Mains d’Argent : accompagner des personnes âgées à faire leurs courses dans les supermarchés
Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
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00:00Changer d'habitude, accompagner la population aussi quand elle prend de l'âge, hormis la livraison à domicile.
00:05Il existe des solutions pour faciliter les courses, pour les plus âgés d'entre nous, comme main d'argent.
00:15Avec vous Héloïse Lamotte, vous avez 27 ans, vous venez de Perpignan, vous avez eu une formation en école de commerce,
00:20j'aime bien revenir un petit peu sur le parcours, des stages, mais très rapidement vous avez voulu monter votre entreprise, pourquoi ?
00:27J'ai été diplômée de l'ESCA, également, en 2021, du master d'entrepreneuriat, et finalement, comme beaucoup de diplômées à l'issue des études,
00:42on va sur le monde du travail, et j'ai eu une prise de conscience personnelle qui m'a amenée à me dire,
00:48rentabilise les heures que tu vas passer sur ton bureau, pour le bien commun, pour une cause qui est utile.
00:56Donc vous avez très vite monté votre entreprise, vous avez monté votre boîte, tout a démarré lors d'un passage aussi en caisse au supermarché.
01:08Racontez-nous un peu cette histoire, et après vous quitterez.
01:10Un milieu que je ne côtoyais absolument pas par des expériences passées, puisque j'étais principalement dans le tourisme ou dans les cosmétiques.
01:17Vous avez fait des stages au Club Med notamment.
01:19Au siège, voilà, parce que au Club Med ça peut paraître un peu...
01:22Non mais au siège du Club Med !
01:24Club Med et la maison LVMH aussi pour les cosmétiques.
01:27Et pour revenir sur la genèse de Mains d'Argent, ça fait suite à une visite en supermarché.
01:33C'était où ?
01:34À Perpignan, en plein mois d'août, donc exactement il y a trois ans de cela.
01:39Et finalement, j'observais autour de moi ce qui se passait.
01:43Je me suis sentie très jeune face au reste des clients qui m'entouraient, et donc qui étaient principalement des personnes âgées.
01:51Et j'observais qu'elles prenaient le temps, finalement, que ce soit pour accéder aux produits, pour passer d'un rayon à un autre, et en caisse surtout,
01:59où malheureusement le personnel n'a pas forcément non plus de temps à accorder.
02:04Et finalement j'ai fait le lien avec, alors pas tant l'aide physique, mais surtout le rôle social du supermarché aujourd'hui.
02:11Vous avez raison que c'est un rôle social. On a envie de parler aux personnes derrière la caisse, à l'hôtesse de caisse, quand il y en a.
02:17Parce que c'est vrai qu'on est beaucoup dirigé vers les caisses automatiques, Dominique Schellcheff.
02:21Mais pas chez Eubes. Je vous assure que nous on tient nos hôtes et hôtesses de caisse plus que jamais.
02:27C'est vrai que je n'en ai pas vu dans le magasin Eubes. Non, pas des hôtesses de caisse, des caisses automatiques.
02:31On a des caisses qu'on appelle rapide libre-service aussi, parce que c'est une demande pour les petits paniers.
02:37Les gens aiment pouvoir s'encasser eux-mêmes, mais majoritairement nous on continue l'encaissement avec les hôtes et hôtesses de caisse,
02:44parce que les gens adorent le contact et veulent discuter.
02:46Discuter encore plus quand on a plus de temps, quand on prend un petit peu d'âge.
02:52Et c'est comme ça que vous avez créé Mains d'argent. Je vais vous laisser pitcher, Héloïse, pour qu'on en sache davantage.
02:57Vous êtes prête ? Avec plaisir. Allez, c'est à vous.
02:59C'est parti.
03:01Mains d'argent a pour mission de rendre les courses en supermarché un moment aussi important qu'une rencontre avec ses petits-enfants.
03:08Quand on sait qu'en France, plus de 6,5 millions de seniors, de personnes âgées de 60 ans et plus, souffrent d'isolement social,
03:15il faut agir.
03:19Ce silence que je viens de vous imposer, totalement volontairement, qui a pu paraître assez inconfortable,
03:24est malheureusement subi pendant des heures par ces millions de personnes âgées.
03:28Et les supermarchés apparaissent comme la solution miracle.
03:32C'est leur adresse fétiche pour renouer tout simplement avec le reste de la société.
