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NewsTranscription
00:00C'était à la fin de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:04Les Jeux Olympiques ont été une parenthèse enchantée qui continue aujourd'hui avec les Jeux Paralympiques.
00:10Qu'est-ce que ça vous a inspiré toute cette période, André ?
00:12D'abord, effectivement, j'étais très transporté.
00:16On dit après, oui, il y a eu des polémiques.
00:18Ce n'était pas en direct ou en direct.
00:20Peu importe, c'est l'Indion en train de chanter l'hymne à l'amour.
00:22C'était magnifique.
00:24Dans une cérémonie d'ouverture où on pouvait dire qu'il y avait des choses, effectivement,
00:28on ne peut pas revenir là-dessus,
00:30peut-être qu'il y avait, comme on dit, du lard ou du cochon,
00:34il y avait des choses superbes, moi j'ai vu,
00:36mais il y avait des choses, effectivement, pas possibles
00:38et assez ridicules
00:40dans un certain conformisme d'aujourd'hui.
00:42Et je dirais assez...
00:44Et puis qui ont pu choquer.
00:46Mais au-delà de ça,
00:48c'est les Jeux Olympiques qui ont été très intéressants.
00:50Il y a eu une enquête, d'ailleurs Marie me l'avait communiquée,
00:52du Think Tank Destin Commun.
00:54Et c'est très intéressant.
00:56Ils ont enquêté sur l'enthousiasme provoqué par les JO.
00:58Rappelez-vous quand même.
01:00Rappelez-vous, quelques esprits grincheux
01:02et beaucoup, beaucoup disaient
01:04mais ça va être terrible,
01:06mais c'est une catastrophe sécuritaire,
01:08comment peut-on faire ça ?
01:10Et les Cassandres y allaient du matin au soir
01:12avec leurs pronostics absolument apocalyptiques.
01:16Et non, ça s'est très bien passé.
01:18Et heureusement.
01:20Et bravo à tout le monde, il faut le dire.
01:22Quand ça marche, bravo à tout le monde.
01:24Et alors, c'est intéressant
01:26dans cette enquête du Think Tank Destin Commun,
01:28c'est que les gens,
01:30ce qu'ils ont dit, c'est une bouffée d'oxygène.
01:32Ça a été une source de fierté et d'union.
01:3478% des Français
01:36ont suivi les Jeux Olympiques.
01:38Je parle des Jeux Olympiques qui sont passés,
01:40pas des Jeux aujourd'hui, bien sûr.
01:42La fierté et le sentiment qui arrivent en tête
01:44dans tous les électorats,
01:46lorsqu'on donne aux Français leurs impressions.
01:48C'est très intéressant, la fierté, oui.
01:50Parce qu'on leur dit, rien ne va.
01:52Rien ne va. L'économie, la sécurité,
01:54l'immigration,
01:56effectivement la précarité,
01:58le pouvoir d'achat, etc.
02:00Et à un moment donné, alors on va me dire
02:02c'est l'UPA et les Jeux. Oui, mais c'est pas mal
02:04qu'il y ait l'UPA et les Jeux. Mais
02:06les Jeux ne doivent pas faire oublier
02:08l'absence de pain.
02:10Mais ce qui est intéressant aussi dans ces groupes de discussion,
02:12c'est qu'il y a eu, et ils ont dit
02:14comme soulagement, qu'est-ce qui vous a
02:16le plus...
02:18le plus...
02:20c'est-à-dire le plus plus mauvaise parole,
02:22mais l'absence de
02:24la parole politique. Voilà.
02:26C'est-à-dire que beaucoup de groupes de discussion disaient
02:28ah, pendant un moment
02:30on n'a plus parlé de politique,
02:32de politikai,
02:34de polish,
02:36ou de peluche pendant ce temps-là.
02:38Et ça c'est bien, voilà. Se respecter,
02:40se réapproprier les symboles républicains,
02:42ça a été donc perçu
02:44au-delà
02:46d'effectivement des exploits,
02:48au-delà des exploits des sportifs,
02:50ça a été perçu comme quelque chose
02:52de très fort et de très bien.
02:54Et aujourd'hui encore, il faut le dire,
02:56il faut rendre hommage aux Jeux paralympiques.
02:58Parce qu'il faut le dire encore, ce qui est
03:00formidable, on dit
03:02aujourd'hui, la meritocratie,
03:04le travail, tout ça, ça n'existe plus.
