48merci les amis pour vos sujets
01:06:50dans un instant on va revenir sur le premier ministre
01:06:52qui cède sur les retraites pour sauver son budget
01:06:54tandis que Jean-Luc Mélenchon
01:06:56dénonce une forfaiture
01:06:58de ses partenaires de gauche
01:07:00Alors parlons vrai, est-ce que Eric Lombard
01:07:02ministre des finances a raison quand il pense
01:07:04arriver plus facilement avec un modus vivandi
01:07:06avec une partie du NFP
01:07:08qu'avec le RN et à cette question
01:07:10PS écologiste, PCF, doit-il passer
01:07:12un accord de non-censure avec le gouvernement
01:07:14vous dites non à 84%
01:07:16voulait réagir le 0826 300 300
01:07:18et on vous attend et vous
01:07:20cède les bienvenus, allez à tout de suite
01:07:22Sud Radio, votre avis
01:07:24fait la différence. J'adore
01:07:26vous inviter, la variété
01:07:28de vos émissions, je suis
01:07:30intéressée par le rythme de Sud Radio
01:07:32Sud Radio, parlons vrai
01:07:34Les vraies voix Sud Radio
01:07:3617h-19h
01:07:38Philippe David, Cécile de Ménibus
01:07:40Nous aimons beaucoup
01:07:42quand les débats continuent
01:07:44hors antenne, les débats
01:07:46enflammés, il faut absolument
01:07:48Maxime, il faut ouvrir les micros même
01:07:50hors antenne
01:07:52Alors là je vais avoir un problème avec la direction
01:07:54si vous voulez
01:07:56Je vais pas m'en pencher à ça
01:07:58Allez, autour de cette table
01:08:00Philippe Bilgerf, Mickaël Sadoun, chroniqueur
01:08:02et consultant et François Puponi, ancien député
01:08:04et maire de Sarcelles
01:08:06et ancien maire de Sarcelles, allez tout de suite
01:08:08le coup de projecteur des vraies voix
01:08:10Les vraies voix Sud Radio
01:08:12Le coup de projecteur des vraies voix
01:08:14Alors comprenons-nous bien, nous sommes
01:08:16non pas dans une consultation, nous sommes dans
01:08:18une négociation
01:08:20On est pour l'instant dans une phase où c'est difficile de dire
01:08:22ce qui l'en sera au final
01:08:24mais en tout cas, il y a la volonté
01:08:26de s'y exprimer de part et d'autre
01:08:28d'aboutir à un accord
01:08:30Je continue à avoir l'espoir, qu'il n'est pas la bêtise
01:08:32d'aller au bout de cette démarche, qu'il ne détruise pas
01:08:34le front que nous avons constitué
01:08:36La gauche du tout moyen, c'est aujourd'hui la gauche du rien
01:08:38Je parle non, de millions de gens
01:08:40qui ne veulent pas
01:08:42participer à cette mascarade
01:08:44On peut effectivement s'ébrouer
01:08:46chaque matin et s'agiter
01:08:48en expliquant qu'il faudrait
01:08:50que le président démissionne, mais enfin le président
01:08:52n'a pas démissionné
01:08:54Et le premier ministre
01:08:56pourrait réfléchir à rouvrir le chantier
01:08:58des retraites en espérant faire passer son budget
01:09:00sans se faire censurer
01:09:02socialistes, écologistes et communistes
01:09:04auront accepté de négocier avec lui
01:09:06mais sans LFI, Jean-Luc Mélenchon dénonce
01:09:08une forfaiture de ses partenaires de gauche
01:09:10une négociation dans le dos du
01:09:12Nouveau Front Populaire et de son programme
01:09:14Alors parlons vrai, est-ce qu'un accord de non-censure
01:09:16qui est en train de se tramer ainsi
01:09:18signifierait l'implosion du Nouveau Front Populaire ?
01:09:20Et à cette question
01:09:22PS, écologistes, PCF doivent-ils passer
01:09:24un pacte de non-censure avec le gouvernement ?