03:37Et c'est pour ça que sont nés les compagnons d'emplettes,
03:39des personnes rémunérées pour tenir compagnie aux seniors, de l'accueil du point de vente jusqu'au chargement du véhicule.
03:45C'est un service totalement gratuit pour les bénéficiaires et accessible via abonnement pour les grandes surfaces alimentaires.
03:51On va proposer différents avantages, comme un levier à la fidélisation client,
03:56augmenter le temps passé en pont-magasin, améliorer l'image locale et surtout consolider la stratégie R.S. Lyon-Seine.
04:04Merci, très bon pitch Eloïse Lamotte, c'était bien.
04:07Excellent pitch.
04:08C'est très original l'histoire du silence.
04:10Surtout en radio.
04:11En radio, le silence est significatif, il dit quelque chose.
04:15Donc vraiment, c'est très bien d'avoir su utiliser le média pour nous faire comprendre l'objet de votre start-up.
04:22Dominique Schelcher, vous êtes sur Europe 1 ce soir dans la France Bouche, vous êtes le patron de coopérative U.
04:28Votre regard, déjà sur le pitch, qu'en avez-vous pensé ?
04:31Excellent pitch, très bien avec ce silence qui nous a interpellés, c'est vrai.
04:37Donc non, bravo pour votre création d'entreprise.
04:41Je peux vous dire, dans le commerce de manière générale, et on l'a étudié de près chez U,
04:45le vieillissement de la population française est un défi majeur.
04:48Et donc, qu'il y ait des nouveaux intervenants comme vous pour apporter des services
04:53qu'on aura tous besoin d'apporter demain dans nos magasins à cette population qui vieillit, c'est essentiel.
04:59Et je peux dire ce soir que deux de nos magasins travaillent déjà avec Mains d'Argent, avec succès.
05:05Vous connaissiez avant l'émission Mains d'Argent et U ?
05:08Alors oui, deux associés, les indépendants U, notamment en Vendée.
05:14Et comme vous êtes tous indépendants, des patrons vous ont contacté de Mains d'Argent et U.
05:18Et donc la rencontre d'aujourd'hui ne va que m'encourager à parler de Mains d'Argent
05:23et encourager d'autres de mes collègues à utiliser vos services.
05:27Je me tourne vers la coach de ce soir, Marie-Georges, qui n'est pas avec nous en studio.
05:32C'est pour ça qu'il y a peut-être un léger décalage, si vous l'entendez.
05:34Elle n'a pas pu être présente, mais vous êtes avec nous, évidemment.
05:37Vous nous écoutez depuis le début de l'émission, Marie.
05:40Qu'avez-vous pensé du pitch d'Héloïse ?
05:43Alors, évidemment, je suis comme vous, Elisabeth et Dominique.
05:48J'ai trouvé que c'était vraiment un très bon pitch qui répond à un besoin, évidemment,
05:54qui est le manque d'aidant pour ces personnes âgées,
05:58dont on a tout à fait besoin de développer l'autonomie,
06:02qu'elles puissent continuer à être autonomes, notamment dans le fait de faire leurs courses.
06:07Donc j'ai trouvé que c'était très intéressant et que ça capitalisait sur cette silver économie
06:12qui est en plein développement.
06:15Donc une idée très intéressante qui met aussi la solidarité intergénérationnelle en avant.
06:20Donc j'ai trouvé que c'était à la fois un bon business model
06:24et aussi avec une dimension sociale forte qui est très intéressante.
06:29Peut-être quelques remarques.
06:32Le site Internet est très bien fait et on comprend très bien comment,
06:36quand on est étudiant et qu'on a envie de devenir compagnon d'emplaite,
06:40il faut s'y prendre, répondre aux formulaires, etc.
06:43Et puis on comprend bien aussi quand on est un distributeur
06:47et qu'on a envie de mettre en place ce système dans son supermarché, dans son magasin,
06:52on peut le faire.
06:54Donc le site Internet est très bien fait avec des témoignages.
06:57J'ai beaucoup aimé la reprise du fil Instagram sur le site Internet
07:01qui montre bien les différentes histoires et les différents témoignages.
07:05Peut-être expliquer davantage, quand on est étudiant, ce qu'on aura à faire.
07:10Marie-Georges, il y a plusieurs choses dans ce que vous dites.
07:14Vous validez à fond l'idée de main d'argent.
07:17Vous, vos clients, Héloïse, ce sont les supermarchés.
07:21Donc si moi, je veux devenir, comme le disait Marie-Georges, compagnon d'emplaite,
07:26que dois-je faire ?