03:06Un certain nombre de gens disent
03:08ouais, de quoi on parle ? Mais regardez ce qu'ils font
03:10ces gens. Regardez les handicapés,
03:12comment ils surmontent, comment ils arrivent
03:14à faire des exploits extraordinaires,
03:16on le voit tous les jours.
03:18Cette volonté de se surpasser,
03:20de se dépasser, mais elle devrait être
03:22le lot commun. Comment voulez-vous
03:24qu'on avance dans ce pays
03:26si on ne cherche pas à se surpasser ? Oui, la
03:28meritocratie c'est bien, oui c'est bien.
03:30C'est beaucoup mieux que l'ineptocratie
03:32ou que la conocratie.
03:34Voilà, il faut quand même le dire.
03:36Et voilà pourquoi, effectivement,
03:38on était plutôt heureux,
03:40et on est plutôt heureux de ces Jeux olympiques.
03:42Mais, mais, mais,
03:44l'arbre ne doit pas cacher
03:46la forêt. Marie ? Oui, André,
03:48parce que, une parenthèse enchantée, un moment
03:50de bonheur, une bulle d'oxygène comme vous disiez,
03:52mais le réel est un peu
03:54revenu au galop pour cette fin d'été,
03:56avec deux drames, deux gros drames
03:58qui ponctuent l'actualité.
04:00Oui, le réel a frappé à la porte,
04:02il continue, vous savez, c'est, malheureusement
04:04le réel est là et ce n'est pas
04:06ce n'est pas un spectacle futile
04:08extraordinaire qui peut
04:10le cacher. Ce gendarme,
04:12tué lors d'un contrôle routier après un refus
04:14d'obtempérer dans les Alpes-Maritimes,
04:16ça a été
04:18terrifiant, quoi, je veux dire.
04:20Il y a eu ça, et on a entendu
04:22Éric Comine,
04:24Éric Comine est mort,
04:26et sa femme a parlé, et sa femme
04:28a parlé et écouté
04:30un extrait de ce qu'elle a dit
04:32Harmonie Comine,
04:34l'épouse, la veuve
04:36d'Éric Comine.
04:38Je remercie notre France d'avoir tué
04:40mon tendre époux.
04:42Que j'aime tant le père
04:44de nos enfants. Attention,
04:46je ne parle pas d'étranger, mais
04:48de récidiviste.
04:50Je l'affirme haut et
04:52fort, la France a tué
04:54mon mari. La France
04:56a tué mon mari par son insuffisance,
04:58son laxisme et son
05:00excès de tolérance.
05:02La France a tué mon mari.
05:04Ouais,
05:06alors on dit non, c'est pas la France
05:08qui a tué. C'est pas le problème.
05:10Le problème, c'est que cette femme pourrait être
05:12n'importe quelle femme de France.
05:14Le problème, c'est que ça peut arriver à n'importe
05:16de qui d'entre nous.
05:18C'est ça le problème. C'est pas de
05:20dire, c'est comment
05:22il se fait que cette personne, multirécidiviste,
05:24etc., alors
05:26voilà, qui devrait être
05:28en prison, qui devrait être en tout cas mis
05:30hors d'état de nuire,
05:32comme des dizaines et des centaines
05:34de cas depuis des années,
05:36c'est pas nouveau. Encore une fois,
05:38on en reparle parce qu'on est obligé d'en reparler.
05:40Parce que comment voulez-vous qu'on n'en reparle pas ?
05:42Ce n'est pas nouveau ça.
05:44Et bien, est-ce que c'est admissible
05:46que cette personne soit encore en train de faire
05:48son
05:50rodeo ou etc.
05:52Et ce gendarme est refus d'obtempérer.
05:54Ah non, non, on répond pas aux gendarmes.
05:56On en a rien à foutre des gendarmes. On en a rien
05:58à foutre de l'autorité. On en a rien à foutre
06:00des forces de l'ordre. Et voilà ce qui arrive.
06:02Et je suis quand même assez frappé.
06:04Et quand il y a eu la mort de Nahel,
06:06qui était un événement tout aussi atroce
06:08et tout aussi lamentable, et bien
06:10la France entière, enfin la France intérieure,
06:12une partie de la France, il y a eu des émeutes
06:14etc. etc. Et tout le monde
06:16a vraiment
06:18s'est indigné des sportifs,
06:20des artistes. Et là,
06:22on n'entend pas grand monde.