01:09:26Vous dites non et 84%
01:09:28voulaient réagir le 0826-300-300
01:09:30Philippe Bilger
01:09:32cette bagarre
01:09:34Oui, ma chère Cécile
01:09:36je me rends compte que
01:09:38devant des
01:09:40analyses politiques de
01:09:42haut niveau, je me sens
01:09:44un peu naïf
01:09:46Non mais je veux dire par là que
01:09:48bêtement, superficiellement
01:09:50je crédite
01:09:52le premier ministre
01:09:54et Éric Lombard, le ministre
01:09:56de faire des efforts
01:09:58d'être sincère
01:10:00dans leur volonté de compromis
01:10:02avec la gauche
01:10:04et là où ma naïveté peut-être
01:10:06atteint des degrés insupportables
01:10:08c'est que je crois que
01:10:10peut-être, les socialistes
01:10:12pourraient accepter
01:10:14la proposition de remettre
01:10:16un petit peu à plat les retraites
01:10:18pour ne pas
01:10:20voter la motion de censure
01:10:22parce qu'ils constateraient
01:10:24que ce dessin émane
01:10:26d'un ministre de gauche
01:10:28mais je crois comprendre
01:10:30que tout cela est
01:10:32de la pure naïveté de ma part
01:10:34mais
01:10:36est-ce que
01:10:38la vie politique parfois
01:10:40n'offre pas des miracles ?
01:10:42Vous êtes notre docteur S-gauche ce soir
01:10:44C'est un théâtre que l'on vit
01:10:46La vraie question
01:10:48c'est la motion de censure, ça sera pour le budget
01:10:50ça ne va pas être le 14 janvier
01:10:52elle ne sera pas votée
01:10:54le Rational ne la votera pas
01:10:56donc les socialistes font croire
01:10:58qu'ils attendent une réponse
01:11:00c'est l'ordre du budget
01:11:02moi ce que je ne comprends pas dans les négociations actuelles
01:11:04c'est qu'on ne négocie pas la loi de finances
01:11:06la réforme de retraite, on l'a vu tout à l'heure
01:11:08il va falloir 6 mois, 1 an, 2 ans avant de trouver une solution
01:11:10la question c'est
01:11:12est-ce qu'on augmente les impôts ou pas ?
01:11:14les socialistes acceptent de voter une loi de finances
01:11:16et de ne pas censurer un gouvernement
01:11:18qui n'augmentera pas les impôts
01:11:20puisque la droite et l'extrême droite disent
01:11:22on ne veut pas d'augmentation d'impôts
01:11:24on veut des économies, on ne veut pas d'augmentation d'impôts
01:11:26alors qu'il y en aura
01:11:28Eric Plombard avait dit un petit peu
01:11:30il y aura peut-être 5 milliards
01:11:32mais ce ne sont pas les 40 milliards
01:11:34que Barnier proposait
01:11:36surtout que l'Europe
01:11:38réclame que 30 milliards d'économies
01:11:40pas les 60 milliards
01:11:42de Courson
01:11:44l'a dit le rapporteur général du budget
01:11:46il a dit l'Europe ne demande que 30 milliards
01:11:48faisons 30 milliards, ça sera déjà un effort
01:11:50donc tout ça, mais par contre
01:11:52que les socialistes aujourd'hui ou les verts ou les communistes
01:11:54fassent semblant de découvrir
01:11:56Jean-Luc Mélenchon
01:11:58c'est tout simplement surréaliste
01:12:00il savait très bien qui il était lorsqu'ils lui ont demandé
01:12:02ses voix pour se faire réélire
01:12:04et le lendemain il dit il n'est pas correct, il n'est pas gentil
01:12:06il n'est pas sérieux, ils ont utilisé
01:12:08leur voix, le lendemain
01:12:10ils font croire qu'ils ne sont plus avec lui
01:12:12mais demain il y a une dissolution, ils retourneront avec lui
01:12:14et ça, cette hypocrisie-là, moi je la mets insupportable
01:12:16Michael Saloun
01:12:18Moi je suis entièrement d'accord avec François Dupony
01:12:20qui connait d'ailleurs beaucoup mieux le sujet
01:12:22je pense que moi
01:12:24et notamment concernant le Parti Socialiste
01:12:26Ah il connait les arcanes de la rue de Saint-Cherry
01:12:28je pense, je pense
01:12:30Olivier Faure, évidemment
01:12:32dans le théâtre, le problème du Parti Socialiste
01:12:34aujourd'hui, c'est qu'il n'a plus d'électorat