07:29C'est un processus de recrutement classique,
07:32comme toute mission rémunérée.
07:35Vous soumettez votre candidature à nos équipes.
07:38Donc main d'argent, pas dans mon supermarché ?
07:42Non, on est l'intermédiaire qui réunit la grande surface,
07:46le senior et le compagnon d'emplaite.
07:49Est-ce qu'il y a des critères ?
07:51Si on n'aime pas parler avec les gens, ça va être compliqué.
07:54Ce n'est pas compagnon d'emplaite qui veut.
07:56Et j'insiste, parce que c'est vraiment perçu comme quelque chose de très simple.
08:00Aujourd'hui, on anime le point de vente.
08:02On crée des histoires, comme vous l'avez dit.
08:04On crée des souvenirs dans un supermarché.
08:07Et il faut des personnes, pour revenir sur le Club Med,
08:10un peu à l'image des gens anti-organisateurs,
08:12des gens qui vont être à l'écoute,
08:15qui vont être proactifs sur les courses du client.
08:17Ça donne quoi, par exemple ?
08:19Une anecdote ?
08:21J'étais la première compagnon d'emplaite,
08:24puisque l'idée vient de moi.
08:26Si aujourd'hui, on imagine que vous avez 70 ans,
08:29vous êtes quelqu'un d'autonome,
08:31vous n'avez pas besoin d'aide.
08:33C'est jeune, 70 ans, quand même.
08:35Oui, mais ça relève à un sujet sociétal.
08:38Sur le fait qu'il soit seul, peut-être,
08:40mais 70 ans, ça reste jeune.
08:42Oui, mais l'isolement social, c'est un handicap invisible, malheureusement.
08:45Et donc, je vais venir vous aborder en vous disant
08:47« Bonjour monsieur, Héloïse des compagnons d'emplaite,
08:49on va passer un super moment ensemble pendant vos courses.
08:52Qu'est-ce que vous avez prévu d'acheter aujourd'hui ? »
08:55Et là, c'est parce que c'est forcément compagnon d'emplaite.
08:59Je vais lui expliquer son rôle en courses.
09:02Moi, je vais insister sur le fait de passer un moment ensemble.
09:05Donc, je vais avec vous dans les rayons.
09:07Ah, super, venez. Alors, on commence par ça.
09:09Mais, qui êtes-vous ?
09:11Ah, vous savez que c'est votre magasin qui vous offre ce service.
09:13Génial, ok.
09:14Et comment on vous distingue ?
09:16Vous avez une chemise, vous avez un logo,
09:18comment on sait que vous n'êtes pas une personne qui veut peut-être me prendre ?
09:22Parce qu'on peut se dire « Tiens, pourquoi il vient vers moi ? »
09:25Oui, on peut avoir une certaine méfiance.
09:27Appréhension ou méfiance, oui.
09:29Pour revenir sur les éléments aussi de Marie,
09:31sur la communication auprès des seniors,
09:33c'est une cible très peu familière au digital.
09:35Donc, on a souhaité communiquer avec eux directement en magasin
09:38avec du papier, des éléments factuels.
09:42Donc, on a un totem à l'entrée du magasin
09:45et les compagnons portent un gilet.
09:47Ça me fait penser au...
09:48Ça n'a rien à voir, mais quand il y a, par exemple,
09:50les scouts qui remplissent vos cabas à la fin
09:52et on discute avec eux,
09:53c'est vrai que le supermarché, c'est un lien...
09:55C'est un lieu de vie.
09:57C'est un lieu de vie, on peut échanger,
09:59plus jeune, moins jeune,
10:01c'est extraordinaire, c'est un peu aussi des rencontres,
10:04comme dans Nikita.
10:05Dans le supermarché, il y a marché.
10:06C'est dans ce qu'on discutait au début de l'émission
10:08avec l'extrait de Nikita et Louis Vuisson,
10:10ils se rencontrent.
10:11Vous restez autour de la table de la France Rouge
10:13parce que vous avez des besoins, évidemment,
10:15Héloïse Lamotte pour Mains d'Argent,
10:16des besoins de financement
10:18pour développer la phase d'accélération.
10:22Marie-Georges, notre coach, a tout étudié.
10:25On va se retrouver dans un instant,
10:27juste après,
10:29une pause en musique avec Johnny Hallyday,
10:31Joue pas de rock'n'roll avec moi sur Europe 1.