06:24On n'entend pas grand monde déplorer
06:26ce qui s'est passé avec Eric
06:28Comine, voilà,
06:30tué par un automobiliste multirécidiviste,
06:32encore une fois, parce que
06:34voilà, un juge
06:36de liberté de la détention,
06:38s'est dit oui, mais enfin écoutez,
06:40bon voilà, il va faire un petit
06:42peine et puis il va sortir. Il va sortir.
06:44Et oui, et oui.
06:46Voilà. Et ça s'est passé
06:48comme ça. Et puis, et puis, et puis...
06:50Pensez à Camilla.
06:52Camilla, quelques jours après,
06:54on a l'impression que c'est devenu quotidien
06:56maintenant. À Valoris,
06:58une fille de sept ans
07:00fauchée par un
07:02motard complètement
07:04délirant ou je ne sais pas
07:06s'il était drogué ou pas. Il avait
07:0819 ans et il faisait
07:10une roue arrière. Vous savez, c'est très bien.
07:12On montre qu'on existe. On est
07:14fort. On se fait des
07:16grands trucs. On se fait des langues en Ford
07:18Mustang. Non, ça, ce n'est pas
07:20je n'ai besoin de personne à Harley Davidson.
07:22C'est je fais le kéké
07:24parce que je sais faire
07:26la roue arrière. Et voilà.
07:28Elle passait et il était
07:30effectivement...
07:32Il a complètement fauché
07:34cette petite Camilla
07:36qui passait dans les passages routés.
07:38Elle est morte hier soir, Camilla.
07:40Elle est morte hier soir.
07:42Et qu'est-ce que dit son père, Slim Totti
07:44ou ça y a ? Il dit ceci.
07:46Il a tweeté ceci.
07:48Merci la justice française.
07:50À partir de demain, les citoyens qui n'ont pas été
07:52arrêtés en flagrant délire,
07:54délit, je dis en flagrant délire,
07:56oui, quelque part, ils savent
07:58qu'ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous
08:00sur la route, tuer.
08:02Aucun respect pour notre fille, ni pour nous-mêmes.
08:04Voici ce que écrivait
08:06le père de Camilla.
08:08Et franchement, il faut se poser la question.
08:10Ça suffit de dire
08:12c'est pas une question de présomption d'innocence,
08:14présomption de culpabilité. Je vois
08:16tous ces gens qui sont posés
08:18dans la petite dacha du Beron
08:20ou ailleurs, etc. De dire
08:22attention, le droit, bien sûr,
08:24les droits. Et les droits
08:26des victimes, et les droits des gens
08:28qui se font tabasser,
08:30violer, tuer, égorger.
08:32Qu'est-ce que vous laissez arriver ?
08:34C'est un fait divers.
08:36Comment ces gens-là peuvent prononcer le mot
08:38fait divers sans puer de la bouche ?
08:40On peut le savoir, ça ?
08:42On peut le savoir ?
08:44Est-ce que c'est admissible, ça ? Non.
08:46Ce n'est pas admissible.
08:48Ce n'est pas admissible qu'il y ait cette
08:50veulerie, cette lâcheté,
08:52cet abandon, se laisser
08:54faire. Et alors, de quoi
08:56on parle ? Ah oui, on va en parler
08:58nous aussi, vous allez voir, du Premier
09:00Ministre. Mais on fait de la politique
09:02pour quoi ? On fait de la politique
09:04pour s'occuper des gens, pour
09:06protéger les gens,
09:08pour qu'ils puissent vivre.
09:10C'est pas le vivre ensemble
09:12aujourd'hui, c'est le tuer ensemble.
09:14Alors il faut savoir ce qu'on veut dans la vie
09:16au lieu de continuer
09:18ces bavassages. Et quand
09:20je vois sur les réseaux sociaux
09:22et ailleurs, ah oui,
09:24tous mes
09:26mots vont à la famille.
09:28C'est terrible ce qui arrive,
09:30c'est terrible. Mais attention,
09:32c'est terrible, mais demain
09:34ça va recommencer et s'attaquer
09:36aux vraies causes. Non, non, non,
09:38non. On va faire
09:40la marche blanche, on va faire
09:42l'imagine
09:44de John Lennon, on va faire
09:46les fleurs, on va faire les bougies
09:48et puis au suivant,
09:50tant que ça n'arrive pas à moi,
09:52tout va bien, au suivant.