01:12:36ce que je disais un peu en off tout à l'heure
01:12:38c'est-à-dire que globalement
01:12:40les banlieues votent pour LFI
01:12:42les centres urbains, CSP+, Bobo,
01:12:44comme on voudra, votent
01:12:46Europe Écologie Les Verts, ou sont passés
01:12:48depuis 2017 à la Macronie
01:12:50et aujourd'hui aiment plutôt une personnalité comme Gabriel Attal
01:12:52donc le Parti Socialiste, il n'a plus
01:12:54d'électorat
01:12:56donc il est nécessairement dépendant de LFI pour les prochaines élections
01:12:58moi je pense, contrairement à Philippe
01:13:00qui ne se satisfera pas
01:13:02d'une petite victoire ou d'une petite reculade
01:13:04sur les retraites, qui n'ira pas jusqu'au bout
01:13:06parce que financièrement, le gouvernement ne peut pas aller jusqu'au bout
01:13:08sur le sujet des retraites et faire
01:13:10trop de concessions au Parti Socialiste
01:13:12je pense qu'ils auront besoin très rapidement
01:13:14des voix de LFI, donc ils ne se satisferont pas de ça
01:13:16donc je pense qu'ils seront obligés
01:13:18de voter la censure avec
01:13:20on en parlait tout à l'heure, c'est assez amusant
01:13:22que François Hollande, qui est l'apparatique par excellence
01:13:24et l'homme du système par excellence
01:13:26se fasse maintenant un défenseur
01:13:28de gouvernement, mais je pense qu'aujourd'hui
01:13:30François Hollande est soumis à Jean-Luc Mélenchon
01:13:32et que c'est la grande revanche de Jean-Luc Mélenchon
01:13:34sur François Hollande. – Philippe Billigère,
01:13:36est-ce que ce n'est pas purement tactique
01:13:38en vue des prochaines législatives
01:13:40qui pourraient avoir lieu dans quelques mois ?
01:13:42– Et du congrès interne du PS
01:13:44parce que l'opposition
01:13:46d'Olivier Faure, c'est de dire
01:13:48arrête d'être avec Mélenchon
01:13:50retrouvons une espèce
01:13:52de social-démocratie et rapprochons-nous
01:13:54du centre, et donc
01:13:56Olivier Faure est obligé de donner des gages
01:13:58pour faire croire qu'effectivement
01:14:00pour constater effectivement à la fin
01:14:02qu'il n'a pas marché et donc qu'il doit rester là où il est.
01:14:04Moi je pense que c'est la pure technique
01:14:06et la pure stratégie de communication
01:14:08mais aussi de lutte interne
01:14:10par rapport au congrès.
01:14:12– Excusez-moi, je remets
01:14:14un peu le débat sur les gens qui nous écoutent
01:14:16est-ce que vous comprenez que ce que vous êtes
01:14:18en train de dire, ça doit affoler les gens
01:14:20en fait, parce que ça n'est que
01:14:22de la cuisine interne, à quel moment
01:14:24ces gens
01:14:26parlent de nous en fait ?
01:14:28À quel moment ils s'affairent
01:14:30– Justement, la vraie question,
01:14:32Olivier Faure, qu'est-ce qu'il devrait dire ?
01:14:34C'est qu'est-ce que je fais dans un mois
01:14:36lorsqu'il y aura la loi de finances ?
01:14:38Parce que les Français, on voit bien
01:14:40qu'avec la loi de finances qui n'a pas été votée,
01:14:42ils sont en difficulté.
01:14:44Les agriculteurs, on ne peut pas les aider,
01:14:46on ne peut pas voter, des mesures qui devaient
01:14:48être votées n'ont pas été votées. – Les entreprises n'ont pas de visibilité.
01:14:50– Voilà, donc aujourd'hui les Français
01:14:52ils se disent, ok, on n'a pas de budget,
01:14:54il nous en faut un. Nos responsables politiques
01:14:56ils nous proposent quoi comme solution budgétaire ?
01:14:58On augmente les impôts ou pas ?
01:15:00On fait des économies si oui, desquelles ?
01:15:02C'est ça aujourd'hui la question des Français
01:15:04à court terme. Le débat qu'on nous passe
01:15:06c'est qu'on parle des retraites, qu'ils soient un vrai sujet.
01:15:08– Mais regardez Mélenchon, il ne parle que du NFT,
01:15:10de ça, il n'y a que ça qui l'intéresse.