10:50Ce soir, on parle supermarché,
10:52c'est pour ça que Christophe Pirro nous met
10:54une petite musique de Wet Legs Supermarket.
10:56Mais oui, elle bouge cette France,
10:58elle bouge aussi dans l'univers des supermarchés.
11:00Quand on fait nos courses,
11:02ce supermarché qui est un lieu universel
11:05où l'on se côtoie les jeunes, les moins jeunes,
11:07on a envie de se parler, on a envie d'échanger
11:09et puis surtout, on n'a pas envie de se ruiner.
11:11Et pour cela, on en parle ce soir
11:13avec le patron des coopératives U,
11:15anciennement Système U,
11:17mais vos supermarchés s'appellent toujours Système U.
11:19Nous sommes avec Dominique Schellcher,
11:21ce soir sur Europe 1,
11:22toujours avec Benjamin Lévesque.
11:24Nous sommes avec Héloïse Lamotte,
11:26la fondatrice de Mains d'Argent.
11:28Mains d'Argent qui est la start-up de ce soir,
11:31qui met en relation des compagnons d'emplettes,
11:35c'est comme ça que vous les avez nommés,
11:37qui aident les personnes plus âgées,
11:39les seniors à faire leurs courses,
11:41à échanger, à y discuter.
11:43L'objectif de votre start-up,
11:45Héloïse, c'est de créer du lien.
11:47Est-ce qu'il les aide à faire leurs courses ?
11:49Comment ça se passe quand on déambule
11:52dans les allées des supermarchés
11:54en compagnie d'un membre de Mains d'Argent ?
11:57L'aide physique, effectivement,
11:59découle, en termes de bénéfices,
12:02du lien social qu'on va créer.
12:04Au même titre que faire ses courses
12:06avec sa grand-mère,
12:07je vais parler à ma grand-mère,
12:09mais en rayon, je vais lui indiquer
12:11les différentes marques présentes,
12:13lire la description des produits aussi,
12:15qui est difficile pour eux,
12:16avec une vue qui baisse.
12:18Mais nous, notre mission première,
12:20c'est créer du lien.
12:21Parce que pour moi,
12:22je ne peux pas tolérer qu'en vieillissant,
12:24finalement, on normalise le fait
12:26d'être en mort sociale.
12:28Et malheureusement,
12:29c'est le cas pour beaucoup de Français,
12:31peu importe la couleur, la classe sociale,
12:33et c'est un véritable handicap invisible.
12:35Donc, le compagnon de Mains d'Argent,
12:39le compagnon d'emplaite,
12:40s'adresse à la personne âgée,
12:43elle va lui dire
12:44qu'on va passer un moment ensemble,
12:45elle va regarder sa liste de courses,
12:47elle va lui dire ce qu'elle allait faire,
12:49c'est pour un repas pour ce soir,
12:50vous allez échanger ?
12:51Tout à fait.
12:52On s'assure qu'il n'y ait pas d'oubli.
12:54Voilà, qu'au moment d'arriver en caisse,
12:56le client parte avec toute sa liste de courses.
12:59On participe à faire découvrir
13:01aussi de nouvelles références,
13:02parce que quand on est âgé,
13:04et c'est du vécu,
13:05j'ai fait les courses une fois
13:06avec une dame de moins d'un mètre cinquante.
13:08Donc, elle se limitait aux produits qu'elle voyait.
13:11Ça, c'est régulièrement.
13:12Moi, on me demande aussi en rayon,
13:13parfois, d'aller chercher des produits
13:15qui sont tout en haut.
13:16Et là, elle ne savait même pas
13:17qu'elle pouvait avoir accès
13:19à d'autres références en levant la tête.
13:21Et donc, elle a découvert des marques,
13:22elle a découvert des produits.
13:23C'était quoi, quels rayons, c'était ?
13:24Biscuits.
13:25Elle cherchait des biscuits pour ses petits-enfants.
13:27Donc, elle se limitait aux sablés en bas de condole.
13:30Non, mais c'est intéressant.
13:31Voilà.
13:32Et elle a acheté différentes variétés de biscuits
13:37à ce moment-là.
13:38Dominique Chachère, ça vous inspire.
13:40Mais ça m'inspire beaucoup.
13:41Et je peux vous dire qu'on a revu
13:43notre plan stratégique chez U
13:45pour les années qui viennent.
13:46Et encore une fois,
13:47le vieillissement de la population,
13:49l'accompagnement des personnes les plus âgées,
13:52leur rendre des services,
13:53les accompagner, les livrer
13:55va être un élément clé
13:57de notre organisation
13:59dans les années qui viennent.
14:00C'est évident.
14:01Vous avez des besoins,
14:02c'est aussi pour ça que vous êtes parmi nous
14:03ce soir, Héloïse Lamotte.
14:04Notamment, vous recherchez des financements
14:06pour votre phase d'accélération.
14:07Vous êtes toute seule aujourd'hui.
14:08Comment ça se passe ?
14:09Nous sommes quatre personnes dans l'équipe.
14:12Main d'argent depuis le début de l'année,
14:14c'est plus de 3000 candidatures reçues.
14:17Elle a un an.
14:18Même pas.
14:19On commercialise depuis le début 2023.
14:22Donc un peu plus d'un an.
14:24Vous avez besoin de vous projeter
14:26sur d'autres villes ?
14:27Là, vous êtes à Perpignan.
14:28On est déjà disponible dans différentes villes,
14:31que ce soit dans les Hauts-de-France,
14:32en Isère, en Bretagne, en Normandie,
14:35en Occitanie également,
14:36si on parle de régions.
14:38En revanche, là, effectivement,
14:40pour délivrer et étendre
14:42les compagnons d'emplaite,
14:43on va avoir besoin, en interne,
14:45de ressources supplémentaires,
14:46puisqu'on dédie actuellement
14:48plus de 400 heures
14:49à la gestion de nos équipes.
14:51On a plus de 200 compagnons d'emplaite en France.
14:54Et d'ici trois ans,
14:55vous visez le marché européen.
14:57Ça aussi, c'est une belle et grande ambition.
15:00Pour cela, on a des réponses
15:02grâce à la coach.
15:04Chaque soir sur Europe 1,
15:05le coach ou la coach,
15:06qui est entrepreneur,
15:08analyse les besoins de la start-up
15:10et donne des petits conseils.
15:13Europe 1.
15:14Le réseau La France Bouge.
15:16Et donc, c'est à vous, Marie-Georges.
15:18Vous avez été entrepreneur.
15:19Aujourd'hui, vous êtes directrice exécutive
15:21Conseil en développement durable
15:23pour la France et le Benelux
15:24au sein du cabinet Accenture.
15:26Comment pouvez-vous aider
15:28Héloïse à développer Main d'Argent ?
15:30Alors, peut-être un petit conseil
15:33qui me vient, une petite idée.
15:35C'est vrai que ce qui est clé
15:36dans le modèle de Main d'Argent,
15:38c'est de développer une forme
15:40de récurrence.
15:42C'est-à-dire une récurrence
15:43qui est très importante
15:44à la fois pour les magasins,
15:47les supermarchés
15:48qui vont accueillir ce service
15:49et aussi pour les étudiants,
15:51les compagnons d'emplaite
15:53et aussi, d'ailleurs,
15:54pour les personnes âgées
15:55qui vont en bénéficier.
15:57Donc, peut-être autour du service cœur
16:00qui est accueillir la personne
16:02en supermarché
16:03et puis la guider
16:05pour ses courses de manière ponctuelle.
16:07Se dire, qu'est-ce qu'on peut faire
16:08autour de ça
16:09pour faire le lien
16:10avec ce qu'on disait précédemment.
16:11On disait, oui, c'est important
16:13peut-être d'expliquer
16:14que parfois, acheter le produit
16:18non transformé,
16:19ça peut être intéressant
16:20pour la manière de le cuisiner,
16:22donner des conseils, etc.
16:23Cette fameuse éducation
16:24qu'évoquait Dominique Schecher,
16:25le patron de U
16:27à l'instant, sur mon repas.
16:28Absolument, ça peut être fait
16:30par ce compagnon d'emplaite
16:32qui accompagne la personne âgée
16:33qui peut aussi lui donner rendez-vous
16:37pour ses prochaines courses.
16:38Vous revenez dans 3 jours,
16:39on se donne rendez-vous
16:40dans 3 jours au même endroit.
16:41Ou qui peut même lui proposer
16:43pour la prochaine fois
16:44de l'aider à faire ses courses
16:46depuis son domicile.
16:48Parce qu'on le disait aussi
16:49et Héloïse le disait,
16:50les personnes âgées, les seniors
16:52ne sont pas toujours parfaitement au fait
16:54du fait qu'ils peuvent faire
16:55leurs courses en ligne.