01:15:14– Il faut aussi que les Français comprennent
01:15:16que les sujets de fonds
01:15:18constituent les fractures politiques
01:15:20et que ce qui va faire
01:15:22les décisions quotidiennes
01:15:24se décide aussi entre hommes. Donc évidemment
01:15:26il y a de la cuisine politique, mais ça compte la cuisine politique.
01:15:28Aujourd'hui, je dirais qu'il y a quand même
01:15:30une grande ligne de fracture dans la politique française
01:15:32sur les sujets de sécurité,
01:15:34d'immigration, de civilisation,
01:15:36d'identité, etc. Et que globalement
01:15:38on a un camp qui va du centre
01:15:40jusqu'au rassemblement national et de l'autre
01:15:42on a LFY qui tient une position
01:15:44radicalement opposée et qui lui est pour
01:15:46une bordélisation de la société, une totale mixité, etc.
01:15:48Alors c'est un autre projet de société
01:15:50mais eux ils sont radicalement en opposition.
01:15:52Entre les deux, la social-démocratie
01:15:54c'est un truc qui n'existe plus, mais c'est pas qu'en France.
01:15:56Dans tous les pays, la social-démocratie.
01:15:58Mais Keir Starmer est en train de s'effondrer
01:16:00au Royaume-Uni parce que sa ligne ne tient pas.
01:16:02Le SPD avec Olaf Scholz
01:16:04est en train d'être
01:16:06totalement perdu et il a dû
01:16:08organiser une élection anticipée parce que lui aussi
01:16:10il est complètement en dehors du jeu politique.
01:16:12Est-ce que c'est ça qui est intéressant ? Est-ce que c'est pas notre quotidien ?
01:16:14Le quotidien il est déterminé
01:16:16par des grands mouvements.
01:16:18Imaginons qu'au congrès du PS
01:16:20la tendance Hollande l'emporte
01:16:22et que le Président ne fasse pas
01:16:24la dissolution. Il avait
01:16:26indiqué qu'il ne la ferait pas.
01:16:28Est-ce que ça ne peut pas apporter un bout
01:16:30d'horreur tout main, François,
01:16:32dans le paysage politique ?
01:16:34Le PS, là où on voit que le PS
01:16:36ne veut pas s'émanciper
01:16:38de Mélenchon, il aurait pu s'émanciper
01:16:40après les européennes et après
01:16:42la dissolution. Il faisait 13%
01:16:44aux européennes.
01:16:4614%
01:16:48loin devant Mélenchon.
01:16:5014% c'était
01:16:52Gluckman et le PS.
01:16:54Ils auraient pu dire on y va.
01:16:56En fait ils ne peuvent pas parce que
01:16:58pourquoi ils ont leur poste
01:17:00de député à sauver,
01:17:02leur mairie à sauver
01:17:04et donc ils se disent si on s'émancipe
01:17:06de Mélenchon on est mort. Je pense
01:17:08moi, quoi qu'il arrive ils seront morts.
01:17:10En fait Mélenchon
01:17:12rêve depuis toujours de tuer le PS.
01:17:14Et il est en train d'y arriver.
01:17:16Merci les amis
01:17:18même si ça mériterait encore une demi-heure
01:17:20de débat. Merci beaucoup
01:17:22Philippe Bilger, merci beaucoup Michael Sadoun,
01:17:24merci François Puponi,
01:17:26merci beaucoup
01:17:28Philippe David, même si vous n'avez pas
01:17:30fait grand-chose.
01:17:32Moi je vais faire un coup
01:17:34de gueule contre Cécile Deméni.
01:17:36Je vais remettre
01:17:38le clocher au milieu du village qui est le studio
01:17:40de Sud Radio.
01:17:42Avec Philippe on vous retrouve bien sûr avec joie et bonne humeur
01:17:44dans un instant dans les vraies voix qui font rouler la France
01:17:46avec des sujets aussi
01:17:48qui vous concernent
01:17:50avec la voiture du futur, la sécurité
01:17:52qui est en danger, vous savez, avec
01:17:54ces problèmes d'airbag
01:17:56défectueux. Et quelles sont les villes
01:17:58les plus embouteillées de France ? On va vous le dire dans un instant.
01:18:00A tout de suite.

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