16:57Vous savez que les seniors
16:59se sont massivement convertis
17:01à l'e-commerce.
17:02Aujourd'hui, on a 50%
17:03des plus de 70 ans
17:04qui font leurs courses en ligne.
17:06Donc peut-être que
17:07le compagnon d'emplaite
17:08peut aussi proposer
17:09la prochaine fois
17:10d'aider la personne
17:11de venir chez elle,
17:12de l'aider à faire les courses en ligne
17:13pour démultiplier aussi
17:14les modalités d'accompagnement
17:17de ces personnes
17:18pour créer cette récurrence,
17:19pour créer cette masse critique
17:21qui va faire que
17:22Héloïse aura plus de magasins
17:24qui vont faire appel à elle
17:25et plus de...
17:26Et elle va fidéliser les...
17:28En plus, c'est important
17:29pour le magasin.
17:30Et fidéliser aussi les seniors
17:31et fidéliser les magasins
17:32et fidéliser les compagnons d'emplaite.
17:34Parce que c'est vrai que
17:35les étudiants aussi,
17:36ils ont besoin d'avoir
17:37une certaine récurrence
17:38dans leurs revenus.
17:39Et quand ils s'engagent,
17:40c'est pas une fois de temps en temps
17:41qu'ils ont envie de le faire,
17:42mais c'est toutes les semaines.
17:43C'est déjà le cas, Héloïse ?
17:44Tout à fait.
17:45Si on prend l'exemple
17:46de l'IPRU d'Esnay,
17:47donc en Vendée,
17:48avec lequel on travaille
17:49depuis le mois de mai,
17:50lui propose le service
17:51de compagnon d'emplaite
17:52tous les vendredis
17:53de 9h à midi
17:54pour avoir cette notion d'habitude
17:56pour les compagnons
17:57et également pour les clients.
17:59Donc c'est pas tous les jours ?
18:00Non, parce que
18:01forcément ça se répercute
18:02sur le coût de l'abonnement.
18:03Et c'est combien l'abonnement
18:06pour le supermarché ?
18:07Tout dépend.
18:08On a un prix d'entrée
18:09inférieur à 1000 euros par mois.
18:11Mais plus on veut d'animation
18:13de compagnons d'emplaite,
18:14plus l'abonnement sera élevé.
18:17Dominique Schellcher ?
18:18Je vous vois réfléchir.
18:19J'ai l'impression que vous êtes
18:20en train de mettre
18:21les mains d'argent des compagnons
18:22un peu partout.
18:23Vous êtes dans votre magasin.
18:24Tout à fait.
18:25IPRU Esnay, c'est un magasin
18:26de référence chez nous.
18:27Donc je n'ai qu'une envie après,
18:29c'est de faire
18:30la promotion de mains d'argent.
18:31Je suis sûr que parmi
18:32nos 1700 magasins,
18:33bien d'autres peuvent recourir
18:35au service.
18:36C'est une belle rencontre aujourd'hui.
18:38Je suis ravie.
18:39C'est bien partagé.
18:40Marie-Georges, pour se développer,
18:42pour lever des fonds,
18:43elle va vers quoi,
18:44Héloïse, rapidement ?
18:45Effectivement, je pense que ce qui
18:47permettrait de sécuriser
18:49la levée de fonds,
18:50c'est de montrer qu'il y a
18:53des contrats ou des accords
18:55qui ont été signés,
18:57pas uniquement avec des abonnements
18:59avec des enseignes, je dirais,
19:02qui ont été recrutées individuellement,
19:06un peu comme ça,
19:07mais qu'il y a des accords
19:09pour des déploiements
19:10un peu régionaux ou nationaux.
19:12Donc à mon avis,
19:13ce qui paraît très clé,
19:14c'est de pouvoir, par exemple,
19:15signer un partenariat
19:17avec les magasins U
19:19sur une région,
19:20avec un minimum
19:21de magasins participants
19:22ou avec une autre enseigne
19:23au niveau régional
19:24ou au niveau national.
19:25Mais ce type d'engagement-là
19:27qui sécurise du revenu
19:30et de la récurrence
19:32permettrait d'être plus fort
19:34pour aller chercher des fonds
19:35et pour lever des fonds.
19:36Je pense que ce serait important
19:37et ça permettrait aussi
19:38d'accélérer son développement.
19:39Et donc, ça consoliderait le modèle.
19:41Oui, tout à fait.
19:42Merci Marie-Georges,
19:43merci pour vos précieux conseils.